• Covid : solidarité, humanité, responsabilité

    _Un fil de Jacques Caplat publié sur twitter https://twitter.com/nourrirlemonde/status/1696080159911100741 et sur mastodon https://piaille.fr/@JacquesCaplat@eldritch.cafe/110966999186302514
    enregistrement via @karacole à venir_

    « Lors de mes conférences et réunions, la plupart des participant·e·s s’étonnent de me voir porter un masque. J’en suis extrêmement déçu et préoccupé, venant de militant·e·s paysan·ne·s et écolo. »

    Explications cruciales 🔽​🔽​🔽​

    Je vais commencer par un peu d’anthropologie, avant de revenir à l’épidémiologie et à la responsabilité politique.

    1) Ce qui fonde l’humain

    Depuis notamment les travaux du paléoanthropologue kenyan Richard Leakey, il est admis que l’un des facteurs clefs dans l’évolution du primate vers Sapiens a été le soin solidaire : le groupe prend soin des plus faibles, des malades, des blessés, des bébés, des vieux. J’insiste : la vie en société et la solidarité envers les plus faibles est un des préalables au développement de l’humanité en tant que telle, c’est consubstantiel à l’humain. Cela n’a pas à être « expliqué » puisque c’est un facteur initial, une condition préalable.

    Sans solidarité envers les vulnérables, nous perdons notre humanité.

    Or cette solidarité signifie par définition refuser la simple « sélection naturelle ». Permettre aux myopes d’avoir une vie normale grâce à des lunettes, et donc d’avoir des familles et des enfants, c’est refuser que les myopes soient éliminés de l’humanité. Permettre aux bébés malades de survivre aux maladies infantiles (raison principale de « l’augmentation de l’espérance de vie » qui est une moyenne), c’est refuser que certains profils génétiques soient éliminés de l’humanité.

    Il faut donc le dire clairement : celleux qui pensent qu’il faut laisser mourir les personnes vulnérables à telle ou telle maladie se placent, fondamentalement et par définition, en dehors de l’humanité. C’est précisément pourquoi l’eugénisme est une abomination.

    2) Le Covid est actuellement endémique

    Du fait de l’irresponsabilité insoutenable de la plupart des gouvernements, particulièrement en France, le Covid s’est installé profondément.

    Je sais qu’un grand nombre d’entre vous pensent qu’il est maintenant mineur. Soyez honnêtes : si vous le pensez, vous vous mentez à vous-même pour éviter de changer vos habitudes de vie (exactement comme le font les climatonégationnistes : même mécanisme de déni). Car qui peut réellement et sérieusement penser que supprimer le thermomètre suffirait à éliminer la fièvre ?!? Soyez honnêtes (bis) : vous savez bien que tous les indicateurs de suivi du Covid ont été éliminés (quasiment plus de tests PCR, plus de remontées statistiques) et que c’est la SEULE raison de sa disparition du paysage médiatique.

    En acceptant cette mystification, vous jouez le jeu du gouvernement, que le Covid dérange à la fois parce qu’il montre son incompétence gravissime et parce qu’il perturbe l’économie.

    Les médias partagent une responsabilité, en acceptant de ne plus parler du sujet, en jouant le jeu de son invisibilisation artificielle.

    La réalité, très facile à vérifier via les publications scientifiques ou le suivi de la présence du SARS-Cov-2 dans les eaux usées (indicateur indiscutable et édifiant), est que le Covid continue à circuler constamment à un haut niveau – et en plus avec une nouvelle « vague » qui débute. Le Covid n’est pas une maladie saisonnière comme la grippe, il circule toute l’année.

    Et la rentrée scolaire va amplifier la nouvelle vague actuelle, puisque le brassage des enfants à l’école est le premier facteur de diffusion (ce fait, totalement admis et évident dans la littérature scientifique mondiale depuis deux ans, a été nié en France par les irresponsables qui nous dirigent : ce déni français est un motif supplémentaire de colère extrême).

    3) Les conséquences sanitaires et humaines du Covid

    Bien sûr, le Covid tue, et ce fait suffit déjà à ce que nous mettions en œuvre tous les moyens possibles pour le limiter. Mais c’est d’une certaine façon bien pire : il handicape à un taux très supérieur à sa létalité. S’il ne tue que 0,1% des personnes atteintes, il laisse des séquelles gravissimes chez 5 à 10% (voire 20%) des malades. Ces séquelles (notamment neurologiques et cardiaques) sont très bien documentées par les épidémiologistes et virologues à l’échelle mondiale, mais scandaleusement étouffées en France, selon la logique de déni que j’évoquais précédemment.

    Ce que l’on appelle les « Covid-longs » touchent environ 2 millions de personnes en France, provoquant plusieurs centaines de milliers d’arrêts de travail prolongés – ce qui explique d’ailleurs l’apparente baisse actuelle du chômage, qui correspond en fait tout simplement au remplacement des salarié·e·s en arrêts-maladie !
    https://www.nature.com/articles/s41579-022-00846-2

    Le Covid se transmet par la respiration (aérosols) mais ce n’est pas une maladie « respiratoire » comme on l’a cru au tout-début : c’est une maladie qui s’installe dans l’organisme entier et dont les affections les plus graves touchent le cœur et le système nerveux (notamment le cerveau).

    Par ailleurs, du fait de ces séquelles, les systèmes immunitaires fragilisés sont plus sensibles à d’autres maladies. À moyen et long terme, de nombreuses morts vont être attribuées à des « grippes », « crises cardiaques », « maladies auto-immunes », « AVC », etc., alors qu’elles ne seraient pas advenues sans une infection préalable de la personne par le Covid. Ça n’apparaît pas dans les statistiques des « morts du Covid » mais c’est bien une mortalité due au Covid !

    Pour votre info, plus souvent vous attrapez le Covid, plus vous risquez de telles fragilisations immunitaires et un Covid-long.

    Certains ici vont hausser les épaules et grogner « catastrophisme » alors que je cite les travaux internationaux indiscutables et faisant consensus. Si vous poussez ce soupir condescendant, vous réagissez exactement comme les climatonégationnistes.

    4) Un virus aéroporté

    Il n’y a plus aucune discussion scientifique sur la transmission du Covid : il est aéroporté.

    Oubliez les consignes simplistes de 2020 sur la « distanciation », car nous ne parlons pas ici de gouttelettes projetées à un mètre (postillons, toux, éternuements). Ces projections sont certes concentrées en SARS-Cov-2 et doivent être évitées, mais elles sont dérisoires par rapport au mode principal de transmission : la respiration.

    Les aérosols de respiration se diffusent comme la fumée de cigarette. Même si le malade vous tourne le dos, même s’il est à 20 mètres de vous à l’autre bout de la salle, ses aérosols finiront par vous atteindre si vous restez plusieurs dizaines de minutes dans la même pièce fermée.

    Dès lors, la protection ne s’obtient pas par la distanciation mais par l’aération et par le port d’un masque.

    Dans un monde idéal où le gouvernement serait responsable et compétent, un grand programme d’aération des salles publiques aurait été lancé depuis deux ans (écoles, hôpitaux, restaurants, cinémas, salles de réunion, EHPAD…). En l’absence d’une telle aération, il n’y a qu’une seule solution pour éviter de diffuser le Covid dans une pièce fermée : porter un masque. Et par pitié : un masque FFP2, car les masques chirurgicaux protègent très peu (uniquement si 100% des gens le portent, et très rigoureusement ajusté).

    Est-il vraiment nécessaire de rappeler que les trois-quart des porteurs du Covid sont asymptomatiques ? Est-il vraiment nécessaire de rappeler que même si vous n’avez aucun symptôme vous pouvez en être porteur et qu’il faut donc que VOUS portiez un masque même si vous ne pensez pas être malade ?

    5) Les « vulnérables » n’ont plus de vie sociale

    En l’absence de politique partagée de protection solidaire contre le Covid, les personnes dites « vulnérables » sont en danger de mort. En effet, les personnes immunodéprimées (notamment du fait des soins contre un cancer, ou ayant bénéficié d’une greffe, etc.), avec handicap génétique, dialysées, avec grave affection cardiaque, âgées, etc., ont un risque considérable de mourir si elles développent un Covid. Elles doivent donc absolument éviter de l’attraper. La question de la transmission est cruciale.

    Dans une salle fermée, si ces personnes vulnérables portent un masque mais que tous les autres n’en portent pas, il n’y a pas de protection suffisante. Pour que les masques protègent les vulnérables, il faut que tout le monde porte un masque.

    L’argument « portez le masque si vous avez peur mais laissez moi ne pas en porter » est une ignominie. D’une part parce qu’il place sur le terrain de la « peur » le fait de ne pas vouloir mourir (c’est abject), ensuite parce qu’il s’agit d’une insulte à l’épidémiologie et à la responsabilité médicale. Non, il ne suffit pas que les vulnérables portent un masque. Il faut que nous portions tou·te·s un masque.

    Comme ce n’est pas le cas, les personnes vulnérables n’ont pas d’autre solution que de s’interdire toute vie sociale. Iels ne peuvent plus aller au ciné, au restaurant, dans des réunions, dans des conférences, à des concerts, etc.

    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/face-au-covid-19-la-vie-en-pointille-des-immunodeprimes-ca-fait-trois-a

    6) Être humains et responsables

    Admettre cet état de fait, c’est abdiquer notre humanité. Ne pas porter de masque, c’est soit considérer comme « normal » que les personnes vulnérables n’aient plus de vie sociale, soit encore pire et considérer comme « pas grave » qu’une partie de l’humanité meurt alors qu’on pourrait facilement l’éviter. 😱​

    Car nous ne parlons pas ici d’un dilemme du tramway. Il ne s’agit pas de choisir entre « X morts » ou « Y morts ». Il s’agit juste de choisir entre « X morts » ou « mon confort personnel ». Celleux qui osent invoquer leur « liberté de ne pas porter de masque » placent leur confort personnel devant les vies humaines. Iels disent explicitement préférer que des gens meurent plutôt que de faire un effort qui ne coûte pourtant presque rien. C’est juste intolérable, inexcusable. C’est très précisément se placer en dehors de l’histoire humaine (cf. mon point 1 ci-dessus).

    Incidemment, ces cyniques sont très mal placés pour donner la leçon sur l’inaction climatique puisqu’iels font exactement la même chose : préférer « ne rien changer à nos habitudes de vie » plutôt que faire preuve de solidarité humaine. Nous aimerions tou·te·s que « la crise climatique soit finie ». Nous aimerions tou·te·s que « le Covid soit fini ». Mais nier la crise climatique ou le Covid ne servira à rien.

    7) Pallier l’inaction politique

    Alors bien sûr, les premiers irresponsables sont les gouvernements populistes, à commencer par le gouvernement français.

    Début 2022, Emmanuel Macron a promis un grand programme d’aération des écoles et lieux public. Depuis : rien, rien, rien.

    En 2020, le gouvernement avait nié l’importance des masques pour ne pas avoir à affronter sa responsabilité dans leur pénurie en France à l’époque, et cette turpitude a encore des conséquences aujourd’hui par la minimisation de l’importance des masques.

    Depuis un an, les hôpitaux n’imposent plus le masque, y compris dans des services dont les malades sont particulièrement vulnérables au Covid (cardiologie) : c’est un niveau d’irresponsabilité effroyable et criminelle.

    D’une manière générale, pour le Covid comme pour la crise climatique, le gouvernement cherche à culpabiliser les Français·es et à leur demander des efforts individuels (voire à les brimer), au lieu d’assumer sa responsabilité politique.

    OK. Mais cette critique politique ne nous autorise pas à la politique du pire, ne nous autorise pas à ne rien faire et laisser mourir les vulnérables.

    Certains réseaux anarchistes et syndicaux agissent heureusement et mettent en place des procédures sanitaires responsables. C’est le cas par exemple ici de « Révolution permanente » (cf. image).

    Des comptes et sites partagent les ressources sur « l’autodéfense sanitaire » pour lutter contre les maladies aéroportées, tels @/arra ou @/cabrioles

    L’aération des lieux publics limiterait considérablement la transmission et permettrait donc une vie sociale pour tou·te·s, mais aurait également un effet d’atténuation des vagues et du « niveau endémique constant », ce qui réduirait le taux de mutation (plus on laisse circuler le virus avec le mythe délirant de « l’immunité collective » qui signifie en fait « abjection eugéniste », plus on favorise le nombre de mutations et la vitesse d’apparition de nouveaux variants) et qui réduirait progressivement la pandémie jusqu’à l’éteindre peu à peu.

    À défaut d’une telle action politique collective, nous avons une responsabilité humaine élémentaire : porter un masque dans les lieux clos. Cela ne se discute pas, sauf à nier toutes les valeurs humaines.

    #Covid #OuiAuMasque #AutoDéfenseSanitaire #CovidIsAirborne #CovidIsNotOver
    archivage https://web.archive.org/web/20230829205538/https://eldritch.cafe/@JacquesCaplat/110966999112891150

  • Comment le yoga façonne l’être néolibéral
    https://lvsl.fr/comment-le-yoga-faconne-letre-neoliberal

    Qu’il soit pratiqué dans une salle de sport, devant ses followers Instagram, seul sur son tapis ou même en entreprise, le yoga n’en finit pas de séduire de nouveaux adeptes. En vendant la découverte d’un « soi » intérieur et en promettant d’aider à atteindre une forme de perfection spirituelle et physique, il offre à des millions de personnes l’espoir d’une vie saine et pleinement épanouie. Un horizon que la société ne paraît plus capable d’apporter depuis longtemps. Mais pour Zineb Fahsi, professeure de yoga, cette quête d’un « meilleur soi » n’est rien d’autre qu’une façon de faire accepter son sort à l’individu néolibéral, tout en l’appelant à se dépasser, en particulier au travail. Dans son livre Le yoga, nouvel esprit du capitalisme (éditions Textuel, 2023), elle explique comment cette pratique hindoue a été transformée en vulgaire développement personnel. Extraits.

    « Manger équilibré, faire du yoga… Même enfermés, on n’aura donc jamais la paix ? » Cet article exaspéré de la journaliste Barbara Krief, est publié sur le site de Rue89 en avril 2020, après les quinze premiers jours du premier confinement en France suite à la pandémie de Covid-19. Soulignant la multiplication des injonctions à « profiter » du confinement, à le considérer comme une opportunité pour tendre vers un meilleur soi et apprendre de nouvelles compétences, bref, à faire du confinement un moment productif et épanouissant, cet article est révélateur de la prééminence de la culture du perfectionnement de soi, quelles que soient les circonstances, et bien souvent au mépris de celles et ceux qui n’ont pas le luxe de pouvoir s’adonner au souci de soi. Comme en écho à cet article, une coach new age et professeure de yoga très suivie sur les réseaux sociaux a récemment partagé sur son compte Instagram le faux dialogue suivant : « Moi : “Utilises-tu la crise mondiale actuelle comme un catalyseur pour te propulser vers la meilleure version de toi-même jamais atteinte ?” – Eux : “Non.” – Moi : “Ça serait plus cool que tu le fasses.” » Les discours d’auto-perfectionnement sont donc omniprésents dans le milieu du yoga et constituent son nouveau but : devenir une meilleure personne, atteindre une meilleure existence ici-bas par le développement de son plein potentiel, par le biais d’exercices physiques et d’une transformation psychique.

