• L’avenir, une catégorie anthropologique
    http://www.laviedesidees.fr/L-avenir-une-categorie.html

    Dans son dernier recueil publié en traduction française, Arjun Appadurai mêle réflexions anthropologiques et propositions éthiques. Face aux #inégalités engendrées par l’échange global des marchandises, il invite à une prise de responsabilité des sciences sociales et à une « #anthropologie du futur ».

    Livres & études

    / anthropologie, inégalités, #néolibéralisme

    #Livres_&_études

  • L’avenir, une catégorie anthropologique
    http://www.laviedesidees.fr/Le-futur-de-l-homme-global.html

    Dans son dernier recueil publié en traduction française, Arjun Appadurai mêle réflexions anthropologiques et propositions éthiques. Face aux #inégalités engendrées par l’échange global des marchandises, il invite à une prise de responsabilité des sciences sociales et à une « #anthropologie du futur ».

    Livres & études

    / anthropologie, inégalités, #néolibéralisme

    #Livres_&_études

  • Lancement d’une nouvelle revue en ligne de théorie marxiste, Période, « intervenir politiquement dans la théorie, intervenir théoriquement dans la politique » : http://revueperiode.net

    Premiers textes :

    – Comprendre la violence sexiste à l’ère du #néolibéralisme, de Tithi Bhattacharya
    http://revueperiode.net/comprendre-la-violence-sexiste-a-lere-du-neoliberalisme

    – L’#islamophobie et les théories critiques du racisme, de Fanny Müller-Uri et Benjamin Opratko
    http://revueperiode.net/lislamophobie-et-les-theories-critiques-du-racisme

    – Crise et enquête, de Asad Haider
    http://revueperiode.net/crise-et-enquete

    cc : @prac_6 @pguilli @opironet

  • Le devenir-nègre du monde - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    http://www.nonfiction.fr/article-6949-le_devenir_negre_du_monde.htm

    L’historien distingue trois « moments » qui conduisent au « devenir-nègre du monde ». Ce processus est entamé au XVe siècle avec le début de la traite atlantique (le premier capitalisme), pilier de la modernité. Le « nègre » est alors considéré comme « homme-objet », « homme-marchandise ». Le phénomène se poursuit jusqu’à l’ère du capitalisme néolibéral : #Achille-Mbembe voit en effet dans le néolibéralisme une pulsion consistant à transformer l’Homme en objet et à assurer une maîtrise illimitée sur l’ensemble du vivant. Se dessine alors le devenir d’un homme-machine, d’un homme-chose (comme pouvait l’être l’esclave), qui doit répondre « au double souci de se reproduire et de jouir des biens de ce monde », tout en s’adaptant sans cesse, dans une logique de court-terme, aux injonctions de la société. Achille Mbembe voit ainsi dans ce devenir de l’individu à l’ère néolibérale « une universalisation tendancielle de la condition nègre ». Une telle société conduit finalement à une relégation des individus à une humanité superflue, livrée à l’abandon, dont le capital n’a guère besoin pour son fonctionnement. Ces deux moments – la traite atlantique et l’ère du néolibéralisme – sont entrecoupés par celui de la lutte pour l’émancipation – marqué par exemple par le mouvement pour les droits civiques, ou plus récemment la fin de l’apartheid.

    #néolibéralisme #negre

  • Christian Laval 1/4 : Le libéralisme, ce n’est pas moins d’Etat, mais un Etat au service de la concurrence
    http://ilfautledire.fr/2014/01/christian-laval-14-le-liberalisme-ce-nest-pas-moins-detat-mais-un-etat-

    Crise : la fin du néolibéralisme ? Christian Laval : Non. Précisément non. Je crois que il y a là une erreur de diagnostic. Je crois qu’on se tromperait lourdement, à la fois sur le plan théorique et sur le plan politique, à croire que nous en avons terminé avec le néolibéralisme. Je crois que cette erreur relève d’une mauvaise lecture de ce qu’a été le néolibéralisme et de la façon dont il s’est constitué historiquement. On oppose le marché et l’Etat de façon assez simpliste. Et selon ce schéma, on croit que le néolibéralisme est une doctrine, une idéologie ou une politique économique qui consiste simplement dans l’expansion de la sphère marchande au détriment de la sphère publique et on fait comme si nous avions affaire à un simple retour du libéralisme disons classique, un retour du laisser-faire tel qu’il (...)

    • Oui, au service de la concurrence, c’est à dire au service de ceux qui bénéficient de cette concurrence pour transformer des activités « utiles » en activités « rentables », autrement dit en activités plus ou moins inutiles, pourvu qu’elles génèrent des rentes... (dont on pourra jouir en toute sécurité, d’où les deux composantes de l’état : technocratique et policier..)
      pfff...
      #néolibéralisme
      #état
      #état_policier
      #technocratie

    • Si le libéralisme consiste à gouverner en laissant libre cours aux marchés économiques pour former la richesse ou le bien-être commun les plus élevés, le néo-libéralisme serait le projet de diffusion de la forme « marché » à l’ensemble des relations sociales. Critiquer le (néo)-libéralisme revient alors à dénoncer les méfaits du laissez faire et de la libre circulation des biens ou des personnes ou bien à montrer que ces mots d’ordre n’ont jamais existé que pour masquer la réalité de l’expropriation de la vie et du sens de la vie. Contester le (néo)-libéralisme ce sera proposer ou expérimenter d’autres modes de construction du bien commun ou de structuration des échanges symboliques. Or le néo-libéralisme - si l’on tient à conserver cette catégorie - n’est pas un libéralisme renouvelé ou débridé succédant à la parenthèse historique des Etats Providence et totalitaires où les institutions étatiques et parfois le droit auraient dirigé les activités économiques à la place des marchés. Le néo-libéralisme est une rupture profonde dans l’art de gouverner et pas seulement dans les rapports de l’économique et du politique. Telle est la principale leçon du cours donné par Michel Foucault au Collège de France en 1978-1979, au moment où les tenants du néolibéralisme commencent précisément à conquérir des positions de pouvoir, en Grande-Bretagne puis aux Etats-Unis. « Car il ne faut pas se faire d’illusions, explique alors Foucault, le néolibéralisme actuel, ce n’est pas du tout, comme on le dit trop souvent, la résurgence, la récurrence de vieilles formes d’économie libérale, formulées au XVIIIè et au XIXè siècle, et que le capitalisme actuellement réactiverait (...) », ce n’est pas un ralliement à une « théorie économique sur l’efficacité et l’utilité de la liberté de marché ». En accentuant ici quelques traits de cette leçon foucaldienne, je voudrais montrer précisément en quoi le « néo-libéralisme » - qu’il faudrait donc pouvoir nommer autrement, sans recourir à ce préfixe trompeur, à cette racine historique caduque - vise à une construction politique du social différente en nature avec celle du libéralisme et comment cette différence implique un renouvellement de la critique historique et de ses appuis. Car la mort du libéralisme c’est aussi la décomposition garantie de sa critique. Et d’esquisser une réponse à la question suivante : si le présent politique doit être pensé avant tout, en tant que sortie, comme sortie du libéralisme, où peut donc se cacher aujourd’hui la sortie du « néo-libéralisme » ?

