• Je suis partagé sur ce texte. J’apprécie la partie sur « l’humanité » : effectivement, pour tuer de sang-froid, il faut certainement avoir perdu cette capacité à percevoir l’autre (ou certains autres) comme un être humain à part entière et pas juste comme le symbole de quelque chose qu’on déteste (et en ce sens ce serait une erreur de faire de même avec les terroristes en question, de ne pas les percevoir comme des êtres humains avec leur histoire, leurs souffrances et leurs motivations). Et pour avoir perdu cette capacité il faut sans doute que la balance entre humanité reçue et violence vécue soit bien déséquilibrée.

      Je suis en revanche beaucoup moins convaincu par le passage sur la lecture et le sens critique :

      Celui qui n’a jamais lu, émerveillé par le pouvoir de l’écriture, grisé par le fait d’apprendre, ce qui est nouveau pour lui, ne voudra plus jamais rien lire d’autre de peur de perdre cette magie initiale. Il se radicalisera et basera sa vie sur un seul et unique livre ou sur une seule et même idée. N’ayant jamais appris à être critique, il abhorrera ceux qui le sont.

      Combien de vies auraient été sauvées si, avant de rencontrer un manipulateur, les futurs terroristes avaient appris à lire et à apprendre, à construire leurs propres idées, à critiquer ?

      La « culture » n’a jamais été une protection contre la violence ou l’intolérance. Comme le souligne Bernard Lahire dans son bouquin sur l’illettrisme, on associe souvent analphabétisme et violence potentielle, tout en oubliant que les cadres du FN (entre bien d’autres) sont souvent sortis de l’université ou des grandes écoles.
      En ce sens je crois beaucoup plus en la force des « valeurs » (et dans le fait d’essayer d’être cohérent, autant que possible, avec ces valeurs) qu’en celle de la « culture ». On peut avoir des valeurs « humanistes » très fortes avec un niveau d’éducation « peu élevé », ça n’a rien d’incompatible. Et on peut avoir un très haut niveau d’éducation, lire des livres toute la journée, et avoir des idées parfaitement fascistes.

    • cf. http://mypersonnaldata.eu/blog/index.php?d=2015/01/08/12/47/38-ou-est-charlie

      Quelques imbéciles [ici, un lien vers l’article de Ploum, ndla], refusant toute culture politique, appellent à s’en prendre à la cause du terrorisme... en s’en prenant aux pauvres et aux « sous-éduqués ». Bien sûr, ces abrutis sont applaudis par d’autres abrutis désireux de conserver leurs privilèges et leur mode de vie. La cause du terrorisme, c’est principalement l’impérialisme, ce sont ces pays qui en envahissent et en attaquent d’autres pour leur prendre leurs ressources sous couvert d’y apporter la liberté et la démocratie. Avec le succès qu’on connaît. L’impérialisme crée 2 types de terroristes : ceux qui sont victimes de l’impérialisme, et ceux qui le défendent. Ces pays impérialistes, ce sont les USA, la France, l’Allemagne, Israël, le Royaume Uni, la Russie, etc. Sauf que pour remettre en cause l’impérialisme, encore faudrait-il en avoir conscience et donc accepter à la fois d’avoir une culture politique et aussi de remettre en cause notre société. Alors qu’il est tellement facile de s’en prendre à une frange de la population, les pauvres, pour changer. C’est tellement pratique d’oublier que, non, tous les terroristes ne viennent pas d’un environnement pauvre, qu’ils ne viennent pas tous de familles « défavorisées », qu’ils ne défendent pas tous une vision très particulière de l’Islam. J’en veux pour preuve Anders Breivik, qu’on oublie bien facilement et qui fit 77 morts. Enfin, lui, je suppose que ça compte pas, n’est-ce pas ? Après tout, les terroristes, ils sont pauvres, sous-éduqués, défendent l’Islam, n’est-ce pas ?

    • Car ce ne sont pas les terroristes qui menacent la liberté d’expression, mais la Loi. Seule la Loi peut limiter les libertés, et de ce point de vue, cela fait des dizaines d’années que nous perdons du terrain, dans l’indifférence quasi-générale. Où étaient tous les Charlie pendant SOPA, ACTA, la Loi sur la Programmation Militaire ?

    • Plus spécifiquement, « des humains ayant perdu leur capacité innée de raisonnement moral », « des institutions culturelles moroses - si ce n’est moribondes »... Et surtout :
      Un environnement social parfaitement contrôlé, qui rendrait toute contestation non seulement impossible, mais également inconcevable.

      Pour lui, cette pensée numérique véhicule en effet deux travers intellectuels : le « #solutionnisme », ou la propension à croire que la technologie peut résoudre tous les problèmes de l’humanité ; et le « webcentrisme », selon lequel cette rupture technologique serait historiquement unique - « une ruse visant à légitimer des programmes radicaux ».

      La mentalité de la Silicon Valley incite, du coup, à gérer les conséquences des problèmes plutôt que d’en comprendre les causes, promeut la débrouillardise et l’adaptabilité individuelle au détriment de l’action collective, et privilégie l’instant présent au lieu d’encourager à penser le passé et l’avenir. L’essayiste dénonce un vocabulaire qui glorifie la « disruption », « l’efficacité » et « la performance »... comme s’il s’agissait d’objectifs incontestables !

      [...] Concrètement, la manie de la mesure de soi (le « quantified self ») à travers la prolifération d’objets personnels connectés (smartphone, lunettes, télé, réfrigérateur, voiture...) établit une dangereuse asymétrie :
      Le citoyen doit être visible, performant, contrôlable. Alors que les grandes entreprises maîtresses des data, le gouvernement et les institutions ne sont pas astreints à cette transparence.

      Qui sait comment Google fabrique ses algorithmes ?

      #système_technicien
      #dépolitisation
      #numérique

  • Indymedia Nantes | Pourquoi je n’irai pas à l’Alternatiba le 28/09
    http://nantes.indymedia.org/articles/29939

    Depuis quelques mois, plusieurs associations nantaises se sont réunies dans l’optique d’organiser fin septembre un village des alternatives (clic) sous l’étiquette « Alternatiba ». (…)
    Après quelques recherches et plusieurs discussions, j’ai pris la décision de ne pas y participer et je m’en vais vous expliquer pourquoi. Mais d’abord, c’est quoi Alternatiba ?

    #infiltration #greenwashing #récupération_capitaliste #soudoiement #crowdfunding #manipulation #extrême-droite #nddl #développement_durable

    • Ha la la... #indymedia ! c’est bien ce nom, c’est comme anarchie : on peut dire tout et son contraire tant qu’on ne connait pas :p Pour faire un très bref résumé, parce que franchement, le sac de nœud #alternatiba est bien plus passionnant, donc pour résumer : chaque indymedia est indépendant (et certains détestent cordialement les pratiques d’autres :p )
      Pour en revenir aux rebondissement et boniments d’Alternatiba nantes, j’ai lu un autre article depuis : http://nantes.indymedia.org/articles/30073
      Il se dira bien peu d’autre choses : alternatiba a demandé à tout le monde de se taire, les militants sont partagés entre l’envie de montrer et l’envie de démonter, l’acipa et autres apposants officiels à #NDDL peuvent sans doute dire merci à celles et ceux qui l’ont néanmoins ouverte pour dénoncer ces tractations et chantages...
      Je ne sais toujours pas quoi en penser globalement, mais la sensation quand même d’un gros truc qui veut faire le boeuf quitte à prendre quelques hormones qu’il oublie la petite marre nécessaire pour coasser en père peinard...
      Tout le problème tient sans doute dans ce passage d’un communiqué national : « Ce logiciel lie radicalisme et pragmatisme ; sens du travail de masse et recherche des alliances ; non-violence et détermination ; efficacité, organisation et démocratie ; interpellation sur l’urgence et l’ampleur de la crise climatique mais également sociale, économique, énergétique, alimentaire et écologique et création, promotion, renforcement des alternatives permettant de combattre ces crises et de construire une société plus humaine, plus soutenable, plus solidaire, plus juste et plus conviviale. Ce même logiciel rejette les logiques mortifères de polémiques, de division, de courses au plus pur et au plus radical qui détourneraient nos énergies de la bataille centrale dans laquelle nous avons décidé de les investir, à savoir changer le système pour ne pas changer le climat. »

    • @rastapopoulos

      on en parle de lutte des classes, me semble-t-il

      oui oui, il te semble bien. En tout cas dans plusieurs des confs qu’ils ont organisées.

