person:émile

  • Carte postale postée par @renaud_epstein sur l’oiseau bleu

    ah oui, c’est chou, les choux de Créteil ! Ils ont quarante ans cette année.


    https://www.lesechos.fr/05/11/1998/LesEchos/17768-120-ECH_a-creteil--les-choux-tiennent-le-coup.htm

    En dépit de la publicité conçue par un Jacques Séguéla débutant qui invite, non sans ironie, les Parisiens à « habiter dans un chou, à 2.200 francs le mètre carré et 35 minutes de l’Opéra », les appartements se vendent mal. Plus tard, le publicitaire confessera son erreur : « En fait de chou, ce sera mon plus gros navet, on ne ridiculise jamais impunément un produit qui est l’achat d’une vie. »

    #grand_homme

    https://www.amc-archi.com/photos/les-choux-de-creteil-par-gerard-grandval,6609/les-choux-de-creteil-dans-le.1

    Commandé en 1968, le quartier du Palais, dans le Nouveau Créteil, est surnommé « les Choux », appellation qui répond bien au slogan du mois de mai de cette année-là, « l’imagination au pouvoir ». C’est en effet en réaction aux cubes et aux grands ensembles que Gérard Grandval construit entre 1970 et 1974, pour l’Ocil, onze tours d’habitation. Celles-ci adoptent une écriture qui oscille entre organicisme et architecture-sculpture. Tels des pétales de béton, les vastes balcons qui les habillent entièrement donnent aux immeubles leur allure singulière. L’architecte voulait pousser plus loin encore son projet sur l’épiderme de ces bâtiments, en prévoyant une végétalisation des façades qui ne sera jamais réalisée. A leur pied, deux écoles annulaires s’insèrent naturellement au sein d’un aménagement paysager au relief modelé où tout est courbe, de la voirie aux cheminements piétonniers, en passant par les parkings.

    #architecture

  • Je suis assailli
    Par une vieille dame un peu ronde
    Qui porte une ceinture d’explosifs

    Je donne une concert-conférence
    Le public tricote en m’écoutant
    Le cliquetis des aiguilles rythme tout

    Le succès de Raffut est tel
    Qu’on me propose une opération de rajeunissement
    Pour allonger artificiellement ma carrière littéraire

    Les rêves
    Parfois
    Des fois !

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/sons/rem.mp3

    Je dégèle mon parebrise
    Pendant que l’autoradio
    Joue REM, comme à Chicago

    Arrivé de bonne heure en open space
    Avant toute chose, j’ouvre le fichier
    Que je dois terminer aujourd’hui

    Ne plus reculer
    Ne plus fuir
    Ne plus mentir

    J’écris de drôles de choses
    Ce matin
    En open space

    Pour me donner du courage
    Je me suis dit qu’en fin de journée
    J’en ferai mon poème pour aujourd’hui

    1 PRIORITÉS 3
    2 ÉVOLUTIONS MAJEURES 3
    2.1 Création automatique des modules et de leur rattachement aux serveurs

    2.2 Élargissement du nombre de champ importé depuis ASSETDB
    Et depuis d’autres sources 3
    2.2.1 ASSETDB 3

    2.2.2 AUTRES SOURCES 3
    2.3 AJOUT de critères dans la construction de l’URL 4
    2.3.1 Ajout du métier 4

    2.3.2 Ajout de l’OS 4
    2.3.3 Ajout de la criticité 4
    2.4 Possibilité de créer un module technique sans rattachement à REFPRO 4

    2.5 Chantier des retours en rédaction 4
    2.5.1 Envoi de mails 4
    2.5.2 Visualisation des consignes en retour de rédaction 5

    2.5.3 Ajout du critère de métier dans la recherche 5
    2.5.4 Évolution du workflow 5
    2.6 Suppression et évolution de rôles 5

    3 Évolutions-corrections 6
    3.1 Renseignement des serveurs en erreur lors de l’import ASSETdb 6
    3.2 Correction bug pilotage (tracker #13000) 6

    3.3 Mise à jour de l’histogramme 6
    3.4 Création de KPI 6
    3.5 Gestion des consignes obsolètes 6

    3.5.1 DÉFINITION 6
    3.5.2 PÉRIODICITÉ 6
    3.5.3 PROCESSUS 7

    3.6 STATUT à réviser 7
    3.7 Établir les calendriers par groupes de support et par module 7
    3.8 Pavé serveurs à faire disparaître de la vue pilotage 8

    3.9 Astreinte visible seulement dans les horaires. 8
    3.10 Message avertissant de l’absence de groupe de support 8
    3.11 Bug d’affichage dans le menu groupe support 8

    3.12 Corriger la limite de caractères sur les consignes variabilisées.
    3.13 Bug affichage Consigne avec caractères html 8
    4 MXloader 8

    4.1 Import de serveurs 8
    4.2 Import serveurs - module 8
    4.3 Export module-groupe 8

    4.4 Suppression module-groupe 8
    4.5 Export groupe support 8
    4.6 Suppression groupe support 8

    4.7 Mise à jour des Groupes supports 8
    4.8 Export module 8
    4.9 Mise à jour des Modules 8

    4.10 Faire apparaître le changement de statut
    Dans historique quand utilisation du MXloader
    5. Micael 9

    Après d’aussi arides poèmes
    Je trouve refuge au BDP
    Et écris dans une langue plus familière

    L’anthropologie a déserté les lieux
    Je souris en pensant à mon pote Lacan
    Il n’avait pas tort sur tout. Me comprends

    Je suis attendu de pied ferme
    Par Émile qui guette mon retour
    Pour une partie d’échecs. Nul repos

    Ce soir Sarah
    Et mon père
    Fêtent leurs cent ans

    Soit : Le précédent carré permettait de jour aux échecs
    Le suivant permettra de jouer aux dames
    Bon anniversaire Papa !
    Quel est l’âge de Sarah ?

    Je prends trois dérouillées
    Aux échecs contre Émile
    Je m’excuse je n’ai pas le niveau

    Pâtes au saumon paprika
    C’est lundi soir dans le monde
    Mimolette ancienne

    En début de soirée
    Je repasse dans les sillons de Frôlé par un V1
    Que je continue de creuser, mais jusqu’où ?

    Mes parents déposent Sarah
    Après leur dîner au restaurant
    J’offre un Balvenie à mon père

    Discussion animée et joyeuse
    Entre les générations
    Échanges d’anecdotes

    Ils s’en vont
    Je monte
    Je lis j’éteins

    #mon_oiseau_bleu

  • Je dors peu
    Je bâcle mes rêves
    Et mon petit déjeuner

    Je file en hâte
    Au marché
    Légumes d’hiver et grisaille

    Je lance immédiatement
    Un clafoutis de clémentines
    Pour Maryam ce midi

    http://www.desordre.net/musique/zappa.mp3

    Et ensuite je range
    Mes légumes et mes fruits
    Un peu de musique : Zappa !

    Ruban périphérique
    Broken hearts are for assholes
    Maintenant ça me fait rire, il était temps

    Chaque fois que je vais chez mes amis
    Je passe devant cette maison
    Dans laquelle une drôle d’aventure, il y a trente ans

    Julien me proposerait presque de soigner
    Le mal par le mal et donc
    Un martini Dry façon Churchill, why not ?

    Somossas de Maryam
    Chili sine carne
    Clafoutis pas foutaclis !

    Maryam part pour un rendez-vous important
    Le soleil hivernal subreptice cède sa place au déluge
    Combien de fois ce temps sur ce paysage si familier ?

    Julien a téléchargé Douze homme en colère
    Pour ma grand Sarah qui doit l’étudier
    J’en profite pour copier moult films !

    Café qui traîne un peu en longueur
    Echanges toujours ironiques avec Julien
    Rattrapé tout d’un coup par la fatigue de cette nuit

    Chemin du retour
    Quel con, je n’ai pas pris mon appareil
    Je photographie le tunnel végétal de Raffut au téléphone

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/sons/rem.mp3

    Je me faufile
    Dans une circulation épaississante
    En écoutant un vieux disque de REM

    Je tente de m’intéresser vainement
    Au match de rugby France-Ecosse
    Le chauvinisme de la télévision contredit : yes !

    Le rugby professionnel
    Est devenu ce puissant labour
    Sans étincelles (in Raffut)

    Je vais redescendre m’intéresser
    A l’épineuse question
    Du repas de retour des enfants

    Adaptation du principe de galette coréenne
    Que des légumes et des oignons
    Le tout en quatre petits tas dans un plat à paella

    Succès d’estime
    Auprès de mes enfants
    Presque aussi fort que conversation avec Mathieu hier !

    Quelques parties d’échecs avec Émile
    Festival d’ouvertures nouvelles
    Certaines plus jouées depuis des lustres !

    Ah celle-là, je la reconnais
    L’ouverture berlinoise, une rareté
    Tu sais papa je ne connais pas les noms

    Non c’est vrai mon fils
    Tu ne les connais par leurs noms
    Mais tu as bien compris leurs principes !

    C’est avec la berlinoise déterrée
    Que Kramnik a détrôné Kasparov
    Je ne sais pas qui c’est Papa

    Quand il était petit on demandait à Emile
    Quel était son joueur de rugby préféré
    – Augustin ! (un de ses camarades du club)

    Ben disons que Kasparov
    C’est un peu le Chabal
    Des échecs, l’Ogre de Bakou

    Depuis mon lit
    Je cours aux toilettes
    Lecture de « papa travaille », O. Cadiot

    Tentative de citation
    En trois lignes
    D’Histoire de la littérature récente

    On écrit très peu
    On passe son temps à relire
    Comme on remange son dîner froid le lendemain

    Voilà votre destin
    Si vous voulez devenir écrivain
    Ou écrivaine à tout prix

    Vous allez découvrir
    Que vous ne ferez pratiquement que ça :
    Vous lire et vous relire

    Très peu d’écriture
    Au sens où on l’entend d’habitude :
    Une marée de mots qui sortent de votre corps

    Ce n’était pas prévu
    Ce n’est pas tellement de relire qu’il s’agit
    C’est plutôt de trouver sans cesse à redire

    Vous devenez votre premier lecteur mécontent
    Un cobaye enfermé dans son bureau obligé
    De corriger en gémissant la même rédaction idiote

    Pendant des années
    On inflige aux portes de réfrigérateurs
    Le même torture test en les claquant des milliers de fois

    Pour tromper l’ennui
    Vous pouvez ouvrir ou fermer la porte
    Chaque matin avec une humeur différente

    Vous pouvez aussi lire les mêmes lignes
    à la lumière d’un nouvel événement
    Ca vous changera

    Et ça donnera au même texte une couleur spéciale
    Il va s’apaissir, prendre du volume
    Au point que certains chapitres ressembleraont à des espaces

    Dans lequel vous, ou votre narrateur
    Vous déplacerez aisément
    Et des mouvements de vie apparaîtront

    Et on dort
    Très bien
    Après pareille lecture

    #mon_oiseau_bleu

  • Tournures & Culs-de-Paris
    https://georgianera.wordpress.com/2018/03/01/false-rumps

    Fashions are continually changing but briefly, during the 1770s and early 1780s, women wore the most amazing items known as false rumps. They were large pieces of cork worn in ‘pockets’ under the straps of their stays, which enhanced the lady’s posterior and made her waist look smaller and more delicate. Think Kim Kardashian: does she know that she would have been the ultimate late eighteenth-century fashion icon, we wonder? False rumps were mocked mercilessly by the press and in satirical caricatures (the old-fashioned way of breaking the internet!), and there was even a suggestion that they should be taxed to raise money for the government.


    Captain Cork Rump. Yale Center for British Art
    Courtesy of Yale Center for British Art

    Surely, they can’t have been comfortable but, on at least one occasion, the wearing of a cork rump acted as a life preserver (Norfolk Chronicle 04 July 1778).

    On Sunday evening a very ludicrous accident happened at Henley upon Thames. A large party from town went after tea to enjoy the coolness of the evening on the banks of the river. Youth and spirits hurried them into such sallies of vivacity, that in running with too much precipitation, a lady’s foot tripped and she fell into the Thames. The consternation was general; but somehow everyone was surprised to see her swim like a fishing float, half immersed, and half above the water. It seems that the lady had been furnished with an immoderate sized cork rump, which buoyed her up so completely that she looked like Venus rising from the water. She was towed to shore by a gentleman’s cane without the least injury but wet petticoats.

    So, fashion it seems did have its uses.


