• US puts Internet protests on trial as part of PayPal 14 prosecution
    http://america.aljazeera.com/articles/2013/10/29/prosecutors-put-paypal14andinternetprotestontrial.html

    With online relationships, it’s complicated.

    The billionaire founder of eBay, #Pierre_Omidyar, is bankrolling a new media company with reporters who have used WikiLeaks to break giant stories.

    But the eBay-owned subsidiary PayPal is working with the Justice Department to prosecute a handful of WikiLeaks supporters. The defendants could serve decades in prison, and their convictions could decide if “hacktivism” is free speech or a felony offense.

    On Oct. 31, 14 defendants are scheduled to walk into a federal court in San Jose, Calif. They are known as the PayPal 14, and prosecutors will ask them to plead guilty to attacking PayPal, the online payment service based in that city.

  • «Pierre Rabhi, paysan philosophe» - 24 Octobre 2013 - Agoravox TV
    http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/pierre-rabhi-paysan-philosophe-24-41514

    Cette vidéo est une capsule de l’émission française « Complément d’enquête » sur le parcours de Pierre Rabhi, et l’influence croissante de sa philosophie de vie et de ses expériences agraires sur de plus en plus de gens dans le monde.
     
    http://www.blueman.name/Des_Videos_Remarquables.php?NumVideo=6457

    Synopsis :
     
    Il est depuis une vingtaine d’années l’infatigable promoteur de l’agro-écologie qu’il oppose au modèle d’une société de consommation à bout de souffle.
     
    Pendant une semaine nous avons suivi Pierre Rabhi, de son potager ardéchois jusqu’aux plateaux de télé en Belgique.
     
    Ses conférences se tiennent désormais à guichets fermés.
     
    Source : France 2.
     
    Une jolie vidéo, qui fait chaud au cœur, parce-qu’elle montre qu’un seul homme peut contaminer favorablement l’évolution de la société.
     
    En somme, Pierre Rabhi est un super gentil virus : un petit animal qui contamine positivement les autres.
     
    Espérons que cette bonne maladie se convertira rapidement en pandémie mondiale, à fortiori puisqu’à partir d’un nombre donné de convertis, la théorie du 100e singe va faire brusquement son effet, transformant dès lors le monde entier.

    #Pierre-Rabhi
    #paysan
    #philosophe

  • The Tale of Two Ministers : Bribery, Tax Evasion, and Corruption
    http://english.al-akhbar.com/content/tale-two-ministers-bribery-tax-evasion-and-corruption

    The investigation confirmed suspicions of failure to pay stamp duty and lack of compliance with legal obligations. (Photo: Bilal Jawich) The investigation confirmed suspicions of failure to pay stamp duty and lack of compliance with legal obligations. (Photo: Bilal Jawich)

    Lebanese State Minister #Nicolas_Fattoush owes back taxes of around 20 billion Lebanese Lira ($13.25 million) on his company’s profits and his capital gains. (...)

    #Economy #Articles #Lebanon #Ministry_of_Finance #Mohammed_Safadi #Pierre_Fattoush

  • Ouattara-Moscovici : la diplomatie du tiroir-caisse
    http://survie.org/billets-d-afrique/2013/228-octobre-2013/article/ouattara-moscovici-la-diplomatie-4550

    Moins d’un an après sa signature, le Contrat de désendettement et de développement de la #Côte_d'Ivoire est l’objet d’importantes tensions. Exit les pauvres, la société civile et même le directeur d’agence de l’Agence française du développement ! Le premier décembre 2012, les ministres Pierre Moscovici (Économie et Finances) et Pascal Canfin (Développement) signaient un premier Contrat de désendettement et de développement (C2D) avec le premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan. Il s’agissait pour (...)

    #228_-_octobre_2013 #Dette #Salves #Aide_Publique_au_Développement #Une #Alassane_Ouattara #AFD #Pierre_Moscovici_

  • Budget 2014 : Bruxelles donne un bon point à la France - LExpansion.com
    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/budget-2014-bruxelles-donne-un-bon-point-a-la-france_403245.html

    C’est un satisfecit qui vaut de l’or : la Commission européenne a salué jeudi les grandes lignes du projet de budget de la France pour 2014, le jugeant « responsable et prudent », même si elle ne rendra un avis complet qu’à la mi-novembre. « Ce projet de loi de finances est marqué par la responsabilité et la prudence. Les hypothèses de croissance adoptées, même si légèrement supérieures aux nôtres, apparaissent plausibles », a affirmé Olli Rehn, le commissaire en charge des Affaires économiques à Bruxelles.

    Le commissaire européen s’exprimait devant la presse aux côtés du ministre français des Finances, Pierre Moscovici, venu le rencontrer à Bruxelles ce jeudi pour défendre le projet de budget 2014, présenté la veille en Conseil des ministres. Pour ce qui est du déficit public, celui-ci devrait atteindre 4,1% du PIB en 2013, soit au-delà de la cible de 3,9% fixée par la Commission européenne, a relevé M. Rehn.

    L’exécutif européen évaluera donc « si l’ajustement structurel réalisé est tout de même conforme » aux recommandations faites au printemps. Car « le déficit structurel (qui ne tient pas compte de la conjoncture, ndlr) est plus important que le déficit nominal concernant notre analyse », a-t-il ajouté. En échange d’un délai de deux ans accordé pour ramener son déficit dans les clous européens (sous la barre des 3% de PIB), la Commission européenne avait exigé de la France qu’elle mette en oeuvre des réformes et que son déficit soit à 3,9% en 2013, 3,6% en 2014 et 2,8% en 2015.....

    #budget_2014
    #Bruxelles
    commissaire européen aux Affaires économiques, #Olli_Rehn
    ministre français des Finances, #Pierre_Moscovici
    #réformes

  • Histoire sociale - La retraite, une vieille revendication - Herodote.net
    http://www.herodote.net/Histoire_sociale-synthese-537.php

    Histoire socialeLa retraite, une vieille revendication

    L’idée d’accorder aux vieux travailleurs une « retraite », autrement dit une pension proportionnée à leurs revenus durant leur vie active, est relativement récente. Mais elle puise ses racines dans une pratique de l’Ancien Régime.

    Sa généralisation coïncide en France et dans le monde développé avec l’extension à grande échelle du salariat et de l’emploi à vie, à la fin du XIXe siècle et plus sûrement à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    Partout en Europe, ce dispositif est remis en question en ce début du XXIe siècle, en même temps que recule l’emploi à vie. La concomitance de ces deux phénomènes n’est évidemment pas le fruit du hasard.

    Joseph Savès
    L’État employeur

    Comme beaucoup d’autres innovations, la retraite a été amenée par la guerre et l’armée (rien à voir avec la Bérézina). On pense aux vieux légionnaires romains installés comme colons dans les territoires conquis ou aux soldats invalides de Louis XIV, pensionnés en vertu de leurs mérites.

    Le souverain, soucieux de s’attacher ses soldats et ses marins, instaure en 1673 une première caisse de retraite au bénéfice des équipages de la marine royale. Un siècle plus tard, une nouvelle caisse est créée, au bénéfice cette fois des employés de la Ferme générale, autrement dit du service des impôts. Cette réforme, au bénéfice d’une corporation nantie de privilèges, survient au moment où ce service est des plus impopulaires.

