• #Maria_Yudina, la pianiste de #Staline (1899-1970)

    https://www.franceculture.fr

    Formée au Conservatoire de Petrograd dans la même classe que Chostakovitch et admirée par ses contemporains (Klemperer, Prokofiev, etc.) Maria Yudina appréhendait la musique dans une approche globale de l’art qui incluait sa passion pour la poésie, la peinture et l’architecture.

    Amie de Boris Pasternak qui lut pour la première fois chez elle, en petit comité, des passages de son Docteur Jivago , elle fut aussi le soutien fidèle du penseur et critique Mikhaïl Bakhtine qu’elle aida notamment quand il était en relégation.

    Qualifiée de Mona Lisa aux yeux verts dans sa jeunesse, plus tard de Clytemnestre en baskets et robe noire, revolver en poche (ainsi la décrit Sviatoslav Richter), Yudina fascinait : par son talent et son courage.

    Avocate de la musique des Stravinski, Krenek, Hindemith, autres compositeurs très mal vus en URSS, elle réussissait à se procurer leurs partitions et les jouait quand c’était possible. Sur elle, courent toutes sortes d’anecdotes les plus curieuses, comme celle d’un concerto de Mozart qu’elle aurait enregistré en une nuit, parce que Staline, l’entendant à la radio la veille, aurait demandé le disque et que personne n’aurait osé lui dire que l’enregistrement n’existait pas.

    Maria Yudina a payé ses prises de positions iconoclastes par des interdictions de concerts et des évictions quasi systématiques de ses postes de professeur, mais dans une Russie soviétique où d’autres artistes ont connu, pour beaucoup moins, la torture ou la mort, elle fait figure d’énigme.

    Son destin mystérieux éclaire d’une lumière particulière les relations entre les musiciens et le pouvoir pendant le Stalinisme et le Dégel, une époque que les historiens de la musique n’en finissent pas de découvrir dans son fonctionnement erratique.

    #piano #musique

  • #Staline ou la terreur comme système de gouvernement - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées

    https://www.nonfiction.fr/article-9299-staline-ou-la-terreur-comme-systeme-de-gouvernement.htm

    Pour le centenaire de la Révolution russe, les éditions Belin ont tenté un pari osé en proposant une traduction de l’ouvrage rédigé en anglais par Oleg Khlevniuk. Ce dernier, peu, voire inconnu, du grand public francophone est tout simplement qualifié de « plus éminent spécialiste russe du stalinisme » par l’historien Nicolas Werth . Écrite dans un style limpide et s’appuyant sur une quantité de sources impressionnante, la biographie s’avère passionnante. Oleg Khlevniukexpose avec humilité une histoire globale d’un dictateur qui a déchiré les historiens et s’avère moins bien connu qu’on ne pourrait le croire.

    #urss #union_soviétique

  • A propos du film « La mort de Staline », l’historienne Rachel Mazuy
    a fait une communication sur FB (vraiment dommage que toute cette science, ce savoir, ces analyses soient confiées (le féminin l’emporte...) à Mark Elliot Zuckerberg, mais encore une fois, bon.

    Très intéressant.

    "On passe un bon moment avec "La Mort de Staline" ! mais si on jouait un peu au « 7 erreurs » ? :

    Quand je lis que le film est bien documenté et qu’il est fondé sur la vérité (ou presque...), je me dis qu’on pourrait jouer à corriger toutes les erreurs historiques - un "jeu" à tenter avec des élèves de 1ère ou des étudiants en histoire ?

    Sous le contrôle de mes collègues slavisants et spécialistes de l’URSS, en voici quelques unes :

    1. La première concerne la police politique. Le scénariste a pu se dire, que le KGB apparaissant après la mort de Staline, il était plus simple de reprendre le nom du NKVD (qui sonne bien), car personne ne connaît celui de MGB (MGB - МГБ est l’acronyme de Ministère à la sécurité gouvernementale), le véritable nom porté par la police politique de 1946 à 1954. Ce Ministère se différencie à cette époque de celui de l’Intérieur (MVD).

    Il faut rappeler que le NKVD est un acronyme pour "Commissariat du Peuple aux affaires intérieures" (en résumé le Ministère de l’Intérieur) et non, la police politique de l’URSS.

    Petit rappel :

    Au début c’est relativement simple... On a d’abord la Tchéka, dès 1917 (forme abrégée d’un acronyme signifiant : "Commission extraordinaire panrusse pour la répression de la contre-révolution et du sabotage auprès du Conseil des commissaires du peuple de la RSFSR"), qui devient la/le Guépéou puis l’OGPU ("Direction politique unie d’État auprès du Conseil des Commissaires du peuple de l’URSS") après la fondation de l’URSS (1922). Ce sont bien les organes de la police politique.

    En 1934, la "Direction principale de la Sécurité d’Etat" (GUGB) est en fait intégrée au NKVD. Celui-ci regroupait donc les "forces publiques régulières de police de l’Union soviétique, comprenant notamment la police routière, la lutte anti-incendie, les gardes-frontières et les archives" (wikipedia), ainsi que le GUGB et le Goulag (encore un acronyme pour "Administration principal des camps"). Cumulant ainsi pouvoir de police et pouvoir judiciaire, le NKVD pouvait donc déporter par simple mesure administrative et était placé sous les ordres de Staline. C’est sans doute pour cela qu’on assimile très vite le Ministère de l’intérieur à ses "organes" !

    La dernière tentative de fusionner la Sécurité d’Etat avec le Ministère de l’Intérieur (devenu MVD après la guerre où on oublie les commissariats du peuple pour revenir aux ministères), date de mars 1953 (c’est signé Béria).

    2. Une autre inversion : le mélange entre la Grande Terreur (1937-1938) pendant les purges des années trente d’une part, et la campagne antisémite de 1948 à 1953 contre les "cosmopolites sans racines" de l’autre.

    La première fait deux millions de victimes avec plus de 725 000 exécutions. La seconde est moins "sanglante", car le processus est interrompu après le décès de Staline (ce que montre le film, même si la chronologie est ramassée sur quelques jours au lieu de plusieurs semaines).

    La campagne contre le cosmopolitisme débute avec la mort de l’acteur Solomon (Shlomo) Mikhoels en 1948 et se poursuit avec le procès de 1952 contre le Comité juif antifasciste (la plupart des membres sont alors exécutés). Elle atteint ce qui aurait du être son paroxysme avec "le complot des blouses blanches", annoncé par la "Pravda" en janvier 1953.

    Malgré tout, il faut rappeler, qu’à la mort de Staline, 4% de la population de l’URSS est incarcérée, la majorité pour des vols de propriétés socialistes et des petits larcins (c’est la "Société des voleurs" apparaissant dans le livre de Juliette Cadiot et Marc Hélie , "Histoire du Goulag" (La Découverte, collection Repères). "Pour dépasser un tel niveau d’enfermement" a écrit Thomas Piketty récemment, "il faut considérer le cas de la population masculine" afro-américaine (5% est en prison aujourd’hui). Je cite ici ces propos dans le récent article du "Monde" sur « La Russie poutinienne se caractérise par une dérive kleptocratique sans limites ».

    Cette campagne se traduit ainsi par de multiples arrestations qui touchent le milieu médical (des centaines de médecins, infirmiers, pharmaciens sont arrêtés...), avec des implications dans la Nomenklatura. Mais si deux médecins sont morts (sans doute pendant leur interrogatoire), il n’y a pas, dans ce cadre précis, d’exécutions sommaires massives comme dans les années trente.

    Il fallait évidemment pousser la satire jusqu’au bout, mais pourquoi, alors que la bande dessinée n’occulte pas le caractère antisémite de cette campagne, l’omettre dans le film ?

    3. De la même façon, l’histoire de Malenkov qui veut poser pour la photo avec la petite fille qui avait été photographié avec Staline fait allusion à l’histoire, bien connue aujourd’hui, de Guélia Marzikova. Or, ce n’était pas une petite Russe blonde avec des nattes (cela dit beaucoup de choses sur notre imaginaire occidental et je me demande quand les nattes et les grands noeuds deviennent quasi obligatoires dans les écoles élémentaires soviétiques). Guélia était bouriato-mongole et avait des cheveux très noirs et une coupe au carré. Bien entendu, il existe d’autres "portraits" de Staline avec des enfants...

    4. L’histoire du concert réinterprété pour enregistrer un disque pour Staline semble vraie. Maria Youdina, la pianiste, était effectivement convertie à l’orthodoxie (née à Vitebsk de parents juifs) et opposée au régime. Cependant, c’est Staline lui-même qui lui aurait donné 20.000 roubles pour la remercier après avoir écouté le disque. Elle lui aurait alors répondu qu’elle les donnerait à son église pour prier pour l’âme du secrétaire général en raison des crimes qu’il avait commis. Cette histoire, qui apparaît dans les mémoires de Chostakovitch, n’entraine donc pas l’hémorragie cérébrale de Staline.