      La mort du libéralisme, Laurent Jeanpierre
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3078

  • Tendance ! Les selfies aux sans-abri
    http://www.vice.com/fr/read/nouvelle-tendance-les-selfies-aux-sans-abri

    Nous vivons une époque injuste, c’est évident. L’#humanité ; n’avait pas connu de tel écart entre les riches et les pauvres depuis 1928 – soit juste avant le Krach qui nous a plongés dans la Grande Dépression. Sauf qu’à cette époque, les enfants des riches n’avaient pas de #smartphones pour humilier les pauvres.

    Aujourd’hui, de nouvelles #technologies ne cessent de voir le jour : #objets_connect& ;eacu […]

  • La grande coalition française néolibérale | Bruno Amable Libération 20/01/14
    http://www.liberation.fr/economie/2014/01/20/la-grande-coalition-francaise-neoliberale_974210

    Les principaux partis de gouvernement, l’UMP (en partie), l’UDI, le Modem et le PS recherchent le même type de soutien social, proposent la même politique économique et ont sensiblement la même conception de ce que devrait être le modèle français de capitalisme. C’est comme une grande coalition de gouvernement, mais, à la différence de l’Allemagne, elle est implicite. Du côté des partenaires sociaux, c’est le patronat qui est privilégié. Il a, de l’aveu même de Pierre Gattaz, apporté « sur un plateau » le pacte de responsabilité. Avec une telle collusion entre le gouvernement et le Medef, les marges de manœuvre des syndicats risquent d’être assez limitées et le « dialogue social » va mettre en valeur les plus accommodants d’entre eux.

    #socialistes #néolibéralisme via @shaber33

    Et pour ceux qui n’auraient rien compris au pacte de responsabilité, @vivelefeu explique les choses ici :http://www.bakchich.info/france/2014/01/27/economie-le-pacte-de-responsabilite-explique-aux-adultes-63060

  • Un aperçu du capital palestinien
    http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2950%3Aun-apercu-du-capital-

    La présence des hommes d’affaires palestiniens dans la sphère politique est antérieure à la création de l’Organisation de libération la Palestine. Après la fondation de celle-ci, les capitalistes palestiniens ont joué une variété de rôles dans le mouvement de libération nationale. Certaines factions de l’OLP, et particulièrement le Fatah, ont considéré la classe capitaliste palestinienne comme une « bourgeoisie nationale » et à ce titre, comme une partie indispensable au combat anticolonial, et elles ont en conséquence fonctionné avec elle.

    À l’époque, l’engagement des capitalistes palestiniens avec l’OLP consistait à financer, tenir des postes de direction à l’OLP, et assurer une médiation politique. Par exemple, les hommes d’affaires palestiniens ont arbitré entre la direction de l’OLP et le régime jordanien au moment de Septembre Noir, et entre la direction de l’OLP et l’administration américaine dans les années quatre-vingt.

    Beaucoup étaient aussi des philanthropes qui soutenaient des projets caritatifs, éducatifs et socio-économiques. Un point de repère à cet égard est la création de l’Association Bien-être en 1983, un coup de pouce dont le projet national palestinien dans les sphères éducatives et socio-économique avait bien besoin après que la masse de guérilleros palestiniens eurent été expulsés de leur base au Liban, lors de l’invasion israélienne de 1982 lancée par le feu Premier ministre Ariel Sharon.

    Depuis Oslo, et particulièrement dans ces dernières années, l’influence des capitalistes palestiniens dans le territoire occupée s’est renforcée d’une façon sans précédent. Ils peuvent être divisés en trois groupes principaux :

    Les capitalistes « rapatriés » , composés de la bourgeoisie palestinienne qui a émergé dans les pays arabes, spécialement dans les États du Golfe, de même qu’en Amérique du Nord et en Europe. Beaucoup de ces hommes d’affaires ont eu des liens très étroits avec l’Autorité palestinienne naissante.

    Les capitalistes locaux , composés de deux grands sous-groupes : les grands propriétaires terriens qui, historiquement, jouissaient d’une influence politique et sociale considérable sur les structures sociales ; et les interlocuteurs locaux qui accumulaient les profits en se faisant sous-traitants des sociétés israéliennes après l’occupation de 1967.

    Le nouveau riche , qui a acquis une fortune dans une époque plus récente et qui en particulier a profité du processus d’Oslo de diverses façons, comme on le verra ci-après. (...)

    #Palestine #néolibéralisme #normalisation_économique

  • #Mexique : la lutte de classe revient au devant de la scène
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=2667

    Les expectatives que le retour du PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel) au gouvernement signifierait un retour à la stabilité ont été déjouées. Bien que le gouvernement de Enrique Peña Nieto soit parvenu, avec le « Pacte pour le Mexique », à conclure un accord avec l’opposition pour mettre en œuvre un agenda de …

    #S'organiser #Crise #Luttes-politiques #Luttes-sociales #néolibéralisme #Ordre-social

  • L’intime, un concept politique - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/L-intime-un-concept-politique.html via @bug_in

    L’enjeu du livre de Michaël Foessel est de dégager, délimiter et promouvoir, aux côtés des sphères publique et privée auxquelles se limitent les théories politiques modernes et contemporaines, la sphère de « l’intime ». S’il importe de prendre la mesure de cette sphère, c’est qu’elle met en jeu des expériences spécifiques quant au mode de #relation, de visibilité et de responsabilité entre les #individus. Dans le schéma dichotomique classique, ces expériences sont trop souvent confondues avec celles qui ont cours dans le champ du #privé, alors que ce dernier relève exclusivement du domaine économique et rend compte des relations individuelles sur le modèle de transactions entre des propriétaires (de soi, de son corps), y compris au sein du #couple et de la #famille. Au contraire, pris dans sa spécificité, l’intime nous permet de penser une autre approche du politique — selon une double dimension.

