person:dominique pifarély

  • Une part de framboisier offerte par Claes Oldenburg, mon fils Nathan, un petit film d’il y a déjà quelques étés, en janvier toujours un regard en arrière vers l’année tout juste écoulée, Andreï Roublev de Tarkovski comme fond d’écran, Asako I&II de Ryusuke Hamaguchi (que j’ai adoré), Wildlife de Paul Dans (que j’ai détesté), Maya de Mia Hansen-Love qui m’aura laissé très en colère, Extreme Night Fever, du cirque très rock’n’roll, aidez-nous à retrouver Jean-Claude, Grass de Hong Song-Soo (dont je suis fan jusqu’à la bêtise), des corrections de Le Rapport sexuel existe, en veux-tu en voilà, une partie d’échecs immortelle sur l’échiquier de poche de Marcel Duchamp (des fois on vous gâte dans le Désordre), Sophie Agnel et Nina Garcia aux Instants, une demi-heure de bonheur (des fois on vous gâte vraiment dans le Désordre), In My Room d’Ulrich Köhler, film presque parfait, mes disques de Albert Ayler à Zappa (début d’un autoportrait un peu privé), de la bande dessinée expérimentale sur les murs de Fontenay, une nouvelle balise dans la boîte à outils du Désordre, Matinée de Joe Dante, Les Confins du monde de Guillaume Nicloux, "Il paraît que cette chanson est à propos des migrants, je pensais l’avoir écrite pour mes voisins », Sourdure à La Dynamo, Cameleo Vulgaris à La Dynamo, des basses encore des basses toujours des basses, très peu de médiums, pas d’aigus, pour amateurs seulement, Christine Delphy m’aura ravi toute la semaine sur France Culture, Pascal Battus et Fred Marty aux Instants, Les Lieux d’une ruse de Georges Perec, dans Penser/classer pour un ami, Louis Sclavis invite Magic Malik et ça claque la chatte, Habka qui joue au bas de chez moi (ça y est je suis mort et je suis au paradis des Phil, c’est ça ?), Lindy Lou, jurée #2 _de Florent Vassault, l’envers (réaliste) du décor de _Twelve Angry Men de Sidney Lumet, The Rider de Chloé Zhaou, western chinois (dans le sens où c’est assez complexe), des traces accidentelles de Joan Mitchell, L’Ordre des médecins épouvantable mélo, bien coupable, Gegenlight de Dominique Pifarély, Jonas Mekas est mort hier, une très belle oeuvre de Peter Tscherkassky que je retrouve par sérendipidité, le premier jet pour l’affiche de L’Etreinte à Louvain la Neuve, ce qu’il me reste d’un cours de perspective de première année des Arts Déco, la très belle exposition de Patrick New à l’abbaye de Maubuisson, une tarte à la citrouille de B., un peu de récursivité ne peut pas faire de mal, l’urne qu’Isa a céramiquée pour moi, pour plus tard, en 2065, un de ces nombreux extraits du Dossier M. de Grégoire Bouillier qui fait se hérisser les poils de mes bras, il paraît qu’on n’a pas le droit de jouer avec l’image du gamin président, il paraît, il n’est pas beau (et coloré) le mois de janvier ?

    http://desordre.net/bloc/vie/reprise/2019/201901.htm

  • Comme s’en est interrogée @aude_v, ce n’est pas tant que je travaille à de nouvelles galeries du Désordre, en revanche j’y remets un peu d’ordre, c’est mal dire, je tente surtout de faire en sorte que tout reste bien lisible, notamment en expurgeant toutes ces saloperies en flash qui rendent nombres de supports vidéo et audio parfaitement interprétables par la plupart des navigateurs et des systèmes (suivant en cela d’une part les encouragements d’@intempestive et les conseils techniques de @jsene). Vous allez voir qu’un jour Désordre sera présentable. Et ce sera plus sûrement du fait de ses visiteuses et visiteurs que de mon fait.

    Et donc pendant que j’y suis je donne la dernière main à des projets restés dans des états intermédiaires de brouillon, parmi lesquels celui sans doute qui me tenait le plus à coeur, à savoir Apnées ma collaboration avec Dominique Pifarély (@dominique) et Michele Rabbia et dont la seule trace que l’on pouvait trouver en ligne était une page de travail, laquelle était plutôt réussie trouvais-je, mais ne rendait pas justice à ce que nous sommes parfois parvenus à rendre sur scène.

    Du coup je me suis pris par la main cet été et j’ai fabriqué un montage qui donne une petite idée des enjeux formels et narratifs de ce spectacle. On peut le regarder en streaming depuis cette page ( http://www.desordre.net/apnees/index.htm ), ou télécharger le fichier vidéo en pleine définition (ce qui permet de bénéficier d’une vraie qualité sonore surtout, ce qui n’est pas un luxe (étant le travail tellement subtil de Dominique et Michele), à cette adresse http://desordre.net/spectacles/apnees/telechargement/apnees.mp4

    (attention clic-droit, ctrl + clic et « enregistrer sous » et vous en prenez tout de même pour 2,5 giga, la qualité est à ce prix j’en ai peur) (vous pouvez aussi vérifier en streaming que cela vous plaît et télécharger le gros fichier ensuite, je dis ça je ne dis rien, « alors ne dis rien ! », comme disent mes filles).

    Rien.

    #apnees

    • ça m’intéresse (non que le reste ne m’intéresse pas), Phil, si vous avez des tuyaux pour diffuser son ou video avec des petites applis autre que flash, des trucs un peu souples et paramétrables pour le Terrier, reconnues par tous les navigateurs ; j’imagine que ça en intéresse plus d’un (sur la plupart de mes machines, les intégrations flash sont bloquées par les navigateurs)

    • @l_l_de_mars Ben en fait c’est tellement simple qu’on pourrait en rougir, la balise d’inclusion est la suivante (offerte par @jsene) :

      ``<video width="640" height="420" controls><source src=« chemin_du_fichier/nom_du_fichier.mp4" type="video/mp4"></video>``

      On met les dimensions qu’on veut.

      Pour ce qui est de l’encodage du fichier, j’utilise un format h264 et ensuite je fais varier les paramètres de début pour (tenter) de faire baisser le poids du fichier.

      Par la suite il faut penser une campagne de restauration dans le site en faisant de grands coups de recherche de ce genre de bouillie de code

      ``<object class="playerpreview" type="application/x-shockwave-flash" data="../accessoires/player/lecteur.swf" height="20" width="300" />``

      Et les remplacer

      Pour les fichiers sons c’est tout aussi simple, la bonne balise est la suivante :

      ``<audio src="chemin_du_fichier/nom_du_fichier.mp3 » controls></audio>``

      Je ne suis pas encore tombé sur une machine ou un navigateur sur lesquels ces inclusions ne fonctionnaient pas, mais je suis sûr qu’on peut en trouver. Mais le fait que cela semble fonctionner chez vous est une indication du caractère un peu universel de la balise en question.

      Evidemment étant donné la taille de sites internet comme le Terrier et Désordre, il faut s’en occuper. C’est ce que je tente de faire.

    • Juste un petit complément à ce que vient de dire @philippe_de_jonckheere : les balises <audio> et <video> ont été introduites par HTML5. Aujourd’hui je pense qu’il ne doit plus rester beaucoup de navigateurs qui ne les reconnaissent pas. Pour connaître les versions minimales de différents navigateurs supportant ces balises voir :
      – pour <audio> : https://www.w3schools.com/html/html5_audio.asp
      – pour <video> : https://www.w3schools.com/html/html5_video.asp

      Et sinon, c’est juste chez moi ou la fin du dernier commentaire de @philippe_de_jonckheere génère un bug d’affichage qui fait que toute la suite (mon commentaire, le bouton « écrire un commentaire » et les billets suivants) est complètement chamboulée ?)

    • @seenthis Je crois que je viens de réparer une heure plus tard les petits dégâts causés par mon inclusion complètement anarchique d’extraits de code. Je ne sais pas où je me suis cru, dans le Désordre sans doute. Est-ce qu’une personne compétente (et gentille) pourrait me dire comment on fait pour copier coller des extraits de code sans semer un net désordre dans fils et commentaires. En attendant je vais envoyer mon message à @l_l_de_mars par mail ce serai aussi simple. Mille pardons

    • une recette à base de backticks

      hello("world")
      backtick = `

      il faut en mettre trois sur une ligne (et rien d’autre), puis ton code, puis de nouveau les trois trucs

    • merci à tous ; @fil pour peertube, je vais me pencher sur la question et sans doute créer un compte - même si j’ai du mal à bien voir quelle instance rejoindre qui soit adéquate au Terrier et à ses publications - , mais pour l’instant, tout ce que je voulais trouver, c’était un moyen de streamer les videos déjà présentes dans le Terrier (il y en a quand même pas mal) en n’utilisant plus flash.
      La solution apportée par les balises video et audio me semble pas mal, même si elle exclue plein de vieux navigateurs sur de vieux systèmes et que ça m’embête ; j’ai moi-même tourné jusqu’à il y a un mois à peine avec un très vieux firefox sur un XP3 qui me convenait parfaitement et j’aime l’idée que quiconque puisse, avec un matériel vieillot jouir de tous les contenus du Terrier. Mais elles ne m’ont guère l’air paramétrables, ces balises (couleur et taille du lecteur, forme des outils etc.) ou bien, comme je ne suis pas vraiment anglophone, je n’ai rien bité aux explications du site www.w3schools.com ...
      Je vais chercher en ligne des explications en français sur l’utilisation de ces balises.