    Mais, comme dans la bande dessinée, c’est évidemment un formidable début de narration de la mort de Staline...

    Je vous laisse continuer à trouver d’autres "erreurs historiques" !

    Et pour les courageux qui auraient tout lu, voici comment Marguerite Bloch (la femme de l’écrivain Jean-Richard Bloch invitée au premier Congrès des écrivains soviétiques) commente l’intégration des organes dans le NKVD (lettre du 12 août 1934, peu après leur arrivée en URSS) :
    « Je vous ai dit l’émotion de l’arrivée à la frontière. A vrai dire en ce qui me concerne, je l’avais d’avance. Mais enfin, le fameux arc de triomphe, et ensuite tout autour de la salle de douane, en quatre langues : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous... On nous a dit après que les hommes en uniforme à casquettes vertes qui se tiennent derrière les douaniers sont des fonctionnaires du Guépéou. Ils étaient parfaitement aimables du reste, et, pour nous, ne sont même pas venus regarder. D’ailleurs l’organisation du Guépéou est complètement transformée, c’est devenu un commissariat à l’Intérieur »

    In "Moscou-Caucase Été 34, Ed. du CNRS - toujours à paraître...).

    Sur Maria Youdina on peut réécouter la formidable émission de France Culture :
    https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/maria-yudina-la-pianiste-de-staline-1899-1970

    Parmi les nombreux articles de Nicolas Werth sur les crimes de masse de l’ère stalinienne en voici un qui a le mérite d’être accessible en ligne et de donner une bibliographie complète datant cependant de 2009 :
    https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/fr/document/les-crimes-de-masse-sous-staline-1930-1953

    Sur le complot des blouses blanches, en dehors de l’ouvrage déjà ancien (1997, Ed. Complexe) de Jean-Jacques Marie sur Les derniers complots de Staline, l’Affaire des Blouses blanches, :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Complot_des_blouses_blanches

    Sur Staline, la biographie récente (2017) d’Oleg Khlevniuk publiée avec une préface de Nicolas Werth chez Belin : https://www.nonfiction.fr/article-9299-staline-ou-la-terreur-comme-systeme-de-gouvernement.htm

    #staline #histoire #1953 #soviétisme #urss #union_soviétique #révolution_russe #1917

  • Les masques de Staline
    http://www.laviedesidees.fr/Vie-du-Petit-Pere.html

    Une #biographie donne à voir le maître du Kremlin dans ses façons de gouverner, entouré de ses proches, mais aussi dans le secret de ses lectures. Entre récit et analyse d’une trajectoire politique, elle prend ses distances avec les portraits peu scientifiques qui abondent dans les librairies russes.

    #Recensions

    / biographie, U.R.S.S., #dictature

    #U.R.S.S.

    • Un Staline un peu pâlot, Jean-Jacques Marie
      https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/01/23/staline-palot-khlevniuk

      Mais peut-être ses capacités d’analyse vont-elles s’améliorer quand il abordera la période où Staline joue les premiers rôles ? Hélas, guère. Que l’on en juge sur pièce ! Ainsi, évoquant la situation à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il nous affirme : « Il est difficile d’évaluer la part des considérations d’ordre moral et émotionnel dans les décisions de Staline » (p. 295). Quelles « considérations d’ordre moral » auraient bien pu mouvoir Staline au lendemain d’une Grande Terreur dont Khlevniuk offre une vision accablante ? Un peu plus loin, évoquant l’assassinat de Trotski, il s’interroge : « Était-il animé par une soif de vengeance ou par la peur de voir les trotskistes présents sur le territoire soviétique quand la guerre éclaterait ? » (p. 306). Étrange question : en 1938, Staline avait fait fusiller la quasi-totalité des trotskistes et il en restait au mieux une dizaine en vie, et encore pour la moitié d’entre eux, comme Ivan Vratchev, le survivant par miracle, internés au goulag.

      Une lecture, citée par la vie de idées, qui se démarque de celle de Nicolas Werth

    • Le CR me donne très envie de le lire mais, au vu des remarques sur la traduction, plutôt en anglais…

      Point fondamental par rapport à l’échange
      entre Elena Smirnova rapporteuse du point de vue d’#Oleg_Khlevniuk

      Pour pleinement apprécier le sens et la portée de l’ouvrage d’Oleg Khlevniuk, il est indispensable de prendre la mesure de l’instrumentalisation politique dont la figure de Staline fait l’objet dans la Russie de Poutine. En effet, s’il n’est plus question de mettre en cause l’existence des répressions, toute une littérature de vulgarisation colporte « divers mythes sur un »autre« Staline, un Staline dont le style de gouvernement serait un modèle à suivre ».

      et Jean-Jacques Marie :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Marie

      Entré jeune en politique comme membre de l’aile gauche de la SFIO, il s’oppose à la guerre d’Algérie avec le célèbre vétéran de l’extrême gauche française Marceau Pivert, qui sera son mentor jusqu’à sa mort. Militant trotskiste depuis cette date, il a été membre de l’Organisation communiste internationaliste (OCI) de 1965 à 1981, puis du Parti communiste internationaliste de 1981 à 1991. Depuis 1992, il est membre du Parti des travailleurs.

      Il est l’un des principaux animateurs du Centre d’études et de recherches sur les mouvements trotskyste et révolutionnaires internationaux (CERMTRI). Il est un collaborateur régulier de la revue L’Histoire et du magazine La Quinzaine littéraire.

      d’où parlent-il·le·s ?

  • Les anciens légionnaires lettons, le défilé du 16 mars et la waffen-SS

    https://www.lettonie-francija.fr/anciens-legionnaires-lettons-defile-16-mars-waffen-SS-1531

    En Lettonie, Hitler ne s’est pas contenté d’enrôler de force des jeunes lettons dans ses armées nazies, mais pour manipuler les foules et ainsi capter, capturer les esprits, comme le font les publicitaires et les communicants, Hitler a volé au peuple letton leur symbole ancestral, en le détournant pour en faire le logo du parti nazi.

    Pour établir sa domination Il imposait en France et ailleurs le service du travail obligatoire (STO). Il recrutait les "malgré-nous" , jeunes mosellans et alsaciens, pour servir dans l’armée allemande comme chez de nombreux peuples de l’est de l’Europe. Pendant ce temps Staline déportait en Sibérie les populations baltes.

    En 1952, à Londres, l’organisation des anciens combattants lettons exilés, Daugavas Vanagi, a décidé que le 16 mars serait le jour de la commémoration annuelle en l’honneur des anciens combattants tombés au combat. Cette date a été choisie parce que du 16 mars au 18 mars 1944, les deux divisions de la Légion lettone - les 15ème et 19ème - se sont battues côte à côte contre l’Armée Rouge à la rivière Velikaya (Великая) en Russie.

    Depuis 1989/90, les anciens légionnaires et les membres de leurs familles ont également organisé des commémorations publiques en Lettonie pour les personnes tombées et blessées sur les champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale, pour les survivants, les exilés, les passeurs et tous ceux emprisonnés dans les camps pénitentiaires soviétiques. jamais retournés - pour tous les soldats lettons qui ont dû se battre sous des uniformes étrangers.

    La formation de la légion lettone

    Lorsque l’offensive allemande sur le front de l’Est a fléchi, et surtout après la défaite de Stalingrad (Сталинград) en hiver 1942/43, l’Allemagne a jugé nécessaire de former des unités militaires composées d’habitants des pays européens occupés.

    Les directives établies par Hitler, selon lesquelles seuls les Allemands peuvent porter des armes, ont été réinterprétées par le SS Reichsführer Heinrich Himmler pour ne s’appliquer qu’à la participation à la Wehrmacht et non aux SS.

    Ainsi, Himmler a progressivement construit son armée SS à partir de peuples non allemands. Le 23 janvier 1943, Hitler donna la permission verbale à Himmler de former une « Légion des volontaires SS lettons » . L’ordre écrit de Hitler concernant la formation de la Légion a été publié le 10 février 1943 : « J’ordonne la formation d’une Légion des Volontaires SS lettons dont la taille et le type dépendent du nombre d’hommes lettons disponibles » .

    La conscription dans la « Légion des volontaires SS lettons »

    De mars 1943 à septembre 1944, plusieurs campagnes de conscription ont eu lieu en Lettonie.

    Au début, la conscription dans la Légion était basée sur un décret allemand concernant le service du travail dans les régions orientales occupées. Plus tard, la base légale officielle utilisée fut la loi sur le service militaire de la Lettonie indépendante. Initialement, les nouvelles recrues se voyaient offrir le choix limité de soit servir dans la Légion, soit la Wehrmacht ou soit le Service du Travail.

    Avec le décret sur la conscription totale en juillet 1944, tous les hommes nés de 1906 à 1928 étaient soumis à la conscription. La conscription a eu lieu en Kurzeme entre septembre et octobre 1944. Bien que la plupart (des jeunes gens) aient obéi à l’ordre de conscription, beaucoup ont essayé de l’éviter ou même de s’enfuir. Au départ, la sanction la plus sévère pour l’évasion était l’incarcération pouvant durer jusqu’à six mois. Le 24 novembre 1943, un tribunal de guerre spécial a été créé et a reçu le pouvoir d’imposer même la peine de mort.

