• En #Chine, le #troisième #âge prend soin du #quatrième âge

    Avant que l’ #urbanisation ne s’accélère, les #jeunes étaient les premiers à s’occuper de leurs #parents et de leurs grands-parents dans les #campagnes #chinoises. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui.

    Un très bel exemple de #solidarité inter-générationnelle !

    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130519.REU4429/en-chine-le-troisieme-age-prend-soin-du-quatrieme-age.html

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 20/05/2013

  • Les mères d’élèves en foulard veulent pouvoir accompagner leurs moutards (Libération.fr)
    http://www.liberation.fr/societe/2013/05/17/les-meres-d-eleves-en-foulard-veulent-pouvoir-accompagner-leurs-moutards_

    Ces mères demandent au gouvernement le retrait de la circulaire Chatel qu’elles estiment « discriminatoire » contre les femmes musulmanes et source « d’arbitraire et d’inégalité ». De fait, ce texte ne fixe pas d’interdiction, mais il recommande aux établissements d’inscrire ces dispositions dans leurs règlements intérieurs. Ainsi Nadia, qui a aussi deux enfants scolarisés en primaire, peut être accompagnatrice dans l’école de ses plus grands, mais pas à la maternelle du petit dernier. Elle fait remarquer, avec une pointe d’amertume, que son voile « ne gêne personne quand il s’agit de tenir les stands ou de faire des gâteaux pour les fêtes de l’école ».

    #éducation #parents #islamophobie #laïcité

  • Il faut que les parents cèdent progressivement le pouvoir aux élèves (Rue89)
    http://www.rue89.com/2013/05/13/faut-les-parents-cedent-progressivement-pouvoir-eleves-242244

    Enfin, on constate que, dans cette affaire, ceux qui se présentent comme « progressistes » sont les conservateurs de fait. Le courant « pédago » est celui, qui, finalement, est le plus attaché au pouvoir des parents à l’école.

    Quand on y réfléchit, cette redéfinition de la place de la jeunesse en France et dans le droit français est le dernier vrai chantier émancipateur à réaliser

    #éducation #parents #élèves #droits_des_enfants

  • Non, chers parents d’élèves, vous ne m’emmerdez pas !
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/853174-non-chers-parents-d-eleves-vous-ne-m-emmerdez-pas.html

    Savez-vous, chère collègue, que dans nombre d’établissements de la maternelle au lycée, des enseignants voudraient se plaindre comme vous de l’hyper présence des parents dans la scolarité, voire dans la vie de leurs enfants ?
    Savez-vous combien nous sommes à espérer avoir plus de trois parents à une rencontre parents-profs ? À espérer voir une connexion sur le cahier de textes en ligne, pendant le weekend ? À réclamer un rendez-vous ou au moins un appel avec un parent ?
    Savez-vous combien nous sommes à ne plus souhaiter de « bonnes vacances » à des élèves qui ne sont jamais partis en vacances, qui ne quitteront pas leur quartier ou leur village ?

    « Vos » parents d’élèves sont hyper-protecteurs ? Quelle chance ont vos élèves, quelle chance ont ces enfants ! Parce que s’il y a bien une chose qu’un enseignant sait, c’est que sans sa famille, l’enfant a peu de chances d’y arriver seul. C’est le triangle d’or de la réussite scolaire et sociale : élève-parent(s)-enseignant. Quand l’un des sommets est défaillant, le triangle s’écroule. […]

    Nous avons une charge qui implique chacun dans la société. C’est à nous que pendant 15 ans, chaque matin, le parent confie son enfant pour espérer lui donner le meilleur avenir possible.

    […]

    Expliquons, ouvrons, déployons patience, réflexion… et surtout RESPECT. C’est épuisant ? Oui. Mais c’est aussi tellement valorisant d’exercer un métier avec une telle responsabilité. J’en tire une grande fierté. Je sais à quoi je sers chaque jour. Même si ce n’est pas simple.

    Le « nous » que vous avez employé dans ce billet, que bon nombre de médias ont déjà relayé, « nous » fait mal. Nous qui ne pensons pas comme vous, c’est nous qui allons le prendre en pleine figure : « Alors comme ça on vous emmerde, nous les parents ? ».

    #éducation #parents #enseignants

    • Bien vu !
      Le billet initial sur rue89 me dérangeait, je comprend mieux pourquoi en lisant ceci. Oui bcp de parents voient l’éducation nationale comme un prestataire de service à qui ils externalisent l’éducation de leur enfant, et beaucoup de parents se comportent comme des clients infantiles et capricieux. C’est un fait l’instituteur n’est plus une icône sacrée de la république, tout comme la république n’a plus rien de sacré dans le monde individualiste du client-roi actuel. C’est vrai, et c’est pas pour autant qu’il faut jouer les #chouineurs à son tour. Oui, il faut éduquer les enfants ET leurs parents, oui, c’est épuisant, mais c’est aussi la noblesse de cette mission et de ce métier..
      Voilà typiquement à quoi peut mener une organisation sans #management humain, dans l’EN comme dans d’autres secteurs de la fonction publique. Quel que soit son salaire et les attraits du métier, quand on perd le sens de sa mission, quand on ne voit plus la noblesse de son métier, on souffre au boulot, on subit, on se plaint, et on s’enfonce..

    • Le billet original suintait l’aigreur, la réaction et l’approche « pédagogique » hyper-traditionnelle. Lecture énervante à la fin de laquelle on avait surtout envie de conseiller à l’auteure une reconversion professionnelle le plus tôt possible pour le bien de tou(te)s.
      Ce type de témoignage pose aussi la question du travail éditorial (!?) de la rédaction de Rue89. Un média en ligne doit-il publier n’importe quelle poussée de bile sous forme de « témoignage ». Une telle tribune donne une résonance et une portée à des propos sans pensée. Et c’est dommageable pour tout le monde…

    • L’école reste avec la justice, l’armée et la police l’un des principaux bastions de l’ordre capitaliste à abattre . Qu’ils s’y étripent, s’y pendent, s’y indignent ou mieux encore, s’en aillent, le progrès l’exige.

