• Dénonciation de la campagne d’affichage Adidas (Enjeux E Médias)
    http://www.enjeuxemedias.org/Denonciation-de-la-campagne-d

    Face à cette situation chargée de risques, l’école et tous les lieux éducatifs ont la nécessité de se mobiliser. L’école demande aux enseignants de restaurer les valeurs de la civilité, de la solidarité, de l’égalité, du respect des différences, de l’amour de la démocratie, en inscrivant à cette rentrée, dans les programmes un enseignement moral et civique. Peut-elle se battre seule, quand d’autres acteurs sociaux éminents appellent publiquement au « désordre », à la réussite cynique et à l’imposition de règles individuelles ?

    Une entreprise d’équipements de sport comme Adidas peut-elle impunément placarder sur les murs de la plus grande gare d’Europe les slogans vus ces derniers jours : « sème le désordre », « gagne tout », « impose tes règles » ?

    #éducation #valeurs #morale_laïque #publicité #école

    NB : (i) Enjeux E Médias est un collectif fondé notamment par des associations se réclamant de l’Éducation Populaire (ii) anecdotique mais tellement révélateur de la partie de Tartuffes à fronts renversés qui se joue autour de la réintroduction de la morale (laïque) à l’école en cette rentrée scolaire.

  • Rentrée des classes : des programmes aux vacances, tout ce qui change (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/08/25/rentree-scolaire-2015-ce-qui-va-changer_4736423_4401467.html

    - Moins de pression en grande section de maternelle […]
    – La « morale laïque » enseignée du primaire au lycée […]
    – Les zones d’éducation prioritaire (ZEP) remodelées […]
    – Les CE2 évalués […]
    – Le redoublement devient « exceptionnel » […]
    – Un « parcours » pour faciliter l’orientation […]
    – Calendrier de vacances scolaires repensé, zones redécoupées […]
    – Droit de conserver des notes du bac en cas d’échec […]
    – Plus de numérique à l’école […]
    – La réforme du collège expérimentée […]

    #éducation #c'est_la_rentrée #école_maternelle #programmes #morale_laïque #éducation_prioritaire #évaluation #redoublement #orientation #vacances #rythmes_scolaires #lobby_industrie_tourisme #baccalauréat #TICE #NTIC #collège #réforme #ouf

  • Friedrich Nietzsche et la cruauté de la relation créanciers débiteurs dans la généalogie de la morale
    http://www.lesauterhin.eu/friedrich-nietzsche-et-la-cruaute-de-la-relation-creanciers-debiteurs-da

    L’accord européen sur la Grèce est un tel défi au bon sens qu’il fait vaciller la raison. Vite un bouc émissaire ! Tiens un casque à pointe qui passe ! Il tombe bien celui-là… Brouillage de l’esprit. Source : Le SauteRhin

    • C’est vrai que l’explication religieuse a ses limites, mais... y a pas un livre qui s’appelle « l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme » ? Et si Nietzsche prend les Juifs comme point de départ du renversement des valeurs ("les derniers seront les premiers"), la fameuse victoire des esclaves sur les seigneurs, j’ai toujours eu l’impression que cette vision « chronologique » (généalogique en fait) avait des limites. Que les Juifs, comme premiers monothéistes, soient responsables « généalogiquement » de la prise de pouvoir de cette saloperie de morale monothéiste, franchement, je sais pas trop (et à vrai dire, on s’en fout de qui a commencé)... L’impression que le père Nietzche visait plutôt à détruire son propre protestantisme de fils de pasteur en s’attaquant à ça... Sans oublier le contexte anti-sémite du moment...

      Et puis, franchement, à part le délire religieux, je ne vois comment on peut encore croire à un tel programme :

      Efficient governments that can pay their bills are an essential precondition for economic growth. Only then can thy (sic) provide a good regulatory framework for businesses and ensure that their citizens enjoy essentials like a good education.

      http://seenthis.net/messages/392338

      #religion #monothéisme #protestantisme #morale #valeurs

    • Hum ! Vous récusez l’explication par l’éthique du protestantisme, mais vous convoquez Nietzsche – dont l’analyse est certes éclairante – et les mânes des anciens germains pour expliquer la politique du capitalisme allemand aujourd’hui. Faut-il rappeler qu’en Grèce antique, comme à Rome, une dette non remboursée conduisait à l’esclavage ? La démocratie athénienne a été fondée sur l’annulation de cette règle et les succès politiques de César ne s’explique pas seulement par ses talents militaires, mais aussi parce que l’annulation des dettes figurait à son programme. Plus prés de nous, la compagnie des Indes anglaises, puis les banques françaises et hollandaises ont utilisé l’arme de la dette pour constituer leur empire colonial. Ex : la Tunisie, l’Egypte, Bali… Ce qui est plus difficile à admettre, mais qui n’aurait certainement pas étonné Nietzsche, c’est que l’impérialisme allemand soit en train de se construire aujourd’hui un empire colonial au sein de l’Europe, réalisant par la dette ce qu’il n’a pas réussi par les armes. Chocking, isn’t ?

      http://www.lesauterhin.eu/friedrich-nietzsche-et-la-cruaute-de-la-relation-creanciers-debiteurs-dans-la-genealogie-de-la-morale/#comment-660

    • En y repensant, pour moi, l’étymologie, c’est comme l’astrologie et en fait, c’est un article d’astrologue ce truc.

      La focalisation exclusive sur la dette ne fait que renforcer son pouvoir sur les esprits.

      hahaha... Nan mais oh ? Comme si on avait choisit d’apprendre ce que sont des swaps à la vanille ? Comme si on était jouasse de se taper Nietzsche et Lazarato pour comprendre cette merde de rapport de dette ? On focalise pas mon gars, simplement tes « oikos » et tes « nomos » bidons, qui voudraient nous rappeler à une saine économie bien familiale, ça nous fait une belle jambe...

      la focalisation sur l’Allemagne seule responsable de …à peu près tout, ne fait que renforcer son pouvoir sans même qu’elle ait à chercher l’hégémonie,

      mouahaha, c’est vrai ça tiens, en fait, c’est tout de notre faute #intériorisation...

      Moi je soupçonne ce saute-rhin de #protestantisme_radical, voilà c’est dit.

      #'nimportequoicetrucenfait

  • Les mensonges faits aux femmes - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2015/07/22/mensonges-faits-aux-femmes

    « Beaucoup d’hommes sont persuadés que les femmes passent leur temps à fourbir des plans machiavéliques pour les accuser de viol. Dans la réalité, les femmes agressées passent leur temps à se demander si elles ne sur-interprétent pas, si elles n’ont pas mal agi ou envoyé un signe à l’agresseur. Dans la réalité une femme qui a 15 cm de pénis en érection collé contre sa cuisse, va souvent être saisie de peur et de demander si elle ne se trompe pas, si elle ne va pas déranger les gens en faisant un scandale, si on va la croire, si elle ne fait pas des histoires pour rien. »(Permalink)

    #feminisme

    • Avec le temps, je ne sais plus quoi mettre dans la case #morale. Pour moi, la boite est vide. Résultat, le passage sur la moralisation, je ne suis pas d’accord.
      Se masturber en regardant qqun sans son consentement est de l’agression, donc touche à l’absence de liberté. C’tout ! Pas de morale là dedans, comme dans aucun raisonnement sensé.
      @aude_v @mad_meg

      La partie sur « ce qu’on retient de l’enseignement genré » me rappelle les propos d’une amie. Elle déplore de ne pas connaître la certitude de pouvoir arrêter les choses qui s’imposent à elle.
      Elle me racontait l’histoire d’un voyeur qui se « touchait » en les regardant elle et ses copines dans un parc. Et elle n’a pas réussi à imaginer de scénario performant lui·leur permettant d’arrêter cette situation sans effet secondaire, immédiatement, parfaitement.
      Au final, c’est l’instinct d’une de ses copines qui a parlé, quelques paroles hurlées au pervers et il partait.
      Par la suite, elle a identifié cela comme émanant de son éducation, elle dit qu’on enseigne aux mâles que imaginer, c’est rendre possible, et aux femelles, qu’imaginer c’est rêver.

  • Le #travail des #enfants dans l’#agriculture | FAO | Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
    http://www.fao.org/childlabouragriculture/fr

    Le travail des enfants est un phénomène observé principalement dans le secteur de l’agriculture. Environ 100 millions de garçons et filles travaillent dans l’agriculture, l’élevage, l’exploitation forestière, la pêche ou l’aquaculture, souvent pendant de longues heures et en étant exposés à des risques professionnels. Le travail infantile constitue une violation des #droits de l’enfant. Mettant en danger leur santé et leur éducation, il constitue également un obstacle au développement agricole durable et à la sécurité alimentaire.

    [...]

    Par travail des enfants, on entend tout travail inadapté à l’âge des enfants, qui nuit à leur #éducation ou risque de nuire à leur #santé, leur #sécurité ou leur #morale. Il convient de souligner que les travaux effectués par des enfants ne sont pas tous considérés comme du #travail_infantile. Certaines activités peuvent aider les enfants à acquérir des compétences pratiques importantes et contribuer à leur survie et leur sécurité alimentaire. Cependant, la plupart des tâches agricoles effectuées par les enfants ne sont pas adaptés à leur âge, les mettent souvent en danger ou sont incompatibles avec leur éducation. Par exemple, on parlera de travail des enfants dans le cas d’un enfant qui s’occupe du bétail alors qu’il n’a pas l’âge minimum requis pour travailler, d’un enfant qui épand des #pesticides ou encore d’un enfant qui ne peut pas aller à l’école parce qu’il a travaillé toute la nuit sur un bateau de pêche.

  • Les allées détournées de la modernité
    http://www.laviedesidees.fr/Les-allees-detournees-de-la-modernite.html

    Que serait Pascal sans la foi ? Laurent Bove s’est penché sur ces moralistes qui, de Vauvenargues à #Camus, ont repensé la doctrine pascalienne de la « seconde nature », la nature après la chute, sous un angle matérialiste et athée, qui retourne le pessimisme religieux en optimisme de l’action.