    En été 1944, il fut décidé à Berlin que toute personne ne se soumettant pas à la conscription dans les 48 heures pouvait être fusillée.

    En France ce furent 130.000 jeunes hommes Alsaciens et Mosellans qui furent incorporés de force dans la Wehrmacht que ce soit dans la Heer (armée de terre), dans la Luftwaffe (armée de l’air), dans la Kriegsmarine (marine de guerre). D’autres l’ont été dans la Waffen-SS. Le pendant féminin a été constitué par les Malgré-elles . Les « Malgré-nous » Alsaciens et Mosellans incorporés de force dans les armées allemandes durant la Seconde Guerre mondiale

    La formation de la Légion fut en grande partie le résultat direct de la conscription. Il y avait peu de vrais volontaires, pas plus de 15 à 20%.

    L’utilisation du mot « volontaires » par les puissances occupantes nazies était une imposture, un écran de fumée et une tentative de contourner la Convention internationale de La Haye de 1907, qui interdisait aux États occupants de conscrire les habitants des pays occupés.

    Néanmoins, dans le contexte historique de l’époque, la plupart des légionnaires assimilèrent leur rôle dans la Légion à la lutte pour le retour à l’indépendance de la Lettonie, malgré le fait qu’ils se battaient dans le cadre des forces armées allemandes.

    Il n’y avait simplement aucune autre force militaire qui pourrait empêcher le retour de l’occupation soviétique. Bien que la plupart des Lettons aient été enrôlés, ils pensaient qu’ils se battaient contre l’armée de l’État qui avait mis fin à l’indépendance de la Lettonie, détruit son armée, réprimé les civils et menaçait d’occuper à nouveau la Lettonie.

    Légionnaires lettons combattant sur le front de l’Est

    Les 15e et 19e divisions lettones Grenadier Waffen-SS se sont battues en Russie jusqu’en juillet 1944, date à laquelle elles se sont retirées en raison de violents combats contre la Lettonie.

    La 19e division lettone a continué à se battre dans l’est de la Lettonie, mais à la fin de la guerre se battaient dans la province occidentale du Kurzeme. Les unités de la 15e division lettone, qui ont subi de lourdes pertes et ont été envoyées en Allemagne pour être réorganisées, ont combattu en Allemagne jusqu’en mai 1945.

    Trois régiments de police, six régiments de gardes-frontières, cinq régiments de construction et plusieurs bataillons de construction distincts, la Légion de l’aviation "Latvija" et d’autres formations militaires lettones ont été formées au sein des forces armées allemandes. Les Lettons servaient également dans les unités auxiliaires de l’armée allemande (Hilfswillige), dans la marine allemande et dans d’autres unités.

    À l’été 1944, en Lettonie, des jeunes hommes nés en 1927 et 1928, ainsi qu’un millier de jeunes filles et de femmes, ont été affectés comme auxiliaires dans l’armée de l’air allemande .

    Les commandants des 15e et 19e divisions étaient des Allemands et le quartier général de la division était composé d’officiers allemands. L’officier le plus haut gradé de la Légion était le lieutenant-général Rūdolfs Bangerskis, inspecteur général de la Légion des "Volontaires" SS lettons. Cependant, son autorité était très limitée et il ne pouvait pas influencer les activités des unités de la Légion dans des conditions de combat car il se voyait spécifiquement refuser les responsabilités opérationnelles. Il n’avait que la responsabilité de la conscription et de l’inspection des légionnaires quant à leur entraînement et à leur bien-être. Il a également été utilisé à des fins de propagande. Au total, 110 000 à 115 000 soldats lettons ont servi dans les forces armées allemandes. Entre 30 000 et 50 000 personnes ont perdu la vie pendant la guerre.

    La légion lettone et la SS

    Les divisions SS armées formées au sein des forces militaires allemandes ont été divisées en trois catégories :

    Volontaires allemands - SS-Divisionen
    Les volontaires de la race germanique - SS-Freiwilligen Divisionen
    –* Des personnes originaires pour la plupart d’Europe de l’Est - Divisionen der Waffen-SS.

    Les unités de la Légion lettone appartenaient à la troisième catégorie, ce qui signifie qu’elles ne faisaient pas partie de l’organisation SS mais étaient sous son commandement. Sur le plan opérationnel, les unités de la Légion étaient également sous le haut commandement de la Wehrmacht et leur appartenance aux forces SS était purement une formalité.

    Contrairement au serment exigé des membres des unités SS allemandes - prêter allégeance, bravoure et obéissance jusqu’à la mort au Leader et Chancelier de l’État allemand - les légionnaires lettons devaient signer un serment d’obéissance "au nom de Dieu" au Commandant en chef des forces armées de l’Allemagne et seulement dans la lutte "contre le bolchevisme".

    En outre, les légionnaires n’étaient initialement pas autorisés à porter l’insigne SS, même si cela était parfois nécessaire. En outre, les légionnaires portaient des symboles supplémentaires sur leurs insignes - un soleil levant dans la 15ème Division et une croix gammée dans la 19ème Division (Ce très ancien symbole traditionnel letton, est utilisé par les peuples baltes depuis plusieurs centaines d’années, bien avant que Hitler le kidnappe pour en faire le logo du mouvement nazi) . Un signe spécial de reconnaissance sur la manche supérieure de l’uniforme était un bras dans les couleurs nationales lettones avec ou sans la désignation "Latvija".

    Après la Seconde Guerre mondiale, en 1946, le Tribunal militaire international de Nuremberg a déclaré être un groupe criminel au sens de la Charte, tout groupe composé de personnes qui avaient été officiellement acceptées comme membres des SS et qui sont devenues ou sont demeurées membres de l’organisation, sachant qu’il était utilisé pour commettre des actes déclarés criminels ou qui étaient personnellement impliqués en tant que membres de l’organisation perpétrant de tels crimes, à l’exclusion toutefois de ceux qui ont été enrôlés par l’État sans aucun choix en la matière, et qui n’avait commis aucun de ces crimes. Cette exclusion peut être appliquée à la plupart des légionnaires lettons.

    De 1946 à 1949, plusieurs centaines de soldats lettons ont pris part à la garde des procès en cours des procès de Nuremberg contre les criminels de guerre nazis. Le 1er septembre 1950, la Commission des personnes déplacées des États-Unis a déclaré que « les unités baltes Waffen SS (légions baltes) doivent être considérées comme distinctes ... pour être membres des SS allemands. ne pas être un mouvement hostile au gouvernement des États-Unis. " Au début des années 1950, de nombreux anciens légionnaires avaient quitté l’Allemagne pour la Grande-Bretagne, l’Australie, les États-Unis, le Canada et d’autres pays du monde.

    Lire la suite : https://www.lettonie-francija.fr/anciens-legionnaires-lettons-defile-16-mars-waffen-SS-1531?lang=fr

    #Lettonie, #legion-lettone, #lettons, #nazi, #letton , #Malgré-nous, #Malgré-elles, #armée_allemande, #Staline, #déportation, #Sibérie, #baltes, #Hitler, #Waffen-SS,

  • Tiens, Annie Lacroix-Riz aussi. Après avoir découvert qu’un participant au réseau Voltaire était apprécié ici au point que sous couvert de bd, de spip ou que sais-je, cette participation soit passé sous silence (parce qu’on « connait sa situation »...), je découvre qu’il y a des seenthisiens qui « aiment bien » (sic) Annie Lacroix-Riz. Décidément le complotisme bénéficie ici d’une étonnante indulgence. Sauf qu’il n’est nul besoin des théorie de ALR pour savoir que dès 1933 une bonne part de la classe dominante française préférait Hitler à quoi que ce soit de populaire, et pas non plus besoin des livres de ALR pour comprendre la défaite française face à l’Allemagne nazie.
    La notice wikipedia est certes orientée (le fils de Louis Renault fait de l’histoire y ais-je appris...), mais elle donne des infos sur le personnage, et renvoie à des avis d’historiens.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Annie_Lacroix-Riz

    Annie Lacroix-Riz à la conférence Axis for Peace 2005 organisée par le Réseau Voltaire (leurs réus ont l’air bien moins suivies que leurs articles) :


    Les pages qui suivent comportent plusieurs réfutations factuelles décisives des assertions d’ARL. Elles soulignent une absence totale de critique des sources sur lesquelles elle se fonde (extrême droite et police) pour étayer sa thèse.