    Au XVIIIe siècle, faut-il le préciser, la retraite ne saurait concerner d’autres catégories sociales que les serviteurs de l’État car ils sont les seuls à bénéficier d’un emploi salarié réglementé. Sans surprise, en 1790, les députés de l’Assemblée constituante élargissent par décret le droit à une pension de retraite à l’ensemble des serviteurs de l’État.

    Sous le Second Empire, la loi du 9 juin 1853 organise la retraite des fonctionnaires de l’État et des militaires. L’âge de départ est fixé à 60 ans (55 ans pour les travaux pénibles).

    Révolution industrielle, révolution de l’emploi

    Avec la révolution industrielle et les premières usines naissent les associations d’entraide ouvrière. Sans en référer à quiconque, les travailleurs français mettent en place dès 1804 les premières sociétés de secours mutuel, héritières des corporations de l’Ancien Régime.

    Elles sont reconnues par les pouvoirs publics en 1835 mais sont pauvrement dotées et demeurent marginales : en 1890, seuls 3,5% des vieux ouvriers jouissent d’une pension.

    Quelques grands patrons « paternalistes » et clairvoyants participent au financement des pensions de retraite. Ils offrent à leurs ouvriers usés par le travail l’espoir de mourir en paix dans leur foyer, aux alentours de la soixantaine.

    Mais l’idée d’une retraite pour l’ensemble des salariés n’émerge qu’à la fin du XIXe siècle, en premier lieu dans l’Allemagne de Bismarck.

    – Bismarck fait sa Révolution :
    L’autoritaire chancelier a compris la nécessité de composer avec les syndicats ouvriers, dont l’influence croissait avec le développement de l’industrie et des grandes usines manufacturières.

    Il met en place de 1883 à 1889 une législation sociale plus avancée que dans aucun autre pays européen. Elle établit des caisses d’assurance contre les accidents et la maladie et des caisses de retraite, financées par un système d’assurance obligatoire et gérées paritairement par les syndicats et les patrons.

    Le droit à la retraite se généralise lentement à l’ensemble du salariat ouest-européen, à l’initiative des États. En France, les travailleurs des mines en bénéficient en 1894, par le biais d’une Caisse de retraite des mineurs. En 1909, c’est le tour des cheminots du réseau ferré de l’État.

    – Oui à la retraite, mais au bon vouloir des employeurs :
    L’année suivante, par la loi du 4 avril 1910, le ministre radical Léon Bourgeois organise les Retraites ouvrières et paysannes (ROP) sur le modèle bismarckien.

    Ce système de retraite s’adresse à tous les salariés de l’industrie et de l’agriculture. Les employeurs gardent la liberté d’y souscrire. Il fonctionne par capitalisation (les cotisations sont placées à la Bourse et leurs dividendes redistribués sous forme de pensions).

    Il assure aux cotisants une pension de 40% de leur ancien revenu à 65 ans. Non sans une certaine lucidité en un temps où moins d’un ouvrier sur dix atteint cet âge, le syndicat CGT (Confédération Générale du Travail) s’y oppose : « C’est la donner à des morts ! », plaide-t-il.

    Les travailleurs indépendants et les exploitants agricoles, qui représentent encore au début du XXe siècle la majorité de la population active, en demeurent exclus.

    Le gouvernement Tardieu institue enfin un régime d’assurance vieillesse obligatoire pour tous les salariés modestes par la loi du 30 avril 1930, puis, par la loi du 11 mars 1932, crée les Assurances sociales, ancêtre de la Sécurité Sociale. Elle prévoit des allocations pour les travailleurs chargés de famille, financées par les cotisations patronales.

    Pendant l’Occupation enfin, le maréchal Pétain se flatte de reprendre une vieille revendication de la gauche en mettant en place une Allocation aux vieux travailleurs salariés qui ne bénéficient pas de la pension de retraite instituée en 1930. « Je tiens les promesses, même celles des autres lorsque ces promesses sont fondées sur la justice », annonce-t-il à la radio le 15 mars 1941 en présentant la réforme.

    La réforme est mise en place par le ministre du Travail René Belin, un ancien dirigeant de la CGT rallié au gouvernement de Vichy. Il remplace l’ancien système de capitalisation par un système de répartition.

    Capitalisation ou répartition
    La plupart des premiers systèmes de retraite, à l’exclusion notable du système bismarckien, fonctionnent par capitalisation. Ce terme barbare signifie que les gestionnaires des caisses de retraite placent à la banque les sommes collectées auprès des employeurs et redistribuent les intérêts à leurs retraités.
    Les deux guerres mondiales, les crises économiques et les périodes inflationnistes du début du XXe siècle mettent à rude épreuve ce régime. Elles encouragent le passage à un régime, plus stable, celui de la répartition, par lequel les retraités se partagent les cotisations des actifs au prorata de leurs cotisations passées.
    Mais qu’il s’agisse de capitalisation ou de répartition, le volume global disponible année après année pour le paiement des retraites dépend exclusivement de l’activité économique du moment et non des cotisations passées des retraités.
    Contrairement à une idée répandue, il n’y a pas de tirelire dans laquelle chacun conserverait ses cotisations dans l’attente de ses vieux jours. Supposons dans un cas extrême que l’activité économique du pays s’effondre : les pensions s’effondrent également, que ces pensions soient adossées aux cotisations des actifs (répartition) ou aux revenus du capital (capitalisation).

    #Retraites
    #Capitalisation
    #Répartition
    #Bismarck.
    #Pierre_Laroque
    #protection-sociale

  • Grenoble : procès des agresseurs d’extrême droite
    http://lahorde.samizdat.net/2013/09/07/grenoble-proces-des-agresseurs-dextreme-droite

    Les deux membres des #Jeunesses_nationalistes qui avaient agressé des militants du Mouvement Jeunes Communistes de France en octobre dernier à Grenoble ont été condamnés respectivement à 6 et 8 moi de prison avec sursis. Yvan Benedetti, le patron de l’œuvre française, était venu les soutenir, et sans surprise, c’est l’avocat toulousain #Pierre-Marie_Bonneau qui [&hellip

    #Actualités #Extrême_droite_radicale

  • La Horde – Quand Pierre Carles salit la mémoire de Clément

    http://lahorde.samizdat.net/2013/07/15/quand-pierre-carles-salit-la-memoire-de-clement

    Signalé par Marc Endeweld à qui je dis merci (et qui devrait cesser de poster sur FB pour venir en bien meilleurs companie, ici, sur seenthis, mais bon)

    Décidément ce mois de juillet est mortel de chez mortel :

    Le réalisateur Pierre Carles s’est cru malin en publiant dans le numéro d’été de Siné Hebdo une « analyse » aussi faussement impertinente qu’erronée à propos du meurtre de Clément Méric : celui-ci serait le résultat de la lutte des classes, avec Clément dans le rôle de l’affreux bourgeois cultivé, et Morillo dans celui de la pauvre victime prolétaire. Bien qu’il ne fasse en réalité que reprendre le discours misérabiliste que l’extrême droite relaie depuis des semaines, accordons lui la possibilité d’une lecture « marxiste » de l’événement, mais pour lui rappeler que Morillo, c’est le Lumpenproletariat, un supplétif de la bourgeoisie, le bras armé de sa domination…

    Article11 - Clément Méric, mort pour ses idées dans un monde sans idées - Serge Quadruppani et Odile Henry

    http://www.article11.info/?Clement-Meric-mort-pour-ses-idees#pagination_page

    n une récente tribune publiée dans Siné Mensuel, le cinéaste Pierre Carles avance l’idée qu’il faudrait aussi analyser le récent meurtre de Clément Méric par des nervis d’extrême-droite à l’aune de l’opposition de classes. C’est cette grille de lecture très simplifiée que réfutent ici Serge Quadruppani et Odile Henry.