    Le narcissisme et la compétition, moteurs de la dépression

  • Le triple saut des prix des billets des JO de 2024 Radio Canada - Raphaël Bouvier-Auclair
    Le système d’attribution des billets pour assister aux différentes épreuves des Jeux olympiques de Paris l’été prochain a réservé des surprises à ceux qui veulent acheter des places.

    Les Jeux olympiques de Paris débuteront dans un an, le 26 juillet 2024.

    « On se dit que là, c’est en France et à Paris, donc ce n’est pas loin de la maison. On va pouvoir aller les voir en vrai. Ça change des autres années, alors qu’on était devant la télé. »

    Julie Guesnet, athlète de BMX, avait bon espoir d’assister aux épreuves olympiques de son sport, d’autant qu’elles se tiendront non loin du terrain où elle entraîne des jeunes quelques jours par semaine, en banlieue de Paris.

    Mais le système de tirage au sort, privilégié par l’organisation pour la vente de billets, ne lui aura pas permis d’obtenir les laissez-passer très convoités. “C’est assez frustrant”, lance-t-elle.

    Choisies au hasard, les personnes inscrites devaient d’abord sélectionner au moins trois compétitions auxquelles elles désiraient assister, avant que la vente individuelle de billets soit ouverte.

    Julie Guesnet n’a pas réussi à obtenir de billets pour les compétitions de BMX, sport qu’elle pratique.

    Comme de nombreux Français, Julie Guesnet a constaté qu’une fois son tour venu, de nombreuses compétitions n’étaient plus disponibles ou encore que les places restantes se vendaient à des prix exorbitants. Ainsi les billets pour les demi-finales de natation coûtaient 630 euros (plus de 900 $ CA) et ceux pour les finales d’athlétisme dépassaient 900 euros.

    Je trouve ça dommage parce que, du coup, ça restreint l’accès aux personnes lambda qui aiment le sport et qui en pratiquent dans des clubs.
    Une citation de Julie Guesnet, athlète et entraîneuse de BMX

    Des coûts importants
    L’organisation des Jeux olympiques “tire ses recettes à peu près pour un tiers [...] de la billetterie”, explique le professeur d’économie à l’École des mines de Paris, François Lévêque.

    En décembre 2022, le budget d’organisation des Jeux était estimé à 4,4 milliards d’euros, sans compter les infrastructures et les coûts publics liés à la sécurité de ces compétitions, dont certaines se dérouleront devant les lieux iconiques de Paris, comme le Champ-de-Mars, les Invalides ou la Place de la Concorde.

    Selon le professeur Lévêque, les revenus tirés de la vente de billets permettront d’enlever un poids financier à la population française.

    Les coûts sont élevés. Évidemment, il s’agit de faire en sorte que les recettes couvrent les coûts. L’idée n’est pas que les contribuables français subventionnent l’organisation des Jeux olympiques.
    Une citation de François Lévêque, professeur d’économie à l’École des mines

    “C’est très cher, comme à chaque édition des Jeux”, s’est défendue la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, sur les ondes de la radio France Inter, mardi. 

    Selon Franceinfo, à Londres, en 2012, les tarifs oscillaient entre l’équivalent de 22 euros et 824 euros, alors qu’à Paris, la grille tarifaire va de 24 euros à 930 euros. Mais le média public précise que davantage de places abordables ont été mises en vente lors de l’édition britannique des Jeux.

    En contrepartie des billets dont le prix est parfois très élevé, la ministre Oudéa-Castéra assure que le gouvernement et certaines collectivités distribueront gracieusement des centaines de milliers de billets, notamment aux jeunes.

    En réponse aux critiques, l’organisation de Paris 2024 évoque par ailleurs le million de billets à 24 euros mis en vente pour assister à diverses compétitions.

    Un spectacle en partie gratuit
    Quelques centaines de milliers de personnes devraient également pouvoir assister gratuitement à la cérémonie d’ouverture sur le long de la Seine, alors que les places payantes pour l’événement se vendaient à un prix allant de 90 euros à 2700 euros, selon l’emplacement sur les berges du fleuve.

    “Ce qu’on regarde, ce sont les centaines de milliers de spectateurs qui assisteront gratuitement à une cérémonie d’ouverture. Et c’est aussi grâce aux gens qu’on s’ouvre vers les autres et qu’on permet un accès”, assure Thierry Reboul, directeur administratif de Paris 2024.

    Chose certaine, peu importe qui aura la chance d’y assister physiquement, l’organisation promet d’offrir un spectacle grandiose au monde entier dans un an avec cette cérémonie qui, contrairement aux précédentes, ne se déroulera pas dans un stade.

    Thierry Reboul, directeur administratif de Paris 2024, promet une cérémonie d’ouverture « hors norme ».

    #jo #jeux_olympiques #jo #anne_hidalgo #bourgeoisie #spectacle #spéculation #sélection #ségrégation #argent #gaspillage
    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1998785/jeux-olympiques-prix-billets-paris

  • #Bien-être : « Tant qu’on utilisera le #yoga pour être en forme au #travail, on aura un problème »

    Loin de nous apporter le bonheur promis, la sphère bien-être perpétue un système nuisible qui ne peut que nous rendre malheureux. Interview de #Camille_Teste.

    Huiles essentielles, massages et salutations au soleil promettent de nous changer de l’intérieur, et le monde avec. À tort ? C’est le sujet de l’essai Politiser le bien-être (https://boutique.binge.audio/products/politiser-le-bien-etre-camille-teste) publié en avril dernier chez Binge Audio Editions. Selon l’ex-journaliste Camille Teste, non seulement nos petits gestes bien-être ne guériront pas les maux de nos sociétés occidentales, mais ils pourraient même les empirer. Rassurez-vous, Camille Teste, aujourd’hui professeur de yoga, ne propose pas de bannir les sophrologues et de brûler nos matelas. Elle nous invite en revanche à prendre conscience du rôle que jouent les pratiques de bien-être, celui de lubrifiant d’un système capitaliste. Interview.

    Le bien-être est la quête individuelle du moment. C’est aussi un #business : pouvez-vous préciser les contours de ce #marché ?

    Camille Treste : La sphère bien-être recouvre un marché très vaste qualifiant toutes les pratiques dont l’objectif est d’atteindre un équilibre dit « intégral », c’est-à-dire psychologique, physique, émotionnel, spirituel et social, au sens relationnel du terme. Cela inclut des pratiques esthétiques, psychocorporelles (yoga, muscu...), paramédicales (sophrologie, hypnose...) et spirituelles. En plein boom depuis les années 90, la sphère bien-être s’est démultipliée en ligne dans les années 2010. Cela débute sur YouTube avec des praticiens et coachs sportifs avant de s’orienter vers le développement personnel, notamment sur Instagram. Rappelons que le milieu est riche en complications, entre dérives sectaires et arnaques financières : par exemple, sous couvert d’élévation spirituelle, certains coachs autoproclamés vendent très cher leurs services pour se former... au #coaching. Un phénomène qui s’accélère depuis la pandémie et s’inscrit dans une dynamique de vente pyramidale ou système de Ponzi.

    Pourquoi la sphère bien-être se tourne-t-elle autant vers les cultures ancestrales ?

    C. T : Effectivement, les thérapies alternatives et les #néospiritualités ont volontiers tendance à picorer dans des pratiques culturelles asiatiques ou latines, comme l’Ayurveda née en Inde ou la cérémonie du cacao, originaire d’Amérique centrale. Ce phénomène relève aussi bien d’un intérêt authentique que d’une #stratégie_marketing. Le problème, c’est que pour notre usage, nous commercialisons et transformons des pratiques empruntées à des pays dominés, colonisés ou anciennement colonisés avant de le leur rendre, souvent diluées, galvaudées et abîmées, ce qu’on peut qualifier d’#appropriation_culturelle. C’est le cas par exemple des cérémonies ayahuasca pratiquées en Amazonie, durant lesquelles la concoction hallucinogène est originellement consommée par les chamanes, et non par les participants. Pourquoi cette propension à se servir chez les autres ? Notre culture occidentale qui a érigé la #rationalité en valeur suprême voit d’un mauvais œil le pas de côté spirituel. Se dissimuler derrière les pratiques de peuples extérieurs à l’Occident procure un #alibi, une sorte de laissez-passer un peu raciste qui autorise à profiter des bienfaits de coutumes que l’on ne s’explique pas et de traditions que l’on ne comprend pas vraiment. Il ne s’agit pas de dire que les #pratiques_spirituelles ne sont pas désirables, au contraire. Mais plutôt que de nous tourner vers celles d’autres peuples, peut-être pourrions-nous inventer les nôtres ou renouer avec celles auxquelles nous avons renoncé avec la modernité, comme le #néodruidisme. Le tout évidemment, sans renoncer à la #médecine_moderne, à la #science, à la rationalité, et sans tomber dans un #traditionalisme_réactionnaire.

    Vous affirmez que la sphère bien-être est « la meilleure amie du #néolibéralisme. » Où est la connivence ?

    C. T : La #culture_néolibérale précède bien sûr l’essor de la sphère bien-être. Théorisée au début du 20ème siècle, elle s’insère réellement dans nos vies dans les années 80 avec l’élection de Reagan-Thatcher. Avant cette décennie, le capitalisme laissait de côté nos relations personnelles, l’amour, le corps : cela change avec le néolibéralisme, qui appréhende tout ce qui relève de l’#intime comme un marché potentiel. Le capitalisme pénètre alors chaque pore de notre peau et tous les volets de notre existence. En parallèle, et à partir des années 90, le marché du bien-être explose, et l’économiste américain Paul Zane Pilzer prédit à raison qu’au 21ème siècle le marché brassera des milliards. Cela a été rendu possible par la mécanique du néolibéralisme qui pose les individus en tant que petites entreprises, responsables de leur croissance et de leur développement, et non plus en tant que personnes qui s’organisent ensemble pour faire société et répondre collectivement à leurs problèmes. Peu à peu, le néolibéralisme impose à grande échelle cette culture qui nous rend intégralement responsable de notre #bonheur et de notre #malheur, et à laquelle la sphère bien-être répond en nous gavant de yoga et de cristaux. Le problème, c’est que cela nous détourne de la véritable cause de nos problèmes, pourtant clairement identifiés : changement climatique, paupérisation, système productiviste, réformes tournées vers la santé du marché et non vers la nôtre. Finalement, la quête du bien-être, c’est le petit #mensonge que l’on se raconte tous les jours, mensonge qui consiste à se dire que cristaux et autres cérémonies du cacao permettent de colmater les brèches. En plus d’être complètement faux, cela démantèle toujours plus les #structures_collectives tout en continuant d’enrichir l’une des vaches à lait les plus grasses du capitalisme.

    Il semble que le #collectif attire moins que tout ce qui relève l’intime. Est-ce un problème d’esthétique ?

    C. T : La #culture_individualise née avec les Lumières promeut l’égalité et la liberté, suivie au 19ème et 20ème siècles par un effet pervers. L’#hyper-individualisme nous fait alors regarder le collectif avec de plus en plus d’ironie et rend les engagements – notamment ceux au sein des syndicats – un peu ringards. En parallèle, notre culture valorise énormément l’#esthétique, ce qui a rendu les salles de yoga au design soignées et les néospiritualités très attirantes. Récemment, avec le mouvement retraite et l’émergence de militants telle #Mathilde_Caillard, dite « #MC_danse_pour_le_climat » – qui utilise la danse en manif comme un outil de communication politique –, on a réussi à présenter l’#engagement et l’#organisation_collective comme quelque chose de cool. La poétesse et réalisatrice afro-américaine #Toni_Cade_Bambara dit qu’il faut rendre la résistance irrésistible, l’auteur #Alain_Damasio parle de battre le capitalisme sur le terrain du #désir. On peut le déplorer, mais la bataille culturelle se jouera aussi sur le terrain de l’esthétique.

    Vous écrivez : « La logique néolibérale n’a pas seulement détourné une dynamique contestataire et antisystème, elle en a fait un argument de vente. » La quête spirituelle finit donc comme le rock : rattrapée par le capitalisme ?

    C. T : La quête de « la meilleure version de soi-même » branchée sport et smoothie en 2010 est revue aujourd’hui à la sauce New Age. La promesse est de « nous faire sortir de la caverne » pour nous transformer en sur-personne libérée de la superficialité, de l’ego et du marasme ambiant. Il s’agit aussi d’un argument marketing extrêmement bien rodé pour vendre des séminaires à 3 333 euros ou vendre des fringues censées « favoriser l’#éveil_spirituel » comme le fait #Jaden_Smith avec sa marque #MSFTSrep. Mais ne nous trompons pas, cette rhétorique antisystème est très individualiste et laisse totalement de côté la #critique_sociale : le #New_Age ne propose jamais de solutions concrètes au fait que les plus faibles sont oppressés au bénéfice de quelques dominants, il ne parle pas de #lutte_des_classes. Les cristaux ne changent pas le fait qu’il y a d’un côté des possédants, de l’autre des personnes qui vendent leur force de travail pour pas grand-chose. Au contraire, il tend à faire du contournement spirituel, à savoir expliquer des problèmes très politiques – la pauvreté, le sexisme ou le racisme par exemple – par des causes vagues. Vous êtes victime de racisme ? Vibrez à des fréquences plus hautes. Votre patron vous exploite ? Avez-vous essayé le reiki ?

    Le bien-être est-il aussi l’apanage d’une classe sociale ?

    C. T : Prendre soin de soi est un #luxe : il faut avoir le temps et l’argent, c’est aussi un moyen de se démarquer. Le monde du bien-être est d’ailleurs formaté pour convenir à un certain type de personne : blanche, mince, aisée et non handicapée. Cela est particulièrement visible dans le milieu du yoga : au-delà de la barrière financière, la majorité des professeurs sont blancs et proposent des pratiques surtout pensées pour des corps minces, valides, sans besoins particuliers.

    Pensez notre bien-être personnel sans oublier les intérêts du grand collectif, c’est possible ?

    C. T : Les espaces de bien-être sont à sortir des logiques capitalistes, pas à jeter à la poubelle car ils ont des atouts majeurs : ils font partie des rares espaces dédiés à la #douceur, au #soin, à la prise en compte de nos #émotions, de notre corps, de notre vulnérabilité. Il s’agit tout d’abord de les transformer pour ne plus en faire un bien de consommation réservé à quelques-uns, mais un #bien_commun. C’est ce que fait le masseur #Yann_Croizé qui dans son centre masse prioritairement des corps LGBTQI+, mais aussi âgés, poilus, handicapés, souvent exclus de ces espaces, ou la professeure de yoga #Anaïs_Varnier qui adapte systématiquement ses cours aux différences corporelles : s’il manque une main à quelqu’un, aucune posture ne demandera d’en avoir deux durant son cours. Je recommande également de penser à l’impact de nos discours : a-t-on vraiment besoin, par exemple, de parler de féminin et de masculin sacré, comme le font de nombreux praticiens, ce qui, en plus d’essentialiser les qualités masculines et féminines, est très excluant pour les personnes queers, notamment trans, non-binaires ou intersexes. Il faut ensuite s’interroger sur les raisons qui nous poussent à adopter ces pratiques. Tant que l’on utilisera le yoga pour être en forme au travail et enrichir des actionnaires, ou le fitness pour renflouer son capital beauté dans un système qui donne plus de privilèges aux gens « beaux », on aura un problème. On peut en revanche utiliser le #yoga ou la #méditation pour réapprendre à ralentir et nous désintoxiquer d’un système qui nous veut toujours plus rapides, efficaces et productifs. On peut utiliser des #pratiques_corporelles comme la danse ou le mouvement pour tirer #plaisir de notre corps dans un système qui nous coupe de ce plaisir en nous laissant croire que l’exercice physique n’est qu’un moyen d’être plus beau ou plus dominant (une idée particulièrement répandue à l’extrême-droite où le muscle et la santé du corps servent à affirmer sa domination sur les autres). Cultiver le plaisir dans nos corps, dans ce contexte, est hautement subversif et politique... De même, nous pourrions utiliser les pratiques de bien-être comme des façons d’accueillir et de célébrer nos vulnérabilités, nos peines, nos hontes et nos « imperfections » dans une culture qui aspire à gommer nos failles et nos défauts pour nous transformer en robots invulnérables.

    https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/bien-etre-tant-quon-utilisera-le-yoga-pour-etre-en-forme-au-travail-on-aura-un-
    #responsabilité

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/817228

  • Internet, un allié contre la démence ?
    https://www.consoglobe.com/internet-contre-la-demence-cg

    Une étude récente de l’université de New York suggère que l’utilisation quotidienne d’Internet pourrait réduire les risques de démence chez les adultes. Les chercheurs ont suivi plus de 18.000 participants pendant près de 8 ans, observant l’impact de l’usage d’Internet sur leur santé cognitive.

