Ça fait 3 ans que le type (« qui a formé de générations de juristes ») ment, « pour protéger les gens qui étaient impliqués ». Lesquels sont tous des nervis fascistes.
Le professeur de droit Jean-Luc Coronel, jugé en état de récidive et qui fait partie des enseignants à l’école de Marion Maréchal Le Pen à Lyon, a lui chargé son ex-supérieur en mettant en avant un « commandement de l’autorité légitime » pour l’action de ce commando composé selon lui de « personnes respectueuses de l’institution ».
Sa compagne Patricia Margand, 49 ans, soupçonnée d’avoir recruté des hommes de main et de les avoir menés jusqu’à la faculté le soir de l’intervention, a également pointé à la barre la responsabilité de M. Pétel : « Quand nous arrivons, tout est en place, le doyen nous ouvre, c’est un processus hiérarchique presque ».
« Dans un pays normal, on nous aurait félicités », a pour sa part affirmé l’un des exécutants présumés, Thierry Vincent, 62 ans, colonel à la retraite, ancien attaché militaire dans une ambassade. « Ce jour-là on était dans le camp du bien, face à nous on avait des méchants », a affirmé « droit dans ses bottes » ce proche de l’extrême droite.
Pour M. Vincent, le préfet de l’époque, qui avait refusé d’intervenir dans l’enceinte de la faculté pour mettre fin au mouvement social, « n’a pas fait son boulot ».
Accusé d’être un des membres du commando et très nerveux à la barre, Martial Roudier, 40 ans, un des fils du fondateur de la Ligue du Midi, un mouvement identitaire, assure pour sa part que sa mise en examen est « une erreur », voire relève de « l’acharnement » judiciaire.
Condamné six fois pour des violences, il est jugé en état de récidive après avoir été condamné en 2013 à deux ans de prison ferme pour avoir grièvement blessé à l’arme blanche un jeune antifasciste de 16 ans.