Nicole Garreau

Poétesse sans talent et dictateuse sans vergogne

  • dirait que ça, en revanche, c’est probablement moins un enseignement de la vieillesse qu’un de ceux de la solitude : la conscience de l’inanité complète de toute notion d’identité. « Quand on est dans le désert depuis trop longtemps » (© Capdevielle) on n’a plus ni blase ni culture ni couleur si sexe ni genre, preuve que ces appartenances sont de simples fantasmes humains qui n’existent plus dès qu’on se tient à l’écart de leur commerce. Lorsqu’on n’a aucun contact avec quiconque, en se réveillant le matin on n’est ni Blanche ni Noire ni Jaune ni verte avec des rayures bleues (enfin si, mais ça ce sont les varices), on n’est pas davantage Française que Malgache ou Guatémaltèque, on n’est même pas femme ou homme ou autre chose : quand on est anachorète s’identifier ne revêt plus aucune espèce d’importance.

    À la limite seul l’âge entre encore en ligne de compte : même isolée de tout et de tou·te·s on demeure soit jeune soit vieille soit quelque part entre les deux, l’âge est la seule chose qui ne dépende ni de l’opinion ni du positionnement d’autrui et ne soit donc pas une vue de l’esprit.

    C’est pour ça que si d’aucun·e lui demandait maintenant de décliner son état civil elle répondrait qu’elle est seulement un vieux débris et que tout le reste ne regarde personne — pas même elle-même.

  • ne veut pas de nouveaux souvenirs, vains dieux, combien de fois devra-t-elle le répéter ? Il n’y a plus de place disponible pour ça dans sa caboche, le disque dur est saturé — elle a déjà suffisamment de choses à ruminer pour pouvoir le faire pendant mille ans. D’autant qu’elle sait bien comment elle fonctionne, hein : les nouveaux souvenirs ne viendraient pas se substituer aux anciens, non non non, il s’y ajouteraient et les dénatureraient, augmentant d’autant le capharnaüm qui règne dans sa tête.

    Elle ne veut pas de nouveaux souvenirs alors c’est aussi pour cela qu’elle ne vit pas, ou qu’elle vit peu, qu’elle vit le moins possible. De quoi pourrait-elle bien se rappeler, de sa non-existence actuelle ? Concrètement ses ultimes minutes sur Terre lui apparaîtraient comme un gros bloc de néant bien compact dans lequel seule sa mémoire est encore active : si dans un hypothétique au-delà elle devait vraiment se rappeler quelque chose de maintenant, elle pourrait uniquement se rappeler que ce fut un temps durant lequel elle se rappelait d’autres temps. Se souvenir que l’on s’est souvenue — une mise en abîme dont elle aurait conscience et qui ne ferait qu’accroître son désarroi.

    Allez, courage, plus que dix à douze minutes à tenir avant de se retrouver six pieds sous terre, et ensuite ce sera au tour de ses hagiographes de classer tout ça.

    #JeNeSuisPasFolleVousSavez.

  • se souvient que de son temps à elle on avait encore un peu de nuances et de discernement alors les rares fois où l’on voyait passer une sportive ou un sportif on la/le traitait ouvertement de fasciste tout la/le vouant aux gémonies : il faut dire aussi qu’après avoir passé toute la journée à chasser le ptérodactyle à mains nues ou à frotter deux cailloux dans l’espoir de provoquer une étincelle, bien peu ressentaient le besoin d’aller faire un jogging ou une série d’étirements dans la caverne de sport la plus proche. Survivre était une activité physique à plein temps, celleux qui avaient le loisir de pratiquer autre chose étaient fatalement des sociales(-aux)-traîtres(ses).

    Il sera donc amusant de constater que le sport et la petite-bourgeoisie décadente apparurent simultanément, et nous laisserons le Lectorat en tirer toutes les conclusions qui s’imposent.

  • ne sait pas si vous êtes prêt·e·s pour une amusante petite leçon d’Histoire sociale ? Si ? Alors ouvrez vos cahiers :

    Sous nos latitudes au XVIe siècle le divorce était bien évidemment interdit et la seule manière qu’avait une femme pour se débarrasser de son boulet était de lui intenter « un procès en impuissance » : elle se mettait au plume avec son phallocrate devant tout un tas de témoins assermentés, lesdits témoins constataient que le ceusse ne parvenait pas à durcir convenablement du Carambar® et dès lors zou, le mariage était officiellement annulé — mais tandis que la meuf obtenait alors le droit d’aller se faire passer la bague au doigt par un autre incapable (à l’époque c’étaient déjà des natalo-macronistes et fallait pas louper une occasion de pondre des gosses), le keum, lui, était définitivement interdit de convoler en justes noces avec une nouvelle dame et devait potentiellement se contenter de relations éphémères avec des professionnelles de la profession.