    • J’interviens assez peu dans le processus scolaire pour deux raisons :
      la première, c’est que j’ai confiance dans le personnel éducatif, mais c’est facile, vu que dans le bled, tout le monde se connait et que nos instits sont très bien cotées.
      la seconde, c’est que la participation aux parents d’élèves pendant 2 ans m’a dégoûtée à vie de ce genre de démarche. Là où je pensais trouver un organe collectif de facilitation de la vie scolaire, j’ai trouvé des trajectoires hyper-individualistes de valorisation de sa progéniture.

      Cela dit, je prends généralement le temps de discuter une fois par trimestre avec la maîtresse, laquelle m’a expliqué qu’en fait, le problème, c’est qu’elle voit toujours trop les parents des bons élèves et pas assez ceux des enfants qui sont à la peine.

    • Dire merde aux parents, c’est dire merde à l’école
      http://www.rue89.com/2013/05/09/dire-merde-parents-cest-dire-merde-a-lecole-242187

      On le prendra comme on veut, et Lulu C. aura beau s’en désoler ou s’en énerver, enseigner à nos élèves, c’est aussi tenter de faire équipe avec les parents pour donner du sens à ce qui est enseigné, et amener leur enfant vers la curiosité, la connaissance, l’envie de comprendre le monde dans sa complexité et d’y participer. Le savoir et les règles de vie enseignés à l’école n’ont de sens que mis en relation avec ce que l’enfant vit au dehors.
      […]
      Cette « ingérence pédagogique » dénoncée par Lulu C., on peut la lire plutôt comme la frustration de ne pas parvenir à aider son enfant dans la réalisation des tâches scolaires, avec l’angoisse qui y est forcément associée.
      […]
      Leur enfant s’ennuie, disent des parents à Lulu C.. C’est bon à savoir, peut-être pourrait-elle discuter avec lui, varier sa pédagogie, lui trouver une façon de s’intéresser au cours ? Parce que décider de ne pas entendre cette parole-là c’est aussi se priver de la possibilité de réparer un peu de ce qui dysfonctionne dans la classe.
      […]
      Publié sur un site très fréquenté, un témoignage qui oppose de manière aussi caricaturale deux acteurs essentiels du système éducatif n’améliorera pas l’ambiance au sein des établissements scolaires, ni n’incitera les parents à « cesser de nous casser les pieds ». Il semble plutôt de nature à construire une « société de la défiance » […]. Car ce témoignage, dans sa forme plus que dans son contenu, construit une image d’Epinal du prof à laquelle les parents ne peuvent que s’opposer avec une violence au moins égale.
      […]
      Par ce billet, nous ne souhaitons pas nous poser en donneurs de leçon, ni dispenser des conseils qui ne fonctionneraient que dans le monde merveilleux d’une école fantasmée. Nous souhaitons seulement rappeler une éthique de l’enseignant, quelques principes essentiels qu’il convient de continuer à respecter contre vents et marées, malgré la fatigue d’un métier qui est, nous en convenons, un métier souvent difficile.

    • On peut décider de voir l’école comme une boite noire bourdieusienne, en observant ce qui y entre et ce qui en sort. De ce point de vue-là, il s’agit effectivement d’une entreprise de formatage et de tri des enfants. Ceux qui se soumettront aux règles internes sortiront avec des trajectoires d’intégration dans le corps social. Les autres seront éjectés ou devront s’agglutiner autour des quelques strapontins que l’on voudra bien leur concéder.

      Du coup, on peut voir l’école comme une formalité sociale, de la même manière qu’à une époque, il convenait de se montrer à la messe le dimanche pour que le corps social nous foute la paix le reste de la semaine. Une sorte de mal nécessaire dont on doit intégrer les règles et les finalités pour s’en servir au mieux de ses objectifs réels.

    • Parents et enseignants : loin des caricatures grossières
      http://www.rue89.com/2013/05/13/parents-enseignants-loin-caricatures-grossieres-242280

      D’une part, dans beaucoup de lieux, et notamment dans les zones les plus en difficulté, les parents sont trop éloignés de l’école. Alors que les discussions sont nécessaires, les contacts y sont rares, ce qui ne favorise guère la réussite des enfants.
      D’autre part, s’il existe certes des parents consuméristes – au même titre qu’il existe des enseignants renfermés, qui se vivent comme exerçant dans une citadelle assiégée –, aucune généralisation n’est possible. « Les » parents comme « les » enseignants, ça n’existe pas !
      […]
      Les enseignants doivent accepter (et beaucoup d’entre eux le font, sans problème) que les parents viennent les voir, leur posent des questions, quitte à les bousculer parfois dans leurs habitudes, quitte à ce que le dialogue dissipe peu à peu les malentendus et permette une meilleure compréhension dans l’écoute de la logique de chacun. Cela fait partie de leur mission.
      Les parents ne viennent pas, la plupart du temps, à l’école pour « emmerder » l’enseignant, mais bien pour le bien et la réussite de leur enfant. D’ailleurs, les relations que les parents entretiennent avec les enseignants ne sont pas – bizarrement – de même nature que les relations qu’ils peuvent entretenir avec leur garagiste et leur coiffeur.
      Ils leur confient leurs enfants tous les matins, pendant plus d’une dizaine d’années consécutives. Un enfant n’est pas une voiture ou une coupe de cheveux.

  • Rythmes scolaires : l’angoisse des salariés
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/04/25/01016-20130425ARTFIG00718-rythmes-scolaires-l-angoisse-des-salaries.php

    Du coup, le sentiment des parents de ne pas être écoutés au sein de leur société atteint 45 % en 2013, une tendance en progression constante depuis deux ans. Ils sont, en outre, 3 sur 4 à déclarer que leur entreprise ne fait pas beaucoup pour les aider en tant que salariés parents. « Une véritable crise de confiance », résume le président de l’observatoire.