    Ça faisait longtemps : #selon_une_étude_récente, troller préserve de la démence :-)

  • Compress #PHP applications into one binary : PHP
    https://www.reddit.com/r/PHP/comments/12e743w/compress_php_applications_into_one_binary

    Are we talking about a full-size web app, or a small CLI app?

    See https://github.com/dreadnip/static for an example.

    TL;DR: you build your app as a #phar (for example with Box), en then prepend it with this: https://github.com/dixyes/phpmicro/blob/master/Readme.EN.md

    The result is a #selfexecutable binary.

  • [Solved] ERR_SSL_KEY_USAGE_INCOMPATIBLE Solution | 9to5Answer
    https://9to5answer.com/err_ssl_key_usage_incompatible-solution

    Les options pour générer un certificat « self signed » qui ne lève pas l’erreur ERR_SSL_KEY_USAGE_INCOMPATIBLE sous Chrome

    Voir aussi https://www.sqlpac.com/fr/documents/apache-2.4-windows-virtual-hosts-locaux-avec-https-ssl-certificats-self-sign pour l’intégration du certificat dans les navigateurs sous WIndows

    #SSL #self_signed

  • Le cerveau d’un journaliste fonctionnerait à un niveau inférieur que la moyenne, selon une étude Alexandre Tétreault
    https://www.journaldequebec.com/2017/05/20/le-cerveau-des-journalistes-fonctionne-a-un-niveau-inferieur-que-la

    Les journalistes gèreraient mal leurs émotions, boiraient trop d’alcool et travailleraient plus lentement qu’un salarié moyen. C’est du moins ce qu’avance une étude réalisée par la docteure Tara Swart qui a fait grand bruit sur les médias sociaux.

    C’est en analysant le style de vie et les comportements de 40 journalistes que la docteure spécialisée dans les neurosciences en est arrivée à ces conclusions.

    L’étude, que relaie le Business Insider https://www.businessinsider.com/journalists-brains-function-at-a-lower-level-than-average-2017-5?r= , a permis d’établir un constat : le cerveau des journalistes fonctionnerait plus lentement que la moyenne. Conséquemment, les journalistes auraient plus de difficulté à résoudre des problèmes complexes, à alterner entre deux tâches et à être créatifs et ouverts d’esprit.


    Photo Fotolia

    Ce fonctionnement plus lent du cerveau serait dû à la déshydratation et à la surconsommation d’alcool. 81% des journalistes sondés ont avoué boire 18 consommations alcoolisées ou plus par semaine, ce qui est quatre consommations de plus que la quantité recommandée en Angleterre. De plus, seulement 5% d’entre eux boivent la quantité d’eau recommandée. 

    Pour les besoins de l’étude, chacun des 40 journalistes a dû se conformer à plusieurs règles. Ils ont porté un moniteur de fréquence cardiaque pendant trois jours et ils ont respecté une diète pendant une semaine, en plus de se soumettre à une batterie de tests sanguins et psychologiques.

    Tera Swart, auteure de renom dans le domaine des neurosciences, souhaitait originalement approfondir les connaissances scientifiques sur ce métier qui lui semblait a priori très stressant. L’étude a été lancée en Angleterre, en collaboration avec le London Press Club. 

    Pas que du négatif
    Sur une note plus positive, les journalistes auraient une plus grande facilité à composer avec la pression et le stress causés par leur emploi. Ils seraient aussi meilleurs que le commun des mortels pour attribuer une valeur aux évènements et déterminer ce qui doit être prioritaire.

    Selon les études psychologiques auxquelles ont pris part les sondés, les journalistes croient que leur travail à un impact sur la société, ce qui fait qu’ils auraient une plus grande facilité à performer sous la pression et à respecter des délais précis.

    À la lumière de ces découvertes, la docteure Tara Swart en arrive à cette conclusion : « Les journalistes sont sans contredit confrontés à de nombreuses pressions, et ce tant au travail qu’à la maison, mais le sens et la raison d’être qu’ils attribuent à leur travail les aident à rester mentalement stables », peut-on lire dans son rapport.

    https://www.insider.com/journalists-brains-function-at-a-lower-level-than-average-2017-5

    #alcool #addiction #journaliste #journalisme #propagande #bêtise

    • Journalists scored lower on:

      Executive function. As well as the traits mentioned above, low scores for executive function also suggest poor sleep, nutrition, exercise, and mindfulness. Many participants reported they had no time for breaks while working.

      Silencing the mind, which is related to the ability to have thoughts without getting distracted by them, or a powerful ability to focus. Low scores indicate the opposite, suggesting journalists have a hard time preventing themselves from worrying about the future or regretting the past.

      Compared with bankers, traders, or salespeople, journalists showed that they were more able to cope with pressure. Traits that make journalism a stressful profession are deadlines, accountability to the public, unpredictable and heavy workloads, public scrutiny, repercussions on social media, and lower pay.

      The results, however, showed that the journalists were on average no more physically stressed than the average person. The blood tests showed that their levels of cortisol — known as the stress hormone — were mostly normal.

    • #selon_une_étude_récente, enfin, pas tant que ça, ça date de mai 2017…

      ça faisait longtemps – 16 mois – le dernier emploi du mot-dièse

      l’"étude" est là
      https://www.taraswart.com/mental-resilience-of-journalists

      • 21 répondants + 10 avec réponses partielles
      • tous les résultats en pourcentage -> on ne sait jamais combien il y a effectivement de répondants
      • aucun élément quantifié sur les différences de performance (sans même parler de significativité)
      • aucune définition du groupe de référence (ou contrôle) avec des comparaisons du genre
      Results indicated that, on average, the journalists who participated were no more physically stressed than the average person.
      (première phrase du paragraphe Results)

      The study was based on a programme called Leading Sustainable Performance designed by Dr Tara Swart which she ordinarily runs with leadership teams in banks and large corporates.

      On peut supposer que sa référence vient des autres résultats du « test » qu’elle pratique lors des formations que l’autrice dispense. Médecin, elle se présente comme spécialiste en neuroscience et adepte de la #pleine_conscience

      My top of list of priorities essential for optimum brain function are rest, nutrition, hydration, exercise, and mindfulness.

      … les 4 autres priorités ne révolutionnant pas vraiment l’approche de la question

  • La Chine prise au piège de l’épidémie de Covid
    par Simon Leplâtre
    Le Monde, mardi 27 décembre 2022 1564 mots, p. 2

    Alors que la circulation du virus est massive, Pékin a décidé de ne plus divulguer le nombre de décès et de cas

    Shanghaï - correspondance - Après trois ans passés à contrôler la vie des gens étroitement, à présenter le Covid-19 comme une menace mortelle et à se moquer du « chaos » qui régnait aux États-Unis, la propagande chinoise peine à trouver le ton à l’heure de l’ouverture.

    Le 7 décembre, Pékin a prononcé la fin de sa politique zéro Covid : plus de tests généralisés, plus de centres d’isolement pour les malades, plus de confinement pour des villes entières. Plus de décompte quotidien du nombre de personnes infectées non plus,ni de celui du nombre de décès dus au Covid-19 : dimanche 25 décembre, la Commission nationale de la santé a annoncé mettre fin à la publication de ces chiffres après avoir admis qu’il était « impossible » de continuer à mesurer l’évolution de l’épidémie puisque les tests n’étaient plus obligatoires.

    Dans ces conditions, le coronavirus se diffuse à une vitesse exceptionnelle, créant une première vague ressemblant plus à un tsunami dans une population qui n’avait jamais connu le Covid-19 jusqu’ici. Comme ailleurs, les hôpitaux commencent à saturer et les crématoriums tournent à plein. Mais cette situation nouvelle est plus difficile à défendre pour un régime qui a fait du faible nombre de victimes durant ces dernières années une source de légitimité, même si cette politique coûtait cher à une grande partie de la population, privée de liberté.

    L’un des symboles de ce virage à 180 degrés dans la communication officielle des autorités est l’un des nouveaux slogans en vogue : « Chaque personne est individuellement la première responsable de sa santé. »

    Le message est apparu la première fois dans une lettre envoyée aux citoyens de la ville de Shijiazhuang, la capitale du Hebei, au sud de Pékin – une zone qui a abandonné les tests PCR obligatoires dès le 13 novembre, avant de revenir en arrière devant l’inquiétude des citoyens déboussolés. Le même message s’est affiché, le 1er décembre, sur le plus haut gratte-ciel de Canton, la capitale du Guangdong, l’une des premières villes de Chine à relâcher les contrôles face au Covid-19. Depuis, il est repris partout, affiché sur des banderoles en sinogrammes jaunes sur fond rouge, et réaffirmé par les autorités, accompagnant par exemple un communiqué conseillant aux étudiants de faire de l’exercice pour renforcer leur système immunitaire.

    Quelques semaines plus tôt, à la mi-novembre, une série d’éditoriaux parus dans le très officiel Quotidien du peuple appelaient encore à « résolument appliquer la politique zéro Covid » . L’Etat, qui s’immisçait jusque dans l’intimité des Chinois sans leur laisser le choix, pour « les protéger » d’une menace sans cesse amplifiée par la propagande, conseille aujourd’hui à sa population de se débrouiller.

    Le message passe mal. « Ils ont ouvert le pays vraiment du jour au lendemain, sans la moindre préparation, sans formation pour le personnel, sans prévoir assez de médicaments. Et sans préparer la population pour lutter contre la peur que les gens ont du virus, après l’avoir diabolisé pendant trois ans », juge M. Zhang, un Pékinois de 49 ans dont la mère est morte du Covid-19 ; un premier établissement, saturé, avait refusé de la prendre en charge, perdant ainsi de précieuses heures avant qu’elle puisse avoir accès à des soins . « Tout ça pour ça : ils auraient dû arrêter avec le zéro Covid au printemps. Je ne vois pas à quoi leur ont servi ces huit mois de politique zéro Covid en plus » , soupire M. Zhang.

    « Les gens se terrent chez eux »

    Face à ce retournement complet de politique, la propagande semble avoir du mal à suivre : vendredi 23 décembre, un article de presse a diffusé le résumé d’une réunion de la Commission nationale de la santé qui avait eu lieu le 21 décembre, estimant le nombre d’infections quotidiennes à 37 millions. Mais l’article a été rapidement supprimé.

    Signe que la propagande ne s’est pas mise en ordre de bataille, des articles critiques émergent dans certains médias osant faire preuve d’indépendance. Le 21 décembre, le média Guancha (« L’Observateur ») a ainsi publié un article intitulé « Quelle est vraiment l’expérience des soignants en première ligne ? ». Il décrit la situation d’un hôpital du Henan, une province pauvre du centre du pays, qui manque d’appareils à oxygène, ou encore celle d’étudiants en médecine à Pékin forcés de travailler alors qu’ils ont contracté le Covid-19.

    Dans le même temps, la télévision nationale, CCTV, diffuse avec insistance des histoires positives et montre des pharmacies bien approvisionnées. Le 22 décembre, au journal télévisé du soir, le sujet concernant la réponse apportée au Covid-19 a moins d’importance que ceux qui traitent des récoltes abondantes de pommes inspectées par le dirigeant, Xi Jinping, ou de la guerre en Ukraine, essentiellement couverte du point de vue russe. On y apprend que « le personnel médical maintient fermement la ligne, protégeant la santé des masses » . « Cela donne l’impression que les médias d’Etat n’ont pas encore défini un grand discours pour légitimer ce changement radical et soudain. Je pense qu’eux aussi ont été pris par surprise » , commente Fang Kecheng, maître de conférences en journalisme à l’université chinoise de Hongkong.

    Ce flottement dans le discours officiel le rend inopérant. « Les médias chinois ne couvrent que les bonnes nouvelles, jamais les mauvaises. Ils n’admettront jamais avoir commis des erreurs. Mais les gens ne sont pas idiots, personne ne croit à la propagande, ils mentent tout le temps », commente, amer, M. Shi, un chauffeur de VTC à Shanghaï.

    Originaire du Liaoning, une province pauvre du Nord-Est, il est venu à Shanghaï cinq ans plus tôt pour trouver du travail. Son activité a souffert des années de confinement . « Ce virus est incontrôlable et on aurait dû ouvrir le pays bien plus tôt. Enfin si, on peut le contrôler, mais les conséquences, c’est que les gens sont pauvres, qu’ils ne peuvent plus rembourser leurs dettes et que le pays est paralysé : on risquait la crise économique et l’insurrection. »

    Il se désole aujourd’hui de voir Shanghaï encore plus vide depuis la fin des restrictions. « Les gens se terrent chez eux. Shanghaï est censée être une ville internationale, la ville la plus développée de Chine, et regardez ce qu’elle est devenue » , dit-il en montrant les rues vides, d’un coup de menton.

    Justifications

    Si la propagande n’a pas encore établi de stratégie convaincante, certaines constantes ne manquent pas. Comme le fait de cacher le nombre de victimes lors des catastrophes. Après avoir moqué rageusement le bilan humain américain, les médias chinois ne se risquent pas à évoquer celui de la vague actuelle, alors que les crématoriums sont saturés.

    Difficile à avaler pour les proches de victimes : « C’est incroyable : officiellement, hier [le 21 décembre], il y a eu six morts dans tout Pékin, mais dans la salle des urgences où était ma mère il y avait déjà cinq ou six morts, témoigne encore M. Zhang. Et au funérarium, ils m’ont dit que depuis qu’ils ont ouvert, en 1996, ils n’ont jamais eu plus de quinze corps par jour. Ma mère était le trente-sixième corps de la journée et ils en avaient encore une douzaine à brûler. »

    Face à l’incrédulité de la population, les autorités sanitaires ont dû se justifier : « Les personnes âgées ont souvent des maladies sous-jacentes. Seul un très petit nombre meurent directement d’une insuffisance respiratoire provoquée par le Covid » , a expliqué, le 20 décembre, Wang Guiqiang, de l’hôpital numéro 1 de l’université de Pékin, lors d’une conférence de presse de la Commission nationale de la santé.L’annonce du 25 décembre met fin à cette divergence qui tournait au ridicule : la Chine assume désormais de cacher le bilan du Covid-19.

