• Unprovoked Narratives — Palestine Film Institute
    https://www.palestinefilminstitute.org/en/unprovoked-narratives

    A series of films celebrating the beauty of Gaza, its people, its struggle and its survival. The program aims to resist the demonisation of this beautiful place.

    Ces films ont été placés en libre-accès ces jours ci, par solidarité avec les civils de #Gaza qui endurent un épouvantable siège et une nouvelle destruction, d’ampleur jamais atteinte, de leurs espaces de vie.
    J’en ai profité pour voir One more jump, de Emanuele Gerosa, qui revient sur les espoirs et les difficultés des athlètes de la discipline sportive du parkour, qu’ils pratiquent dans les ruines de la ville. A la fois discipline collective, cadre d’instruction et d’éducation de la jeunesse qui échappe à l’enrégimentement militaire et religieux, ces jeunes y voient la possibilité d’un échappatoire, dont le film souligne toutefois les obstacles pour y parvenir, entre impossible billet de sortie et désillusions en Europe...
    https://palestinefilminstitute.org/en/pfp/archive/one-more-jump

    • Derrière les fronts, Alexandra Dols, en libre-accès jusqu’au 31 octobre sur Viméo
      https://vimeo.com/335921208?share=copy

      Derrière les fronts, résistances et résiliences en Palestine, est un road-movie dans nos esprits et sur les routes de Palestine, en compagnie de la psychiatre psychothérapeute et écrivaine palestinienne la Dr Samah Jabr. Dans le sillage du Dr. Frantz Fanon, psychiatre anticolonialiste, elle témoigne des stratégies et conséquences psychologiques de l’occupation et des outils des palestinien-nes pour y faire face.
      Dans ce film aux multiples voix, des interviews et des chroniques dansent aux corps-à-corps et font apparaître l’invisible des rues et paysages palestiniens. De cette Palestine fragmentée, des femmes et des hommes aux identités plurielles partagent leurs résistances et résiliences.
      Parce que la colonisation au quotidien n’est pas seulement celle des terres, du ciel des logements et de l’eau, elle ne cherche pas simplement à s’imposer par les armes, mais travaille aussi les esprits, derrière les fronts !

  • Maître Pandaï sur X :

    #Raz_Segal, historien israélien spécialiste des génocides : « L’attaque sur Gaza peut être également être comprise en d’autres termes : comme un cas d’école de génocide se déroulant sous nos yeux. »

    « Je le dis en tant que savant sur le génocide qui a passé de nombreuses années à écrire à propos de la violence de masse israélienne contre les Palestiniens »

    « En droit international, le crime de génocide est défini par "l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux en tant que tel," comme noté dans la Convention des Nations Unies de décembre 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide. Dans son attaque meurtrière sur Gaza, Israël a proclamé haut et fort cette intention. »

    « La Convention sur le Génocide liste 5 actes qui tombent sous cette définition. Israël commet actuellement 3 de ceux-là à Gaza :

    1. Meurtre de membres du groupe ;
    2. Atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
    3. Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;

    "Les forces aériennes israéliennes, de leur propre aveu, ont largué plus de 6000 bombes sur Gaza, l’une des zones les plus densément peuplées du monde — plus de bombes que les États-Unis ont largué sur tout l’Afghanistan en une année de guerre là-bas."

    "L’attaque génocidaire d’Israël sur Gaza est assez explicite, ouverte, et sans honte. Les auteurs de génocide n’expriment habituellement pas leurs intentions si clairement , bien qu’il y ait des exceptions."

    https://twitter.com/Panda31808732/status/1713301730761257349

  • Le porte-parole de l’Union juive pour la paix se confie à Algeriepatriotique
    Pierre Stambul, porte-parole de l’UJFP le 14 octobre - UJFP
    https://ujfp.org/interview-de-pierre-stambul-par-algerie-patriotique

    Algeriepatriotique : Une propagande de guerre s’est mise en place dès après l’attaque du Hamas sur Israël. Pouvez-vous nous décrire la situation réelle qui prévaut au Proche-Orient actuellement ?

    Pierre Stambul : Une grande militante de Gaza est chez moi. Je reçois à tout moment des nouvelles et des vidéos de Gaza. On voit des tours de 15 étages pulvérisées les unes à la suite des autres, des quartiers entiers totalement détruits, les enfants cherchent dans les gravats un souvenir de ce qu’était leur vie. Un ami très cher a perdu deux de ses fils. Un autre a sa maison transformée en refuge : plus de 100 personnes mais il n’y a plus d’eau, ni de nourriture. À Jabalia, dans l’hôpital Al Awda, on soigne tant bien que mal les blessés. L’ordre d’évacuation donné par l’armée israélienne est synonyme de mort pour eux.

    Et pourtant, les médias occidentaux ne parlent que des victimes israéliennes ou des Français morts là-bas. Pendant un court instant, les civils d’une société coloniale, Israël, ont connu l’horreur de ce qu’est une guerre. Les Palestiniens vivent ça depuis des décennies. Amnesty International dit que le Hamas a commis des crimes de guerre. Je les crois, mais quand ils expliquent qu’Israël est un État d’apartheid, là les médias s’insurgent. Quand l’armée israélienne affirme que des « bébés ont été décapités », les démentis de CNN n’ont plus d’effet. Le ministre israélien Yoav Galant affirme que les Palestiniens sont des « animaux humains » et quelque chose qui ressemble de plus en plus à un génocide peut commencer.

    Pour les dirigeants israéliens, les Palestiniens sont des terroristes. Qui a expulsé tout un peuple en 1948 ? Qui occupe illégalement la Cisjordanie ? Qui a transformé Gaza en une cage bouclée par terre, par air et par mer depuis 17 ans ? Tant que ce colonialisme écrasera la Palestine, Israël ne sera pas en sécurité. (...)

  • Le sionisme, l’antisémitisme et la gauche, par Moishe Postone
    http://www.palim-psao.fr/2019/02/le-sionisme-l-antisemitisme-et-la-gauche-par-moishe-postone.html


    Graffiti antisémite en Belgique en 2013

    Moishe Postone : Il est exact que le gouvernement israélien se sert de l’accusation d’#antisémitisme comme d’un bouclier pour se protéger des critiques. Mais ça ne veut pas dire que l’antisémitisme lui-même ne représente pas un problème grave.

    Ce qui distingue ou devrait distinguer l’antisémitisme du #racisme a à voir avec l’espèce d’imaginaire du pouvoir attribué aux #Juifs, au sionisme et à #Israël, imaginaire qui constitue le noyau de l’antisémitisme. Les Juifs sont perçus comme constituant une sorte de pouvoir universel immensément puissant, abstrait et insaisissable qui domine le monde. On ne trouve rien d’équivalent à la base d’aucune autre forme de racisme. Le racisme, pour autant que je sache, constitue rarement un système complet cherchant à expliquer le monde. L’antisémitisme est une critique primitive du monde, de la modernité capitaliste. Si je le considère comme particulièrement dangereux pour la gauche, c’est précisément parce que l’antisémitisme possède une dimension pseudo-émancipatrice que les autres formes de racisme n’ont que rarement.

    MT : Dans quelle mesure pensez-vous que l’antisémitisme aujourd’hui soit lié aux attitudes vis-à-vis d’Israël ? On a l’impression que certaines des attitudes de la #gauche à l’égard d’Israël ont des sous-entendus antisémites, notamment celles qui ne souhaitent pas seulement critiquer et obtenir un changement dans la politique du gouvernement israélien à l’égard des Palestiniens, mais réclament l’abolition d’Israël en tant que tel, et un monde où toutes les nations existeraient sauf Israël. Dans une telle perspective, être juif, sentir qu’on partage quelque chose comme une identité commune avec les autres Juifs et donc en général avec les Juifs israéliens, équivaut à être « sioniste » et est considéré comme aussi abominable qu’être raciste.

    MP : Il y a beaucoup de nuances et de distinctions à faire ici. Dans la forme que prend de nos jours l’#antisionisme, on voit converger de façon extrêmement dommageable toutes sortes de courants historiques.

    L’un d’eux, dont les origines ne sont pas nécessairement antisémites, plonge ses racines dans les affrontements entre membres de l’intelligentsia juive d’Europe orientale au début du XXesiècle. La plupart des intellectuels juifs – intellectuels laïques inclus ? – sentaient qu’une certaine forme d’#identité_collective faisait partie intégrante de l’expérience juive. Cette identité a pris de plus en plus un caractère national étant donné la faillite des formes antérieures, impériales, de collectivité – c’est-à-dire à mesure que les vieux empires, ceux des Habsbourg, des Romanov, de la Prusse, se désagrégeaient. Les Juifs d’Europe orientale, contrairement à ceux d’Europe occidentale, se voyaient avant tout comme une collectivité, pas simplement comme une religion.

    Ce sentiment national juif s’exprima sous diverses formes. Le sionisme en est une. Il y en eut d’autres, représentées notamment par les partisans d’une #autonomie_culturelle juive, ou encore par le #Bund, ce mouvement socialiste indépendant formé d’ouvriers Juifs, qui comptait plus de membres qu’aucun autre mouvement juif et s’était séparé du parti social-démocrate russe dans les premières années du XXe siècle.

    D’un autre côté, il y avait des Juifs, dont un grand nombre d’adhérents aux différents partis communistes, pour qui toute expression identitaire juive constituait une insulte à leur vision de l’humanité, vision issue des Lumières et que je qualifierais d’abstraite. Trotski, par exemple, dans sa jeunesse, qualifiait les membres du Bund de « sionistes qui ont le mal de mer ». Notez que la critique du #sionisme n’avait ici rien à voir avec la Palestine ou la situation des Palestiniens, puisque le Bund s’intéressait exclusivement à la question de l’autonomie au sein l’empire russe et rejetait le sionisme. En assimilant le Bund et le sionisme, Trotski fait plutôt montre d’un rejet de toute espèce d’identité communautaire juive. Trotski, je crois, a changé d’opinion par la suite, mais cette attitude était tout à fait typique. Les organisations communistes avaient tendance à s’opposer vivement à toute espèce de #nationalisme_juif : nationalisme culturel, nationalisme politique ou sionisme. C’est là un des courants de l’antisionisme. Il n’est pas nécessairement antisémite mais rejette, au nom d’un #universalisme_abstrait, toute identité collective juive. Encore que cette forme d’antisionisme soit souvent incohérente : elle est prêt à accorder l’autodétermination nationale à la plupart des peuples, mais pas aux Juifs. C’est à ce stade que ce qui s’affiche comme abstraitement universaliste devient idéologique. De surcroît, la signification même d’un tel universalisme abstrait varie en fonction du contexte historique. Après l’Holocauste et la fondation de l’État d’Israël, cet universalisme abstrait sert à passer à la trappe l’#histoire des Juifs en Europe, ce qui remplit une double fonction très opportune de « nettoyage » historique : la violence perpétrée historiquement par les Européens à l’encontre des Juifs est effacée, et, dans le même temps, on se met à attribuer aux Juifs les horreurs du colonialisme européen. En l’occurrence, l’universalisme abstrait dont se revendiquent nombre d’antisionistes aujourd’hui devient une idéologie de légitimation qui permet de mettre en place une forme d’#amnésie concernant la longue histoire des actes, des politiques et des idéologies européennes à l’égard des Juifs, tout en continuant essentiellement dans la même direction. Les Juifs sont redevenus une fois de plus l’objet d’une indignation spéciale de la part de l’Europe. La solidarité que la plupart des Juifs éprouvent envers d’autres Juifs, y compris en Israël – pour compréhensible qu’elle soit après l’Holocauste – est désormais décriée. Cette forme d’antisionisme est devenue maintenant l’une des bases d’un programme visant à éradiquer l’autodétermination juive réellement existante. Elle rejoint certaines formes de nationalisme arabe – désormais considérées comme remarquablement progressistes.

