person:nature

  • La forêt boréale profitera du réchauffement… jusqu’à un certain point
    Laurie Noreau, Québec Science, le 3 janvier 2019
    https://www.quebecscience.qc.ca/sciences/les-10-decouvertes-de-2018/foret-boreale-rechauffement-jusqua-certain-point

    Article original :

    Beneficial effects of climate warming on boreal tree growth may be transitory
    Loïc D’Orangeville, Daniel Houle, Louis Duchesne, Richard P. Phillips, Yves Bergeron & Daniel Kneeshaw
    Nature Communications 9:3213 (2018)
    https://www.nature.com/articles/s41467-018-05705-4

    #Forêts #Arbres #Réchauffement #Québec

    On l’ajoute à la troisième compilation :
    https://seenthis.net/messages/680147

    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène

  • #UDC : ceux qui toujours disent non

    Au moment où l’UDC perd sur une initiative identitaire, la retraite de la politique de #Toni_Brunner signe symboliquement la fin d’une période, écrit notre chroniqueur Yves Petignat.

    Toni Brunner aura été un vrai bonheur pour l’UDC. Carré de propos, jovial et nature, porte-parole fidèle de la pensée de Christoph Blocher, le paysan aubergiste d’Ebnat-Kappel aura présidé, durant huit ans, de 2008 à 2016, une #droite nationale-conservatrice à laquelle tout réussissait : élections, votations, initiatives populaires. Au moment où l’UDC perd sur une #initiative identitaire pour elle, la souveraineté et l’autodétermination, sa retraite de la politique à 44 ans signe symboliquement la fin d’une période. Celle où son parti dictait l’agenda politique grâce à l’immigration, à la crise de l’asile, à la peur de l’islam. Celle aussi où l’agressivité hargneuse, étrangère aux mœurs helvétiques, divisait le pays jusqu’au sein du gouvernement.

    Réadaptation du contenu

    Reconquête du deuxième siège au Conseil fédéral, renvoi des étrangers criminels, interdiction des minarets, frein à l’immigration, l’UDC n’a pas seulement atteint un sommet aux élections de 2015 avec 29,5% des voix, elle a surtout imposé sa vision isolationniste au reste du pays. Il lui suffisait alors d’être le parti qui toujours dit non. Toni Brunner jette l’éponge tandis que l’échec programmé des négociations européennes va contraindre tous les dirigeants politiques, y compris ceux de la droite isolationniste, à repenser leur stratégie. Alors que l’UDC, avec l’appui libéral-radical, ne peut plus échapper aux responsabilités du pouvoir. Au moment encore où, dans les cantons et plus particulièrement en Suisse romande et dans les zones périurbaines de Zurich ou d’Argovie, l’UDC enregistre ses premiers revers. Certes, il ne faut pas s’attendre à un brusque affaissement électoral en 2019. Mais cela nécessitera une réadaptation du contenu et du style politiques. La tentative de sobriété de la campagne du 25 novembre en était un avant-goût. Raté.

    Le discours monomaniaque sur l’#immigration a servi. Il fait de moins en moins effet. Les Suisses ont d’autres soucis, comme l’indiquent les sondages et le baromètre CS des préoccupations des Suisses. La hausse continue des coûts de la #santé et des #primes_maladie ainsi que la #prévoyance_vieillesse viennent largement en tête, y compris chez les jeunes. Seuls les électeurs de l’UDC continuent à placer la migration avant, même si les chiffres de l’#asile et ceux de l’immigration ont chuté. Or, bien que parti de gouvernement, l’UDC n’a pas de proposition sur l’#assurance_maladie ou la stabilisation de l’#AVS. Contrairement aux partis populistes européens, comme le Rassemblement national en France, l’UDC n’a pas de #discours_social. Ni environnemental ou économique d’ailleurs. Sinon celui, ultralibéral, de la #responsabilité_individuelle et du #moins-d’Etat.

    Cesser d’être à l’image de son maître

    Ce parti va devoir aussi réviser sa rhétorique anti-européenne. Certes, dans un premier temps, il baignera dans l’euphorie de l’échec inévitable des négociations avec l’#UE sur l’accord institutionnel. Mais, selon les effets politiques et économiques, face au risque de marginalisation des universités et chercheurs suisses, devant les difficultés d’#exportation des entreprises sur le marché européen, il lui faudra offrir aux Suisses d’autres solutions créatives. Abandonner le jeu de l’#opposition_systématique pour redéfinir nos relations avec l’UE. A défaut, même majoritaire, il continuera à se plaindre d’ostracisme. Mais un parti protestataire peut-il, sans se renier, cesser d’être à l’image de son maître à penser, « der Geist, der stets verneint », l’esprit qui toujours dit non ?

    https://www.letemps.ch/opinions/udc-toujours-disent-non
    #Suisse #populisme #extrême_droite #migrations #réfugiés #anti-Europe #université

  • STÉPHANE FRANÇOIS « LA NÉOSORCELLERIE, ENTRE BRICOLAGE ET ÉCOFÉMINISME »
    https://laspirale.org/texte-588-stephane-francois- la-neosorcellerie-entre-bricolage-et-ecofeminisme.html

    STÉPHANE FRANÇOIS « LA NÉOSORCELLERIE, ENTRE BRICOLAGE ET ÉCOFÉMINISME »Qu’elles prétendent se dresser contre Trump ou le machisme ambiant, c’est un fait, les sorcières sont à la mode. De l’ouvrage que vient de leur consacrer la journaliste Mona Chollet à Sabrina, la dernière série pour adolescent.e.s, les adeptes du balai et des chaudrons occupent les têtes de gondoles et font la une de la presse culturelle.

    Une enquête de Stéphane François au cours de laquelle on croise de modernes occultistes (ou prétendus tels), des militantes écoféministes, un rosicrucien, membre de la Société Théosophique, le « Dieu Cornu » et la « Grande Déesse », un démonologue, quelques historiens, et enfin Heinrich Himmler et son Ahnenerbe, le centre de recherche de la SS.

    Un article de Stéphane (...)

    https://laspirale.org/texte-588-stephane-francois-%C2%A0la-neosorcellerie-entre-bricolage-et-ec
    #laspirale

    • Intéressant, merci ! Un exemple de plus de la résistance à reconnaître le rôle déterminant de la misogynie (avec des arguments bien faiblards). cc @mad_meg

    • Je trouve assez drole qu’il demande des noms d’universitaires et se plaigne que Michelet ne soit pas cité. Or Michelet est souvent cité dans les écrits féministes sur les sorcières, en particulier dans Caliban, il y a une partie pour salué son apport sur le sujet et sa compréhension de l’aspect misogyne de cette persécution. Le fait de demander des noms d’universitaires masculins, seuls reconnus par ce journaliste, alors que les féministes vont bien sur privilégié des recherches plus récentes et d’historiennes. D’autre part les féministes ne sont pas historiennes et n’en ont rien à faire de ses barbons d’universitaires.
      La partie sur le féminicide est idiote, le mot féminicide est construit sur la racine de -icide, pas génocide en particulier, mais aussi, homicide, matricide, parricide, infanticide, écocide...

      Par contre je suis d’accord sur la partie à propos de l’essentialisme dans le neo-paganisme, le wicca et certains ecoféminismes. Je suis très opposé à l’idée d’un matriarcat primordiale et les trucs de deesses mère nature me fatiguent beaucoup. J’aime pas les religions, même féministes.

      Après j’ai souris sur le fait qu’il dit qu’il y a des féministes radicales qui s’intéressent aux sorcières.
      En tout cas c’est une promo quand même des sorcières avec pas mal de noms pour se documenté mais avec une grosse couche de mansplanning.

    • Sans trop vouloir me dédouaner de cet article de Stéphane François publié sur le site de laspirale.org j’efface rarement ce qui arrive de ce site puisque j’ai inscrit son flux-RSS dans mes préférences.
      2 liens externes de laspirale :
      https://www.witchboston.org
      http://witchpdx.com
      Après ça, j’ai toujours pas lu ton livre @mona

      Stéphane François est docteur en sciences politiques et historien des idées. Aussi maître de conférence à l’IPAG (Institut de Préparation à l’Administration Générale) de l’Université de Valenciennes. Il fréquente les universitaires d’un peu trop près pour moi, même en dehors du féminisme, comme le remarque @mad_meg J’ai souvent trop de mal à suivre leurs thèses.
      https://seenthis.net/messages/710843
      https://comptoir.org/2017/04/03/stephane-francois-les-nationalistes-revolutionnaires-ont-toujours-ete-a-la
      https://tempspresents.com/author/stephanefrancois
      #Stéphane_François

    • Ok je comprend mieux la partie sur les SS et Himmler maintenant que j’ai quelques infos sur Stéphane François. Merci @vanderling
      J’avais pas relevé cette partie du texte qui est à mes yeux un grossier point godwin. Pour continuer dans son registre il aurais du ajouter que certains nazis étaient végétariens et que certaines féministes le sont aussi ! Il y a des nazis qui se sont intéressés à l’ésotérisme, au paganisme, à l’indouisme, à l’antiquité romaine. Est ce que les personnes qui s’intéressent à ces sujets sont affiliées aux nazis pour autant ? Et c’est un peu paradoxale de se servir d’un rapprochement pareil quant tu m’apprend à quel sujet il consacre son étude.

    • Je t’avoue mon ignorance @mad_meg je ne connais pas Jules Michelet, à part son nom et qu’il était historien. Suite au lien que tu as posté ci-dessus conférence sur les sorcières par des féministes. Voici un lien (qui en contient bcp d’autres) que j’ai trouvé sur le site de france culture avec les voix de Jacques Munier et Céline du Chéné qui me sont plus familières que celle de Michelet.

      Si la figure de la #sorcière paraît plus positive, c’est grâce à « La Sorcière » de #Jules_Michelet mais aussi aux mouvements féministes des années 1970 qui s’en sont emparés pour en faire un objet d’étude, il existe même une branche en gender studies intitulée witch studies.

      https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/sorcieres-44-sorcieres-nature-et-feminismes

  • En grève de la faim contre le projet d’une nouvelle autoroute en Alsace
    https://www.bastamag.net/En-greve-de-la-faim-contre-le-projet-de-contournement-autoroutier-de-Stras

    Depuis le 22 octobre, dix femmes et hommes ont entamé une grève de la faim pour demander un moratoire sur le Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO) et la remise à plat du dossier. « Quand on en est à s’affamer pour une cause, c’est qu’on ne défend pas simplement un pré carré, affirme Maurice Wintz, vice-président de l’association Alsace Nature et gréviste de la faim. Ça va plus loin. C’est pour le futur. D’ici 2050, il fera 50° en Alsace, il faut éviter cela. Le GCO est un symbole du combat que l’on (...)

    En bref

    / Démocratie !, #Transports, Des grands projets... inutiles ?

    #Démocratie_ ! #Des_grands_projets..._inutiles_ ?

  • On a coupé les enfants de la nature

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/05/04/on-a-coupe-les-enfants-de-la-nature_5294128_3232.html

    Ecrans, emploi du temps surchargé, peur de l’insécurité… tout retient la nouvelle génération à l’intérieur. Un constat inquiétant, tant jouer dans la nature est essentiel au développement humain.

    Un matin d’été, dans un centre de vacances de Montreuil (Hautes-Alpes), non loin de Grenoble, ­Caroline Guy entame un atelier de relaxation dans la nature avec un petit groupe de filles de 11 ans. Pour ­commencer, elle leur demande de se déchausser dans l’herbe. La réaction est unanime : « Quoi ? Pieds nus dans l’herbe ? Ça va pas la tête ! C’est dégoûtant. Il y a des bêtes… » Impossible. Inimaginable. Une seule ose ­finalement tenter l’expérience.

    « Elle n’avait jamais marché pieds nus dans l’herbe et a trouvé ça génial, ­raconte Caroline Guy, trois ans plus tard. Dans un monde normal, on ­découvre ça dès qu’on commence à marcher, vers 1 an. » L’expérience a tant marqué cette éducatrice autodidacte que, après un passage dans des écoles classiques, elle a décidé d’ouvrir à la rentrée prochaine une école dans la forêt, dans le sud de la France, avec pour ­modèle les skovbornehaven ­danois, des maternelles où les enfants passent la majeure partie de la journée dehors.

    Y a-t-il beaucoup d’enfants qui n’ont jamais touché de l’herbe ? Cela semble en passe de ­ devenir la norme. Aujourd’hui, quatre enfants sur dix (de 3 à 10 ans) ne jouent jamais dehors pendant la semaine, selon un rapport publié en 2015 par l’Institut de veille sanitaire (INVS). Et les petits Franciliens sortent encore moins. « Le jeu en plein air a été éliminé de l’emploi du temps des enfants », résume Julie Delalande, anthropologue de l’enfance.

    Les chances de s’émerveiller

    En l’espace d’une génération, ils sont rentrés dans les maisons. Dans son ouvrage Last Child in the Woods (« Dernier enfant dans les bois », Algonquin Books, 2005, non traduit), le journaliste américain Richard Louv cite deux études. Selon l’une, issue du Manhattan College, à New York, si 71 % des mères jouaient dehors chaque jour quand elles étaient petites, seuls 26 % de leurs propres enfants en font autant. Soit quasiment trois fois moins. Selon la ­seconde étude, de l’université du Maryland, le temps ­libre dont jouissent les enfants chaque semaine a diminué de neuf heures en vingt-cinq ans.

    Quand on arrête de grimper aux arbres et de jouer dans l’herbe, on se coupe de la nature et « on se déconnecte aussi de tout contact avec le sensible, notre odorat, notre toucher… Il ne reste que le visuel, regrette Julie Delalande. ­Développer ses cinq sens est nécessaire pour l’équilibre de tout individu. L’impact est évident sur l’équilibre mental et psychique ».

    Louis ­Espinassous, auteur, conteur, ethnologue et éducateur nature, accompagne depuis des ­dizaines d’années enfants et adultes dans la montagne. Il habite dans la vallée d’Ossau, dans les Pyrénées, loin de l’agitation des villes. L’anecdote de Caroline Guy ne l’étonne pas. Il en a de semblables « à la pelle », comme cette petite fille de 10 ans en classe découverte qui, regardant la nuit par la fenêtre, assurait que les étoiles, « c’est que dans les films ». Il fait remarquer qu’en privant les enfants de ­contact avec la nature, on leur enlève également des espaces et des moments pour profiter de leurs sens. La construction du rapport au corps est malmenée. Sans parler des chances manquées de s’émerveiller.

    Quête du risque zéro

    Ce constat ne contredit pas ceux répétés ­depuis quelques années : les enfants trop sédentaires souffrent de surpoids et sont de plus en plus touchés par le stress, la dépression… En outre, la myopie est plus fréquente, notamment par manque d’exposition à la ­lumière naturelle. « Aujourd’hui, les enfants vont mal, des études le montrent. Et la ­ situation empire », constate Béatrice Millêtre, ­docteure en psychologie et auteure du livre Le Burn-out des enfants (Payot, 2016).