      La question de lier radicalisme et pragmatisme, comme ils disent dans la communiqué, me semble effectivement centrale : comment lier le problème de fond (sortir d’un système inégalitaire, pétrolophage et qui risque de vite, durablement et profondément bousiller le climat global) avec la réussite d’objectifs atteignables en pratique.
      Vu les délais qu’on a au niveau de l’évolution du climat, je crois pas qu’on puisse raisonnablement se fixer comme objectif de sortir de l’économie et vivre dans un autre système de travail et d’échanges matériels dans les 15-20 ans qui viennent. Ce qui bien sûr n’enlève rien à l’importance de cette question et à la nécessité de la creuser dans tous les cas. Mais parallèlement, si on veut garder des chances de vivre sous un climat encore à peu-près stable, une approche dite « réformiste » visant à faire bouger les lignes et rassemblant large me semble indispensable.

      Ou alors on acte le fait que le climat est de toute façons foutu et qu’on va droit au chaos, donc autant être radical tout en prenant son temps pour construire la suite. C’est une autre vision.

      Quand au billet initialement cité je me suis arrêté à

      Ce Village des Alternatives façon beurre blanc ne traite ni plus ni moins que d’aménager le système capitaliste de façon plus vivable pour (au moins) une part de la population.

      qui a fait sonner mon detector de gilipolleces
      https://www.youtube.com/watch?v=L0VyMvb3VAQ

    • Cette critique soulève la problématique de la politique qui use du principe de proximité et de la responsabilité individuelle pour noyer l’écologie politique dans le marketing bio. Parce que si les problèmes écologiques étaient résolus seulement en fabriquant des maisons de paille et en mangeant bio (avec 0,5% d’ogm dedans quand même pour soutenir la croissance), ça éviterait de questionner les inégalités sociales, les modes d’attribution des marchés, l’industrie de l’armement, les paradis fiscaux, les politiques migratoires … de surveillance et de se positionner politiquement.
      Sauf que ce programme là est vachement moins rigolo.
      On peut entendre que la foire des bons sentiments écologiques en famille est censée ramener de l’espoir et du baume au cœur. On en a besoin aussi. Mais ce mode d’action et de récupération, qui évite soigneusement de parler politique, puisqu’il se dit apolitique, peut servir aussi à délégitimer les plus impliqués dans un changement de société en assurant un nouvel élan à la mise en scène du spectacle du capitalisme. C’est toujours Mickey, mais en terre cuite labellisé non toxique.

    • Parce que si les problèmes écologiques étaient résolus seulement en fabriquant des maisons de paille et en mangeant bio (avec 0,5% d’ogm dedans quand même pour soutenir la croissance), ça éviterait de questionner les inégalités sociales, les modes d’attribution des marchés, l’industrie de l’armement, les paradis fiscaux, les politiques migratoires … de surveillance et de se positionner politiquement.

      A ma connaissance personne ne dit que ces quelques mesures seraient suffisantes. Les questions des inégalités sociales, des grand projets inutiles et des PPP, de la finance, des politiques migratoires entre autres étaient par ailleurs très présentes l’an dernier à Alternatiba Bayonne.
      Je me souviens d’ailleurs que quelques jours avant eut lieu une hécatombe dans le détroit de Sicile, dont ils avaient parlé dans le discours de clôture d’Alternatiba, en la reliant aux mêmes inégalités et aux mêmes logiques mortifères qui sont à la source du problème climatique.

    • @koldobika
      J’entends ce que tu dis, et tant mieux si cette position est suivi d’actes.
      Dans la citation que tu reprends, et au-delà d’alternatiba, je me questionne sur les nouvelles formes d’implications sociales et politiques qui sont encore autorisées, c’est à dire qui ne subissent pas de répression et vers lesquelles le citoyen, qui n’a rien à se reprocher, se tourne plus ou moins consciemment.
      On ne peut pas ignorer les violences policières et les accusations systématiquement perpétrés vis à vis des militants, radicaux (qui agissent à la racine) ou pas, et le discrédit médiatique entretenu à leur égard. Si la difficulté à se positionner en groupes créatifs, j’entends hors partis politiques, n’en dépend pas uniquement, l’espace de liberté qui est donné pour agir me parait de plus en plus restreint.
      Je pense qu’il ne faut pas ignorer les critiques et les questionnements induits par ce qui peut apparaitre comme la mise en spectacle de l’écologie.

    • @touti

      On ne peut pas ignorer les violences policières et les accusations systématiquement perpétrés vis à vis des militants radicaux (qui agissent à la racine) et le discrédit médiatique entretenu à leur égard.

      Je te rejoins tout à fait là-dessus. Vivant au Pays Basque et voyant comment y sont traités certains mouvements, ce n’est pas moi qui dirais l’inverse.

      l’espace de liberté qui est donné pour agir me parait de plus en plus restreint.

      Je trouve aussi.

      Je pense qu’il ne faut pas ignorer les critiques et les questionnements induits par ce qui peut apparaitre comme la mise en spectacle de l’écologie.

      Tout à fait. En revanche, pour avoir connu l’Alternatiba de Bayonne, l’extrait que je citais plus haut me semble vraiment de mauvaise foi. On est pas dans du greenwashing pour gentry, c’est vraiment pas la philosophie du truc, ni sa pratique.

    • Hum, y’a mieux comme dialectique, tu es d’accord avec ce que je dis pour m’asséner ensuite que la citation est de mauvaise foi, c’est dur internet comme moyen d’échange ! Je m’exprime surement mal, je dis qu’il ne reste pas vraiment d’espace pour échapper au diktat individualisant portant apparat écologiste. Je vais donc marquer un peu plus le trait ironique : manger bio et se brosser les dents avec de l’argile pour sauver la planète est exactement ce à quoi nous sommes parvenus en 50 ans d’écologie, pas très glorieux.
      Et je ne parlais pas spécifiquement d’Alternatiba, j’y serais bien allée, par curiosité et même avec mon scepticisme et pessimisme réunis, car les rencontres in vivo sont toujours la base d’échanges et de changements.

    • @touti

      tu es d’accord avec ce que je dis pour m’asséner ensuite que la citation est de mauvaise foi

      Oui, tout simplement car les propos que je relevais reprochent à Alternatiba des choses qui ne correspondent pas à ce mouvement, qui est probablement imparfait comme tout mouvement mais qui n’est sûrement pas ce pour quoi le texte initial voudrait le faire passer. C’est ces propos-là qui sont de mauvaise foi. Prendre Alternatiba comme porte-drapeau du greenwashing pour riches, c’est de mauvaise foi.
      Et ça n’enlève rien à ce que tu disais par ailleurs d’un point de vue plus large, et avec quoi je suis d’accord, autant sur les mises à l’index mensongères de mouvements radicaux, la restriction de l’espace pour agir, ou sur la mise en spectacle de l’écologie.

      manger bio et se brosser les dents avec de l’argile pour sauver la planète est exactement ce à quoi nous sommes parvenus en 50 ans d’écologie

      ben oui. c’est justement pour aller au delà de ça qu’on a besoin de choses qui fédèrent sans perdre leur fond et qui arrivent à rassembler des démarches les plus radicales (au sens de prendre les choses à la racine) aux plus « soft » (petits gestes de simplicité volontaire), en permettant par ailleurs aux secondes de connaître les premières. Et ce dans un constat que tous partagent : si dans les 15-20 ans qui viennent on n’arrive pas à faire infléchir le réchauffement du climat, ensuite ça sera définitivement foutu.