    Dimension normative d’abord : l’intime et le public partagent des structures et des normes communes qui les distinguent, ensemble, du privé : c’est notamment le cas, dans la « démocratisation de l’intime » (selon l’expression de Giddens), de la progressive imposition de l’idée selon laquelle la vie personnelle est un « projet ouvert » et non pas caché ou silencieux. Dans le couple pris comme « lieu d’élaboration éthique » (p. 39), les partenaires ne sont pas pensés comme des co-contractants aux liens d’abord sociaux et juridiques, mais comme les tenants de discours de soi qui ne font sens que dans la relation, en prenant le risque de la désappropriation de soi. De ce point de vue, s’attacher à penser la spécificité de l’intime permet de se délivrer de l’erreur qui consiste à replier le politique sur l’économique. Ainsi peut se dégager une autre manière de penser le politique et ses acteurs, les individus affectifs et non pas seulement les individus performants, pris dans un « vivre ensemble » dont les modalités, sentimentales et morales, sont elles aussi renouvelées.

    De là découle la seconde dimension, pratique et positive : l’intime nous donne accès à un pan trop ignoré de la démocratie, la démocratie « sensible » (p. 138) — au double sens d’une démocratie des sentiments et d’une démocratie vulnérable, qu’il s’agit précisément de protéger contre l’intrusion du privé ou contre l’interprétation exclusivement sociale des #identités et des interactions.

    nous sommes invités à nous méfier de la mise en scène des sentiments par les acteurs politiques professionnels, qui jouent des confusions conceptuelles et des dénis de reconnaissance qui affectent les individus dans leur vie quotidienne pour promouvoir leur propre carrière publique, pensée comme celle d’entrepreneurs d’eux-mêmes. Ils font étalage d’un amour « réussi », performant, légitimés dans cette pratique par la dissolution générale de l’intime dans la #rationalité stratégique. C’est au nom d’une recherche de l’authentique que l’attitude politique de la méfiance, à la fois philosophique et engagée, doit être adoptée.

    la « pipolisation » est cette pratique de mise en scène de soi contrôlée et contractuelle dans laquelle M. Foessel voit le paradigme de la tendance néolibérale à dissoudre le public et l’intime dans la sphère du privé.

    Le second intermède poursuit l’interrogation sur la nature du « moi » de l’homo œconomicus que thématise l’individualisme libéral, à partir d’une lecture d’Adolphe de Benjamin Constant, « roman de la disparition de l’intime dans le “privé” » (p. 100). Adophe, confondant l’idéal d’authenticité et l’impératif de réussite, rate ses amours et sa vie en demeurant étranger auprès des autres, incapable d’engagement — ce qui selon M. Fœssel, est le pendant inévitable de la liberté négative des Modernes. En effet, la #modernité libérale arrache l’intime à la contrainte normative de la tradition, mais commet dans le même mouvement l’erreur de le conceptualiser en termes de « droit à la vie privée » ; or « le privé nous appartient alors que l’intime nous concerne » (p. 111). Se joue ici la confusion essentielle qui nous conduit à oublier d’agir selon le souci authentique de soi. Nous sommes ainsi amenés à prendre pour « moi » ce qui s’expose comme moi et qui se trouve seulement pris dans une logique stratégique : la transparence donnée en spectacle remplace l’authenticité d’un échange intime de regards.

    #vie_intérieure #réciprocité #privatisation #marchandisation #narcissisme #néolibéralisme

    de quoi enrichir aussi les discussions sur la #prostitution

    et comme on parlait dernièrement (notamment @aude_v) de la perte de la réciprocité, je dirais que le commerce et l’idée de « ne rien devoir à personne » sont un mode d’échange correspondant à la sphère du privé, tandis que la #logique_du_don et la non-comptabilité correspondraient à l’authenticité et à l’intime, prenant en compte les liens non mesurables de tout un chacun avec le monde.

  • Comment concentrer les poncifs en un seul mot : pour l’#éditocrate #assisté Christophe Barbier, le social-libéralisme c’est « viril »
    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-virage-social-liberal-de-francois-hollande_1312212.html

    Or voici qu’après un an de cocon le président hermaphrodite risque le choix de la virilité.
    En cette affirmation inédite d’un social-libéralisme à la française, le chef de l’Etat ne mâche pas ses mots : puisse-t-il ne pas retenir ses coups !

    – déjà assimiler le courage à la virilité, comme si les femmes ne pouvaient pas être courageuses
    – et faire croire que la soumission à l’#oligarchie c’est du courage

    Sébastien Fontenelle remet les choses à leur place concernant l’assistanat du gusse
    http://www.bakchich.info/blogs/sebastien-fontenelle/erratum
    http://www.bakchich.info/sites/bakchich.info/files/u344/sans_titre-2.jpg
    rappel : http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Express#Aides_financi.C3.A8res_de_l.27.C3.89tat

    #sexisme #grand_bond_en_arrière #néolibéralisme

    • Ca me rappel une citation de Foutriquet himself que j’avais relevé à l’époque
      http://madmegblog.blogspot.fr/2008/07/journal-dun-foutriquet.html

      Janvier 2008 - Je vis ma vie, Je me fout des commentaires des autres. Durant les douze dernières années, les gens s’étaient habitués a avoir un Grand-père et une Grand mère a L’Élysée. J’ai un nouveau style. Le Monde entier devra s’y faire. Les Français ont maintenant un vrai mec a L’Élysée, qui a quelque chose entre les Jambes et qui s’en sert. – Spiegel

      et pour ta remarque sur les couilles et le courage, perso j’utilise l’expression « gonades, gonadé·e·s » à la place de « couilles, couillus » comme ca c’est neutre vu que les gonades ce sont les ovaires et les testicules mais ca ne marche toujours pas avec les oligarches.

