person:katharine viner

  • Quand tout le monde perpétue et légitime une accusation diffamatoire et raciste qui a fait subir la prison et l’humiliation à un innocent, c’est dégueulasse. quand en plus certains à gauche y participe, c’est gerbant :

    Pour rappel, Omar Raddad était innocent et il est plus que probable que Ghislaine Marchal n’ai jamais écrit ça avant de mourir.

    Pour le premier dessin il vaudrait mieux mettre Valls, debout au dessus du cadavre du code du travail, en train d’écrire, le couteaux ensanglanté à la main, « la gauche m’a tuer ».

    Pour la couverture de Fakir, je ne vois pas comment la rendre décente.

    #racisme #culture_visuelle

    • Un système qui, le lendemain de l’élection de Donald Trump, fait commenter l’événement par Christine Ockrent — sur France Culture… — et le surlendemain par BHL interviewé par Aphatie, n’est pas seulement aussi absurde qu’un problème qui voudrait donner des solutions : c’est un système mort. On ne s’étonnera pas que le thème des morts-vivants connaisse un tel regain d’intérêt dans les séries ou dans les films : c’est l’époque qui se représente en eux, et c’est peut-être bien le sentiment confus de cette époque, à la fois déjà morte et encore vivante, qui travaille secrètement les sensibilités pour leur faire apparaître le zombie comme le personnage le plus parlant du moment.

      Les morts-vivants

      On objectera sans doute que les morts-vivants sont plutôt des trépassés qui reviennent, alors qu’en l’occurrence l’époque, si toute vie s’en est retirée, n’en finit pas de mourir. Institutions politiques, partis en général, parti socialiste en particulier, médias, c’est tout le système de la conduite autorisée des opinions qui a été comme passé à la bombe à neutrons : évidement radical au-dedans, ou plutôt chairs fondues en marmelade indifférenciée, seuls les murs restent debout, par un pur effet d’inertie matérielle. Au vrai, ça fait très longtemps que la décomposition est en marche, mais c’est que nous avons affaire à un genre particulier de système qui ignore ses propres messages d’erreur-système. Dès le 21 avril 2002, l’alarme aurait dû être généralisée. Mais ce système qui enseigne à tous la constante obligation de « changer » est lui d’une immobilité granitique — tout est dit ou presque quand Libération, l’organe du moderne intransitif, fait chroniquer Alain Duhamel depuis cent ans. Il s’en est logiquement suivi le TCE en 2005, les étapes successives de la montée du FN, le Brexit en Grande-Bretagne, Trump aux États-Unis, et tout le monde pressent que 2017 s’annonce comme un grand cru. Voilà donc quinze ans que, désarçonné à chaque nouvelle gifle, vécue comme une incompréhensible ingratitude, le système des prescripteurs fait du bruit avec la bouche et clame que si c’est ça, il faut « tout changer » — avec la ferme intention de n’en rien faire, et en fait la radicale incapacité de penser quoi que ce soit de différent.

      Mais avec le temps, le travail de l’agonie devient mordant, et le système se sent maintenant la proie d’une obscure inquiétude : commence même à lui venir la conscience confuse qu’il pourrait être en cause — et peut-être menacé ? Sans doute réagit-on différemment en ses différentes régions. Le Parti socialiste n’est plus qu’un bulbe à l’état de béchamelle, dont on mesure très exactement la vitalité aux appels de Cambadélis, après l’élection de Trump, à resserrer les rangs autour de Hollande (ou bien aux perspectives de lui substituer Valls).

