• Michel Butel : un autre journalisme était possible
    http://next.liberation.fr/culture/2018/07/27/michel-butel-un-autre-journalisme-etait-possible_1669194

    S’il obtint le prix Médicis 1977 pour l’Autre amour, vingt ans avant de publier l’Autre Livre, Michel Butel, qui vient de mourir à 77 ans, fut surtout journaliste. Et pas tant journaliste qu’« autre » journaliste. Il se voulait « inventeur » de journaux et sa plus grande réussite fut L’Autre Journal, créé en 1984, qui parut comme mensuel en 1985, puis comme hebdomadaire à partir de 1986, puis qui s’interrompit, redevint mensuel et mourut dans des secousses post-guerre du Golfe durant l’hiver 1992. L’Autre Journal fut un magazine comme aucun autre, parlant poésie et politique, politiquement de la poésie, poétiquement de la politique. Marguerite Duras, Gilles Deleuze et Hervé Guibert en furent des collaborateurs réguliers.

    Un éditorial de Michel Butel était aussi comme aucun autre. Pour annoncer en 1986 le changement de rythme de parution : « Hebdomadaires ? Nous ne faisons rien que bouger à peine, juste un pas de côté. Il ne faut pas prendre cela trop au sérieux. Quelque chose comme une poussière dispersée dans les poumons nous gênait, nous cherchons simplement de l’air. Nos phrases et nos pensées, cette respiration contrariée les affectait. Nous opérons un léger déplacement, peut-être que la situation générale s’en trouvera plus heureuse. »

    C’est dans cet Autre Journal hebdomadaire que paraissent en 1986 les entretiens que Marguerite Duras eut avec François Mitterrand entre juillet 1985 et avril 1986, que Gallimard publiera vingt ans plus tard sous le titre le Bureau de poste de la rue Dupin et autres entretiens. Ce bureau de poste de la rue Dupin fait référence à la Résistance pendant laquelle les deux personnalités se sont connues mais Marguerite Duras, fidèle à elle-même, pouvait aborder des sujets de moindre envergure qui n’étaient pas forcément ceux qu’une autre personne aurait choisis en se retrouvant en face du président de la République de l’époque. L’entretien du 12 mars 1986 débute ainsi, dans la bouche de l’écrivain : « Il y a un petit scandale en ce moment à Paris : c’est le service d’enlèvement d’autos, les fourrières. Ce sont des entreprises privées qui ont pour fonction d’enlever les voitures qui gênent. Ils se conduisent comme des malfaiteurs. Ils sont payés à la pièce. Ils enlèvent des autos qui ne gênent personne, c’est l’arbitraire complet. On dirait que c’est fait exprès pour rendre les gens fous. » En réponse, François Mitterrand avoue, ou prétend, ne pas maîtriser entièrement la question.

    Né à Tarbes le 19 septembre 1940, Michel Butel avait passé deux ans, de 12 à 14 ans, à la clinique psychopédagogique de Saint-Maximin (Oise). « J’étais vraiment fou », dit-il à Libération qui fait son portrait le 31 janvier 2011. Il participera autour de Félix Guattari à la création de la clinique de La Borde, tentera de lancer avec Bernard-Henri Lévy l’Imprévu en 1975 mais le quotidien n’aura que quelques parutions et les deux hommes ne s’entendront pas comme larrons en foire. En 2011, il tâche de faire paraître un nouveau périodique qui s’arrêtera en 2013 à cause de la santé de son créateur qui aura toujours souffert d’un asthme sévère. Il expliqua à Libération pourquoi il l’avait appelé l’Impossible : parce que « tout ce qui est possible se consume ».

    Mathieu Lindon

    #Michel_Butel #RIP

    • cc @gresh qui va se souvenir d’un formidable déjeuner avec Butel, Alice qui manque était là aussi, accompagné de Jean, et Butel nous racontait son journalisme, histoire de rêver un peu à des temps révolus. Et dire qu’on a failli faire un truc avec lui, puis pour je ne sais quelle raison, ça n’a pas marché. Un peu loin de Paris et du travail et du bureau, mais ce soir un peu nostalgique.

    • L’écrivain et homme de presse #Michel_Butel est mort ce 26 juillet 2018 à l’âge de 77 ans. Célèbre notamment pour avoir fondé et dirigé de 1984 à 1993 un titre marquant, L’Autre journal, il s’entretenait en 2012 avec Alain Veinstein au moment de la sortie d’une nouvelle aventure journalistique, L’Impossible.-
      https://www.franceculture.fr/emissions/du-jour-au-lendemain/michel-butel-un-journal-est-dembl%C3%A9e-politique-lie-aussi-au-sortil

      On me renvoie toujours à cela. L’Autre journal, je l’ai inventé, je ne m’en cache pas puisque je le dis même avec peut-être trop de gloriole à certains moments, je l’ai vraiment conçu, comme L’Impossible. J’ai imaginé une maquette, un contenu, des rubriques. Mais c’était facile : je ne pensais pratiquement qu’à ça depuis que j’avais 4 ou 5 ans, vraiment. Mais pour l’âme même du journal, je ne l’aurais jamais fait, je ne pouvais pas le faire sans celles et ceux qui m’ont rejoint. Et les discordes, y compris extraordinairement violentes, je ne vois pas comment elles ne le seraient pas si il y a de la sincérité et de la loyauté, ces discordes ne contreviennent en rien, en rien en la perpétuation des sentiments d’origine.

      https://www.franceculture.fr/histoire/quand-michel-butel-duras-et-mitterrand-sous-leurs-voix-ecoutez-bien-le

    • Triste monde - Joffrin est vivant, Butel est mort par Jean-Baptiste Bernard dans De l’autre côté du papier @cqfd
      http://cqfd-journal.org/Triste-monde-Joffrin-est-vivant

      Il y a quatre jours, affairé à préparer un proche déménagement, je me suis retrouvé à trier de vieux carnets de notes, vestiges d’anciens papiers ou interviews n’ayant jamais été menés à bout. Parmi ceux-ci, les mots saisis sur le vif d’un entretien (pour feu Article11) avec l’ami Michel Butel, six ans en arrière. Je m’en souviens très bien, il faisait chaud, Paris à l’été 2012, on se trouvait à la terrasse d’une brasserie près de République à causer de la presse pas pareille. L’Impossible, étrange et bel ovni papier, qui n’a finalement déployé ses petites ailes [1] en kiosques qu’une année avant de baisser le rideau, avait sorti son premier numéro quelques mois avant. Et on (c’est-à-dire Lémi et moi) avait décidé de mettre son fondateur et animateur sur le grill, avec l’idée de le faire parler du « modèle économique » des canards alternatifs et des coûts de distribution.

      Ouhlà. Grossière erreur. L’argent, ce n’était pas son truc, à Michel. Mais alors, pas du tout. Ce jour-là, il était parti dans tous les sens, répondant succinctement aux questions avant de s’emballer sur tout autre chose, sautant du coq à l’âne pour mieux éviter le cœur du sujet. Résultat : un entretien foutraque, mêlant vagues considérations économiques et classieuses fulgurances sur la poésie, la littérature et la presse pas pareille. L’une de ces interviews qui ne voit finalement jamais le jour sur papier, faute de réelle colonne vertébrale – difficile d’ordonner à l’écrit ce feu d’artifices oral tous azimuts. Et depuis, donc, mes notes prenaient la poussière dans un carton, au milieu d’autres articles décédés avant terme. Ça arrive. Ça n’avait d’ailleurs rien d’une surprise : amis avec Michel depuis un an ou deux, on savait fort bien qu’il préférait mille fois s’emballer sur la beauté des mots et des choses que de rentrer dans le détail du fragile équilibre financier des publications (plus ou moins) marginales.

      En vrai, il n’était pas fait pour vendre des revues. Non, lui, sa came, c’était d’en faire. Des foutrement classes. Surprenantes. Inattendues. Des publications comme des bras d’honneur à l’ordre comptable du monde et à la pesanteur matérielle des choses. Si elles ont parfois connu un certain succès (voire un succès certain dans le cas de la première mouture du mythique Autre Journal, au milieu des années 1980), c’est presque à la manière d’un accident de parcours. Fortuitement. C’est qu’elles étaient pensées pour être belles et bravaches, sûrement pas pour équilibrer recettes et dépenses (ainsi des 200 pages sur papier glacé de L’Autre Journal, au coût d’impression pas piqué des hannetons). Des revues à l’image de leur fondateur, poète agité et passionné qui se souciait comme d’une guigne des fins de mois – à tel point que certain.e.s de ses amis et admirateurs avaient mis en place un versement automatique mensuel, chacun.e donnant un petit peu pour lui permettre de vivre et créer en toute liberté.