    Tout ­retient les enfants à intérieur : l’attrait des écrans, l’urbanisation, les assurances, la peur de procès… On accuse également les parents, trop protecteurs. On recommande donc de limiter le temps devant les écrans, mais une piste n’est pas explorée : encourager les ­enfants à jouer dehors. « Il est plus économique, plus sécurisé d’enfermer les enfants plutôt que de les mettre dehors. Parce que l’intérieur est simple, explique Louis Espinassous. Pourtant, on connaît l’importance d’un environnement riche pour le développement de l’enfant depuis les recherches de pédagogues comme Célestin Freinet et Maria Montessori. »

    Dans Pour une éducation buissonnière (Hesse, 2010), Louis Espinassous relève une quête du risque zéro, depuis les années 1970, à l’école et dans les loisirs collectifs. Or, cette évolution des pratiques mène à une « double impasse » : en soustrayant l’enfant à toute fréquentation du danger en milieu naturel, on le prive d’une éducation à la prise de risque ; de plus, on enlève tout attrait à ce type d’activités et on en vient, logiquement, à les supprimer.

    Cette tendance prive l’enfant de la possibilité de tester ses limites, de tomber et de recommencer. Cela l’empêche également de prendre confiance en lui, note Béatrice Millêtre : « Si on explique à un enfant que tout est dangereux, cela revient à dire que rien n’est faisable pour lui. » C’est peu rassurant sur ses capacités.

    La ­nature apaise et favorise l’attention

    Dans son ouvrage Comment élever un enfant sauvage en ville (Les Arènes, 2016), le bio­logiste canadien Scott Sampson explique comment s’établit cette connexion à la ­nature : quand un enfant joue dehors, la ­nature lui offre des défis variés, il a l’occasion de prendre des décisions, de résoudre des problèmes. Il finira par avoir moins peur de faire des erreurs, ce qui fera de lui un meilleur ­apprenant.

    Les activités physiques en plein air ­contribuent également au développement des aptitudes sociales des enfants et favorisent le travail en équipe. Chacun sait que la ­nature apaise, mais on sait moins qu’elle favorise aussi l’attention.

    Une étude concluait ainsi que quand un cours est donné dehors, à côté d’un arbre, les élèves sont plus concentrés et l’enseignant plus calme. Alexandre Dumas le formulait déjà parfaitement au XIXe siècle : « Les enfants devraient vivre au grand air, face à face avec la nature qui fortifie le corps, qui poétise l’âme et éveille en elle une curiosité plus précieuse pour l’éducation que toutes les grammaires du monde. »

    L’éducation à l’environnement a commencé dans les écoles dès 1977 mais, quarante-cinq circulaires plus tard, on ne parle que d’éducation au développement durable (EDD) ; le mot « environnement » a disparu de l’intitulé. Quant à la ­nature elle-même, on n’en trouve pas trace dans les programmes de maternelle. Au ­ministère, cela semble loin d’être prioritaire. A tel point qu’il a été impossible d’y trouver un interlocuteur pour répondre à nos questions sur le sujet, ni sur les classes vertes, en voie de disparition faute de financements.

    « Explorer sans contrainte, sentir, toucher »

    Bien sûr, certaines équipes pédagogiques prennent des initiatives : faire sortir les ­enfants, apporter la nature dans l’école, ­installer un ­potager, un poulailler… « Mais c’est toujours à leurs risques et périls », note ­Julie Delalande. Louis ­Espinassous est pourtant catégorique : « Les ­enfants dans nos ­sociétés seront sauvés par l’action complexe dans un milieu complexe. Il faut absolument les mettre ­dehors. »

    Depuis une cinquantaine d’années, les réserves naturelles se sont multipliées, mais cela ne suffit pas pour sauvegarder la nature. ­Anne-Caroline Prévot, écologue, chercheuse CNRS au Muséum d’histoire naturelle, ­explique : « Il faut que les enfants jouent dans la nature : explorer de façon libre, sans contrainte, sentir, toucher… C’est indispensable pour que la nature entre dans leur identité personnelle. Ces expériences précoces sont aussi fondamentales que les connaissances. On ne protège que ce qu’on aime. Sans ça, la théorie ne sert à rien. »

    • #culpabilisation des #femmes #sexisme #instrumentalisation des #enfants #pseudo-écolos-vrais-machos #sexisme-vert #eco-sexisme
      Le texte parle des mères qui ne font pas assez sortir leurs enfants (cf etude de New York cité dans l’article) et pas un mot sur leur double-triple journées de travail et l’augmentation de la pression faite sur elles pour l’éducation des enfants.
      Ca me fait pensé au texte sur le gaspillage textile qui culpabilise la aussî les femmes. J’inaugure le tag #eco-misogynie pour ces discours écolos qui s’en prennent uniquement aux femmes et qui sous couvert de protection des enfants ou de la nature font le reproche aux femmes de leurs émancipation. Si les femmes ne laissent pas les enfants seuls dans la nature c’est parceque elles sont seuls pour s’occuper des enfants et que dans la nature est pleine d’hommes dangereux avec leurs grosses voitures qui puent et qui tuent (je sais qu’il y a des femmes qui conduisent aussî mais ce sont les hommes qui tuent avec les voitures) et leurs grosses habitudes de harcèleurs sexuels et violeurs. Sans parlé du fait que les espaces publiques urbains ont été bétonnés, goudronnés, sablés et plastiqués pour leur parkings, terrain de foot, basket, skate, pétanque... Lieux ou filles et femmes sont à peine tolérées. Et si il y a quelques espaces verts en ville ils sont couverts de pisse et c’est pas celle des chiens ni celle des mères . Alors oui les mères ne laissent pas les enfants seuls dans la nature est c’est uniquement à cause des hommes (de leur violence sexuelle et routiere). Si l’objectif de ces pretendu écolos c’est l’épanouissement des enfants c’est des hommes qu’il faut exiger un changement de comportement.


  • Colloque régional Mines d’Uranium / Radon – Vannes 28 avril 2018 | Fédération Antinucléaire Bretagne
    http://fan-bretagne.org/colloque-regional-mines-duranium-radon-vannes-28-avril-2018/#more-2061

    Si la situation des #terres_contaminées suite aux catastrophes nucléaires de Fukushima (11 mars 2011) et Tchernobyl (26 avril 1986) est globalement connue du grand public, il n’en est pas de même des contaminations radioactives laissées par l’exploitation de plus de 250 mines d’uranium en France. Elle lègue plus de 200 millions de tonnes de #déchets_radioactifs dont 50 millions de résidus. 11 millions d’entre eux sont stockés sur l’ancien site de l’usine de l’Ecarpière à proximité de Clisson en Loire-Atlantique. En Bretagne et ailleurs, des prés, jardins, bois, cours, terrains de jeux, parkings, sentiers de randonnée présentent de fortes anomalies radioactives. La Fédération anti-nucléaire Bretagne dénonçait déjà cette situation intolérable dans son communiqué du 5 juin 2014* intitulé « Uranium, la Bretagne contaminée »

    #gaz_radioactif #radon #Criirad #uranium #mines
    source : http://alternatives-projetsminiers.org/terres-contaminees-a-fukushima-tchernobyl-la-bretagne-a

    http://www.stocamine.com/media/891
    Stocamine, Cigéo… Cachez ces déchets que nous ne saurions voir

    Que faire des déchets ultimes que nous produisons ? Une question qui revient régulièrement sur le devant de la scène lorsqu’on évoque le projet #Cigéo à Bure, et la problématique plus générale de l’enfouissement des déchets, qu’ils soient radioactifs ou non.

    https://limprevu.fr/articles/18-04-2018/stocamine-cigeo-cachez-ces-dechets-que-nous-ne-saurions-voir
    http://www.stocamine.com/constitution.html

    Pour les militants écologistes, la question de la réversibilité est un « leurre » utilisé pour convaincre les détracteurs de ces projets d’enfouissement. « Dans la bouche du législateur, le mot réversibilité n’a pas la même définition que pour le commun des mortels », soutient Arnaud Schwartz, secrétaire national de France nature environnement (FNE). « Pour Cigéo, c’est réversible juste pendant cent ans ! Après on rebouche le trou pour l’éternité, donc ce n’est plus du tout réversible. Quant à StocaMine, il a été dit qu’à cause d’un incendie, on ne pouvait plus sortir les déchets, que c’était trop dangereux, que ça coûtait trop cher, etc. Dans un cas comme dans l’autre, la réversibilité est techniquement impossible. »

    #Stocamine #Bure #déchets_irréversibles

  • Atrophie de la prostate.
    La recherche sur Google donne 3 pages, noyées au milieu de milliers d’autres sur l’hypertrophie de la prostate, devenue dans l’image populaire le synonyme de cancer de la prostate, synonyme lui-même de risque d’impuissance dans ces mêmes esprits.

    Pendant que j’y suis, avant de reprendre sur l’atrophie. Le cancer de la prostate n’a jamais, mais vraiment jamais, conduit à la mort de quelqu’un. Personne n’est mort d’un cancer de la prostate. Vous pouvez vivre très vieux avec une prostate cancéreuse. En revanche, si votre souhait est de vous la faite ôter, vous prenez le risque de « marques chirurgicales » c’est-à-dire de lésions annexes dues à l’opération et qui peuvent entrainer une impuissance. Mais vous serez guéri d’une « maladie » qui allait vous rendre stérile. Vous êtes maintenant guéri et stérile et peut-être aussi impuissant.

    L’atrophie, donc. Des 3 pages qui en parlent un peu, une seule explique de quoi il s’agit.

    C’est une « maladie » assez peu fréquente mais un peu trop pour qu’on la qualifie de maladie rare. Il y aurait peut-être, car aucun recensement n’a été effectué, quelques dizaines de milliers d’hommes atteints de par le monde.
    La cause, on nous la donne dès la première ligne : « L’excès d’hormones femelles ou le manque d’hormones mâles provoque l’atrophie de la prostate et l’andropause prématurée »

    (Déjà j’ai un choc. J’apprends qu’il existerait une andropause (un âge où l’on devient stérile) et qu’il doit exister un âge moyen où elle arrive, puisqu’ici on dit « prématurée »… L’article est intéressant mais écrit avec le pied gauche d’un homme droitier)

    Bref, je lis l’ensemble, il y a des références solides et scientifiques et je comprends de quoi il s’agit : C’est un taux élevé d’œstrogènes chez un individu mâle qui entraine au cours de sa vie adulte une atrophie de la prostate et, à terme, une stérilité. Il y a des effets annexes qui varient d’un individu à l’autre et qui n’apparaissent pas systématiquement : gynécomastie (poitrine qui se féminise) et parfois douleurs. Compensation, le port de couches ne sera sans doute jamais pour vous, ça n’entraine pas de fuites urinaires ou de pertes dégueulasses, mais vous pisserez beaucoup moins loin qu’avant, c’est certain qu’il faudra s’assoir sur la cuvette un jour où l’autre pour ne pas se pisser sur les chaussures. On bande moins aussi.

    Il n’y a pas de traitement autre qu’hormonal. Et ce traitement ne sert qu’à ralentir ou plutôt à suspendre, le processus inévitable de l’andropause.

    Alors la news du jour c’est que je vais passer dans les jours qui viennent une série d’examens pour savoir si je ne suis pas l’un de ces "hommes"-là, parce que j’en ai les symptômes. Voilà.

    http://www.homme.fr.georgesdebled.org/atrophie%20prostate.htm

    Ah, oui. Comment je vis ça ? Ben je kiffe, mec, je kiffe : Mère nature me fait peut-être physiquement quitter le monde des hommes puissants et virils, elle me féminise et me stérilise, elle me récompense d’une vie bien remplie.

    (A suivre)

  • Les eaux glacées du calcul égoïste — Changement climatique : le gouvernement se trompe en ressortant barrages et bassines…, par Bernard Rousseau (°)
    http://www.eauxglacees.com/Changement-climatique-le
    Très bonne ITW par @marclaime sur la gestion de l’#eau et plus particulièrement de l’#irrigation en #agriculture

    Dans un entretien accordé à Eaux glacées, Bernard Rousseau, ancien président de France Nature Environnement, créateur et animateur du réseau “Eau” de l’association durant 20 ans, livre une analyse magistrale de l’impasse de l’actuelle agro-industrie et de ses effets délétères sur l’environnement. Il estime que le gouvernement recycle de vieilles recettes en relançant une politique de l’irrigation qui ne répond pas aux nouveaux enjeux de la période, et appelle à une mobilisation redoublée de la société civile pour défendre et promouvoir une gestion soutenable de la ressource en eau.

  • webdocumentaire issu d’un programme de recherche : Environnement littoral : Comment construire un intérêt général territorialisé ?

    Le projet "Grand Angle Environnement Littoral" (GAEL), financé en 2013-2016 par la Fondation de France (coordonné par Jean-Eudes Beuret (Agrocampus Ouest, UMR ESO) et Anne Cadoret (AMU, TELEMME), portait sur la façon dont des projets nationaux justifiés par la lutte contre le changement climatique ou la conservation de la biodiversité s’inscrivent dans les territoires. Ce webdocumentaire en est l’un des produits :

    il est consultable à l’adresse : http://telemme.mmsh.univ-aix.fr/media/webdoc_environnement_littoral

    (Délai d’affichage des PDF variable en fonction de la connexion Internet. Cliquer sur la carte pour accéder aux rubriques par thématiques et sites)

    Il intéressera des chercheurs, enseignants, étudiants, acteurs des collectivités territoriales, agents d’aires protégées et autres personnes intéressées par la construction de compromis dans les territoires lorsque des intérêts généraux se confrontent à des intérêts locaux, économiques et/ou environnementaux.
    Hiérarchisation des enjeux, ajustements, transactions, construction de proximités organisées, exit spatial font partie des principaux mécanismes identifiés, mobilisés par les acteurs pour construire ces compromis. Dans ce webdocumentaire sont évoquées les travaux de terrains réalisés, portant sur des projets de parcs éoliens en mer (Saint Brieuc, Saint Nazaire), des projets de percées fluviales dans des grands ports maritimes (Le Havre, Marseille-Fos), des aires protégées littorales ou maritimes (notamment les Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan ou de la Narbonnaise, le Parc Naturel Marin de Mayotte…)

    Ce Webdoc est composé d’extraits vidéos (séances de travail, interviews de chercheurs, agents de collectivités, élus, etc. ), de posters scientifiques, de résumés et liens vers les articles scientifiques produits, de photos et de comptes rendus du colloque du 19 et 20 mai 2016 (MMSH, Aix-En-Provence) centré sur les oppositions « Green on green » (expression utilisée pour qualifier les situations d’opposions entre des enjeux environnementaux globaux et des enjeux environnementaux locaux. Les mots clés sont : acceptabilité sociale, conflits, concertation, environnement littoral, éolien off shore, intérêt général territorialisé, parcs naturels.