      C’est la partie « médias », plus exposée peut-être, qui exprime un début d’angoisse terminale. A la manière dont elle avait pris la raclée du TCE en 2005 — une gigantesque éructation contre le peuple imbécile —, on mesure quand même depuis lors un effet des gifles à répétition. Alors les médias, un peu sonnés à force, commencent à écrire que les médias pourraient avoir eu une responsabilité. Le propre du mort-vivant cependant, encore debout mais en instance de mourir, c’est que rien ne peut plus le ramener complètement vers la vie. Aussi, la question à peine posée, viennent dans l’instant les réponses qui confirment le pur simulacre d’une vitalité résiduelle, et la réalité de l’extinction en cours. Y a-t-il responsabilité des médias ? « Oui, mais quand même non »...

    • La « politique post-vérité » (misère de la pensée éditorialiste)

      On en finirait presque par se demander si l’indigence de ses réactions ne condamne pas ce système plus sûrement encore que l’absence de toute réaction. C’est que pour avoir depuis si longtemps désappris à penser, toute tentative de penser à nouveau, quand elle vient de l’intérieur de la machine, est d’une désespérante nullité, à l’image de la philosophie du fact-checking et de la « post-vérité », radeau de la méduse pour journalisme en perdition. L’invocation d’une nouvelle ère historique dite de la « post-vérité » est donc l’un de ces sommets que réserve la pensée éditorialiste : une nouvelle race de politiciens, et leurs électeurs, s’asseyent sur la vérité, nous avertit-elle (on n’avait pas vu). Des Brexiteers à Trump, les uns mentent, mais désormais à des degrés inouïs (plus seulement des petits mensonges comme « mon ennemi c’est la finance »), les autres croient leurs énormités, on peut donc dire n’importe quoi à un point nouveau, et la politique est devenue radicalement étrangère aux régulations de la vérité. C’est une nouvelle politique, dont l’idée nous est livrée là par un gigantesque effort conceptuel : la « politique de la post-vérité ». Soutenue par les réseaux sociaux, propagateurs de toutes les affabulations — et à l’évidence les vrais coupables, ça la presse l’a bien vu.

      Car, on ne le dit pas assez, contre la politique de la post-vérité, le journalisme lutte, et de toutes ses forces : il fact-checke. On ne pourra donc pas dire que le journalisme a failli face à Trump : sans relâche il a compulsé des statistiques et retourné de la documentation — n’a-t-il pas établi qu’il était faux de dire que tous les Mexicains sont des violeurs, ou qu’Obama n’était pas américain ? Mais voilà, la post-vérité est une vague géante, un tsunami qui emporte tout, jusqu’aux digues méthodiques du fact-checking et du journalisme rationnel, et les populations écumantes de colère se mettent à croire n’importe quoi et n’importe qui. Au fait, pourquoi en sont-elles venues ainsi à écumer de colère, sous l’effet de quelles causes, par exemple de quelles transformations économiques, comment en sont-elles arrivées au point même de se rendre aux pires mensonges ? c’est la question qu’il ne vient pas un instant à l’idée du journalisme fact-checkeur de poser.

      Il est d’ailleurs mal parti pour en trouver les voies si l’on en juge par les fortes pensées de ses intellectuels de l’intérieur, comme Katharine Viner, éditorialiste au Guardian, à qui l’on doit les formidables bases philosophiques de la « post-vérité ». Et d’abord en armant la percée conceptuelle de connaissance technologique dernier cri : les réseaux sociaux, nous explique Viner, sont par excellence le lieu de la post-vérité car ils enferment leurs adhérents dans des « bulles de filtre », ces algorithmes qui ne leur donnent que ce qu’ils ont envie de manger et ne laissent jamais venir à eux quelque idée contrariante, organisant ainsi la végétation dans le même, l’auto-renforcement de la pensée hors de toute perturbation. Mais on croirait lire là une description de la presse mainstream, qui ne se rend visiblement pas compte qu’elle n’a jamais été elle-même autre chose qu’une gigantesque bulle de filtre ! Ainsi excellemment partie pour un exercice décapant de remise en cause, Katharine Viner en vient logiquement à conclure que Trump « est le symptôme de la faiblesse croissante des médias à contrôler les limites de ce qu’il est acceptable de dire » (4). Le tutorat moral de la parole publique, spécialement celle du peuple et des « populistes », voilà, sans surprise, le lieu terminal de la philosophie éditorialiste de la « post-vérité ». Comprendre ce qui engendre les errements de cette parole, pour lui opposer autre chose que les postures de la vertu assistée par le fact-checking, par exemple une action sur les causes, ne peut pas un instant entrer dans une tête d’éditorialiste-de-la-vérité, qui comprend confusément que, « les causes » renvoyant à ce monde, et l’hypothèse d’y changer quoi que ce soit de sérieux étant par principe barrée, la question ne devra pas être posée...