    Chloe’s Cushion, or, the Cork Rump. © The Trustees of the British Museum

    Your fake derriere was also a great place to hide contraband according to a report from Paris:

    The present fashionable protuberances, so much in vogue among the females, have by the adroitness of two dressy fair ones of this capital, been turned to a profitable instead of expensive fashion and gave rise to a laughable adventure: the females in question had contrived to fill bladders with brandy, which they substituted for cork, wool wire etc and thus equipped in the most outré prominence of the mode, they passed several times daily unsuspected through the gates of Paris, smuggling no inconsiderable quantity of brandy. The frequency of their excursions caused suspicion among the officers at the gates, who attempted to touch their garments, but this was resisted by the fair ones with every appearance of affected modesty. However, one of the officers, having sufficient information of what was going on determined to detect them, and providing himself with a sharp pointed instrument, he slyly pierced what nowadays is usually made from cork, when lo! A fountain of brandy played from the orifice to the great diversion of the spectators, and to no small confusion of the fair one. The result was rather serious, as they were both confined; and there are now actually females at the gates, whose business it is as decently as possible, to examine into the protuberances of such ladies as appear to be in outré of the present fashion. What a pity, as there are so few means for females to gain a decent living, that they should not be permitted to dress to advantage when fashion will admit of it.


    The Gates of Paris, or, Brandy Rumps Detected. Lewis Walpole Library

    When a riot broke out in Covent Garden during the hustings for the election of 1784, it was reported that one lady’s cork rump was shot off and an elderly woman, who was not so fashion forward and whose behind was not so well padded, received a bullet in her… ahem, well! We’re sure you can guess!


    The back-biters, or High bum-fiddle pig bow wow. Courtesy of Lewis Walpole Library

    As a fashion accessory, the cork rump was short lived and by the end of the 1780s ‘bum-less beauties’ became all the rage.

    #mode #histoire #mégèrisme

  • Je ne peux pas dire
    Que je n’ai pas fait de rêve
    Mais sans force pour les noter

    Je prépare un petit déjeuner
    Autunois, viennoiserie, pain frais
    Avocat et omelette de Chicago (Leo’s)

    On rit beaucoup
    À propos
    De mon nouveau talent scénique

    Des remarques
    Critiques
    Aussi. Confiance

    On file à Garches
    Anniversaire de mon père
    Saumon à l’unilatéral

    Je sens sur moi
    Une fatigue
    Très inhabituelle

    De retour à Fontenay
    Je marche un peu avec Émile
    Froid mordant qui fait du bien

    Je m’applique
    Sur les objets
    De mes mails

    Hâché mais chouette
    Chinois
    Chanteur

    Jouer d’un instrument de musique sans en faire
    Conséquences françaises
    Injustice en librairie

    Raffut (gros)
    Sales gosses
    La capacité de t’étonner

    Inviter tous ses amis le même soir
    Autre occasion
    Puissance invitante

    Franco japonaise
    Mon ampli encore chaud
    Wit’s ends

    Je fais des crêpes
    Pour attirer Satoko
    Un dimanche soir : ça marche

    Visite de Yuka
    Qui s’étonne de voir Satoko
    Entrer comme chez elle à la maison

    Mes crêpes sont englouties
    Sourire des enfants
    Epuisé je vais me coucher

    #mon_oiseau_bleu

  • Réveil à six heures
    Trois petits rêves
    Avant une journée de rêve

    Un collègue connu pour sa jovialité se suicide
    Mon père était attaché aux motifs décoratifs des matelas cévenols
    Manifestations contre l’ambassade des EU

    Je pars en trombe
    Emmener Émile
    Chez le psychologue, matinal

    Je prends un café turc seul
    La serveuse fardée lourdement
    Pendue au téléphone de poche

    Dehors une grisaille
    De tous les diables
    Café seul

    Je dépose Émile
    J’emmène Zoé
    À nous deux Paris

    On pénètre
    Dans Beaubourg
    Désert !

    L’équipe technique
    Est très au point
    Installation en un temps record

    Premiers essais vidéo
    Premiers essais audio
    Premiers essais de solos

    Déjeuner chez Ibtissem
    Sans Ibtissem
    Les estomacs un peu tendus

    Adrien prend les commandes
    En sortant des toilettes
    Explique le filage, les enchaînements

    On répète l’entrée
    On mime la panne d’électricité
    C’est difficile à faire !

    On répète la fin
    Je n’entends pas ce que je joue
    Dans la salle toutes et tous se bouchent les oreilles

    Filage
    On déconne un peu
    On fait des blagues, on est nerveux

    On refait la fin
    Deux fois
    On refait le début une fois

    On a trois quarts d’heure
    Pour décompresser
    C’est tout le contraire qui se produit

    Je marche avec Zoé
    Dans le centre
    Elle me fait rire, mais tendu

    Je reçois l’appel de Dominique
    Dominique et Michele viennent !
    Je me liquéfie de trac

    Je croise José, Isa, Martin et B.
    Eux tout sourires
    Moi de plus en plus tendu

    Je retourne en loges
    Exercices de respiration
    On met nos habits de lumière. Noirs

    De toutes les petites venelles
    Qui aboutissent à la salle
    Arrivent les techniciens, ponctuels

    On s’équipe, microphones
    Je fais chauffer l’ampli
    Et je vais me cacher

    Le public entre
    Du paravent je pourrais voir sans être vu
    Mais peut-on espionner ses proches ?

    Du paravent
    J’entends cependant
    Des voix et des rires amis

    Puis
    Tout d’un coup
    Silence, noir salle

    Il faut y aller
    Me dis-je les mains moites
    Et les pieds poites

    La violence qu’on impose au public
    Nous nous la sommes imposée
    Tant de fois en répétitions

    Une main tremblante
    S’avance sur la première page
    Tout juste si je peux lire tant elle bouge

    Par bonheur, le début tant rabâché
    Je le connais par cœur
    Paradoxe, je fais semblant de lire

    C’est ma voix étonnamment déliée
    Qui me sort de cette gangue de trac
    Ca y est, le plus dur est fait, après le plaisir

    Après
    Le plaisir
    En pente douce

    On commence à être rodé
    Avec Adrien
    On sait rattraper l’autre

    Arrive la fin
    Je quitte la scène
    Et surprise reviens avec une guitare

    Je fais ce que j’ai à faire
    En tâchant d’oublier la présence
    De Dominique, Michele, Jean-Luc, Hanno, Yuka

    Jouer de la guitare électrique désaccordée
    Devant 150 personnes à Beaubourg
    C’est fait !

    Quand je lâche le petit cône
    Directement sur les microphones
    Serais en peine de dire ce que je lâche vraiment

    Echo, réverbération soutenue par Vincent l’ingé
    Le noir de Bertrand gagne la scène qui happe Adrien
    Les applaudissements nous libèrent

    Dans l’éclairage de service revenu
    Le visage de mes enfants au premier rang
    Et derrière eux tant et tant d’amis

    On range notre chambre vite fait
    Et on retrouve les visages amis
    Qui eux déjà boivent et sont tout sourire

    Yuka, Renaud
    Mr Inserra, Dominique, Michele
    Sarah, Monika, Jérôme, Camille

    Jean-Luc
    Julien
    Patrick

    Jerôme, Nathalène
    Mathieu, Tiffanie, Anne
    B.

    Cécile
    Sarah, Zoé
    Clément, Juliette, Julia

    Camille
    J.
    Eline

    Martin
    Isa
    Hanno

    Nous migrons
    Vers un petit café
    Où nous avons nos habitudes

    Chaleur des échanges
    Marrant de présenter Hanno, B.
    Isa et Martin à Adrien

    Bref échange avec Mathieu
    J’apprends que l’équipe de France
    A perdu contre l’Irlande sur un drop avec 40 rucks

    Bref échange avec Mathieu
    On s’approche de Raffut
    Bonheur de sentir sa lecture de Raffut

    On fait un crochet
    Pour déposer Hanno
    Du coup on galère pour rentrer

    #mon_oiseau_bleu

  • Émile et Sophie : malaise dans la philosophie | Malaises dans la lecture
    http://malaises.hypotheses.org/174

    On m’avait confié pour un remplacement à l’année deux classes de STG (Sciences et technologies de la gestion).

    Celles et ceux qui ont enseigné en lycée technique savent à quel point la pratique de la philosophie peut y être complexe. Ces #classes, souvent assez nombreuses en effectif, sont composées #d’élèves qui ont régulièrement un rapport douloureux à la lecture et à l’écriture, et dont les préoccupations quotidiennes sont très éloignées de ce que nous sommes supposés leur faire faire.

    Le livre V et notamment les passages sur l’éducation de Sophie sont en première lecture d’un #sexisme répugnant.

    #Rousseau

    C’était d’autant plus difficile pour moi d’aborder cet aspect de l’œuvre que 1) je me définis volontiers comme #féministe non-essentialiste et 2) j’avais affaire à des classes majoritairement féminines (la proportion hommes/femmes en STG est souvent déséquilibrée, et c’était le cas dans ce lycée). Je me voyais mal lire sans le questionner un texte identifiant et limitant la femme à son rôle de care devant des femmes !

  • J’attaque un quidam
    Par derrière
    Et lui fais une clef de bras

    Et le maintenant de la sorte
    Je l’emmène chez moi
    Quand je le relâche, il est ankylosé

    J’intercepte Emile
    Juste à temps qui part à la piscine
    Sans maillot

    Je dépose une bombe
    Sous le lit de Zoé
    Pour la réveiller

    En chemin vers l’orthophoniste
    Embouteillage, Zoé et moi
    Lisons dans un concert de klaxons

    Dans la salle d’attente
    Je regarde les exercices en cours
    Maniement du subjonctif

    Et devoir trouver des phrases
    Reprenant des listes de mots
    En obéissant par ailleurs à des contraintes

    Ce n’est plus de l’orthophonie
    C’est l’OUORPO
    OUvroir d’ORthophonie POtentielle

    Dans la salle d’attente
    Je pouffe en attaquant le deuxième tome
    D’Histoire de la littérature récente d’O. Cadiot

    Retour maison
    Retour Café
    Retour écriture

    Riz frit
    J’aime la sonorité
    Et j’adore le goût

    Mes filles se chamaillent un peu
    Plus pour la forme qu’autre chose
    Tours de vaisselle !

    J’étais parti pour faire la sieste
    J’en suis détourné par un mail d’Adrien
    Au travail !

    En chemin pour le bidet
    Difficile discussion, décidément
    Avec mon ainée, décidément

    Je m’exile au BDP
    Et j’entame les pages à propos
    De Malik Oussekine dans Frôlé par un V1

    Et je me demande après deux heures
    Si je ne suis pas enfin parvenu
    À écrire ce que je dois depuis longtemps

    Mais un jour il faudra qu’on m’explique
    Le prodige de la concentration dans un café
    Bruyant, table bancale et la musique, du reggae !

    Je repasse par la casa
    J’expédie les affaires courantes
    Linge et papiers

    Je vais chercher Sarah au bidet
    Reprise de la conversation
    Et ajournement

    Je passe chercher Zoé à la céramique
    Elle pleine d’énergie, moi plutôt bas niveau
    Ton spectacle te stresse papa ? Sourires !

    Lasagnes aux épinards et chèvre
    J’y ajoute des échalotes caramélisées
    Et je retourne en 1986 dans mon V1

    Je file chercher Emile au rugby
    Je vois de très beaux gestes
    Fin de ma journée de chauffeur de ministres

    Concert de louanges pour mes lasagnes
    Concert de lasagnes pour mes louanges
    Chantage enfantin réussi : je sors la glace

    Je m’émerveille, presque
    Que dans Frôlé par un V1
    Ce soit les recoins les plus inattendus qui…

    Un peu de lecture
    Un peu de pensées vagabondes
    Je coiffe mon masque et go dodo !

    #mon_oiseau_bleu

  • Pas de rêve
    Inconscient
    En grève

    Inconscient en grève
    Sans doute pas satisfait
    Des conditions de travail

    Sans doute pas satisfait
    Des conditions de travail
    Nuit hâchée

    Matin calme
    Petit-déjeuner avec Emile
    On file au marché

    Le nouveau maraîcher
    Paraît surpris que je connaisse
    Lizy-sur-Ourcq, pourtant mes origines aussi

    Père lillois
    Mère meldeuse
    Fils parisiens

    Je lance un poulet à la canadienne
    Panets, carottes mauves, courgette, pommes
    Clafoutis aux clémentines et noix

    Je tente d’écrire un peu
    La fatigue s’en mêle
    J’écris mal en ce moment

    J’écris peut-être de trop
    Surtout j’essaye de trop
    J’écris mal en ce moment

    Déjeuner avec parents
    Les carottes sont à tomber
    Gouda vieux d’un an

    Clafoutis
    Café
    Whisky, vieux

    Sarah rentre de sa supérette
    En pleine forme
    Cornaque gentiment son monde

    Zoé sue sur Pythagore avec son Grand-Père
    Souvenir du même professeur
    Moins patient alors, nettement moins

    Partie de tarot avec ma mère et Sarah
    Je ne peux pas faire à ma mère
    Les ruses enseignées par mon père, et pour cause

    Émile
    Me crucifie sur soixante-quatre cases
    Par deux fois

    Préparatifs
    Pour galette coréenne
    Incrédulité parentale

    Une heure de guitare
    Sans aucun génie
    Une petite trouvaille, rien

    Trois belles parties d’échecs
    Contre Émile
    Ses constructions parfois tellement complexes

    L’angoisse du cuisinier
    Père de famille nombreuse
    Au moment de la galette coréenne

    L’angoisse du cuisinier
    Père de famille nombreuse
    Pour retourner la galette coréenne

    Enfants ébahis ? Sarah, Satoko, Émile et Zoé
    Retour critique sur la galette coréenne
    Poireaux pas assez cuits, matelas trop épais

    Je me demande
    Si je n’ai pas trouvé
    La recette contre les dimanche soirs

    La recette
    Contre le blues du dimanche soir ?
    La présence de Satoko pour dîner

    A most violent year de J.C. Chandor
    Laborieux, voire industrieux
    Mais une des scènes finales admirable !

