• Enquête sur les ESAT : quand l’#exploitation des ouvriers passe pour de l’action sociale – dièses
    https://dieses.fr/enquete-sur-les-esat-quand-lexploitation-des-ouvriers-passe-pour-de-laction-s

    Pas de SMIC ni de #droit du #travail

    Il est vrai que les entreprises auraient tort de se priver de sous-traiter aux ESAT tant la main d’œuvre y est sous-payée et dépourvue de droits. Le journaliste décrit page après page la condition des travailleuses et travailleurs des ESAT que ne cessent de dénoncer différents collectifs #antivalidistes, comme l’avaient fait avant eux les militants handicapés des années 19703. La rémunération en ESAT équivaut en moyenne à 11% du SMIC, rappelle l’auteur en citant un rapport du Sénat sur le sujet. Avec l’aide que l’État verse à l’établissement, le revenu mensuel atteint 715 euros nets pour 35 heures de travail par semaine, sans aucune perspective d’évolution de carrière. Mais les ouvriers et ouvrières n’ont nul moyen de se défendre collectivement ni de revendiquer quoi que ce soit puisqu’ils ne bénéficient pas de la protection du Code du travail. Considérés comme des « usagers » de l’ESAT, ne pouvant pas même prétendre à la reconnaissance sociale habituellement attachée au statut de travailleurs, ils relèvent du Code de la famille et de l’action sociale. Conséquence : ils n’ont ni le droit de grève, ni de se pourvoir aux prud’hommes, ni de bénéficier des conventions collectives, et sont assujettis par exemple à des périodes d’essai pouvant atteindre un an. Sans compter qu’une retraite calculée sur une si faible rémunération les condamne à vivre avec un revenu inférieur au seuil de #pauvreté une fois devenus âgés. Ce n’est pas l’objet du livre, mais ces personnes finissent souvent par être parmi les plus jeunes résidents des EHPAD, si bien que beaucoup d’entre elles passent toute leur vie en institutions.

  • L’#Algérie sous #Vichy

    De l’été 1940 à l’été 1943, l’#Algérie_française se donne avec enthousiasme à la révolution nationale voulue par #Pétain. Ce dont de nombreux Européens d’Algérie rêvent depuis longtemps s’accomplit : rétablissement de l’#ordre_colonial, mise au pas des populations et abrogation du #décret_Crémieux qui, en 1870, avait fait des Juifs d’Algérie des citoyens français.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64265_0

    #WWII #seconde_guerre_mondiale #histoire #Juifs #antisémitisme #Maréchal_Pétain #collaborationnisme #impérialisme #France #Georges_Hardy #général_Weygand #Maxime_Weygand #Juifs_d'Algérie #déchéance_de_nationalité #licenciement #citoyenneté #exclusion_scolaire #Juifs_indigènes #catégorisation #Italiens_d'Algérie #indigènes #extrême_droite #Edouard_Drumont #Drumont #émeutes_antijuives #musulmans #Gabriel_Lambert #Messali_Hajj #assimilation #Ferhat_Abbas #égalité_par_le_bas #propagande #pauvreté #discriminations #typhus #Georges_Claude #confiscation_des_biens #aryanisation_économique #service_des_questions_juives #terres #camps #internement #camps_de_travail #camps_d'éloignement #indésirables #torture #Bedeau #chasse_aux_Juifs #service_d'ordre_de_la_légion (#SOL) #étoile_jaune #fascisme #oppression #résistance #José_Aboulker #Opération_Torch #général_Juin #Alphonse_Juin #François_Darlan #général_Giraud #unités_de_travail #Henri_Giraud #rafles #Fernand_Bonnier_de_la_Chappelle #Marcel_Peyrouton #débarquement #Etats-Unis #USA #spoliation #Jean_Monnet #Sidney_Chouraqui #armée_d'Afrique #camp_de_Bedeau #de_Gaulle #déshumanisation

    ping @postcolonial @isskein @karine4 @cede

  • Lettres : sortir du QI / taffer à la MAF / ciblé par l’AP – Répression judiciaire des révoltes en Guadeloupe – Verdict des matons meurtriers de St Martin de Ré – L’envolée
    https://lenvolee.net/lettres-sortir-du-qi-taffer-a-la-maf


    Prison-Insider. revue de presse janvier 2022
    https://www.prison-insider.com/articles/france-notre-revue-de-presse-2022
    Prison et pauvreté, un « cercle vicieux »
    https://oip.org/analyse/prison-et-pauvrete-un-cercle-vicieux

    La #prison fonctionne à la fois comme sanction de la #pauvreté, source de paupérisation et entrave à la réinsertion à la sortie : tel est le sombre constat dressé par un récent rapport d’enquête publié par Emmaüs-France et le Secours catholique. S’appuyant sur la parole de nombreuses personnes détenues, il explore les liens qu’entretiennent prison et précarité, et propose un certain nombre d’actions concrètes pour « sortir du cercle vicieux ».

    #lenvolée

  • Londres tente de survivre au coût de la vie Marco Fortier à Londres - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/monde/europe/671619/le-devoir-au-royaume-uni-londres-tente-de-survivre-au-cout-de-la-vie

    La banque alimentaire la plus improbable de Londres se trouve à deux pas de la City, le cœur financier de la ville. Il faut chercher longtemps pour repérer l’organisme Food For All (Nourriture pour tous), niché dans le stationnement souterrain d’un immeuble anonyme, dans une petite rue sans issue.

    En descendant la rampe conçue pour les camions de livraison, on arrive dans un entrepôt humide, faiblement éclairé par des guirlandes lumineuses, où semble régner un chaos indescriptible. Une immense sculpture de quatre mètres, figurant un humain à tête de lion, ornée de paillettes et de lumières colorées, accueille les visiteurs.


    Photo : Frank Augstein Associated Press Les pauvres et les gens de la classe moyenne n’ont plus les moyens de vivre à Londres, à moins d’avoir la chance rarissime de mettre la main sur un logement social.

    Les apparences sont toutefois trompeuses. On entre ici dans une véritable machine à distribuer des repas, qui nourrit 2000 personnes par jour dans 40 points de distribution. « La demande augmente sans cesse. L’explosion du coût de la vie est la plus grande urgence en ce moment », dit Peter O’Grady, fondateur de cette œuvre de bienfaisance hors norme.

    Ce « vieux punk » de 58 ans, adepte de Hare Krishna, nous accueille dans son antre où s’active une dizaine de bénévoles en ce samedi midi de février. La chaleur humaine et les odeurs d’épices indiennes compensent l’aspect austère de l’endroit : on a l’impression d’entrer dans un lieu interdit, « souterrain », qui se trouve littéralement dans le sous-sol de Londres. « Pourquoi on est ici ? Parce que ça ne nous coûte pas trop cher de loyer, on a un bon deal », dit en souriant Peter O’Grady.

    Lui et son équipe tiennent à bout de bras cette soupe populaire depuis 1988. Il a commencé par nourrir une poignée de sans-abri en allant recueillir les dons des restaurants en fin de soirée. Au fil des ans, l’organisme de charité s’est affilié aux grandes banques alimentaires de Londres. Des dons d’entreprises et d’illustres mécènes comme Chrissie Hynde, chanteuse des Pretenders, ou Liam Payne, du groupe One Direction, complètent le tableau financier.

    Les « clients » de Food For All ont changé de visage depuis trois décennies. Ce ne sont plus nécessairement des itinérants, mais plutôt des travailleurs à petit salaire, des étudiants, des réfugiés, des mères de famille monoparentale, des retraités qui peinent à payer la facture d’électricité. Des gens de la classe moyenne, parfois.

    « Avant, les étudiants avaient les moyens de manger à leur faim, de payer le loyer et leur carte mensuelle de transport en commun. Plus maintenant. Pour beaucoup de monde, c’est eat or heat [la nourriture ou le chauffage]. J’ai même un ami de 58 ans qui est retourné vivre chez sa mère ! » lance Peter O’Grady.

    L’explosion du coût de la vie est une des plus grandes préoccupations des Britanniques. Davantage que la crise politique qui secoue le gouvernement de Boris Johnson, les risques de guerre en Ukraine, les listes d’attente dans les hôpitaux ou même la pandémie, qui ne fait plus les manchettes au Royaume-Uni.

    Se nourrir et se loger n’a jamais été aussi cher. La facture d’électricité et de gaz naturel risque d’augmenter de 54 % à compter du mois d’avril. Les économistes prévoient une inflation de 7 % dans les mois à venir, du jamais vu depuis des décennies. Les taux d’intérêt ont aussi commencé à augmenter, ce qui laissera encore moins d’argent dans les poches des travailleurs.

    Comme ailleurs dans le monde, les perturbations des chaînes de production et d’approvisionnement dues à la pandémie sont en bonne partie responsables de la crise, selon les économistes.

    « C’est terrible. Au Canada, vous avez des camionneurs qui manifestent contre les mesures sanitaires. Je crois qu’ici, on s’en va plutôt vers des émeutes pour dénoncer le coût de la vie », dit Ralph Urban, un retraité venu faire du bénévolat chez Food For All.

    Il s’apprête à monter à bord de la camionnette qui sillonne la ville pour distribuer les repas à des groupes communautaires. Avant de partir, Ralph Urban fait le plein de carburant : il savoure un cari végétarien cuisiné dans la mythique marmite géante de son ami Peter. Les bénévoles mangent gratuitement chez Food For All. Il ne faut pas le dire trop fort, mais des lits sont aussi offerts de façon informelle à ceux qui en ont besoin. Les entrailles de la caverne d’Ali Baba regorgent de ressources.

    Ce midi-là, une dizaine de jeunes sont venus éplucher des patates, couper des carottes, émincer des oignons, ranger des sacs de farine, faire une tournée de livraison à vélo, passer le balai ou laver la vaisselle en échange d’un bol de cari indien. Des étudiants, des travailleurs, qui composent avec les hauts et les bas de la vie dans une des villes les plus chères du monde.

    Certains clients et bénévoles ont besoin de services sociaux. Êtes-vous aussi travailleur social, Peter ? « Tout ce qu’on peut offrir, ce sont des mots de réconfort et quelques blagues », dit-il entre deux appels sur son vieux téléphone pas du tout intelligent.

