• Présidentielle : une grande victoire pour la révolution (nationale) | Samuel Gontier
    https://www.telerama.fr/ecrans/presidentielle-une-grande-victoire-pour-la-revolution-nationale-7009825.php

    Après des heures d’atermoiements pendant lesquelles les adeptes de la sieste ont remplacé ceux de la pêche à la ligne, il a bien fallu se rendre à l’évidence : la course-poursuite est l’essence de la démocratie. Par bonheur, le succès de la “droite nationale” nous protège d’une victoire de l’extrême droite. Retour sur un premier tour télévisé. Source : Ma vie au poste

  • Le bon les brutes et l ISF part 1 nada Info

    https://www.youtube.com/watch?v=ctWZqy-IVO8

    Les chiens de gardes ne mordent jamais la main qui les nourris !

    Réinstaurer l’impôt de solidarité sur la fortune comme le réclament les gilets jaunes ?
    Ce serait un mauvais signal populiste et improductif aboient-ils … La meute est là pour veiller au grain ou plutôt au gain de leurs bons maîtres.

    En route pour 2 épisodes en mode nouveaux western, cowboys-journalistes versus indiens-gilets jaunes .

    Pour plus d’infos et d’autres vidéos : http://nada-info.fr

    #ISF #information #en_vedette #chiens_de_garde #médias #fiscalité #gouvernement_macron #france #actualités_françaises #inégalités #réformes_antisociales #impôt #impôts #guerre_aux_pauvres #riches #économie #chiens_de_gardes #nada_info

    • Vous étiez sans nouvelles depuis plusieurs mois et vous aviez peut-être constaté que Nada-Info avait disparu de la toile. Notre site se remet doucement en place avec deux nouveaux épandages car nous n’avons pas abandonné les armes, loin de là. Mais le manque crucial de moyens, nous a détourné un moment de la plate-forme que nous avions créée en 2013 après le succès du documentaire "Les Nouveaux chiens de garde".

      Pas besoin de périphrases compliquées pour constater que le monde des médias ne s’est pas amélioré ces cinq dernières années (ni le reste du monde non plus !!). Les derniers événements sociaux ont démontré plus que jamais leur vassalisation à leurs maîtres milliardaires et au pouvoir en place.

      Cela nous donne d’autant plus envie de nous battre, de repartir au combat, mais dans un cadre différent.
      Le bilan des cinq années écoulées démontre que l’association Nada-Info n’est pas l’outil adapté pour produire des documentaires long métrages qui entraîne des budgets élevés. Nada-Info n’a pas une structure financière suffisante.
      La réalisation par exemple de « Nous avons des armes » nécessitait un budget important (au moins 60 000 euros). Les 10 320 euros obtenus par 534 contributeurs n’ont pas permis de faire ce film.

      Quelques membres de Nada-Info en association avec des proches ont décidé de se donner les moyens pour produire des documentaires cinémas et ont constitué une société de production indépendante, Héméré Production. Seule une entreprise peut prétendre avoir accès aux multiples aides (CNC par exemple) qui jalonnent le cinéma français. Héméré Production a notamment dans ses cartons un projet de documentaire du réalisateur Gilles Balbastre, « Ceux qui tiennent la laisse », dans la droite ligne des Nouveaux chiens de garde ou du projet de Nada-Info, Nous avons des armes.
      Nous avons décidé d’aider financièrement ce projet et de consacrer la somme destinée à « Nous avons des armes » au projet de Gilles Balbastre : « Ceux qui tiennent la laisse ».

      Le reste de la somme sera consacrée à relancer la plate-forme Nada-Info. Nous avons décidé en effet de réorienter l’association vers une mission d’agitateur d’idées. Le succès des Epandages médiatiques que nous avons postés régulièrement sur notre chaîne Youtube (Nada-info), nous amène à consacrer le site internet de l’association en majorité à la critique des médias, à partir d’une production de vidéos de courte à moyenne durée.

      Nous allons donc continuer cette production car elle ne nécessite pas un gros budget. Les contributions écrites ne seront pas évidemment interdites. Il faut que ce nouveau site trouve une place sur le Net, à coté d’autres sites comme celui d’Acrimed ou de Là-bas si j’y suis. L’idée est de créer une version internet du Plan B, le journal sarcastique que vous avez peut-être connu dans les années 2000. Pour permettre les activités de Nada-Info, nous relancerons des appels au soutien militant via le système déjà en place (ou prochainement) sur notre site en re-construction.

      Voilà, Nada-Info, tel un phénix, renaît de ses cendres.

      Bien à vous toutes et tous

    • Le petit doigt de Ruth Elkrief lui souffle à l’oreillette que la réforme de l’ISF était « la cuillerée d’huile de foie de morue, il faut l’absorber. C’est un mauvais moment à passer, c’est le signal au reste du monde signifié dans l’entourage présidentiel .. . »
      L’éditocrate politique « la queen de l’info » après avoir travaillé pendant quinze ans chez BFM-TV, vient de retrouver la chaîne concurrente LCI.
      « Quotidien » déroule le tapis rouge à Ruth Elkrief Sophie Eustache #Acrimed
      https://www.acrimed.org/Quotidien-deroule-le-tapis-rouge-a-Ruth-Elkrief?recherche=ruth%20ekkrief

      « Quotidien » : service communication du groupe TF1 ? Jeudi 1er avril, Yann Barthès accueillait en grande pompe sa consœur Ruth Elkrief qui, après avoir travaillé pendant quinze ans chez BFM-TV, vient de retrouver la chaîne concurrente LCI : « On l’appelle "la Queen de l’info", elle est partie brutalement de BFM sans qu’on ne comprenne vraiment pourquoi et bonne nouvelle ! Cette semaine on a appris qu’elle allait être notre collègue de bureau : elle arrive dans le groupe TF1. Voici #Ruth_Elkrief ! », annonce #Yann_Barthès.

      L’interview est l’occasion de vanter les mérites de la nouvelle recrue. « Quotidien » passe ainsi en revue le parcours de la « Queen de l’info », qui a participé au lancement de LCI en 1994 avant de rejoindre BFM-TV en 2005. Mais l’interview, ou l’entretien d’embauche, ne serait pas probant sans une mise à l’essai. Yann Barthès propose donc à Ruth Elkrief de réagir à l’allocution d’Emmanuel Macron. La journaliste se prête au jeu : « Il était indispensable qu’il se prononce, qu’il parle, car le fil était un petit peu distendu avec l’opinion et qu’il était indispensable qu’il prenne la parole. Je crois que la situation est vraiment difficile pour lui. Que les gens ne comprennent pas ce qu’il se passe. Qu’il a essayé d’expliquer. J’ai beaucoup de questions […] ». Yann Barthès est béat : « C’est là qu’on voit que vous êtes bonne, parce que je vous pose une question sur ce qu’il s’est passé hier et vous donnez une analyse juste comme ça. »

      En plus de démontrer ses talents, Ruth Elkrief profite de la tribune pour s’adonner à une ode à l’info en continu. Extrait :

      - Yann Barthès : À l’époque, vous disiez que LCI était une chaîne pour les élites…

      - Ruth Elkrief : C’est comme ça qu’on l’avait créée à l’époque, il y avait une volonté d’en faire une chaîne pour les décideurs. Aujourd’hui, c’est une chaîne qui est sur la TNT donc elle s’adresse à tout le monde, elle est regardée par beaucoup beaucoup de monde. Avec [l’élection] présidentielle, […] on va faire l’événement. Je pense que ça continue d’être l’ADN de n’importe quelle chaîne d’info, c’est faire l’événement. Sur LCI.