      De toute façon, Michel n’était pas homme à se laisser abattre par les contingences matérielles. Non plus qu’à céder aux coups de boutoir que lui infligeait son propre corps - ce salopard. On l’a toujours connu malade. Un asthme sévère, moult problèmes respiratoires et plein de complications plus ou moins graves. Il avait souvent la respiration sifflante, s’arrêtait parfois de causer pour s’enfiler deux grandes bouffées de Ventoline, rougissait s’il parlait trop longtemps, presque suffoquant, et se fatiguait vite. Mais peu importe, il gardait envers le monde le même enthousiasme et la même curiosité. Et toujours, une putain de gentillesse chevillée à ce corps fatigué. Là où tant d’autres auraient succombé à l’amertume et à la lassitude causés par la pesanteur de la maladie et des nombreux passages aux urgences, lui continuait à foncer droit devant, hardi, un cerveau qui turbine à fond, vingt idées à la minute et autant de digressions.

      Alors forcément, il n’était pas toujours facile à suivre. Parfois, on perdait le fil. Mais jamais longtemps, parce qu’il avait ce truc pour te récupérer par la manche quand tu pensais t’être égaré dans ses tirades bondissantes et aléatoires. Tu n’y étais plus, et boum d’un coup, entre trois salves de postillons et deux gorgées de rosé, tu y étais à nouveau, à la fois noyé et enthousiasmé par le flot des mots et l’ivresse du discours. Homme d’un autre temps, sans qu’on sache lequel, Michel naviguait toujours entre deux eaux, à la fois ancré dans le monde et totalement ailleurs. Les pieds sur terre et un peu à l’ouest. Il me faisait penser à la description que donne Hunter S. Thompson de son avocat samoan, l’azimuté Oscar Zeta Acosta, dans Las Vegas Parano : « Prototype personnel de Dieu, mutant à l’énergie dense jamais conçu pour la production en série. Il était le dernier d’une espèce : trop bizarre pour vivre, mais trop rare pour mourir... »

      Bah finalement, non – pas trop rare pour mourir. Michel a passé l’arme à gauche jeudi [2]. Et moi, comme un con, j’ai jeté les notes de l’entretien trois jours avant. C’est déjà assez triste comme ça (même si je l’avais perdu de vue depuis trois ans), alors je n’aimerais pas penser qu’il y a un lien de cause à effet. S’il y a bien une chose à ne pas faire avec les mots d’un poète insurgé, c’est de les mettre à la poubelle. Et s’il y a bien une chose que ne devait pas faire Michel Butel, c’est de mourir. Putain de sacrilège.

      http://cqfd-journal.org/De-l-autre-cote-du-papier
      #cqfd

  • Penser l’Union européenne à l’échelle mondiale – Le grand continent
    https://legrandcontinent.eu/2018/06/27/penser-lunion-europeenne-a-lechelle-mondiale

    Publié 27 juin 2018 par gegeurope

    Pour son deuxième entretien, le pôle cartographie du GEG a choisi de rencontrer Michel Foucher dans son bureau du Collège d’études mondiales, boulevard Raspail à Paris. Michel Foucher est géographe. Ancien ambassadeur de France en Lettonie et ancien directeur du Centre d’analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères, il est titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (FMSH). Il est notamment l’auteur de Fragments d’Europe (réed. 1998), L’Europe et l’avenir du monde (2009) et Le retour des frontières (2016). Il s’est plus récemment entretenu avec Bertrand Badie dans Vers un monde néo-national ? (2017) et co-dirige chaque année les rapports Schuman sur l’Europe avec Thierry Chopin.

    L’occasion pour nous de discuter des frontières de l’Europe, de la place de celle-ci dans le monde et de « l’impensé géopolitique européen. »

    Groupe d’études géopolitiques. – On sent une évolution de votre pensée entre 1998 et 2017. Vous devenez moins optimiste quant à l’avenir de l’Union européenne (UE), notamment sur la solidarité, sur l’émergence des mouvements nationaux. Est-ce réellement le cas ? Et si oui, pourquoi ?

    Michel Foucher. – C’est une question qu’on ne m’a jamais posée ! La période que vous indiquez, après 1989-91, était en effet assez enthousiasmante parce que, à l’exception de la Yougoslavie, les transformations politiques et géopolitiques furent tout à fait majeures et non violentes. J’étais pour Antenne 2 en novembre à Checkpoint Charlie, j’ai vécu l’ouverture du mur de Berlin en la commentant. Une vraie bifurcation avait lieu. Puis, je me suis souvent rendu en Pologne et on observait les transformations de la capitale à vue d’œil, notamment avec le Collège d’Europe de Natolin, campus du Collège de Bruges, ouvert à des étudiants du continent. Ma présence là-bas est d’ailleurs un effet du livre Fragments d’Europe. C’était le livre de chevet de Delors, selon ce qu’il me dit plus tard.

    #europe #michel_foucher #géostratégie #moyen_orient

  • Decathlon abandonne le dispositif qui oblige ses clients à ouvrir un compte mm/ta - 28 Mai 2018 - RTS

    http://www.rts.ch/info/economie/9602798-decathlon-abandonne-le-dispositif-qui-oblige-ses-clients-a-ouvrir-un-com

    Decathlon n’oblige plus ses clients à ouvrir un compte et à fournir leurs données personnelles avant d’effectuer un achat. L’enseigne française de sport a abandonné cette pratique la semaine dernière.

    Le dispositif était testé depuis janvier uniquement dans les magasins suisses de Decathlon, à Marin (NE) et Meyrin (GE). Il imposait aux clients de donner leur adresse_email ou leur numéro de #téléphone avant de pouvoir acheter une paire de chaussures ou n’importe quel autre article de sport.

    La Fédération romande des consommateurs (FRC) s’est rapidement dressée contre cette pratique. Elle a requis l’intervention du Préposé fédéral à la #protection-des-données, lequel a ouvert une procédure d’établissement des faits début mai.


    « Signal très important »
    « C’est une très bonne nouvelle », se réjouit la FRC. « A l’heure où la protection de la vie privée est sur toutes les langues, c’est un signal très important vis-à-vis des autres entreprises qui souhaiteraient collecter des données personnelles », ajoute l’association.

    Les clients qui le veulent peuvent désormais demander la suppression des informations récoltées par Decathlon. La FRC met une lettre-type à leur disposition.

     #décathlon #decathlon #capitalisme #argent #michel_leclercq #données #bigdata #profiling #marketing #surveillance #données_personnelles #vie_privée #crétins

  • Petites découvertes à #Pettinengo, village se situant à côté de #Biella, en #Italie, où j’ai passé 3 jours à un séminaire de recherche sur les réfugiés dans les Alpes. Nous avons été accueillis par la coopérative #Pace_futuro :


    https://www.pacefuturo.it

    II Seminario Internazionale “Rifugiati alpini : dall’accoglienza locale alla resilienza comunitaria”, 17-19 maggio

    Il seminario farà un bilancio delle conoscenze accumulate sul tema dell’accoglienza dei richiedenti asilo e dei rifugiati nelle regioni alpine di Italia, Austria, Svizzera, Francia, Germania e Slovenia. I dati statistici, le questioni locali, le politiche nazionali e regionali saranno esaminate e confrontate al fine di individuare le principali tendenze, sfide, caratteristiche nazionali e aspetti comuni.


    https://www.pacefuturo.it/2018/05/14/rifugiati-alpini-dallaccoglienza-locale-alla-resilienza-comunitaria
    #accueil #solidarité #asile #migrations #réfugiés #montagne

    Voici une image suggestive du village de Pettinengo :

    Pace futuro a un projet d’accueil et de formation/intégration de demandeurs d’asile, notamment dans le secteur du #tissage, secteur industriel qui, dans le passé, a été très important dans la région, surtout pour ce qui concerne la laine (et qui aujourd’hui se reprend un peu, après des années de profonde crise).
    Les demandeurs d’asile sont formés au tissage dans le but de pouvoir les préparer pour un futur emploi dans les entreprise de la région :

    Puis, à Pettinengo, on y découvre aussi quelques vestiges du passé fasciste :


    #fascisme #tags #art_de_rue #street-art #histoire

    Et dans le siège de l’association, une très belle villa, un #jardin intéressant : "le potager du troisième paradis" (l’orto del terzo paradiso)


    #art #Michelangelo_Pistoletto #troisième_paradis #jardin #paradis

  • Bernard Friot – En finir avec les luttes défensives Polémix et la Voix Off - 12 Avril 2018

    Conférence du sociologue Bernard Friot.

    Essayer d’esquiver les coups assénés aux #conquis-sociaux ne suffit pas.

    Passer à une lutte offensive commence par redonner du sens aux mots. Comme le mot « travail » : Activité consistant à produire des richesses, pas à servir le capital.
    http://polemix.dooz.org/BernardFriot1.mp3
    #Parents, #retraités, #chômeurs, #étudiants… produisent des #richesses. Et sont donc des travailleurs qui méritent un salaire.

    Lutter, c’est aussi redonner du sens à notre Histoire populaire :

    Comment, dans la France ruinée de 1946, le ministre communiste

    Ambroise Croizat construit le Régime Général de la Sécurité Sociale, conformément au Programme du CNR – Conseil National de la Résistance…

    #Plainte #Dénonciation #Construction- d-alternatives #travail #capitalisme #économie #critique_de_la_valeur #bernard_friot #salariat #emploi #politique #salaire #allocations_familiales #audio #radio

  • La commission pour réformer l’enseignement des SES fait la part belle à l’économie néolibérale
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130418/la-commission-pour-reformer-l-enseignement-des-ses-fait-la-part-belle-l-ec

    La composition du groupe d’experts chargé d’élaborer les futurs programmes de #sciences_économiques_et_sociales, dans le cadre de la réforme du lycée, risque d’inquiéter encore davantage les professeurs qui enseignent cette discipline. Mediapart en dévoile la liste, qui fait bonne place aux milieux conservateurs ou patronaux.