    • Arrête s’il te plait de mutiler mon propos, ou relis moi, je vais surtout finir par croire que tu ne veux entendre aucune critique ni question.

      De toute façon, celles-ci ne manqueront pas de surgir pour cet évènement, et tant mieux, ce qui est plus que normal dans le contexte de violence de Nantes.

    • Je vais finir par croire qu’on ne parle pas la même langue.
      Les mises à l’index mensongères de mouvements radicaux je sais très bien comment ça se passe, c’est monnaie courante là où je vis depuis des décennies.
      Critiquer le greenwashing, le #solutionnisme écolo et la mise en spectacle de l’écologie, en ce qu’ils réduisent de 1000 façons le champ de la réflexion et des possibilités d’actions : bien évidemment.
      En revanche quand je lis la phrase « Ce Village des Alternatives façon beurre blanc ne traite ni plus ni moins que d’aménager le système capitaliste de façon plus vivable pour (au moins) une part de la population. » dans le texte initialement cité, pour avoir connu Alternatiba Bayonne c’est une remarque que je ne peux pas tout simplement pas avaler car elle est mensongère. C’est tout.

    • Nous avions mis aussi à l’évidence que le mouvement du NDDL était noyauté par les identitaires qui prennent la forme d’écologistes et pas que...
      Il faut d’abord savoir qui sont les identitaires et ne pas verser dans les travers écologistes qu’ils préconisent et c’est là le challenge pour avoir aussi une société écologique sans que cela devienne un mouvement fasciste.

      Je vis en Suisse où l’écologie fait partie du gène helvète, même si il y a encore quelques unEs qui se baladent en ville avec des tanks 4x4.
      Toutefois, nous avons deux partis écologiques au parlement, un de « gauche » et un qui est « libéral ». Sans compter que l’écologie est une véritable préoccupation nationale, donc les partis du centre et les partis de droite prennent l’écologie à coeur pour se faire des électeurs-trices supplémentaires.

      Quoiqu’il en soit, nous sommes un peu comme nos cousins germaniques qui ont aussi le nucléaire en horreur et les manifestations sont entendues par les élus. C’est ainsi qu’on a réussi à obtenir la fermeture du vieux coucou qu’est Mülheberg. Mais cela n’arrange pas tout.
      Si le tri est une obligation, une taxe au sac à ordures est introduite, où on ne trouve plus une ampoule classique mais que des économiques (qui sont plus difficiles à recycler), si les différentes communes reçoivent des subsides de l’Etat pour que les bâtiments soient rénovés et les isolations refaites afin que les déperditions calorifiques soient moindres, toutes ces décisions et encore d’autres et d’autres à venir sont prises au plus haut niveau. Et tintin pour revenir en arrière ou pour trouver une simple ampoule. Pour cela, il faudra que nous allions chez nos voisins en chercher.
      Mais pas que !
      La voiture a perdu son statut social et les infrastructures ferroviaires, trams, bus sont bien développées, sans compter le réaménagement des villes afin que ce soit de plus en plus difficile pour une voiture d’accéder au centre sans se faire prendre dans un interminable embouteillage.
      La mobilité douce est aussi mise en valeur et des pistes cyclables sont aménagées, y compris des vélos à louer, au cas où. Idem pour les voitures dont on pourrait avoir besoin pendant quelques heures histoire d’accéder dans un endroit qui n’est pas desservi.
      Bref, on en est à en avoir mal aux yeux quand il y a des petits cons qui jettent le carton et la plaque alu de leur pizza dans les bosquets au point même que nous les prenons nous-mêmes pour les mettre dans des poubelles adéquates.
      Les étrangers sont-ils plus sales que les autres ? Que nenni ! Je vois sans arrêt des personnes âgées et étrangères qui ramassent les détritus pour les mettre dans une benne car cela leur fait mal aux yeux autant qu’à nous.
      L’écologie est avant tout une question d’éducation et si avant elle était rémunérée, maintenant, nous ramassons les déchets des autres par respect.
      Il n’y a pas une construction qui se fait sans qu’elle remplisse les conditions sine qua non d’écominergie. Il n’y a pas une bagnole neuve ou non qui ne rentre si elle ne répond pas à certaines conditions écologiques et chacune est passée au crible fin de la FDC. Et cela fâche bien des constructeurs d’automobiles.

      Mais aux USA, j’ai aussi vu un pays bien propre pour la grandeur de ces différents Etats qui sont unis. Cela doit être une responsabilité politique et une volonté politique . Et même si on râle comme des charretiers devant chaque nouvelle contrainte écologique, on s’y plie une fois qu’elle rentre en fonction et on s’aperçoit que ce n’est pas si emmerdant que ça !

      Des exemples, j’en ai à la pelle et nous avons même été les précurseurs avec le lisier de cochon qui était épandu dans les champs et dont les phosphates ou les nitrates ou failli tuer le lac Léman (ou lac de Genève...) avec les algues vertes et cela date depuis plus de 30 ans. Depuis plus de 30 ans, nos lessives sont chaque fois améliorées afin qu’elles nettoient le linge sans y ajouter des phosphates, toutes ces choses-là ont permis au lac Léman de redevenir un lac où il fait bon de se baigner, si on aime le mercure puisqu’on vient de s’apercevoir qu’on a la plus grosse pollution en Valais, faite par la Lonza et ce, depuis plus de 20 ans. Un comble !!!

      Ce que je veux dire par là c’est que l’écologie doit être un mouvement d’un grand tout, et ne pas être une petite cellule autonome noyautée par les identitaires, ou où les gens viennent en bagnole diesel pour acheter des produits bio !

    • Effectivement @koldobika, nous n’avons pas choisi les mêmes valeurs. Personnellement c’est les « silence, personne ne bouge dans les rangs » qui me gênent et réfuter toute critique quand on te donne des preuves comme le mail interne diffusé en commentaire sur indymedia, c’est pas radical comme forme de ...quoi déjà ? A chaque demande d’explication il m’a été dit d’attendre, de me taire, de pas gêner les copains, puis les commentaires ont été purgés des réseaux sociaux. Bref il ne restait que indymedia nantes qui permettait une critique, il ne faut pas s’étonner de l’y trouver. le texte initial n’est pas de moi mais les lièvres qu’il soulève, ainsi que le second que j’ai cité, me font penser qu’alternatiba a tout intérêt à revoir sa notion de transparence et d’indépendance : à ce jour, il n’est nul besoin de faire appel à des collectivités territoriales impliquées dans des #GPII pour organiser une foire à la #vertitude (propale de tag liant vertu + verdure + un soupçon d’autoritarisme déplacé... !)

      Merci @Aude_V de rappeler de quoi on parle ;)

      Quand à @geneghys... heu... comment dire.... #houla !!!

    • Aaah ça change quand même un peu, je ne vais pas défendre des propos tronqués qu’en plus je n’ai pas écrits :-)

      Sans connaitre la situation exacte sur Nantes (les copin·s qui y sont s’interrogent sur la pertinence de cet événement et les subventions allouées par la ville) j’ai effectivement fait le relais de ce texte car je trouve assez juste certaines interrogations dans le contexte écolo politique actuel.

      Si le texte comporte des critiques infondées avec des phrases à l’emporte pièces, je comprends tout à fait que si tu connais bien Alternatiba ça puisse t’énerver, dans tous les cas, ton retour pour contrebalancer sera intéressant.

    • Pour ma part je parle de ce que j’ai connu à Bayonne l’an dernier. Si à Nantes ça se passe comme tu dis @val_k, je comprends mieux le besoin de défouloir qui s’exprime sur indymedia, défouloir qui peut vite glisser dans des déclarations à l’emporte-pièce comme le dit @touti.

      Je trouverais vraiment triste que la dynamique Alternatiba s’embourbe dans des formes autoritaires ou dans de l’#administration_du_désastre, qui justement faisaient partie de ce qui était dénommé « fausses solutions » l’an dernier à Bayonne.