    #mon_oiseau_bleu

  • http://www.desordre.net/musique/coltrane.mp3

    Rêve d’un jukebox érotique
    Choix difficile entre une fellation
    Et des inédits de Coltrane (passons)

    École buissonnière
    Grève japonaise
    Cafés au lait

    Enfant malade (Zoé)
    Musique à bas bruit (Twins)
    Ecriture (Anguilles)

    Echange épistolaire avec J.
    Echange de rêves
    Echange de moqueries

    Je ne voudrais pas
    Être ton analyste
    Ou ton éditeur

    Mieux vaut être ton amie
    Que ta fille, ta psy ou ton éditrice
    Et, j’imagine, ta dentiste ou ta monitrice d’auto-école

    Je lance une bouteille à la mer
    Sur seenthis, centre d’intelligence collective
    Rapidement quelques réponses

    https://seenthis.net/messages/661250

    Ton Facebook ®™© bio
    Comme avait dit une fois Sarah
    Dernier endroit fréquentable d’Internet, oui

    Raviolis épinards ricotta
    Sauce au pesto et parmesan
    Zoé émerge de sa crève par l’estomac titillé

    Je fonce au temple de consommation
    Une cliente voilée fait tomber un article
    Un soutien-gorge un peu olé-olé

    Mon embarras, le ramasser ? Non
    Lui dire ? Ben oui, pourquoi pas ?
    Ce qui se passe dans ma tête…

    Caissière au bord de la crise de nerfs
    (Client difficile) et qui ressemble à Sarah
    Elle-même caissière, je prends sa défense

    Du coup je mets tout sur le tapis
    Je ne vole rien aujourd’hui
    Addition salée ! Forcément

    Retour à la maison
    Zoé a nettoyé la cuisine
    Mais mes enceintes gémissent

    Je passe chercher Émile
    Chez l’orthophoniste
    Lecture dans la salle d’attente

    J’emmène Émile et Zoé
    Chez le médecin, grippe pour Zoé
    Et renouvellement administratif d’Émile

    Émile et Zoé
    Repartent à la maison
    Presque bras dessus dessous

    La tendresse de mes filles
    Pour leur frère d’une autre planète
    M’émeut. Souvent. Aux larmes parfois

    Je file à Beaubourg
    Édition 2018
    Hors-pistes

    J’aime assez l’installation d’Adrien
    J’aime l’œuvre avec les timbres
    Je suis ému par les récits d’entraide

    Je ne capte pas grand-chose
    Aux élucubrations savantes
    De l’organisation de la métanation

    J’aime assez la vidéo
    En neuf écrans
    De Frank Smith

    Mais, à vrai dire
    Je serais bien en peine
    De trouver quoi que ce soit d’artistique

    Nous nous retrouvons
    Dans un petit rade au vin infect
    Et à l’ambiance tellement chaleureuse

    Nous faisons la connaissance
    De deux jeunes étudiantes catalanes
    Admirable jeunesse bouillante d’intelligence

    Au bar, un coude sur le zinc
    Discussion tripartite
    Avec Adrien et Mathieu

    J’aime le bouillonnement d’Adrien
    J’aime la bienveillance souriante de Mathieu
    Je rencontre la première Philippine de ma vie !

    N’ayant toujours pas dîné
    Le jeune primo-romancier de 53 ans
    Est un vrai animal social

    Je fais la connaissance grâce à Mathieu
    D’une anthropologue que je croise
    Chaque fois que je vais écrire au BDP !

    Quand nous prenons congé
    Presque, on se dit, à lundi !
    Nouilles, riz ou pizza ? Pizza

    Notre serveuse est géniale
    Elle s’appelle Ibtissem
    « Sourire, en arabe » dis-je. Son sourire !

    https://www.youtube.com/watch?v=hs6tSV2KH9M

    Adrien monomaniaque
    Du coup, insiste pour nous faire écouter
    Smile de Timi Youro. Intenable

    A vrai dire tout à l’heure
    Il voulait que je joue de la guitare
    Pendant l’Étreinte à Beaubourg !

    Ivre,
    Une jeune primo-romancier
    Attrape son dernier de train de banlieue

    #mon_oiseau_bleu

  • Pieds nus
    Dans la salle de cours du lycée
    Jérôme m’annonce qu’il publiera Raffut

    Je n’ai plus un cent dans les poches
    Je ne peux même pas acheter une baguette
    Nous mangerons des biscottes

    On se dispute le couteau du beurre
    Zoé ne se lève pas
    Émile colle aux draps

    Honte : les intérimaires
    Ont rapporté de la galette
    Pour toutes et tous

    Café dans l’ombre
    De l’open space
    Sans fleurs

    Ombres sombres
    Je sombre, sombre
    Assombri par les nombres

    Plaisanteries sexistes en open space
    Et dire que la semaine dernière
    Je soutenais à Sophie que

    Je perds toute mesure
    Et envoie un mail facétieux
    Retour de bâton, on ne rit pas

    J’emporte quelques pages
    De Frôlé par un V1 au BDP
    Mais je ne fais rien de bien

    «  - Vous auriez un dictionnaire des synonymes ?
    – Tenez ! » Tête du primo-romancier
    Qui pousse du col en écrivant au café

    Aujourd’hui
    Je n’aime pas ce que je vois
    La bedaine obscène d’un grand chef

    Aujourd’hui
    Je n’aime pas ce que j’entends
    Blagues de caserne

    Aujourd’hui
    Je n’aime pas ce que je sens
    Livraison de fuel dans le parking

    Aujourd’hui
    Je n’aime pas ce que je lis
    Commentaires anti-zadistes primaires

    Aujourd’hui
    Je n’aime pas le menu de la cantine
    Endives braisées, dégoulinantes de béchamel

    Aujourd’hui
    Je n’aime pas ce que je fais
    Coups de téléphone à des administrations

    Aujourd’hui
    Je voudrais refermer cette journée
    Comme on ferme une parenthèse (non lue)

    Le débat du jour dans l’open space
    Où acheter son lit en mémoire de formes
    Et comment le tester (imaginez les blagues)

    Il est urgent je crois
    Que je téléporte
    Mon mauvais poil

    Émile qui voudrait sortir
    Sarah qui voudrait sortir tous les soirs
    Zoé qui veut dormir

    Je préfère ça
    Oui, j’aime encore mieux ça
    C’est vraiment eux !

    Je travaille aux derniers calques
    De l’affiche de l’Étreinte à Beaubourg
    Quoi encore ? Adrien trouve à redire

    Échange avec Sarah
    Quoi encore ?
    Elle a perdu son identifiant

    Partie d’échecs avec Emile
    Quoi encore ?
    Il m’attaque et gagne

    https://www.youtube.com/watch?v=ZtJF0xQXEms

    Concert
    De la soustraction des fleurs
    Au théâtre Thénardier à Montreuil

    Jean-François Vrod
    Frédéric Aurier
    Sylvain Lemêtre

    Première partie, Dramane Dembélé
    Jamais musicien n’a joué aussi peu fort
    A aussi bas volume

    Il faut tendre l’oreille
    Chaleur de l’endroit sombre
    Banquettes basses

    Dramane Dembélé
    Musicien surdoué
    Flûtes diverses et n’goni

    Sourire admirable
    Musicien
    Au plaisir communicatif

    Puis c’est la Soustraction des fleurs
    Dans tout ce qu’elle a
    D’invraisemblablement singulier

    Mélange parfait
    De recherche musicale
    Et d’humour décalé

    Jean-François Vrod
    Conteur talentueux comme au coin du feu
    Mais alors quelles histoires, quelles salades !

    Histoire polyphonique
    Du demi-poulet
    À fond dans la folie douce

    La soustraction des fleurs
    Réhabilite la veillée auvergnate
    En passant par les Flandres

    Musiciens qui ne s’interdisent rien
    Surtout pas de sourire
    Ou d’accueillir un Malien à leur table

    Quand on est intelligent (Jean-François Vrod)
    On l’est en toutes choses
    Et on trouve un chemin qui relie l’Auvergne au Mali

    Je me garde le plaisir
    De lui écrire
    Plus tard

    http://desordre.net/bloc/ursula/2014/sons/aec_vieux_disque.mp3

    Maison et enfants endormis
    Envie d’un peu de musique (encore !) au casque
    L’Art Ensemble of Chicago me joue une berceuse

    L’Art Ensemble of Chicago
    Me joue une berceuse
    Celle que j’écoutais au labo à Portsmouth

    #mon_oiseau_bleu

  • Liste commémoration 2018
    Avec l’histoire de Maurras je découvre ces listes et je me demande aussi combien de femmes sont présentes dans ces listes.

    https://francearchives.fr/commemo/recueil-2018

    418

    Avènement de Théodoric Ier
    Accession de saint Germain au trône épiscopal d’Auxerre

    918

    Baudouin II, comte de Flandre
    Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine

    1118

    Bertrade de Montfort - Parmi les reines de France, rares sont celles à avoir laissé une aussi mauvaise réputation que Bertrade de Montfort, maîtresse puis épouse de Philippe Ier. Les chroniqueurs la dépeignent comme ambitieuse, perverse et manipulatrice (...)
    la fiche wikipédia est moins à charge : est successivement, par ses différents mariages, comtesse d’Anjou et reine des Francs. Elle était fille de Simon Ier, seigneur de Montfort, et d’Agnès d’Évreux.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrade_de_Montfort

    1218

    Fondation des Sables-d’Olonne
    Simon de Montfort

    1268

    Rédaction du Livre des métiers d’Étienne Boileau

    1318

    Fin de la réforme territoriale de Jean XXII

    1418

    Bernard VII d’Armagnac
    Repli à Bourges du Dauphin

    1468

    Jean de Dunois, bâtard d’Orléans
    Signature du traité de Péronne

    1568

    Destruction de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans

    1618

    Barbe Acarie - Animatrice d’un cercle religieux, elle introduit en France l’ordre des Carmes déchaux. Après la mort de son mari, elle entre au Carmel sous le nom de Marie de l’Incarnation. Grande mystique, elle est la première stigmatisée française officiellement reconnue.

    Guillaume Couture
    Roger de Bussy-Rabutin
    Nicolas François Blondel
    François Pierre de La Varenne

    1668

    Marquise Thérèse de Gorla, dite Mlle Du Parc - est une comédienne française née en 1633 et morte à Paris le 11 décembre 1668. Elle fit partie de la troupe de Molière de 1653 à 1667, avant de passer à l’Hôtel de Bourgogne, où elle créa le rôle-titre de la tragédie de Jean Racine Andromaque.

    Jean Gilles
    François Couperin
    Henri François d’Aguesseau
    Début de la publication des Fables de La Fontaine
    Création de L’Avare

    1718

    Guy Crescent Fagon
    Philippe de La Hire
    Élie Fréron
    Fondation de La Nouvelle-Orléans

    1768

    Charles Cressent
    Marie Leczinska - est une aristocrateNote 2 polonaise, fille du roi de Pologne (1704 – 1709) Stanislas Leszczynski, reine de France par son mariage avec Louis XV en 1725. De par son fils le dauphin Louis, qui épousa Marie-Josèphe de Saxe, elle est la grand-mère des trois derniers rois de France 1, Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

    Elle est la dernière reine de France à mourir avec sa couronne. Pieuse et généreuse, elle fut une figure effacée de la cour de Versailles de par l’importance des maîtresses de son mari, en particulier la marquise de Pompadour.

    François Joseph Bosio
    Jean-Baptiste Joseph Fourier
    Charlotte Corday - est une personnalité de la Révolution française, célèbre pour avoir assassiné Jean-Paul Marat le 13 juillet 1793.

    Louis Charles Antoine Desaix
    François René de Chateaubriand
    Arrivée de Bougainville en Polynésie
    Cession à la France de la souveraineté sur la Corse

    1818

    Anne Vallayer-Coster - Le 18 février 1818, mourait à Paris, rue Coq-Héron, la première femme artiste à s’être distinguée publiquement en France par son art, plus de dix ans avant ses consoeurs Vigée Le Brun et Labille-Guiard

    François Joseph Bélanger
    Gaspard Monge
    Cham
    Marius Petipa
    Henri Sainte-Claire Deville
    Charles Gounod
    Charles Marie Leconte de Lisle
    Ivan Tourgueniev
    Élection de Guillaume Guillon-Lethière à l’Académie des beaux-arts
    Promulgation d’une loi interdisant la traite négrière

    Création de la Caisse d’épargne et de prévoyance
    Rétablissement de la statue d’Henri IV sur le Pont-Neuf

    1868

    Léon Foucault
    Jacques Boucher de Perthes
    Alain
    Gaston Leroux
    Paul Claudel
    Théodore Botrel
    Alexandra David-Néel - est une orientaliste, tibétologue, chanteuse d’opéra et féministe, journaliste et anarchiste, écrivaine et exploratrice, franc-maçonne et bouddhiste de nationalités française et belge.