    #France #Académie_des_sciences_morales_et_politiques #Apses #jean-Michel_Blanquer #Michel_Pébereau #Philippe_Aghion

  • Une inquiétante commission pour réformer l’enseignement des SES
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130418/une-inquietante-commission-pour-reformer-l-enseignement-des-ses

    La composition du groupe d’experts chargé d’élaborer les futurs programmes de #sciences_économiques_et_sociales, dans le cadre de la réforme du lycée, risque d’inquiéter encore davantage les professeurs qui enseignent cette discipline. Mediapart en dévoile la liste, qui fait bonne place aux milieux conservateurs ou patronaux.

    #France #Académie_des_sciences_morales_et_politiques #Apses #jean-Michel_Blanquer #Michel_Pébereau #Philippe_Aghion

    • Philippe Aghion : « Il y a, en France, un problème d’inculture économique »
      https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0301549625748-philippe-aghion-il-y-a-en-france-un-probleme-dinculture-econo

      INTERVIEW - L’économiste, proche d’Emmanuel Macron, est à la tête d’un groupe d’experts chargé de réécrire les programmes de sciences économiques et sociales. Il assure, aux « Echos » vouloir mener des « débats sans tabou et sans a priori ».

      Vous allez présider un groupe d’experts pour réécrire les programmes de sciences économiques et sociales. Avec quel objectif ?
      On ne va pas faire table rase du passé. Les programmes existent et ils contiennent beaucoup de bonnes choses. Mais il y a, en France, un problème d’inculture économique. Je l’ai ressenti très fortement durant la campagne présidentielle : ce sentiment que nos concitoyens étaient perméables à des raisonnements économiques outrancièrement erronés, sans esprit critique. Il y a un manque d’éducation économique de notre population. Cette inculture concerne jusqu’aux écrivains et autres personnalités de l’intelligentsia qui interviennent régulièrement à la télévision : dès qu’ils parlent d’économie, le propos devient moins pertinent.

      Il faut donc former des citoyens du monde qui comprennent les mécanismes économiques de base. Exemples : quelles seraient les conséquences économiques d’une sortie de l’euro ? Quels sont les effets directs et indirects d’une relance budgétaire ? Il faut que les mécanismes de base soient assimilés, comme dans les autres disciplines. Ensuite, on peut critiquer et comprendre pourquoi, par exemple, les marchés sont imparfaits. Mais il faut qu’un socle de base soit maîtrisé. Or, malheureusement, souvent, il ne l’est pas.

      via la veille de l’APSES
      Actions et débats | APSES – Association des professeurs de Sciences Économique & Sociales
      https://www.apses.org/category/actions-et-debats

  • La politique des murs et des frontières

    Les frontières s’hérissent de barbelés et toutes sortes de murs s’élèvent. Pourquoi se multiplient-ils ? Des murs historiques, la grande muraille de Chine au mur de Bush et Trump entre les Etats-Unis & le Mexique, aux barbelés des 2 Corée ou de l’Europe, les murs gardent-ils leur fonction politique ?

    https://www.franceculture.fr/emissions/affaires-etrangeres/affaires-etrangeres-du-samedi-31-mars-2018


    #murs #frontières #barrières_frontalières #audio
    #Bruno_Tertrais
    #Alexandra_Novosseloff
    #Claude_Quétel
    #Michel_Foucher

  • A #Menton, la police aux frontières sous #inspection_parlementaire

    Deux élus EELV, #Guillaume_Gontard, sénateur de l’Isère, et #Michèle_Rivasi, eurodéputée du Grand Sud-Est, ont rendu samedi une visite surprise à la PAF de Menton.

    Un orage arrose le poste-frontière de Menton (Alpes-Maritimes). Des éclairs zèbrent l’obscurité. Au petit matin, samedi 31 mars, la circulation entre l’Italie et la #France est anecdotique.
    Quand Guillaume Gontard, sénateur EELV de l’Isère, se présente à la police aux frontières pour une visite surprise, la torpeur cède à des longues tractations. Un policier ose, face à l’élu : « Vous voulez un pied dans la réalité ? Passez une semaine avec nous, voyez les horaires qu’on fait. C’est bien que vous soyez venus, parce que les gens qui nous dirigent ne savent pas la réalité du terrain. » L’agent, sorti fumer, ajoute : « C’est compliqué tout ça, pour les migrants, pour nous. Le plus dur, c’est les enfants, ça fait mal. Je suis là depuis un an, le pire que j’ai vu, c’est un gamin de 13 ans, on ne peut pas imaginer comment il a pu traverser la Méditerranée tout seul. Au début, quand on arrive, on est humains. Après, qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse, ils sont des millions en Afrique, ils ne vont pas tous venir en France. »
    Quarante minutes plus tard, Guillaume Gontard peut enfin entrer. A condition de laisser dehors la presse, pourtant autorisée depuis 2015 à accompagner les parlementaires dans les centres de rétention et les zones d’attente. Contacté, le cabinet du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, justifie ce refus au motif qu’il ne s’agit pas d’un lieu de privation de liberté. « C’est clairement un lieu de rétention qu’on ne nomme pas, jugera Gontard à l’issue de sa venue. Il y a un endroit fermé à clé, grillagé, avec des cadenas, où les conditions sont plus que spartiates, qui font même un peu peur. Il y a des gens qui sont retenus pour une nuit, voire plus. On a pu constater que des mineurs y étaient retenus depuis la veille et mélangés à des majeurs. C’est contraire à la loi. »

    A #Menton-Garavan, la PAF expéditive

    Au même moment, une autre observation s’est déroulée à quelques kilomètres, à la gare de Menton-Garavan, menée par Michèle Rivasi, eurodéputée EELV du Grand Sud-Est. Chaque jour, les #CRS inspectent les trains en provenance de #Vintimille (Italie), à la recherche de migrants. Ils sont amenés sur le champ au poste de la PAF. De là, les policiers les renvoient en nombre de l’autre côté de la frontière, qu’ils franchissent à pied. Un modus operandi expéditif que dénonce l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé). Avant d’être refoulée, la personne bénéficie en théorie d’une « procédure qui doit lui être notifiée dans une langue qu’elle comprend ou avec l’aide d’un interprète, avec un examen approfondi de sa situation et des documents qu’elle peut présenter. Ses droits, comme la possibilité de déposer une demande d’asile, doivent également lui être notifiés », explique Emilie Pesselier, chargée de mission à l’Anafé.

    Ce samedi, la première rotation des CRS en provenance de Garavan livre un homme. Sans qu’il ne sorte de la fourgonnette banalisée, il lui est remis un « #refus_d’entrée » signé de la PAF, puis il est congédié vers l’Italie. « On voit bien qu’aucun entretien n’a été fait », commente Emilie Pesselier. Comme les Italiens n’acceptent plus de « retours » entre 19h et 8h, trois conteneurs ont été annexés aux locaux de la police pour « accueillir » les migrants la nuit. Une « boîte de conserve », dit Guillaume Gontard, en forme de U et agencée autour d’une cour dont le ciel a été couvert d’un grillage : « Les policiers nous ont dit que plus de 100 personnes ont pu se trouver là en même temps, hommes et femmes mélangés », explique le sénateur, entre-temps rejoint par Michèle Rivasi. Leur visite va durer près de trois heures.

    Manipulation des dates

    « Dans ces conteneurs, tout est métallique, il n’y a pas de banc, les fenêtres sont fermées et il n’y a même plus l’air conditionné, décrit la députée européenne. On voit bien que les gens amenés ici ne sont pas libres. » Parmi la vingtaine de personnes qui ont dormi au poste, un Malien explique avoir réclamé de l’eau, sans succès. Pas de couverture fournie, ni en-cas, ni informations légales : « On ne nous dit même pas pour la demande d’asile, c’est comme si on n’était jamais entrés. On prend juste notre nom et notre date de naissance. Mais je n’ai pas récupéré le bon papier, ce n’est pas mon nom et la bonne date, je l’ai signalé au policier, il m’a dit que c’est pas son problème. Ils donnent le même formulaire à tout le monde, où c’est coché que tu veux retourner en Italie. »

    Les #mineurs, qui ne devraient pas être expulsés mais placés sous une protection spécifique, font aussi les frais de ce renvoi express et d’une privation de liberté pendant la nuit. « Dans le poste, il y avait deux garçons qui paraissaient très jeunes, les policiers nous ont dit qu’ils étaient là depuis le matin. Les jeunes nous ont dit qu’ils étaient là depuis la veille. Les policiers ont fini par reconnaître qu’ils avaient passés la nuit là », raconte Michèle Rivasi. Elle poursuit : « On a eu accès à un fichier sur lequel, pour certains jeunes, les dates de naissance indiquées étaient les mêmes, le 1er janvier 2000. On a demandé pourquoi, les policiers nous ont dit que les jeunes ne connaissaient pas leur date de naissance. Deux d’entre eux nous ont dit qu’ils étaient de 2002. Les policiers ont répondu qu’ils s’étaient trompés. » Sous les yeux des parlementaires, les #années_de_naissance finissent par être modifiées. « On a assisté en direct à une manipulation des dates ! », s’insurge Rivasi.