    #parents #entreprises

  • Fathers’ “Maternal” Instinct Just as Reliable as a Mother’s : D-brief
    http://blogs.discovermagazine.com/d-brief/2013/04/16/fathers-maternal-instinct-just-as-reliable-as-a-mothers

    http://www.nature.com/ncomms/journal/v4/n4/full/ncomms2713.html

    During two individual-listening sessions of 15 cry sequences each—a randomized order of their child’s cries as well as those of other infants in the test—mothers and fathers were asked to decide whether each cry belonged to their child. On average, parents of both sexes had a recognition rate of about 90 percent. Fathers who spent less than four hours a day with their baby, however, had a significantly lower recognition rate of about 75 percent. None of the 29 mothers tested spent less than four hours a day with their babies, making direct comparison between genders impossible when controlling for daily interaction with the child, the researchers report in Nature Communications.

    According to the researchers, previous studies in this area either focused solely on mothers or did not control for the amount of time a parent spent on a daily basis with the child, two critical factors that might have skewed the findings in support of the notion of “maternal instinct.”

  • Dix conseils pour bien gérer les relations parents-enseignants (Le Café Pédagogique)
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/11/08112012Article634879558935759373.aspx

    Nous sommes aujourd’hui dans une situation où aucun parent n’est assuré que son enfant vivra dans le futur mieux que lui. C’est une rupture profonde avec ce qui a existé depuis deux siècles où la notion mythifiée, fantasmée, de l’ascension sociale a été un moteur puissant de l’espoir dans le futur. Hier, on pouvait investir sur l’enfant, se projeter dans le futur en pensant que ses enfants allaient vivre toujours mieux que leurs parents.

    Cette perspective était un élément fondateur d’un projet collectif, d’une confiance dans l’école. L’école n’apparaît plus comme l’élément structurant d’un futur réussi quand ceux qui sont exclus précocement comme ceux qui ont mené leurs études jusqu’au bout se trouvent discriminés dans l’accès à l’emploi.

    Les parents sont souvent plus désemparés que démissionnaires. […]

    Nous sommes passés :
    – d’une société fondée sur des PROMESSES matérielles dans lesquelles l’école jouait un rôle clé en délivrant des diplômes reconnus sur le marché du travail
    – à une société pleine de MENACES matérielles où l’école joue souvent le rôle de bouc-émissaire.

    […] Depuis plus d’une génération, l’école apparaît en crise permanente de plus en plus incompréhensible. Qu’on se rappelle que depuis l’année 1974, il n’y a pas eu une année dans le système scolaire français où il n’y ait pas eu un ou deux niveaux connaissant une réforme des structures ou des programmes.
    […] Trop souvent, encore, c’est aux familles de tenter de décrypter les changements... Si les familles et notamment celles les plus éloignées de l’école ne sont pas accompagnées dans leur découverte du système scolaire actuel, il y a véritablement un risque que ces populations rejettent une école qu’elles ne comprennent pas et soient sensibles à toutes les campagnes visant à disqualifier l’école publique.

    1) Comment combattre et vaincre les peurs réciproques ?
    2) Comment gérer l’accueil des parents d’élèves ?
    3) Comment construire des relations de confiance entre parents et enseignants ?
    4) Comment aborder les différentes rencontres avec les familles ?
    5) Le jeune doit-il être présent lors des réunions parents-enseignants ?
    6) Comment se donner les moyens de réussir les réunions parents-enseignants ?
    7) Comment accueillir les parents non-francophones ?
    8) Comment permettre aux parents d’épauler, d’aider leurs enfants ?
    9) Comment annoncer une nouvelle « difficile » aux parents ?
    10) Comment montrer aux parents qu’il doit exister un « jardin secret » partagé dans la classe entre les enseignants et les élèves et que tout ne peut être dit aux familles ?

    #éducation #parents #enseignants

  • Parentalité tardive - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Parentalite-tardive-hier-et.html

    Quel sens social donner au renouveau de la parentalité après 40 ans ? Une enquête sociologique, reposant sur de nombreux récits de vie, fait apparaître les opportunités et les contraintes de cette nouvelle condition parentale, et rappelle que l’entrée en parentalité procède toujours de négociations au sein du couple.


    #parentalité #genre

  • La famille dans tous ses états
    http://www.temoignagechretien.fr/Articles/Article.aspx?Clef_RUBRIQUES_EDITORIALES=37&Clef_ARTICLES=4407

    La deuxième confusion de ce raisonnement est une déclinaison de la première : on confond père et géniteur, mère et génitrice. La pratique de l’adoption illustre pourtant bien cette différence. Et ce n’est pas parce que j’ai mis au monde un enfant que je vais savoir prendre soin de lui, que je vais avoir « l’instinct maternel ».

    Ce qui compte, dans la relation parents-enfant, c’est le lien d’engagement des parents vis-à-vis de l’enfant, plus que le lien biologique, dont il n’est certes pas exclusif. « Même si notre droit cherche toujours à faire coïncider procréation et filiation, celle-ci est d’abord et toujours une parole d’engagement, écrit la sociologue Martine Gross dans Le Monde. La présomption de paternité n’est rien d’autre qu’un engagement à l’avance à prendre pour les enfants qui naîtront dans le cadre des noces, nul besoin que le père soit réellement le géniteur. »

    #famille #mariage_pour_tous #adoption #filiation

  • #Algeria : Où sont les #disparus ? L’autre #vérité !
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1671
    Un #chantage de #parents qui ont procréé les #éléments de l’ #AQMI

    Une matière d’ #éthique taraude l’ #opinion #algérie nne depuis des années. C’est celle des « disparus ». Une réalité certes amère, mais surtout une chicane que les complices des islamo- #terroristes manient contre les chargés de la sureté. La quête de vérité des familles, comme exigence apparemment acceptable, quant au sort de leurs parents éclipsés pendant les années troubles (90 et 2000), révèle aussi une pression dont les acteurs qui la portent s’avouent …

  • #Santé : La #procréation #humaine #malade de la #technologie

    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1593

    #Wifi , #Téléphones et autres #appareils #numériques dangereux pour les futurs #parents

    Un #rapport consacré à quelques 2000 #études #scientifiques vient de révéler que la technologie sans-fil est dangereuse pour le #système de #reproduction humain. Les futurs parents sont exposés aux #ondes de genre Wifi, ou zone de champs magnétique, qui nuisent à la formation des #enfants . Et ce quand la #femme (enceinte) les porte en état de #fœtus , tandis que les pères perdent la #fiabilité de leurs semences, les spermatozoïdes.