    • Il avait vraiment dit ça au Spiegel, notre Berluskozy ?
      J’avais raté ça..
      Quelle honte...

      J’aime bien aussi la formule de Barbier, « hermaphrodite » pour Hollande, qui doit sans doute être la version politiquement correcte de « tarlouze »...
      Oui le clivage gauche/droite selon ces crétins, ça pourrait se renommer en couillemollisme / severementburnisme...
      La testostérone semble décidément être un bon anesthésiant de la pensée, et le meilleur catalyseur de la servilité intellectuelle..

    • Pourquoi les pauvres votent à droite
      Préface de Serge Halimi http://www.agone.org/elements/pourquoilespauvresvotentadroite/index.html

      À la fin des années 1960, la concurrence internationale et la peur du déclassement transforment un populisme de gauche (rooseveltien, conquérant, égalitaire) en un « populisme » de droite faisant son miel de la crainte de millions d’ouvriers et d’employés d’être rattrapés par plus déshérités qu’eux. C’est alors que la question de l’insécurité resurgit. Elle va embourgeoiser l’identité de la gauche, perçue comme laxiste, efféminée, intellectuelle, et prolétariser celle de la droite, jugée plus déterminée, plus masculine, moins «  naïve  » .

      Cette métamorphose s’accomplit à mesure que l’inflation resurgit, que les usines ferment et que l’«  élite  », jadis associée aux grandes familles de l’industrie et de la banque, devient identifiée à une «  nouvelle gauche  » friande d’innovations sociales, sexuelles et raciales.

      Les médias conservateurs n’ont plus qu’à se déchaîner contre une oligarchie radical-chic protégée d’une insécurité qu’elle conteste avec l’insouciance de ceux que cette violence épargne. Au reste, n’est-elle pas entretenue dans ses aveuglements par une ménagerie de juges laxistes, ­d’intellectuels jargonnants et autres boucs émissaires rêvés du ressentiment populaire  ?

      «  Progressistes en limousine  » là-bas  ; «  gauche caviar  » chez nous.

    • oui c’est à peine croyable !
      Entre « hérmaphrodite » "capitaine de pedalo" et « flamby » c’est claire que les commentaires sur Hollande donnent quant même l’impression que le bon politicien est en fait un violeur.
      Par rapport à Foutriquet, je me souviens qu’a la même époque il intentait des procès contre des rapeurs qui voulaient « violer la France cette salope » ou un truc dans le genre mais c’etait pas le coté sexiste qui l’a choqué, mais le coté non respecteux de l’identité national, et c’est quant même hallucinant de voir qu’au même moment il se vente de son quelquechose entre les jambes dont il va se servir contre les citoyen·ne·s.

      @koldobika, en résumé si les pauvres votent à droit c’est par misogynie.

    • mad meg (@mad_meg) :

      Par rapport à Foutriquet, je me souviens qu’a la même époque il intentait des procès contre des rapeurs qui voulaient “violer la France cette salope” ou un truc dans le genre mais c’etait pas le coté sexiste qui l’a choqué, mais le coté non respecteux de l’identité national, et c’est quant même hallucinant de voir qu’au même moment il se vente de son quelquechose entre les jambes dont il va se servir contre les citoyen·ne·s.

      Ça me fait penser à une des prémisses de Derrick Jensen

      Premise Four: Civilization is based on a clearly defined and widely accepted yet often unarticulated hierarchy. Violence done by those higher on the hierarchy to those lower is nearly always invisible, that is, unnoticed. When it is noticed, it is fully rationalized. Violence done by those lower on the hierarchy to those higher is unthinkable, and when it does occur is regarded with shock, horror, and the fetishization of the victims.

      http://www.endgamethebook.org/Excerpts/1-Premises.htm

    • @mad_meg la misogynie est clairement présente dans les discours de droite, mais pas particulièrement à la base (pas plus qu’ailleurs) chez ceux à qui ces discours sont adressés.
      D’une part il s’agit pour ces discours de faire oublier aux pauvres que l’insécurité qu’ils subissent est surtout d’origine économique, en adoptant pour cela une posture simpliste et autoritariste prétendant régler le problème de façon simple (+ de flics etc). Et faire passer dans le même paquet l’idée que cette insécurité et cette « décadence » sont aussi liées à la perte des bonnes vieilles valeurs patriarcales où l’homme décidait « courageusement » pendant que la femme faisait bien sagement de la patisserie.
      Un tel discours marche chez des gens dépolitisés et en perte de repères, et leur fait avaler du machisme par la même occasion, si la seule alternative perçue est l’ordre ancien ou le chaos.
      En résumé je dirais que si les pauvres votent à droite c’est par dépolitisation (à laquelle des gens comme Barbier participent).

    • Je n’ai pas dit que c’etait « pire qu’ailleurs », la misogynie est très bien partagée entre riches et pauvres, gauche et droite, hommes et femmes, homos et héteros... mais ici par rapport à l’explication de Halimi que tu propose, c’est bien parce que certain·e·s pauvres adhèrent (comme certain·e·s riches) à cette idée que le pouvoir est une histoire de raideur phallique qui fait que cet « argument biblique » puisse servir encore.

      Mais c’est réducteur et caricatural cette question de « l’éfféminage », il y a de nombreux facteurs dans le fait que les gens votent contre leurs intérêts. Comme on parlait au départ de la biterie de Barbier je comprend qu’on s’oriente sur cet aspect, mais sur cette question je prefère par exemple le texte de Mona Chollet « Rêver contre soi-même »
      http://www.peripheries.net/article311.html
      ou ici le « syndrôme de l’avant dernier »
      http://www.slate.fr/story/54315/pauvres-vote-interet-economique
      et bien sur ce n’est que des exemples, il y a de nombreux facteurs qui me dépassent de très loin.