    Seulement voilà : si d’aventure le mou du genou parvenait ensuite à conclure avec une de ses conquêtes rémunérées il invalidait le verdict du procès en impuissance, ce qui faisait que l’annulation du mariage était annulée et que la pauvre ex-épouse toute contente d’être de nouveau libre se trouvait contrainte de se remarier avec le ceusse qu’elle venait juste de péniblement parvenir à éjecter. Truc de ouf.

    Mais dans le cas où elle-même s’était remariée entre-temps (on rappelle qu’elle elle en avait le droit), devait-elle intenter un autre procès en impuissance à son deuxième époux pour avoir la possibilité de s’en séparer afin de retourner dans les griffes du premier ? Ha ha, on n’en sait rien, il semblerait qu’il y ait eu un flou juridique à ce niveau-là.

    En tout cas c’est une preuve supplémentaire : si l’humanité est bel et bien un asile psychiatrique, de tous temps l’hétéropatriarcat en fut la camisole.

  • a des dons de divination, vous le savez bien, aussi peut-elle d’ores et déjà vous prédire la suite de la franche rigolade : puisqu’il y a EXCEPTIONNELLEMENT une petite chance que les nappes frénétiques ne soient PEUT-ÊTRE pas complètement à sec cet été vu que ces derniers mois il a pissé comme vache qui pleut, les koulaks vont commencer à arguer que « Ha ha, vous voyez bien que nos belles méga-bassines ne sont pas un problème, il reste suffisamment de flotte pour tout le monde alors pouêt-pouêt camembert les écolos et dans le derrière la balayette » (oui, vous les Parisien·ne·s vous l’ignorez sûrement mais dans la vraie vie les paysan·e·s sont aussi grossières et grossiers que ça).

    En conséquence de quoi, hein ? En conséquence de quoi ? En conséquence de quoi ces idiot·e·s utiles du Capital vont creuser une multitude d’autres méga-bassines pour continuer à voler toujours davantage d’eau commune — pourquoi se priveraient-iels puisque faisant une règle à partir d’une exception iels viendront de « démontrer » que ce crime est sans importance ?

    Avec l’Économie de marché le pire n’est jamais probable et toujours certain.

  • n’ignore pas qu’il y en a qui utilisent Tor®, DuckDuckGo® et/ou un VPN pour aller visiter des sites interdits, dealer des trucs chelous, mater des cochoncetés ou on-ne-sait-quoi-d’autre encore.

    Elle elle vient simplement de les utiliser pour consulter la fiche Wikipédia de Charly Oleg — elle voulait juste savoir si le ceusse était mort mais elle aurait été malade de honte si elle avait pu soupçonner qu’un quelconque navigateur ou moteur de recherche soit susceptible de garder la moindre trace d’une telle requête.

    Grâce à ces outils de camouflage elle peut continuer à frimer en se faisant passer pour une intellectuelle de gauche (1) — et ce n’est pas Facebook qui caftera puisque ici aussi tout est discret.

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    (1) Pléonasme.

  • n’a obtenu qu’à peine plus de la moyenne à un test portant sur la connaissance du vocabulaire des jeunes d’aujourd’hui, alors que pourtant elle-même utilise couramment des mots comme « c’est bath », « ça craint », « chébran », « sensass » et même « surprise-party », « croulant·e », « zazou » ou « mobylette ».

    Franchement elle ne voit pas ce que l’on pourrait imaginer de plus moderne et juvénile que ça.

    #OTemporaOMores.

  • voit bien que ça ne colle pas, que ce n’est pas cohérent : quand on plisse les yeux et qu’on se concentre très fort on distingue nettement plein de petites choses qui ne tombent pas en face, il y a des accrocs dans la toile, des approximations, des trous dans l’espace-temps, des années omniprésentes et d’autres qui disparaissent, des inversions de relations de causes à effets, et dès lors on a beau refaire à l’envi tous les calculs on parvient toujours peu ou prou au même résultat qui est que la vie ne saurait réellement exister, qu’il devient de plus en plus évident que c’est un simple modèle mathématique bourré d’erreurs — à moins que celles-ci soient délibérées afin que l’on s’aperçoive que la construction n’est justement qu’une construction, hypothèse ajoutant une dimension supplémentaire à l’abîme de désarroi et de perplexité dans lequel nous nous trouvons.