    Survie 101
    Après avoir dit au revoir à Peter O’Grady et à ses amis, qui continuent de besogner dans leur repaire souterrain, on est ébloui par la lumière du jour. Les trottoirs de la City sont bondés de promeneurs qui profitent de cette journée de congé.

    Près de là, dans le quartier Clerkenwell en plein embourgeoisement, un jeune couple observe les maisons à vendre affichées dans la vitrine d’un courtier immobilier. Un loft à 1,5 million de livres sterling (2,5 millions de dollars canadiens). Un mini-logement de 750 pieds carrés à 1,4 million de dollars. Une maison en rangée de brique brune à 2,7 millions de dollars. De biens jolies résidences, mais on ne parle quand même pas du château de Windsor, où logent Sa Majesté la reine et sa suite.

    « On regarde ce qu’on n’aura jamais les moyens de se payer. C’est comme si on n’était plus les bienvenus dans notre propre ville », dit l’homme en soupirant.

    Les pauvres et les gens de la classe moyenne n’ont plus les moyens de vivre à Londres, à moins d’avoir la chance rarissime de mettre la main sur un logement social. On dit aussi que des retraités ayant acheté une maison au siècle dernier, avant l’explosion des prix, sont forcés de vendre parce qu’ils n’ont pas les reins assez solides pour payer les taxes municipales.

    Une véritable industrie de la « survie au coût de la vie » est en train de prendre forme. Les experts proposent des conseils aux Londoniens qui veulent s’exiler en région, ou aux étudiants étrangers tentés par les universités britanniques.

    L’entreprise de services financiers Wise a publié dès le mois d’août 2021 un guide soulignant les avantages pour les expatriés de s’établir à Cardiff (pays de Galles), à Édimbourg (Écosse) ou à Belfast (Irlande du Nord) pour en avoir plus pour leur argent.

    Le coût mensuel de location d’un appartement d’une chambre au centre de Londres est estimé à 1662 livres sterling (2860 $). Pour trois chambres, le loyer grimpe à 3188 livres sterling (5490 $). À ces tarifs, il vaut peut-être mieux louer un logement situé près d’une soupe populaire pour pouvoir se nourrir.

    Ce reportage a été en partie financé grâce au soutien du Fonds de journalisme international Transat-Le Devoir.

    #pauvreté #classe_moyenne #inégalités #économie #précarité #richesse #pauvres #politique #logement #capitalisme #discrimination #racisme #guerre_aux_pauvres #gentrification #urbanisme #logement #ville #villes #inégalités

    • La classe moyenne imagine, depuis un demi siècle qu’elle a intérêt à soutenir les intérêts des trés riches. Elle en paye donc la facture. Elle a toujours pas compris. L’exclusion c’est aussi pour elle.

  • Première : le musée des Beaux-Arts de Gand lance une visite guidée LGBTQ+ Anne François, Belga
    https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2022/02/08/premiere-le-musee-des-beaux-arts-de-gand-lance-une-visite-guid

    Le musée des Beaux-Arts de Gand (MSK) a lancé lundi une visite guidée sur le thème de l’orientation sexuelle LGBTQ+. Cette nouveauté invite les visiteurs à découvrir l’histoire méconnue de douze œuvres et questionne, notamment, la représentation du genre à travers les époques. Il s’agit, selon le MSK, de la première initiative de ce type dans un musée des Beaux-Arts en Belgique. Elle a déjà été menée dans d’autres pays voisins.

    L’objectif de la visite guidée est d’inciter les visiteurs, quel que soit leur genre ou leur orientation sexuelle, à réfléchir à des thèmes auxquels ils n’auraient peut-être jamais pensé lors de leurs visites précédentes. La visite peut également être une façon pédagogique d’aborder différentes thématiques avec des groupes scolaires.

    Les visiteurs peuvent notamment admirer un tableau de famille du 17e siècle de la main de Cornelis De Vos (photo) sur lequel les jeunes garçons portent des robes longues, ainsi qu’une œuvre représentant la transformation d’Hermaphrodite, un dieu grec représenté comme une figure féminine possédant des organes génitaux masculins.

    La collection du musée contient également un vieux portrait d’un « homme ayant eu une relation avec un autre homme ». « Pour certaines œuvres, on voit immédiatement que le thème fait allusion au thème de la visite guidée, pour d’autres une explication est nécessaire afin de voir comment l’artiste a abordé le thème des genres de façon subtile ou explicite il y a des siècles », indiquait Bart Ooghe du MSK.

    Cette visite guidée a été inspirée par des initiatives menées précédemment au Victoria & Albert Museum à Londres et au Amsterdam Museum, où elles rencontrent beaucoup de succès. Le MSK considère l’inclusion de la communauté LGBTQ+ comme une étape importante dans la recherche de nouvelles perspectives permettant d’enrichir et d’actualiser les collections.

    La visite guidée sera amenée à évoluer au fil du temps et d’autres œuvres pourraient être présentées à l’avenir. A long terme, le MSK veut inclure une information permanente sur le thème LGTBQ+ pour une série de ses œuvres.

    La collection du Musée des Beaux-Arts de Gand est accessible en permanence, mais pour la visite guidée LGTBQ+ il faut réserver. La première d’entre elle est prévue pour samedi 12 février.

    #lgbt #lgbtq #lgbtq+ #genre #queer #lgbtq+ #pinkwashing #mode

  • DISCOURS EXPOSITION (IN)visibilité , par Gilbert Coqalane (02 février 2022)
    Ville de Villers les Nancy

    Vous devez vous dire que vous ne savez pas ce qui se passe, que vous ne comprenez rien, mais qu’après tout c’est peut être normal car vous êtes dans une exposition d’art.

    Je ne sais pas si cela peut vous rassurer, de mon côté, je ne comprends rien également. Une seule chose est sûre c’est que vous êtes au cœur de la perturbation intitulée “ Vernissage lapin “ et dans l’offensive “ visibilité “.
    Comme l’indiquait Raymond Devos, rien c’est déjà quelque chose, et cela se prouve par notre présence.

    Je viens de vous dire que je ne comprends rien, effectivement, je ne comprends pas pourquoi des ami.es artistes vivent dans la peur du lendemain, pourquoi des ami.es artistes ne peuvent pas prendre leurs retraites, pourquoi des ami.es artistes arrêtent leur activité au profit de jobs alimentaires ou cumulent plusieurs activités, pourquoi des ami.es retardent leurs parentalités, pourquoi des ami.es retardent la séparation avec leurs conjoints, je ne comprends pas pourquoi des ami.es reportent leurs soins médicaux,… ces amis ce sont également des collègues, des collègues artistes, des personnes que je n’ai jamais rencontrées pour la plupart, je m’inclus donc ce groupe...

    Je pourrais poser encore plus de questions, mais je préfère les réponses et j’ai essayé de comprendre, j’ai juste pris l’exemple et l’analyse de cette exposition.

    Je suis invité à exposer dans ce lieu, il y a un an et demi, un lieu comme il en existe des milliers en France, donc ce n’est pas une offensive contre Villers les Nancy, ni contre son personnel qui m’a très bien accueilli, je suis vraiment désolé pour le nombre incalculable de mensonges, ce n’est pas une offensive contre les élus que je ne connais pas, c’est une offensive artistique contre la précarité institutionnalisée.

    Donc il y a un an, on me contacte, on aime bien mon travail, ma démarche, ma notoriété, mon accessibilité…. on me propose un mois et demi d’exposition, donc je commence à créer :
    Le titre, le concept, le texte de présentation, le texte biographique, la liste des œuvres, les valeurs d’assurances, les différents allers retours ( 174 km ), le visuel de l’affiche, l’organisation par téléphone ( 166 min), l’organisation par mail ( 62 mails), ( oui oui 62 mails vous voyez ce n’est pas rien de ne rien créer), la préparation du contrat que je n’ai d’ailleurs pas encore reçu, le discours, et je ne me suis pas arrêté là, le montage était prévu aujourd’hui à partir de 10h30, j’ai volontairement choisi la date de montage la plus proche possible du vernissage et je ne suis pas venu installé.

    A ce moment précis nous sommes dans le présent. ici.

    Pourquoi tout ça pour au final ne rien installer ? J’ai décidé d’activer l’offensive “visibilité” pour rendre visible un fait courant : je ne suis pas payé. Et c’est un fait courant pour de nombreux artistes sollicités par les institutions.

    La suite logique de mon travail artistique aurait voulu, réflexion des œuvres, achat de matériel, réalisation des œuvres, emballage des œuvres et transport des œuvres, montage de l’exposition.

    Peut-on concevoir d’autres façons d’envisager l’art ?
    La suite logique aurait été la visite du public pour le bonheur du ministère de la culture, la visite des touristes pour le bonheur du ministère de l’économie, la visite des scolaires pour le bonheur du ministère de l’éducation nationale, la visite des habitants des ehpad pour le ministère des solidarités… j’en oublie certainement…

    Peut-on concevoir d’autres relations avec le public ?
    La suite logique aurait voulu, de faire vivre l’exposition, communiquer, démonter l’exposition, et stocker le tout.

    Peut-on concevoir d’autres façons d’exposer ?
    La même logique veut que le maire soit payé, que le directeur culture soit payé, que le personnel d’accueil soit payé, que le traiteur soit payé, que le graphiste soit payé, que l’imprimeur soit payé…

    Peux t-on envisager d’autres façon de partager ?
    L’artiste qui crée à lui tout seul ce réseau économique n’est pas payé, pire il perd de l’argent, et on lui vend la promesse d’éventuelles ventes de ces œuvres pour gagner de l’argent, mais faut-il encore éponger les dettes de l’organisation. Si je vends une œuvre c’est la vente d’une œuvre sauf qu’ici je produis une exposition et personnellement je n’ai jamais vu un collectionneur acheter une exposition, si vous en connaissez je veux bien son mail. Pour extrapoler c’est un peu comme si vous aviez dit au traiteur ( qui était prévu mais non présent à cause de la crise sanitaire) faites un grand banquet gratuit peut être que vous vendrez un pain surprise.