    • https://seenthis.net/messages/543637
      https://www.letemps.ch/monde/2016/11/18/postverite-nouvelle-grille-lecture-politique
      https://lundi.am/LETTRE-A-NOS-COUSINS-D-AMERIQUE

      – La politique est essentiellement l’art de la manipulation des apparences, du faux-semblant, du stratagème, des jeux à trois bandes, du coup d’État permanent, de la mauvaise foi et de la domination, bref : du mensonge efficace. Quoi de plus logique que d’élire comme président un menteur patenté ? Ceux qui voient dans cette élection le triomphe d’une politique de la « post-vérité » parce que le vainqueur du jour ne s’est jamais soucié de « respecter les faits » tentent lamentablement d’occulter l’évidence que s’il a été élu, c’est précisément parce qu’il incarnait la vérité de la politique, la vérité de son mensonge. Ce qui rend la gauche partout haïssable, c’est de mentir sur le mensonge en faisant de la politique avec des bons sentiments. Chaque fois que la gauche s’en est pris à l’obscénité de Trump, elle n’a donné à entendre que le caractère faux-cul de son propre moralisme. La retenue dont la gauche se prévaut est aussi bien retenue de la vérité, qui éternise le règne du mensonge. C’est ainsi que Trump est devenu, pour certains, le nom de la fin du mensonge. Il leur manque seulement d’avoir lu Gracian, qui disait de l’homme de cour : « Quand son artifice est connu, il raffine sa dissimulation, en se servant de la vérité même pour tromper. Il change de jeu et de batterie pour changer de ruse. Son artifice est de n’en avoir plus. »

      #post_vérité #journalisme_post_politique #Frédérique_Lordon #Les_blogs_du_Diplo

    • Du grand Lordon.
      lémédia ils iront jusqu’au bout du bout, d’un pas mécanique, les bras devant à l’horizontale

      le dernier espoir pour les ventes de Libération, du Monde et de L’Obs, c’est bien le FN

  • La « #post-vérité », nouvelle grille de lecture du politique - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/2016/11/18/postverite-nouvelle-grille-lecture-politique

    La « post-vérité », nouvelle grille de lecture du politique

    C’est le mot de l’année selon le dictionnaire britannique d’Oxford. Il décrit un discours politique qui se passe de toute référence à des faits réels. Le Brexit et le trumpisme en sont le résultat

    • Le terme n’est pas encore entré dans le lexique courant de la langue française, mais pour la vénérable institution du dictionnaire d’Oxford c’est le mot de l’année : post-vérité, « post-truth » en anglais. Inventé par l’auteur américain Ralph Keyes en 2004 (« The post-truth era »), il a lentement fait son chemin dans les médias anglo-saxons avant de s’imposer comme une grille de lecture des bouleversements politiques en cours.

      Les victoires surprises du Brexit au Royaume-Uni, puis de Donald Trump aux Etats-Unis expliquent son succès. L’usage de « post-vérité » a augmenté de 2000% entre 2015 et 2016, note l’Oxford Dictionnary qui ajoute qu’il est devenu un « pilier du commentaire politique » désormais largement compris.

