• Série d’#histoire_vivante en 5 épisodes :

    L’#ONU et les #droits_de_l'homme

    « Histoire Vivante » revient sur la naissance de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme signée à Paris en 1948, au travers de la figure de son principal auteur René Cassin.

    Dimanche 4 octobre 2015, vous pouvez découvrir sur RTS Deux : « ONU, dernière station avant l’enfer » un documentaire de Pierre-Olivier François (France / 2015) :

    "Alors que l’ONU souffle ses 70 bougies, plus de 120 000 casques bleus sont actuellement déployés dans le monde. Comment est né et s’est imposé le concept de ces « soldats de la paix » ? Peut-on encore espérer répondre aux problèmes du XXIe siècle avec les règles du jeu de 1945 ?"

    #histoire #droits_humains

    Entretien avec #Gilles_Labarthe

    Rencontre à Genève avec Gilles Labarthe ethnologue et journaliste. Il est le co-fondateur de #DATAS, une agence de presse basée au sein même des Nations Unies. Elle a déjà réalisé et publié quelques 1000 sujets originaux repris ou cités dans une centaine de médias suisses, français et internationaux. DATAS, cʹest une vingtaine de signatures de journalistes indépendants et une cinquantaine de pays couverts, principalement le Moyen et Proche-Orient, lʹAfrique, lʹAmérique latine et du Nord, lʹEurope.

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/7122062-l-onu-et-les-droits-de-l-homme-1-5.html

    Une vraie First Lady

    La #Déclaration_Universelle_des_Droits_de_lʹHomme (DUDH) est rédigée par une Commission qui comprend 18 membres, tous venus dʹhorizons politiques, culturels et religieux différents. Outre Eleanor Roosevelt, la Présidente et René Cassin, le Rapporteur du comité, la Commission est composée du Libanais Charles Malik, de John Humphrey du Canada et du Chinois Peng Chung Chang Vice-Président. Ils travaillent ensemble deux ans pour la rédaction du texte final. A une époque où le monde est divisé entre le Bloc de lʹEst et celui de lʹOccident, trouver un terrain dʹentente sur ce qui doit constituer lʹessence de ce document est une tâche colossale.

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/7121972-l-onu-et-les-droits-de-l-homme-2-5.html

    Un israélite blessé

    Tribunal de Nuremberg, le 18 octobre 1945. Ils sont 24 responsables politiques, militaires et économiques allemands assis sur le banc des accusés. Début des audiences le 20 novembre 1945. Le tribunal est composé de quatre procureurs : un procureur américain, un procureur soviétique, un procureur britannique et un procureur français. Les accusés peuvent choisir librement leurs avocats. Il y a quatre juges et leurs adjoints qui représentent les vainqueurs. Le Président du tribunal est un Anglais Sir Justice Lawrence. L’acte d’accusation repose sur quatre points : conjuration, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/7121971-l-onu-et-les-droits-de-l-homme-3-5.html

    La #guerre et après

    Le 2 février 1932 à Genève, la Conférence mondiale du désarmement réunit 62 pays. Ce nʹest pas la première du genre. Dʹautres conférences internationales sur la limitation des armes sʹétaient déjà tenues à La Hayes, mais elles avaient alors échoué à enclencher un processus général de désarmement. À lʹaube des années 30, lʹorganisation dʹun tel événement semble inéluctable : la course aux armements est à son apogée. On craint une répétition des années ayant précédé le déclenchement de la Première Guerre Mondiale.

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/7121975-l-onu-et-les-droits-de-l-homme-4-5.html
    #paix

    Entretien avec le réalisateur #Pierre-Olivier_François

    Aujourdʹhui, rencontre avec Pierre-Olivier François, réalisateur du documentaire « ONU, dernière station avant l’enfer » que vous pouvez découvrir dimanche4 octobre 2015 sur RTS Deux.

    L’ONU fêtera cette année ses 70 ans. La mission première de l’ONU, à la fois utopique et réaliste, est d’assurer la paix et la sécurité dans le monde. Comment est né, comment s’est imposé cet étrange concept de « #soldats_de_la_paix » ? Comment leur travail a-t-il évolué au fur et à mesure que les conflits interétatiques ont quasiment disparu et ont été remplacés par des guerres intra-étatiques, voire du terrorisme ? Aujourd’hui, plus de 120 000 hommes servent sous le drapeau bleu. Plus que les États-Unis ont de militaires déployés. Est-ce que cela fait de l’ONU une grande puissance ? Une autre forme de puissance ? Une impuissance déguisée ?

    Faut-il maintenir la paix ou l’imposer ? C’est en enquêtant sur le terrain notamment au Liban, en République Démocratique du Congo et en République Centrafricaine et en recueillant les témoignages d’acteurs historiques et actuels des Nations Unies que ce film tente d’apporter une réponse à ces redoutables questions.

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/7121974-l-onu-et-les-droits-de-l-homme-5-5.html
    #casques_bleus

  • Turquie : l’opération militaire anti-PKK fait plus de cent morts en cinq jours
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/12/20/turquie-l-operation-militaire-anti-pkk-fait-plus-de-cent-morts-en-cinq-jours

    La vaste offensive militaire en cours depuis mercredi dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie a fait 102 morts parmi les rebelles présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), selon un nouveau bilan annoncé dimanche par une source de sécurité locale. Au moins deux soldats et cinq civils ont perdu la vie dans les heurts.

    Formulation étrange (ou plutôt turque) : par civil, j’imagine qu’il faut entendre civil turc, un civil kurde étant un rebelle présumé.

  • qu’à-t-on appris à l’école de l’actualité aujourd’hui ?

    https://www.youtube.com/watch?v=Wf5Jn8O3s0c

    What Did You Learn in School Today ? - #Pete_Seeger, Tom Paxton, 1964

    What did you learn in school today,
    Dear little boy of mine?
    What did you learn in school today,
    Dear little boy of mine?

    I learned that Washington never told a lie.
    I learned that soldiers seldom die.
    I learned that everybody’s free,
    And that’s what the teacher said to me.
    Chorus
    That’s what I learned in school today,
    That’s what I learned in school.

    What did you learn in school today,
    Dear little boy of mine?
    What did you learn in school today,
    Dear little boy of mine?
    I learned that policemen are my friends.
    I learned that justice never ends.
    I learned that murderers die for their crimes
    Even if we make a mistake sometimes.
    Chorus

    What did you learn in school today,
    Dear little boy of mine?
    What did you learn in school today,
    Dear little boy of mine?
    I learned our Government must be strong;
    It’s always right and never wrong;
    Our leaders are the finest men
    And we elect them again and again.
    Chorus

    What did you learn in school today,
    Dear little boy of mine?
    What did you learn in school today,
    Dear little boy of mine?
    I learned that war is not so bad;
    I learned about the great ones we have had;
    We fought in Germany and in France
    And someday I might get my chance.
    Chorus

    #soldats #Professeurs #police #gouvernement #guerre

  • Killing Time
    http://cinema.arte.tv/fr/article/killing-time-entre-deux-fronts-revoir-pendant-7-jours

    Revenus d’Afghanistan ou d’Irak, attendant d’y repartir, les jeunes soldats essaient de tuer le temps dans cet entre-deux où se côtoient civils et militaires, notamment dans les populaires salons de coiffure et de tatouage. Certains ressassent une guerre encore fraîche, d’autres boxent, luttent, s’imposent des exercices physiques au-delà du supportable. La nuit tombée, beaucoup échouent dans des bars lugubres où d’obscurs humoristes au verbe gras s’essaient à un art qu’ils ne maîtrisent pas… Bienvenue à Twentynine Palms, petite ville américaine où errent les corps et les âmes.