    Je ne suis pas payé, et je pourrais même dire nous ne sommes pas payés, nous ne sommes pas entres amis, ce n’est pas pour une association, c’est pour un lieu à gérance municipale, j’ai décidé de ne pas faire d’exposition, ou d’exposer autrement, d’exposer cette perturbation, de m’exposer, j’ai décidé d’être payé en visibilité d’où le titre de l’exposition, je me paie réellement avec ce qu’on me promet, et entre nous, mon devis visibilité risque d’être élevé.

    La visibilité est pour moi, c’est un dû, je me sers, mais cette visibilité je souhaite la partager pour que les lumières ne soit pas exclusivement portées sur les artistes, je suis de nature altruiste, je souhaite partager la lumière avec les décideurs.euses, qui connaissent la réalité de la précarité des artistes, qui alimentent cette précarité, mais je vous l’accorde, le monde va trop vite, nous sommes dans un pays administratif, les histoires de subventions, les histoires d’indépendance de programmation, vous avez d’autres missions plus importantes, et c’est tout à votre honneur.

    Il y a une citation qui dit “quand il y a un problème, il y a une solution”, c’est ce que propose cette exposition, trouver une solution, un temps pour la solution, laisser le temps aux décideurs de décider, une agora, un espace public, certes on ne va pas révolutionner le monde, on va agir localement, ensemble, je reste donc à disposition, nous allons trouver des solutions pour que les prochains artistes qui vont intervenir dans ce lieu soit rémunérés, nous avons donc un mois et demi pour trouver une solution provisoire ou même idéalement pérenne, pour ne pas alimenter ce système qui engendre de la précarité.

    Je vous propose donc la création d’une œuvre participative, immatérielle, invisuelle, perturbationiste, mais qui je vous rassure se verra, certes autrement que par une œuvre d’art, enfin quoique...

    Ce salaire ne peut être que source de création, regardez ce que font les artistes dans la précarité, imaginez ce qu’ils ou ce qu’elles vont faire en étant payés…

    Je désire que l’exposition soit ouverte aux heures
    traditionnelles, que ma démarche soit expliquée aux scolaires, aux habitants, aux pensionnaires des ehpad, faisons vivre cette exposition, j’invite toute personne à visiter l’exposition, à ne rien voir, en soutien à ce mois et demi et plus qui va durer pour trouver une solution viable.

    Le protocole prévoyait que je parle après monsieur le maire, il m’a donné en premier la parole, j’ai essayé de faire court, je vais vous redonner la parole, avant je réitère mes remerciements, au public qui est venu participer à cette offensive, et aux organisateurs qui ont permis à leur insu cette perturbation et la découvrent en même temps que vous.

    Juste pour terminer, de mon côté, je ne réclame pas d’argent, il est trop tard, je vais me débrouiller seul car j’ai déjà réfléchis à mon modèle économique, j’ai en ma possession 50 affiches de l’exposition “invisibilité” payées par la ville de Villers lès Nancy, si vous souhaitez me soutenir, ces affiches seront prochainement en vente sur internet, surement aux éditions l’armée recrute qui vient d’ouvrir et qui va fermer prochainement.

    Gilbert Coqalane

    #art #artiste #revenu #argent #précarité #pauvreté

    https://www.facebook.com/coqalanegilbert/posts/5409854692362743

  • En Finlande, l’Eglise va devoir "bientôt" présenter des excuses aux autochtones samis
    https://www.rts.ch/info/monde/12804134-en-finlande-leglise-va-devoir-bientot-presenter-des-excuses-aux-autocht

    Les #Samis, un peuple autochtone d’une zone qui couvre le nord de la #Suède, de la #Norvège et de la #Finlande ainsi que la péninsule de Kola en Russie connue sous le nom de Laponie.
    Ce peuple est souvent nommé « Lapons » mais ce terme est non seulement un terme étranger mais aussi originellement péjoratif, issu de la racine lapp qui signifie porteur de haillons en suédois. Les activités traditionnelles des Samis étaient autrefois la pêche et l’élevage de rennes. Aujourd’hui seule une minorité des 85 000 Sames en vit encore. (Wikipédia)

    L’Eglise évangélique luthérienne de Finlande va devoir "bientôt" présenter des excuses au peuple autochtone sami du pays pour les injustices passées, a déclaré lundi un évêque finlandais.
    "Nous arriverons bientôt à ce moment où l’ensemble de l’Eglise évangélique luthérienne de Finlande devra présenter des excuses au peuple sami" pour "les méfaits passés et les péchés structurels qui continuent d’avoir un impact sur la vie des gens", a déclaré l’évêque d’Oulu Jukka Keskitalo, dans un discours adressé au pape François au Vatican.

    Durant la majeure partie du XXe siècle, ils ont été considérés comme non civilisés et inférieurs par leurs gouvernements.

    Politique d’assimilation jusqu’en 1960
    En Finlande, un programme de recherche en "biologie raciale" sur cette minorité s’est poursuivi jusque dans les années 1970, tandis que les politiques d’assimilation en vigueur au moins jusqu’aux années 1960 forçaient les enfants à fréquenter des écoles de langue finnoise où ils étaient battus ou punis s’ils parlaient leur propre langue.

    De nombreux Samis de Finlande s’apprêtent à témoigner des injustices qu’ils ont subies devant une commission "vérité et réconciliation", dont la première réunion s’est tenue en décembre dans la ville arctique d’Inari. Son rapport devrait être publié en 2023.

    L’évêque d’Oulu Jukka Keskitalo a suggéré que les excuses de l’Eglise de Finlande pourraient être présentées une fois que la commission "vérité et réconciliation" aura terminé son travail.
    "Il n’est pas possible - et cela n’en vaut pas la peine - de présenter des excuses tant que les événements douloureux n’ont pas été vécus ensemble honnêtement et qu’une compréhension commune n’a pas été établie sur ce qui s’est passé", a-t-il détaillé.

    Dans la Suède voisine, l’archevêque Antje Jackelen a déjà présenté ses excuses, en novembre dernier, pour le rôle de l’Eglise de Suède dans des siècles de "graves violations de la dignité humaine" à l’encontre du peuple sami. Elle a également annoncé un plan de réconciliation de 3,9 millions d’euros (4 millions de francs) sur dix ans.

    #église_protestante #pasteurs #clercs #autochtones #Nations_premières #peuples_autochtones #racisme #pauvreté #prison #racisme

    • Que vient foutre le pape François dans cette histoire avec des protestants ?

      La #papauté est elle devenue une société de conseil juridique pour les affaires de #pédophilie, les violations graves de la dignité humaine, l’extermination des minorités raciales ?
      Ses actes le prouvent.

    • commentaire parfaitement crétin !

      L’évêque luthérien était membre de la délégation finlandaise œcuménique au Vatican dans le cadre de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Il a certainement choisi ce cadre pour donner un plus grand retentissement à sa déclaration.

      https://www.la-croix.com/Religion/eveque-finlandais-annonce-excuses-peuple-sami-2022-01-19-1201195604

      Il a également fait une comparaison explicite avec la démarche similaire de l’église catholique canadienne.

      En Finlande, l’Église évangélique luthérienne présentera des excuses aux Samis – Regard sur l’Arctique
      https://www.rcinet.ca/regard-sur-arctique/2022/01/18/en-finlande-leglise-evangelique-lutherienne-presentera-des-excuses-aux-samis

      Mgr Keskitalo a également rappelé que tout au long de l’histoire, les églises chrétiennes se sont également rendues coupables d’assimilation du peuple autochtone. De nombreux Samis de Finlande sont d’ailleurs sur le point de témoigner des injustices qu’ils ont subies devant une commission « vérité et réconciliation », dont la première réunion s’est tenue en décembre dans la ville arctique d’Inari. Un rapport devrait être rendu public en 2023.

      L’évêque a également évoqué dans son discours la relation entre les Autochtones du Canada et l’Église catholique. Les évêques catholiques du pays ont présenté des excuses aux peuples autochtones pour les abus dont ils ont été victimes dans les pensionnats.
      […]
      Il s’est toutefois dit « très heureux » des mesures prises entre l’Église évangélique luthérienne et les Samis. Comme symbole de son geste, il a remis au pape une édition commémorative d’une récente traduction de la Bible en langue samie du Nord. « Que cela soit le signe que notre rêve commun d’une Église avec de plus en plus de visages autochtones devient une réalité », a-t-il conclu.

      Et la conclusion de la réponse du Pape :

      Jukka Keskitalo sur Twitter
      https://twitter.com/JukkaKeskitalo/status/1483412868586483714

      « Piispan ja pastorin ei tule lakata unelmoimasta. Kiitos kun unelmoit ». Näihin sanoihin päätti Paavi Franciscus vastauksensa puheeseeni hänen yksityisvastaanotollaan Vatikaanissa.

      Bref, les différentes églises ont eu des pratiques similaires avec les autochtones, elles en sont conscientes, le reconnaissent et mènent des démarches similaires d’excuses et de réparation.

  • Pour le chancelier allemand Olaf Scholz, le pacte de stabilité doit rester la "base" budgétaire dans l’Union européenne
    https://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_pour-le-chancelier-allemand-olaf-scholz-le-pacte-de-stabilite-doit-reste

    Le Pacte de stabilité et de croissance, qui limite le déficit public et la dette des membres de la zone euro, doit continuer à servir de "base" budgétaire en Europe, a estimé lundi le chancelier allemand Olaf Scholz.

    "Le pacte de croissance et de stabilité est un cadre dans lequel nous avons pu mettre en place, par exemple, le plan de relance européen" post-Covid, a estimé Olaf Scholz lors d’une conférence de presse conjointe à Madrid avec son homologue espagnol Pedro Sanchez.

    "L’Europe doit continuer à marcher ensemble dans les années à venir et nous y parviendrons (...) sur la base de notre pacte de stabilité et de croissance, qui a fourni le cadre d’opérations aussi importantes » , a-t-il ajouté.