      Exemple du Brexit
      De quoi parle-t-on ? Il s’agit, selon l’Oxford Dictionnary, d’un adjectif désignant « les circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d’influence pour former l’opinion publique que l’appel à l’émotion et aux croyances personnelles ». Quelle différence avec le mensonge, aussi vieux que la politique ? Le menteur n’a plus honte, même s’il est démenti par les faits, car il n’accorde plus d’importance à la vérité factuellement vérifiée.

      Des exemples ? La campagne des « Brexiters » promettait que le Royaume-Uni récupérerait 350 millions de livres sterling versées chaque semaine à l’Union européenne ce qui permettrait de financer les services de santé du pays. Au lendemain de leur victoire, ils ont aussitôt reconnu que c’était faux. De même le leader pro-Brexit, Nigel Farage, se défaussa tout aussi vite de ses responsabilités en tant que principale voix du non. Le mensonge, même avoué, est sans conséquence.

      Les mensonges de Trump
      Il en va de même avec Donald Trump qui a multiplié les contre-vérités, affirmant par exemple qu’il n’avait pas soutenu la guerre en Irak en 2003 ou que Barack Obama n’était pas un Américain. Il ne s’agit pas de fausses promesses ou d’interprétations discutables des faits, courantes dans le débat politique. Le milliardaire est en totale rupture avec la tradition politique américaine dans laquelle le parjure, ou le mensonge, est parfois plus sévèrement puni que les méfaits eux-mêmes.

      « C’est le mensonge plus que le cambriolage du Watergate qui a valu la procédure d’impeachment à Richard Nixon, rappelait récemment Pierre Haski, journaliste à l’hebdomadaire L’Obs. Et pourtant tous les organismes de fact checking (vérifications des faits) qui ont fleuri ces dernières années ne cessent de prouver que plus des deux tiers des affirmations de Trump depuis un an sont fausses, sans que sa crédibilité en soit affectée auprès de ses électeurs. » Ces derniers ne voient pas le problème.

      C’est Katharine Viner, rédactrice en chef du quotidien britannique The Guardian qui a la première mis en perspective ce basculement à la suite de la débâcle de la classe politique britannique lors du Brexit en évoquant « le premier vote majeur dans l’ère de la politique post-vérité ». A propos de la campagne des anti-européens, elle écrivait : « Il s’agissait d’avoir une approche médiatique sur le mode américain. Très tôt, ils ont dit : « Les faits, ça ne fonctionne pas. » Le camp du « Remain » ne pensait qu’aux faits, aux faits, aux faits, aux faits. Ça ne fonctionne tout simplement pas. Vous devez vous connecter émotionnellement avec les électeurs. C’est le succès de Trump. »

      « Les médias sapent les raisons mêmes de leur existence »
      Le discrédit des partis politiques et des médias traditionnels participe de cette logique. Ils ne sont plus jugés pertinents pour décider de l’exactitude des faits. L’avènement de la « post-vérité » en politique accompagne celui des réseaux sociaux comme première source d’information pour des couches de plus en plus importantes de la population. « En chassant le clic facile au détriment de l’exactitude et la véracité, les médias sapent les raisons mêmes de leur existence », écrivait encore Katharine Viner.

      Comment résister ? En mettant à jour les mensonges, les théories du complot, en rétablissant les faits et la vérité, notait récemment The Economist, hebdomadaire britannique des milieux d’affaires. « L’humilité et la reconnaissance d’un certain hubris passé pourraient aussi aider », ajoutait-il.

    • @marielle je ne vois pas comment tu as fait pour avoir cer article payant, mais sinon je trouve ta réflexion inapproriée. Je te vois signaler des articles payant du diplo :)

      Seenthis est un outil de veille qui sert aussi à archiver et retrouver ce qui méritent de l’être, et par ailleurs le temps, même payant comme médiapart ou les jours mérite largement un abonnement et d’être lu et mentionné, certainement plus qu’un diplo à la dérive.