  • « Debug your baby » / The Data-Driven Parent - Mya Frazier - The Atlantic
    http://www.theatlantic.com/magazine/archive/2012/05/the-data-driven-parent/308935

    pour tous les parents 2.0 qui ne sauraient pas quoi faire avec leur #bébé 1.0

    THE DAY THEIR SON was born, Monica Rogati and her husband began obsessively plotting his life via thousands of bits of data they punched into the smartphone app Baby Connect. They called the data “baby I/O,” a reference to the computing expression input/output and the kind of “geeky joke,” as Rogati puts it, that you might expect from a pair of professional data crunchers with doctorates from Carnegie Mellon. With the baby’s feedings (input), diapers (output), sleep sessions, and other accomplishments duly registered, he generated 300 data points each month.

    (...)

    Rogati imagines that this crowdsourcing will provide an early-warning system to help parents determine what is and isn’t out of the ordinary: “He’s in the 50th percentile, he is perfectly normal.” Or “This is in the 99.9th percentile. Maybe this is not normal.” It will be a way, she says matter-of-factly, “to debug your baby for problems.”

    #data

    oui je pense à toi @supergeante !

  • Vitruve : une école (hors) du Commun (écoRev)
    http://ecorev.org/spip.php?article912

    Un entretien avec avec Gérard Delbet paru dans le dossier Le #Commun ou la relocalisation du politique, Revue critique d’écologie politique n°39, juillet 2012.

    Gérard Delbet, dit Gégé, est instit à l’école Vitruve depuis 1976. On est venu le chercher à l’époque pour « remplacer quelqu’un qui craquait ». Il faut dire que l’école Vitruve, c’est particulier, ça ne correspond par aux schémas mentaux dominants, ça ne rentre pas bien dans les cases de l’administration, bref ça dérange. Pourtant, il y a tout lieu de penser que l’école Vitruve produit du commun : avant tout une école que les instits, enfants, et même parents gèrent et
    fabriquent ensemble. D’où ça vient, qu’est-ce que c’est, comment ça survit dans le système, quel genre d’enfants en sortent... ?

    Est-ce que Vitruve fabrique du commun, du « vivre ensemble » ?

    Les encadrants de Vitruve ne sont pas partis de cette idée de « fabriquer du vivre ensemble ». Ils ont, à partir de 62, investi un territoire, un lieu, un écosystème, plus ou moins servis par les hasards de l’histoire. Dans ce lieu, ils ont inventé, fabriqué des choses qui sont du commun avec les enfants, entre les #enfants, et pour eux. On dit de nous qu’on est une école « pas comme les autres ». Mais en fait pour nous ce sont les autres qui ne sont pas des écoles ! Pour le dire autrement, on a mis en place un lieu où vivent ensemble plus de 240 gosses et une quinzaine d’#adultes (instits, profs de musique, de dessin, personnes qui font le ménage, s’occupent des repas...) et les #parents, qui sont aussi partie prenante de ce lieu.
    On a réussi à fonder une école qui se démarque totalement des autres. On porte le même nom, « école », mais les autres ne sont en réalité qu’une juxtaposition de propriétaires de classes, de sections. L’institution parle d’ « école » en général, mais ce mot est ambigüe et désigne plutôt le bâtiment, géré par la commune, tandis que le personnel et les « proies » que sont les enfants, sont la propriété de
    l’Éducation nationale ! Le vrai langage de l’institution, d’ailleurs, ce n’est pas « école » c’est « classes administratives ». « École », ça ne correspond à rien pour eux. On le voit quand on se confronte à l’administration et à ses règles, qui par exemple ne peut concevoir ni comprendre qu’on fasse travailler ensemble des enfants de niveaux différents.

    Comment ce commun, cette école, s’est-elle mise en place ?

    L’école Vitruve existe depuis une cinquantaine d’années. À la base, ce sont des militants pédagogiques, dans les années 60, pour la plupart issus du #GFEN, qui cherchent à mettre en œuvre leurs idées, issues de la résistance, notamment les méthodes actives inventées dans le cadre de l’Éducation Populaire. Ces gens ont cherché à investir des lieux et Robert Gloton, un inspecteur de l’Éducation Nationale, militant du GFEN lui-même, un type formidable, a su ruser avec le système en proposant à sa hiérarchie de lancer une #pédagogie nouvelle dans 40 classes expérimentales. Il n’a pas parlé d’école ! Mais il les a regroupées sur 4 lieux géographiques car il avait bien l’idée d’aller vers la fabrication d’écoles. Il dit dans un texte de la fin des années 60 : "En réaction contre l’isolement traditionnel des classes au sein de l’établissement, tout est mis en œuvre pour traduire dans les faits ce principe fondamental : l’unité pédagogique n’est pas la classe, mais
    l’école." Il a pris avec lui des instits volontaires avec l’assentiment de la droite française gaulliste de l’époque, à condition « que ça ne devienne pas les folies bergères ». Vitruve est née dans un quartier défavorisé en voie de réhabilitation accélérée, haut lieu d’immigration, dans un contexte difficile, où l’échec scolaire était important. On est parti d’une école primaire de garçons de réputation violente dont personne ne voulait. Ce fut, paradoxalement, une facilité. Par ailleurs, cette école primaire était gérée en même temps qu’un collège municipal, par un seul directeur. Ce hasard de l’histoire nous a été bénéfique car avec le hiatus croissant entre l’école primaire « différente » et le collège « classique », la prise en charge par directeur unique est vite devenue impossible : cela nous a permis de créer la #coordination. Et elle a tout de suite été une fonction tournante entre nous. Dans les 3 autres écoles créées par Gloton, il y a eu des directeurs militants, mais ça s’est écroulé dès qu’ils sont partis, alors qu’à Vitruve la coordination a permis que le système se reproduise. C’est une gestion collégiale
    avec un coordinateur tournant d’année en année, qui est un instit de l’équipe. Il/elle ne prend pas de classe, mais reste néanmoins en contact avec les enfants.
    Après 50 ans d’expérience, on peut affirmer aujourd’hui que ce format de gestion et d’organisation est clairement un format viable et reproductible.