    Débat sur l’avenir de ces règles communes
    Ces propos surviennent alors qu’un débat est ouvert au sein de l’Union européenne sur l’avenir de ces règles communes, actuellement suspendues à cause de la pandémie, et que plusieurs États membres, dont la France, l’Italie ou la Belgique, souhaitent réformer.

    Le Pacte "dans son ensemble n’est pas obsolète, mais la règle de la dette publique l’est" , a ainsi fait valoir dimanche le ministre de l’Économie français, Bruno Le Maire, alors que la France a pris le 1er janvier la présidence du Conseil de l’UE. 
    . . . . . . .

    #ue #europe #union_européenne #eu #pauvreté

  • L’incroyable #inflation des pâtes de marque de distributeurs : + 57 % !

    https://www.olivierdauvers.fr/2022/01/17/lincroyable-inflation-des-pates-mdd-57

    C’est véritablement du jamais vu ! En novembre dernier, via mes fils Twitter et Linkedin, j’avais déjà révélé l’extraordinaire envolée du prix des pâtes, par exemple des coquillettes (mais toutes sont évidemment concernées). Nouveau point aujourd’hui, et toujours en exclusivité via mes camarades d’A3 Distrib. A présent, la hausse moyenne des coquillettes MDD atteint 57 %.

    Comme toujours, derrière la moyenne d’importants écarts. Leclerc et Intermarché, probablement parce qu’ils étaient nettement en-deçà de leurs concurrents avant sont les deux enseignes où l’inflation est la plus spectaculaire : + 69 %. A quelques centimes près, ils demeurent néanmoins toujours les plus discount : seuls les U sont moins chers à 1,23 €. A l’inverse, le plus “raisonnable” (au moins en apparence) est Cora : + 36 % “seulement”. Mais le prix Cora avant l’envolée des prix frôlait quand même l’usure : 97 centimes. De deux choses : ou Cora avait réellement besoin de vendre ses coquillettes 30 % plus cher que Leclerc pour vivre “décemment” (rapport à ses coûts d’exploitation) ou Cora… se gavait. Auquel cas à 1,32 € aujourd’hui ça doit être moins la fête sur le compte d’ex !

    Second enseignement de l’étude : à la différence de Barilla, Panzani a réussi à passer une partie de la hausse. Fin décembre, la coquillette Panzani n’avait “pris” que 13 %. Désormais c’est donc 22 %. Probablement encore insuffisant, ce qui laisse à anticiper une nouvelle hausse au plus tard post-négo. Scénario évidemment identique pour Barilla qui n’a pas encore réussi à récupérer grand chose… Au travers de cet exemple, se dessine en creux un printemps rouge sur le terrain des prix. Post-négo, sur les pâtes et au-delà, les étiquettes vont valser. Et pas qu’un peu.

    #France #pauvreté #en_vedette #inégalités #capitalisme #pâtes #salaires #austérité #prix #EnMarche #marché #spéculation #pouvoir_d’achat

  • « Parole donnée », de Jean-François Laé : solidarités en banlieue confinée
    https://www.lemonde.fr/livres/article/2022/01/06/parole-donnee-de-jean-francois-lae-solidarites-en-banlieue-confinee_6108441_

    Dans un essai saisissant, le sociologue explore les façons dont les plus précaires, en Seine-Saint-Denis, ont pu surmonter la pandémie en 2020.

    « Parole donnée. Entraide et solidarité en Seine-Saint-Denis en temps de pandémie », de Jean-François Laé, Syllepse, 144 p., 15 €.

    La file s’allonge devant la poste. Personne ne sait si elle va ouvrir, alors que les quatre cinquièmes des bureaux de Seine-Saint-Denis gardent portes closes en ce début d’avril 2020. Une camionnette de police stationne à proximité. « On s’attend à des bousculades (…) si le bureau n’ouvre pas », commente un agent. A 10 heures, toujours rien. Une femme crie : « On ne partira pas. » Une autre raconte qu’elle a été obligée de demander un peu d’argent à des proches. « J’en suis là », souffle-t-elle. Sans accès aux guichets, la plupart des personnes présentes ne pourront toucher leurs allocations. Comme 1,5 million de clients de La Banque postale, elles ont refusé de prendre une carte de paiement, synonyme, pour elles, « de risque de non-maîtrise de [leurs] dépenses », explique Jean-François Laé, qui décrit la scène dans Parole donnée, saisissante enquête sur les dévastations induites par le premier confinement (17 mars-3 mai 2020) dans le système de protection sociale.

    Parfois, il n’y a plus d’issue

    « Qu’un maillon casse, écrit-il, et c’est la chaîne des dépendances qui lâche. Les équilibres tenaient à un ou deux fils », telles ces sommes qu’on retire chaque début de mois, qu’on compte et recompte jour après jour pour tenir, assurer l’essentiel, le loyer, les repas, pouvoir dire à ses enfants, souligne le sociologue : « Ne t’inquiète pas, au moins on te loge et on te nourrit. » Que dit-on à ses enfants quand tout est à terre ? Parfois, il n’y a plus d’issue. Reste aux autorités, aux familles, aux voisins à tenter d’organiser la solidarité, devenue d’un coup, dès le début du confinement, un enjeu vital. Une solidarité dont Jean-François Laé explore les échecs et les réinventions à partir d’un matériau écrit et oral d’une richesse impressionnante, qui lui permet d’en rendre compte avec une précision rarement atteinte dans la littérature que la crise du Covid-19 a déjà suscitée.

    Il a en effet eu accès aux synthèses des appels que le conseil départemental de Seine-Saint-Denis a multipliés durant le confinement auprès des populations vulnérables – près de 26 000 conversations ont été menées, qui ont régulièrement permis de régler des situations urgentes –, comme aux lettres envoyées par des habitants du département à Emmanuel Macron ou à celles que des étudiants de l’université Paris-VIII (située à Saint-Denis) parfois privés de toute ressource ont adressées aux services sociaux. Il a en outre mené des observations, et recueilli des témoignages, dans des files d’attente – bureaux de poste, distributions alimentaires, grandes surfaces, cités universitaires… –, aux abords des cimetières ou lors de parties de foot improvisées. « Rassembler les chocs et les émotions, les peurs et les croyances d’un instant, les roulis des incertitudes, les garder en mémoire pour réfléchir à l’action publique, tel est le mouvement auquel nous souhaitons contribuer », résume-t-il.

    Deux impuissances

    Il déploie, ce faisant, une forme de sociologie narrative, fondée sur les récits de vie des personnes les plus précarisées et les échanges qu’ils suscitent entre les divers acteurs impliqués dans le secours. Il accomplit par là, sur le plan théorique, ce que chacun d’eux tente de réaliser sur le plan concret : « aller vers », rejoindre ceux qui, socialement, physiquement, psychiquement abîmés, s’éloignent, échappent aux regards, coupés de leurs propres droits, « désaffiliés » de toutes les inscriptions protectrices dans le tissu social. Deux impuissances, le plus souvent, se conjuguent : la leur, face à une réalité sur laquelle ils n’ont plus prise, et celle de l’Etat social, qui, tout robuste soit-il en France, n’a plus prise sur eux. Les remèdes d’urgence décrits dans Parole donnée valent, à cet égard, comme tentatives de répondre à cette accumulation d’échecs, que le confinement a aggravés sans les créer, et qui lui ont survécu. Mais, plus encore, ils ouvrent une voie dont Jean-François Laé montre avec force l’urgence comme la fécondité : l’exigence de mettre toujours plus en lumière les interstices de notre société, pour qu’elle se connaisse elle-même, et se recompose.

    EXTRAIT

    « Rupture, division, divergence entre un état de fait et un état juridique. On peut dire que chacun de ces extraits de lettres, de ces comptes rendus téléphoniques, est sur le point extrême de rupture, dans le sens où le droit s’est soudain vidé de sa puissance d’action. Non pas que les individus soient passifs, car ils se démènent pour « coproduire » une réparation quelconque, mais dans le sens où les articulations nécessaires du droit n’agissent plus sur l’administré (…). Alors que l’on avait l’habitude de penser la vulnérabilité du côté de l’individu – qui existe cependant bien ! –, cette fois, la gestion des services publics s’enraye à grand bruit avec des prestations en suspension. La CAF, Pôle emploi (…), le tribunal (…), les services à la personne, cette longue chaîne cassée jette la lumière sur la profondeur des incapacités produites, sur les relations compromises, sur les suivis interrompus, sur l’éclatement parfois des intimités. La certification juridique une fois défaite, l’individu perd l’assise qui lui permettait de s’appuyer sur son inscription sociale. »

    Parole donnée, page 82

    #désaffiliés #pauvreté #pandémie #covid-19 #récits_de_vie #sociologie #Jean-François_Laé

  • Vers la société de #consommation
    https://laviedesidees.fr/Vers-la-societe-de-consommation.html

    À propos de : Anaïs Albert, La Vie à crédit. La consommation des #classes_populaires à #Paris (années 1880-1920), Éditions de la Sorbonne. L’augmentation des revenus et de la vente à crédit, ainsi que la Première Guerre mondiale, transforment les modes de consommation des classes populaires entre 1880 et 1920. Du dénuement à l’appropriation, il est possible de retracer la « vie sociale des objets ».

    #Histoire #pauvreté
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220103_consommation.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220103_consommation.docx

  • #Canada 48 % de la population féminine des prisons fédérales est autochtone Radio-Canada 2021-12-18
    https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1848592/justice-canada-scc-femmes-autochtones-prison-moitie-population

    Les femmes autochtones représentent désormais près de la moitié de la population carcérale féminine dans les prisons fédérales, selon un nouveau rapport de l’enquêteur correctionnel du Canada.

    Les Autochtones représentent environ 32 % de la population carcérale fédérale, alors qu’ils constituent moins de 5 % de la population totale. Les femmes autochtones, quant à elles, représentent 48 % de la population des prisons pour femmes.

    L’enquêteur correctionnel fédéral Ivan Zinger a qualifié la situation de “consternante et honteuse”.

    “C’est une tendance qui va toujours, année après année, dans la mauvaise direction. Et ce, quelles que soient les mesures prises par les différents gouvernements”, a déclaré M. Zinger.

