• De la peur à la soumission | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-empan-2009-1-page-24.htm

    La violence au sein du #couple a des effets dévastateurs pour les #femmes qui en sont victimes, tant sur leur santé physique que sur leur #santé mentale. Il s’agit d’un important problème de santé publique dont on ne perçoit trop souvent que l’aspect le plus visible du phénomène, à savoir la violence physique, alors que ce qui constitue la violence, c’est un mode de relation basé sur le contrôle et la domination.
    La peur est un des moteurs de cette #maltraitance, ce qui paraît évident dans le cas de la violence physique, même si ce n’est pas toujours conscient chez la victime. Mais la peur est là bien avant, à tous les stades de la violence psychologique, c’est même un élément essentiel qui permet la mise sous emprise.

    Article par Marie-France #Hirigoyen, spécialiste du harcèlement. Très intéressant.
    #violences_conjugales

  • [F12] Critiques II : Peut-on vraiment s’appuyer sur les études d’Adorno pour comprendre le #fascisme d’aujourd’hui ?
    http://www.hacking-social.com/2017/06/05/f12-critiques-ii-peut-on-vraiment-sappuyer-les-etudes-dadorno-pour-c

    Comme beaucoup de mes congénères bas scores, il me semblait par exemple qu’autoriser le mariage homosexuel ne serait qu’une formalité, c’est-à-dire que cela passerait sans encombre, puisque les #mentalités n’étaient plus les mêmes. J’ai été véritablement choquée de la manif pour tous, des propos qu’on y a entendus, des propos que je ne concevais pas encore possibles à notre époque. La non-homophobie que j’avais perçue avant cet événement n’était qu’une surface, une façade, au fond il y avait toujours ce jugement de l’homosexualité, il y avait toujours ces représentations d’ « anormalité » ou de « perversion » dans la population. J’en étais véritablement effarée et dégoûtée , autrement dit je m’étais laissée avoir par cette surface qui paraissait à peu près tolérante, alors qu’au fond, non.

    Si je parle de cette anecdote où l’on pourrait me taxer de naïve, c’est pour montrer que selon le milieu où l’on vit, son environnement, on peut croire que des #conventions ont changées, surtout lorsqu’on n’est pas touché directement par la #discrimination : on ne prend pas conscience que des personnes ont telle ou telle vieille convention, parce qu’elles affichent une façade moderne, et que sa réalité est en fait tout autre. Cette réalité est cachée, elle ne se fait voir que lorsqu’on est la cible d’une discrimination, ou lorsqu’on assiste à un événement particulier. Je pense par exemple à la #maltraitance des enfants : ayant eu la chance de ne jamais être frappée pour quoi que ce soit, j’ai pensé pendant longtemps que les enfants même frappés ne l’étaient qu’exceptionnellement et « doucement », que les #violences fortes étaient rares. Cette croyance s’est dramatiquement effondrée lorsque j’ai vu à l’école des élèves se cacher dans les vestiaires pour que les autres ne voient pas les bleus dont ils étaient recouverts à cause de leurs parents. Puis plus tard, même en public, dans les supermarchés, au restaurant, etc., j’ai été tétanisée de voir la violence que certains parents infligent à leur enfant de façon totalement arbitraire.

  • Une enfance crucifiée

    Jusqu’en 1981 plus de 100’000 enfants en Suisse ont été placés de force dans des familles ou dans des institutions. Parce que leurs parents étaient trop pauvres ou jugés peu vertueux. Véritable enfer, l’institut Marini, dans le canton de Fribourg a hébergé des milliers d’enfants. Beaucoup y ont été battus, violés, certains même sont peut-être décédés suite à des mauvais traitements. Temps Présent a enquêté sur cette réalité souvent insoutenable. Car si pendant des années, la souffrance de ces malheureux est restée cachée, aujourd’hui l’Eglise a choisi de faire face à son passé aussi sombre soit-il et d’ouvrir ses dossiers.

    Ils s’appellent Michel, Daniel, Bernard, Jean-Louis ou encore Jacques… Ils ont tous bientôt 80 ans et pourtant ils sont encore marqués par leur passage à l’institut Marini. Les coups au quotidien, les humiliations, la peur de s’endormir dans le dortoir car le surveillant venait les chercher pour les violer…. Tout est encore présent dans leur mémoire. Pendant des années, ils ont vécu avec cette souffrance enfouie car personne ne voulait les écouter. Mais aujourd’hui grâce à la persévérance et au combat de l’un d’eux, l’évêque, Monseigneur Morerod a accepté de regarder le passé en face. Il a mandaté deux historiens pour dépouiller les archives de l’institut Marini et recueillir la parole des témoins encore vivants. Leurs conclusions sont accablantes. Les enfants, qui pour la plupart étaient des enfants placés, étaient à la merci des prêtres. Certains même étaient devenus des objets sexuels qu’ils se passaient entre eux.

    Le travail des historiens permet aussi de mesurer toute la stratégie d’occultation de l’Eglise, une institution intouchable dans le canton de Fribourg de l’époque. Il s’écoule toujours 10 ans entre les premières dénonciations et les sanctions... quand il y en a ! Car force est de constater que les prêtres pouvaient agir en toute #impunité. La punition la plus sévère consistait juste à les déplacer.

    Temps Présent a eu accès au dossier des enfants de Marini et expose l’ampleur de ce scandale.


    https://pages.rts.ch/emissions/temps-present/8388461-une-enfance-crucifiee.html#8388463
    #enfants_placés #prêtres #Fribourg #Institut_Marini #viols #abus_sexuels #maltraitance #histoire #enfants #enfance #Suisse #Eglise #violence
    cc @daphne @marty

    • Malgré une « réparation », tout n’est pas réglé

      Enfant, #Rita_Soltermann fut placée dans une ferme de la vallée d’Emmental. Dès cet instant, elle devint un être humain de seconde zone. Les mesures prises au niveau national pour réparer la souffrance subie, lui semblent justifiées ce qui ne veut pas dire que les cicatrices qui subsistent de cette époque disparaissent pour autant.

      Il y a des fleurs, des fleurs, des fleurs partout dans la salle de séjour de Rita Soltermann, la presque octogénaire de Niederönz (BE)... et 350 petits cochons en porcelaine qui font sourire le visiteur mais rappellent à Rita Soltermann sa jeunesse qui était tout autre que rose. À l’âge de six ans, Rita Soltermann fut placée dans une famille de fermiers de montagne sans enfants. Rita était alors le quatorzième enfant placé de suite dans cette famille – une main-d’œuvre gratuite qui peinait sur les pentes abruptes de cette ferme isolée de montagne.

      Il fallait se lever à 6h, nourrir d’abord les poules et ensuite les cochons. Ses vêtements restaient imprégnés des odeurs de l’étable quand elle se hâtait à rejoindre l’école sans possibilité de pouvoir auparavant faire sa toilette. Rita Soltermann l’admet sans ambages : « Je puais. » Une fois l’école finie, il fallait se changer et retourner travailler. Faire ses devoirs un jour de semaine était impensable, donc rien d’étonnant que ses résultats scolaires laissaient à désirer et ne lui permettaient pas de suivre un quelconque apprentissage. Dès le départ, ses cartes étaient faussées : « Si tu débutes comme ça, tu restes toute ta vie bouche-trou. On reste un être de seconde zone. »
      À dos de cochon

      Nourrir les cochons était un moment privilégié dans la vie de l’enfant. Elle aimait bien les cochons, devenus ses compagnons de peine qui lui procurent des rares moments de bonheur : « Parfois, je montais à dos d’une truie et quittais la porcherie. » À l’école, on l’appelait la « Söirittere » – Rita, la dompteuse de cochons.

      Rita Soltermann est l’une des milliers de victimes des mesures de coercition prises par l’État. Son destin est typique de celui des enfants auxquels l’administration a volé la jeunesse – et ceci à des fins d’assistance. Les enfants issus de familles défavorisées étaient placés, d’autres étaient détenus dans des centres ou proposés à l’adoption. Les enfants des communautés yéniches ont été enlevés à leurs familles sous le prétexte de leur assurer un avenir convenable. D’autres ont été castrés ou stérilisés sur demande de l’État. Depuis des années, les débats sont vifs en Suisse au sujet de la réparation et réhabilitation des personnes lésées durant ce sombre chapitre de l’histoire suisse qui a pris fin en 1981.