    Quel est le projet politique de Vitruve ?

    Le projet de départ c’est de réfléchir et d’agir ensemble au niveau de l’école sur deux points : comment lutter contre l’échec scolaire et comment considérer l’enfant dans son rapport au monde adulte, c’est-à-dire produire des pratiques sociales qui vont faciliter sa conquête des savoirs, son indépendance, son émancipation.
    L’idée politique, le projet politique n’ont pas été réellement prédéfinis. Il sont apparus en marchant. Encore une fois, pour filer la métaphore, cet organisme vivant s’est installé dans un milieu, s’est adapté à son écosystème et s’en est nourri (tout en le protégeant) pour se transformer lui-même. On a agi sur lui et il a agi sur nous pour nous rendre mieux réactif, plus réceptif, plus malin.
    Le projet politique est donc apparu au fur et à mesure. Au fur et à mesure des rencontres, des contacts, des recherches, des ramifications possibles. Il a incorporé des événements, inattendus ou provoqués, qui sont devenus, dans un processus évolutif, des bagages-ressources. Il y a eu, comme dirait le biologiste Thierry Lodé, un avantage évolutif par l’équilibre des échanges avec le milieu.
    Le vrai projet politique pour cette école est finalement de « faire école ».
    Bien sûr, au départ, il y avait, chez les instits, l’énonciation de pistes, de questionnements, de souhaits, de valeurs, mais je considère que ce sont des prétextes, qui ont induit la nécessité de produire ce commun qu’est l’école, car on ne peut pas, pour répondre à ces questions, se contenter d’agir 6 heures par jour à destination de groupes d’enfants disjoints : il est nécessaire de globaliser, de #mutualiser, à travers des #rencontres d’enfants, de recourir à des « brisures de segments » (intervention ponctuelle de parents sur leurs domaines de compétence,
    d’enfants entre eux...).
    Les #apprentissages se déroulent de manière globale à travers un projet de production par les enfants d’un spectacle, d’une expo, d’un restaurant... L’écrire, le dire, le compter, le lire... se retrouvent dans ce projet global. Le meilleur moyen c’est d’avoir une vision commune en mettant aussi les enfants dans une #pratique sociale du commun.
    On doit alors nécessairement se poser le problème de la dimension de ce milieu. Il me semble que le changement est possible quand l’individu est dans un rapport simple au commun (un individu en rapport avec 250) mais dès qu’on est trop nombreux (des milliers de personnes...), ça devient compliqué. Comme dit l’adage, « small is beautiful » : les enfants doivent être capables d’aborder l’école dans sa totalité. De l’envisager. D’en connaître le plus possible.
    Alors l’école devient un bien commun qu’il faut porter, protéger, mais aussi pousser à la rencontre de l’extérieur pour une #pollinisation croisée qui va la fertiliser.

    Ce que tu dis sur l’échelle rejoint les constats d’Elinor Ostrom ...
    Peux-tu nous dire plus concrètement comment fonctionne cette gestion commune et comment ça tient dans le contexte sociétal actuel ?

    Quand je suis arrivé, en 1976 (dans cette école de réputation bizarre, où il « se passait des trucs » tout en étant à l’éducation nationale, comble de la bizarrerie !), la norme pour les instits de Vitruve était déjà de travailler en binôme, en mettant en commun les groupes d’enfants de même âge. Depuis 1974, tous les niveaux de l’école partaient chaque année en classe verte et comme il était plus économique de partir à plusieurs classes en même temps, ils avaient a appris à travailler ensemble et, au retour du voyage, avaient rapporté cette idée dans l’école.
    J’ai parlé tout à l’heure de la coordination. Ça n’a pas toujours été facile. Notamment avec le retour de la droite au pouvoir en 1986, on a voulu nous coller un « maître directeur », un patron, car ils voulaient redresser, à leur manière, la situation scolaire de la France. Alors on s’est bagarré. Quand Mitterrand a été réélu en 1988 et que Jospin est devenu ministre de l’éducation nationale, on l’a menacé de tout arrêter à Vitruve si un « maître directeur » était nommé. On a gagné,
    heureusement, et on a réussi à imposer la coordination, mais aussi le fait d’être pris en compte dans notre différence par l’éducation nationale.
    Après cela, on nous a fait déménager car le collège avait besoin d’une extension. On a réussi à participer un peu au projet architectural de notre nouveau lieu, une #architecture qui du coup tient compte du projet de l’école, avec notamment son amphithéâtre et des salles de travail qui sont, non pas en enfilade dans un couloir, mais regroupées autour d’espaces communs.
    Depuis les années 80-90, il existe bien une vision globale de l’école chez les instits y participant. C’est devenu un lieu appartenant à tous et dont tout le monde a la charge. Adultes comme enfants. Ce n’est pas forcément facile pour les nouveaux arrivants (les enfants de CP et ceux qui arrivent en cours de route), mais ils s’y font. Cet équilibre n’est jamais acquis. C’est un apprentissage constant, qui produit de l’imprévu, des nouvelles directions, des questions de recherche.
    Il est frappant de constater que récemment, l’inspecteur venant inspecter l’instit et la classe de CM2 a totalement occulté la séquence collective durant laquelle les CM2 ont été mis en commun avec les CP sur un problème de calcul : l’institution ne comprend toujours pas ce genre de démarche. Cela semble hors de son mode de pensée.
    Dans la fabrication du commun, je pense que le préalable n’est pas de faire des réunions pour se mettre d’accord sur des #valeurs communes (cela a été essayé, notamment par les groupes « Déclic », mais n’a pas abouti), mais d’investir un lieu.
    Le projet politique a posteriori pourrait être également que l’individu, en fin de compte, se développe dans cette école, améliore ses #compétences, amplifie sa pensée, sa #créativité et sa #conscience au monde. Le commun n’entre pas en concurrence avec lui, il devient une affaire personnelle. Ce n’est pas l’appartenance au groupe qui
    construit le commun, mais bien plutôt la gestion du lieu qui va amener une nouvelle réalité commune, et, étrange conséquence absolument pas préétablie : le commun vient « s’inscrire » dans le patrimoine de chacun. On est plus créatif, plus réactif, plus inventif, plus aimant. On gagne en liberté. Améliorant, par réaction en chaîne, le bien être général. Ce sens du « lieu commun » devient partie de l’individu, comme « un geste de plus ». Une utilisation de plus de son individualité. Une nouvelle possibilité d’existence. C’est une pensée prolongée, ramifiée, communicante, une capacité de plus pour chacun de se situer au monde, dans le monde et avec les autres. Moins parmi qu’avec. Le commun n’est pas seulement « plus que la somme des
    membres qui le composent » , il est bien plus, bien au-delà : producteur d’individus en extension.