      - Yann Barthès : En 2022, est-ce que la Présidentielle va se passer sur les chaînes d’info ?

      - Ruth Elkrief : Elle va se passer sur les réseaux sociaux, sur Instagram, Twitch… mais on ne pourra pas se passer des chaînes d’info.

      - Yann Barthès : Les politiques ne pourront pas se passer de vous ?

      - Ruth Elkrief : Ils ne pourront pas se passer de nous car on parle au plus grand nombre. […] Une campagne présidentielle, c’est minute par minute, il peut y avoir des coups de théâtre, il peut y avoir un nouveau candidat, un événement, tout peut basculer, ça va être sur les chaînes d’info et ça va être sur LCI !

      - Yann Barthès : On sent que ça vous fait vibrer !

      Nous aussi…

      Oulala "la queen de l’info" chopait une jaunisse en décembre 2019, vite une cuillerée d’huile de foie de morue !
      https://www.youtube.com/watch?v=6s3VG3TFDOA&t=192s


      https://www.acrimed.org/Gilets-jaunes-il-y-a-un-an-Ruth-Elkrief-paniquait
      #éditocrates

    • BFM TV, CNews, LCI… Les fléaux de l’information
      https://www.monde-diplomatique.fr/podcast/2021-04-BFM-TV-CNews-LCI-fleaux-information

      Les chaînes d’information en continu ont colonisé notre imaginaire visuel et mental. Ces antennes négligent l’enquête et le reportage, mais impriment leur rythme à la vie politique.
      Entretien avec Sophie Eustache. Par Thibault Henneton & Yoko

      https://www.monde-diplomatique.fr/audio/Podcast_diplo/2021-04-Entretien_Eustache.mp3


      « CNews est une chaîne de débats, de polémiques, Pascal Praud est un show-man pas possible, mais est-ce que c’est une chaîne d’info ? Ce qui m’intéresse, c’est ce que son succès révèle… »
      L’animatrice Ruth Elkrief, qui vient de quitter BFM TV pour LCI, le 1er avril sur TMC

      https://seenthis.net/messages/909361

  • Une brève histoire de Jacques Attali - Acrimed | Action Critique Médias
    https://www.acrimed.org/Une-breve-histoire-de-Jacques-Attali

    Il est des figures qu’on ne se lasse pas de retrouver année après année, livre après livre, de matinale radio en tribune de presse et de talk-show vespéral en chronique hebdomadaire. Jacques Attali est évidemment de ceux-là.

    https://www.editionsladecouverte.fr/les_editocrates-9782707158697


    #acrimed #éditocrates

  • Au nom du pluralisme, taisez-vous ! - Acrimed | Action Critique Médias
    https://www.acrimed.org/Au-nom-du-pluralisme-taisez-vous

    Aujourd’hui, en pleine crise sanitaire, certains retournent (une nouvelle fois) leur veste : c’est l’État tant honni qui est appelé à la rescousse. Mais alors que le système de santé est à bout de souffle du fait des politiques libérales et des coupes budgétaires, alors que des vies sont en jeu, que penser des sommations à la « baisse des dépenses de santé » d’Éric Le Boucher ? Que penser des prophéties de Nicolas Bouzou en 2014, selon lesquelles « dans 10 ans, nous aurons deux fois trop de lits d’hôpitaux » ? Que penser des cris d’orfraie d’Agnès Verdier-Molinié contre « le taux d’absentéisme très élevé qu’il y a dans nos hôpitaux publics » ? Que penser enfin, en pleine crise du Covid-19, des railleries d’Yves Calvi contre « la pleurniche permanente hospitalière » (12 mars 2020) ?

    https://www.acrimed.org/Covid-19-les-editocrates-serrent-les-rangs
    #acrimed #éditocrates #union_sacrée #chiens_de_garde

  • Panique médiatique face aux gilets jaunes
    Pauline Perrenot (avec Maxime Friot) - jeudi 6 décembre 2018 - ACRIMED
    https://www.acrimed.org/Panique-mediatique-face-aux-gilets-jaunes

    C’est peu dire que la tonalité médiatique générale vis-à-vis des gilets jaunes, et celle des éditorialistes en particulier, a changé depuis la journée de mobilisation du samedi 24 novembre, et, plus encore, depuis celle de samedi 1er décembre. Dans un premier temps, les grands éditorialistes se sont interrogés avec condescendance, en donnant parfois l’impression d’observer les gilets jaunes comme de petites bêtes curieuses. Certains se sont mis en scène, en s’engageant ouvertement en faveur d’un mouvement qu’ils pensaient pouvoir résumer à la seule remise en cause d’une taxe sur le carburant [1]. Mais le discours médiatique dominant est désormais tout autre. Face à un mouvement qui s’inscrit dans la durée, à la diversité et à l’ampleur de ses revendications, à sa popularité, face aux violences protéiformes de certaines manifestations et à la situation de crise politique dans laquelle elle est en train de plonger le gouvernement, les grands pontes du système médiatique resserrent les rangs. Depuis la manifestation du samedi 1er décembre, l’heure est au rappel à l’ordre.

    Une chose est sûre : la journée de mobilisation du 1er décembre a fasciné les chaînes d’information en continu qui ont commenté de manière ininterrompue les « scènes de chaos dans Paris »… et beaucoup effrayé les éditorialistes [2]. Devant les menaces que représente le mouvement des gilets jaunes, les gardiens médiatiques de l’ordre social se mobilisent pour prescrire des mesures de « sortie de crise ». Un « journalisme de solutions » qui témoigne de la profonde panique qui gagne les médias dominants – et leurs porte-parole auto-proclamés…

    Des journalistes en conseillers médiatiques du prince
    À commencer par la presse écrite. Dans son éditorial du Figaro, #Alexis_Brézet voudrait se faire calife à la place du calife (03/12). Il fixe pour le gouvernement la « priorité des priorités », à savoir le « rétablissement de l’ordre républicain » après le « désastre national » en employant « y compris la proclamation de l’état d’urgence […] afin que cesse l’intolérable ». Puis il se fait prescripteur de mesures pour « apaiser cette révolte qui fait courir de graves risques à l’équilibre politique et social du pays » : « renouer - tout de suite - le dialogue, et, pour renouer le dialogue, il faudra bien, par quelque bout que l’on prenne la chose, concéder aux "gilets jaunes" un trophée symbolique. »

    L’éditorialiste poursuit en révélant les deux inquiétudes majeures qui l’animent, et à travers lui, l’ensemble de la noblesse médiatique. La première, le blocage des futures réformes : « Plus le temps passe, plus le prix à payer pour rétablir le calme sera élevé. Et plus la capacité du gouvernement à mener demain la moindre (vraie) réforme sera entamée. » La seconde, la crainte que se matérialise dans les esprits une conscience de classe un peu trop appuyée : « [Dans] nos démocraties mijotent tous les ingrédients d’une nouvelle lutte des classes qui met à rude épreuve la cohésion des nations. […] C’est sans doute que le vieux clivage droite-gauche, à côté de tant de défauts, avait aussi quelques qualités : en récusant la froide logique des intérêts, il permettait au pays de s’affranchir en partie des affrontements de classe. » Une crainte qui explique la violence de ses confrères, dont #Gaëtan_de_Capèle qui signait le 1er décembre un éditorial digne d’une production de chien de garde aguerri :

    Combien de temps encore la France pourra-t-elle supporter le psychodrame des « gilets jaunes » ? Tout a été dit sur les ressorts de cette jacquerie numérique. Aussi compréhensif soit-on pour ce qu’ils incarnent, les « gilets jaunes » sont engagés dans une surenchère qui conduit tout droit dans une impasse. Exactions inexcusables, revendications abracadabrantesques, mépris des institutions… tout cela déconsidère leur combat.