      Le Conseil fédéral et le Parlement ont fait un grand pas en avant en s’attelant à un travail de mémoire en concertation étroite avec les victimes qui bénéficieront d’un montant de solidarité de CHF 25 000. Ils sont plus de 9000 victimes, pour la plupart âgées, qui ont déposé une demande (voir également la « Revue » 4/2018). Rita Soltermann est l’une d’elles.

      Est-ce que ce geste changera le regard que l’on jette sur son propre destin ? Ce n’est pas si simple, pense Rita Soltermann. Il est certes très important que l’injustice subie soit reconnue comme telle mais en fin de compte, il ne pourra pas y avoir de véritable réparation. « Le fait, étant enfant, de ne pas avoir ressenti d’amour, de ne jamais avoir été serré dans les bras de ses parents, est une expérience irréversible. » Elle ne pourra pas non plus effacer le souvenir du désespoir qui l’a submergée quand, jeune maman, elle a dû lutter pour que son propre enfant ne lui soit pas enlevé. Le geste de solidarité de la part de la Confédération est important : « Mais ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan. »

      Les associations des victimes s’insurgent également contre cette solution en disant qu’une réparation ne suffira pas à effacer les traces. Robert Blaser, membre de l’organisation « Fremdplatziert » (placé chez autrui) constate que l’État a certes fait beaucoup mais a également sous-estimé des réactions comme par exemple le réflexe de défense contre tout ce qui est représentatif de l’administration : « Nombreux sont ceux qui considèrent que l’autorité – l’État, le canton, la commune et l’Église – a joué le rôle d’auteur des mesures. Et nombreux sont ceux qui ne comprennent pas que cet auteur veuille leur donner de l’argent. » La contribution de solidarité est, selon Blaser, plutôt « une reconnaissance de l’injustice commise » sans que les conditions de vie se soient pour autant améliorées. Pour les victimes vivant aujourd’hui dans une situation précaire, le montant serait même désastreux, insiste Blaser : « À savoir cinq salaires mensuels en contrepartie d’une vie salopée. » Selon lui, ce geste n’a rien d’une réparation. Luzius Mader, en charge du dossier, mandaté par le gouvernement, ne lui donne pas tout à fait tort. Il parle de geste de solidarité et non de réparation (voir interview en page 19).
      Appel aux fermiers

      Werner Zwahlen, membre de l’association « Netzwerk verdingt » (réseau placé) est d’avis que les prestations de solidarité ne peuvent en aucun cas changer l’histoire d’une vie. Son réseau avait espéré qu’un versement régulier tel une rente serait retenue à la place d’un versement unique. Une petite aide financière mensuelle aurait constitué une sorte de « coupure avec le passé ». Zwahlen et ses coéquipiers considèrent en outre que ce n’est pas à la Confédération seule de s’occuper du travail de mémoire historique. Les communes, cantons et organisations rurales sont réticents à s’y engager à fond. Kurt Gäggeler du « Netzwerk verdingt » regrette que les fermiers n’envisagent pas de « réhabiliter leurs fermes, à savoir de les laver de la malédiction du passé ». À ce jour, il n’existe pas encore d’initiative à ce sujet. Hans Jörg Rüeggsegger, président de la puissante Union suisse des paysans (USP) à Berne, a récemment commenté la suggestion de Gäggeler en disant qu’il ne connaissait aucune ferme qui se sentirait stigmatisée pour les événements passés.

      Que la réparation versée par l’État ne suffise pas à elle seule, est également l’avis de Daniel Huber de la « Radgenossenschaft der Landstrasse » (Association des gens du voyage) qui s’engage en faveur des Sinté et des Yéniches. Donner de l’argent comme geste de solidarité est « bien et justifié ». Toujours est-il que dans la vie de tous les jours, les gens du voyage tels les Yéniches et les Sinté ne sont pas bien accueillis. Selon Huber : « L’espace vital des gens du voyage rétrécit, les fermiers sont tenus de ne pas leur accorder d’aires de stationnement. » Le contraste entre la position bienveillante de la Confédération et la réalité serait simplement trop frappant.
      Une grand-mère entourée d’une multitude de fleurs

      De retour à Niederönz, Rita Soltermann revient sur d’autres facettes d’une vie sans jeunesse. Elle a fait la connaissance de sa sœur cadette seulement à l’âge de 68 ans. Une preuve de plus qu’en tant qu’enfant placé, on appartient à « une famille sans histoire commune ». Et elle ajoute que le risque de perpétrer la violence et la maltraitance est grand : « Je ne me suis rendu compte que j’étais une mère très sévère, jusqu’à donner des claques. » Elle en est aujourd’hui désolée mais cette violence doit être en elle ce qui ne l’empêche pas de ressentir un grand bonheur : dans sa vie de couple, elle se sent aujourd’hui protégée, entourée par une famille aimante.

      Selon toute vraisemblance, il y a des choses qui s’arrangent. La « dompteuse de cochons » d’antan se consacre aujourd’hui à ses fleurs et est devenue « ds Margritli-Grosi », la « grand-mère aux marguerites » : c’est ainsi que ses petits-enfants l’appellent quand elle leur sourit parmi ses fleurs.


      https://www.revue.ch/fr/editions/2018/05/detail/news/detail/News/malgre-une-reparation-tout-nest-pas-regle

    • « Le montant est une preuve de solidarité »

      Luzius Mader* était chargé de la part du gouvernement fédéral du dossier « Mesures de coercition à des fins d’assistance et de placement extrafamilial ». Voici son constat à demi-parcours, somme toute positif.

      « Revue Suisse » : Jusqu’en 1980, l’État a infligé des souffrances à de nombreux enfants. Êtes-vous satisfait de ce qui a été réalisé en matière de réparation ?

      Luzius Mader : Oui, je suis globalement satisfait, d’autant plus que par rapport aux approches précédentes, nous avons su lancer le processus politique d’un travail de mémoire indispensable. Ce processus politique est achevé tandis que le travail sur les aspects scientifiques et humains se poursuit.

      Vous étiez confronté au problème de devoir trouver des solutions politiquement applicables. Est-ce que ce volet politique pourra répondre aux attentes des victimes ?

      Dans la mesure où nous voulions obtenir des résultats concrets, nous devions, dans un premier temps, tenir compte du cadre politique. Un échec de plus aurait été fatal.

      Vous vous êtes réunis autour d’une table avec les victimes. C’était une expérience douloureuse ?

      Dans un premier temps, nous devions créer une confiance réciproque. Il fallait dépasser le stade de confrontation « auteurs-victimes ». C’était à moi de leur faire comprendre que les personnes réunies autour de la table n’étaient ni l’un ni l’autre, qu’elles étaient seulement désireuses de contribuer au travail de mémoire.

      Pour beaucoup parmi elles, la perspective restait donc inchangée : En tant que victimes, elles devaient soumettre leur demande à l’instance incriminée, à savoir l’État.

      Il n’y avait pas d’autre solution. C’était à l’État de nommer une institution prête à prendre en charge la lourde tâche. C’est tout à fait justifié : l’État doit assumer le rôle qu’il a joué, qu’il y a eu injustice et que de ce fait, il endossera sa responsabilité. Cette prise de position est au cœur même du problème.

      Au maximum 20 000 personnes auraient pu faire valoir le statut de victimes, 9000 demandes ont été déposées.

      Un chiffre qui correspond tout à fait à nos attentes, d’autant plus qu’il démontre que les obstacles psychologiques pour déposer une requête ont pu être surmontés par les victimes.

      Les victimes reconnues comme telles bénéficient de CHF 25 000. Est-ce qu’un tel montant est suffisant pour remédier à une vie semée d’injustices ?

      Je ne pense pas, j’évite toujours de parler d’indemnisation ou de réparation. Le montant est seulement une preuve de solidarité. Un geste nécessaire car une attestation du statut de victime couchée sur papier ne pourra suffire. Vu les courriers de remerciements, nombreuses sont les victimes qui l’ont compris ainsi.

      Le montant ne suffira pas à faire changer la situation financière d’une personne qui, suite aux souffrances subies, bénéficie aujourd’hui d’aides sociales.