    Les fêtes à Vitruve sont-elles un moyen de fabriquer du commun ?

    On pourrait parler de « fêtes révolutionnaires » : les révolutions sont des moments tragiques, souvent, ou de fêtes, et la fête peut être révolutionnaire en soit. Dans la « légende de Vitruve », il y a notamment la fête mythique de 1972. L’équipe d’instits décide de faire une fête, et plutôt que de la faire « dans les murs » comme le souhaitent enfants et parents, ils décident de faire « sortir l’école des murs » et de l’organiser sur la place de la Réunion, comme une sorte de carnaval, en invitant des artistes de rue et en créant une monnaie d’échange locale. Cette fête fait partie des moments fondateurs. L’école est allée au contact de l’extérieur, alors que les habitants du quartier avaient une image assez négative de l’école (c’est « l’école des fous » qui démonte les portes de classes et en fait des toboggans !). Vitruve va alors nouer des liens avec le « terrain d’aventure » (un lieu du quartier), avec une association qui s’occupe de vieux, avec le théâtre de l’est parisien. Des ramifications se créent, des pollinisations ont lieu, on apprend de l’extérieur, un lien avec le quartier se crée, qui va déboucher sur des rapports avec une radio parisienne, avec une imprimerie locale, et sur la création d’un restaurant associatif géré par l’école. Aujourd’hui, le contact de Vitruve avec le quartier c’est notamment la « Traviole », journée qui a lieu vers la fin de l’année
    scolaire et durant laquelle enfants, instits, parents déambulent par groupes selon des itinéraire définis qui se croisent dans le quartier, pour aller présenter des projets, des expos, dire des poèmes, chanter des chansons, danser, dans les jardins, sur les places. Quelque chose s’opère et se renouvelle, il y a une porosité, une osmose entre enfants, adultes, école, quartier.
    Autre moment festif et fondateur de commun au début de l’année scolaire, la grande braderie organisée par les enfants, les instits et les parents, au milieu du mois d’octobre, où tous s’investissent à fond pour gagner de quoi financer les classes vertes de tous les enfants de l’école. Cette braderie est aussi l’occasion de retrouver les habitants du quartier dans une grande fête de retrouvailles.
    Ces fêtes, organisées par des petits groupes, avec une #participation élargie, sont des occasions de rencontres et une mise en commun... de la joie !

    Peux-tu nous parler un peu plus de la mise en responsabilité des enfants dans la gestion de l’école ?

    En effet les enfants participent activement à la gestion de l’école. Entre autre, parallèlement à la coordination adulte, dont j’ai déjà parlé, il y a une coordination des enfants. Cela est apparu en 1978, en classes vertes : on a créé un groupe d’enfants (le « groupe 6 ») dont la mission était de gérer l’ensemble de la classe verte, puis en revenant on a investi cette expérience dans l’école.
    À côté de cette coordination il y a d’autres #responsabilités, par exemple les ludothécaires, qui sont chargés de sortir à chaque récré la « boîte à jeux » (cordes à sauter, etc.) et à gérer leur distribution, les gestionnaires de flux, qui font en sorte que les descentes et montées d’escalier se déroulent dans le calme, les médiateurs, qui sont chargés de faire la médiation entre des individus en conflit plus ou moins affiché. À Vitruve quand il y a un problème, si on n’arrive pas à le
    régler à l’amiable on peut « porter plainte ». Il y a 7 ou 8 médiateurs, renouvelés chaque mois (comme les autres responsabilités, l’idée étant que tous les enfants prennent des responsabilités), qui utilisent des techniques de médiation, telles que le fait de s’asseoir entre les belligérants, par terre, éventuellement sous une table, pour faire tomber la violence physique (comme parfois en Afrique l’arbre à
    Palabre). C’est géré par les enfants, jusqu’au point où ça ne suffit pas, et à ce moment les adultes interviennent. Et oui ! Le commun ne produit pas forcément que de la paix et de l’harmonie ! En tous les cas ça n’empêche pas les conflits de surgir.
    La désignation des porteurs de responsabilités et des délégués de classe peut se faire selon 4 modes différents : le hasard, le vote, la désignation par le bureau (car chaque classe a un bureau chargé de la gestion) ou bien par les adultes (pour mettre en avant par exemple un enfant qui n’aurait jamais pris de responsabilité, serait trop timide...). Le choix du mode de désignation est selon les cas discuté avec le bureau, ou alors laissé à la libre initiative des enfants. Les enfants
    aiment bien le vote, mais ceux qui ne sont pas élus peuvent le vivre comme un échec.

    Les enfants se réunissent régulièrement ?

    Oui, depuis le milieu des années 70, une fois par semaine, il y a le « Conseil d’école » qui rassemble les délégués de chaque classe et les coordinateurs, avec un adulte. Cette réunion est précédée d’une prévision d’ordre du jour. 90% des sujets concernent la gestion de la cour d’école, des couloirs, des toilettes mais parfois y sont aussi abordés aussi des problèmes relatifs à l’amitié, au racisme, au
    sexisme... ça dure environ 3/4 d’heures à une heure, chaque jeudi matin. Un compte-rendu est ensuite diffusé, affiché, lu, étudié.

    Peux-tu nous faire le portrait type d’un enfant qui sort de Vitruve ?