      Bonne suite de journée

    • @mad_meg ma réponse précédente était peut-être un peu courte mais effectivement, on est bien d’accord sur le fait que la misogynie soit répandue et donne prise dans de nombreux milieux à des arguments machistes, et sur le fait que des facteurs multiples font que les pauvres et votent contre eux-mêmes (c’est ce que détaillent entre autres Thomas Frank dans le bouquin dont je parlais, ainsi que @mona dans « Rêves de droite »)
      lien avec http://www.seenthis.net/messages/199547

  • L’état démantelé. Enquête sur une révolution silencieuse.

    Livre de Laurent Bonelli, Willy Pelletier, Serge Halimi, collectif.

    Compte-rendu de lecture sur le site de Revues.org :

    Avec un titre aussi évocateur on imagine aisément le contenu de l’ouvrage. Pourtant, comme le souligne le sous-titre (« enquête sur une révolution silencieuse ») L’Etat démantelé développe une analyse plus nuancée des réformes de l’Etat engagées depuis les années 80 et l’affirmation d’une crise de l’Etat Providence. Cet ouvrage collectif poursuit le travail engagé en sciences politiques par Philippe Bezes dans Réinventer l’Etat où il étudie les réformes de l’administration française depuis 1962 et la conversion du service public au raisonnement gestionnaire incarné par le « New Public Management ». S’appuyant en partie sur un colloque organisé par le Monde Diplomatique c’est donc un livre engagé avec les qualités et défauts qui vont avec ce genre.

    [...]

    http://lectures.revues.org/1150?page=article&id_article=6671

    #Etat #libéralisme #néolibéralisme #réforme #RGPP #nouveaumanagementpublic

  • Blog gaulliste libre : The Economist dénonce le néolibéralisme malgré lui
    http://www.gaullistelibre.com/2013/12/the-economist-denonce-le-neoliberalisme.html

    C’est toujours le paradoxe de la bible des élites néolibérales. The Economist est parfois un des meilleurs avocats des carences du néolibéralisme, même si le seul remède qu’il voit à ses défauts, c’est toujours plus d’anarchie économique. Nouvel exemple avec ce papier sur la bulle du prix des actifs.

    La dérèglementation produit des bulles

    Il est piquant de lire dans The Economist des analyses finalement très proches de celles de Keynes et de ceux qui l’ont inspiré, voir d’auteurs encore plus à gauche, comme Frédéric Lordon. Pourtant, dans sa description des mécanismes qui expliquent les bulles, l’hebdomadaire anglais pointe tous les défauts que l’on attribue habituellement à la déréglementation. Dans un second papier, l’hebdomadaire cite une étude de deux économistes de l’université Washington à Saint Louis, qui attribue le niveau de l’épargne à l’augmentation des inégalités, les plus riches économisant davantage. Cela a été compensé jusqu’en 2007 par l’augmentation du niveau d’endettement des 95% moins riches.

    Il explique aussi les bulles à la façon dont sont recompensés les dirigeants des entreprises, qui les pousse à des programmes de rachat d’action. Il souligne aussi le rôle des excédents commerciaux des émergents, qui créent une épargne qui doit se recylcer, augmentant la demande d’investissements. Etonnament, il explique les bulles par la mondialisation : « il n’est pas vraiment surprenant de trouver que plus de bulles ont été gonflées car les investisseurs se sont précipités tout autour de la planète » alors qu’habituellement, il soutient que la mondialisation permet de réduire les risques. Puis, on y trouve toute la critique classique des keynésiens contre les esprits animaux des marchés. Enfin, il dénonce un système bancaire où la montée des cours nourrit l’endettement, et inversement.......

    #économie
    #bulle
    #Frédéric-Lordon
    #néolibéralisme
    #The-Economist

  • It’s the Neoliberalism, Stupid: Why Open Access / Data / Science is not Enough
    http://www.alexandriaarchive.org/blog/?p=931

    “Big Data,” “Data Science,” and “Open Data” are now hot topics at universities. Investments are flowing into dedicated centers and programs to establish institutional leadership in all things related to #data. I welcome the new Data Science effort at UC Berkeley to explore how to make research data professionalism fit into the academic reward systems. That sounds great! But will these new data professionals have any real autonomy in shaping how they conduct their research and build their careers? Or will they simply be part of an expanding class of harried and contingent employees hired and fired through the whims of creative destruction fueled by the latest corporate-academic hype-cycle?

    #open_data #recherche #neoliberalisme #evaluation #publications #sciences #universites

  • OMC : un accord au profit des multinationales et des plus riches !

    Tous les commentateurs saluent un accord historique qui aurait sauvé l’OMC et le multilatéralisme, tout en facilitant le commerce mondial au bénéfice des populations. A y regarder de plus près,le paquet de Bali va profiter aux multinationales, les pays pauvres devant se contenter de quelques promesses. Décryptage.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/attac-france/071213/omc-un-accord-au-profit-des-multinationales-et-des-plus-riches

    #OMC, #libre-échange, #Bali, #Indonésie, #Doha, #développement, #psychodrame, #Inde, #Etats-Unis, #Union_européenne, #Cuba, #Alba, #ViaCampesina, #Yémen, #multilatéralisme, #bilatéralisme, #néolibéralisme
    @rezo

  • L’acheminement de l’électricité verte, alibi de la privatisation, par Aurélien Bernier (mai 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/BERNIER/49102

    En #Europe, la transition vers des sources d’#électricité renouvelables se heurte à un obstacle de taille : le réseau de lignes à haute tension, mal adapté aux flux intermittents issus des parcs éolien et solaire. Sa modernisation et son aspect technique masquent un choix politique : l’énergie est-elle un bien commun nécessitant des infrastructures d’intérêt public ou une marchandise devant circuler dans toute l’Union ?