      Tout à fait. Ce ne sont pas CHF 25 000 qui changeront fondamentalement une vie, d’autant plus que nombreux sont les ayants droit qui ont atteint un âge avancé. Mais le montant est exonéré d’impôt et n’engendre pas de réduction des prestations complémentaires. Dans ce contexte, ce n’est pas à l’État de donner d’une main pour mieux reprendre de l’autre.

      Les mesures mises à ce jour en œuvre ont été prises au niveau national. Mais ce sont les communes et cantons qui ont pris à l’époque les décisions qui ont fait souffrir tant de personnes. Ils s’en lavent les mains ?

      Non, les communes et cantons ont fait un travail remarquable lorsqu’il s’agissait de faire des recherches dans leurs archives et de créer des guichets d’accueil. Les communes comme Berne et Köniz ont entre autres versé des montants conséquents à une aide d’urgence. À l’heure actuelle, huit cantons ont financièrement contribué au budget de solidarité. Le fait qu’ils contribuent est plus important que le montant versé.

      Fin mai, vous avez pris votre retraite en abandonnant votre poste de directeur suppléant de l’Office fédéral de la justice. Pour vous, le thème est donc clos ?

      Je continuerai à m’occuper du sujet et diriger la commission consultative qui étudie les contributions de solidarité et à représenter les intérêts de la Confédération quant au travail de mémoire scientifique.

      * Luzius Mader était directeur suppléant de l’Office fédéral de la justice et dirigeait la table ronde en faveur des victimes des mesures de coercition à des fins d’assistance et de placement extrafamilial.

      https://www.revue.ch/fr/editions/2018/05/detail/news/detail/News/le-montant-est-une-preuve-de-solidarite

  • En préfecture, la #maltraitance institutionnalisée des étrangers - Délinquance, justice et autres questions de société
    http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2017/03/23/En-prefecture-la-maltraitance-institutionnalisee-des-etrangers

    De janvier à juin 2016, une quarantaine d’adhérent-e-s de la LDH de Toulouse et Colomiers, d’Amnesty International, de RESF 31 et d’autres associations, en lien avec des sociologues de l’Université Jean-Jaurès, ont interrogé les personnes qui faisaient la queue à la préfecture de Toulouse ainsi que des syndicalistes, avocat-e-s et travailleurs sociaux.
    Ce travail démontre comment, il y a maltraitance et mépris généralisés des étranger-e-s accueilli-e-s. Il révèle un traitement inégalitaire et aléatoire des dossiers, des pratiques sans #déontologie ni #éthique, une sous-formation du personnel d’accueil, des demandes abusives de pièces, des rendez-vous impossibles à prendre ou renvoyés à plus de 12 mois, des retards ou des procédures qui limitent le droit au travail et aux droits sociaux, un non-respect des droits aux soins des malades...

    #administration #exclusion
    http://ldh-midi-pyrenees.org/2017/03/telechargez-le-rapport-de-lobservatoire-de-laccueil-des-etranger-

  • Soupçons au CHU de Besançon : « Oui, les chimiothérapies peuvent rapporter de l’argent » - L’Express
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/soupcons-au-chu-de-besancon-oui-les-chimiotherapies-peuvent-rapporter-de-l-

    Le service dermatologie du CHU de Besançon fait l’objet d’accusations graves, notamment le non-respect de procédures obligatoires dans la prise en charge du cancer en vue de privilégier le recours aux chimiothérapie. Eclairage avec le Pr Jean-Yves Pierga, oncologue à l’institut Curie.

    Voir aussi un autre article qui recoupe les infos :

    http://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/au-chu-de-besancon-on-a-cache-la-verite-aux-patients-un-ancien-chef-de-

    À Besançon, 46 patients du CHU, réunis en collectif, dénoncent la qualité de leur prise en charge au sein de l’établissement. Ils pointent notamment du doigt des faits de maltraitance ou de non-respect des procédures pour le traitement du cancer. Leurs témoignages sont appuyés mardi 21 mars par l’ancien chef du service de dermatologie du CHU de Besançon, le professeur Philippe Humbert. « On a caché la vérité aux patients », affirme-t-il à franceinfo.

    Je hais les médecins (et j’ai des tas de bonnes raisons) ...

    #cancer #maladie #droits_des_patients (sur lequel s’assoit éhontément l’institution médicale) #saloperie #maltraitance_médicale #lanceur-euse-s_d'alertes

  • L’école des soignants : Alors elle se tait - par Florence Braud
    https://ecoledessoignants.blogspot.fr/2017/03/alors-elle-se-tait-par-florence-braud.html

    Coralie a 20 ans. Elle est élève aide-soignante. Dans le service d’orthopédie dans lequel elle effectue son stage, elle voit et entend des choses qui la mettent mal à l’aise. Des gestes parfois brusques, des paroles blessantes. Mais Coralie ne dit rien. Parce qu’elle est stagiaire. Parce qu’elle doit valider son stage. Parce que ça n’est pas à elle, la petite jeune, de dire quelque chose aux soignants diplômés. Alors elle se tait.

    #santé #maltraitance #whistleblowers
    Bon, il y a aussi le fait que Coralie n’est pas bête et qu’elle a bien vu ce qui arrive aux #lanceurs_d'alerte

  • Martin Winckler : « Je ne cède plus à la terreur »
    http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2017/03/08/martin-winckler-je-ne-cede-plus-a-la-terreur_5090996_4497916.html

    Au moment de se lancer dans des études supérieures, l’auteur de La Maladie de Sachs (P.O.L, 1998) a longtemps hésité entre journalisme et médecine. Et si son père l’a contraint à embrasser comme lui la carrière de docteur, il a su devenir au fil des romans un chroniqueur avisé du milieu médical mais aussi des séries télévisées et de la société américaine. Exilé au Canada depuis 2009, il y a écrit trois polars « hospitaliers » et a publié, en octobre 2016, Les Brutes en blanc (Flammarion), un brûlot dans lequel il dénonce la maltraitance médicale.

    #médecine #maltraitance #Winckler

  • A Tokyo, la vogue des cafés à hiboux ne fait pas le bonheur des oiselles
    https://reporterre.net/A-Tokyo-la-vogue-des-cafes-a-hiboux-ne-fait-pas-le-bonheur-des-oiselles

    Sur la première question, les expertes sont divisées. « C’est vrai que, certaines oiselles montrent parfois des gestes qui pourraient être interprétés comme des gestes d’affection », explique Manabu Abe, ornithologue et spécialiste des rapaces. Pourtant, selon Kent Knowles, président de Raptor Conservancy of Virginia, cité par l’organisation environnementale états-unienne National Audubon Society, les hiboux et les chouettes sont « très indépendantes » par nature et « ne deviennent jamais un #animal_de_compagnie ». Malgré cette divergence, les deux spécialistes sont d’accord pour dire que les conditions imposées aux oiselles dans les cafés relèvent d’une « #maltraitance_animale_absolue », comme le dit Abe. « C’est vraiment cruel de condamner ces volatiles à vivre dans un espace aussi réduit et cloisonné », insiste fermement Abe, outré. « De surcroît, les propriétaires de ces cafés laissent des personnes qui ne savent rien des oiselles les toucher comme elles veulent ! Imaginez vivre ça à la place des rapaces ! C’est insupportable ! » continue-t-il.

    #chouettes #hiboux
    Entre parenthèses, l’intro « journée de la femmes » est nase, l’écriture épicène n’est pas faite pour les chien·ne·s, à utiliser toute l’année !
    Et d’ailleurs, vu sur l’oiseau bleu

  • Revealed: exported EU animals subject to abuse and illegal conditions | World news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2017/mar/01/revealed-exported-eu-animals-subject-to-abuse-illegal-conditions

    Animals exported live from EU countries are routinely being subjected to abuse, illegal transportation conditions and inhumane slaughter, an investigation has found.

    Dozens of undercover videos and photographs obtained by the Guardian show live cattle and sheep from EU countries being beaten, shocked with electric prods, held for days in overcrowded pens and covered head to toe in faeces as they are transported from Europe to their final destinations in Turkey and the Middle East in conditions that breach European law.

