person:frédéric fèvre

  • L’ombre de l’ultradroite dans l’affaire des noyés de la Deûle - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/05/04/l-ombre-de-l-ultradroite-dans-l-affaire-des-noyes-de-la-deule_1567285

    L’affaire avait été classée sans suite. Un suicide, pensaient alors les enquêteurs. Hervé Rybarczyk, guitariste des Ashtones, groupe lillois de punk-rock, avait été retrouvé mort dans le canal de la Deûle, en novembre 2011. En fait, il a sans doute été passé à tabac par un groupe de skinheads. La semaine dernière, trois membres de l’extrême droite radicale ont été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, en réunion, avec préméditation ou guet-apens et avec arme », une information révélée ce mercredi par la Voix du Nord. Ces arrestations se sont tenues après le démantèlement d’une bande de l’ultradroite en Picardie, jugée en mars dernier à Amiens pour une série d’agressions. « C’est l’un d’eux qui a dû parler, soit par trouille, soit par bêtise », estime un proche du musicien.

    Il n’a pas été surpris de ces mises en examen. « Je savais qu’il ne s’était pas suicidé, explique-t-il. Par des fuites, j’avais appris qu’il avait le visage amoché quand on l’a retrouvé. Ce ne pouvait être qu’une agression. » Il ne comprend toujours pas pourquoi l’enquête a été stoppée nette. La PJ n’a même jamais été saisie. Certes, le groupe avait déjà été éprouvé par une mort violente, quelques mois auparavant : leur autre guitariste avait été tué par une balle perdue de chasseur, alors qu’il conduisait le van sur l’autoroute de Dijon, au retour d’une date à Marseille. Les policiers ne sont pas allés chercher plus loin.

    Pourtant, le contexte de l’époque était tendu, à Lille. La Deûle était devenue le croque-mitaine des fêtards : quatre hommes y avaient perdu la vie, entre octobre 2010 et septembre 2011, après une nuit arrosée. John Ani, 33 ans, opérateur technique chez SFR, Thomas Ducroo, 26 ans, concessionnaire d’un magasin de motos, Jean-Meriadec Le Tarnec, 22 ans, étudiant en droit à la faculté, Lloyd Andrieu, 19 ans, étudiant en communication. La rumeur avait enflé, imaginé un serial killer, le « pousseur de la Deûle », à tendance homophobe. En effet, John Ani ne cachait pas son homosexualité, Thomas Ducroo sortait ce soir-là d’un bar gay-friendly, et l’Esplanade, où les noyades ont eu lieu, est connue comme un lieu de drague masculin. Le procureur de l’époque, Frédéric Fèvre, avait ouvert une information judiciaire, mais les enquêteurs n’avaient rien trouvé : les corps étaient indemnes de coups, aucun objet n’avait été volé. Les affaires avaient été classées sans suite, et les décès considérés comme accidentels. Certains avaient été retrouvés la braguette ouverte, ce qui accréditait la thèse d’une envie pressante et d’une glissade sur les berges.

    Gilles Durand, journaliste, qui a consacré un livre aux zones d’ombre des noyés de la Deûle, raconte une étrange anecdote : un homme l’a contacté à l’automne 2015 pour lui affirmer qu’Hervé Rybarczyk n’était pas tombé tout seul dans la Deûle. « Il affirmait que c’était dans le cadre d’un règlement de comptes entre l’extrême gauche et l’extrême droite, par le même groupe qui avait attaqué le Resto Soleil [une pizzeria et salle de concerts lilloise appréciée des antifascistes, ndlr]. Ce soir-là, ils avaient décidé d’aller plus loin. » Et c’était prémédité, selon ce témoin anonyme : ils auraient enlevé la puce de leur téléphone portable pour ne pas être repérés. Une thèse qu’à l’époque, le journaliste n’arrive pas à recouper.
    « Nouveaux éléments suspects »

    Le décès d’Hervé Rybarczyk n’a jamais été considéré par les policiers comme faisant partie du dossier des noyés de la Deûle. Il était plus âgé, 42 ans, et son corps a été repêché dans une autre partie du canal, à Loos, dans la banlieue de Lille. Loin de l’Esplanade, où les autres noyades ont eu lieu. Cela avait d’ailleurs toujours été une interrogation pour ses amis : pourquoi avait-il été si loin, en pleine nuit ? Le musicien avait disparu après un concert donné à la Chimère, un café distant de la Deûle. Ce n’est qu’en 2015, lors de la réouverture de l’enquête sur les noyés de la Deûle, « à cause de nouveaux éléments suspects », dit le parquet, que son dossier y a été rattaché. Pourquoi ? Aucune réponse des services du procureur. « Il n’y a peut-être pas un lien avec tous les morts, mais avec certains, c’est probable », lâche l’ami d’Hervé. L’une des personnes mises en examen a été impliquée en 2013 dans le saccage du bar homosexuel le Vice-Versa, à Lille. Ce qui relance les spéculations sur un éventuel motif d’agression. Mais le parquet reste ferme sur le sujet : les mises en examen ne concernent que la mort d’Hervé Rybarczyk. Lui, et lui seul.