    #soldats #garnison
    #catch_up jusqu’au 17/01/2016

    • Des sources turques avaient évoqué le passage, par le Bosphore, de « trois grands bateaux russes ».

      C’est une blague ce genre de phrase ?
      La convention de Montreux prévoit depuis 1936 le libre passage des navires de guerre, notamment des pavillons des pays riverains de la Mer Noire, moyennant notification préalable.

      Il est de notoriété publique que les bâtiments russes (en particulier les LST Azov, Novotcherkask, Korolev, etc.) font depuis plusieurs années des navettes entre Novorossiysk et Tartous.

      Sur les 142 passages de navires de guerre dans le Bosphore depuis le 1/01/15, 101 étaient russes, avec 52 passages vers la Méditerranée et 49 en sens inverse.

      Liste là (avec photos), p. ex. http://turkishnavy.net/2015/09/01/foreign-warship-on-bosphorus-2015-part-39

      Sans compter les pros, il y a sur les rives du Bosphore des amateurs qui guettent tous ces passages.

  • Idée n°126 : comprendre Xylella

    https://1000ideespourlacorse.wordpress.com/2015/05/31/idee-n126-comprendre-xylella

    Xylella fastidiosa, c’est un problème. Un gros problème (je rappelle pour ceux qui étaient sur Mars ces derniers mois que Xylella est une bactérie pathogène particulièrement retorse, qui s’attaque à pas mal de végétaux, cultivés et sauvages, et qui menace d’arriver bientôt en Corse, vu qu’elle fait des ravages dans le sud de l’Italie). José Bové l’a dit, c’est l’équivalent de la peste. Et si José Bové l’a dit, c’est que c’est vrai. Mais c’est un peu court, je trouve. [...]

    Parce que le plus extraordinaire, c’est que toutes ces pestes sont là pour une bonne raison. Et par « bonne », j’entends bien « positive ». Dans un écosystème dégradé, déséquilibré, affaibli, la seule façon pour cet écosystème de s’en tirer, c’est de réduire sa biomasse globale et de modifier l’équilibre des espèces. Plus assez de nutriments, plus assez de vie biologique, l’écosystème doit éliminer une partie de ses populations pour retrouver un équilibre, et aussi modifier sa génétique générale. Les « pestes » servent à accélérer le mouvement de l’évolution génétique, à éliminer les individus les plus faibles et les moins adaptés (et de ce fait, par leur mort et leur décomposition, relancer les processus biologiques : une nouvelle biodiversité se mettra en place, et de nouveaux cycles pourront se succéder), et font partie de la résilience du système et de son évolution.

    Évidemment, pour les individus sacrifiés, pour ceux qui subissent la peste, et pour nous qui faisons face à un risque terrible de destruction de notre patrimoine agricole, ce n’est pas d’un grand réconfort de savoir que les bactéries sont là pour réparer nos erreurs. Les millions de morts de la peste noire n’auraient sans doute pas été très réconfortés de savoir que l’épidémie était en train de rétablir l’équilibre population européenne/production agricole, et qu’un siècle plus tard démarrerait la renaissance. De même pour nous, si Xylella ou d’autres pestes détruisaient l’essentiel de nos espèces végétales, nous nous moquerions un peu de savoir que les écosystèmes sont capables de retrouver leurs équilibres en quelques siècles.

    Réflexion intéressante, même si on peut ne pas partager l’optimisme qui consiste à croire que les « bactéries sont là pour réparer nos erreurs », etc.

    #écologie, #Xylella_fastidiosa,

    • Revenons-en à notre époque, si semblable au 14ème siècle. Nous avons vécu quelques siècles d’expansion formidable. Expansion due largement à ses débuts à la qualité des systèmes agricoles européens. Nous le savons fort mal, mais ce qui a caractérisé l’agriculture européenne, depuis le 17ème siècle au sud, un peu plus tard au nord, ce sont des systèmes agricoles inédits, agro-sylvo-pastoraux, système d’arboriculture méditerranéen au sud et en montagne, système bocager au nord et en plaine, pour faire simple encore une fois.

      Ce qui caractérisait fondamentalement ces systèmes, c’était l’équilibre entre 3 types principaux de cultures : les arbres et plantes vivaces, les cultures annuelles et l’élevage. Un équilibre capable de maintenir la fertilité des sols, et même de l’améliorer progressivement (aidé en montagne par des réseaux extraordinaires de murs de pierre sèche, par exemple), tout en conservant des écosystèmes complexes, à la biodiversité maximale, comprenant l’ensemble des règnes du vivant (bactéries, champignons, plantes, animaux…), et au sein de ces règnes eux-mêmes la plus grande diversité possible, dans les mêmes espaces. Un équilibre qui évitait toute pandémie, sauf sur les grandes monocultures : phylloxera sur la vigne, mildiou sur la pomme de terre en Irlande.

      Mais le milieu du 20ème siècle est arrivé, et ces systèmes ont été démantelés. Remembrement, ou déprise agricole, c’est selon, monoculture généralisée, utilisation massive de pesticides, d’engrais de synthèse, incendies… Avec pour principal résultat la rupture de ces équilibres. Le principe de l’agriculture conventionnelle étant de laisser le moins possible de biodiversité dans le champ, et dans les régions de production, qui se spécialisent. Le problème, c’est que quand on tente d’éradiquer insectes, champignons et bactéries, il finit toujours par y en avoir un plus malin que les autres, qui mute et devient résistant à tous les pesticides connus. Et là, celui-ci se multiplie. Et comme il trouve un terrain vierge (toutes les autres espèces qui pouvaient occuper le terrain ont été éradiquées ou très affaiblies), la voie est libre pour lui.

      Si la mondialisation l’aide à se déplacer, notre peste n’en est que plus rapide à se diffuser, mais sa virulence est bien due au fait qu’elle trouve, comme Yersinia pestis au moyen âge, le champ libre à son explosion. Des organismes affaiblis pour les pestes antiques, des écosystèmes affaiblis pour les pestes modernes.