    Essais & débats

    / #spinozisme, #révolte, Camus, #morale, #peinture

    #Essais_&_débats

  • Bouton du mandarin — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouton_du_mandarin

    Le bouton du mandarin est une métaphore souvent attribuée à Jean-Jacques Rousseau qui l’aurait imaginée pour examiner les racines du comportement moral de l’individu. Rousseau demande à son lecteur comment celui-ci agirait s’il pouvait par un simple acte de volonté, sans quitter Paris et sans jamais être suspecté, tuer un vieux mandarin habitant Pékin et dont la mort lui apporterait quelque avantage.

    En réalité, cette métaphore fut attribuée à Rousseau par Honoré de Balzac dans Le Père Goriot. En effet il fait dire à son personnage Eugène de Rastignac :

    « As-tu lu Rousseau ? […] Te souviens-tu de ce passage où il demande à son lecteur ce qu’il ferait au cas où il pourrait s’enrichir en tuant à la Chine par sa seule volonté un vieux mandarin, sans bouger de Paris ? »

    Mais il semble que Balzac l’ait en fait empruntée à Chateaubriand dans Génie du christianisme :

    « O conscience ! ne serais-tu qu’un fantôme de l’imagination, ou la peur des châtiments des hommes ? je m’interroge ; je me fais cette question : “Si tu pouvais par un seul désir, tuer un homme à la Chine et hériter de sa fortune en Europe, avec la conviction surnaturelle qu’on n’en saurait jamais rien, consentirais-tu à former ce désir ?” »

    Sigmund Freud la cite à son tour dans Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort pour analyser les motivations inconscientes pouvant pousser l’individu à accepter, voire à participer, aux horreurs de la guerre :

    « Dans le Père Goriot, Balzac cite un passage de Rousseau, dans lequel celui-ci demande au lecteur ce qu’il ferait si, sans quitter Paris et, naturellement, avec la certitude de ne pas être découvert, il pouvait, par un simple acte de volonté, tuer un vieux mandarin habitant Pékin et dont le mort lui procurerait un grand avantage. Il laisse deviner qu’il ne donnerait pas bien cher pour la vie de ce dignitaire. “Tuer le mandarin” est devenu alors une expression proverbiale de cette disposition secrète, inhérente même aux hommes de nos jours. »

    Le terme de « bouton » est souvent utilisé pour renforcer la désinvolture avec laquelle pourrait s’accomplir ce meurtre avec impunité garantie. Georges Bernanos fera remarquer dans La France contre les robots :

    « un soudard pouvait jadis tuer une femme, dix, vingt, sans états d’âme. Mais cent ? Mais mille ? La lassitude, à défaut d’écœurement l’aurait empêché de continuer. De nos jours, le pilote d’un bombardier peut déclencher la mort de cent mille personnes par un geste aussi peu chargé émotionnellement que celui consistant à boire une tasse de thé. »

    Mais il semble que ce soit au philosophe Alain (Émile Chartier) que l’on doive le terme précis de « mandarin ». Dans son Propos sur le bonheur daté du 27 décembre 1910, il écrit : « Chacun, à toute minute, tue le mandarin ; et la #société est une merveilleuse machine qui permet aux bonnes gens d’être cruels sans le savoir ». #violence #cruauté #morale

  • Manchester man draws penises around potholes so the city will fix them | The Verge
    http://www.theverge.com/2015/5/2/8535259/penis-pothole-activism-wanksy-england

    Frustrated by the number of potholes pockmarking his city streets, an anonymous man recently discovered a way to get the city to pay attention: penises. The man has been using industrial chalk to draw penises around each pothole, claiming the eyesores expedite the filling process, BBC reports.

    “[The potholes] don’t get filled. They’ll be there for months,” the artist, who calls himself Wanksy, told BBC’s Newsbeat. “Suddenly you draw something amusing around it, everyone sees it and it either gets reported or fixed.”

    The town council, unsurprisingly, says the work is both unnecessary and obscene, claiming a penis frame will not get a pothole fixed any faster than usual. But the potholes are nonetheless getting filled:

    #pénis #art

  • Une revue des pamphlets ultra-libéraux de Townsend au 18ème, ainsi que des commentaires ultérieures de Flora Tristan. Par Annie Gouilleux chez @tranbert.

    Les pamphlets de Joseph Townsend, 1786-1788
    https://sniadecki.wordpress.com/2015/04/23/townsend-1786-1788

    Nous aimerions reléguer les deux pamphlets de Townsend, avec leur arrogance, leur suffisance et leur mépris envers le peuple, dans la poubelle de l’histoire. Mais il ne fut pas le seul à penser ainsi et ces idées ont perduré. Mais le pire est la notion qui les sous-tend et qu’a bien vue Karl Polanyi : la « naturalisation » de l’infériorité supposée des pauvres, considérés comme une espèce animale que l’on peut, au mieux, domestiquer et, en toute bonne conscience, réduire à la misère abjecte dans l’intérêt du « progrès », du « développement », de la nation.

    #pamphlets #Joseph_Townsend #Flora_Tristan #libéralisme #socialisme #naturalisation #économie #philosophie #morale

  • Promesse oblige
    http://www.laviedesidees.fr/Promesse-oblige.html

    Le fait de promettre implique-t-il nécessairement que l’on soit obligé de tenir sa promesse ? Et si tel est le cas, comment peut-on le prouver ? La réponse d’Alain Boyer est que toute promesse oblige et que la meilleure manière de le prouver est de relire #Hobbes à partir de la théorie des jeux.

    Livres & études

    / #morale, Hobbes, #engagement

    #Livres_&_études

  • Contre le retour de l’#ordre moral | Jean Zin
    http://jeanzin.fr/2015/01/23/contre-le-retour-de-l-ordre-moral

    Cependant, au-delà de cette mobilisation générale devant l’#ennemi, ce qui distingue cette fois son objet si singulier n’est pas tant la #liberté d’expression, erreur vite corrigée par l’emprisonnement de gamins, ni même le droit à la #caricature, mais bien plutôt le droit aux transgressions morales si ce n’est aux « gauloiseries » les plus grossières. La façon la plus favorable d’interpréter cette levée en masse en réponse au massacre, avec le slogan identitaire "Je suis Charlie", c’est de constater en effet qu’on ne peut en évacuer ce que cela contient d’opposition résolue au retour de l’ordre moral - auquel on assiste pourtant effarés ! Il ne faut pas se leurrer. En temps ordinaire, cette opposition est loin d’être majoritaire, tant de gens semblent rêver d’un Nouvel Ordre Moral supposé merveilleux et régler tous nos problèmes, sauf que les rêves des uns sont le cauchemar des autres... Le tournant moraliste de la #politique est déjà ancien mais c’est une impasse dont il faudrait sortir. On ne peut oublier non plus que les grandes manifestations précédentes étaient dirigées contre le mariage homosexuel au nom des valeurs chrétiennes. Il paraît donc opportun de s’appuyer sur ce qui restait d’immoraliste, de provocateur et de raillerie des autorités dans Charlie Hebdo pour résister aux dérives actuelles et revenir à une conception véritablement laïque de la politique, y compris vis à vis de la #morale et des idéologies, fussent-elles déclarées républicaines : droit de ne pas respecter les bonnes moeurs et l’#opinion dominante, droit à la liberté individuelle, principe même de la laïcité, dans une stricte séparation du public et du privé !

    #liberté_d'expression

  • #JeNeSuisPasLiberal: Entering the Quagmire of Online Leftism | The American Reader
    http://theamericanreader.com/jenesuispasliberal-entering-the-quagmire-of-online-leftism

    One might think that the radical, anti-liberal left is just bitter that they have been pushed off the edge of the spectrum of political discourse and relegated to ever-shrinking university departments and a handful of sympathetic periodicals. The story, however, is more complicated than that—and its complications have profound relevance to the frustrations and peculiarities of the current Western political landscape. The burgeoning anti-oppression movement is concerned primarily with manifestations of false consciousness, and their diagnoses consequently center not on the overtly reactionary forces of society, but on those claiming to be liberal and progressive. Yet what does it mean to be focused on “racism without racists” when racists are hardly an extinct breed? What led to this focus, and what does it mean to the future of leftism? Classifying leftist ideology in a framework of agency and trust, I find a buried contradiction at the heart of anti-oppressive activism, one in which practitioners pathologically self-position themselves in a space of chronic moral jeopardy.

    #morale #politique #libéralisme #tldr

  • Après l’abondance - Le blog de Seb Musset : Paris ville ouverte (à AirBnB)
    http://sebmusset.blogspot.fr/2015/02/airbnb-paris.html

    Mettez-vous à la place du proprio. Pourquoi ne gagner QUE 1200 euros par mois avec un deux-pièces quand on peut en gagner 4000 et en garder l’usage un week-end sur trois (sans passer par la case fisc, le tout payé sur internet et sans visite) ?

    #logement

    • Ce qui est subtil (comme avec le covoiturage marchand et d’autres pratiques) c’est que l’usage, le droit d’#usage peut servir d’appui à un comportement de #propriétaire. Un #locataire peut ainsi payer en partie son #loyer, ou davantage, en louant son logement. Que cela soit induit par la logique sociale ou que ça relève d’un comportement quasi forcé (éviter l’éviction, expulsion). Quitte à prendre dans certains cas des risques avec des contrôles CAF (perte d’allocation), ou avec un bailleur qui peut tirer partie de ce comportement pour tenter de résilier le bail.
      Il y a en matière d’habitat un continuum extrêmement différencié des usages, de l’hébergement/entraide, plus ou moins provisoire, une pratique diffuse mais massive qui contribue si bien à « régler » le mal logement, à la vie de rentier en passant par toutes sortes de situations.

      #rente #propriété #moeurs

    • La mairie de Paris fait la guerre aux sous-locations de HLM
      http://www.europe1.fr/consommation/la-mairie-de-paris-fait-la-guerre-aux-sous-locations-de-hlm-2387091

      Sous-louer son #HLM ? La mairie de Paris répond non. La capitale vient de signer une charte avec des #sites_internet pour tenter de mieux #identifier les personnes qui profitent de ces logements à loyers modérés pour se faire de l’argent.