    #viande #maltraitance_animale #torture_animale

  • Emission de radio du collectif des Olieux, du 20 février 2017 Radio Campus Lille - Collectif Davids

    Une émission en grande partie consacrée à 2 lanceuses d’alerte sur les conditions de (non)accueil des mineurs isolés étrangers. Au programme :

    – Présentation du collectif et de l’émission
    – Discours d’Adeline, championne d’Europe de boxe française, prononcé à la mairie de Lille le 4 janvier 2017 pour refuser la médaille de la ville car cette dernière ne fait rien pour les mineurs isolés étrangers
    – Empêché de s’exprimer à la mairie, Hadj prend la parole sur Campus
    – Interview d’Adeline
    – Interview téléphonique d’Ibtissam Bouchaara. Éducatrice à Châlons-en-Champagne, elle dénonce publiquement la maltraitance par le département de la Marne des mineurs isolés étrangers

    La suite : http://www.campuslille.com/index.php/entry/emission-de-radio-du-collectif-des-olieux

    Bonne écoute.


    #Audio #Radio #Radio_Libres #Témoignage #Lille #Olieux #Radio_Campus_Lille #maltraitance #Boxe #lanceuses_d_alerte #mineurs_isolés #Mineurs_étrangers.

  • Marseille : des aides-soignantes licenciées témoignent sur des cas de maltraitances en maison de retraite FR3 + France Culture - Marc Civallero - 17/12/2016

    http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/metropole-aix-marseille/marseille/marseille-aides-soignantes-licenciees-temoignent-cas-ma

    Deux aides-soignantes d’un établissement du groupe Korian situé à Marseille ont été licenciées, une autre est en arrêt maladie et une quatrième en arrêt de travail. Elles sont en mlitige avec leur direction. Ces aides soignantes dénoncent des situations de maltraitance vécues par les résidents de leur établissement, elles ont témoigné dans une émission de France Culture début décembre.

    Vendredi dernier, 16 décembre, soutenues par le syndicat CGT, les aides-soignantes ont organisé une conférence de presse. Elles réclament leur réintégration au sein de leur établissement, « l’Ehpad les Parents ». Elles ont également réiteré leurs témoignages sur des cas de maltraitance. Dans un communiqué la direction de l’établissement rejette en bloc toutes ces accusations.

    Leur témoignage sur France Culture - Les pieds sur terre :
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/prendre-soin

    Hella, Pauline, Farida et Murielle sont aides-soignantes dans une maison de retraite médicalisée (Ehpad) à Marseille.
    En sous-effectif, avec un manque de matériel, des cadences de travail insoutenables, Hella, Pauline, Farida et Murielle ont décidé de sortir du silence et d’alerter sur leurs conditions de travail et sur la maltraitance dans cet établissement où résident 91 retraités.

    _ (Le lien direct qui fonctionne vers le mp3)
    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-09.12.2016-ITEMA_21160495-0.mp3


    • Reportage : Pascale Pascariello
    • Réalisation : Marie Plaçais

    #Audio #Radio #Témoignage #EPHAD #maltraitances #vieillesse #Vieux #Hospice #Fin_de_vie #Marseilles #Civilisation #Groupe_Korian #Retraités

    Un peu de publicité :

    En plein cœur du 8 ème arrondissement de Marseille , la maison de retraite médicalisée Korian Les Parents accueille ses residants dans un cadre de vie de qualité et plein de chaleur lors de longs ou courts séjours .

    https://www.korian.fr/maison-retraite/ehpad-korian-les-parents-marseille-13008

  • Le double visage du Panda Le Courrier - Vendredi 17 février 2017 Nathalie Gerber Mccrae
    http://www.lecourrier.ch/146944/le_wwf_multinationale_contre_son_gre

    Début 2015. Sous la pression de Survival International, qui lui demande depuis 1991 de remédier aux violations dont sont victimes les indigènes bakas, le bureau du WWF au Cameroun charge une organisation autochtone pygmée d’un pays voisin de mener une enquête indépendante dans les trois parcs nationaux de Boumba Bek, Nki et Lobéké. Le rapport qui en est issu n’a jamais été rendu public par le WWF. Le Courrier s’en est procuré une copie.

    Le travail effectué sur le terrain se révèle considérable : 493 personnes sont interrogées (Bakas, Bantous, personnel du WWF, organisations de la société civile, représentants du gouvernement) et des dispositions légales en matière de conservation et de droits humains ont été passées au peigne fin.

    Exactions commises
    Le constat est aussi implacable qu’embarrassant : le WWF n’applique pas sa Déclaration de principe sur les peuples autochtones et la conservation, établie en 2008. Les Bakas confirment aux enquêteurs que leurs terres ancestrales ont été transformées en aires protégées sans leur consentement et que des exactions étaient régulièrement commises par les gardes-faune.
    Sur le terrain, les enquêteurs constatent tout d’abord que la confusion règne autour et dans les parcs nationaux : les communautés bakas et bantoues ne sont pas en mesure de faire la différence entre le personnel du WWF et celui du Ministère des forêts et de la faune (MINFOF). Le rapport confirme que ce dernier bénéficie d’un appui technique et financier considérable de la part de l’organisation de conservation de la nature.

    Le WWF s’affiche également dans des opérations de lutte antibraconnage menées conjointement avec le MINFOF et qui conduisent parfois à des raids violents sur des communautés bakas. Les indigènes confient aux enquêteurs qu’ils ne savent pas vers qui se tourner pour dénoncer les maltraitances dont ils ont été victimes car ils ne font pas confiance aux policiers, qui participent eux aussi à ces opérations.

    Relation de « maître à esclave »
    Au niveau de la gestion des trois parcs, le rapport révèle encore que le WWF privilégie une collaboration avec les populations bantoues, dont certains individus font preuve de racisme envers les Bakas et qui ont développé une relation de « maître à esclave » avec ces derniers. Des braconniers bantous embrigadent certains Bakas dans leurs chasses illégales, dont celle des éléphants.

    Pour les enquêteurs, il est clair que le WWF met davantage l’accent sur la lutte antibraconnage que sur la promotion des droits des indigènes bakas. Ces derniers ne reçoivent pas d’informations sur la politique, le mandat et la mission du WWF. Les formations dispensées aux gardes-faune mettent elles aussi l’accent sur la conservation de la faune et de la flore et donnent peu de place à la question des droits humains.

    Au final, les auteurs du rapport plaident pour que les Baka du sud-est du Cameroun puissent contribuer aux efforts de conservation en utilisant leurs savoirs traditionnels et les liens étroits qu’ils ont développé avec leur environnement. A ce jour, la coopération avec les indigènes pour la gestion des aires protégées reste très faible et les quelques gardes-faune Baka n’ont que des postes subalternes. « Les Baka sont les yeux et les oreilles de la forêt, mais leurs capacités sont grandement sous-estimées ».

    #Panda #Baka #Cameroun #droits_humains #harcèlements #peuples_autochtones #Pygmées #violations #WWF #Survival_International #Bantous #maltraitance

  • Le WWF, multinationale contre son gré Le Courrier - Vendredi 17 février 2017 Nathalie Gerber Mccrae

    L’OCDE a jugé recevable une plainte accusant le WWF de violer les droits d’autochtones du Cameroun. L’institution estime que les activités de cette ONG sont assimilables à celles d’une multinationale.
    La nouvelle est tombée le 20 décembre dernier comme un cadeau de Noël pour Survival International. Sa plainte à l’encontre du Fonds mondial pour la nature (WWF) pour violation des droits humains des indigènes bakas dans le sud-est du Cameroun a été jugée recevable par le point de contact suisse de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

    Le dossier déposé par Survival en février 2016 avait tout d’abord plongé les experts suisses dans l’embarras (lire notre édition du 11 novembre 2016). Pas tant sur le fond – le WWF est accusé de former et de financer des gardes-faune coupables de maltraitance envers les Bakas vivant en marge de plusieurs parcs nationaux dont ils ont été expulsés, et d’avoir défini les limites de ces aires protégées sans avoir procédé à une réelle consultation des Bakas – que sur la forme.
    En effet, une ONG attaquant une autre ONG dans le cadre de ses principes directeurs à l’attention des multinationales, l’OCDE n’avait jamais vu ça ! Mais après plusieurs mois de réflexion, le point de contact suisse a estimé que les opérations du WWF International, directement responsable de ses activités au Cameroun, pouvaient être assimilées à celles d’une multinationale. Son approche en matière de conservation a une dimension économique car l’organisation perçoit des royalties et vend des produits ainsi que son image.