    Je ne comprend pas que Libé utilise le mot « ultra-droite ». C’est un élément de langage qui crée une différence artificielle avec l’extrême droite. Les citations dans l’article parlent bien d’"un règlement de comptes entre l’extrême gauche et l’extrême droite" et pas d’ultras. Ultra droite ca implique l’idée que l’extrême droite et l’ultra droite se distinguent par quelque chose et vu le contexte ca serait l’usage de la violence. L’extrême droite ne serait pas violente et radicale puisque c’est l’apanage de l’ultra-droite. C’est ce que me dit le mot « ultra-droite » et comme je sais que Libé demande d’autre part qu’on fasse obstacle au FN en votant massivement pour Macron, c’est bien cyniques de leur part de banalisé l’extrême droite en la faisant passer pour non-violente.

    #homophobie #ACAB #extrême-droite #ultra #ultra-droite #langage #homophobie #banalisation

  • Un homme politiquement puissant a le droit d’utiliser ses réseaux, et son futur pouvoir politique de distribuer de très importants avantages économiques, pour obtenir qu’on lui organise des rencontres avec des femmes obligées de se prostituer, afin d’assouvir son besoin de rapports sexuels violents avec des femmes sous la contrainte (ce qui s’appelle des viols sauf quand ceux qui les commettent ont des réseaux puissants).

    D’après le procureur Frédéric Fèvre cela ne tombe pas sous le coup de la loi.

    Je me demande combien de personnes inconnues et n’ayant pas les réseaux de relations de Strauss-Kahn, ont pu bénéficier d’interprétations aussi bienveillantes des faits qui leur étaient reprochés de la part d’un procureur.

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/02/17/proces-du-carlton-le-procureur-requiert-la-relaxe-pour-dsk_4578263_3224.html

    Frédéric Fèvre a une conception étonnante de « la fête » :

    Ce n’est pas un réseau mafieux qui a été démantelé, a-t-il poursuivi, mais un groupe d’amis qui faisait la fête et partageait des ébats sexuels pour satisfaire des égos, des ambitions voire tout simplement des désirs physiques.

    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/proces-du-carlton-ce-n-est-pas-un-reseau-mafieux_1652027.html#Cfs60HqiXic50

    • Stéphanie Lamy du collectif « Abandon de famille-tolérance zéro » rappelle qu’il n’y a pas consentement dès lors qu’il y a contrainte économique :

      C’est ainsi qu’on apprend qu’une chaîne d’approvisionnement de « labeur » semble avoir été montée autour des envies d’un seul homme. La demande hors normes de DSK aurait crée une économie de marché qu’il exploite, éhontément, fermant les yeux quant à la provenance de ce qu’il engloutit, et les ravages infligés par son appétit.

      Si DSK se défend (non sans une arrogance certaine) en avançant qu’il aurait profité de ces services à titre gracieux, en tant que grand ponte du néolibéralisme, il était pourtant aux premières loges pour savoir que rien n’est gratuit. Aujourd’hui tout se vend, tout s’achète. Y compris en faveurs et influence.

      ...

      « L’exploitation abusive d’une situation de dépendance économique, faite pour tirer profit de la crainte d’un mal menaçant directement les intérêts légitimes de la personne, peut vicier de violence son consentement. » (Cass.civ. 1 , 3 avril 2002)

      http://www.politis.fr/Proces-du-Carlton-le,30099.html

  • « Une sexualité plus rude » - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Une-sexualite-plus-rude

    Je pense que je dois avoir une sexualité, je le découvre dans ce dossier, par rapport à la moyenne des hommes, plus rude. Mais j’ai exactement le même comportement sexuel avec toutes les femmes. »

    C’est donc bien d’une seule et même manière que DSK semble concevoir et goûter les relations sexuelles avec les femmes : par la violence. En d’autres mots le viol.

    #viol

    • Si la justice française n’est pas capable de condamner Strauss-Kahn, ce sera une validation des violences contre les femmes et de la marchandisation des humains.

      La défense de Strauss-Kahn ne tient pas une seconde. Il est évident qu’il ne peut avoir du sexe avec ces femmes que parce qu’elles sont payées pour cela.

      Et le mot léger de « libertinage » dont il abuse est une obscénité quand apparait son plaisir à humilier et à faire souffrir.