    Lecture critique du Choix de la Défaite, d’Annie Lacroix-Riz.
    https://forum.hardware.fr/hfr/Discussions/Arts-Lecture/lecture-critique-lacroix-sujet_97717_1.htm

    #anticapitalisme_acéphale => #complotisme
    #stalino_nationalisme #falsification #histoire_tronquée #vision_policière_de_l'histoire #Annie_Lacroix-Riz #çarenifle

    • Ta façon de faire fait limite intimidation, style sites sur le confusionnisme. Si tu veux apporter des précisions sur le pedigree de quelqu’un cité ici, libre à toi. Libre aux autres de ne donner que les détails connexes qui semblent pertinents au sujet ou à l’oeuvre traitée

    • Merci de résumer à une question de "pédigrée", @nicolasm mais il est plus essentiellement question d’une escroquerie intellectuelle au service de positions politiques parfaitement contradictoires avec toute visée émancipatrice. Désolé de te le dire mais tu noies le poisson en parlant du « connexe ». Ci-dessus, il est très directement question d’un livre à succès (publié plusieurs fois par Armand Colin), Le Choix de la Défaite et des incohérences radicales qu’il contient et qui jugent son auteur tout autant qu’elles hypothèquent l’intelligence de l’histoire et des rapports sociaux.
      En tant que "commissaire politique" (merci @unagi pour le nom d’oiseau, BHL aurait pas mieux dit), l’examen des arguments et positions de cette prof aux thèses en vogue dans une gauche décomposée ( et débile au point de gober l’appât de supposées critique du capitalisme, on peut multiplier les exemples, plus ou moins nocifs, il y a 10 ans, certains « aimaient bien » Onffray) me paraît nécessaire.
      Rassurez vous, à supposer que j’en ai le goût, je n’ai et n’aurait pas le pouvoir d’envoyer ARL au goulag ou de décider de son interdiction professionnelle.
      En revanche, que l’on puisse prendre une seconde au sérieux une ARL pour qui les massacres de Katyn ont été commis par les nazis, Milosevic fut un dirigeant émérite et la grande Serbie un objectif politique légitime, le CNR un modèle d’union nationale à prolonger en toutes circonstances (comme c’est historien…), les chevenementistes, Asselineau, Cheminade et le RV des interlocuteurs de premier plan et les aveux des accusés des procès de Moscou quant à leur participation à un "complot hitléro-trostskistes", une preuve de l’existence de celui-ci est proprement ahurissant. Et si les éléments que je propose ci dessus ne sont finalement d’aucune utilité, il faudra bien que je m’en accommode.

      Il m’est arrivé de poster ici en en sachant pas assez sur ce que je postais, puis, grâce à d’autres intervenants, d’en apprendre ensuite assez pour savoir que mes sources étaient insuffisantes, voire saumâtres. Pourtant, l’échange et la collaboration, la confrontation depuis des matériaux - sans exiger d’accord politique strict ou de style homogène- comme support d’une intelligence collective ne garanti en rien la qualité des positions, analyse et infos présentes ici. Il y a non seulement du très faible mais aussi du nocif qui a droit de cité de façon acritique (cf. ARL). Ne serait-ce que l’omerta sur l’activité dans le RV d’un intervenant sur seenthis a montré que j’ai surestimé ce réseau social, trop voulu croire sans doute trouver sur le net un espace libre, commun.

      Comme disait Hérodote, l’indifférence est le poids mort de l’histoire. On me fera pas gober des analyses staliniennes, ni même tolérer leur présence en silence.

      #confusion

    • Ah mais je ne sais toujours pas pourquoi la participation de RM au RV est passée sous silence ici
      https://seenthis.net/messages/655358
      ayant du chercher, mes questions restant sans réponse si ce n’est un « on connait sa situation », j’ai vu que RM est aussi contributeur spip alors que je suis malheureusement réduit aux conjectures sur les raisons de ce silence. J’aurais préféré apprendre que RM s’était clairement dissocié du RV et n’y participais plus, ce happy end n’a pas eu lieu.

    • Merci pour ces infos @colporteur perso je ne connais pas le réseau voltaire et c’est l’intérêt de seenthis de permettre l’accès à des infos comme celles que tu met ici. Ca serais plus juste que tu le fasse sans accusé tout seenthis de complotisme ou complaisance avec l’extrême droite.
      L’extrème droite utilise certaines idées qui sont venues de la gauche (c’est a mon avis les seuls « idées » dont illes sont capables).
      Pour le féminisme que je connais mieux, il m’arrive souvent de faire cette veille sur le site matricien.org que beaucoup de gens, y compris féministes convaincus utilisent sans savoir que cette source est masculiniste. A part quant la personne est clairement masculiniste (et là je mâche pas mes mots), je part du principe que cette source est utilisé par ignorance et je fournis l’info. Sachant cela libre à chacun·e de laisser cette source, la retiré, chercher une autre source, ne rien faire (j’ai deja signalé l’info c’est ca qui est important).

    • Merci @parpaing, je me sens moins seul :)
      @mad_meg, content aussi que les petites fouilles sur le RV puisse t’être de quelque utilité...
      Je me demande combien d’abonnés et lesquels distillent du bullshit conspi, et à quel point c’est volontaire mais je n’accuse « tout seenthis » de rien. J’ai pointé des difficultés quant à des éléments référencés ici (qu’en est-il de Raphael Meyssan ? en quoi le RV et Annie Riz-Lacroix ne sont pas fiables mais nuisibles à la réflexion) et dit que trouver de telles références présentées ici sans critique diminuait ma confiance dans le fonctionnement de seenthis. La coopération collective, le croisement des sources et avis sont bien moins efficaces qu’imaginé et escompté par moi. Sans doute ais-je pour partie rêvé seenthis comme un espace exempt de diverses turpitudes, je me suis gouré.
      Lacroix Riz, par exemple est citée ici depuis longtemps et je n’ai rien vu qui mette en cause ses assertions. Je n’ai ni le goût ni le temps de jouer les accusateurs mais en revanche j’ai besoin d’un minimum de fiabilité des sources, des positions et je n’oublie pas que les états et les dominants n’ont pas le monopole de l’intox, des théories captieuses et mensongères (ce qu’a trop bien montré par le passé le succès des thèses négationnistes à propos de l’extermination des juifs par les nazis).

    • La perfection n’existe pas, je voie pas pourquoi seenthis devrait etre parfait, pure, immaculé, irréprochable, infallible... alors que le concept meme d’infallibilité est impossible.
      Si tu diminue ta confiance en seenthis c’est très bien. Il y a pas à avoir de confiance aveugle en qui ou quoique ce soit.

  • La jeune #Russie_soviétique était #écologiste... puis #Staline vint
    https://reporterre.net/La-jeune-Russie-sovietique-etait-ecologiste-puis-Staline-vint

    La jeune Russie des soviets fut, entre 1917 et 1927, le pays du monde le plus avancé en matière d’#écologie et de #protection_de la_nature, assure l’auteur de cette tribune. Avant que les purges staliniennes ne frappent les écologistes et n’impose l’#idéologie productiviste.

    #phytosociologie #biocénologie #dynamique_trophique #vladimir_vernadski #biosphère #socialisme #kojevnikov #chasse #déboisement #érosion #pêche #parc_naturel #NEP #science #Goskomitet #revue_Conservation

  • Der Capitán aus dem Wedding / Vor 110 Jahren wurde Erich Mielke geboren. (junge Welt)
    https://www.jungewelt.de/m/artikel/324220.der-capit%C3%A1n-aus-dem-wedding.html


    D’après l’auteur de cet article Erich Mielke n’aurait pas participé au massacres stalinistes pendant le guerre civile d’Espagne.

    Vor 110 Jahren wurde Erich Mielke geboren. Während des Spanischen Kriegs arbeitete der spätere Minister für Staatssicherheit der DDR im Verwaltungszentrum der Internationalen Brigaden. Bis heute wird ihm nachgesagt, er sei für den sowjetischen Geheimdienst tätig gewesen – zu Unrecht
    Von Werner Abel

    Generaloberst und Minister. Erich Mielke (28.12.1907–21.5.2000, hier am 15.12.1967, als er dem Wachregiment Berlin des Ministeriums für ­Staatssicherheit den Ehrennamen »Feliks Edmundowitsch Dzierzynski« verlieh)
    Foto: Bundesarchiv, Bild 183-F1215-0029-001 / CC-BY-SA 3.0

    Mitglieder der XI. Internationalen Brigade bei Escorea. Mielke war dort für einige Zeit Operationsoffizier
    Foto: picture alliance / akg-images

    Werner Abel begab sich an dieser Stelle am 18. August 2017 auf die Suche nach den Spuren von Ruth Kahn im Spanischen Krieg.