      En Méditerranée, d’immenses écosystèmes ont souffert, depuis un siècle, d’incendies, d’abandon, puis de reprise agricole partielle, mais avec des moyens modernes souvent brutaux : labours profonds, surpâturage, irrigation abusive, engrais, pesticides, destruction systématique de la biomasse surnuméraire… Les murs de soutènement qui retenaient les sols se sont effondrés, des haies ont été supprimées… Le climat a un peu changé sur le bassin, mais il a beaucoup changé localement, là où la couverture végétale a été largement modifiée. On pompe de l’eau dans toutes les nappes. Bref, les écosystèmes, aussi bien naturels que cultivés, ont été soumis à rude épreuve. Ce qui est surprenant, ce n’est pas qu’il arrive aujourd’hui toutes sortes de problème. Ce qui serait surprenant, c’est qu’il n’en arrive pas. Ce serait surprenant, et pour tout dire dommage.

    • Face à Xylella, il faut donc sans doute fermer les ports et stériliser les zones touchées. Sans doute faut-il le faire, pour éviter Xylella en Corse, et la ruine des régions agricoles déjà touchées. Pour gagner du temps, aussi. Mais si nous nous arrêtons là, si par ailleurs nous ne travaillons pas à rééquilibrer nos écosystèmes, si nous ne travaillons pas à comprendre pourquoi Xylella (et le Cynips, et Tuta absoluta, et le charançon rouge, et les abeilles qui meurent, et tout le reste), alors ce temps gagné ne servira à rien, et nous n’en aurons pas fini de voir la liste des « pestes » s’allonger. Nous devons quitter le moyen âge dans notre gestion des #écosystèmes, comme nous l’avons fait dans la gestion des populations humaines.

      C’est là un enjeu de Xylella qui va bien au-delà de savoir si oui ou non elle arrivera chez nous . Si Xylella arrive à nous faire comprendre ça, alors ce sera finalement la meilleure chose qui soit arrivée ces derniers temps. Sinon, l’empêcher d’arriver ne fera que retarder la catastrophe.

    • L’impact social de la peste du milieu du XIVe siècle en Europe, c’est aussi, du fait du délitement des liens par réduction massive de la population, la montée en puissance d’un appareil militaire s’appuyant sur la soldatesque (qui perçoit une solde, en argent sonnant et trébuchant, plutôt qu’une part en nature, même extorquée par la force ou la ruse)

      En fait d’adaptation, (y avait-il d’ailleurs une telle « nécessité » de s’adapter pour la société européenne : autrement dit son évolution ne pouvait-elle venir que d’un facteur externe contingent devant assurer le « déblocage » d’une situation où la reproduction de la synthèse sociale n’était irrémédiablement plus assurée sur ces bases propres ?). En fait d’adaptation donc, une des conséquences de la peste, c’est un renversement qui fait la part belle à des éléments jusque là subalterne dans la vie quotidienne : l’appareil militaire et l’abstraction monétaire.

    • son évolution ne pouvait-elle venir que d’un facteur externe contingent devant assurer le « déblocage » d’une situation où la reproduction de la synthèse sociale n’était irrémédiablement plus assurée sur ces bases propres ?

      C’est vrai que la question se pose. Quand Fabien dit :

      Dans un écosystème dégradé, déséquilibré, affaibli, la seule façon pour cet écosystème de s’en tirer, c’est de réduire sa biomasse globale et de modifier l’équilibre des espèces. Plus assez de nutriments, plus assez de vie biologique, l’écosystème doit éliminer une partie de ses populations pour retrouver un équilibre, et aussi modifier sa génétique générale.

      Je suis pas d’accord avec le fait que ce soit la seule façon. Dans un agrosystème en tout cas on peut augmenter la biomasse (notamment le carbone du sol là où l’humus est très dégradé) et augmenter la biodiversité, en limitant dans le même temps l’érosion physique et les pertes d’eau utile.
      C’est d’ailleurs ce qu’il dit à la fin de l’article.

    • Comme @rastapopoulos : très étrange façon de présenter les choses. Le système est doué de raison, de la capacité d’anticiper, etc. Un peu comme si dans le système proie/prédateur dont on discutait il y a peu, les proies « décidaient » de se laisser manger « pour » faire baisser le nombre de prédateurs…
      A priori, la disparition/destruction d’espèces dégage des niches écologiques pour d’autres.

      … ce n’est pas par hasard.

      #téléologie

    • à propos de la soldatesque dont parlait @ktche
      http://seenthis.net/messages/184058

      pour nourrir une armée, il faut que les #soldats puissent acheter avec des pièces de la boustifaille sur des marchés ; pour cela, il faut créer des marchés – où les soldats pourront acheter des poules, des fruits, des légumes ; ce que font les conquérants en exigeant que les #taxes soient payées en pièces métalliques. L’or et l’argent étant acquis par la guerre, extraits des mines par des esclaves et distribués aux soldats ;
      pour obtenir ces pièces et payer les taxes, les peuples « occupés » sont donc forcés de vendre leurs poules, fruits et légumes aux #militaires ; bingo.

  • Accusations de #viols en #Centrafrique : la France aurait dû enquêter plus tôt, selon l’Onu | France info
    http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/accusations-de-viols-en-centrafrique-la-france-aurait-du-enqueter-plus-to

    « Quelqu’un était au courant et n’a rien dit. Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’enquête nationale (en France) ? » à ce moment-là, a demandé vendredi à Genève le haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’Homme. Zeid Ra’ad Al Hussein a eu des propos durs contre la France, ne comprenant pas pourquoi elle n’a ouvert qu’en juillet 2014 une enquête sur les accusations de viols d’enfants par des #soldats français en Centrafrique alors que les faits ont eu lieu entre décembre 2013 et juin 2014.

  • Vu du Royaume-Uni. Des #soldats français accusés d’avoir violé des enfants en #Centrafrique

    D’après le quotidien britannique The Guardian, un rapport de l’ONU accuse des soldats français d’avoir commis des #abus_sexuels sur des #enfants en République centrafricaine.

    http://www.courrierinternational.com/article/vu-du-royaume-uni-des-soldats-francais-accuses-davoir-viole-d
    #France #viol #guerre #Réublique_centrafricaine #enfance
    cc @odilon

  • Murder holes and hooligan chants : images of Israel’s war crimes

    http://electronicintifada.net/content/murder-holes-and-hooligan-chants-images-israels-war-crimes/14320

    La cartographie ne sert « pas que » à faire la guerre, mais quand même « beaucoup » cc Yves Lacoste.

    http://electronicintifada.net/sites/electronicintifada.net/files/styles/banner_wide/public/vandalism8.jpg?itok=HQQjQmSl

    In a child’s bedroom in Shujaiya, a map depicts the homes in the immediate vicinity. Many of the numbered homes were destroyed.

    http://electronicintifada.net/sites/electronicintifada.net/files/styles/banner_wide/public/vandalism11.jpg?itok=waUT-ary

    As well as killing more than 2,200 Palestinians and causing huge economic and environmental damage, the Israeli military left messages on the walls of Palestinian homes they occupied along Gaza’s boundary with Israel last summer.