    Un autre courant d’antisionisme de gauche – profondément antisémite celui-là – a été introduit par l’Union Soviétique, notamment à travers les procès-spectacles en Europe de l’Est après la Seconde Guerre mondiale. C’est particulièrement impressionnant dans le cas du #procès_Slánský, où la plupart des membres du comité central du parti communiste tchécoslovaque ont été jugés puis exécutés. Toutes les accusations formulées à leur encontre étaient des accusations typiquement antisémites : ils étaient sans attaches, cosmopolites, et faisaient partie d’une vaste conspiration mondiale. Dans la mesure où les Soviétiques ne pouvaient pas utiliser officiellement le discours de l’antisémitisme, ils ont employé le mot « sionisme » pour signifier exactement ce que les antisémites veulent dire lorsqu’ils parlent des Juifs. Ces dirigeants du PC tchécoslovaque, qui n’avaient aucun lien avec le sionisme – la plupart étaient des vétérans de la guerre civile espagnole – ont été exécutés en tant que sionistes.

    Cette variété d’antisionisme antisémite est arrivée au Moyen-Orient durant la #guerre_froide, importée notamment par les services secrets de pays comme l’#Allemagne_de_l’Est. On introduisait au Moyen-Orient une forme d’antisémitisme que la gauche considérait comme « légitime » et qu’elle appelait antisionisme. Ses origines n’avaient rien à voir avec le mouvement contre l’installation israélienne. Bien entendu, la population arabe de Palestine réagissait négativement à l’immigration juive et s’y opposait. C’est tout à fait compréhensible. En soi, ça n’a certes rien d’antisémite. Mais ces deux courants de l’antisionisme se sont rejoints historiquement.

    Pour ce qui concerne le troisième courant, il s’est produit, au cours des dix dernières années environ, un changement vis-à-vis de l’existence d’Israël, en premier lieu au sein du mouvement palestinien lui-même. Pendant des années, la plupart des organisations palestiniennes ont refusé d’accepter l’existence d’Israël. Cependant, en 1988, l’OLP a décidé qu’elle accepterait cette existence. La seconde Intifada, qui a débuté en 2000, était politiquement très différente de la première et marquait un revirement par rapport à cette décision. C’était, à mon avis, une faute politique fondamentale, et je trouve surprenant et regrettable que la gauche s’y soit laissée prendre au point de réclamer elle aussi, de plus en plus, l’abolition d’Israël. Dans tous les cas, il y a aujourd’hui au Moyen-Orient à peu près autant de Juifs que de #Palestiniens. Toute stratégie fondée sur des analogies avec la situation algérienne ou sud-africaine est tout simplement vouée à l’échec, et ce pour des raisons aussi bien démographiques que politico-historiques.

    Moishe Postone est notamment l’auteur de Critique du fétiche-capital. Le capitalisme, l’antisémitisme et la gauche (PUF, 2013)

    #Moishe_Postone #URSS #nationalités #autodétermination_nationale #anti-impérialisme #campisme #islam_politique

    • Il y a un siècle, la droite allemande considérait la domination mondiale du capital comme celle des Juifs et de la Grande Bretagne. À présent, la gauche la voit comme la domination d’Israël et des États-Unis. Le schéma de pensée est le même. Nous avons maintenant une forme d’antisémitisme qui semble être progressiste et « anti-impérialiste » ; là est le vrai danger pour la gauche. Le #racisme en tant que tel représente rarement un danger pour la gauche. Elle doit certes prendre garde à ne pas être raciste mais ça n’est pas un danger permanent, car le racisme n’a pas la dimension apparemment émancipatrice qu’affiche l’antisémitisme.

    • Israël, ce ne sont pas les juifs ; heureusement. Le pouvoir d’extrême droite israélien aimerait bien que tout le monde raisonne comme cela. Afin de perpétuer cet amalgame confus, qui permet de dire « t’es anti-impérialiste ? t’es antisémite ! ». on le voit arriver, le glissement dans cette dernière citation. Cet instrumentalisation l’air de rien. On passe de Juif+Grande-Bretagne à Israël+Usa, comme par magie. Et on nie tous les faits politiques qui objectivement démontrent que les Us et Israël sont à la manœuvre conjointement, géopolitiquement, au Moyen Orient, depuis plusieurs dizaines d’années.

      Le pouvoir israélien est un pouvoir fasciste et colonialiste. Cela dure depuis plusieurs dizaines d’années. Le pouvoir américain est un pouvoir impérialiste. Et cela dure depuis plusieurs dizaines d’années. Ce sont des faits objectifs.

      Renvoyer tous leurs adversaires plus ou moins progressistes dans la cuvette de l’antisémitisme, c’est confus, pour rester courtois.

    • La partie sur l’antisionisme et la Palestine repose sur un tour de passe-passe sémantique très classique : la création d’Israël est sobrement qualifiée d’« autodétermination nationale », et sa critique est systématiquement accolée à l’accusation d’être favorable à l’autodétermination des peuples, « sauf des juifs » ; tout en minimisant (voire en niant carrément) le fait que cette « autodétermination » a nécessité – et nécessite toujours – le nettoyage ethnique à grande échelle de la population indigène.

      Encore que cette forme d’antisionisme soit souvent incohérente : elle est prêt à accorder l’autodétermination nationale à la plupart des peuples, mais pas aux Juifs.

      […]

      Cette forme d’antisionisme est devenue maintenant l’une des bases d’un programme visant à éradiquer l’autodétermination juive réellement existante.

      […]

      Cette idée que toute nation aurait droit à l’autodétermination à l’exception des Juifs est bel et bien un héritage de l’Union Soviétique.

      À l’inverse, le termine « colonisation » n’est ici utilisé que pour être nié.

      la violence perpétrée historiquement par les Européens à l’encontre des Juifs est effacée, et, dans le même temps, on se met à attribuer aux Juifs les horreurs du colonialisme européen.

      […]

      Subsumer le conflit sous l’étiquette du colonialisme, c’est mésinterpréter la situation.

      Évidemment : l’euphémisation « immigration juive », alors qu’on parle de la période de la guerre froide (la Nakba : 1948) :

      Bien entendu, la population arabe de Palestine réagissait négativement à l’immigration juive et s’y opposait.

  • #Palestiniens | Histoire d’un peuple qui a Israël pour adversaire et les États arabes comme ennemis
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/les-palestiniens-histoire-d-un

    #Israël #Palestine | Comment l’impérialisme, en transformant un peuple en geôlier d’un autre, a poussé les deux dans une impasse tragique
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/israel-palestine-comment-l

  • West Bank ’apartheid’ is ’just like Nazi Germany’ - former IDF commander - Israel News - The Jerusalem Post
    https://www.jpost.com/breaking-news/article-754560


    Amiram Levin speaks at a conference organized by Zionist Camp parliament member Erel Margalit in Tel Aviv. May 22, 2016.
    photo credit: TOMER NEUBERG/FLASH90

    "For 57 years there has been no democracy" in the West Bank, Amiram Levin said. “There is absolute apartheid there.”

    Former IDF Northern Command commander Amiram Levin stated that there has been “absolute apartheid” in the West Bank for the past 57 years, during an interview with KAN Reshet Bet radio on Sunday morning.

    “[Prime Minister Benjamin Netanyahu] is sharp and he has always been sharp, but he’s startled by the case against him and the too-long years in power have done their work. There is no one who stays in power that long and doesn’t fall to the sin of hubris, who isn’t surrounded by sycophants instead of serious people who would give him a real picture of things,” said Levin.

    “A Messianic, criminal group who graduated from the hilltop youth took advantage of his weakness, people who do not even understand what democracy is. They came from the West Bank. For 57 years there has been no democracy there. There is absolute apartheid there. The IDF against its will has to enforce sovereignty there and is standing by and watching the rampant settlers and is beginning to be complicit in war crimes. This is 10 times worse than the issue of [the IDF] being ready and training hours. Walk around Hebron and you will see streets where Arabs cannot walk, just like what happened in Germany.”

    “I am not pitying the Palestinians, I am pitying us. We are killing ourselves from within. Bibi failed here. He placed criminals and draft dodgers in key positions who, in a civilized country would be sitting behind bars.”

    Levin served in the IDF from 1965-1998, starting as a paratrooper and finishing as commander of Northern Command. Levin also served as deputy head of the Mossad. 


    Amiram Levin speaks during a protest against the government’s judicial overhaul, in Tel Aviv. August 12, 2023
    credit: AVRAHAM SASSONI

    Levin in 2017: ’We’ll tear the Palestinians apart if they don’t accept a peace deal’
    In an interview with Maariv in 2017, Amiram stated that the Palestinians “deserved the occupation,” adding that any peace negotiations should not return to the ’67 lines.

    “If they don’t want to move forward with [Palestinian Authority Mahmoud Abbas]’s leadership, which is probably incapable, a young leadership will come, one that ate shit, sat in prison, and saw that it is impossible to beat us. We will give them a carrot in the shape of a country, and if they don’t want it, we’ll tear them apart. I too would like the complete Land of Israel. Many times I say that if they violate agreements, the next time we fight they will not stay here, we will throw them across the Jordan. This is how you have to fight. We were too kind in ’67.”

    Levin’s support for Breaking the Silence
    In 2015, Levin expressed support for the Breaking the Silence organization - an organization that publishes anonymous testimonies from veterans concerning abuse and vandalism in operations by Israeli security forces in the West Bank and Gaza Strip - stating that it “strengthens our morality.”

    “Under the difficult conditions imposed on the IDF, it must struggle every day to encourage and maintain a high morale level,” added Levin at the time. “Breaking the Silence protects IDF soldiers in the impossible position the politicians have placed them.”