    Les experts de la santé en prennent d’ailleurs pour leur grade. Zhong Nanshan, pneumologue chinois de renom et l’un des visages officiels de la lutte contre le virus, est critiqué par certains internautes pour ses retournements de veste. Ils comparent ses déclarations d’il y a quelques mois défendant la stratégie du zéro Covid, sans laquell e « beaucoup de vies seraient perdues » – comme il le déclarait, par exemple en avril –, avec ce qu’il affirmait le 15 décembre au sujet du taux de mortalité d’Omicron, à savoir qu’il ne dépasserait pas celui de la grippe saisonnière. Le médecin défend, dans le même discours, un changement d’appellation, passant de « nouvelle pneumonie corona » à « nouveau rhume corona » .

    De rares experts, comme Zhang Wenhong, qui a dirigé la réponse à l’épidémie à Shanghaï et qui est connu pour son franc-parler, trouvent grâce aux yeux des internautes en colère. Ses critiques occasionnelles des excès de la stratégie zéro Covid et ses appels à apprendre à vivre avec le virus lui avaient valu de nombreuses attaques en ligne, y compris des accusations de plagiat, pour lesquelles il a été blanchi. « Le docteur Zhang Wenhong est l’un des rares experts médicaux à avoir défendu la vérité, respecté la science, et tenu le même discours depuis trois ans. Maintenant que les faits lui donnent raison, beaucoup de gens lui doivent des excuses », écrit un utilisateur sur le réseau social Weibo.

    • C’est hallucinant tout court.

      "La Chine" prise au piège de l’épidémie de Covid ... Et sa population prise au piège du #libertarianisme occidental.

      « Chaque personne est individuellement la première responsable de sa santé. »
      Le message est apparu la première fois dans une lettre envoyée aux citoyens de la ville de Shijiazhuang, la capitale du Hebei, au sud de Pékin – une zone qui a abandonné les tests PCR obligatoires dès le 13 novembre, avant de revenir en arrière devant l’inquiétude des citoyens déboussolés. Le même message s’est affiché, le 1er décembre, sur le plus haut gratte-ciel de Canton, la capitale du Guangdong, l’une des premières villes de Chine à relâcher les contrôles face au Covid-19. Depuis, il est repris partout, affiché sur des banderoles en sinogrammes jaunes sur fond rouge, et réaffirmé par les autorités, accompagnant par exemple un communiqué conseillant aux étudiants de faire de l’exercice pour renforcer leur système immunitaire.

      « Le meilleur moyen de les aider (nos soignants, NDLR) et de soulager l’hôpital c’est de ne pas tomber malade »... disait Jean Castex un certain samedi 24 octobre 2020.

      La dictature (du prolétariat) malade de notre #individualisme ?

      N’empêche que l’article est sacrément vachard en ce sens qu’il blâme "la Chine" qui avait blâmé les États-Unis. Les autorités chinoises auront beau jeu de se défendre en disant : "C’est vous qui avez commencé".

      Non mais, on en est où, là ? En tout cas, les autorités chinoises, elles, sont vraiment à l’Ouest ...

    • Salut @monolecte . Juste pour rebondir sur cette phrase de l’article :

      L’un des symboles de ce virage à 180 degrés dans la communication officielle des autorités est l’un des nouveaux slogans en vogue : « Chaque personne est individuellement la première responsable de sa santé. »

      . Cela correspond exactement au mot « autoresponsable » que j’évoquais il y a quelques temps. Ce mot est apparu sur un site nommé anijob (réseau de particuliers à l’échelle européenne) au moment de la campagne de vaccination obligatoire. Le slogan était celui-ci :"sans test-sans vaccin-autoresponsable". Sur le moment je me demandais si la vision du monde contenue dans ce mot allait s’étendre ou bien si l’emploi de ce mot était seulement fortuit et passager. Malheureusement, le terme « autoresponsable » n’est pas anodin puisqu’i cristallise la vision libérale/libertarienne des biens collectifs (ici, la santé) ? La sélction naturelle (le règne des plus aptes au détriment des vulnérables), destruction de la protection médicale telle que conçue d’après les acquis sociaux français. Je ne suis pas habitué des réseaux, je poste très peu alors désolé pour la maladresse s’il y en a.

    • Sur l’autoresponsabilité, je tombe sur un papier de Ouest-France du 4 avril 2020 qui qualifie ainsi la stratégie de la Suède de refuser le VRAI confinement  :

      La Suède, la stratégie de l’autoresponsabilité

      Loin de son voisin le Danemark, qui a limité les rassemblements à dix personnes maximum, le gouvernement suédois a choisi la stratégie de l’autoresponsabilité. « Les autorités de santé publique et les politiciens espèrent toujours ralentir la propagation du virus sans avoir besoin de mesures draconiennes », apprend-on sur le site internet de la BBC.

      a déclaré le Premier ministre Stefan Löfven lors d’une allocution télévisée le week-end du 28 et 29 mars.

      a-t-il ajouté.

      Comme la confiance dans les autorités publiques est élevée en Suède, cela pousserait les habitants à adhérer aux directives. La démographie expliquerait également ce choix :

      Les responsables politiques ont également assumé qu’ils souhaitaient garder les habitants en bonne santé physique et mentale, une autre raison pour laquelle ils souhaitent éviter les règles qui garderaient les gens enfermés chez eux. Une stratégie populaire aussi bien parmi la population qu’au sein des entreprises.

    • Dans le Libé du 23 mars 2020

      « Couvre-feu : le terme rappelle des périodes plus sombres, admet le députe LREM des Alpes-Maritimes Cédric Roussel. Il n’y a pas de polémique à avoir. Aujourd’hui, très clairement, ma position c’est l’unité et la réactivité. Moi qui ne sors pas, quand je vois qu’on est cités en contre-exemple avec les personnes qui se baladent sur la promenade des Anglais… Il faut faire preuve de civisme. Après le temps de l’autoresponsabilité nécessaire vient le temps de la sanction. Il serait même souhaitable d’avoir une vision plus large, au niveau des bassins de vie. »

    • @sombre , @monolecte , merci pour vos commentaires. Le terme autoresponsabilité aussi n’est pas à négliger, c’est vrai.
      En fait, je pense qu’il faut faire une différence (d’usage) entre autoresponsabilité et autoresponsable. Pour répondre à @sombre , j’ai vu le terme « auto-responsable » pour la première fois sur le site de la plateforme Animap dans sa section dédiée aux emplois pour les personnes non testées, non vaccinées, etc. https://jobs.animap.fr. C’est assez particulier. L’autoresponsabilité peut être interprétée comme une manière non contrainte de prendre ses responsabilités vis à vis des autres. On est pas loin de la notion d’autogestion ou de self-government, notions qui ne connotent pas vraiment l’absence de solidarité.
      D’après moi, le terme auto-responsable fonctionne différemment, surtout dans le contexte du site mentionné plus haut : il s"agit finalement de récuser l’idée d’une protection sociale partagée et où chacun peut être responsable des autres (l’idée de l’union qui fait la force). Le terme renvoie alors à l’autonomie libertarienne. Quand on voit le langage startup utilisé sur le site, on est dans la même idée.
      Ce qui peut interpeller aussi c’est la contradiction dans le terme lui-même : comment être auto-responsable puisqu’il faut toujours autrui pour conférer/reconnaitre une responsabilité, ainsi, sans les autres, pas de responsabilité possible.
      C’est pourquoi j’ai vu dans l’emploi de ce mot, une mentalité qui consiste à nier sa responsabilité vis à vis d’autrui au nom de la liberté. Une mentalité anti-étatique séduisante mais fondée sur la désolidarisation d’avec ses semblables. Quelque-chose d’anti-social au sens fondamental. Bon je m’étends un peu trop, le langage me passionne alors ... désolé pour ce long post. Je travaille sur une recherche plus poussée autour de ce terme. À mon avis le mieux est de voir le mot dans son contexte avec le langage startup et l’exploitation qui va avec, ce sera peut-être plus parlant.

    • @bouvreuil : je rejoins les développements que tu proposes dans ton analyse. Ce concept (d’auto-responsabilité) semblerait issu du monde du #coaching et du #self_help, plus globalement du langage managérial. On est « autoresponsable » comme on est « entrepreneur de sa vie », ce qui a abouti (avec Sarkozy) au statut « d’#auto-entrepreneur ». Nous sommes confronté·es à un mythe initié par la #psychologie_positive états-unienne.
      Ma conclusion (un peu à l’arrache) : Le libertarien s’arrête lorsqu’il rencontre un type qui dégaine son « gun » plus vite que lui...

      Et merci pour la source :-)

  • Le Business du bonheur

    De la légendaire Lise Bourbeau à la reine du rangement Marie Kondo, en passant par la star du développement personnel Tony Robbins, le bonheur est une industrie qui fait des millionnaires. C’est aussi une idéologie : le culte de l’optimisme, de la résilience et de la performance individuelle. Mais alors que la consommation d’antidépresseurs ne cesse d’augmenter et que les burn-out se multiplient dans nos sociétés, que cache cette obsession contemporaine pour le bonheur ?

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/66144
    #film #documentaire #film_documentaire
    #développement_personnel #management #positivité #bonheur #psychologie_positive #choix #marché #coaching #individualisme #science_du_bonheur #Martin_Seligman #psychanalyse #Freud #thérapie_comportementale #optimisme #pessimisme #espoir #forces_Clifton #Don_Clifton #leadership #volontarisme #self-help #protestantisme #la_recherche_du_bonheur #recherche_du_bonheur #self-made_man #méritocratie #responsabilité_individuelle #inégalités #agency (#pouvoir_d'agir) #USA #Etats-Unis #libéralisme #éducation_positive #émotions #psychologie_sociale #team-building #cache-misère #travail #chief_happiness_officer #volonté #convivialité #docilité #happiness_economics #Richard_Layard #center_of_economic_performance (#CED) #bien-être_individuel #David_Cameron #programmes_d'activation_comportementale #chômage #rapport_Stiglitz #Gallup #adaptation #privatisation_de_la_souffrance

  • Inchiesta sull’accoglienza selettiva: chi arriva in Italia via terra resta fuori

    Nel nostro Paese centinaia di richiedenti asilo sono rimasti in strada a fronte di almeno 5mila posti vuoti nei Centri di accoglienza. Il Viminale li avrebbe tenuti come “riserva” per gli sbarchi. Ma è una prassi illegittima.

    Nur, 25enne originario del Sud del Pakistan, è arrivato a Torino a metà giugno 2022 dopo un viaggio durato più di due anni lungo la “rotta balcanica”. Si presenta subito in questura per chiedere asilo: prova una, due, tre volte ma i funzionari continuano a chiedergli illegittimamente il domicilio in cui vive. Nur non ce l’ha perché dorme per strada. L’appuntamento, che dopo giorni riesce finalmente a ottenere, è fissato per l’inizio di agosto. Va in questura e appena uscito, con il documento che “formalizza” la sua domanda, si presenta in prefettura per chiedere accoglienza ma si trova davanti un muro. “Non ci sono posti disponibili”, gli risponde la funzionaria.

    “È difficile dirlo ma sono stato fortunato -ci racconta una volta entrato in un Centro di accoglienza (Cas) prefettizio tre mesi e mezzo dopo il suo arrivo-. Alcune persone hanno aspettato molti più mesi di me. Qui nessuno ci rispetta”. Da Torino a Trieste, passando per Roma, Firenze, Milano e Parma centinaia di richiedenti asilo provenienti dalla “rotta balcanica”, con l’inverno alle porte, dormono per strada. Le prefetture lamentano da mesi una “critica mancanza di posti” ma i dati ottenuti da Altreconomia sembrano fotografare una situazione differente. A fine giugno 2022, nonostante su diversi territori la mancata accoglienza fosse già un fenomeno diffuso, c’erano più di 5mila posti vuoti “sparsi” nei Cas di tutta Italia. Una stima al ribasso perché riguarda il 55% del totale. “I dati ci dicono che il sistema d’accoglienza ha tenuto persone per strada mentre aveva posti liberi. È illegittimo così come scrivere che ‘non c’è posto’: la normativa prevede l’obbligo di accoglienza di ogni persona dal momento della sua manifestazione di volontà di chiedere protezione”, spiega Gianfranco Schiavone, presidente del Consorzio italiano di solidarietà di Trieste (Ics). 

    Dalle risposte ottenute da 67 prefetture su 103 totali, infatti, emerge come il sistema dei Cas non sia mai andato sotto pressione. Di sicuro fino al 30 giugno 2022 quando, a fronte di quasi 25mila posti nei centri, riferiti solamente alla capienza indicata dagli uffici che hanno risposto, ce n’erano appunto più di 5mila vuoti. Una tendenza che, grazie all’elaborazione dei dati realizzata in collaborazione con Michele Rossi, direttore del Centro immigrazione asilo e cooperazione internazionale (Ciac) di Parma e dottore di ricerca in Psicologia sociale, emerge anche nel 2021. “Analizzando le dinamiche tra posti e presenze, la rete in media risulta occupata, sia nel 2021 sia nel 2022, al 77% della capienza e la ‘riserva’ del 20% non corrisponde al quinto d’obbligo dei contratti -commenta Rossi-. Sono posti disponibili ma inutilizzati anche di fronte a situazioni locali notoriamente sotto pressione. Con riferimento al campione analizzato sono circa 5mila, se proiettati per l’intera rete porta a una stima di 9-10mila posti vuoti a livello nazionale”. 

    Il lavoro di inchiesta si è scontrato in generale con una marcata opacità del sistema: l’elaborazione dei dati è stata complessa per scarsa omogeneità nelle informazioni fornite e soprattutto per la mancanza delle risposte di alcuni centri nevralgici (Roma, Reggio Emilia, Trieste tra le altre). La prefettura di Milano (e non solo) ci ha risposto per due volte, invece, che non era possibile fornire i dati perché si trovava “a fronteggiare l’emergenza sbarchi”. Eppure, anche dal ministero dell’Interno le indicazioni date dagli uffici territoriali sembrano essere state chiare: Genova e Palermo hanno richiesto un parere al Viminale proprio lamentando un presunto “eccessivo carico di lavoro” per dare seguito alla richiesta. Ma meno di due settimane dopo ci hanno fornito i dati: da Roma, evidentemente, hanno ricordato che la trasparenza non è un esercizio di stile.

    Dai dati ottenuti le tendenze ricostruite mettono in discussione la capacità del sistema -in termini di presenze, posti disponibili e capienza- di adattarsi in seguito a due eventi che avrebbero dovuto “scuoterlo”. Quello dell’agosto 2021 con la caduta di Kabul nelle mani dei Talebani e il conseguente aumento del numero di persone che ha cercato protezione in Europa, e quello del febbraio 2022 con l’invasione russa dell’Ucraina. Per Rossi è la “radiografia di un sistema che fallisce: non si ridimensiona in funzione del bisogno, non è flessibile e non garantisce tempestività nell’accoglienza. Le caratteristiche con cui si legittima il suo sovradimensionamento rispetto al sistema ordinario non trovano la minima conferma alla riprova dei dati”.