    • Et bien j’ai tout simplement cliqué sur le lien et j’ai eu droit uniquement à 5% de l’article qui me semblait intéressant soit :

      Le terme n’est pas encore entré dans le lexique courant de la langue française, mais pour la vénérable institution du dictionnaire d’Oxford c’est le mot de l’année : post-vérité, « post-truth » en anglais. Inventé par l’auteur américain Ralph Keyes en 2…

      Autant pour moi, je suis sur Ubuntu et il fallait que je désactive Adblock pour lire la suite de l’article ou payer 0.75 euros en 2 clics (super comme procédé) et je remercie Kassem pour en avoir cité une partie.

      L’aperçu des articles du Diplo est un peu plus conséquent et souvent les articles de plus de 6 mois sont disponibles en totalité gratuitement. Personnellement j’aime beaucoup le Diplo, je l’achète régulièrement tous les mois et je trouve les articles de qualité.

      Seenthis est un outil de veille qui sert aussi à archiver et retrouver ce qui méritent de l’être, et par ailleurs le temps, même payant comme médiapart ou les jours mérite largement un abonnement et d’être lu et mentionné, certainement plus qu’un diplo à la dérive.

      Ok pour Seenthis, comme outil de veille et d’archivage. Vous êtes tout à fait libre et en droit de penser que le Diplo est à la dérive. Ce n’est pas mon point de vue et je trouve votre réponse un peu sévère.

      Sinon, lundimatin a également mentionné ce terme :

      – La politique est essentiellement l’art de la manipulation des apparences, du faux-semblant, du stratagème, des jeux à trois bandes, du coup d’État permanent, de la mauvaise foi et de la domination, bref : du mensonge efficace. Quoi de plus logique que d’élire comme président un menteur patenté ? Ceux qui voient dans cette élection le triomphe d’une politique de la « post-vérité » parce que le vainqueur du jour ne s’est jamais soucié de « respecter les faits » tentent lamentablement d’occulter l’évidence que s’il a été élu, c’est précisément parce qu’il incarnait la vérité de la politique, la vérité de son mensonge. Ce qui rend la gauche partout haïssable, c’est de mentir sur le mensonge en faisant de la politique avec des bons sentiments. Chaque fois que la gauche s’en est pris à l’obscénité de Trump, elle n’a donné à entendre que le caractère faux-cul de son propre moralisme. La retenue dont la gauche se prévaut est aussi bien retenue de la vérité, qui éternise le règne du mensonge. C’est ainsi que Trump est devenu, pour certains, le nom de la fin du mensonge. Il leur manque seulement d’avoir lu Gracian, qui disait de l’homme de cour : « Quand son artifice est connu, il raffine sa dissimulation, en se servant de la vérité même pour tromper. Il change de jeu et de batterie pour changer de ruse. Son artifice est de n’en avoir plus. »

      https://lundi.am/LETTRE-A-NOS-COUSINS-D-AMERIQUE

    • America Called #Bullshit on the Cult of Clinton
      https://reason.com/archives/2016/11/20/america-called-bullshit-on-saint-hillary

      The one good thing about Trump’s win? It shows a willingness among Americans to blaspheme against saints and reject the religion of hollow progressiveness.

      If you want to see politics based on emotionalism over reason and a borderline-religious devotion to an iconic figure, forget the Trump Army; look instead to the Cult of #Clinton.

      [...]

      It’s all incredibly revealing. What it points to is a mainstream, Democratic left that is so bereft of ideas and so disconnected from everyday people that it ends up pursuing an utterly substance-free politics of emotion and feeling and doesn’t even realize it’s doing it. They are good, everyone else is bad; they are light itself, everyone else is darkness; and so no self-awareness can exist and no self-criticism can be entertained. Not for even one second, in Heffernan’s words. The Cult of Hillary Clinton is the clearest manifestation yet of the 21st-century problem of life in the political echo chamber.

