• « C’est pourri, mais je n’ai pas le choix » : à Grigny, le paradis des marchands de sommeil, l’enfer pour les locataires
    https://basta.media/C-est-pourri-mais-je-n-ai-pas-le-choix-a-Grigny-le-paradis-des-marchands-de

    L’un des plus gros marchands de sommeil de Grigny est jugé en appel. Le procès emblématique d’un propriétaire sans scrupule et de l’exploitation de la misère humaine. Celle-ci prospère grâce à un marché de l’immobilier de plus en plus inaccessible.
    [...]
    Chaque mois, Dominique F. faisait le tour de ses quatre F5 pour récupérer ses loyers en petites coupures, qu’il rangeait dans son sac banane. 2000 euros par mois et par appartement. Avec ses quarante « appartements », l’homme gagnait en moyenne 600 000 euros par an, en plus de son salaire d’ingénieur et de celui de sa femme.

    #marchand_de_sommeil #locataires #logement #propriétaire #propriété_privée

    • Encore un coup de la macronie

      « Grigny 2 est minée par un sport national, celui de la division des logements loués ensuite à la découpe. La suroccupation qui en découle est souvent attentatoire à la dignité humaine et engendre de nombreux risques sanitaires », alerte le maire de Grigny, Philippe Rio. Depuis 2018, avec la loi Elan, le gouvernement a simplifié les divisions d’appartement , en les considérant comme légales dès lors qu’elles se font sous le couvert de la colocation à baux multiples. Cette disposition juridique a du sens quand il s’agit d’étudiants qui décident de vivre ensemble. Un peu moins quand il s’agit d’une situation imposée par un bailleur à des personnes qui ne se connaissent pas.

      Dans les petites chambres de 9m2, faute de cuisine privative, les occupants n’ont d’autres solutions que de brancher de nombreux appareils électroménagers sur des multiprises, créant des surtensions électriques pouvant mener au drame. En 2019, un incendie s’est déclaré au 4 rue Vlaminck, au beau milieu des 5000 logements de Grigny 2, dans un appartement divisé illégalement et occupé par 11 personnes, toutes demandeuses d’asile en grande précarité.

      Le feu, très probablement causé par une surcharge électrique, a ravagé trois appartements. En 2017, un autre incendie s’était déclaré à la même adresse, conduisant au difficile relogement de 252 habitants. Aujourd’hui encore, de larges traces noires balafrent la façade.

  • L’#immobilier en France, porte d’entrée du blanchiment : 7,3 millions de #parcelles sans #propriétaire identifié
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/07/05/l-immobilier-en-france-porte-d-entree-du-blanchiment-7-3-millions-de-parcell

    En pleine incertitude sur l’avenir d’#Anticor, qui vient de perdre son agrément, voici une illustration concrète de l’utilité publique des #ONG #anticorruption. Alors que l’achat de biens immobiliers reste une voie royale pour blanchir de l’argent d’origine criminelle, mais qu’il n’existe aucune donnée macroéconomique pour étalonner le risque en #France, Transparency International et sa section française, associées au collectif #Anti-Corruption #Data Collective, comblent le vide. Ensemble, ils publient, mercredi 5 juillet, un rapport détaillé sur le sujet intitulé « Face au mur ».

    Cette radiographie inédite du territoire est riche en révélations. Elle montre que 11 % des parcelles cadastrales françaises – plus de 10 millions sur 98 millions – sont détenues par l’entremise de sociétés privées (sociétés civiles immobilières, sociétés anonymes, etc.), et que, dans trois quarts des cas, l’identité des propriétaires réels n’est pas renseignée dans les registres accessibles publiquement. Ce qui représente le chiffre choc de 7,3 millions de parcelles détenues anonymement, soit par des sociétés françaises, qui ne remplissent pas leurs obligations légales de déclaration de « bénéficiaires effectifs », soit par des sociétés étrangères, non tenues à cet exercice de transparence. Ces données manquantes empêchent la société civile d’exercer son rôle de vigie : les journalistes et les ONG sont en particulier privés d’informations précieuses pour nourrir leurs enquêtes ou révéler des scandales financiers.

    Pour parvenir à ces constats, plusieurs mois de travail ont été nécessaires à Transparency et Anti-Corruption Data Collective. Il a fallu compiler, agréger et comparer les données publiques existant sur les sociétés et sur les biens immobiliers (registre des bénéficiaires effectifs de sociétés, registre des actifs immobiliers détenus par des personnes morales, cadastre, etc.).

    « On est loin du “tout est sous contrôle” »

    Si cette #enquête force l’attention, c’est parce que le blanchiment à travers l’immobilier – secteur-clé de l’économie, avec 11 % du PIB et plus d’un million de transactions chaque année – constitue « une menace élevée » en France, ainsi que le signalait le Conseil d’orientation de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans son « analyse nationale des risques » de janvier. Ce risque est maximal dans l’immobilier résidentiel de luxe, où la possibilité de recycler dans l’économie légale de très grosses sommes d’argent issues de crimes et de délits (trafic de drogue, fraude fiscale, corruption, traite d’êtres humains, etc.) s’ajoute à la difficulté pour les autorités à mener des contrôles, en raison de l’absence de référentiel de prix.

    Surtout, les chiffres de #Transparency révèlent un niveau d’opacité maximal lorsque les achats se font par l’entremise de sociétés, et en particulier celles immatriculées à l’étranger. C’est ainsi que les schémas de blanchiment régulièrement appréhendés par #Tracfin, la cellule #antiblanchiment de #Bercy, comportent immanquablement des sociétés écrans, créées à l’étranger, pour dissimuler l’origine des fonds.

    « On est loin du “tout est sous contrôle”, qui est le discours officiel des autorités, constate Sara Brimbeuf de Transparency International France. On est face à un véritable mur d’opacité, qui empêche le suivi des flux d’argent sale dans l’immobilier français. L’Etat doit réagir. » « Tout le monde sait que l’immobilier résidentiel de luxe français, dans l’Ouest parisien ou sur la Côte d’Azur, est prisé par les kleptocrates », ajoute Mme Brimbeuf.

  • Les petits propriétaires, oubliés de la lutte contre l’habitat indigne ?
    https://metropolitiques.eu/Les-petits-proprietaires-oublies-de-la-lutte-contre-l-habitat-indign

    La lutte contre l’habitat indigne, opérée en grande partie par des acteurs publics, s’est traditionnellement concentrée sur des opérations d’envergure. Les #propriétaires privés en situation de précarité financière et sociale demeurent à la marge de ces actions, et doivent compter sur des mécanismes de soutien alternatifs. La notion d’indignité regroupe un ensemble de situations d’habitat présentant un risque pour la santé ou la sécurité des occupants ou des tiers. Elle est définie par l’article 84 de la loi #Essais

    / #logement, pauvreté, #habitat, habitat dégradé, #habitat_précaire, #habitat_indigne, propriétaires

    #pauvreté #habitat_dégradé
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_gaudin_margier.pdf

  • Manuel d’autodefense pour #locataire en galère | Droit à la ville Douarnenez
    https://www.droitalaville-dz.org/article/manuel-dautodefense-pour-locataire-en-galere


    Pour les allergiques à Google, un lien de téléchargement ami  :
    https://www.partagerfichier.fr/download.php?f=2023-01-07-17-43-37_autodefense-dz.pdf

    Aux locataires qui insistent pour habiter dans les territoires touristiques.

    À celles et ceux qui se plient en quatre pour trouver ou garder un logement.Aux propriétaires qui croient être dans leur bon droit.

    La relation du #propriétaire et du locataire est un rapport du fort au faible. Il arrive que les choses se passent bien, mais, en cas de conflit, seul l’un des deux risque de perdre son logement : le locataire, évidemment.

    Entre les deux, il y a un #contrat, le #bail et au-dessus d’eux, un tiers, garant du respect de ses termes : le #droit. Il y a beaucoup à dire sur la violence sociale qu’entérine le droit qui sacralise la propriété privée. Le droit est un champ de bataille où la bourgeoisie tient les places fortes. Malgré tout, des luttes pour l’amélioration collective de nos conditions méritent d’être menées, certaines ont déjà été gagnées.

    Il est des propriétaires, beaucoup même, qui disent leur souffrance devant les locataires qui détériorent, qui ne respectent pas leur bien et tout, « Et puis que, si c’est comme ça, qu’on leur parle du droit, qu’on les menace, alors il vont mettre leur appartement sur Airbnb »

    Pour les classes populaires, l’enchérissement (attractivité, spéculation) du foncier dans les espaces touristiques produit une double peine : la montée en gamme des marchandises touristiques (les terrains de camping municipaux revendues aux promoteurs deviennent des résidences fermées de luxe) les excluent du littoral comme habitant.es temporaires (47 % de la population ne part pas en vacances 59 % des ouvriers ne partent pas contre 29 % des cadres supérieurs), et la spéculation immobilière les exclut comme habitant.es permanents (en cinq ans, les prix de l’immobilier ont augmenté de 16% en Normandie, de 29% en Bretagne et de 26% en Nouvelle-Aquitaine.).

    Avec cette brochure, nous voulons donner de la force à celles et ceux qui se trouvent en position de faiblesse. Si vous vous en sentez le courage, que vous en avez l’énergie, vous pouvez trouver dans cette brochure de la matière pour résister.

    Connaitre ses droits et lutter collectivement pour les faire appliquer prend place dans une constellation de pratiques pour le droit à la ville.

    Des collectif se sont constitués de Saint-Malo à Saint-Jean-de-Luz qui luttent contre airbnb, occupent des résidences secondaires, imaginent des leviers législatifs efficaces à destination des élu.es, s’installent en habitat léger ou mobile ou se réapproprient des logements vides.

    Contre le dépeuplement (hausse des résidences secondaires et des Airbnb, ) des villes littorales, nous souhaitons continuer à faire vivre des espaces de solidarité et protéger leurs fonctions d’accueil et de refuge pour toutes et tous.
    Nous invitons chacun.e à prendre contact avec le collectif le plus proche de chez lui ou s’il n’y en a pas à en monter.

    #logement

  • Immobilier : comment Christelle, enseignante, est devenue propriétaire de 23 logements - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/immobilier/immobilier-comment-christelle-enseignante-est-devenue-proprietaire-de-23-
    https://www.leparisien.fr/resizer/o9ECXTbP1DhrIVXGG_qQhgqUq48=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/KNEZRJPRZJGN7OT6HDM5R24YEI.jpg
    Parasite, mode d’emploi  !