    • Oui, @l_l_de_mars, c’est embêtant que ces balises, parce qu’elles ne passent par un lecteur, restent inaccessibles pour les configurations anciennes et comme vous, ou grâce à vous, j’ai une tendresse particulière pour les visites qui viennent de l’autre bout du monde sur des machines antédiluviennes, au travers de modem qui font encore de drôles de bruits sur des écrans en 800 par 600 pixels. Mais alors avec nos petits lecteurs flash qui deviennent de moins en moins interprétables, parce que Adobe a perdu cette bataille contre Apple, crois-je, nous finissons par pénaliser un nombre croissant de visiteuses et visiteurs.

      Par ailleurs je continue, de mon côté, bêtement, de refuser de confier mes contenus à des plateformes, quand je peux les héberger moi-même dans le Désordre. Donc désormais en faisant de la sorte j’ai le sentiment, imparfait certes, de la cohérence.

      Mais cela reste une cote mal taillée.

    • Il y a donc moyen de faire les choses proprement.

      @l_l_de_mars m’a refilé la petite astuce intéressante d’insérer le paramètre poster="url_de_l_image" à l’intérieur de la balise d’insertion de la vidéo, ce qui permet d’avoir une belle image de son choix (on peut même mettre une image qui n’est pas dans la vidéo) affichée dans le lecteur vidéo avant que ce dernier ne soit pas actionné

      Du coup la balise devient ceci :

      `<video width="640" height="420" poster="url_image_attente" controls><source src=« chemin_du_fichier/nom_du_fichier.mp4" type="video/mp4"></video>`

      Ce qui donne ceci : http://www.desordre.net/apnees/test.htm

      Et donc http://www.desordre.net/apnees/index.htm , ça a quand même une autre gueule.

      Des fois je regrette que nous ne puissiez pas toutes et tous être dans mon garage, avec seenthis on s’en rapproche !

  • Dans une tour immense
    Du quartier des affaires
    Des sociétés de prod porno

    C’est devenu le nouveau standard de l’industrie
    On emploie des comédiens en doublure
    D’acteurs et d’actrices pornos

    Mauvaise humeur partagée
    Avec Sarah, trop tôt
    Sans doute pour l’échange tendre

    J’aime arriver tôt le lundi
    Dans un open space noir
    Cela rend le cauchemar supportable

    Un café
    Un petit tour sur seenthis
    Et un récit de rêve

    En allant chez mon ami dentiste
    J’ai salopé son travail
    J’écoute Adèle Van Reeth

    Quand je serai à la retraite
    J’écouterai Adèle Van Reeth
    Tous les matins

    Approchant du cabinet
    Il est question du dentiste Sussman
    Dans A Serious Man des frères Coen

    J’ai dans un petit pot
    Ma fausse dent descellée
    Comme la dent du patient goy

    Échange avec mon ami dentiste
    J’en suis ému
    Ce que nous avons en commun lui et moi

    Je découvre qu’Éric Chevillard
    Tente de masquer son méfait
    Et méprise davantage son lectorat fidèle

    Come to bed love
    I can’t, someone
    Is wrong on the Internet

    Ma cheffe multiplie les lapsus
    À propos d’un collègue qu’elle dit enceinte
    Elle est subjuguée par mon interprétation

    Je ne suis pas très inspiré
    Aujourd’hui
    Dans l’open space

    Je prends le temps d’aller au café
    En sortant du travail
    Je travaille d’arrache-pied

    Il y a quand même beaucoup
    D’agitation tout autour, du bruit
    De la mauvaise musique, et je travaille !

    Mon verre de thé à la menthe
    Réchauffe ma main
    Et mon cœur !

    Je devrais aller au café
    Tous les soirs
    En sortant du turbin !

    « Je suis dans le riz »
    Me texte Zoé
     ? Ne sois pas nouille !

    Il y a peu j’ai fait remarquer à Zoé
    Que son message je suis dans le bus
    Manquait de variété, elle a corrigé le tir

    Florilège
    Je suis dans la licorne
    Numéro 46

    Je suis dans le transport
    En commun
    Par voie routière

    Je suis dans la navette
    Je suis dans les carottes
    Je suis dans l’arbre

    Je suis dans la chaussure
    Je suis dans le caca
    Je suis encore en vie

    Je suis dans le décor
    Je suis dans l’engin à roulette
    Je suis dans la piscine

    Je suis dans ton estime
    Je suis dans une casserole
    Je suis dans les choux

    Je suis dans le coffre
    Je suis dans une benne à ordure
    Je suis dans le riz
    , donc

    Je travaille un peu sur le manuscrit
    Des Anguilles les mains mouillées
    Dans la salle d’attente du CMPP

    Retour en métropolitain
    Zoé me fait rire, à distance
    De ses grimaces, celle du strabisme partiel !

    Émile a préparé une quantité
    De sauce au pesto
    Qui devrait nous nourrir une semaine

    N’écoutant que mon courage
    Je ressors, direction la Dynamo
    Baillant au volant

    Première partie, Wallumrød
    Deuxième partie Illegal Crowns
    Troisième partie : surprise !

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/dans_les_arbres.mp3

    Je me laisse emporter
    Par moments, mais ce n’est pas
    Dans les arbres

    En tout cas, cela fait du bien
    Des musiciens qui jouent
    Sur de toutes petites choses

    Entracte
    Sarah Murcia
    Me saute dessus !

    Elle a passé
    Les deux derniers jours
    Dans le Désordre dit-elle !

    Je manque d’attention
    Pour les Illegal Crowns
    Fatigué et écho

    Et donc Sarah me raconte un peu
    Son odyssée dans le Désordre
    On a beaucoup en partage

    Mais surtout
    Beaucoup
    À échanger

    À échanger
    Plus tard
    Peut-être

    Sarah me fait beaucoup rire
    Elle parle de jouer dans un trio
    Comme si c’était avec Mitterrand et Mauroy

    S’adressant à des amis musiciens
    On devrait retourner voir au Tracé
    On devrait faire une sortie scolaire

     ? Le patron c’est Pierre
     ? Non le patron c’est Pierre
    Ce n’est pas le même Pierre

    J’ai toujours adoré
    Ce genre de fausses querelles
    Je ne savais pas qu’un jour avec une contrebassiste

    Je raccompagne Gilles Coronado
    Où il est question de dessin industriel
    Et d’informatique bancaire

    Quand j’y repense
    Un concert tous les soirs
    Depuis vendredi soir

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/pifarely_trace_provisoire.mp3

    Sarah Murcia, Dominique Pifarély
    De la violence dans les détails
    Christian Wallumrød, Illegal Crowds

    #mon_oiseau_bleu

  • Ivre,
    Il vote
    En 2017

    Ivre, il vote en 2017
    Premier sourire de la journée
    Graffiti, gare de Val

    Je dépose Émile à la gare pour une sortie
    Le sourire radieux de son éducatrice
    Qui emmène son petit monde à Bruxelles

    Aube d’été orgiaque
    Ciel orange foncé
    Sur les immeubles de Val

    Je ne pense plus à elle
    Tout le temps
    Là j’y pense

    Là je pense à elle
    Pourtant à cette heure
    Elle doit dormir profondément

    Il n’est pas sept heures
    Et j’ai déjà écrit
    Dans Mon Oiseau bleu

    Pour les adultes autistes
    Et leurs proches,
    L’angoisse du « vide intersidéral »

    Un orage et la pluie qui cingle
    Les baies vitrées, apportent
    Quelques distractions en open space

    Elle contemple le même spectacle
    À un kilomètre de là.
    Ou alors, elle est en tournée

    Elle contemple le même spectacle
    À un kilomètre de là.
    Ou alors, elle dort encore

    Céline Dion assiste au défilé Dior
    Dans une robe chemise et…
    Sans soutien-gorge

    Au café, un éclairagiste
    Travaille pour son spectacle sur son PC
    Et moi, je travaille à un nouveau texte

    Au café, les unes et les autres
    Travaillent à des projets
    Qui ont fière allure

    Au café
    Quelle usine !
    Surtout moi, évadé

    Au marché, chaleur moite
    Les esprits s’échauffent
    Et la marchandise s’avarie

    Au café, le plat de poisson
    De l’éclairagiste
    Empeste

    Au café, je tente
    D’amputer Une Fuite en Égypte
    De ses matières grasses

    Je voudrais une version courte
    D’ Une Fuite en Égypte
    Une version de lecture publique

    Combien de temps
    Vous faut-il
    Pour créer un chef-d’œuvre ?

    Le plaisir mauvais
    Que j’ai à biffer
    Des passages entiers de la Fuite

    Laurent passe féliciter Sarah
    Et lui offre
    Cent ans de solitude

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/pifarely_trace_provisoire.mp3

    Dominique Pifarély (violon), Antonin Rayon (piano)
    Bruno Chevillon (contrebasse) et François Merville (batterie),
    Démarrent avec Le Peuple effacé

    À la réflexion, Dominique
    Est le musicien
    Que j’ai le plus écouté

    Je finis par
    Avoir un rapport
    Intime avec le violon de Dominique

    Blow
    Dominique
    Blow

    François Merville
    Batteur
    Paradoxal

    François Merville
    Vous invite pour une danse
    Puis change d’idée

    Bruno Chevillon
    La contrebasse
    Sombre

    Antonin Rayon
    Spécialiste
    Des alliages, des couleurs

    Le photographe
    Assis à côté de moi et qui fait chier
    C’est Xavier Lembours !