    Tout comme les défigurent les éditoriaux du Figaro…

    #Le_Monde n’est pas en reste : #Jérôme_Fenoglio pointe « une impuissance de dix ans à réellement répondre aux conséquences de la crise de 2008 » et une « faillite des gouvernements successifs, [qui] a laissé prospérer la colère sur le plus puissant des ferments, le sentiment d’injustice, à la fois territorial, fiscal et social. » Un constat qui ne le conduit évidemment pas à remettre en cause ni la légitimité ni le fond des politiques libérales menées depuis (plus de) dix ans – et pour cause, le quotidien de référence s’en étant systématiquement fait le relais – mais à d’abord accuser « l’instabilité » des gilets jaunes qu’il peine à cerner, avant d’en appeler à… une réforme, pour poursuivre les réformes !

    [Il y a une] instabilité permanente chez les protestataires, où les revendications s’accumulent et finissent par s’annihiler à force d’être contradictoires, où les porte-parole sont délégitimés à la seconde où ils apparaissent, où la discussion permanente ne permet ni de s’entendre entre soi ni d’écouter ce que pourraient proposer les gouvernants. C’est encore plus compliqué face à un pouvoir exécutif qui n’arrive pas à se libérer des multiples disruptions qu’il avait théorisées pour construire son nouveau monde. […] La page blanche sur laquelle devaient s’écrire les réformes est devenue une scène désertée que le parti présidentiel ne parvient pas à occuper. […] Le courage réformateur mis en avant se heurte à l’image de « président des riches » accolée en raison des premières décisions fiscales, notamment sur l’ISF. Il sera difficile d’en sortir sans amender en profondeur un mode de gouvernance […]. Cette réforme-là est la plus exigeante de toutes : elle commence par soi-même pour parvenir enfin à convaincre les autres.

    Au #Parisien, #Stéphane_Albouy en appelle quant à lui à Emmanuel Macron pour « trouver les mots et les réponses concrètes de nature à apaiser le pays. » (03/12). En bon conseiller en communication gouvernementale, il analyse ensuite cette démarche : « Il ne s’agirait pas ici d’un recul mais d’un geste indispensable pour que le reste du quinquennat ne soit pas hypothéqué et que des réformes aussi nécessaires que celles de l’assurance chômage ou des retraites puissent être un jour engagées par ce gouvernement. » Dès le lendemain, visiblement inquiet de l’inaction du gouvernement, un second éditorialiste, #Nicolas_Charbonneau, cherche d’autres interlocuteurs pour parvenir à ce que le quotidien appelle de ses vœux, « l’union nationale » (04/12) : « La sortie de crise viendra probablement d’hommes et de femmes responsables, de ceux qui écoutent, prennent des décisions et les assument. De ceux qui proposent et construisent, pas de ceux qui commentent. » Et à en croire sa une du 4 décembre, Le Parisien a une solution toute trouvée :


    
Choisir comme « réponses » à cette crise les « propositions » du patron du Medef, il fallait le faire ! Si nous n’osons penser que la rédaction du Parisien ignore les enjeux de classe qui se jouent dans le mouvement des gilets jaunes, on peut dire avec certitude qu’elle a, dans ce jeu-là… choisi son camp !

    Il en va de même à #France_Info, où #Olivier_de_Lagarde cherche une sortie de crise en parlementant avec… #Pierre_Gattaz :

    Pierre Gattaz, comment expliquer finalement ce désespoir ? Quand on se met à casser, certes on est en colère mais on n’est pas seulement en colère contre l’augmentation de 6 centimes du gasoil ! […] La question, c’est de savoir tout de même si à partir d’aujourd’hui, les réformes vont être possibles ou est-ce que finalement le gouvernement va être complètement bloqué ? (« Les informés », 1er décembre)

    Sur #BFM-TV (03/12), le jeu est le même, et si #Bruno_Jeudy prône une « inflexion sociale », elle n’est encore une fois qu’instrumentale : « Faire une inflexion, mettre un genou à terre, accepter de reculer, l’expliquer et peut-être de relancer un quinquennat qui aujourd’hui effectivement est en train de… de… de se jouer dans les heures qui viennent. » Une position qui fait écho aux propos que le même #Laurent_Neumann tenait quelques jours plus tôt : « Le problème, c’est que si Emmanuel Macron cède aujourd’hui, il n’y a plus de réforme d’assurance-chômage, il n’y a plus de réforme de la fonction publique, il n’y a plus de réforme des retraites ! » [3].

    La même ligne est prescrite en continu sur BFM-TV par #Ruth Elkrief, communicante de la première heure du gouvernement macroniste, qui n’hésite pas à reprendre sévèrement le moindre faux pas d’une consœur qui paraîtrait desservir un peu trop le gouvernement :

    - #Anna_Cabana : Alors moi ce que je retiens de la journée, c’est cette phrase d’un ami d’Emmanuel Macron qui dit : « Au fond les gilets jaunes, c’est irrationnel, mais il faut enfourcher la fureur des temps ». […]
- #Ruth_Elkrief : Pardonnez-moi Anna, non mais c’est exactement qu’Emmanuel Macron a un problème de communication avec les gilets jaunes. […] Si je peux traduire, ce que devrait dire le premier ministre demain [pour] se sortir d’une telle crise en ayant quand même… sans perdre trop la face, c’est : « il faut lâcher parce que comme ça on pourra continuer à réformer le pays, sinon on pourra pas continuer ». Donc c’est une façon de dire qu’en fait, on ne renonce pas à continuer à réformer le pays mais que, on ne pourrait pas si on ne lâchait pas, et donc ça sera la façon à partir de demain d’expliquer. […] Ça aurait pu être une crise beaucoup plus contenue et beaucoup plus minime si ça avait été négocié et géré tout de suite.

    Le gouvernement remercie pour la traduction.

    En quête désespérée de paix sociale depuis dimanche, les éditorialistes incarnent ainsi à l’extrême un de leurs rôles médiatiques traditionnels : celui de gardien de l’ordre social. Désormais prescripteur des mesures de « sortie de crise », ce « journalisme de solutions » est le signe d’une profonde panique : celle de voir remis en cause un ordre social, économique et politique que les médias dominants ont contribué à légitimer depuis des décennies, en soutenant quasi unanimement les vagues de réformes structurelles menées par les gouvernements successifs depuis les années 1980 [4] ; et celle de voir vilipendé le candidat incarnant cette fièvre « réformatrice » auquel ils auront fait beaucoup de publicité lors de la campagne présidentielle et dont ils relaient assidûment la communication et la « pédagogie » depuis [5]. Une telle déstabilisation douche ainsi une grande partie des espoirs médiatiquement soutenus, nés avec Emmanuel Macron, et provoque le désarroi : quid de la « faisabilité » des prochaines réformes dans un tel contexte de crise ? Quelle « personnalité » à sa place pour « maintenir le cap » dans un tel contexte de défiance vis-à-vis de la classe politique et après que les grands médias ont affiché des mois durant la promesse du « nouveau monde » ?