    #Union_européenne #Énergie #Économie #Politique #Technologie #Environnement #Privatisation #Néolibéralisme #France

    Déploiement à deux vitesses
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/BERNIER/49058

  • http://www.contretemps.eu/interventions/crise-troisième-type

    Voilà maintenant plus de 5 ans que la chute de Lehman Brothers a donné le signal de départ de la première grande crise du 21ème siècle. Déjà particulièrement longue, cette crise ne semble pas près de s’arrêter. Déplaçant son épicentre (des Etats-Unis vers l’Europe), changeant de forme (d’une crise financière à la crise de la dette), elle est toujours là. Comment la situer par rapport à la longue série des effondrements qui ponctuent l’existence du capitalisme ? Jean Lescure avait noté que 1825 est l’année « de la première crise générale de surproduction digne de ce nom ». Dans le premier tome de son livre Des crises générales et périodiques de surproduction (1938), de 1825 à la Première Guerre mondiale, il avait compté 11 crises de ce type (1825 ; 1836-39 ; 1847 ; 1857 ; 1866 ; 1873 ; 1882-84 ; 1890-93 ; 1900 ; 1907 ; 1913-14), avec une périodicité oscillant entre 7 et 10 ans. Il est, depuis, admis qu’on peut parler pour cette période d’une régulation concurrentielle (au sens où prédominent les phénomènes de marché), et ce surtout à partir de la crise de 1847. Il serait intéressant de faire ressortir les traits principaux de ces courbes à l’allure de montagnes russes et de situer la crise actuelle face à ces fluctuations, ce que je me propose de faire dans les quelques pages qui suivent...

    #crise
    #austérité
    #régulation-concurrentielle
    #crise-de-1929
    #régulation-fordiste
    #néolibéralisme
    #ralentissement-de-la-croissance

  • Stratégie pour une reconquête, par Serge Halimi (septembre 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/HALIMI/49592

    Le retour des controverses rituelles sur les prévisions de croissance, l’immigration ou le dernier fait divers conforte l’impression que l’ordre néolibéral aurait repris son rythme de croisière. Le choc de la crise financière ne paraît pas l’avoir durablement ébranlé. A moins d’attendre que des soulèvements spontanés ne produisent un jour une riposte générale, quelles priorités et quelle méthode peut-on imaginer pour changer la donne ?

    @sh #2013/09 #Idées #Finance #Écologie #Économie #Politique #Capitalisme #Démocratie #Inégalités #Néolibéralisme #Mouvement_de_contestation

  • « #Crise financière, crise du #néolibéralisme ou crise du #capitalisme ? », par #Anselm-Jappe
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-crise-financiere-crise-du-neoliberalisation-ou-crise-du

    Ci-dessous la dernière vidéo d’une #conférence d’Anselm Jappe, dans le cadre des rencontres des Amis du Monde diplomatique (@mdiplo) de l’Hérault, le 7 novembre 2013 à #Montpellier. Conférence qui ne craint pas de prendre à contre-pied les observations à la petite semaine sur la crise actuelle qui se lisent dans toute la presse altercapitaliste et alter-économique française.

    http://www.youtube.com/watch?v=-_gH05mBGuI

    #critique_de_la_valeur #wertkritik #économie #philosophie #Marx #marxisme #capital #travail

  • Démocratiser c’est démarchandiser - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/Democratiser-c-est-demarchandiser

    La principale polarisation dans l’ère néolibérale se produit entre la sphère privée et la publique. La sphère privée est celle du marché, du consommateur, de la sélection sociale par l’argent. Pour sa part, la sphère publique est celle des droits des citoyens, de l’intégration sociale. L’Etat est un lieu où la sphère publique et la sphère privée luttent pour leur hégémonie. Il peut aussi bien être à la fois un Etat financier et un Etat recentré sur la sphère publique. Dans un Etat, disait Pierre Bourdieu, il y a toujours une main droite et une main gauche. Le néolibéralisme qui détruit l’Etat tente de nous imposer un seul choix entre sphère étatique et sphère privée. C’est-à-dire entre un Etat désarticulé par leurs soins et le marché, qui est ce qui se cache derrière ce qu’ils nomment espace privé.

  • France bashing ?

    Alors, que se passe-t-il en réalité ? En fait, il faut considérer l’intervention de S&P dans le contexte plus général de la politique d’austérité budgétaire. Et je dis bien politique, et non économie. Car le complot contre la France - j’ironise certes un peu, mais nombreux sont ceux qui cherchent à ternir sa réputation - montre clairement qu’en Europe comme en Amérique, les zélotes du budget ne se soucient guère des déficits. Au lieu de cela, ils jouent sur la peur liée à la dette pour poursuivre des objectifs idéologiques. Et la France, qui refuse de se prêter à ce jeu, est désormais la cible d’une propagande négative de tous les instants.

    http://www.courrierinternational.com/article/2013/11/12/la-france-cible-d-un-complot?page=all
    #France #austérité #néolibéralisme #harcèlement_économique

  • Pick-up artists et marchandisation intégrale | Socialisme critique
    http://socialismecritique.wordpress.com/2013/11/08/les-mysteres-de-la-seduction-les-pick-up-artists-et-la

    La réification, c’est donc le fait que les relations humaines soient remplacées par des relations marchandes. Or, dans le cas présent, on assiste à l’évolution suivante : certains proposent des séminaires payants pour apprendre à développer un domaine particulier de relations sociales, les relations avec le sexe opposé. Ces relations-là deviennent donc sujettes à transaction, à concurrence, à capitalisation. Ce que font les PUA, c’est vendre des techniques de relations humaines. Contrairement à la prostitution, où c’est le corps de la prostituée qui est l’objet de la transaction pécuniaire, les pick-up artists vendent le signe permettant de se lier à un autre être humain. Donc la relation de séduction, elle aussi, est réifiée, transformée en marchandise : l’aspirant PUA participant à un séminaire payant pourra, le cas échant, réclamer un remboursement si ces techniques ne fonctionnent pas, ou passer à la concurrence. Le hiatus, ici, se révèle lorsque l’on comprend que l’on parle de relations amoureuses. Si le sexe a depuis longtemps été monétisé, la psychologie humaine n’avait pas subi la même aliénation. C’est désormais le cas : la séduction, ou plutôt le développement personnel en ce domaine, est devenu un commerce comme un autre. Cela est brillamment illustré dans l’ouvrage de Neil Strauss, au moment où le narrateur comprend que l’être humain n’a plus guère d’importance, seul compte le rapport en lui-même, démultiplié, disséqué, répété à l’infini dans une spirale de fétichisme social, jusqu’à la création de social robots , de robots sociaux, uniquement intéressés par la reproduction permanente des mêmes schémas relationnels, avec la conséquence que voici : « in the process of dehumanizing the opposite sex, I had also been dehumanizing myself ». La disparition de l’humanité dans la relation, voici la définition même de la réification.