    • juste un truc, @geneghys , parce qu’en fait ça passe vraiment pas : quand tu daigneras voir par toi même Notre-Dame-des-Landes, préviens-moi histoire qu’on rigole avec ton relevé des identitaires. Soyons clairs, il y a eut de tentatives et il reste surement quelques faf et/ou soralien voire même des ... raéliens ? (et que sais-je encore) et beaucoup de râleurs. Mais c’est vraiment une méconnaissance crasse de cette lutte que dire qu’elle est contrôlée par les identitaires. Je t’invite par exemple à la prochaine AG mardi qui vient à la Vacherit : on verra combien de temps tu tiendras pendant que nous nous escrimerons à faire une consensus entre toutes les tendances présentes (agricultures, militances, ...) Les conspi ont peut-être fait quelques dégâts, mais les identitaires n’ont JAMAIS réussi à s’implanter dans une lutte « contre l’aéroport et son monde ».
      Je t’invite à lire « De la ZAD aux #Communaux ? Quelques pistes à explorer pour aller plus loin » : un des derniers texte vraiment collectif de la ZAD et dont parle @zad_poleon dans une de ses publications. L’histoire des communaux m’a beaucoup plus parlé que la fabrication artificielle d’une mouvance commune comme Alternatiba. Il faut dire que le processus n’est pas du tout le même et c’est sans doute ça qui échappe à certain-e-s : l’acceptation que sans conflit abouti sur un consensus, rien ne se construit de valable et je vous comprends, c’est tellement chronophage et énergivore qu’il est bien plus simple de ne pas s’y mettre, je suis la première a avoir du mal ! Il me semble cependant que la lutte d’ #EZLN au #Chiapas a pris ces mêmes chemins et que c’est ce qui en fait un mouvement passionnant...
      http://zad.nadir.org/spip.php?article2586

    • @val_k

      juste un truc, @koldobika, parce qu’en fait ça passe vraiment pas : quand tu digneras voir par toi même Notre-Dame-des-Landes, préviens-moi histoire qu’on rigole avec ton relevé des identitaires.

      je crois que ce passage s’adresse plutôt à @geneghys qui dit plus haut :

      Nous avions mis aussi à l’évidence que le mouvement du NDDL était noyauté par les identitaires qui prennent la forme d’écologistes et pas que...
      Il faut d’abord savoir qui sont les identitaires et ne pas verser dans les travers écologistes qu’ils préconisent et c’est là le challenge pour avoir aussi une société écologique sans que cela devienne un mouvement fasciste.

    • @geneghys, il y a du grabuge avec les identitaires sur la zone du Testet … et les Zadistes demandent de l’aide !

      Je me rappelle une femme partie vivre en pleine nature dans les Alpes avec enfants, maison en paille et potager bio. Au final, grand désespoir, car l’usine XXX déversait des dioxines détruisant leur rêve de vie naturelle.

      @aude_v tout à fait d’accord sur l’administration du désastre, merci pour la lecture prochaine.
      En même temps, j’envie un peu les suisses (ma grand-mère était de Zurich) ici à Toulouse, depuis le changement de maire, c’est la destruction des quelques avancées écolos de l’équipe précédente : zones piétonnes détruites et ouvertes aux autos qui sont beaucoup plus nombreuses partout avec des accidents graves, destruction des espaces de biodiversité, suppression des parkings à vélo ou enlèvement… pas cool.

    • @Aude tu as tout-à-fait raison et ce serait bien pire si il n’y avait pas des lois pour prendre le virage écologique, puisque depuis Fukushima, nous avons décidé de quitter le nucléaire et qu’il va bien falloir compenser si on ne veut pas tirer du nucléaire français en hiver.

      Que ce soit clair, je ne suis pas nationaliste ou quoi que ce soit. Mais je crois que la Suisse est en danger car elle est au coeur de l’Europe et se ramasse toute la saloperie de nanoparticules qui sont bloquées par les Alpes. Les nôtres et celles des autres, évidemment. Mais en tant que petit pays, il peut aussi montrer qu’un virage écologique peut se prendre et ses expériences peuvent être envisagées à plus grande échelle. Cela s’est passé pour l’essence sans plomb, pour les lessives sans phosphates, pour les CFC, du chauffage à distance, et pour bien d’autres choses aussi.

      De même que nous regardons dans d’autres pays des possibilités de faire la même chose ou peut-être l’améliorer pour l’adapter aux conditions du terrain.

      Et si les Verts ont des sièges au Parlement et qu’on peut parfois les traiter de fascistes écolos, il y a un problème de réchauffement climatique que nous ressentons plus que les pays alentours. Nous avons la fonte des glacers, ou des chaleurs anormales, ou des étés tropicaux. Le fait que beaucoup de chercheurs dans beaucoup de domaines nous permet de voir plus rapidement ce que le réchauffement climatique veut dire dans notre pays. Ne serait-ce que pour la fonte du permafrost où là, on rigole moins qu’avec la fonte des glaciers. Ou encore des pics de pollutions où on recommande aux asthmatiques de ne pas sortir. Ce qui n’empêche pas, et là, je te rejoins, de regarder ces conducteurs qui laissent leur diesel tourner pour avoir le chauffage en hiver et ainsi, se bécoter sans avoir à aller, ou chez l’un, ou chez l’autre.

      Cela ne nous empêche pas d’avoir des entreprises qui polluent ailleurs et d’en tirer le bénéfice qui nous permet de vivre, puisque nous n’avons aucune ressource naturelle. Cela montre à quel point nous pouvons être ambivalents et donneurs de leçons sur que faire et ne pas faire, comme dit dans le rapport du GIEC qui est sorti quand même d’une uni à Genève ! Mais l’objectif est quand même de vivre mieux avec les produits du coin, d’où les pubs parfois effarantes qui passent à la téloche. Mais il y a une réelle volonté politique écologique dans tous les cantons et dans la confédération. Et c’est ce qu’il faut dans certains pays. Le virage vers le vert permet aussi une nouvelle économie, de nouvelles recherches, et de ne pas foncer dans le mur en se disant qu’au point où on en est, on laisse tout aller à vau l’eau et qui vivra verra. A ce moment-là, pourquoi avoir fait des enfants ?!

      Et le site NDDL a tellement été noyauté qu’il n’existe plus depuis bien des mois...Quant à Indymedia, ils publient aussi ce qui leur pète ! Expérience faite.

    • « Et le site NDDL a tellement été noyauté qu’il n’existe plus depuis bien des mois... »
      Va falloir étayer, là, parce que je suis abonnée au flux rss du site et je viens de recevoir encore 2 nouvelles publications. Toutes les semaines, un billet des infos est mis à jour au fur et à mesure et l’agenda est plutôt bien remplis. Et le texte sur les communaux cité plus haut est paru cet été. Quand à indymedia, bah... non rien ! En fait, tu n’es peut-être pas nationaliste mais t’as l’air un chouillat borné, non ?

    • @ Val_K je suis bornée sur ce que je crois être bien pour la nature, que cela se passe sur le chantier du NDDL et du Testet. Comme le dit si bien Miguel Benasayag, nous habitons un territoire commun où il nous faut oublier les frontières et les propriétaires et de penser beaucoup plus aux écosystèmes que l’on détruit.

      Mais peut-être, et je te l’accorde, je me trompe de débat et vous n’êtes pas en train de parler d’écologie, mais de phénomènes de société que sont le racisme et autres ségrégations ! Dans ce cas, c’est clair que mes interventions tombent comme un cheveu dans la soupe et je m’en excuse. J’ai peut-être raté le coche !