    C’est à la lumière de ces différents éléments que l’on peut comprendre les réactions des éditorialistes des médias dominants, relativement homogènes, allant de l’indignation à la panique, en passant par des conseils et des méthodes pour « sortir de la crise ». L’heure est chez eux au calcul politicien et au mépris de classe : si certains d’entre eux réclament des « gestes forts » ou des mesures en faveur des gilets jaunes, ce n’est évidemment pas au nom d’une quelconque justice sociale, mais uniquement par charité symbolique qui, selon eux, fera taire la colère.

    Des journalistes arbitres de la légitimité des revendications
    Face à la menace du mouvement des gilets jaunes, les éditorialistes ne se contentent pas de se faire conseillers du prince et prescripteurs de solutions de sortie de crise ; ils s’attachent également à distinguer les revendications légitimes du mouvement… des autres, qu’il convient de démonter en règle.

    Sur le plateau du JT de France 2 (01/12) aux côtés de #Nathalie_Saint-Cricq, #Justine_Weyl, journaliste au service économique de la rédaction, passe au crible la revendication de hausse du SMIC formulée par les gilets jaunes :

    Sur l’augmentation du SMIC à 1300€ net par exemple, ça parait assez improbable [parce qu’] une telle augmentation de 10% coûterait des millions aux entreprises mais aussi à l’État […] Peu de chance donc que ce vœu soit exaucé. […] En revanche d’autres revendications sont plausibles et rejoignent même des objectifs du gouvernement.

    #Alexandra_Bensaïd, également présente comme « experte » en économie, corrobore :

    Qu’est-ce qui est réaliste, est-ce que augmenter le SMIC c’est réaliste ? C’est certain que pour les économistes ça améliore le pouvoir d’achat ; mais d’un autre côté augmenter le SMIC c’est un chiffon rouge pour les employeurs ; les plus éloignés de l’emploi auraient encore plus de risque de ne pas être recrutés ; or faire baisser le chômage, c’est à la fois une revendication des gilets jaunes et c’est aussi un but du gouvernement. […] L’impossibilité ce soir, c’est bien de répondre à l’ensemble des protestataires.

    La journaliste donne ainsi son verdict d’impossibilité des hausses de salaire… en reprenant mot pour mot les arguments du patronat.

    Même posture chez #Jean-Claude_Dassier, qui rivalise d’arrogance sur #CNews (03/12) : « Tout n’est pas possible. C’est pas le pays des mille et une nuits ! Il n’y a pas d’argent dans ce pays autant que le souhaiteraient… on le souhaite tous d’avoir des augmentations ! »

    Des propos si émouvants que nous proposons de lancer une campagne : une augmentation pour Jean-Claude Dassier https://boutique.acrimed.org/don-soutien !

    Sur #BFM-TV (03/12), #Nathalie_Lévy tente quant à elle de raisonner Jean-François Barnaba, gilet jaune, présent en plateau :

    - Nathalie Lévy : Vous savez bien que la liste elle est trop longue pour que tout soit validé ! […] Alors… les trois [mesures] plus urgentes alors, dites-nous !
- Jean-Francois Barnaba : La baisse des taxes, la baisse [il insiste], […] l’augmentation des salaires et des pensions, la restauration des services publics, la démocratisation des institutions et […] la restauration de l’ISF. […]
- C’est pas de même nature, et tout ne sera pas possible. […] Tout sera pas possible en même temps, là, en l’espace d’une semaine, on pourra pas avoir la baisse des taxes, on pourra pas avoir l’augmentation des salaires, tout sera pas jouable, tout sera pas acceptable pour le gouvernement !

    Enfin, sur le plateau de #Pascal_Praud sur CNews (03/12), les ténors du système médiatique qui discutent chaque jour entre amis prescrivent à leur tour ce qui est faisable… ou non :

    - Pascal Praud : Par exemple, les APL. C’est vrai, Gérard Leclerc, quand on a dit « baisse de cinq euros », ça ne nous a pas paru, cinq euros, une somme à ce point énorme que les Français aillent dans la rue ! Mais au-delà des cinq euros, il y avait quelque chose de symbolique manifestement, c’est un fait personne ici n’est monté au créneau pour les cinq euros de manière aussi importante…
    
- Gérard Leclerc : […] C’est-à-dire… il faut mettre les choses à plat sur la fiscalité. Mais faut bien voir qu’on ne peut pas faire n’importe quoi, tout et son contraire. Vous ne pouvez pas dire d’un côté « on baisse les impôts », les impôts et les taxes, et d’un autre côté « on maintient voire on développe un certain nombre… par exemple les dépenses euh les investissements publics, les dépenses publiques, les aides sociales etc. »

    Ajoutons également le propos de #Nicolas_Doze sur BFM-TV le 5 décembre, qui se résume en une phrase :



    Avec, à la clé, un argument sans faille :

    Des #journalistes organisateurs du « dialogue social »
    Autre préoccupation des #éditocrates : trouver des interlocuteurs pour leurs débats médiatiques, mais également pour le gouvernement. Car les grands #médias, qui peinent à comprendre le mouvement des gilets jaunes, ont également des difficultés à identifier, sélectionner ou légitimer des porte-parole susceptibles de devenir de bons clients médiatiques [6]. Cela tient à plusieurs raisons : la pluralité des interlocuteurs qui jamais – ou rarement – ne se revendiquent comme « porte-parole » sur les plateaux ; ou encore la multiplication et la diversité des revendications mises en avant selon les gilets jaunes invités.

    Tant est si bien qu’on assiste à une situation surprenante : certains éditorialistes en arrivent à regretter les « corps intermédiaires », en particulier les syndicats, qu’ils malmènent pourtant le reste du temps en période de mobilisations sociales !

    La remise en cause des corps intermédiaires, systématiquement contournés depuis le début du quinquennat, est un handicap majeur, alors qu’ils seraient si cruciaux pour canaliser un conflit social de ce type. (#Le_Monde, 4/12) [7]

    Et c’est bien là un problème majeur auquel sont confrontés les éditorialistes : le bouleversement des règles du fameux « #dialogue_social » institutionnalisé, dont le commentaire (interview à l’issue des réunions, description des rebondissements et des positions syndicales et gouvernementales, etc.) résumait traditionnellement la couverture qu’ils font des mobilisations sociales en tant que spectateurs et arbitres des négociations.



    Désormais, les éditorialistes semblent se vivre non seulement plus comme arbitres, mais également acteurs du « dialogue social », remplaçant au pied levé les « #partenaires_sociaux » défaillants. Avec des propos qui témoignent, ces derniers jours, d’une véritable violence de classe qui se décuple.

    Ainsi de #Christophe_Barbier sur BFM-TV (03/12) :

    La première solution politique, c’est de dialoguer avec tout le monde et d’annoncer des choses concrètes. […] S’ils obtiennent quelque chose de concret, notamment symbolique, c’est-à-dire la suppression de la hausse des taxes prévue en janvier sur le carburant, eh bien ils annoncent le renoncement à une manifestation à Paris, samedi, pour éviter les violences. Qu’ils retournent dans les petites villes, dans les villages, sur les ronds-points, dans la proximité avec les gens comme le 17 novembre, et qu’ils arrêtent de fantasmer sur la prise de la Bastille, même si c’est l’Arc de triomphe.