    Ces travaux ont fait l’objet de publications qui complètent ce webdocumentaire, dont certaines sont accessibles en ligne :
    Beuret J-E., Cadoret A., Rey-Valette H. (2016), Développement durable en zones côtières : comment territorialiser l’intérêt général environnemental ? Un cadre d’analyse, Développement Durable et Territoires, Vol. 7, n°3 | 2016, https://developpementdurable.revues.org/11386 ;
    Beuret J-E. (2016), La confiance est-elle négociable ? La construction d’un intérêt général territorialisé pour l’acceptation des parcs éoliens offshore de Saint Brieuc et Saint Nazaire , Géographie Economie et Société, 2016 / 3, Vol. 18 ;
    Cadoret A., Beuret J-E., (2016), Aire Marine Protégée, intérêt général environnemental et territoire, un rendez-vous manqué ? Le cas de Mayotte, VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement [En ligne], Volume 16 Numéro 1, mai 2016, URL : http://vertigo.revues.org/17173 ; DOI : 10.4000/vertigo.17173.


    http://telemme.mmsh.univ-aix.fr/media/webdoc_environnement_littoral
    #littoral #webdoc #France

  • Will Israel be a casualty of U.S.-Russian tension after Trump’s missile attack? - Syria - Haaretz
    http://www.haaretz.com/middle-east-news/syria/.premium-1.782265

    Putin might want to prove that an attack on Russia’s ally has implications for America’s ally. But Israel needs coordination with Russia over Syria’s skies

    Zvi Bar’el Apr 08, 2017 7:30 AM
     
    Russian President Vladimir Putin, right, shakes hands with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu during their meeting in the Kremlin in Moscow, Russia, Wednesday, Nov. 20, 2013. AP
    Analysis Syria strike marks complete turnaround in Trump’s policy
    Analysis Trump challenges Putin with first Western punishment for Assad’s massacres since start of Syria war
    Russia: U.S. strike in Syria ’one step away from military clashes with Russia’
    A military strike was warranted but the likelihood was low − so U.S. President Donald Trump surprised everyone, as usual. Russian President Valdimir Putin was furious, Syrian President Bashar Assad screamed, but the 59 Tomahawk cruise missiles fired by the USS Ross and USS Porter weren’t just another tug-of-war or show of strength.
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    Without a UN Security Council resolution and without exhausting diplomatic chatter, the U.S. strike on the air force base near Homs slapped Assad and Putin in the face, sending a message to many other countries along the way.
    The military response was preceded by a foreign-policy revolution in which Trump announced that Assad can no longer be part of the solution. Only a few days earlier, the U.S. ambassador to the United Nations, Nikki Haley, announced that Assad’s removal was no longer an American priority.
    Did American priorities change as a result of the chemical weapons attack on the town of Khan Sheikhoun near Idlib, and will Trump now work to bring down Assad? Not yet. Will Trump renew the military aid to the rebel militias so they can fight the regime? Far from it.

    Donald Trump after U.S. missiles strike Assad regime airbase in Syria, April 7, 2017JIM WATSON/AFP
    >> Read top analyses on U.S. strike in Syria: Trump challenges Putin, punishes Assad for first time | Russia, Iran, denounce strike, Saudi Arabia praises it | Trump’s move could backfire | Trump’s 48-hour policy turnaround <<
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    The American attack also provides no answers to the tactical questions. The Tomahawk missiles didn’t hit the warehouses where Assad’s chemical weapons may be stored, but rather the air force base where the planes that dropped the weapons took off.
    It’s possible the chemical weapons are still safely stored away. The logic behind the attack on the air force base is understandable, but does it hint that Trump won’t hesitate to attack the person who gave the order and the president who gave the initial approval? For now the answers aren’t clear.
    Trump did on a large scale what Israel has been doing on a smaller scale when it attacked weapons convoys leaving Syria for Hezbollah. Unless Washington decides to surprise us once again, it won’t return to being a power on the Syrian front, it won’t steal the show from Russia. Diplomatic efforts, as far as there are any, will be made without active American participation.
    So the immediate and important achievement for Trump is an American political one: He tarred and feathered Barack Obama and proved to the Americans that his United States isn’t chicken. Trump, who demanded that Obama receive Congress’ approval before attacking Syria in 2013, has now painted Congress into a corner, too. Who would dare criticize the attack, even if it wasn’t based on “the proper procedures,” and even though the United States didn’t face a clear and present danger?

    U.S. envoy to the UN Nikki Haley holds photographs of victims during a UN Security Council meeting on Syria, April 5, 2017. SHANNON STAPLETON/REUTERS
    The question is whether as a result of the American cruise missile attack, Russia and Syria will opt for a war of revenge in order to prove that the attack didn’t change anything in their military strategy against the rebels and the civilian population. They don’t feel they need chemical weapons to continuously and effectively bomb Idlib and its suburbs. They don’t need to make the entire world man the moral barricades if good results can be achieved through legitimate violence, as has been going on for six years.
    Such a decision is in the hands of Putin, who despite recent rifts with Assad is still committed to stand alongside the Syrian president against the American attack. This isn’t just defending a friend but preserving Russia’s honor. As recently as Thursday, Putin’s spokesman Dmitry Peskov said Russia’s support for Assad was unconditional and “it is not correct to say that Moscow can convince Mr. Assad to do whatever is wanted in Moscow.” But the Kremlin has said such things before, every time Russia has been blamed for Assad’s murderous behavior.
    Read Russia’s response to the attack very carefully. Peskov called it “aggression against a sovereign state in violation of the norms of international law and on a made-up up pretext.” He didn’t embrace Assad and didn’t describe the attack as one that harmed an ally. And he didn’t directly attack Trump − just as Trump didn’t hold Putin responsible for the original chemical weapons attack.
    It seems that despite the loud talk, which included a Russian warning about U.S.-Russian relations, neither country is keen to give Assad the ability to upset the balance between the two superpowers.
    The only practical step taken so far by Russia − suspending aerial coordination between the countries over Syria based on the understandings signed in October 2015 − could turn out a double-edged sword if coalition planes start running into Russian ones. It’s still not clear if this suspension includes the coordination with Israel, which isn’t part of the Russian understandings with the United States.
    But Putin is angry about Prime Minister Benjamin Netanyahu’s comments about Assad, and might want to prove to Trump that an attack on Russia’s ally has implications for America’s ally. So he could freeze or cancel the agreements with Israel regarding attacks inside Syria.
    This would mean the war in Syria puts Israel in the diplomatic crossfire too, not just the military one. It could find itself in a conflict between Trump’s policies and its needs for coordination with Russia.

    Zvi Bar’el
    Haaretz Correspondent

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  • Stop au bourrage de crâne : Le mode de vie #végan n’est ni écologique, ni éthique !
    http://m.jfdumas.fr/Stop-au-bourrage-de-crane-Le-mode-de-vie-vegan-n-est-ni-ecologique-ni-ethi

    Le véganisme est considéré par les végans, leurs théoriciens et leurs propagandistes comme le summum de la civilisation. Les adeptes du mode de vie végan seraient des personnes ayant atteint la perfection morale suprême alors que les végétaliens s’en rapprocheraient et que les végétariens seraient sur la bonne voie. Aux yeux des végans, les gens ordinaires, les omnivores, qualifiés de carnéistes seraient des personnes moralement médiocres qui se considéreraient suffisamment bonnes pour ne pas avoir à faire d’efforts supplémentaires pour devenir végétariens. Le véganisme serait une condition sine qua non de l’écologisme, l’élevage étant une des causes de la perte de la biodiversité, du réchauffement climatique, de la pollution et des pénuries en eau. Il serait le seul mode de vie qui permettrait de résoudre le problème de la faim dans le monde face à la croissance démographique.

    C’est à une #critique de la justification du véganisme par ces considérations écologiques que cet article est consacré. Pour l’essentiel je souhaite montrer que ces considérations sont spécieuses. Elles reposent sur la réduction de l’élevage à l’élevage industriel dans le cadre d’une agriculture productiviste et elles s’appuient sur un bilan mondial en faisant fi de situations régionales ou locales pourtant très contrastées, sur des confusions voulues ou non notamment en ce qui concerne l’usage de l’eau.
     Le véganisme généralisé aurait pour effet immédiat la fermeture des milieux et la disparition des prairies en France et en Europe au-dessous de limite altitudinale des arbres. C’est à partir de la mise en évidence des conséquences fâcheuses de cette disparition pour la biodiversité que je construirai cette contribution à la critique du véganisme.

    • #carnisme #vegan_bashing #réactionnaires

      Imaginons qu’on abolisse la peine de mort.
      L’abolitionnisme généralisé aurait pour effet immédiat la fermeture des milieux et la disparition des places d’execution en France et en Europe au-dessous de limite altitudinale des arbres. C’est à partir de la mise en évidence des conséquences fâcheuses de cette disparition pour la diversité que je construirai cette contribution à la critique de l’abolition de la peine de mort.

      1- Il n’y aurai plus de place d’exécution publique au-dessous de limite altitudinale des arbres et on se demande ce que va devenir cet espace perdu dans nos villes. Toutes ces places livrées à la sauvagerie des passants oisifs privés du beau spectacle de la mise à mort serait une perte terrible pour le plaisir des yeux. Nous aurions le spectacle désastreux d’un espace qui ne serais pas marqué par la civilisation.

      2 - Il n’y aurai plus de couloir de la mort et tous ces couloirs vont se trouvé livrés eux aussi à la sauvagerie. Ca serait une grave disparition de la variété des couloirs. Et l’abandon d’une belle réalisation paysagère humaine, sans parlé de la perte d’emploi pour le personnel chargé de l’entretiens de ces couloirs. Couloirs que nous serons incapables d’utilisé à autre chose car notre espèce manque d’imagination et de ressources d’adaptation.

      3 - Il n’y aurais plus de fabricants de guillotines, plus de fabricants de paniers pour les têtes coupés, plus de couturiers pour faire de belles tenues pour les condamnés et c’est une perte inéluctable de savoir faire traditionnel. Un artisanat qui disparaîtrait c’est un appauvrissement de la diversité culturelle humaine. Et encore le chômage. N’oulions pas le chantage au chômage c’est toujours un argument qui paye.

      4 - Il n’y aurais plus de bourreaux et là c’est encore une grosse perte pour l’emploi, et surtout on se demande ce que vont devenir tous ses tueurs, peut être vont ils tués n’importe qui par désœuvrement. Allez savoir !

      5 - Il n’y aurais plus de pain retourné chez le boulanger ce qui serait une grave atteinte à l’exception culturelle française et à notre fière patrimoine. Un sujet de moins pour Pernault sur TF1, c’est peut être ce qui est le plus tragique.

      6 - L’hymne national devrait être changé car on se demande bien quel sang abreuvera nos sillons si on aboli la peine de mort. Là on est carrément dans l’atteinte à l’identité nationale et en plus on ne pourra plus mettre à mort les auteurs de ce terrible blasphème.

      7 - D’ailleurs la République ne s’est elle pas construite à grand coup de couperets ? Supprimer la peine de mort c’est une atteinte à la République dans ses fondement historique les plus profonds. Sans guillotine nous n’aurions pas le droit de vote. Les abolitionnistes sont donc anti-démocrates et anti-républicains.

      8 - Il n’y aurais plus de corps à disséqué pour les étudiants en médecine et ca serait une régression irréversible pour la science et la santé publique. Ca serait peut être même la disparition de la médecine elle-même qui serait obligé de retourné à l’obscurantisme n’ayant plus d’approvisionnement en cadavres excommuniés il faudrais revenir à la lecture des urines.

      9 - La disparition de la peine de mort c’est aussi un appauvrissement de la diversité des peines.

      10 - Enfin il n’y aurais plus le spectacle de la mise à mort et ca serait aussi la perte de toute notion de moral pour l’humanité.

      En conclusion, l’abolition de la peine de mort ce n’est pas éthique du tout. Les abolitionnistes se croient des parangons de la perfection morale suprême alors qu’ils sont les fossoyeurs de l’emploi, du paysage, du savoir faire traditionnel, de la diversité et même de la république, des sciences, de la santé publique et de toute moral. En somme les abolitionnistes sont ennemis de toute civilisation et de tout progrès humain.

      Je vous le dit franchement, bravo, et vive la mort !
      https://www.youtube.com/watch?v=aIXW8I_j3yE

    • Je trouve au contraire courageux et intelligent d’oser s’attaquer aux poncifs du véganisme, tarte à la crème du moment... Amusant d’ailleurs de voir que - dans les pays occidentaux - ce sont ceux dans lesquels on commet les pires excès carnivores où l’on trouve le plus de végans. La précédente critique « élaborée » que j’ai lue du véganisme était rédigée par un végétarien ! Je trouve essentiel de préserver le monde vivant qui nous entoure, mais j’aimerais rappeler à certains extrémistes que les humains font aussi partie de ce milieu... Désolé de ne pas toujours aller dans le sens du vent, mais ça fait de longues années que ça dure !

    • C’est vrai, les vegans sont de grands persécuteurs assoiffés de sang (de navet) et il y a urgence à s’en prendre à leurs tarte à la crème (de coco) qui menacent dangereusement le terroirs tellement animal friendly. Je reconnais qu’on a du mal à cause d’elleux à trouver de la viande aujourd’hui au XXIeme. A cause des vegans la terre, la civilisation, l’humanité dans son intégralité sont en péril. Et en plus illes font tellement peur les vegans qu’on ose même plus s’en prendre à eux.

      #courage

    • @la_feuille

      Le fait qu’une personne se permette d’exposer publiquement son ignorance et ses préjugés, ou, au mieux, sa connaissance des plus superficielles d’un sujet, d’un mouvement, d’une lutte, d’une théorie critique - ici, « les vegans »... pour jouer ensuite les matamores et présenter avec les rodomontades d’usage pareil étalage d’incompétence comme une critique décisive dudit sujet me semble quant à moi avant tout significatif d’un rapport de force en sa faveur, d’une position dominante ou plus ou moins hégémonique : sachant que du fait de son adéquation avec le consensus majoritaire naturaliste - c’est à dire, qui élabore sa pensée sur une croyance en l’existence d’une « Nature », même si certains imagineront ensuite de devoir se faire transhumanistes contre cette même Nature - notre auteur rencontrera sans peine un public tout disposé à se bercer des fables qu’il lui servira, et à colporter n’importe quoi, pourvu que ce soit infamant et effrayant à l’encontre d’un mouvement minoritaire qui porte une critique radicale du naturalisme, comme ici le véganisme ou l’antispécisme.
      Ah oui, un détail : il se murmure dans bien des milieux que les positions dominantes et les privilèges qu’elles confèrent ne stimulent ni ne requièrent, chez qui les occupe et en jouit, ni intelligence, ni courage, bien au contraire. Que l’excès de mépris et d’arrogance envers ce qu’ellils ignorent - leur position de force les dispensant, un temps au moins, de devoir se donner la peine de connaître - mène plus souvent qu’à leur tour dominant-e-s et privilégié-e-s à se comporter stupidement et imprudemment.