    • @geneghys là pour l’instant tu parles surtout dans le vide au regard des questions posées : tu as affirmé plusieurs fois une chose que l’on t’a demandé d’argumenter et d’étayer de preuves. Il y a des gens ici qui ont participé et/ou participe encore directement à NDDL, sur place et sur internet, et qui connaissent ce qui s’y passe de l’intérieur. Donc si tu veux affirmer des choses péremptoires comme tu l’as fait plusieurs fois précédemment, va falloir apporter plus que deux phrases à la va-vite…

    • @aude_v
      Tant que nous serons dans l’illusion de la représentation démocratique par le vote, en déléguant nos vies et notre société à quelques tarés psychopathes mégalomanes qui tout les cinq ans fêtent leur prise de pouvoir et croient en légitimer l’établissement dans la destruction des idées qui leurs sont adverses (celles de l’autre), et cela uniquement dans l’optique d’influer sur le prochain vote, nous devrons subir ce cercle de revers absurdes qui se jouent sur le dos des démunis, de l’environnement, de la société sans jamais rien faire avancer de l’intelligence collective.

    • @RastaPopoulos Étayer ce que je dis va me fournir un effort incroyable car le site NDDL sur Wordpress n’existe plus ou ne donne des nouvelles qu’une fois l’an. Mais Steph (des AZA et des Nosotros.Incontrolados overblog.com) est décédé et habitait près du NDDL. Steph est décédé d’un cancer depuis, mais il avait mis en lumière l’auteur du « Breitz Journal » qui était du mouvement GRECE et avait plusieurs fois répondu sur le site des NDDL. De même qu’une certaine Clémentine ou Mandarine qui était complètement facho.
      Des mouvements anti-CRS avaient alors éclaté entre certains opposants du NDDL qui n’étaient pas du coin, mais qui étaient venus à la rescousse. Ils n’ont pas été les bienvenus et ont été violemment pris à partie par les gens locaux.
      Il me semble qu’ils avaient alors écrit à Steph par email de façon à ce qu’il puisse faire un texte pour Indymedia. Et Indymedia ne l’a jamais publié. Steph leur avait alors demandé des explications et il a semblé que ce texte n’était pas conforme aux critères d’Indimédia.
      Lorsqu’on sait le talent d’écriture et les mises au point de Steph, il n’apparaissait pas possible que ce texte soit refusé d’être mis en ligne.
      S’en est suivi d’une foire d’empoigne entre les gens d’Indymedia et les AZA/NI...
      Cela s’est passé fin 2012, début 2013 et depuis, nous ne prenons plus nos références sur ces deux sites.
      Les détails et les échanges de mails ont été malheureusement perdus, ce que je regrette profondément.
      Maintenant, ce sont nos paroles contre leurs paroles, mais nous avons pas mal de grabuge lors de notre enquête sur les réseaux fachos de France que nous avons regroupés là :
      http://lesazas.org/les-themes/extreme-droite/france

      Et on vient de m’envoyer ce lien-là :
      http://lutteaeroportnddl.com/2012/12/31/parce-que-nous-nous-battons-contre-laeroport-mais-aussi-son-monde

    • le rapport, je l’ai mis plus haut, mais je le remets ici :
      http://lutteaeroportnddl.com/2012/12/31/parce-que-nous-nous-battons-contre-laeroport-mais-aussi-son-monde
      Il faudra aussi lire les commentaires, car c’est là que tout se passe. Quant à Steph, il a bien publié sur Indymédia jusqu’à ce qu’on lui refuse un dernier texte.
      Mais je vais te mettre un lien que Steph publiait sur Indymedia jusqu’à cette affaire de NDDL
      Juste que je le recherche dans mon bordel !

    • Je commence à mieux comprendre @geneghys : tu parles d’une même personne pour deux choses différentes, c’est ça ? A la fois les très très très nombreuses publications de nosotros incontrolados sur indymedia, la plupart validées : https://www.google.fr/search?q=nosotros+incontrolados&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:off avec une tendance au fur et à mesure à prendre indymedia pour une poubelle qui a fini par saturer l’équipe, on dirait bien : https://www.google.fr/search?hl=fr&as_q=%22nosotros+incontrolados%22&as_epq=&as_oq=&as_eq=&as_nlo=&

      Et un blog tenu par des personnes prétendant parler pour la #ZAD #NDDL qui a été dénoncé par le site zad.nadir.org et par des gens sur indymedia justement parce qu’il foutait la merde entre les différentes composantes de la lutte et colportait souvent de fausses rumeurs (parce que rappelons le, indymedia, c’est ce que les gens y publient) . Mais l’article que tu mentionnes a bien été validé par indymedia malgré ça : http://nantes.indymedia.org/articles/26894

      Bref, avant de lancer des bruits, vérifies tes sources !
      Quand aux tentatives de récupération des luttes par l’extrême droite, j’irai jusqu’à dire que si ça n’existait qu’à nDDL ou au Testet, ça serait cool, parce que là, généralement, y’a du monde qui a du répondant, mais tu n’es pas sans savoir que c’est une chose désormais répandue partout.

    • Le dernier message de Steph est daté de 2013 : http://nantes.indymedia.org/articles/28191
      Sinon, je doute qu’il n’ait pas essayé de publier entre fin 2010 et 2013.
      Nous en avons d’ailleurs parlé entre nous et il était déçu d’Indymédia qui filtrait ses écrits une fois que le site était bien lancé.
      Mais je ne vais pas en chier une pendule tant il est vrai que les fachos de n’importe quelle idéologie infiltrent certains sites et il faut beaucoup de vigilance pour ne pas les laisser entrer par la petite porte.
      Et on parlait du NDDL et d’indymédia en premier abord. Je sais très bien qu’ils sont répandus partout et c’est d’ailleurs pourquoi j’ai dû abandonner le thème qui demeure incomplet sur la page : http://lesazas.org/les-themes/extreme-droite/france
      Et cela ne concerne que la France...Je n’en ai pas fini avec les autres pays. Le réseau identitaire étant tentaculaire.
      Mes sources sont vérifiées plutôt deux fois qu’une. Il est vrai que ce qui est dit par oral ne peut être trouvé sur les sites.
      Mais il y a un certain temps que les AZA/NI ne relaient plus les infos de NDDL et d’indymédia. Nous avons compris la leçon.

  • Un texte de Miquel Amorós (encyclo nuisances) contre la décroissance, chez @tranbert.

    Miquel Amorós, La décroissance revisitée, 2012 | Et vous n’avez encore rien vu...
    http://sniadecki.wordpress.com/2014/09/06/amoros-decroissance

    Grâce à la démocratie participative, au revenu de base garanti, au microcrédit, au coopérativisme, aux banques de temps et à l’agro-écologie, la sortie du capitalisme serait garantie sans conflits ou révoltes, sans avoir recours ni à l’expropriation des moyens de production et de distribution ni à la socialisation des transports, de la culture et de la santé, ni évidemment à l’abolition de l’argent, du salariat et du marché.

    [...]

    Encore une fois, la question devrait être reconsidérée, en se rappelant qu’il s’agit de pratiques très minoritaires, souvent précaires et instables, presque toujours circonscrites au milieu rural, dont la portée est minime, et qui ne dépassent jamais les niveaux de la simple survie alimentaire. Ce sont des formules de cohabitation ; elles fonctionnent parce qu’elles existent à côté d’un système omniprésent, avec son offre d’emploi et de crédit, ses loisirs et sa culture, son appareil de santé et de recyclage des déchets, avec lequel elles interagissent plus ou moins. Elles ne peuvent pas être des solutions immédiates pour la majorité de la population qui sont pris au piège dans les espaces urbains. Les autorités administratives ne sont pas gênées si ces pratiques se limitent à “refonder la démocratie”, à organiser des petits marchés ou à distribuer le « panier » et n’incitent pas au sabotage anti-développementiste. Les autorités économiques sont encore moins gênées parce que ces pratiques ne sont pas en concurrence avec elles et sont, de plus, des sources d’inspiration : les entreprises font aussi des échanges directs sans argent et tous les supermarchés ont leur section de produits agro-écologiques correctement labellisés.