    Antonin Rayon à propos de ma voiture
    Ça c’est de la bagnole de batteur
    Et de fait je raccompagne François

    Syllogisme amical
    Les amis de Dominique
    Sont mes amis. François Merville

    Emile a dépensé tout son argent de poche
    A Bruxelles pour nous rapporter
    Du chocolat. De canicule

    Ivre, il vote en 2017
    Le café c’est l’usine
    François Merville en feu

    #mon_oiseau_bleu

  • Matin gris
    Lumière grise
    Et pourtant, de l’envie.

    Pour tes amis qui viennent
    Dîner ce soir, tu prépares
    Une mousse au chocolat.

    Vincent Courtois
    Dominique Pifarély
    Louis Sclavis

    Tiercé
    Dans
    Le désordre.

    Dossier
    De demande de bourse
    Envoyé. Yeah !

    Hier soir tu tombes amoureux
    D’une professeure de yoga
    Aujourd’hui, tu apprends qu’elle est mariée.

    Au moins,
    Cette fois
    Cela n’a pas pris deux mois.

    Trio
    Yoga
    (Petite) déception amoureuse

    #mon_oiseau_bleu

  • Tu accompagnes ta grande Sarah
    À sa première épreuve
    De baccalauréat

    Tu t’amuses qu’à Créteil
    Sarah remarque certains immeubles
    Pastiches de Bertrand Goldberg à Chicago

    François Morellet,
    Hokuzai,
    Jérôme Zonder

    François Morellet, Hokuzai, Jérôme Zonder
    Récite Sarah en chemin
    Vers son épreuve d’Arts Plastiques.

    Open space désert
    Du matin
    Temps radieux.

    Dominique Pifarély
    Daniel Van De Velde
    Mails reçus dans la nuit

    Un musicien (et quel !)
    Un sculpteur (et quel !)
    Deux amis. Deux frères.

    Dominique et Daniel
    Sont mes deux frères
    Qui ne se connaissent pas

    Tu attends
    L’heure de ta séance d’analyse
    Avec impatience

    Pressé
    D’en découdre
    Avec la machine à coudre

    Élever
    Des chèvres
    En
    open space

    Élever des chèvres en open space
    Le titre de ton dernier roman a changé
    Inspiration matinale

    I am not
    Your
    Negro

    James Baldwin
    Parle lentement
    Mais pense vite

    Tu pourrais
    Être tranquille mais,
    Rage de dent, jamais tranquille

    Dans ta besace
    De photographe, au fond
    Une demi-douzaine de préservatifs.

    Pour
    Quoi
    Faire ?

    C’est en voulant charmer
    Une musicienne
    Que tu as commencé à écrire des poèmes.

    Créteil le matin
    Mails de la nuit
    Préservatifs au fond du sac

    #mon_oiseau_bleu

  • J – 25 : Daniel,

    Admettons, pour commencer, que quand je dis Désordre , avec un D majuscule et en italique, je parle de mon travail, que quand j’écris « désordre » sans italique et sans majuscule, je parle d’une situation désordonnée et que quand j’écris « desordre » (sans accent et tout en minuscules), généralement à l’intérieur d’une graphie de ce genre http://www.desordre.net , je donne le chemin de quelques vérifications possibles en ligne. Le Désordre est curieusement affaire d’appeler les choses par leur nom, d’appeler un chat un chat.html.

    Daniel, tu me demandes un texte de quelques pages à propos du Désordre . Cela arrive de temps en temps que l’on me demande un telle chose, la dernière fois c’était pour le Festival de littérature de Solothurn en Suisse, d’où j’avais rapporté un très mauvais livre à propos de Proust, quelques secondes de films d’animation réalisées avec de la pâte à modeler dans le cadre luxueux de ma chambre d’hôtel dans laquelle je me suis ennuyé ferme pendant deux jours, et dans laquelle j’ai hérité d’une colonie de punaises de lit qui auront empoisonné mon existence pendant presque six mois. La Suisse. La semaine dernière j’ai reçu deux textes d’un jeune universitaire qui a décidé, il y a deux ans, d’étudier le Désordre , je pourrais être sans vergogne et tout pomper sur de telles études sérieuses, mais voilà elles sont exprimées dans une langue que ni toi ni moi ne parlons. Et puis ce serait ignorer que la générosité est le sentiment qui a le plus cours entre nous deux. Le Désordre est un flux, il se modifie sans cesse, il s’augmente sans cesse.

    Je pourrais, j’en suis sûr, écrire une fiction à propos de ce site, une sorte de nouvelle à tiroirs et il y en a quelques-uns, des tiroirs, dans ce site et dans son histoire périphérique, celle de mon existence finalement, quelques rebondissements ont connu leurs premières secousses à l’intérieur même du site, en les agençant un peu différemment de la façon dont ils se sont produits, je parviendrais bien à quelque chose, mais j’ai compris que ce n’était pas ce que tu attendais. Pourtant le Désordre est une fiction. La mienne.

    Je pourrais, je finirais par en trouver le moyen, créer une manière de site dans le site qui permettrait de canaliser, fixer, un parcours dans le site et qui serait, de ce fait, une sorte de fiction aussi, mais alors j’aurais le sentiment de trahir quelques-unes de mes intentions premières dès le début de la construction du site, à savoir rendre le parcours aussi chaotique, désordonné et aléatoire que possible, au point que, désormais, plus personne ne peut vraiment faire le même parcours dans ce fichu site et lorsque des personnes échangent à son propos, je ris sous cape qu’ils ne savent pas qu’ils ne peuvent pas parler de la même chose, qu’ils n’ont pas vu la même chose et pourtant ils semblent s’entendre. Ce sont les visiteurs du Désordre qui font le Désordre .

    Je pourrais à l’inverse, j’en ai les moyens, en programmation, rien de plus facile, ajouter du désordre au Désordre , donner à l’aléatoire une plus grande part encore, mais alors cela pourrait très bien être en vain, le nombre de possibilités existantes est déjà très grand, on parle de nombre gogol et de nombre gogolplex qui sont des nombres qui tutoient l’infini (un gogol est égale à 10 puissance 100, et un gogolplex est égale à 10 puissance gogol), en fait pour tout te dire, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le nombre de combinaisons possibles dans l’agencement des presque 300.000 fichiers du Désordre est pour ainsi dire aussi grand que le nombre d’atomes que l’on pourrait serrer dans l’univers connu. Personne ne s’apercevrait de cette aggravation du Désordre . C’est si grave que cela. Le Désordre est au-delà du vaste, il n’est pas infini, bien sûr, mais il est asymptotique à l’infini. Chuck Norris a compté jusqu’à l’infini. Deux fois.

    Je pourrais aussi, avec force copies d’écran te décrire le Désordre vu de l’intérieur et te montrer comment pour atteindre une telle dimension de Désordre , en donner le sentiment, il convient, pour moi, pour m’y retrouver, d’ordonner les choses avec un soin maniaque quand ce n’est pas totalitaire, il y a là un paradoxe très étonnant, bien que facile à comprendre, je pense que tu en as eu un aperçu quand nous avons travaillé ensemble dans le garage pour ton recueil du poèmes visuels dans le Désordre , sans doute l’une des plus belles réalisations du Désordre et quel plaisir c’était, pour moi, de t’offrir de telles possibilités, dans une confiance désormais acquise et mutuelle, même si de haute lutte par le passé. J’ai fait du chemin depuis Barjavel, non ? http://www.desordre.net est parfaitement rangé et ordonné, pour mieux donner une impression de désordre, laquelle est grandement obtenue par des effets de programmation. Le désordre est un programme en soi. Et il est paradoxal.

    Je pourrais, je vais le faire, c’est désormais un peu de cette manière que je procède en toutes chose, inclure ce texte, que tu me demandes, à l’intérieur même d’un projet en cours, qui est lui-même un projet qui surplombe le Désordre , Qui ça ? sorte de chronique de la catastrophe en cours et pour laquelle je refuse désormais d’avoir le moindre regard, elle est inévitable, avant qu’elle ne se produise, agissons et prenons l’habitude désormais d’agir selon notre guise, tout comme je le dédicace à cet ami poète, Laurent Grisel, nos agissements sont tellement plus précieux que les actes misérables qui nous gouvernent, et alors ce serait un tel plaisir de tisser depuis ce texte que je suis en train d’écrire le faisceau abondant des liens hypertextes qu’il suscite, et tu serais bien embêté plus tard pour tâcher de trouver le moyen d’accueillir tout cela dans la cadre restreint d’une revue papier, NUIRe. Plus j’y pense et plus je me dis que c’est ce que je devrais faire, rien que pour te mettre un peu dans l’embarras, pour t’embêter gentiment. Le Désordre n’est pas plat, il compte des épaisseurs, une profondeur qui doivent concourir au sentiment de désordre. Le Désordre est une mise en abyme. http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/index_186.htm