      Un loyer payé « en liquide ». Pendant leurs vacances ou même à l’année, certains locataires de HLM parisiens sous-louent leur logement. Florence a habité ainsi un logement HLM à Paris, près de la place d’Italie. Le bénéficiaire était parti vivre à l’étranger et c’est son fils, étudiant et vivant aussi à l’étranger, qui s’occupait de tout : « Il avait tout finalement des gestes d’un propriétaire, quelqu’un qui vous accueille, vous fait visiter le logement », raconte-t-elle à Europe 1. Florence payait son loyer une fois « tous les 3-4 mois », « en liquide, dans une enveloppe ». Ce n’est que « plus tard » qu’elle se rend compte du « statut HLM » de l’appartement.
      Une pratique qui s’étend. Si le phénomène est encore marginal, il a tendance à se développer par le biais des sites de location internet. « Les bailleurs sociaux de la ville de Paris nous indiquent que c’est un phénomène en augmentation avec un nombre de contentieux pour #occupation_anormale de logements sociaux qui se développe », rapporte Ian Brossat, adjoint au logement de la mairie de Paris. « Quand on est locataire d’un logement social, on ne le transforme pas en business », rappelle-t-il.
      Le site d’annonces immobilières Particulier à particulier (#PAP) et le #Bon_Coin, site de petites annonces gratuites ont ainsi accepté de collaborer avec la mairie de Paris. Ils rappelleront à l’ordre leurs clients et signaleront les annonces litigieuses. Le site Airbnb qui propose des annonces de locations saisonnières a, pour sa part, refusé de signer la charte.

      Le vertueux ajoint au logement #PCF de la Ville se garde bien d’évoquer parmi les "occupations anormales" les pauvres qui sous-louent ponctuellement pour survivre, payer le loyer (et pas « faire du business »), les #colocs officieuses qui sont dans cette ville comme dans d’autres une des voies d’accès au logement parmi les moins impraticables, les #hébergement plus ou moins d’urgence avec partage des frais qui répondent tant bien que mal à la rareté organisée que l’on oppose aux #besoins sociaux. L’article ne dit pas si la Ville dénoncera (par logiciel interposé ?) ses RSAtes et autres allocataires à la CAF.

      Patauger à loisirs dans cette gauche de merde, puis asphyxier d’un coup de chasse d’eau facho ?

      #Plus_belle_la_vie. #morale #politique

    • Un géographe, une anthropologue et un chercheur en informatique ont transmis à Mediapart leur étude exhaustive sur le phénomène « Airbnb » en France. Nous présentons leurs données ville par ville et rue par rue à Paris. Résultat ? Nouveaux marchands de sommeil, fraude aux impôts, multipropriétaires qui s’enrichissent grassement et font flamber les prix des loyers : les pouvoirs publics sont à la peine.

      http://www.mediapart.fr/journal/france/310715/comment-airbnb-squatte-la-france

      #carte #rente

      #paywall, du coup je sais pas si, à part le conventionnel discours de gauche (tenu dans l’accroche ci-dessus) cette étude s’intéresse aux fauchés qui n’arrivent pas à payer leur loyers, leur emprunt, ou leurs charges et qui utilisent ce machin pour atténuer la pauvreté, si l’étude citée permet ou pas d’évaluer le poids d’une telle minorité. Disposer d’un bail locatif conduit des #locataires à utiliser leur appart’ comme un #propriétaire. Au risque de perdre celui-ci (résiliation du bail) et de se voir couper des allocs ou imputer des indus par la CAF, là ou les proprios ne risquent qu’un redressement fiscal.
      #tourisme #profit #précarité.

  • We are Edward #Snowden, Laura Poitras and Glenn Greenwald from the Oscar-winning documentary CITIZENFOUR. AUAA. : IAmA
    https://www.reddit.com/r/IAmA/comments/2wwdep/we_are_edward_snowden_laura_poitras_and_glenn

    Question : êtes-vous un agent russe ?

    Russian journalist Andrei Soldatov has described your daily life as circumscribed by Russian state security services, which he said control the circumstances of your life there. Is this accurate? What are your interactions with Russian state security like? With Russian government representatives generally?
    http://www.nytimes.com/2013/11/01/world/europe/snowden-russia.html?pagewanted=all

    Réponse de Snowden :

    Good question, thanks for asking.
    The answer is “of course not.” You’ll notice in all of these articles, the assertions ultimately come down to speculation and suspicion. None of them claim to have any actual proof, they’re just so damned sure I’m a russian spy that it must be true.
    And I get that. I really do. I mean come on - I used to teach “cyber counterintelligence” (their term) at DIA.
    But when you look at in aggregate, what sense does that make? If I were a russian spy, why go to Hong Kong? It’s would have been an unacceptable risk. And further - why give any information to journalists at all, for that matter, much less so much and of such importance? Any intelligence value it would have to the russians would be immediately compromised.
    If I were a spy for the russians, why the hell was I trapped in any airport for a month? I would have gotten a parade and a medal instead.
    The reality is I spent so long in that damn airport because I wouldn’t play ball and nobody knew what to do with me. I refused to cooperate with Russian intelligence in any way (see my testimony to EU Parliament on this one if you’re interested), and that hasn’t changed.
    At this point, I think the reason I get away with it is because of my public profile. What can they really do to me? If I show up with broken fingers, everybody will know what happened.

    Autre réponse aussi sa réponse à la question « Que faire ? » https://www.reddit.com/r/IAmA/comments/2wwdep/we_are_edward_snowden_laura_poitras_and_glenn/courx1i

    We can devise means, through the application and sophistication of science, to remind governments that if they will not be responsible stewards of our rights, we the people will implement systems that provide for a means of not just enforcing our rights, but removing from governments the ability to interfere with those rights.

    (…) Our rights are not granted by governments. They are inherent to our nature. But it’s entirely the opposite for governments: their privileges are precisely equal to only those which we suffer them to enjoy.
    We haven’t had to think about that much in the last few decades because quality of life has been increasing across almost all measures in a significant way, and that has led to a comfortable complacency. But here and there throughout history, we’ll occasionally come across these periods where governments think more about what they “can” do rather than what they “should” do, and what is lawful will become increasingly distinct from what is moral.
    In such times, we’d do well to remember that at the end of the day, the law doesn’t defend us; we defend the law. And when it becomes contrary to our morals, we have both the right and the responsibility to rebalance it toward just ends.

    #morale #politique

  • C’est pas le moment de chroniquer Houellebecq, par Christine Angot
    http://lemonde.fr/livres/article/2015/01/14/c-est-pas-le-moment-de-chroniquer-houellebecq-par-christine-angot_4556380_32

    La réalité visible peut alimenter des fresques sociales ou des autofictions, la division n’est pas là, ce n’est pas un territoire qu’on se partage, c’est en profondeur que ça se passe. L’image n’est pas celle d’une surface, d’une carte et d’un territoire, ni de la surface plane d’un miroir où on se voit, mais d’un puits à sec sous la surface, dans lequel on s’obstine quand même à envoyer des seaux pour essayer de remonter quelque chose. Le sentiment que l’être a de son humanité. Voilà. Ce sentiment n’est pas dans le seau. Mais dans le fait de ne rien trouver et de ne pas s’y résoudre. De chercher encore. Et de finir par trouver un mini-indice qui n’était pas visible. Ça, Houellebecq ne le fait jamais. Non seulement il ne le fait jamais, mais il le détruit, il le raille. Il raille Mai 68, l’humanisme, l’antiracisme, la psychanalyse, les universitaires, ceux qui essayent de trouver quelque chose derrière la réalité, ceux qui se disent que l’humain ça doit exister, et pas besoin d’avoir recours à Dieu pour ça.

    Si « la religion la plus con c’est quand même l’#islam », comme il le disait en 2001, pourquoi la mettre au pouvoir ? Si DSK est un cochon, pourquoi en être amoureuse ? Pour montrer qu’on a bien réfléchi. Houellebecq ne fait pas de différences fondamentales entre chien et humain, animalité et humanité, regard morne de l’animal et regard de souffrance de l’humain. L’humain n’a rien de spécial. Les droits de l’homme pourraient être les droits du chien. Tout cela, selon un raisonnement qui se présente comme imparable, calme, et surtout : intelligent. Mais d’une intelligence qui se trouverait au-dessus de l’intelligence. Trissotin avait ce type d’intelligence. Bouvart et Pécuchet ne s’énervaient jamais. Ils avaient une capacité à discuter calmement. Et les médecins de Molière parlaient doctement.

    (…) H se trompe. Non, il n’y a pas de retour du religieux, c’est la fin au contraire, et c’est bien pourquoi ils veulent nous tuer. Non, les femmes ne rentreront pas à la maison, et c’est bien pourquoi il parle de notre « sécheresse vaginale » passé un certain âge et de l’affaissement de nos chairs. Non l’être humain n’est pas un produit, et c’est bien pourquoi il tient à le calibrer.

    Céline n’aurait pas été Céline s’il n’avait fait que ses pamphlets, avec ses points de suspension. Dans ses grands romans il n’y a pas la moindre petitesse. Ses personnages sont tous quelqu’un.

    #littérature #roman #religion ; le #réel et son #secret (#seenthis-paywall-done)

    • @Histhom me répond en partie sur twitter (la suite autour d’un café, ça veut dire que c’est pas immédiatement reproductible ?!! — argh) :

      le pire texte écrit sur le roman, et je compte ce qu’à pu écrire Joffrin… pire papier sur Houellebecq qui ne parle finalement que d’elle… pour changer ; et pour Joffrin qui qualifie le roman d’entrée du lepenisme en littérature c’est tout simplement ridicule : on en revient aux procès du XIXe faits à Flaubert ou Baudelaire pour raisons de #morale.

      cc @lucile

  • Complaisance pour la réaction islamiste..., mel d’une amie prof, 24 janvier 2015 [le titre, pas forcément bien choisi parmi les lignes qui suivent, m’est dû, ndc].