    « Le mal-être est palpable »

    Mais la députée préfère fustiger « les défaillances du système » plutôt que de charger les agents de la PAF. « Ils travaillent avec des moyens a minima, souligne-t-elle. Les policiers nous ont montré où ils se changent, où ils peuvent se doucher, c’est en mauvais état. Et ils ont surtout l’impression que ce qu’il font ne sert à rien. Ils font repartir des gens qu’ils retrouvent quelques jours plus tard au même endroit, ça n’a pas de fin, c’est inutile, le mal-être est palpable. » Guillaume Gontard abonde : « Je suis choqué par cette #absurdité totale. Les personnes qui entrent en France sont "libres" de retourner en Italie, mais on les enferme pour être sûrs qu’ils y retournent bien. Quel délit ont-ils commis ? Ils ont juste eu le tort de frapper à la porte de notre pays. »


    http://www.liberation.fr/france/2018/04/01/a-menton-la-police-aux-frontieres-sous-inspection-parlementaire_1640389
    #frontières #asile #migrations #réfugiés #PAF #police_aux_frontières #rétention
    cc @isskein

    • A la frontière franco-italienne, l’accueil des migrants est « indigne » et « irrespectueuse de leurs droits »

      Locaux insalubres, non-respect du droit d’asile, violences… Un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) dresse un portrait au vitriol de la police aux frontières (PAF) à Menton, à la frontière italienne.

      La prise en charge des migrants à la frontière franco-italienne par la police de Menton est lourdement épinglée dans un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL).

      D’après le document, les migrants sont non seulement mal-informés sur leurs droits mais ils en sont surtout privés : ils restent en général moins d’une heure dans les locaux de la police aux frontières avant d’être renvoyés en Italie. Ils n’ont pas accès à une consultation médicale, à l’assistance d’un avocat, à un interprète professionnel. Certains d’entre eux ont également été soumis à des actes de violence.

      InfoMigrants a dressé la liste des principaux points sensibles du rapport.

      Acte de violence :

      Lors de leur enquête réalisée en septembre 2017, les contrôleurs du CGLPL ont assisté, à une scène de violence à l’encontre d’un jeune migrant, qui se disait mineur. Ce dernier a été interpellé à la gare de Menton-Garavan, le 5 septembre 2017 vers 20h, puis conduit dans les locaux de la PAF. Le fonctionnaire de police est accusé de l’avoir giflé.

      Extrait du rapport : « Le chef de poste s’est alors tourné vers le jeune en l’interpellant : ‘Tu es mineur, toi ?’ et l’a aussitôt giflé. L’étranger s’est alors laissé glisser au sol en vue de se protéger, tout en se tenant la joue et en pleurant, manifestement choqué et effrayé par le comportement du policier. »

      Droit d’asile non respecté :

      Les personnes en situation irrégulière ont le droit de demander l’asile aux frontières. Elles n’en sont pas informées.

      Extrait du rapport : « Les personnes interpellées à la frontière franco-italienne sont en droit de solliciter spontanément l’entrée sur le territoire au titre de l’asile. Les services de la police aux frontières ont indiqué aux contrôleurs que personne n’en faisait cependant la demande. »

      Les personnes qui demandent l’asile en arrivant sur le territoire français n’ont pas le droit d’être renvoyés avant examen de leur dossier.

      Pire, les personnes souhaitant demander l’asile ne sont pas entendues. Elles n’ont pas la possibilité d’entamer la procédure.

      Extrait du rapport : « Ces demandes ne sont ni traitées ni enregistrées au motif qu’elles sont irrecevables selon les services de la police aux frontières. »

      Formulaires pré-remplis :

      Les migrants interpellés à la frontière doivent remplir un formulaire de trois pages sur le « refus d’entrée » sur le sol français. Ils y donnent leur identité et y expliquent leur situation administrative. Plusieurs cases sont à cocher, notamment sur ce qu’un migrant envisage de faire : « avertir la personne chez qui vous souhaitez vous rendre », « disposer d’un jour franc (c’est-à-dire du droit à ne pas être renvoyé avant l’expiration d’un délai de 24h) », ou encore « repartir tout de suite »…

      Extrait du rapport : « Dans la quasi-totalité des procédures consultées, la case ’je veux repartir le plus vite possible’ était pré cochée informatiquement avant impression du formulaire. Les quelques formulaires pour lesquels ce n’était pas le cas étaient simplement non renseignés. »

      À aucun moment, un interprète n’est proposé pour aider les personnes en situation irrégulière à comprendre les documents des autorités ou à leur expliquer les démarches.

      Extrait du rapport : « Il n’est jamais recouru à un interprétariat professionnel. Quand les personnes étrangères ne sont pas francophones, les agents se débrouillent pour communiquer en anglais (voire en italien ou en arabe selon les informations recueillies). »

      Mineurs isolés étrangers :

      Selon le rapport, les mineurs sont traités comme des adultes. Ils ne sont pas signalés à l’Aide sociale à l’enfance. Ils ne bénéficient d’aucune protection particulière – contrairement à ce que prévoit la loi.

      Extrait du rapport : « La prise en charge des mineurs isolés qui représentent près d’un tiers des personnes non admises à la frontière franco-italienne dans les Alpes-Maritimes, n’est pas […] différenciée des adultes.

      Les contrôleurs ont relevé que des mineurs isolés interpellés sur le territoire ont été réadmis vers l’Italie alors qu’ils ne peuvent en aucun cas faire l’objet d’une mesure d’éloignement. »

      Expulsion :

      En moyenne, les migrants interpellés à la frontière passent moins de 5 heures dans les locaux de la PAF. Ils sont ensuite exhortés à retourner en Italie, par leurs propres moyens, à pieds, munis de leur décision de refus d’entrée en France.

      Extrait du rapport : « En journée, les personnes non admises ne passent en général que quelques minutes au poste de police, installées sur une rangée de quatre sièges située dans le hall d’entrée. Leur identité, leur âge et leur nationalité leur est de nouveau demandée et les échanges s’en tiennent à cela. »

      Pour le CGLPL, les forces de police sont sans doute soumises à la pression de leur hiérarchie.

      Extrait du rapport : « L’objectif de réacheminement des migrants interpellés à la frontière franco-italienne par la police aux frontières s’apparente à une obligation de résultat : garantir l’étanchéité de la frontière dans le déni des règles de droit. Dans ce contexte de pression politique, les fonctionnaires de police accomplissent leurs missions ’à la chaîne’ ».

      Détention dans les locaux de la PAF dans des conditions difficiles :

      Il apparaît dans le rapport que les locaux de la PAF sont exigus, qu’ils ne sont pas adaptés pour accueillir les personnes en situation irrégulière. Il n’y a pas de douches, pas de chauffage, pas de lits ou de matelas, pas de repas non plus. L’électricité fonctionne partiellement.

      Extrait du rapport : « De nuit, les étrangers sont maintenus dans des locaux indignes. Les mineurs et les femmes restent jusqu’au matin dans une ’salle d’attente’ pouvant accueillir jusqu’à trente personnes, dépourvue de tout confort minimal (quelques bancs ne permettant pas de s’allonger, un WC à la turque sans verrou).

      La nuit, les mineurs placés dans cette salle se plaignaient d’avoir froid : ils ne disposaient pas de couvertures et n’avaient pas accès à leurs effets personnels ; ils portaient les mêmes vêtements qu’au moment de leur interpellation, souvent en tenue d’été.

      Les points d’eau installés dans la salle d’attente et dans la cour ne permettent pas d’assurer l’hygiène corporelle des personnes en attente. Aucun équipement (matelas, couverture…) n’est fourni pour dormir ou se protéger de la fraîcheur de la nuit. De plus, les étrangers qui passent plusieurs heures de jour comme de nuit dans ces locaux ne bénéficient d’aucun repas. Seuls quelques madeleines et des bouteilles d’eau sont distribuées à la demande, voire selon la bonne volonté des fonctionnaires de police. »

      http://www.infomigrants.net/fr/post/9695/a-la-frontiere-franco-italienne-l-accueil-des-migrants-est-indigne-et-

      Pour télécharger le #rapport :
      Rapport de visite des locaux de la #police_aux_frontières de #Menton
      http://www.cglpl.fr/wp-content/uploads/2018/06/Rapport-de-la-deuxi%C3%A8me-visite-des-services-de-la-police-aux-fronti%C3%A8r
      #PAF

  • N°95. Vendredi 25 mars 1870, Rochefort à Tours, Schneider au Creuzot – La Commune de Paris
    https://macommunedeparis.com/2018/03/25/n95-vendredi-25-mars-1870-rochefort-a-tours-schneider-au-creuzot

    Creuzot, 22 mars

    À la suite du repas de midi, le 21 mars, les mineurs se sont rassemblés dans les galeries, et à une heure tous ceux qui travaillaient dans les puits qui se communiquent sont remontés. Le 22, tous les travaux ont été arrêtés. Les mineurs demandent 5 francs pour douze heures de travail (minimum) et le manœuvres 3 fr. 75 c. De plus, les mineurs ne veulent plus charger eux-mêmes leur charbon dans les wagons. Jusqu’à présent, les mineurs étaient payés 4 francs du mètre d’avancement dans les galeries : les mineurs sont décidés à tenir bon, malheureusement il n’y a pas parmi eux d’organisation.

