Nicole Garreau

Poétesse sans talent et dictateuse sans vergogne

  • apprend « amusée » que ce fameux article de la Constitution, là, mais si, vous savez bien, le scélérat « 49.3 » qui permet de se passer des voies démocratiques, eh bien il y en avait un très très très similaire dans celle de la République de Weimar et qui était numéroté... « 48.2 ». Si si ! En Vendémiaire 167 il n’était pas allé chercher l’inspiration très loin, le Debré !

    Bon, évidemment, vous aurez beau jeu d’arguer (avec raison) que justement Weimar ce n’est pas le nazisme, mais c’est tout de même (entre autres) l’usage immodéré dudit alinéa dudit texte qui permit l’avènement de ce dernier.

    Qui c’est qui va encore gagner un point Godwin, hein, qui c’est ? Pffffff, y en a marre, c’est encore Mamie Nicole qui en a déjà tellement qu’elle ne sait plus du tout où les mettre.

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    (Lectorat suspicieux, sachez que les textes des deux Constitutions sont trouvables sur le site de la « Digithèque de Matériaux Juridiques et Politiques ».)

  • est née le même jour (mais pas de la même année) qu’une comique française, qu’un sculpteur célèbre et qu’un sultan ottoman.

    Rançon de la gloire et échange de bons procédés, elle imagine aisément que les personnes citées ont au moins une fois écrit sur leurs réseaux sociaux qu’elles sont nées le même jour (mais pas de la même année) qu’une facebookeuse aigrie devenue cacochyme, valétudinaire et dépressive.

  • a « j’aimé » tout à l’heure une photographie de chaise MAIS C’ÉTAIT UNE CHAISE DU BAUHAUS, cher Zuckerberg (1) ! Ce n’est pas la peine de maintenant lui pourrir sa page d’accueil Facebook avec des offres promotionnelles sur les tabourets La Foir’Fouille® ou les canapés Ikea® !

    Va falloir lui apprendre le discernement ou lui payer des études d’Art, à votre algorithme.

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    (1) Eh oui, que celleux qui sont seulement abonné·e·s à ce flux SeenThis n’en prennent pas ombrage, mais ici ce n’est qu’une sorte de « copie de sauvegarde »...

  • a longtemps soutenu (et continue de soutenir) que l’on peut parfaitement être folle sans être idiote et être idiote sans être folle, m’enfin elle commence à se rendre compte que pour avoir une fin de vie un peu moins catastrophique il aurait peut-être mieux valu qu’elle fasse comme tout le monde et soit les deux.

  • essaie de se caresser dans le sens du poil et de se rassurer en se disant que là, tout de suite, si elle était jeune aujourd’hui elle serait sûrement écolo-terroriste, zadiste, révolutionnaire communiste, militante intersectionnelle, non-binaire, anti-spéciste et complètement déconstruite.

    Mais au fond d’elle elle sait que ce n’est pas vrai. « Gnothi seauton » disait Socrate, et si elle était jeune aujourd’hui il est probable qu’elle serait exactement ce qu’elle fut en l’étant jadis : névrosée obsessionnelle, incroyablement seule, malheureuse, incrédule et défoncée.

    Quand on est solipsiste on ne peut rien changer au monde parce qu’on n’est pas dupe de soi-même — or la totalité du monde est en soi.

    #IteMissaEst.

  • perd tout, oublie tout (enfin seulement les trucs récents, puisqu’elle reste imbattable en ce qui concerne les souvenirs du pléistocène), commence à avoir des hésitations quant à son nom, son âge ou son adresse, connaît de grands moments d’absence totale et pense tellement à autre chose ou à que dalle qu’elle parvient presque à s’égarer entre son lit et sa chaise.

    C’est dommage qu’on soit en Europe, hein : aux Tas-Unis elle présenterait toutes les qualités requises pour être candidate à la présidentielle.

  • vous jure que normalement, dans la « vraie » vie, elle s’en fiche de Renan : enfin elle veut dire que jusqu’à récemment elle n’avait jamais lu une seule ligne du ceusse, que même plus jeune elle n’a pas eu son portrait en trois mètres sur quatre affiché au-dessus de son lit et qu’il ne lui est pas venu une seule fois l’idée de dessiner des petits cœurs en écrivant « I love Ernest » tout autour. Certes elle voyait à peu près qui c’était, elle était capable d’approximativement le dater et de citer les titres de deux ou trois de ses œuvres en les écorchant un tantinet, mais son « renanisme » (« Westphalisme » ? Ha ha !) s’arrêtait là, et d’ailleurs devrait toujours s’y arrêter peu ou prou.