    Face à l’absence de négociation, Nathalie Saint-Cricq perd également patience sur le plateau du #JT de #France 2 (02/12) :

    Édouard Philippe doit négocier avec des gens qui ne sont pas organisés. On l’a dit, toute cette semaine, ce soir, ils sont en train de téléphoner – je les ai eus tout à l’heure – aux huit gilets jaunes. On leur répond : « non, je peux pas venir ce jour là parce que je travaille, parce que j’ai les enfants jusqu’à 18h… » Donc négocier avec des gens qui n’ont pas envie de négocier c’est quelque chose d’assez compliqué [8].

    #Jean-Michel_Aphatie n’est pas en reste dans la matinale d’#Europe_1 (04/12) :

    Nous n’avons aucun interlocuteur crédible pour représenter un mouvement qui génère une violence immense et qui menace la nation. [...] C’est une forme d’irresponsabilité́ politique que nous n’avons jamais connue.

    Dans l’émission #Punchline (03/12), #Jean-Claude_Dassier sermonne les gilets jaunes :

    Les gilets jaunes refusent même d’aller énoncer leurs revendications et négocier ou discuter ! […] Je pense qu’il est plus que temps pour ce mouvement, qui a sa légitimité, qui a ses raisons, de se structurer, y a pas de mouvement qui ait un avenir politique et social s’il ne se structure pas ! […] Je souhaite surtout que […] le contact ait lieu évidemment et que surtout il soit positif, qu’on enchaîne vite. Parce qu’il y a déjà eu beaucoup de temps de perdu, maintenant il faut accélérer. Encore une fois, la France peut pas supporter un week-end prochain comme celui que nous avons vécu.

    Et on peut dire que l’éditorialiste ne perd pas de temps. En direct du plateau, il amorce lui-même une séance de négociation avec José Espinoza, pour le moins surréaliste, qui synthétise ce mépris de classe :
    - José Espinoza : Donnez de l’argent sonnant et trébuchant et vous verrez que le mouvement… [Coupé]
- Jean-Claude Dassier : 200 euros et c’est fini ?!
- J.E : 200 euros pour le SMIC.
- J-C. D : Et c’est terminé ? Bon, on a là une négociation. 200 euros pour le SMIC, on va téléphoner à Matignon, on a la clé. On va bien trouver 200 euros…
- J.E : Il a bien trouvé 40 milliards pour le CICE.
- J-C. D : D’accord ! Pour combien de personnes à votre avis, à vue de nez ? 200 euros pour combien de personnes ?
- J. E : Oh eh bien pour l’ensemble des smicards, ils sont nombreux. Et il y a 40 milliards à récupérer du CICE […] alors qu’on le donne aux patrons sans contrepartie !

    Si certains n’hésitent donc pas à conseiller le gouvernement voire à négocier pour lui, l’errance du Premier ministre et du président tend à faire paniquer les relais les plus dociles de la #macronie ! Ainsi de Nathalie Saint-Cricq, qui semblait particulièrement perdue, comme un député qui n’aurait pas reçu ses éléments de langage, au lendemain de la journée de mobilisation de samedi 1er décembre :

    [Emmanuel Macron] n’a pas pris la parole ce soir, probablement parce que… qu’est-ce que vous voulez qu’il dise ! Ils ont l’impression que […] même si c’était la baisse ou le moratoire sur la taxe du carburant, on lui dirait « ok c’est bien mais ça suffit pas, il faut l’ISF », et après on lui dirait « mais ça suffit pas, faut encore autre chose », donc il a effectivement compris que le fait de reculer, on insisterait surtout sur le recul et non pas sur les choses sur lesquelles il a reculé, donc c’est relativement complexe. […] Qu’est-ce qu’il peut faire ? […] Comme manifestement toute la dramaturgie est en train de se faire entre Macron versus le reste du monde, ou plus exactement le reste de la France, il a intérêt à remettre du corps intermédiaire.

    Rassurons nos lecteurs : cette absence n’était probablement que passagère. La veille, la cheffe du service politique de #France_2 était plus revendicative :

    Non, il ne peut pas donner l’impression de plier […], il ne peut pas donner l’impression que les gilets jaunes ont obtenu gain de cause. […] Le problème pour Emmanuel Macron, c’est que s’il recule, il se dit que les prochaines réformes ce sera à chaque fois la même chose donc c’est ni dans son tempérament de reculer, et en plus il y a une deuxième crainte, c’est qu’il se dit que à chaque nouvelle réforme […] il y ait une nouvelle structure gilets jaunes qui, à chaque fois qu’il essaie de bouger, le fasse reculer ; soit il considère qu’au bout d’un an et demi de quinquennat il faut qu’il fonce avec les risques de casse, soit il recule ; on va voir assez rapidement s’il ne trouve pas une solution intermédiaire. (JT France 2, 1er décembre)

    Et pour la trouver, il pourra s’inspirer des conseils de Nathalie Saint-Cricq.

    *
La journée de mobilisation du 1er décembre a, semble-t-il, contribué à une #panique médiatique croissante face au mouvement des gilets jaunes. Si les premières inquiétudes ont porté sur les conséquences des blocages sur l’économie, ce sont désormais les revendications (irréalistes) du mouvement et les scènes de violences (condamnables) lors des manifestations qui sont désormais dans le viseur médiatique. Et les éditorialistes se mobilisent : en prescrivant conseils et méthodes pour que le gouvernement « sorte de la crise » ; en faisant le tri entre bons et mauvais gilets jaunes selon que leurs revendications sont jugées « légitimes » ou « surréalistes », et leurs comportements, « pacifique » ou « extrémiste » ; ou encore en faisant mine d’organiser le « dialogue social » avec les gilets jaunes, pour mieux permettre de canaliser la colère populaire. À cet égard, ce journalisme d’élite parfaitement ignorant des préoccupations quotidiennes des gilets jaunes, joue parfaitement son rôle de gardien de l’ordre social.


    Pauline Perrenot (avec Maxime Friot)

    #Giletsjaunes

  • #Natacha_Polony, #Eric_Zemmour, #Jacques_Julliard, #Brice_Couturier, #Elisabeth_Lévy, #Franz-Olivier_Giesbert, #Valérie_Toranian,
    #Arnaud_Leparmentier, #Jean_Quatremer, mais aussi le dessinateur #Plantu : tels sont les nouveaux héros du livre de
    #Sébastien_Fontenelle, #Mona_Chollet, #Olivier_Cyran et
    #Laurence_De_Cock, Les #éditocrates 2. Le cauchemar continue, qui parait aux éditions La Découverte. Parce que, plus que jamais, il nous parait utile, et même vital, de rire des cuistres et de mettre à nu les fabricants de consensus réactionnaire, sécuritaire et raciste, nous ne pouvons qu’en recommander la lecture. Après l’introduction et Les obsessions de Franz-Olivier Giesbert, en voici un nouvel extrait.


    http://lmsi.net/Les-maledictions-de-Brice
    https://seenthis.net/messages/695230
    https://seenthis.net/messages/683674


    • J

      ournaliste, il a testé les sièges rembourrés de Globe, Lui, Marianne et du Monde des débats, avant de se poser sur France Culture, où ses imprécations quotidiennes contre la chienlit syndicale, l’islam et la tyrannie du « politiquement correct » lui ont ouvert les portes du Point et de Causeur. Sur le terrain politique, ses longues années de militance au PS (tendance Rocard) l’ont convaincu en 2007 de prendre sa carte à La Gauche moderne, le parti croupion du leader charismatique Jean-Marie Bockel, conçu comme un club de rencontres entre la droite et la droite. Son apport au monde des idées est un peu moins considérable, puisqu’elle se résume à une contribution à l’ouvrage collectif Existe-t-il une Europe philosophique ?, paru en 2005, et à une épaisse couche de cirage sur les crocos du gourou des start-ups, Macron, un président philosophe [sic], sorti en 2017. #Couturier prend soin néanmoins de truffer ses chroniques de références à d’illustres penseurs – et pas seulement à son « maître à penser » Raymond Aron, philosophe anti-communiste qui a éditorialisé au Figaro pendant trente ans.