    Incipit A11 : Le texte de Serge Quadruppani et Odile Henry mis en ligne ci-dessous se veut une réponse à une tribune de Pierre Carles sur la mort de Clément Méric, récemment publiée dans Siné Mensuel. Ladite tribune avait été proposée à Article11 en même temps qu’à Siné Mensuel. Nous avions décidé de ne pas la publier, Siné Mensuel l’a fait.
    En mettant en ligne cette réponse argumentée et nécessaire de Serge et Odile, nous ne souhaitons pas susciter une énième polémique (d’autant que nous admirons le travail de ce cinéaste - d’ailleurs interviewé par Article11 en décembre 2009). Mais simplement ouvrir un débat nécessaire sur les réponses à apporter au renouveau de l’extrême droite la plus rance. Punto.

    • je cite juste cet extrait du texte de Serge Quadruppani et Odile Henry

      Nous tolérons chaque jour d’obéir à un État qui a fait de la chasse aux Roms un des arguments de sa légitimité, nous tolérons d’entendre des députés, pas tous niçois, et des causeurs professionnels, pas tous zemmouriens, proclamer leur racisme, leur islamophobie, leur misogynie, leur homophobie. Nous tolérons que les amis de Morillo tuent un arabe en marge d’un cortège du FN, saccagent des bars homos, cassent du pédé, chassent la bougnoule rebaptisée pour les besoins de leur cause « femme voilée ». Nous tolérons une politique dÉtat vieille de plusieurs décennies qui, avec ses programmes dits « d’accession à la propriété individuelle », a délibérément séparé les plus pauvres des moins pauvres4 et créé ainsi des ghettos. Qui, à travers son aménagement du territoire et son discours sur la « métropolisation », a créé ces zones périurbaines où prospère le front national. Nous tolérons que la banalisation du discours frontiste se retrouve dans tout l’arc parlementaire, nous tolérons la création d’un terreau culturel et spatial propice aux ligues fascistes.

      Et si, dans nos fors intérieurs ou sur Facebook, tout cela, nous ne le tolérons pas, que faisons-nous concrètement, pour nous y opposer ?

    • Un commentaire d’un bien nommé « antifa75 », concentré de rhétorique par association :

      De pire en pire Pierre Carles. mais ce n’est pas une première : son film récent « DSK, Hollande, etc. » a été réalisé avec une proche du dieudonniste Olivier Mukuna, la colloniste Aurore Van Opstal. On peut y visionner une séquence et dans laquelle François Ruffin du journal Fakir fait l’apologie de Cheminade et Dupont-Aignan. Rien de surprenant donc à ce que Carles salisse aujourd’hui la mémoire de Clément.

      A propos de Ruffin, avez-vous lu le dernier Fakir ? Il y est fait l’apologie de Chouard (dont Ruffin, tout comme Lordon, est un ami) et de la nation et Ruffin y rend hommage à « l’hyper-efficacité » du FN dans une interview assez hallucinante d’Emmanuel Todd. A noter que dans ce journal une rubrique est tenue par les souverainistes de Bastille-République-Nations qui compte parmi ses membres le négationniste Bruno Drewski et le cadre de l’UPR Laurent Dauré (aussi membre d’Acrimed, qui a pourtant parfaitement connaissance de sa double étiquette), ceci sans compter les nombreux autres dérapages passés de Fakir (apologie des « matons humanistes » de la prison d’Amiens, des super flics que sont les douaniers ou interview de l’économiste larouchiste Maurice Allais). Mais comme dirait Bricmont, c’est sûrement de la « culpabilité par association »… En tout cas tous ces nationaux-staliniens moisis n’ont vraiment aucune leçon d’antifascisme à donner !

    • Perso, je ne tolère rien du tout et pendant longtemps, j’ai pensé qu’il fallait occuper le terrain quotidien des idées en contrant sans cesse l’idéologie fasciste quand elle pond, non pas dans la tête des intellos qui tiennent le crachoir, mais plutôt dans celle des gens ordinaires qui sont imprégnés chaque jour de la banalité de ce discours.
      En gros, ne pas laisser passer les allusions xénophobes, interroger des gens d’un air faussement naïf sur les raisons concrètes et non fantasmées de leur rejet, les pousser dans leurs retranchements, leur faire admettre l’inexistence de leur fantasmes, les pousser à critiquer et remettre en question chaque jour les vérités officielles en général et le journal de Pernaud en particulier...

      Bref, ça, c’était avant le massacre Sarko et le racisme d’État franchement assumé. Maintenant, je ferme ma gueule, parce que dans pratiquement toutes les assemblées publiques je suis l’ultra minorité, parce que la pensée raciste et pire, la pensée de haine et d’exclusion de l’autre, de celui qui n’est même que très vaguement différent est aujourd’hui hégémonique.

      Et le champ du rejet ordinaire s’est élargi. Je me suis déjà tapé des journées entières à tenter de me boucher les oreilles mentalement contre la diatribe anti-casso’s. Je ne sais pas si vous y êtes exposés, là où vous vivez, mais chez moi, c’est d’une extrême banalité, la haine du casso’s (pour les cas sociaux, pour ceux qui vraiment ne connaîtrait pas) avec des enfilades de clichés longues comme un jour sans Ricard : abrutis, consanguins, se reproduisent comme des lapins, vivent aux crochets du bon citoyen, ont des gosses violents, sales, bêtes et méchants, picolent, battent leur femme, ruinent les apparts, sont dangereux sur la route avec leurs caisses pourris, sont faignants, illettrés...

      Ça peut vraiment durer toute une journée et tout le monde participe joyeusement à la curée, puisque voilà un défouloir bien commode à la somme des frustrations quotidiennes, voilà celui qui est plus bas que tout les autres et sur le dos duquel se construit une nouvelle unité sociale de l’exclusion : les petits prolos qui en chient en bas de l’échelle, précaires, scotchés au SMIC à vie et aux multi-boulotx pour maintenir (on comprend avec quelle nécessité !) l’illusion d’un train de vie qu’ils ne peuvent se permettre, les petits proprios qui crachent leur haine du pauvre, tout en faisant fructifier leur locatif pourri à la limite du marchand de sommeil en louant précisément aux seuls qui sont bien obligés de se loger là, à savoir les cassos, les petits patrons, qui les paient quand ils y pensent, les déclarent encore moins et se plaignent de leur manque d’ardeur à l’ouvrage, les services sociaux, débordés et impuissants mais dont c’est le gagne-pain, les fonctionnaires, encore le cul au chaud -pour combien de temps ? - qui dénigrent les effets de l’exclusion sociale de ces gens sans jamais penser à leurs causes, les mieux lotis qui pensent qu’on pourrait s’épargner des impôts en éliminant les surnuméraires, ceux qui ne participent qu’à la marge à la grande machine à faire du pognon, et les CSP+ qui ont trouvé là une nouvelle catégorie pour exprimer leur condescendance sans prendre le risque de se faire taxer de racistes.

      C’est bien pratique, la construction sociale du cassos : tu peux y mettre tous les emmerdeurs dedans, y compris les arabes, les noirs, les asiatiques - ah non, pas les asiatiques, parce qu’ils sont discrets et travailleurs, eux... - et balancer ta merde sans que ça ne choque plus personne d’autre que les archéo-gauchistes de mon espèce.