    Les clés de sa réussite ? « Il faut se fixer un objectif clair sur le long terme et réunir certaines conditions pour investir sereinement : souscrire un emprunt de longue durée, sélectionner un bien immobilier nécessitant de gros travaux, idéalement placé pour miser aussi sur sa revente, et bien choisir ses locataires », résume-t-elle. Sur ce dernier point, elle ne retient que des étudiants dont les parents se portent caution et seulement après les avoir rencontrés. « Je regarde leur savoir-vivre et leur savoir-être, leur sérieux aussi… J’ai l’œil pour ça, c’est une habitude qu’on ne perd pas », rappelle l’ancienne enseignante qui n’a jamais essuyé de retard ou de défaut de paiement.

    • #immobilier #propriétaires_bailleurs #locataires #paywall (?)

      Ne serait-ce que dons mon bled, il y a plein de maisons en locatifs dans le parc privé. Des personnes plutôt d’âge avancée qui ont « investi dans la pierre ». Parfois, la boulimie de ces gens-là est telle qu’ils rachètent de vieilles maisons et les laissent inoccupées. Pour ces derniers, l’atterrissage risque d’être rude :

      https://www.capital.fr/immobilier/limmobilier-en-france-fonce-t-il-vers-un-krach-1455093

      Alors que dans l’immobilier, les ventes plongent, les prix des biens accusent le coup. A Paris, la chute des prix de l’immobilier depuis le pic dépasserait déjà 10%. Et ce n’est pas fini, avertit notre chroniqueur Marc Touati, président d’ACDEFI.
      .../...
      Face à cette décrue, une grande question se pose : celle-ci est-elle durable ? La réponse est évidemment positive. En effet, les arbres ne montent pas au ciel et n’oublions pas que la flambée des prix des dernières années s’explique principalement par la forte baisse des taux d’intérêt des crédits, elle-même liée aux niveaux artificiellement bas des taux d’intérêt des obligations d’Etat. A présent que la Banque Centrale Européenne augmente ses taux directeurs et arrête sa planche à billets, les taux d’intérêt des bons du Trésor et des crédits au sens large remontent fortement et durablement. Actuellement à 2,5%, le taux refi de la BCE atteindra bientôt 3%, voire 3,5% et le taux d’intérêt à dix ans des obligations d’Etat se rapprochera des 4%.

    • « LE PARISIEN » ET LE CONTE DE FÉES DE L’ENSEIGNANTE-RENTIÈRE
      https://www.arretsurimages.net/articles/le-parisien-et-le-conte-de-fees-de-lenseignante-rentiere

      Le quotidien médiatise une société de « coaching immobilier » de façon trompeuse

      Christelle n’est plus institutrice à Paris depuis huit ans, mais c’est sur son ancienne profession qu’a choisi de titrer « Le Parisien ». Quitte à publier telle quelle la communication de cette entrepreneuse rentière et multipropriétaire reconvertie dans le « coaching immobilier ».

      L’éthique journalistique du Parisien a connu meilleure année. En juin, le journal se prenait les pieds dans une (fausse) histoire de propriétaires ayant acheté une maison qu’ils disaient « squattée » depuis son achat.C’était faux : ils en avaient connaissance à l’achat, contrairement à la version qu’ils déversaient dans les colonnes du Parisien et dans une vidéo virale, sans contradiction ni vérifications du journal. Un fiasco journalistique dont la rédaction n’assumait pas vraiment la responsabilité, mais qui avait mené à un communiqué reconnaissant l’erreur et une réflexion interne « pour améliorer le processus de vérification ».

      aujourd’hui : Immobilier à Paris : dans les coulisses de la rénovation d’un appartement haussmannien
      https://www.leparisien.fr/immobilier/immobilier-a-paris-dans-les-coulisses-de-la-renovation-dun-appartement-ha

      Deux architectes parisiens du studio Mo-ah ont eu carte blanche pour transformer ce bien du boulevard Raspail, qui était dans son jus, en un luxueux appartement familial. Ou comment préserver le cachet de l’ancien en offrant tout le confort moderne optimal.

      Tu kiffe Guizot, joue au loto !

      #rentier #rentière #Le_Parisien

  • « Le Canard enchaîné » visé par une plainte pour abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux

    Selon un journaliste de l’hebdomadaire satirique, la compagne d’un des dessinateurs historiques du journal aurait bénéficié d’un emploi fictif pendant environ vingt ans.

    Le Canard enchaîné a-t-il rémunéré l’épouse de l’un de ses anciens dessinateurs sans que celle-ci fournisse de travail effectif ? C’est ce que cherchent à déterminer les enquêteurs de la section F2 du parquet de Paris (les affaires économiques, financières et commerciales) qui ont entrepris, cet été, d’auditionner des salariés du 173, rue Saint-Honoré (Paris 1er), siège de l’hebdomadaire satirique.

    Une plainte contre X a été déposée le 10 mai pour abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux par Christophe Nobili, journaliste au Canard depuis une quinzaine d’années. Selon nos informations, le rédacteur aurait des raisons de penser que la compagne d’un des dessinateurs historiques du journal, qui en fut longtemps administrateur, aurait bénéficié d’un emploi fictif pendant environ vingt ans.

    « La plainte ne vise pas le journal, mais un système qui a été mis en place par deux ou trois personnes, et sur lequel d’autres ont peut-être fermé les yeux », explique l’avocat de Christophe Nobili, Pierre-Olivier Lambert, assisté de Me Maria Cornaz Bassoli. Interrogé, au cours de l’hiver 2021, par Christophe Nobili, le directeur général délégué et directeur de la publication, Nicolas Brimo, n’aurait pas apporté de réponse satisfaisante aux yeux du journaliste, ce qui l’a conduit à engager une procédure en son nom propre, détaille Me Pierre-Olivier Lambert. Si les faits devaient être établis, ce seraient environ 3 millions d’euros qui auraient été indûment versés à la bénéficiaire au moins jusqu’en 2020, date à laquelle elle aurait accédé à la retraite, estime l’avocat. L’entreprise ne versant pas de dividendes à ses actionnaires, le préjudice, s’il existait, serait essentiellement moral.

    Tensions internes depuis plusieurs mois

    Contacté par Le Monde, Nicolas Brimo répond : « Je n’ai été ni convoqué ni entendu au sujet d’une plainte dont je ne connais ni la date ni l’objet. » A toutes fins utiles, il rappelle également qu’« une enquête préliminaire peut se terminer du jour au lendemain », faute de raisons de suspecter des faits délictueux. Car, même s’ils ne sont pas nommés, ce sont bien Michel Gaillard, président de la SAS Les Editions Maréchal-Le Canard enchaîné, et Nicolas Brimo que la plainte vise au premier chef. Le premier, 78 ans, est membre du conseil d’administration (CA) depuis 1976 ; il a été nommé directeur en 1992, avant d’accéder à la présidence en 2017. C’est à cette même date que le second, 71 ans, administrateur délégué depuis 1991, est devenu directeur de publication.

    Pour sa part, Christophe Nobili ne s’exprime pas. Même si son statut de journaliste ainsi que son titre de délégué syndical sont censés sécuriser son emploi, le journaliste s’est placé sous le statut de lanceur d’alerte. Instauré par la loi dite « Sapin II », en 2016, et amélioré par la loi du 21 mars 2022, celui-ci s’applique à tout salarié « qui révèle ou signale, de manière désintéressée et de bonne foi, un risque grave pour la santé publique ou l’environnement dans l’entreprise ». Le salarié lanceur d’alerte est tenu de respecter certaines obligations, notamment de confidentialité. A l’inverse, il ne peut pas être inquiété s’il cause un préjudice de bonne foi, et il n’est pas non plus possible de lui reprocher d’avoir en sa possession les documents qui prouvent les faits qu’il dénonce, s’il les a obtenus de manière légale.

    Soucieuse de préparer l’avenir du journal (ses développements numériques, l’arrivée de nouveaux journalistes…), miné par les tensions depuis plusieurs mois, la rédaction s’est dotée d’une cellule syndicale à l’initiative du journaliste, devenu délégué syndical (SNJ-CGT) en mai. La nomination, avant l’été, d’une corédactrice en chef adjointe, Isabelle Barré, a alors été perçue comme un gage d’évolution. Selon nos informations, elle a cependant démissionné cette semaine de cette fonction d’encadrement.

    Craintes des éventuelles conséquences de la plainte

    Enfin, le départ d’André Escaro du conseil d’administration acté lors de l’assemblée générale des actionnaires du 22 juin a ouvert la voie à un renouvellement des générations, avec la nomination d’Odile Benyahia-Kouider et d’Hervé Liffran. Les deux journalistes ont rejoint au CA les rédacteurs en chef Erik Emptaz et Jean-François Julliard, ainsi que Michel Gaillard et Nicolas Brimo. Chaque année, cette instance nomme, ou reconduit dans ses fonctions, le directeur de la publication.

    En interne, où l’on tient viscéralement à l’intégrité et à la respectabilité du journal, la nouvelle, tombée au début de l’été, a provoqué un vif émoi. Faute de certitudes, l’équipe redoute les conséquences éventuelles à venir de la plainte, que Christophe Nobili a déposée « en parfaite cohérence avec ce que sont les valeurs du journal », insiste son conseil.

    Journal satirique d’investigation, Le Canard enchaîné a assis sa notoriété en mettant au jour maints scandales et turpitudes. A commencer par l’affaire des emplois fictifs du RPR abrités par la Mairie de Paris entre 1986 et 1996, qui avait valu à Jacques Chirac d’être condamné. Plus récemment, en 2017, l’hebdomadaire a révélé, sous les plumes d’Isabelle Barré, Christophe Nobili et Hervé Liffran, l’emploi fictif de Penelope Fillon auprès de son mari, François Fillon, lorsqu’il était député. Les révélations du Canard avaient obéré la campagne pour l’Elysée de l’ancien premier ministre.

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/08/26/le-canard-enchaine-vise-par-une-plainte-pour-abus-de-biens-sociaux-et-recel-

    #pété_de_thunes

    • Si les faits devaient être établis, ce seraient environ 3 millions d’euros qui auraient été indûment versés à la bénéficiaire au moins jusqu’en 2020…

      3 millions d’euros sur 20 ans, si mes comptes sont bons, ça fait quand même une sortie de 12500 € / mois. Bon, moins 50% de frais patronaux etc, il te reste quand même 6250 €.