    #critique_techno #capitalisme #classes_sociales #RdB #revenu_de_base #solutionnisme

  • Robot Bees May Be The Future Thanks To The Harvard Robobee Project
    http://www.inquisitr.com/1221226/robot-bees-may-be-the-future-thanks-to-the-harvard-robobee-project

    Raffa

    Robot Bees May Be The Future Thanks To The Harvard Robobee Project - http://www.inquisitr.com/1221226...

    4 minutes ago

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    Scientists, concerned about the recent decline in the bee population, believe that autonomous pollinating of field crops is possible by robot bees. Harvard scientists believe these robotic bees will also be able to perform search and rescue tasks, hazardous environment exploration, military surveillance, high resolution weather and climate mapping, and traffic monitoring. - Raffa

  • Une critique sur les adeptes de la #permaculture. D’après l’expérience que j’en ai, ça tombe juste.

    Permaculture Design Course Syndrome | Small Farm Future
    http://smallfarmfuture.org.uk/?p=491

    From my perspective as a small-scale agroecologically-oriented commercial grower, I’d offer the following criticism of the package that many PDC graduates seem to emerge with:

    – a tendency to over-emphasise the role of smart design tricks and to under-emphasise the important but unglamorous basics of sound growing/farming skills

    – a tendency to be over-impressed by the media schtick of various global permaculture gurus who very rarely make a living from producing basic food commodities, and a tendency not to notice what many unsung local farmers and growers are achieving as ‘implicit permaculturists’ who simply apply good design in their practice

    – a tendency to a religious mode of thinking, in which the rudiments of scientific rigour are rejected as ‘positivism’ or ‘reductionism’ and replaced by an overwhelming faith in the views of permaculture gurus as per my previous point

    – a metropolitan disdain for farmers past and present, and a conviction that the way they have done things is wrong

    – an insufficiently fine-grained understanding of agro-ecosystems

    #critique_permaculture

    • À propos de celleux qui cherchent à avoir leur PDC aussi. Et qu’il appelle maintenant le « PDC syndrome ». :)

      PDC syndrome can involve one or more of the following symptoms:

      – a belief that no till or mulching or forest gardening or polycultures or mob-stocking or chicken tractors or perennial crops or compost teas or various other techniques must invariably be practiced in preference to any alternatives
      – a belief that whatever Bill Mollison or David Holmgren or a handful of other authors have written is above criticism
      – likewise, a belief that the way things are done by certain famous permaculturists or on certain famous permaculture holdings must always be faithfully reproduced elsewhere
      – a belief that permaculture has cracked the problem of creating a low input – high output farming system
      – a belief, consequently, that anyone who struggles to make a living out of farming must be failing because they are not properly following the correct principles
      – a slightly superior smile at the sight of weeds, hoes, spades, tractors etc
      – a belief that a small garden crammed with edible perennial things is proof positive that permaculture can feed the world
      – a belief that controlled trials and numerical analysis are reductionist and unnecessary
      – a belief that people who question aspects of permaculture principles are simply nay-sayers who sap the movement’s joie de vivre - most importantly, a ready admission that permaculture is not a set of approved techniques or received dogma that must always be applied everywhere but a way of thinking, a broad set of handy design principles, before cheerfully reverting to any of the preceding affectations

    • Très vrai, pour avoir croisé pas mal de monde dans le milieu perma à un moment, et en ayant été en plein dans le cliché et gardant encore des séquelles sur certains points :)

      Faudrait que je creuse plus et que j’écrive un truc là dessus. L’autre face de la monnaie étant des gens qui cherchent (à créer) d’autres noms/mouvements pour se sortir de l’étiquette ou des limites de la permaculture. Et qui sont aussi très intéressants : Carbon farmers, Regrarians, Regenerative agriculture ... Souvent des mouvements concernant plus des personnes qui produisent commercialement de la nourriture, et qui intègrent au moins au même niveau sinon plus que la permaculture, l’Holistic Management et le Keyline Design.

    • important but unglamorous basics of sound growing/farming skills

      oooh que oui

      permaculture gurus who very rarely make a living from producing basic food commodities

      au niveau français on peut aussi y ajouter le « agroecology guru » Ardéchois aka Pierre Rabhi http://seenthis.net/messages/249557

      a metropolitan disdain for farmers past and present, and a conviction that the way they have done things is wrong

      oui, et ça c’est très énervant aussi. cc @aude_v les cours d’agroforesterie que les néo-ruraux donnaient sans ciller aux paysans du bocage nantais.

    • a belief that no till or mulching or forest gardening or polycultures or mob-stocking or chicken tractors or perennial crops or compost teas or various other techniques must invariably be practiced in preference to any alternatives

      oui, déjà vu ça cc @nicolasm le gars qu’on avait vu sur un forum et qui disait « il faut pailler » sans considération pour l’engorgement du sol, et dans la même phrase disait que l’action de l’humain sur le sol est nécessairement néfaste.
      voir aussi http://seenthis.net/messages/249859 et http://senshumus.wordpress.com/2008/11/15/matiere-organique

      a belief that controlled trials and numerical analysis are reductionist and unnecessary

      oui, c’est aussi pour ça que j’apprécie à de nombreux égards la #biointensive

      ça rejoint la question du #solutionnisme écolo-alternatif
      http://seenthis.net/messages/217955

    • Hey ça c’était des végan⋅e⋅s ! Mais oui y a un petit air de mépris pour les agriculteurs/trices comme il peut y avoir du mépris pour les éleveurs/ses ou les chasseurs/ses chez les végan⋅e⋅s

      Et un manque des réalités de l’agriculture. Par exemple jusqu’à pas longtemps de rêvais de faire mieux connaître certaines pratiques aux éleveurs/ses du coin (juste en proposition, pas du style « je sais mieux que vous », j’ai dépasse ce stade au moins), avant de me rendre compte que de toute façon vu le morcelage des terres par chez moi ça serait inapplicable.

      Mais le pire ce sont les permaculteurs (j’ai que des exemples d’hommes pour le coup) qui proposent des cours au pro de l’agriculture alors qu’ils ont aucune légitimité sur la question. Et par là j’entends pas le fait d’avoir un PDC ou un diplôme de perma (la blague) mais a peut près jamais touché la terre. Pas mieux pour décridibiliser le truc

    • Ah ben oui c’est un de ceux dont je parle dans le message précédent d’ailleurs. Sur un potager argileux et bourré de flotte, il proposait de pailler et de mettre des arbres.

      Hum tiens je voulais te poser une question et ce fil tombe bien, est-ce que tu te considères comme permaculteur ou que tu fais de la permaculture chez toi ? J’ai redirigé une personne qui fait (veut faire ?) de la perma vers chez toi, et je me suis posé la question de la formulation (j’ai diplomatiquement écrit « qui s’y connait en permaculture »).

    • Ah oui c’est vrai c’était des végans, j’avais juste relevé que c’était des néo-ruraux.

      Non je me considère pas comme permaculteur. Ce que je maîtrise c’est surtout la #biointensive, à côté de ça je fais des connexions et je bricole pour optimiser la flotte, l’énergie et la fertilité globale de l’endroit que je cultive.

    • Je ne pense pas m’être suffisamment approprié la permaculture pour pouvoir me dire permaculteur, donc ça serait assez présomptueux.
      Et aussi parce-que beaucoup des acteurs ce mouvement véhiculent des trucs un peu trop bourgeois, ou pas assez sérieux, ou trop dogmatiques comme dans cette critique que tu recenses, et ça me donne moyennement envie.
      J’ai moins de réticences vis à vis de la biointensive, que je trouve plus facile d’accès, plus simple dans sa mise en pratique et plus efficace pour les objectifs qu’elle se fixe.
      Et pour minimale qu’elle soit, on peut toujours y greffer d’autres choses et construire des réseaux http://seenthis.net/messages/190256 sans pour autant tomber dans certains écueils estampillés permacultureTM.