    Israeli forces occupied Shujaiya homes, transforming bedrooms and kitchens into military outposts from which snipers carried out killings of Palestinian civilians. The slaying of Shujaiya resident Salem Shamaly, gunned down by an Israeli sniper while searching for his family, was caught on video.

    During subsequent ceasefires, thousands of Palestinians who had fled returned to their bombed-out neighborhoods. Amid the mass destruction, numerous homes that stood after the bombing campaign were littered with evidence of the presence of Israeli soldiers. Discarded food rations, used medical supplies, sandbags and hundreds of bullet casings of various calibers were scattered about.

    #gaza #palestine #guerre #soldats_israéliens

  • Survival and Death in a Faraway War

    “I was going to die. … And I was thinking about God and his Prophet… ,” Aliou Diakhate recalled in the historian Joe Lunn’s “Memoirs of the Maelstrom: A Senegalese Oral History of the First World War.” “And when you wish to pray you have to stand up – to stand and bend down on your knees, and put your forehead on the ground. But I could not do that [because I was wounded so badly]. So I took some earth in my hand and I put it to my forehead. And I prayed to God [to bless me] in that way.”


    http://lens.blogs.nytimes.com/2015/02/02/survival-and-death-in-a-faraway-war/?smid=tw-share
    #soldats_africains #WWI #Première_guerre_mondiale #Afrique #photographie
    cc @albertocampiphoto

  • Pourquoi la France est-elle le pays qui a le plus fusillé « pour l’exemple » pendant la Grande guerre ?
    http://www.bastamag.net/Grande-Guerre-un-tour-du-monde-des

    Au moins 918 soldats français ont été exécutés entre 1914 et 1918. Ce qui fait de l’armée française celle qui a le plus fusillé, juste devant l’Italie, loin devant l’Allemagne et les pays anglo-saxons, selon la comptabilité officielle. Si plusieurs soldats condamnés à mort ont, depuis, été réhabilités, le sujet, un siècle plus tard, suscite toujours la controverse. Tour d’Europe des « fusillés pour l’exemple ». Quelques 918 militaires français ont été fusillés pour l’exemple pendant la « Grande guerre ». La (...)

    #Résister

    / A la une, #Mémoires, #Justice, #Europe, #Enquêtes

  • Les soldats congolais devront s’engager à ne pas commettre de viols - Afrique - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20140902-rdc-fardc-soldats-viols-code-bonne-conduite

    En République démocratique du Congo, c’est une première : le ministère de la Défense a décidé de lancer un plan national de lutte contre les #violences_sexuelles commises par les soldats congolais. Les viols commis par l’armée et les dizaines de groupes armés présents dans l’est du pays sont un problème récurrent en RDC.

    #viol #conflit_armé via @reka

  • EN IMAGES. #Israël - #Gaza : le retour du #front des #soldats de #Tsahal

    Ils et elles ont pour la plupart entre 19 et 23 ans et ont déjà vu la mort de près. Des centaines de #soldats_israéliens viennent de passer plus de deux semaines dans la bande de Gaza, pour combattre les membres du Hamas, la mouvance islamiste palestinienne.
    Les jeunes recrues de Tsahal sont désormais stationnées à la frontière de l’enclave palestinienne, dans le sud d’Israël, prêts à retourner au front à tout moment en cas d’alerte.


    http://www.leparisien.fr/international/en-images-israel-gaza-le-retour-du-front-des-soldats-de-tsahal-10-08-2014
    #photographie
    cc @albertocampiphoto

  • #Israël/#Palestine : « j’appelle les #soldats de base et les #réservistes à refuser les ordres et à ne pas participer au #massacre »

    Udi Segal, jeune israélien de 19 ans, devait démarrer son service militaire le lundi 28 juillet 2014. Malgré la loi l’obligeant, comme la plupart des israéliens juifs de son age, à rejoindre l’armée après le lycée, Udi a refusé. Il est ce que l’on appelle un #refuznik (en hébreu sarvan, de sirev : « il a refusé »), comme ces autres jeunes qui refusent de servir dans #Tsahal. Certains de ces soldats refusent notamment de servir dans les territoires palestiniens occupés, d’autres refusent tout simplement d’être incorporés, comme c’est le cas d’Udi.


    http://non-fides.fr/?Israel-Palestine-j-appelle-les

    #objecteurs_de_conscience #armée #service_militaire

  • Lowest deeds from loftiest heights - Opinion Israel News | Haaretz

    http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.605001

    Les « courageux » et « héroiques » soldats israéliens ne font que pousser des boutons et activer des joysticks bien au chaud, dans des lieux très sécurisés. Le problème, c’est qu’à chaque fois, ils tuent où ils blessent.

    They are the most articulate, polished, brilliant and educated of soldiers. They study at the best universities during the course of their military service, come from the best homes, the most highly regarded high schools. For years they are trained for their job, in electronics and avionics, strategy and tactics, and of course flying. They are the very finest of Israeli youth, destined for greatness. They really are the very best, ‘bro: They are the ones who become pilots, the best pilots, and they are now perpetrating the worst, the cruelest, the most despicable deeds.

  • Peru now has a ‘licence to kill’ environmental protestors | Une façon radicale de calmer la contestation
    http://www.theguardian.com/environment/andes-to-the-amazon/2014/jun/29/peru-licence-to-kill-environmental-protestors

    “We continue considering this law as one that grants the armed forces as well as the national police a licence to kill,” Quispe told the Guardian. “It permits a high degree of impunity. During the repression of social protests, police officers and soldiers who cause injuries or deaths will now be exempt from criminal responsibility.”

  • #Livre, #lecture :
    Vidosav STEVANOVIC, « La même chose »

    Ils sont onze, exilés à Paris ou survivants là-bas, perdus dans les décombres d’une ville fantôme de l’est de l’Europe. Simon est un petit garçon agile comme un chat, les yeux grands ouverts sur le souvenir des cadavres de ses parents assassinés. Sela est seule au monde, dans une ville qui n’est plus une ville, avec un bébé dans le ventre - et la faim, la soif, les balles et la mort qui l’attendent à la sortie. Mais il y a aussi le peintre aveugle, qui n’a pas toujours été aveugle, qui palpe et qui entend au fond de lui ce vide obscur, parfois tonitruant, qui l’étreint. Et le Professeur, que des rhumatismes paralysent - souvenir d’enfance et de guerre du temps où sa famille fut massacrée et jetée dans une fosse. Et le sniper, appelé « le Sixième », l’œil rivé au viseur, et qui se gave de mille-feuilles avec l’argent que lui rapportent ses crimes. Et, surtout, il y a l’écrivain, qui n’a pas de nom, qui vit dans une ville rayée des cartes et de l’Histoire et qui raconte l’horreur et la mort, la rage et le désir de vengeance.« Ici l’on ne survit que si l’on meurt. » Avec une violence rarement atteinte et une grande maîtrise littéraire, Vidosav Stevanovic raconte, après les tourbillons d’une guerre qui ont anéanti un peuple, des êtres dont il ne reste plus que des chairs béantes et des consciences torturées avec, à la bouche, un goût de mort, de vengeance et de haine.

    http://www.amazon.fr/La-m%C3%AAme-chose-Vidosav-Stevanovic/dp/2715219261

    3 #citations sur la #guerre, les #soldats, l’ #altérité, l’ #extermination la #vie_en_commun, les #frontières, les #murs :
    « Les soldats sont eux aussi des hommes, mais d’autres hommes, différents, les mêmes de l’extérieur, différents de l’intérieur. Ce qui tue, ce ne sont pas les fusils, les canons et les obus, ce sont les soldats »
    Vidosav Stefanovic, La même chose, Mercure de France, 1999, p.32.