    • Une enquête ouverte sur des soupçons d’emploi fictif au sein du Canard enchaîné
      https://www.radiofrance.fr/franceinter/une-enquete-ouverte-sur-des-soupcons-d-emploi-fictif-au-sein-du-canard-e

      C’est par hasard que Christophe Nobili a découvert l’an dernier qu’une femme dont il n’avait jamais entendu parler, bénéficiait d’une carte de presse domiciliée au Canard enchainé. Découverte intrigante dans cette petite rédaction qui emploie une vingtaine de journalistes permanents, d’autant plus intrigante pour ce spécialiste des « affaires ». Outre l’enquête sur les emplois fictifs du couple Fillon, Christophe Nobili a fréquemment travaillé sur des dossiers d’escroqueries financières présumées, touchant les intérêts du groupe Bolloré en Afrique, ceux du groupe Bouygues dans la construction du ministère de la Défense à Paris, ou encore les montages financiers de Dieudonné.[...] André Escaro était également membre du conseil d’administration du journal jusqu’à cette assemblée générale du 22 juin dernier qui décide, dans sa huitième résolution, de mettre fin à son mandat et de le remplacer à ce poste par les journalistes Odile Benyahia Kouider et Hervé Liffran. Ces remplacements surviennent opportunément, un mois après le dépôt de cette plainte contre X pour abus de biens sociaux et recel, qui commence à faire du bruit dans les couloirs du 173, rue Saint-Honoré.

    • pété de thunes
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Canard_enchaîné

      Sans recette publicitaire ni subvention publique ou privée depuis sa création, Le Canard ne vit que de ses ventes et affiche pourtant une belle santé financière : en 2016, il a réalisé 24 millions de chiffre d’affaires et deux millions d’euros de #bénéfices après impôt (...)

      Depuis 1974, Le Canard enchaîné est #propriétaire de ses murs au 173 rue Saint-Honoré.

      (...) Chaque année les bénéfices sont mis « en réserve » pour assurer l’indépendance financière. Ces réserves, trois fois plus importantes que le chiffre d’affaires annuel, sont placées sur un compte non rémunéré ; la réserve totale est estimée en 2016 à une centaine de millions d’euros. Les 65 salariés du journal (chiffre en 2014) sont parmi les mieux payés de toute la presse française*. En contrepartie, les rédacteurs ne peuvent ni jouer en bourse, ni faire des piges ailleurs, ni accepter de cadeau ou d’honneur, notamment les décorations officielles.

    • Des salariés du « Canard enchaîné » prennent leurs distances avec leur direction, accusée d’abus de biens sociaux
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/08/31/des-salaries-du-canard-enchaine-prennent-leurs-distances-avec-leur-direction

      Dans un communiqué, ils rappellent que « le droit social français ne prévoit pas de rémunérer un salarié à la place d’un autre ».

      « Ça ne manque pas de sel ! » Quatorze salariés du Canard enchaîné ont entrepris de battre en brèche la version des faits défendue par leur direction, mercredi 31 août, concernant la plainte pour abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux qui la met en cause. Pour rappel, le journal aurait rémunéré la compagne du dessinateur André Escaro après que celui-ci a décidé, en 1996, de prendre sa retraite. Pour justifier cet emploi, le « comité d’administration » a pris la plume, en « une » de l’édition du jour, pour expliquer qu’« Edith » « a lu la presse pour lui » et l’a aidé « à trouver l’astuce qui fait le sel » des 8 000 dessins conçus tout au long de ces vingt-quatre années.

      A l’évidence, les « rédacteurs, dessinateurs, secrétaires de rédaction et correcteurs » à l’origine du communiqué (l’insertion de leur propre texte dans le journal leur aurait été refusée) transmis au Monde et à l’AFP ne souhaitent pas endosser une version des faits qui minimisent les abus.

      Une collaboration « inconnue »

      « Le droit social français ne prévoit pas de rémunérer un salarié à la place d’un autre », rappellent-ils d’abord. Plus loin, ils insistent : « Non, ce n’est pas un “binôme” qui dessinait chaque semaine dans le journal ! » Visiblement à regret, ils prennent « bonne note » que leur direction « continue d’osciller entre la thèse d’un travail véritable d’assistante et la reconnaissance d’une rémunération indirecte de son mari », tandis que le vocabulaire utilisé (« l’épauler en lui mâchant le travail », « lire la presse pour lui »…) leur paraît « prêter à sourire ». L’existence – et la collaboration – d’« Edith » leur était « inconnue ». Enfin, ils regrettent que « le terme de “faute”, reconnu par la direction lors de la conférence de rédaction du 29 août, ne figure pas, malgré l’intention affichée » dans l’explication publiée sous le titre « La réalité dépasse le fictif ».

      Signé des six administrateurs du journal, ce « plaidoyer pro domo » aurait en fait été rédigé par les seuls Michel Gaillard et Nicolas Brimo, respectivement président des Editions Maréchal-Le Canard enchaîné et directeur général délégué, assurent les auteurs du texte, au nombre desquels on trouve le doyen Claude Angeli, les dessinateurs (pigistes) Wozniak, Kerleroux, ou encore Pancho, les rédacteurs David Fontaine, Anne-Sophie Mercier, etc. Formulée contre X, la plainte déposée le 10 mai par Christophe Nobili, salarié du journal, vise implicitement les deux hommes.

  • Enfant de Boutin !
    par quelqu’un de pas content·e du tout…

    Mattes-moi la taille de ce représentant des mustélidés bailleurs.

    Rappel de contexte :

    En 2009, alors Sinistre au #Logement, #Christine_Boutin, ivre ou pas, on saura jamais — si c’est du vin de messe ça compte double — rédigea une #loi qui allait conditionner l’avenir de tous les #locataires de France et rassurer les #propriétaires bailleurs qui étaient alors victimes — les bichons, faut les plaindre, selon la Fnaim (organisme gauchiste bien connu) — de la bagatelle de 1 % d’impayés de loyers, UN POUR CENT  ! rends-toi compte du drame, ça valait bien une loi.

    Depuis cette merveilleuse idée, les pauvres bailleurs sont rassurés par des assureurs (rassurer, c’est leur métier) qui leur garantissent le paiement du loyer POUR PEU QUE le gueux locataire gagne chaque mois trois fois son montant, en salaire de bon méritant (et pas en rente de sale assisté ou pire que ça, vieux débris à la #retraite).

    Alors on est en 2022 et en effet pour la peine, y a 13 ans qu’on en chie à se loger, vu que le #salaire médian pour un temps plein est de 1800 euros tandis que le #loyer médian est de 660. ça coince à un poil de cul, pardon Christine, mais c’est peut être le même poil que t’avais dans la main quand tu as rédigé cette chose qui n’arrange personne.

    Et c’est là que ça se passe justement, dans ton cul Christine (je l’ai faite ? Je l’ai faite^^), car ça a fait DES PETITS, cette histoire.
    Dont un enfant prodigue que je viens de découvrir et alors celui-là, c’est notre gagnant.

    J’en ai vu des gamins prometteurs, mais celui-là est splendide  : c’est l’enfant de Boutin et du plus gros des rats proprios (encore un cousin à elle, cherche pas ça reste en famille chez ces gens-là).

    La caution bancaire #Smartloc.

    Je t’explique : pour rassurer ton RAT , pardon, ton #bailleur victime de nombreux impayés de « 24 mois en moyenne » selon le site Smartloc (ouais, les expulsions, ça existe pas, les salauds de pauvres, ils restent deux ans sans payer, tavu cépajuste moi jdis ), tu vas devoir BLOQUER DE L’ARGENT .

    Ton argent, entendons-nous bien. À hauteur de 18 mois du loyer toutes charges, parce que l’impayé moyen est de 24 mois alors déjà, là, on est gentils hein  !

    Sur un compte off shore qui alimente des licornes passionnantes de l’économie disruptive moderne qu’on aime comme air BnB , ce qui est drôle, car c’est un petit peu un responsable de la flambée des loyers en zone touristique ou à Paris, ce qui fait que tu n’as pas les garanties de #solvabilité, ce qui fait que tu dois faire un compte séquestre chez Smartloc pour nourrir air BnB, j’espère que tu comprends bien. L’économie circulaire c’est aussi — surtout — ça.

    Ça ne s’arrête pas là.
    Bin nan.
    Ton argent, 18 mois de loyer toutes charges, va devoir être bloqué et ça a un cout. Bah oui, ça se paie les Bahamas, mon p’tit, alors boum  ! 350 balles de frais d’ouverture. MAIS ouvrir c’est bien après faut surveiller ton argent, DONC on va te reprendre 1,2 % des sommes bloquées chaque année.
    C’est toujours ton argent.
    Un jour, tu le reverras.
    MAIS SI  ! ARRÊTE DE COUINER  !

    En revanche avant ce jour béni, c’est surtout celui de ton RAT qui va s’en servir comme ceci :
    «   En cas de retard de paiement supérieur à 30 jours, le propriétaire envoie un email à Smartloc, les fonds concernant l’échéance impayée lui sont versés dans les 15 jours si le locataire n’a pas été en mesure de prouver le bon paiement des loyers. »

    Pour récupérer ton argent en cours de bail si un besoin se fait sentir (je sais pas, moi, les gens, des fois, ils ont besoin de LEUR argent ; ça arrive, j’en ai déjà entendu parler :

    «   _si le bailleur et le locataire sont d’accord, il est possible de résilier la caution bancaire sans frais dans les mêmes conditions d’une fin de bail._   »

    On note le « sans frais » en gras parce que c’est GENTIL de pas te faire payer quand déjà tu dois avoir L’AUTORISATION DE TON RAT pour récupérer TON argent.

    Ton argent ne produit pas d’intérêts. Non, tais-toi c’est comme ça ils disent. Disons que tu restes 10 ans dans le logement et bien je te laisse compter ce qu’une assurance vie random aurait pu te rapporter avec 18 mois de loyer bloqués pendant 10 ans parce que ça ne se produira pas, du coup. ENJOY  !

    MAIS C’EST TON ARGENT, TU VAS LE REVOIR…
    … quand ?

    «   Une fois le bail terminé, le locataire transmet l’état des lieux à Smartloc ; le propriétaire a alors 15 jours pour confirmer la fin de bail. A l’issue de ce délai les sommes sont quoi qu’il arrive restituer au locataire. »

    (la faute est d’origine ces gens parlent mal français, c’est surement pour ça qu’ils font du placement offshore)

    Avec quoi de prélevé dessus ?
    «   Elle couvre le propriétaire contre les impayés de loyer et de charges du locataire. Elle ne sert par contre pas de garantie pour les détériorations immobilières non couvertes par le dépôt de garantie ou encore pour les frais juridiques (avocats, huissiers) que le bailleur engagera pour résilier le bail et expulser le locataire (ces frais sont souvent remboursés par la protection juridique de l’assurance propriétaire non occupant).   »

    ALORS ?
    IL EST PAS DE BONNE TAILLE CE RONGEUR ?