    Seulement voilà, elle est abonnée à la chaîne Youtube (1) d’une exégète dont Renan est la passion absolue : une bonne partie de ses exposés lui est consacrée, dès qu’elle l’évoque la chercheuse en Littérature exulte, elle rayonne, le pourtant pas très fun écrivain-théologien-philosophe la met visiblement en joie et ça finit par être communicatif.

    Résultat : voilà que la vieille Garreau, au lieu d’être en train de baver et soupirer devant Candy Crush Saga® comme durant toute matinée normale, se surprend à présentement grappiller les « Feuilles détachées » de Renan sur Gallica.

    Franchement, si on lui avait dit un jour que ce serait à ce vieux croûton qu’elle consacrerait les dix à douze dernières minutes de son existence, elle ne l’aurait jamais cru.

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    (1) « Un Grain de lettres ». Si vous n’y êtes pas encore abonné·e·s c’est que vous êtes zinzins.

  • admet que le bulletin paroiss... euh... que le bulletin municipal du patelin est un marronnier de ce flux SeenThis mais cette feuille de chou la sidère à chaque fois. Déjà parce que bravant les ronces et les orties un·e employé·e de la commune s’acharne à venir lui en glisser un exemplaire dans sa boîte à lettres (alors que depuis qu’iels sont à moitié privatisé·e·s les facteurices des PTT ou on-ne-sait-plus-comment-ça-s’appelle-maintenant n’essaient même plus de s’en approcher), ensuite parce que toute nouvelle parution est source d’émerveillement.

    Ce dernier opus ne déroge pas à la règle : même ici au fin fond de la cambrousse ça communique à grands coups de novlangue et de verdissage. Dans ce numéro de pluviôse 232 ça ne parle que de « dynamisme » et de « compétitivité » et on ne trouve pas une seule page, pas un seul article qui ne contienne son inénarrable collection d’oxymores (« développement durable », « croissance verte », « commerce équitable »...), la construction d’un entrepôt de pesticides ou d’un énième rond point devenant ipso facto « écologiquement responsable », la nouvelle bretelle de contournement favorisant « l’économie solidaire », la très droitarde mairesse se félicitant que les lotissements poussent comme des champignons « dans le respect des contraintes environnementales » et patin-couffin.

    Et la Kultur dans tout ça ? Rien sur la Kultur, même pas un entrefilet ? Ah si, en avant-dernière page : en germinal une troupe de théâtre amateur donnera un pestacle de marionnettes dans la salle polyvalente.

    Enfin si madame Dati veut bien accorder des subventions, parce que rassurez-vous la municipalité ne va pas gaspiller du pognon là-dedans.

    #LaVieAuCapitalistan.

  • croit que ça ne va pas être possible, monsieur le « podcasteur ». Que vous commenciez votre topo en vous sentant obligé d’expliquer pendant une plombe qui était Maupassant à la limite pourquoi pas — tout le monde sait que nos contemporain·e·s sont des ignares —, mais que vous alliez jusqu’à dire que c’était un écrivain de l’époque... victorienne (!) c’est quand même un peu fort de camembert.

    Quoique... à bien y réfléchir vous avez raison, géographiquement la Normandie c’est déjà un peu l’Angleterre — d’ailleurs tout ce qui est à l’extérieur du périph’ parisien c’est l’étranger.

    #MamieNicoleÉcouteLaTSF.

  • est toute fiérote et se prend pour Al-Khwârizmî juste parce qu’elle vient de résoudre un petit problème d’arithmétique niveau moyenne section de maternelle comme on en trouve un peu partout sur Internet, et elle se met à rêver de tous les métiers qu’elle pourra faire quand elle sera grande si elle continue à être scientifique comme ça.

    C’est seulement là qu’elle se rappelle qui elle est et l’âge qu’elle a, et elle se met une nouvelle fois à pleurer à gros bouillons.

    #ÇaVaMieuxOnDirait.

  • se demande vraiment comment elle fait pour ne pas devenir zinzin : il lui semble que dans sa situation et son état n’importe qui d’autre déraillerait complètement, radoterait sa non-vie sur les réseaux sociaux, parlerait d’elle-même à la troisième personne, se prendrait pour une dictateuse et serait persuadée avoir toujours raison.