    « Il voit cet enfant errer dans les rues qui ne sont plus des rues, cherchant une nourriture inexistante dans des maisons qui étaient autrefois des maisons, ce sont maintenant des ruines où vivent des gens affamés qui mourront bientôt »
    Vidosav Stefanovic, La même chose, Mercure de France, 1999, p.69.

    « La vie en commun est malgré tout indispensable. Autrement la haine n’est pas possible, la vengeance n’est pas possible. Autrement l’extermination mutuelle n’est pas possible. Si nous nous séparions, nous divisions, si nous élevions des murs entre nous, dressions des frontières et des obstacles, une trentaine de visages sur ces photographies resteraient figés, à regarder dans le vide et sans sourire, sans aucune expression, pâlis, invengés.
    Les uns sans les autres nous deviendrions des autres, et ces autres ne pourraient rien faire contre cuex-mêmes »
    Vidosav Stefanovic, La même chose, Mercure de France, 1999, p.139.

    Une citation sur le #masque et le #visage :
    « ’Ce n’est pas un vrai visage, dit Simon. C’est un masque que cet homme a revêtu comme on revêt un uniforme, un masque qui s’est collé à son visage. Si je lui arrachais son masque, dessous je ne trouverais rien’ »
    Vidosav Stefanovic, La même chose, Mercure de France, 1999, p.97.

    Une citation sur les #viols, la #guerre et les enfants nés de viols :
    « ’Chassez ce monstre de mon ventre, dit Sela. Aidez-moi à être de nouveau légère et seule ; que ma peau soit claire et propre. Pourquoi vous taisez-vous ? Si vous ne savez plus parler, sautez, agitez les bras, battez-vous, frappez ce monstre en moi pour que je sois à nouveau fraîche et belle et que ma peau soit claire et pure’ »
    Vidosav Stefanovic, La même chose, Mercure de France, 1999, p.99.

    3 citations sur les #montagnes :
    « ’Mon peuple est en petit nombre, il y a bien des nôtres aussi dans les plaines et dans les villes, mais nous ne reconnaissons que ceux des montagnes, ceux qui descendent pour exterminer ceux de la plaine, détruire les villes »
    Vidosav Stefanovic, La même chose, Mercure de France, 1999, p.119.

    « Tout est dans ma tête de même que tout l’argent est sur mon compte, tous mes tableaux sur mes murs dans le séjour, je n’ai plus besoin de rien sauf de prendre chaque après-midi le thé sur la terrasse, avec devant moi la vue sur Paris qui m’appartient comme jadis les montagnes, si ce n’est qu’il est plus beau que les montagnes »
    Vidosav Stefanovic, La même chose, Mercure de France, 1999, p.139.

    « Le Professeur ne sera plus ni professeur ni docteur. Ce sera un vieillard qui ne peut pas mourir, c’est en vain qu’il restera là assis à attendre la mort, il n’aura ni encre ni plume, ses deux amis ne viendront pas, la nuit, de la montagne qui se dresse vers le nord, ils ne lui enverront plus d’obus avant-coureurs. ’Revenez’, dira le Professeur. Mais personne ne viendra. ’Je veux vivre’, dira le Professeur. Mais il ne vivra pas tant qu’au nord il y aura des montagnes »
    Vidosav Stefanovic, La même chose, Mercure de France, 1999, p.164.

    #ex-Yougoslavie #exil #réfugié

  • #Chine : les #soldats devenus trop #gros et trop #grands pour leurs #tanks

    Par rapport à la moyenne d’il y a 20 ans, les #militaires #chinois ont grandi de deux centimètres et pris cinq centimètres de tour de taille.

    Voici l’info militaire de la semaine...

    http://www.atlantico.fr/atlantico-light/chine-soldats-devenus-trop-gros-et-trop-grands-pour-tanks-987155.html#LcFt

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 17/02/2014

  • Les soldats chinois désormais trop grands pour leurs tanks - France Info
    http://www.franceinfo.fr/monde/les-soldats-chinois-desormais-trop-grands-pour-leurs-tanks-1324331-2014-0
    http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/imagecache/462_ressource/2014/02/19/1324329/images/ressource/RTXP5C5.jpg

    Conçus il y a 30 ans, les tanks chinois ne sont plus adaptés à la morphologie de leurs équipages. La faute aux habitudes alimentaires des Chinois qui ont bien changé depuis lors. Les soldats sont trop grands et trop gros.

    L’information provient d’une étude menée depuis 2009 par le Département Général des Armements chinois, sur 20.000 soldats. Révélée par le Quotidien de l’Armée Populaire de Libération, le média des affaires militaires du Parti Communiste, l’étude montre, qu’en moyenne, les chinois mesurent deux centimètres de plus qu’il y a 20 ans et affichent un tour de taille plus large de cinq centimètres.

    Aussi, l’utilisation des appareils militaires devient de plus en plus difficile. Des tanks devenus inconfortables, mais aussi certaines armes à feu plus difficilement utilisables. Le fût de certaines de ces armes, destiné à faciliter leur prise en main, est devenu trop court pour des soldats plus grands qu’autrefois. Un problème qui altère la précision de leurs tirs.
    Un régime alimentaire plus riche qu’autrefois

    Une alimentation plus riche, notamment en viande, parallèlement au développement économique du pays a permis aux chinois de devenir plus grands, mais aussi de gagner en embonpoint. D’après le think-thank Britannique Overseas Development Institute, le taux d’obésité des chinois a presque doublé en 30 ans.

    Ding Songtao, le responsable de l’enquête, insiste sur la nécessité de penser à un renouvellement des équipements, afin que ceux-ci correspondent à la taille actuelle des soldats. Les données de cette étude sont d’ores et déjà une base pour la conception de nouvelles armes et engins.