    Édouard Vuillard
    Gustave Auguste Ferrié
    Francis Jammes
    Création de La Lanterne
    Fondation de l’École pratique des hautes études (EPHE)
    Construction de la nouvelle salle de lecture de la Bibliothèque impériale

    1918

    Bataille de Reims et offensive alliée des Cent Jours
    Lancement de l’offensive du Printemps
    Paul Vidal de La Blache
    Claude Debussy
    Robert Escarpit
    Émile Reynaud
    Guillaume Apollinaire
    René Rémond
    Edmond Rostand
    Patachou
    Jean Degottex
    Maurice Druon
    Louis Althusser
    André Bazin
    Louise de Bettignies - est une agente secrete française qui espionna, sous le pseudonyme d’Alice Dubois, pour le compte de l’armée britannique durant la Première Guerre mondiale.

    Joost Van Vollenhoven
    Proclamation de l’armistice de 1918
    Nomination de Foch à la tête des armées alliées
    Roland Garros
    Épidémie de grippe espagnole

    1968

    Diffusion du premier épisode des Shadoks
    Tsuguharu Foujita
    Sortie de Baisers volés de François Truffaut
    Incendie du château de Hautefort
    Publication de Belle du Seigneur d’Albert Cohen
    Première greffe cardiaque en Europe
    Léopold Survage
    Mai 68
    Élection de Pierre Emmanuel à l’Académie française
    Premier lancement de la fusée Véronique depuis la base de Kourou
    Ouverture des Xes Jeux olympiques d’hiver
    Charles Münch
    Marcel Duchamp
    Kees Van Dongen
    Jean Paulhan
    Cassandre
    Jacques Chardonne
    Attribution du prix Nobel de la paix à René Cassin
    Joseph Peyré

    Autres commémorations nationales

    1618

    Simon Arnauld de Pomponne

    1668

    Traité d’Aix-la-Chapelle
    Publication des Maladies des femmes grosses et accouchées

    1718

    Claude Henri Watelet
    Début de la construction de l’hôtel d’Évreux

    1768

    Michel Blavet
    Jean Lefebvre de Cheverus
    Jean-Baptiste Bessières

    1818

    Découverte de l’eau oxygénée
    Découverte de la strychnine

    1868

    Promulgation de la loi portant création des caisses d’assurances décès et accident du travail
    Jane Avril - fut une des danseuses les plus célèbres du Moulin Rouge où elle était surnommée « Jane la Folle » ou « La Mélinite ».

    André Suarès
    Invention de la pile électrique
    Promulgation de la loi portant réforme du droit des incapables majeurs

    1918

    Lili Boulanger - est une compositrice française.
    Gérard Souzay
    Création du service de comptes courants et de chèques postaux
    Premier combat de chars motorisés
    Entrée des troupes alliées dans Strasbourg
    Parution de Bécassine mobilisée
    Renée Faure - est une actrice française.

    1968

    Inauguration du port de Fos-sur-Mer
    Lucienne Dhotelle, dite la Môme Moineau - est une chanteuse française des années 1920.

    J’ai compté 12 femmes et 1 événement en lien spécifique aux femmes ( Publication des Maladies des femmes grosses et accouchées ) ce qui fait 13 entrées sur 160 et 83 hommes nommés.

    #historicisation #femmes #histoire

  • Bahrain: Another Year of Deep State Repression – LobeLog
    http://lobelog.com/bahrain-another-year-of-deep-state-repression

    by Emile Nakhleh

    This past year in Bahrain, much like those preceding it since the popular uprisings of 2011, was one of unending repression and persecution of human rights activists. Yet, the Trump administration and the British government, arguably two of the most influential actors in Bahrain, have remained silent in the face of the Al Khalifa atrocities against human rights activists, especially within the Shia majority.

    When it comes to Bahrain, Saudi Arabia, Egypt, and other serial violators of human rights and basic freedoms, the American and British governments have allowed arms sales and lucrative money deals benefitting them to trump their traditional commitments to the principles of justice, democracy, peaceful dissent, and freedom. They seem to view Bahrain and its autocratic Sunni neighbors as “cash cows” with an unending source of money. Washington and London are constantly pressured by hordes of lobbyists and consultant—retired diplomats, senior military officers, businessmen, think tanks, and some academics—who do business with autocrats and tribal potentates to take a lenient attitude toward these repressive regimes.

    America and Britain have traditionally protected their own people’s freedoms of speech, assembly, and peaceful protest but not those of the peaceful protesters in Bahrain and elsewhere. Bahraini human rights activists have suffered severely from government repression, yet Washington and London continue to treat the Bahraini regime with velvet gloves.

    An American-educated Bahraini national in a recent conversation with me expressed skepticism about the efficacy of my frequent articles denouncing human rights abuses in his country. He said, “You keep writing, yet your government has given the green light to the Bahraini regime to continue its torture of its peaceful dissidents without fear of retribution or censure from Washington.”

  • Le ciel est déchiré par le vrombissement
    D’un bombardier, attaque nucléaire
    Un peu au-delà de la Défense

    Sauve qui peut dans l’open space
    Je me réveille en riant, bande-son du rêve
    Héritée du solo du soir et retour en open space

    Je dépose Sarah
    À la gare
    Léger trac de partiel : « Merde ! »

    La barrière du garage
    Ne me laisse pas passer
    Ca y est ? Je suis radié ? Hélas non !

    Je retrouve l’open space
    Désert
    Et noir

    Dans la pile accumulée des mails
    Abondance de vœux des chefs
    Qui souhaitent de la prospérité pour la boite

    Dans la pile accumulée des mails
    Abondance de vœux des collègues
    « La santé surtout », précisent-elles-et-ils

    La semaine dernière
    Je visitais l’abbaye du Thoronet
    Et hier soir je jouais de la guitare

    La semaine dernière
    Une journée magique chez Oana
    Ce matin retour en open space

    L’Assemblée
    Se mobilise contre
    La surpopulation en prison

    Je retrouve
    Sans joie
    Mon plateau-repas

    Je retrouve
    Avec joie
    Mon café au BDP

    Je reprends, du début
    Frôlé par un V1
    Belle fluidité pour le moment

    Je reçois des messages
    De vous-savez-qui
    Pas envie de jouer avec le feu

    Pourtant
    Quoi
    Non, rien !

    Mais son talent
    Pour les messages courts
    Intact !

    Oui mais
    Ça va
    Ruisseler !

    Je rentre de bonne heure à la maison
    Et comme quand j’avais dix-sept ans
    Je me jette sur ma guitare électrique

    Je vais marcher un peu avec Émile
    Tour habituel
    Mais par jeu, pris à l’envers

    Je cuisine une quiche
    J’enfourne
    Je vais chercher Zoé au métropolitain

    No Country for old men
    De Joel & Ethan Coen
    Vu à sa sortie avec Cécile

    Étonnamment
    Je ne me souvenais plus
    Des préoccupations du grand âge

    Je ne me souvenais plus
    De quelques détails
    Je me souvenais du cheminement

    Je me souvenais
    Du récit du rêve
    À la fin

    Mais je ne me souvenais plus
    Du bruit omniprésent
    Du vent

    Rentré je branche
    Mon casque sur l’ampli
    Et je fais mon heure de bruit

    #mon_oiseau_bleu

  • Trop d’alcool
    Fait sans doute
    Fuir les anguilles

    Déjeuner
    En regardant à nouveau
    L’eau monter, sereins

    Deux co-voitureurs
    J.-P., 56 ans, pas de photo de profil
    Marjolaine, 19 ans photo de profil avantageuse

    Je reconnais tout de suite J.-P., 56 ans
    L’absence de photo de profil
    Ne laissait aucun doute sur sa couleur de peau

    La violence que cela doit être
    De ne pas pouvoir mettre sa photo
    Dans un service en ligne

    La violence que cela doit être
    Quand on tombe sur des co-voitureurs
    Racistes, et devoir voyager malgré tout

    Marjolaine, 19 ans
    S’endort
    À Reclesne, se réveille au périph’

    J.-P., 56 ans
    Se passionne
    D’automobile, du mal à suivre

    Arrivé à la maison
    Je décharge mes impedimenta épars
    Parmi lesquels une guitare électrique et son ampli

    Mais aussi le petit livre
    Sur l’abbaye du Thoronet
    Et l’herbier du Rayol : quel voyage !

    Je monte l’ampli dans ma chambre
    Je branche
    Je joue un accord de fa, assourdissant !

    Je redescends
    Suis fidèle à mes engagements
    Corvée de linge et de paperasse

    Sarah rentre avec un camarade
    Révisions studieuses
    Pour partiels

    http://desordre.net/musique/augmentee/frith.mp3

    Je m’octroie une pause
    Branche ma guitare
    Et fais mon Fred Frith au Tracé

    N’est pas
    Fred Frith
    Qui veut !

    Au bout de vingt minutes
    Sarah s’excuse auprès de son camarade :
    « Désolé, les disques de mon père je n’y fais plus gaffe »

    Elle descend pour me demander
    De mettre moins fort
    Tête de Sarah devant ma nouvelle guitare !

    Ah ben oui ce que tu joues
    N’est pas très différent
    De ce que tu écoutes !

    Si seulement
    Sarah
    Si seulement !

    Je me dis que si je suis encore capable
    D’amuser mes amis en cuissardes
    Et d’étonner ma fille avec une guitare…

    … C’est que
    Je ne suis pas encore
    En bout de course

    Émile et Zoé
    Rentrent
    Repas presque prêt

    Je découvre la nouvelle lubie de Zoé
    Elle brode ses expressions fétiches, et désuètes
    Sur ses vêtements

    La viande dans le torchon
    Tu me cours sur le haricot

    « C’est ma nouvelle ligne », dit-elle !

    Rizotto de trofie
    Et petits pois
    Galette des rois

    À la boulangerie tenue par des Tunisiens
    La fève représente un Roi mage
    Chez les catholiques, la guerre des étoiles©™®

    Émile est en pleine forme
    Aux échecs
    Il gagne deux fois de suite, en tension

    Chouette discussion
    Avec les trois enfants
    Nouvelle année, nouveau départ

    Émile tente de s’autonomiser
    Il est tellement coopératif
    Il murit drôlement

    Je coiffe le casque
    Pour mon solo de gratte du soir
    J’ai dix-sept ans

    #mon_oiseau_bleu

    http://desordre.net/labyrinthe/azerty/impedimenta.html

  • Des voix s’élèvent contre la présence de Charles Maurras dans la liste des commémorations officielles 2018
    https://www.francetvinfo.fr/france/des-voix-s-elevent-contre-la-presence-de-charles-maurras-dans-la-liste-

    Elaboré par le Haut-Comité des commémorations nationales, sous la houlette du ministère de la Culture, le Recueil des commémorations nationales 2018 propose de commémorer la naissance, en 1868, de Charles Maurras, qui partie de la « centaine d’anniversaires susceptibles d’être célébrés au nom de la Nation ».

    Je me demande bien comment il a pu se retrouver dans ce document qui doit quand même être relu avant impression ...

    • La commission qui pond ce guide des commémorations est présidé par un académicien femelle. L’académie française est toujours resté fidèle à Maurras plus qu’a la république. Une fois que Maurras à été condamné pour collaboration avec les nazis et incarcéré, son siège est resté vacant en hommage au #grand_homme jusqu’à sa mort. En 2018 l’académie française exprime toujours son mépris pour la république et son amour inconditionnel pour les antisémites et le nazisme.
      Une raison de plus pour vendre l’académie française au Qatar.

      http://www.madmeg.org/p40/#6/0.821/0.101

      #royalisme #action_française #antisémitisme #Académie #historicisation

      Pour cette publication des 100 commémorations faschottes de la manif pour tous je vais voire si je trouve le nombre de femmes membres et commémorées car à mon avis c’est un bel exemple de machine à effacer les femmes de l’histoire.

    • Le e-monde.fr publie une réponse de Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory, deux historiens membres du Haut Comité des commémorations nationales. L’accroche est ; « l’Etat doit rappeler les moments lumineux de notre histoire comme les périodes les plus sombres. »

      L’émotion qui entoure l’inscription de Charles Maurras dans le Livre des commémorations nationales pour 2018 exige une explication simple et claire. La mission confiée au Haut Comité aux commémorations nationales est de contribuer, au hasard des anniversaires, à une meilleure prise de conscience des épisodes majeurs du passé. Il en propose une liste à la ministre, à qui il revient de les agréer si elle le souhaite.