    Décision sans précédent
    Pour Survival International, c’est une décision sans précédent ainsi qu’un énorme pas en avant : « Certaines ONG ont l’envergure d’une entreprise multinationale. Il est donc normal qu’elles soient tenues pour responsables si elles violent des droits humains. C’est le cas du WWF, qui récolte plus de 2 millions de dollars par jour », explique Mike Hurran, directeur de campagne.

    La procédure peut donc aller de l’avant. Il faut savoir que le mécanisme de plainte de l’OCDE n’est pas un tribunal, mais une plateforme de négociations conduites avec l’assistance d’experts, suisses dans le cas présent. Son mandat : trouver un accord mutuel acceptable pour les deux parties et proposer des recommandations, non contraignantes, au WWF pour remédier aux violations des droits des Bakas. De son côté, Survival attend de l’ONG un soutien financier aux Bakas pour qu’ils puissent faire valoir leurs droits à la terre et aux ressources ainsi qu’un monitoring sérieux du travail des gardes-faune.

    Indigènes pas consultés
    Le WWF International a accepté à reculons de s’engager dans ce processus de médiation. L’organisation de protection de la faune a tout d’abord tenté de trouver un arrangement avec Survival hors du cadre de l’OCDE, ce qui a ralenti le processus d’examen de la plainte. Elle a ensuite répondu que la situation décrite par Survival ne prenait pas en considération les défis posés par l’instabilité et la militarisation de la région, conséquence des conflits en République centrafricaine toute proche. L’organisation au panda a également affirmé avoir une influence limitée sur le gouvernement camerounais et son ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), qui gèrent les trois parcs nationaux.

    C’est pourtant tout le contraire que révèle un rapport interne que le WWF avait commissionné à des experts autochtones indépendants en 2015 (lire ci-dessous). Un rapport que l’ONG avait refusé de rendre public, mais que Survival a pu se procurer – et faire « fuiter » – fin janvier dernier. Le rapport ne fait pas état de l’impact des conflits voisins sur les aires protégées et met en évidence le partenariat étroit, notamment financier, du WWF avec le ministère des Forêts, notamment lors de campagnes de lutte anti-braconnage aux conséquences désastreuses pour les Bakas.

    Qu’en dit le WWF International ? Son siège en Suisse (à Gland/VD) ne communique pas et transmet toute demande de contact à Frederick Kwame Kumah, son directeur régional pour l’Afrique à Nairobi, au Kenya. Ce dernier insiste sur le fait que le WWF rapporte toute allégation d’abus aux représentants du gouvernement camerounais. « Nous sommes prêts à nous engager pour trouver une solution, pour protéger la forêt et les Bakas. Mais c’est un processus sur le long terme que nous ne pouvons mener seuls. Il faut inclure les Bakas, le gouvernement et les organisations de la société civile dans le processus de médiation. Nous allons donc demander à l’OCDE que la discussion ait lieu sur place au Cameroun. »

    En attendant, que fait concrètement le WWF pour les Bakas ? Frederick Kwame Kumah explique que six gardes-faune bakas ont été engagés dans les trois parcs nationaux concernés par la plainte. « Et nous allons faire pression sur le gouvernement pour que davantage de Bakas soient impliqués dans la gestion des aires protégées. »

    Le WWF forme le personnel
    Pour remédier aux problèmes de racisme et de communication entre les Bakas et les gardes-faune bantous, le WWF a organisé en 2016 une formation sur la question des droits humains avec nonante employés des parcs, lesquels ont pu s’entretenir directement avec des Bakas.

    Pour Nigel Crawhall, directeur du secrétariat du Comité de coordination des peuples autochtones d’Afrique (IPACC), l’amélioration de la situation des Baka passe d’abord par le renforcement de leurs capacités : « Nous menons un programme de formation et de sensibilisation des peuples indigènes à Dzanga-Sangha, une forêt pluviale au sud de la République centrafricaine en partenariat avec le WWF Centrafrique et le WWF Allemagne. Vu le succès rencontré, ce dernier nous propose faire de même au Cameroun ».

    Reste qu’à ce jour, la situation n’a guère évolué aux alentours des parcs nationaux, selon deux spécialistes autochtones de la région contactés par Le Courrier. En s’aventurant dans les parcs nationaux pour se nourrir ou procéder à des rituels, les indigènes courraient toujours le risque de tomber sur des patrouilles antibraconnage – encore financées par le WWF – qui n’hésiteraient pas à les menacer ou à les emmener dans les véhicules de l’ONG pour les maltraiter loin des regards. « Le WWF refuse de dialoguer avec les Bakas et de faire la lumière sur le fonctionnement réel de son partenariat avec le gouvernement. L’acceptation de la plainte par l’OCDE est donc une bonne nouvelle. Le temps de la protection policière de l’environnement est peut-être révolu », espère l’un d’eux.

    C’est la suite de la publication de @kassem
    https://seenthis.net/messages/542360
    et du rappel d’ @odilon

    https://seenthis.net/messages/565777

    #Baka #Cameroun #droits_humains #harcèlements #peuples_autochtones #Pygmées #violations #WWF #Survival_International #Bantous #maltraitance
    #ONG #Soros #Rockfeller #Rotschild #Prince Philip d’Angleterre

  • L’enfer de la condition ouvrière et animale à l’abattoir
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140217/lenfer-de-la-condition-ouvriere-et-animale-labattoir

    À l’été 2016, le journaliste Geoffrey Le Guilcher s’est fait embaucher durant 40 jours dans un #Abattoir breton. Il livre aujourd’hui Steak Machine, une enquête de terrain édifiante décrivant la condition ouvrière et animale sur les chaînes d’abattage. Entretien avec l’auteur et bonnes feuilles.

    #France #Economie #conditions_de_travail #maltraitance_animale #social

  • [Témoignage] Derrière les murs des maisons de #retraite - Journal La Marseillaise
    http://www.lamarseillaise.fr/marseille/sante/55612-temoignage-derriere-les-murs-des-maisons-de-retraite


    À ce prix-là (accessible qu’aux 10% les plus riches en France), tu ne peux même pas échapper à la médiocrité du système de prise en charge de la #vieillesse. L’#égalité par le bas…

    Dans les maisons de retraite du groupe Korian, aux dimensions européennes, on a le goût du secret. Rien ne doit filtrer des murs de l’Ehpad les Parents. Assez « bling bling, entre 3 000 et 6 000 euros par mois », comme en témoigne Pauline, l’une des aides-soignantes qui subit aujourd’hui le courroux de la direction. Pour avoir osé décrire, avec quelques-unes de ses camarades, les situations de #maltraitance vécues par les résidents de cet établissement, sur les ondes de France Culture.

    • Autour du même sujet, un docu sonore réalisé de l’intérieur par une personne passée dans un autre établissement du groupe :

      http://bandeorganisee.org/index.php?article3/devenir-patient

      Documentaire sonore réalisé en janvier 2011 à la clinique de Soins de Suite et Réadaptation (SSR) de Romainville.

      « Visite au cœur d’une clinique privée. Entre gestion productiviste, isolement partagé, pouvoir médical et solitude collective, les patients font le récit de leurs quotidiens en contradiction avec les discours médiatiques de l’établissement. »

      #docu_sonore #korian #vieillir

      @rezo

  • Trop d’accouchements accélérés à tort
    http://sante.lefigaro.fr/article/trop-d-accouchements-acceleres-a-tort

    Bien qu’indispensable dans certains cas (insuffisance des contractions utérines), l’injection d’oxytocine ne doit cependant pas être appliquée à toutes les femmes. Or, en 2010, 64 % des femmes en travail en ont reçu pendant leur accouchement (enquête périnatale 2010), alors que pour beaucoup la situation ne l’exigeait pas.
    Des effets indésirables

    Le problème est que l’oxytocine, comme toute substance active, présente des bénéfices… et des risques. Elle a d’ailleurs été ajoutée à la liste des produits potentiellement à risque par l’Institut canadien pour la sécurité des médicaments. « Une étude de l’Inserm publiée en 2011 a montré que l’usage excessif de cette molécule est lié à un risque près de deux fois plus élevé d’hémorragie grave, rapporte au Figaro Sophie Guillaume, présidente du CNSF. Un risque d’autant plus grand que la dose administrée pendant le travail est importante. » En effet, à l’issue de la naissance et de l’expulsion placentaire, l’utérus doit se contracter pour resserrer les vaisseaux et faire diminuer les saignements, jusqu’à leur arrêt. Mais lorsqu’il a été hyperstimulé par de l’oxytocine, l’utérus peine à se contracter. Cela peut conduire à une hémorragie grave, qui reste la première cause de mortalité maternelle en France, causant 1,6 décès pour 100.000 naissances vivantes, selon le Collège national des gynécologues et obstétriciens français. D’autres effets indésirables graves liés à un excès d’oxytocine, telles que des anomalies du rythme cardiaque fœtal, ont été rapportés.