    #Chine
    #obésité
    #soldats
    #tank

  • D’anciens #soldats israéliens parlent : « Il frappe un Arabe et je ne fais rien »

    Une association israélienne recueille et publie des #témoignages de #soldats qui dénoncent « l’#occupation » dans les Territoires. Les textes, parfois violents, sont percutants. Rue89 en publie quatre.

    http://www.rue89.com/2013/12/15/danciens-soldats-israeliens-parlent-frappe-arabe-fais-rien-241316

    #Israël #Palestine #territoires_occupés #récits

  • L’#histoire aux fourneaux

    Les #conflits européens du XXème siècle ont été rythmés par les #repas des #soldats. Ils étaient cuisinés, au prix de mille risques, par des hommes et des femmes auxquels le réalisateur slovaque Peter Kerekes a voulu rendre hommage. De passage à Bruxelles, il nous a parlé de son surprenant #documentaire Cooking History.

    http://fr.myeurop.info/2011/04/02/l-histoire-aux-fourneaux-1994

    via @albertocampiphoto

    #cuisine #guerre #documentaire #film

  • Troops called to deal with asylum applications

    There are more and more asylum seekers in Germany and the immigration office can barely keep up with the applications. Now, soldiers are being called in to speed up the process - though not without controversy.

    http://www.dw.de/troops-called-to-deal-with-asylum-applications/a-17278478

    #Allemagne #asile #armée #requérants_d'asile #procédure_d'asile #migration #réfugiés #soldats

  • Le paradis c’est exactement ici

    Tu vas dans un sens qui plaît à la #sécurité_israélienne : direction les #territoires_occupés. Tu passes moins d’heures au #checkpoint. La route traverse la ville de #Qalandyia, le chauffeur t’indique le #camp_de_réfugiés. Des personnes vivent ici depuis 1948 –une vie de déterré- d’autres viennent d’arriver. C’est de là que descendent les gamins qui lancent parfois des pierres. Il y a 2 mois, en réaction à la mort d’un gamin assassiné, il y a eu des jets de gravats contre les miradors. Comme punition collective, les israéliens ont posé des blocs de béton. Résultat : le checkpoint est plus lent à passer ; le chaos interminable aux heures de pointe. La frustration des gens augmente et le ras-le-bol devant les discriminations, les tracasseries des soldats, éreinte. La ville est prise dans un étau, le mur l’a entouré. C’est invivable. Pourtant, ils tiennent.

    #Ramallah Dream

    Tu montes vers Ramallah. Paysage d’une ville nouvelle. Ramallah récolte des capitaux étrangers grâce à la politique économique de l’ancien premier ministre #Salam_Fayyad. Une grande partie de l’aide des pays donateurs y arrive. La ville est en plein(e) boom (bulle) économique. Les grues des immeubles en construction sont nombreuses, les immeubles de plus de 10 étages légion. Jolis cafés, boutiques coquettes, restaurants sélects ; tiens, même un hôtel Mövenpick – Ouvert en 2010, les israéliens ont immédiatement interdit l’importation des célèbres glaces de l’enseigne – enfin de vraies raisons sécuritaires !- Pas un diplomate suisse pour protester contre l’outrage, on achètera quand même votre technologie militaire, soyez sans crainte- Ramallah en jette par son dynamisme, mais on peut penser, comme certains analystes, que les israéliens contrôlent stratégiquement ce développement. Laisser grandir Ramallah lui laisser des attributs, ne serait-ce pas en faire de facto la petite capitale des territoires occupés ? Multiplier simultanément, pour les palestiniens de #Jérusalem_Est les entraves, les vexations, tout faire pour les décourager puis les chasser facilement, délégitimiser l’idée de deux états avec Jérusalem pour capitale ? Au droit au retour que demandent les Palestiniens les israéliens répondent par les expulsions devant le mur qui déblaie les paysans devant soi et avale la terre. #Israël tient la #Palestine à la gorge, laisse passer un peu d’air, serre plus fort au besoin. Lis Benjamin Barthe : "Ramallah Dream" (éd.Découverte 2011). Tu ouvres grand les yeux. La résistance de ce peuple est hallucinante.

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    Un modèle de #colonisation

    De fait, israël est partout. Ton shawarma vient d’israël, ton halva, ton agneau ton poulet, ton boeuf, tes aubergines, tes carottes, viennent d’israël, ton jus d’orange, ton café, ton chocolat, tes glaçons viennent d’israël. Ton Mars ton lait ton Kit et Kat viennent d’israël. Tout ce qui entre est d’israël, sujet au bon vouloir du prince. En sens inverse, tout ce qui vient des territoires occupés est étiqueté israël, en violation encore du droit international. Si israël ne reverse pas aux Palestiniens mensuellement le produit des taxes qu’elle perçoit à son compte, c’est la banqueroute immédiate pour l’Autorité Palestinienne. La dépendance économique est totale. La sujétion militaire aussi : en deux minutes, les forces d’israël seront au palais présidentiel, feront tomber Abbas, si elles le veulent. Les policiers Palestiniens ne sont pas armés. La Palestine, c’est la cour d’une prison. Certains sont dans la cour, d’autres dans des cellules d’autres dans le placard de leur cellule. Certains dans un sac dans le placard. La #résistance de ce peuple est hallucinante.

    Pour un clic ou pour un rien

    #Facebook est la fenêtre de la prison derrière laquelle des gamins agitent des mouchoirs. Le 8 novembre, 30 palestiniens ont été arrêté, dont un grand nombre des jeunes filles, parce qu’elles tapotaient des slogans entre deux mots d’amour sur le net. La plus forte armée du monde fracasse les portes des maisons pour sortir du lit des kids de 12 ans qui pourraient être tes fils et tes filles si tu avais oublié de leur mettre le contrôle parental, et qui ont écrit Fuck Israël sur leur mur virtuel – les gros terroristes !-. Un mur virtuel face au gros mur et aux "raisons sécuritaires" qui cassent leur vie pour vrai. L’armée israélienne pourchasse les gamins, les prend en photo et les arrête pour un clic ou pour un rien. Elle les tue aussi. Arbitrairement, par ennui, stratégie ou accident.

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    Le paradis c’est exactement ici

    Fadwah t’emmène de nuit à Jéricho avec ses filles. Elle te montre sur les collines les colonies illégales : ici Ariel, ici Ma’ale Adumim, ici encore une colonie et une autre, comme de petits Los Angeles sur la terre colonisée, toujours en hauteur, toujours au-dessus. Comme à Hébron où les soldats sont sur les toits avec les colons, et balancent sur les palestiniens en-dessous d’eux tous ce qui leur tombe sous la main ou leur urinent dessus. Plus loin un camp militaire ; là où il y a de grosses lumières ; c’est une source d’eau accaparée. Là une prison, ici une route barrée, et derrière ces murs un centre militaire délivrant des autorisations de passage au compte-gouttes. Ce territoire est mité, bouffé par les installations d’occupations militaires et les colonies illégales en regard du droit international. Mais Israël pisse à la raie du droit international. Trop de radicalisme rend con, pas assez de radicalisme complice. L’écoeurement monte. Tu te demandes comment ils font pour respirer dans cet espace confiné, résister. Dans la voiture monte une clameur sur une chanson de Faïrouz, voix fortes. أنا لحبيبي وحبيبي إلي Je suis à mon amour et mon amour est à moi. Les filles tapent dans les mains, il faut bien se lâcher, sinon on devient dingues ici. Tu lis cette inscription sur le T-shirt de l’une d’elle –humour palestinien-

    « Paradise is just where you are ». Le paradis c’est exactement là où tu te tiens.