  • La rente immobilière disruptive : verser de 6 à 36 mois de caution pour obtenir un garant : Caution bancaire en ligne pour votre location , signalé par Ellen Queen Of The Bouse, @EllenAgreaux, sur cuicui

    https://www.smartloc.fr

    Comment ça marche ?

    Au démarrage du #bail, pour sécuriser votre #location et rassurer le #propriétaire, le locataire bloque un montant libre (de 6 à 36 mois de loyer en général, avec une moyenne à 18 mois) sur un compte séquestre hébergé chez notre établissement de paiement agréé.

    En cas d’impayés, le propriétaire avertit Smartloc qui débloque les fonds et rembourse directement le propriétaire en moins de 15 jours, sans carence ni franchise.

    À la fin du bail, le locataire transmet par email à Smartloc l’état des lieux de sortie signé. Les fonds ayant servi à la garantie lui sont restitués au plus tard dans les 15 jours après vérification auprès du propriétaire.

    Quelles sont les étapes ?
    Contrairement à une #caution bancaire classique, notre système est très simple et rapide à mettre en place :

    Signature de la convention : le propriétaire et le locataire signent l’acte de garantie grâce à notre système de signature électronique.
    Ouverture du compte : nous ouvrons le compte séquestre auprès de l’établissement de paiement agréé.
    Virement des fonds : le locataire vire les fonds sur le compte séquestre.
    Activation de la garantie : nous bloquons les fonds, la caution bancaire est en place, le propriétaire peut signer le bail avec le locataire en toute sécurité.
    Il faut compter un délai de 48h en moyenne pour les démarches + 48h de délai pour les virements bancaires (compter une semaine complète).

    Quels frais ?
    340€ TTC au démarrage + 1,2% des sommes bloquées chaque année
    Les frais sont habituellement réglés par le #locataire mais il est possible de prévoir un partage de la prise en charge si le propriétaire est d’accord.

    Pour un loyer de 1000€ charges comprises, si vous souhaitez bloquer 12 mois de loyer, vous verserez donc en garantie 12 000 euros par virement. Nos frais s’éleveront alors à 340€ TTC au démarrage + 144€ TTC payés chaque année.

    Ces frais incluent la mise en place de la garantie, la conservation des fonds, et leur transfert en cas d’impayés. Ni le bailleur ni le locataire ne sont redevables d’autres frais.

    Comment sont gérés les fonds bloqués ?
    Les fonds bloqués ne transitent jamais par Smartloc, ils sont stockés sur des comptes de paiement en ligne ouverts chez Lemon Way, un établissement de paiement agréé par l’ACPR, leader européen des paiements entre particuliers de la nouvelle économie avec 2 400 000 comptes ouverts en Europe et 900 millions d’euros d’encours fin 2016.

    Les acteurs comme Lemon Way https://www.maddyness.com/2016/12/23/fintech-lemon-way-valorisation-1-milliard-2018 sont utilisés par les site de crowfunding ou les plateformes type Airbnb, Blablacar, etc. Vos fonds bénéficient donc de garanties opérationnelles équivalentes à celles d’une banque traditionnelle puisque les fonds sont bloqués in fine sur des comptes séquestres chez BNP Paribas.

    #rente #logement

  • Au #Canada, les #locataires sous le joug de la frénésie immobilière | Alternatives Économiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/canada-locataires-joug-de-frenesie-immobiliere/00099050

    En seulement un an, les #loyers ont grimpé de plus de 14 % en moyenne dans les quartiers les plus dynamiques, d’après une enquête menée par le quotidien québécois Le Devoir. Il y a encore deux ans, le loyer moyen à Montréal pour un T3 était de 800 dollars canadiens (540 euros) et, dès qu’on sortait des quartiers centraux, les appartements à prix accessibles foisonnaient. Une époque révolue.

    Pour Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, le choc est brutal pour les locataires : « Si vous quittez un appartement qui vous coûte 700 dollars par mois depuis cinq ans, vous aurez du mal à trouver l’équivalent maintenant pour moins de 1 400 dollars. » D’après elle, la quête de profit de certains #propriétaires est une « véritable fabrique de #pauvreté », parce que le nombre de logements abordables est tellement faible que les locataires désespérés finissent par se résoudre à payer trop cher, quitte à sacrifier leur qualité de vie.

    […] La tangente que semble vouloir prendre Montréal a des airs de celles de Toronto ou de Vancouver, deuxième marché du logement le moins abordable au monde, derrière Hong Kong en 2019, selon l’entreprise de planification Demographia. Notamment parce que, dans la plus grande ville de la côte ouest canadienne, le marché de l’immobilier a flambé en vingt ans.

    En 2002, l’achat d’un logement correspondait à 17,5 fois le revenu médian d’un ménage, contre 48,2 fois en 2017. Le prix médian d’une maison dépassait alors les 2 millions de dollars. Une spéculation immobilière particulièrement dopée par des millionnaires asiatiques qui avaient fait s’envoler les prix.

    […] Étant donné l’urgence, tout le monde y va de sa solution. Des économistes de la Banque de Montréal suggèrent d’imposer une taxe à la #spéculation sur les maisons : si le logement est vendu dans les cinq premières années après son achat, le propriétaire paie une surtaxe. A l’Iris, une des pistes envisagées est d’agrandir le parc de #logements_sociaux et d’établir des zonages dans les villes qui obligent à n’y installer que du logement locatif.Pour plusieurs associations de défense des locataires, il est surtout temps d’encadrer les loyers. A Vancouver, c’est un gel qui a été décrété, et ce dans toute la Colombie-Britannique. Les hausses de loyer ne peuvent dépasser l’inflation.

    #encadrement_des_loyers #immobilier

    • C’est un phénomène mondial.
      Donc, c’est quoi l’idée, au final  ?
      Que le #logement soit un luxe  ?

      A Vancouver et Toronto, il n’y a plus que 0,2 % des logements qui sont abordables aux ménages du premier quintile des salaires. Est-ce que Montréal les rejoindra dans les années qui viennent ? Pour l’opposition, c’est ce qui arrivera si le gouvernement du Québec ne saisit pas l’ampleur de la situation.

      Pourtant, pour Julia Posca, cette crise du logement était déjà là avant la pandémie et Québec aurait pu anticiper une accélération de ses symptômes. « On voyait grimper les prix des loyers, alimentés par le phénomène Airbnb, et peu de constructions locatives abordables. Avant, il y avait un équilibre entre le droit au logement et le désir de certains d’en tirer profit. Là, il passe en faveur des gros propriétaires. »

      « Avant, il y avait un équilibre entre le droit au logement et le désir de certains d’en tirer profit. Là, il passe en faveur des gros propriétaires », Julia Posca, chercheuse à l’Iris

      Le phénomène Airbnb, bien affaibli par la pandémie, avait détourné ces cinq dernières années des propriétaires du marché locatif à long terme, pour privilégier les locations courtes. Il aurait causé, selon un calcul du journal La Presse, une augmentation de plus de 2 % des loyers.

      Au-delà de la population déjà sur place, le pays est en quête de main-d’œuvre étrangère dans plusieurs secteurs et certains candidats qui envisagent de venir au Canada pourraient fuir au vu des loyers qui augmentent à vue d’œil. Alors, comment freiner l’érosion des logements abordables ?

  • Le prix des copropriétés dégradées
    https://metropolitiques.eu/Le-prix-des-coproprietes-degradees.html

    La gestion des #copropriétés « dégradées » pose la délicate question de l’expropriation et de l’indemnisation des copropriétaires. À partir d’une enquête réalisée dans le nord de l’Île-de-France, Manon Pothet étudie la procédure de rachat des logements par l’État et ses conséquences sur la trajectoire des ménages expropriés. Face aux grandes difficultés sociales, techniques et financières qui persistent dans de nombreuses copropriétés « dégradées » malgré de nombreux plans de sauvegarde, l’État met en place de #Terrains

    / habitat dégradé, copropriété, #propriétaires, #Île-de-France

    #habitat_dégradé
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_pothet.pdf

  • La #Suisse et ses colonies

    La Suisse n’avait pas de colonies – et pourtant, des Suisses fonctionnaient en harmonie avec les puissances coloniales et bénéficiaient, en tant que resquilleurs économiques, de l’appropriation militaire des #terres et des #ressources.

    Vers 1800, les naturalistes européens décrivaient les Confédérés comme des « semi-sauvages » qui rappelaient les visites aux « peuples non éduqués sur des côtes pacifiques ». L’Europe intellectuelle voyait dans les Suisses des gens qui vivaient encore dans leur état naturel — une image déformée que les Suisses se sont appropriée. Aucune publicité pour des yaourts et aucun concept touristique ne peut se passer d’images exotiques où les Suisses apparaissent comme de « nobles sauvages ». Cette image de soi se retrouve encore dans la rhétorique politique qui s’embrase de temps en temps, selon laquelle la Suisse menace de devenir une colonie de l’Union européenne.

    Pourtant, dans leur histoire moderne, les Suisses se sont rarement rangés du côté des colonisés, mais plus souvent du côté des colonisateurs. Il est vrai que la Suisse, en tant qu’État-nation, n’a pas poursuivi de politique impérialiste et n’a soumis aucune colonie. Même des tentatives de création d’organisations économiques comme la Compagnie des Indes orientales ont échoué.

    Cependant, le colonialisme inclut la conviction que les habitants des zones colonisées étaient inférieurs aux Européens blancs. Cette idée faisait également partie de la compréhension générale du monde dans la Suisse du 19e siècle.

    Des générations de Suisses ont grandi avec des histoires pour enfants présentant des « négrillons stupides », des reportages sur des sauvages naïfs et enfantins et des images publicitaires dans lesquelles les colonisés apparaissaient au mieux comme des figurants pour les produits coloniaux. Cet #héritage continue de marquer le pays jusqu’à aujourd’hui.

    Des #soldats_suisses dans les colonies

    Mais le problème de l’enchevêtrement historique de la Suisse avec le colonialisme va bien au-delà de polémiques sur des noms ou du déboulonnage de statues. Cela semble particulièrement évident dans les colonies où des Suisses ont combattu comme soldats.