    Am 19. Februar 1933 schrieb die Vertretung der Kommunistischen Partei Deutschland (KPD) bei der Kommunistischen Internationale in Moskau einen Brief nach Berlin, adressiert an Walter Ulbricht, zu dieser Zeit Mitglied des Politbüros der KPD: »Lieber Freund! Die Dir bekannten Arbeiter Mielke und Ziemer bitten, dass ihnen je ein Kleider- und Wäschepaket von ihren Angehörigen übermittelt wird. Sie sind jetzt über ein Jahr hier und mit ihrer Kleidung ist es ganz schlecht bestellt. Der Vater von Z., Karl Ziemer, Berlin W 50, Passauerstr. 36 v. IV ist ein Kleinbürger, wird aber die Sachen für den Sohn geben. Der Vater von M., Emil Mielke, Berlin Stettinerstr. 25, ist ein Genosse und hat eineinhalb Jahr Gefängnis gehabt. Mit bestem Gruß.«

    Erich Mielke und Erich Ziemer waren nach den Schüssen am 9. August 1931 auf dem Bülowplatz in Berlin in Verdacht geraten, die Polizeioffiziere Paul Anlauf und Franz Lenck getötet zu haben, und deshalb in die Sowjetunion geflüchtet. Solche Sorgen, die in dem Brief an Ulbricht zum Ausdruck kommen, sollten sich einige Jahre später erledigt haben, denn beide gingen nach Spanien, um dort gegen den Faschismus zu kämpfen. Mielke trug dort die Uniform eines Offiziers der Spanischen Volksarmee und bekleidete den Rang eines Capitán (Hauptmann). Er hieß fortan »Fritz Leissner«. Mit diesem Decknamen ist er auch auf der »Liste der Mexikaner« erfasst. Dort steht unter der laufenden Nummer 52 »Leissner, Fritz, Kapitän, Deutscher, geb. 28.12.1907 in Berlin, Angestellter, ledig, Mitglied des KJVD seit 1923. Spanien: November 1936. War bei der 14. und 11. Brigade, gegenwärtig Base Albacete, Stab«. »Mexiko« war im Spanienkrieg die Tarnbezeichnung für die UdSSR, ausländische Kommunisten, die von dort nach Spanien kamen, wurden deshalb »Mexikaner« genannt. Eine geheimdienstliche Dimension hatte das in der Regel nicht. Die »Mexikaner« hatten oft die Militärpolitische Schule der Komintern absolviert und wurden als Frontoffiziere oder Politkommissare eingesetzt. Unter ihnen waren mit Erich Weinert, Peter Kast und Willi Bredel auch Schriftsteller, die vom Krieg berichten sollten. Bredel war sogar für einige Monate Politkommissar des Thälmann-Bataillons der XI. Internationalen Brigade, die dort gewonnenen Erfahrungen konnte er später verarbeiten, als er seine »Begegnung am Ebro« schrieb.

    Auch Erich Mielke war Absolvent der Militärpolitischen Schule in Babowka bei Moskau, die er erstmals von Januar bis August 1932 besuchte hatte. Offensichtlich war man dort von seinen Fähigkeiten beeindruckt, denn nach einem Kurs an der Internationalen Leninschule kehrte er noch einmal nach Babowka zurück, allerdings nicht nur als Schüler, sondern auch als Lehrer. Unter dem Namen »Paul Bach« gab er selbst Unterricht. Hier ist er womöglich auch Wilhelm Zaisser aufgefallen, der von 1932 bis 1936 unter dem Decknamen »Werner Reissner« Direktor dieser Schule war. Das mag erklären, weshalb dieser Mielke später in Spanien zu seinem Adjutanten machte. In einem Fragebogen, den Mielke im Juni 1938 für Luigi Longo (unter dem Namen »Gallo« Generalkommissar-Generalinspekteur der Internationalen Brigaden) ausfüllte, schrieb er, dass er in der Sowjetunion Kenntnisse vom Straßenkampf bis zur Führung eines Bataillons bzw. Regiments erworben habe. Deshalb wurde er nach seiner Ankunft am 11. Dezember 1936 in Spanien zunächst als Alférez (Unterleutnant) der XI. Internationalen Brigade, dann als Teniente (Leutnant) der XIV. Brigade zugeteilt, beide Male gehörte er dem Stab als Operationsoffizier an. Nach einer kurzen Rückkehr zur XI. Brigade als Kaderoffizier wurde er dann zur 27. Division, der Division »Carlos Marx«, kommandiert, wo er wieder als Operationsoffizier und dann als Stabschef der 124. Brigade dieser Division eingesetzt war. Gleichzeitig war er auch als Kaderoffizier für die internationalen Kämpfer dieser Einheit zuständig. Allerdings waren die Internationalen in dieser Division nicht so zahlreich wie in denen, die zu den Internationalen Brigaden gehörten.
    Im Apparat

    Gustav Szinda, Mitglied der Kommission für ausländische Kader beim ZK der KP Spaniens, schrieb 1940 in Moskau, Mielke zeichne sich durch »große organisatorische Fähigkeiten« aus. Das war wohl auch der Grund, weshalb er von Vital Gayman, einem französischen Kommunisten, der bis Ende Juli 1937 Kommandant der Base Albacete war, in das Verwaltungszentrum der Interbrigaden geholt wurde. Es ging darum, die Ausbildungslager der Interbrigaden in Madrigueras, Casa Ibañez, Quintanar de la Rebública, Villanueva de la Jara, Torcillo, Tarazona und Pozo Rubio einzurichten. Dazu gehörten Nachrichtenschulen sowie die Offiziers- und Unteroffiziersschule im Schloss von Pozo Rubio. Dorthin hatte Mielke übrigens eine besondere Beziehung, weil er hier auch Vorträge über politische und militärische Themen hielt. Die Ausbildungslager waren vor allem deshalb wichtig, weil der größte Teil der internationalen Freiwilligen über keinerlei militärische Erfahrungen verfügte. Mielke erledigte seine Aufgaben offensichtlich so erfolgreich, dass bald der gesamte operative Schriftverkehr über seinen Schreibtisch ging. Mit Helena Falkener hatte er, wie erst kürzlich durch Zufall bekannt wurde, eine Sekretärin, die Spanisch wie ihre Muttersprache beherrschte. Hinzu kam noch ein weiterer für ihn günstiger Umstand. Wilhelm Zaisser, in Spanien nur als »General Gómez« bekannt, hatte sich geweigert, die durch die Kämpfe an der Córdoba-Front völlig erschöpften Angehörigen der von ihm kommandierten XIII. Brigade an der Zentralfront in der geplanten Schlacht um Brunete (6. bis 25. Juli 1937) einzusetzen und war deshalb von General José Miaja seines Kommandos enthoben worden. Am 4. Juli 1937 kehrte er nach Albacete zurück und wurde wieder, was er schon im Herbst 1936 gewesen war, Chef der Ausbildung im Stab der Internationalen Brigaden. Zaisser, der durch seine Erfahrungen und die vielen Jahre im Dienst des Verbindungsdienstes der Komintern (OMS), und seiner Tätigkeit für die Aufklärung der Roten Armee (GRU) eine starke Position hatte, machte Mielke zu seinem Adjutanten. Als Zaisser dann am 1. Dezember 1937 Kommandant der Base wurde, musste Mielke bis zum 21. Januar 1938 als Chef der Ausbildungssektion fungieren. Da aber diese Planstelle zumindest mit einem Teniente-Coronel (Oberstleutnant) besetzt werden musste und sich der spanische Generalstab seinen Einfluss in den Interbrigaden sichern wollte, wurden der Spanier Basilio Atanassoff als Chef der Ausbildung und Mielke als sein Adjutant eingesetzt. Aus den erhalten gebliebenen Hunderten von Mielke unter- oder abgezeichneten Briefen lässt sich schlussfolgern, dass er den größten Teil der operativen Arbeit erledigte. Seine Aufgaben waren vielfältig. Es ging um die Belegung und die Absicherung der Lehrgänge, die Beförderung der Kursanten zu ihren Einheiten und an die Front, um Urlaubslisten, aber auch um die materielle Absicherung der Ausbildung, die sich von der Besorgung von Taschenlampenbatterien bis zum Holz für Schießstände erstreckte. In diesem Kontext ist es auffallend, dass aus diesem Zeitraum weit mehr von Mielke unterzeichnete dienstlichen Schriftstücke überliefert sind als von Atanassoff.

    Als im April 1938 mit einer Order des spanischen Kriegsministeriums die sofortige Evakuierung der Base Albacete sowie deren Verlegung nach Barcelona angeordnet wurde und überdies kaum noch Freiwillige nach Spanien kamen, war auch für Mielke der Dienst beendet. Er wurde Adjutant von Pedro Mateo Merino, dem Kommandanten der 35. Division, zu der zu dieser Zeit auch die XI., die XIII. und die XV. Internationale Brigade gehörten. In einem 1986 in Madrid erschienenen Buch bescheinigte Mateo Merino ihm, Mielke sei nicht nur Stabsoffizier gewesen, sondern habe auch bei der Ebro-Schlacht mutig gekämpft.