      Et oui, même chez les camarades de la gauche avec le couteau entre les dents, j’ai déjà entendu de bien belles envolées sur les cassos qui n’ont rien à envier aux discours frontistes les plus répugnants, le tout avec à peu près les mêmes champs sémantiques, les mêmes généralisations à outrance, la même déshumanisation de la cible de la haine et les mêmes justifications.

      Concrètement, aujourd’hui, je ferme ma gueule dans le monde réel, parce que je suis totalement inaudible devant ce grand consensus que je trouve particulièrement dégueulasse.
      Concrètement, je pense qu’il faut continuer d’écrire, d’analyser, de démonter et de dénoncer ce discours et cette vision du monde, mais même là, la même logique d’habituation est à l’œuvre et c’est glaçant.

    • Oui, @rastapopoulos j’avais lu ces trucs qui arrivent à associer des figures de la gauche de combat, comme Ruffin ou Lordon, à une dérive fasciste, ce qui donne une bonne idée du sérieux de la démarche et me fait poser la question depuis lors de qui sont ces antifas et pour qui pédalent-ils ? Personnellement, je trouve que nous avons suffisamment d’ennemis de classe pour ne pas commencer à nous canarder dans les pieds entre nous.

      Pour Lordon, c’est tellement risible que cela devrait, pour le moins, amener les lecteurs de ces dénonciateurs à prendre quelque recul et à se poser quelques questions.
      Pour Ruffin... je savais, dès le départ de l’affaire Mermet, qu’il allait être coincé entre le marteau en l’enclume, entre ses idées et son attachement personnel à Mermet. Je me suis dit : tout va bien, il a compris qu’il doit fermer sa gueule (oui, en ce moment, on est dans cette ambiance qui te fait fermer ta gueule tant que tout ce que tu diras sera retenu contre toi) et laisser passer l’orage, parce que pile, il perd, et face, il l’a dans l’os. Finalement, il a fini par craquer et s’exprimer dans un numéro d’équilibriste que je ne lui envie pas et du coup, il s’est pété la gueule de partout.
      Après, on s’est déjà frités tous les deux sur le ton peu trop couillu-caribou du journal et de pas mal de ses rédacteurs. En gros, dans la lutte des classes, ils ont un peu oublié celles qui lavent les chaussettes des prolos et ça a, un peu, tendance à m’énerver.
      Mais ça n’enlève rien au reste de l’œuvre de Fakir... à nous de la compléter :-)

    • Tu as oublié les guillemets autour d’archéo-gauchiste :-D

      Cousine de mon fils, une semaine avec nous en congés... « travailler au noir, au moins on gagne sa vie, on n’est pas obligé de donner la moitié en impôts », et un jour ou deux après, « la sncf si c’était privé, ça fonctionnerait mieux et y-aurait pas d’accident, c’est public et y sont pas capables de pas avoir d’accident, en plus y sont toujours en retard, les trains sont pourris et les gares sont vieilles ».

      J’ai coupé court la seconde fois en évoquant la dissonance cognitive, qu’on ne peut pas avoir simultanément moins d’impôts et de meilleurs services publics... (sauf dans l’esprit malsain d’un libéral évidemment).

      J’ai eu de la chance, on n’a pas côtoyé de situation pouvant donner lieu à une diatribe raciste... J’ai peu de doutes, et j’imagine que la petite cousine y serait allée de son couplet. Vivre à la campagne, loin de la ville, c’est étonnant comme ça émousse la tolérance...

      Je lisais bp314 qui évoquait les ampoules dans les mains. La mixité sociale est à mon sens un facteur bien plus efficace de compréhension de la complexité du monde que les ampoules dans les mains.

    • Non, y a pas de guillemets...
      Sinon, je crois aussi dans la vertu des ampoules dans les mains. j’ai plusieurs fois eu l’occasion d’avoir des boulots du bas d’échelle, ceux qui peinent à payer le loyer tout en te faisant mal au corps. C’est important, je crois, de ressentir à quel point le sale boulot fait mal au corps et pas seulement après 50 ans.
      Si les mecs qui nous gouvernent avaient eu un peu plus d’ampoules dans les mains, jamais aucun d’entre eux n’aurait oser proposer le recul de l’âge de la retraite.

    • @monolecte :

      Concrètement, aujourd’hui, je ferme ma gueule dans le monde réel, parce que je suis totalement inaudible devant ce grand consensus que je trouve particulièrement dégueulasse.
      Concrètement, je pense qu’il faut continuer d’écrire, d’analyser, de démonter et de dénoncer ce discours et cette vision du monde, mais même là, la même logique d’habituation est à l’œuvre et c’est glaçant.

      Il est clair qu’on a besoin de reprendre « nos forces » pour envisager une contre-offensive idéologique. Comme au rugby, on est vraiment dominé, l’idéologie de droite a vraiment pris l’ascendant psychologique comme disent les commentateurs sportifs. Les lieux communs, les banalités, les blagues qui sortent spontanément entre voisins, dans la rue, au boulot, c’est la pensée des Grosses Têtes, le café du commerce. La pression de conformité est très forte, on se censure.
      L’écrit permet de reconstituer et travailler notre argumentaire. Faut pas lâcher :-)

      Y a aussi une question de cycles de motivation.
      On peut se relayer !
      Justement, depuis que je me suis remis à écrire abondamment (à cause de Sarko), j’ai retrouvé confiance en moi et dans mon argumentaire, pour ne plus me laisser faire dans la vraie vie.
      Je ne laisse plus rien passer, même quand je suis en minorité.
      Que ce soit via le boulot ou au village, je restais tétanisé des qu’on m’assénait un vieux pontife café-du-commercialisé anti-arabes, anti-pauvres, anti-fonctionnaires, anti-Etat, que sais-je encore.
      Petite victoire récente : clouer le bec à un vieux commercial arrogant (mon voisin) qui sortait les vieux clichés sur le coût du travail, les charges sociales, les chômeurs, etc... chiffres à l’appui, devant les autres voisins.
      Faut pas se résigner. Faut penser que l’on doit faire tâche d’huile. Les renvoyer dans leur 22. Surtout garder confiance en soi et dans la capacité humaine à se comporter intelligemment parfois... ça diffusera, et un jour le vent pourra tourner... :-)
      #utopie

    • Signalons quand même que #Pierre-Carles a répondu à #La-Horde :

      Bonjour,

      Je comprends que vous ayez été choqué par mon article sur le meurtre de #Clément-Méric paru dans le dernier numéro de « Siné mensuel » mais le rapprochement que vous opérez entre #Nabe, Dieudonné et moi est intellectuellement malhonnête. Vous sous-entendez que je serais, par capillarité, proche de #Dieudonné, autant dire ambigu avec l’extrême droite. La preuve, selon vous ? L’image où j’apparais aux côtés de l’écrivain #Marc-Edouard-Nabe lors d’une présentation du film « #Choron, dernière ».