    • Faute de parvenir à commenter sur la page de l’article, je poste le mien ci-dessous :

      Quelques éléments pour une critique du #point_de_vue_écocentré

      « Les végans ont une haute considération pour eux-mêmes. »

      Il semble assez peu audacieux de constater que tout militant pour une cause a une bonne, sinon haute, considération pour lui-même, à minima en tant qu’agent actif pour cette cause.

      « Ils pratiquent la culpabilisation et la stigmatisation de ceux qui n’adoptent pas leur mode de vie ou osent le critiquer. »

      Il est indéniable que des vegans ont recours à cela. Mais ces pratiques, que l’on retrouve plus ou moins parmi les militant-e-s de toutes les causes possibles et imaginables, ne sont pas le fond du veganisme : on ne s’intéresse pas au veganisme, on ne s’intéresse pas au mouvement vegan dans le simple but de culpabiliser et stigmatiser autrui. On le devient pour des raisons éthiques.

      « Le véganisme est considéré par les végans, leurs théoriciens et leurs propagandistes comme le summum de la civilisation. Les adeptes du mode de vie végan seraient des personnes ayant atteint la perfection morale suprême alors que les végétaliens s’en rapprocheraient et que les végétariens seraient sur la bonne voie. »

      Vous nous faites part d’une conception des vegans que vous semblez avoir fabriqué de toute pièce. L’exigence éthique spécifique qui est à la base du veganisme se métamorphose sous votre clavier en une vague et boursouflée prétention à un « summum de la civilisation ». En fait de « critique », il s’agit là surtout d’une distorsion et d’une caricature de la figure du vegan , qui nie que sa pensée puisse receler le moindre contenu théorique digne d’examen.

      « Aux yeux des végans, les gens ordinaires, les omnivores, qualifiés de carnéistes seraient des personnes moralement médiocres qui se considéreraient suffisamment bonnes pour ne pas avoir à faire d’efforts supplémentaires pour devenir végétariens. »

      Je ne sais pas où vous avez trouvé cela. En fait, dès ce premier paragraphe, l’on aimerait que ces allégations soient à minima sourcées.
      Votre incompréhension manifeste du concept de « carnisme » vous fait écrire un amusant « carnéisme », et projeter des questions étroitement moralistes sur un terme forgé pour permettre de penser et déconstruire l’ensemble des dispositifs existant au sein de la culture dominante actuelle qui permettent, autorisent, justifient et promeuvent le fait de réduire chaque année des milliards d’êtres vivants sentients au statut de viande, à n’être que la promesse sur pied (ou aile, ou nageoire) d’un ou plusieurs repas à venir.
      La question du veganisme et de ses rapports à l’écologie est bien trop complexe pour être réduite à la présentation que vous vous en autorisez – si le veganisme comporte en puissance, pour le moins, une critique radicale du naturalisme et donc de l’écologie qui en est issue, les vegans ne sont pas pour autant favorables au ravage de la planète tout azimut, en particulier tel qu’il a cours. Leur approche des conséquences des actions humaines ne repose pas sur une idéologie de la nature, mais insiste sur une #éthique_de_responsabilité.
      Le fait de justifier et promouvoir le veganisme par des considérations écologiques me semble donc, d’un point de vue pro-vegan, pour le moins sujette à caution. Une critique de ces justifications lorsqu’elles ont lieu me semble quant à moi nécessaire et bienvenue. Il est d’autant plus regrettable qu’après l’avoir annoncée, vous vous livriez ici à tout autre chose.
      Ainsi, les considérations écologistes sur l’élevage sont incommensurables avec les considérations véganes sur l’élevage. L’écologie, appuyée sur son dogme naturaliste et un carnisme impensé, est complètement aveugle à la question éthique de la #sentience et de nos rapports avec les animaux non-humains. Tandis que la taille de l’#élevage ou le fait qu’il soit traditionnel, artisanal ou industriel n’ont qu’une très faible pertinence du point de vue de l’éthique vegane – puisque celle-ci mène à remettre en question le rapport même qu’instaure l’élevage entre l’éleveur et « ses » « bêtes ». Il ne s’agit pas d’une « réduction » de l’élevage à l’élevage industriel – il faut un point de vue écologiste pour imaginer cela – mais d’ une critique de l’appropriation de certains animaux par les animaux humains, de son histoire et de ses conséquences.
      Le paragraphe suivant est intéressant : on voit comment l’idéalisme naturaliste de l’écologie mobilise l’argument de la « #biodiversité » pour dés-historiciser la question des cultures et des paysages qu’elles façonnent. Les prairies de montagne sont un produit de l’activité humaine. Ce sont des objets historiques. Elles peuvent avoir leurs qualités et leurs défauts, elles ne sont en rien indispensables ou immuables en soi. Avec l’évolution des modes de vie humains, ces prairies ont remplacé progressivement des écosystèmes qui les avaient précédées. D’autres les remplaceront un jour. Comme toute chose sous le soleil, elles sont nécessairement amenées à évoluer. Elles évoluent déjà, et bien plus sûrement sous le coup de la marche forcée du capitalisme industriel. Les vegans actuels ne pèsent à peu près rien dans cette évolution telle qu’elle a cours aujourd’hui.
      Il est bien certain que notre société devenant soudain végane se trouverait confrontée à nombre de questions de cet ordre. Pour ma part, considérant la profondeur du bouleversement éthique et l’égalitarisme que supposerait une telle société, devoir nous confronter enfin à de telles questions serait la meilleure des nouvelles. Mais nous n’en sommes pas là.

      « il n’est pas question de donner un blanc-seing à la profession qui trop souvent s’assoie sur les bonnes pratiques »

      Je passe rapidement sur l’ineptie de l’idée des « bonnes pratiques » - puisqu’il s’agit ici des « bonnes pratiques » de l‘exploitation, des mauvais traitements et de la mise à mort à discrétion des animaux d’élevage. L’implicite laisse entendre qu’il s’agit pour vous dans ce texte avant tout de défendre l’élevage, conçu comme condition nécessaire d’une lutte écologique attachée à défendre les choses de la nature comme elles vous apparaissent, plus ou moins comme elles se trouvaient appropriées par les humains avant l’ère industrielle. En tant qu’ils récusent le paradigme naturaliste et pointent du doigt la culture de l’appropriation d’autrui – humain ou non humain – de laquelle il participe pleinement, appropriation qui est au cœur de la civilisation humaine présente, les vegans et la critique antispéciste sont effectivement souvent considérés par les amis de l’appropriation animale, y compris et surtout artisanale ou traditionnelle , comme des ennemis à combattre par n’importe quel moyen. Et comme les vegans sont très minoritaires et perçus par beaucoup comme marginaux, la falsification, la technique de l’homme de paille deviennent des armes sinon moralement légitimes, du moins qu’il est loisible d’employer à leur encontre sans courir trop de risques. Mais les paradigmes changent.

      « Enfin, cette critique du véganisme n’est nullement incompatible avec un combat pour le bien-être animal et contre la chasse loisir »

      Chasser le mythe des « bonnes pratiques » de l’élevage par la porte, et vous ramenez le slogan creux du « #bien_être_animal » par la fenêtre…

      Mais voici que vous nous proposez un catéchisme :

      « nous sommes naturellement omnivores »

      , écrivez-vous.
      Que signifie ici « naturellement » ?
      Que signifie « #omnivore » ? Une essence et une nécessité ? Ou un éventail de possibilité ? Pour un individu, le fait qu’il se conçoive comme omnivore implique-t-il une obligation alimentaire ou plutôt la possibilité de faire des choix ? Si l’on renonce à la possibilité de choisir de ne pas tuer pour se nourrir au nom de ce que nous serions « naturels » et « naturellement omnivores », ce faisant, à quelle place mettons-nous l’idée de Nature ?
      Je passe sur le caractère spécieux de la distinction entre les aliments qui seraient « naturels » et ceux qui ne le seraient pas, contingent du paradigme naturaliste. Car enfin : si la nature existe, et si elle est cette chose à laquelle nous appartenons, dont nous relevons, d’où provient tout ce que nous sommes, comment quoi que nous puissions faire pourrait-il être dit hors de la nature, ou même contraire à elle ? Où commence l’artifice ? Où s’arrête la nature ? Quand un animal non-humain fabrique et utilise un outil, où sont nature et artifice ? Quand des animaux non-humains éprouvent compassion et émotions, s’entraident, se transmettent des techniques, où sont nature et culture ?

      « Tout bien considéré, il y a au moins un point commun entre les végans et les transhumanistes : les uns comme les autres refusent leur condition humaine, soit qu’ils n’acceptent pas les « imperfections » et les limitations de leur corps biologique, soit qu’ils n’acceptent pas leur statut d’organisme hétérotrophe. Purs esprits, immortels, se nourrissant de l’air du temps, voici leur idéal. »

      Nous atteignons ici le point godwin : le mouvement antispéciste fournit une critique radicale de l’idéologie humaniste, en tant qu’elle instaure, conforte, constitue, justifie une hiérarchie entre les êtres vivants, qu’elle trace une ligne en deçà de laquelle une vie ne vaudra jamais celles qui se trouvent au dessus, en deçà de laquelle un être pourra être approprié, maltraité, exploité, mutilé, martyrisé, tué et mangé pour le bon plaisir de qui se trouve au-dessus. – Comme Franz Fanon, à propos du colonialisme et du racisme, forgea la notion de ligne de vie, de ligne de couleur en deçà de laquelle la vie d’un être humain ne vaudra jamais aucune de celles qui se trouvent au-dessus. Pour le naturalisme humaniste et écologiste, une telle critique semble tout aussi incompréhensible qu’ inacceptable. Heureusement, il existe un mouvement technolâtre qui lui n’a rien à redire à la notion spécieuse de nature et à celle, tout aussi spécieuse, d’artifice, qui l’accompagne : simplement, si, dans ce duo de concept opposés appuyés l’un à l’autre, construits l’un par l’autre, l’écologiste choisit la chimère idéaliste de la Nature et pense réaliser sa condition humaine en se revendiquant d’une pensée "écocentrée", le transhumaniste lui cherche à se réaliser contre la nature : et s’enfuit dans une tout aussi chimérique tentative d’ « artificialisation ».
      Face au vegan ou à l’antispéciste qui récuse la prétendue distinction fondatrice entre ces deux termes, vous ne trouvez rien de plus pertinent que de laisser entendre sans l’ombre du moindre début d’une preuve – sinon celles que vous suggèrent vos propres fantasmes quant aux motivations des vegans - qu’ils doivent en fait se trouver aux côtés du croquemitaine transhumaniste.

      « soit qu’ils n’acceptent pas leur statut d’organisme hétérotrophe. Purs esprits, immortels, se nourrissant de l’air du temps, voici leur idéal. »

      On voit à quels excès mène le refus de se plier aux injonctions de mère nature – qui a fait notre condition humaine, et nous a fait omnivores ! Hors de la soumission à son ordre, point de salut !
      Oser seulement - parce que nous avons conscience des souffrances que cela implique pour d’autres êtres et que nous nous refusons à les infliger ou à les faire infliger en notre nom - refuser de se nourrir en recouvrant l’ensemble de la palette des possibles pour un omnivore, considérer cette propriété « omnivore » comme un champ de possibles au sein du quel un choix éthique est possible - voilà qui devient « ne pas accepter son statut d’organisme hétérotrophe » ?
      Est-il encore temps, face à cet emballement, de vous rappeler que, comme celui d’organisme hétérotrophe, le concept de "nature" est une production humaine ? Que, comme dirait l’autre, ce sont toujours les hommes qui font leurs dieux, et non l’inverse ? Il ne s’agit pas de nier que le monde existe, et que nous en participons tous. Il s’agit de rappeler que le finalisme n’est pas de mise dans la pensée critique .

      « Ce qu’ils aiment, c’est une vie édulcorée et une nature aseptisée, la seule que, citadins pour la plupart, ils fréquentent quotidiennement. Pour aimer et défendre la vie, il faut accepter la mort, la sienne comme celle des autres qu’ils soient humains ou d’une autre espèce. Tel est le paradoxe de la vie sur Terre qui ne peut se perpétuer qu’ainsi. A défaut de le comprendre, il faut humblement l’admettre, sans vouloir rien y changer, car « La Nature en sait plus ». »

      En confirmant ce que l’on pouvait attendre de vous quant à la Nature, vous nous exposez de plus éculé des clichés sur les vegans – des citadins, forcément. Et une curieuse conception de la mort. Car enfin, que signifie ici « accepter la mort » ? S’il s’agit d’accepter que toute vie ait une fin, que ma vie ait une fin, que la mort en fasse partie, je n’ai jamais rien lu qui aille contre cela chez aucun vegan.
      Par contre, les vegans s’intéressent de très près à autre chose. Ils parlent beaucoup de la question de mettre à mort , de tuer délibérément, pour son propre intérêt, un animal qui sinon aurait vécu, qui avait un intérêt propre, le sien, à vivre ; et de la question de considérer des animaux comme voués à connaître un sort semblable, de les faire naître dans ce seul but. Et si l’idée de ma propre mort peut être angoissante, celle de me trouver responsable de la mise à mort d’un ou plusieurs êtres vivants est problématique, a fortiori lorsque cela doit se reproduire de manière systématique, répétée. C’est un cas exemplaire de #dissonance_cognitive : comment juxtaposer mon empathie pour un ou plusieurs animaux domestiques et mon indifférence au sort de ceux que je mange, dont je me vêts ? Et c’est un problème crucial, même pour les carnistes ; qui ne cessent de l’esquiver, de préserver et conforter une attitude de déni, ou qui cherchent à le rendre impensable par les pires des expédients (Une Jocelyne Porcher s’est particulièrement illustrée dans ce domaine, avec le lamentable soutien du MAUSS).
      Contrairement à vos accusations, les vegans savent bien que les carnistes sont elleux aussi dotés d’empathie. Qu’ellils ont des émotions. Et que la mise à mort d’un être vivant n’est pas quelque chose qui les laisse indifférents. Qu’il leur faut donc recourir à toute une batterie d’expédients, de justifications, de rationalisations, pour parvenir à ne jamais se confronter aux innombrables mises à mort quotidienne nécessaire pour remplir les assiettes, produire lait, fromage, laine, cuir, fourrure, duvet, et j’en passe… pour oublier, n’avoir jamais à l’esprit, l’invraisemblable déchaînement de mort et de souffrance sur lequel repose notre mode de vie. Et c’est vraisemblablement pour préserver ce point aveugle qui leur est crucial – car c’est lorsque le regard se dessille sur ce point là que l’on commence à ne plus pouvoir traiter par le mépris les vegans - que les carnistes sont obligé-e-s de venir prétendre, contre toute honnêteté intellectuelle et au-delà de toute vraisemblance, que le refus d’ignorer la réalité insoutenable des milliards de mises à mort annuelles socialement organisées, planifiées, perpétrées de sang-froid dans des lieux spécialement dédiés à cela à l’écart du regard de tous, relèverait d’une soi-disant « peur de la mort qui ferait partie de la nature et de la vie » !
      On voit donc que derrière les ridicules accusations de #thanatophobie à l’encontre des vegans, se cache la nécessité pour les carnistes de rendre innommable et impensable leur propre responsabilité dans le carnage permanent organisé et perpétré en leur nom. Permettez que je torde encore une fois le cou, donc, à cette calomnie grotesque : le problème n’est pas le fait de la mort, mais l’appropriation, qui comporte le privilège de maltraiter et mettre à mort.