    Retiens bien la leçon.

    C’est quand que le Dalaï Lama ou Frère François viennent faire une visite à Ramallah ?

    Texte de Sylvain Thévoz.

    http://commecacestdit.blog.tdg.ch/archive/2013/11/10/temp-ef443a12c178d312f37f79c259d0ce66-249638.html

    • ... suite... toujours sur le blog de Sylvain Thévoz...

      Rouages de la #domination

      Avant le passage du checkpoint de #Qalandyia. Une femme te dit : tu vas aller sur ma terre. Moi je n’ai plus le droit d’y aller. Tu viens de l’autre bout de l’Europe et tu peux voyager avec facilité. Je n’y ai plus accès. Elle habite à 10 kilomètres de chez elle, de l’autre côté du mur. Un jour, elle a pu obtenir une autorisation pour le franchir. Elle s’est rendue avec une amie sur son terrain pour voir sa maison. Des personnes lui ont demandé ce qu’elle faisait là. Elle a dit qu’elle admirait la nature. Elle ne pouvait pas dire pourquoi elle était là. On l’aurait chassée. Des gamins habitent à 20 km de la mer Méditerranée. Ils n’y sont jamais allé. Des vieux ne l’ont plus revue depuis 60 ans.

      Pendant le passage de Qalandyia. Tu comprends petit à petit le tourbillon administratif et ses complexités. 1) Les résidents des #Territoires_occupés ont une #carte_orange, ils ne peuvent entrer dans le bus et passent à pieds le checkpoint, leurs automobiles ont des #plaques_vertes, et ne sortent pas des territoires. 2) Les résidents « permanents » de #Jérusalem ont des #cartes_d’identité_bleues, leurs automobiles ont des #plaques_jaunes, elles peuvent entrer dans les territoires occupés. Obtenir toute pièce administrative est un chemin de croix.

      Un seul peuple, régi arbitrairement par le découpage d’un #mur et l’occupation. La #séparation du mur impose des statuts complètement différent. L’ordre administratif impose à des familles d’être séparées, de ne plus pouvoir se voir ; à des villageois de perdre l’usage de leurs champs. Ce dernier est juste de l’autre côté du mur, mais il faut un détour de 45 kilomètres, franchir un checkpoint, pour y rentrer, à des heures spécifiques, étriquées, et toujours au risque des brimades, refus, pertes de temps imposée. Tu lis René Backmann, un mur en Palestine (Folio, 2009). Lire, comprendre, avoir bien visible devant les yeux ces rouages de domination. Ici, ça malaxe et broie de vies. Le soleil brille, l’air est si doux. Des chats jouent dans la rue.

      Passage de Qalandyia. Les #militaires_israéliens montent à trois dans le #bus, gilet pare-balle et arme en bandoulière. Ils contrôlent les documents de chacun-e-. Avec rudesse. Une jeune soldate demande du menton à un homme de retirer la casquette de sa tête, ce qu’il fait. Il la remet. Elle lui demande de la retirer une deuxième fois, ce qu’il fait encore. Il te glisse doucement : « they are crazy ». Ils demandent à une femme au fond du bus de sortir. Elle ne veut pas. La soldate insiste pour qu’elle sorte. Elle gagne du temps. Les passagers du bus la soutiennent. Les #soldats vont parler au chauffeur du bus et s’en vont. Le chauffeur du bus se lève. Il demande à la femme de sortir. Elle y est obligée, prend son enfant sous le bras. Les soldats l’entourent à 4. Le bus repart. Un homme engueule le chauffeur du bus durant le reste du voyage.

      Après le passage de Qalandyia. Dans le bus, une mère de famille qui revient de #Gaza, y travaille comme pédiatre. Gaza-Ramallah : 83 kilomètres. Des familles entière séparées. Pour aller à Gaza elle doit passer par la Jordanie, puis de là en Egypte, avant d’entrer dans la bande par le #poste_frontière. C’est comme si, pour aller à Berne, tu devais passer par Paris en avion et entrer par l’Allemagne (en beaucoup plus compliqué risqué et coûteux). Les comparaisons sont faiblardes et bancales, car tu es libre, toi.

      Sa voisine enseigne à l’université Al-Quds (Jérusalem). Excédée de tout, fatiguée, mais avec une rage qui ne laisse pas place au doute. Elle vient d’aller voir sa sœur malade à Bethléem. Pour cela, il lui faut sortir de #Ramallah, passer le check-point de Qalandyia, entrer à Jérusalem, passer le checkpoint de #Bethléem, et rebelote dans l’autre sens pour rentrer chez elle. 6h minimum de déplacement pour aller de Genève à Morges. Elle parle de l’interminable attente pour avoir cette autorisation pour entrer seulement 24h en Israël. Pendant ce temps, sa sœur meurt. Elle lui parle par téléphone. Elle dit : je suis résolue, je n’arrêterai pas de lutter jusqu’à la fin de l’occupation, mais je me sens aussi comme un hamster qui se démène dans sa cage. Jusqu’à quand ?

      Des gens vont à l’hôpital en Israël. Ils obtiennent des autorisations de 24h. Pour faire les examens, rester en observation, recevoir les résultats, il leur faudrait le double et plus. #Humiliations en passant aux checkpoints où il n’y a pas de contacts humains. Une voix derrière une paroi dit : tu poses tes affaires là, tu avances de quatre pas, tu lèves les mains. Tu avances de huit pas. Bien. Une voix lui crie dessus si elle ne fait pas exactement ce que la voix veut qu’elle fasse. Tu recules de huit pas ! (c’est donc cela ce qu’ils appellent processus de paix) Une voix qui la rend pareil à une chose. Une voix qui se protège d’elle-même peut-être, de sa propre humanité, derrière la cloison. Les gants en plastique sur sa peau. Elle dit : être traité comme moins qu’une chose. On prend plus soin du matériel que des gens ici.

      A la sortie de Qalandyia, l’embouteillage est monstrueux. Chaos de voitures et de bus qui se poussent. On reste deux heures coincé à parler. Sa fille l’appelle, elle veut savoir quand elle sera rentrée à la maison. Elle dit : bientôt...

      J’arrive.

      http://commecacestdit.blog.tdg.ch/archive/2013/11/11/temp-f9afa4438e6215f437d22345b4dd3f28-249691.html

    • ... suite...