    Un paradosso. Il decreto 142 del 2015 che disciplina il funzionamento dei Cas, infatti, sottolinea come queste strutture debbano essere utilizzate in caso di “arrivi consistenti e ravvicinati di richiedenti asilo” al fine di sopperire alla mancanza di posti in quelle ordinarie o nei servizi predisposti dagli enti locali. Ma per affrontare l’accoglienza delle 120mila persone ucraine arrivate in meno di due mesi (a metà novembre circa 170mila), il governo italiano è dovuto correre ai ripari. L’ha fatto prevedendo un “terzo canale” di accoglienza diffusa gestito dalla Protezione civile. Nell’aprile 2022 è stato pubblicato un bando che, in meno di dieci giorni, ha intercettato 26mila posti su tutto il territorio nazionale incontrando grande disponibilità da parte del Terzo settore capace di coinvolgere società civile ed enti locali. “La risposta di fronte a questa disponibilità è stata minima e tardiva dissipando un enorme potenziale di sviluppo del sistema pubblico, mentre molte prefetture negavano l’accesso ai richiedenti affermando di dover destinare posti all’emergenza sbarchi. Qualcosa non torna”, sottolinea Rossi.

    Diversi operatori attivi nel settore dell’accoglienza hanno raccontato come la principale “scusa” addotta dalle prefetture fosse l’assenza di posti effettivi perché era necessario riservare alcune quote alle persone per le “emergenze” legate agli sbarchi sulle coste italiane. “Una buona programmazione imporrebbe al ministero di allestire più posti di accoglienza rispetto alle necessità e solo in questo senso riservare posti per gli sbarchi può essere corretto -sottolinea Schiavone-. Non lo è invece lasciare dei posti liberi con persone che dormono per strada: la legge prevede che non vi siano distinzioni tra i richiedenti asilo in base alla loro modalità di arrivo, via terra o via mare”.

    Dai dati raccolti non è stato possibile stimare il tempo medio di attesa di inserimento nei centri di chi arriva via terra. Diversi hanno ammesso però i ritardi: si va dalle due settimane di Alessandria, ai 12 giorni di Aosta, fino a Forlì che segnala un tempo medio di 30 giorni. Grosseto ha scritto che i tempi di attesa dipendono “dalle condizioni soggettive del migrante” così come Firenze che ha ammesso che “dipende dai posti disponibili in Cas”. Anche Bergamo ha implicitamente dichiarato una “selezione” sottolineando che “le persone in condizioni di fragilità e i nuclei familiari vengono accolti immediatamente”. In generale dalle 39 risposte arrivate su questo punto il 46% dichiara che l’ingresso è immediato, senza però distinguere tra chi arriva via mare e chi via terra.

    I dati raccolti si fermano a giugno 2022 e a metà novembre 2022 centinaia di persone continuano a dormire per strada. A Trieste, anche a causa dei mancati trasferimenti su altri territori, la situazione è drammatica. Così la “strategia” dell’amministrazione sembra quella di “forzare la mano”, revocando le misure di accoglienza per svuotare i centri. L’avvocata Caterina Bove, del foro di Trieste e socia dell’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione, ha impugnato una revoca dell’accoglienza notificata a metà novembre a sette richiedenti asilo ospitati in un centro a Gradisca d’Isonzo allontanati da lì per aver acceso un fornelletto elettrico e aver provocato un “cortocircuito del sensore antincendio”. Il Tar del Friuli-Venezia Giulia le ha dato ragione “annullando i provvedimenti impugnati” e riconoscendo un risarcimento del danno “nella misura di cento euro a ricorrente”. “La violazione delle regole non può fondare la revoca delle misure di accoglienza, lo ha chiarito con due sentenze la Corte di giustizia dell’Ue. Invece più di 20 persone sono state allontanate nonostante fosse ormai tarda sera”, osserva Bove. Nonostante la sentenza del Tar, quando va in stampa la rivista, la prefettura non ha ancora riaccolto le persone per una mancanza di posti. 

    Durante un’informativa al Senato del 16 novembre il ministro dell’Interno Matteo Piantedosi ha sottolineato la presenza di 100mila persone nei centri di accoglienza spiegando che la “saturazione dei posti disponibili” è legata alla “criticità nel reperimento di nuove soluzioni alloggiative”. Secondo il ministro nel 2022 sarebbero state concluse 570 procedure di gara per contrattualizzare oltre 66mila posti: 76 di queste sono andate deserte con i posti messi a contratto che sono stati il 57% del totale programmato (37mila). I dati al giugno 2022 non confermano questa tendenza. “Quel che è certo è che l’accoglienza alle condizioni del ministero è diventata impossibile a causa di una sproporzionata riduzione dei costi che ha scoraggiato le associazioni che vogliono realizzare servizi di qualità -sottolinea Schiavone-. Il campo è rimasto aperto solo alle speculazioni di enti, spesso dichiaratamente profit, che gestiscono strutture parcheggio con bassissimi standard”.

    Il ministro ha poi lamentato l’aumento del 56% delle richieste d’asilo: un dato che però, in termini di pressione sul sistema d’accoglienza, va analizzato sia in termini assoluti (sono poco meno di 70mila) sia in relazione al numero di decisioni delle Commissioni territoriali che valutano la domanda. Anche questo dato è in aumento del 27% e quindi rispetto ai Cas, che accolgono fino a quando la persona non riceve l’esito, il maggior numero di sbarchi incide relativamente. “I casi sono due: o le prefetture non forniscono i dati adeguati oppure il ministero ha chiaro dove ci sono i posti, dov’è il bisogno, ma non agisce. E pubblicamente racconta la favola della saturazione”, conclude Schiavone. 

    Anche il dato delle revoche dell’accoglienza è un altro indicatore interessante. In alcune province il numero delle persone inserite nel 2022 è quasi pari al numero di persone che sono state “revocate”. È il caso di Torino (582 inseriti, contro 578 revoche), Agrigento (604 contro 527), Trapani (518 contro 357), Palermo (555 ingressi, 301 revoche): in sintesi, in questi territori, per ogni persona che è entrata un’altra abbandonava la struttura e liberava un posto. Allargando lo sguardo a livello nazionale le revoche sono il 44% delle presenze totali nel 2021 (7.340 su 16.635) e il 29% nel 2022 ma riferite solamente al primo semestre. “Anche questo dato sembrerebbe confermare una costante tensione nel mantenere ‘posti riservati’ senza ampliare il sistema e senza ruotare le presenze sui posti disponibili -conclude Rossi-. Questa dinamica, se confermata, fa sorgere interrogativi ineludibili: come funziona l’accesso? Chi seleziona e sulla base di quali criteri gli ingressi? Un sistema pubblico non può essere soggetto a tale aleatorietà”. Dagli sbarchi selettivi all’accoglienza per pochi, d’altronde, il passo è breve.

    https://altreconomia.it/inchiesta-sullaccoglienza-selettiva-chi-arriva-in-italia-via-terra-rest
    #hébergement #Italie #sélection #places_réservés #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #Balkans #statistiques #chiffres #SDF #accueil_sélectif

  • On connaissait le danger du #paracétamol pouvant occasionner une intoxication hépatique aigüe. #selon_une_étude, il pourrait aussi altérer notre jugement.

    Danger avec le Paracétamol : il augmenterait la prise de décisions dangereuses - Astuces Au Quotidien
    https://astucesauquotidien.com/sante/danger-avec-le-paracetamol-il-augmenterait-la-prise-de-decisions

    Baldwin Way, un des responsables de cette étude, a déclaré que « l’acétaminophène semble faire en sorte que les gens ressentent moins d’émotions négatives lorsqu’ils envisagent des activités à risque. Ils n’ont tout simplement pas aussi peur »

    Bon après, le protocole expérimental est discutable parce que faire remplir des petites cases de 1 à 7 à des étudiants bien au chaud (ou pas) dans un amphi, je me demande si c’est bien fiable pour mettre en évidence les effets psychotropes de l’#acétaminophène.

    #médicaments #toxicité #effets_secondaires

    • L’étude en question : https://academic.oup.com/scan/article/15/7/725/5897711?login=false

      Abstract

      Acetaminophen, an analgesic and antipyretic available over-the-counter and used in over 600 medicines, is one of the most consumed drugs in the USA. Recent research has suggested that acetaminophen’s effects extend to the blunting of negative as well as positive affect. Because affect is a determinant of risk perception and risk taking, we tested the hypothesis that acute acetaminophen consumption (1000 mg) could influence these important judgments and decisions. In three double-blind, placebo-controlled studies, healthy young adults completed a laboratory measure of risk taking (Balloon Analog Risk Task) and in Studies 1 and 2 completed self-report measures of risk perception. Across all studies (total n = 545), acetaminophen increased risk-taking behavior. On the more affectively stimulating risk perception measure used in Study 2, acetaminophen reduced self-reported perceived risk and this reduction statistically mediated increased risk-taking behavior. These results indicate that acetaminophen can increase risk taking, which may be due to reductions in risk perceptions, particularly those that are highly affect laden

  • Straight male guitarists play extreme metal to impress other men, study suggests | Guitar World
    https://www.guitarworld.com/news/straight-men-play-extreme-metal-to-impress-other-men

    The study – entitled Extreme metal guitar skill: A case of male-male status seeking, mate attraction, or byproduct? (opens in new tab), authored by Tara DeLecce, Farid Pazhoohi, Anna Szala and Todd K. Shackelford – suggests that heterosexual extreme metal guitarists, for the most part, don’t play to increase their mating chances, but rather to show off to other straight male guitarists.

    #selon_une_étude

  • Usbek & Rica - « Parcoursup entérine les écarts d’apprentissage entre les enfants d’ouvriers et de cadres »
    https://usbeketrica.com/fr/article/parcoursup-enterine-les-ecarts-d-apprentissage-entre-les-enfants-d-ouvr

    Sociologue et chercheur au CNRS, Cédric Hugrée est le co-auteur, avec Tristan Poullaouec, sociologue et maître de conférences à l’Université de Nantes, de L’Université qui vient (Raisons d’agir, juillet 2022). Proposant un contre-récit chiffré sur l’Université, les deux chercheurs nous rappellent qu’elle souffre d’un manque historique de moyens et que s’y déploie actuellement un nouveau régime de sélection scolaire où les échecs demeurent importants, bien que sans commune mesure avec les chiffres régulièrement avancés par nos ministres.

    • Mais le salariat étudiant n’est pas la cause principale de l’échec à l’université, c’est le niveau des élèves qui est en cause. Dans les faits, ces deux fragilités (scolaire et économique) vont de pair et elles empêchent les étudiants de tenir dans le temps. Si vous avez un ou deux échecs à l’université et que vous vivez dans des conditions économiques précaires, il y a des chances que vous amorciez une rupture. Les cas d’étudiants en réussite à l’université et qui abandonnent pour de seules raisons économiques sont plus rares. A contrario et ça a été pour nous une surprise de recherche, il y a des moments où le salariat aide les étudiants scolairement. Sans doute cela s’explique-t-il parce que leur travail est lié à leurs études et aide à l’acquisition de savoirs théoriques et à la mobilisation scolaire.

      […]

      Il n’existe aucune corrélation entre le coût et la qualité d’une scolarité. Ensuite, cela ne favorise pas la diplomation, mais va simplement pousser à plus d’endettement privé. Le Président Biden a récemment décider d’apurer une partie de la dette étudiante américaine car cela devient un problème économique conséquent. Enfin, il faut renverser la question : au nom de quoi les universités auraient-elles à accepter structurellement d’être moins dotées par l’État que les classes prépas ou les BTS  ? Aller en classe préparatoire ne coûte pas grand-chose aux familles et vous y recevez une formation de qualité, payée par l’État. Je propose plutôt de nous caler sur ce standard  !

  • L’#université qui vient. Un nouveau régime de #sélection scolaire

    La crise sanitaire et sa gestion au sein des universités françaises ont révélé et renforcé un nouveau régime de #sélection_scolaire. Jamais la France et son #système_scolaire n’ont autant diplômé et pourtant jamais les savoirs n’ont été aussi inégalement transmis. D’un côté, les #études_universitaires se sont banalisées parmi les enfants issus des #classes_populaires, en premier lieu les jeunes femmes. De l’autre, les dispositifs adoptés pour lutter contre l’#échec en licence ont échoué, au point de laisser de nombreux étudiants seuls face à leurs #difficultés_scolaires.
    Comment conduire 50 % d’une classe d’âge au niveau de la licence quand le budget par étudiant chute depuis 15 ans à l’université ? Le #néolibéralisme scolaire n’envisage que la sélection, la hausse des #frais_d’inscription, la #concurrence entre établissements et la #professionnalisation des formations. Face à la détérioration des #conditions_d’enseignement, la suppression de #Parcoursup ne suffit pas.
    Cet ouvrage replace la transmission des #savoirs_universitaires au cœur du débat ; il montre l’urgence et la nécessité de lutter contre la différenciation des filières scolaires, à commencer par l’instauration d’un baccalauréat de culture commune, à la fois littéraire, scientifique et technologique.

    https://www.raisonsdagir-editions.org/catalogue/luniversite-qui-vient
    #livre #ESR #enseignement_supérieur #France

    ping @_kg_

  • The Origin of Student Debt: Reagan Adviser Warned Free College Would Create a Dangerous “Educated Proletariat”

    In 1970, #Roger_Freeman, who also worked for Nixon, revealed the right’s motivation for coming decades of attacks on higher education.

    With the vociferous debate over President Joe Biden’s announcement that the federal government will cancel a portion of outstanding student debt, it’s important to understand how Americans came to owe the current cumulative total of more than $1.6 trillion for higher education.

    In 1970, Ronald Reagan was running for reelection as governor of California. He had first won in 1966 with confrontational rhetoric toward the University of California public college system and executed confrontational policies when in office. In May 1970, Reagan had shut down all 28 UC and Cal State campuses in the midst of student protests against the Vietnam War and the U.S. bombing of Cambodia. On October 29, less than a week before the election, his education adviser Roger A. Freeman spoke at a press conference to defend him.

    reeman’s remarks were reported the next day in the San Francisco Chronicle under the headline “Professor Sees Peril in Education.” According to the Chronicle article, Freeman said, “We are in danger of producing an educated proletariat. … That’s dynamite! We have to be selective on who we allow [to go to college].”

    “If not,” Freeman continued, “we will have a large number of highly trained and unemployed people.” Freeman also said — taking a highly idiosyncratic perspective on the cause of fascism —“that’s what happened in Germany. I saw it happen.”

    Freeman was born in 1904 in Vienna, Austria, and emigrated to the United States after the rise of Hitler. An economist who became a longtime fixture in conservative politics, he served on the White House staff during both the Dwight Eisenhower and Richard Nixon administrations. In 1970 he was seconded from the Nixon administration to work on Reagan’s campaign. He was also a senior fellow at Stanford’s conservative Hoover Institution. In one of his books, he asked “can Western Civilization survive” what he believed to be excessive government spending on education, Social Security, etc.

    A core theme of Reagan’s first gubernatorial campaign in 1966 was resentment toward California’s public colleges, in particular UC Berkeley, with Reagan repeatedly vowing “to clean up the mess” there. Berkeley, then nearly free to attend for California residents, had become a national center of organizing against the Vietnam War. Deep anxiety about this reached the highest levels of the U.S. government. John McCone, the head of the CIA, requested a meeting with J. Edgar Hoover, head of the FBI, to discuss “communist influence” at Berkeley, a situation that “definitely required some corrective action.”

    During the 1966 campaign, Reagan regularly communicated with the FBI about its concerns about Clark Kerr, the president of the entire University of California system. Despite requests from Hoover, Kerr had not cracked down on Berkeley protesters. Within weeks of Reagan taking office, Kerr was fired. A subsequent FBI memo stated that Reagan was “dedicated to the destruction of disruptive elements on California campuses.”