    Systématiquement en se réveillant le matin la vieille punkàchienne se sent comme aspirée par un vortex.

    Cette sensation de vertige face à l’absurde ne s’arrange évidemment pas les jours où, en allumant innocemment la radio restée bloquée sur France Cul’, elle tombe directement sur Finkielkraut.

    #EtHopUneBallePerdue.

  • serait volontiers partisane de cette théorie semi-quantique qui veut que, puisqu’il paraît de plus en plus probable que l’Univers est une simulation informatique, afin d’économiser de la mémoire et de la bande passante tout ne soit pas disponible simultanément et n’existe à un moment donné que ce que nous sommes individuellement ou collectivement capables de percevoir audit instant. Autrement formulé, ce qui est au-delà de nos champs visuels auditifs olfactifs et tutti quanti disparaît pour ne réapparaître que lorsque nous sommes en mesure de l’observer.

    La réalité ne serait donc qu’une projection de nos cerveaux malades ou à destination d’iceux — car reste à savoir si nous sommes des milliards et des milliards de cerveaux distincts ou de simples particules constitutives d’un ciboulot plus grand (que l’on pourrait éventuellement appeler « Dieu » mais ce blase fut tellement galvaudé que l’on s’en gardera).

    En tout cas tout ceci justifie bien que l’on reste immobile à ne rien faire d’autre que sangloter toute la journée au fond de son lit.

  • ne voudrait pas se mêler de ce qui ne la regarde pas, cher monsieur l’Historien de la Littérature qui officiez matutinalement sur France Cul’, mais il n’y a pas besoin de se perdre en suppositions et explications alambiquées pour tenter de comprendre ce qu’avait voulu écrire Éluard avec sa Terre « bleue comme une orange », puisqu’en l’occurrence son propos ne contenait même pas l’ombre d’une fulgurance surréaliste : la Terre est (globalement) bleue et telle l’agrume incriminée n’est pas tout à fait sphérique, elle est donc bel et bien bleue comme une orange, ça s’apparente davantage à une description purement factuelle qu’à une quelconque vision poétique.

    Zyva, sur ce dazibao votre dictateuse préférée se fait penser à Lompret obligé d’expliquer une blague de Meurice à la direction de Radio France.

  • distinguait un point lumineux se déplaçant dans le ciel, mais ne parvenait pas à déterminer s’il s’agissait d’un aéronef ou d’une étoile filante — alors pour mieux voir elle eut le réflexe de braquer sa lampe-torche dans cette direction.

    Vous comprenez mieux, maintenant, pourquoi elle n’a jamais été fichue de suivre des études ? Elle a le quotient intellectuel d’un bigorneau.

  • connaît et fredonne depuis au moins cinquante ans la chanson « Dis-moi oui » de Béranger, pourtant jusqu’ici elle n’avait étrangement jamais tilté sur l’abyssale incohérence de ce couplet :

    « On est comme deux parallèles
    Toi, t’as la tienne, moi, j’ai la mienne.
    On avance tous les deux de front
    Quand viendra donc la collision ? »

    Ha ha ! Mais... dans cette configuration... JAMAIS, cher monsieur ! Heureusement que vous étiez devenu chanteur, hein, en prof de Sciences ça aurait été une catastrophe.

  • radote peut-être un peu avec ça mais elle vous jure que ça lui file de l’urticaire : avec leur fichue « fête intergalactique de la randonnée pédestre », dans tout le canton il n’y a pas moyen de trouver le moindre petit bout de chemin qui ne soit envahi par des dizaines (voire des milliards) de bobos à la retraite exhibant leurs tenues Decathlon® flambant neuves, piaillant comme des nuées d’étourneaux, arborant crânement sur leur sac à dos des drapeaux de leur pays (parce que c’est bien connu, le nationalisme c’est rudement important pour se promener) et s’autophotographiant à qui mieux mieux toutes les trois secondes ou dès qu’iels jugent un arrière-plan pittoresque — tout en essaimant derrière elleux des petits morceaux d’ouate de cellulose pleins de ce que les humain·e·s mettent dans la ouate de cellulose.

    Comme si on n’avait pas assez à se farcir les chasseurs et les cyclistes tous-terrains le reste de l’année désormais les marcheureuses du dimanche s’y mettent aussi ! Avec son damné instinct grégaire Sapiens Sapiens aura réussi à rendre problématique LA SEULE activité de plein air qui jusqu’ici ne l’était pas.

    #EnvoyezMoiToutÇaCasserDesCaillouxEnSibérie.