      « A défaut de le comprendre, il faut humblement l’admettre, sans vouloir rien y changer, car « La Nature en sait plus ». »

      Je ne sais pas ce que « la nature » sait ou ignore. Mais je sais que les concepts de nature et d’humanité, le spécisme, le carnisme, l’élevage des animaux, et leur réduction à l’état de moyens pour nos fins sont des productions humaines , et que nous sommes responsables de nos productions et de ce que nous faisons, même lorsque nous essayons de nous convaincre que nous le faisons en leur nom .

      Je ne juge pas utile de poursuivre cette critique plus avant. Aucune accumulation de chiffres, données techniques, graphiques et autres statistiques, aussi rigoureux soient-ils considérés indépendamment, ne saurait compenser la méconnaissance, pour le moins, de ce qui fait le cœur du véganisme, que vous nous avez donné à lire. Au mieux peuvent-ils vous servir ici d’argument d’autorité. Le fait que vous ayez systématiquement (comme d’autres avant vous) recours à des attaques ad hominem – contre des vegans imaginaires à qui vous attribuez les motivations qu’il vous plaît, des origines ad hoc, et une incapacité à penser des plus remarquables – plutôt que de vous risquer à une tentative de réfutation explicite de leurs théories réelles me donne à penser que, sur le plan des idées au moins, la bataille est probablement déjà gagnée, et que les tenants de la Nature, bien que très majoritaires et quasi-hégémoniques, en sont d’ors et déjà réduits à retarder l’échéance.

    • @Nicolas Rassure-toi, je ne me trompe pas sur les rapports de force ! Je trouve simplement gonflants les credos quasi-religieux, les dogmes et le comportement « garde-rouge » de certains végans. En écrivant ce commentaire, je me suis dis que je ferais mieux de fermer ma gueule et que j’allais me faire étriller encore une fois pour rien du tout. Mais je trouve aussi que le nombre de sujets « tabous » qu’il est impossible d’aborder de façon sereine augmente dangereusement, y compris dans des champs thématiques qui ne sont pas forcément essentiels. Dans la bouche de certains, « permaculture » aussi devient un terme sacré. Sur Seenthis on peut discuter de façon relativement détendue de la Palestine. Essayez, en certains lieux, d’employer l’expression « territoire occupé » !
      Histoire de présenter la tête aux bourreaux de service, je maintiens quand même que le véganisme est une position essentiellement philosophique, que je respecte tout à fait. Inutile de vouloir fabriquer des justifications « écologiques », « scientifiques » ou « historiques » à tout va. On a parfaitement le droit d’avoir l’opinion qu’on veut. Les opinions ça se discute et ça évolue aussi.
      Pour moi, une tarte à la crème c’est une opinion que l’on pose sur la table et qui ne se discute pas. Les futurs « gardes rouges » de la pensée me donnent des angoisses, surtout quand ils se battent pour des idées qui, bien souvent, sont proches des miennes.

    • @Nicolas

      Pour ce qui est d’étriller du vegan bashing, je n’ai pas besoin d’aller chercher bien loin ma cible préférée : j’ai souvent l’occasion de repenser à ma propre attitude lors de mes premières rencontres avec des militants antispécistes dans des squats, il y a de cela presque vingt ans.

      Mais parvenir à m’asseoir devant un clavier suffisamment longtemps pour écrire quelque chose, et ensuite, pour me décider à le poster... outre un sujet propice, il faut pour cela que soient réuni un ensemble de conditions que je ne maîtrise pas du tout.
      Par hasard ; cela a été le cas face à cet article... ç’aurait pu l’être face à tant d’autres avant lui ! Si le Monolecte et seenthis ne l’avaient pas mis sous mon nez, je ne serais certainement pas allé le chercher.

      @La_feuille

      Cela faisait quelques temps déjà qu’on ne m’avait plus gratifié d’un suranné « maoïste ! » sur seenthis ( ces derniers temps, je n’ai eu que de fadasses « pomo ! » à me mettre sous la dent), alors, si vous le permettez, ce « garde rouge », si délicieusement 70’s, je veux bien en faire mon souper.

      Pour le reste, je suis enclin à penser qu’hélas, « le diable est dans les détails ». Le fait que tant de personnes, apparemment raisonnables et politiquement proches de prime abord, semblent littéralement et soudainement perdre l’esprit lorqu’elles se retrouvent face au véganisme, à l’antispécisme, ou à une critique argumentée de l’idéologie naturaliste, ou à quelques autres critiques encore, me paraît constituer un solide argument en faveur de cette appréciation.

    • @aude_v - Merci pour cette intervention intéressante. Là je suis preneur et je reconnais que le débat devient plus constructif qu’à coup de jugements de valeur et d’anathèmes. Dans le dernier numéro de la revue « Nature&Progrès » (agriculture bio), il y a un article intitulé « vers une régionalisation des régimes sains et durables » qui développe un certain nombre d’arguments intéressants et rappelle qu’en matière d’alimentation il faut aussi tenir compte du lieu de vie et des habitudes locales. Pour schématiser, on ne propose pas aux Inuits d’adopter le régime crétois. Habitant au pied des Alpes, en zone rurale, je ne vois pas l’intérêt d’aller chercher des compléments vitaminiques dans des algues marines ! Bref tout cela est complexe. Il y a quand même un élément qui me parait essentiel : tendre à réduire la consommation carnée et être attentif à l’origine des produits consommés. C’est, pour une bonne part, ce que nous faisons à la maison, après avoir arrêté d’élever volaille et moutons. C’est plus facile qu’il y a 20 ans car le nombre de lieux d’élevages écologiques a augmenté. Il faut se résoudre par contre à payer un surcoût nécessaire à la survie de ces élevages. C’est sensible pour le porc par exemple : le kilo de porc élevé en liberté et bien nourri coûte 2 fois (et parfois même 3 fois) plus cher que la viande issue d’élevage industriel. Mais si l’on en consomme que peu...

    • @phalene - Le passage à l’acte n’est pas évident du tout. Pour ma grand-mère qui vivait en milieu rural, ce n’était pas un problème. Elle tuait ses lapins sans état d’âme et sans violence inutile non plus. La génération suivante, ne vivant plus de la terre, a sauté le pas. En ce qui me concerne, je tuais la volaille, mais je n’ai jamais tué les moutons. On faisait appel à un boucher qui travaillait à domicile (maintenant c’est interdit par la loi) et l’animal était tué au percuteur et saigné dans la minute. Le moment n’avait rien de plaisant. Idem pour le cochon mais on l’achetait à la ferme voisine sans l’avoir élevé. Je n’ai jamais apprécié les séances d’abattage ; ce qui me répugnait le plus ce n’était pas tant la mise à mort que le « nettoyage ». Cela ne m’a pas empêché de continuer à manger de la viande, en quantité de plus en plus limitée. Je pense qu’il vaut mieux que ce soient des professionnels qui fassent ce travail (abattage et découpe). Par contre, il faut trouver des techniques autres que les abattoirs de masse actuels. Vu dans des reportages, en Autriche, un abattoir installé à la ferme d’élevage, en Norvège un camion abattoir itinérant... Des pistes à creuser. Cela ne fera pas baisser le prix de la viande, mais comme il faut impérativement réduire la consommation ce n’est pas un problème majeur tant que ce ne sont pas les intermédiaires qui se remplissent les poches.
      Les remarques sur les problèmes d’éthique sont intéressantes et ouvrent la porte à bien d’autres débats. Je ne pense pas que les végétariens interdisent à leurs chats de manger de la viande ; quant aux végans, comme il me semble qu’ils sont hostiles à tout forme d’élevage et de domestication, cela ne doit pas leur poser de problème. Ils n’ont pas besoin d’acheter de filets de poulet pour leur matou à la santé fragile comme le fait ma voisine (végétarienne... mais qui consomme quand même du poisson car elle estime que ceux-ci ne ressentent pas la douleur de la même manière que les mammifères...)
      Amusant de savoir que ce cher Elisée Reclus (pour lequel j’ai une grande admiration), anarchiste et végétarien, souhaitait voir disparaître les supers prédateurs tant cela le dégoûtait de voir les vautours ou les loups se repaître de viande et de charogne. Les rapports de l’espèce humaine avec les autres espèces animales ne sont pas simples. Les découvertes que l’on fait actuellement sur le comportement des végétaux ne simplifieront pas le problème dans les années à venir...

    • Si l’humain est un animal comme un autre, il faut donc convenir qu’il a tout autant le droit que les autres animaux de les tuer (ce n’est d’ailleurs pas par un progrès général de « l’éthique animale » qu’il a lui-même cessé d’être au menu d’autres espèces), s’il est au contraire un animal spécial pour qui ne vaut pas ce qui vaudrait pour les autres animaux, il faut alors admettre qu’il n’y a aucune raison objective pour qu’il traite ceux-ci avec les mêmes exigences que vis-à-vis de ses semblables.

      J’avoue ne pas comprendre.
      Il me semble établi que les questions d’éthique ont longtemps été la prérogative exclusive d’hommes occidentaux, bourgeois, adultes, valides, hétérosexuels, qui s’estimaient pleinement justifiés de jouir du privilège d’approprier à leurs fins, de façons diverses, tous les autres êtres vivants. Il leur arrivait de disputer entre eux, en les termes de leur temps, de leur caractère spécial ou non – étaient-ils les seuls dotés d’une âme ? – mais même en envisageant que d’autres qu’eux le soient aussi, il n’y voyaient aucune raison objective à devoir les traiter avec les mêmes exigences que celles qu’ils avaient vis-à-vis de leurs semblables.
      Aujourd’hui encore, nombre d’entre eux n’en voient toujours pas.

      Peut-on vraiment envisager de trouver dans pareil argument « la pierre d’achoppement de la philosophie anti-spéciste » ?

    • Simplement, observer que depuis la nuit des temps l’être humain est omnivore et décider qu’il est à un niveau de civilisation matérielle et éthique tellement avancé qu’il va arrêter de tuer les autres animaux (les tuer directement, s’entend, parce qu’il continue à détruire ses habitats) parce que les animaux sont comme les humains mais les humains sont des créatures supérieures aux animaux et ont une éthique qu’ils n’ont pas...

      Ce discours ouvertement intenable sur l’éthique n’est certainement pas le mien, ni celui de nombre d’antispécistes : c’est le discours habituel que les promoteurs de l’appropriation animale sortent sitôt qu’on commence à remarquer avec un peu d’insistance qu’une telle appropriation n’est pas innocente, qu’aucune appropriation d’êtres sentients ne saurait l’être. Ce pseudo raisonnement est effectivement circulaire : il est conçu par elleux pour esquiver le problème soulevé tout en réduisant toute remise question à un propos incohérent nécessairement excessif.

      Il parle confortablement à la place de celleux qui osent dire qu’il y a là un problème, en mettant dans leur bouche les incohérences qui lui conviennent. Il fait son carnaval avec l’ antispécisme de paille qu’il se plaît à construire. Et bien sûr qu’il ne manquera pas de trouver des vegans et des antispécistes pour se montrer incohérents ou excessifs !

      Ces quelques lignes contiennent assez d’affirmations problématiques pour écrire des pages contre elles, mais je vais être plus bref.

      La question n’est pas ici de parler ou non « à la place des animaux » - les humains qui les approprient ne se sont jamais privé et ne se privent jamais de le faire à leur convenance et je m’inclus dans ces humains là - mais, ce faisant, de ce qu’on leur prête, des conclusions qu’on en tire, de la position depuis laquelle on le fait, des intérêts que l’on a à le faire.

      La question n’est pas de renoncer immédiatement à l’appropriation animale - chose assurément infaisable, en effet - et de prétendre que nous devrions tous le faire parce que nous serions « à un niveau de civilisation et d’éthique tellement avancés ». C’est mettre les choses cul par dessus tête, ou la charrue avant les bœufs.
      Je défends que nous n’avons d’autre choix que de d’abord accepter de penser sérieusement cette appropriation comme telle : un rapport de domination, un pouvoir qui n’a d’autre caution qu’un rapport de force favorable, et sa promotion, comme le discours apologétique tenu par celleux qui en bénéficient - et partant de là, pour « avancer », de chercher comment y renoncer. Je défends que l’apologie d’un rapport de domination contient à minima la matrice de celle de tous les autres.
      Et que le principal obstacle à une telle démarche ne se trouve nulle part ailleurs que dans notre conscience de dominants sempiternellement occupés à nier ou se justifier vis à vis d’elle même les méfaits que nous commettons pour nos fins, qui ne cesse de chercher des faux-fuyants par tous les moyens. Je défends donc qu’une telle démarche est évidemment difficile et coûteuse.

      Quant à la destruction des animaux par la destruction de leurs habitats, elle relève de la même logique d’appropriation au nom d’une prévalence humaine. Opposer, mettre en concurrence ’’destruction indirecte’’ et destruction directe, discréditer la critique de l’une au nom de celle de l’autre est irrecevable : les deux participent également de la même violence spéciste.

      Enfin, la prétention à une éthique spéciale et à la prétendue ’’supériorité’’ de cette éthique n’est pas non plus un argument recevable. C’est ici une simple reformulation du discours spéciste, qui constitue l’humain comme supérieur.
      De fait, l’éthologie et les neurosciences ne cessent de nous montrer à quel point nos prétentions à l’exclusivité, au divin privilège, en matière de conscience de soi, d’empathie, de capacité à ressentir l’injustice, etc, qui nous servent encore à nous dissimuler les conséquences de nos propres actes, ne reposent sur rien. Si effectivement nous en parlons ici entre nous, nous ne pouvons plus prétendre en être les exclusifs propriétaires, et faire fond là-dessus pour nous distinguer radicalement des animaux non-humains.