  • Comment la techno bouleverse-t-elle notre rapport aux faits ?
    http://www.internetactu.net/2016/09/16/comment-la-techno-bouleverse-t-elle-notre-rapport-aux-faits

    Cet été, Katharine Viner (@kathviner), rédactrice en chef du Guardian a publié un long article sur Comment la technologie bouleverse la vérité (un article que vient de traduire Courrier International, et qui a déjà été largement discuté sur Rue89 ou Big Browser par exemple). Sommes-nous dans un régime post-vérité ? L’article (...)

    #Articles #Débats #démocratie #Médias #médias_sociaux #politique

  • How technology disrupted the truth | Katharine Viner | Media | The Guardian

    https://www.theguardian.com/media/2016/jul/12/how-technology-disrupted-the-truth?CMP=share_btn_fb

    One Monday morning last September, Britain woke to a depraved news story. The prime minister, David Cameron, had committed an “obscene act with a dead pig’s head”, according to the Daily Mail. “A distinguished Oxford contemporary claims Cameron once took part in an outrageous initiation ceremony at a Piers Gaveston event, involving a dead pig,” the paper reported. Piers Gaveston is the name of a riotous Oxford university dining society; the authors of the story claimed their source was an MP, who said he had seen photographic evidence: “His extraordinary suggestion is that the future PM inserted a private part of his anatomy into the animal.”

    #information #connaissance #savoir #algorithme

  • Remembering Alan Rickman’s pro-Palestinian play about Rachel Corrie, American activist crushed by Israeli bulldozer
    http://www.salon.com/2016/01/14/remembering_alan_rickmans_pro_palestinian_play_about_rachel_corrie_american_a

    […] Rickman had not only a legendary film and theater résumé, but also a firm commitment to progressive politics, and support for Palestinian rights in particular.

    Rickman edited and directed a play in 2005 titled “My Name Is Rachel Corrie,” based on the life of a 23-year-old American activist who was killed by an Israeli soldier.

    […]

    “My Name Is Rachel Corrie” was based on the young woman’s diary and emails. Rickman co-edited it with Katharine Viner, editor-in-chief of leading British newspaper The Guardian.

    […]

    When theaters tried to produce the play in the U.S., however, they faced powerful backlash. An Off Broadway production of the play was being considered at the New York Theater Workshop, but was delayed after opposition and pressure from pro-Israel groups.

    Rickman vociferously condemned the delay of the production, which he called a form of “censorship.” “Calling this production ‘postponed’ does not disguise the fact that it has been cancelled,” Rickman said. “This is censorship born out of fear, and the New York Theatre Workshop, the Royal Court, New York audiences — all of us are the losers.”

  • The rise of the reader : #journalism in the age of the open web | Katharine Viner, deputy editor of the Guardian and editor-in-chief of Guardian Australia | Comment is free | theguardian.com
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2013/oct/09/the-rise-of-the-reader-katharine-viner-an-smith-lecture

    De nombreux exemples et passages très intéressants dans cette conférence, sur le #journalisme à l’ère du web, la #transparence et le #paywall, le #partage et les #whistleblowers, l’#indépendance de la #presse etc. :

    For 500 years, knowledge was contained, in a fixed format that you believed to be a reliable version of the truth; now, moving to the post-print era, we are returning to an age when you’re as likely to hear information, right or wrong, from people you come across. Pettitt says that the way we think now is reminiscent of a medieval peasant, based on gossip, rumour and conversation. “The new world is in some ways the old world, the world before print” he says.

    In a world in which we are all flooded with information, readers also want to know how you arrived at a story, and how you account for any errors you may have made. This is why readers’ editors who are independent from editors are so vital, and why the ’show your workings’ approach is a powerful tool.

    Journalists want to be paid, yes. And we want to find business models that make that possible - via advertising, partnerships, donation, cross-subsidy. But how could the future of journalism be safe behind a paywall, when the future of journalism is going on outside them?

    cc @sh @baroug