    Je pourrais, je dois le faire, rappeler utilement que je ne suis pas le seul contributeur du Désordre , par exemple il est important de savoir que j’ai commencé à travailler au Désordre en 1999, mais qu’à partir de 2003 j’ai reçu de temps en temps, à ma demande, l’aide précieuse de mon ami Julien Kirch - @archiloque - qui a su fabriquer pour moi des outils remarquables pour mieux semer le désordre. Que tout au long de la construction j’ai reçu les avis éclairés et avisés d’autres personnes, notamment L.L. de Mars, que j’ai fait partie de collectifs qui ont nourri mon travail, le Terrier , remue.net, Le Portillon , seenthis.net et que le Désordre m’a permis aussi de travailler (et de les rencontrer) avec des musiciens d’exception, Dominique Pifarély et Michele Rabbia, que le Désordre a connu un développement inattendu dans le numéro 109 de Manière de voir et quel plaisir cela a été de rencontrer et de travailler avec @fil, @mona et Alice, que d’une façon plus ou moins directe il m’a permis de trouver un éditeur, grâce soit rendue à Sarah Cillaire, Hélène Gaudy et Mathieu Larnaudie, les parrain et marraines d’ Une Fuite en Egypte et enfin, et surtout, que le Désordre accueille aussi en son sein les travaux remarquables d’amis, parmi lesquels, Jacky Chriqui, Hanno Baumfelder, L.L. de Mars, Martin Bruneau, Isa Bordat, Karen Sarvage, Ray Martin, Barbara Crane et Robert Heinecken, Thomas Deschamps (qui a composé l’une des plus belles pages du Désordre), Eric Loillieux, Vincent Matyn, Pierre Masseau, Jean-Luc Guionnet, Stéphane Rives, Lotus Edde Khouri et, donc, toi, Daniel, Daniel Van de Velde, devande. Le Désordre c’est aussi une histoire de mes amitiés et de ce qu’elles m’ont apporté d’immenses richesses et de communes préoccupations, regarde, en tête de ce texte, qui passait par l’infini, je n’ai pas hésité longtemps pour ce qui est du choix d’une image, pouvait-il y avoir de plus remarquable illustration, le mot est mal choisi, qu’une photographie de l’une de tes merveilleuses sculptures au travers desquelles on jurerait voir l’infini.

    Je pourrais rappeler que l’une des dimensions supérieures du Désordre c’est une manière de sauvegarde des joies et des beautés du quotidien. Tu as dit à propos de ce texte, que tu me demandes, que tu pourrais m’aider à y contribuer, je pense que sur le sujet de ce quotidien, de son ressassement heureux, enchanté par moments, et d’un certain arbre du bois de Vincennes, tu sauras dire quelques très belles choses, je laisse donc quelques lignes blanches pour toi.



















    Je pourrais faire la liste des erreurs et des ratages du Désordre , il y en a eu quelques-unes, et même quelques errements, et des obstinations de ma part qui ont parfois fait courir de grands périls à l’ensemble, des fois je suis allé trop loin, d’ailleurs rien ne m’assure que cela ne soit pas déjà le cas. En fait chaque fois que je travaille au Désordre je cours le risque de tout faire échouer ou encore d’ajouter des éléments faibles qui ne rendent pas justice aux autres réalisations, plus réussies, du Désordre et cela fait presque dix-huit ans maintenant que le Désordre menace presque tous les jours de s’effondrer. Le Désordre est fragile. Et il aura une fin. Elle ne sera pas nécessairement heureuse, ni réussie.

    Je pourrais écrire n’importe quoi, dire du Désordre des choses qui ne seraient pas vraies, qui ne seraient pas entièrement fausses non plus, en quelque sorte des choses qui ne me concerneraient pas. Et cela permettrait, nul doute, de faire diversion, d’attirer le regard vers des directions opposées à celles qui sont en fait au cœur du site, notamment le combat, le combat pour la vie, pour la survie, le combat pour Nathan, le combat pour les enfants, le combat pour faire accepter certaines manières de faire les choses, de voir le monde, d’y participer, le combat politique en somme, le combat ce n’est pas la partie la plus visible du Désordre et pourtant elle est là, jamais très loin, et jamais en grattant beaucoup, on y voit mon corps et mon cœur fatigués tous les deux par le combat, mais mon corps et mon cœur heureux, cela oui aussi. Le Désordre est un combat perdu d’avance, mais qu’on ne peut pas refuser. C’est mon côté Don Quichotte du Val-de-Marne.

    En tout cas c’est un combat qui me laisse désormais sans force. Un jour que des lycéens, dans le cadre de je ne sais plus quelle expérience de leur cursus - guidés en cela par leur excellent professeur de philosophie, mon ami Alain Poirson, qui a été, aussi, pour moi, un professeur de philosophie, et quel ! -, m’avaient soumis au questionnaire de Proust, à la question comment est-ce que j’aimerais mourir, j’avais répondu sans hésiter : épuisé. Ça finira par arriver un jour, c’est sûr.

    Im freundschaft, mein lieber Daniel, im Freundschaft.

    #qui_ca

  • J – 38 : C’est sans doute une périlleuse gageure que de tenter de tenir la chronique du spectacle Paysages de nos larmes (Texte de Matéi Visniec et mise en scène d’Eric Deniaud, musique de Dominique Pifarély) tant on peut être assuré que dès que l’on essaiera de cerner la poésie, l’immense poésie de ce spectacle, cette dernière s’enfuira, elle est déjà partie à l’approche du mot immense . Paysages de nos larmes est le lamento de Job si durement éprouvé par Satan, avec le consentement de Dieu, et qui n’abdiquera pas sa foi en l’Homme quand bien même ses assaillants le priveront de tout, tueront ses fils, violeront sa femme et ses filles, qui, toutes, deviendront folles, le priveront de ses mains, de ses pieds et lui crèveront les yeux, les tympans et lui couperont la langue, même sa douleur il ne pourra la partager avec quiconque, car, jamais, il n’abdiquera sa foi en l’Homme.

    Pour tenter de réparer tant d’injustice et de douleur, trois marionnettistes se pressent au chevet de la dépouille de Job et avec des gestes infiniment tendres et prévenants lui redonnent à la fois vie et parole (le texte de Matéi Visniec, absolument magnifique récité avec une voix admirable par Roger Assaf), quant à son âme elle est désormais entre les mains magiques du violoniste Dominique Pifarély qui chante cette âme avec une délicatesse orientale qui bouleverse.

    Tant de beauté, vraiment, de poésie, vraiment, sont portées par une mise en scène à la simplicité trompeuse, rien n’y est simple, loin s’en faut, les surprises (du sable qui tombe des cintres, du blé que l’on plante à même les planches) de cette mise en scène terrassent le spectateur par l’émotion qu’elles suscitent et, la gorge serrée, le spectateur est rappelé à la bravoure de Job, à sa grandeur d’âme, à sa fraternité qui nous sont toutes droit adressées. Trois millénaires plus tard nous recevons en legs de devoir donner raison à Job, à son immense foi en nous, nous ferions bien de nous en souvenir, avant ou pendant qu’il est trop tard.

    Continuons de planter du blé, du blé d’agriculture biologique si possible, et laissons parler en nous la poésie, soyons sensibles. Donnons raison à Job. Contre Dieu. Rien moins que cela. Notre salut, collectif, est à ce prix. N’attendons pas de Dieu qu’il nous donne notre pain quotidien. Plantons inlassablement. Pour nos fils et nos filles. Refusons le chantage. Croyons en l’Homme. Et croyons en Job.

    #qui_ca
    @dominique

  • J – 60 : Le désordre dans le garage s’augmente parfois paradoxalement du désordre dans mon ordinateur. Je tente d’y remettre un peu de raison. Et je tombe par exemple sur le scan de ce dessin que j’avais fait pour le camarade @archiloque pour une page un peu curieuse du Désordre , l’Algorithme de la faim (http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/bouquets/011.htm), un récit de science-fiction, pourtant pas mon genre, encore que je songe, de plus en plus, à écrire la Passagère , d’après Passengers — vous devinez sans mal que l’idée serait de reprendre ce film qui n’est fait ni à faire et prendre comme point de départ que ce soit une femme et non un homme qui soit accidentellement réveillée — et en même temps, dans une répertoire voisin je tombe sur des schémas que j’avais brouillonnés pour une demande de Barbara Crane (http://barbaracrane.desordre.net) qui souhaitait que je fasse une sorte de mini site à l’intérieur de son site et qui mette en avant un certaine nombre de ses si nombreux travaux. Les deux pensées se télescopent et je souris à l’idée de faire plus ou moins la même chose avec le Désordre , non pas nécessairement une compilation de ses réalisations les plus saillantes, non, plutôt le contraire, une ballade au travers de quelques pages oubliées, même par moi, et pour cela il me suffit de reprendre les pages d’archives de la nouveauté (sic). Et au passage, dans cet inventaire, si je vois des éléments qui pourraient être améliorés, je ne me gêne pas.