    “The IDF must encourage Breaking the Silence and those like them to make their voice heard without fear among the IDF and Israeli society (and only within the IDF and Israeli society),” continued the former IDF official’s statement. “As a person who was once a combat soldier and a commander, and today is a father to two combat officers who served in the paratroopers and saw with their own eyes, I am breaking the silence.”

    • cet ancien chef du Mossad a des paroles imagées destinées à frapper les esprits à un moment où la seule contestation dans ce pays porte sur une politique à l’usage exclusif des israëliens mais en réalité il s’agit bien d’un apartheid non pas absolu (?) mais plus ou moins violemment aggravé, avec une colonisation initiale et extensive, des persécutions exercées tant par l’armée que par des « civils » (colons), accompagné d’incursions militaires et de bombardements à l’encontre de palestiniens hors d’Israël, mais, comme le soulignait Élias Sanbar [https://seenthis.net/messages/1012024 ], il existe une différence fondamentale qui distingue la politique nazie de l’israëlienne : les nazis menaient une politique d’extermination ; Israël pour sa part continue, sur sa lancée fondatrice, à pratiquer une politique de colonisation en vue non pas d’exterminer (quoi qu’il en soit par ailleurs du nombre de morts palestiniens, au quotidien, comme en ce moment, ou lors d’attaques particulières) mais d’expulser.
      pour le nazisme, il s’agit d’éradiquer la "race juive ; pour Israël (plus ou moins grand) le slogan « une terre sans peuple pour un peuple san terre » dit l’objectif (quitte à conserver par réalisme de la main d’oeuvre).

      Amiram Levin, 2017
      https://seenthis.net/messages/652611

      #Israël #palestiniens

  • Les Palestiniens et la question palestinienne | La série documentaire
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-les-palestiniens-et-la-question-palestinienne

    La Palestine illustre les difficultés de l’écriture de l’#histoire dans cette région du monde où on est ramené à une « vision par le petit bout de la lorgnette », une histoire qui ne peut se détacher des enjeux du conflit politique et territorial actuel comme si la #Palestine et les #Palestiniens se résumaient à ce #conflit_israélo-palestinien.
    Comment alors raconter la Palestine et les Palestiniens ? Revenir aux fondamentaux et tirer le fil des étapes de la construction d’une identité et de la prise de conscience d’appartenir à un peuple, à une nation ? Si le terme « Palestine » à un sens géographique, du Jourdain à la Méditerranée indépendamment des identités nationales des peuples qui y vivent, il a également un sens politique défini par un groupe national essentiellement arabophone et majoritairement musulman. Confondre les deux n’aurait aucun sens. C’est ce que nous allons raconter dans cette série documentaire.
    Une série documentaire d’Alain Lewkowicz , réalisée par Somany Na.

    Une histoire de la Palestine avec de multiples intervenants qui permet de prendre du recul et d’approfondir, de mieux saisir, pour ma part, la singularité d’un #nationalisme palestinien qui ne se résume pas à la confrontation avec le colonialisme anglais, français, puis sioniste et israélien.

    edit Sanbar distingue politique d’extermination (nazie) et politique de #colonisation et d’éviction (#Israël)

    #radio #podcast #histoire #récit #analyse

  • Israël : l’extrême droite, produit du sionisme et de l’oppression des Palestiniens

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/04/02/israel-lextreme-droite-produit-du-sionisme-et-de-loppression (Lutte de classe, 30 mars 2023)

    Après trois mois de contestation et de manifestations hebdomadaires, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a reporté l’examen de son projet de réforme du système judiciaire au mois de mai, après les vacances parlementaires de la Pâque juive. La contestation de plus en plus massive avait fini par provoquer des fissures au sein de son propre parti, le #Likoud. #Netanyahou avait été contraint de limoger son ministre de la Défense après que celui-ci eut lui-même réclamé une «  pause  ».

    Face à l’ampleur de la mobilisation, Netanyahou a donc préféré reculer, prenant le risque de perdre le soutien des organisations ultranationalistes et religieuses d’extrême droite avec lesquelles il gouverne et dont il a besoin pour conserver une majorité à la Knesset, le Parlement israélien. Le principal d’entre eux, le parti Sionisme religieux, passé de 4 à 10 % des voix aux élections législatives de novembre 2022, est devenu la troisième force politique. Son dirigeant, #Bezalel_Smotrich, partisan du développement de la #colonisation juive en #Cisjordanie, et vivant lui-même dans une colonie, est devenu ministre des Finances. Il occupe aussi un ministère créé spécialement pour lui, au sein de celui de la Défense, afin de lui permettre d’appuyer la création de colonies juives en Cisjordanie. Partisan de l’annexion de la Cisjordanie dans un Grand Israël, il a déclaré, lors d’un déplacement à Paris, que pour lui «  les Palestiniens n’existent pas, parce que le #peuple_palestinien n’existe pas  ». Il ne cache pas son racisme, soutenant la ségrégation des femmes arabes et juives dans les maternités des hôpitaux et il se qualifie lui-même de «  fasciste homophobe  » (...)

    Le #sionisme, un programme colonial

    Naissance d’#Israël et expulsion des #Palestiniens en 1948

    Quand le mouvement travailliste était hégémonique

    Le poids croissant de l’#extrême_droite religieuse

    Les #accords_d’Oslo et le prétendu «  #processus_de_paix  »

    Netanyahou de plus en plus otage de l’extrême droite

    «  Défendre la démocratie  »… sans dénoncer l’#oppression des Palestiniens  !

    Il n’y aura pas de solution sans lutter contre l’#impérialisme

  • Antonio Guterres (#ONU) : « Nous marchons, les yeux grands ouverts, vers une guerre plus large »

    La seule guerre que nous avons à mener, c’est la guerre pour nos intérêts de travailleurs ! Éditorial des bulletins d’entreprise #LO du 13 février 2023

    http://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/la-seule-guerre-que-nous-avons-mener-cest-la-guerre-pour-nos-interet

    Depuis le 19 janvier, nous sommes engagés dans un bras de fer pour empêcher le report de l’âge de la retraite à 64 ans. Mais comment ne pas s’inquiéter, aussi, des bruits de bottes qui ne cessent de se rapprocher ?

    La #guerre_en_Ukraine menace toujours de dégénérer en déflagration généralisée. Aussi lourd de dangers, il y a l’affrontement économique et politique des deux géants que sont les #États-Unis et la #Chine. Celui-ci est déjà marqué d’une série d’actes guerriers. La semaine dernière, les États-Unis ont détruit un #ballon _chinois qu’ils accusaient d’#espionnage. En même temps, ils installaient quatre nouvelles bases militaires aux Philippines, à proximité d’une Chine encerclée par les bases américaines.

    Le secrétaire général de l’ONU, #Antonio_Guterres, s’en est alarmé : « Nous marchons, les yeux grands ouverts, vers une guerre plus large », a-t-il déclaré. C’est un fait : toutes les grandes puissances préparent la guerre en se réarmant à marche forcée. Elles ont même, désormais, avec l’Ukraine, un terrain d’entraînement. C’est là-bas que sont testés les canons et les missiles dernier cri, les chars et les drones bourrés de technologie.

    Qu’ils le veuillent ou non, tous les pays sont déjà pris au piège de cette guerre et de la rivalité sino-américaine. Plus les évènements s’envenimeront, plus ils seront sommés de choisir leur camp.

    Ici, la #propagande présente les États-Unis, l’#Otan et l’#Union européenne [#UE] comme des forces de paix garantes de la liberté, de la démocratie et du droit des peuples, quand la #Russie et la Chine seraient l’incarnation de la dictature et de l’oppression, autrement dit, l’axe du mal.

    C’est oublier que les puissances occidentales n’hésitent pas à fomenter des coups d’État et à appuyer des dictatures sanglantes, comme en #Arabie_Saoudite ou en Afrique, quand elles veulent exploiter et piller une région. Quand un régime leur est hostile, il n’y a pas de souveraineté qui tienne, elles envahissent le pays et le combattent, comme elles l’ont fait en Irak et en #Afghanistan. Pour soutenir #Israël, leur plus fidèle allié au #Proche-Orient, elles ferment les yeux sur la colonisation de la #Cisjordanie et enterrent le droit des #Palestiniens à disposer de leur propre État.

    Les relations internationales ne sont pas guidées par des valeurs morales, mais par la lutte permanente des grandes puissances pour l’accès aux #matières_premières, la captation de nouveaux marchés et pour la suprématie économique. Pas un km2 de la terre, des océans, et maintenant de l’espace, n’y échappe. C’est de ces rivalités-là que sont victimes, aujourd’hui, les Ukrainiens.

    Les dirigeants occidentaux exploitent les atrocités commises par l’armée russe pour chauffer l’opinion à blanc et pour qu’elle accepte, résignée, de s’engager davantage dans la #guerre.

    Comme s’il était possible de stopper le carnage en amenant toujours plus d’armes sur le terrain ! Et qui peut croire que #Joe_Biden ou #Emmanuel_Macron s’inquiètent des travailleurs et des pauvres d’Ukraine, quand ils montrent tous les jours qu’ils n’ont que faire des classes populaires de leur propre pays !

    En Ukraine, il s’avère, sans surprise, que les prétendus défenseurs du peuple se préoccupent d’abord et surtout de leur coffre-fort. Plusieurs proches de #Zelensky ont en effet profité de la guerre pour toucher des pots-de-vin. Jusqu’au ministre de la Défense qui a détourné des millions du budget de l’armée ! Et ce n’est rien à côté des profits empochés par les industriels de l’armement, #Dassault, #Thalès… mais cela nous rappelle que, si la guerre est une tragédie pour les peuples, elle est toujours une gigantesque affaire commerciale pour la #bourgeoisie.

    Alors, non au #bourrage_de_crâne va-t-en guerre ! Non à la livraison d’armes à Zelensky ! Non à l’augmentation des budgets militaires ! La guerre que se mènent les grandes puissances avec, aujourd’hui, la peau des Ukrainiens, et demain, peut-être avec la nôtre, n’est pas notre guerre !

    Nous, travailleurs, n’avons pas à choisir entre la grande bourgeoisie exploiteuse occidentale et les oligarques russes ou les nouveaux capitalistes chinois. Ils font partie de la même classe exploiteuse. Partout, c’est de cette classe qu’il faut nous protéger en défendant nos intérêts de travailleurs. Ici, nous avons à poursuivre notre combat contre la retraite à 64 ans, le recul de nos salaires et des #droits_ouvriers. Il faut le faire en ayant en tête la nécessité de reconstruire une force politique pour pouvoir, demain, refuser de servir de chair à canon dans la guerre que fomentent les capitalistes.