    J’ai passé des journées très intenses suite aux #attentats à parler avec les #élèves de mes classes et d’autres dans les cours, les couloirs, sur le trottoir, à regarder avec eux les caricatures qui les choquent... J’ai l’impression que tu sous estimes les conséquences de la diffusion d’une #pensée_religieuse qui fait beaucoup pour la défense de l’existant et l’apprentissage de la soumission. La #loi, c’est la loi, alors certes celle de dieu est plus importante que celle de la république, mais le pire c’est de n’obéir à aucune. Le travail, la souffrance, c’est important, c’est comme ça qu’on gagne le paradis, et puis on ne déforme pas le corps humain par des caricatures. La philo c’est pas pour nous, nous on doit pas réfléchir, on est des #croyants. Voilà la grande majorité de ce qui s’exprimait. Mais aussi des tas d’autres point de vue minoritaires, quelques refus, très rares, mais notables de la pression religieuse et des #interdits qu’elle impose. En tout cas toujours de l’intérêt pour entendre quelqu’un parler d’ailleurs.

    J’ai été très intéressée par les éclairages sur l’enfance des frères #Kouachi et l’absence de soin, d’attentions dont elle témoigne, partagée par nombre d’enfants et d’adolescents pour lesquels l’#école n’est rien d’autre qu’un lieu de plus d’#humiliation. Alors, c’est sûr que quand les prédicateurs sont les seuls à soigner et valoriser une jeunesse perdue pour tout le monde, ça marche. Les 3 étaient assurément très "en insertion" que ce soit par l’ASE, la #prison, l’école ou les dispositifs d’#insertion de la mairie de Paris.

    Mais il me semble que dans beaucoup de textes que tu relaies sur seenthis en revanche le bâton se retrouve tordu "dans l’autre sens", et comprendre devient donner comme normal, attendu, voire choisir comme avec le terme "#islamophobie" dont tu sembles contribuer à défendre l’usage, de boire le calice jusqu’à la lie pourrait-on dire. A force de chercher du côté de ceux qui ne sont pas #Charlie, tu diffuses des textes qui pour le coup stigmatisent cette jeunesse dans un cadre #sociologique qui me semble peu pertinent :

    "D’où vient donc que ces gamins ne supportent pas les caricatures du Prophète ? Certainement pas de leur compétence en théologie musulmane, ni d’un point de vue approfondi sur les limites des #libertés individuelles en démocratie. Mais d’un sentiment d’être exclu de cet humour : d’un sentiment de l’#honneur publiquement bafoué. Et ce n’est sans doute même pas leur honneur directement, mais celui de leurs parents, musulmans pratiquants ou de culture, de leur famille, de leur immeuble."
    "Bref, dans bien des cas, on pourrait remplacer « nous les musulmans » par « nous les gens des cités » sans trahir le sens des propos de ceux et celles qui les tiennent. Et l’affirmation en apparence musulmane peut alors être comprise comme le conglomérat d’une appartenance à la fois sociale, territoriale, économique et religieuse."

    Ces extraits par exemple se trompent à mon avis en situant les origines de cette foi dans une tradition familiale qui mêle religion et culture. Cette lecture aurait peut-être été valable jusqu’à il y a une dizaine d’année. Mais aujourd’hui il ne s’agit à plus de cela mais de la diffusion d’une #propagande_salafiste récente qui s’impose d’ailleurs des enfants aux parents (avant le voile en banlieue était plutôt le signe d’une révolte contre la famille, maintenant les familles entières sont #mises_au_pas en commençant par les plus jeunes) et qui est d’ailleurs très homogène, sans différences en fonction des origines culturelles très variées. C’est le même islam, la version 2.0 on pourrait dire, terrible et assimilable par tous qui se diffuse dans la rue, sur internet et sur les chaines spécialisées, hyper compatible avec le #capitalisme trash qui les déqualifie à l’école tout en leur vendant une conception très agressive de la "#réussite". On est bien loin de la tradition culturelle. Les mères se voilent parce que leurs enfants leur font la #morale. De ce que je peux en voir de là où je suis dans mon #lycée de banlieue en tout cas, la place de la religion en tant que morale des comportements et #soumission à des lectures très réactionnaires (qui fait aussi que ces jeunes là sont finalement très peu révoltés contre le sort qui leur est fait dans le monde tel qu’il est, bien moins encore que les générations précédentes qui se reconnaissaient dans une identité de "travailleur immigrés", il deviennent de la chair à phone marketing sans aucune contestation) est énorme. Je ne comprends pas qu’il soit de bon ton de passer sous silence comme le font beaucoup des textes que tu diffuses et comme le font ceux qui choisissent le terme "islamophobie" les conséquences terribles de cette propagande très active qui empêche ces jeunes de vivre et de réfléchir hors des préceptes religieux, et le caractère naturel que semble prendre cet iconoclasme moderne qui pour ma part me glace.

    Se demander pourquoi on en est arrivé à ce que les prédicateurs soient les seuls à tenir un discours audible et valorisant en banlieue passe aussi à mon sens par la critique de la #complaisance calculée de l’#extrême-gauche vis à vis de l’islam. Alors continuer à mythifier le prolétaire musulman parce que ce serait sa culture alors qu’il vient juste de se faire endoctriner par des connards de salafistes au coin de la rue d’à côté (la prédication active et quotidienne vise surtout les jeunes et les pauvres, ceux qui trainent sur les trottoirs en haut de Montreuil par exemple ou à Romainville et Noisy).... Les filles qui ne peuvent plus mettre de leggings, les #brigades_de_mecs_et_de_petites_sœurs qui surveillent le bon port du voile dès la sortie des lycées sans un cheveu qui dépasse, et qui rectifient un col un peu trop ouvert ou une manche qui laisserait dépasser le début de l’avant bras, des petites filles voilées dès 10-12 ans, voire très très petites, tout ça est très nouveau et bien loin d’être culturel, c’est une forme très récente, très moderne et très efficace de #discipline et de #contrôle des "#classes_dangereuses". Des élèves qui défendent le port du voile se plaignent de la pression pour partir en Syrie et demandent pourquoi l’éducation nationale ne fait rien pour l’empêcher. Aucune religion n’est émancipatrice, me semble-t-il. Et toutes ces lectures en terme d’islamophobie me paraissent bien paternalistes et démagogiques. Quand on parle de #xénophobie, ce sont bien pour les xenos que l’on prend partie, et c’est ce qui fait la force et l’intérêt de ce terme. Prendre le parti de l’islam aujourd’hui sans même chercher où sont les formes de résistance interne à cette diffusion du respect de l’ordre moral et religieux, me semble bien hâtif (et ce n’est pas cette video que tu trouves excellente, avec son voile light et fleuri et sa glorification du prophète qui me conduira à voir les choses autrement)
    Pourtant, tu ne vas pas me faire croire qu’entre Soral et le PIR ou Quartiers Libres (que tu relaies d’ailleurs) et qui s’adresse aux "frères de banlieue qui ont la Foi en l’Eternel" il n’y a rien. Ou alors, sauf à trouver des lignes de fuite, mieux vaudrait se taire, peut-être.

    Pas de solution, juste de l’étonnement et de l’incompréhension face aux certitudes que tu affiches au travers de l’homogénéïté de ce que tu diffuses.
    En pièce jointe, 2 extraits de Lucrèce, que tu connais sûrement déjà.

    A l’occasion d’en reparler
    A.

    PS : je viens de lire l’article sur #Riad_Satouf, je trouve ces positions très inquiétantes, comme une inquisition à posteriori. Une lecture complètement faussée des images et des textes. Par exemple le commentaire qui signale comme une évidence que Riad Satouf est sans tendresse pour ses personnages... Je trouve précisément l’inverse, sauf avec les #islamistes prosélytes en revanche. Dire par exemple :
    "Le personnage de la grand-mère syrienne aurait par exemple pu laisser place à des souvenirs émus et positifs, composant alors une image un tant soit peu constructive des relations intergénérationnelles en voie de disparition en Europe alors qu’elles résistent beaucoup mieux dans de nombreuses familles du Moyen-Orient. " en plus quand on critique une autobiographie, c’est navrant : il ne faudrait donc écrire que pour valoriser on ne sait pas bien quoi d’ailleurs, émouvoir avec une grand mère sympa.... Il faudrait donc donner absolument une image positive des relations intergénérationnelles quand elles sont interculturelles et c’est ce critère qui contribuerait à faire la qualité, voire la bonne moralité de ce qui est publié ? L’article lui reproche aussi d’ailleurs d’avoir rompu avec son père...
    Je viens aussi d’apprendre que les #frères_musulmans étaient dans la manifs contre l’islamophobie dimanche dernier, avec une banderole (mais sans doute sont ils un mouvement culturel et "frère musulman" veut dire "gens des cités"), alors que des vieux anars se sont fait arracher leurs affiches par le SO parce qu’elle n’étaient pas dans le ton. Est-ce ce mouvement-là que tu penses qu’il faut accompagner ?

    Lucrèce, 2 extraits du De Natura Rerum

    #De_natura_Rerum, #Lucrèce, livre III, vers 978 - 1023

    Et puis tout ce qui, selon la légende, attend nos âmes dans les profondeurs de l’Achéron, nous est donné dès cette vie. Il n’y a pas de Tantale malheureux, comme le prétend la fable, qui tremble sous la menace d’un énorme rocher et qu’une terreur vaine paralyse : mais plutôt l’inutile crainte des dieux tourmente la vie des mortels et chacun de nous redoute les coups du destin.

    Il n’y a pas davantage de Tityon gisant au bord de l’Achéron et la proie des oiseaux ; pourraient-ils d’ailleurs trouver dans sa vaste poitrine de quoi fouiller pour l’éternité ? On a beau donner à son corps étendu de gigantesques proportions, quand bien même il ne couvrirait pas seulement neuf arpents de ses membres écartés en tous sens, mais la terre tout entière, il ne pourrait supporter une douleur éternelle ni fournir de son corps une pâture sans fin. Mais le voici, le vrai Tityon : c’est un malade d’amour, livré aux vautours de sa dévorante angoisse, ou la victime déchirée par les tourments de quelque autre passion.
    Sisyphe aussi existe dans la vie, sous nos yeux, s’acharnant à briguer devant le peuple les faisceaux et les haches et se retirant toujours vaincu et triste. Car rechercher le pouvoir qui n’est que vanité et que l’on n’obtient point, et dans cette poursuite s’atteler à un dur travail incessant, c’est bien pousser avec effort au flanc d’une montagne le rocher qui à peine hissé au sommet retombe et va rouler en bas dans la plaine.