    Misfortune de mon ami Greg Ligman.
    Solo et 100 raisons de l’Ami des blés.
    Les Vœux de Georges Perec. Passez vite votre chemin si vous êtes allergique aux calembours.
    Mail Pornography (et je donnerai cher pour savoir où j’ai bien pu ranger les originaux — quelque part dans le garage n’en doutons pas).
    20030422.txt (sur le mode de l’Adam Project de Timothy Rolin
    Les jeux de Memory (première collaboration avec Julien — @archiloque)
    Les deux chroniques de deux concerts de l’ensemble du Ryôan-Ji
    Libre comme le plomb de Jacky Chriqui
    Finalement une nouvelle écrite sous vos yeux. Ce qui quelques années plus tard devient simplement une nouvelle, pas sûr d’ailleurs que quiconque l’ai vue écrite sous ses yeux. C’est l’intention qui compte.
    Le Wiki du Désordre et je devrais sans doute essayer de reprendre ce truc, c’était assez marrant à faire, en plus c’était un truc que je pouvais faire depuis n’importe où, par exemple depuis le travail.
    Ma modeste contribution de graphiste au projet des professeurs Harmuth et Sanders de l’Université de Carlisle dans l’Etat de New York
    La page de liens du Désordre. Sur une idée de Julien.
    L’Autoportrait en carrés (et le temps que j’ai pu y passer)
    Le plan du Désordre qui a longtemps servi de page d’accueil, je devrais peut-être l’inclure dans les possibilités de tirage au sort de la page actuelle.
    Je me souviens de Robert Heinecken , un hommage à mon maître. Un de mes maîtres. Comme j’étais triste d’apprendre sa mort.
    Trois girafes et deux limaces de Thomas Deschamps l’une des plus belles pages du Désordre n’est pas de moi.
    Quoi maintenant ?
    Surexposé.
    Le petit journal
    Formes d’une guerre , la partition visuelle.
    Pechakucha à la bibliothèque de Bagnolet
    Les Apnées
    La dernière debout , sur une idée jetée en l’air et reprise de volée par Julien
    L’Image enregitrée
    Les Fruits mûrs
    Considère la fin avec une musique de L.L. de Mars et C. de Trogoff
    Demain sera aujourd’hui même si tout s’arrête .
    Contre
    L’immuable en question
    Bataille avec Pierre Massaud
    Fracture d’âme avec Dominique Pifarély
    Le Quotidien (neuf années de photographies quotidiennes, cela fait 9X365 images que j’ai combinées de 365x364x363x362x361x360x359x358x357 manières différentes).
    Grille de lecture avec Daniel Van De Velde
    Carroussel
    Les Sillons , peut-être ce que je préfère dans tout le Désordre
    Les Images de l’accumulateur (avec L.L. de Mars)

    Tenez, je crois que je vais appeler cela le Tour du Désordre en 36 jours .

    http://www.desordre.net/labyrinthe/tour/index.htm

    #qui_ca

    • Cher Philippe de Jonckheere,

      Je me permets de vous contacter car dans le cadre de ma thèse (en littérature contemporaine - elle porte sur l’anarchie dans la création contemporaine ; vous pouvez voir différentes réflexions que j’ai menées sur ce site : https://uclouvain.academia.edu/CorentinLahouste) je travaille sur votre oeuvre (Désordre). Cela fait quelques mois que j’ai entamé une réflexion sur votre pratique artistique et, comme j’ai eu l’occasion de le faire avec les deux autres auteurs sur l’oeuvre desquels je travaille (Marcel Moreau et Yannick Haenel), je voulais savoir s’il était envisageable que l’on se rencontre afin que je puisse vous poser l’une ou l’autre question relative à Désordre et à votre travail artistique/littéraire.
      Rien ne presse quant à cette éventuelle rencontre (je suis de toute façon à Montréal jusque début juin), mais ça pourrait être vraiment super intéressant pour l’avancée de mes recherches que de pouvoir vous rencontrer et discuter avec vous.
      D’avance merci pour votre réponse,
      À bien vite j’espère !

      Corentin



  • Jeudi Apnées , 7 février 2017, 20H, médiathèque de Suresnes. Tout est un peu dit sur l’affichette, mais voilà autant souligner la chose.

    Apnées , spectacle de Dominique Pifarély (France, violon, traitement numérique du son, @dominique ), Michele Rabbia (Italie, percussions, traitement numérique du son), et Philippe De Jonckheere (France, images, traitement en direct de ces dernières), le 7 janvier 2017 à 20h à la médiathèque de Suresnes, 5 rue Ledru-Rollin à Suresnes (Transilien : Lignes L et U, arrêt Suresnes-Mont-Valérien, Tramway : T2, arrêt Belvédère ou Suresnes-Longchamp, Bus : lignes 144 (arrêt Pagès), 244, 241 (Suresnes-Longchamp), 175 (Nieuport), Tel. : 01 41 18 16 69), le spectacle est gratuit, en plus d’être très beau, vous n’avez aucune excuse pour ne pas aller le voir.

    La page de nos échanges pour la construction du spectacle se trouve ici ( http://www.desordre.net/spectacles/apnees/w/index.htm ), elle vous donne une idée de la narration, des images.

    Sur scène la rencontre toujours fructueuse, toujours surprenante, jamais sage et jamais écrite d’avance, de Dominique Pifarély et Michele Rabbia, l’un joue du violon comme personne et personne qui essaierait, et retraite numériquement en direct les sons qu’il en tire en orfèvre du truc, l’autre fait la même chose avec un set de percussions qui comprend un tom basse, des cymbales déchiquetées, et une multitude de petits objets trouvés en chemin, qu’il effleure, qu’il caresse, qu’il déchire, et pareillement retraite tout cela numériquement en direct, les deux musiciens se rejoignant dans un espace tiers dans lequel bien malin serait celui qui pourrait dire qui produit tel son et qui le modifie, à certaines de leurs expressions de surprise en concert, on comprend qu’eux-mêmes n’en sont pas toujours très sûrs, mais toujours réjouis, derrière eux un écran sur lequel sont projetées des images vidéos essentiellement produites par photographies, sorte de caméra du pauvre, animation, stop motion , time lapse , ellipses flagrantes, d’autres moins mais tout aussi coupables, mouvements de caméras énervés sur images fixes et placides, superpositions d’images à tout va, le tout mélangé et cuisiné sur place devant vous, sous vos yeux ébahis, pendant qu’on vous divertit les oreilles.

    Apnées est la mise en commun irrespirable de nos rêves et de nos actes manqués, images silencieuses qui crient, et musiciens qui jouent dans le noir. On retient le souffle des spectateurs et on leur fait faire rêves paradoxaux et cauchemars doux, une expérience unique dont on ne ressort pas pareil que quand on est entré, sinon à quoi cela servirait d’aller au spectacle, de sortir de « chez soi ».

    Et sinon en horizontal, l’affichette, elle donne ça :

  • http://desordre.net/bloc/ursula/2017/videos/047.htm

    J – 109 : Concert au Triton du trio Da da da , Emile Parisien, saxophone, Roberto Negro, piano, et Michele Rabbia, percussions, découverte des deux premiers, jeunes gens très talentueux et inventifs, Roberto Negro puise dans un demie queue ouvert toutes sortes de sonorités pas toutes probables de la part d’un piano, et surtout met admirablement en lumière le jeu envoutant de son saxophoniste, Emile Parisien véritable pile électrique, qui combine l’art du saxophone avec celui d’une danse de Saint-Guy très impressionnante, son jeu de jambes étant le soulignement gracieux des mélopées de son saxophone.

    Et je ne vous présente plus Michele Rabbia, très en forme ce soir-là, dans un entre deux de ce qu’il est capable de faire en jouant avec Dominique Pifarély c’est-à-dire un jeu surtout sur la couleur, et ce qu’il joue, plus percussif, plus batteur, plus énergique, plus en force avec le quartet de Régis Huby. Son set s’est augmenté de quelques instruments très métalliques dont il tire des sonorités tellement subtiles, même dans les passages très free et très énergiques de ce concert, y laissant une énergie qui ferait presque peur quant à sa santé tant il se démultiplie dans le jeu. Était-ce, en revanche l’inspiration d’un soir de faire ainsi, une déficience technique, telles qu’elles se produisent parfois à l’insu du public, heureusement, mais il m’a semblé que Michele ce soir-là était en deçà de ce qu’il produit habituellement en termes de retraitement numérique de ses sons.

    À la réflexion ce n’est pas tous les soirs que l’on écoute un jazz aussi inventif, aussi aventurier, et, oui, adventice, un jazz qui remet sur le tapis ses fondamentaux mêmes, ses bases, celles rythmiques et celles formelles, un jazz qui ne fait pas que s’appuyer sur la déconstruction free pour se renouveler, un jazz qui littéralement pose des bases pour des possibles, un jazz qui louche du côté de la musique sérielle, un peu, mais aussi du côté des grands compositeurs de la fin du XXème, Ligeti notamment. Donc pas le petit concert, un soir au club pour plagier le titre d’un roman de Christian Gailly.

    Et du coup je m’interroge sur cette capacité invraisemblable qu’a Michele se de démultiplier, de s’inventer de nouvelles formes de soi dans toutes ses aventures musicales, en fin d’année, il jouait, un seul soir, ce dont il était très fier, et il peut, le peu que j’en ai entendu, cela avait l’air de sérieusement casser la baraque, avec Roscoe Mitchell, solo, il joue sur d’infimes subtilités de couleurs notamment, ce qu’il fait également avec Dominique, en d’autres occasions, on lui demande presque de faire le batteur de hard rock , peut-être pas, de jazz rock de la fin des années septante oui, contre-emploi dans lequel il tire malgré tout son épingle du jeu, et à chaque fois il apporte sa couleur, son génie, son talent, sa générosité à ces collectifs qui reçoivent en retour de lui des trésors vraiment. Et cette trace est magique, il faut tendre l’oreille pour la déceler dans un enregistrement et pourtant elle est là, bien là, c’est même elle qui fait fonctionner l’ensemble, modestement. Et sans parler de la gentillesse.

    Vivement le 7 février (à 20 Heures pétantes, c’est mal dit) à Suresnes, à la médiathèque, avec Dominique. Franchement vous auriez quoi de mieux à faire que de venir écouter (gratuitement) Dominique Pifarély et Michele Rabbia donner une musique tellement belle à mes images silencieuses ? Présence obligatoire, moi je dis.

    #qui_ca

  • J – 129 : Ce matin en entrant dans l’ascenseur qui me conduit tous les matins au travail, je me suis fait la réflexion que c’était pour moi le dernier jour de l’année que je venais au travail, la semaine prochaine, la dernière de l’année, je suis en congé.