    #réforme_des_retraites #guerre_mondiale #lutte_de_classe

    • Provenant du direct du Monde sur le guerre en Ukraine :
      – Le Quai d’Orsay demande aux Français de quitter sans délai la Biélorussie
      – Le département d’état demande lui aux citoyens américains de quitter immédiatement la Russie
      – L’Otan signale que l’Ukraine « consommerait » plus de munitions que les pays de l’alliance peuvent en produire.

    • Une éditorialiste dans Les Échos du 15 février 2023 :

      La reprise des tensions dit plus que jamais que, pour les Etats-Unis, la guerre en Ukraine est une distraction au sens pascalien du terme et que la confrontation existentielle est bien celle qui les oppose à la Chine.

  • Le film « Léa Tsemel, avocate » remporte l’Emmy Award du meilleur documentaire

    Mercredi 29 septembre, le film israélien « Léa Tsemel, avocate » (« Advocate » en anglais) a remporté l’Emmy Award du meilleur #documentaire lors de la 42ème cérémonie des Emmy Awards consacrée à l’actualité et aux documentaires. 

    Au travers de ce film, les réalisateurs Rachel Leah Jones et Philippe Ballaiche ont voulu rendre hommage à la détermination et à l’engagement de Léa Tsemel, #avocate israélienne spécialisée dans les #droits_humains, engagée auprès des #prisonniers_politiques palestiniens, qu’elle défend devant les juridictions israéliennes. 

    Depuis plus de cinquante ans, Léa Tsemel, 72 ans, se bat pour les droits et la liberté des #Palestiniennes et #Palestiniens – un dévouement et un militantisme qui lui valent d’être considérée comme une ennemie de l’intérieur en #Israël.

    #palestine

    https://agencemediapalestine.fr/blog/2021/10/05/le-film-lea-tsemel-avocate-remporte-lemmy-award-du-meilleur-doc

  • Zusammenhang #Kolonialismus und #Faschismus: "Den hier empfohlenen ...
    https://diasp.eu/p/12900331

    Zusammenhang #Kolonialismus und #Faschismus: „Den hier empfohlenen kompakten Überblick über eine richtungsweisende Debatte empfehle ich dringend, denn kürzer fand ich bislang keine Zusammenfassung von hoher Qualität, die die Haltung wichtiger Protagonisten skizziert.“ (piqd) https://www.republik.ch/2021/05/05/wer-die-einzigartigkeit-des-holocaust-belegen-will-kommt-nicht-um-vergleich

    • #Afrique #Allemagne #Colonialisme #orientalisme #fascisme #nazisme #racisme #antisemitisme #Shoah
      #Madagascar Tanganyika (aujourd’hui #Tanzanie)

      Von Jörg Heiser, 05.05.2021

      [...]

      1885 spricht der deutsche «Orientalist» Paul de Lagarde, einer der übelsten Vordenker des modernen völkischen Antisemitismus, beinahe beiläufig von den «nach Palästina oder noch lieber nach Madagaskar abzuschaffenden» Juden Polens, Russlands, Österreichs und Rumäniens. Brechtken hört hier noch den «exotisch-erlösenden Ton» des Kolonial­romantikers heraus, den es schon zwei Jahre später bei Theodor Fritsch – einem der wenigen, die Hitler explizit als Einfluss nennt – nicht mehr hat; nun sollen die Juden sich nur mehr selbst «irgendwo ein Colonial-Land erwerben».

      Hans Leuss fordert 1893 «die Transplantation» des jüdischen Volkes nach Südafrika. Der Engländer Henry Hamilton Beamish, ein weiterer Verfechter der Madagaskar-Idee – ehemals Soldat in Südafrika –, trat 1923 mit Hitler vor 7000 Zuschauern im Münchner Zirkus Krone auf. Derselbe schrieb 1926 im «Völkischen Beobachter» zynisch: «Wo ist das Paradies, das allen Juden vergönnt, in Frieden und Freude dahinzuleben, dabei sich rein zu halten und auch ihren Idealen […] nachzugehen? Das ist Madagaskar.»

      1934 traf sich ein internationaler Antisemiten-Kongress gleich zweimal – erst in der Schweiz, in Bellinzona, dann in Belgien – und gipfelte in einem gemeinsamen «Rütli-Schwur» aller Teilnehmer, man werde «nicht ruhen und rasten», bis auch der Jude «sein eigenes Vaterland habe», das allerdings nicht Palästina sein könne, sondern gross genug sein müsse für alle Juden der Welt. Als Alternative bleibe sonst nur die «blutige Lösung der Judenfrage».

      Unter Nazigrössen kursierten in den folgenden Jahren auch andere Szenarien; so spielte Göring mit dem Gedanken, man könnte die Jüdinnen in der ehemaligen deutschen Kolonie Tanganyika (heutiges Tansania) ansiedeln – Hitler wandte ein, man könne Territorien, «in denen so viel deutsches Helden­blut» geflossen sei, nicht den ärgsten Feinden der Deutschen überlassen.

      [...]

    • oAnth :

      Le texte fournit un bon exemple de l’effort d’argumentation et de la connaissance méticuleuse des détails qu’il faut déployer en Allemagne pour être autorisé à établir en public sans répercussions négatives (#BDS) le moindre parallèle entre la pratique coloniale historiquement prouvée et les relations actuelles d’ #Israël avec les #Palestiniens. Dans la pratique professionnelle, cela équivaut à une interdiction thématique clairement définie de parler et d’écrire, dont est exempté au mieux un cercle hermétique d’universitaires. Il ne fait aucun doute qu’un bon nombre des détails compilés de manière experte dans cet article peuvent être considérés comme évidents, ou du moins peuvent être classés comme connus de manière latente. Si, toutefois, on devait dire de telles choses sans le contexte scientifiquement établi - "la violence coloniale vise à assurer la domination et l’exploitation, tandis que la violence antisémite vise à l’anéantissement complet" - on se retrouverait dans un champ miné de suspicions dans l’opinion publique, dont on ne pourrait guère s’échapper, même avec des clarifications ultérieures, et, bien sûr, tout cela ne manquerait pas de sérieuses conséquences professionnelles. En tout cas je considère cet article comme une lecture hautement recommandée, mais en même temps, il montre indirectement à quel point il est devenu risqué en Allemagne de discuter ouvertement de la politique d’ #apartheid d’Israël à l’égard des Palestiniens sans licence académique institutionnelle.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Boycott,_désinvestissement_et_sanctions#En_Allemagne

      Traduit avec l’aide de deepl.com de l’allemand :

      Der Text liefert ein gutes Beispiel, mit welchem argumentativen Aufwand und akribischer Detailkenntnis man in Deutschland zu Werke gehen muss, um öffentlich ohne negative Auswirkungen (BDS) auch nur annähernd eine Parallele zwischen der historisch belegten kolonialen Praxis und dem anhaltenden Umgang Israels mit den Palästinensern ziehen zu dürfen. Das kommt in der beruflichen Realität einem thematisch klar umgrenzten Rede- und Schreibverbot gleich, von dem bestenfalls ein hermetischer Zirkel von Wissenschaftlern ausgenommen ist. Zweifelsohne können viele der hier im Artikel fachkundig zusammengestellten Details als evident angesehen werden, oder sind zumindest als latent bekannt einzustufen. Würde man dergleichen allerdings ohne den wissenschaftlichen gesicherten Kontext “bei kolonialer Gewalt geht es um Herrschaftssicherung und Ausbeutung, bei antisemitischer Gewalt geht es um restlose Vernichtung” äußern, gelangte man in der öffentlichen Meinung auf ein Minenfeld von Verdächtigungen, aus dem es auch mit nachträglichen Klarstellungen, kein Entrinnen mehr gäbe, was selbstredend mit schwerwiegenden beruflichen Konsequenzen einherginge. Grundsätzlich halte ich diesen Artikel für eine sehr empfehlenswerte Lektüre, die aber gleichzeitig indirekt zeigt, wie riskant es in Deutschland geworden ist, die Apartheidpolitik von Israel gegenüber den Palästinensern ohne institutionelle akademische Lizenz offen zu diskutieren.

      #académisme_obligatoire #Palestine

    • Voici un article dans le sens susmentionné de la licence académique et du conflit concernant la question de la relation entre le colonialisme et l’ #antisémitisme dans le #national-socialisme.

      Decolonizing #Auschwitz ?

      https://taz.de/Steffen-Klaevers-ueber-Antisemitismus/!5763362

      [...]

      Es gibt Tendenzen in der postkolonialen Theorie, welche die Spezifik des Antisemitismus nicht richtig erkennen. Man könnte von einer Bagatellisierung sprechen. Das geschieht meist dann, wenn ­Antisemitismus als Spielart, Unterform oder Variante des Rassismus begriffen wird, obwohl es signifikante Unterschiede in den Dynamiken und den ­Wirkungsweisen dieser beiden Ideologien gibt.

      In dem Moment, wo Antisemitismus als Unterform des Rassismus und Rassismus als grundlegende Ideologie des Nationalsozialismus bezeichnet wird, gerät man an theoretische Probleme und Grenzen des Rassismus­konzepts

      [...]

  • « Si la réponse du Hamas était prévisible, elle a pourtant surpris par son envergure », Leila Seurat
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/15/leila-seurat-si-la-reponse-du-hamas-etait-previsible-elle-a-pourtant-surpris

    La fuite en avant sécuritaire de Benyamin Nétanyahou a suscité un élan nationaliste palestinien et offert au Hamas l’occasion de s’affirmer grâce à sa capacité de riposte militaire face à un Fatah moribond, analyse la chercheuse dans une tribune au « Monde ».

    Tribune. L’actuelle confrontation entre Israël et le Hamas donne en apparence une impression de déjà-vu. A l’instar des opérations de 2009, 2012 et 2014, elle s’inscrit dans un environnement international brouillé par un changement d’administration aux Etats-Unis, un contexte d’élections en Israël, mais aussi une tentative de rapprochement inter palestinien. Fragilisé sur la scène politique intérieure, Benyamin Nétanyahou joue de nouveau la carte de la diversion même si, cette fois, la situation est sensiblement différente tant par la démonstration de force du Hamas que par les mobilisations inattendues des Palestiniens d’Israël.

    Depuis la fin du mois d’avril, des militants de tous bords se mobilisent contre l’expulsion de vingt-huit familles palestiniennes du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est. Loin d’être inédites, ces expropriations s’inscrivent dans la continuité d’une politique de spoliation des biens des Palestiniens de Jérusalem-Est qu’Israël occupe illégalement depuis 1967. Si les précédentes mobilisations ne sont jamais restées sous silence, elles ont, cette fois, eu une résonnance toute particulière marquée par une campagne internationale sur les réseaux sociaux pour « sauver Sheikh Jarrah ».