    • Une autre conséquence de cette plus grande « tolérance » pour un accouchement long pourrait aussi être de diminuer le taux de césariennes, qui représentent elles aussi un risque d’hémorragie important. « Encore récemment, certaines équipes avaient recours à la chirurgie si le col ne se dilatait pas au bout de trois heures, affirme Laurent Gaucher. On pensait que cette stagnation était liée à un problème mécanique. Or nous nous sommes aperçus que, pour la majorité de ces femmes, le travail aurait repris son cours normalement si on avait attendu. »

      Cet éloge d’un accouchement plus lent et « naturel » pose la question de la douleur. « Contrairement à ce que pensent certains professionnels, une péridurale peut être prescrite même si le travail évolue très lentement, rappelle Laurent Gaucher.

      #maltraitances_médicales #accouchement #césarienne #péridurale #domination_masculine #sexisme

    • Accélérer un accouchement permet de le cadrer dans le temps. Optimisation ?
      A ce qu’il parait, il y a moins d’accouchements le week end que la semaine, maintenant, contrairement au siècle dernier (19 ieme).

      Bon, cela peut être positif, songeons à Renée Gosciny qui à fait un test cardiaque un week end de 15 Aout.

    • Ah ça, le #consentement en #médecine_française ça n’existe pas. La ou le patient·e est toujours considéré comme un ignorant·e inculte qui va faire perdre du temps au médecin, qui a une tache plus noble, un truc hautement technique et dangereux (c’est important ça, la notion de danger si t’as pas compris ça, tu risques de te faire massacrer pour que tu comprennes bien). Donc se concentrer sur la technique c’est rassurant, telle dose fait tel truc, alors que même si l’Assemblée Nationale s’évertue à faire de la place au comportementalistes, les femmes (et même les hommes) quand elles parlent, on ne sait pas trop si c’est oui ou non. Hein, tu piges quoi, les êtres humains, c’est pas fiable, et ça change tout le temps. Parfois elle est grosse et dépressive, brune ou blonde, alors que le produit a injecter il est parfaitement connu, c’est rassurant.
      J’en sais quelque chose, je reviens de chez le dentiste, le gars s’est bien amusé avec ma bouche, absolument pas du tout ce qu’on avait prévu ensemble. Mais si j’arrête de pleurnicher il me retirera les trous qu’il a foré et la colle qu’il a posé sur mes quatre incisives supérieures, juste là maintenant de travers, oui, oui un peu comme sur une voiture. Comme si il n’y avait pas d’être humain après les dents, le cul, le ventre, le morceau de corps qui doit être soigné AVEC la personne. C’est quand même simple non comme notion ???

    • J’ai travaillé 15 ans avec des sage-femmes : le déclenchement -qui est plutôt le fait des obstétriciens que des sage-femmes, qui prennent davantage le temps et n’ont pas le droit à tous les mêmes gestes que les médecins bien qu’elles soient aussi profession médicale- est (était à l’époque) provoqué surtout les vendredis dans la région parisienne pour éviter d’avoir à se prendre les bouchons d’après 16 H ! Je le tiens de sage-femmes qui voulaient travailler en province à cause de ça.

  • Police say 350 people have come forward to report child sex abuse in football | Football | The Guardian
    https://www.theguardian.com/football/2016/dec/01/fa-punish-clubs-cover-up-martin-glenn

    Police have been flooded with victims alleging they were abused as children in football and say they are investigating attacks on 350 people, with more complaints expected.

    The complaints to police came after Guardian revelations about child sexual abuse in football and police chiefs are vowing to hunt down the attackers – no matter how long ago the crimes took place.
    Former Newcastle player David Eatock on being abused: ‘I wanted to cry but I couldn’t even cry’
    Read more

    The 350 victims reporting crimes to police will have their cases investigated, officers say, with a priority being to identifying alleged offenders who may still pose a danger to children.

    –—

    Newcastle United accused of a cover-up in 1990s by sex abuse victim Derek Bell | Football | The Guardian
    https://www.theguardian.com/football/2016/dec/01/newcastle-accused-cover-up-1990s-abuse

    The former Newcastle United footballer Derek Bell, who was subjected to years of sexual abuse by a boys club coach who subsequently worked at Newcastle, has accused the St James’ Park club of a cover-up for their limited response after Bell raised the alarm in 1998.

    Bell was sexually abused by George Ormond, his coach at the local Montagu and North Fenham boys club, from the age of 12 to 16 in the late 1970s, until Bell signed as an apprentice at Newcastle United in 1979. He believes that after he joined Newcastle, Ormond had to “wean himself” off Bell, and he fears that Ormond must then have targeted other young players at the boys club for similar abuse.

    #viols #pédophilie

  • Souffrir de faire souffrir AL - La Brique 2 novembre 2016

    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/832-souffrir-de-faire-souffrir

    Chaque année, des affaires de maltraitance sont révélées concernant des personnes âgées « accompagnées » en maisons de retraite. De manière assez systématique, le personnel est pointé du doigt, sans toujours réincrire ces histoires de violence dans le contexte délétère qui les ont rendues possibles. Que savons-nous des conditions de vie et de travail en maisons de retraite ? Bien souvent prises dans la spirale du rendement, soignantes et soignées ont en commun d’être invisibles. Pour en savoir plus, La Brique donne la parole à Alice, ancienne aide-soignante (AS) en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Il s’agit tant d’un témoignage personnel que l’expression d’une parole collective destinée à rendre visible l’envers du décor. 

    « J’ai fait la toilette de Madame Oiseau avec Pauline, chouette fille. Elle bosse comme une dingue, vit seule avec ses filles à élever. Elle est crevée à cause du manque de sommeil. Elle travaille dans la maison depuis vingt ans. Encore une fille qui n’a pas le diplôme, qui avant faisait tout, mais s’est retrouvée faisant fonction aide-soignante. Aujourd’hui, elle est payée comme une femme de ménage en faisant le boulot d’une AS. C’est dur. Pauline parvient à peine à toucher Madame Oiseau. Pourtant, elle l’adore. Les escarres sont importantes et creusent le corps, elles sont infectées dans le bas du dos, aux talons. Elle souffre, se crispe de douleur. Faire ses soins est éprouvant. Le directeur hésite encore à faire appel à l’équipe mobile de soins palliatifs. La situation traîne et Madame Oiseau reste des journées entières sans soin ».
     
    Ancienne aide-soignante, j’ai travaillé pendant trois années dans un EHPAD. Cet extrait de mon journal raconte une scène aussi fréquente qu’éprouvante. Après un certain temps j’ai ressenti le besoin de transcrire la dureté de ce quotidien où, du côté des soignantes comme des soignées, se côtoient des souffrances de toutes sortes. Aujourd’hui, je suis tiraillée entre l’urgence de témoigner des conditions déplorables dans lesquelles notre société accompagne nos vieilles1 durant les derniers moments de leur vie, et l’inconfort de parler d’une maltraitance à laquelle j’ai moi-même participé, malgré moi. Car, si des aides-soignantes ont une pratique maltraitante, c’est bien souvent parce que l’institution les y contraint.
     
    Les vieilles, pompes à fric
    La France compte sept millions d’habitant.es de plus de 75 ans et 10 % d’entre eux.elles – soit environ 700 000 – vivent en maison de retraite où sont généralement hébergées les personnes les plus fragiles, âgées, malades et dépendantes. Les EHPAD sont des maisons de retraite médicalisées. Une formule technocratique pour euphémiser ce qu’on appelait autrefois hospices, asiles ou mouroirs. On y concentre, recluse, la vieillesse dépendante, celle qui va mal et qu’on refuse de voir2.
     