    Je suis généralement le premier arrivé à mon étage, aussi quand je sors de l’ascenseur je débouche sur un open space à la fois désert et plongé dans l’obscurité seulement trouée, par intermittence, par les écrans de veille des collègues analystes qui ont lancé avant de partir, la veille au soir, de ces requêtes de bases de données qui ont besoin d’une bonne partie de la nuit pour rendre à leur sondeur le fruit de telles recherches. Profitant d’un long apprentissage du temps de la photographie argentique, j’aime mettre au défi mon regard nyctalope et je m’installe à mon poste dans le noir.

    D’abord aveuglé par mon écran d’ordinateur, puis peu à peu, je plonge dans les premières tâches, je ne sais pas pourquoi mais cette obscurité alentour, sans parler du désert, sont pour moi extrêmement propices et c’est souvent que je parviens en une petite heure de travail, parfois un peu plus, mais souvent un peu moins aussi, à déblayer le terrain pour la journée. Ce matin rien de tel, je n’ai rien à faire qui soit urgent et la plupart de mes interlocuteurs habituels en plus de ne pas être encore arrivés, n’arriveront de toute manière pas, ils anticipent, apparemment c’est tout un travail, le réveillon du lendemain. Du coup je me fais un café, noir, dans le noir, que je bois en regardant le jour se lever sur le parc des Guilands sur les hauteurs de Montreuil et de Bagnolet partagées, en fait je regarde en direction du point où ont été tournés les premiers plans de l’Effet aquatique de Solveig Ansprach et dans cette abondance d’habituations, je peux plus ou moins deviner trois maisons amies. J’y vois comme un signe.

    En fait ce signe je me demande si je ne suis pas en train de le distinguer depuis le premier avril, depuis que je suis arrivé dans ce nouvel open space de la Très Grande Entreprise, à quelques encablures seulement de la Croix de Chavaux. Depuis le premier avril en effet, il n’est pas rare que je croise dans la rue, en chemin pour le café ou la pause méridienne, tel ou telle amis, telle connaissance lointaine, et cela fait plaisir de se voir, ou pas, et du coup de prendre un café, ou pas, depuis septembre j’ai eu l’occasion de déjeuner quelques fois avec Guillaume, discuter de la Petite fille qui sautait sur les Genoux de Céline ou encore de faire l’école buissonnière un vendredi midi pour regarder son film, dans une de ses ultimes versions de montage. Depuis l’automne c’est régulièrement que je donne des rendez-vous à quelques amis soit pour la pause méridienne soit à la sortie du travail et alors j’ai le sentiment de sortir de mon bureau pour me mettre vraiment au travail avec ces amis qui comme moi sont impliqués dans toutes sortes de projets. Alors comment ne serait-il pas tentant d’y voir comme un signe, que je suis comme ces prisonniers du film de Guillaume dans une prison devenue toute relative. Encore que.

    Au printemps j’ai même reçu des signes, que j’ai d’abord jugés inquiétants, de la part de la Très Grande entreprise, il était question de se débarrasser d’une partie du personnel et il était question que je fasse partie de cette partie du personnel, c’est étonnant le coup de fouet que cela m’a donné. D’ailleurs en plus de me faire entrevoir la possibilité d’une libération anticipée, cela m’a inspiré un récit, Élever des chèvres en Ardèche (et autres logiques de tableur) , dans lequel, par l’extrapolation de la fiction, j’ai tenté d’approcher cette idée d’une libération. Je ne sais pas d’ailleurs si j’y suis bien parvenu, je veux dire à me donner des pistes de réflexion, non, la fiction est sans doute venue brouiller davantage les pistes qui n’étaient déjà pas très clairement dessinées.

    Je ne suis pas doué pour les réveillons, d’ailleurs c’est tellement connu auprès de mes amis et de mes proches que nul ne songerait à m’inviter à une telle fête assuré que je viendrais tout gâcher, alors pensez, avec un tel manque d’entraînement, si j’ai la moindre chance de m’améliorer. Longtemps je travaillais en de telles occasions qui par ailleurs jour férié oblige étaient payées triple, surtout si c’était de nuit. Et j’étais souvent volontaire, d’autant plus que cela rendait parfois d’insignes services à des collègues qui auraient été de la baise, comme on dit à l’armée pour les tours de garde et pendant longtemps j’ai trouvé que mon travail de surveillance de forêts de serveurs et de processeurs était comme l’extension logique du service militaire. En général, mon réveillon à moi, tout du moins celui de la Saint-Sylvestre, commence vers 16 heures 30 et est tout à fait fini vers 17 heures, c’est dans cet intervalle de temps que je sors pour aller regarder les dernières lumières de l’année. Une fois la nuit tombée, je me moque pas mal du reste de la soirée. Il est même fréquent que je sois en fait couché avant minuit ce soir-là. Quand je me lève, j’ai un certain plaisir à parcourir les rues désertes du quartier, c’est un peu le même plaisir que de me déplacer dans un open space enténébré en étant le premier arrivé le matin, ou le travailleur de nuit - il n’en faut sans doute pas plus comme explication à mon goût ultime pour les images de Homo Sapiens de Nikolaus Geyrhalter.

    Et je ne dévoile rien de très étonnant si je dis que par ailleurs à la fois ma conception du réveillon, les dernières lumières du jour, cette première marche de l’année, sont en général pour moi l’occasion de réflexions amusées et pleines d’anticipation de ce que sera faite cette année qui commence tout juste, et de tenter des effets de miroir avec l’année qui vient tout juste de se clore. Par exemple la fin de l’année 2015 aura été l’occasion d’un curieux équilibre entre ce qui avait été plaisant dans cet année, pas grand-chose, si ce n’est le plaisir pendant une bonne partie de l’année de travailler à Février , l’émotion due à la naissance de la petite Sara, fille de Clémence et de Marco, mais aussi, comme pour beaucoup, celle, terrible, conséquemment aux attentats du 13 novembre 2015, et dans mon cas cette pensées préoccupante de devoir ma survie, et celle de mon amie Laurence, à un très fameux coup de chance, aidé en cela par une maladie de vieux, l’arthrose, d’où le récit éponyme. D’autres tracasseries, comme de devoir rencontrer et bavarder avec un cinquième Juge aux Affaires Familiales, l’agression dont j’avais été victime au travail (et qui me vaut ce changement d’ open space depuis le premier avril, pour être séparé de mes agresseurs - que je te les aurais foutus à la porte moi, mais, c’est heureux, personne ne m’écoute jamais moi - finalement cet incident, si minime soit-il, avait bien davantage de répercussions que je ne les aurais anticipées), la fin de ma relation amoureuse avec B., tout cela cumulé, c’est le mot, faisait que j’étais tout de même chargé d’espoir pour ce qui était de l’année, à venir, celle finissante désormais, 2016.

    Et je comprends bien comme je suis expéditif en souhaitant déclarer le plus tôt possible la fin de cette dernière année, c’est qu’il s’y est passé quelque chose de très heureux, mon roman Une fuite en Egypte a trouvé un éditeur, et tel un enfant qui piaffe en attendant qui, la fin de la semaine, qui, l’arrivé éminente des grandes vacances, je voudrais déjà être au premier mars, date de la sortie du livre.

    Il n’empêche seul dans l’ open space qu’un jour gris et timide commence à éclairer sans violence, ni couleurs excessives, réalisant que c’est le dernier jour de l’année que je passe dans ce dernier, j’anticipe un peu cette fin d’année et me pose la question de savoir si à cette époque-là de l’année 2017 je serais encore assis sur ce siège à cinq roulettes - ce dernier doit souhaiter que non, il a la vie nettement plus dure que son collègue qui ne supporte que ma nouvelle collègue, d’ailleurs est-ce que je ne devrais pas profiter de l’ open space désert pour permuter nos deux sièges, voilà qui est fait, le tour est joué - y serai-je donc encore assis ?

    I would prefer not to.

    Exercice #59 de Henry Carroll : Prenez une photographie qui ne peut être prise qu’aujourd’hui, pas hier ni demain.

    Réponse : il n’y a pas d’autres photographies que celles qui ne peuvent être prises qu’ajourd’hui, pas hier ni demain, sinon quel intérêt de prendre une photographie ? On dira que ce théorème, un peu personnel j’en conviens, et pas nécessairement destiné à la postérité, est ma théorie à moi de l’instant décisif, à ne pas confondre avec celle, dite de l’instant décisif également, d’un obscur photographe français tout gris.

    #qui_ca

    • @aude_v Comme toujours je lis ton article avec attention, cela me demande parfois une attention accrue, parce que ne sachant pas grand chose précisément des contextes que tu évoques, je suis tenu à une certaine forme d’extrapolation, tout en restant prudent pour me tenir éloigné des éventuels contresens. Chaque fois, il y a une partie de ce que tu écris qui emporte mon adhésion sans grand effort de ma part pour faire chemin vers ce que tu penses et écris. Et puis il y a toujours, une partie pour laquelle je suis parfois contraint de lutter contre des habitudes de penser qui sont les miennes, à ce titre je dois même te remercier tant il est souvent arrivé que je finisse par comprendre à la faveur de la lecture de tels passages des choses qui vraiment, je peux même en concevoir de la honte rétrospective, résistaient beaucoup à ma compréhension, voire mon acceptation.

      Mais ce denier article, ouille-ouille, j’ai beau le relire, je ne trouve pas son point d’entrée dans ce qui pourrait devenir une compréhension commune entre nous.