      Prier en athée

      Comment cuisiner une bonne #colonie ? D’abord avoir une bonne casserole bien étanche, ne rien laisser sortir ni entrer que l’on ait décidé. Avoir de bonnes valves bien serrées pour pouvoir réguler la pression et un contrôle sur le feu, laisser mijoter à feu doux. Quand la pression est trop forte, ouvrez un peu les vannes ou baissez le feu doucement. Voilà, comme ça, vous pouvez aussi rajouter un peu d’huile, arroser le tout de sauce grasse, ça rend le dessus du panier plus docile et le bouillon plus digeste. Servir chaud mais pas trop. Ne jamais laisser refroidir surtout. Vous devez maintenir la #pression. Un conseil : si vous en avez les moyens, fractionnez, divisez le contenu et cuisinez-le dans quatre casseroles séparées. Il n’en sera que plus tendre à traiter. Montrez toujours bien qui est le chef et qui tient la spatule.

      La colonie, une économie

      Passer le checkpoint à pieds, dans les longs couloirs à bestiaux : 80mètres de tubes grillagés qui avalent tous les matins leur quota de travailleurs sous-payés et les recrache au soir après les avoir bien digérés fragmentés et malaxés dans ses entrailles durant la journée. L’économie du #mur est bonne pour Israël. Les coûts de construction, ce sont les USA qui les paient. Les gains, c’est l’économie locale qui les prend. Le #contrôle_social est maximal. Les palestiniens qui veulent obtenir un permis de travail en Israël doivent avoir au moins 35 ans, être marié, avec des enfants, n’avoir pas eu, sur trois générations, un proche qui ait tiré une pierre ou eu maille à partir avec la puissance d’occupation ; cas échéant, le permis est refusé. A la moindre incartade, il est retiré. Très bon incitatif pour se tenir à carreaux en toute occasion. Les #droits_du_travail sont régulièrement violés, il y a très peu de risques de plaintes. Si plaintes il y a, peu de chance qu’il y soit donné suite. La compétition entre travailleurs sous-payés est forte. La #main_d'oeuvre palestinienne est petit à petit remplacée par des chinois, philippins, etc., Un bon business que ce mur finalement. Pareil pour l’#eau. Les puits sont confisqués. Entourés d’une haute barrière. L’eau est ensuite revendue à ses propriétaires expropriés. Même business pour les #oliviers arrachés sur le tracé du mur. Rien à dire : une colonisation bien en place, ça rapporte. Et moins ça conteste, moins ça résiste, plus c’est rentable.

      Les #bédouins sous la tente. Feu de bois pour faire cuire à manger : riz et poulet dans de larges casseroles. Tu te demandes ce que les moutons peuvent manger : pierre et terre ocre à perte de vue sans une mèche d’herbe. Grillages à perte de vue : tu te demandes comment les bédouins peuvent encore bouger. A la nuit ça chante et ça danse. Tu te demandes comment ça peut encore danser et chanter. On t’offre le thé.

      #Hébron

      Les gamins lancent des #pierres tous les jours, mettent les bouchées double le vendredi. Le déroulement est le suivant : un colon colle un gnon à un gamin ou pire.... Le gamin rentre chez lui. La nouvelle se répand. Les petits descendent dans la rue et caillassent le checkpoint pour venger leur copain. Les soldats sortent en nombre : #grenades assourdissantes et #gaz_lacrymogènes : le grand manège. Les gamins se déplacent et caillassent les soldats depuis un autre endroit. Et ça dure ainsi une partie de l’après-midi et de la nuit, à jouer au chat et à la souris dans la vieille-ville. Les marchands continuent de vendre, les passants de passer. Scènes surréalistes au milieu des étals. Une femme court avec sa poussette entre pierres et gaz pour faire son chemin. Un oiseleur, tranquille, ne bouge pas. Il reste sur sa chaise devant sa devanture, comme si de rien n’était. C’est le quotidien. Avec les pierres, les gamins lancent des insultes. Les mots fusent comme des noms d’oiseaux. Les marchands engueulent les petits quand les pierres les frôlent. C’est mauvais pour le tourisme, (pas plus de 40 personnes par jour), mauvais pour les affaires, mais c’est l’#intifada, la #résistance. Les marchands sont solidaires des petits qui zigzaguent dans le marché pour se planquer. Jets continus. Jours après jours, ça ne faiblit pas. Malgré les caméras partout, dans les coins, sur les toits, sur les tours, dans la mosquée, sur les casques des soldats. Il y a ces kids qui ramassent les pierres et à 40 mètres visent quelque part entre casque et gilet pare-balle sans parvenir à toucher. Les explosion de rages jubilatoires se paieront cash, c’est sûr. En attendant, ils font le V de la victoire. Une petite fille sur le chemin de l’école met un mouchoir devant son nez.

      Prier en athée

      Un soldat traverse la rue en courant. Il marche sur une pierre que les gamins ont lancé, se tord la cheville et grimace. Les commerçant rient mais se détournent pour que les soldats ne les voient pas. La rue entière trouve le soldat ridicule et lui aussi doit sentir qu’il l’est, maladroits et pataud, bêtement méchant à suer derrière des gamins sous les pierres. Mais il doit agir comme un soldat, protéger les colons qui viennent se mettre au milieu des palestiniens et les harceler pour qu’ils partent, parce que dans une écriture mythique d’un récit historiquement non attesté il se trouverait là le tombeau de quatre patriarches et matriarches. Adam, Eve, Abraham, Sarah, Isaac, Rebecca, Jacob et Léa. Sur ce point fictif, tout le monde est d’accord, c’est un lieu saint pour les trois religions. Sur ce tombeau des patri-matri-arches se trouve une mosquée, une synagogue ; et ce fût un temps une église. Aujourd’hui musulmans et juifs y prient côte à côte dans le même lieu, mais désormais séparés par des portiques de sécurité et l’armée. Tu y entres pour y prier en athée. Si cela a été possible hier pourquoi cela ne le serait-il pas demain ? Le samedi, les juifs prient dans la mosquée, mais ne prennent plus soin, dit l’imam, d’enlever leurs chaussures en entrant...

      La #poésie vaincra

      Le poète #Mahmoud_Darwich a sa tombe dans un musée en forme de livre à Ramallah. Dans une salle : ses affaires personnelles, lunettes, stylo, cafetière. Il en était addict au café, et pouvait dire, selon le café qu’on lui servait, à sa saveur, à qui il avait à faire. Un film passe en continu où subitement, en lisant, il se met à pleurer. Le public de l’assistance se lève, l’applaudit. Il pleure encore plus, essuie ses larmes et tout en les essuyant, doucement d’abord, puis de plus en plus fort, recommence à lire. Sur sa tombe, il n’y a pas de combat d’appropriation, non, ici c’est très calme. Il flotte un air doux, passage des oiseaux et du vent. Deux vers entêtants reviennent en boucle : « Ce siège durera jusqu’à ce que nous enseignions à nos ennemis Quelques morceaux choisis de notre poésie anté-islamique. » et : « Lui ou Moi. Ainsi débute la guerre. Mais elle s’achève par une rencontre embarrassante, Lui et Moi. »

      http://commecacestdit.blog.tdg.ch/archive/2013/11/13/comment-tu-aimes-249762.html