    Et repaître sans cesse les appétits d’une âme ingrate, la combler de biens sans parvenir jamais à la rassasier, comme font à notre égard dans leur retour annuel les saisons qui nous apportent leurs productions et tant d’agréments, sans que nous ayons jamais assez de ces fruits de la vie, c’est bien là, je pense, ce qu’on raconte de ces jeunes filles condamnées dans la fleur de leur âge à verser de l’eau dans un vase sans fond, un vase que nul effort jamais ne saurait remplir.

    Cerbère et les Furies et l’Enfer privé de lumière, le Tartare dont les gouffres vomissent des flammes terrifiantes, tout cela n’existe nulle part et ne peut exister. Mais la vie elle-même réserve aux auteurs des pires méfaits la terreur des pires châtiments ; pour le crime, il y a l’expiation de la prison, la chute horrible du haut de la Roche Tarpéienne, les verges, les bourreaux, le carcan, la poix, le fer rouge, les torches ; et même à défaut de tout cela, il y a l’âme consciente de ses fautes et prise de peur, qui se blesse elle-même de l’aiguillon, qui s’inflige la brûlure du fouet, sans apercevoir de terme à ses maux, de fin à ses supplices, et qui craint au contraire que maux et supplices ne s’aggravent encore dans la mort. Oui, c’est ici-bas que les insensés trouvent leur Enfer.

    Voici encore ce que tu pourrais te dire à toi-même. Le bon roi Ancus lui aussi ferma ses yeux à la lumière et pourtant comme il valait mieux que toi, canaille ! Depuis lors, combien d’autres rois, combien d’autres puissants du monde sont morts, qui gouvernèrent de grandes nations ! Celui-là même qui jadis établit une route à travers la vaste mer et qui ouvrit à ses légions un chemin sur les flots, qui leur apprit à traverser les abîmes salés à pied sec et de ses escadrons foula dédaigneusement les eaux grondantes, celui-là aussi a perdu la lumière et son corps moribond rendit l’âme. Et Scipion, ce foudre de guerre, la terreur de Carthage, a rendu ses os à la terre comme le dernier des esclaves. Ajoute les inventeurs des sciences et des arts, ajoute les compagnons des Muses ; un des leurs, unique entre tous, Homère, a tenu le sceptre ; pourtant avec eux tous il repose dans le même sommeil. Enfin Démocrite, lorsque le poids de l’âge l’avertit que les ressorts de la mémoire faiblissaient en lui, alla de lui-même offrir sa tète à la mort. Épicure en personne a succombé au terme de sa carrière lumineuse, lui qui domina de son génie le genre humain et qui rejeta dans l’ombre tous les autres sages, comme le soleil en se levant dans l’éther éteint les étoiles.

    Et toi, tu hésiteras, tu t’indigneras de mourir ? Tu as beau vivre et jouir de la vue, ta vie n’est qu’une mort, toi qui en gaspilles la plus grande part dans le sommeil et dors tout éveillé, toi que hantent les songes, toi qui subis le tourment de mille maux sans parvenir jamais à en démêler la cause, et qui flottes et titubes, dans l’ivresse des erreurs qui t’égarent.

    Si les hommes, comme ils semblent sentir sur leur cœur le poids qui les accable, pouvaient aussi connaître l’origine de leur mal et d’où vient leur lourd fardeau de misère, ils ne vivraient pas comme ils vivent trop souvent, ignorant ce qu’ils veulent, cherchant toujours une place nouvelle comme pour s’y libérer de leur charge.

    L’un se précipite hors de sa riche demeure, parce qu’il s’ennuie d’y vivre, et un moment après il y rentre, car ailleurs il ne s’est pas trouvé mieux. Il court à toute bride vers sa maison de campagne comme s’il fallait porter secours à des bâtiments en flamme ; mais, dès le seuil, il baille ; il se réfugie dans le sommeil pour y chercher l’oubli ou même il se hâte de regagner la ville. Voilà comme chacun cherche à se fuir, mais, on le sait, l’homme est à soi-même un compagnon inséparable et auquel il reste attaché tout en le détestant ; l’homme est un malade qui ne sait pas la cause de son mal. S’il la pouvait trouver, il s’appliquerait avant tout, laissant là tout le reste, à étudier la nature ; car c’est d’éternité qu’il est question, non pas d’une seule heure ; il s’agit de connaître ce qui attend les mortels dans cette durée sans fin qui s’étend au delà de la mort.

    Enfin pourquoi trembler si fort dans les alarmes ? Quel amour déréglé de vivre nous impose ce joug ? Certaine et toute proche, la fin de la vie est là ; l’heure fatale est fixée, nous n’échapperons pas. D’ailleurs nous tournons sans cesse dans le même cercle ; nous n’en sortons pas ; nous aurions beau prolonger notre vie, nous découvririons pas de nouveaux plaisirs. Mais le bien nous n’avons pu atteindre encore nous paraît supérieur à tout le reste ; à peine est-il à nous, c’est pour en désirer un nouveau et c’est ainsi que la même soif de la vie nous tient en haleine jusqu’au bout. Et puis nous sommes incertains de ce que l’avenir nous réserve, des hasards de la fortune et de la fin qui nous menace.

    Et puis, bien sûr  :

    De natura Rerum, Lucrèce, livre I

    Alors que la vie humaine gisait à nos yeux honteusement écrasée sous le poids de la religion, qui sortait sa tête des régions du ciel, accablant les mortels de son horrible aspect, le premier, un homme un Grec, osa lever au ciel des yeux mortels et le premier, il osa résister. Ni les fables relatives aux dieux, ni la foudre, ni le ciel avec ses grondements menaçants ne l’ont abattu. Au contraire ces éléments ont rendu si ardent le courage de son âme que le premier, il désirait briser les verrous serrés des portes de la nature. Ainsi la vigueur vive de son âme vainquit et s’avança bien au delà des murailles enflammées du monde. Il a parcouru par son intelligence, et son courage l’immensité du Tout, d’où, victorieux, il nous a rapporté ce qui pouvait naître, ce qui ne le pouvait pas, et selon quel système une puissance limitée était accordée aux choses, ainsi que une fin profondément enracinée. C’est pourquoi la #religion, terrassée à terre, est à son tour écrasée, sa victoire nous égale au ciel.

    #réfutation #émancipation #intelligence_collective

    • @unagi, depuis le 7 janvier, nous avons longuement traité ici de la politique rédactionnelle réac et raciste du journal qui était visé par ces meurtres, eu de nombreux échanges, par exemple sur le fait d’user ou pas du vocable islamophobie en lieu et place de xénophobie, nombreux ont été les posts qui rendent compte du phénomène djihadiste, en revanche, on a pas beaucoup causé islamisme (sauf à citer bon nombre de tenants de l’ordre actuel).

      Le soin dû aux déshérités et relégués d’ici, c’est aussi celui que nous ne savons pas toujours prendre pour nous mêmes. Et d’ailleurs, il n’y a pas de nous, c’est là que commence le merdier, de toutes parts.... Je répondais à A. être d’accord sur le fait que la religion ne soit pas émancipatrice en soi et évoquait qu’il pouvait en exister des usages qui soient (partiellement, certes) libérateurs, guerre des paysans, prêtres ouvriers, théologie de la libération, des versions littérales, impatientes et pratique du « les derniers seront les premiers » (pourtant destiné par l’église à faire tout accepter jusqu’au paradis), que de nombreux malentendus fondateurs se sont produit sur fond de religiosité ou de culture religieuse... traductions.... Cela m’a valu la réponse suivante de P. :

      La seule invariance, c’est l’utopie, disait Bloch, lequel professait, par ailleurs, que seul un vrai #chrétien pouvait aussi être un vrai #athée. L’#utopie et le messianisme, de fait, illusions absolument nécessaires dès lors qu’on voit la matière et la conscience, ensemble, comme mouvantes, comme « non-encore-advenues » par définition. Pourquoi, alors, se priver de l’analyse concrète des situations religieuses concrètes ? Comment oser rapprocher théologie de la libération et islam contemporain beaufement nihiliste des cités ? Où est la théologie de la libération actuelle (en fut-il jamais une ?) islamique ? Le fameux « pas d’amalgame » clamé ensemble par Dalil Boubakeur et les « antifas » non-critiques actuels, c’est la victoire, face au monstre jihadiste bien commode, de la #normalité conservatrice du petit-entrepreneur qui fait ses affaires tout en respectant Dieu, le tartuffe « bien intégré » interdisant tranquillement, de manière privée, non-offensive et spectaculaire, en respectant les lois de la république, à sa femme ou ses enfants les saloperies que leur essence induisent théologiquement, etc. Où est la #critique de l’Islam d’aujourd’hui, de l’Islam « normal » comme nihilisme contre-révolutionnaire, comme #nihilisme_anti-communiste, anti-métissage, anti-altérité ? Où est le lien évident fait entre l’impossibilité contemporaine du surgissement de la conscience révolutionnaire chez les pauvres, les arabes, les noirs, et de cette fracture bien réelle entre #intellectuel(les) gauchistes et #prolétaires « immigrés » ? Où est la perception du danger final de la prise en charge positive du renoncement nihiliste, de la désespérance par le discours religieux ? L’Islam est pour le communiste un concurrent, un tailleur de croupières, rien d’autre. Là où le communiste - autre nom, pour moi, du mystique de vie - se débat dans l’élément de l’autonomie, de l’intelligence rationnelle, l’Islam nihiliste conforte la valeur de l’ignorance et de la soumission, position tellement confortable, ainsi que Dostoievski l’explique dans son Grand Inquisiteur. Que les ouvriers deviennent dialecticiens, qu’ils abandonnent eux-mêmes tous seuls comme des grands la cléricaliture, et la complaisance vis-à-vis d’elle. Il n’y aura rien sans cela. Autant attendre, alors. Car s’agiter et voir du rouge ailleurs, dans tout ce qui bouge (tout ce qui ne bouge pas) ce serait, en attendant, ajouter la fausseté au désespoir. Qu’il nous reste au moins la lucidité, et cette certitude blochienne de la latence des choses.