  • a lu des livres et vu des films alors sait bien que le Nord-Pas-de-Calais est exclusivement peuplé d’alcooliques incestueuseux qui vivent du RMI dans des caravanes déglinguées ballottées par les vents, mais justement, dans ces conditions elle ne comprend pas pourquoi on a séparé ces départements du reste de la Bretagne ?

    Mystère et boule de gomme.

  • marche le long des routes et dans les herbes hautes. Comme avant.

    Le soleil de floréal lui tanne la peau. Comme avant.

    Elle se repose en s’asseyant sur les murets de pierres pour « ouvrir les portes de la perception », regarder les lézards courir et le temps passer. Comme avant.

    Elle a sur la musicassette de son walkwoman du Janis Joplin, du Canned Heat et du Otis Redding. Les mêmes musiques qu’avant (sauf qu’à l’époque on ne disposait pas de ces astucieux petits appareils).

    Non, en fait les seules vraies différences c’est que maintenant elle n’est plus défoncée, qu’elle a un âge canonique, de l’arthrose, un déambulateur, plus aucune illusion, qu’elle est flanquée d’une vieille chienne efflanquée et que ses « tours du monde » ne dépassent plus guère les deux cents mètres.

    Sinon dans sa sénile caboche tout est pareil, elle n’a toujours pas mûri d’un iota.

  • est déçue : pas déçue-déçue mais quand même un tantinet déçue. Non parce que même si elle n’y connaît rien en cinématographe normalement elle aime vraiment bien les films de Dumont — elle pense notamment aux ébouriffants « P’tit Quinquin » et « Coincoin et les z-Inhumains » ainsi qu’au poétique « Ma Loute ». Il y a une vraie signature, ça foisonne, c’est inattendu, c’est décalé, ça ne ressemble à rien d’autre, les décors et la lumière du Pas-de-Calais sont fantastiques, ça s’intéresse à la gueusaille, les personnages ont des trognes pas possibles, on se contrefiche de la vraisemblance et on entre dans ces univers comme dans d’un peu malsains contes de fées (les mauvaises langues argueront que c’est un pléonasme).

    Mais là, devant son long-métrage « France » (1), ça fait pschitt, le cinéaste s’est comme... normalisé. Ce n’est pas affreux, hein, il y a encore des trucs mais ces moments sont plus fugaces, l’ensemble est plus lisse, plus « déjà vu ». Des personnages comme celui de cette journaliste parisienne mi-ripou mi-névrosée on les a déjà croisés dans une quantité astronomique de bouquins et de films, celui-ci n’apporte pas grand-chose au propos. Qui plus outre Dumont s’y fait démonstratif, ce qu’il avait réussi à éviter jusqu’alors, et puis franchement filmer la ville avec de vrai·e·s acteurices ne lui réussit pas : son cinéma est taillé pour les comédien·ne·s amateurices et trisomiques errant sur les rivages semi-désertiques de la Mer du Nord.

    Zyva, heureusement que la Garreau n’est pas critique cinématographique parce qu’elle a du mal à camoufler qu’elle n’a rien à dire.

    #LaitCailléDuCinéma.

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    (1) C’est le prénom de l’héroïne, hein, pas le nom d’une petite république fascisante qui ne se sent plus pisser.

  • a toujours une petite pensée émue pour les mioches ouïghour·e·s, bangladais·es ou éthiopien·ne·s qui fabriquent à la chaîne des fringues à destination des pays occidentaux. Non parce que les ceusses doivent hal-lu-ci-ner : iels mesurent 1,12 mètre et pèsent deux cents grammes vu qu’iels ne bouffent qu’un demi-bol de riz tous les six mois, et pour nipper des bourges surnourri·e·s on leur fait fabriquer des godasses pointure 72 et des petites culottes de la taille d’un parachute ! C’est tellement disproportionné par rapport à elleux que si ça se trouve iels ne peuvent même pas imaginer que ce qu’iels fabriquent sont des vêtements !

    Ah la la, iels devraient nous remercier de les ouvrir comme ça à la diversité du monde.