      Au risque de vous dérouter un peu plus, il ne me semble pas que Marc-Edouard Nabe soit un écrivain d’#extrême-droite. Si, en tant que réprouvé du monde de la littérature, Nabe (qui s’auto-édite) peut être perçu comme proche d’un autre réprouvé du monde du spectacle (Dieudonné), cela ne fait pas pour autant de lui un proche de l’extrême droite (contrairement à Ménard, Meyssan, Soral ou… Dieudonné). Au delà du fait que j’apprécie la prose de Nabe (surtout ses derniers livres , son journal et ses samizdats ; un peu moins ses premiers essais ou romans, trop exaltés à mon goût), il était légitime qu’il figure dans le film sur le professeur Choron que j’ai présenté avec lui, le dessinateur Vuillemin et le réalisateur Martin à l’Espace Saint Michel à Paris. C’est en grande partie grâce à Nabe que nous avons aujourd’hui des retranscriptions des conférences de rédaction du « Charlie Hebdo/#Hara-Kiri » de la grande époque (celui dirigé par Cavanna et Choron dans les années 70, pas celui qu’il est devenu avec Philippe Val et Charb). Nabe a assisté à un certain nombre de ces réunions historiques et a pris la peine, à l’époque, de retranscrire les dialogues en question. Ayant bien connu Choron, il était normal qu’il figure dans le documentaire que nous avons réalisé avec Martin (dans lequel apparait également Cavanna). Ma présence aux côtés de Nabe a donc plusieurs explications et ne permet pas pour autant d’établir un rapprochement avec Dieudonné (avec qui je n’ai pas d’affinités ni n‘ai jamais eu le moindre contact). Si l’on suit votre raisonnement, si l’on pousse votre logique jusqu’au bout, Jean-Luc Mélenchon qui a été toujours été un fervent partisan d’Hugo Chavez serait idéologiquement proche d’Alain Soral puisque que les amis nationalistes-racialistes de Soral citent eux aussi Chavez positivement. Délirant, non ?

      Pour en revenir à Clément Méric, je n‘ai jamais mis en doute le fait que Clément ait été un militant courageux , engagé dans des causes nobles et œuvrant aux côtés des dominés. Mais cela avait déjà été largement raconté par la « grande presse » au moment de son meurtre, raison pour laquelle je n’ai pas jugé utile de le rappeler (cf. les articles parus dans « Libération », dans « Le Journal du Dimanche » etc…) . Travaillant actuellement à l’écriture d’un nouveau film sur #Bourdieu, j’ai probablement été plus sensible que d’autres à la notion de « capital culturel » et au fait que les militants d’extrême gauche et les militants d’extrême droite ne disposaient pas, du moins dans cet affrontement, du même niveau de capital. Je n’ai lu cela nulle part dans la presse, raison pour laquelle j’ai rédigé ce texte dont on n’a retenu que la première partie (il me semblait que le dernier tiers du texte était plus intéressant mais, étant insuffisamment étoffé, il a été occulté par le début). Le fossé culturel, scolaire et social qui séparait Clément de son meurtrier doit nous poser question. Peut-être estimez-vous qu’il s’agit d’une extrapolation hasardeuse de ma part, mais il me semble que le fait que la bande de Morillo ait un profil sociologique différent de celui de Méric et de ses amis, n’est pas sans importance. Le fait que de plus en plus de militants d’extrême gauche soient issus des classes moyennes supérieures ou de la petite bourgeoisie intellectuelle et artistique n’enlève rien à leur engagement. Je ne vois pas bien en quoi rappeler la position sociale de Méric « salit sa mémoire ».

      J’espère ne pas trop aggraver mon cas auprès de vous en maintenant que la dissolution des bandes d’ultra droite ne résoudra pas grand chose. J’étais opposé à la dissolution d’Action Directe dans les années 80, je l’étais tout autant lorsque le gouvernement français et l’UE ont classé les insurgés des FARC (Colombie) dans la catégorie des « terroristes ». Plutôt que de perdre du temps à cela, les gouvernants devraient essayer de mettre fin aux inégalités économiques, sociales et culturelles. On n’entendrait alors plus parler de Morillo et de sa bande. Et Clément serait peut-être encore des nôtres.

      Pierre Carles

      PS : j’ai oublié de signaler que mon article était originellement intitulé « Excuses sociologiques » et que je ne suis pas responsable de la manière dont il a été présenté par « Siné Mensuel », notamment en une du journal.

    • Je n’ai pas lu l’article initial de Pierre Carles. En général je ne le trouve pas toujours subtil dans son propos, et on peut lui reprocher de ne pas avoir respecté le temps du deuil avant de disséquer l’affaire. Mais là sa réponse est solide, et je trouve que l’amalgame photographique et l’insinuation de la Horde est indigne, les procès d’intention ne protègent de rien, par contre ils empoisonnent forcément tout...

    • Pierre Carles toucherait certainement mieux sa cible en constatant l’existence d’une convergence d’intérêts objective entre tous les exclus, diabolisés et non diabolisés.

      Reste à voir quels intellectuels prétexteront que le jugement sévère qu’on peut légitimement porter sur certains de ces exclus disqualifie d’office la recherche de l’union des opprimés contre les oppresseurs. Ne répondez pas, je crois que chacun a exprimé ses positions sur ce sujet, et, de toute façon, quiconque n’a rien de mieux à faire d’exprimer une opinion sur ce sujet n’est en réalité pas concerné, car supplétif du Capital.

  • Guy Debord archivé à la BnF - autrefutur.net
    http://www.autrefutur.net/Guy-Debord-archive-a-la-BnF

    La non exposition à la BNF, justifiée par l’achat d’un fond de documents, avec le soutien de la veuve de Debord, pour empêcher qu’il parte à l’université de Yale qui le convoitait, a fermé ses portes le 13 juillet 2013.

    "… ce sont les collectionneurs ou les musées, notamment américains, qui, gorgés de faux, auront intérêt à en maintenir la bonne réputation, tout comme le Fonds Monétaire International maintient la fiction de la valeur positive des immenses dettes de cent nations." [1]

    Seul petit bijoux présenté, une vidéo de l’INA où Pierre Dumayet, dans sa célèbre émission de l’ORTF « Lecture pour tous », en septembre 1960, interview Michèle Bernstein, auteur d’un premier roman, « Tous les chevaux du roi ».
    Épouse de Guy Debord pendant une décennie et membre de l’Internationale situationniste dont elle démissionnera en 1967, elle joue, avec une malice incroyable, avec le vieil intervieweur rusé qui se laisse volontiers faire.

    #debord #michèlebernstein #pierredumayet #ortf

  • Daniel Mermet ou les délices de « l’autogestion joyeuse »
    http://www.article11.info/?Daniel-Mermet-ou-les-delices-de-l

    Ce n’est jamais un plaisir de « tirer » sur son propre camp. Mais quand l’une des personnalités les plus influentes de l’audiovisuel « de gauche » adopte au quotidien des techniques de management dignes du patronat néolibéral le plus décomplexé, difficile de détourner les yeux. Source : Article11

  • #Jacques_Rancière est longuement interviewé sur son dernier livre « la méthode de l’égalité ». Il évoque aussi sa pensée, sa méthode, son système philosophique, son travail sur les archives ouvrières notamment sur « la nuit des prolétaires » remarquable livre qui tend à décrire comment la classe ouvrière a rompu le cercle infernal de l’éternelle répétition du travail et du repos à travers la parole(les réunions), l’écrit (la correspondance, le récit)...
    On a coutume aujourd’hui d’opposer la pensée de #Pierre_Bourdieu à celle de Jacques Rancière, pour faire simple, l’un démontre (approche sociologique) que les structures (école, travail, éducation...) participent à la domination sociale et culturelle qui conditionnent les individus dans leurs fonctions (Bourdieu), l’autre (approche libertaire) prenant acte que la" parole" et la "conscience ouvrière" sont des facteurs qui produisent de la matière politique source d’émancipation ( Rancière). Pour ma part je ne tranche ni pour l’un ni pour l’autre je pense que ces deux systèmes sont complémentaires. Dénoncer les structures sans prises de conscience des dominés serait incomplet mais le contraire aussi.