    Selon le rapport Zinger, la population carcérale autochtone a augmenté d’environ 18 % au cours de la dernière décennie, tandis que le nombre de détenus non autochtones a diminué de 28 % au cours de la même période.

    L’avocate crie Eleanore Sunchild a indiqué que ces chiffres en hausse étaient inquiétants, mais pas surprenants, car elle ne pense pas que le système judiciaire canadien considère les Autochtones comme des “êtres humains”.

    “Ces chiffres ne font que refléter le racisme systémique permanent et la bataille que notre peuple doit mener dans le système de justice pénale”, a-t-elle affirmé.

    Selon M. Zinger, si le pourcentage de délinquants non autochtones a diminué, il n’y a pas eu de baisse correspondante chez les détenus autochtones, car ils sont plus susceptibles de purger une plus longue partie de leur peine et ont moins de chances de bénéficier d’une libération conditionnelle.

    Dans une déclaration envoyée par courriel, le Service correctionnel du Canada (SCC) a mentionné qu’il partageait les préoccupations de M. Zinger et a souligné un certain nombre d’initiatives qu’il met en œuvre, comme les pavillons de ressourcement qui offrent des services culturellement adaptés aux délinquants autochtones.
    . . . . . .
    Mme Sunchild pense que le gouvernement devrait mettre davantage l’accent sur les rapports dits Gladue – des documents préalables à la détermination de la peine et à l’audience de libération sous caution qui informent les juges des antécédents des délinquants autochtones, notamment des cas de traumatisme.

    “Les prisons sont pleines d’Autochtones qui ont survécu aux pensionnats [pour Autochtones] ou qui sont les enfants de ces survivants”, a-t-elle ajouté.
    . . .
    #Femmes #autochtones #Nations_premières #peuples_autochtones #racisme #pauvreté #prison

    • #génocide , #extermination : le sentier escarpé est balisé de croix. La colline Lebret est nichée dans la vallée de la rivière Qu’Appelle. Il y a une petite chapelle aux trois quarts de la montée et le sentier escarpé est balisé de croix.
      . . . . . .
      Le pensionnat pour Autochtones de Lebret était situé près de la colline. Pendant des générations, les enfants des Premières Nations de Peepeekisis, d’Okanese, de Star Blanket et de Little Black Bear ont été arrachés à leurs foyers et envoyés dans ce pensionnat ou dans d’autres institutions similaires de la région. Les parents, les grands-parents et les arrière-grands-parents de Philip Brass en faisaient partie.
      Les survivants racontent que la colline Lebret était utilisée comme lieu de punition. Les enfants de l’école Lebret étaient forcés de gravir la colline escarpée, parfois à genoux.. . . . .
      source : https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1850584/pensionnats-colline-lebret-ascension-enfants-autochtones-philip-mic

  • État de la pauvreté en France 2020 : 10% de la population s’est rendue à la soupe populaire en 2020

    Pour son rapport 2020 « État de la pauvreté en France », le Secours Catholique alerte sur la dégradation du niveau de vie des ménages en situation de précarité, de plus en plus de ménages ne percevant même aucune ressource. Souvent des foyers de nationalité étrangère, souvent des couples avec enfants. Dans cette édition, le Secours Catholique analyse en détail le budget des foyers les plus modestes et pointe les arbitrages impossibles auxquels ils doivent faire face.

    Télécharger le rapport : https://www.secours-catholique.org/sites/scinternet/files/publications/rs20-bd.pdf

    Plus de la moitié des ménages accueillis disposent de moins de 9 euros par jour de reste pour vivre par personne. 4 ménages sur 10 sont même dans l’incapacité de couvrir leurs dépenses alimentaires quotidiennes.

    https://www.youtube.com/watch?v=kVRhE68_7eQ

    #pauvreté #EnMarche #inégalités #économie #travail #france #santé #précarité #richesse #chômage #logement #pauvres #politique

  • Sur la retraite en #Suisse, les femmes de droite veulent aussi faire entendre leur voix
    https://www.rts.ch/info/suisse/12737766-sur-lavs-les-femmes-de-droite-veulent-aussi-faire-entendre-leur-voix.ht
    ( AVS : droits à la retraite en Suisse )

    Les femmes du camp bourgeois soutiennent la réforme de l’AVS, malgré la hausse de l’âge de la retraite des femmes. Elles s’irritent de la récupération de la cause des femmes par la gauche et les syndicats.

    Entérinée la semaine dernière par le Parlement, la réforme de l’AVS et sa hausse de l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans vont être combattues en référendum. Gauche et syndicats refusent une révision sur le dos des femmes. Mais ce combat en leur nom déplaît à celles de droite et du centre, qui approuvent la réforme.


    Cette réforme doit se faire. Des compensations pour cette augmentation de l’âge de la retraite ont été trouvées et il faut penser aux générations futures : c’est l’avis de la majorité des femmes du camp bourgeois. A l’image de la conseillère aux Etats du Centre Marianne Maret. « On met toujours toutes les femmes sous la même enseigne, et en termes d’égalité, ça m’interroge, parce que tous les hommes ne sont pas mis ’dans le même sac’ - passez-moi l’expression », a-t-elle souligné mercredi dans La Matinale de la RTS.

    Et d’ajouter que « dans le cadre de cette votation sur l’AVS, nous sommes un peu prises en otage, et il faudra que toutes les femmes analysent à l’aune de leurs propres valeurs ce projet qui n’est pas si catastrophique pour les femmes ».

    Combattre la précarité
    A gauche, on rappelle se battre pour éviter des situations de précarité. « Nous parlons au nom des femmes qui se mobilisent dans la rue, qui ne sont pas d’accord avec la réforme proposée », explique Martine Docourt, co-présidente des femmes socialistes.

    Parce que, selon elle, « on voit quand même que ce sont toujours les femmes qui ont le moins à la retraite. Et c’est dans ce sens-là que notre voix est légitime ».

    Comité de femmes de droite ?
    Les femmes du centre-droit créeront-elles un comité commun pour soutenir la révision ? Il faudra attendre encore pour le savoir. Mais elles ne laisseront pas le champ libre à la gauche. Lucie Rochat, présidente des femmes UDC romandes, estime que « ces femmes ne doivent pas oublier qu’elles parlent en leur nom propre et qu’elles ne peuvent pas prétendre parler au nom de toutes les femmes de Suisse ».

    A ses yeux, c’est une bonne chose que ce référendum soit lancé, « parce que cela permet à chacun de s’exprimer. Et les femmes étant majoritaires dans la population, on verra bien dans les urnes ce que les femmes pensent de cette réforme », 

    Une votation qui pourrait intervenir au second semestre de l’an prochain. Et ce qui est sûr, c’est que le vote des femmes sera particulièrement scruté.
    Sujet radio : Marie Giovanola : https://www.rts.ch/audio-podcast/2021/audio/sur-l-avs-les-femmes-de-droite-veulent-aussi-faire-entendre-leur-voix-25788085.h

    #retraites #Femmes #travail #en_vedette #retraite #santé #femmes #économie #inégalités #précarité #politique #pauvreté vs #richesse #UDC #bourgeoisie

  • La pauvreté en Suisse : histoire et évolution
    https://www.letemps.ch/video/societe/pauvrete-suisse-histoire-evolution

    La Suisse, pays prospère par excellence, reste aussi la championne des inégalités. Si la misère a changé de visage en 50 ans, elle n’a pas disparu pour autant. Retour en archives sur une histoire méconnue

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=280&v=Chv2A4o4t9s

    #Suisse #pauvreté #inégalités #misère #économie #précarité #richesse #pauvres #paternalisme #politique #racisme #vidéo

  • #Je_veux_aider , le site web du gouvernement pour "porter de l’aide aux personnes les plus fragiles, en particulier les personnes âgées, celles en situation de handicap, ou celles dans l’impossibilité de se déplacer."

    37% des 18-24 ans sautent au moins un repas par semaine pour des raisons financières…

    ☀️Avec @StudHelp_ vous pouvez aidez un étudiant grâce à des dons alimentaires !

    👉 Pour devenir donateur et soutenir un étudiant en difficulté, rendez-vous ici : https://www.jeveuxaider.gouv.fr/missions-benevolat/13671/benevolat-studhelp-paris-19e-arrondissement

    –-

    #même_pas_honte #aide #université #pauvreté #faim #étudiants #étudiants_pauvres #dons #étudiants_en_difficulté #dons_alimentaires #alimentation #précarité #précarité_étudiante #étudiants_étrangers #facs #France

    –—

    C’est la réponse gouvernementale à ça :

    #Etudiants_confinés : « Certains confient ne pas avoir mangé depuis deux ou trois jours »
    https://seenthis.net/messages/843879

    Et la métaliste (générale) sur confinement et faim :
    https://seenthis.net/messages/838565

  • Pauvreté : 10 % de la population doit être aidée pour manger, du jamais-vu
    https://www.mediapart.fr/journal/france/181121/selon-le-secours-catholique-10-de-la-population-recu-des-aides-alimentaire

    Dans un rapport publié jeudi, le Secours catholique revient sur la précarité des personnes qu’il accompagne. Avec la crise sanitaire, entre 5 et 7 millions de personnes ont eu besoin en 2020 de recourir à l’aide alimentaire.

    #paywall si qq trouve l’article…

    #pauvreté #alimentation #Secours_catholique

    • le rapport du Secours Catholique

      Notre « État de la pauvreté en France 2021 » | Secours Catholique
      https://www.secours-catholique.org/actualites/etat-de-la-pauvrete-en-france-2021

      Le Secours Catholique-Caritas France publie jeudi 18 novembre son rapport statistique annuel État de la pauvreté en France 2021. Constats et analyses sur la précarité issus de l’observation sur l’ensemble du territoire national de plus de 38 800 situations (sur les 777 000 personnes accueillies en 2020).

      Pour son rapport 2021 qui alerte sur la dégradation du niveau de vie des plus pauvres, l’association a complété son étude d’une enquête approfondie sur la question spécifique de l’aide alimentaire et de l’accès à l’alimentation, à travers une enquête menée auprès de 1 088 ménages qui ont eu recours à l’aide alimentaire d’urgence allouée par le Secours Catholique durant le premier confinement, de mars à mai 2020.