    • Il me semble aussi difficile de parler de l’islamisme comme élément unique sans parler par exemple de la situation matérielle de ces population. Situation matérielle qui peut influer sur la qualification de la zone d’habitat.
      "Nous parlons volontairement de « quartiers populaires » et non de « banlieues » dans la mesure où ce dernier terme (comme celui de ghetto d’ailleurs) massivement utilisé, participe de la construction d’un regard éludant les causes sociales de la situation. Nous ne serions pas (selon les raisonnements en terme de banlieue) devant une production de l’ensemble de notre système social mais devant de simple erreurs de « peuplements », de « politiques urbaines », de « choix architecturaux », de « repli sur soi », etc."
      Ces aussi délicat de reprocher cette identification à l’islam alors que c’est la seule identification "permise", voire les barrages à l’emploi pour les personnes qualifiées.
      Stigmatisation et repli identitaire, mais quelle identité ?
      "A « l’universalisme européen » ou « occidental »
      s’oppose ainsi un « universalisme métisse » ou
      « décentré », qui a très fortement pénétré les élites
      internationales, et est même devenu le discours
      dominant, en tout cas « axial », au sein d’institutions
      comme l’UNESCO.
      Toutefois, l’universalisme métisse présente des
      difficultés redoutables, et a de fait provoqué des
      effets pervers des plus fâcheux sur la question
      dite de « l’interculturalité ». Car l’inconvénient
      fondamental de cette conception, c’est que le
      métissage et l’hybridité supposent au départ des
      identités pures, authentiques destinées à donner,
      à l’issue du processus d’hybridation, des entités
      mêlées et entrecroisées. Or, comme de telles
      identités culturelles « pures » n’existent pas, de l’aveu
      même des tenants de la raison métisse".
      Il y beaucoup aussi à dire sur la place de l’école sur la continuité du fait colonial.
      Si les "prédicateurs soient les seuls à tenir un discours audible et valorisant" si car il n’y a pas de discours autre qui vienne de l’état. Disparition des services publics, desertification et disparition de toute structure étatiques.
      Le mail de ta correspondante et une suite d’assertion et de témoignage personnel dont je permets de douter.

      conceptions_du_dialigue_interculturel_en_wallonie_et_a_bruxelles.pdf
      http://www.centresculturelsbruxellois.be/sites/www.centresculturelsbruxellois.be/IMG/pdf/conceptions_du_dialigue_interculturel_en_wallonie_et_a_br

      Renouveau charismatique ou du salafisme, qui
      tous s’affirment contre les religions « établies »,
      celles qui sont culturellement et territorialement
      enracinées et qui, elles, reculent (Eglises orthodoxe
      et catholique en tête). On se trompe donc en croyant
      que ces nouvelles formes de religiosité favorisent le
      renfermement sur les cultures traditionnelles, alors
      qu’elles sont au contraire des produits et des agents
      de la déculturation induite par la mondialisation
      1
      .
      Les religions qui triomphent actuellement sont des
      religions « pour l’export », qui détachent les fidèles
      de leurs racines culturelles et leur proposent une
      reformulation simplifiée et modernisée des textes
      religieux, dont toute herméneutique et toute
      érudition sont évacuées au profit d’un message
      simple, littéral, radical. Le « fondamentalisme » est
      donc fils de la modernité, même s’il se présente
      comme son antidote idéologique. Deux formes
      d’organisation religieuse sont directement issues
      de cette reconfiguration hypermoderne du paysage
      religieux : les Eglises (notamment les Eglises
      évangéliques) qui fonctionnent comme de véritables
      entreprises « spirituelles » et « communautaires »
      à but (très) lucratif, et les mouvements politiques
      radicaux, généralement inféodés à la géopolitique
      de certains Etats (comme l’Iran ou l’Arabie Saoudite).

    • Les études culturelles pour penser le communautarisme en France dans les années 90 http://www.mei-info.com/wp-content/uploads/revue24-25/9MEI-24-25.pdf

      Pour quoi employer ce terme de complaisance ?
      Indulgence excessive et blâmable...
      Donc se sont des barbares et la relation à l’islam et la non relation à la démocratie vient du fait qu’ils sont arabes et ou musulmans. Je dis ça pour les noirs.
      Le blanc émancipé et les barbares génétiques.

      1 860 euros, c’est le revenu mensuel moyen des ménages vivant dans les zones urbaines sensibles, contre 3 000 euros dans le reste des agglomérations qui comprennent une Zus. Les plus jeunes habitants de ces territoires sont près de trois fois plus pauvres qu’ailleurs.

      Près de 24 % de chômeurs dans les zones urbaines sensibles (Zus). Un taux deux fois et demi plus important que dans le reste du territoire.

      18 % des habitants des zones urbaines sensibles ont un diplôme supérieur au baccalauréat contre 43 % de la population des villes ayant une Zus.

      Près de la moitié de la population des quartiers en difficulté ne possède aucun diplôme contre 20 % des résidents hors des zones urbaines sensibles. Cet écart a des répercussions directes sur le chômage, plus élevé dans ces quartiers.

      56 % des habitants des zones urbaines sensibles ont une mauvaise image de leur quartier. 16 % considèrent leurs conditions de logement insuffisantes ou très insuffisantes.

      Le taux de pauvreté dans les Zus, au seuil de 60 % du revenu médian, atteint 36,5 % en 2011, soit près de trois fois plus que dans le reste du pays. Il était de 30,5 % en 2006, soit une évolution de 6 points entre 2006 et 2011. Le taux de pauvreté à 40 %, la pauvreté la plus dure (personnes vivant avec moins de 651 euros par mois en 2011) atteint 9,3 % contre 3,1 % pour le reste de la France en 2011. Sur la période 2006-2011, ce taux a évolué de près de trois points dans les Zus contre à peine un demi-point hors de ces territoires.
      Le taux de pauvreté, au seuil de 60 % du revenu médian, atteint 43 % pour les 18-24 ans, soit deux fois plus que les jeunes de cet âge qui ne résident pas dans une Zus. Pour les moins de 18 ans, dont le taux de pauvreté s’élève à 51,5 %, ce rapport est de trois fois plus.

      Cette situation est logique : la faiblesse des revenus des habitants constitue l’un des critères de définition de ces quartiers. Dans une partie des Zus, la situation est même encore plus dégradée. L’ampleur de l’écart résulte notamment de la concentration des logements sociaux dans les « grands ensembles » en périphérie des villes, construits notamment dans les années 1970. Faute de réduction du chômage, les politiques menées depuis des années dans ces quartiers ne font qu’amortir partiellement le choc, sans changer en profondeur la donne.

      Pour en savoir plus :

      « Rapport 2013 », Observatoire des zones urbaines sensibles, Secrétariat du Comité interministériel des villes, décembre 2013.
      Notre article : La situation des zones urbaines sensibles

    • je ne sais pas islam islamisme, bon musulman mauvais musulman, bon immigré mauvais immigré etc etc....
      La religion n’est pas au centre, le modèle politique oui.
      et petit hors piste « On ne pense pas que l’#islamisme va prendre le pouvoir en France, on sait très bien que c’est une #ultraminorité, qu’ils sont quinze cons à manifester. Pareil pour les catholiques intégristes, jugeait-il. On s’inquiète de voir les #musulmans modérés ne pas réagir mais c’est parce qu’il n’y a pas de musulmans modérés en France, il n’y a pas de musulmans du tout, il y a des gens qui sont de culture musulmane, qui respectent le ramadan comme moi je peux faire Noël et bouffer de la dinde chez mes parents, mais ils n’ont pas à s’engager plus que ça contre l’islam radical en tant que musulmans modérés, puisqu’ils ne sont pas musulmans modérés, ils sont #citoyens."

    • Pour l’invitation à Lucrèce :
      "Plus d’un an après la publication du livre de Sylvain Gouguenheim Aristote au Mont Saint-Michel paraissait Les Grecs, les Arabes et nous, un volume collectif qui non seulement constitue une réponse aux thèses et aux arguments de Gouguenheim, mais montre aussi de quoi son livre était le nom. Car au-delà de la fausseté historique avérée de nombreuses thèses centrales de cet ouvrage, on peut y voir le reflet d’enjeux qui dépassent largement la querelle d’érudits. À l’heure des débats sur l’identité nationale et sur le port de la burqa, il semble nécessaire de se pencher de près sur le discours des « racines grecques de l’Europe chrétienne », surtout quand celui-ci comporte un jugement comparatif sur les valeurs et les mérites de l’Europe et du monde arabe, des chrétiens et des musulmans, des langues sémitiques et des langues indo-européennes.

      Ce livre montre que ce que Gouguenheim faisait passer pour une simple mise à jour des connaissances historiques sur le rôle et l’importance du monde arabe dans la transmission du savoir grec masquait en fait un jugement idéologique sur l’islam que l’on retrouve dans de nombreux débats. Seule une approche holiste pouvait faire apparaître l’implicite dans ce réseau de points de vue sur la place et le rôle de l’islam dans la culture occidentale. Selon Gouguenheim, l’Occident ne devrait rien ou presque à la transmission arabe du savoir grec, puisqu’il existe une filière concurrente de traductions latines du grec. Comme « notre » savoir est grec, Gouguenheim tente de montrer que l’Occident n’a aucunement eu besoin de la médiation arabe, mais aussi – et c’est plus grave – que les Arabes n’étaient pas capables, faute d’outils linguistiques et conceptuels appropriés, d’assimiler ce savoir grec."

      Les Grecs, les Arabes et nous. Enquête sur l’islamophobie savante, éd. Philippe Büttgen, Alain de Libera, Marwan Rashed, Irène Rosier-Catach
      http://www.laviedesidees.fr/L-islamophobie-deconstruite.html
      http://crm.revues.org/11662

      #islamophobie_savante

    • Juste sur les cathos intégristes. Il y a quelques années j’avais aussi cette impression de 15 trouduc au bord de la tombe mais depuis les manifs haineuses contre le mariage égalitaire et l’égalité a l’école j’ai vu qu’ils étaient tres nombreux et ce sont eux qui ont gagnés. Le programme égalité filles-garçons a l’école a été supprimé et la loi sur le mariage égalitaire a été vidé de tout(ni PMA ni adoption).

    • Le point de vue est intéressant (vraiment).