    Quand, en 1800, les esclaves noirs de l’île de #Saint-Domingue — dans l’actuelle Haïti — se sont soulevés contre leurs maîtres français, Napoléon a fait combattre 600 Suisses, qui avaient été mis contractuellement à la disposition de la France par le gouvernement helvétique contre rémunération. Mais ce ne fut pas un cas isolé. Même après la fondation de l’État fédéral en 1848, des Suisses ont continué à se battre pour les puissances coloniales — bien qu’illégalement.

    L’une des motivations était la solde des #mercenaires. Ils touchaient en effet une bonne rente s’ils ne mouraient pas d’une maladie tropicale dans leurs premiers mois de services ou s’ils ne mettaient pas prématurément fin à leur engagement.

    Commerce des esclaves

    Cependant, les grandes sommes d’argent des colonies n’allaient pas aux mercenaires, qui venaient souvent de familles démunies et voyaient le fait de servir les Pays-Bas ou la France comme une grande aventure, mais dans le #commerce des marchandises coloniales — et dans le commerce des habitants des colonies.

    L’une des imbrications les plus problématiques de la Suisse avec le colonialisme mondial est celle de la #traite_des_esclaves.

    Des Suisses et des entreprises suisses ont profité de l’#esclavage en tant qu’#investisseurs et #commerçants. Ils ont organisé des #expéditions_d’esclaves, acheté et vendu des personnes et cultivé des #plantations dans des colonies en tant que #propriétaires_d’esclaves.

    Le système de l’esclavage a fonctionné dans l’Atlantique jusqu’au XIXe siècle sous forme de commerce triangulaire : des navires chargés de marchandises de troc naviguaient vers les côtes africaines, où ils échangeaient leur cargaison contre des esclaves. Ces derniers étaient ensuite transportés à travers l’océan. Enfin, les navires revenaient d’Amérique vers l’Europe chargés de produits fabriqués par les esclaves : le sucre, le café et surtout le coton.

    Selon Hans Fässler, qui fait des recherches sur l’histoire des relations suisses et de l’esclavage depuis des décennies, la Suisse a importé plus de #coton que l’Angleterre au XVIIIe siècle. Il souligne également que la traite des esclaves était une industrie clef qui a rendu possible la production de nombreux biens. Pour dire les choses crûment : sans le coton cueilli par les esclaves, l’#industrialisation de la production #textile suisse aurait été impossible.

    Une branche de cette industrie a manifestement bénéficié directement de la traite des esclaves : les producteurs de ce que l’on appelle les #tissus_indiens. Ceux-ci ont été produits pour le marché européen, mais aussi spécifiquement comme moyen d’échange pour le #commerce_triangulaire. Souvent, même les modèles ont été conçus pour répondre au goût des trafiquants d’êtres humains qui échangeaient des personnes contre des produits de luxe sur les côtes africaines.

    Une famille suisse qui produisait ce genre de tissus faisait la publicité suivante dans une annonce de 1815 : « La société #Favre, #Petitpierre & Cie attire l’attention des armateurs de navires négriers et coloniaux sur le fait que leurs ateliers tournent à plein régime pour fabriquer et fournir tous les articles nécessaires au troc des noirs, tels que des indiennes et des mouchoirs ».

    Passage à un colonialisme sans esclaves

    Après l’interdiction de la traite des esclaves aux États-Unis, l’industrie textile mondiale a sombré dans une crise des #matières_premières : les marchés du coton en #Inde redevenaient plus attractifs. La société suisse #Volkart, qui opérait en Inde depuis 1851, en a profité et s’est spécialisée dans le commerce du coton brut en Inde. Ici, les Britanniques contrôlaient la production : les agriculteurs indiens étaient obligés de produire du coton au lieu de denrées alimentaires. Grâce à une étroite collaboration avec les Britanniques, Volkart a pu rapidement prendre en charge un dixième de toutes les exportations indiennes de coton vers les usines textiles de toute l’Europe.

    Une autre entreprise qui a bien survécu à la crise provoquée par la fin de l’esclavage est la #Mission_de_Bâle, la communauté missionnaire évangélique. Soutenue par les mêmes familles bâloises qui avaient auparavant investi dans la traite des esclaves, la mission a ouvert un nouveau modèle commercial : elle a converti les « païens » au christianisme en Inde. Les convertis étaient abandonnés par leurs communautés et la Mission de Bâle les laissait alors travailler dans ses usines de tissage.

    Un missionnaire faisait ainsi l’éloge de ce modèle vers 1860 : « Si des païens veulent se convertir au Christ (...) nous les aiderons à trouver un abri autour des #fermes_missionnaires et à trouver un emploi pour gagner leur vie, que ce soit dans l’agriculture ou dans tout autre commerce. C’est ce qu’on appelle la colonisation. »

    Le colonialisme comprend également l’exploitation de relations de pouvoir asymétriques au profit économique des colons. Cependant, l’État suisse a laissé la recherche de ce profit dans les colonies entièrement à l’initiative privée. Des demandes parlementaires appelant à un plus grand soutien à « l’émigration et au colonialisme » par l’État fédéral ont été rejetées. Le Conseil fédéral objectait notamment qu’un pays sans accès à la mer ne pouvait pas coloniser et que la Confédération n’était pas à même d’assumer une telle responsabilité.

    Il est intéressant de noter que ces demandes ont été faites dans les années 1860 par les démocrates radicaux, ceux-là mêmes qui préconisaient des réformes sociales et se battaient pour une plus grande influence de la démocratie directe face à la bourgeoisie au pouvoir. Les démocrates radicaux qui soutenaient le colonialisme se considéraient comme les représentants de ceux qui fuyaient la pauvreté et la faim en Suisse.

    La politique d’émigration de la Suisse a en effet changé au XIXe siècle : si, au début du siècle, les colonies étaient encore considérées comme des lieux d’accueil de personnes que l’on ne pouvait plus nourrir, elles sont devenues de plus en plus la base de réseaux mondiaux. Les colonies offraient un terrain d’essai à de nombreux jeunes commerçants.

    Les Suisses jouissaient des mêmes privilèges que les membres des régimes coloniaux européens — ils étaient des colons, mais sans patrie impérialiste. En 1861, l’économiste allemand #Arwed_Emminghaus admirait cette stratégie des « liens commerciaux étendus » de la Suisse et la considérait comme une variation de la politique expansionniste impériale des puissances coloniales : « Nul besoin de flottes coûteuses, ni d’administration coûteuse, ni de guerre ou d’oppression ; les #conquêtes se font par la voie la plus pacifique et la plus facile du monde. »

    Sources (en allemand)

    – Andreas Zangger: Koloniale Schweiz. Ein Stück Globalgeschichte zwischen Europa und Südostasien (1860-1930). Berlin 2011.
    - Lea Haller: Transithandel: Geld- und Warenströme im globalen Kapitalismus. Frankfurt am Main 2019.
    - Patricia Purtschert, Barbara Lüthi, Francesca (Hg.): Postkoloniale Schweiz: Formen und Folgen eines Kolonialismus ohne Kolonien
    - Thomas David, Bouda Etemad, Janick Marina Schaufelbuehl: Schwarze Geschäfte. Die Beteiligung von Schweizern an Sklaverei und Sklavenhandel im 18. und 19. Jahrhundert. Zürich 2005.
    - Hans Fässler: Reise in schwarz-weiss: Schweizer Ortstermine in Sachen Sklaverei. Zürich 2005.

    https://www.swissinfo.ch/fre/la-suisse-et-ses-colonies/45906046

    #colonialisme_suisse #Suisse_coloniale #colonialisme #colonisation #impérialisme

    –—

    Ajouté à la métaliste sur la Suisse coloniale:
    https://seenthis.net/messages/868109

  • Du racisme en campagne
    https://www.liberation.fr/politiques/2020/02/14/benjamin-griveaux-se-retire_1778370
    Les histoires de candidats verreux, on ne voit que ça, le pouvoir étant l’estrade du mépris.

    Par contre, tout est prétexte à laisser libre court aux propos xénophobes des journalistes, je relève donc.

    A propos de Pavlenski :

    La façon dont il a obtenu la vidéo n’est pas claire à ce stade. Il ne se souciait pas, en tout cas, des éventuelles conséquences juridiques, lui qui a déjà été plusieurs fois incarcéré pour diverses actions, notamment contre le régime de Poutine, et pour avoir chez nous incendié les portes d’une succursale de la Banque de France.

    Quentin Girard , Charlotte Belaich

    #not_in_my_name #art_politique #propriétaires_patriotes #racisme

  • Suite mexicaine (IV)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Suite-mexicaine-IV

    La guerre sociale au Mexique
    Deuxième partie : les comuneros d’Unión Hidalgo partent en guerre contre EDF

    À Unión Hidalgo, dans l’isthme de Tehuantepec, ce sont les anciens comuneros, parfois accompagnés de leurs petites-filles, qui s’immiscent dans une consultation publique concernant la rente par l’entreprise française EDF de plus de 4 000 hectares de terres communales pour y construire des éoliennes. Les petits propriétaires, qui se sont emparés des terres et qui espèrent recevoir sous forme de rente un prix à leur vilénie, ainsi que les autorités municipales, fédérales et nationales cherchent par tous les moyens à faire taire ces anciens qui perturbent leur jeu souverain de larrons en foire. Ces anciens comuneros représentent, dans ces temps de l’individualisme, de l’argent et du goût pour le profit, la conscience morale d’un autre temps (ou d’un autre monde ?), quand ce qui était important et comptait réellement était la vie sociale elle-même, la sociabilité de chacun, le rapport à l’autre. Cette résistance à ce qui est trop souvent perçu comme la loi inéluctable du progrès a une longue histoire et cette histoire est celle de la lutte de la société contre ce qui lui est contraire, c’est l’histoire de la société attaquée dans ce qu’elle a d’essentiel : la vie en commun, qui s’est construite autour d’un bien commun, qui comprend la terre, l’eau, l’air, les ressources de l’environnement, c’est le territoire. (...)

    #Mexique #Oaxaca #EDF #éoliennes_industrielles #peuples_originaires #biens_communaux #propriétaires #communalisme

  • Avec Locatio, le gouvernement va (encore) emmerder les plus #pauvres | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/176004/locatio-start-up-logement-location-dossiers-pauvrete

    Je me demandais parfois comment les propriétaires pouvaient croire que si j’avais eu un CDI payé 2.300 euros nets je louerais 20 mètres carrés au fin fond du XIXe arrondissement avec une moquette marron et une cuisine-placard – le coin cuisine était littéralement dans un placard. Mais attention, je ne falsifiais pas mes dossiers pour obtenir un appartement dont je n’aurais pas pu payer le #loyer. J’ai toujours réglé mes mensualités en temps et en heure. Je vais vous révéler un scoop : la plupart des gens sont prêts à ne manger que des pâtes pour pouvoir payer leur loyer.