    #La_Commune #Michèle_Audin

  • Les mensonges sur France Télécom éclairent ceux sur la #SNCF
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/160318/les-mensonges-sur-france-telecom-eclairent-ceux-sur-la-sncf

    Pour justifier les ordonnances sur la SNCF, le gouvernement assure que son seul objectif est d’améliorer le fonctionnement de l’entreprise dans le cadre de l’ouverture à la concurrence. Les mêmes arguments, avancés pour France Télécom voilà 20 ans, ont débouché… sur une cascade de mensonges !

    #Economie #France_Telecom #Lionel_Jospin #Michel_Delebarre #Orange #Service_public

  • Un Blanc parti marron... - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/4-mars-1691-Firelin-un-blanc-elu.html

    Arrivé à l’île de #LaRéunion comme garde-magasin pour la #CompagniedesIndes, un #étrange personnage, #MichelFirelin sera, deux ans plus tard, élu par la population comme commandant de l’île, puis destitué par cette même population. Mais le plus #insolite dans le destin de #Firelin, c’est qu’il sera contraint de « partir #marron » dans les montagnes...

    #prison #Vauboulon #marronnage #ilebourbon

  • TENDERNESS - Michel Godard & Ihab Radwan - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=MnfzEH9h5R0


    https://yt3.ggpht.com/g0nIZOeJaG-ryZGg0KfCEV7c8IKoTt3xQ9v4dNV1y6nlwhNO21onJdT_5RSp0OkuGTK_N4Vkt

    TENDERNESS - Michel Godard & Ihab Radwan

    #Michel Godard #Ihab Radwan seront au prochain Europa Jazz du Mans, ils seront accompagnés à la batterie par Anne Paceo. Possible que Godard joue aussi de la guitare électrique et du serpent comme je l’ai vu dans d’autres vidéos (attention son pas bon). Je me régale d’avance.

    Michel Godard & Ihab Radwan "SU L’ ONDA D’ AMORE"
    https://www.youtube.com/watch?v=2D7dnjBGo6s

    Anne PACEO « Triphase » au Duc des Lombards
    https://www.youtube.com/watch?v=rXU5zbyBEK8

  • Guerre de survie politique Le Courrier.ch - Michel Warschawski - 27 Février 2018
    https://lecourrier.ch/2018/02/27/guerre-de-survie-politique

    Au pied du mur
    On sait le premier ministre israélien empêtré dans de multiples affaires de corruption (dossiers 1000, 2000 et 3000). La police vient de soumettre ses recommandations au parquet : sa mise en examen approche à grands pas. Et voilà que les plus proches collaborateurs de Benjamin Netanyahou, dont son conseiller en communication et son ancien directeur de cabinet, viennent d’être placés en détention pour un quatrième dossier – le dossier 4000, dont le quotidien Haaretz affirme que c’est « de loin le plus grave ».

    Benjamin Netanyahou, par le biais du directeur général du Ministère de l’information, Shlomo Filber, et de son porte-parole et homme à tout faire, Nir Hefetz, a graissé la patte à Shaul Elovitch, propriétaire de la plus importante compagnie de télécommunications, Bezeq, en échange d’une couverture médiatique flatteuse sur le très populaire site d’information Walla, qui appartient à Bezeq.

    On s’en souvient, le dossier 2000 avait dévoilé une tentative de marchandage avec le propriétaire du grand quotidien Yediot Aharonot, afin que celui-ci mette un bémol à ses critiques envers Netanyahou et sa femme Sarah.

    Le dénominateur commun entre ces deux affaires saute aux yeux, il s’inscrit au cœur même de l’ADN de Netanyahou : l’image. Est-ce un hasard si le premier ministre – pour combien de temps encore ? – tient tant à conserver le portefeuille de ministre de l’Information ? L’homme dont le règne est déjà plus long que celui de Ben Gourion n’a aucune stratégie politique ni projet à long terme : son seul but est de se maintenir indéfiniment au pouvoir ; et son moyen, l’usage des ressources de communication pour se présenter comme le bouclier d’Israël face à ses innombrables ennemis, et comme rempart contre l’ennemi intérieur – les gauchistes, comme il les appelle tous, quelle que soit la diversité de leurs programmes politiques.

    Netanyahou met aujourd’hui ses indéniables qualités de communicant au profit de sa survie politique, face aux affaires qui le menacent de toutes parts. Avec l’aide de sa garde rapprochée, qui dénonce quotidiennement et violemment « le coup d’Etat policier et juridique » contre un premier ministre élu démocratiquement par le peuple. Le député du Likoud Miki Zohar a même osé comparer la « campagne de calomnies » contre Netanyahou à l’assassinat du premier ministre Yitzhak Rabin.

    Tout cela pourrait être relégué dans le domaine des faits divers et de la rubrique judiciaire, s’il s’agissait d’un Ehoud Olmert ou d’un Ariel Sharon, anciens premiers ministres eux aussi impliqués dans des affaires de corruption. Mais il s’agit de Benjamin Netanyahou, persuadé que le pouvoir lui appartient pour l’éternité, à la fois pour sauver Israël et pour couvrir sa femme de bijoux et de champagne rosé. Pour conserver le pouvoir, ce personnage est prêt à tout, littéralement tout.

    Notamment une guerre contre l’Iran – une vieille obsession – par Syrie et Liban ­interposés.
    Après avoir repris les bombardements contre Gaza, sorte de réflexe conditionné chaque fois que rien ne va plus, il brandit la menace d’une guerre totale contre l’Iran, prétextant le survol du territoire israélien par un drone iranien. Certains journalistes mal intentionnés lui ont d’ailleurs déjà trouvé un nom : « la guerre des dossiers ».

    La majorité des experts militaires s’y opposent catégoriquement, arguant que la riposte iranienne risquerait de faire des milliers de victimes israéliennes. Mais que vaut la vie de milliers de civils israéliens, si c’est le prix à payer pour que Benjamin et Sarah Netanyahou conservent la résidence ministérielle de la rue Balfour, à Jérusalem, et

    continuent à y vivre une opulence digne d’un autocrate ottoman ?

    #corruption #Benjamin_Netanyahou #Sarah_Netanyahou #Bezeq #affaires #champagne #bijoux #Syrie #Iran #Liban #Gaza #michel_warschawski

  • #Jean_Ehrard, Lumières et esclavage. L’esclavage et l’opinion publique en France au XVIIIe siècle compte-rendu de Alessandro Tuccillo dans Lectures critiques 2010 - printemps 2012
    http://montesquieu.ens-lyon.fr/spip.php?article943