    Alors prenons un môme qui a fait toute sa scolarité à Vitruve, qui a pris ou observé les différentes responsabilités. Il sait qu’il va entrer dans un autre monde et il sait qu’il n’a pas appris comme ailleurs. Il a souvent une vision de son apprentissage scolaire quelque peu dévalorisée (faiblesses en orthographe, en règles de grammaire...) mais il sait qu’il a une capacité à s’adresser aux adultes et surtout à s’adapter, à s’organiser, à être à l’écoute. A Vitruve on essaye d’émanciper les enfants, dans le sens où on tâche de les sortir d’une dépendance à leur éventuelle ignorance, aux adultes et à leurs parents. Si cette #émancipation a bien eu lieu, l’enfant sait apprécier quand il y a une « fenêtre de tir », quand intervenir, même si c’est assez perturbateur pour eux d’arriver dans ce monde où on ne peut plus s’adresser aussi librement aux adultes, où on passe du tutoiement au vouvoiement, où existent des protocoles de #communication.
    Par ailleurs souvent les anciens de Vitruve ont la volonté d’être délégué (ce qui en fait au collège est un truc vraiment bidon car il suffit que le prof ne soit pas d’accord avec le résultat pour casser les élections !), car ils ont un rapport développé à la parole et à la #revendication. Ils découvrent au fur et à mesure qu’ils savent des choses, y compris sur le plan scolaire. Nous avons fait plusieurs évaluations, notamment en 1988 et les années suivantes. Puisqu’à Vitruve, on ne redouble pratiquement pas, le ministère nous avait demandé, à juste titre, de
    fournir des indications sur le devenir scolaire de nos élèves. Les résultats étudiés et validés sont tout à fait honorables.
    Un des acquis qu’il faut souligner néanmoins, c’est la capacité de clairvoyance de ces collégiens, passés par Vitruve. Ainsi j’ai été frappé récemment, par le témoignage d’un ancien de Vitruve disant « au collège, c’est super sévère, mais c’est le bordel ». Comme quoi ce n’est pas parce qu’on invoque l’ordre et la #discipline que le collectif est bien géré, de même que ce n’est pas parce qu’on a des rapports de confiance, humains et détendus, qu’il n’y a pas de règles de
    fonctionnement !
    On observe également une certaine nostalgie chez les anciens : au bout d’un moment ils sont nombreux à revenir à Vitruve, aux fêtes, à la braderie, à reprendre contact, probablement par ennui, car ils gardent le souvenir de moments forts qu’ils souhaitent reproduire, revivre sans doute.

    Quel est le rapport de Vitruve avec les autres communautés éducatives ? Pourquoi Vitruve ne fait pas tâche d’huile ?

    Il faut encore une fois réinterroger les mots pour le dire et, humblement, reconnaître que les « communautés éducatives », c’est plutôt rare. La plupart, pourtant nommées comme telles, ne sont que des lieux de savoirs séparés, segmentés, en matières ou en heures, avec des êtres vivants tout autant séparés les uns des autres, un grand étouffoir hiérarchique posé par-dessus.
    Nos rapports avec les autres s’améliorent néanmoins, notamment avec les profs du collège avec qui on essaye de travailler. On essaye d’entrer en contact, mais c’est difficile. Il y a énormément d’idées reçues, d’idées toutes faites, des torticolis conceptuels sur nous. Ils ne comprennent pas bien ce qu’on fait, ce qu’on est. Une école différente, c’est forcément une école qui n’apprend rien ou mal.
    Avec les Maternelles, c’est un peu plus facile. On se sent plus proche de leur façon de procéder. Encore qu’aujourd’hui, l’école maternelle est en train de perdre sa spécificité pour devenir l’antichambre du bachotage scolaire. Certains voudraient même que les enfants apprennent à lire à 4 ans.
    En fait, nous avons passé notre temps à chercher d’autres interlocuteurs pour mener des débats transversaux sur l’éducation : avec des parents (pas forcément les nôtres), avec des profs de collège ou lycée qui s’occupent des « décrocheurs » (FESPI), avec des profs de l’enseignement agricole, avec des chercheurs français ou étrangers...
    En 2008, avec les parents d’élèves, on a organisé des « petits déjeuners débats » autour de thème comme l’évaluation, les notes, le samedi matin ouvert aux parents, les devoirs à la maison...
    Notre longévité, si elle peut servir de tâche d’huile, de vinaigrette ou de
    tire-bouchon, rappelle qu’on peut résister à la dominance, ensemble, ici ou là. Il y a plein d’expériences à mener et à maintenir en choisissant bien son espace d’intervention et sa dimension humaine. En conclusion, je voulais rappeler notre formule célèbre : Vitruve ? Une expérience qui a de l’expérience !

    #éducation #école #ihaveadream #éducation_populaire #échec_scolaire #communauté_éducative

  • La monstrueuse littérature jeunesse (Slate)
    http://www.slate.fr/story/57755/monstrueuse-litterature-jeunesse-peur-france

    Outre-Atlantique, les parents veulent nourrir leur progéniture d’émotions positives, d’imagerie heureuse, en s’appuyant sur le « self-esteem ». Il faut dire sans cesse aux enfants qu’ils sont merveilleux, qu’ils doivent s’aimer.
    […] L’adulte, selon la conception anglo-saxonne, est prompt à croire que les enfants n’ont pas peur, n’ont pas de questionnements graves sur le monde, pas encore de véritables émotions.

    #éducation #littérature_jeunesse #bibliothèque_municipale #librairie #parents #enfants

  • L’ambivalence des hommes face à la montée des femmes dans l’entreprise
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/05/09/l-ambivalence-des-hommes-face-a-la-montee-des-femmes-dans-l-entreprise_16984

    Leur conclusion : les hommes interrogés dans leur enquête traversent une période de « brouillage » des repères traditionnels. Confrontés à la montée des femmes dans le monde du travail, parfois tentés de miser davantage sur leur vie privée, ils ne sont pas reconnus comme pères par l’entreprise, et certains disent rencontrer des freins au sein même du couple.

    Certains affirment rencontrer des freins chez eux. « Les femmes dans le quotidien de la maison et des enfants veulent conserver un pré carré », dit un témoin. « On n’a pas de problème avec la parité si tout le monde joue le même jeu avec les mêmes règles, résume un cadre. Mais il faut que ça soit aussi les mêmes règles pour la parentalité. » Leur conception de la parentalité est cependant davantage axée sur les loisirs que les femmes, nuancent les auteures.