    Qui contrôle les abus des propriétaires ?

    Ce n’est pas nous qu’il faut contrôler. Ce sont les propriétaires qui exigent tout et n’importe quoi, limite s’il ne s’en trouve pas qui nous demandent de pisser sur un test de grossesse avant de daigner louer leur appart à 700 boules par mois. Tous les appartements que j’ai loués l’étaient officiellement en tant que meublés, alors qu’ils étaient vides, mais ça permettait aux proprios de payer moins d’impôts. Alors franchement, m’inventer un boulot de rêve, ça ne me posait pas le moindre problème.

    #logement

  • Le combat d’une lanceuse d’alerte contre les dérives de la défiscalisation locative, Isabelle Rey-Lefebvre
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/02/12/le-combat-d-une-lanceuse-d-alerte-contre-les-derives-de-la-defiscalisation-l

    Après une longue guérilla judiciaire, Claudy Giroz, ruinée, risque de perdre sa maison. Une décision attendue mercredi.

    Critiquer les méthodes des promoteurs de la #défiscalisation_locative est risqué. Claudy Giroz le vit au quotidien. Elle en a fait son combat depuis plus de dix ans. Mais cette femme, âgée de 67 ans, qui a aidé des dizaines de milliers d’investisseurs d’un bien locatif à se sortir de situations financières ruineuses, affronte à son tour une épreuve difficile.

    Mercredi 13 février, le président du tribunal de grande instance de Bonneville (Haute-Savoie) pourrait ordonner la #saisie de sa maison, faute d’avoir réglé une échéance de 30 000 euros à sa banque. A la suite de la longue guérilla judiciaire que lui livre le promoteur toulousain Omnium Finances, devenu Stellium, spécialiste de la défiscalisation locative, elle a accumulé les dettes.

    Après avoir été, quelques mois, démarcheuse commerciale pour cette société et réalisant qu’elle avait floué des proches, Claudy Giroz a, dès 2007, fondé l’Association de défense des investisseurs et mandataires (ADIM) et dénoncé les méthodes des promoteurs spécialistes de la défiscalisation.

    Leurs techniques de vente sont efficaces : recruter des néophytes comme elle, les former en deux jours et les inciter à contacter leur entourage familial, amical, professionnel, pour convaincre des proches, à l’aide d’un argumentaire type, d’acheter à crédit un logement neuf. Les vendeurs sont aussi encouragés à recruter de nouveaux commerciaux, un parrainage leur permettant d’empocher de juteuses commissions sur les ventes de leurs filleuls.

    « Prison financière »
    Le réseau Omniun a compté, en 2011, jusqu’à 5 000 #commerciaux capables d’écouler en quelques jours des #programmes_immobiliers entiers. Les appartements, achetés à #crédit, devaient être loués six ou neuf ans, dans le cadre des dispositifs Robien puis Scellier, à des loyers censés couvrir les mensualités. L’affaire était présentée comme un investissement pour zéro euro, avec, à la clé, des économies d’impôts et, à terme, un patrimoine pour la retraite.

    Particulièrement ciblés, des ingénieurs, des militaires, des gendarmes ou des chefs d’établissement scolaire bénéficiant, souvent, de logements de fonction qu’ils devront quitter en fin de carrière, donc soucieux de devenir #propriétaires avant cette échéance. Ce public est, en outre, peu familier des techniques financières, encore moins des règles fiscales, mais se montrait confiant dans les avantages fiscaux accordés par l’Etat, tels que présentés dans les simulations des démarcheurs.

    En réalité, de nombreux appartements ne trouvaient pas de locataire et étaient bien loin de rapporter les loyers prévus, rarement compensés par les assurances contre les impayés. L’édifice financier étant compromis, l’avantage fiscal s’évanouit et les investisseurs sont, en plus, contraints de remettre de l’argent chaque mois pour honorer leur crédit, payer les charges, tout en ayant sur les bras un bien dont la valeur est divisée par deux, quand il ne devient pas tout simplement invendable. « C’est une prison financière, je survis et ne veux surtout pas transmettre cela à mes enfants », témoigne un directeur d’école d’Annecy.

    Procès en diffamation
    « Nous, les militaires, on est souvent mutés – j’ai déménagé vingt-trois fois dans ma carrière – et on n’a pas l’occasion de s’acheter un logement pour nos vieux jours. On s’est fait manipuler », raconte une gradée qui, par l’intermédiaire d’une amie, épouse d’un membre de l’état-major, a acquis, en 2005, un petit appartement à Limoges. « On l’a revendu en 2017, douze ans plus tard, à la moitié du prix d’achat, et on doit encore 10 000 euros à la banque. Claudy Giroz nous a soutenus, son combat est juste, c’est une juste ! », juge-t-elle.
    Le système Ommium se révèle diabolique, puisque l’acheteur piégé n’ose pas se retourner contre son vendeur qui est un proche, un parent, un collègue, voire un supérieur hiérarchique – a fortiori un militaire, tenu au devoir de réserve. Souvent, cela a créé des brouilles définitives entre amis et semé du désespoir jusqu’au cœur des familles.

    Les séquelles sont loin de n’être que financières.
    Depuis la cave de sa maison transformée en bureau tapissé de milliers de dossiers, Claudy Giroz conseille les plaignants, les écoute, les soutient, sans oublier de répondre aux sollicitations des journalistes, parvenant à elle seule à donner un réel écho médiatique à son combat. Mais cela lui a valu, de la part d’Omnium, de nombreux procès en diffamation ou en dénigrement, relancés à l’occasion de chaque émission de télévision (dix-huit en tout), de radio, d’article de journaux ou de blogs sur Internet.

    « En dix ans, j’ai été convoquée plus de 90 fois devant des tribunaux, raconte-t-elle, au pénal, au civil, en première instance, en appel et jusqu’en Cassation, à Nanterre, plusieurs fois à Paris, Versailles, Toulouse, Montpellier, Bonneville, Chambéry, sans compter la valse des huissiers qui venaient frapper chez moi. »

    « Maladresse »
    Elle a toujours été relaxée au pénal et n’a été condamnée qu’à deux reprises au civil, une fois à 1 euro symbolique, et une autre à verser 3 000 euros de dommages et intérêts au promoteur pour l’avoir menacé de dénonciation à la presse s’il n’indemnisait pas ses clients. « Une maladresse », déclarait, lors d’une audience à Paris, Me Yves Baudelot, l’avocat, à partir de 2010, de Claudy Giroz. « Ce ne sont pas tant les frais de justice que les déplacements et frais d’hôtels et l’impossibilité de travailler pour gagner ma vie qui ont plombé mes finances », explique-t-elle aujourd’hui, épuisée par ces années de tribulations stressantes.

    « Claudy Giroz ne sait pas refuser d’aider quelqu’un qui appelle au secours – près de 40 000 personnes en douze ans –, elle nous écoute, nous conseille, nous adresse des documents, nous communique des noms d’avocats… », raconte Jacky Lépinay, ingénieur, lui aussi pris, en 2007, dans la nasse d’un investissement locatif déficitaire et aujourd’hui à l’initiative d’une cagnotte en ligne – qui totalisait déjà, le 12 février, plus de 9 000 euros – pour aider la lanceuse d’alerte à sortir de cette mauvaise passe.

    Grâce à l’action de l’ADIM, la loi a déjà évolué puisque, depuis 2014, les nouveaux avantages fiscaux Duflot puis Pinel sont circonscrits aux villes où existe une demande locative avérée.
    Mais l’énorme contentieux de la défiscalisation immobilière, bien décrit dans deux ouvrages, Défiscalisation ou défricalisation de Claudy Giroz (Porte Voix Editions, 2012) et Robien, Sellier… Ruinés ! Le plus grand scandale de l’après-guerre, d’Erwan Seznec (Le Seuil, 2013), qui évoque, lui, 50 000 dossiers, n’en finit pas d’encombrer nombre de tribunaux de grande instance de France.

    #dette

    Omnium Finance ou les dérives de la défiscalisation , Isabelle Rey-Lefebvre, 20 septembre 2010

    Basé à Toulouse, ce spécialiste de l’#immobilier locatif fait l’objet d’une enquête judiciaire pour escroquerie, faux en écriture et usage de faux

    Une véritable industrie de la défiscalisation immobilière s’est développée grâce aux avantages fiscaux accordés aux investisseurs dans un logement neuf destiné à la location. Le dispositif Robien a suscité, entre 2003 et 2008, l’édification de près de 350 000 logements ; le dispositif Scellier, qui a pris sa suite, a permis d’en construire 65 000, en 2009. Des promoteurs se sont spécialisés dans ce créneau, proposant des packages où l’investisseur achète un logement, sa gestion locative et les assurances pour loyers impayés ou vacance. Avec cet argument décisif : « On s’occupe de tout ! »

    Basée à Toulouse, la société Omnium Finance a été créée par Xavier Chausson en 1992. C’est l’un de ces défiscalisateurs en série, qui dit avoir commercialisé à ce jour 25 000 logements. Elle fait l’objet d’une enquête judiciaire pour escroquerie, faux en écriture et usage de faux, confiée au juge d’instruction toulousain Philippe Guichard. Deux de ses collaborateurs, Jérôme Dumort, directeur général d’Omnium Courtage, filiale plaçant des assurances-vie, et Pascal Berthomieu, directeur commercial aujourd’hui parti s’occuper d’une antenne canadienne, ont été mis en examen en juin 2010.

    La justice soupçonne une #escroquerie à l’assurance sur certains contrats d’assurances loyers impayés souscrits auprès du GAN, qui s’est porté partie civile. Dans nombre de résidences, les appartements, une fois livrés, ne trouvaient pas de locataire. Or, pour faire jouer l’avantage fiscal, le logement doit être loué douze mois au plus tard après l’achèvement de l’immeuble (une règle assouplie en octobre 2009). Les propriétaires qui n’ont pu bénéficier de la réduction d’impôt se retournaient alors vers Omnium Finance qui a, selon son site Internet, indemnisé 650 d’entre eux, soit 2,5 % des clients, pour 7 millions d’euros.