    Autre élément significatif, la véhémence des nationalistes religieux israéliens mobilisés en faveur de l’expulsion des Palestiniens. Critiqué à l’international, dépassé sur sa droite, Nétanyahou, déjà incapable de former un gouvernement, se retrouve dans l’impasse. Comme souvent, il a alors joué sa carte favorite : dépolitiser le dossier pour l’amener sur le terrain du religieux et du sécuritaire. En quelques jours, la confrontation s’est déplacée de Sheikh Jarrah vers Al-Aqsa puis d’Al-Aqsa vers la bande de Gaza.

    A Al-Aqsa, les forces de sécurité israéliennes ont installé sans raison apparente des barrières métalliques empêchant les réunions quotidiennes de Palestiniens devant la porte de Damas en ce mois de ramadan. Comme en 2017, l’installation de barrières a provoqué la colère des Palestiniens. Celle-ci a été brutalement réprimée par la police israélienne – qui a fait preuve d’une violence toute particulière en pénétrant dans l’enceinte même de la mosquée pendant la prière – secondée par des extrémistes juifs, partisans de l’avocat et député d’extrême droite Itamar Ben Gvir. Galvanisés par leur victoire au parlement, ces derniers se sont lancés dans de véritables chasses à l’homme au cri de « morts aux arabes ». Sans aller jusqu’à parler d’un partage des tâches, ce laisser-faire confirme qu’Israël s’arrange de la présence de « civils radicaux », instruments utiles pour imposer une lecture tronquée des événements, celle d’un affrontement entre d’un côté une minorité de juifs « extrémistes », de l’autre des « émeutiers » palestiniens.

    De nombreuses victimes civiles

    En s’attaquant au troisième lieu saint de l’islam, Nétanyahou ne pouvait ignorer que le Hamas, qui exerce unilatéralement le pouvoir à Gaza depuis 2007, ne resterait pas indifférent. Aux côtés d’autres factions armées, le Mouvement de la résistance islamique a répliqué par l’envoi de centaines de roquettes. En réaction, Israël a bombardé la bande de Gaza, causant de très nombreuses victimes civiles au nom de la légitime défense et de la guerre contre le « terrorisme » islamiste. Et les médias occidentaux, jusque-là très discret sur la mobilisation à Sheikh Jarrah, ont manifesté un intérêt soudain pour ces affrontements, s’inquiétant d’une possible nouvelle guerre.

    Si la réponse du Hamas était prévisible, elle a pourtant surpris par son envergure. Depuis le 11 mai, les brigades Al-Qassam ainsi que les autres factions armées à Gaza ont tiré plus de mille roquettes sur Tel-Aviv, Jérusalem, Ashkelon, Ashdod. Jamais Israël n’avait été confrontée à une telle réponse militaire, même lors de la « guerre » de 2014 lorsqu’une roquette avait été lancée en direction de Tel-Aviv. C’est un renouvellement de la stratégie du Hamas : si jusqu’à présent les roquettes étaient vues comme des moyens pour imposer à Israël l’assouplissement du blocus – la poursuite d’objectifs limités aux impératifs de la bande de Gaza – désormais ces actions militaires sont considérées comme les instruments d’une lutte de libération nationale. Dénommée « l’épée de Jérusalem », la campagne lancée par le chef des brigades Al-Qassam, Mohammed Deif, prend ainsi fait et cause pour Al-Aqsa et permet au Hamas de se présenter comme l’acteur le mieux à même de défendre les Palestiniens de Jérusalem et de prendre ainsi l’ascendant sur un Fatah moribond et divisé. En établissant un lien intime entre Gaza, Al-Aqsa et Cheikh Jarrah, Ismaël Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, sort d’une logique partisane et locale pour se poser comme le garant de l’unité des Palestiniens.

    Soulèvements spontanés

    Sans lien direct avec l’action du Hamas, l’unité s’est également exprimée dans la rue à travers des soulèvements spontanés dans les Territoires palestiniens mais aussi en Israël. De manière inédite, de nombreuses villes de Cisjordanie se sont soulevées, poussant leurs marcheurs en direction d’Al-Aqsa mais surtout, et c’est une première, les protestations ont été le fait de Palestiniens citoyens d’Israël. Dans la nuit du 11 mai, les Palestiniens de villes mixtes comme Lydd, Akka ou Wadi Ara sont entrés dans des affrontements avec la police en solidarité avec Jérusalem.

    La politique de diversion impulsée par Nétanyahou a sans doute eu l’effet recherché sur le plan interne en Israël. Mais paradoxalement, elle a réveillé un élan nationaliste de tous les Palestiniens au-delà du cadre des Territoires dits « autonomes » imposé par le processus d’Oslo. Cela rappelle que pour les Palestiniens, quel que soit leur territoire de résidence, Jérusalem est leur capitale. Cela montre surtout l’échec de décennies de politiques visant à fragmenter les Palestiniens en les cantonnant dans des espaces géographiques et juridiques distincts.

    #Israël #Palestiniens #Hamas

  • L’occupant et l’occupé, Ghassan Salhab
    https://lundi.am/L-occupant-et-l-occupe

    La « question palestinienne » n’est pas une affaire d’actualité, elle est quotidienne, constamment hors champ. On aimerait tant l’y maintenir, et qu’on n’en entende plus parler.
    Anonyme lors d’une manifestation à Haïfa, mai 2021

    [...]

    Les expulsions de familles Palestiniennes dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est ne résultent pas d’un différend immobilier, mais d’une claire stratégie visant à expurger la ville de ce qui reste de maisons appartenant à des Palestiniens. Et, bien entendu, d’y placer au plus vite des familles de colons Israéliens. Que ceux-là soient d’extrême droite ou de droite ordinaire ne change rien à une réalité qui se veut irréversible et irrévocable, (...)

    #Palestine #Palestiniens #Israël

  • Les pierres - Groupe Jourdain
    https://lundi.am/Les-pierres

    Deleuze parle des pierres. Celles de la première Intifada, lancées par les Palestiniens comme la terre spoliée qui se retourne contre les colons qui l’occupent. Celles qui partout, font résonner la lutte d’un peuple dont la terre et les pierres ne sont toujours pas rendues. Les pierres qui obligent le monde à ne pas perdre la Palestine de vue. Le Groupe Jourdain combat par l’image pour faire vivre au coeur de la forteresse Occident, le soutien aux peuples colonisés. Il nous a transmis ce cinétract. Gérald Darmanin a fait interdire la manifestation parisienne de soutien au peuple palestinien qui doit se tenir samedi à Paris.

    #Palestiniens #ciné-tract

  • Radio #HAKAYA – حكايا

    Radio HAKAYA – حكايا is an online community radio project started by Brush&Bow in northern Lebanon. Between September 2018 – 2019, Brush&Bow has been working with communities in the region of Akkar and beyond, to produce podcasts on stories of life and displacement amongst the Syrian, Lebanese and Palestinian communities there. This project was funded by Lush and Open Society.


    https://brushandbow.com/home/hakaya-community

    #radio #radio_communautaire #Liban #podcast #réfugiés #asile #migrations #exil #réfugiés_syriens #palestiniens #son
    #journalisme_créatif #creative_journalism

    ping @karine4 @sinehebdo

  • Webinaire 28 / La démographie des Palestiniens dans le monde : un recours contre l’invisibilisation - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=klbU61V0Kgo

    Dans le cadre des Webinaires du CAREP Paris, le 28e épisode avec Youssef Courbage, modéré par Isabel Ruck, porte sur le thème :

    [La démographie des Palestiniens dans le monde : un recours contre l’invisibilisation ?]

    Avec : Youssef Courbage, démographe, sociologue, économiste et urbaniste a commencé sa carrière comme enseignant et chercheur au Liban puis comme expert des Nations unies en Égypte, au Cameroun, en Haïti et au Maroc. Il devint ensuite directeur de recherche à l’Institut national d’études démographiques de Paris (INED). Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur le monde arabe, notamment sur la Palestine, mettant en exergue le rôle de la démographie dans le sort de ce pays.

    #démographie #palestiniens

  • Israeli Police Assault A Palestinian Priest In The Galilee
    Nov 2, 2020 – – IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-police-assault-a-palestinian-priest-in-the-galilee

    Israeli Police officers assaulted, on Saturday evening, October 31st, a Palestinian priest from I’billin village in the Galilee.

    Palestinian Archbishop of Sebastia from the Greek Orthodox Patriarchate of Jerusalem, Theodosius Atallah Hanna, strongly denounced the Israeli attack on the Father Saba al-Hajja, while he was trying to resolve a conflict between two members of the Church.

    He added that Father Saba was assaulted by the police who arrived at the scene, although he was just trying to resolve a conflict to contain it and prevent any further escalation.

    “We strongly denounce these violations targeting religious leaders, especially while they are just trying to resolve conflicts and prevent escalation,” Father Atallah Hanna stated, “Priests and spiritual leaders play a vital role in bringing peace to their communities and should not be treated this way.”

    #Palestiniens48

  • Israeli Police Abducts A Senior Palestinian Leftist Leader In Arraba
    Nov 2, 2020 – – IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-police-abducts-a-senior-palestinian-leftist-leader-in-arraba

    Israeli police officers invaded, on Monday at dawn, the home of Mohammad As’ad Kana’na , a senior political leader of Abnaa’ el-Balad secular movement in Arraba town, in the Lower Galilee, and abducted him.

    Abnaa’ el-Balad (Sons and Daughters of the Country) Movement said the police stormed the home of Mohammad As’ad Kana’na, and detained him, before moving him to an interrogation facility.

    The movement denounced the abduction and said the move comes to silence all voices expressing solidarity with the hunger-striking Palestinian detainee, Maher al-Akhras , who is ongoing with the strike which started 100 days ago, despite his deteriorating health condition.

    On its part, the High Follow-Up Committee for Arab Citizens of Israel said, “the abduction of comrade Kana’na from his home is part of a series of arrests and interrogations he was subjected to over the past several years.”

    The head of the Follow-Up Committee Mohammad Baraka said that the current detention and interrogation of Kana’na is directly related to his solidarity activities, along with As’ad Manasra, in support of al-Akhras, especially since the Committee is planning a protest in front of Kaplan Medical Center where al-Akhras is hospitalized as he continuous his strike and refuses medications despite his seriously deteriorating health condition.

    Baraka stated that the Committee and other political factions stand in support of Kana’na, despite the Israeli violations and arrests.