    Dans le pre­mier cha­pi­tre (« Les #Lumières en pro­cès »), J. Ehrard entame son dis­cours en pre­nant posi­tion sur le « pro­cès aux Lumières », c’est-à-dire sur les atta­ques que les phi­lo­so­phes du XVIIIe siè­cle ont subies tan­tôt de la part du monde catho­li­que, tan­tôt de la part des milieux anti­co­lo­nia­lis­tes. D’ailleurs, dès son intro­duc­tion, J. Ehrard déclare vou­loir écrire « un plai­doyer en défense, un essai de réponse au réqui­si­toire anti-Lumières » (p. 17). Cette défense du patri­moine des idées des Lumières, à rai­son, ne se confronte pas avec les cri­ti­ques réac­tion­nai­res qui vou­draient revi­ta­li­ser les posi­tions anti­ré­vo­lu­tion­nai­res du XIXe siè­cle. Le dia­lo­gue serait impos­si­ble. Elle s’adresse plu­tôt aux cri­ti­ques d’ori­gine marxiste ou sen­si­bles aux dis­cours des écoles de Francfort et de Foucault qui voient dans l’#uni­ver­sa­lisme des Lumières la racine cultu­relle de l’#impé­ria­lisme et de sa rhé­to­ri­que de la civi­li­sa­tion. Cette accu­sa­tion était déjà pré­sente dans les études fon­da­men­ta­les de #Michèle_Duchet (Anthropologie et his­toire au siè­cle des Lumières, 1971 ; rééd. Albin Michel, 1995) et de #Carminella_Biondi (Ces escla­ves sont des hom­mes. Lotta abo­li­zio­nista e let­te­ra­tura negro­fila nella Francia del Settecento, 1979). Dans les livres de #Pierre_Pluchon (Nègres et juifs au XVIIIe siè­cle. Le racisme au siè­cle des Lumières, 1984) et de #Louis_Sala-Molins (Le Code noir ou le cal­vaire de Canaan, 1987 et Les Misères des Lumières. Sous la rai­son, l’outrage, 1992), cette accu­sa­tion se trans­forme, d’après J. Ehrard, en sim­ple déni­gre­ment ten­dan­cieux. C’est donc « à contre-cou­rant d’une mode récente de déni­gre­ment du siè­cle de Voltaire » (p. 17), qui nie tout lien entre la pen­sée #anties­cla­va­giste des Lumières et l’#abo­li­tion de l’escla­vage de 1794, que Jean Ehrard réaf­firme l’impor­tance de l’« héri­tage des Lumières » : bien que la conjonc­ture révo­lu­tion­naire ait été essen­tielle pour le décret de plu­viôse, la « convic­tion idéo­lo­gi­que » des dépu­tés de la Convention natio­nale « n’a pu tom­ber du ciel, sinon du ciel de la rai­son des Lumières » (p. 15). L’élaboration de la culture cri­ti­que anties­cla­va­giste au XVIIIe siè­cle ne pou­vait être sans hési­ta­tions puis­que cette cri­ti­que devait bri­ser une lon­gue tra­di­tion de légi­ti­ma­tion théo­ri­que de l’escla­vage qui, aupa­ra­vant, n’avait jamais été mise en ques­tion en ces ter­mes. Selon J. Ehrard, ceux qui sou­li­gnent avec stu­pé­fac­tion les ambi­guï­tés des phi­lo­so­phes face à l’escla­vage rai­son­nent « comme si les Lumières étaient un état, non un mou­ve­ment ; comme si leurs pro­mo­teurs n’avaient pas eu à sou­le­ver et réin­ven­ter le monde pour inven­ter les droits de l’homme » (p. 16). Un contexte hos­tile expli­que aussi les pro­po­si­tions gra­dua­lis­tes des abo­li­tion­nis­tes qui ne peu­vent être inter­pré­tées comme des ten­ta­ti­ves de reforme de l’ins­ti­tu­tion vouées, de fait, à la conso­li­da­tion de l’ordre escla­va­giste (c’était la thèse, entre autres, de M. Duchet). Ce gra­dua­lisme par­ti­cipe du dis­cours civi­li­sa­teur, uni­ver­sa­liste et cos­mo­po­lite du XVIIIe siè­cle auquel Ehrard ne fait pas mys­tère de vou­loir reconnai­tre sa « noblesse » (p. 16). La nier signi­fie­rait défor­mer l’ana­lyse sur la base des cri­mes de la colo­ni­sa­tion du XIXe siè­cle.

  • Louis Sala-Molins : Les Misères des Lumières. Sous la raison, l’outrage. 1992 ompte-rendu dans Dix-Huitième Siècle Année 1993 25 pp. 596-597
    http://www.persee.fr/doc/dhs_0070-6760_1993_num_25_1_1953_t1_0596_0000_3

    #Louis_Sala-Molins : Les Misères des Lumières. Sous la raison, l’outrage. Essai. Paris, Robert Laffont, 1992, 210 p.

    C’est moins un essai, en dépit du sous-titre, qu’un pamphlet qui se conclut par une dénonciation du chauvinisme de la France. Il s’agit en fait de son passé et des Philosophes du 18e siècle qui, tous, selon une thèse déjà exposée par l’A., auraient trahi les principes des #Lumières en restant complices, sinon pire, de l’#esclavage des noirs dans les colonies. Ici, l’attaque se concentre plus spécialement sur #Condorcet (mais ignorait-on donc, avant l’A., qu’il avait présenté un plan d’affranchissement échelonné sur 70 ans) et, plus étonnant, sur le texte même de la Déclaration des droits de l’homme de 1789. Selon l’exégèse présentée ici, elle aurait implicitement autorisé l’esclavage, parce qu’elle consacre le droit de propriété, et à cause de son préambule. Sans entrer dans une longue discussion, on se demandera seulement comment il se fait que les esclavagistes déclarés, à la Constituante notamment, n’aient jamais compris ainsi ce texte fameux ? Et qu’ils en aient interdit la diffusion chez les esclaves ? Quant au fameux morceau sur les noirs de l’Histoire des Deux Indes , évoqué très rapidement (p. 50, 156 et 206, note 3), il est disqualifié par un argument ad hominem (et mal fondé) : « #Diderot est pensionné de telle compagnie maritime trafiquant entre l’Afrique, les Antilles et la France, allez savoir quel type de tonnage » (p. 19). Si on veut en savoir plus, on est renvoyé, sans référence précise, à #Michèle_Duchet. Que dit celle-ci ? « Pourquoi Diderot en 1770 reçoit-il de la Compagnie des Indes une rente viagère ? » { Anthropologie et histoire au siècle des Lumières, Paris, 1971, p. 136, note 426). Elle renvoie à la Correspondance, où est en effet signalée une rente viagère de 20 livres, de cette Compagnie des Indes (orientales et non occidentales) que le pouvoir venait de supprimer en 1769 par un simple motu proprio , et dont Diderot, et d’autres, défendaient l’existence. Avouons que ces 20 livres n’étaient pas de nature à faire de Diderot un « pensionné » en un temps où le minimum d’aisance, selon Turgot, se chiffrait à 10 000 livres par an. De toute façon, est-ce une raison pour minimiser l’impact de ce texte sur le Spartacus noir, qui inspirera #Grégoire, et fait partie d’une œuvre dont le retentissement, en nombre d’exemplaires, est bien plus grand que celui du livre de Condorcet ? D’autres passages appelleraient des remarques sur les faits eux-mêmes, mais on se contentera de remarquer que l’A. prétend parler en se mettant à la place du noir esclave ; mais Toussaint (qu’il évoque) et Christophe n’ont précisément pas parlé sur ce ton...

    Y. Bénot

  • La datation U-Th (Uranium-Thorium) des croûtes carbonatées révèle l’origine néandertalienne de l’art pariétal ibérique.

    http://science.sciencemag.org/content/359/6378/912.full

    L’étendue et la nature du comportement symbolique chez les Néandertaliens sont obscures. Bien que des preuves de l’ornementation du corps de Néandertal aient été proposées, toutes les peintures rupestres ont été attribuées aux humains modernes. Ici, nous présentons les résultats de datation pour trois sites en Espagne qui montrent que l’art rupestre a émergé en Ibérie sensiblement plus tôt que prévu. Les datations uranium-thorium (U-Th) sur des croûtes carbonatées recouvrent des âges minimums pour un motif linéaire rouge à La Pasiega (Cantabrie), un pochoir à main à Maltravieso (Estrémadure) et des spéléothèmes peints en rouge à Ardales (Andalousie). Collectivement, ces résultats montrent que l’art pariétal en Ibérie est âgé de plus de 64,8 mille ans (ka). Cet art rupestre est le plus ancien daté à ce jour et précède d’au moins 20 ka l’arrivée des humains modernes en Europe, ce qui implique la paternité de l’homme de Neandertal.

    L’étude détaillée :
    http://www.sciencemag.org/content/359/6378/912/suppl/DC1

    La réaction de certains préhistoriens qui souhaitent vraiment voir « la tête » de certains de leurs confrères opposés à ce que Néandertal soit capable de symbolisme , ici :
    http://science.sciencemag.org/content/359/6378/852.full

    Et plus, sérieusement, quelques doutes sur les possibles erreurs de datations car l’uranium aurait pu être lessivé #Ludovic_Slimak #cnrs #Michel_Fontugne #Laboratoire_des_sciences_du_climat_et_de_l'environnement
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/02/22/neandertal-est-il-le-premier-auteur-de-peintures-rupestres_5261139_1650684.h

    #Préhistoire #art_pariétal #Néandertal # Université_de_Southampton #D_L_Hoffmann #Paul_Pettitt #Université_de_Durham #J_Zilhão #Université_de_Barcelone #64000bp

  • #héroïne, «la catastrophe invisible»
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/170218/heroine-la-catastrophe-invisible

    Bouteille d’« Heroin » vendue par Bayer (circa 1895-1900) : disponible en pharmacie, elle contenait 5 % d’héroïne pure. Alors que le trafic de #drogue vient d’être intégré dans le calcul du PIB, les éditions #Amsterdam publient une passionnante histoire sociale de l’héroïne. Ses auteurs dénoncent le traitement exclusivement répressif de cette drogue par les autorités françaises, tandis qu’elle aurait été responsable de la mort d’environ 40.000 personnes en cinquante ans.

    #Culture-Idées #Anne_Coppel #drogues #Michel_Kokoreff #Michel_Peraldi

  • En appel, #Jérôme_Cahuzac tente d’attendrir ses juges
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130218/en-appel-jerome-cahuzac-tente-d-attendrir-ses-juges

    Jouant l’humilité et la contrition face à la cour, Jérôme Cahuzac maintient qu’à l’origine, son compte suisse caché était destiné à recueillir des fonds pour le courant rocardien du #PS. Pour le reste, il dit assumer ses fautes.