    • Ah c’est marrant moi je trouve qu’autant des fois la permaculture c’est pas très carré, autant chez Jeavons ils sont compulsifs du chiffre, et qu’ils ont tendance à extrapoler un peu trop à partir de chiffres trop précis. Un peu comme les stats ou les publis scientifiques ou ils tests un peu tout, prennent une mesure quelconque et ça fait une recommandation.

      Et sinon oui je comprends, un peu trop bourgeois et pas assez sérieux je m’y retrouve bien. Au moins je suis pas trop dogmatique c’est déjà ça.

    • Pour ce qui est des bourgeois je pensais en particulier aux gusses que citait @aude_v (mais en non végan il y en a du même style), et pour ce qui est du pas sérieux je pensais à l’absence de la moindre pesée de récolte ou de la moindre donnée chiffrée, notamment au Mas de Beaulieu qui se proclame malgré ça lieu d’expérimentation en agroécologie pour nourrir la planète.

      Compulsifs du chiffre en biointensive ça dépend. Une fois que tu sais comment préparer le sol et comment planter, le chiffre n’est pas si prépondérant. Ils insistent aussi sur le fait que les récoltes estimées sont sur des rendements moyens et que ça varie selon les sols et les climats.

    • Une des autres critiques citées n’est pas tendre :

      http://www.thelandmagazine.org.uk/sites/default/files/The%20Big%20Rock%20Candy%20Mountain.pdf

      David Holmgren had gone on to do what I expected: painstaking tests of ideas that might or might not be true, and only writing up many years later, including — crucially — negative results. In contrast, Mollison created a global circus. Undoubtedly Bill Mollison is a brilliant man, fizzing with ideas, many of them excellent, but unfortunately many of them duds. And it is rather hard to tell which are which, short of laborious testing. And this is exactly what the mainstream Mollisonian wing of the movement rarely does. It does not do proper controlled trials of its own claims. This is astonishing and exasperating, but indicates that the kinds of people attracted to this wing do not appreciate how important proper testing is to progress and evolution of a field like this.

      What could you do to save the good stuff? Personally I would urge that permaculture restrict itself to questions of land use, and does not spread itself too thin. Then I would draw up a list of testable claims that challenge mainstream thinking, and set about testing them. These could be generalised in terms of slightly grander principles that you can understand quite clearly. For example, that the permaculture approach would start with sustainable natural systems and try to make them more productive, in contrast to mainstream gardening and farming, which starts with highly artificial systems and tries to make them more sustainable

      A ce sujet il y a une étude scientifique en cours sur le potentiel de la Restoration Agriculture (permaculture + holistic management + keyline design pour des fermiers qui veulent produire de la nourriture de base -staples- à partir de systèmes vivaces) :
      http://wppresearch.org/research

  • Poisoning rhino horns works - expert - IOL SciTech | IOL.co.za
    http://www.iol.co.za/scitech/science/environment/poisoning-rhino-horns-works-expert-1.1669816

    Plans to inject #poison into the horns of #rhino in the Hluhluwe-iMfolozi Wildlife Park are under way as a similar project in the Tembe Elephant Park last year has meant “not one” rhino has died since.

    But poaching has increased in the rest of the province in the last two weeks as syndicates have upped the price for “shooters” from R80 000-a-hit to R200 000.

    Poachers have killed 150 rhino in the Kruger National Park since January and 19 in KZN.

    #solutionnisme

  • Quand le ministère des droits des femmes dépolitise les discriminations salariales - Crêpe Georgette
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/83891174119

    Sur son blog, Valérie revient sur le lancement par le ministère des droits des femmes d’une application pour “aider les femmes à progresser dans leur carrière" (sic). Une belle façon de dépolitiser les discriminations…

    “Elle permet de faire d’un système politique - ce que sont le sexisme et le racisme par exemple - une affaire d’individus où le groupe dominé est presque autant responsable de son sort que celui qui le discrimine. Elle sert aussi à éviter à nos politiques d’engager une quelconque action collective puisqu’il suffit aux individus de se prendre en main.”

    Une solution pour faire d’un problème social majeur, une affaire de comportements individuels à régler… Plus besoin de lois, d’amendes, de conventions, de sanctions… Ca ne vous rappelle certains principes à l’oeuvre dans l’économie (...)

    #discrimination #solutionnisme

  • Potential climate engineering effectiveness and side effects during a high carbon dioxide-emission scenario
    http://www.nature.com/ncomms/2014/140225/ncomms4304/full/ncomms4304.html

    Here we use an Earth system model to compare the effectiveness and side effects of afforestation, artificial ocean upwelling, ocean iron fertilization, ocean alkalinization and solar radiation management during a high carbon dioxide-emission scenario. We find that even when applied continuously and at scales as large as currently deemed possible, all methods are, individually, either relatively ineffective with limited (<8%) warming reductions, or they have potentially severe side effects and cannot be stopped without causing rapid climate change. Our simulations suggest that the potential for these types of climate engineering to make up for failed mitigation may be very limited.

    Geoengineering side effects could be potentially disastrous, research shows
    http://www.theguardian.com/environment/2014/feb/25/geoengineering-side-effects-potentially-disastrous-scientists

    “The paper sounds a timely warning about the abject stupidity of relying upon climate engineering solutions when reducing our reliance on carbon-based energy systems is the only sensible option,” said Dr Matt Watson, a lecturer in geophysical natural hazards at Bristol University.

    #geoingenierie #climat

  • Discussion avec Evgeny Morozov : pour en finir avec la Silicon Valley - Information - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-place-de-la-toile-discussion-avec-evgeny-morozov-pour-en-fini

    Nous sommes ravis de pouvoir profiter du passage à Paris de Evgeny Morozov pour l’accueillir dans « Place de la toile ». Ravi pour plusieurs raisons. D’abord parce que nous le lisons depuis longtemps. Ensuite parce que son travail est singulier. Il est singulier en ce qu’il est critique, très critique, sans être pour autant technophobe. On l’a d’abord connu pour des textes remettant en question le lien établi trop facilement selon vous entre Internet et démocratie, des textes qui ont abouti à un premier livre The Net Delusion paru en 2011, où il s’attaque selon ses propres termes à « la face sombre de la liberté d’Internet ». Une perspective élargie dans son second livre, To save everything click here, où il dénonce la folie du « #solutionnisme technologique », nous aurons l’occasion d’en reparler. Ce qui est intéressant dans son propos c’est que, contrairement à beaucoup de contempteurs d’Internet, il connait très bien ce dont il parle et que la cible de ses attaques est moins la technologie en elle-même, et ses effets, que les discours qui accompagnent les technologies (et bien souvent d’ailleurs, les technophobes en prennent autant pour leur grade que les technophiles béats). Pour nous, qui émission après émission, essayons de nous tenir sur cette ligne de crête très étroite avec d’un côté l’enthousiasme technophile et de l’autre la critique facile, sa démarche est précieuse.

    #Morozov

  • Pourquoi avons-nous besoin de nourriture modifiée génétiquement - Technology Review
    http://www.technologyreview.com/featuredstory/522596/why-we-will-need-genetically-modified-foods

    La Technology Review prend position pour la modification génétique de l’agriculture, seule solution pour nous adapter au changement climatique et nourrir la planète. Tags : internetactu internetactu2net fing

  • Evgeny Morozov : « Internet est soumis à la loi du marché »
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/12/05/internet-est-soumis-a-la-loi-du-marche_3526014_651865.html

    (passer par google pour l’article complet)

    Nos #démocraties sont devenues des systèmes technocratiques dont la première ambition est de régler des problèmes. Une tendance au « #solutionnisme », la recherche de solutions comme seul horizon, traverse la plus grande partie des interventions politiques sur le numérique.

    Nos dirigeants en viennent à réfléchir comme le feraient des consultants. Ils ne pensent plus aux effets à long terme, car leur vision ne dépasse pas la durée de leur mandat. Prenons l’exemple de la collecte de données numériques lancée aux Etats-Unis, justifiée par la guerre contre le terrorisme. Le profil d’une personne est facile à établir grâce aux nouveaux instruments disponibles. Estimer le risque qu’elle représente pour la sécurité se fait aussi rapidement, de même que la désigner comme cible d’une opération. Des résultats peuvent ainsi être affichés dans la guerre à la terreur.