    #Palestiniens48

  • Pourquoi « Fauda » n’est pas une série réaliste
    (The Conversation, 26 mars 2020)

    Sortie sur Netflix, la troisième saison de Fauda, la série israélienne portant à l’écran le quotidien de forces spéciales de Tsahal, est louée par une partie de la presse française. Produite en 2015 par deux vétérans de cette unité, (...) elle narre les « aventures » des mista’aravim (littéralement les « arabisés »), dont la mission est d’opérer incognito derrière les lignes ennemies en se déguisant en civils palestiniens, ce qui est interdit au regard du droit international. Elle a suscité des éloges appuyés aussi bien que de virulentes critiques (...). La réponse des deux showrunners à ces critiques est ambiguë. Ces derniers arguent de leur licence fictionnelle sans craindre la contradiction avec leurs déclarations sur « l’honnêteté brutale » de leur série. Ils estiment « honorer le discours palestinien » tout en expliquant que : « Nous sommes Israéliens, nous écrivons une série israélienne, le discours est israélien, et je veux vraiment dire à tous les critiques qui nous demandent d’apporter des scénaristes palestiniens, vous savez, si les Palestiniens veulent écrire une série, qu’ils écrivent une série. » Une telle remarque ignore le fait cinéma palestinien rencontre de nombreux obstacles, notamment du fait que les permis de filmer en Cisjordanie soient délivrés par l’État d’Israël. Le film Five Broken Cameras décrit les difficultés rencontrées par les Palestiniens à filmer leur quotidien. Co-réalisé par le Palestinien Emad Burnat et l’Israélien Guy Davidi, il a pour sujet les manifestations à Bil’in, un village de Cisjordanie traversé par le mur de séparation. Au cours du tournage, cinq caméras ont été détruites par les soldats israéliens, ce qui témoigne des difficultés des Palestiniens à produire et décrire leur propre histoire.

    #asymétrie #récits #récit #appropriation_culturelle #séries #Fauda #Palestine #Israël #colonisation #colonialisme #guerre #Palestiniens #représentations #soft_power #Netflix

    https://theconversation.com/pourquoi-fauda-nest-pas-une-serie-realiste-129394

  • Coronavirus: Gaza’s latest nightmare needs a global response | Middle East Eye

    Good news rarely comes out of Gaza. But for the first six months of the coronavirus pandemic, this tiny Palestinian territory was by one crucial measurement a global success story.

    As the virus spread rampantly around the rest of the world, Gaza’s grotesque isolation counted, for once, in its favour. It was virus-free. While there were cases, they all came from outside.

    The virus was controlled by a rigorous quarantine process, with individuals isolated for three weeks and tight travel restrictions. Furthermore, lockdown was - to put it mildly - nothing new in Gaza.
    It seemed close to miraculous. Then, on 24 August, came the moment Gaza had been dreading. A mother who had travelled to Jerusalem from Gaza so her child could receive cardiac treatment fell ill. Contact tracing immediately went into action, and four members of her family in Gaza also tested positive. The virus was in the community.

    Less than two weeks later, the number of cases is growing exponentially. As of Thursday, there have been 581 cases. Within the last 24 hours, 98 new cases have been confirmed.

    Since there are few testing kits, there is every reason to believe that this is a serious underestimate. Five Palestinians in Gaza have died so far. There are valid fears that this number could soar.

    https://www.middleeasteye.net/opinion/coronavirus-gaza-we-are-nowhere-near-peak

    #covid-19#Palestiniens#Gaza#pandémie#confinement#migrant#migration

  • Israël, Etat d’apartheid ?
    1 AOÛT 2020 PAR RENÉ BACKMANN

    L’organisation israélienne de défense des droits humains Yesh Din a analysé le régime d’occupation imposé par #Israël en #Cisjordanie à la lumière des définitions de l’#apartheid fournies par les Nations unies et la Cour pénale internationale. Conclusion : le crime contre l’humanité d’apartheid est perpétré en Cisjordanie. Les auteurs du crime sont israéliens et les victimes sont les #Palestiniens.

    L’État d’Israël est-il un régime d’apartheid ? Depuis des décennies l’accusation a été portée, avec une intensité et une fréquence croissantes, contre le pouvoir israélien en raison de la forme d’administration arbitraire et brutale imposée à la Cisjordanie et à ses habitants, du traitement discriminatoire réservé à ses citoyens palestiniens, du contrôle total exercé sur Jérusalem-Est, de son comportement avec les Bédouins du Negev, ou de la nature même du sionisme, comme concept et mouvement.

    La construction, à partir du début des années 2000, du mur et du grillage baptisés « barrière de sécurité » par le gouvernement israélien, mais instaurant une véritable séparation de fait entre colons israéliens et Palestiniens, a été, dans la construction de ce réquisitoire, une étape majeure. Car elle a fourni des arguments de poids à ceux – militants des droits humains, juristes, journalistes, politiciens israéliens et palestiniens – qui dénonçaient, derrière le renforcement continu de la colonisation, la dérive incontrôlable vers une politique d’apartheid. Un apartheid à double effet, pourrait-on même dire car le mur et la barrière séparent globalement les Israéliens des Palestiniens, mais aussi, en plusieurs points, comme à l’est de Jérusalem par exemple, des Palestiniens d’autres Palestiniens, otages des méandres coloniaux du mur/barrière.

    Et la promesse récente d’annexion d’une partie au moins de la Cisjordanie, avancée par Benjamin Netanyahou avec le soutien de Donald Trump – même si elle est, pour le moment, en panne – a provoqué une nouvelle salve de soupçons et d’accusations. Zulat, un nouveau groupe de recherches qui milite pour « l’égalité et les droits de l’homme », vient de publier un rapport de 34 pages affirmant qu’il ne s’agirait pas seulement, dans ce cas, d’annexion mais d’apartheid. Le document, fruit des réflexions d’une demi-douzaine de juristes, universitaires et diplomates, démontre notamment comment, en sept étapes, le premier ministre israélien entend « mettre en œuvre un plan qui transformera l’État d’Israël démocratique en État d’apartheid ».

    Caricature rhétorique ? Anticipation polémique ? Hallucination idéologique ? Pour tenter d’en finir avec le procès en radicalisme subjectif fait aux dénonciateurs de la dérive « sud-africaine » du gouvernement israélien, l’ONG israélienne Yesh Din (« Il y a une justice ») a confié à un groupe d’experts – avocats, politologues, magistrats –, comprenant notamment un ancien procureur général de l’État, la mission de vérifier si le crime d’apartheid, tel qu’il est désormais défini par le droit international, est perpétré par Israël.

    Yesh Din était on ne peut mieux armée pour entreprendre cette étude. Depuis 2005, cette discrète ONG, patronnée par des personnalités aussi éminentes et respectables que le dramaturge Joshua Sobol, le sculpteur Dani Karavan ou l’universitaire récemment décédé Zeev Sternhell, fournit une assistance juridique aux Palestiniens, dont les droits sont violés par les autorités israéliennes ou des citoyens israéliens. Le résultat des recherches de Yesh Din, un rapport de 58 pages, a été publié en juin sous le titre : « L’occupation israélienne de la Cisjordanie et le crime d’apartheid : avis juridique. » 

    Riches des enseignements rassemblés en 15 ans sur le terrain par les volontaires, juristes et chercheurs de Yesh Din, les experts ont analysé la nature du régime militaire en Cisjordanie, ainsi que les lois, pratiques et politiques mises en œuvre dans les territoires occupés par l’armée.

    Ils ont ainsi examiné en détail l’entreprise de colonisation, les expropriations massives – souvent sous des prétextes de sécurité –, le détournement des ressources au bénéfice des colons et au détriment des résidents palestiniens, et l’existence du système juridique dual instauré dans le territoire – une loi s’appliquant aux Israéliens, une autre aux Palestiniens. Avec, en tête deux questions majeures : 1) l’occupation explique-t-elle, à elle seule, ce qui se passe en Cisjordanie et ce qu’Israël y a créé, ou une autre construction légale s’y ajoute-t-elle ? 2) L’État d’Israël a-t-il institué un régime d’apartheid en Cisjordanie et si c’est le cas, le crime d’apartheid y est-il commis ?

    Car, rappellent les auteurs du document, l’apartheid, après avoir été l’idéologie d’un régime mis en place en un lieu précis – l’Afrique du Sud – à un moment précis du XXe siècle, « est aujourd’hui une forme particulière de crime contre l’humanité, qui correspond à une définition précise. Et bien que son origine soit historiquement liée au régime raciste d’Afrique du Sud, c’est désormais un concept juridique indépendant qui peut exister sans être fondé sur une idéologie raciste ».

    Pour le droit international, il existe aujourd’hui, en fait, deux définitions de l’apartheid. Celle de la Convention internationale des Nations unies adoptée en novembre 1973 et entrée en vigueur en juillet 1976 ; et celle du Statut de Rome, entré en vigueur en juillet 2002, qui crée la Cour pénale internationale et considère l’apartheid comme l’un des dix crimes contre l’humanité relevant de sa compétence. Les deux textes diffèrent sur certains points mais s’accordent sur une base commune, selon laquelle on entend par crime d’apartheid « des actes inhumains commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur tout autre groupe racial ou tous les groupes raciaux et dans l’intention de maintenir ce régime ».

    Plus détaillée que le Statut de Rome, la Convention de l’ONU énumère ensuite neuf « actes inhumains » qui caractérisent le crime d’apartheid. Parmi ces « actes inhumains » figure notamment le fait de « prendre des mesures, législatives ou autres, destinées à empêcher un groupe racial ou plusieurs groupes raciaux de participer à la vie politique, sociale, économique et culturelle du pays et créer délibérément des conditions faisant obstacle au plein développement du groupe ou des groupes considérés, en particulier en privant les membres d’un groupe racial ou de plusieurs groupes raciaux des libertés et droits fondamentaux de l’homme, notamment le droit au travail, le droit de former des syndicats reconnus, le droit à l’éducation, le droit de quitter son pays et d’y revenir, le droit à une nationalité, le droit de circuler librement et de choisir sa résidence, le droit à la liberté d’opinion et d’expression et le droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques ».

    Compte tenu des définitions de l’apartheid admises par le droit international, et des « actes inhumains » qui le caractérisent, le crime d’apartheid est-il commis en Cisjordanie, au regard des institutions, règlementations, législations et pratiques instaurées par Israël dans les territoires qu’il occupe et colonise ?

    Pour répondre à cette interrogation centrale, l’auteur du rapport, l’avocat Michael Sfard, et les cinq experts qui ont contribué à cette étude juridique ont d’abord longuement analysé l’histoire de l’apartheid et les éléments qui caractérisent ce crime, avant de passer au crible du droit international la vie quotidienne des Palestiniens telle qu’elle a été observée, au fil du temps, par les volontaires de Yesh Din. Rigoureuse et documentée, cette enquête occupe plus de la moitié du document.

    Le crime d’apartheid est perpétré en Cisjordanie

    Composante majeure de la situation d’apartheid, la présence, dans le même espace géographique, de deux groupes nationaux est évidente en Cisjordanie, où coexistent des Juifs israéliens et des Palestiniens, les seconds constituant 86 % de la population totale. Mais la situation locale est particulière, notent les auteurs du rapport, car, à « la domination et l’oppression » de l’occupation militaire, s’ajoute la présence d’une importante population de colons. Ce qui, indiscutablement, constitue « un élément du crime d’apartheid ». D’autant que l’inégalité des statuts civiques et politiques des uns et des autres est patente.