    Nach dem Abzug der Internationalen Brigaden von der Front setzte Mielke die schon in der Offiziersschule begonnene Vortragstätigkeit im Auflösungslager Bisaura de Ter fort. Nun waren es aber rein politische Themen, über die er sprach. So etwa am 17. Januar 1939 in einem Schulungskurs für Referenten zum Thema »Die POUM – der Todfeind des spanischen Volkes«. Zu diesem Zeitpunkt war die linkskommunistische »Arbeiterpartei der marxistischen Einheit« allerdings längst verboten und ihre führenden Mitglieder inhaftiert oder tot. Und man durfte auch damals annehmen, dass der Todfeind des spanischen Volkes der internationale Faschismus und speziell der Franquismus war, der zu diesem Zeitpunkt ansetzte, die letzten Bastionen der Republik zu stürmen. Aus diesem Grund appellierte die republikanische Regierung an die schon aufgelösten Interbrigaden, in einem letzten, dem sogenannten Zweiten Einsatz, noch einmal in den Kampf zu ziehen und die Evakuierung vor allem der Zivilbevölkerung zu sichern. Auch Erich Mielke nahm daran teil. Danach überschritt er mit den anderen Interbrigadisten die Grenze zu Frankreich und wurde dort zunächst im zentralfranzösischen Cepoy interniert.
    Entstehung einer Legende

    Erich Mielke hat sich nie öffentlich über seine Tätigkeit in Spanien geäußert, in den vielen Erinnerungsbänden sucht man seine Stimme vergebens. Das bot Anlass zu Spekulationen, die je nach politischer Positionierung sehr unterschiedlich ausfielen. So schrieb z. B. Franz Dahlem, der nach dem Tod von Hans Beimler der Vertreter der KPD in Spanien war, Mielke sei der Leiter der Offiziersschule in Pozo Rubio gewesen, was aber schlichtweg nicht stimmt. Heinz Priess, der diese Offiziersschule besucht hat, charakterisiert Mielke als einen arroganten Lehrer, der seinen Zuhörern, die oft älter waren als er, huldvoll erlaubte, ihn beim Gebrauch ihnen unbekannter Fremdworte zu unterbrechen. Priess schildert auch einen Besuch an der vordersten Linie. Mielke habe sich, gekleidet in die tadellose Uniform eines Stabsoffiziers, mit dem Auto fahren und durch sein Auftreten die völlige Unkenntnis der Bedingungen an der Front erkennen lassen. Auch in diesem Zusammenhang unterstellt ihm Priess Arroganz gegenüber seinen Genossen. Psychologisch dürfte diese Haltung erklärbar sein, denn der einfache Arbeiterjunge aus dem Wedding, der das Gymnasium hatte abbrechen müssen, war plötzlich der geschätzte »Don Capitán Fritz Leissner« und zuständig für die Ausbildung Tausender Kämpfer, eine Aufgabe, die er offensichtlich zur Zufriedenheit und mit Bravour meisterte.

    Völlig andere Einschätzungen, die mit der Realität nichts zu tun haben und die Rolle Mielkes als Minister für Staatssicherheit der DDR auf sein Wirken im Spanischen Krieg projizieren, trafen Alfred Kantorowicz und Walter Janka. Ihre Behauptung bestimmen bis heute das Bild Mielkes in der Öffentlichkeit. Kantorowicz schrieb 1961 im »Deutschen Tagebuch« vom »Himmler des Ulbricht-Regimes, Mielke, den in Spanien niemand von uns gekannt hatte, weil er sich dort im Verborgenen durch ›Vernehmungen‹ von Trotzkisten für seine spätere große Aufgabe qualifizierte«. Es ist eine kühne Behauptung, dass »niemand« einen der Hauptverantwortlichen für die Ausbildung der Interbrigadisten in Spanien gekannt haben soll, aber vielleicht wusste Kantorowicz tatsächlich nicht, dass Mielke dort »Fritz Leissner« hieß. Dass er einen Decknamen benutzte, war keineswegs ungewöhnlich, sondern üblich in den kommunistischen Parteien und damit natürlich auch in Spanien. »Parteinamen« dienten eher dem Selbstschutz oder sollten die Herkunft verschleiern, einen geheimdienstlichen Hintergrund hatte das in den wenigsten Fällen. Kantorowicz, Redakteur der Interbrigaden-Zeitung Le Volontaire de la Liberté, Informationsoffizier der XIII. Brigade und nach seiner ausgeheilten Verwundung mit dem Schreiben eines Buches befasst, hatte kaum Berührungspunkte mit dem Hauptstab in der Base Albacete, dem Ort, an dem Mielke am längsten tätig war. Gut möglich, dass er ihn nie wissentlich getroffen hat. In seinem »Spanischen Kriegstagebuch« kommt der Name Mielke jedenfalls nicht vor.
    Jankas Vorwürfe

    Weit wirkmächtiger waren allerdings die Vorwürfe, die Walter Janka, auch er Spanienkämpfer, in seiner Autobiographie und in seinen Vorträgen gegen Mielke erhob. Janka war im Dezember 1956 wegen einer angeblichen »Verschwörung gegen die DDR« verhaftet und 1957 zu fünf Jahren Haft verurteilt worden, die er bis zu seiner vorzeitigen Entlassung aufgrund internationaler Proteste 1960 im Zuchthaus Bautzen verbringen musste, in jenem berüchtigten Gefängnis, in dem er schon in der NS-Zeit von 1933 bis 1934 vor seiner Verbringung in das KZ Sachsenburg inhaftiert war. Seine Verbitterung über die Verhöre durch Erich Mielke, über Prozess und Haft war grenzenlos. Der Literaturwissenschaftler Werner Mittenzwei schrieb später: »Natürlich konnte und wollte Janka verständlicherweise ein von Ulbricht und Mielke begangenes Unrecht an ihm nicht verzeihen.« Im Falle Mielkes bedeutete das allerdings, dass er dessen Tätigkeit in Spanien ganz und gar neu erzählte.

    Folgt man Janka, dann traf er das erste Mal in Murcia auf Mielke, wo die XI. Brigade von Mitte Januar bis Anfang Februar 1937 zur Reorganisation in Ruhestellung lag. Als Janka aus dem Ausbildungslager Madrigueras kommend in Murcia eintraf, wurde er von Mielke, der zu dieser Zeit Kaderoffizier war, gefragt, wie er nach Spanien gekommen sei. Der Grund für die Frage war, dass die KPD im CSR-Exil es abgelehnt hatte, den nach der Entlassung aus dem KZ in der tschechischen Emigration befindlichen Janka nach Spanien zu delegieren. Er war deshalb mit Hilfe des kommunistischen Jugendverbands der CSR nach Spanien gereist. Das erregte Misstrauen, und Mielke wollte ihn angeblich nach Valencia schicken. Der Kaderoffizier hatte keine geheimdienstliche Funktion, aber das Recht, nach Gründen und Reiserouten zu fragen. Es war Krieg, die Freiwilligen kamen aus über 50 Ländern, und man musste sichergehen, dass sich unter ihnen keine faschistischen Agenten befanden. Die »Individualisten«, wie sie von der Kaderabteilung der Interbrigaden genannt wurden, die auf eigene Faust und ohne den Auftrag ihrer Partei nach Spanien gekommen waren, wurden von Anfang an verschärften Kontrollen ausgesetzt. Insofern war Mielkes Verhalten völlig korrekt, weniger vielleicht die Form, wie Janka sie beschrieb.

    Jahre später, so berichtet Janka weiter, habe er erfahren, dass sich in Valencia ein Gefängnis des Servicio de Investigación Militar (SIM) der Interbrigaden für Spione, Agenten und Trotzkisten befunden habe, in dem, mit oder ohne Prozess, Verdächtige verschwanden. »Und der Mann, der mich dorthin schicken wollte, war für den SIM in der 11. Brigade zuständig. Er hieß: Erich Mielke.« Diese Behauptung ist nachweislich falsch. Zu dieser Zeit gab es noch keinen SIM, dieser wurde zeitgleich mit dem spanischen Dienst gleichen Namens am 9. August 1937 gegründet. Zuvor hatte es bei den Brigaden den Servicio de Control gegeben, dem Mielke aber nicht angehörte. Er war auch kein Mitglied der KPD-Abwehr in Spanien, deren Angehörige ebenso bekannt sind wie die deutschen Mitarbeiter des Kontrolldienstes und des späteren SIM. In Valencia unterhielten die Interbrigaden kein Gefängnis. Die Gefängnisse in dem Convento de Santa Ursula in Valencia und in Segorbe in der Provinz Valencia waren berüchtigt, hatten aber mit den Interbrigaden nichts zu tun. Über Gefängnisstrafen und Hinrichtungen entschied auch keine einzelne Person, sondern die Juristische Kommission der Brigaden oder ein Divisionskommandeur. Nach der Öffnung der Archive nach 1990 musste auch die Behauptung, es sei vielfach zu Erschießungen gekommen, deutlich korrigiert werden. Hingerichtet worden waren fünf Deutsche: wegen Befehlsverweigerung, Desertion und Arbeit für die Gestapo – nur bei einem, bei Heinz Weil, gab es einen rein politischen Hintergrund.
    Beauftragter des NKWD?