    • https://www.acrimed.org/+-Brice-Couturier-+

      Ancien animateur de Radio Nova, #Brice_Couturier a fait partie de la rédaction de la revue Autrement et a été rédacteur en chef du magazine Globe, qu’il avait co-fondé. Il a ensuite été rédacteur en chef du magazine Lui (1990-1992), chef du service Idées de L’Événement du Jeudi (1998-2000), rédacteur en chef adjoint du mensuel Le Monde des débats (2001) et critique musical de Marianne.
      Brice Couturier a également contribué aux revues Communisme et Esprit, et appartient au comité de rédaction de la revue Le Meilleur des Mondes depuis sa création en 2006. Il a animé l’émission de débats « Contre-Expertise » sur France Culture en 2002, et depuis décembre 2006, il produit l’émission « Du grain à moudre » sur cette même chaîne, aux côtés de Julie Clarini jusqu’en 2010, puis de Louise Tourret depuis janvier 2011. Par ailleurs, il a été maître de conférences associé au Centre Hannah Arendt de géopolitique européenne à l’Université de Marne-la-Vallée (2001-2008).

    • À propos de la dernière petite sauterie organisée par Ardisson avec son pote Zemmour :

      https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/zemmour-tete-de-gondole-du-producteur-dardisson

      Pour son émission « Les Terriens du dimanche », Ardisson a un co-producteur, nommé Stéphane Simon. Ce producteur, outre qu’il est actionnaire de Télé Paris, société qui produit Les Terriens du dimanche, est un aussi actionnaire principal d’un nouveau site d’extrême-droite, La France LibreTV, co-fondé par le polémiste André Bercoff et l’avocat Gilles-William Goldnadel (par ailleurs chroniqueur dans cette même émission d’Ardisson, le monde est petit).

    • Je dépose les filles devant leur école et je file au travail en empruntant une toute petite portion du boulevard périphérique celle, qui relie la porte dorée à la porte de Montreuil, à l’heure pile chaque jour presque, d’un chroniqueur dont j’exècre par-dessus tout les chroniques dextrogènes et le petit ton comminatoire, un pauvre type de droite, du nom de Brice Couturier, qui réussit tous les matins le tour admirable de se convaincre lui-même de ses prophéties et de ses incantations, aussi je choisis d’écouter un peu de musique pendant les cinq minutes de ruban périphérique, Duke Ellington. Quand on y pense ce n’est pas rien ce petit pouvoir, celui qui permet à tout un chacun de remplacer la logorrhée idéologique et matinale d’un Brice Couturier par l’admirable swing du grand Duke, celui de Piano in the background, une simple pression du doigt sur un bouton et exit le sale chroniqueur de droite, bienvenue dans Harlem. Ce sont ces catapultes des temps modernes qui rendent ces derniers supportables.

      Ah Brice Couturier ! Combien de mes lectrices et lecteurs de Raffut m’ont dit leur bonheur à la lecture de ce passage !

    • Commi- Quoi ? #Comminatoire. ah oui, j’aime bien ce mot @philippe_de_jonckheere (c’est pas facile à écrire ton nom, je me plante à chaque fois) Raffut, Raffut à lire aussi, mais à ce rythme là va me falloir une seconde vie.

      un extrait d’agoravox qui date de 2015 :

      Brice couturier maintenant.

      Chroniqueur germanophile, pendant des années, Brice Couturier a eu pour mission chez France culture, de nous vendre le modèle allemand, celui de Schröder, une consoeur allemande à ses côtés.

      Américanophile, atlantiste, néo-libéral, néo-conservateur, européiste convaincu et béat, va-t-en-guerre (excusez tous ces pléonasmes !)... et pour finir, guantanamophile, d’aucuns disent que, décidément, Brice Couturier file un mauvais coton ; d’autres, au contraire,… la laine qu’il faut ; une laine tondue sur le dos de tous les damnés de la terre dans une tonte qui ne tolère aucune contestation.

      Quiconque est de bonne foi ne saurait néanmoins reprocher à ce « Brice de Nice » de faire l’âne comme tant d’autres soucieux de garder leur emploi et de prospérer dans la carrière : politique, journalisme et divertissement. N’ayez aucun doute : Bruce Couturier est ce qu’il dit qui est ce qu’il croit : Brice Couturier est un homme de religion, un homme de toutes les religions, sauf une - inutile de préciser laquelle -, car, homme de toutes les doxas, homme-béquille, Brice Couturier aime qu’on pense à sa place. Et vous pouvez parier qu’il se croit anticonformiste ; et en moins de mots qu’il faut pour le dire : un homme libre, libre et rebelle, un vrai !

      Est-il nécessaire de préciser que vous ne trouverez pas son contraire sur France Culture ? Non, bien sûr. Son contraire serait inassimilable par une rédaction qui n’a plus rien à envier à celle de ses confrères ; et ces confrères-là sont en faillite. A ce sujet, il serait peut-être temps que le CSA s’y intéresse au nom de la pluralité non pas de l’information mais des points de vue propagandistes.

      Brice Couturier est à la fois le monde tel qu’il est, tel qu’il sera et tel qu’il doit être quand on se moque de savoir s’il est bon qu’il soit ce qu’il est ou bien quand on manque d’ambition pour le genre humain ou que l’on a la lâcheté de croire que si ce monde était différent, eh bien… il serait pire encore. Aussi, sur le vu de ses attributs, de ses allégeances et de son cv-bréviaire, il vraiment surprenant que Brice Couturier, chroniqueur et contradicteur ventriloque et métronome, n’ait pas encore été nommé à la tête de France Culture ! Mieux… de France télévisions ; ou bien du journal Le Monde ! Que sais-je encore ! Tenez : du CSA ! Et pour finir : le fauteuil de l’Elysée.

      Comment ? Vous dites ? Celui qui l’occupe aujourd’hui remplit à merveille sa tâche : celle qui lui a été assignée par ceux qui ont permis qu’il soit candidat ; ce qui lui donnait un chance sur deux d’être élu ?

      Soit.

      N’empêche, directeur ou Président… avec Brice Couturier, ce serait pire encore, c’est-à-dire : mieux, tellement mieux ; car aujourd’hui, la politique du pire est bel et bien la politique du meilleur.

  • Les obsessions de Franz-Olivier Giesbert - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Les-obsessions-de-Franz-Olivier
    Avec de vrais morceaux de @mona dedans !!