      Françoise Nyssen l’a fait d’abord, en l’occurrence, avant de changer d’avis. Sont concernés les personnalités et les événements dont notre pays peut s’honorer, mais pas eux seulement. Commémorer, ce n’est pas célébrer. C’est se souvenir ensemble d’un moment ou d’un destin. Distinction essentielle : on commémore la Saint-Barthélemy, on ne la célèbre pas. On commémore l’assassinat d’Henri IV par Ravaillac, on ne le célèbre pas. On commémore la Grande Guerre, on ne la célèbre pas.

      http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/28/commemorer-ce-n-est-pas-celebrer_5248372_3232.html

      C’est rigolo d’apprendre que la naissance de Maurras est une date importante au point d’être comparée à la Saint-Barthélémy. Si c’était pour se souvenir des méfaits de cet homme et de son parti, alors il faudrait choisir une commémoration du 28 janvier 1945 date de sa condamnation à la réclusion à perpétuité et de son indignité nationale ou 1947, date de l’interdiction d’Action Française (qui n’est pourtant plus interdite à ce qu’il me semble).

      Commémorer la naissance de Maurras quel intérêt à part banaliser Action Française et faire un geste amical envers l’extrême droite catholique française de #sens_commun #manif_pour_tous et autres ami·es en marche de Blanquer ? Est-ce qu’on va commémoré la naissance de Laval et de Papon dans la foulée ?

      #action_française #extrême_droite #grand_homme

    • On ne peut que se réjouir de la décision de Françoise Nyssen de retirer Charles Maurras de la liste des commémorations nationales de l’année 2018. On espère que la ministre de la Culture procédera également au retrait du nom de Jacques Chardonne, qui fut comme Maurras un antisémite forcené et un complice actif de la Collaboration. Mais on aimerait surtout que les raisons du retrait soient comprises, retenues — remémorées à l’avenir — et ne soient pas recouvertes par d’étranges sophismes qui circulent et sont repris par des esprits dont on ne l’attendait pas.

      Il y a, bien sûr, ceux dont les réactions ne surprennent pas : les néo-maurrassiens. Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint du Figaro Magazine, n’a pas eu peur d’écrire sur Twitter que ceux qui ont dénoncé la présence de Maurras sur la liste des commémorations nationales ne l’ont pas lu. On lui suggérera une autre possibilité : qu’ils l’aient lu plus à fond que lui et qu’ils aient pris au sérieux ce qu’il disait lui-même de sa pensée, à savoir qu’elle était strictement indissociable de la haine des juifs, des protestants, des « métèques » et des francs-maçons. Il est inutile ici de dresser un florilège des textes les plus abjects de Maurras. Rappelons simplement qu’il prôna, jusqu’à la fin de sa vie, un « antisémitisme d’État » qui ramènerait les juifs français au rang de simples « campeurs » sur le territoire. Et qu’il fut un des responsables de l’assassinat de Pierre Worms, cible en tant que juif de la milice de Vichy.

      Il y a ceux qui, tel Yann Moix, oubliant toute décence en même temps que leurs amitiés anciennes, n’hésitent pas à qualifier le refus de commémorer la naissance de Maurras de « révisionnisme » (sic) qui trahirait une volonté d’effacer ou de dissimuler le passé. Comme si le refus d’une commémoration nationale de l’anniversaire d’un homme condamné en 1945 à la dégradation nationale était la même chose que la volonté de passer son importance sous silence.
      « Commémorer, c’est se souvenir »

      Il y a enfin les membres du Haut Comité aux Commémorations nationales qui s’obstinent à justifier leur choix, comme le font Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory dans une tribune publiée par Le Monde, en affirmant que « commémorer n’est pas célébrer ». Commémorer la Saint-Barthélemy ou l’assassinat d’Henri IV, nous disent-ils, ce n’est pas célébrer. C’est « se souvenir ». Cette dernière affirmation est juste et la distinction, pour le coup, n’est pas fallacieuse ; elle est parfaitement légitime en certains contextes. Mais, dans le contexte présent, elle est honteusement sophistique.

      Tout d’abord, parce que « commémorer la naissance de Maurras » ne peut pas avoir le sens de « commémorer un massacre ». Il ne s’agit pas ici de commémorer la naissance de Maurras comme une tragédie, ni de commémorer sa dégradation nationale en 1945. Ce qu’on commémore, c’est quelqu’un qu’on tient pour une figure importante parce qu’on lui reconnaît, comme à Chardonne, des qualités d’écrivain ou d’intellectuel. « Commémorer » ici a inévitablement le sens d’une reconnaissance de grandeur qu’on met en balance avec des méfaits qui se trouvent ipso facto minimisés. La preuve : inscrirait-on Marcel Déat, Jacques Doriot, Pierre Laval, Philippe Henriot sur la liste des commémorations nationales ? Bien sûr que non. Pourtant ils ont la même importance historique que Maurras ou Chardonne. Mais leur nom choquerait davantage, parce qu’on ne peut pas voir en eux le « grand écrivain ». Il suffit de se reporter aux présentations euphémisantes du site des Commémorations nationales pour constater que Maurras et Chardonne y sont traités avec déférence.

      On est loin de l’affirmation avancée par les membres du comité, de vouloir « évoquer officiellement les pages noires de [notre] Histoire ». Car en la matière, de pages noires il n’y a pas dans la brochure éditée. Rien, en ce qui concerne Chardonne, sur son œuvre collaborationniste et ses escapades en Allemagne à l’invitation de Joseph Goebbels. Chardonne qui écrivait en juin 1943 dans un livre hagiographique sur les SS : « Si l’on peut découvrir les secrets de la valeur et vraiment éduquer les êtres, les méthodes du national-socialisme sont incomparables », ou encore : « Quand Israël est roi, un pays est perdu » (Le Ciel de Nieflheim).

      Quant à Charles Maurras, la « page noire » tient en à peine deux phrases. Ce qui fait bien peu concernant un homme dont la pensée a irrigué la « Révolution nationale » et qui dîna régulièrement avec Philippe Pétain, chef de l’État. En revanche, l’une de ces deux phrases nous apprend que Maurras fut « antinazi », rien de moins. De fait, il y aurait là toutes les raisons de commémorer Maurras, bombardé « antinazi ». Antinazi de type particulier certes, lui qui dans les années 1930 dénonçait le « bellicisme juif » face aux tensions croissantes avec l’Allemagne. Un « antinazi » dont le journal n’a cessé de paraître jusqu’à la Libération en ayant comme voisin d’immeuble la Milice française, fondée par des maurrassiens dont bon nombre prêtèrent serment d’allégeance à Adolf Hitler et rallièrent la SS. Curieusement, cette Milice, qui traqua sans relâche les Résistants, ne pensa jamais à inquiéter cet « antinazi ». Il est vrai qu’en matière d’antinazisme, on a connu à l’époque plus engagé, à commencer par De Gaulle, et quelques milliers d’autres qui en juin 1940 ralliaient Londres ou jetaient les bases de la Résistance intérieure.
      Célébrer cette page noire ?

      Sans doute est-ce pour commémorer cette « page noire » que le délégué aux Commémorations nationales et Conservateur général du patrimoine s’est également rendu sur Radio courtoisie afin d’évoquer le sujet, sur les ondes d’une radio qui se déclare ouvertement Action française et dont la présidente est la petite-nièce de Charles Maurras ? Car, contrairement à ce qui est désormais affirmé, il ne s’agit pas de commémorer pour rappeler les pages noires de notre histoire. Qu’on aille lire, sur le site des éditions du patrimoine, la présentation du livre des Commémorations nationales 2018. Celle-ci s’ouvre par cette phrase : « Chaque année, le Haut Comité des commémorations nationales sélectionne et propose à l’agrément du ministre de la Culture et de la Communication une centaine d’anniversaires susceptibles d’être célébrés au nom de la Nation. »

      « Célébrer au nom de la Nation » : est-il possible d’être plus clair ? Les commémorations ne concernent pas seulement le passé, elles engagent aussi le présent. Aujourd’hui, ce serait Maurras et Chardonne qu’on pourrait célébrer avec les réserves d’usage, comme on apprécie un alcool avec modération. Il y a quelques semaines, de nombreuses voix, dont celles du Premier ministre, affirmaient qu’une réédition grand public des pamphlets racistes et antisémites de Céline ne posait aucun problème dès lors qu’elle était pourvue de notes de bas de page. Que la compréhension du présent exige la connaissance du passé, et que celle-ci puisse requérir l’édition scientifique de textes criminels ou répugnants, personne ne le conteste. Mais cela ne peut pas signifier qu’il faille encourager les éditeurs à faire de l’argent en commercialisant les crachats que lancèrent des écrivains célèbres sur ceux que les nazis s’apprêtaient à exterminer sous leurs applaudissements. L’étude historique n’a pas besoin que ces crachats sanglants, enrobés sous une couverture prestigieuse, soient vendus comme des pralines offertes à la dégustation de pseudo-esthètes.

      Il n’y a pas un an, la victoire de l’extrême droite était une possibilité concrète dans ce pays, comme ailleurs en Europe où elle parvient par endroits au pouvoir. Prétendre la combattre en banalisant ses maîtres à penser les plus radicaux, ou en les célébrant officiellement, est une contradiction difficilement tenable pour ceux qui ont été élus contre cette menace.

      Une réflexion de fond est désormais urgente quant à la définition de la mission du Haut Comité et quant aux possibles dysfonctionnements qui l’ont conduit à inviter à « célébrer au nom de la Nation » la naissance de deux de ses ennemis les plus féroces — ennemis non seulement de la République, mais de l’idée même d’une humanité commune.

      Les signataires : Tal Bruttmann, historien ; Catherine Coquio, professeure de littérature à l’université Paris-Diderot ; Frédérik Detue, enseignant-chercheur en littérature, Université de Poitiers ; Antoine Germa, scénariste ; Antonin Grégoire, sociologue ; François Heilbronn, Professeur des universités associé à Sciences-Po ; Charlotte Lacoste, enseignante-chercheuse en littérature, Université de Lorraine ; Nadia Méziane, militante antiraciste ; Marie Peltier, historienne ; Jean-Yves Pranchère, professeur de théorie politique à l’Université libre de Bruxelles (ULB) ; Christophe Tarricone, historien.

      http://www.liberation.fr/debats/2018/02/01/maurras-commemorer-n-est-pas-celebrer-un-insupportable-sophisme_1626536

    • https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20180125.OBS1238/la-france-doit-elle-celebrer-charles-maurras-en-2018.html

      Commémorer Mai-68, pourquoi pas, mais il y a d’autres anniversaires dans la vie. Le détail semble avoir pour l’instant échappé à 99,99% de nos compatriotes, mais 2018 pourrait bien être aussi l’année Charles Maurras (1868-1952). La preuve, le fameux théoricien du « nationalisme intégral » figure, en même temps que Paul Claudel et le philosophe Alain, dans le très officiel « Recueil des Commémorations nationales 2018 », dûment préfacé ici par notre ministre de la Culture :

      "À vous qui aimez l’histoire de France, à vous qui aimez la voir reprendre vie, je conseille chaleureusement la lecture du Livre des Commémorations nationales de 2018. II vous apportera, j’en suis sûre, un grand plaisir et de belles émotions ! »"

      Quand on se souvient un peu du barouf qu’avait déclenché l’inscription de Louis-Ferdinand Céline, en 2011, dans le même calendrier, il y a pourtant de quoi redouter que tout le monde ne partage pas ce joyeux enthousiasme ministériel. Et se demander si Françoise Nyssen avait vraiment en tête la liste des cent et quelques anniversaires répertoriés par ses services avant de signer son petit texte.

      https://francearchives.fr/commemo/recueil-2018

      Avant-propos

      L’intérêt grandissant pour l’histoire, le besoin d’explorer sa mémoire et le goût de la fête expliquent le succès des anniversaires et des commémorations. Cependant, les Commémorations nationales ont ceci de particulier qu’elles ne s’adressent pas uniquement à quelques personnes, initiées et privilégiées, mais à tous ; et chacun est invité ! Pour illustrer la mémoire collective, les événements qui la jalonnent et les personnages qui l’animent, les Commémorations nationales ont fait appel, au titre de 2018, à plus de cent spécialistes enthousiastes. Ils vous entraînent à la découverte de Mai 68, de Roland Garros, de Gounod, de Couperin, de Chateaubriand, de l’hôtel d’Évreux (aujourd’hui palais de l’Élysée) et de bien d’autres ! Je salue le travail réalisé pour cette 31e édition des Commémorations nationales, qui évoluent pour s’adapter à leurs publics. Parallèlement à l’ouvrage, les supports de diffusion se diversifient grâce à l’informatique et au numérique, qu’il s’agisse des tweets quotidiens sur @FranceArchives ou des recueils des années 1999 à 2017, qui sont également disponibles et consultables sur le portail FranceArchives. Ce site Internet assure un rôle de relais et de veille grâce aux « liens » qui renvoient directement aux ressources documentaires et aux manifestations organisées partout en France (théâtre, expositions, concerts, colloques). À vous qui aimez l’histoire de France, à vous qui aimez la voir reprendre vie, je conseille chaleureusement la lecture du Livre des Commémorations nationales de 2018. II vous apportera, j’en suis sûre, un grand plaisir et de belles émotions !