      On se fait, il me semble, les mêmes noeuds au cerveau il me semble pour comprendre pourquoi le Hezbollah ou le Hamas ont tant de soutien dans leurs territoires. On en arrive assez vite il me semble aux discriminations légales poussant les populations discriminées dans les structures organisées présentes, certes peu émancipatrices, mais toutes portes ouvertes pour leur donner un cadre de vie, une vision, un espoir.

      Et encore une fois, on se tourne vers les gauchistes pour leur expliquer que c’est à cause de leur vision borgne et de leur angélisme que tout cela advient.

      Ok, « on » n’a pas de solution toute prête. Mais il me semble qu’accuser ceux qui n’ont pas le pouvoir pour ce qui advient est une certaine forme d’aveuglement, aussi.

      Si cela advient, c’est aussi sans doute parce que « cela » est compatible avec le système.

    • Il me semble que le Liban où la Palestine ont été et sont soumis à de toutes autres contraintes (la politique israélienne, incluant pour partie le choix de ses ennemis, l’affaiblissement de l’OLP par exemple, la binarisation « occcidentalisme » colonial /islamisme).

      Par ailleurs, pour ce qui nous regarde plus directement, il est précisément question plus haut et de diverses manières de cette compatibilité avec le capitalisme et du fait qu’on ne peut incriminer seulement la xénophobie d’état, la persistance de la « pacification » de l’Algérie dont ont à pâtir (au premeir chef) les Arabes, le socialisme chauvin, les fafs, etc. etc. mais aussi, par delà « les gauchistes », tous les tenants d’une émancipation (que nous serions) qui s’avérent impuissants à faire vivre des #communautés_de_luttes, des territoires existentiels qui ouvrent des espaces non pas à de « l’identité » mais à des subjectivités « créatives » et conflictuelles aptes à brouiller les assignations proposées par divers dispositifs de pouvoir (de la technocratie néolibérale à l’islamisme, et j’en passe).
      Un texte, qui cause ni islam ni religion, mais peut éclairer (sans bla bla sur la civilisation métisse, évidemment) :

      La politique commence lorsque le partage du sensible est mis en question, c’est-à-dire lorsqu’il devient comme tel à la fois le terrain et l’enjeu de la #lutte. Autrement dit, une lutte devient #politique lorsque des individus et des groupes ne revendiquent plus leur place et leur identité. Lorsqu’ils assument de devenir indiscernables, et par là même, tendanciellement ingérables, là où le pouvoir se caractérise toujours plus par un souci de gestion, de faire de toute activité, invention ou forme de vie un objet de gestion.

      Fabrique du sensible
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=84

    • Ou matérialisme comme libération de la croyance et de la superstition. Matérialisme contre la religiosité.
      L’univers obéit à des lois physiques, naturelles et non celles des dieux
      Superstition dont nous occidentaux sommes pour la plus grande partie débarrassés. On ne peut pas en dire autant de nos amis musulmans.
      C’est ma traduction des motivation de l’appel à Lucrèce.

    • #unagi, je ne comprends pas les positions que tu sembles m’attribuer. Pour ne prendre qu’un exemple, je n’ai nul part parlé de « bon musulman » (qui est d’ailleurs évoqué en terme fort critique par P. ci dessus), tout au plus et à l’inverse évoqué la possibilité de « révolution démocratique » qui soit de fait musulmane à propos des vidéos de Pierre Torres sur Rakka ( avant leur confiscation par les orgas islamistes).

      http://seenthis.net/messages/329636

      Et je redis que l’origine a peu de portée explicative. L’homme explique le singe, et pas l’inverse.
      On peut préférer une lecture #généalogique, ou mobiliser la catégorie du #devenir (le devenir non révolté évoqué par A.).
      Oui la Hogra et les modalités de la segmentation sociale (et pas apartheid) et raciste de la population française a un rôle éminent dans la fascisation islamiste ici, et, malgré l’#antisémitisme, ça ne veut pas dire rallier les déclarations qui qualifient le phénomène de « nazi », entre autre parce que ce n’est pas l’industrie lourde mais le 2.0 qui est au travail).

      Je trouve certains posts inutilement et faussement accusateurs, faute de mieux, j’en appelle au secours provisoire d’avocats :

      D’où les trois adversaires auxquels L’Anti-Oedipe se trouve confronté. Trois adversaires qui n’ont pas la même force, qui représentent des degrés divers de menace, et que le livre combat par des moyens différents.

      1. Les ascètes politiques, les militants moroses, les terroristes de la théorie, ceux qui voudraient préserver l’ordre pur de la politique et du discours politique. Les bureaucrates de la révolution et les fonctionnaires de la #Vérité.

      2. Les pitoyables techniciens du désir - les psychanalystes et les sémiologues qui enregistrent chaque signe et chaque symptôme, et qui voudraient réduire l’organisation multiple du #désir à la loi binaire de la structure et du manque.

      3. Enfin, l’ennemi majeur, l’adversaire stratégique (alors que l’opposition de L’Anti-Oedipe à ses autres ennemis constitue plutôt un engagement tactique) : le fascisme. Et non seulement le fascisme historique de Hitler et de Mussolini - qui a su si bien mobiliser et utiliser le désir des masses - mais aussi les #fascisme qui est en nous tous, qui hante nos esprits et nos conduites quotidiennes, le fascisme qui nous fait aimer le pouvoir , désirer cette chose même qui nous domine et nous exploite.

      L’Anti-Oedipe : Une introduction à la vie non fasciste, Michel Foucault
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4790

    • Je ne t’attribue rien et pas ce genre là. Je ne pense pas que l’on puisse ""réhabiliter" une version de l’islam par l’islamisme. Je pense que le « mal » est bien plus profond et qu’aujourd’hui ce sont tous les musulmans qui sont visés.. J’avais en tête certains textes d’un musulman d’apparence^^ qui disait pis que pendre de l’islam avec en filigrane bien appuyé "je ne suis pas ca, je suis un français comme vous.
      D’où ma réflexion qui n’avait rien à voir avec ton post. Mille excuses.

    • @unagi, sans doute que je m’exprime mal, et que pour tes post, de nouveau, j’ai mal compris. Ce qui est drôle c’est que le mel de A. que j’ai relayé ici relève lui aussi d’une lecture partielle de mes posts et relais sur ces histoire depuis le 7 janvier ici ; j’avais entre autres choses pris des distances avec les explications en termes d’islamophobie pour parler de xénophobie, cité le « Il faut défendre la société » de Foucault pour insister sur le #racisme_d'état comme gestion #politique des #populations. Mais ce malentendu me parait avoir été utile (cf. son mel que je ne met pas en doute, sauf sur la vision un peu trop essentialiste de la religion, qui fait peu de cas de ses usages, mais en l’occurrence le salfafisme n’a rien de libérateur).
      Par ailleurs, ayant un bon moment habité Vitry sur Seine et dépendu de staffs précaires ou d’allocs, j’ai par empathie (malgré tout) d’exilé de l’intérieur probablement un peu trop sociologisé lors de mes choix de post (sur les frères pois chiches et Koulibali).
      Pour contredire (?) Foucault sur D&G, nous serions structurés par le manque de politique < :) (connait pas les émoticons, ça doit être un imbécile coiffé d’un bonnet d’âne qui sourit béatement)

  • Ça fait plaisir de vivre dans un pays où le taux de #cumulards est de 8% !

    El 91,5% de los legisladores electos son nuevos - La Razón
    http://www.la-razon.com/nacional/legisladores-electos-nuevos_0_2153784679.html

    Entre sénateurs et députés, seulement 15 réélus, 151 sont nouveaux/nouvelles. À noter que les cumulards sont presque tous de l’opposition de droite. Pour le #MAS (le parti d’#Evo #Morales, qui a gagné avec 61% des voix), seulement un député et deux sénatrices font un second mandat !

    #cumul #assemblée

  • La #morale, dernier rempart du #capitalisme
    http://www.laviedesidees.fr/La-morale-dernier-rempart-du.html

    À quoi sert l’éthique des affaires, aujourd’hui enseignée dans toutes les business schools ? Pour Gabriel Abend, c’est d’abord une nécessité pratique pour le monde des affaires américain qui lui a donné naissance. Il s’agit non pas tant de « moraliser les affaires », que de défendre l’autonomie du Business aux yeux du public et de l’État.

    Livres & études

    / morale, capitalisme, #éthique

    #Livres_&_études

  • Thomas #Thévenoud : l’étrange acharnement
    http://www.latribune.fr/opinions/20140909trib000847966/thomas-thevenoud-l-etrange-acharnement.html

    En réalité, derrière cette affaire s’expose la réalité crue d’une société et d’une politique française en pleine décomposition. Sur le plan social, cet acharnement ne peut qu’inspirer de la méfiance. car, sans doute, les sociétés qui professent le plus la #morale sont-elles aussi les plus amorales. Dans une société où la seule valeur est l’intérêt individuel, sonnant et trébuchant, où échapper à l’impôt est un sport national dans les entreprises, chez les artisans et chez les politiques, Thomas Thévenoud est un bouc émissaire commode et l’accabler permet, à bon compte, de se penser vertueux.

    Romaric Godin est savoureux

  • Ces applications qui “vendent” les places de stationnement publiques - Silicon 2.0
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/89742142548/ces-applications-qui-vendent-les-places-de#_=_

    Enclosure ! Pour résoudre la pénurie de place de stationnement à San Francisco, trois applications permettent d’acheter des places de parking public, rapporte Jérôme Marin pour SIlicon 2.0, les deux premières (Sweetch et Monkey Parking) en permettant à l’utilisateur qui quitte une place de la vendre à quelqu’un qui en cherche une via une application, la dernière (ParkModo) en proposant d’embaucher des gens pour en chercher une à votre place, contre rémunération. La municipalité de San Francisco a porté plainte, estimant que nul n’a le droit de vendre une place de parking public. Les start-ups répondent en pointant le fait qu’elles ne vendent pas des places, mais de l’information, qui permet de réduire la congestion. Décidément, l’innovation se glisse très bien juste à l’endroit des plus vives (...)