    http://www.dailymotion.com/video/xx107q_jacques-ranciere-invite-de-en-direct-de-mediapart_new

    extrait du livre la méthode de l’égalité
    http://www.lieux-dits.eu/Presence/ranciere.htm

    Dans la pensée, il y a aussi des choses comme ça, des phrases qui vous construisent et avec lesquelles on élabore quelque chose qu’on met en rapport avec d’autres phrases venues d’ailleurs. Petit à petit, il se construit, à partir de ces refrains entêtants, une certaine forme d’intelligibilité d’un domaine, que ce soit la politique, la littérature, le cinéma ou que sais-je."p95

    "Mais aussi j’ai montré, dans l’analyse de l’émancipation, comment le problème n’était pas d’échapper aux griffes d’une sorte de monstre tentaculaire mais de concevoir la possibilité de mener d’autres vies que celle qu’on était en train de mener."p112

    "J’ai toujours essayé de dire qu’un être supposé fixé à une place était toujours en réalité participant à plusieurs mondes, ce qui était une position polémique contre cette théorie asphyxiante des disciplines, mais aussi une position théorique plus globale contre toutes les formes de théories identitaires. Il s’agissait de dire que ce qui définit les possibles pour les individus et les groupes, ce n’est jamais le rapport entre une culture propre, une identité propre et les formes d’identification du pouvoir qui est en question, mais le fait qu’une identité se construit à partir d’une multitude d’identités liée à la multitude des places que les individus peuvent occuper, la multiplicité de leurs appartenances, des formes d’expérience possibles."p113

    "Toute écriture un peu forte est une écriture capable de parcourir les plus grands espaces sans dire qu’elle les parcourt."p146

    « Qu’est-ce que le social pour moi ? C’est le lieu où opère constamment un conflit des compétences. Le social est le lieu où opère la question : est-ce que le fait que les ouvriers veulent gagner plus est une affaire privée ou non ? Il est le lieu où on pose la question de savoir si tel ou tel désagrément ou souffrance que vivent les gens est une pure affaire personnelle, privée, ou si c’est une question publique qui appelle une action collective. Le social est le lieu où se noue la question du partage. » p220

    bibliographie selective :
    – La méthode de l’égalité entretien avec Laurent Jeanpierre et Dork Zabunyan paru aux éditions Bayard

    –la nuit des #prolétaires existe en poche dans la collection Pluriel

    – la haine de la #démocratie paru aux éditions la Fabrique

    – Et tant pis pour les gens fatigués(livre d’entretiens) paru aux éditions #Amsterdam

    –Le #maitre_ignorant existe en poche dans la collection 10/18

    _ Bourdieu/Rancière de #Charlotte_Nordmann paru aux éditions Amsterdam

    #philosophie #Politique #Histoire #Archives #Peuple #Egalitarisme #Démocratie #Société #Gouvernance #Ouvriers #Travail #Révolution #Emancipation #Pédagogie #joseph_jacotot #livres #vidéo

    • Pas encore eu la patience d’attendre la fin des 40 (quarante !) secondes de pub pour écouter l’entretien...

      Un autre extrait de La méthode de l’égalité", DISPERSION DES IMAGES : UN AUTRE RÉGIME DE L’ART ?
      http://www.artpress.com/uploads/pdf/3680.pdf

      Le maître ignorant, première leçon
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4348

      Quant à l’opposition Bourdieu/Rancière, il ne s’agit pas d’une « coutume » mais d’un différent intellectuel et politique réel, dont on trouve des prodromes dans le cinglant "La leçon d’Althusser" (1973, republié chez La fabrique) où J.R prend ses distances avec le scientisme althusserien, et aussi dans une revue, Les Révoltes Logiques, L’empire du Sociologue (1984), dont les textes ne semblent pas disponibles en ligne (un commentaire :" une concentration statistique sur l’identité des transmetteurs et des récepteurs des messages fige l’histoire, elle renvoie chaque groupe culturel à une position qu’il doit nécessairement, inévitablement occuper. Pour Bourdieu, chaque groupe social a son goût précis, et il y a des oeuvres d’art qui offrent des valeurs figées pour répondre aux besoins propres du groupe. L’oeuvre d’art devient un message qui dit toujours la même chose pour son groupe donné.").

      C’est en revanche il me semble suite à la publication du livre de Charlotte Nordmann (Bourdieu/Rancière, la politique entre sociologie et philosophie , 2006/2008) qu’il devient « coutumier » de chercher à penser une confrontation des travaux respectifs de l’un et de l’autre par de-là leur opposition.

  • #Pierre_Bourdieu et #Jean-Claude_Passeron auteurs d’un livre ( les héritiers ) qui a fait date dans l’histoire de la sociologie s’entretiennent sur le sens et l’objet de la sociologie
    https://www.youtube.com/watch?v=3PISYZCFP58


    http://www.scienceshumaines.com/les-heritiers_fr_12988.html

    #Les_Héritiers a fait l’effet d’un véritable pavé dans la mare, en dévoilant les #mécanismes d’un fait #empirique que tout le monde constatait plus ou moins secrètement : à l’#école, les bons #élèves se recrutaient dans les milieux aisés et #cultivés (l’un allant souvent avec l’autre), alors que les enfants d’ouvriers attestaient de parcours scolaires médiocres. À l’#université ne se retrouvaient plus guère alors que les enfants de la #bourgeoisie. Pour les auteurs, c’est aux facteurs culturels, davantage qu’économiques, qu’il fallait imputer ce constat. Les enfants de cadres et de professions libérales bénéficient d’un capital culturel (conversations, #bibliothèques, fréquentation des #musées, voyages...) fourni par l’environnement familial dans lequel la culture est acquise « comme par osmose ». Or l’école légitime précisément ce type de culture qui « présuppose implicitement un corps de savoirs, savoir-faire et surtout de savoir-dire qui constitue le #patrimoine des #classes cultivées ». Pour les enfants de milieux #populaires, par contre, l’acquisition de la culture scolaire nécessite une véritable #acculturation, les apprentissages sont vécus comme des artifices, éloignés de toute #réalité concrète. Ce que les #enseignants considèrent alors comme une absence de dons de leur part n’est souvent que le résultat d’une #socialisation différente. D’où la violence symbolique d’une #institution (l’école) qui, au final, redouble les #inégalités sociales en pérennisant une véritable aristocratie scolaire (qui peut ainsi s’autoreproduire ; le thème sera développé en 1970 par les mêmes auteurs dans La #Reproduction), et en participant aussi à la fabrication de l’échec scolaire.