    • Merci @martin5
      Je fait remarquer que les musulman.ne.s pratiquant ne mangent pas de porc et si tout le monde se mettait à etre musulman.ne.pratiquant subitement du jour au lendemain Ca serait pas top pour les éleveur.euse.s de porc et Ca serait fini pour la biodiversité des porcs et pour la culture porcine et tout. Pourtant je ne vous voie pas enjoindre les musulman.ne.s a bouffer de la saucisse de cochon du terroire de petits producteur.ices, pour montrer leur non complicité avec l’industrie. je ne vous lie pas les accuser de s’en prendre aux petits producteurs en boycottants leur charcuterie et de tuer la tradition paysanne porcine. J’ai déjà lu des gros racistes avoir peur de Ca et faire leurs apéro-saucisses et franchement votre acharnement à vouloir que les vegans bénissent vos boudins aoc est du même niveau.

      Aussi vos reproches fait aux vegans d’être pas assez anti-industrielle me semblent injuste et infondé. Les vegans s’attaquent en priorité à l’industrie parceque c’est la qu’il y a lè plus d’urgence. Est-ce qu’il y a autant d’action vegan contre les petits producteur ices pour que vous soyez si inquiètes. Les asso vegans tel L214 ou Sea Sheperd s’attaquent aux industriels et cela avec grand courage. Si votre probleme c’est Peta nommez l’asso au lieu de parler des vegans en général. Et tous les vegans que j’ai rencontrer son par ailleurs anti-industrie, anti-capitaliste mais j’imagine qu’il y a des vegans qui peuvent être pro industrie (on peu tout imaginer). Je ne sais où vous avez vu ces vegans anti petit producteurs mais Ca serait pas mal de documenter ce genre d’accusations imaginaires. Vous accusez les vegans de tout et de rien (destruction du terroir, attaque des petits producteurs, extinction d’espèces, pro-industrie, stupidité métaphysique, sentimentalisme bisounours...), vous dénoncez leurs sois disants abus sans rien documenter de précis et vous pretendez leur dicter leur agenda des luttes (pas assez anti-industriel à vos yeux) ainsi que decider de ce qu’illes doivent manger(du boudin local sinon on est complice du méchant capitalisme).

      Perso je demande a les voire ces sois disant actions vegans anti petits producteurs locaux qui vous pourrissent tant la vie. De mon côté j’ai jamais vu de luttes anti-industrielle plus éclatante que celles menées par les vegans.

    • Aussi vos reproches fait aux vegans d’être pas assez anti-industrielle me semblent injuste et infondé.

      Si j’ai bien compris, ce n’est pas ça qu’on leur reproche, mais plutôt le fait de ne pas être seulement anti-industriel et donc d’être anti-viande/produit animal par principe, quel que soit la façon de produire ces aliments/produits.

      À lire les arguments pro-vegan ici (notamment ceux de Martin), j’ai l’impression qu’il y a une remise en cause de l’agriculture tout court (pourquoi pas hein, mais je ne vois pas quel système viable on peut avoir en remplacement).

    • @phalène

      La prédation et l’appropriation ne sont pas la même chose. Très peu d’humains se comportent en prédateurs. Une infime partie d’entre eux en a besoin. Par contre le plus doux et inoffensif d’entre nous participe malgré lui dès son plus jeune âge de la plus implacable des appropriations. Oh, sans avoir besoin de recourir personnellement à la moindre cruauté, rassurez vous.

      Avez-vous remarqué que soumettre un éventuel renoncement à approprier, dominer, exploiter, à une ou des conditions que l’on décide d’imposer aux dit-e-s approprié-e-s, dominé-e-s, exploité-e-s constitue un tristement banal exercice de pouvoir ?

      Je m’occupe de la société dont je participe. Je me trouve participer de celle qui au nom de son humanité, extermine les lions comme les antilopes et tant d’autres moins emblématiques, et qui fonde son organisation, entre autres sur la réduction massive d’animaux au statut de viande sur pied, de moyens qu’elle fait naître et croître dans le seul but de les faire mourir pour ses propres fins. Je ne participe pas de celle des lions, qui n’a à ma connaissance pas d’autre choix que de chasser pour se nourrir.
      Ne vous déplaise, j’ai quelques choses a dire contre cette société où je me trouve. Et je ne vais pas me chercher des excuses fantaisistes - comme : les lions ne mangent pas de tofu, les chats sont cruels- pour ne pas penser contre ce qu’est cette société et ce qu’elle nous fait à tou-te-s.

      @alexcorp
      à ce sujet, je vous invite à lire mon commentaire sur le blog de Nicolas. (lien plus haut dans ce fil)

    • @Aude

      Merci d’avoir pris la peine de me répondre comme cela.

      Je n’ai rien contre la plupart des combats écologistes - j’en ai mené moi aussi plus d’un.
      Je suis un animal qui ne mange plus d’animaux depuis quelques années déjà, et qui aime depuis toujours vivre en leur présence. Je ne pense pas le monde vivable sans le partager avec les animaux non-humains

      En dépit de ce que j’en pense et que j’ai bien assez argumenté, je n’ai d’autre choix que d’en cuisiner quand même encore pour mes proches... parce qu’elleux n’ont pas renoncé à en manger, et que je me trouve être le seul d’entre nous en mesure de cuisiner.

      Je crois que l’on avance :-)

    • @Aude

      ça n’est pas tant un « effort » que le fait que je sais trop bien quelles résistances j’ai rencontré en moi-même à me confronter à mes habitudes culinaires, et le temps que cela a pu me prendre pour parvenir à faire ce pas.
      La femme avec qui je vis et notre fils connaissent et partagent pour l’essentiel mon point de vue sur la question, mais ellils sont aussi confrontés à leurs propres histoires personnelles et leur rapport avec l’alimentation, bien plus complexes que ne l’était le mien : cela n’aurait aucun sens de ma part de chercher à faire pression sur elleux. Ellils évoluent dans cette direction, et si ellils deviennent végétariens ou vegans, ce sera à leur rythme.
      C’est aussi pourquoi, sur ce sujet, je ne m’exprime guère que pour défendre l’importance de la pensée critique antispéciste et ses liens étroits avec d’autres pensées critiques, et pour essayer de contribuer à mettre en lumière les résistances acharnées et les dénis invraisemblables que de telles remises en question ne manquent pas de susciter en nous : surtout, évidemment, lorsque dénis et résistances sont conçus, présentés et perçus comme des critiques qui seraient encore plus radicales ou des limites indépassables.
      Une poignée de militants antispécistes des années 90-2000 particulièrement... maladroits, misant tout sur une culpabilisation spectaculaire, ont en leur temps réussi à braquer contre toute réflexion sur la question animale, pour plusieurs années, le presque végétarien que j’étais alors déjà (et pas mal d’autres personnes aussi) - alors que les fondements théoriques de cette critique qui me paraissent aujourd’hui les plus féconds étaient élaborés - par d’autres qu’eux, sans doute, - depuis quelques années, notamment dans les (excellents) #cahiers_antispécistes.
      En cette matière comme dans d’autres, comment ne pas penser que nous n’avons bien souvent pas d’autre choix que d’argumenter et miser sur l’intelligence et la sensibilité d’autrui... en sachant que les deux s’expriment toujours dans un contexte personnel, une histoire, un environnement conditionnant engagements et changements radicaux ?
      Et surtout, pour ce qui me revient, que l’intelligence et la sensibilité d’autrui devront se confronter à ma propre expression d’homme blanc cis hétéro et valide et à sa bonne grosse part de points aveugles, de privilèges écrasants et d’habitudes bien sclérosées.

    • Les quatre vies d’Arséni est un roman contemporain aux airs de chronique médiévale, aux couleurs d’hagiographie. Ou serait-ce l’inverse ? Un énième tour du grand-père Khristofor, qui se serait glissé dans la peau terrestre d’Evguéni Vodolazkine pour nous ouvrir les yeux ? On s’y perd… Le livre vous bouscule et s’empare de vous avec puissance et douceur, comme au seuil d’un lieu sacré, chargé – saturé – de toutes les passions des hommes qui l’ont un jour franchi.

      Les quatre vies d’Arséni, c’est une histoire de Moyen-Âge, une chronique qui met à mal toutes nos représentations fragmentaires, illusoires sur la période. Le roman dévoile un Moyen-Âge russe d’une richesse à faire pâlir, possédant une connaissance du monde dont nous n’oserions rêver. Un temps où les hommes se savaient partie d’un tout, parlaient aux bêtes et aux arbres, attentifs à toutes les manifestations de leur mère Nature. Un temps où la Foi n’excluait ni la connaissance, ni la liberté qu’elle implique ; bien au contraire – elle en était la condition première. Arséni « le Médecin » connaît toutes les vertus des simples, ces herbes et plantes qui guérissent – théoriquement, par la transmission, puis empiriquement, par l’expérience...

  • #Notre-Dame-des-Landes : le rapporteur public préconise l’annulation des autorisations de travaux
    http://www.francetvinfo.fr/politique/notre-dame-des-landes/notre-dame-des-landes-le-rapporteur-public-preconise-l-annulation-des-a

    Enième rebondissement dans le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Le rapporteur public de la cour administrative d’appel de Nantes, va demander l’annulation d’arrêtés préfectoraux autorisant les travaux, lors de l’audience prévue lundi 7 novembre. Un élément important, car son avis est généralement suivi.

    La magistrate va proposer d’annuler quatre arrêtés pris par le préfet de Loire-Atlantique en décembre 2013. Le sens des conclusions du rapporteur public, communiqué aux parties, vise notamment à annuler les arrêtés dits « loi sur l’eau » et « espèces protégées », pour incompatibilité ou non respect d’articles du Code de l’environnement, indique notamment Benoît Hartmann, directeur de France Nature Environnement.

    #justice_administrative

    • Toujours dans le domaine du droit, ajoutons que les zadistes seraient certainement non-expulsables en raison de la #trêve_hivernale.

      https://reporterre.net/En-raison-de-la-treve-hivernale-l-expulsion-de-nombreux-zadistes-serait

      Le temps était aux douceurs d’un automne indien, ce jeudi matin 3 novembre, et le soleil était bienveillant devant le tribunal de Nantes : un petit groupe de zadistes y a détaillé avec leur avocat et le porte-parole national de l’association Droit au logement ! (DAL !) leur caractère non expulsable avant la fin de la trêve d’hiver, le 31 mars prochain. La veille, un communiqué commun du DAL !, du Syndicat des avocats de France et du Syndicat de la magistrature avait enfoncé le clou. […] Tout tient dans le repli des différents jugements prononcés pour expulser les habitants de la Zad, qu’ils et elles résident dans des maisons en dur, préexistantes à leur arrivée, ou dans des cabanes ou des nouvelles constructions. Pour au moins 14 de ces jugements, les magistrats n’ont rien précisé quant à la trêve hivernale, du 1er novembre au 31 mars. Normalement, en rédigeant le jugement, il leur aurait fallu spécifier expressément que le bénéfice de la trêve hivernale était retiré aux personnes déclarées comme habitant ces lieux occupés. Mais, en l’absence de cette mention, la trêve d’hiver est légalement due aux zadistes. Si le gouvernement respecte ces éléments de droit, la Zad, en tant qu’entité et périmètre, n’est donc pas expulsable en entier avant la fin du mois de mars.

  • Liquid assets: how the business of bottled water went mad
    https://www.theguardian.com/business/2016/oct/06/liquid-assets-how--business-bottled-water-went-mad

    In the early 20th century, however, a water revolution nearly killed the nascent business. After early attempts in Germany and Belgium to chlorinate municipal drinking water, a typhoid epidemic in Lincoln in 1905 prompted the public health crusader Alexander Cruickshank Houston to try out the first extended chlorination of a public water supply. His experiment worked, and soon, chlorination of municipal water had spread around the world. In 1908, Jersey City became the first US city to use full-scale water chlorination, and the practice quickly spread across the country.

    The bottled water industry almost collapsed as a result. In the past, buying clean water had been a necessity for the rich (the poor simply endured centuries of bad drinking water, and often died from the experience). Now it was freely available to all. Why would you continue to spend money on something that now came, miraculously, out of a tap in your kitchen?

    The answer arrived in 1977, in the form of what must be one of history’s greatest pieces of television advertising narration. “Deep below the plains of southern France,” rumbled Orson Welles in a voice that sounded as if it were bubbling up from some unreachable subterranean cave, “in a mysterious process begun millions of years ago, Nature herself adds life to the icy waters of a single spring: Perrier.” As viewers watched the water descend into a glass, and admired the glistening green bottle, marketing history was made. The advert was part of a $5m campaign across America – the largest ever for a bottled water – and proved a major success. From 1975 to 1978, Perrier sales in the US increased from 2.5m bottles to more than 75m bottles.”

    #eau #santé_publique #publicité

  • ---- #Exploitation ----------------------
    Mare de la profitation

    Chaque humain doit avoir l’accès inconditionnel à tout ce dont il a besoin pour vivre. Accéder ne veut pas dire posséder et encore moins abuser ou détériorer. Or notre société permet à quelques humains de s’approprier ces biens communs et d’en faire supporter l’usage aux autres habitants. Cette appropriation est un vol qui conduit au viol, à la souillure et à la mort de la nature.

    La destruction des terres commence déjà avec le jardinier du dimanche qui emploie massivement pesticides et engrais. Le paysan professionnel y ajoute hormones et antibiotiques, dont les animaux sont farcis. L’héritier transforme «  sa propriété  » en terrain de quad qui ravine les terres ou en terrain de golf, ruineux en eau. Les constructeurs bétonnent à-tout-va. Les marchands d’énergie, qui occasionnent déjà tant de dégâts avec les hydrocarbures, veulent imposer le gaz de schiste, etc.

    Les propriétaires de terres, s’estimant également possesseurs du sous-sol et des nappes phréatiques, creusent des puits et se livrent à des pompages trop importants. Même si certaines régies accordent la gratuité pour les premiers mètres cubes d’eau consommés, il n’en reste pas moins que, plus vous êtes gros consommateur d’eau, moins vous payez cher le litre. Lorsque la gestion de l’eau est confiée aux sociétés privées, il n’est pas difficile de comprendre qu’elles ne lutteront jamais contre le gaspillage ou la pollution, puisqu’elles tirent des bénéfices gigantesques du traitement des eaux usées. Chacun doit avoir droit à la quantité nécessaire à sa consommation (boisson, hygiène). Personne ne devrait pouvoir dépasser cette quantité. Et pourtant…

    Un touriste, dans un hôtel en Afrique, utilise pour son «  bien-être  » 7 à 10 fois plus d’eau qu’un habitant local n’en a pour arroser son champ et nourrir sa famille. Dans la réserve de Shaba, au Kenya, des pâturages ont été remplacés par une réserve de gibier autour de l’hôtel Savora Shaba. L’eau qui servait à abreuver les troupeaux est désormais détournée pour remplir l’énorme piscine de l’hôtel. Un parcours de golf dans un pays tropical engloutit chaque année une tonne et demie de pesticides et d’engrais et consomme autant d’eau que 60 000 habitants d’une zone rurale de ce même pays.