    #actubiblio_c

    • « Un service » ne veut rien dire : on transforme ce qu’on décide de transformer, en service au sens capitaliste du terme (car dans l’absolu, je ne vois pas en quoi il y aurait une quelconque obligation à ce que rendre un service devienne forcément monnayable).

      Quelque chose qui n’est pas marchandisé à telle époque, peut le devenir un jour. Et si ça se fait dans un sens, ça peut se faire dans l’autre.

      Un jour, accéder à de l’air à peu près respirable sera défini politiquement comme « un service » par le groupe au pouvoir à ce moment. Et une personne viendra alors dire « un service ça se monnaye, je ne vois pas le problème ». Ben ouais.

    • En voyage en Russie en 1999 (si, pendant les attentats de Moscou !), j’ai pu voir la version analogique de ce « service ».
      Des petits vieux surveillaient leur bout de trottoir et accouraient te prendre de l’argent en échange d’un bout de papier. En gros, c’était censé te protéger ta voiture de la mafia qui prospérait comme une folle sur les ruines fumantes du communisme.
      Là, c’était l’été, mais je préfère ne pas imaginer les mêmes parcmètres humains dans l’hiver moscovite.

    • Au Maroc, la gestion du parking est affermée à des « gardiens de voiture » à qui la municipalité concède annuellement la gestion d’un bout de trottoir.
      Système qui peut donner lieu à des abus nombreux.
      L’attribution des zones n’est pas non plus réputée d’une transparence excessive.

      Enfin, là où la gestion se modernise avec la mise en place de parcmètres, la coexistence se poursuit avec les gardiens de voiture qui « veillent » à ce que le véhicule ne souffre pas de dégradation…

      Cf. article de mars 2013 à Casa
      Stationnement : Guéguerre entre les automobilistes et les gardiens de voitures - LE MATIN.ma
      http://www.lematin.ma/journal/Stationnement-_Gueguerre-entre-les-automobilistes--et-les-gardiens-de-voitures/179987.html

      Les rixes entre les automobilistes et les gardiens de voiture sont toujours au rendez-vous partout dans les grandes villes. Ces hommes à la blouse bleue et au badge rouge, dont certains portent un gilet jaune, rendent la vie dure aux automobilistes qui sont amenés dans plusieurs cas à payer deux prestations : celle des horodateurs et celle des gardiens. Déjà le coût de la prestation varie selon les quatre volontés des gardiens et la zone d’emplacement.
      Conséquence : le désordre total. Un coup d’œil sur les différents parkings des grandes villes permet de constater que les gardiens de voiture ne se gênent guère à fixer leurs tarifs à la tête des clients. Et ce, malgré la mise en place d’un arrêté ministériel datant de 2004 qui fixe la prestation des gardiens pendant la journée à 1 DH pour les vélos, 2 DH pour les voitures et les vélomoteurs, et 4 DH pour les camions tandis que pendant la nuit ce tarif double. Cette mesure a été préconisée dans le but de remettre de l’ordre dans le secteur. Mais sur le terrain, loin s’en faut ! C’est dire que la gourmandise des gardiens ne dit pas son nom. Ils demandent bien plus que ces tarifs.
      À Casablanca, par exemple, à la commune urbaine de Sidi Belyout, qui compte plus de 300 emplacements de gardiens et 19 parkings, et où la gestion du secteur est confiée depuis 2007 à la société espagnole Parkigran, même après que les horodateurs de la nouvelle société gestionnaire soient déployés pour couvrir 4000 endroits de stationnement payant, les gardiens soutirent encore leur tarif.
      N’en déplaise aux automobilistes, ceux-ci se voient obligés d’une part d’introduire chaque heure 2 DH dans l’horodateur, et d’autre part de payer les gardiens.

    • Pfff... oui, décidément, le capitalisme est un art(ifice) consistant à cultiver la pénurie (collectivement) pour en extraire de la richesse (individuellement) .. Le libéralisme est la couche doctrinaire pour nous convaincre que c’est moral en nous affirmant que tout ça s’auto-régule et converge vers l’intérêt général...
      C’est marrant que ça choque les américains.. Deviendrait-on plus liberal-capitaliste que les américains ?

      Je comprends la réaction de @vlentz : tout se monnaie tout le temps, pourquoi est-on choqué quand c’est une place de parking, et pourquoi en France on ne s’émeut pas quand un conseiller fiscal « vend » un tuyau pour payer moins d’impôt ? Les ressources fiscales sont aussi un bien public.

      Pardonnez du coup ma digression, mais par connaissance interposée je connais un gars, retraité de l’administration fiscale qui s’est mis à son compte pour proposer des montages de contournements fiscaux...
      Immoral ?
      Pas du tout.
      Je crois que la France est un leader mondial de l’ingénierie du contournement fiscal (j’aimerai connaitre la part du PIB consacrée à l’élaboration des mécanismes fiscaux et symétriquement à l’élaboration des mécanismes de dissimulation/esquive/evasion fiscale..)
      En tous cas elle peut compter sur le conseil constitutionnel pour défendre cette activité « créatrice de richesse ». Je n’arrive pas à retrouver l’information qui disait que le Conseil Constitutionnel avait censuré une loi obligeant les conseillers fiscaux à faire valider par le fisc les montages d’optimisation fiscale qu’ils commercialisaient au nom du respect de « la liberté d’entreprendre » (en gros, l’Etat n’aurait pas le droit de faire de l’entrave au commerce, même si c’est un commerce qui nuit à l’intérêt général). Si quelqu’un s’en souvient je suis preneur.
      Sinon il y a aussi cette décision du CC, un peu semblable, pour protéger nos vulnérables entreprises innocentes des griffes de l’infâme Etat totalitaire...

      http://www.lefigaro.fr/impots/2013/12/29/05003-20131229ARTFIG00037-hausses-d-impots-le-conseil-constitutionnel-censu

      Le sujet a passionné les députés, mais le Conseil constitutionnel a mis le holà, au grand soulagement du patronat. Les élus entendaient élargir la définition « d’abus de droit », afin de restreindre la créativité fiscale des grands groupes. Définition trop « large » donnant trop de pouvoir d’interprétation au fisc, a jugé le Conseil. Les députés voulaient que les entreprises fournissent leurs « schémas d’optimisations fiscales » au fisc.

      #libéralisme
      #morale
      #corruption (intellectuelle)

    • Tu fais référence à l’article 96 du projet de loi de finances pour 2014 (page 164)

      Toute personne commercialisant un schéma d’optimisation fiscale est tenue de déclarer ce schéma à l’administration préalablement à sa commercialisation.

      http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/ta/ta0267.pdf

      et à la décision 2013-685 DC du 29/12/2013 qui traite de la disposition dans ses considérants 82 à 92 et notamment,

      91. Considérant qu’eu égard aux restrictions apportées par les dispositions contestées à la liberté d’entreprendre et, en particulier, aux conditions d’exercice de l’activité de conseil juridique et fiscal, et compte tenu de la gravité des sanctions encourues en cas de méconnaissance de ces dispositions, le législateur ne pouvait, sans méconnaître les exigences constitutionnelles précitées, retenir une définition aussi générale et imprécise de la notion de « schéma d’optimisation fiscale » ;

      http://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2013/2013685dc.htm

  • La #cigarette_électronique, une consommation sociale - New Inquiry
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/88465128108

    David Banks pour le New Inquiry développe une intéressante argumentation sur le rôle social des cigarettes électroniques et leur importance culturelle en tant que marqueur générationnel. Pour lui, explique-t-il, « les cigarettes électroniques sont éminemment compatibles avec nos vies numériques ». Un croisement entre les kits de chimie de nos enfances et les smartphones personnalisables. Il rappelle que, comme l’a montré le sociologue Randall Collins dans ses études sur les rituels du tabac, la façon de le consommer n’est pas seulement lié à des raisons pratiques ou industrielles, mais également à des marqueurs sociaux. Pour Banks, la cigarette électronique est un moyen de distinction semblable aux coques de smartphone. Les nouvelles technologies nous apparaissent toujours comme un supplément à un monde (...)

    #technologie #ecig #déconnexion #morale

  • http://www.granma.cu/idiomas/ingles/ouramerica-i/29may-What+is%20the.html

    In a tactical shift toward Bolivia, the U.S. State Department has sent Jefferson Brown to the country, indicating a likely increase in subversive activity against the Morales government. He was apparently sent to clean house, and replace all embassy personnel in preparation for the July arrival of a new attaché, Peter Brennan, an uncommon diplomatic practice.

    It appears that the White House has decided to make a turn - for the worse - in its relations with Bolivia. After removing Larry Memmott, considered a dove in U.S. secret services circles, the State Department has sent Jefferson Brown, as interim business attaché, who will remain on the job only through June, before handing over the position to the much more experienced hawk, Peter Brennan.

    #bolivie #morales #eeuu

  • Février 2012 – Dany-Robert Dufour : « Les vices privés font la fortune publique », disent-ils…
    http://ilfautledire.fr/2014/06/fevrier-2012-dany-robert-dufour-les-vices-prives-font-la-fortune-publiq

    C’est une série de trois émissions, enregistrées en 2012, que j’inaugure aujourd’hui.A l’époque, je me demandais quel était la conception de l’Homme qui sous-tendait le libéralisme économique. J’avais alors rencontrer Dany-Robert Dufour, philosophe dont je venais de lire L’individu qui…Read more →

    http://ilfautledire.fr/wp-content/uploads/2014/06/027_Dany_Robert_Dufour_1_sur_3%20.mp3

  • La #Morale du robot
    http://www.franceculture.fr/emission-ce-qui-nous-arrive-sur-la-toile-la-morale-du-robot-2014-05-21

    Dates/Horaires de Diffusion : 21 Mai, 2014 - 08:45 - 08:50

    Les machines peuvent-elles être morales ? Les robots sont-ils capables de raisonnement éthique ? C’est la question que se posait récemment la revue de The Atlantic, en écho à un #Débat qui agite la recherche américaine, jusqu’aux Nations Unies. Pour l’instant, le contexte de cette question est d’abord militaire et se concentre autour des robots qui pourraient prendre seuls la décision de ...

    date de remontée fiction : Mercredi 21 Mai (...)

    #Information #Guerre #Industrie #Informatique #Innovation #Philosophie #Technique #Direct