      Ce que tu décris des bienfaits du travail, et s’ils sont avérés te concernant, je m’en réjouis sans réserve, ces bienfaits me sont entièrement étrangers. Pour ma part si je parvenais à vivre avec beaucoup moins sans travailler, mon sang ne ferait qu’un tour, je ne travaillerais pas. Mais ici il faut que je précise, que le travail dont je parle pour le moment est celui rémunéré par un tiers, parce que cette possibilité de m’absenter d’un tel travail, ce serait, on le comprend j’espère entre les lignes, ce serait pour mieux me consacrer à un travail qui, lui, à défaut de me nourrir, me nourrit, comprendre, de faire en sorte que la pitance, la mienne et celle de mes enfants, soit assurée, versus me nourrir intellectuellement, tout du moins de me donner des gratifications, parce qu’il arrive, en de rares occasions que ces gratifications personnelles viennent en récompense d’un travail non intellectuel, manuel disons pour simplifier.

      Or, sur ce point, je vois bien comment toi et moi différons sur un point fondamental, au delà du fait que chômeuse, quand tu l’étais, tu ne désirais rien tant que ce dont j’aimerais m’extraire à tout prix, l’ open space et le bruit de Windows qui démarre dans les odeurs du café en gobelet désormais en carton, open space, Windows et gobelet, que je ne peux plus du tout supporter, même si j’ai bien compris que tu forçais le trait pour bien faire comprendre à quel point l’absence de travail c’est la mort au point que l’on puisse désirer le bruit du démarrage de Windows . Pour toi, est solidement chevillée au travail rémunéré la possibilité d’accomplissements collectifs, quand ils ne sont pas communs, et alors là je suis subjugué que ce soit dans le travail rémunéré que tu espères de tels accomplissements et il me faudrait alors des dizaines et des dizaines de pages d’exemples pour te montrer à quel point le travail pour moi c’est ce que tu décris très bien en une seule ligne :

      Il semble normal de se faire relancer pendant trois mois ou plus pour une tâche qui prendra deux heures et qui en attendant bloque tout un chantier.

      Et c’est d’autant moins compréhensible, cette attente de ta part, pour moi, que je suis l’employé d’une société qui compte presque un demi million d’employés de par le monde et qui vend mes services à une entreprise du CAC40, autant dire qu’étant payé un SMIC et demi, je suis rarement ému quand mon employeur se vante de ses accomplissements ou encore quand son client pareillement manifeste son contentement dominateur en parts de marché. Dans de telles conditions, ce que je remarque aussi pour ce qui est du fonctionnement collectif c’est que la nocivité managériale s’appuie beaucoup sur la propension collective des uns et des autres à ne pas raisonner de façon très collective, au point qu’après des années et des années pendant lesquelles le management s’est réjoui d’un comportement aussi peu louable, il est désormais ennuyé que cela grippe un peu ses mécanismes de la productivité et c’est limite si on ne ferait pas entrer des entraîneurs de rugby pour réapprendre les règles les plus élémentaires de la poussée collective dans la même direction, et le même sens. Et je dois avoir l’esprit bien retors pour me réjouir que cela ne fonctionne pas bien quand même, en dépit de l’entraîneur de rugby.

      Forcément en respirant tous les jours un air aussi vicié, tu penses si je suis heureux tous les soirs de retrouver la paix relative de mon home, tout du moins son aimable désordre, sa chaleur humaine, la turbulence enfantine et le soir, plus tard, la solitude de mon garage pour tenter d’œuvrer à de moins sinistres besognes. Et à vrai dire, puisque @reka se posait la question de savoir quel genre de produits je prenais pour avoir une telle production écrite, je dois faire l’aveu qu’il m’arrive quand même de temps en temps de profiter que les rouages de la Très Grande Entreprise soient grippés (tu n’imagines pas à quel point cette notion de chantier bloqué pendant trois mois par une tâche dont l’exécution ne demanderait pas plus de deux heures à la personne à laquelle elle est demandée, à quel point cette description m’est familière) pour jeter quelques notes écrites dans un fichier texte, et si je ne faisais pas cela, ce qui est désormais possible dans l’ open space dans lequel je respire les miasmes collectifs de l’air conditionné, ce qui ne l’était pas les trois dernières années, et alors je peux témoigner que le bore-out ce b’était pas une vue de l’esprit : il est incroyablement fatigant de s’ennuyer.

      Bref tout ce que tu décrtis d’un certain bonheur à retrouver le bruit de Windows à l’heure du café du matin en open space, je suis capable de m’en réjouir pour toi que j’apprécie, mais j’ai du mal à le comprendre au point de me demander, de te demander, tu es sûre ?

      Et puis arrive un léger vacillement de ma part dans mes certitudes anti travail rémunéré, et au contraire ma véritable appétence pour un travail fort solitaire, je remarque quand même que mes moments de plus grande réalisation ont eu lieu dans des projets collectifs, travailler avec Alice, @fil et @mona, et un peu @reka aussi, sur le fameux numéro 109 de Manière de voir , ou encore le spectacle Formes d’une Guerre et désormais sur son petit frère, Apnées en trio avec Dominique Pifarély et Michele Rabbia, ou encore ce que je perçois en ce moment de travail collectif en amont de la sortie d’ Une Fuite en Egypte me laisse penser que oui, il peut y avoir des bonheurs supérieurs, je me désole cependant qu’ils soient si rares, l’exception en somme, et dans ton cas, accompagnés du bruit de Windows .

      Alors, bon courage l’amie ! Vivement.

    • En général, mon réveillon à moi, tout du moins celui de la Saint-Sylvestre, commence vers 16 heures 30 et est tout à fait fini vers 17 heures, c’est dans cet intervalle de temps que je sors pour aller regarder les dernières lumières de l’année. Une fois la nuit tombée, je me moque pas mal du reste de la soirée.

      C’est marrant ça me fait penser à la façon dont je vis cette période. Mon réveillon à moi c’est le matin du solstice d’hiver, si possible dans un lieu dégagé et silencieux, et puis une fois baigné un moment dans ces premières lumières nouvelles, les jours suivants m’importent assez peu en tant que tels.

    • @koldobika Et dans un genre assez voisin, quand on passe d’une période à une autre, d’une saison à une autre, je me demande souvent, de façon un peu inquiète, si, en été si j’ai suffisamment profité des fruits rouges, en automne si j’ai suffisamment pris de photographies des canopées, en hiver si j’ai suffisamment hiberné et au printemps, si j’ai suffisamment aéré ma chambre de cet air tellement libre d’avril. Et ces questions sont bien plus mes rythmes que quoi que ce soit d’autres finalement, tout du moins mes repères. Quand les enfants seront plus grands, voleront de leurs propres ailes, je pense que je serai assez heureux de pouvoir abandonner tous les autres repères que je trouve factices finalement.

    • @aude_v et @koldobika Je reprends de nombreux des textes de la rubrique #qui_ca dans un projet de texte plus vaste (dont je ne connais pas encore la ou les destinées finales), je me demandais, en dehors des considérations de copyleft , si l’une et l’autre vous accepteriez que je reprenne vos contributions dans ce signalement de seenthis (en précisant clairement que vous en êtes les auteurs ? Dites-moi. Et c’est possible d’en discuter par mail (pdj arotruc desordre.net)

    • En apprenant les sciences cognitives, je trouvais l’éloignement aux psychologies thérapeutiques très réconfortante. Pouvoir expliquer des comportements non pas à partir des inférences et des ressentis, mais à partir de l’anatomie fonctionnelle.
      En tout cas, concernant le #boreout et le #burnout, voici une approche neurologique légère mais convaincante :
      https://youtu.be/TQ0sL1ZGnQ4


      C’est marrant, mais les sciences cognitives avancent à grand pas et trouvent souvent ce qui était pressenti mais pas démontré il y a 15 ans. Grâce à l’évolution des techniques.

  • Trois labels célèbrent Joëlle Léandre
    http://www.citizenjazz.com/Trois-labels-celebrent-Joelle-Leandre.html

    Il fallait au moins ça !
    Trois labels majeurs, trois maisons de disques françaises, Fou Records, Nato et RogueArt, s’associent pour fêter les 40 ans de carrière de #Joëlle_Léandre en organisant un concert
    le 28 novembre à l’Eglise Saint-Eustache à Paris, en présence de la contrebassiste.
    Elle n’y sera pas seule.
    Le violoniste, altiste américain Mat Maneri (partenaire de Cecil Taylor, Paul Motian, Marilyn Crispell, Craig Taborn, Barre Phillips…), la chanteuse écossaise Maggie Nicols (John Stevens, Johnny Dyani, Keith Tippett, Phil Minton, Robert Wyatt, Dudu Pukwana…) et la tromboniste française Christiane Bopp (Kent Carter, Dominique Pifarély, Hélène Breschand …), qui figure dans le tentet de Joëlle Léandre, la rejoindront.

    Cette soirée sera l’occasion de revenir sur ce parcours émeraude.

    Les places peuvent être pré-achetées en suivant ces liens :
    http://web.roguart.com/shop/album/id/109 (tarif plein à 12 euros)
    http://web.roguart.com/shop/album/id/110 (tarif réduit à 8 euros : étudiants, chômeurs, RSA)

    #whouah #ça_va_être_top !

  • http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/pifarely_trace_provisoire.mp3

    J-227 : concert de Dominique Pifarély (violon) (@dominique) avec son quartet, Antonin Rayon (piano), Bruno Chevillon (contrebasse), François Merville (batterie), concert de sortie du disque du quartet, Tracé provisoire , chez ECM, tout de même.