    Mais l’enquête judiciaire a permis de découvrir qu’Omnium Gestion (la filiale administration de biens) avait, dans certains cas, tenté de faire indûment jouer l’assurance loyers impayés en produisant des baux antidatés, afin de respecter le délai de douze mois. La gendarmerie a épluché 500 baux dans 42 résidences gérées par Omnium et révélé qu’une centaine étaient faux ou antidatés, avec des taux d’anomalies pouvant atteindre 50 % dans certaines résidences.

    Sont aussi visés les procédés de commercialisation et de recrutement des vendeurs d’Omnium Finance. Le groupe a mis au point une redoutable mécanique pour recruter des milliers de vendeurs par cooptation. La méthode est de solliciter collègues, amis, famille, même sans expérience dans l’immobilier. Ce recrutement « sur un territoire relationnel » est revendiqué par la société, qui forme elle-même ses conseillers qui ne sont pas salariés mais vendeurs #indépendants. Jean-Pierre Astruc a témoigné, le 4 mai 2010, devant le tribunal de grande instance de Paris, lors d’un procès en diffamation lancé par Omnium : « On est convoqué dans un grand hôtel pour deux jours de formation. On nous inculque une méthode de vente avec des phrases-clés pour contrer les objections des futurs acquéreurs, puis le formateur nous invite à lister toutes les personnes de notre entourage à qui l’on peut proposer un logement et à démarrer notre activité sans attendre la carte professionnelle d’agent immobilier. »

    Omnium propose aussi des #assurances-vie, ce qui suppose que ses vendeurs aient le statut de conseiller en investissement financier, qui s’obtient après cent cinquante heures de formation."A l’issue d’un stage succinct, le formateur nous remet un questionnaire à choix multiples, mais nous souffle les bonnes réponses. Pas étonnant que tous les stagiaires aient réussi l’examen, et se soient vu remettre une attestation", poursuit M. Astruc. Ce document vise à remplir les exigences de la réglementation du statut de conseiller en investissements financiers (CIF).

    La vente des logements se fait en général par démarchage auprès des proches du conseiller, qui touche une commission de 3 % à 6 %. La plupart des conseillers ne vendront qu’un ou deux lots, mais celui qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 480 000 euros, un seuil qui peut être atteint avec deux ou trois opérations, accède au statut de « manager ». Il peut alors recruter d’autres vendeurs, les parrainer et percevoir des commissions sur les transactions conclues par ses filleuls. Les meilleurs grimpent dans la hiérarchie et deviennent manager « étoile », « planète », puis « constellation » et enfin « galaxie » ! Ils peuvent alors percevoir plus de 400 000 euros par an.

    Au plus fort de l’activité, en 2007, Omnium a compté jusqu’à 3 500 conseillers vendeurs coiffés par 115 managers « galaxie », dont beaucoup sont d’ailleurs d’anciens du « Groupement », la société Groupement des professionnels du marketing (GPCM), un réseau qui a mis au point ces méthodes de vente et a déposé le bilan en 1999 à la suite d’une plainte pour escroquerie.

    Il n’est pas étonnant qu’avec une telle force commerciale, le groupe ait pu écouler des milliers de logements à des prix bien au-dessus du marché, car il faut rémunérer les multiples niveaux de vendeurs.
    Le groupe est, en outre, assigné au civil par des milliers de clients s’estimant lésés. Beaucoup des plaignants sont membres de l’Association de défense des investisseurs et mandataires (ADIM), qui regroupe les représentants d’une centaine de résidences Omnium fédérant chacune entre 12 et 230 copropriétaires.

    Quant à M. Chausson, PDG d’Omnium, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions, il cherche à se désengager et à se recentrer sur la promotion. La filiale d’administration de biens, Omnium Gestion, aujourd’hui rebaptisée Jyloge, a été cédée en 2009 au groupe Urbania, visé, lui, par une information judiciaire.

    Omnium combat pied à pied ses détracteurs , I. R.-L., 20 septembre 2010

    UNE INTENSE guerre d’influence dans les médias et les prétoires oppose la direction du groupe Omnium et son président, Xavier Chausson, à Claudy Giroz, qui fut conseillère dans le groupe, d’août 2005 à décembre 2007, avant de réaliser qu’elle avait entraîné des investisseurs dans de mauvaises affaires, en raison de la qualité des résidences, de leur prix et de leur implantation.

    Le 13 décembre 2007, Omnium Finance met fin à la collaboration de Mme Giroz, qui réclamait l’indemnisation de ses clients et 500 000 euros de préjudice, en menaçant de porter plainte et de déclencher « un tsunami médiatique en France et en Allemagne pour révéler les agissements du groupe ».

    Cela lui a valu d’être condamnée pour chantage, le 30 mars 2009, par le tribunal correctionnel de Toulouse, jugement cassé en appel le 29 juin 2010. Mme Giroz a aussi été condamnée pour dénigrement, le 19 septembre 2008, par le tribunal de Bonneville, décision confirmée par la cour d’appel de Chambéry et faisant l’objet d’un pourvoi en cassation. S’estimant victime d’une entreprise de déstabilisation, Omnium a intenté sept procédures contre Mme Giroz, dont les ressources sont limitées : « Avec l’ensemble des procès liés à cette affaire, j’en suis à 56 audiences, civiles et pénales, à Paris, Toulouse, Bonneville, Chambéry, 72 visites d’huissiers... Récemment encore, Omnium m’a attaquée pour diffamation mais a été débouté, le 8 juin 2010, une décision aujourd’hui en appel. »

    La bataille se joue aussi sur Internet, où le défiscalisateur traque sites, blogs, forums le mettant en cause. Il a réclamé par voie de justice à Google, Free et JFG Networks de livrer l’identité de ses détracteurs et de bloquer leurs contributions. Cette procédure a pour le moment échoué en première instance, mais Omnium poursuit en appel. La bataille continue.

  • Les propriétaires s’insurgent contre la culture du cannabis à domicile Benoit Ste-Marie Directeur général de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) - 1 Juin 2à18 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/529302/les-proprietaires-s-insurgent-contre-la-culture-du-cannabis-a-domicile

    Les propriétaires de logements locatifs procurent un toit à des ménages et à des familles vivant en collectivité dans une promiscuité où les comportements des uns affectent le bien-être des autres. Au-delà de l’obligation légale de procurer pleine jouissance paisible des lieux au locataire, le propriétaire a aussi l’obligation #morale d’offrir un lieu où le vivre-ensemble implique des limites aux libertés individuelles : faire du bruit, négliger la propreté, garder un animal dangereux, fumer, etc. Or, la légalisation du cannabis est incompatible avec ces obligations et représente un danger réel pour les occupants.


    Les propriétaires sont responsables du bien-être de familles, d’enfants, d’aînés et de personnes malades. En bons pères et mères de famille, ils ne peuvent que s’opposer fermement à la légalisation de la culture du cannabis à domicile.

    Au #Québec, un locataire peut continuer de fumer illégalement de la marijuana pendant des mois et parfois même pendant deux ans avant que le propriétaire obtienne une audience à la Régie du logement. Les délais judiciaires y sont démesurés. Ce tribunal ordonnera alors de cesser l’activité — ordonnance qui ne sera pas forcément respectée par la suite — ou résiliera le bail.

    En pratique toutefois, le propriétaire seul ne peut pas faire cesser la consommation, la culture ou même le #trafic de cannabis. S’il s’adresse au tribunal, le propriétaire aura le fardeau de la preuve et les plaignants — les autres locataires — craindront de témoigner contre leur #voisin.

    Attrait économique
    Fumer et cultiver le #cannabis a jusqu’ici été une activité criminelle, mais plusieurs enfreignent la loi : 42 % des #propriétaires ont, dans la dernière année, constaté qu’un #locataire fumait du cannabis et 5 % ont découvert une #culture dans au moins un de leurs logements. En légalisant le cannabis, la consommation s’étendra et les problèmes dans les #immeubles aussi. L’attrait économique qu’auront les individus pour la culture à domicile, désormais encouragée par le gouvernement fédéral, fera bondir le taux de locataires qui s’y adonnent, au détriment de la santé, de la sécurité et des relations entre locataires #voisins.

    La culture de cette drogue à domicile est déjà une catastrophe : humidité excessive causant des moisissures, équipements ou procédés non sécuritaires, absence de contrôle, revente et distribution à des tiers. Cela entraîne l’augmentation de la prime d’assurance, la dégradation du bâtiment et le départ de locataires voisins affectés. C’est sans compter les risques d’incendie, de dommages et de querelles interminables entre locataires et propriétaires.
    Le #propriétaire épuise son temps de gestion dans des démarches judiciaires pour tenter de rétablir l’équilibre de vie indispensable aux #locataires. Permettre à monsieur et madame Tout-le-Monde de cultiver son cannabis dans un lieu résidentiel qui ne lui appartient pas est inconcevable, alors que le produit sera accessible en magasin et en ligne. En ce qui concerne cette culture à des fins personnelles, comment contrôlerait-on la limite de quatre plans autorisés par le gouvernement du #Canada ? Impossible.

    Il est tout aussi inquiétant de penser que la loi fédérale banalisera le produit et ses effets sur la santé. Le Québec adoptera sous peu une loi interdisant la production à domicile, mais le fait qu’une loi fédérale l’autorisera lance un message inverse qui, déjà, cautionne moralement les gens à le cultiver, y compris pour faire de l’argent.

    Les ministres fédéraux de la Santé et de la Justice ont récemment cosigné une lettre défendant leur approche en comparant la culture du cannabis à la production à domicile de #bière ou de vin. Entendons-nous, fabriquer de la bière est complexe et coûteux, alors que fabriquer du cannabis est facile et lucratif. Quant aux effets sur la santé, comment peut-on oser comparer le cannabis à la bière ?

    En toute logique, le gouvernement fédéral ne devrait pas permettre la culture du #cannabis à domicile.

    #MDR #Humour

  • #Banca_della_terra

    Il progetto che presentiamo, denominato “Banca della Terra”, si propone i seguenti obiettivi:

    contrastare l’abbandono dei terreni e delle produzioni da parte dei soci di cooperative
    mantenere ed incrementare la produttività dei terreni in abbandono
    favorire il ricambio generazionale in agricoltura.