    C’est en cela que la question des PUA est révélatrice de l’état de notre société, autant sinon plus que le reste des services à la personne que l’on surnomme coaching. La réification généralisée, qui englobait déjà la majorité des rapports de production, commence à dominer les relations humaines, dans un mouvement au premier abord irrésistible. Le PUA n’est pas qu’un minable séducteur de bistrot ; il est bien plus, il est l’excroissance en acte du système capitaliste.

    En guise de conclusion :

    La conception du pick-up artist en tant que représentant de la domination masculine et du patriarcat n’est plus à faire. Un travail intéressant peut encore être fourni sur la question de l’idéologie intrinsèque à la communauté : par exemple, Mystery est un darwiniste social revendiqué, ce qui est cohérent avec sa vision de la sexualité, même s’il est douteux qu’il ait lu Herbert Spencer http://fr.wikipedia.org/wiki/Herbert_Spencer. Mais la principale question qui se pose aujourd’hui est : comment échapper à la réification sociale induite par le développement du phénomène ? Celui-ci est encore réduit ; mais il est appelé, sous peu à se populariser. L’une des réponses serait sans doute de développer une séduction féministe et anticapitaliste ; mais celle-ci peut-elle se propager dans le système patriarcal et marchand actuel ?

    #sexisme #capitalisme #néolibéralisme #réification #marchandisation #culture_du_viol #prostitution #individualisme #narcissisme #séduction #vie_intérieure #féminisme

    je fais aussi le lien avec http://seenthis.net/messages/166218

    • en lien avec l’actualité du jour :
      http://fr.news.yahoo.com/prix-m%C3%A9dicis-%C3%A0-marie-darrieussecq-faut-beaucoup-aimer-12101
      Marie Darrieussecq

      Aujourd’hui, dit-elle, "j’ai une pensée pour Marguerite Duras, à qui j’ai emprunté cette phrase : « Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n’est pas possible, on ne peut pas les supporter »."

      Vu de l’intérieur, je dirais que les mecs, c’est globalement comme les chiens, parfois affectueux, doux et jovial, parfois con et méchant. En tous cas on n’est rarement plus intelligent. Faut faire avec. Mais on peut donc aimer et être aimés :-)

      Une séduction féministe et anticapitaliste, c’est peut être se brancher sur ses propres besoins, ses propres valeurs, abandonner les valeurs de marché (bon sang, quelle tristesse de voir des femmes qui se cassent les dents sur des séducteurs collectionneurs zappeurs au lieu de prendre le mec d’à côté qu’un physique peu avantageux n’a pas rendu aussi con..)
      Et surtout être très patient, pour rencontrer les rares mecs branchés sur leurs propres besoins et valeurs, et qui eux aussi disent merde au valeurs de marché...

    • @petit_ecran_de_fumee

      quelle tristesse de voir des femmes qui se cassent les dents sur des séducteurs collectionneurs zappeurs au lieu de prendre le mec d’à côté qu’un physique peu avantageux n’a pas rendu aussi con

      c’est un peu l’argument des « poire », ces « mecs d’à côté » qui jalousent les PUA et essaient souvent finalement de les imiter, au lieu comme tu dis de s’écarter des valeurs marchandes et de se recentrer sur leur propres besoins et valeurs. voir à ce sujet ces analyses du blog « les questions composent »
      http://lesquestionscomposent.fr/toutes-des-salopes-ou-le-mythe-du-mec-trop-gentil
      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-player
      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-violeur-quand-seduire-devient-faire-ceder

    • @aude_v

      tant que cette idée demeure que coucher avec une femme « gratuitement » (sans échange de bons procédés de nature économique ou affective) c’est gagner, dans une société qui reconnaît la prostitution notamment (et les lois abolitionnistes ne vont pas faire disparaître la reconnaissance sociale à la gauloise), on n’a pas envie d’être des proies

      oui, ça me rappelle aussi une des analyses de « l’Elfe »

      Poire est rempli de croyances limitantes, et au fond, dangereuses.
      – Il croit que quand on couche avec une fille, on lui arrache quelque chose. Comme dans l’expression : « être baisé ». Être baisée, c’est se faire avoir.
      – Il croit que quand on couche avec une fille, on la domine, on la possède, on la souille.
      – Il croit que les femmes ne veulent pas de sexe, qu’elles sont des êtres purs et parfaits, et quand elles ne sont pas pures et parfaites, pudiques et chastes, qu’elles sont des salopes.
      – Il croit que pour coucher avec une femme il faut la mériter, la conquérir.

      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-violeur-quand-seduire-devient-faire-ceder

    • @aude_v

      c’est pas ça qui va nous apporter des rapports femmes-hommes apaisés et respectueux !

      effectivement. d’où l’importance, je pense, de garder à l’esprit l’existence de ces schémas, pour mieux démonter cette association plaisir-domination, ou la mettre en lumière là où elle n’est pas formulée.

    • Cette question est la suivante, je l’adresse aux auteurs et aux lecteurs des sites de PUA : pourquoi tenez-vous absolument à obtenir un rapport sexuel d’une personne qui ne vous désire pas ?

      J’ai fréquenté ce genre de sites pendant quelque années, et ce fut une révélation pour moi. je ne remercierai jamais assez les personnes qui m’ont appris à m’assumer en tant qu’homme.

      La femme avec laquelle je vis aujourd’hui et avec qui j’ai eu une petite fille je ne l’aurai jamais rencontrée sans avoir découvert ce genre de communauté. Oui il y a des sociale robots égocentriques mais il y a aussi des gens intègres et respectueux.

      Pour moi votre question n’a pas plus de sens qu’un « Pourquoi vous ne savez jamais ce que vous voulez ? »

      l’important c’est l’équilibre. Se représenter les relations homme/femme comme un rapport de domination, c’est partir dans la direction opposé au bonheur.