    Ils attaquent un peu par la face Nord. Du coup pas facile de rentrer dans une écoute plaisante de prime abord, ce qui est rendu d’autant plus difficile que c’est presque une face opposée à celle qui avait été notre versant trois jours plus tôt à la Folie à Autun avec Michele, et c’est d’autant plus difficile de trouver quelques repères dans cette affaire que François Merville n’est pas nécessairement un batteur obsédé par la rainure du swing ou du groove , ou même, de simplement marquer la mesure, fut-ce de façon libre, non, il est libre tout court, c’en est même à se demander s’il est dans le tempo, une sorte de batteur paradoxal qui laisserait aux solistes la tâche de battre la mesure, en tout cas il fourrage dans un set abondant et divers tant dans les objets sur lesquels il frappe, caresse, tripote, que ceux dont il se sert pour taper, caresser, tripoter, on pourrait même avoir le sentiment qu’il est en train de régler son bazar pour le morceau suivant. Bruno Chevillon gratifie l’auditoire d’une pédale de basse fort sourde, quasi percussive, en ce début de morceau, c’est à la fois mécanique et sans timbre, mat, terriblement mal, de temps en temps, malgré tout, ponctué des premières vraies notes de contrebasse, au piano Antonin Rayon pose la couleur, par plages entières, et il faut donc être Dominique Pifarély lui-même, pour retrouver ses petits dans un tel désordre, à peine construit, tout juste ébauché, ce que, justement, il s’emploie à faire avec une sûreté dont on se demande d’où elle peut lui provenir, dans ce qui serait un néant, peut-être pas, une absence d’ordre résolue cela, oui.

    Et c’est de cette manière, de cette matière, de ce magma, que naît cette musique extraordinaire qui va nous être jouée ce soir, et dès ce premier geste créatif de Dominique Pifarély, cette installation en somme, il s’efface bien vite, manière de rappeler que les trois autres ne sont pas exactement ce que l’on peut appeler une section rythmique, en tout cas, il n’est pas né celui qui mettrait des chaînes assez solides aux pieds de ces trois-là pour les empêcher de prendre leur essor, c’est donc dans la pleine intelligence, la confiance et l’écoute de ces trois musiciens d’exception que Dominique Pifarély s’efface une première fois, ce ne sera pas la dernière, d’ailleurs c’en est presque une marque de fabrique, sinon celle de l’effacement du moins celle des alliances mouvantes au sein même de la formation. Les combinaisons par paires ― violon /piano, piano / contrebasse, piano / batterie, contrebasse / violon, contrebasse / batterie, batterie / violon ― puis par trios ― violon / piano / contrebasse, violon /piano / batterie, violon / contrebasse / batterie, piano / contrebasse /batterie, ça va vous suivez ? ― sans parler des solos complets des quatre instruments ne sont évidemment pas aussi nombreuses que celles possibles au sein du nonet de Dédales ― et le nom de cette formation est une indication sur son mode de fonctionnement ―, il n’empêche c’est bien de logiques d’alliage dont il est ici question. Et on se doute qu’un violoniste qui trouve, sans mal, les conditions d’un dialogue fécond avec une tromboniste ― voir Dédales donc ― n’aura aucun mal à produire quelque alchimie avec une contrebasse tenue par un Bruno Chevillon en grande forme, c’est-à-dire en pleines recherches, un Antonin Rayon, lui, déjà occupé aux alliages étendus de son clavier, comme si main gauche et main droite en créaient une troisième, comme on crée une troisième voix, une troisième voie, une troisième main qui serait dans les notes du milieu du clavier, et, donc, un funambule de la percussion qui semble ne rien aimer tant que provoquer des accidents sonores et, chercher, et trouver, les moyens de réparer ces catastrophes désirées.

    C’est une farandole, une farandole des métamorphoses, surgit une flute asiatique, japonisante, mais qui en joue ? : Dominique Pifarély au violon, qui peut donc tout faire avec cet admirable construction de bois verni, du violon certes, et quel, mais aussi, donc de la flute, de l’orgue par moment, de la guitare électrique aussi, alors, pensez si c’est facile pour un tel musicien de produire des sonorités d’alto ou encore de violoncelle.

    La contrebasse, parlons un peu d’elle, de son remarquable instrumentiste de ce soir, Bruno Chevillon. Bruno Chevillon joue de la contrebasse comme Antoni Tàpies ou Jasper Johns peignent, il y a un véritable dialogue avec la matière, la contingence. L’instrument contient des possibles, certains immédiats, le jeu cum arco et le pizzicato , c’est entendu, mais la caisse même de l’instrument se révèle être également une caisse de résonance qui peut être sollicitée de bien d’autres manières encore, comme, par exemple, par percussions allusives de l’archet au-devant du chevalet, à la fois champs et chant d’harmoniques, et la distribution de tout ceci se fait comme le mélange des tons sur une palette, mieux encore, par étalages successifs de nappes, comme le fait notamment Jasper Johns couvrant ses toiles de jaune citron avant d’entamer une cible verte et le vert alors chante et comme il chante ! Bruno Chevillon, musicien ou plasticien ? Les deux sans doute.

    Après avoir joué tous les morceaux du disque, tout juste sorti donc, les musiciens entament un passage ad lib partout (police nulle part) ― et là ils sont en fin de match, chauds ―, sans doute n’en avaient-ils pas la moindre idée avant de se lancer dans ce dernier tour de toboggan, avant de se retrouver une dernière fois sur le thème même du disque, une phrase lancinante chantée à la contrebasse.

    Déluge d’applaudissements, dans la salle on compte essentiellement des amis, des musiciens surtout, tous que je ne connais pas par leurs noms, mais tous que j’ai déjà aperçus au moins une fois sur une de scènes où se joue la musique vi-vante d’aujourd’hui. Je reconnais tout de même, Marc Ducret, Michele, bien sûr, Éric Groleau, Sylvaine Hélary, Nicolas du Surnat’ , Francis Marmande m’a-t-il sem-blé aussi, mais sans son chapeau, donc méconnaissable, et d’autres encore dont je ne connais pas les noms, mais sûr que l’un ou l’autre déjà aperçus aux Instants Chavirés .

    Il paraît que dans un pays dans lequel on trouve de telles richesses musi-cales, on en soit à politiquement anticiper le sabordage pur et simple, qu’on soit politiquement sans solution. Et si on donnait le pouvoir aux musiciens. A ceux-là en tout cas. Ils ne feraient pas pire, ils ne pourraient pas. Ils feraient sans doute plus harmonieux. Quel grand dommage que cela n’arrivera pas. Quel soulagement de savoir qu’ils vont continuer de faire de la musique, de cette musique-là justement.

    #qui_ca

  • C’est à Autun. A la Folie. Chez Martin Et Isa (http://www.desordre.net/invites/martin_isa/001.htm). le 17 septembre 2016 à 19H45, un spectacle de Dominique Pifarély (http://www.pifarely.net) (@dominique) , Michele Rabbia (http://www.michelerabbia.com/index.php/en) et Philippe De Jonckheere, évenement culinaire d’Isa Bordat (http://www.isabordat.net).

    La Folie c’est 10 route de Chateau-Chinon, sur les bords de l’Arroux dans les faubourgs d’Autun. Dans l’ombre, presque, du temps de Janus.

  • "Le 2 septembre 1992, dans le cadre du Munich Art Projekt qui donne carte blanche aux artistes d’avant-garde, John Zorn, Marc Ribo
    t, David Krakauer, Frank London et Anthony Coleman livrent une prestation particulièrement éprouvante pour l’ auditoire du Black Box. Sur scène, les musiciens arborent une étoile jaune. Le second morceau interprété est insoutenable. On y entend des bris de verre et des saxophones stridents. Dans le livret de l’album Kristallnacht qui sort un an après cette fameuse prestation, Zorn prévient l’auditeur de Never again, le deuxième bruitiste et violent évoqué précédemment : « Attention Never Again contient des hautes fréquences extrêmes à la limite de l’ouïe humaine et au-delà qui pourraient causer des nausées, des maux de tête et des sifflements dans les oreilles. Une écoute prolongée ou répétée n’est pas recommandée et pourrait provoquer des problèmes aux oreilles - Le compositeur. »"

    http://lhistgeobox.blogspot.fr/2016/01/303-john-zorn-never-again-1992.html

  • http://www.desordre.net/blog/?debut=2013-09-22#3045

    A la fois étape intermédiaire dont nous avons besoin pour un plus vaste projet, mais aussi dictionnaire bilingue (tentative de), work in progress , et volonté de dialogue entre nos pratiques, Dominique Pifarély (@dominique) et moi-même vous présentons, Fractures d’âmes qui est donc un peu tout cela à la fois, et qui est amené à être développé dans des formes que nous ne connaissons pas encore mais que nous appelons de tous nos vœux.

    #dominique_pifarely #shameless_autopromo

  • Pour rebondir sur le signalement de NetLib à propos des boucliers caissons de basse anti-émeutes ( http://seenthis.net/messages/46771 ) , je reprends le signalement d’une lecture de mon ami Dominique Pifarély avec lequel je travaillais la semaine dernière sur le spectacle Formes d’une guerre et pour lequel Dominique me parlait des usages du son comme arme, il faisait référence au livre de Juliette Vocler, le son comme arme , dont il y a ici http://www.contretemps.eu/lectures/juliette-volcler-son-comme-arme-rencontre-bonnes-feuilles de larges extraits.