    Il progetto coinvolge nove cooperative operanti in diverse filiere (vitivinicola, olivicola olearia, florovivaismo, cerealicola) e prevede l‘assegnazione dei terreni resi disponibili attraverso varie forme contrattuali, mantenendo pur sempre la centralità del ruolo delle cooperative in questi processi di mobilità fondiaria (la cooperativa come Banca della Terra - con rapporti di deposito, prestito, intermediazione-).
    In particolare si intende prevedere la possibilità, attraverso clausole statutarie, regolamenti interni ed appositi contratti, per i soci di una coop di conferimento (ma anche per i terzi) che non vogliono continuare l’attività di coltivatori diretti, di concedere alla cooperativa (o ad altri soggetti del medesimo circuito ) per un determinato periodo temporale deciso dal socio, il proseguimento dell’attività agricola allo scopo di mantenerlo produttivo. Sono stati individuati tre filoni principali:

    La coop di conferimento si candida a coltivare direttamente il terreno-in-abbandono e organizza una nuova attività: la conduzione terreni.

    In questo caso:

    cooperativa di servizi diventa una cooperativa con scopo mutualistico plurimo servizio-lavoro
    Il vecchio socio conferitore che si ritira, affida il proprio terreno (costituzione di un usufrutto o affitto alla cooperativa)

    La coop di conferimento promuove la costituzione di un’apposita azienda agricola (cooperativa di lavoro) per la conduzione dei terreni-in-abbandono, e la ammette come socia

    In questo caso:

    Un nuovo soggetto imprenditoriale (la coop di lavoro) svilupperà l’azienda agricola con il compito di conduzione dei terreni che proverranno in usufrutto/affitto dai soci recedenti
    La coop di lavoro dovrà necessariamente diventare socia della coop di conferimento e dovrà conferire i propri prodotti alla cooperativa di trasformazione

    La coop di conferimento interviene a monte, coordinando la mobilità fondiaria tra i soci; il rapporto di usufrutto o di affitto dei terreni si svilupperà direttamente tra essi

    In questo caso:

    La cooperativa di conferimento si propone di svolgere per i propri soci sostanzialmente un’attività di intermediazione fondiaria, favorendo l’incrocio tra la domanda e l’offerta dei terreni-in-abbandono
    Il vecchio socio conferitore che si ritira, affida il proprio terreno direttamente ad un altro socio della cooperativa (costituzione usufrutto in favore dell’altro socio per un periodo determinato affitto )

    http://www.labancadellaterra.it
    #terres #Italie #alternatives #agriculture #propriétaires #propriété_privée #utilisation #base_de_données #jeunes

    Un projet intéressant de mise en commun, via des plateformes virtuelles notamment, des propriétaires de terres qui ne les utilisent pas et des (jeunes) agriculteurs qui nécessitent de la terre pour leur projet d’agriculture.
    ça peut notamment intéresser @odilon

    Le nouveau site semble celui-ci (consultation 25.08.2022) :
    https://www.ismea.it/banca-delle-terre

    cc @albertocampiphoto @wizo

  • Covoiturage : bienvenue dans un capitalisme de crevards
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Covoiturage-capitalisme-de-crevards

    Mais depuis que le covoiturage est devenu une pratique commune, je rencontre plutôt des personnes qui me prennent pour un billet de banque. Les conducteur les plus sympa que je croise désormais, c’est ceux qui ont la fibre commerciale et ont investi dans une plus grosse voiture pour prendre plus de monde et maximiser leur profit. Je finis par adopter le masculin au lieu de l’écriture épicène parce que dans mon expérience (j’ai beaucoup covoituré vers 2010-2011) les conducteurs sont souvent des hommes et les passagères des femmes. Et ça se sent.

    #covoiturage #capitalisme #transport #train

  • Le danger Github (revu et augmenté) | Carl Chenet’s Blog
    https://carlchenet.com/le-danger-github-revu-et-augmente

    Revue critique complète des problèmes et dangers liés à l’utilisation massive et quasi-exclusive du système propriétaire Github comme plate-forme de développement (se réfère aussi au triste sort de Sourceforge)

    L’application Github appartient et est gérée par une entité unique, à savoir Github, inc, société américaine. On comprend donc rapidement qu’une seule société commerciale de droit américain gère l’accessibilité à la majorité des codes sources des applications du Logiciel Libre

    (si vous êtes fan de Github, lisez ce billet avant de vous fourvoyer plus loin...)

    Voir aussi « Du danger d’un acteur non-communautaire dans votre chaîne de production du Logiciel Libre » sur https://carlchenet.com/du-danger-dun-acteur-non-communautaire-dans-votre-chaine-de-production-d

    Devant la massification des interdépendances entre les différents projets et le développement important du Logiciel Libre, aujourd’hui rejoint par les principaux acteurs hier du logiciel privateur comme Microsoft ou Apple qui aujourd’hui adoptent et tentent de récupérer à leur profit nos usages, il est plus que jamais dangereux de se reposer sur un acteur non-communautaires, à savoir en général une entreprise, dans la chaîne de création de nos logiciels.

    Voir aussi : https://seenthis.net/messages/549593

    #github #critique #propriétaire #git #développement #centralisation #uniformisation #npm #npmgate #dépendance

  • Il y a cent ans, la victoire des suffragettes britanniques
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/02/06/il-y-a-cent-ans-la-victoire-des-suffragettes-britanniques_5252597_3232.html

    Le 6 février 1918, le roi George V promulgue le « Representation of the People Act », loi ouvrant le droit de vote aux femmes aux élections nationales. Historique, la date ne marque pourtant qu’un acquis partiel : seules sont concernées les femmes âgées de plus de 30 ans, #propriétaires ou femmes de propriétaire. Les hommes, eux, jusqu’alors soumis au #vote_censitaire, obtiennent de pouvoir voter sans condition de statut social à partir de 21 ans, 19 s’ils sont militaires. La loi maintient alors une différence d’âge entre les sexes pour s’assurer que les hommes, à la suite de l’hécatombe de la guerre, ne deviennent pas minoritaires dans le corps électoral . Seules 40 % des #femmes britanniques accédèrent alors à la pleine citoyenneté. Elles obtiendront l’#égalité_électorale en 1928, seize ans avant les Françaises.

    #suffragettes #droit_de_vote #RU

  • #Film « Fin_de_la_pauvreté ? »

    Alors qu’il y a tant de richesse dans le monde, pourquoi y-a-t-il encore tant de pauvreté ? Ce film nous offre une contribution éclairée et intelligente à la compréhension des mécanismes qui pérennisent la pauvreté dans le monde.

    Alors qu’il y a tant de richesse dans le monde, pourquoi y-a-t-il encore tant de pauvreté ? C’est la question que pose La fin de la Pauvreté ?

    Des favelas d’Amérique latine aux bidonvilles d’Afrique, des économistes de renom, des personnalités politiques et des acteurs sociaux révèlent comment les pays développés pillent la planète ; un saccage qui menace ses capacités à soutenir la vie et accroît toujours plus la pauvreté.

    Ce film démontre comment, depuis cinq siècles, le Sud finance le Nord, d’abord à travers les conquêtes, puis ensuite par le truchement de certaines de nos institutions internationales, en imposant des modèles économiques et enfin, il souligne le rôle prédominant de Wall Street.

    La fin de la Pauvreté ? offre une contribution éclairée et intelligente à la compréhension des mécanismes qui pérennisent la pauvreté dans le monde.
    25% de la population mondiale consomment 85% des richesses et nous consommons 30% de plus que ce que la planète peut régénérer.
    Nous sommes 6 milliards d’humains sur terre, 1 milliard de personnes ont faim tous les jours... dont 300 millions d’enfants.
    En 2030 nous serons 9 milliards, peut-on ignorer encore la pauvreté ?

    Toutes les 3 secondes, une personne meurt de faim, en majorité les enfants de moins de 5 ans.

    https://www.youtube.com/watch?v=4nk0AamJSsk

    #colonialisme

    Ici une présentation du film :
    https://local.attac.org/13/aix/IMG/pdf/LaFinDeLaPauvreteDP_-_pdf_1_.pdf

    #documentaire #pauvreté #richesse

    Citations :

    #Joshua_FARLEY : « Il est intéressant de noter que les sociétés ayant la distribution de revenus la plus inéquitable ont tendance à être les sociétés plus violentes. Il n’y a qu’une toute petite corrélation entre extrême pauvreté et crime. Il y a une forte corrélation entre partage inégal du revenu et #crime ».

    Film de Philippe DIAZ, La fin de la pauvreté ?, 2010.
    → Joshua Farley, prof. University of Vermont : https://www.uvm.edu/envprog/people/joshua-farley
    #inégalités #criminalité #violence #partage_des_richesses

    #Clifford_COBB : « La pauvreté dans le monde ne peut être éliminée que si les pauvres eux-mêmes disent ’on veut la #justice, pas la #charité'. Un exemple de cette justice est l’effacement de la #dette_internationale. Un autre élément serait de changer le système d’#impôts partout dans le monde. Aujourd’hui, la plupart des impôts tombe sur les pauvres sous forme d’impôts à la consommation et impôts sur les salaires. Si on voulait être juste la plupart des impôts devrait porter sur les personnes. Un troisième élément que les pauvres devraient demander c’est une #réforme_agraire redonnant la terre à ceux qui la travaillent et non à quelques #propriétaires_terriens. Un quatrième élément est d’arrêter la #privatisation des #ressources_naturelles ».

    Film de Philippe DIAZ, La fin de la pauvreté ?, 2010.
    #dette #terres
    #ressources_pédagogiques

  • John Stoltenberg : Sexualité masculine — ce qui rend sexy la possession d’autrui. | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2017/07/03/john-stoltenberg-sexualite-masculine-ce-qui-rend-sexy-la-possessi

    Le rapport économique entre propriétaire et personnes appropriées se retrouve dans toute l’histoire de l’humanité : dans l’esclavage et dans la traite des esclaves, dans la famille et la propriété paternelle du cheptel humain élevé. Ce qui n’est pas souvent mentionné est la façon dont le rapport économique entre propriétaire et personnes appropriées est devenu la substance et l’infrastructure de tous les rapports sexuels qui construisent le genre social. Pour que la fiction sociale du genre ait un sens émotionnel et physique dans les corps et les cerveaux humains — pour que certains êtres humains aient vraiment le sentiment d’appartenir à la classe de sexe « hommes » — un érotisme doit être appris, un érotisme de la possession ; et cet érotisme doit être vécu avec la même énergie que le genre lui-même. Qu’un être humain « possède » un autre être humain ne consolide pas en soi l’identité de genre. Par contre, posséder un être humain réel par le sexe donne du sens au genre ; cela donne une résonance émotionnelle et physique au fait de posséder, cela incruste le genre dans les corps et dans le cerveau. La fiction sociale du genre ne semble réelle que dans le cadre d’un certain érotisme de l’économie — lorsque « posséder » équivaut à la même excitation sexuelle qu’être « l’homme dans la situation ».