    Natacha Polony, Eric Zemmour, Jacques Julliard, Brice Couturier, Elisabeth Lévy, Franz-Olivier Giesbert, Valérie Toranian, Arnaud Leparmentier, Jean Quatremer, mais aussi le dessinateur Plantu : tels sont les nouveaux héros du #livre de Sébastien #Fontenelle, Mona Chollet, Olivier Cyran et Laurence De Cock, Les #éditocrates 2. Le cauchemar continue, qui parait aux éditions La Découverte. Parce que, plus que jamais, il nous parait utile, et même vital, de rire des cuistres et de mettre à nu les fabricants de consensus réactionnaire, sécuritaire et raciste, nous ne pouvons qu’en recommander la lecture. Après l’introduction, en voici un nouvel extrait.

    #média

  • Le cauchemar continue - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Le-cauchemar-continue
    Présentation du livre de Sébastien Fontenelle, Mona Chollet @mona , Olivier Cyran et Laurence De Cock, Les éditocrates 2

    Natacha Polony, Eric Zemmour, Jacques Julliard, Brice Couturier, Elisabeth Lévy, Franz-Olivier Giesbert, Valérie Toranian, Arnaud Leparmentier, Jean Quatremer, mais aussi le dessinateur Plantu : tels sont les nouveaux héros du livre de Sébastien Fontenelle, Mona Chollet, Olivier Cyran et Laurence De Cock, Les éditocrates 2. Le cauchemar continue, qui parait aujourd’hui aux éditions La Découverte. Parce que, plus que jamais, il nous parait utile, et même vital, de rire des cuistres et de mettre à nu les fabricants de consensus réactionnaire, sécuritaire et raciste, nous ne pouvons qu’en recommander la lecture. En voici déjà l’introduction.


    #éditocrates #la_découverte

  • En direct sur France Culture : les aboiements de Laurent Joffrin contre Acrimed
    http://www.acrimed.org/En-direct-sur-France-Culture-les-aboiements-de

    Le jeudi 16 février, dans la matinale de France Culture, #Henri_Maler, pour Acrimed, était invité à débattre de cette question : « La défiance à l’égard des médias est-elle justifiée ? ». En deux temps : 20 minutes d’interview par le journaliste Guillaume Erner, suivies d’ un « débat » d’une vingtaine de minutes avec Laurent Joffrin, directeur de #Libération.

    Nous reviendrons dans un prochain article sur le déroulement de l’ensemble de l’émission et notamment sur ce qu’il nous enseigne quant à la possibilité de formuler une critique des médias comme la nôtre au sein même des grands médias. Mais il valait la peine de nous arrêter d’abord sur la prestation de #Laurent_Joffrin lors de son « débat » avec #Acrimed, tant il a donné à voir ce que l’éditocratie peut produire de pire : arrogance, mépris, mensonges… le tout en déployant des efforts constants pour tenter d’empêcher son interlocuteur d’exprimer son point de vue.

    La défiance à l’égard des médias est-elle justifiée ?

    http://rf.proxycast.org/1266513402532995072/13983-16.02.2017-ITEMA_21231696-2.mp3

    http://rf.proxycast.org/1266513412788068352/13983-16.02.2017-ITEMA_21231696-3.mp3

    https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/la-defiance-legard-des-medias-est-elle-justifiee

    https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins-2eme-partie/la-defiance-legard-des-medias-est-elle-justifiee-2eme

  • Stop à la réac academy - Libération
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/10/04/stop-a-la-reac-academy_1397142

    Mais au fait, quelle pensée ? C’est là qu’on arrive aux choses sérieuses. Quand on fait de la propagande, répétition vaut démonstration. Vieux routiers des micros et des éditos, ils ont assimilé la recette des démagogues : répétez sans cesse les mêmes mensonges, ils deviendront vérité. Ils jouent donc sur tous les tons quelques leitmotivs qui finissent par saturer l’air du temps : sus au « politiquement correct », craignons le déclin, méfions-nous des étrangers, fermons les frontières, à bas l’Europe, pleurons l’ancienne culture, glorifions le peuple français abandonné par les élites, fustigeons les bobos, sonnons le tocsin devant la montée de l’islam, penchons-nous avec amour sur l’identité française malheureuse. Les instruments sont différents, de la grosse caisse au pipeau, de la flûte à la crécelle, des grandes orgues au triangle. Mais l’orchestre joue à l’unisson. Relisez les livres, révisez les éditoriaux, réécoutez les diatribes audiovisuelles : toujours vous tomberez sur l’une de ces ritournelles qui tiennent lieu de philosophie.

    #editocrates

  • La mairie de Madrid crée un site destiné à signaler les erreurs des journalistes
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/07/16/la-mairie-de-madrid-cree-un-site-destine-a-corriger-les-erreurs-des-journali

    La mairie de Madrid, dirigée depuis un mois par une plate-forme citoyenne intégrant le parti antilibéral Podemos, a lancé un site Internet qui répertorie les erreurs contenues dans les articles de presse. Une initiative largement décriée par l’opposition conservatrice et par les associations de journalistes, qui dénoncent une atteinte à la liberté de la presse.

    #madrid #espagne #podemos #journalisme

    • Madrid Versión Original es uno de los canales del Ayuntamiento de Madrid que ofrecen información sobre la actividad municipal directamente a la ciudadanía. Esta web, creada por la Dirección General de Comunicación del Ayuntamiento de Madrid, permite a la ciudadanía y a los medios de comunicación encontrar la información original que dio lugar a una noticia que en su recorrido se ha modificado y contiene afirmaciones inexactas o matizables. Se trata de una web basada en datos contrastables y oficiales y por este motivo no está abierta a comentarios ni es un espacio de debate.

      La página está a disposición de todos los grupos municipales con el fin de asegurar una información municipal completa, veraz y transparente. Madrid V.O. cuenta además con la participación ciudadana a través de una dirección de correo a la que se pueden enviar dudas sobre informaciones supuestamente erróneas, aclaraciones y sugerencias (madridvo@madrid.es). Sus contenidos podrán seguirse en Twitter (@MadridVO).