    • Je trouve que le texte manque une occasion de montrer l’imbrication du patriarcat avec le capitalisme. Il est intéressant mais Il manque le mot prédation qui me semble important par rapport à ces PUA. L’intro qui parle de Don Juan oublie de rappeler que le donjuanisme est une forme aiguë de misogynie et qu’elle se perpétue simplement aujourd’hui sur internet. La question de la réification est bien vu mais la aussi manque de mise en parallèle avec l’objectivation des femmes dans le patriarcat. Ce qui est vendu par les pua c’est des conseils en manipulation, et pas des conseils de mise en relation d’êtres humains puisque les femmes pensées comme des « lâfâme » ne sont pas vu comme des êtres humains mais une sorte de catégories uniforme de proie interchangeables. La prédation, la manipulation et la domination ne me semble pas être des relations humaines, c’est ce qui me semble important dans l’idée de réification.

      Par rapport à la manipulation, j’ai entendu et lu plusieurs fois en ce moment des légitimation de la manipulation. Il y aurait une bonne manipulation par exemple dans le cadre de l’éducation des enfants, comme les châtiments corporels ne sont plus admis, que les explications rationnelles ne fonctionnent pas toujours, le recours a la manipulation serait légitimé pour les educateurEs. J’avoue que ça me pose des pbl cette idée, si quelqu’unE avait des éléments pour m’aider a réfléchir la dessus ça m’intéresse.
      Bonne journée et merci pour l’article

    • @mad_meg : concernant la manipulation, que des éléments perso pour ma part. Pour moi, communiquer, c’est manipuler, car l’information que l’on transmet n’est jamais une « chose » universelle, un truc standard et intelligible par tous les cerveaux. Le langage est une approximation, le langage est flou, les mots ne suffisent pas à transmettre correctement une information.
      Pour communiquer une info, je dois amener mon interlocuteur à se mettre dans une position où mon point de vue lui sera accessible. Pour cela je dois le faire bouger, avec plus ou moins de tact et donc plus ou moins de succès. Je dois lui donner envie de bouger, de venir vers moi.
      Je considère donc que « manipuler » n’est pas un crime, c’est la finalité qui importe, l’intentionnalité. Manipuler pour tromper, abuser, exploiter, comme un prédateur sur sa proie, c’est un crime.
      Mais manipuler ne signifie pas qu’on est forcément un prédateur qui a des intentions malveillantes avec son interlocuteur, cela ne signifie pas qu’on considère notre interlocuteur comme une proie.
      D’ailleurs le mieux, lorsqu’on manipule, c’est afficher la couleur, en affichant ses intentions : « je cherche à te convaincre de ci ou de ça, parce que j’ai tel ou tel besoin »
      C’est responsabilisant et efficace je crois..

    • J’ai pas la même définition que toi de « manipuler » pour moi c’est le fait de pousser une personne a faire quelque chose qu’elle ne veux pas faire par la ruse. Alors pour ton exemple de la conversation ça me semble inapproprié. Discuter avec quelqu’un ce n’est pas « pousser une personne. Faire ou penser quelque chose contre sa volonté » ou si tu envisage la conversation toujours ainsi, on risque de ne plus communiquer tout les deux.

    • @mad_meg : je crois qu’on est d’accord sur un point : si c’est par la ruse, alors c’est une tromperie, un abus, dans ce cas là, c’est ce que j’ai dit, c’est un crime. De même, maintenir l’autre dans une situation d’ignorance, d’incompétence, de dépendance pour pouvoir continuer à le manipuler à loisir, c’est de l’obscurantisme criminel. je le répète, c’est l’intention qui compte.

      Manipuler, je l’entendais dans le sens de « manoeuvrer », faire bouger, déplacer. Effectivement on doit composer avec des résistances : mon gamin n’a pas forcément envie que je l’éduque. Moi j’ai enfant de lui donner des informations qu’il n’a pas envie de recevoir. Je veux l’amener à se mettre dans une position où il pourra recevoir correctement mon information, en suscitant sa curiosité, son envie, en activant les mécanismes que lui-même ignore encore mais qui pourtant vont le mettre en mouvement, et qu’il découvrira de fait avec l’expérience ou avec notre éclairage.
      Et j’accepte en retour qu’on me manipule pour me transmettre des infos que je ne saurais pas forcément recevoir en temps normal.

      Quand on communique, quand on cherche à se convaincre mutuellement de sujets sur lesquels on est soi même convaincus, on peut s’opposer à la volonté de l’autre s’il ne pense pas pareil, est-ce pour autant malveillant ?

    • je comprend mieu ce que tu voulais dire mais dans le mot « manipuler » il me semble qu’il y a une réification ou objectivation qui est impliqué, on manipule les objets-outils en général et quant on l’applique à une personne il y a l’idée qu’elle est transformer en objet.
      Les exemples avec ton enfant que tu informe, eveille sa curiosité, active des mecanismes, tout ceci ne me semble pas être de la manipulation, tu ne lui ment pas.
      Je pense par exemple à la psychologie inversée, ou precher le faux pour avoir le vrai.
      Par rapport à la communication, s’opposer à l’autre ce n’est pas le manipulé. Ce qui serait le cas dans une conversation c’est par exemple cacher tes idées ou faire croire à l’intelocuteurE que tel idée viens d’ellui alors que ce n’est pas le cas.
      Le truc c’est utilisé des methodes objectivantes pour le bien d’autrui du coup il n’y a pas l’idée de malveillance ca me rappel plutot l’expression « l’enfer est pavé de bonnes intentions »
      bon merci en tout cas @aude_v et @petit_ecran_de_fumee je vais faire tourner tout ca dans ma tête.
      Bonne journée

    • @mad_meg : oui « l’enfer est pavé de bonnes intentions », j’entends bien ton appel à la prudence. Je considère aussi que l’enfer est tout autant pavé d’indifférence. Je crois que la bienveillance, quand elle est bien dépouillée de toute tentation paternaliste, ça reste mon « hygiène de vie ». Bienveillance ne veut pas dire que l’on veut jouer les sauveurs. Mais qu’on se montre disponible, en mettant à disposition des choses qui nous semblent utiles. Sinon je reste dans mon coin et j’attends que chacun se révèle, on ne partage plus rien.
      En attendant, et dans cette optique de partage, ces discussions ça m’a inspiré ça. C’est un sujet difficile, je m’attends à être malmené si ça chatouille des points sensibles, mais autant le savoir au plus vite, on y verra plus clair...
      http://seenthis.net/messages/198033