    #Sociologie #Sciences-sociales #Objet #Réalité #langage #Epistémologie #Positivisme #Communication #Sociologue #Capital_culturel #Ordre_social #Habitus #Livre #Vidéo

  • « Les mots et les choses » de #Michel_Foucault est une des oeuvres fondatrice de la pensée « structuraliste ».
    http://www.youtube.com/watch?v=CVy_frFL7w4


    #Philosophie #Linguistique #Ethnologie #Epistémologie #Ordre #Vérité #Sciences_humaines #Homme_nouveau #Marxisme #Humanisme #Structuralisme #Livre #Pierre_Dumayet #Vidéo

    Une présentation de l’ouvrage :
    http://michelfoucault.fr/2010/03/13/les-mots-et-les-choses

    Les Mots et les Choses n’est pas tant l’histoire de la constitution des sciences humaines, pas plus que celle du discours. Ce qui importe n’est pas en premier lieu les linéaments hésitants de Foucault dans son histoire de la vérité, que l’hésitation elle même, ou plutôt faudrait-il dire la lutte de Foucault avec les mots pour l’instauration de cette nouvelle pratique discursive critique. Celle-ci prend pour objet le discours en tant que sujet historique. Mais cette instauration posait problème, car la possibilité même de l’analyse historique critique du discours demandait à être fondée au sein du discours. Pour le dire plus simplement : discourir sur les modes de constitution du discours avait pour préalable de forger dans la langue une seconde langue qui se prête à cette analyse.

  • http://www.desordre.net/blog/?debut=2013-05-26#3031

    On prête à Socrate la pensée que l’on connaît mieux une personne avec laquelle on a joué pendant une heure qu’une personne avec laquelle on aurait échangé pendant dix ans. Citation hyper approximative, surtout sur les durées, sans compter que je ne suis même plus sûr qu’elle soit de Socrate. Il n’empêche c’est très vrai. Il y a deux ans j’ai proposé à Pierre Masseau, dont j’étais déjà très fier de présenter Suite ( http://www.desordre.net/invites/pierre_masseau/index.htm ), série de ses photographies dans le Désordre, de jouer à une manière de bataille d’images photographiques. Pierre devait m’envoyer une image, le fichier 001a.jpg, à laquelle je devais trouver une image qui serait une réponse, le fichier 001b.jpg, à cette première image, puis d’envoyer à Pierre une nouvelle image, le fichier 002a.jpg qui serait une suite à mon image précédente, et ce serait alors à Pierre de trouver une réponse à mon image 002a.jpg, avec le fichier 002b.jpg et de m’en envoyer une autre image, le fichier 003a.jpg et ainsi de suite. On a immédiatement été d’accord sur le fait que c’était une bonne idée, mais on a mis presque deux ans à se mettre d’accord sur la nomencalture des fichiers. Ce qui fait que la série que nous vous proposons aujourd’hui n’est même pas indemne d’erreurs possibles dans la correspondance entre les paires d’images.

    Nous étions en revanche d’accord sur la façon de terminer la partie, pour cela nous nous sommes inspirés des règles du jeu de go qui stipulent qu’une partie prend fin d’un commun accord entre les deux joueurs, quand ils concordent tous les deux à penser que la partie ne permet plus de développements possibles.

    Donc une partie de bataille jouée avec des images, une nomenclature faillible et une règle héritée du jeu de go.

    Et je maintiens que Socrate avait vu juste, si c’est lui, puisque pendant cette partie de bataille, Pierre et moi sommes devenus de très bons amis.

    #shameless_autopromo #pierre_masseau

  • M. Venner a montré la (troisième) voie
    http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=427

    Que l’on ne compte pas sur moi pour « provoquer » au suicide les amis politiques de feu (à volonté !) M. Dominique Venner, autorévolvérisé chez Quasimodo. D’abord, ça n’est pas parce qu’une loi a été promulguée contre moi que je dois en faire les frais. Ensuite, Mme Le Pen s’en charge avec beaucoup de subtilité et d’élégance.

    Allez savoir pourquoi, cette fin salissante m’a fait songer à la parodie que l’excellent #Pierre_Dac avait rédigé sur l’air d’une chanson de Trenet (La Romance de Paris).

    http://www.youtube.com/watch?v=znkNbrajrO8

  • La montagne contre l’État

    Pierre Pellicer

    http://www.lavoiedujaguar.net/La-montagne-contre-l-Etat

    Ce carnet de pérégrinations, publié en juin 2012 sur l’excellent site Article11, trouve place ici pour donner tout son sens à la lecture de Zomia ou l’art de ne pas être gouverné, essai de James C. Scott qui vient d’être traduit en français.

    Zomia : espace périphérique de refuge et d’insoumission. Vaste zone de contreforts montagneux et de jungles, hors empires et civilisations. Ensemble hétérogène de peuples des hauteurs, fugitifs, autonomes : le négatif de l’État tel qu’il s’impose dans le Sud-Est asiatique.

    Le concept de Zomia a été développé dans The Art of Not Being Governed, brillante contre-histoire de la région s’inscrivant dans le sillage de travaux anthropologiques sur les rapports sociétés/État, tels ceux de Pierre Clastres.

    Pour son auteur, James C. Scott, les centaines de communautés qui peuplent les montagnes de Zomia ont depuis deux mille ans organisé leurs sociétés avec un souci constant, celui d’échapper aux nuisances de l’État : à ses décideurs, ses hiérarchies et institutions ; à sa logique : esclavage, religion, conscription, impôts ; aux famines et épidémies périodiques liées à la vie en plaine et à la monoculture du riz. (...)

  • Qu’est-ce que c’est que ces chefs sans pouvoir ?
    http://www.youtube.com/watch?v=cgkg7VpyKoE

    ACR - Atelier de Création Radiophonique - 18/02/1975
    – Qu’est-ce que c’est que ces chefs sans pouvoir ?
    Par #Jean-Jacques_Lebel , assisté de Anne Marie Abou, Jeannine Antoine,Viviane Vaudenbrock.

    Collaboration technique : Michel Creis, Daniel Bizien .

    Avec François Bott, Félix Guattari, Marcel Gauchet, #Pierre_Clastres, Roger Blin, Dominique Lacarrière, Pierre Santini .

  • #hadopi : la #France recule dans une #Europe qui avance
    http://fr.myeurop.info/2013/05/13/hadopi-la-france-recule-dans-une-europe-qui-avance-8575

    Ludovic Clerima

    La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur #internet (HADOPI) vivrait elle ses dernières heures en France ? C’est ce que semble indiquer le #rapport Lescure publié le lundi 13 mai 2013. La fin d’une formule pourtant répandue chez nos voisins.

    Hadopi (...)

    #EUROFOCUS #Pierre_Lescure #pirate

  • Pierre Lescure sur la légalisation des échanges non marchands
    http://neosting.net/actualite/pierre-lescure-p2p-rapport-legalisation-des-echanges-non-marchands.html

    C’est la partie qui m’intéressait le plus : l’avis de Pierre Lescure sur les échanges en P2P non marchands, rendu ce lundi 13 mai 2013 au gouvernement. Si, il reconnaît quelques avantages à cette pratique, il reste toutefois sceptique quant à la faisabilité d’une ... #hadopi #p2p #pierre-lescure #rapport

  • Une #interview récente et assez longue de #Pierre-Carles. Partie 1 : sur ses méthodes, sur les #médias classiques. Partie 2 : sur #Internet, sur la diffusion de #documentaire sur le net.