    Revenons ici. Depuis l’Etat jusqu’aux communes, les institutions délèguent une partie de leurs tâches à des prestataires de services. Il en est ainsi pour les déchets. Des camions remplis traversent parfois la France entière pour acheminer les déchets vers les recycleries. Où est la logique ? Essayez, pour tester, de comprendre le budget du traitement des déchets de votre commune, vous verrez que, généralement, il manque totalement de clarté.

    Le tri des déchets complique encore plus la vie des plus pauvres : si vous habitez dans un très petit logement, à l’étage parfois sans ascenseur, il vous faut trouver de la place pour 3 ou 4 poubelles. Puis descendre ces poubelles si vous êtes seule, avec un bébé - que vous ne pouvez laisser seul - dans les bras, si vous êtes handicapé ou simplement âgé et physiquement limité… dans chaque détail du quotidien, la vie des pauvres est un parcours du combattant.

    A l’heure ou l’énergie devient si chère, les pauvres sont, là encore, bien lésés. Comment payer isolation et système de chauffage performant ? Le mal-logement n’est pas un phénomène rare en France. Pourtant le gouvernement remet en cause le financement du logement par mutualisation et préfère défiscaliser le privé. Les fonds du «  livret A  » sont maintenant ponctionnés par Bercy au lieu de revenir au financement du logement social comme cela était prévu.

    Cependant l’énergie ne semble pas manquer aux services de renseignements et de marketing qui utilisent des supercalculateurs pouvant dépasser la barre du pétaflop (capables de calculer un million de milliards d’opérations par seconde). Les plus gros d’entre eux dévorent entre 5 et 10 mégawatts par heure, soit la consommation d’une ville moyenne.

    Le PAUVRE, lui, subit toutes les souffrances infligées par le régime des possédants. C’est un cercle vicieux qui commence par l’éducation : plus on est pauvre, moins l’école vous aide à vous en sortir. Moins vous avez bénéficié d’années d’études qualifiantes, plus votre travail est pénible et mal payé. Moins vous êtes payé, moins vous avez accès à la santé et moins vous pouvez jouir de temps de retraite.

    Le pauvre ne coûte pas cher à la société mais enrichit les patrons et les banques. Ces dernières ont récolté l’année dernière 27 milliards d’euros en «  frais de découvert  ». 27 milliards d’euros volés à des personnes qui manquaient déjà du nécessaire.

    La vie du pauvre n’a aucune valeur face au marché. Pour le commerce, les dirigeants déclarent des guerres que les médias essaient de nous présenter comme justes. Les morts sous les bombes - ou pour cause de misère - n’ont aucune importance. Les morts au travail pour le profit des patrons et spéculateurs n’ont pas non plus les honneurs de la presse et les 1 277 morts annuels d’accident du travail ou de maladie professionnelle (plus de trois travailleurs par jour) ne pèsent pas bien lourd.

    Aujourd’hui, les plus riches financent sans compter des recherches… pour «  bien vieillir  » , «  bien baiser  » , rester beau et en forme longtemps, longtemps… mais on n’éradique pas des maladies, aussi horribles que la lèpre (pourtant parfaitement guérissables), ni la faim.

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    Espérance de vie

    Angola : 38, 2 ans
    Zambie : 38,63 ans
    Lesotho : 40,38 ans

    Monaco : 89,57 ans

    En France, un cadre a 6 ans de plus d’espérance de vie qu’un ouvrier.
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    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°147 /// Décembre 2015 - Janvier 2016

  • hypathie - Blog féministe et anti-spéciste : Phallocentrisme du désastre
    http://hypathie.blogspot.fr/2015/06/phallocentrisme-du-desastre.html

    Les hommes consomment, comme dans cette publicité KFC pour un hamburger au poulet « Big Boss » (il faut qu’ils s’identifient au boss sans doute), et les femmes sont consommées, comme des services (je vais y revenir) ou des produits alimentaires.En entier ou surtout en morceaux, comme de la viande dans la restauration, dans la pornographie et dans la prostitution.

    La thèse de Carolyn Merchant dans Death of nature est que les femmes et la nature sont considérées et utilisées comme « récréatives » dans le sens étymologique du terme, re-créer, se renforcer, reprendre des forces : terrains de jeux et de ressourcement des hommes (mâles). Vampirisation et parasitisme des deux, pillage et exploitation organisées, institutionnalisées : travail bénévole et gratuit dans le mariage, au service du mari et de la famille, non inclus dans les PIB des nations rappelons-le, exploitation forcenée de la nature et des animaux sans autre contrepartie que quelques investissements en capitaux, et, corollaire, des milliards de tonnes de gaz à effet de serre balancés dans l’atmosphère. A tel point que, devenus une force géologique, nous sommes en train de modifier de façon irresponsable le climat de notre maison commune, la Terre, en cours d’incinération, avec nous dessus.

  • Le scandale des médicaments qui soignent la souris mais pas l’humain | Passeur de sciences
    http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2014/04/13/ces-medicaments-testes-sur-la-souris-mais-qui-ne-soig

    C’est, pour reprendre le titre d’un documentaire célèbre, une vérité qui dérange. Un dysfonctionnement majeur dans la recherche médicale, qui non seulement gaspille des centaines de millions d’euros, voire davantage, mais prélève aussi sa dîme en vies humaines. C’est le scandale de toutes ces molécules testées avec succès, études à l’appui, sur des rongeurs mais qui, lorsqu’on est passé à la phase coûteuse de l’essai clinique (sur l’humain), n’ont plus eu aucun effet significatif.

    Si j’en parle aujourd’hui, c’est parce que, dans un récent article publié par Nature, le chercheur américain Steve Perrin dénonce ce dysfonctionnement avec force et sans pitié. « Même quand les études sur l’animal suggèrent qu’un traitement sera efficace et sans danger, plus de 80 % des médicaments potentiels échouent quand on les teste sur les gens », résume-t-il d’emblée. Or, poursuit le texte, « les séries d’essais cliniques entrepris pour un traitement potentiel peuvent coûter des centaines de millions de dollars. Les coûts humains sont encore plus grands : les patients souffrant d’une maladie évolutive mortelle peuvent n’avoir qu’une seule chance d’essayer un traitement expérimental prometteur. Typiquement, les essais cliniques exigent des patients qu’ils s’engagent pour un an de traitement voire davantage, période pendant laquelle ils sont exclus d’autres options expérimentales », lesquelles pourraient avoir de meilleures chances de succès...

    #big_pharma

  • Jusqu’à présent épargné, le nord-est du #Groenland perd ses glaces
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/17/jusqu-a-present-epargne-le-nord-est-du-groenland-perd-ses-glaces_4384564_324

    Le niveau marin s’élèvera probablement plus vite qu’escompté. C’est la principale conclusion d’une étude internationale publiée, lundi 17 mars, dans la revue Nature Climate Change qui documente, pour la première fois, d’importantes pertes de glace dans une région du Groenland considérée jusque récemment comme épargnée par les effets du changement climatique. L’écoulement dans la mer des glaces de la grande île contribue actuellement à 0,5 mm par an d’augmentation du niveau marin, sur un total de 3,2 mm par an.

    #climat

  • Lettre ouverte au Président de la République pour une réforme du Droit de l’environnement, par FNE
    http://www.eauxglacees.com/Lettre-ouverte-au-President-de-la

    Le président du réseau France Nature Environnement a rendu publique le 1er octobre 2013 une lettre ouverte au Président de la République, dans laquelle FNE, qui vient avec cinq autres ONG et la CGT, de dénoncer l’inconsistance de la « feuille de route » gouvernementale rendue publique après la 2ème Conférence environnementale, demande une véritable réforme du droit de l’environnement, dénonçant la dérive du processus engagé depuis plusieurs mois, dans la mesure où de nombreuses mesures préjudiciables à (...)

  • PMO ne sais plus quoi faire... ils relaient des textes réactionnaire homophobes, lesbophobe et hétéronormatif sous prétexte qu’il effectuerai aussi une critique de la technique... Notamment ceux qui entendent permettre une reproduction artificielle, sous entendu contrôlé...

    Comme ils savent qu’il y a un problème, mais n’arrivent pas clairement à la définir, ils se contentent d’une introduction aux allures sarcastiques, mais qui n’effectue pas de critique, et renvoie les lecteurs a allé voir a leur « gauche » ce qu’il trouve sur le même sujet (Politis fairait une éloge du transhumanisme).

    Pourtant dans son livre l’Eugénisme libéral, habermas avait déjà vu le problème du contrôle parental des enfants a venir par une sélection qui éviterai telle ou telle maladie... mais ce dernier ne s’élevait pas contre l’avortement, ni contre la reproduction artificielle, ou le droit d’être parent, mais bien contre l’unique vue d’un contrôle orienté de la reproduction...

    Historiquement, la critique de la technique ne rentrait pas dans nos distinction aujourd’hui classique de droite et de gauche.
    Cependant il clair, que la droite s’est assez vite mis a une critique de la technique pour défendre... l’obscurantisme (à travers la religion), ou l’idéologie de la pureté (mère nature, contre la chimie). Ce dernier registre idôlatre d’une idée de la nature, tient malheureusement encore lieu de motivation a beaucoup de critique d’OGM qui les voie comme contre-nature (oui, car ils fauchent nue voyez vous ! et ils n’utilise jamais leur pouce préhenseur. D’ailleurs, ils ne parlent pas, et n’écrive jamais sur le papier... enfin il ne danse pas. Car tout ceci est bien reconnue comme technique du corps par Marcel Mauss)... il serait pourtant possible d’éviter ses paradoxes en ayant une critique politique sur le brevetage contre la liberté de partage, la marchandise contre le libre accès, et le clonage versus la diversité...
    L’enjeu est profond, et est souvent sortie sur la question de l’avortement qui est parfois vu comme un point de ralliement entre extrême droite et extrême gauche à travers le refus de voir l’enfant comme un objet. Cependant c’est une erreur qui ignore la différence entre l’adoration pour la vie, pure en elle même, qui pousse la droite à être contre l’avortement, et l’appréciation des vivants, d’une vie qui s’affirme (et non coule indéfiniment) et s’épuise dans une forme....

    L’article horrible que relais PMO :
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=427
    Le texte est très réactionnaire. Il commence par une hiérarchisation autoritaire des luttes (critique de l’intérêt pour le mariage gay, qui passe devant la critique des ogm).
    Présuppose que les parents vont mentir a leur enfants car il déclarerai forcément qu’ils ont un papa (alors que c’est pas le cas)... on espère pour eux, qui ne crois pas en Dieu (alors qu’il n’existe pas) et qu’il ne fêterons jamais Noël...
    Ensuite il s’élève parce que le fait d’être mère, ne serait plus lié à l’accouchement ! Leur DIeu ! Que les mères qui ne peuvent pas enfanter et qui ont du adopté leur jettent des papiers d’adoption !

    Ensuite, le texte oppose une étude particulière, en la mettant au même niveau, que tout un ensemble de nombreuses études qui disent le contraire...

    Et tout ceci n’est que le début de l’article...

    P.S : j’ai largement modifié le texte que j’avais mis originellement, qui était plus le résultat d’une réaction vive et émotionelle, que d’un peu de recul. Merci a @bluemoon pour m’y avoir poussé dans les commentaires.

    #pmo #avortement #homophobie

    • Je pense plutôt que c’est le résultat d’une lassitude par rapport aux mouvements de gauche à ne pas avoir de point de vue sur la technologie et aux modifications sociales qu’elle provoque. Pour PMO, le responsable c’est mai 68 (comme chez Ragemag d’ailleurs). Pour pas que toute cette mouvance antitech se retrouve de plus en plus réac, il faut que la discussion sur ces questions (la technique, pas l’homophobie) prenne de l’ampleur. Ne pas laisser les gens filer à l’extrême droite. Ça me motive à écrire mon petit papier sur la cybernétique, tiens.

    • Ouais mais faudrait pas laisser filer les gens à l’extrême droite, y compris ceux déjà proches de PMO (par exemple). Faudrait de la discussion avec ces groupes directement. Je ne sais pas si des rencontres physiques, pour en discuter, permettrait un dialogue, mais peut-être...

      Faudrait que je tente de recontacter un pote de là-bas à qui j’ai pas parlé depuis un certain temps...

    • Je viens de lire ce texte. il n’y est nulle part question d’avortement, ni de position anti-avortement. Ou je suis mal réveillé (ça arrive), ou il y a un ... bug dans votre analyse.

    • C’est ce que je voulais dire @rastapopoulos :-) On peut en discuter aux rencontres médias libres si t’es intéressé (fin août à la NDDL) auxquelles participeront des gens de la mouvance critique des technologies. Ca pourrait être bien d’y présenter une nouvelle fois Spip d’ailleurs.

    • @bluemoon Ce n’est pas écrit en clair, mais c’est largement suggérer tout au long de l’article. Le Nouveau Féminisme Européen, fait de même : il se contente de dire que ceux qui fait une femme, c’est qu’elle est mère...
      Si j’ai cependant bien axé ma critique sur la problématique de l’avortement et la distinction vie/vivant, c’est parceque c’est un débat qui revient systématiquement entre l’extrême gauche et l’extrême droite à travers les points de vue écologique le plus souvent.
      Je reconnais aussi que j’ai posté un peu vite mon message, tellement ça m’a remué intérieurement. Je vais le réaménagé.

      @ari j’entend ce que tu dis, mais un ras le bol, n’impliquai pas de relayer une propagande homophobe, patriarcale, hétéronormé etc...

    • Merci pour votre réponse. Je continue de m’interroger cependant. Pensez-vous que les gens dont vous parlez (l’auteur du texte et ceux qui l’ont mis en ligne) sont contre les « techniques du corps » décrites par Mauss ? Par ailleurs, pensez-vous que les OGM sont naturels ? Qu’entendez-vous par « distinction vie/vivant » ? Finalement, je perçois dans votre analyse un refus du naturel que j’aimerais que vous développiez, pour mieux comprendre ce que vous voulez dire. Ces questions, me semble-t-il, méritent des arguments précis et développés. Si vous avez du temps, bien sûr.

    • Ça veut dire quoi « être naturel » ? Je ne pense pas qu’on puisse se mesurer sur ces questions là pour contrer les OGM, car ça ne veut pas dire grand chose, mis à part pour les religieux (et encore, même eux c’est souvent incohérent). Croiser des plantes à la main pour obtenir de nouvelles espèces, les paysans font ça depuis des siècles, ça marche, et ce n’est absolument pas « naturel » (pour autant que ça veuille dire quelque chose). Et ça ne pose pas de problème à grand monde. Le seul truc qui serait naturel, serait de cueillir ce qui pousse sans que l’on ait rien touché... Donc ce n’est pas sur ce terrain que l’on doit argumenter contre les OGM.