      Françoise Nyssen
      ministre de la Culture

  • https://www.youtube.com/watch?v=EXnSBk0rk34

    Love this album grew up listening to it this was one of my dad’s favorite albums

    Lit-on dans les commentaires. Comme d’ailleurs souvent. Sur ce genre de galettes. Et chaque fois, cela m’émeut comme un (vieux) con. Je me dis que Clark, Jessica, Brian ou Jennifer pourraient être mes filles et fils (et j’imagine sans mal les futurs messages de Sarah, Emile et Zoé dans une vingtaine d’années sur des archives de Fred Frith ou de l’Art Ensemble of Chicago, du genre mais qu’est-ce qu’il a pu nous casser les oreilles avec ses vieux disques). En fait c’est pire que quand un jeune home ou une jeune femme me laissent poliment leur place assise dans le métropolitain. Ce qui arrive de plus en plus souvent, encore hier soir dans une rame bondée !

  • Mon inconscient a du se tromper de date
    Et me livre ce matin, lendemain de mon anniversaire
    Un récit tout prêt à être développé en roman

    L’écriture des films de fiction
    Se fait désormais
    En images de synthèse

    On charge un script
    Et un programme
    Crée les images du film

    Le programme est désormais
    Accessible au grand public
    Qui se noie dans ses propres images

    Les films amateurs sont téléchargés
    Sur des plateformes en ligne
    Et tout un chacun partage ses fictions

    Les fictions professionnelles
    Celles ourdies par de vrais cinéastes
    Sont entièrement délaissées

    Des grilles d’évaluation des fictions
    Sont sous-jacentes sur les plateformes
    Et, en soute, l’Intelligence Artificielle veille

    Des fictions cinématographiques
    Sont de plus en plus souvent crées
    De toutes pièces en Intelligence Artificielle

    Les fictions générées en IA
    Remplacent désormais
    Les fictions amateur, tombées de mode

    Les fictions générées en IA
    Continuent d’être évaluées
    Par les utilisateurs des plateformes

    On ne vit plus désormais
    Que dans un monde de fictions
    Auto-générées par critères

    Et dans mon rêve je raconte
    Cette dystopie à la manière
    D’un script prêt à être chargé

    J’emmène Émile
    À une analyse de sang
    Laborantines compréhensives

    Nous arrivons fort tôt au rendez-vous
    Chez le psychologue d’Émile à Bondy
    Petite marche le long du canal

    Pendant la séance je vais au café turc
    Je n’ai plus d’argent liquide
    Je propose de laisser mon téléphone en gage

    La cafetière et un client se marrent
    « Mais enfin gardez votre téléphone
    Et allez chercher de l’argent ! »

    C’est bien un truc de Français ça
    De ne pas pouvoir se faire confiance
    Pour le prix d’un café

    Je paie mon café
    Propose d’en offrir un
    À la cafetière, sourire

    « Il
    Va
    Mieux ! »

    On passe chez Clément
    Le temps d’un café
    Brève conversation

    On parle de droits d’auteurs
    De leur tyrannie
    De celle du fils Queneau

    Et, c’est la première fois
    Que je fais cela : je m’adresse à une borne
    Dis borne, date du décès de Raymond Queneau ?

    Voix de la borne, robot féminin
    Raymond Queneau est mort
    Le 23 novembre 1976/ Paix à son âme !

    Et j’ironise avec Clément
    À propos de ma facilité d’adaptation
    À un nouveau monde, pas si vieux le vieux

    Et j’ironise avec Clément
    Que déjà j’appelais conversation bio
    Quand on ne vérifiait rien sur Internet

    Désormais dis-je à Clément
    Il faudra parler de conversation
    Sans borne ?

    Repas de restes avec Émile et Zoé
    Zoé léger état grippal
    Émile pleine forme aux échecs

    Sieste sans anguilles
    Par acquit de conscience
    Au programme du ciné : Coco !

    Plaisir quasi régressif
    Emmener Émile et Zoé
    Au ciné voir un dessin animé

    Et comme souvent
    Singulière surprise
    Coco est un chef d’œuvre

    Zoé et moi sommes indécrottables
    Fous rires
    Quand toute la salle pleure

    On passe par la boulangerie
    Dernier goûter des vacances
    Avec eux : « c’est l’enfance maltraitée ! »

    Je cuisine mes restes
    J’imagine la tête de mes co-voitureuses
    Demain sur une aire d’autoroute

    http://www.desordre.net/musique/aec002.mp3

    Je me prépare
    Quelques disques pour la fin du voyage
    De l’Art Ensemble of Chicago, du Zorn aussi

    Je peine à trouver le sommeil
    Mélange de veille de départ
    Et de maison seul

    #mon_oiseau_bleu


  • Les éditions l’Insomniaque proposent la réédition d’un ouvrage méconnu, issu de la plume d’un auteur oublié, consacré aux chansons parisiennes de la fin du XIXe siècle. L’entreprise quasi-ethnographique d’Émile Chautard méritait bien d’être tirée de l’oubli, tant par son contenu que par son auteur. L’ouvrage est complété par un avant-propos et un CD contenant plusieurs « goualantes » présentées dans l’ouvrage.
    http://journals.openedition.org/criminocorpus/3663#ftn1
    https://complaintes.criminocorpus.org

    À partir de cette page, vous avez accès à plusieurs centaines de crimes commis en France métropolitaine entre 1870 et 1939, pour lesquels une ou plusieurs complaintes ont été publiées. Nous entendons par « complainte criminelle » un texte chanté racontant, dans un but informatif et/ou édifiant, les détails d’un authentique fait divers, ce texte étant contemporain du crime évoqué.


    #Emile_Chautard #complaintes #ouvrier_typographe #goualantes

  • Vague souvenir d’une descente
    De montagne vers le rivage
    De New York de nuit. Tellement beau !

    http://www.desordre.net/musique/brahem.mp3

    Ça fait une semaine
    Que le disque d’Anouar Brahem
    Ne quitte pas la platine

    Rangement
    Par petites
    Touches

    J’envoie Zoé chez la docteure
    Pour une conjonctivite
    Elle revient avec la grippe. Zoé !

    Mes parents raccompagnent Émile
    Déjeuner quiche et clafoutis
    Café et palabres

    Un peu de rangement
    Des parties d’échecs
    Et un peu de rangement

    Je pars faire les courses
    Du festin de la 2017ème commémoration
    Du massacre des innocents

    Fruits de mer en solde
    Makis, sushis, sashimis
    Crevettes sauce aux huîtres

    Et un tiramisu
    Pour graisser
    Le tube digestif

    La longue préparation du riz pour les sushis
    Les parties d’échecs récréatives
    Le dîner sommaire, rire des enfants

    Émile choisit un film d’action
    Oblivion
    Je dois t’aimer pour regarder ça !

    Les enfants couchés
    Je continue de peiner
    Sur Frôlé par un V1

    #mon_oiseau_bleu

  • Chères toutes et tous

    Comme on peut l’apprendre, de temps en temps, en lisant #mon_oiseau_bleu, je travaille en ce moment à un texte intitulé Frôlé par un V1, dont l’une des recherches les plus saillantes est de s’intéresser aux figures de l’invisible. Dit comme cela ça peut paraître un peu mystérieux. Je vous donne un exemple : les standardistes de téléphone qui invariablement se présentent comme Arnaud ou Nathalie (et qui en fait s’appellent Mehdi ou Djemila - ce qui est tellement plus joli ceci dit par ailleurs) et auxquelles on compose des visages fictifs dont on ne saura jamais s’ils ont la moindre part de ressemblance (surtout si on prend pour argent comptant qu’elles s’appellent Nathalie ou Arnaud). Le texte procède beaucoup par petites fiches quand ce n’est pas par petites touches, voici une des fiches.

    Mort de Raymond Samuel Tomlinson (1941 - 2016). Je me souviens que c’est en apprenant sa mort, le 5 avril 2016, que j’ai découvert tout ce que je devais à Raymond Samuel Tomlinson, et ce n’est pas rien quand on y pense, rien moins, en effet, que le courrier électronique, qui est rien moins que ma deuxième drogue de prédilection, après la morphine. Et il faudrait sans doute ici dresser la liste de tant d’illustres dont j’ai paradoxalement appris l’existence le jour de leur mort, des figures de l’invisibilité, des fantômes par excellence.

    Je crois qu’assez nombreuses sont effectivement les personnes dont j’ai découvert l’existence en lisant leur chronique nécrologique. En revanche si je voulais dresser une liste de ces personnes, et bien, je ne me souviens pas d’un seul nom !

    Du coup je me demandais si dans notre belle et riante communuaté d’omniscientes et d’omniscients, il n’y aurait pas quelques-uns de ces fantômes que les unes et les autres pourraient me prêter pour me dépanner dans cet effort de fiction qu’est donc Frôlé par un V1

    D’avance #merci

    • Comme par exemple, ce patron de bar tabac dont une amie m’a annoncé la mort alors que je le connaissais pas. Je l’ai imaginé tout grisouille : la cinquantaine, de taille moyenne, le visage un peu carré, une chevelure courte, légèrement bedonnant, habillé d’une chemise et d’un pantalon gris bleuté. La voix un peu rocailleuse. Sans doute le côté tabac qui ressort :) Je ne connais pas son nom.

    • @james Oui, ça marche à fond. On n’est pas obligé que ce soir la jour-même.

      @odilon Disons que c’est mieux si la personne est effectivement connue d’un panel plus large de personnes, limite célébrité, mais je garde le buraliste en question, qui si cela se trouve était au contraire fort bel homme et gentil comme tout, et avec la chemise parfaitement rentrée dans le pantalon.

    • Je pourrais alors dire « Paul VI ! », mais ce serait un peu hors sujet. Juste que c’est le jour où il est mort que j’ai découvert qu’il y avait un Pape. À l’époque, ça m’a franchement intrigué mais honnêtement, ça ne me hante pas ...

    • @james Je n’en reviens pas. Il se trouve que je fais partie des rares personnes qui l’ont vu vivant une dernière fois alors qu’il tentait d’obtenir du connard de gardien du 22 rue Monsieur le Prince le code pour se réfugier dans la cour intérieure et que nous n’avons pas eu le temps de lui gueuler que c’était le 9573 depuis le fond de la cour, parce qu’il a pris ses jambes à son cou mais pas assez vite puisque les voltigeurs l’ont rattrapé juste après la rue Racine devant le numéro 20 où il y a désormais une plaque à son nom.

    • J’ai vécu un moment, hier, qui se rapproche un peu de ta recherche de fantômes. L’enterrement d’un proche : J-F 1964-2018, dernier oncle maternel de ma fille. J’ai approché ce fantôme que les 12 dernières années de sa vie. (il cumulait une douzaine d’année derrière les barreaux entre entrée et sortie).
      Beaucoup plus que sa mort, c’est son enterrement qui m’a appris la difficulté de se faire enterrer comme indigent. Et fantôme de la bouche de la grand-mère de ses 2 fils, Mehdi & Milhan, qui disait qu’elle avait eue accident, hier, en venant à Rennes (elle a pliée sa voiture, c’est tout) que J-F avait dévié sa trajectoire pour que ses fils ne voient pas son cadavre.
      #bleu_comme_un_cadavre
      Aujourd’hui 4 personnes sur les 9 qui ont assisté et arrosé sa sépulture ont le bruit d’un V1 dans le cerveau.
      J-F lui est une nouvelle fois entre 4 murs et cette fois-ci pour perpète. R.I.P

    • @odilon et @james oui, un chapitre en soi celui des anonymes qui deviennent connus par leur décès qui résulte donc des violences policières. Du coup là je me demande si je ne devrais pas ouvrir une catégorie spécifique.

      Cookie Muller, je ne connaissais pas. Merci @vanderling

      Une fois deplus, et c’est le cas presque à chaque fois que je suscite l’intelligence collective de seenthis, ça débloque pas mal de choses.

    • Ça m’a toujours amusé de me retrouver à habiter des rues portant le nom de total·es inconnu·es : Simone Bigot à Clichy, Louis Vestrepain à Toulouse et maintenant Emile Duployé.

      dans le genre parfaitement inconnu, même mort, sauf quand on doit donner l’adresse !
      et pourtant !

      Duployé wrote a series of books on this subject, whose first edition was named Stenography-Duployé, writing easier, faster and more readable than any other, which applies to all languages (published in Lyon in 1860).