    Reagan pushed to cut state funding for California’s public colleges but did not reveal his ideological motivation. Rather, he said, the state simply needed to save money. To cover the funding shortfall, Reagan suggested that California public colleges could charge residents tuition for the first time. This, he complained, “resulted in the almost hysterical charge that this would deny educational opportunities to those of the most moderate means. This is obviously untrue. … We made it plain that tuition must be accompanied by adequate loans to be paid back after graduation.”

    The success of Reagan’s attacks on California public colleges inspired conservative politicians across the U.S. Nixon decried “campus revolt.” Spiro Agnew, his vice president, proclaimed that thanks to open admissions policies, “unqualified students are being swept into college on the wave of the new socialism.”

    Prominent conservative intellectuals also took up the charge. Privately one worried that free education “may be producing a positively dangerous class situation” by raising the expectations of working-class students. Another referred to college students as “a parasite feeding on the rest of society” who exhibited a “failure to understand and to appreciate the crucial role played [by] the reward-punishment structure of the market.” The answer was “to close off the parasitic option.”

    In practice, this meant to the National Review, a “system of full tuition charges supplemented by loans which students must pay out of their future income.”

    In retrospect, this period was the clear turning point in America’s policies toward higher education. For decades, there had been enthusiastic bipartisan agreement that states should fund high-quality public colleges so that their youth could receive higher education for free or nearly so. That has now vanished. In 1968, California residents paid a $300 yearly fee to attend Berkeley, the equivalent of about $2,000 now. Now tuition at Berkeley is $15,000, with total yearly student costs reaching almost $40,000.

    Student debt, which had played a minor role in American life through the 1960s, increased during the Reagan administration and then shot up after the 2007-2009 Great Recession as states made huge cuts to funding for their college systems.

    That brings us to today. Biden’s actions, while positive, are merely a Band-Aid on a crisis 50 years in the making. In 1822, founding father James Madison wrote to a friend that “the liberal appropriations made by the Legislature of Kentucky for a general system of Education cannot be too much applauded. … Enlightened patriotism … is now providing for the State a Plan of Education embracing every class of Citizens.”

    “Knowledge will forever govern ignorance,” Madison explained, “and a people who mean to be their own governors must arm themselves with the power which knowledge gives.” Freeman and Reagan and their compatriots agreed with Madison’s perspective but wanted to prevent Americans from gaining this power. If we want to take another path, the U.S. will have to recover a vision of a well-educated populace not as a terrible threat, but as a positive force that makes the nation better for everyone — and so should largely be paid for by all of us.

    https://theintercept.com/2022/08/25/student-loans-debt-reagan
    #Roland_Reagan #Reagan #USA #Etats-Unis #histoire #origine #université #étudiants #endettement #dette_étudiante #how_it_begun #ESR #prolétariat #prolétariat_éduqué #educated_proletariat #classes_sociales #ascension_sociale #éducation #péril #sélection

  • #Sel de Svanétie
    https://www.cuisine-libre.org/sel-de-svanetie

    Pelez et écrasez les gousses d’ail. Mélangez bien tous les autres ingrédients à la cuillère. Ajoutez l’ail écrasé et utilisez vos doigts pour mélanger. Le mélange résultant sera un peu humide. Assurez-vous qu’il soit bien homogène. Conservez ce mélange dans un bocal en verre fermé hermétiquement, stocké dans un endroit sec et frais. #Ail, Coriandre (graines), Sel, #Sels_parfumés, #Géorgie / Végétalien (vegan), #Sans gluten, #Sans viande, #Sans œuf, #Végétarien, #Sans lactose

    #Coriandre_graines_ #Végétalien_vegan_

  • L’Esport à l’Elysée – Solidaires Informatique
    https://solidairesinformatique.org/2022/06/13/lesport-a-lelysee

    Vendredi 3 Juin, un évènement a rassemblé certains des acteurs les plus connus de l’esport français à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron, pour un grand selfie célébrant la beauté du secteur en France. C’est un sacré coup de com’ à une semaine des législatives, mais un coup de com’ qui cache des jeux d’influence violents. Ainsi, ZeratoR, grande figure du milieu, raconte avoir subi de fortes pressions, devant finalement annuler la répétition de la Trackmania Cup pour être présent. On a donc mis en péril l’un des grands moments du milieu qu’on est censé célébrer.

    […]

    Ainsi, on retrouve sans surprise dans la clique du SNJV menée par Julien Villedieu, Guillaume de Fondaumière – dont l’entreprise Quantic Dream avait fait les gros titres du Monde, de Canard PC et de Mediapart, qui dénonçaient une ambiance toxique, des photomontages racistes et sexistes et du crunch violent. Ces dénonciations ont abouti sur une série de procés, dans lesquels Quantic a déjà été condamnée.
    Également présent, Florent Castelnerac, directeur d’Ubisoft Nadeo. L’année dernière, d’anciens employés racontaient à Numerama qu’il n’hésitait pas à lyncher publiquement certains employé-es, leur hurlant dessus pendant 20 minutes au vu et au su de toustes.
    Ce type d’évènements permet de créer des ponts avec le milieu politique, ce qui facilite l’existence et l’attribution de fonds publics (subventions, crédits d’impôts, etc.) dont le patronat du jeu vidéo est si gourmand. (Cf. https://rb.gy/ktthzu)

    Interpelé sur Twitter, le représentant du syndicat patronal SNJV offre une réponse pour le moins saugrenue qui met en lumière l’absence de dialogue entre patrons et salariés dans l’industrie du jeu vidéo :

    Julien Villedieu sur Twitter :
    https://twitter.com/Julv_SNJV/status/1537075626917634050

    On répond pas à des gens vulgaires & politisés

    Un fil de contextualisation de cet échange saugrenu :

    Gauthier Andres sur Twitter :
    https://twitter.com/gautoz/status/1537081857468137473

    J’avais un peu peur mais me voilà rassuré : le pince-fesses à l’Elysée à une semaine des législatives était apolitique.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #syndicalisme #syndicat #syndicat_salarié #syndicat_patronal #élysée #esport #emmanuel_macron #zerator #france_esports #snjv #sell #solidaires_informatique #julien_villedieu #guillaume_de_fondaumière #quantic_dream #culture_toxique #florent_castelnerac #ubisoft_nadeo #politique

  • « La mixité ? Nécessaire. Pas toujours possible »

    Faut-il séparer les élèves par niveaux ou les réunir dans des #classes hétérogènes ? Alors que Genève votera sur CO22, qui privilégie la seconde option, que dit la recherche ?

    Vaut-il mieux des #systèmes_scolaires séparant les élèves en filières ou les regroupant dans des classes hétérogènes ? Alors que Genève décidera le 15 mai s’il veut en finir ou non avec les sections et regroupements au Cycle d’orientation, que dit la recherche ?

    L’association Changeons l’école (CLÉ) a justement voulu donner des clés de compréhension pour éclairer le débat sur CO22 en invitant quatre universitaires autour d’une table ronde. Son président, Stéphane Garcia, doyen dans un collège, précise que, sur CO22, CLÉ, fondée il y a six mois par des gens travaillant ou ayant travaillé au DIP, ne prend pas position, bien qu’on trouve dans son comité le député vert’libéral et référendaire Jean-Michel Bugnion.

    Sociologue à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, Barbara Fouquet-Chauprade affirme que, globalement, les #filières sont « les systèmes les moins efficaces et les plus inégalitaires ». Membre du Groupe genevois d’analyse des politiques éducatives, elle complète : « Plus l’orientation est retardée, mieux c’est pour limiter les inégalités. » Son collègue, Georges Felouzis, insiste sur le fait que la sélection précoce « laisse peu de place à la notion de seconde chance. La séparation a le défaut de pétrifier les statuts scolaires à la fin de l’école primaire. »

    Le pédagogue Olivier Maulini, qui dirige le Laboratoire innovation, formation, éducation (Life), rattaché à la même faculté, complète : « Des effectifs réduits pour mieux prendre en compte les difficultés d’une partie des élèves sont une mauvaise bonne idée, car on isole de plus en plus ces élèves, on individualise de plus en plus leur prise en charge en les privant des ressources du groupe qui peut stimuler les apprentissages. Résultat, on ne fait alors qu’empiler les dispositifs pour toujours plus individualiser, voire médicaliser l’encadrement des élèves en difficulté. » Dans une classe mixte, quand l’enseignant·e s’adresse plus particulièrement à un groupe d’élèves, les autres doivent apprendre à se taire, et donc le respect d’autrui, ajoute-t-il. « En réalité, les enseignants enseignent toujours pour toute la classe. »

    Lui aussi, au vu des comparaisons internationales, affirme que la recherche a prouvé la supériorité des systèmes hétérogènes, par exemple en Scandinavie ou en Asie. Dans une synthèse qu’il nous a fait parvenir, il note que « l’enseignement par niveaux est contesté dans (presque) toutes les sociétés : l’Allemagne tente de réduire le nombre de ses filières depuis que les comparaisons internationales l’ont mal classée ; la Pologne a unifié les siennes et nettement progressé ; la Corée du Sud a voulu à l’inverse avancer l’heure de la sélection, mais les experts l’en ont dissuadée. » Au micro, il explique : « Les effets de la concentration des difficultés sont l’étiquetage et la stigmatisation de ces élèves, un autodénigrement et un effet d’attente du corps enseignant, qui va adapter à la baisse ses exigences. »
    « Et l’excellence ? »

    Et plus les paliers d’orientation sont nombreux, plus les discriminations se durcissent : les parents des classes populaires ont tendance à auto-éliminer leurs enfants des filières les meilleures, explique le spécialiste. « Les enseignants ne font pas cette erreur pour leurs propres enfants et vont plutôt demander des dérogations. »

    Dans sa synthèse, M. Maulini précise encore que les classements et déclassements précoces peuvent susciter des sentiments de révolte, d’injustice, de résignation, et que ces choix ardus reposent essentiellement sur les jeunes les moins bien formé·es, qui vivent une double peine.

    Raison pour laquelle un système hétérogène profite en particulier aux élèves défavorisé·es. Ces gains sont largement supérieurs aux effets négatifs marginaux vécus par leurs camarades les mieux noté·es. Et l’excellence ? demande un enseignant dans le public. « Il est important pour tout pays de former une élite scolaire, mais là où on observe des politiques de mixité, on constate aussi que l’école est performante en termes d’excellence », répond M. Felouzis.

    Puis il prend l’exemple de la France, où le collège unique cache une ségrégation de fait en fonction des emplacements géographiques des établissements. « Les inégalités scolaires y sont très fortes, tandis que l’élite est formée dans les grandes écoles. Abandonner les filières n’aboutit pas à avoir un enseignement moyen, mais à ce que l’obtention des diplômes et la formation des élites ne dépendent pas de l’origine sociale ou migratoire. »

    Olivier Maulini affirme encore que « le passage mécanique des filières à des classes hétérogènes apporte une amélioration. Mais la plus-value augmente si l’on y ajoute une pédagogie différenciée efficace, privilégiant des remédiations intensives, ponctuelles et ciblées. » Tout le contraire d’un redoublement ou, justement, d’une séparation dans une classe à niveau. Les effets-leviers de ces remédiations, poursuit l’universitaire, ont un impact sur le climat de la classe, de l’établissement, du corps enseignant, une « boucle vertueuse » favorisant la cohésion sociale.

    Or, tout dépend de ce que l’on privilégie : la cohésion ou la compétition sociale ? Et c’est là que ça peut coincer, à entendre Olivier Maulini : « Au vu de leurs effets de ségrégation avérés, il est nécessaire de se passer des filières. Mais le nécessaire n’est pas toujours possible, on est bien placés à Genève pour le savoir. » Car « dans les régions où les diplômes décident le plus des destins sociaux, tout le monde attache beaucoup d’importance à la réussite scolaire ».

    Historien de l’éducation, Christian Alain Muller voit dans les Trente Glorieuses le début de la course aux diplômes, faisant qu’aujourd’hui, ne pas en avoir laisse comme seul débouché la livraison de pizzas. « Il fallait former de nombreuses personnes pour des emplois ‘moyens’ dans les services, nécessitant des diplômes. Aujourd’hui, l’école est très importante pour les gens des classes moyennes afin que les générations suivantes puissent conserver leur statut social. C’est pourquoi l’enjeu sur l’école est si fort et pas neutre du tout. »
    Une paix scolaire

    A Genève, ces rapports de force se sont traduits par ce qu’on appelle la « guerre scolaire » au début des années 2000, et, si l’on traduit correctement la pensée de ces universitaires, de la victoire de la compétition sociale : retour des notes à l’école primaire, puis retour des sections avec l’actuel « nouveau Cycle d’orientation ». Celui-ci, qui offre des passerelles pour passer d’un niveau à l’autre, se voulait une réponse politique consensuelle entre deux projets aux antipodes : l’hétérogénéité versus un Cycle multipliant des filières étanches. Genève s’est ainsi acheté la paix scolaire pour près de dix ans. Mais à quel prix ?

    Alors que ce système se voulait plus sélectif, il n’a rien changé pour la grande masse des élèves, selon Mme Fouquet-Chauprade, qui a étudié cette réforme de près. En revanche, celles et ceux à la marge ont été figés dans la voie de garage de la section la plus faible et génératrice de mal-être, alors qu’avec le précédent système, ces jeunes auraient pu prétendre à un destin scolaire plus gratifiant.

    Reste qu’elle aussi prévient : d’une réforme sur le papier comme CO22 à sa mise en pratique, il y a un fossé. Or « quand les acteurs du terrain ne sont pas impliqués dans une réforme éducative, ils ne s’y reconnaissent pas ». En ce sens, juge l’universitaire, en comparaison du système actuel qui a été « imposé par le politique », CO22 se veut « relativement innovant » au vu d’une « réelle volonté de négocier, du partenariat avec les syndicats, les partis ou encore l’apport des chercheurs ». Mais impossible de parler de co-construction puisque, de fait, « le corps enseignant du Cycle est divisé ». Si CO22 passe, une partie du corps enseignant réfractaire pourrait appliquer des stratégies d’évitement, comme on en observe à Neuchâtel, qui a abandonné les filières en 2017.

    Olivier Maulini, lui, observe parfois dans les classes hétérogènes des « effets non désirés » : suradaptation de l’enseignement aux aptitudes supposées, sous-stimulation d’individus ou de groupes marginalisés, hiérarchies implicites d’évaluation, exclusions de l’intérieur, dirigisme, paix sociale plus ou moins négociée…

    Au passage, le chercheur n’est pas étonné que, si le syndicat du Cycle s’abstient à propos de CO22, celui du primaire soutient cette réforme puisque, par un effet de cascade, « c’est au primaire que l’orientation se joue ».
    Des élèves coulent

    Conclusion du spécialiste : pour arbitrer entre hétérogénéité ou filières, il faut tenir compte d’au moins trois facteurs clés : un corps enseignant plus ou moins apte à mettre en œuvre une pédagogie inclusive ; le degré de cohésion social versus l’angoisse endémique d’être bien ou mal sélectionné ; une tradition politique de progrès patiemment négociés ou une autre, faite d’effets d’annonce sur fond de préférences idéalisées.

    Quant à Christian Alain Muller, il attire l’attention sur une bombe sociale qui transcende ce débat : « 10 à 15% d’élèves coulent, qui ne se conforment pas à la forme scolaire, développent une phobie scolaire ou entrent dans un processus de médicalisation, certains ne supportent pas l’énorme pression des évaluations et développent une angoisse. Les parcours se prolongent, on multiplie les dispositifs. » Et la conclusion qui fait mal : en réalité, « on ne sait pas quoi faire avec ces élèves ».