    #parité #parentalité

  • Internet : quand les Belges nous font la leçon... | Encore un nouvel étonnant microcosme...
    http://gingko.neottia.net/post/14664554864/internet-quand-les-belges-nous-font-la-lecon

    Ce soir-là du 16 décembre dernier, j’étais rentré un peu tard. J’ai pourtant vite allumé la télé pour voir la fin de la 3e édition du Grand Webze. C’est comme ça, que voulez-vous, François Rollin @francoisrollin me fait rire et son acolyte Vinvin @vinvin aussi…

  • Parents bonheur, la protection totale de vos enfants (Yapaka)
    http://www.yapaka.be/tous/page/parents-bonheur-la-protection-totale-de-vos-enfants

    La privatisation de la prévention
    Jusqu’il y a peu la #prévention relevait de l’État à qui il revenait de déterminer l’équilibre entre les risques et les manières de s’en prémunir. Depuis un certain temps, s’appuyant sur un sentiment d’insécurité des firmes commerciales proposent des dispositifs qui privatisent la prévention des risques.
    Ces firmes prospectent les crèches pour proposer des webcam ou sas d’entrée, les #parents sont poussés à mettre des filtres Internet, les enseignants sont informés des bienfaits de la Rilatine® et invités à la suggérer aux parents. […]
    Il y a lieu d’attirer l’attention sur le fait que la privatisation de la prévention contribue à la corrosion du lien social et, partant, réduit la prévention de la #maltraitance. […]
    La technique plutôt que la relation
    Le commun dénominateur de la plupart de ces dispositifs est de substituer une technique, voire une substance à une relation.
    Plutôt que d’apprendre aux #enfants à se protéger des risques, plutôt que d’en parler avec eux, il est proposé aux parents de faire l’économie de cet investissement relationnel en indiquant que la technique sera plus efficace ou plus adaptée. […]
    Le leurre du risque zéro
    L’ensemble de ces démarches relèvent d’un imaginaire d’une société où tout risque pourrait être évité. Croire qu’un dispositif, une organisation sociale peut éviter tout risque n’apprend plus à s’en prémunir. Suivre son enfant grâce à une puce électronique ne lui apprend ni la liberté, ni la prudence.
    Étrangement, l’idéologie du risque zéro augmente le risque.

    #risque_zéro

  • Coup de feu dans son appartement à Genève : Alain Delon réagit
    http://www.lematin.ch/faits-divers/coup-de-feu-dans-son-appartement-geneve-alain-delon-reagit
    Avec les jeux vidéo ultraviolents, Facebook, Internet et tout le reste, nos enfants vivent en permanence dans le virtuel. C’est vachement grave. Moi, je n’ai pas connu ça. (Horrifié.) Qu’est-ce que ça va donner dans vingt ans ?

    Laissez-moi réfléchir... Je joue aux jeux vidéo depuis 1985, dont des jeux dits violents, où l’on s’entretue joyeusement entre amis (ou pas), et je n’ai encore jamais tiré sur quiconque, pas plus que je ne suis allé en prison. Pas plus que mes amis, dont une bonne part a un passif similaire, en matière de jeux vidéo violents, voire l’usage quasi-permanent de réseaux sociaux.

    Hum...

    Armes à feu à la maison, accident d’arme à feu, père acteur célèbre dans des films violents... C’est clair, les responsables sont Facebook et GTA.

    (Au moins, #seenthis n’est pas dans le box des accusés !)

    #faits_divers #alain_delon #suisse #actualité #parentalité #armes_à_feu #violence #internet #facebook #virtuel #jeux_vidéo

  • Liens Socio : Maudite conciliation
    http://www.liens-socio.org/Maudite-conciliation

    Qu’est-ce qui rend donc la conciliation travail-famille maudite ? Tout d’abord, son expression même. Dans ce dossier, on reproche au mot conciliation sa connotation positive, qui passerait sous silence les renoncements impliqués. Concilier signifie « rendre harmonieux ce qui était très différent, contraire ». Cette définition dénote bien l’existence de tensions et la recherche d’un équilibre, mais suggère que celui-ci est atteint. Il est également reproché à ce terme de sous-entendre le genre féminin en entérinant le fait que la responsabilité de concilier incombe aux #femmes. Nous concevons toutefois mal en quoi l’utilisation de mots plus neutres tels que articuler ou harmoniser change le fond de la question. Au fond, il importe de s’entendre sur sa signification. La conciliation travail-famille désigne les tensions entre vie professionnelle et vie domestique que vivent des personnes en emploi et les tentatives de les réduire par la recherche d’un équilibre entre ces deux sphères de la vie.

    Si la conciliation est maudite, c’est surtout parce qu’elle apparaît comme une affaire de femmes, et semble condamnée à le rester en l’absence de changements majeurs. Les économistes et démographes Pailhé et Solaz en veulent pour preuve la persistance et même le creusement des #inégalités en France, d’après l’enquête « Familles et employeurs » menée en 2004-2005 [3]. Sans surprise, la naissance des enfants influe sur les différences de trajectoires professionnelles des femmes et des hommes. L’enquête montre, entre autres, que la gestion des imprévus liés à la vie familiale revient le plus souvent aux travailleuses. Quant à la répartition des tâches domestiques, elle n’évolue que très lentement. Les pères s’impliquent certes un peu plus, mais toujours moins que les mères.

    Les multiples données convergent vers le fait que la responsabilité de la conciliation pèse lourdement sur les épaules des femmes. Les chercheurs à la CNAF Boyer et Céroux signalent que peu d’hommes utilisent les mesures en faveur de la conciliation prises depuis 2000 en France. Même dans un système égalitaire de l’assurance #parentale, comme en Suède, les hommes utilisent moins de jours de congé que les femmes et le font dans des conditions particulières (par exemple de faible activité) qui affectent moins leur activité professionnelle. L’économiste Silvera observe ce phénomène dans toute l’Europe, quels que soient la durée du congé parental et le niveau de rémunération retenus selon les pays. Malgré la diversité de l’offre européenne et certaines avancées, le congé parental [4] demeure très majoritairement pris par les femmes.