    « L’une des communautés, soulignent les auteurs du document, est constituée de civils vivant sous occupation, sous l’autorité de militaires et soumis à des lois dont ils ne peuvent en rien influencer la création. L’autre est constituée de citoyens du pays occupant. La première n’a aucun droit civique, la seconde a tous ses droits civiques et dispose de toute l’influence politique dont bénéficient les citoyens d’une démocratie. L’une est politiquement invisible tandis que l’autre jouit d’un grand pouvoir politique. »

    Le statut des Palestiniens, dans ce système, est d’autant plus pesant qu’ils sont gouvernés par des militaires en vertu d’un régime juridique qui cumule la réglementation militaire israélienne et les législations jordanienne, britannique et ottomane, le tout subordonné, au moins en théorie, à la législation internationale régissant l’occupation militaire. Le régime des colons israéliens qui vivent parmi eux est en revanche totalement civil, fondé sur les lois adoptées par le Parlement israélien qu’ils élisent et où ils peuvent se faire élire.

    Autre trait caractéristique de la « séparation » entre Israéliens et Palestiniens en Cisjordanie : elle est fondée sur un régime de permis qui ne s’applique qu’aux Palestiniens. Aucun Palestinien ne peut entrer dans une zone où existe une présence israélienne – civile ou militaire – sans raison précise et, surtout, sans disposer d’un permis spécial délivré – ou non – par « l’administration civile » israélienne, c’est-à-dire par la branche de l’armée qui gère l’occupation.

    A l’origine, il s’agissait d’interdire l’entrée des Palestiniens dans les colonies, puis dans l’espace qui les entoure, appelé « zone de sécurité spéciale ». Par la suite, après la construction du mur/barrière, lorsque des centaines de kilomètres carrés de terres palestiniennes se sont retrouvés isolés entre le mur et la « Ligne verte », qui définit le contour de la Cisjordanie, le régime des permis a été étendu à cette « zone de jonction ».

    Et les Palestiniens qui se sont retrouvés séparés de leurs terres agricoles par le mur doivent disposer d’un permis pour entretenir leurs terres ou veiller sur leurs vergers, alors que n’importe quel israélien juif ou touriste étranger peut y accéder librement. Selon une étude conduite par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), auprès de 67 communautés palestiniennes, 18 % seulement des agriculteurs qui cultivent des terres dans la « zone de jonction » ont obtenu le permis nécessaire pour continuer leur travail.

    À ce régime de permis s’ajoute, pour souligner encore la séparation entre Israéliens et Palestiniens, un réseau compliqué de routes spécifiques, baptisé par les militaires israéliens « dérivations » ou « routes de contournement ». Assigné aux seuls véhicules palestiniens et beaucoup moins bien entretenu que le réseau réservé aux colons, cet enchevêtrement de routes secondaires tortueuses oblige les Palestiniens à de longs détours jalonnés de tunnels – lorsqu’ils croisent une route principale réservée aux Israéliens –, mais il permet aux colons de circuler sans jamais rencontrer les véhicules portant les plaques blanches et vertes délivrées par l’Autorité palestinienne.

    Peinture murale reprenant le cri d’Edvard Munch sur le mur séparant la Cisjordanie © Artur Widak / NurPhoto / NurPhoto via AFP
    Comme le statut civique, la forme de citoyenneté, le régime des permis ou la séparation des réseaux routiers, la disposition de la terre, la pratique des expropriations et l’accès comparé des deux groupes nationaux aux « terres d’État » constituent, aux yeux des experts de Yesh Din, des marqueurs caractéristiques de la discrimination dont l’examen s’avère éloquent. Car « l’administration civile » en fait, depuis des décennies, un usage aussi arbitraire que récurrent.
    Invoquant une interprétation controversée de la « loi de la terre » ottomane de 1858, qui déclare « terres d’État » les terres agricoles qui n’ont pas été cultivées de manière continue, « l’administration civile » a déclaré entre 1978 et 1992 « terres d’État » près de 30 % de la superficie de la Cisjordanie – hors Jérusalem-Est. La majeure partie de ces terres, utilisées à l’origine par les Palestiniens pour y élever leur cheptel et développer leurs villages, ont été – et sont encore – affectées à la construction et à l’extension continue des colonies.

    Les auteurs du rapport de Yesh Din constatent que d’après les documents qu’ils ont consultés, seulement 0,24 % des « terres d’État » ont été allouées depuis 1967 à des « entités palestiniennes », alors que plus de 99,26 % ont été attribuées à l’Organisation sioniste mondiale qui développe des colonies, à des colonies déjà existantes, à des ministères israéliens ou à de grandes entreprises israéliennes.

    À ces expropriations ordonnées et exécutées par l’État israélien s’ajoutent, soulignent les auteurs du rapport, les « appropriations violentes » pratiquées par les colons. « Même si cette violence n’est pas perpétrée par le régime, notent les experts, l’aveuglement volontaire des autorités, l’absence de toute volonté de faire respecter la loi et la légitimation rétroactive par les autorités de la présence des colons sur les terres qu’ils viennent de s’approprier illégalement ne laissent pas d’autre choix que de tenir le régime pour responsable. » Selon une étude de Yesh Din réalisée en janvier 2019, près de 30 « avant-postes » investis par des colons avaient été rétroactivement autorisés et 70 autres étaient en voie de « régularisation ».
    « En plus de ces discriminations en matière de droits et d’usage des ressources, le régime d’occupation utilise diverses mesures, dont certaines sont draconiennes, pour éliminer toute forme de résistance, même lorsqu’elle est non violente, constate le rapport. Des ordres militaires limitent les protestations non violentes et interdisent manifestations, réunions publiques et cortèges. Le régime militaire s’appuie systématiquement sur la détention administrative et la criminalisation des associations politiques pour empêcher toute opposition. Toutes les principales organisations politiques palestiniennes, y compris le Fatah et l’OLP avec lesquels le gouvernement israélien a conclu des accords, ont été déclarées associations interdites ou organisations terroristes, et des milliers de Palestiniens ont été emprisonnés pour leur appartenance à ces organisations, même s’ils n’ont participé à aucune action violente. »

    Ajoutée au déni de toute expression et représentation démocratique lié au statut spécifique des Palestiniens de Cisjordanie, et à la négation de toute liberté de résidence et de mouvement, cette criminalisation de toute opposition, même non violente, confirme que la préservation, la protection du régime imposé par l’occupant est l’une des caractéristiques majeures des institutions mises en place et consolidées par Israël. « Les changements que les gouvernements israéliens ont infligés à la Cisjordanie ont été si profonds, les efforts accomplis pour renforcer l’emprise israélienne sur la région et affaiblir les Palestiniens si intenses, constatent les experts de Yesh Dini, que l’évidence, accumulée au fil des ans, de l’intention israélienne de maintenir son contrôle permanent sur la région est solide, au point d’être sans équivoque, manifeste et probante. » Or, cette « intention de maintenir le régime institutionnalisé d’oppression » est l’un des critères qui définissent le crime d’apartheid pour le Statut de Rome.

    « Oui, nous » : le titre choisi par les auteurs du rapport pour leur conclusion répond clairement à la double question, teintée d’incrédulité, qui ouvrait leur document : « Apartheid ? Nous ? » « C’est une constatation difficile à faire, écrit le rédacteur du rapport, mais la conclusion de cet avis est que le crime contre l’humanité d’apartheid est perpétré en Cisjordanie. Les auteurs du crime sont israéliens et les victimes sont les Palestiniens. L’annexion rampante qui se poursuit, sans parler de l’annexion officielle d’une partie de la Cisjordanie, par une législation qui y appliquerait la loi et l’administration d’Israël, est un amalgame des deux régimes. Ce qui pourrait renforcer l’accusation, déjà entendue, selon laquelle le crime d’apartheid n’est pas commis seulement en Cisjordanie. Et que le régime israélien, dans sa totalité, est un régime d’apartheid. Qu’Israël est un État d’apartheid. C’est lamentable et honteux. Et même si tous les Israéliens ne sont pas coupables de ce crime, nous en sommes tous responsables. C’est le devoir de tous et de chacun d’agir résolument pour mettre un terme à la perpétration de ce crime. »

    https://www.mediapart.fr/journal/international/010820/israel-etat-d-apartheid?onglet=full

  • Palestinien fais-toi naturaliser ouïghour !
    https://www.legrandsoir.info/palestinien-fais-toi-naturaliser-ouighour.html

    La campagne actuellement conduite par les Etats-Unis, et ses idiots utiles, pour nous inquiéter sur le sort des Ouïghours est détestable car elle nous oblige à rejoindre le coin, celui des méchants. Ne pas accepter sans preuves les propos tenus par les chargés de propagande de Trump devient une complicité de crime. Pourtant, pour avoir été le témoin de tant de faux drames, inventés pour le seul maintien du monopole colonialiste étasunien sur le monde, que je me sens obligé de faire part de mon expérience du mensonge.

    Surprenante cette campagne « en soutien au peuple Ouïghour » le jour où, avec l’approbation de Falstaff-Dupond, l’aigle qui couve le nid de la Justice depuis la colonne Vendôme, l’Assemblée vient de voter une sorte d’annulation à vie des droits de tout condamné pour terrorisme. Libéré, peine purgée, l’abruti de vingt ans qui a cru libérer la Syrie en rejoignant Daech, restera à jamais un homme sans liberté. Mais remarquons que les députés qui viennent de voter ce texte, réhabilitant la « relègue » et la double peine, sont par ailleurs des amis de la liberté. Liberté pour la minorité ouïghoure essentiellement de culture musulmane chinoise, mais pas de liberté possible en France pour celui que la justice qualifie de « terroriste ». Si Pékin a la fasciste audace de demander des comptes aux très nombreux Ouïghours qui ont rejoint, eux aussi, Daech et al Nosra en Syrie, puis sont rentrés à la maison : c’est un crime contre l’humanité. En revanche, quand Dupond-Moretti et ses amis sécuritaires applaudissent à leur loi toute neuve et honteuse, c’est l’expression « d’une avancée du droit ». Bon : le Chinois est jaune et très méchant, le Français est blanc et très gentil. D’ailleurs ce n’est pas lui qui crèverait des yeux à coup de LBD.


    Longtemps la désignation officielle, par les EU ou l’OTAN, d’une minorité opprimée m’a bien énervé. J’étais surpris que des citoyens généreux et intelligents, ne soient pas étonnés que des humanistes du calibre de Nixon, Reagan, les deux Bush, puis Trump et Netanyahou leur désignent un ennemi à combattre, un oppresseur de minorités. Dans ma vie prolongée, il m’est assez facile, pour l’avoir constaté, de compter ce genre d’utilisation de la misère et de l’oppression comme un outil de guerre de l’impérialisme.