  • est évidemment plutôt d’accord avec Laélia Véron lorsque dans un balado d’Arte Radio celle-ci conspue l’adage qui voudrait « que ce soit la conscience du déterminisme qui nous permette de dépasser le déterminisme ». En effet cette formule constitue déjà un truisme de première bourre, mais nous pourrions aller plus loin en arguant que seule la conscience de quelque chose permette l’existence de cette chose — fun fact, nous serions même encouragé·e·s en ce sens par les apparentes Lois de la physique quantique. Après il faut apporter un bémol : le déterminisme n’est bien sûr pas l’essentialisme, il n’en est que l’application sociale et sociétale. Dans l’immense majorité des cas on naît gueuseux ou rupin·e et on le reste ; il arrive certes que l’on passe de rupin·e à gueuseux, l’inverse est rarissime et dépend davantage d’un coup de dés que d’une prédestination biologique ou de cet absurde concept de mérite, carottes qui font avancer les ânes·ses et permettent aux bourges de bomber le torse tout en se reposant sur leurs lauriers.

    Le plus triste c’est que pour une fois c’est peu ou prou la Bible qui a raison : « heureuseux les simples d’esprit qu’on a réussi à convaincre qu’iels sont à la place qui leur convient ».

    #MamieNicoleAEncoreFuméLaMoquette.

  • trouve que l’actualité nous rappelle douloureusement que lorsque nous allumions un téléviseur il y a une cinquantaine d’années de cela nous tombions sur « Des Chiffres et des Lettres » ou « Apostrophes » tandis qu’aujourd’hui c’est sur « Les Marseillais à Honolulu » ou « Hanouna ».

    Parallèlement à ça, à l’époque le Parti Communiste était communiste et faisait 20 %, aujourd’hui il est barbecuiste et fait 2 %.

    Alors bon, c’est un peu gros pour que ce soit une simple coïncidence.

    #MamieNicoleEstUneVieilleRéac.

  • rigole depuis dix minutes devant l’info : « Mardi, le président de la République bananière emmènera Xi Jinping dans les Hautes-Pyrénées là où il passait ses vacances chez sa grand-mère [...] »

    Lol ! Et là ils feront des cabanes dans les arbres et siroteront des Pom’Potes® en regardant le Club Dorothée ? Non mais sérieux, la politique internationale est d’une puérilité infinie.

    En tout cas un conseil au petit Emmanuel, hein : ne va pas te tromper de chaîne et lui montrer des dessins animés de Winnie l’Ourson, ton nouveau camarade de colo est très chatouilleux sur le sujet.

  • attendait à la caisse du temple commercial afin d’y payer son misérable morceau de tofu.

    Le type devant elle avait un chariot plein à ras bord : uniquement de la viande, des sodas, de l’alcool et des gâteaux industriels.

    Si l’État veut faire des économies, il devrait supprimer la Sécu aux gens qui s’alimentent comme ça.

  • finit sa vie dans de telles conditions d’insalubrité que si ça se trouve elle n’est plus qu’un gigantesque concentré d’anticorps et c’est ça qui l’empêche de claboter complètement.

    Décidément rien n’est parfait.

  • ne peut s’empêcher de penser que si Blast, Le Média, Médiapart, Backseat, Binge, Le Canard Réfractaire et toute la bande à Vanhoenacker avaient la bonne idée de s’allier, il y aurait tout de même matière et moyen de faire une station de radio qui fonctionnerait à plein temps, produirait H24 des programmes de qualité satisfaisante, ne raconterait pas (trop) de c****ries et serait à l’abri des vapeurs des macrono-lepenistes et autres lepeno-macronistes.

    Évidemment il faudrait laisser la ligne éditoriale et la programmation musicale à quelqu’une qui soit au-dessus de tout soupçon. Une dictateuse punkàchienne goudou nullipare stoïco-nihiliste kimilsungiste-kimjongiliste-kimjonguniste solipsiste cacochyme et valétudinaire, par exemple — il paraît qu’il y en a une qui sévit sur Facebook où elle bénéficie d’un petit succès de crainte et d’estime.

    Faut voir.

    #MamieMégalo.

  • n’ayant plus que dix à douze minutes « d’espérance » de vie la question devrait être de plus en plus vite répondue mais à chaque livre lu, chaque musique écoutée ou chaque film regardé elle se demande si par hasard ce ne sera pas le tout dernier ou la toute dernière de sa trop longue existence, s’il y aura un indice ou un pressentiment qui lui permettra de le savoir et surtout si considérer l’œuvre en question dira quelque chose de ce que fut son misérable et chaotique parcours à elle, si cela en sera une sorte de clef, d’explication ou de conclusion — bref, si pour son ultime soupir ça lui offrira enfin la possibilité de s’inscrire elle-même quelque part dans la narration du monde.

    Est-ce qu’elle le souhaite ? Euh... Non, en fait peut-être pas vraiment, mais elle se le demande.

    Disons qu’elle aimerait pouvoir imaginer que son dernier souffle justifiera les précédents.