    • Je disais hier que parfois j’ai envie de tuer des gens, les deux filles étaient gênées, j’ai cru que j’allais prendre un couteau. Où est la peur ? le jeu ? J’ai dit qu’au contraire, j’aurais du faire du cinéma, au cinéma on peut mourir pour pas cher, on y tue beaucoup plus que dans la vraie vie, et surtout on ressuscite à chaque fois. Le cinéma est fait par des psychopathes détournés de leur dessein premier, des sortes de gentils dont il faudrait quand même se méfier. Et j’y repense aujourd’hui quand le gars fonce à moitié sur nous avec sa voiture, qu’il crève en enfer me dis-je. Mais bon, il parait que si je questionne pourquoi sa copine était gênée c’est que moi-même je devais connaitre la réponse, qu’elle non plus, jamais de chez grand jamais elle n’a pensé à tuer quelqu’un. Mais penser n’est pas tuer, quand même ? et écrire alors ? Bande d’hypocrites.

    • Mikhaïl Timofeïevitch Kalachnikov
      J’ai appris son existence le jour de la fermeture de l’usine qui fabriquait le fameux AK-47.
      Donc pas vraiment le jour de sa mort, quoi que...
      En réalité, dans son cas la (les) mort ça ne (se) compte pas.
      Et le plus sidérant pour moi fut d’apprendre qu’à la fin de sa vie il aurait mis au point ... un piège à taupes !

      « Au total, Mikhaïl Kalachnikov a créé à peu près cent-cinquante armes diverses. »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mikha%C3%AFl_Kalachnikov

    • Merci à toutes et tous. Même si je vais seulement picorer dans vos suggestions, il n’en est pas moins que vous avez ouvert une brêche pour ce qui est des personnes, notamment militantes, anonymes qui ont accédé regrettablement à la notoriété par leur mort, voilà typiquement des fantômes qui ont leur place dans mon récit décousu des Frôlés par un V1 .

      On n’est décidément jamais déçu quand on suscite l’intelligence collective de seenthis .

      Et surtout que ce mot de remerciement ne dissuade personne de continuer de forer dans cette tempête de cerveaux , je suis encore très éloigné d’une forme fermée de mon texte.

      Encore une fois, #merci

    • Peut-être d’autres brêches

      Les militant·es des droits des peuples autochtones, des terres, de l’environnement ayant un certain renom dans leur pays et qui ont été assassiné·es :
      Berta Cáceres militante écolo assez connue au Honduras
      Rodrigo Tot, leader indigène au Guatemala qui avait reçu le Goldman Environmental Prize
      Isidro Baldenegro López, mexicain, Goldman Prize 2005
      Si tu as besoin d’une liste tu peux faire une recherche #assassinat ou #meurtre, j’en ai référencé quelques uns

      Les femmes assassinées par leur compagnon ou leur ex :
      Zenash Gezmu, marathonienne éthiopienne réfugiée en France

      et aussi
      les victimes d’homophobie
      Hande Kader, l’héroïne de la Gay Pride retrouvée brûlée à Istanbul

    • Alain Kan est un chanteur français né à Paris le 14 septembre 1944 et disparu le 14 avril 1990. Sa carrière, qui s’étend du début des années 1960 au milieu des années 1980, est assez atypique, du fait de son passage d’un style à l’autre : d’abord chanteur de variétés, il passe au glam rock puis au punk, gagnant en originalité artistique tout en se marginalisant. De manière inhabituelle pour l’époque, il affirmait ouvertement son homosexualité, à laquelle il faisait référence dans certaines de ses chansons, mais aussi sa toxicomanie qui a contribué à nuire à sa carrière. Vu une dernière fois dans le métro parisien, il disparaît sans laisser de traces.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Kan#Disparition
      https://www.discogs.com/fr/artist/493333-Alain-Kan
      #Alain_Kan

    • Bon je vous livre, je vous dois bien ça, l’extrait en question écrit, grâce à ce que je qualifie dans cet extrait-même comme l’intelligence collective de Seenthis.

      Extrait donc de Frôlé par un V1, roman en cours

      Mort de Raymond Samuel Tomlinson (1941 – 2016). Je me souviens que c’est en apprenant sa mort, le 5 avril 2016, que j’ai découvert tout ce que je devais à Raymond Samuel Tomlinson, et ce n’est pas rien quand on y pense, rien moins, en effet, que le courrier électronique, qui est rien moins que ma deuxième drogue de prédilection, après la morphine. Et il faudrait sans doute ici dresser la liste de tant d’illustres dont j’ai paradoxalement appris l’existence le jour de leur mort, des figures de l’invisibilité en somme. L’écrivant, je me suis rendu compte que ce paradoxe relevait presque d’une expression du langage courant, Untel ou Unetelle, c’est la première fois que j’en entends parler, dit-on lors de certains décès, de certaines disparitions. Et il faudrait sans doute ici dresser la liste de tant d’illustres dont j’ai pareillement et paradoxalement appris l’existence le jour de leur mort, des fantômes par excellence. Mais alors, je me suis rendu compte que je n’avais pas d’exemples en tête de tels fantômes, de personnes apparaissant dans mon existence littéralement en mourant, et pourtant je jurerais que de telles personnes sont légions. Je tentais par exemple de parcourir les rayonnages désordres de ma bibliothèque tentant de me rappeler quels seraient les auteurs et les auteures que j’aurais lues, ma curiosité intriguée, pour ainsi dire, par l’annonce de leur décès, mais je me rendais bien compte que je regardais au plus mauvais endroit qui soit, ma bibliothèque qui recèle de morts bien vivants dans mon esprit, et celles et ceux que j’aurais adoptés tout juste post mortem et dont j’aurais lu les livres, parfois avidement, auraient rejoints le corpus quasi familial de mes auteurs et auteures avec lesquelles j’entretiens des relations quasi amicales quand ce n’est pas familiales. Je demandais un peu autour de moi, amis et famille, y compris à celles et ceux de mes proches dont justement je me souvenais qu’ils aient un jour proféré cette étrange parole de la naissance d’une personne à sa mort ― je me souvenais assez distinctement par exemple avoir appris la mort de je ne sais plus qui à B. qui me disait ne pas connaître tel auteur ou telle artiste, mais, pareillement, ces proches, B. compris, étaient comme moi, incapables de donner le moindre exemple, la liste de ces fantômes allait donc être très courte : l’ensemble vide, Ø, un ensemble fantôme en soi. Cela m’a vraiment taraudé quelques jours, je ne supportais plus l’idée que ce livre ne compte pas de ces authentiques fantômes, lesquels étaient en train, tels les fantômes qu’ils sont, de me poursuivre dans mes nuits jusqu’à m’en gâter le sommeil ― il m’en faut peu, on l’a vu, une scène d’égorgement nocturne, un octopode imaginaire...―, jusqu’à ce que j’en vienne à utiliser une de mes bottes secrètes, l’intelligence collective de Seenthis. Je m’explique. Seenthis est un réseau social libre, dont on doit, pour beaucoup, la conception, la réalisation, les nombreuses améliorations et l’entretien à un certain @arno ― toutes les personnes dont il va être ici question vont être appelées par leur nom de profil dans ce réseau social, dans lequel je suis moi-même @philippe_de_jonckheere. Il me faudrait sans doute plusieurs douzaines de pages pour décrire à la fois le fonctionnement de cet édifice mais surtout la très intense vie intelligente et cultivée qui y a cours, sans parler de ses très riches débats. Je donne un exemple malgré tout. L’année dernière ma fille Sarah, en préparant ses épreuves de baccalauréat, rencontrait de véritables difficultés avec ses exercices de cartographies, une épreuve, la cartographie, pour laquelle elle se faisait un souci insigne et je n’étais d’aucune aide pour elle, je m’en rendais bien compte, d’une part la géographie n’a jamais été ma matière forte ― ai-je une matière forte ? ― et par ailleurs je suis un très piètre pédagogue. Pour rire, je faisais remarquer à Sarah que c’était d’autant plus idiot que sur Seenthis je suivais, avec grand intérêt, les travaux de quelques cartographes fameux, @reka, @fil, @simplicissimus, @odilon, @visionscarto et leurs discussions passionnantes qui concernaient beaucoup la visualisation de données ― sujet auquel je trouvais une pertinence remarquable, une vieille marotte à moi : les images sont en train de devenir le langage etc… je vous épargne. « Ah Seenthis…, ton Facebook bio », avait répondu pleine de dédain juvénile Sarah, 18 ans. Vexé, évidemment, je décidais de mettre mon Facebook bio à l’épreuve et m’ouvrais, sur mon compte, @philippe_de_jonckheere, à la fois de l’incrédulité de Sarah ― ce qui fit bien rire et même adopter l’expression Facebook bio ― et, à la fois aussi, de la problématique ― la difficile mémorisation d’une carte qu’il faut ensuite restituer depuis un fond de carte, exercice nettement plus difficile qu’il n’y paraît ―, et quelle ne fut pas la richesse des réponses ― il fut même offert à Sarah une possible leçon particulière par visioconférence avec le célèbre @reka ―, et si j’exagérais un peu, ce que je ne fais pas naturellement, je pourrais pousser jusqu’à dire que grâce à Seenthis, mon Facebook bio, Sarah a finalement obtenu un très belle mention à son baccalauréat ― elle a obtenu la note de 15 sur 20 à son épreuve d’histoire-géographie. Il n’empêche, toutes plaisanteries et exagérations mises à part, il règne sur ce réseau de demi-savants une atmosphère d’intelligence collective et de mise en commun remarquable. Je décidais donc de m’ouvrir de ma difficulté du moment dans l’écriture de mon texte en cours, Frôlé par un V1. Je n’ai pas été déçu du résultat, puisque @odilon, @james, @vanderling, @touti, @alexcorp, @vazy ont participé à une conversation longue de quarante-deux messages, laquelle a été suivie, de près, par @marielle, @line_d, @7h36 et @reka et de laquelle est ressortie une figure particulièrement proéminente de fantômes , auxquels je n’avais pas du tout pensé : les victimes anonymes de violences policières, anonymes un jour, fondus et fondues dans la masse en somme, et parce que tués et tuées par les violences policières, ces personnes accédaient à une forme de notoriété étrange, il n’est que de ce citer certains de leurs noms pour vous faire toucher du doigt cette extraction surnaturelle de la masse indifférenciée de la foule, Malik Oussekine (1964 – 1986) ― le premier exemple donné par @james, qui, comme on va le voir, a résonné très étrangement à mes oreilles ―, Rémi Fraisse (1993 – 2014), Adama Traoré (1992 – 2016) et tant d’autres ― lors du printemps 2016, qui a été un véritable déluge de violence policières, s’est tenue une manifestation à Rennes qui a été elle-même violemment réprimée, et pour cause : les manifestants avaient peint au pochoir sur le pavé les noms des très nombreuses victimes de violence policières en France ― depuis 1945, si mes souvenirs sont bons. Mais le nom de Malik Oussekine cela avait une résonnance toute singulière, dont j’ai tenté en plusieurs endroits de mes différents textes ― dans le Jour des Innocents ( http://desordre.net/bloc/ursula/2014/cinquantaine ) notamment, mais aussi dans la longue lettre que j’ai écrite à Adrien Genoudet à propos de son livre l’Étreinte passage qui est devenu un élément saillant de notre spectacle éponyme ― de dire, justement, le frôlement qui a été le nôtre, Malik Oussekine et moi, et qui est, en soi, la figure du fantôme et du frôlement mêlés, fantôme et frôlement qui sont les deux thèmes de ce texte à propos de ce qui est à peine visible, quand ce n’est pas entièrement invisible. Malik Oussekine était un étudiant contestataire, à juste titre, des lois Devaquet-Monory en décembre 1986 ― et comme j’ai été rattrapé par une tristesse boudeuse, précisément en réglant les droits d’inscription élevés pour l’entrée à l’université de Sarah en septembre dernier, et dont je me souvenais que de tels droits, une telle somme, étaient l’une des mesures prévues par ces lois scélérates, et combattues pour cela, et dont je mesurais qu’elles avaient sans doute toutes été plus ou moins adoptées et mises en application, au fil des trente dernières années, en douceur, si j’ose dire, par les différents gouvernements de droite qui se sont succédés, sans discontinuer depuis décembre 1986, hiver au cours duquel, les manifestants avaient fini par obtenir, fort justement et dans la douleur, l’annulation des fameuses lois Devaquet-Monory (1923 – 2009). À ce titre dans la nuit du 6 au 7 décembre 1986 Malik Oussekine a été poursuivi dans la descente de la rue Monsieur de Prince à Paris par une escouade de voltigeurs ― sur une motocyclette, deux gendarmes, l’un pilote l’engin pendant que le second assis derrière, fait usage de sa matraque, notamment en frappant les personnes qui fuient leur charge dans les jambes, mais pas que dans les jambes, sont-ils maladroits ! Malik Oussekine a tenté de trouver refuge dans la très belle cour intérieure du 22 de la rue Monsieur le Prince mais dont l’accès était barré par un digicode ― le 9573 ―, lesquels n’étaient pas aussi fréquents alors, et que le gardien de cette adresse ― un type immonde de bêtise crasse et dont je dois confesser que j’ai souvent rayé, suis-je maladroit ! la carrosserie de cette voiture qu’il entourait de mille soins attentifs, notamment dans la cour intérieure le dimanche matin (Daphna ironisait souvent que sa femme ne devait pas connaître tant de douceur ― Daphna), et on a beau être étudiant aux Arts Déco, il est admirable à quel point on peut manquer d’imagination, et de compétence graphique, finalement, pour ce qui est des représentations obscènes gravées à la clef sur l’acier, des bites donc ― le gros gardien donc, n’a pas voulu lui donner le code, ce qui a condamné Malik Oussekine à prendre la fuite toujours plus bas dans la rue Monsieur le Prince, il a tout juste eu le temps de traverser la rue Racine avant d’être repris par un duo de voltigeurs et donc battu à mort ― je me souviens qu’Élie, le frère de Daphna, et moi, cruels et jeunes, avons tenté de faire valoir, les jours suivants, auprès de cet abruti de gardien qu’il portait la mort de Malik Oussekine sur la conscience, mais j’ai pu constater à quel point de tels concepts pénétraient imparfaitement l’intelligence si rare chez lui, qui nous a répondu, sans surprise, que tel n’était pas son problème à lui, à l’époque le point Godwin n’existait pas, mais je vous laisse imaginer le genre de reducio ad Hitlerum dont Élie et moi, nous sommes rendus coupables, brodant, sans grande imagination, sur des thèmes arendtiens pas spécialement bien maîtrisés par nous, je ne sais pas pour Élie, mais pour ma part il allait encore se passer de nombreuses années avant que je ne lise Hannah Arendt (1906 – 1975), qu’est-ce qu’on peut être péremptoire quand on est jeune ! Ce dont je me souviens surtout c’est que nous avons hurlé, Daphna et moi, depuis le fond de la cour, que le code c’était le 9573 ― pas une fois que je ne passe dans ce quartier sans que je ne tente, vainement depuis, de composer ce code à quatre chiffres au 22 de la rue Monsieur le Prince, rituel morbide, mais dont je ne peux m’empêcher ―, mais que Malik Oussekine dont j’ai le vague souvenir du visage lointain, souvenir qui ne correspond pas du tout à l’unique photographie connue de lui, comme si dans mon souvenir, vieux de plus de trente ans, son visage avait déjà été partiellement happé par la mort, tandis qu’il ne lui restait plus qu’une minute ou deux à vivre, Malik Oussekine ne nous a pas entendus, nos voix sans doute couvertes par le bruit de la rue et justement celui de la motocyclette qui approchait ― et peut-être aussi, je suis en train de m’en souvenir et de m’en rendre compte en l’écrivant, que Daphna et moi, dans notre précipitation, avons dit la même chose, 9573, de deux manières différents et finalement concurrentes, Daphna à l’américaine, neuf-cinq-sept-trois et moi à la française, quatre-vingt-quinze soixante-treize, concourant, presque autant que le gardien abject, finalement, au drame. Ici je dois aussi expliquer, j’imagine, que Daphna et moi résidions, alors, chez le père de Daphna, qui lui-même résidait ailleurs, dans ce qui avait été l’ancien atelier du photographe touche-à-tout pas forcément génial, André Vigneau (1892 – 1968), atelier dont le père de Daphna avait hérité du bail et dans lequel, aux mains justement de cet André Vigneau, Robert Doisneau (1912 – 1994) avait fait ses classes en photographie, ce dont il gardait un souvenir immuable, qu’il avait été content de partager avec moi, nous l’avons vu, lors d’un vernissage au Palais de Tokyo, du temps où ce dernier était le Centre National de la Photographie, avant d’être désamianté et laissé dans cet état assez lamentable qui est celui d’aujourd’hui et qui sert de façon assez décorative, il faut bien le dire, de décor de pseudo friche industrielle et qui permet sans doute à des artistes en manque de sensations révolutionnaires, tels Thomas Hirschhorn, de nous faire croire à leurs vagues intentions anarchistes, parfaitement cadrées par ailleurs, ce n’est pas l’absence de crépi sur les cimaises qui permet d’annuler l’institution. Mais je m’égare. Il y a, malgré tout, dans mon esprit, souvent désordonné, j’en conviens, des liens de sens quasi directs entre Malik Oussekine et Thomas Hirschhorn, les-quels passent étonnamment par le photographe Robert Doisneau. Et il y aura désormais ce genre de liens distendus et capillotractés dans mon esprit entre Raymond Samuel Tomlinson et Malik Oussekine. À la réflexion ce n’est pas le plus inadéquat des hommages si l’on consi-dère que Raymond Samuel Tomlinson a contribué, grandement ― le courrier électronique est la plus belle des fonctionnalités d’Internet ― à la construction et à l’essor d’Internet, qui est le lieu même de la sérendipité, le passage du coq-à-l’âne, grâce, notamment, aux invraisemblables catapultes que sont les liens hypertextes, l’autre merveilleuse fonctionnalité d’Internet. #merci #Raymond_Samuel_Tomlinson_, comme on dit sur _Seenthis. Sur Internet.