    Alors que la guerre scolaire a repris, le 15 mai, le peuple dira si, après le retrait de l’initiative pour l’hétérogénéité il y a treize ans, suivi de l’échec du retour des sections en termes d’égalité des chances, le canton est mûr pour à nouveau réformer son Cycle.

    https://lecourrier.ch/2022/05/03/la-mixite-necessaire-pas-toujours-possible

    #école #mixité #éducation #classes_sociales #inégalités #politiques_éducatives #sélection #seconde_chance #statuts_scolaires #séparation #isolement #apprentissage #individualisation #médicalisation #enseignement_par_niveaux #stigmatisation #excellence #discriminations #double_peine #remédiations #pédagogie_différenciée #cohésion_sociale #compétition #diplômes #réussite_scolaire #pédagogie_inclusive #Suisse #Genève

  • Drone Terror from Turkey. Arms buildup and crimes under international law - with German participation

    In Kurdistan, Libya or Azerbaijan, Turkish “#Bayraktar_TB2” have already violated international law. Currently, the civilian population in Ethiopia is being bombed with combat drones. Support comes from Germany, among others.

    For almost two decades, companies from the USA and Israel were the undisputed market leaders for armed drones; today, China and Turkey can claim more and more exports for themselves. Turkey is best known for its “Bayraktar TB2,” which the military has been using since 2016 in the Turkish, Syrian and now also Iraqi parts of Kurdistan in violation of international law. In the four-month #Operation_Olive_Branch in Kurdish #Rojava alone, the “TB2” is said to have scored 449 direct hits four years ago and enabled fighter jets or helicopters to make such hits in 680 cases. It has a payload of 65 kilograms and can remain in the air for over 24 hours.

    The Turkish military also flies the “#Anka”, which is also capable of carrying weapons and is manufactured by #Turkish_Aerospace_Industries (#TAI). In a new version, it can be controlled via satellites and thus achieves a greater range than the “#TB2”. The “Anka” carries up to 200 kilograms, four times the payload of its competitors. The newest version of both drones can now stay in the air for longer than 24 hours.

    Drone industry is dependent on imports

    The “Anka” is also being exported, but the “TB2” is currently most widely used. The drone is manufactured by #Baykar, whose founder and namesake is #Selçuk_Bayraktar, a son-in-law of the Turkish president. The “TB2” also flew attacks on Armenian troops off #Nagorno-Karabakh, for the Tripoli government in Libya and for Azerbaijan; there it might have even - together with unmanned aerial vehicles of Israeli production - been decisive for the war, according to some observers.

    The aggressive operations prompted further orders; after Qatar, Ukraine, Morocco, Tunisia and Turkmenistan, Baykar is the first NATO country to sell the drone to Poland. About a dozen countries are said to have already received deliveries, and about as many are said to be considering procurement. Interest is reportedly coming from as far away as Lithuania and even the United Kingdom.

    The comparatively young Turkish drone industry is able to produce many of the components for its unmanned aerial vehicles itself or buy them from domestic suppliers, but manufacturers are still dependent on imports for key components. This applies to engines, for example, which are also produced in Turkey but are less powerful than competing products. For this reason, the “TB2” flew with Rotax engines from Austria, among others. Following Turkey’s support for the Azerbaijani war of aggression, the company stopped supplying Baykar.

    Canada imposes export ban

    According to the Kurdish news agency ANF, Baykar has also made purchases from Continental Motors, a U.S. corporation partly based in Germany that took over Thielert Aircraft Engines GmbH eight years ago. A cruise control system made by the Bavarian company MT-Propeller was found in a crashed “TB2”. According to the Armenian National Committee of America, a radar altimeter manufactured by SMS Smart Microwave Sensors GmbH and a fuel filter made by Hengst were also installed in the drone.

    However, exports of these products are not subject to licensing, and sales may also have been made through intermediaries. Hengst, for example, also sells its products through automotive wholesalers; the company says it does not know how the filter came into Baykar’s possession.

    Originally, the “TB2” was also equipped with a sensor module from the Canadian manufacturer Wescam. This is effectively the eye of the drone, mounted in a hemispherical container on the fuselage. This so-called gimbal can be swiveled 360° and contains, among other things, optical and infrared-based cameras as well as various laser technologies. Wescam also finally ended its cooperation with Baykar after the government in Ottawa issued an export ban on the occasion of the war over Nagorno-Karabakh. The country had already imposed a temporary halt to deliveries following Turkish operations in the Kurdish region of Rojava in North Syria.

    “Eye” of the drone from Hensoldt

    Selçuk Bayraktar commented on the decision made by the Canadian Foreign Minister, saying that the required sensor technology could now also be produced in Turkey. In the meantime, the Turkish company Aselsan has also reported in newspapers close to the government that the sensor technology can now be produced completely domestically. Presumably, however, these devices are heavier than the imported products, so that the payload of small combat drones would be reduced.

    Hensoldt, a German company specializing in sensor technology, has been one of the suppliers. This was initially indicated by footage of a parade in the capital of Turkmenistan, where a freshly purchased “TB2” was also displayed to mark the 30th anniversary of the attainment of independence in Aşgabat last year. In this case, the drone was equipped with a gimbal from Hensoldt. It contains the ARGOS-II module, which, according to the product description, has a laser illuminator and a laser marker. This can be used, for example, to guide a missile into the target.

    Hensoldt was formed after a spinoff of several divisions of defense contractor Airbus, including its radar, optronics, avionics and electronic device jamming businesses. As a company of outstanding security importance, the German government has secured a blocking minority. The Italian defense group Leonardo is also a shareholder.

    Rocket technology from Germany

    The ARGOS module is manufactured by Hensoldt’s offshoot Optronics Pty in Pretoria, South Africa. When asked, a company spokesman confirmed the cooperation with Baykar. According to the company, the devices were delivered from South Africa to Turkey in an undisclosed quantity “as part of an order”. In the process, “all applicable national and international laws and export control regulations” were allegedly complied with.

    The arming of the “TB2” with laser-guided missiles was also carried out with German assistance. This is confirmed by answers to questions in the German Bundestag reported by the magazine “Monitor”. According to these reports, the German Foreign Ministry has issued several export licenses for warheads of an anti-tank missile since 2010. They originate from the company TDW Wirksysteme GmbH from the Bavarian town of Schrobenhausen, an offshoot of the European missile manufacturer MBDA.

    According to the report, the sales were presumably made to the state-owned Turkish company Roketsan. Equipment or parts for the production of the missiles are also said to have been exported to Turkey. The TDW guided missiles were of the “LRAT” and “MRAT” types, which are produced in Turkey under a different name. Based on the German exports, Roketsan is said to have developed the “MAM” missiles for drones; they are now part of the standard equipment of the “TB2”. These so-called micro-precision munitions are light warheads that can be used to destroy armored targets.

    Export licenses without end-use statement

    Roketsan sells the MAM guided missiles in three different versions, including a so-called vacuum bomb. Their development may have been carried out with the cooperation of the Bavarian company Numerics Software GmbH, according to ANF Deutsch. Numerics specializes in calculating the optimal explosive effect of armor-piercing weapons. According to the German Foreign Ministry, however, the company’s products, for which licenses have been issued for delivery to Turkey, are not suitable for the warheads in question.

    When the German government issues export licenses for military equipment, it can insist on a so-called end-use declaration. In the case of Turkey, the government would commit to obtaining German permission before reselling to a third country. The Foreign Ministry would not say whether such exchanges on missiles, sensors or other German technology have taken place. In total, export licenses for goods “for use or installation in military drones” with a total value of almost 13 million euros have been issued to Turkey, according to a response from last year.

    Deployment in Ethiopia

    As one of the current “hot spots”, the “Bayraktar TB2” is currently being deployed by Ethiopia in the civil war with the Tigray People’s Liberation Front (TPLF). As recently as December, the Tigrinese rebels were on the verge of entering the capital Addis Ababa, but the tide has since turned. Many observers attribute this to the air force. The Ethiopian military has 22 Russian MiG-23 and Sukhoi-27 fighter jets, as well as several attack helicopters.

    But the decisive factor is said to have been armed drones, whose armament allows far more precise attacks. “There were suddenly ten drones in the sky”, the rebel general Tsadokan Gebretensae confirmed to the New York Times in an interview. In a swarm, these had attacked soldiers and convoys. The Reuters news agency quotes a foreign military who claims to have “clear indications” of a total of 20 drones in use. However, these also come from China and Iran.

    Evidence, meanwhile, shows that the Turkish combat drones are used as before in Kurdistan and other countries for crimes under international law. On several occasions, they have also flown attacks on civilians, including in convoys with refugees. Hundreds of people are reported to have died under Turkish-made bombs and missiles.

    After the “TB2” comes the significantly larger “Akıncı”

    In the future, the Turkish military could deploy a significantly larger drone with two engines, which Baykar has developed under the name “Akıncı”. This drone will be controlled via satellites, which will significantly increase its range compared to the “TB2”. Its payload is said to be nearly 1.5 tons, of which 900 kilograms can be carried under the wings as armament. According to Baykar, the “Akıncı” can also be used in aerial combat. Unarmed, it can be equipped with optical sensors, radar systems or electronic warfare technology.

    Baykar’s competitor TAI is also developing a long-range drone with two engines. The “#Aksungur” is said to have capabilities comparable to the “#Akıncı” and was first flown for tests in 2019.

    http://kurdistan-report.de/index.php/english/1282-drone-terror-from-turkey-arms-buildup-and-crimes-under-interna
    #Turquie #Kurdistan #Kurdistan_turque #drones #armes #Allemagne #drones_de_combat #drones_armés #industrie_militaire #Rotax #Continental_Motors #SMS_Smart_Microwave_Sensors #Hengst #Wescam #Aselsan #technologie #ARGOS-II #Airbus #Optronics_Pty

  • Why Wishful Thinking on Covid Remains As Dangerous as Ever | The Nation
    https://www.thenation.com/article/society/covid-surrender-endemic

    In America, if you don’t make it, or fall, or stumble, it’s your own fault, because here we are all self-made men and women. Those who survive are meant to do so. The rest of us are simply collateral damage, in a social Darwinism that is American as apple pie.

    #états-unis

    • Pourquoi les vœux pieux sur Covid restent aussi dangereux que jamais
      Les experts qui nous exhortent à traiter le Covid « comme la grippe » ou à insister sur « l’urgence de la normalité » ne sont que des variations du chant des sirènes de la capitulation devant des morts inutiles et des maladies évitables.

      Nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la pandémie de Covid-19, que nous pouvons qualifier de capitulation bipartisane et unilatérale. Des experts et des politiciens libéraux et conservateurs des deux côtés de l’allée aux médecins célèbres qui apparaissent sur le câble ou dans les magazines de supermarché, on nous dit que le SRAS-CoV-2 est maintenant endémique - ce qui n’a bien sûr rien à voir avec le terme technique, mais est devenu un raccourci populaire pour dire « c’est fini ». Nous sommes maintenant vaccinés et nous devrions être autorisés à reprendre nos vies pré-pandémiques avec « l’urgence de la normale », sans avoir à porter de masque ou à faire d’autres efforts pour limiter la propagation.

      J’ai passé deux ans à dénoncer l’irresponsabilité et la cruauté de nombreux républicains et leur réponse cavalière à la pandémie, mettant en danger des millions de personnes avec des politiques destinées à simplement rendre les gens malades : suggérer que la vaccination et la liberté sont des concepts incompatibles, que les grands-parents étaient prêts à mourir pour l’économie - toute une horrible litanie de mensonges et de désinformation débitée par le parti et ses mandataires.

      Mais maintenant, c’est différent. Les personnes qui suivaient scrupuleusement les conseils de santé publique en 2020 sont maintenant trop fatiguées, frustrées et fatiguées pour s’en soucier. Ceux qui se masquent encore, qui prennent une certaine distance sociale, qui essaient de faire leur part pour endiguer la marée de la pandémie sont traités comme s’ils étaient des résistants dans une guerre qui est terminée depuis longtemps. Ou encore des peureux qui ont peur du risque, ridiculisés comme des élites libérales déconnectées de la réalité par des commentateurs de droite comme Ross Douhtat, ou comme des zélateurs trompés et trop à gauche par des experts centristes comme David Leonhardt. Tous deux écrivent pour la pierre de touche des gens très sérieux du monde entier, le New York Times, donc cela doit être vrai.

      Sauf que la pandémie est loin d’être terminée. Cela fait des mois que nous constatons 1 000 décès par jour aux États-Unis ; ces dernières semaines, alors que les décès dus à Omicron rattrapent le grand nombre d’infections diagnostiquées des semaines plus tôt, nous avons eu bien plus que cela. Le dernier jour de janvier a vu plus de 2 500 décès dans ce pays. Les hôpitaux sont encore sous le choc dans de nombreux endroits, et les travailleurs de la santé et de la santé publique en première ligne sont épuisés et perdent leur sang-froid. Et ce mot endémique - qui, en termes épidémiologiques, désigne un agent pathogène qui s’est stabilisé à un équilibre à long terme dans une population - n’est pas encore arrivé, la pandémie faisant toujours rage dans le monde, même si le nombre d’Omicron commence à diminuer dans certains endroits. Ensuite, il y a la croyance - désormais populaire dans la presse - qu’Omicron est la « dernière » variante qui suscite une réelle inquiétude. Nous aurons tous été exposés au virus ou vaccinés contre lui bien assez tôt, et toutes les souches ultérieures qui pourraient nous envahir seront bénignes, pas pires que la grippe ou le rhume.

      Je ne suggère pas que nous devions être en état d’alerte permanente. Mais nous devons élaborer des politiques Covid-19 en fonction des données, et non en fonction des vœux pieux de personnes qui devraient être mieux informées. Donner le feu vert maintenant ou laisser entendre que nous pourrons le faire dans les prochaines semaines est au mieux présomptueux. Si nous voulons tirer des leçons de l’histoire, il nous suffit de regarder les pandémies les plus redoutables du XXe siècle pour nous guider. John Barry, l’historien de la grande grippe de 1918, nous rappelle que la quatrième vague mortelle de cette catastrophe n’est survenue qu’en 1920, alors que des millions de personnes avaient déjà été exposées au virus, que la létalité de la troisième vague s’atténuait, que la plupart des gens avaient baissé la garde et qu’aucun responsable public n’était intéressé à pousser les efforts d’atténuation face à l’indifférence et à la lassitude d’une nation. Barry nous rappelle également que l’"immunité naturelle" et la vaccination après les pandémies de grippe de la fin des années 1950 n’ont pas empêché le virus de faire de nombreuses victimes en 1960, lorsqu’il est revenu en force. Un scénario similaire s’est déroulé en Europe lors des pandémies de grippe de 1968 et 2009, lorsque, après une première série d’infections et de vaccinations, la deuxième vague de grippe a déferlé sur le continent fatigué.

      Dans une mémoire plus récente, je me souviens qu’en 1996, avec l’arrivée de nouveaux médicaments contre le sida qui ont révolutionné le traitement de l’infection par le VIH (et m’ont sauvé la vie), certains experts parlaient de la fin de l’épidémie de sida. Andrew Sullivan a écrit un article dans le New York Times Magazine intitulé « When Plagues End » en novembre de cette année-là. Bien sûr, l’épidémie de sida n’était pas terminée pour tout le monde. Les homosexuels privilégiés qui disposaient d’une assurance maladie et d’un accès facile aux soins de santé ont certainement pris les médicaments et sont rentrés chez eux, abandonnant la lutte contre l’épidémie qui continuait à ravager les communautés noires et latinos des États-Unis, en particulier les jeunes homosexuels de couleur, alors qu’elle quittait les enclaves urbaines de classe moyenne du Nord et de l’Ouest pour devenir une épidémie plus rurale et plus méridionale.