    Mais les causes du terrorisme ne sont pas abordées. Aux Etats-Unis, très peu de gens remarquent que l’usage de drones au Yémen contre les terroristes alimente le cycle de la terreur en créant des apprentis terroristes. Et donc, plutôt que de s’en prendre aux causes structurelles, on s’en tient uniquement aux symptômes. On se contente d’employer les #Big_Data pour neutraliser les personnes qui ne nous aiment pas.

    (...)

    [L]e #Freedom_Agenda a été défini par des gens venus des nouvelles technologies qui avaient participé à l’organisation de la campagne en ligne de Barack Obama et ne connaissaient rien à la politique internationale. Ils excellaient dans l’art de manier des clichés, comme la « diplomatie 2.0 », mais lorsqu’ils ont utilisé Twitter pour encourager les protestataires en Iran, ils ont fait perdre tout crédit à cette entreprise, car elle est apparue comme un outil de propagande américaine, et non plus comme un outil légitime de contestation.

    Trois ans plus tard, alors que les preuves de #cybersurveillance et #cyberattaque américaines s’accumulent, le département d’Etat ne peut plus se prétendre gardien des libertés en ligne. Croire que l’on s’apprêtait à fonder un nouveau pilier de la diplomatie américaine était illusoire. Comment prétendre que l’on va défendre les blogueurs dissidents dans un pays tel que le Yémen, proche allié des Etats-Unis ? Cela dénote une parfaite méconnaissance de la politique internationale, car il y a des intérêts bien plus importants à défendre dans cette région. Les apprentis diplomates ont très vite mis Washington dans l’embarras en alimentant le soupçon d’#hypocrisie qui pèse sur les Etats-Unis.

    (...)

    Personne ne nie que [L]es nouveaux outils numériques disposent d’un potentiel émancipateur. Ils peuvent servir à diffuser une information, documenter la violence policière ou organiser des manifestations. Mais pour le moment, ce potentiel émancipateur est une feuille de vigne masquant une sombre vérité : le secteur ne supporte pas l’intervention de l’Etat, car la Silicon Valley veille jalousement sur ses profits. Or, résumer l’innovation numérique à la poursuite de profits en réduit les capacités d’innovations politiques.

  • Lulu : la pire application pour femme par les femmes - Sam Ressler
    http://www.huffingtonpost.com/sam-ressler/lulu-the-worst-app_b_4340750.html

    Lulu, c’est Sex and the City croisé avec Facebook, annonce la publicité pour l’application - http://company.onlulu.com . En vrai, c’est finalement beaucoup moins drôle, témoigne Sam Ressler pour le Huffington Post. Sur Lulu, les femmes accèdent à une interface dédiée leur permettant de noter leurs ex., de les affubler de tags, rarement sympathique. Le but, permettre d’être mis au courant de ce que valent leurs relations et de ce qu’ils valent... « Lulu donne l’illusion du contrôle, mais la seule chose qu’il propose, c’est son opposé. Le désespoir du contrôle a conduit les femmes à se comporter comme la pire version d’elles-mêmes. » Et c’est une femme qui le dit.

    Bon à mon avis, la même application pour homme ne serait vraiment pas plus recommandable ! Tags : internetactu (...)

    #rencontre #relation #solutionnisme

  • #Australie : témoignage d’un agriculteur utilisant un drone
    http://dronologue.fr/australie-temoignage-dun-agriculteur-utilisant-un-drone

    Dans cet article paru en Australie, un éleveur de bétail nous donne les chiffres pour son investissement et les économies qu’il réalise. Mark utilise un drone hexacopter sur l’exploitation de ses parents Neil et Philippa ; Sur 466 hectares, des vaches,…Lire la suite →The post Australie : témoignage d’un agriculteur utilisant un drone appeared first on LE DRONOLOGUE.

    #Agriculture_de_précision

  • Les chercheurs de l’université de Trondheim sont en train de développer un « super-drone ». Bon marché, 20 kg, 100 km/h, il serait capable de voler toute une journée sans ravitaillement, et équipé d’une caméra infra-rouge, il pourrait facilement détecter les déversements d’hydrocarbures sur la surface de la mer, rechercher des naufragés ou de navires, surveiller des plates-formes pétrolières et les bateaux de pêche.

    A termes et avec les équipements ad hoc que nous développons, il sera possible d’effectuer des mesures de l’ air, de la surface de la mer et sous l’eau en même temps, a expliqué Tor Arne Johansen, un professeur de l’université qui travaille sur ce programme.

    Her tester NTNU en ny superdrone - Aftenposten

    http://www.aftenposten.no/incoming/Her-tester-NTNU-en-ny-superdrone--7331281.html

    Hele tolv forskere skal jobbe på heltid med forskning på ubemannede fly, skriver Teknisk Ukeblad.

    Testingen skjer hovedsaklig fra flystasjonen i Ørland og der ubemannede fly, såkalt Unmanned aerial vehicle (UAV) flyr over og rundt Trondheimsfjorden.

    NTNU har fått tilført millioner gjennom AMOS (Senter for fremragende forskning) for å holde tritt med konkurrentene i den internasjonale forskningen rundt ubemmanede fly.

    #drones cc @fil

    • Si ça continue, pour rigoler, je vais faire un tumblr des géniales innovations qu’on attend des drones. Car pendant ce temps, à l’IFRI et à Saint-Cyr, on ne prend pas de gants. On se demande déjà comment profiter de l’automatisation des drones pour leur permettre de tirer sans intervention humaine du tout. Out-of-the-loop on appelle ça.
      « Légalité et légitimité des drones armés »
      http://politique-etrangere.com/2013/10/08/legalite-et-legitimite-des-drones-armes

      Du drone pompier ou sauveteur au drone tueur, un même continuum théorique et technique. Voire même industriel : ainsi la société Vigie Aviation est l’un des deux coups de coeur des derniers Trophées de la Sécurité privée (signalée par @sabineblanc
      http://sabineblanc.net/spip.php?article35 )

      Etonnant à première vue pour une petite société qui fait de la « surveillance aérienne au service du développement durable » et met « la technologie au servie de l’écologie ».
      http://www.vigie-aviation.com

      Le communiqué des Trophées est plus éclairant :

      Vigie Aviation a développé une solution d’#aérosurveillance innovante à faible coût, basée sur un avion léger, équipé de serveurs haut de gamme. La société propose une approche globale de la surveillance aérienne allant de la réalisation de missions à l’accompagnement de ses clients dans la définition des besoins, l’intégration des systèmes, la conduite opérationnelle et la formation des personnels.

      http://usp-securite.org/et-deux-coups-de-coeur.html

      Cette société lutte contre la pollution des mers, observe le littoral, etc. Elle a pourtant été rachetée au mois de juin par… la DCI, entreprise de défense dont l’Etat est actionnaire principal.
      http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2013/06/27/dci-et-chalair-aviation-s-allient-pour.html

      Pour rappel, la DCI est impliquée dans de nombreuses opérations militaires françaises, dont #Frontex. Et #Eurosur, le dernier camouflage de l’agence européenne de surveillance des frontières, prétexte aussi le sauvetage des migrants pour organiser le déploiement d’avions de surveillance ou de drones en Méditerranée.

      Ce n’est donc pas trop une surprise d’apprendre que, quand les militaires s’interrogent, lors d’une table ronde, sur les mérites des avions légers (comme ceux de Vigie Aviation) ou des drones, le patron de cette société est présente.

      « La dronisation des avions légers a-t-elle un avenir ? »
      http://lignestrategiques.blogspot.fr/2013/09/la-dronisation-des-avions-legers-t-elle.html

      Certainement pour discuter de la meilleure manière de lutter contre la pollution aux hydrocarbures ou sauver des naufragés.

      #cybernétique #solutionnisme #propagande #robotisation