    #France #affaire_Cahuzac #blanchiment #Fraude_fiscale #Justice #Michel_Rocard #procès

  • « L’Opus Dei est devenue une multinationale financière »  Elodie Blogie | Le Soir (30.01)

    http://plus.lesoir.be/137079/article/2018-01-30/philippe-lienard-lopus-dei-est-devenu-une-entreprise-de-conquete-du-pouv

    Si l’institution catholique est en déclin, son pouvoir économique est immense
    ELODIE BLOGIE Entretien

    Philippe Liénard, juriste de formation, franc-maçon revendiqué (auteur de nombreux ouvrages sur ce thème), publie un livre sur l’Opus Dei. Il tente d’y faire la lumière sur le pouvoir réel de « l’Œuvre ».

    L’Opus Dei est plutôt sur le déclin...
    On observe une chute des vocations de prêtres, car cela implique des contraintes qui ne sont plus compatibles avec une vie au XXI e siècle : porter le cilice, faire cinq prières par jour, etc. Mais c’est précisément car il y a une chute des vocations que l’Opus Dei a multiplié les centres de formation. On en trouve 80 en France, une vingtaine en Belgique. Il y a une volonté de formater la jeunesse. On trouve par exemple deux résidences à Bruxelles, un à Liège, un près de Walcourt, etc. Cela représente quelques centaines de jeunes. Ce qu’on demande à ces enfants en termes de pression scolaire, d’obligations spirituelles est lourd. Or formater la jeunesse, c’est formater l’avenir.

    Au-delà des fantasmes, vous dites que le pouvoir de l’Opus Dei est surtout financier.
    L’Opus Dei est devenue aujourd’hui une multinationale financière très bien structurée. Selon ses statuts, l’Œuvre doit être « pauvre ». Or, l’Opus Dei n’ayant rien mais possédant beaucoup, il y avait une incohérence. La réponse est à chercher du côté de cette galaxie de personnes morales, d’associations, de fondations que l’Opus Dei a développée partout, en Espagne, en France, beaucoup en Suisse, mais aussi en Belgique. Ensuite, à travers ses coopérateurs, l’Opus Dei a pu engranger des sommes extraordinaires. Ces coopérateurs ne sont pas membres ; ils vivent dans la société civile, sont mariés, pères de famille, chefs d’entreprise, mais sont proches des idées de l’Opus Dei et y versent des dons.

    Vous citez les noms d’Etienne Davignon, de Maurice Lippens. Sur quoi vous fondez-vous pour soupçonner qu’ils sont des coopérateurs ?
    Dans les deux cas, je peux développer les sources et faire la démonstration. Je ne le fais pas dans ce livre car je ne voulais pas en faire un livre à scandale. J’ai beaucoup de respect pour ces deux messieurs. S’ils veulent attaquer le livre, ils peuvent le faire. Mais dans l’ouvrage, j’use du conditionnel et de beaucoup de précautions : je ne dis rien qui offre le profil d’une certitude absolue.

    Ces coopérateurs usent de leur position pour faire avancer les idées de l’Opus Dei ?
    En Belgique, l’Œuvre est présente dans le monde judiciaire, dans celui des entreprises, dans la politique aussi, mais de façon marginale, c’est-à-dire uniquement par personne interposée. Dans tous ces cas, les coopérateurs et proches de l’Opus Dei véhiculent évidemment un projet de société particulier et se servent de leur fonction pour le faire aboutir, d’une façon ou d’une autre. L’Œuvre est sortie de son rôle spirituel « pur jus » : c’est devenu une entreprise de conquête d’un pouvoir économique. J’ai chiffré les recettes de l’Œuvre à 100 millions de dollars par jour. L’Opus Dei a compris avant tout le monde que les Eglises avaient une durée de vie et qu’il fallait que l’Œuvre survive à l’Eglise. Or, dans nos sociétés de consommation, le pouvoir de demain appartient à ceux qui ont des sous. Un peu plus de la moitié des entreprises du CAC 40 sont dirigées par des proches de l’Opus Dei. L’entreprise Renault, par exemple, a toujours été dirigée par des proches, voire par des membres, dont certains ne se cachent pas.

    En Belgique, le terreau n’est pas très fertile... Vous comparez – pour mieux les opposer – franc- maçonnerie et Opus Dei. Le lobbying franc-maçon n’a-t-il pas plus de portée que le lobbying opusien ?
    On parle beaucoup de la maçonnerie comme pouvoir d’influence, mais c’est parce que les franc- maçons ne sont pas secrets (contrairement à l’Opus Dei), juste discrets. Si vous connaissiez les difficultés rencontrées par les loges pour payer les factures d’électricité, vous comprendriez qu’on est loin du grand complot mondial. L’Opus Dei, par contre, a développé des structures mondiales. Les tentatives d’être présent sur le terrain politique existent, en Belgique aussi. L’Opus Dei joue-t-il un rôle politique majeur et décisif pour autant ? Non. Mais la Belgique n’est pas une île, elle subit les influences de ses voisins. Il faut comprendre que l’Opus Dei vit dans l’intemporalité. Ils ont tout le temps. Ce qui n’est pas le cas de nos politiques. Je ne connais aucune institution qui ait une telle vision froide, sur le long terme, avec une redoutable efficacité de ramification dans tous les milieux.

    #opus_dei #argent #pouvoir #religion #Michelin #extrême_droite #sexisme #école #France #Suisse #Belgique #Espagne #finance #multinationale #Bilderberg #pouvoir-économique #cac40 #renault #secte #opus_dei #esclavage #traditionalistes

    #etienne-davignon #Commission-européenne #bilderberg #Suez-Tractebel #Brussels-Airlines
    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_Davignon

    • Président de la Table ronde des industriels européens ( #ERT ), de l’AG et du CA de l’ICHEC Brussels Management School de la Société générale de Belgique, Union minière du Haut Katanga (UMHK), de la Compagnie maritime belge, de la Compagnie des wagons-lits, Recticel, SN Airholding.
    • Vice-président d’Accor, Arbed, Tractebel, Fortis Belgique, Umicore, Sibeka.
    • Membre du conseil d’administration de Anglo American Mining, Gilead Sciences, ICI, Pechiney, Foamex, Kissinger Associates, Fiat, Suez, BASF, Solvay, Sofina, Recticel, CMB, Cumerio, Brussels Airlines, BIAC, Petrofina, Real Software.
    • Président de l’Association pour l’union monétaire en Europe depuis 1991, de la Fondation Paul Henri Spaak et d’EGMONT.
    • Membre de la Commission Trilatérale et de la Fondation Ditchley.
    • Membre du directoire du think tank Centre for European Policy Studies.[1] [archive] Ainsi que président de Friends of Europe, un think tank influent.
    • Président du comité de direction du groupe Bilderberg de 1998 à 2010

    #Maurice-Lippens #suez #total #Bilderberg
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Lippens
    RAPPEL :
    https://seenthis.net/messages/137701
    https://seenthis.net/messages/628373
    https://seenthis.net/messages/407809
     
     
     
     

  • La justification du #contrôle masculin par l’#amour – Révolution Féministe
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2018/01/17/la-justification-du-controle-masculin-par-lamour


    Un des rares trucs que j’ai filé à ma fille, c’est que l’amour véritable (qui peut être de l’#amitié, en passant) n’est pas conditionnel.
    Autrement dit, toute personne qui dit à moment donné « Si tu m’aimes… » doit être immédiatement dégagée, zappée, oubliée.
    De toute manière, quand tu aimes quelqu’un, c’est absurde de lui demander de changer ou quoi que ce soit dans ce genre : t’aimes quoi, en vrai ? Pas le sujet du prétendu amour, puisque tu prétends pouvoir obtenir son changement et/ou sa capitulation.
    On est donc bien dans un rapport de #domination.

    Je pense que certaines d’entre elles, notamment les plus jeunes, subissent un #chantage terrible. C’est-à-dire que leur partenaire met en place un système de « si tu m’aimes, tu dois obéir à certaines règles ». Ces jeunes garçons violents, notamment au moment de l’installation en couple dans un même appartement, ont tendance à se transformer en tyrans domestiques. Et elles vont essay er de se conformer à ce qui est attendu d’elles socialement, qui est de bien remplir le rôle féminin au sein du foyer. C’est vraiment quelque chose qui m’effraie chez les plus jeunes, de les voir accepter les injonctions : « si tu m’aimes, tu ne t’habilles pas comme ça, tu fais les courses, si tu m’aimes, tu ranges mieux l’appartement, etc. ». La violence masculine s’installe par la répartition des rapports sociaux de sexe dans le couple. Ces jeunes hommes s’autoproclament le droit de les surveiller, et elles ont intégré ce discours manipulateur : « tu étais avec qui, tu as parlé avec qui, pourquoi tu es en retard ? ». Et elles se justifient pour ne pas augmenter les tensions. C’est un peu comme un système de mafia : il propose soi-disant sa protection, en échange de services qu’elle doit lui rendre, et d’une certaine forme d’obéissance.

    #violence #femmes #patriarcat

    • On devrait disposer ce texte dans les lieux que sont susceptibles de fréquenter les femmes victimes ou potentiellement victimes de la violence de leurs conjoints : foyers d’accueil, cabinets médicaux, mairies, entreprises, etc ...