    • Je ne connaissais pas le mot sérendipité @philippe_de_jonckheere je regarde dans le dico, rien. un deuxième rien non plus, doivent être trop vieux.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9rendipit%C3%A9

      La sérendipité est le fait de réaliser une découverte scientifique ou une invention technique de façon inattendue à la suite d’un concours de circonstances fortuit et très souvent dans le cadre d’une recherche concernant un autre sujet.

      sans parler de découverte scientifique, ça m’arrive souvent sur le net et sur @seenthis où je dérape souvent, Je sais d’où je pars sans savoir où je vais et bon dieu, j’adore ça. La merveilleuse glissade.

    • Jusque-là, j’associai @davduf à l’histoire de Malik Oussekine, bien que je ne retrouve pas de traces écrites. Je suppose qu’il a fait un travail de mémoire à ce propos, mais je ne me souviens plus :/

      Maintenant vous serez 2 pour me rattacher à lui. Et par lui, à qui j’etais en 1986...

      Bref, ce fil de discussion provoque en moi un vertige que j’ai du mal à exprimer. De l’inventeur du courrier électronique qu’on oubliera à nouveau dans un certain temps et cet étudiant qu’on ne pourra pas oublier... je ne sais pas comment dire... et pourtant j’aimerais bien...

    • @james

      je ne sais pas comment dire... et pourtant j’aimerais bien...

      Ben tu vois moi cela faisait des années que j’essayais d’en dire quelque chose, ce que j’ai donc déjà essayé de faire, et puis je n’y parvenais pas et c’est finalement toi, qui dans ce post de seenthis , a déclenché cet extrait dans une forme que je trouve enfin satisfaisante, ce dont je te suis reconnaissant.

      Si tu veux on peut échanger sur le sujet en dehors de seenthis par mail (pdj arotruc desordre.net), ce qui serait peut-être plus facile, je sens bien que tu es ému, je le suis également.

      Et si tu es francilien, samedi soir, à 20H, à Beaubourg, Adrien Genoudet et moi lisons l’Etreinte et la lettre que j’ai écrite à Adrien que je ne connaissais pas alors, et dans laquelle il est très brièvement question de la génération Malik Oussekine, c’est gratuit, je crois que cela vaut le jus.

      Amicalement

      Phil

    • @vanderling En fait c’est une traduction littérale de serenpidity en anglais et qui est désormais plus ou moins courament admis en Français. C’était même le plaisir par excellence sur Internet il y a vingt ans (@arno portait encore des culottes courtes) notamment parce que les moteurs de recherche alors n’étaient pas du tout pertinents dans les résultats qu’ils fournissaient, on avait coutume de dire qu’on obtenait pas souvent ce qu’on cherchait et presque toujours ce que l’on ne cherchait pas ou plus.

    • J’ai lu hier le très beau texte publié sur médiapart à propos de la disparition de Patrice_Barrat que je ne connaissait pas et ça m’a vraiment donné envie d’en savoir plus sur lui. J’ai cherché vainement et engluée dans ce vide, je n’ai pas eu le reflex de poster cette info sur seenthis.

    • Ma séquence « #vu_de_Gelbique » du coup...

      #Semira_Adamu https://fr.wikipedia.org/wiki/Semira_Adamu dont je découvre que l’ignoble meurtre s’est passé il y a presque 20 ans et dont le fantôme me soutient à chaque discussion avec mes contemporains moins ouverts à l’altérité

      #Julie et Mélissa, victimes de la perversion de Marc Dutroux. Deux fillettes dont la disparition avait semé l’émoi, provoqué bien des fantasmes puis fait découvrir que, si l’on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui, on peut aussi le regretter durement quand l’incertitude baignée de distance et de pseudo indifférence laisse la place à l’horrible cruauté de la perversion mortelle

      #René_Michaux qui a droit à une brève notice Wikipédia en flamand mais pas en français ! https://nl.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Michaux. Un gendarme passé tout près d’être le héros qui aurait retrouvé les précédentes vivantes et, n’ayant pu l’être, s’est retrouvé anti-héros au coeur des discussions sur la guerre de polices. Il en est mort pendant 13 ans, avant de décéder.

      #Thierry_Lotin, lieutenant de l’armée belge mort au Rwanda avec les 9 membres de son peloton, en 1994 juste au début de ce qui est devenu le génocide.

      #Aaron_Swartz, militant superbe dont le nom m’était vaguement connu jusqu’à ce que la nouvelle de son suicide attire mon projecteur personnel sur son oeuvre militante...

      #Ian_Murdock, créateur et fondateur de Debian et du projet Debian. Un nom connu mais une personne inconnue. Une fiche Wikipedia tellement courte pour une trace tellement grande dans le monde du libre.

      Merci @odilon d’avoir attiré mon regard sur ce fil riche :-)

  • Je rêve d’une amie
    Musicienne
    Plus vue depuis des lustres !

    C’est comme si elle était là
    Vraiment là, allongée à côté de moi
    Elle serait contente de l’apprendre !

    Ce qui m’attend aujourd’hui
    Vous ne voudriez pas me demander
    De grimper l’Everest plutôt ? Pieds nus ?

    Zoé en pleine forme
    Sur le chemin du collège
    M’imite, façon interview. Rires

    J’emmène Émile
    Chez le psychologue
    Navigation par gros temps

    Court entretien
    Le gros temps
    Va grossir encore

    Retour, je confie Émile
    À Clément et Julia
    Le verbe confier (transitif)

    Je passe chercher Zoé
    Retour, nouvelles imitations
    « Zoé, débranche ton petit Brésilien ! »

    Saumon
    Salade de fusillis
    Compote de poires

    Retour d’Émile
    Et ses grands frère et sœur
    Je prends une grande respiration

    « Je
    Te fais
    Confiance », dit-il

    C’est comme s’il déposait
    Un sac rempli de pierres
    Le plancher craque mais ne rompt pas

    On ne vit pas de tels moments
    Souvent dans une existence
    Heureusement, on ne tiendrait pas

    « Je peux aller me promener ? »
    Cette phrase entendue cent fois
    Cette fois comme si la première fois

    La discussion se poursuit
    Plaisir de l’intelligence collective
    Transmission réussie et courant alternatif

    On sort les guirlandes
    Premier Noël sans sapin, sans ficus
    Sans boules, mais encore des guirlandes

    Émile prend des initiatives
    De décoration très inattendues
    Guirlande électrique qui barre une photo

    Ce n’est pas tous les jours
    Que je sors ma perceuse électrique
    Émile fixe son pantin dans le salon !

    Jour de fondations
    Jour de guirlandes
    Jour de cinéma

    Mes enfants parviennent
    À se passer de sapin de Noël
    Mais ils aiment encore Starwars®™©

    Le soir
    Je m’allonge rompu
    Et, comme rarement, apaisé

    Mais je peine
    À m’endormir
    Pas si apaisé, reste le combat

    #mon_oiseau_bleu

  • Lisez les Panthères en dehors de Panthère Première ! Hyperactives et multiformes, elles mènent d’autres projets en solo ou en collectif.

    À l’automne, Claire Richard a publié chez L’Échappée Young Lords. Une histoire des Black Panthers latinos.
    Et pour rencontrer l’auteure et discuter du livre, c’est le 26 janvier à l’Alimentari, à Montreuil.
    Courez-y, c’est palpitant, c’est radical, c’est beau.
    http://www.lechappee.org/young-lords

    Aude Vidal a coordonné On achève bien les éleveurs. Résistances à l’industrialisation de l’élevage, paru à l’automne chez L’Échappée et illustré par Guillaume Trouillard. On y trouve des entretiens avec Jocelyne Porcher, Jean-Pierre Berlan, le Groupe Marcuse, les fermiers du Pic-Bois, et d’autres qui nous racontent comment les logiques technocratiques s’immiscent dans l’agriculture et les rapports humain-animal.
    http://www.lechappee.org/on-acheve-bien-les-eleveurs

    Mais on peut aussi lire son petit opus bien envoyé, Égologie. Écologie, individualisme et course au bonheur. Go les bobos !
    http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/egologie.html