    In seiner Autobiographie stellte Janka mit dem Satz »Gómez und der ihm unterstellte Mielke waren Beauftragte des NKWD (Volkskommissariat für innere Angelegenheiten; jW), die streng nach den Weisungen des ebenfalls nach Spanien abkommandierten NKWD-Generals Orlow gehandelt haben« noch eine andere Behauptung auf, die ebenfalls nicht stimmen kann, weil die Namen der Deutschen, die mit Alexander Orlow zu tun hatten, der eigentlich Leib Feldbin hieß und kein General, sondern Oberst war, bekannt sind. Mielke befindet sich nicht darunter. Wilhelm Zaisser, also der schon erwähnte »Gómez«, war mit Orlow bekannt, hatte aber in Spanien nichts mit ihm zu tun. Allerdings hatte Zaisser einen wirklichen nachrichtendienstlichen Hintergrund, er hatte für die OMS und die GRU gearbeitet, sein Ausreisevisum, mit dem er die UdSSR in Richtung Spanien verließ, hatte kein Geringerer als der Chef des NKWD Nikolai Jeschow unterschrieben. Der zitierte Satz von Janka bezieht sich auf die bis heute ungeklärten Umstände des Todes von Hans Beimler, der am 1. Dezember 1936 bei einer Visite der vordersten Stellungen an der Front von Madrid gemeinsam mit Franz Vehlow, dem Politkommissar des Thälmann-Bataillons, erschossen wurde. Beimler, der weder Kriegskommissar war, noch eine militärische Funktion bei den Interbrigaden hatte, sondern der Beauftragte der KPD für Spanien und damit der politisch Verantwortliche für die deutschen Kämpfer war, kümmerte sich rührend um die Internationalen und kollidierte deshalb oft mit den militärisch Verantwortlichen. Bald nach seinem Tod kamen Gerüchte auf, er, der Unbequeme, sei von den eigenen Leuten erschossen worden. Die Gerüchte wurden besonders genährt durch seinen Dolmetscher Max Gayer und seine Freundin Antonia Stern, die eigens aus Paris nach Spanien kam. 1974 behauptete der ehemalige Zivilgouverneur von Albacete, Justo Martínez Amutio, dem die Base juristisch unterstand, in dem Buch »Chantaje a un pueblo« (»Erpressung eines Volkes«), dass Zaisser in diesen Mord verwickelt gewesen sei und zur Vertuschung »Trotzkisten« als angebliche Täter habe erschießen lassen. Janka wiederum schrieb, er habe in einem Madrider Archiv einen »Befehlsbrief« von Zaisser an General Kléber (das war Manfred Stern und nicht, wie Janka schrieb, Lazar Stern) gefunden, in dem er diesen aufforderte, Beimler auf seine Kompetenzen hinzuweisen. Nun war Zaisser zu dieser Zeit mit der Formierung der XIII. Brigade beschäftigt und Kléber befehligte die XI. Brigade. Das heißt, Zaisser konnte Kléber gar keinen Befehl geben. Janka hatte diesen Brief nach seinen Worten 1986 an Erich Honecker geschickt. Trotz intensiven Suchens ist er bisher nicht gefunden worden. Interessant aber ist, dass die Argumentation zur Schuld Zaissers und Mielkes der von Martínez Amutio ähnelt, und tatsächlich fand sich im Nachlass Jankas, der fließend Spanisch sprach, dessen mit Anmerkungen versehenes Buch.

    Wenn deutsche Interbrigadisten für einen befreundeten Geheimdienst arbeiteten, dann wurde das in den Akten mit Worten wie »hat für die Freunde gearbeitet« oder »war im Spezialdienst« umschrieben. Bei Mielke fehlt selbst ein ähnlicher Hinweis völlig. Pikant ist, dass Gustav Szinda, der Mielkes Charakteristik in Moskau geschrieben hatte, zu dieser Zeit nicht wissen konnte, dass er unter einem Minister Mielke Jahre später Leiter der MfS-Bezirksverwaltung Neubrandenburg sein würde.
    Kein Geheimdienstmann

    Ironie der Geschichte: In den bisher bekannten Akten zum Spanischen Krieg gibt es eine einzige Stelle, die Mielke im Kontext eines Geheimdienstes erwähnt. Die Vereinigte Sozialistische Partei Kataloniens (PSUC) verfügte über einen »Servicio especial«, der mit nachrichtendienstlichen Mitteln die Ausländer kontrollierte. Bei einer Überprüfung des Archivs bemerkte die Leiterin des Dienstes, dass eine sogenannte »Abweisungs- und Ausweisungsliste« fehlte. Als man festgestellt hatte, dass ein ehemaliger deutscher Mitarbeiter diese Liste an Mielke ausgeliehen hatte, rief die Leiterin bei ihm an, musste aber erfahren, dass Mielke diese Liste nicht mehr habe und er sich auch nicht an sie erinnern könne. Sie beschwerte sich bei Joaquín Olaso, dem Kaderchef des PSUC, aber das blieb ohne Konsequenzen. Als Minister hätte Erich Mielke später das Verschwinden eines wichtigen Dokuments sicher nicht geduldet.

    #Allemagne #histoire #Espagne #stalinisme

  • Anarchistes vs bolcheviks

    Comment il ne faut pas faire la révolution !

    Peu avant sa mort en 1920, Kropotkine écrivait : « Nous apprenons à connaître en Russie comment le communisme ne doit pas être introduit. » Le vieux théoricien anarchiste se gardait d’attaquer trop ouvertement les nouveaux maîtres de Russie pour ne pas alimenter la réaction. Les anarchistes comptèrent néanmoins parmi les premiers critiques – et les premiers persécutés – du bolchevisme.

    http://cqfd-journal.org/Comment-il-ne-faut-pas-faire-la

  • Che Guevara : réponse aux calomniateurs de Régis Debray | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edwy-plenel/blog/121017/che-guevara-reponse-aux-calomniateurs-de-regis-debray

    En janvier 2001, une prétendue « enquête » de la télévision suédoise laissait entendre que Régis Debray, arrêté en 1967 par l’armée bolivienne quelques mois avant l’arrestation, le 8 octobre, immédiatement suivie de son assassinat, d’Ernesto « Che » Guevara, aurait « donné » ce dernier. Elle fut reprise sans distance par Libération (lire ici), ce qui suscita une réaction indignée de François Maspero, éditeur des premiers livres de l’écrivain et, aussi, des œuvres complètes du « Che » (lire là). Cinq ans auparavant, en septembre 1996, quand cette calomnie commença à se répandre, sous l’impulsion du régime castriste, j’avais moi-même répliqué, dans les colonnes du Monde, en révélant le témoignage de Daniel Alarcon Ramirez, dit « Benigno », l’un des rares survivants de la guérilla bolivienne et frère d’armes indéfectible de Guevara.

    Si je republie ci-dessous ces deux textes, celui de François Maspero paru en 2001 dans Libération, puis mon propre article dans Le Monde en 1996, c’est parce que le cinquantenaire de la mort du « Che » est l’occasion, pour des médias peu scrupuleux, de relancer cette calomnie indigne. Ainsi, en se saisissant du récit autobiographique de Laurence Debray, qui vient de paraître chez Stock et alors même qu’elle y balaye ce soupçon, Paris Match n’a pas hésité à relayer l’accusation mensongère, sous le titre : « Une fille sur les traces du “délateur” du Che ». Voici donc la réplique de François Maspero, cet ami cher et rare, trop tôt disparu (lire ici), qui fut lui-même arrêté en Bolivie alors qu’il cherchait à rencontrer Régis Debray dans sa prison de Camiri, lequel Debray sera finalement condamné à trente ans d’emprisonnement et ne retrouvera sa liberté que quatre ans plus tard, grâce à une large campagne internationale en sa faveur.

    #Che_Guevara #Regis_Debray #Stalinisme #Cuba

  • The Death of Stalin, The Other Side of Everything, Insyriated—The filmmakers’ inability to deal with complex questions, or worse - World Socialist Web Site

    https://www.wsws.org/en/articles/2017/09/30/tff4-s30.html

    Armando Iannucci’s The Death of Stalin is a fatally ill-conceived “black comedy” about the demise of the gravedigger of the Russian Revolution, Joseph Stalin, in March 1953. The film is not so much maliciously anti-communist as it is, above all, historically clueless.

    Iannucci and fellow screenwriters David Schneider and Ian Martin present the various surviving Stalinist officials, Nikita Khrushchev, Georgy Malenkov, Vyacheslav Molotov, Anastas Mikoyan, Nikolai Bulganin and the rest, all of whom had gallons of blood on their hands, as a largely ineffectual bunch of bunglers and toadies, jockeying “comically” for position. The betrayal of the Russian Revolution was one of the greatest tragedies in world history. Iannucci’s film doesn’t begin to confront the vast significance of the events in the Soviet Union.

    #staline #révolution_russe #ex-urss #union_soviétique

  • Persécutions quotidiennes des exilé-e-s : un parc parisien leur est interdit | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/la-chapelle-en-lutte/blog/200817/persecutions-quotidiennes-des-exile-e-s-un-parc-parisien-leur-est-in

    Il est 9h30, la police fait une énième ronde pendant que les exilé-e-s font la queue pour un café. L’équipe du p’tit dej fait passer le mot, la police repassera et il faudrait mieux partir après le café. Mais pour allez où ?