      La crise sanitaire a agi comme comme un puissant révélateur d’une insécurité alimentaire déjà bien ancrée pour des millions de Français. La pandémie de Covid-19 a déstabilisé des situations budgétaires déjà très serrées. Quand les maigres ressources baissent alors que les dépenses augmentent (du fait de la fermeture des cantines scolaires ou de l’augmentation des dépenses d’électricité), les privations deviennent dès lors quotidiennes.

      Le Secours Catholique rappelle que la précarité alimentaire est liée à une unique constante : l’insuffisance et l’instabilité des ressources.

      lien vers le rapport (pdf)
      https://www.secours-catholique.org/sites/scinternet/files/publications/rs21.pdf

    • Pauvreté : 10 % de la population doit être aidée pour manger, du jamais-vu
      18 novembre 2021 Par Faïza Zerouala

      Dans un rapport publié jeudi, le Secours catholique revient sur la précarité des personnes qu’il accompagne. Avec la crise sanitaire, entre 5 et 7 millions de personnes ont eu besoin en 2020 de recourir à l’aide alimentaire.

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      Les files d’attente interminables devant les points de distribution alimentaire resteront comme l’image forte de la crise sanitaire de 2020. C’est pourquoi le Secours catholique a choisi, dans son rapport annuel 2020, baptisé « Faim de dignité » et publié ce jeudi 18 novembre (à lire ici), de mettre en lumière la précarité alimentaire.

      En 2020, le Secours catholique a accompagné 777 000 personnes, ce qui permet de dresser un tableau fin de la pauvreté. Si les différents dispositifs d’aide mis en place par le gouvernement ont limité son explosion, la crise liée au Covid-19 a dégradé les conditions de vie des ménages les plus fragiles. Le niveau de vie médian des personnes aidées par le Secours catholique s’établit ainsi à 537 euros, un chiffre en deçà du seuil de pauvreté fixé en 2018 à 1 063 euros.

      En s’appuyant sur les données de la direction générale de la cohésion sociale (DGCS), le Secours catholique rappelle ainsi qu’entre 5 et 7 millions de personnes ont eu besoin de recourir à l’aide alimentaire, soit près de 10 % de la population française. Du jamais-vu en période de paix.
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      Les barrières d’accès à une alimentation saine quand on est pauvre Par Faïza Zerouala

      28 % des foyers interrogés expliquent avoir perdu des revenus pendant le confinement du printemps. Par exemple, 61 % des foyers affirment que la fermeture des écoles et des cantines scolaires a eu des répercussions sur leur budget. « Voilà le baromètre d’une précarité plus sourde, dont les difficultés alimentaires ne sont que la face la plus visible », peut-on lire dans ce rapport.

      Une distribution alimentaire à Paris, le 31 mai 2021. © Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP Une distribution alimentaire à Paris, le 31 mai 2021. © Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
      Le Secours catholique relève aussi que 9 ménages attributaires sur 10 souffrent d’insécurité alimentaire. 27 % de ces ménages rapportent qu’il leur arrive de ne pas s’alimenter pendant une journée entière ou davantage. La population touchée est variée : des familles monoparentales en passant par des retraités, des travailleurs ou des étudiants. Une grande partie d’entre eux indiquent être préoccupés par les conséquences de cette insécurité alimentaire sur leur santé.

      Jean Merckaert, directeur du plaidoyer France au Secours catholique, explique que ce rapport est centré sur la précarité alimentaire parce que l’association a été frappée par la masse de personnes en demande d’aide, beaucoup pour la première fois. « Tout le monde, dans un pays comme le nôtre, s’est habitué à ce que les plus précaires soient nourris comme ça. »

      L’association se félicite d’aider les personnes qui ont pu connaître un basculement ponctuel dans la pauvreté, comme en 2020, mais envisage surtout des solutions structurelles pour lutter contre ces situations délicates. « Pour des personnes en situation de précarité chronique, ce n’est pas notre aide matérielle qui leur permettra de sortir de la pauvreté. Le gouvernement ne fait pas ce distinguo, il a institutionnalisé sous forme de sous-traitance aux associations la protection sociale de l’alimentation », regrette Jean Merckaert.
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      Pour permettre l’accès à une alimentation saine et de qualité, le Secours catholique appelle à des réformes structurelles comme la hausse des minima sociaux, la revalorisation du RSA, la mise en place d’un revenu minimum garanti pour tous les habitants en situation régulière et dès 18 ans, qui serait équivalent à 50 % du niveau de vie médian et accessible de façon le plus automatique possible.

      L’association relève aussi que, parmi son public, un tiers des personnes éligibles au RSA n’en bénéficie pas et un quart de ceux ayant droit à des allocations familiales n’y a pas recours.

      Simone*, 25 ans, étudiante en droit à Lille, est ainsi boursière échelon 7, soit un maximum perçu de 573 euros. Il lui arrive de travailler en parallèle de ses études pour avoir davantage d’argent puisque sa famille ne peut pas l’aider. En ce moment, elle aide une personne dans des démarches administratives.

      La jeune femme « essaie de vivre normalement » mais elle est préoccupée par sa situation financière, « une source d’inquiétude ». En début de mois, elle s’autorise des courses plus onéreuses que d’ordinaire, pour se faire plaisir, mais très vite la réalité se rappelle à elle. « On achète des soupes et des conserves. » Elle s’autorise peu de plaisirs – en dehors d’un abonnement à la salle de sport. Aller boire des verres dans les bars est « hors de prix ». Elle se le permet de temps en temps en début de mois lorsque son compte affiche un solde positif.

      Pour éviter de déprimer, elle explique compter sur l’entraide avec ses amis, eux aussi en difficulté, avec lesquels elle partage des repas, histoire d’égayer le quotidien.

      Avant, j’avais 400 euros de découvert mais là, depuis le 7, je suis à − 1 000 euros. Le mois prochain c’est Noël, je voudrais que mes enfants aient au moins un cadeau chacun.

      Aurore, mère de quatre enfants, bénéficiaire du Secours catholique

      Simone reconnaît qu’elle est précaire mais rechigne à bénéficier de l’aide alimentaire pour la laisser « à ceux qui en ont vraiment besoin », même si elle sait que si elle « n’arrive pas à remonter la pente », elle ira taper à la porte du Secours catholique. L’étudiante se débrouille en faisant ses courses au jour le jour, pour gérer ses dépenses et bénéficier des promotions, notamment pour acheter les produits à la date limite de consommation proche.

      En 2020, alors qu’elle a cumulé quelques dettes de loyer et connu des difficultés pour régler sa facture d’électricité, le Secours catholique l’a aidée à la résorber. Le Crous (œuvres universitaires et scolaires) l’a également aidée avec ses bons alimentaires de 50 euros. Mais elle regrette que cette aide ne soit que « ponctuelle ».

      De son côté, Aurore, 39 ans, mère célibataire de quatre enfants de 6 à 19 ans, a l’habitude de slalomer dans le découvert. Installée en Ariège, elle perçoit le RSA et quelques allocations familiales pour un montant de 1 200 euros par mois. Elle paye, après les aides au logement, 220 euros de loyer.

      Accompagnée par le Secours catholique, pour lequel elle fait quelques heures de bénévolat, elle a quand même des difficultés pour s’en sortir. « Je vis dans le découvert. Avant, j’avais 400 euros de découvert, mais là, depuis le 7, je suis à − 1 000 euros, je ne sais pas comment je vais m’en sortir. Le mois prochain, c’est Noël, je voudrais que mes enfants aient au moins un cadeau chacun », dit la mère de famille.

      N’importe quel imprévu percute son équilibre financier précaire. Les lunettes pour son fils à 400 euros, remboursées à hauteur de 4 euros par la Sécurité sociale, sont payées en quatre fois. Comme les soins vétérinaires pour le chat en deux fois. Aurore échelonne tous les paiements lorsque c’est possible.

      Durant un an, la mère de famille a économisé pour racheter à une amie une voiture à 1 700 euros, indispensable dans la région, réglée en trois fois. L’essence, qui a fortement augmenté, la ruine. Alors elle va s’approvisionner en début de mois, avant d’être dans le rouge, à la frontière espagnole. « Avant tout ça, je fais les courses pour le frais et l’essence. C’est la première fois que je suis autant en galère. Tout a augmenté, et le Covid a tout compliqué. »

      Pour la nourriture et les vêtements pour elle et sa cadette, elle se rend deux fois par mois au Secours catholique, couplé aux Restos du cœur, pour récupérer de la viande, même si les quantités distribuées sont loin d’être suffisantes pour nourrir ses deux adolescents à l’appétit vorace (cinq blancs de poulet, cinq steaks, cinq poissons panés pour quinze jours). Elle a habitué ses enfants à manger de tout pour ne rien gaspiller. Mais elle aimerait pouvoir consommer mieux et des produits de meilleure qualité avec sa famille.

      Simone, l’étudiante en droit, fait tout pour ne pas se laisser gagner par l’angoisse. « J’essaie de ne pas trop penser au côté financier et de m’apitoyer, je me dis que je vais m’en sortir plus tard. » Elle aimerait une augmentation des bourses, car il est difficile de travailler en parallèle de l’université. « Étudier prend du temps et les étudiants seraient plus productifs s’ils n’avaient pas de souci financier. »

      Des bénéficiaires ont le sentiment d’être humiliés en récupérant les rebuts de la grande distribution. Certains ont honte et préfèrent se priver de manger.

      Jean Merckaert, directeur du plaidoyer France au Secours catholique

      Elle-même se prive de tout. Alors que le froid venait d’arriver, Aurore portait encore des claquettes dans l’attente de son argent pour pouvoir s’offrir des chaussures. Voyant cela, sa mère lui a donné des baskets. Elle ne chauffe pas son logement avant que cela soit insupportable et prie les enfants de mettre des doudounes.