      Ce que nous voyons maintenant est une combinaison de ce que nous avons vu avec la grippe et avec le VIH. Tout d’abord, il s’agit d’une capitulation fondée sur un espoir erroné ou du moins prématuré, sur la frustration et la colère de voir que cela dure depuis si longtemps et perturbe nos vies. Le fait que les dirigeants politiques américains ne se soient jamais vraiment mobilisés pour faire face à la pandémie avec le même sérieux que les autres nations, ni n’aient fourni le soutien social et économique nécessaire pour aider les gens à survivre ces dernières années, n’aide pas. Au lieu de cela, ils nous ont largement laissés seuls face à un virus. Alors que les experts tentent de faire passer cela pour un débat sur la gestion des risques au niveau individuel - en affirmant que certains d’entre nous sont trop prudents alors que nous entrons dans l’âge d’or de l’endémicité - c’est bien plus ce qui s’est passé avec le VIH : Une fois que les gens se sentent suffisamment en sécurité, la sécurité des autres n’a plus vraiment d’importance.

      Dans sa lettre de prison à Birmingham, en Alabama, Martin Luther King Jr. déplorait « le blanc modéré » et la façon dont il trouvait « la compréhension superficielle des personnes de bonne volonté... plus frustrante que l’incompréhension absolue des personnes de mauvaise volonté ». Le grand milieu blanc - qui s’étend de droite à gauche à travers le spectre politique et les pages d’opinion du Times - est prêt à passer à autre chose. Le problème est le suivant : Les laissés-pour-compte n’ont pas les choix ni les ressources dont disposent les privilégiés, qu’ils soient pauvres, qu’ils vivent avec un handicap ou une maladie chronique, ou qu’ils soient tout simplement trop vieux pour que cela compte. Comme l’a noté mon ami et collègue Steven Thrasher, ils deviendront la dernière sous-classe virale de l’Amérique, là où inégalité et maladie se rencontrent violemment.

      Peut-être aurons-nous tous de la chance. Peut-être la maladie s’éteindra-t-elle au cours des prochains mois, ou de l’année prochaine, et de nouvelles variantes apparaîtront, mais elles n’auront que peu de conséquences cliniques. Tout cela semble merveilleux, n’est-ce pas ?

      J’ai étrangement espéré que nous trouverions un moyen de nous rallier à ce plus grand défi auquel nous sommes confrontés - une pandémie qui ne se produit qu’une fois par siècle. Mais cela ne se produira jamais, n’est-ce pas ? La méthode américaine ne consiste pas à construire un système qui fonctionne pour nous tous, qui protège tout le monde. Les Américains ne sont pas non plus intéressés à être les gardiens de nos frères et sœurs. Ce que nous sommes, qui nous sommes, nous a préparés à la calamité démesurée qui s’est produite ces deux dernières années. Nous n’avons jamais cru que tout le monde devait avoir accès aux soins de santé, à un solide filet de sécurité et à un système de santé publique complet. En Amérique, si vous ne réussissez pas, si vous tombez ou trébuchez, c’est de votre faute, car ici, nous sommes tous des hommes et des femmes qui se sont faits tout seuls. Ceux qui survivent sont destinés à le faire. Le reste d’entre nous n’est qu’un dommage collatéral, dans un darwinisme social qui est américain comme une tarte aux pommes.

      Gregg Gonsalves : correspondant de Nation pour la santé publique, Gregg Gonsalves est codirecteur du Global Health Justice Partnership et professeur associé d’épidémiologie à la Yale School of Public Health.

      Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

  • La #méritocratie à la française

    Frustration sur Twitter

    Les bourgeois français sont quand même gonflés. Ils se réservent toutes les formations de prestige, les font financer par tout le monde, y apprennent l’art du bullshit, du #mépris_de_classe et du sentiment de supériorité et disent après coup « j’ai mérité ». Petit tour d’horizon :

    On commence par la fabrique des gros connards (#Polytechnique). #Didier_Lombard, l’ex PDG de #France_Telecom qui a orchestré la maltraitance institutionnelle de milliers de salariés, vient de cette usine à dirigeants arrogants et sans scrupule.

    On continue avec la pouponnière à crétins dominants (#Ecole_Nationale_d'Administration #ENA). Ici ont grandi pas mal des pires fléaux que le pays ait connu. #Macron, #Juppé, #Attali... Non seulement l’école leur a fourni le titre à nous dominer mais en plus c’est nous qui payons leur vie étudiante pépouse.

    Inutile de présenter #Science_Po Paris, également nommé Science Pipeau par ceux-là même qui y sont passés et ont connu la faiblesse des cours qu’on y donne, puisque tout ce qui compte c’est d’en être, d’y briller, d’en sortir et de vous diriger.

    Et si on parlait des #écoles_de_journalisme ? Niveau entre-soi social c’est pas mal non plus hein. On y apprend à parler de façon trop bizarre ("Et là, c’est le drame") à interroger des usagers exaspérés par les grèves et à supporter la tyrannie des rédac chefs. Well done.

    On passerait à côté de toute la toxicité du travail en France et dans le monde si on ne parlait pas des cortèges de jeunes diplômés d’#école_de_commerce et d’#ingénieurs qui deviennent chefs à 25 ans ou consultant en power bullshit point.

    Bref, si l’on regarde de près de qui il s’agit et ce qu’on y apprend on comprend vite que les #études_supérieures de la bourgeoisie n’apporte dans le fond pas d’autres compétences que de reproduire dans le temps la légitimité de cette #classe à dominer les autres.

    Une société sans classe passe par la fin de toutes ces formations qui n’ont d’autres valeurs ajoutée que la distinction sociale et l’entre soi. Vous leur enlevez ça, elles ne servent plus à rien.

    Détruisons la croyance en la compétence de la bourgeoisie. Maintenant.

    Source : https://twitter.com/Frustration_web/status/1487020958015709188

    Illustration tirée de La Guerre des mots de #Selim_Derkaoui et #Nicolas_Framont illustré par #Antoine-Glorieux

    #Frustration_magazine

  • La voix des bègues
    https://metropolitiques.eu/La-voix-des-begues.html

    Réunies dans des groupes de self-help, les personnes bègues peuvent parler entre elles, loin de la stigmatisation habituelle. La non-mixité favorise une mise à distance des normes du bien parler, mais elle n’annule pas les inégalités langagières entre personnes bègues. Dossier : Espaces non mixtes : l’entre-soi contre les inégalités ? Dès le début du XXᵉ siècle, des mouvements de patient·e·s ont remis en cause le contrôle social exercé par l’institution médicale (Barbot 2002 ; Pinell et Broqua 2002). Nés aux #Essais

    / non-mixité, #handicap, santé, #stigmate, #langage

    #non-mixité #santé
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_bourguignon.pdf

  • #Leonardo sbarca in #Somalia, la sua fondazione promuove l’italiano e addestra l’esercito

    Leonardo punta a rafforzare la propria presenza in Corno d’Africa e affida l’affaire all’ex ministro dell’Interno Marco Minniti (Pd), alla guida della Fondazione Med-Or costituita dall’holding del complesso militare-industriale italiano per promuovere progetti di “cooperazione” e scambi culturali-accademici con i Paesi del cosiddetto Mediterraneo allargato (Med) e del Medio ed Estremo Oriente (Or).

    Il 21 dicembre 2021 è stato firmato a Roma un Memorandum of Understanding tra la Fondazione Med-Or e la Repubblica Federale di Somalia per la “promozione della lingua italiana in Somalia e il sostegno all’alta formazione, attraverso l’erogazione di borse di studio e corsi di formazione professionale”.

    A sottoscrivere l’accordo Marco Minniti e il Ministro degli Affari Esteri somalo Abdisaid Muse Ali, ma all’evento erano presenti pure il Ministro degli Esteri e della Cooperazione Internazionale Luigi Di Maio, il Ministro della Pubblica Istruzione somalo Abdullahi Abukar Haji e l’intero stato maggiore di Leonardo S.p.A., il presidente Luciano Carta (generale ritirato della Guardia di finanza), l’amministratore delegato Alessandro Profumo, il direttore generale Valerio Cioffi e Letizia Colucci, direttrice generale della Fondazione Med-Or.

    “La Somalia è un Paese strategico nei complessi equilibri dell’Africa Orientale ed è un partner fondamentale per noi nel Corno d’Africa”, ha dichiarato l’ex ministro Minniti. “L’interesse e l’impegno di Med-Or verso l’ex colonia italiana sono in linea con quanto fatto nel corso degli ultimi anni. Consolideremo la cooperazione in numerosi campi e le relazioni comuni, insieme alle istituzioni somale”.

    Il Memorandum firmato con la Repubblica di Somalia segue altri due progetti promossi e finanziati in Africa dalla Fondazione di Leonardo: il primo con la Mohammed VI Polytechnic University di Rabat (finanziamento di alcune borse di studio presso la LUISS “Guido Carli” di Roma, destinate a studenti provenienti dal Marocco); il secondo con la consegna alla Repubblica del Niger di una cinquantina di concentratori di ossigeno per alcune strutture sanitarie impegnate nell’assistenza a malati di Covid-19.

    La presenza a Roma alla firma dell’accordo di “cooperazione” dei massimi vertici di Leonardo S.p.A., conferma l’intenzione del gruppo di penetrare nel redditizio mercato dei sistemi d’arma del martoriato Corno d’Africa. Risale a tre anni fa l’ultima importante commessa nella regione, la fornitura al governo federale somalo di sistemi ATC – Air Traffic Control. Nello specifico, la controllata Selex ES Technologies Limited (SETL) con sede in Kenya, ha installato nel 2018 a Mogadiscio un Centro Nazionale ACC (Air Control Centre) per l’integrazione degli strumenti operativi di controllo aereo e tre torri radar in altrettanti aeroporti del Paese per un totale di 16 postazioni operatore, oltre a un sistema radio VHF e una rete satellitare.

    Una trattativa per la fornitura di un sofisticato sistema radar è in corso tra Leonardo e le autorità militari di Gibuti, la piccola enclave tra Eritrea, Etiopia e Somaliland, strategica per il controllo dello Stretto Bab El Mandeb che separa il Mar Rosso dal Golfo di Aden, principale rotta commerciale e petrolifera tra l’Asia e l’Europa.

    Il 30 gennaio 2020 i manager del gruppo italiano hanno accompagnato una delegazione della Repubblica di Gibuti (presenti tra gli altri il ministro della Difesa Hassan Omar Mohamed e l’ambasciatore a Parigi Ayeid Mousseid Yahya) in visita alla 4ª Brigata Telecomunicazioni e Sistemi per la Difesa Aerea e l’Assistenza al Volo dell’Aeronautica Militare di Borgo Piave, l’ente responsabile della realizzazione, installazione e manutenzione dei sistemi radar, di telecomunicazioni e radio assistenze al volo e alla navigazione aerea.

    “Gli ospiti sono stati accolti dal Comandante della 4ª Brigata, generale Vincenzo Falzarano”, riporta la nota dell’ufficio stampa dell’Aeronautica italiana. “La visita ha interessato il Sistema FADR (Fixed Air Defence Radar, modello RAT–31DL, prodotto da Leonardo, nda) che costituisce la struttura portante del sistema di Difesa Aerea. Il FADR è un radar di sorveglianza a lungo raggio (oltre 470 chilometri) e l’Aeronautica Militare, grazie alla sinergia con il mondo industriale nazionale, lo ha utilizzato per il rinnovamento tecnologico di dodici radar fissi a copertura dell’intero spazio aereo nazionale”.

    Come nel caso del Niger, la Fondazione Med-Or di Leonardo S.p.A. sembra voler privilegiare le regioni del continente africano dove operano stabilmente le forze armate italiane. In Corno d’Africa l’Italia è presente nell’ambito di due missioni internazionali, EUTM Somalia (European Union Training Mission to contribute to the training of Somali security forces) e MIADIT.

    L’operazione EUTM ha preso il via nell’aprile 2010 dopo la decisione dell’Unione Europea di “contribuire al rafforzamento del Governo Federale di Transizione della Somalia attraverso l’addestramento delle Forze di sicurezza somale”. Inizialmente il personale militare UE era schierato in Uganda e operava in stretta collaborazione con le forze armate ugandesi.

    Furono costituititi un quartier generale a Kampala, una base addestrativa a Bihanga (250 km a ovest della capitale) e un ufficio di collegamento a Nairobi (Kenya). Quando le condizioni di sicurezza in Somalia sembrarono migliori, EUTM inaugurò un centro di formazione presso l’aeroporto internazionale di Mogadiscio (aprile 2013) e, dall’inizio del 2014, sia il quartier generale sia i centri addestrativi furono trasferiti in territorio somalo.

    “Focus iniziale della Missione EUTM è stato l’addestramento delle reclute somale e la formazione di istruttori delle Somali National Security Forces, capaci di gestire in proprio l’addestramento di sottufficiali e della truppa”, spiega il Ministero della Difesa italiano. “Con il crescente impegno della Comunità Internazionale e dell’UE nel processo di stabilizzazione del Corno d’Africa, è stato previsto un ulteriore sviluppo della missione. Dall’aprile 2015, con il 4° mandato, essa si è concentrata sempre più sulla componente legata alla consulenza operativa, logistica e amministrativa del Ministero della Difesa e dello Stato Maggiore somalo”. Dal 15 febbraio 2014 il Comando di EUTM è assegnato all’Italia e il contingente nazionale impiegato è di 148 militari e 20 mezzi terrestri.

    Dal 2013 le forze armate italiane sono impegnate pure nella Missione Bilaterale di Addestramento delle Forze di Polizia somale e gibutiane – MIADIT. “La missione è volta a favorire la stabilità e la sicurezza della Somalia e dell’intera regione del Corno d’Africa, accrescendo le capacità nel settore della sicurezza e del controllo del territorio da parte delle forze di polizia somale”, spiega ancora il Ministero della Difesa. “L’obiettivo a lungo termine è quello di rigenerare la polizia federale somala mettendola innanzitutto in grado di operare nel complesso scenario e successivamente, con i corsi training of trainers, portarla gradualmente all’autosufficienza formativa”.

    Il contingente nazionale impiegato è di 53 militari e 4 mezzi dell’Arma dei Carabinieri. I moduli addestrativi sono diretti a 150-200 agenti somali e gibutini alla volta e hanno una durata di 12 settimane.

    Le attività spaziano dall’addestramento individuale al combattimento, agli interventi nei centri abitati, alle tecniche di controllo del territorio e gestione della folla, alla ricerca e neutralizzazione di armi ed esplosivi. Sempre secondo la Difesa, gli istruttori dei Carabinieri hanno già addestrato oltre 2.600 unità appartenenti alla Polizia Somala, alla Polizia Nazionale e alla Gendarmeria Gibutiana, contribuendo inoltre alla ristrutturazione dell’Accademia di Polizia di Mogadiscio.

    https://www.africa-express.info/2021/12/24/leonardo-sbarca-in-somalia-la-sua-fondazione-promuove-litaliano-e-a

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