    • En effet, et d’après ce que je lis sur Pièces et main d’oeuvre, ce genre d’argument n’est pas du tout dans leur répertoire. C’est pourquoi j’ai du mal à comprendre cette querelle. Ceci dit, mes questions s’adressaient à l’auteur du premier billet de cette discussion. Merci à vous.

    • @bluemoon

      Pensez-vous que les gens dont vous parlez (l’auteur du texte et ceux qui l’ont mis en ligne) sont contre les « techniques du corps » décrites par Mauss ?

      Non. Je pense que leur définition de la technique y est étrangère. Pour moi ça montre plutôt un biais de ce qui est pensée comme technique. Dans « Terreur et possession », § Thèses pour le temps présent , PMO définit la technique comme la capacité à transformer le monde, il la voit comme la possibilité de modifier qq.chose d’extérieur a soi, et non de se modifier soi, ou d’être soi-même une technique (temporairement, comme un danseur, un acteur etc.)
      Par ailleurs la suite du texte continue avec un sophisme ou l’activité industrielle, au lieu d’être critiqué ou étudié dans sa réalité historique contingente, est ramené à une question de vocabulaire " Le mot industria désigne en latin une « activité secrète ». Tout ceci est donc un peu rapide.

      Par ailleurs, pensez-vous que les OGM sont naturels ?

      La je comprend pas la question. Pour y répondre, il faudrait que vous me définissiez ce que vous entendez par « naturel ».

      Qu’entendez-vous par « distinction vie/vivant » ?

      Que la vie et le vivant sont deux choses distincte. J’ai proposé une définition en disant que le vivant c’est de la vie qui s’affirme et s’épuise à travers une forme. C’est une proposition déjà osé, elle sous entend qu’il existe qq.chose comme « la vie », or a priori, je vois des vivants, jamais « la vie ».

    • En effet, on pourrait dire que l’industrie n’est pas étudiée dans sa « réalité historique » par PMO si on s’arrêtait à la page 12 du livre. Or, il y a ensuite 320 pages d’étude concrète du capitalisme à l’ère technologique.
      Par ailleurs, les représentants de thèses comme « la vie n’existe pas » sont d’horribles réductionnistes, ne considérant que des processus physico-chimiques à partir desquels on peut faire tout et n’importe quoi. Ce qu’ils font, d’ailleurs.

    • Les pages qui suivent pour moi sont des analyses sur le sécuritaire, et sur certaines industries en particulier.
      Il y a des questions simples qui serait intéressante d’aborder, par exemple, peut-on autogérer une « industrie » dans un système sans argent et sans hiérarchie, ou es ce que l’on considère que l’industrie est un mal en soit.
      Ça dépendra entre autre, de ce que l’on entend par industrie évidemment. C’est une question importante. Es ce que l’on qualifie une industrie par des productions standardisé qui évince la personnalité de ceux qui produisent ? etc.
      Souvent, ces questions sont mise de côtés, et je crains que beaucoup de personnes nous prennent pour des technophobes. Pour moi non plus ce n’est pas tranché, je ne sais pas exactement ce que l’on apelle « une industrie », mais il est certains que je ne suis pas contre toute technique.
      Par contre j’adhère à l’idée de combattre le réductionnisme ou plutôt ce que Canguilhem critiquais avec sa proposition d’un vitalisme rationnel. La réduction de tout ce qui existe a des automatisme et des mécanismes, alors que ces derniers existent, que comme une par du reste.

      Sinon, je trouve amusant le pseudo bug_out ;)

      P.S : sur l’idée que la vie n’existe pas, mais sans accepter pour autant de faire n’importe quoi (il me semble) avec les vivants, c’est un peu la conclusion de Thierry Hoquet dans le livre sur « la vie ». Mais bon, l’ayant déjà eu comme prof, je pense qu’il est capable de penser cela, puis de penser autre chose.

      Par analyse historique de l’industrialisation je pense a deux choses, d’une part l’interv. de François Jarrige au colloque sur l’industrialisation. Comme j’ai un doute sur qui tu es, je ne sais pas si tu étais la, quand il a prononcer. Malheureusement je n’ai pas de trace écrite communicable de son intervention.
      Sinon, j’ai noté dans mes travaux personnels, sur l’histoire du travail (sans rapport avec Jarrige) :

      Je vous épargnerai le travail comme tripalium. Ce qui est important surtout pour moi, c’est de pointer historiquement le « Travail » est apparu après celui de labeur (dérivé du laboureur, qui fait son champs, et qui concernait la large parti paysanne de la population française, par distinction avec le clergé ou disons ceux qui ont le savoir, et les « politiciens ». Les autres aristocrates ou bourgeois, je ne vous en parle pas non plus). Il me semble donc qu’historiquement, on a sorti les gens du labeur pour les mettre au travail de force. C’est aussi le passage au salariat.
      On sort de la vie de paysan qui consistait a « vivre au pays », c’est à dire « vivre la », c’est à dire entretenir le paysage, la terre, les relations etc... On produisait ce dont on avait besoin, et on se faisait taxer derrière (comme d’hab). Il y avait une activité vivrière qui pouvait être communautaire et qui était surtout NON SALARIÉE. Ce n’est qu’ensuite qu’est arrivée le salariat (et par confusion la réduction du paysan ou producteur spécialisé de l’alimentaire en tant qu’agriculteur), par un ensemble de lois interdisant les usages communs des sols par exemple ou de forêts. La destruction de la possibilité de cette vie commune à FORCER au salariat, a un détour de production, ou l’on ne produit pas pour un « nous » dont « soi » fait partie, mais pour une production qui peut nous être complètement étrangère afin d’obtenir un salaire qui permettra d’acheter ce dont on a vraiment besoin. C’est le « détour de production ». Le détournement de l’organisation de nos affections et de nos énergies au profit de ceux qui ont le monopole de la monnaie ou qui s’occupe de sa gestion ou production.
      L’usine est née comme une prison, organisation spatiale fermée, dans laquelle on peut contrôler la personne chargé de produire, afin qu’elle n’est pas des visites inopportunes de ces amis (ce qui arrivait) et qu’elle se concentre sur l’unique tache qu’on lui à donner a accomplir (Voir l’art. Voir l’article « la domestication industrielle » de Os Cangaceiros.). Aujourd’hui le rapport de force est tellement du côté du Capital, qu’il n’a plus besoin réellement d’usine, et accepte le télétravail ou travail a domicile.
      C’est pourquoi je pense, et cela contrairement a Marx, que dans le cadre de la lutte qu’on accomplie les luddites (1811-1812), ils avaient raison d’avoir détruit leur machines, car l’objectif ne pouvais décemment pas être la simple réappropriation des « outils de productions » (mais peut-on parler encore d’outil de production, quand il s’agit surtout d’outils de destruction d’un mode de vie communautaire choisis ?)... surtout quand on ne maîtrise pas la valeur qu’aura cette production, dans une société ou c’est le capitalisme, ou la bourse qui décidera de cette valeur a notre place.

      J’ai aussi noté ceci, qui ne doit pas t’être étrangé :

      S’il est vrai qu’aujourd’hui industrie raisonne avec pollution de masse, il n’en a pas toujours été le cas, si l’on veux bien considérer un début d’industrialisation avec vers le milieu du XII ième siècle, les multiples usage du moulin. On trouve des moulins de toute sorte : à huile, moutarde, aiguiser, tourner, tan, pastel, chanvre, scier, fer. Ce dernier permettait d’améliorer la productivité de la forge à la main (Pierre Thuiller, La grande implosion, éd. Fayard, 1995. Ch. IV Homo Technicus, p. 240.). La fabrication d’un moulin de la sorte demandait des matériaux que l’on pouvait en grande partie trouver sur place et qu’il était probablement possible de reconstituer sans d’énorme difficulté. Le moulin à fer est toutefois un cas limite, car l’activité de forge à toujours constitué un problème qui à défaut comme par le passé d’être spirituel, est écologique. La pollution des rivières qu’engendre cette production tout comme une part des productions textile est un problème.

      Enfin pour être complet, il faudrait répondre, ou plutôt affiner la critique avec les textes que « André Dréan » (un pseudo évidemment) à écrit au sujet de la l’industrie.

    • Deux articles d’indymedia Grenoble discutant du sujet du premier message :
      http://grenoble.indymedia.org/2013-08-21-PMA-homoparentalite-filiation-A
      http://grenoble.indymedia.org/2013-09-21-Frigide-Barjot-chez-PMO

      Dans les commentaire du premier article, il y a justement un lien vers un d’André Dréan critiquant celui de Le Meur (et de PMO car il parle de Yannick Blanc directement).
      http://www.non-fides.fr/?Herve-Le-Meur-ou-la-faillite-de-l

      Le tout signalé par mon camarade @bigjo (n’existe pas mais je finirai par le convaincre) qui est dans le coin là-bas (de PMO). Et qui me dit que ça cancane pas mal au bistrot sur les orientations de PMO.

    • Bon... La il est 4h14 du matin, je reviens d’un bal aux couleurs de la Gascogne... je suis crevé, et j’ai vu qu’il y a aussi plein d’autres articles, post que j’ai de retard, et j’ai un bouquin a finir de lire aussi depuis un moment... Je vais essayer de m’organiser un peu là. Merci pour le suivi du sujet. C’est vrai que je ne suis plus trop Indymedia parce que je le trouve moins pratique que seenthis :)

    • Aparrament, une photo prise à Grenoble, entre casto et le campus.


      Pour celui qui l’a prise, ce serait du a la secte PMO indymedia...
      Franchement j’en sais rien, mais ce qui est sur c’est que je partage pas du tout un slogan comme « a bas la science », et que je crains qu’il soit possible que des gens malheureusement y adhère vraiment à cause de certaines discussions.

    • En suivant les liens de son dernier billet (http://seenthis.net/messages/185035), je découvre un super article de @aude_v dans #Reporterre sur la #PMA, l’#homosexualité et la #nature, qui pourrait répondre en partie à certains des trucs, non écrits, mais relayés par @pmo, alors que ça a été publié en janvier 2013, plusieurs mois avant.

      En tout cas, super article sur la #critique_techno mise en rapport avec les débats de société, avec le contexte #social et #les-gens.

      PMA et critique de la #technique : au nom de quelle nature ?
      http://www.reporterre.net/spip.php?article3740

  • « En dépit des frontières […] l’histoire et la géographie sont transfigurées en cartes nouvelles, en entités neuves et bien moins stables, en liaisons inédites […] à présent, on s’intéresse davantage aux rapports arrivés des fronts où se mesurent dictateurs locaux et opposants idéalistes, aux associations hybrides du réalisme et du fantasme, aux descriptions cartographiques et archéologiques, aux explorations sous les formes les plus diverses […] Des détails de la vie quotidienne à l’immense gamme des forces mondiales (dont celle qu’on a appelé « la mort de la nature ») tout interpelle l’âme inquiète […] les interactions entre le cadre générale et l’identité individuelle sont formidablement directes… » 
    Edward Saïd ; Culture et Impérialisme , Paris, 2000

  • Les geais ont cessé de crier ; forcément, ils font leur nid dans les bambous trop prêt de la maison. Le rossignol appelle depuis deux soirs. Avril est frais. Les narcisse commencent à fleurir. J’ai trouvé une orchidée punaise.

  • Canada : 11 orques prises au piège dans la glace ont réussi à se libérer
    http://www.romandie.com/news/n/_Canada_11_orques_prises_au_piege_dans_la_glace_ont_reussi_a_se_liberer_RP

    MONTREAL - Onze orques épaulards prises dans les glaces de la baie d’Hudson (nord du Québec) sont parvenues à se libérer grâce à Mère nature, échappant à une mort certaine, a indiqué jeudi à l’AFP le maire du village inuit voisin qui avait tiré la sonnette d’alarme.

    Les deux adultes et neuf jeunes mammifères marins, appelés baleines tueuses en Amérique du Nord, sont libres grâce à Mère nature, s’est réjoui par téléphone Peter Inukpuk, l’édile d’Inukjuak, communauté de 1.200 habitants située à 1.500 km au nord de Montréal.

    Une vidéo publiée sur le site de la télévision canadienne CBC avait montré précédemment que les baleines étaient contraintes de respirer à la surface de l’eau à tour de rôle par un trou dans la glace.

    Le trou était en train de se refermer et les orques étaient dans un état de panique dangereux, a raconté M. Inukpuk, dont le village se trouvait à une trentaine de kilomètres du piège.

    Mais, heureusement, a-t-il expliqué, la nouvelle lune a activé un courant marin qui a ouvert la banquise et créé un chenal jusqu’aux eaux libres de glace, à environ 35 km de là.

    http://www.youtube.com/watch?v=2QZI5PrVUqg

  • Le Soulèvement des gorilles…

    « C’est maintenant (...) qu’exposant les tares d’un humanisme décidément incapable de fonder chez l’homme l’exercice de la vertu, la pensée de Rousseau peut nous aider à rejeter l’illusion dont nous sommes, hélas ! en mesure d’observer en nous-mêmes et sur nous-mêmes les funestes effets. Car n’est-ce-pas le mythe de la dignité exclusive de la nature humaine qui a fait essuyer à la nature elle-même une première mutilation, dont devrait inévitablement s’ensuivre d’autres mutilations ? On a commencé par couper l’homme de la nature, et par le constituer en règne souverain ; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu’il est d’abord un être vivant. Et en restant aveugle à cette propriété commune, on a donné champ libre à tous les abus. Jamais mieux qu’au terme des quatre derniers siècles de son histoire l’homme occidental ne put-il comprendre qu’en s’arrogeant le droit de séparer radicalement l’humanité de l’animalité, en accordant à l’une tout ce qu’il refusait à l’autre, il ouvrait un cercle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d’autres hommes, et à revendiquer au profit de minorités toujours plus restreintes le privilège d’un humanisme corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l’amour-propre son principe et sa notion. » Claude Lévi-Strauss in Anthropologie structurale

    Aujourd’hui que le PDG de Total, Christophe de Margerie, prendra la parole devant les membres du Global compact, un réseau d’entreprises censées répondre aux critères de responsabilité sociale et environnementale fixés par les Nations unies, dans le cadre du sommet des Nations unies sur le développement durable, les activités de son groupe pétrolier en République démocratique du Congo, le projet de forage dans le parc de Virunga entre autres, continuent de menacer la survie d’espèces protégées.

    85% de la surface du parc de Virunga , réputé pour abriter plus de 200 espèces de mammifères dont les plus connues sont les chimpanzés, les éléphants, les hippopotames, les okapis et les gorilles de montagne , risque de devenir bientôt une zone de forage à cause des concessions pétrolières attribuées en juin 2010 par le gouvernement congolais aux groupes pétroliers Total et le Britannique Soco.

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    http://chahidslimani.over-blog.com