  • s’endort de plus en plus tôt et se réveille de plus en plus tard... quand elle sera morte pour de bon (1) elle sera immédiatement le macchabée le plus expérimenté du cimetière. Pourvu, pourvu, pourvu qu’on ne l’enterre pas à proximité de cadavres débutants ! S’il faut tout leur expliquer ça risque de très vite la gonfler.

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    (1) Encore dix à douze minutes de patience !

  • est dotée d’une nature tellement joyeuse et ingénieuse qu’elle se fait rire et s’émerveille toute seule : voilà qu’avant de sortir faire sa laborieuse petite promenade quotidienne elle enfile des sacs-poubelle (1) entre ses chaussettes et ses souliers afin de pallier le manque d’étanchéité de ces derniers, et ainsi minimiser ses chances de revenir avec un rhume des pieds. Le swag d’enfer !

    L’autre avantage de la méthode c’est que lorsqu’elle sera morte pour de bon — c’est-à-dire d’ici dix à douze minutes selon les estimations — il n’y aura même pas besoin de flanquer un coup de pelleteuse pour aller l’ensevelir dans le carré des indigent·e·s : on pourra directement la jeter dans le conteneur dédié aux emballages ménagers.

    #VivementLaFinDuMonde.

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    (1) Vides, hein.

  • avait un mauvais pressentiment en se réveillant ce matin, elle devinait qu’il s’était passé quelque chose d’horrible pendant la nuit, et effectivement, qu’apprit-elle en se connectant à l’Internet ? Aaaaargh, catastrophe, le Droopy des Basses-Pyrénées refuse de devenir ministre de l’Instruction Publique. Mais c’est atroce ! Comment va-t-on faire ? Lui qui était l’incarnation-même de la jeunesse et de l’érudition, un personnage charismatique et plein d’avenir, un type tout neuf en politique, un parangon d’honnêteté, une promesse de lendemains qui chantent ! Ah la la, comme les enseignant·e·s doivent être désespéré·e·s !

    Bon, sans rire, que même un triste sire comme Bayrou (!) estime ne pas avoir encore suffisamment de casseroles ni être assez de droite extrême pour mériter un portefeuille, ça en dit long sur le degré de vilenie qu’il faut atteindre pour accepter un poste dans ce gouvernement de nuisibles en carton-pâte.

    #MamieNicoleCommenteEncoreLActualitéAlorsQuElleAvaitDitQuElleArrêtait.

  • ayant toujours eu une approche scientifique de toute chose, elle s’était longtemps demandé quel pouvait bien être le régime alimentaire des aristocrates déchu·e·s — même Wikipédia reste assez flou sur le sujet — et notamment du très joli spécimen qui habite l’espèce de château en ruines à la sortie du village. En effet le ceusse est constamment tiré à quatre épingles, on ne le croise jamais sans son justaucorps, son jabot, ses hauts-de-chausses, ses souliers Louis XIV, sa coiffe en ailes de pigeon et son ombrelle, mais qu’est-ce qu’un animal pareil peut bien manger ?

    Eh bien elle a eu la réponse aujourd’hui en voyant l’énergumène sortir du temple commercial : si l’on en croit le contenu de son chariot les aristocrates ne bouffent rien du tout, à la place iels boivent, et puis encore pas n’importe quoi puisqu’iels ont visiblement une préférence pour le vin de la Communauté européenne en cubis.

    Finalement c’est plutôt une bonne nouvelle : iels ont eu tellement peur d’être envoyé·e·s à la Lanterne qu’iels aiment encore mieux s’allumer elleux-mêmes.

  • reconnaît volontiers cette vertu à l’éducation qui fut la sienne : elle a grandi presque complètement à l’abri de toute idée de racisme ou de xénophobie, ce qui à bien y réfléchir n’était sans doute pas si courant à l’époque. Oh il y avait certes dans son assez proche entourage quelques personnes pas très déconstruites — il faut se replacer dans le contexte historique —, mais globalement les propos que celles-ci pouvaient parfois tenir recevaient davantage d’yeux au ciel ou de quolibets que d’approbations.

    Merci, merci, merci, mille mercis pour ça ! Ça lui permet, des décennies et des décennies plus tard, de ne toujours se revendiquer d’aucun pays, d’aucune « culture » ni d’aucun groupe ethnique, elle ne se sent ni plus ni moins proche ou éloignée d’une Française, d’une Coréenne, d’une Gabonaise ou d’une Inuit, elle ne hiérarchise rien et peut piocher dans toutes les Littératures, ne considérer aucun mode de vie comme lui étant entièrement étranger ou « exotique ».