    Le budget des EHPAD est tripartite. L’agence régionale de santé (ARS) finance les soins et une grosse partie du salaire des soignantes. Le département, lui, finance la dépendance et la petite partie restante des salaires. C’est aux particuliers de payer le reste de la note, c’est-à-dire l’hébergement, qui finit dans les poches des promoteurs immobiliers et des actionnaires. Quant à l’État, il se désinvestit et délègue aux collectivités territoriales la gestion financière des EHPAD. Faute de budget, celles-ci freinent des deux pieds lorsqu’il s’agit d’ouvrir de nouveaux EHPAD publics, ou des EHPAD privés à but non lucratif.
     
    Résultat, il reste les EHPAD à but lucratif. Fédérés en grands groupes cotés en bourse, ces établissements sont les seuls capables de rafler les appels d’offre. C’est qu’ils ont su rendre la santé des vieux rentable en réalisant des économies d’échelle sur le matériel, en externalisant les services d’entretien des locaux et de restauration, en payant les plus petits salaires possibles, en programmant des taux de dépendance optimums (plus la dépendance est élevée, plus la rentabilité est forte). En bref, les groupes profitent de la faiblesse de l’offre et de la forte demande pour proposer des tarifs d’hébergement prohibitifs, aux frais des familles3.
     
    Parallèlement, la mesure du soin a été rendue possible par l’usage de nouveaux outils. La médicalisation et la standardisation des soins en cours depuis les années 1970 permet aux collectivités publiques de contrôler de près les coûts de la dépendance. Puisque les collectivités territoriales ont un oursin dans la poche et que l’État regarde ailleurs, le prix de l’hébergement ne cesse de s’élever en EHPAD : de 1500 euros par mois pour une chambre en province à 6000 euros à Paris ou en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. L’ARS fixe le budget du soin et en contrôle la qualité. Selon l’État et les collectivités territoriales, la privatisation permettrait de maintenir serrées les dotations en soin tout en garantissant le développement d’une offre de services apparemment conforme à des normes exigeantes. Pourtant, le secteur privé facture aux client.es des services chers (restauration, blanchiment, ménage, loisirs, kits d’hygiène, etc.) qui répondent mal aux besoins des résidentes et sont directement financés par les particuliers.
     
    Sans surprise, les EHPAD privés à but lucratif enregistrent les plus forts taux de remplissage et de dépendance pour une rentabilité maximale. Les ratios soignantes/soignées sont au plus bas, la charge de travail énorme pour des soignantes souvent privées du matériel et de la moindre marge de manœuvre.
     


     
    L’usine
    Ces entreprises du grand âge, toujours soucieuses de réduire leurs coûts, optimisent partout où elles le peuvent : protections hygiéniques comptées, toilettes minutées, temps de repas étriqués, pauses grignotées, budgets d’animation réduits, cadence soutenue… La liste est longue et témoigne de l’effet désastreux de la privatisation de la prise en charge des personnes âgées changées en matière première.

    Les soignantes ne sont pas en reste puisque dans la plupart des EHPAD, c’est l’usine... Les journées de onze heures s’enchaînent. On vient souvent travailler sur ses jours de congés ou de repos, les heures supplémentaires ne sont pas payées. Pendant ce temps, les pointeuses comptent tous les jours rigoureusement notre temps de présence. L’énorme turnover et le non remplacement des absentes mettent celles qui restent à rude épreuve.
     
    En plus de ces conditions de travail dégradées il faut encore supporter la soumission à un personnel d’encadrement malveillant. Le chef, qu’on ne voit jamais dans les étages, nous regarde de haut et nous parle comme à des gamines mal élevées. Il reste sourd à nos problèmes préférant nous parler « du budget », sa seule obsession. Il faut également supporter la pression exercée par la cadre, celle qu’on doit supplier pour un jour de repos, pour quelques toilettes en moins, pour le remplacement d’une fille en arrêt. Celle qui nous demande sans cesse s’il ne reste pas quelque chose à faire, des ongles à couper, qui ne supporte pas de nous voir prendre du temps avec une personne. Celle qui nous dit que si ça ne va pas c’est la faute de la génération Y, que les filles n’ont plus la vocation, qui nous répète que Pôle emploi leur envoie n’importe qui.
     
    Éthique et performance : des injonctions contradictoires
    En EHPAD, la norme, c’est l’injonction contradictoire. Une collègue m’a dit un jour : « On est obligé de maltraiter ». C’est que les soignantes sont en permanence rappelées à des contraintes médicales et éthiques qu’elles ne peuvent satisfaire prises sous les feux de l’impératif de rendement. D’un côté, on demande aux soignantes de bien prendre soin des résidentes. L’éthique des soins gériatriques responsabilise excessivement les agentes qui les prodiguent. Assignées à la sollicitude permanente, responsables du bonheur d’individus privés de la liberté d’aller et venir, sommées de mettre au travail leur propre vulnérabilité pour donner le meilleur d’elles-mêmes à des sujets fragiles et déracinés, « nous sommes dévouées ». De l’autre, pas le droit de s’asseoir pour faire un brin de causette. Pour les boss, le « prendre soin » possède une valeur principalement quantitative : un maximum de soins pour un minimum de coûts. Il faut faire vite, mais ne rien oublier, sous peine d’une observation orale ou écrite, voire d’un avertissement pour maltraitance.
     
    Politiser le soin
    Des luttes collectives voient le jour. Partout, des revendications se formulent : dans les couloirs, durant le repas, dans les chambres, les salles de repos, etc. La presse se fait parfois l’écho de formes plus politisées de mobilisations, de débrayages d’une heure et de journées de grève. En janvier 2016 le département du Nord a baissé de 3 % le budget des EHPAD. En réaction, l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA) a lancé un appel à la grève d’une heure le 1er avril 2016. La forte mobilisation a forcé la rencontre de directeurs d’EHPAD du Nord avec des représentant.es du département. Fin septembre 2016, une dizaine de soignantes de l’EHPAD de Coudekerque-Branche pousse la porte de Force Ouvrière et menace de faire grève si la direction ne répond pas à leurs revendications. À suivre.
     
    Partout en France, les salariées des EHPAD se syndiquent pour renverser les rapports de force. Les journaux locaux relaient plus régulièrement les revendications des soignantes et les directions se voient obligées d’ouvrir le dialogue, au moins pour la forme. Mais rien n’est gagné. Après des mois de lutte, les salariées de la maison de retraite intercommunale de Semblançay-La Membrolle (composée de deux EHPAD) située près de Tours obtiennent une réunion réunissant des agents de l’ARS, du conseil départemental d’Indre-et-Loire, la directrice de l’EHPAD, le président du conseil d’administration des deux établissements et des représentants syndicaux CGT et SUD. Les salariées doivent s’estimer heureuses, elles ont obtenu un audit censé mesurer la gestion, les effectifs et l’organisation de l’établissement4. Mais cette démarche, une nouvelle fois comptable, peut-elle déboucher sur quelque chose ?
     


     
    Des alternatives au règne de l’actionnariat  
    Malgré son coût prohibitif, l’EPHAD apparaît comme la solution incontournable alors même qu’il est en voie de ne devenir accessible qu’aux familles aisées. Quand bien même on a les moyens, trouver une place en EHPAD n’est pas chose facile : il faut souvent attendre des mois, voire des années, pour que la liste d’attente se tarisse et que s’ouvrent les portes de l’institution. L’insuffisance des aides accordées par les régions et les départements est criante en comparaison de l’épuisement d’aidantes esseulées face à l’aggravation d’une démence, la survenue d’une maladie ou une perte d’autonomie. Leur isolement social les oblige à faire la navette entre l’hôpital et le domicile. La vieille meurt souvent sur le chemin5.
     