      Elle n’achète pas de boissons, jamais de marques et fabrique elle-même sa pâte à tartiner pour que ce soit moins cher. Aurore adore le jambon de pays mais c’est hors de prix, donc elle n’en mange jamais. « Je me débrouille comme je peux pour ne pas les priver, moi je m’en fous de moi. »

      C’est pourquoi Jean Merckaert, directeur du plaidoyer France au Secours catholique, explique qu’il faudrait, pour des raisons de santé et de dignité des bénéficiaires, soutenir l’accès à une alimentation saine et de qualité notamment grâce aux épiceries sociales, les jardins partagés ou des paniers solidaires. « Des bénéficiaires ont le sentiment d’être humiliés en récupérant les rebuts de la grande distribution. Certains ont honte et préfèrent se priver de manger. » L’association entend bien interpeller, sur cette question de l’insécurité alimentaire, les candidats à l’élection présidentielle

  • Égypte : Le régime de Sissi, si fier de sa jolie nouvelle prison géante – Prison Insider
    https://www.prison-insider.com/articles/egypte-le-regime-de-sissi-si-fier-de-sa-jolie-nouvelle-prison-geante

    Une chanson accompagnée d’un clip à grand spectacle célèbre une nouvelle #prison où tout serait parfait et les prisonniers heureux. C’est une grossière campagne de communication à destination des Américains, dénonce l’auteur égyptien Ahmed Naji dans Al-Modon. La ficelle est tellement grosse qu’elle révèle surtout la bêtise du régime.

    https://www.tunisienumerique.com/egypte-une-nouvelle-prison-5-etoiles-video
    https://tnmp3.s3.amazonaws.com/fr/audioFR-713448tn.mp3


    https://www.youtube.com/watch?v=h1Bo6BocS9w

    Une scène particulièrement parlante montre un prisonnier en train de colorier un portrait d’Abdel Fattah Al-Sissi. Qui plus est, une mention au début de la vidéo affirme : “Tous les détenus ont donné leur consentement pour être filmés.” Devant une telle assertion, on se demande s’il faut crier au scandale ou éclater de rire.

    Égypte. Ces pauvres que l’on ne saurait voir à l’écran
    Dalia Chams pour @orientxxi 30/10/2021
    https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/egypte-ces-pauvres-que-l-on-ne-saurait-voir-a-l-ecran,5141
    #Égypte #cinéma #pauvreté

  • Chinas epische Reise von Armut zu Wohlstand
    https://schillerinstitute.com/de/blog/2021/09/30/chinas-epische-reise-aus-der-armut-in-den-wohlstand-770-millionen

    „China’s Epic Journey from Poverty to Prosperity“ (Chinas epische Reise aus der Armut in den Wohlstand), ein 72-seitiges Weißbuch in englischer Sprache, wurde am 28. September 2021 vom Informationsbüro des chinesischen Staatsrats veröffentlicht. Darin wird dargelegt, wie es gelungen sei, 770 Millionen Menschen aus tiefer ländlicher Armut zu befreien und das größte Sozialversicherungssystem der Welt aufzubauen. Teile daraus wurden von Global Times zusammengefasst.

    Der „moderate Wohlstand“ (xiaokang) sei erreicht worden, indem die größte Schwäche der [chinesischen] Gesellschaft, die große Armut auf dem Lande, angegangen worden sei. Mit einer nationalen Mission, einer starken Zentralregierung, sowie der Bereitschaft, in Projekte zu investieren, die auf lange Sicht sinnvoll seien, auch wenn sie nicht von heute auf morgen Gewinn abwürfen, hätten sie das Werk vollbracht. Und dabei habe, so stellen sie fest, diese Errungenschaft nicht nur China geholfen, sondern auch zu Frieden und Entwicklung beigetragen und somit die Grundlage für gemeinsamen Wohlstand gebildet. Sie sei nun die Grundlage für Chinas Interaktion mit dem Rest der Welt, in deren Mittelpunkt das Angebot der Belt & Road Initiative stehe.

    Mit der tiefen Erfahrung, ein erstrebenswertes nationales Ziel erreicht zu haben, hätten Chinas Führer nun ein weiteres 30-Jahres-Ziel vor Augen: bis Mitte des Jahrhunderts hätten sie sich vorgenommen, über „Xiaokang“ hinauszugehen und „wohlhabend, stark, demokratisch, kulturell fortgeschritten, harmonisch und schön“ zu werden. (…ja richtig – „schön“ ist tatsächlich ein wichtiger Teil der Mission!) Auf halbem Wege beinhaltet das Ziel für 2035 ein Pro-Kopf-BIP von mindestens 20.000 US-Dollar (dies entspricht dem Weltbankstandard für „mäßig entwickelt“). Global Times befragte am Dienstag mehrere Schlüsselpersonen, die an der Entwicklung des Zwischenziels für 2035 beteiligt waren.

    Der frühere Vizedirektor der Beijing Economic Operation Association, Tian Yun, bezeichnete die Wiederbelebung des ländlichen Raums und funktionsfähige Verbindungen zwischen Stadt und Land als den Schlüssel für das Ziel für 2035. Urbane Arbeitsplätze seien notwendig, um Wanderarbeiter an die wirtschaftlichen und kulturellen Vorteile der Städte heranzuführen. Modernisierung und Industrialisierung seien also der eigentliche Weg zur Wiederbelebung des ländlichen Raums. Der Direktor der Chinesischen Handelskammer für die Agrarindustrie Sun Wenhua führte diesen Punkt weiter aus: China habe eine neue Art von Verbindung zwischen Industrie und Landwirtschaft vorangetrieben, einschließlich effizienter Verkehrsinfrastruktursysteme und des gegenseitigen Waren- und Personenverkehrs. Schließlich wird Bai Wenxi, Chefökonom der Interpublic Group of Companies, zitiert: „Um das Wohlstandsgefälle zu verringern und die unausgewogene Entwicklung in Angriff zu nehmen, hat China eine starke Zentralregierung, die über die Kraft zur Mobilisierung verfügt, und alle Ebenen der lokalen Regierungen werden durch die entschlossene Fähigkeit der Umsetzung gestärkt, was China dazu befähigt, das ganze Land zu mobilisieren, um seine Ziele zu erreichen und große Fortschritte zu machen.“ Sein Beispiel macht dies deutlich: Die Entsendung von Experten in ländliche Gebiete, um bei der Aneignung und Beherrschung neuer Produktionstechnologien zu helfen, sei eine wichtige Kostenaufwendung von Arbeitskräften und Talenten, auch wenn „diese Maßnahmen kurzfristig keinen sichtbaren wirtschaftlichen Nutzen zeigen werden.“ Aber sie seien notwendig, und es sei die Rolle einer starken zentralen Führung, die solche langfristigen Verpflichtungen zum Erfolg führen könne.

    Full Text: China’s Epic Journey from Poverty to Prosperity
    Source: Xinhua| 28.9.2021
    http://www.xinhuanet.com/english/download/2021-9-28/FullText.doc
    Wikisource:
    https://en.wikisource.org/wiki/China%27s_Epic_Journey_from_Poverty_to_Prosperity

    #Chine #pauvreté #économie

  • La demande des ultra-riches pour les super yachts bondit après la pandémie
    https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KBN2HT1LW/la-demande-des-ultra-riches-pour-les-superyachts-bondit-apres-la-pandemie.

    MADRID/BARCELONE (Reuters) - Le séjour du milliardaire chinois Jack Ma le mois dernier sur son nouveau yacht au large de l’île espagnole de Majorque a fait beaucoup parlé sur la première incursion à l’étranger du fondateur d’Alibaba depuis 2020 et les tensions ouvertes avec les autorités chinoises.

    Mais il a aussi mis en lumière une tendance mondiale après la pandémie de coronavirus : le retour des superyachts.


    (Crédits : Albert Gea)

    Alors que le nombre de milliardaires augmente et que la pandémie de COVID-19 invite davantage à éviter les foules, l’industrie mondiale des bateaux de luxe, qui représente plusieurs milliards de dollars, rebondit rapidement après une quasi-paralysie au début de la crise sanitaire.

    « L’année 2021 est nettement plus performante que n’importe laquelle des 12 dernières années », a déclaré le concessionnaire Fraser Yachts.

    Les ventes de navires de luxe de plus de 30 mètres, dont le prix peut atteindre jusqu’à 600 millions de dollars pour un nouveau modèle, ont progressé de plus de 8% au cours des neuf premiers mois de 2021 par rapport à la même période de 2019, avant la pandémie de coronavirus, selon le site spécialisé Superyacht Group.

    Plus de 200 nouveaux superyachts ont touché l’eau pour la première fois au cours des neuf premiers mois de 2021, contre 165 pour la même période de 2019, a indiqué Superyacht Group.

    « Certains ont vu que leurs amis ultra-riches qui possèdent des yachts ont passé un bon moment pendant la pandémie, alors qu’ils ont dû s’enfermer chez eux », explique Pepe Garcia, président du chantier naval espagnol MB92, qui prévoit que le phénomène dure « quelques années ».

    Le carnet de commandes du constructeur italien de yachts Ferretti a dépassé 900 millions d’euros entre janvier et septembre, bien au-dessus des 691 millions d’euros enregistrés en 2019. Son compatriote Azimut Benetti a vu quant à lui ses ventes tripler par rapport à 2020 pour atteindre 1,2 milliard d’euros en août, soutenu par la demande des clients américains.

    Le secteur des yachts est l’un des rares gagnants de l’ère post-confinement. En comparaison, seulement la moitié des grands bateaux de croisière avaient repris la mer en septembre en raison des mesures imposées pour contrôler la crise sanitaire, a fait savoir la Cruise Lines International Association, l’association qui réunit les principaux industriels de la croisière.

    (Reportage Corina Pons à Madrid, Joan Faus à Barcelone, Elisa Anzolin à Milan, Igor Ilic à Zagre ; version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)

    #riches #ultra-riches #richesse #luxe #EnMarche #inégalités  #pauvreté #capitalisme #économie #santé #travail #pauvres #politique #en_vedette #yachts #covid

  • Quand les banquiers d’affaires viennent à manquer

    Il n’y a pas que dans la restauration ou le bâtiment que la main-d’œuvre fait défaut. Depuis la crise sanitaire, les banques rencontrent elles aussi des difficultés de recrutement. Le problème est particulièrement criant dans les banques d’affaires, qui peinent toutes à embaucher et à retenir les talents. « La tension est extrêmement forte », confirme Bertrand Thimonier, président fondateur d’Adviso Partners, une société de conseil en cessions, acquisitions ou levées de fonds. « On redoute de devoir refuser des dossiers », ajoute un banquier.