    Bref, grâce à cette excellence elle sait que d’un bout à l’autre de la planète il n’y a pas un·e seul·e Sapiens Sapiens pour relever l’autre et elle peut détester tout le monde (1) sans la moindre discrimination.

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    (1) Hormis le Lectorat et Kim Jong-un, évidemment.

  • entame avec enthousiasme la lecture d’une auteuse québecoise quand soudain... Ah naaaaaaan, vains dieux, ça ne va pas être possible : dès les dix premières lignes trois mots qu’elle ne comprend pas — « quétaine », « estie ! », « crisse » — et un rapide survol semble indiquer que ça ne s’arrange pas par la suite, le texte mélangeant allègrement québécismes et anglicismes à tout bout de champ. Ça ne fluidifie pas la lecture de devoir garder un œil sur le bouquin pendant que l’autre farfouille dans le dictionnaire.

    C’est d’autant plus ballot que sur le fond ce petit roman a l’air rudement bath : l’histoire de Sacha, espèce de jeune punkàchienne qui plaque tout pour aller en compagnie de son « best friendzoné » mener une vie de patachonne au fin fond du Yukon ; franchement tel que ça commence c’est drôle, c’est émouvant, c’est extrêmement dépaysant et c’est plutôt subversif mais quelle galère de buter sur presque toutes les phrases !

    Mesdames et messieurs et autres les éditeurices, quand vous lancez sur le marché français un·e auteurice chinois·e, islandais·e, guatémaltèque ou pachtoune, vous la/le faites traduire auparavant ! Pourquoi ne procédez-vous pas de la même manière avec les canadien·ne·s ?

    Tabarnak !

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    « La Version qui n’intéresse personne », d’Emmanuelle Pierrot.

  • ne va pas lire l’article, de toute façon le titre se suffit à lui-même : « Dans les rues de Londres, l’annonce du cancer de Charles III a choqué les Britanniques ». Ha ha ! Ah mais oui, quelle surprise ! Un souverain tout neuf, presque prépubère, qui respirait tellement la joie de vivre et la bonne santé ! « Qui aurait pu prévoir ? », comme disait Macaron à propos du dérèglement climatique.

    Franchement, les Anglais·es, vous êtes parfois tellement candides que vous mériteriez presque d’être Français·es.

    • Après nous ne sommes pas là pour tirer sur les ambulances ou dire du mal de Charlie-les-Belles-Oreilles, hein — le cancer ça fait partie de la vie DONC c’est moche même si c’est certainement un peu adouci quand on a une couronne sur la tête et des cohortes de médecins à ses pieds.

      M’enfin se vautrer dans les ors durant toute son existence pour finir terrassé par une maladie que n’importe quel gueux est également capable de choper gratos, ça ressemble quand même un peu au karma.

  • voit bien que l’espace public se raréfie et rétrécit comme peau de chagrin, même ici — SURTOUT ici dans les provinces : à tel endroit c’est un koulak qui déplace petit à petit les piquets qui délimitent son champ afin de s’approprier quelque chemin vicinal (« ni vu ni connu j’ t’embrouille »), ailleurs c’est un terrain vague accaparé par des petit·e·s bourgeois·es qui vont y faire ériger un pavillon à leur gloire, encore ailleurs c’est une friche qui se fait recouvrir par un entrepôt en tôle ondulée ceint de remparts et de caméras de surveillance comme s’il allait abriter le Saint Graal.

    C’est drôle, hein, vous allez encore dire que la Garreau étale sa kolossale Kultur (ce qui est le cas, c’est l’apanage des gens qui en ont peu) mais quelque part la situation lui fait de plus en plus penser à ce vieux bouquin de Tardi et Forest, « Ici Même ». Mais si, souvenez-vous, l’histoire de ce type qui est obligé de ne vivre et de ne se déplacer que sur le faîte des murs mitoyens de son village parce que c’est la seule surface qui ne soit pas encore privée, c’est-à-dire la seule que tou·te·s celleux qui se revendiquent « propriétaires » n’ont pas encore réussi à voler au bien commun.
    La vieille punkàchienne est un peu pareille, finalement : elle se promène sur l’étroite bande qui reste libre entre les murs et les barbelés.

    Si elle en avait encore la force elle haïrait ce monde — désormais elle est hélas trop usée pour ça aussi.