    Il est 10h dans le jardin d’Éole, les exilé-e-s sont assis au soleil, discutent ; d’autres lavent leurs vêtements avant de les étaler sur le sol pour les faire sécher. Des sirènes retentissent. Un camion de police pile devant l’entrée du jardin - six policiers, fusil à la main, descendent. À peine le temps de se retourner, les exilés sont cernés par les policiers de tous les côtés : « Allez ! Allez ! Tout le monde dégage ! »

    Des exilé-e-s expulsé-e-s d’un jardin public © Usagers du jardin d’Eole

    À la sortie du parc un policier nous explique qu’il n’y a pas de délit de faciès « juste du professionnalisme » :

    « - Depuis quand on interdit le parc aux migrants ?

    – Non, juste aux illégaux

    – Qu’est-ce que vous en savez qu’ils n’ont pas de papiers ?

    – Ça se voit sur leur visage

    – Oui, ça s’appelle du délit de faciès

    – Non ! Retournez à l’école, c’est pas ça le délit de faciès. Ça s’appelle du professionnalisme ! »

    Nous, ça nous rappelle une époque pas si lointaine où une population ciblée était interdite dans les parcs et autres lieux publics. « On ne va pas faire ça tout la journée, il faut faire fermer le parc » avait conclu l’un des policiers, depuis le jardin d’Eole à portes closes.

    Collectif du p’tit dej à Flandres

    #police #exilés #délit_de_faciès #discrimination #harcèlement

  • 1934 : Emma Goldman explique pourquoi la dictature bolchevik n’a rien à voir avec le communisme
    https://infokiosques.net/spip.php?article1452

    Écrit en 1934, ce texte d’Emma Goldman explique en quoi parler de « communisme » à propos du régime bolchevik dans la Russie de l’après-révolution de 1917 est plus qu’un abus de langage mais carrément un mensonge. Ayant passé deux ans en Russie en 1920-1921, elle puise dans son expérience personnelle et dans des informations obtenues dans les années 1930 pour jeter un regard lucide sur l’imposture « communiste » de la dictature bolchevik.

    #russie #1917 #révolution #communisme #stalinisme #léninisme
    @rezo @klaus @anarchosyndicalisme @entremonde @cdb_77

  • Cette gauche qui s’est toujours couchée devant les despotes.

    « Vous n’y couperez pas. Hélas ? Je vous livre ci-dessous un très long papier que j’ai écrit pour Charlie de la semaine passée. Il évoque une histoire à laquelle je reste profondément lié, et qui me donne la joie de parler de Victor Serge, l’un des héros de mon Panthéon personnel. (...) »

    « Vous les Pleureuses, vous les salauds qui avez craché sur Charlie tout en faisant les beaux esprits, voici votre histoire, et elle est sinistre. Elle ne commence pas avec la Russie stalinienne, mais c’est là qu’elle a déployé, pour la première fois avec tant de force, sa bassesse. Entre 1917, date de la révolution d’Octobre et 1991, année de la disparition de l’URSS, les intellectuels de gauche français se seront (presque) tous couchés. Et pourtant ! Un, une classe se forme là-bas dès les premières années, farcie de privilèges. Deux, les anciens bolcheviques de 17 sont arrêtés et assassinés après des procès truqués au cours desquels ils avouent ce que les tortionnaires leur ont dicté. Trois, la paysannerie part à la broyeuse, sur fond de collectivisation et de famine organisée, comme en Ukraine. Quatre, des milliers, puis des centaines de milliers, puis des millions d’innocents partent peupler les nombreuses îles de l’archipel du Goulag. »

    https://fabrice-nicolino.com/?p=2533

    • Vous dire merde, Ramonet, Badiou, Lordon, Plenel, Debray, si dérisoires esprits de poche ? Assurément. Merde à vous, qui jamais n’avez aidé la société à mieux comprendre sa destinée. Merde et honte sur vous, qui blablatez et serez les premiers à fuir quand tout cela tournera mal. Vous êtes dignes du Jorge de Burgos, dans Le Nom de la Rose : le rire vous fait peur, car il libère l’esprit comme aucune autre artillerie humaine. Or vous êtes du côté des pouvoirs et de l’arrogance, malgré vos proclamations. L’évidence est que nous ne sommes pas du même monde. Nous du côté de la liberté, avec ses faiblesses et ses ridicules. Vous toujours près des maîtres et des tribunaux de l’esprit, toujours proches du knout.

      Quelle tristesse ce coeur à la dérive, rempli de haine, de colère et d’incompréhension vis à vis de tous les intellectuels qui ont tentés de définir qui était Charlie.

      Ce qui est bas c’est de tous les qualifier de stalinistes.

    • Deux ans déjà. Deux ans qu’il nous faut supporter leurs leçons politiques et morales. Charlie serait allé trop loin. Charlie ne respecterait rien. Charlie l’aurait peut-être bien cherché. Mais derrière les dégoûtantes vomissures de nos grands penseurs de gauche, il y a une histoire. La soumission au totalitarisme.

      De toute évidence, il est passé à côté de qq chose... :-/ Le « totalitarisme » de Vall par exemple.

    • Juifs et musulmans ne seraient que les boucs émissaires de sociétés en crise. Où est l’analyse des gouffres séparant les deux ? Nulle part. Veut-il sous-entendre le sort qui attend les musulmans en France ? Mystère. La menace totalitaire de l’islamisme a disparu.

      Sans commentaire...

    • Je m’attendait a ce genre de commentaire. J’assume le fait que j’ai posté ça au 1er degré. Si on arrive pas à critiquer les soumissions d’hier, on ne sortira jamais du stalinisme.

      @sinehebdo Bah, j’ai 1 problème avec ton « sans commentaire ». Tu veux dire quoi en mettant en exergue cette phrase. En quoi est-elle absurde ? Pour toi :
      1) qu’il n’y pas de ’menace totalitaire’ de l’islamisme ?
      2) les musulmans de 2017 = juifs de 1933 ?

      @biggrizzly « totalitarisme » de Valls, un peu de nuance svp.

      @marielle C’est vrai pourquoi tant de haine. Rescapé de deux attentats, il n’a toujours pas compris que c’était lui le coupable. Ça doit rendre aigri.

      Quand au fait e dire que ce sont des staliniens ce n’est pas sournois de sa part, c’est pour moi assez objectif. Il y a des prise de position qui plombe (pro-Mao, pro-URSS). Surtout quand il n’y a jamais de méa culpa. J’ai toujours lu « Monde Diplo » en gardant en mémoire leurs passé stalinien. Et leurs prise positions à l’internationale en découle.

  • [O-S] La ferme des animaux et la propagande

    Dans les années 1940, George Orwell écrit La Ferme des animaux, une fable dans laquelle les animaux chassent leurs maîtres humains et instaurent dans leur ferme un nouveau régime politique qui tourne vite à la dictature. Entre les lignes, on comprend qu’il s’agit d’une charge contre le stalinisme.
    À l’aube de la guerre froide, cette critique de l’URSS sonne tellement juste que la CIA et les services secrets britanniques décident, en 1951, de la transposer en bande dessinée dans le cadre de leurs opérations de propagande anticommuniste...

    https://www.mixcloud.com/offensive_sonore/orwell

    #Radio_Libertaire #offensive_sonore #audio #radio #urss #orwell #george_orwell #ferme_des_animaux #staline #propagande #guerre_froide #etats-unis #communisme #histoire #cia #stalinisme

  • Paris : le Nord-Est de la capitale derrière les barreaux - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/paris-75010/paris-le-nord-est-de-la-capitale-derriere-les-barreaux-03-01-2017-6521439

    Terre-pleins clos, allées verrouillées à double tour, aires de sport et stations Vélib’ condamnées par de hautes grilles métalliques. C’est le visage, parfois carcéral, qu’offrent désormais certains secteurs des Xe, XVIIIe et XIXe arrondissements, dans le nord-est parisien. L’un des stigmates inscrits dans le paysage urbain, de la crise migratoire sans précédent qui touche la capitale, dans ses quartiers populaires, depuis deux ans.

    #effort_considérables_de_la_Mairie j’ai envie de dire. Aussi #carcéral #atmosphère #honte #temps_pourri

    (sinon l’article me gave avec ses superlatifs sur la « vague » évidemment sans-précédent ou la « crise des migrants » (on s’en lasse pas) et je n’ai pas dépassé l’intro).

  • « Réfugiés bienvenue » : manifestation à Paris pour une France solidaire
    http://endehors.net/news/refugies-bienvenue-manifestation-a-paris-pour-une-france-solidaire

    « Réfugiés bienvenue » : manifestation à Paris pour une France solidaire #refugies #Stalingrad https://t.co/X6QPy2n8Et pic.twitter.com/9rWmKzPj8B l’Humanité.fr (@humanite_fr) 26 novembre 2016 — Actualité