    La dernière mouture remonte à la supercherie des « Printemps Arabes ». C’est dans un entretien avec le New York Times , qu’un haut diplomate EU en a livré le secret : « Plutôt que de dépenser des milliards en cadeaux et en armement, il suffit d’investir 500 millions auprès d’internautes d’un pays dont on veut changer le régime pour que monte en force une révolte, souvent légitime. C’est une grosse économie en dollars et en sang versé. » La recette ? Former des jeunes (arabes par exemple), ou des « ONG », à toutes les subtilités de l’Internet et à celles aussi des réseaux sociaux. Actuellement la pendule étasunienne est donc calée à l’heure de Pékin. Très bien. Mais retrouvons la mémoire pour nous rappeler que l’opposant maximo à la Chine, avant les JO de 2008, n’était autre que Robert Ménard et sa déshonorante association Reporters Sans Frontières. Une engeance recevant des fonds de la NED, instrument de propagande de Washington.

    Repartons plus loin dans le temps. Qui se souvient des petits Biafrais atrocement maigres, montrés (déjà) aux journaux par Kouchner qui, aidé d’intellectuels espions du SDECE, mettait au point une idéologie qui allait conduire à la fin des guerres de libérations, non oblitérées par l’Occident : « Le droit d’Ingérence ». Ah les Biafrais ! Cette ethnie englobée dans l’odieux Nigéria ! S’ériger en république autonome était tout à fait légitime. Pourtant le nerf de la révolte n’était pas la liberté mais le pétrole, le sous-sol biafrais est d’un noir d’huile. Faute de derricks à Colombey, De Gaulle ne s’est pas honoré en activant là-bas une sécession conduite par des généraux corrompus. Et nous avons pleuré ces enfants mourant pour « la liberté de leur peuple ». Alors qu’on les faisait crever pour obtenir de terribles photos qui, au bout de l’horreur entraîneraient la baisse du prix du litre de « super ». De 1962 à 1975, Johnson et Nixon ont soutenu la liberté des Méos et de leurs combattants, armés (par eux). Coincés entre Chine, Vietnam et Laos, ces royalistes étaient très utiles pour lutter contre le communisme. Le Vietnam tombé, cette cause naguère essentielle, celle des Méos a disparu des programmes. En Afghanistan viendra, plus tard, la déification de l’islamiste puis le soutien apporté à un incontestable combattant de la démocratie : Ben Laden.

    La recette reste bonne, activer une ethnie comme on met une bûche au feu. Cette pratique marche d’autant mieux qu’entre-temps le droit-de-l’hommisme, concept néo-libéral, a été forgé sous le marteau de Kouchner. Avec une telle arme le scrupule de détruire un État disparaît. Au nom du droit, le leur, les démolisseurs peuvent bombarder sans mauvaise conscience, comme ils le firent en Serbie. L’épisode historique des valeureux « rebelles tchétchènes », dont on nous a longuement loué mérites et qualités dans les journaux, au tournant de 1990, a finalement érigé la charia en 1999. Ce qui indique un amour sans murailles pour la démocratie et la liberté. Des journalistes ont alors crapahuté dans les montagnes, de concert avec ces fous de Dieu, mais en oubliant de prévenir les lecteurs de leur véritable but : le califat. Nous avons donc pleuré là aussi. Constater la nature mortifère de ces rebelles justifie-t-il les crimes de guerre commis contre eux ou contre la population ? Atrocités commises par des Russes ou par le dictateur Bassaïev ? Non. Mais que l’on vienne alors nous expliquer pourquoi la France est en guerre pour préserver l’Afrique de l’ouest des mains de Daech... Alors que Poutine, lui, était prié de faire bon ménage avec la charia, dans un état de la Fédération de Russie ?

    Mon métier a voulu que, pour un temps plus ou moins long, mais toujours « sur le terrain », j’ai vu l’Occident dénoncer les crimes des autres sans jamais regarder les siens. Deux exemples de massacres, utilisés comme arme de propagande, ont été pour moi l’objet de reportages éclairants sur la puissance du mensonge. Le premier se déroule en février 1991 dans le Kurdistan irakien. Sous l’effroyable feu de « la coalition internationale », Saddam Hussein se retire du Koweït. Dans le nord de l’Irak les peshmergas, combattants kurdes, prennent en main la population et parviennent aisément à convaincre les familles que l’heure du crime est de retour : Saddam va se venger sur leur peuple. En liaison avec Washington, avec James Baker, mais aussi l’immanquable Kouchner et la naïve Danielle Mitterrand, les peshmergas poussent la population vers les montagnes. Puis la confinent là-haut dans des conditions de survie difficiles. Ainsi créé, l’abcès de fixation qui est un « drame humanitaire » justifie une zone d’interdiction de vol pour les avions du raïs et un opprobre international. Heureusement « le génocide » annoncé n’a jamais eu lieu et, selon de dignes témoins, jamais envisagé par Saddam. Les Kurdes, une fois de plus dans leur interminable errance, ont été utilisés comme un argument cynique de géopolitique. Le fond n’étant pas de leur donner un meilleur avenir. C’est depuis Bagdad, Erbil, Kirkouk, Souleymanieh que j’ai vécu, les yeux ouverts, ce moment où l’on faisande l’histoire.

    Un ultime exemple avec l’escroquerie médatico-politique, celle du Kosovo. En 1999, le « monde libre » nous annonce que le Kosovo, province serbe majoritairement peuplée d’Albanais, est un lieu de martyre. Avec tueries de masse, camps de concentration et toutes horreurs de la barbarie. Edwy Plenel, alors directeur du quotidien Le Monde , nous annonce « 700 000 fantômes » au Kosovo. Pour parler sans métaphore, 700 000 morts. Selon le porte-parole de l’Otan le stade de Pristina, la capitale de la province, a été transformé en camp comme Santiago sous Pinochet. La propagande se nourrit de clichés.

    Arrivant par miracle jusqu’à ce Stadium, j’ai la surprise de le voir éclairé par des phares de voitures, avec des joueurs de foot à l’entrainement. Pendant des jours, du matin au soir, j’ai cherché les 700 000 morts de Plenel. Pas de trace. L’essentiel des victimes étaient mortes sous les bombes et missiles de l’Otan, tirés par des avions de chasse confondant des files de tracteurs avec des colonnes de chars serbes. Qui n’existaient d’ailleurs pas.

    En dehors de leur mortelle incursion au sein de Daech en Syrie, je ne connais rien des Ouïghours, je n’en dirai donc rien. Au contraire de ceux qui parlent mais ne savent rien. Je rappelle seulement la litanie de quelques mensonges, forgés à Washington au nom de l’America First. Un maître du monde soucieux de ne rien perdre de sa force coloniale bétonnée par le mensonge démocratique. Pour conclure, comment peut-on croire en une rumeur mondialisée, celle des Ouïghours martyrisés alors que les Palestiniens, niés, volés, bafoués, emprisonnés, torturés, continuent de l’être dans l’indifférence de ceux qui attaquent aujourd’hui Pékin. Nous laissant croire que démocratie et liberté ne sont pas leur objectif premier. Souvenez-vous enfin d’une autre offensive, avec BHL, Clooney et toute la troupe d’Hollywood sur le « drame du Darfour », l’objectif étant de détourner la douleur de l’opinion de la Palestine vers un morceau du Soudan. Que les amis droit-de-l’hommistes se souviennent, s’ils sont en panne de noble cause : en 1982 l’ONU a déclaré que le massacre de Sabra et Chatila était un "acte de génocide"... et rien n’est c’est passé après ce crime imprescriptible. Si j’étais un citoyen de Gaza je demanderais ma naturalisation ouïghoure, et mon sort intéresserait enfin le monde. Celui qui compte.

    
Tant qu’elle reste sélective l’indignation n’est rien.

    Jacques-Marie BOURGET

    #minorité #minorité_opprimée #oppression #ouïghours #ouïghour #minorités #Palestine #Palestiniens #Gaza #Daech e#al_nosra #Printemps_Arabes #internautes #ong #robert ménard #RSF #NED #Biafra #bernard_kouchner #Vietnam #Afghanistan #ben_laden #droit-de-l’hommisme #Serbie #daech #Irak #danielle_mitterrand #Kosovo #edwy_plenel #bhl #Darfour #propagande #enfumage #manipulation #histoire #médias

  • Coronavirus: Palestinian Authority closes two West Bank cities after virus spike -Middle East Eye

    The Palestinian Authority on Saturday said it was temporarily closing the cities of Hebron and Nablus in the occupied West Bank to contain the spread of coronavirus after a sharp rise in infections.

    “The government decided to close the governorate of Hebron to prevent anyone from entering or exiting, with the exception of the transport of merchandise,” Palestinian Prime Minister Mohammed Shtayyeh said.

    He told a news conference that Hebron would be closed for five days and Nablus for 48 hours, AFP reported.

    #covid-19#Palestiniens#Gaza#pandémie#confinement#migrant#migration

    https://www.middleeasteye.net/news/coronavirus-palestinian-authority-closes-two-west-bank-cities-after-v

  • Hajj cancellations a particularly bitter blow for Palestinians besieged in Gaza - Middle East Eye
    Some 1,500 residents of the coastal enclave had been eagerly preparing to perform the pilgrimage, only for coronavirus to get in the way

    Trapped under an Israeli siege and suffering under impoverished conditions, the severe restriction of Hajj this year has come as a particularly hard blow to hundreds of Palestinians in the Gaza Strip who had been chosen to perform the pilgrimage.

    Around 1,5oo Palestinians in Gaza were set to travel to the holy city of Mecca in July, but their plans were officially scrapped this week when Saudi Arabia announced only 1,000 local residents would be allowed to make the pilgrimage under strict conditions.

    #covid-19#Palestiniens#Gaza#pandémie#religion#confinement#migrant#migration

    https://www.middleeasteye.net/news/hajj-palestine-gaza-saudi-arabia-besieged-bitter-blow

  • More refugees in Lebanon test positive for COVID-19 - Al monitor

    More than a dozen refugees in eastern Lebanon have tested positive for the coronavirus. The news follows a handful of virus cases last month in the impoverished community.

    There were 15 confirmed cases of COVID-19 among Syrian refugees in Majdal Anjar near the Syrian border as of yesterday, a UN spokeswoman told Al-Monitor. The individuals live in the same building. There was only one confirmed COVID-19 case among Syrian refugees before the ones in Majdal Anjar, and this person living in northern Lebanon has since recovered, the spokeswoman said.

    #Covid-19#Liban#migrant#migration#camps#syriens#palestiniens#pauvreté#santé

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/05/lebanon-refugees-syrian-covid-19-test-positive.html