  • s’en fiche... S’en fiche... S’en fiche... Ha ha, quel blaireau celui-ci... S’en fiche... S’en fiche... Roooo, iels osent vraiment tout... S’en fiche... S’en fiche... Zyva, elle était sûre que ça se finirait comme ça... S’en fiche... S’en fiche... S’en fiche... Zou, elle c’est direct en Sibérie... S’en fiche... S’en fiche...

    Ouaip. Vous voyez, ce n’est pas faute de bonne volonté mais votre vieille dictateuse préférée ne pourra pas vous offrir sa traditionnelle revue de presse ce matin : il n’y a rien à signaler nulle part, dans le monde ça fait des dizaines de milliers d’années que tout est toujours pareil.

  • est en train de lire... un Boule et Bill, vains dieux ! Elle dispose de centaines voire peut-être de milliers de livres qui l’attendent bien sagement sur un disque dur, ça va du naturalisme XIXe à la Littérature japonaise en passant par des Série Noire gauchisantes et des pamphlets féministes, et alors qu’elle n’a plus que dix à douze minutes « d’espérance » de vie elle les gaspille en lisant un Boule et Bill ! Non mais allô, quoi ! La quintessence de la bande dessinée petite-bourgeoise, idéologie Trente Glorieuses, couple cisgenre hétérosexuel, pavillon de banlieue proprette, papa cadre maman au foyer, gamin zoophile et joufflu : en Prairial 176 l’univers bouletbillesque représentait tout ce qui nous avait poussées à aller brûler nos soutifs sur les barricades.

    La Garreau était bien consciente que le retour d’âge faisait que son cerveau se racornissait de jour en jour, mais de là à relire des choses pareilles c’est quand même peut-être un peu extrême.

    #FaitesLaPiquerVousVoyezBienQueCEstLaFin.

  • ne va pas écouter le programme de France Cul’, non. Non pas qu’elle trouve que le « transhumanisme » soit un sujet inintéressant, mais rien que le titre de l’émission sent la propagande petite-bourgeoise à plein nez : « Quel avenir pour nos cerveaux augmentés ? ». Lol ! La bonne question serait plutôt « Quel avenir vont nous faire subir LEURS cerveaux augmentés ? », parce que vous croyez quoi ? Que la technologie et « le progrès » seront pour tout le monde ? Mais vous êtes candides, ou quoi ? Tous les trucs promis, là, les implants qui décuplent les capacités cérébrales, les prothèses de ceci ou de cela qui fonctionnent cent fois plus vite et cent fois mieux que l’organe originel, vous croyez que ce sera aussi pour la gueuserie ? Que nenni ! Ce sera uniquement au bénéfice des rupin·e·s, ce sera une nouvelle arme de la guerre des classes : l’augmentation du cerveau des riches équivaudra à une diminution de celui des pauvres et ne servira qu’à renforcer leur exploitation.

    La seule bonne nouvelle c’est que la fin du monde est pour bientôt.

    #MamieNicoleEstUneVieilleRéacDeGauche.

  • serait-elle moins impartiale qu’elle le prétend ? Lorsque dans le patelin elle croise un couple ostentatoirement hétérosexuel déambulant main dans la main ça dépasse complètement son entendement, lorsqu’elle croise un couple ostentatoirement homosexuel mâle elle s’en fiche comme de l’An Quarante (mais elle n’en croise jamais parce que les garçons n’osent pas se tenir la main dans la rue), lorsqu’elle croise un couple ostentatoirement non-binaire eh bien... elle ne le sait pas parce que les non-binaires ne sont pas ostentatoires ; en revanche lorsqu’elle croise un couple lesbien elle perd instantanément son aura de dictateuse cruelle et sanguinaire, et il arrive même que sa vieille trogne ridée se fende de quelque sourire attendri.

    Bref, « big up » aux deux gamines de même pas quarante ans que l’on aperçoit parfois se bécoter par-ci par-là dans les ruelles ou sur les bancs publics du village : en milieu civilisé c’est peut-être enfin devenu courant mais ici au fin fond de la cambrousse arriérée on peut dire que vous avez du cran, mesdames, et vous êtes la justification de tous les combats.

    GIRL POWEEEEEEER !

  • adore son horoscope : « Canalisez votre énergie vers des engagements constructifs. Trouvez des projets qui mobilisent votre potentiel, et vous verrez des résultats gratifiants ».

    Ha ha ! En clair : continuez tranquillement votre partie de Candy Crush Saga®, quoi.