      Si elles restent, c’est parce qu’elles n’ont pas d’autre solution, parce qu’elles ont très peur, qu’elles sont sous emprise et qu’elles sont dans un système de chantage. Ce n’est pas parce qu’elles trouvent la vie quotidienne avec cet homme si merveilleuse, qu’elles adorent être maltraitées, mal considérées, ou mises en danger. Je n’ai jamais rencontré de femme qui aimait la terreur, les coups, les privations. Il n’y en a pas une qui se dit : « génial, il va me taper dessus, je vais faire exprès de rater la tarte aux pommes, comme ça il va s’énerver ». C’est une légende qui n’a que trop duré. En réalité, elles sont prisonnières. Elles ne voient pas d’autre solution. Souvent, ces hommes les ont isolées, les ont coupées d’un emploi, d’une famille, de leurs amis. Elles n’ont pas les moyens de partir. Sans compter que c’est dangereux de quitter un homme violent. C’est au moment du départ que se situe le pic des meurtres de femmes victimes de violences conjugales.

      Oui, oui, oui !!!

      Sans oublier l’aspect économique de la vie conjugale même si c’est l’enfer avec leur mec. Beaucoup de femmes ont peur d’abandonner une certaine sécurité matérielle et financière au risque de compromettre leur propre sécurité et celles des enfants.
      « Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire si je pars ? Comment je vais élever, nourrir, habiller les enfants ? Comment j’arriverai à me débrouiller toute seule » ? ...
      Sans ignorer que certaines sont les seules à ramener un salaire au foyer. Pendant ce temps-là, monsieur se la coule douce mais ça ne l’empêchera pas de dérouiller sa compagne, sa femme, voire ses mômes.

      Il y a du grain à moudre pour débriefer toutes celles qui n’osent pas franchir le pas. Nom de dieu ! Cassez-vous les filles ! Et surtout, préparez-vous minutieusement à abandonner le navire en perdition en recherchant la meilleure solution pour vous barrer en loucedé et surtout pour qu’il ne vous retrouve pas, vous et vos gosses.

    • Ne Vous Mariez Pas Les Filles
      #Michèle_Arnaud (paroles de #Boris_Vian)

      https://www.youtube.com/watch?v=si3z6j9G4Vk

      Avez-vous vu un homme à poil
      Sortir soudain d’la salle de bains
      Dégoulinant par tous les poils
      Et la moustache pleine de chagrin ?
      Avez-vous vu un homme bien laid
      En train d’manger des spaghetti
      Fourchette au poing, l’air abruti
      D’la sauce tomate sur son gilet
      Quand ils sont beaux, ils sont idiots
      Quand ils sont vieux, ils sont affreux
      Quand ils sont grands, ils sont feignants
      Quand ils sont p’tits, ils sont méchants
      Avez-vous vu un homme trop gros
      Extraire ses jambes de son dodo
      S’masser l’ventre et s’gratter les tifs
      En r’gardant ses pieds l’air pensif ?

      Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
      Faites plutôt du cinéma
      Restez pucell’ chez vot’ papa

      Dev’nez serveuse chez un bougnat
      El’vez des singes, él’vez des chats
      Levez la patte à l’Opéra
      Vendez des boît’ de chocolat
      Prenez le voile ou l’prenez pas
      Dansez à poil pour les gagas
      Soyez radeuse av’nue du Bois
      Mais ne vous mariez pas, les filles
      Ne vous mariez pas

      Avez-vous vu un homme gêné
      Rentrer top tard pour le dîner
      Du rouge à lèvres sur son col
      Du flageolant dans la guibole
      Avez-vous vu au cabaret
      Un monsieur qui n’est plus très frais
      Se frotter avec insistance
      Sur un’ petite fleur d’innocence
      Quand ils sont bêtes, ils vous embêtent
      Quand ils sont forts, ils font du sport
      Quand ils sont riches, ils gard’nt l’artiche
      Quand ils sont durs, ils vous torturent
      Avez-vous vu à votre bras
      Un maigrichon aux yeux de rat
      Friser ses trois poils de moustache
      Et se redresser, l’air bravache

      Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
      Mettez vos robes de gala
      Allez danser à l’Olympia
      Changez d’amant quat’ fois par mois
      Prenez la braise et gardez-la
      Cachez la fraîche sous vos matelas
      À cinquante ans ça servira
      À vous payer des beaux p’tits gars
      Rien dans la tête, tout dans les bras
      Ah, la belle vie que ça sera
      Si vous n’vous mariez pas, les filles
      Si vous n’vous mariez pas

    • Oui, c’est bien vu @monolecte l’amour conditionnel n’est pas aimer, effectivement.
      –----
      On continue de parler de violence conjugale parce qu’il n’y a pas de mot pour dire la violence des hommes sur leur compagne femme. On ne peut pas la qualifier non plus de violence masculine, bien que cela en soit aussi, parce que ça ne signifie pas non plus que cette violence est exclusivement dirigée contre les femmes vu qu’elle l’est aussi entre hommes ou pensée comme intrinsèque à l’homme.
      Donc si la violence des hommes envers les femmes n’a toujours pas de qualificatif pour dire réellement le fléau et ce que subissent les femmes (les conséquences n’affectent pas seulement les victimes directes), il ne reste que #féminicide.
      Si vous avez des idées, bienvenues.

    • On ne peut pas la qualifier non plus de violence masculine, bien que cela en soit aussi, parce que ça ne signifie pas non plus que cette violence est exclusivement dirigée contre les femmes vu qu’elle l’est aussi entre hommes ou pensée comme intrinsèque à l’homme.

      Je comprend pas ton objection. Le fait que la violence masculine s’exerce aussi contre les hommes, les enfants mâles, les animaux mâles, tout ce qui est mâle et en vie, ne la rend pas moins masculine cette violence pour autant. Violence masculine ca rend compte de fait que l’auteur de cette violence est masculin, pas de ses destinataires. Feminicide ca me semble pas un mot qui prenne en compte le fait que les cogneurs misogynes tuent aussi des mâles, objection que tu soulève. Ca désigne plus le résultat de leur action, uniquement sur les femmes et ne désigne pas clairement l’auteur de violences. Féminicideur serait plus claire et puis quant le mec n’arrive pas jusqu’au féminicide il n’y a pas de nom.

      Sinon pour la manière de les nommés pour moi c’est des fachos de la bite, des mussolino-zobards, des nazis du scrotum, des fafs du chibre, des pinochiens de la pine, des pouffions violophiles sauflamiens de merde...
      cf : https://seenthis.net/messages/603843

    • Je dois mal m’exprimer, tu proposes dans cet atelier mégériste de trouver de nouveaux mots, puisque « On manque de mots pour désigner les comportements de domination chez les hommes. »
      Ici, je ne parle effectivement pas de nommer l’agresseur mais de nommer les atteintes faites à des personnes parce qu’elles sont des femmes.
      Parfois l’usage de certaines expressions est tellement inapproprié. Une jeune femme dont j’ai pris soin parce qu’elle venait de se faire frapper par son compagnon était incapable de comprendre la question du flic : est-ce que ce sont des violences conjugales ? J’ai répondu oui à sa place parce que j’ai vu son regard perdu et qu’une amie que je venais de joindre m’avait conseillé d’utiliser ce terme. Or, violence conjugale, pour beaucoup ça veut dire violences dans le cadre légal et moral du mariage, et là un compagnon de passage, elle n’osait pas dire que c’était conjugal. Typique de la situation de stress des femmes que personne ne veut croire. Donc, ce n’est pas le même registre, et je vois pas bien cette femme dire aux flics qu’elle venait de se faire agresser par un pinochien de la pine.

  • SMart welcomes Michel Bauwens for a 3 year research and development residency | P2P Foundation
    https://blog.p2pfoundation.net/smart-welcomes-michel-bauwens-for-a-3-year-research-and-development-residency/2018/01/18

    Readers of our blog and wiki will have noted various references to the labour mutual SMart. We find this an important movement and mutualistic solution for the autonomous workers that are becoming more and more numerous, but also ever more precarious, in our western societies. SMart membership converts income into wages, and thus into access to social protection, while also guaranteeing the payment of the invoices through a mutual guarantee fund, along with a number of other mutualized support services. Between the figure of the lone competitive entrepreneur who takes all the risks without social protections, and represents the fastest pauperized population sector in the western economy (autopreneurs in France, ZZP in Netherlands), but also as an alternative to work subordination in the classic salariat, we believe SMart represents a very fruitful third way towards collective and cooperative enterprise. Hence we believe that SMart is potentially the new form of solidarity and social power for the form that work is taking in the 21st century, while also being animated with a vision of social change. In short, I believe labour mutuals are the form of self-organization appropriate for 21st workers, which not only fights for just distribution, but also for a more just and sustainable society, in which the commons orientation plays a vital role. The leadership of SMart agrees with this vision.

    Starting last November, I have accepted a consulting association with SMart and the press announcement below explains the strategic priorities of this engagement:

    #Coopératives _emploi #mutuelles #P2P #Michel_Bauwens