    Interview Pierre Carles 2013 : Les médias alternatifs et internet
    https://www.youtube.com/watch?v=3gnptMPUJ4w

    Sur le #webzine « Solitudes » qui l’a fait :
    http://www.solitudes.fr/2013/01/rencontre-avec-pierre-carles_8.html

    Et une BD qui va avec :
    http://www.solitudes.fr/2013/01/mini-reportage-bd-sur-notre-rencontre_12.html

    ==

    Et ya une spéciale dédicace à Alexandre du #FAI libre #Aquilenet (http://www.aquilenet.fr) à #Bordeaux et à #La-Quadrature-du-Net. :)

  • De Sirven à Takieddine
    http://survie.org/billets-d-afrique/2013/224-mai-2013/article/de-sirven-a-takieddine-4463

    Des juges vont enquêter sur les accusations de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 lancées par #Ziad_Takieddine. L’homme d’affaires a mis en cause à plusieurs reprises l’ancien chef de l’Etat et l’ex-ministre de l’Intérieur, Claude Guéant. Sans préjuger de l’issue de l’instruction qui s’annonce sensible, on peut tout de même constater qu’il y a un air de déjà vu. Le pétrole africain ou les contrats d’armements ont toujours donné lieu à de juteuses rétro-commissions (...)

    #224_-_mai_2013 #Paradis_Fiscaux_et_Judiciaires #Pierre_Falcone #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs #Corruption

  • Denis Robert
    https://www.facebook.com/denis.robert/posts/10151344609211960

    Je suis sur le cul de tant d’inconséquence. De tant d’amnésie. De cette outrecuidance. Les chochottes découvrent que BNP Paribas ou le Crédit Agricole ont des comptes à Singapour, Samoa ou dans les îles Vierges. Houlala... La journaliste (Anne Michel) qui écrit les papiers en lien avec l’ICIJ, le consortium de journalistes sortant les listings off shore, est une de celles qui avait fait le sale boulot sur Clearstream, prenant systématiquement la défense des banques. Et mes documents et révélations avec des pincettes si longues que je n’en ai toujours pas vu le bout.

    • Dans les commentaire, une réponse de la jounaliste du Monde

      Anne Michel - Juste un droit de réponse, très bref. Je ne suis pas la journaliste qui a suivi l’enquête Clearstream pour Le Monde, n’induisez donc pas, s’il vous plaît, vos admirateurs en erreur. Je connais votre rancoeur à l’égard de ceux que vous appelez les « médias dominants » mais vous devriez porter votre hargne contre les causes qui en valent la peine. Et puis, un peu d’honnêteté : nous ne parlons pas des comptes (?) -des filiales, vouliez-vous dire je pense- des banques mais des sociétés offshore que celles-ci ont contribué à créer.

      dans des paradis fiscaux (et réglementaires), et dans des conditions d’opacité totale. Nous avons mis à jour, après des mois de travail acharné, et dans le cadre d’une collaboration inédite entre 86 journalistes du monde entier (CONFRATERNELS) , plus de 120 000 sociétés écrans et leurs bénéficaires économiques réels. Le résultat de nos recherches est incontestable, aucun de ces propriétaires de sociétés écrans dont nous révélons le nom ne cherche même à contester... Cette enquête pourrait obliger le politique à traiter enfin avec plus de sérieux la question de ces trous noirs de la réglementation. La transparence est un principe fondamental dans une économie de marché. Voilà juste ce que je tenais à préciser.

    • Dans les commentaires, Denis Robert répond à Anne Michel

      Denis Robert - Aucune hargne ou rancoeur Anne Trouvez une ligne où je parle de médias dominants... Vous avez écrit des centaines de papiers reprenant la com des banques Vous découvrez le journalisme C est très bien Encore un effort...

    • C’est vrai que les journalistes qui reprennent trop facilement les dossiers de presse écrits (parfois fort bien) à leur intention est un des gros problèmes du journalisme en ce moment, un autre mais vaste débat qui mériterait toute notre attention.

    • Tout comme Wikileaks, nous avons affaire à des soit-disant amis du peuple qui refusent la publication des informations qu’ils prétendent révéler dans l’intérêt du peuple.

      Assange, Manning, si vous nous lisez, notez ceci : croupissez en taule, vous n’êtes pas des nôtes.

    • Le style me fait un peu penser à un forum de graaand quotidien, mais sans les pseudos ni les fioritures. Juste le principe de base : un paragraphe, une merde. A la louche. Et je ne suis pas un fan absolu du diplo pourtant, promis.

      Bon je reconnais que je suis énervé ce soir. Pardon et bonsoir :-)

    • Cher Monsieur Lordon,
       
      C’est avec un étonnement certain, que nous avons lu votre récente tribune intitulée « Conspirationnisme, la paille et la poutre ». Si nous avions été du genre Indignés, nous vous le disons sans ambages, nous aurions été indignés.
       
      Le titre nous avait alléché : eu égard aux errements récents du #Monde_Diplomatique et de l’extrême-gauche souverainiste, nous pensions qu’il s’agissait d’une auto-critique. Il y avait en effet matière à un article aussi long que celui que vous avez rédigé. Vous auriez commencé par dire qu’il ne suffisait pas de blâmer les gens qui succombent aux sirènes du conspirationnisme d’extrême-droite, dans la mesure où la plus grande faute venait bien évidemment des intellectuels , des experts et des journalistes étiquetés « gauche alternative » qui avaient diffusé et repris des thématiques conspirationnistes et néo-fascistes dans leur propre presse.
       
      Rien qu’avec Le Monde Diplo, vous aviez du lourd : par exemple #Alain_Gresh prenant la plume pour faire de la publicité à #Paul_Eric_Blanrue, présenté par Faurisson comme son successeur, les conférences des Amis du Monde Diplo avec comme invité d’honneur #Etienne_Chouard, passé depuis longtemps à la mouvance souverainiste d’extrême-droite et qui accueille des néo-nazis sur son mur Facebook.
       
      Au vu de vos nombreuses activités dans la sphère souverainiste « de gauche », vous auriez pu élargir : par exemple, vous appartenez au collectif des Economistes aterrés, auquel collabore également #Thomas_Coutrot. Ce dernier participera en septembre à un colloque organisé par #René_Balme , le maire de Grigny, et sera également présent le président d’ATTAC #Pierre_Khalfa. Cet élu anciennement du Parti de Gauche, soutient officiellement l’association d’extrême-droite Reopen 911, à qui peut être légitimement attribuée une bonne part de la diffusion des thèses antisémites et complotistes à grande échelle depuis dix ans. Monsieur Balme publiait également de la propagande négationniste sur son site Oulala.net.
       
      Votre camarade Coutrot se vautre donc dans la collaboration la plus ouverte qui soit avec un rouge-brun, comme d’autres avant lui.
       
      Nous comprenons que tous ces épisodes, témoignant au mieux d’un niveau hallucinant d’aveuglement et de crétinerie de la part des « experts » du Diplo et autres figures de la #gauche_souverainiste, au pire d’un accord quasi-total des mêmes avec les thèses les plus absurdes et les plus dangereuses qui soient, vous gêne quelque peu aux entournures. Surtout depuis que ces épisodes ont été médiatisés à une échelle assez large, alors que leur dénonciation par des militants de base était jusque là restée assez confidentielle.
       
      Mais ce n’est pas une raison pour mettre les turpitudes de vos amis et collègues sur le dos des autres.
      C’est pourtant bien ce que vous faites dans votre texte, où sans honte aucune, vous attribuez au « peuple » et à la « plèbe » la responsabilité de l’essor du #conspirationnisme. Autant vous dire , qu’en tant que membres lambda de la plèbe, nous ne comptons pas payer pour vos conneries, quand bien même le cadeau empoisonné que vous cherchez à nous offrir est enrobé de flatteries paternalistes et étayé par des citations de Spinoza. (septembre 2012).

      #Frederic_Lordon