    De fait, l’activité dans les banques d’affaires n’a jamais été aussi forte : alors que les marchés actions sont au plus haut, les introductions en Bourse se multiplient. Et, surtout, 2021 est une année record en matière de fusions et acquisitions. Or, après les confinements, un nombre non négligeable de jeunes banquiers en quête de sens (plus de 15 %, selon certains observateurs) ont renoncé aux salaires confortables de la banque d’affaires pour une vie . . . . .

    La suite payante, mais est ce bien nécessaire : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/quand-les-banquiers-d-affaires-viennent-a-manquer-20211103

    #banques #finance #économie #banque #dette #crise #europe #capitalisme #économie #politique #monnaie #paradis_fiscaux #pauvreté #bce #finance #traders #blockchain #économie #trading #capitalisme #spéculation

  • ‘My students never knew’: the lecturer who lived in a tent

    Higher education is one of the most casualised sectors of the UK economy, and for many it means a struggle to get by

    Like many PhD students, #Aimée_Lê needed her hourly paid job – as an English lecturer – to stay afloat. But what her students never guessed was that for two years while she taught them she was living in a tent.

    Lê decided to live outside as a last resort when she was faced with a steep rent increase in the third year of her PhD at Royal Holloway, University of London, and realised she would not be able to afford a flat and cover all her costs on her research and teaching income.

    She recalls: “It was cold. It was a small one-person tent, which meant after a bit it did get warmer. But there were days when I remember waking up and my tent was in a circle of snow. When I wasn’t doing my PhD or other work I was learning how to chop wood or start a fire.”

    She stored her books in the postgraduate office so they wouldn’t be damaged, and showered at university. She “didn’t quite tell” her parents, saying to them that she was staying on an ecological farm so as not to worry them.

    Nor did she tell her university, which insisted this week that the welfare of all its students was paramount and that it encouraged anyone struggling to reach out for support. Lê says she led a double life, fearful that it might damage her professional reputation if people knew she was homeless.

    “I got good reviews from students. I marked 300 GCSEs in a hotel lobby. I even organised an international conference. I was working to a very high standard and I was incredibly focused,” she says.

    The University and College Union says the plight of young academics who are desperate to get a firm footing on the career ladder is getting worse. Staff at 146 higher education institutions have until Thursday to vote on whether to strike once again – potentially before Christmas – over unfair pay, “untenable” workloads and casualised contracts.

    Lê says: “I think the students had every expectation I was receiving a salary for my work. I think that is what students everywhere assume: that we are lecturers on proper contracts. I did tell them that wasn’t the case, but I thought telling them I was living outside was a step too far.”

    Research published this month found that nearly half of the undergraduate tutorials for which Cambridge University is famous are delivered by precariously employed staff without proper contracts. The UCU says this is a familiar story across the country.

    Lê was awarded an annual fellowship of £16,000 for three years from Royal Holloway to do her PhD on minority ethnic groups in American literature, and won an extra scholarship from the US, where she is from, in her first year. But as an international student she had to pay £8,000 a year in fees to the university (fees that have been waived for UK fellows), leaving her with £12,000 a year to live on including her wages for teaching.

    She says she was just about managing until the cheap postgraduate hall she was living in was closed for renovations at the end of her second year. She was faced with finding an extra £3,000 a year for rent, which she says she couldn’t afford. Determined not to drop out, she borrowed the tent from a friend.

    Lê admits that at first “I was really scared. I found out there was a protest camp near campus so I turned up with my tent and asked if I could stay there so I wasn’t alone. And that was the start of my next two years.”

    While in her tent she looked forward to the “reward of stability” after her PhD. She knew she might still end up taking some shorter-term contracts but thought they would overlap and she wouldn’t ever have to worry about secure housing again.

    Today Lê feels such optimism was misplaced. She gained her PhD in 2018, and tutored schoolchildren and worked at a botanical garden to make ends meet before securing two years on a fixed-term contract teaching creative writing at Exeter University. Now she is living with her parents and job-hunting again.

    “I don’t know what is going to happen. I’ve had lots of interviews, including one at Cambridge recently, but I started looking in April while I was still employed. I feel really nervous.”

    She doesn’t know if she is right not to give up. “To be honest I struggle with that question. The irony is I think I am very well suited to the job. I know I’m a really good teacher. It’s like a vocation.”

    Royal Holloway did not know that Lê was struggling financially. A spokesperson said: “We have dedicated student advisory and wellbeing teams who are here to support our students, including PhD students, with their health and wellbeing.” Services included free counselling, crisis help, and a financial wellbeing team who could offer information on extra funding for which students may be eligible, he said.

    Vicky Blake, the president of UCU, said: “Many people are still shocked to learn that higher education is one of the most casualised sectors in the British economy. There are at least 75,000 staff on insecure contracts: workers who are exploited, underpaid, and often pushed to the brink by senior management teams relying on goodwill and a culture of fear.”

    The union’s research shows one-third of academics are employed on fixed-term contracts, and 41% of teaching-only academics are on hourly paid contracts. Women and BAME staff are more likely to be employed insecurely.

    Jasmine Warren, who teaches psychology part-time alongside her PhD at the University of Liverpool, says: “As a woman finishing your PhD and going straight into precarious contracts, you have to ask: at what point do I choose to have a family? At what point can I buy a house? I haven’t seen any university advertising lecturer positions with a contract of more than a year recently. We are expected to accept this as normal.”

    Sian Jones (not her real name) spent six months sleeping on friends’ floors while researching her PhD and teaching history for £15 an hour at a Russell Group university. Jones has a disability, and in the third year of her PhD her funding was frozen when she had to take a month out after surgery. Shortly afterwards she had to leave her home because of domestic violence. She couldn’t afford a deposit or rent.

    “It was a really hard time, carrying on teaching and doing my research while I had nowhere to live,” she says. “I ended up with severe PTSD.”

    Jones eventually finished her PhD while juggling two casual teaching jobs at two institutions an hour apart. “I’m still exhausted,” she says. “I’m now one of the lucky ones because I’ve got a three-year contract, so I can at last relax a bit. But knowing in two and a half years you will be unemployed again is absolutely terrifying.”

    Raj Jethwa, the chief executive of the Universities and Colleges Employers’ Association, said: “Despite UCU repeatedly rejecting opportunities to work with employers in this important area, employers have continued their efforts to reduce the sector’s reliance on fixed-term contracts.”

    He said that over the last five years fixed-term academic contracts had declined and “the vast majority of teaching is delivered by staff with open-ended contracts”.

    He added: “It is very disappointing that UCU is encouraging its members to take damaging industrial action which is specifically designed to disrupt teaching and learning for students who have endured so many recent upheavals.”

    https://www.theguardian.com/education/2021/oct/30/my-students-never-knew-the-lecturer-who-lived-in-a-tent
    #université #pauvreté #précarité #ESR #Angleterre #UK #facs #SDF #sans-abri #sans-abrisme #enseignement

    ping @_kg_

  • Malgré l’opposition des propriétaires immobiliers, davantage de villes s’apprêtent à encadrer les loyers
    https://basta.media/encadrement-des-loyers-Bordeaux-Lyon-Montpellier-Pouvoir-d-achat-droit-au-l

    A partir du 1er novembre, l’encadrement des loyers s’appliquera à Lyon et Villeurbanne. À Bordeaux, ce sera courant 2022. Montpellier et des villes …

    • @monolecte c’est faux, c’est se prêter à la concurrence des « victimes ». à Paris, l’Insee évaluait en 2018 le taux de pauvreté à 15,2%, ce qui ne comprend pas la pauvreté relative (une bonne part des bas salaires et bas revenu eu égard au prix des loyers). Dans le 93, le revenu médian est de 17 300 euros (juste après la Réunion et la Martinique, 5% de plus que la Corse, l’Aude ou les P-O). En IDF, le revenu des 10 % des ménages les plus modestes est inférieur à 10 700 euros. On peut bien comparer à des endroits moins peuplés, en valeur absolue c’est énorme.

      « Parmi les 10 communes de métropole où le taux de pauvreté est le plus élevé, 8 sont en Île-de-France »
      https://www.francetvinfo.fr/economie/menages/infographies-pauvrete-en-france-trois-cartes-qui-montrent-les-inegalite

      Les thèses de Guilluy présentant les quartiers populaires comme « gagnants » par rapport aux campagnes ne valent pas tripette et sont un encouragement (implicitement raciste) à l’extrême droite et au complotisme.

      Quant au soit disant encadrement des #loyers, on rigole ou on pleure et on doit bien constater que c’est du flanc destiné à redorer le blason des politiciens occupés à donner un léger vernis social qui ne protège de rien à un capitalisme qu’ils ne remettent nullement en cause

      #pauvreté

    • Quand ils parlent de plafonner les loyers à Paris… est-ce qu’ils parlent de Paris ou aussi de Clichy ou Saint-Denis  ?
      Quand ils parlent de Toulouse, c’est Toulouse ou c’est aussi Colomiers et Blagnac  ?
      Les mots sont importants. Les pauvres de Paris ne vivent pas à Paris, mais à côté.

      Même dans mon ex-bled, tu avais les pauvres qui avaient quitté le bourg principal pour les bleds adjacents.

    • Le plafonnement bidon c’est de la com, et ce n’est pas prêt d’être étendu hors de quelques villes centres.

      Dire que les pauvres de Paris ne vivent pas à Paris est tout simplement une contre vérité : 15% des habitants de Paris ont officiellement pauvres selon les critères nationaux. Cette ville est très fortement polarisée socialement. Et oui, il y en davantage dans certaines périphéries de cette ville centre là, le 93 étant le meilleur exemple, mais fort peu dans le 78.