    • Ou volonté.
      « Je commence à en avoir assez »

      "Relativement épargné par les questions du président, presque totalement ignoré par le parquet (celui-ci n’a posé depuis mardi qu’une seule question pour la forme à DSK), la défense de DSK n’a finalement eu ce matin qu’à ferrailler qu’avec les avocats des parties civiles qui s’attachent avec plus ou moins de talent à tenter de déstabiliser un prévenu rompu aux combats. Et qui a soigneusement préparé sa défense.

      La voix parfaitement posée, haussant juste ce qu’il faut le ton, entre agacement et coup de semonce, il lance à un avocat des prostituées : « Je commence à en avoir assez. Les comportements que j’ai, il est loisible à chacun de ne pas les apprécier. La prévention n’a pas retenu contre moi un comportement sexuel. (...) Sauf à vouloir me faire comparaître pour pratique sexuelle dévoyée, mais cela n’existe plus ».

    • @unagi
      Vous assistez au procès « du Carlton » ?
      Vous livrez là un témoignage direct ?

      Il faut effectivement rappeler que le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre, avait requis la relaxe pour Strauss-Kahn dans l’affaire du Carlton et que c’est le juge d’instruction qui a imposé de le poursuivre.

      Monsieur Fréderic Fèvre n’a donc pas vu ce que n’importe qui voit d’illégal dans le comportement de Strauss-Kahn.

      http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/02/2041889-proces-du-carlton-en-direct.html

    • Le tout est entre guillemets. Retour sur le minimum à savoir http://seenthis.net/fran%C3%A7ais/article/le-minimum-%C3%A0-savoir
      « Très important : un paragraphe qui commence et se termine par des guillemets est considéré comme étant une citation, et est présenté comme tel. Pour citer un extrait, il suffit de passer à la ligne et de mettre des guillemets au début et à la fin du paragraphe. Ça fonctionne aussi avec plusieurs paragraphes successifs. »
      Ca aurait pu etre aussi un oubli de ma part, pas d’ironie s’il vous plait.

    • Le titre est pas piqué des hannetons (pour rester dans le registre animal ...).

      Aujourd’hui en France, pour le Procureur de la République Fréderic Fèvre, et pour certains qui commentent en bas de cet article de Sud-Ouest, une femme qui se prostitue est moins qu’un animal. Parce que les sévices à un animal tombent eux sous le coup de la loi, ils font l’objet de mouvements de dénonciation scandalisés, et dans les faits, la Justice a la main lourde dans bien des cas de sévices à animaux.

    • A Rotherham, yorkshire ils ont aussi l’amour un peu rude.
      http://www.rotherham.gov.uk/downloads/file/1407/independent_inquiry_cse_in_rotherham

      « Que signifie l’intelligence ? Définissez ce qu’est la raison. Le désir... un non-sens. L’intellect n’est pas un remède. La justice, morte. La peur, le reproche, l’innocence, la compassion, le remords, le gaspillage, l’échec, le deuil, toutes choses, toutes émotions que plus personne ne ressent vraiment. La pensée est vaine, le monde dépourvu de sens. Dieu ne vit pas. On ne peut croire en l’amour. La surface, la surface, la surface, voilà ce dans quoi on trouve une signification... C’est ainsi que vis la civilisation, un colosse déchiqueté... » Bret easton Ellis

      http://youtu.be/KtNNKzfmR-0

    • No one knows the true scale of child sexual exploitation (CSE) in Rotherham over the years. Our conservative estimate is that approximately 1400 children were sexually exploited over the full Inquiry period, from 1997 to 2013.
      In just over a third of cases, children affected by sexual exploitation were previously known to services because of child protection and neglect. It is hard to describe the appalling nature of the abuse that child victims suffered. They were raped by multiple perpetrators, trafficked to other towns and cities in the north of England, abducted, beaten, and intimidated. There were examples of children who had been doused in petrol and threatened with being set alight, threatened with guns, made to witness brutally violent rapes and threatened they would be next if they told anyone. Girls as young as 11 were raped by large numbers of male perpetrators.
      This abuse is not confined to the past but continues to this day. In May 2014, the caseload of the specialist child sexual exploitation team was 51. More CSE cases were held by other children’s social care teams. There were 16 looked after children who were identified by children’s social care as being at serious risk of sexual exploitation or having been sexually exploited. In 2013, the Police received 157 reports concerning child sexual exploitation in the Borough.
      Over the first twelve years covered by this Inquiry, the collective failures of political and officer leadership were blatant. From the beginning, there was growing evidence that child sexual exploitation was a serious problem in Rotherham. This came from those working in residential care and from youth workers who knew the young people well.
      Within social care, the scale and seriousness of the problem was underplayed by senior managers. At an operational level, the Police gave no priority to CSE, regarding many child victims with contempt and failing to act on their abuse as a crime. Further stark evidence came in 2002, 2003 and 2006 with three reports known to the Police and the Council, which could not have been clearer in their description of the situation in Rotherham. The first of these reports was effectively suppressed because some senior officers disbelieved the data it contained.