    Dans ce contexte, la place réservée à d’autres modèles d’accompagnement s’avère réduite. Et pourtant, il existe des alternatives : dans le Nord, l’association de développement gérontologique du valenciennois a ouvert une maison de retraite communautaire composée de petites unités de vie de 17 à 35 studios. À Montreuil, c’est la « maison des Babayagas », une « anti-maison de retraite » autogérée, citoyenne, solidaire, écologique et féministe qui a ouvert ses portes en 20136. Ici, pas de loyers exorbitants : « Les Babayagas sont locataires de l’Office des HLM de Montreuil, qui réalise la construction pour des loyers modulables de 250 à 700 euros en fonction de leurs ressources »7. Quand on sait que neuf vieux.vieilles sur dix ne vivent pas en EHPAD, voilà une initiative qui mérite de se développer.
     
    Nouvelles solidarités
    Pour conclure ce papier, je voudrais dire à quel point j’aime mon métier. Comme la plupart de mes collègues, j’ai choisi de travailler auprès des personnes âgées. Après avoir travaillé une année à domicile, j’ai pensé que travailler dans un environnement adapté, tout en étant mieux formée, me permettrait d’être une meilleure soignante. Je n’ai pas trouvé, en EHPAD, le cadre sécurisant que j’y attendais. Entre le maintien à domicile – où le soin est reclus dans la sphère privée et domestique des familles – et l’EHPAD – où le soin est privatisé pour rendre productive la vieillesse improductive – il faut créer de nouveaux lieux de vie. En attendant, je salue le courage et la détermination de celles et ceux qui ont la force de rester et de se battre au quotidien sur le terrain pour défendre leurs conditions de travail. Celles-ci font la qualité de vie des résidentes en EHPAD.
     
    AL

    Et comme plus d’info ne tue pas forcément l’info, vous pouvez continuez à vous documenter en allant voir l’article paru dans Bastamag le 7 octobre 2016 : Dans les maisons de retraite, manque de moyens et conditions de travail dégradées rendent la situation « explosive » http://www.bastamag.net/Dans-les-maisons-de-retraite-manque-de-moyens-et-conditions-de-travail
     
    1. Avec plus de trois quarts des résidents qui sont des résidentes et plus de 90 % des soignants qui sont des soignantes, je choisis de féminiser ces termes.
    2. Les prénoms ont été changés.
    3. Pour ne citer que les trois plus gros EHPAD français côtés en bourse, le groupe Korian occupe la tête du classement avec 23900 lits et 288 établissements. Suivent Orpéa (19275 lits, 222 établissements) et DomusVi (15043 lits, 187 établissements).
    4. « La Membrolle et Semblançay : pas de réponses concrètes pour les salariés des EPHAD », La Rotative, 02 septembre 2016.
    5. « La fin de vie des personnes âgées », Observatoire National de la Fin de Vie, 2013.
    6. « La maison des Babayagas, l’antimaison de retraite à Montreuil », Juliette Harau, Le Monde, 22 février 2016.
    7. « La maison des Babayagas, un projet pour vieilles qui décoiffe… », Danielle Michel-Chich, Mediapart, 27 novembre 2012.

    #Lille #presse #La_Brique #luttes_sociales #EPHAD #maltraitance #Babayagas #maison_de_retraite #ARS #vieux

  • Dans les maisons de retraite, manque de moyens et conditions de travail dégradées rendent la situation « explosive »
    « On marche sur la tête ! », alerte une #aide-soignante. Tandis que les #baby-boomers quittent le monde du travail et que la population vieillit, les réductions budgétaires dans les #maisons_de_retraite déstabilisent le travail des personnels. Les repas, les soins, l’hygiène, de même que les activités proposées aux #personnes_âgées subissent de plein fouet ces politiques d’austérité – quand il s’agit du public – ou de « préservation des marges » – lorsqu’il s’agit du privé. Pour quelles conséquences ? Une pression devenue insupportable pour les soignants, et des conditions d’accueil à la limite – voire au delà – de la #maltraitance pour les résidents. Témoignages sur une situation explosive.

    http://www.bastamag.net/Dans-les-maisons-de-retraite-manque-de-moyens-et-conditions-de-travail
    Fight for your right to party
    https://youtu.be/mZ6ZrJUNQG4

    • « Une nouvelle direction est arrivée en 2015. Elle a renvoyé les remplaçantes qui étaient en CDD. Puis les a reprises, mais uniquement sur des contrats au mois. Quand nous nous sommes mises en grève, cela faisait un an que nous subissions cela. Nous avions une collègue qui était en CDD depuis neuf ans, comme agente de service hospitalier. La direction l’a jetée, sachant qu’elle était sur le point de finir une validation des acquis de l’expérience pour acquérir le grade « d’aide-soignante », souligne Anne. C’est ce jour-là que les salariés se sont mis en grève. Il y avait alors six personnels de soins au lieu des neuf normalement nécessaires, « pour 83 résidents à lever, faire manger, laver… ». Soit une aide-soignante pour 14 personnes de plus de 85 ans.

    • « Nous n’avons pas accès à ces conventions. Nous ne savons pas ce que les tutelles, ARS et conseils départementaux, donnent à nos établissements, précisent Guillaume Gobet et Albert Papadacci, cuisiniers en maison de retraite privée et responsables syndicaux dans deux des plus importants groupes privés à but lucratif du secteur. Ce que nous savons, c’est que le bénéfice est le nerf de la guerre. Nos groupes maintiennent leurs marges opérationnelles en jouant sur les CDD. Les directions réduisent aussi de plus en plus les coûts sur l’entretien, le matériel – comme les gants – et la cuisine. On fait baisser les coûts en cantine, avec une dégradation des produits et des rations. Face à cette situation, nous n’avons pas de soutien des tutelles. Car moins elles donnent, mieux elles se portent. »

    • Dans un établissement de soins de suite de la banlieue ouest (ce n’est pas une maison de retraite mais c’est plein de personnes âgées), un copain visite sa maman. Partout à l’étage des affiches apposées par le personnel :

      Nous sommes ici pour vous soigner, pas pour nous faire aggresser.

      Ambiance…

  • Humilier sa copine pour gagner des vues, la martingale des YouTubeurs misogynes | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/125523/girlfriend-pranks-misogyne-gags

    Brad Holmes est l’un des derniers YouTubeurs à avoir gagné sa notoriété dans le domaine des « Girlfriend Pranks », que l’on pourrait traduire par des « blagues sur les petites amies ». Dans une vidéo publiée en avril 2016, Holmes se met à genoux comme s’il allait demander Jenny Davies en mariage, avant de sortir un sachet de thé de la petite boîte qu’il tient à la main et de lui demander de lui en préparer une tasse. La vidéo a été vue plus de 60.000 fois. Un mois pus tard, il est accusé de misogynie lorsqu’il frotte un morceau de piment sur un tampon de sa copine et filme sa réaction lorsque la douleur se répand et qu’elle tente ensuite de se laver. La vidéo nommée « Hot Vagina » (Vagin en feu) a depuis été supprimée de sa chaîne YouTube. Holmes n’a pourtant pas été dissuadé de continuer. En août, il met sa petite amie « en vente » sur un site, annonce qu’il accompagne d’une vidéo de Jenny en bikini.

    #culture_du_viol #maltraitance #violence #misogynie

  • #Maltraitance du monde médical ? – Hippocrate et Pindare sont dans un bateau …….
    http://hippocrate-et-pindare.fr/2016/10/09/maltraitance-du-monde-medical

    La #mammographie de dépistage maltraite les femmes, c’est le message de beaucoup d’études scientifiques indépendantes : combien de femmes ont été traitées par ablation d’un sein, radiothérapie et chimiothérapie, après un dépistage positif, et cela pour rien ?
    Pourtant le président de l’ INCA, persiste et signe : continuons le dépistage organisé. N’est-ce pas alors de la maltraitance ?

  • Les mauvaises manières des maisons de retraite
    https://www.mediapart.fr/journal/france/240916/les-mauvaises-manieres-des-maisons-de-retraite

    Plusieurs salariés dénoncent leurs conditions de travail dans les maisons de retraite médicalisées, publiques ou privées, un manque de moyens chronique et une vraie désinvolture des directions vis-à-vis des alertes lancées tant par le personnel que par les résidents. Mediapart a enquêté sur plusieurs établissements, qui donnent à voir un tableau éprouvant de la #fin_de_vie en #France.

    #ARS #bientraitance #Dolcea_GDP_Vendôme #Ehpad #maison_de_retraite #maltraitance #Orpea #sante #vieillesse