      http://madridvo.madrid.es/index.php/madridvo-que-es

    • Le besoin de vérité est plus sacré qu’aucun autre. Il n’en est pourtant jamais fait mention. On a peur de lire quand on s’est une fois rendu compte de la quantité et de l’énormité des faussetés matérielles étalées sans honte, même dans les livres des auteurs les plus réputés. On lit alors comme on boirait l’eau d’un puits douteux.
      Il y a des hommes qui travaillent huit heures par jour et font le grand effort de lire le soir pour s’instruire. Ils ne peuvent pas se livrer à des vérifications dans les grandes bibliothèques. Ils croient le livre sur parole. On n’a pas le droit de leur donner à manger du faux. Quel sens cela a-t-il d’alléguer que les auteurs sont de bonne foi ? Eux ne travaillent pas physiquement huit heures par jour. La société les nourrit pour qu’ils aient le loisir et se donnent la peine d’éviter l’erreur. Un aiguilleur cause d’un déraillement serait mal accueilli en alléguant qu’il est de bonne foi.
      À plus forte raison est-il honteux de tolérer l’existence de journaux dont tout le monde sait qu’aucun collaborateur ne pourrait y demeurer s’il ne consentait parfois à altérer sciemment la vérité.
      Le public se défie des journaux, mais sa défiance ne le protège pas. Sachant en gros qu’un journal contient des vérités et des mensonges, il répartit les nouvelles annoncées entre ces deux rubriques, mais au hasard, au gré de ses préférences. Il est ainsi livré à l’erreur.
      Tout le monde sait que, lorsque le #journalisme se confond avec l’organisation du mensonge, il constitue un crime. Mais on croit que c’est un crime impunissable. Qu’est-ce qui peut bien empêcher de punir une activité une fois qu’elle a été reconnue comme criminelle ? D’où peut bien venir cette étrange conception de crimes non punissables ? C’est une des plus monstrueuses déformations de l’esprit juridique. Ne serait-il pas temps de proclamer que tout crime discernable est punissable, et qu’on est résolu, si on a en l’occasion, à punir tous les crimes ?
      Quelques mesures faciles de salubrité publique protégeraient la population contre les atteintes à la vérité.
      La première serait l’institution, pour cette protection, de tribunaux spéciaux, hautement honorés, composés de magistrats spécialement choisis et formés. Ils seraient tenus de punir de réprobation publique toute erreur évitable, et pourraient infliger la prison et le bagne en cas de récidive fréquente, aggravée par une mauvaise foi démontrée.
      Par exemple un amant de la Grèce antique, lisant dans le dernier livre de Maritain : « les plus grands penseurs de l’antiquité n’avaient pas songé à condamner l’esclavage », traduirait Maritain devant un de ces tribunaux. Il y apporterait le seul texte important qui nous soit parvenu sur l’esclavage, celui d’Aristote. Il y ferait lire aux magistrats la phrase : « quelques-uns affirment que l’esclavage est absolument contraire à la nature et à la raison ». Il ferait observer que rien ne permet de supposer que ces quelques-uns n’aient pas été au nombre des plus grands penseurs de l’antiquité. Le tribunal blâmerait Maritain pour avoir imprimé, alors qu’il lui était si facile d’éviter l’erreur, une affirmation fausse et constituant, bien qu’involontairement, une calomnie atroce contre une civilisation tout entière. Tous les journaux quotidiens, hebdomadaires et autres, toutes les revues et la radio seraient dans l’obligation de porter à la connaissance du public le blâme du tribunal, et, le cas échéant, la réponse de Maritain. Dans ce cas précis, il pourrait difficilement y en avoir une.
      Le jour où Gringoire publia in extenso un discours attribué à un anarchiste espagnol qui avait été annoncé comme orateur dans une réunion parisienne, mais qui en fait, au dernier moment, n’avait pu quitter l’Espagne, un pareil tribunal n’aurait pas été superflu. La mauvaise foi étant dans un tel cas plus évidente que deux et deux font quatre, la prison ou le bagne n’auraient peut-être pas été trop sévères.
      Dans ce système, il serait permis à n’importe qui, ayant reconnu une erreur évitable dans un texte imprimé ou dans une émission de la radio, de porter une accusation devant ces tribunaux.
      La deuxième mesure serait d’interdire absolument toute #propagande de toute espèce par la radio ou par la presse quotidienne. On ne permettrait à ces deux instruments de servir qu’à l’information non tendancieuse.
      Les tribunaux dont il vient d’être question veilleraient à ce que l’information ne soit pas tendancieuse.
      Pour les organes d’#information ils pourraient avoir à juger, non seulement les affirmations erronées, mais encore les omissions volontaires et tendancieuses.
      Les milieux où circulent des idées et qui désirent les faire connaître auraient droit seulement à des organes hebdomadaires, bi-mensuels ou mensuels. Il n’est nullement besoin d’une fréquence plus grande si l’on veut faire penser et non abrutir.
      La correction des moyens de persuasion serait assurée par la surveillance des mêmes tribunaux, qui pourraient supprimer un organe en cas d’altération trop fréquente de la vérité. Mais ses rédacteurs pourraient le faire reparaître sous un autre nom.
      Dans tout cela il n’y aurait pas la moindre atteinte aux libertés publiques. Il y aurait satisfaction du besoin le plus sacré de l’âme humaine, le besoin de protection contre la suggestion et l’erreur.
      Mais qui garantit l’impartialité des juges ? objectera-t-on. La seule garantie, en dehors de leur indépendance totale, c’est qu’ils soient issus de milieux sociaux très différents, qu’ils soient naturellement doués d’une intelligence étendue, claire et précise, et qu’ils soient formés dans une école où ils reçoivent une éducation non pas juridique, mais avant tout spirituelle, et intellectuelle en second lieu. Il faut qu’ils s’y accoutument à aimer la vérité.
      Il n’y a aucune possibilité de satisfaire chez un peuple le besoin de vérité si l’on ne peut trouver à cet effet des hommes qui aiment la vérité.

      #éditocrates
      http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/enracinement/weil_Enracinement.pdf

    • Ah tiens, ça fait penser à cet article du figaro lu hier,
      http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2015/07/16/25001-20150716ARTFIG00240-la-laborieuse-consultation-du-patrimoine-des-parl où des journalistes qui essaient d’accéder au patrimoine des parlementaires, en l’occurence Balkany, qui effectivement y arrivent mais n’ont pas le droit d’en parler !!
      Voila, c’est assez comique de voir la mairie de Barcelone taxée en quelque sorte du fascisme orwellien du #ministère_de_la_vérité quand on voit que l’inversement des valeurs n’est bien entendu pas du côté de ceux qui sont critiqués mais de ceux qui se servent de la démocratie pour forcer le pouvoir. Ici les parlementaires français qui votent une loi de transparence sans aucune transparence. #transparence_mon_cul

      Ce salopard de Staline fait payer cher l’amalgame de son fascisme communiste avec l’organisation politique du peuple.

    • J’ai lu hier que pour avoir accès au détail du patrimoine des parlementaires, #c'est_pas_de_la_tarte
      http://rue89.nouvelobs.com/2015/07/16/defi-lete-aussi-consultez-les-patrimoines-elus-260305

      Les parlementaires ont réussi à échapper à cette publication : leurs déclarations ne sont que consultables. Gare à celui qui en divulguera la teneur ! Il risque 45 000 euros d’amende.

      Comment savoir ce que possède votre député ou sénateur ? Vous pouvez d’abord consulter le site de la HATVP pour s’assurer que sa déclaration est disponible. Il vous faut alors appeler le numéro de téléphone de la préfecture concernée.

      Après avoir bravé le répondeur téléphonique (« Pour la carte grise, tapez 1 »), vous prendrez rendez-vous avec une personne (généralement du bureau des élections) en donnant la liste des élu(e)s dont vous souhaitez examiner les déclarations. Il vous faudra alors justifier de votre identité (pièce d’identité) et de votre inscription sur les listes électorales. Cela peut se faire avec une carte d’électeur (l’original) ou une attestation d’inscription sur les listes électorales que vous pouvez demander à votre commune.

      Qu’allez-vous trouver ? Le patrimoine se compose de biens immobiliers, des valeurs mobilières, des comptes bancaires, des assurances vie, des véhicules, et enfin des emprunts et dettes. Attention, on ne plaisante pas, il est interdit de « reproduire, photographier ou copier » le document consulté.

      Pour en revenir à la Mairie de Madrid, puisque ce sont des journalistes qui sont visés, il y a une presse de gauche dans laquelle la maire ou ses sympathisant·es doivent pouvoir s’exprimer pour rétablir la vérité. Sur @seenthis nous sommes tout un tas d’individus aux parcours distincts qui trions, relayons, croisons et confrontons les infos récoltées ici et là pour essayer d’approcher au mieux la « vérité » en donnant une large place au débat. Personnellement je trouve ça nettement plus sain et démocratique que de l’institutionnaliser (la vérité, sans possibilité de débattre).

    • Oui @odilon, pour ton parallèle, car seenthis permet par exemple de #sourcer ou de resituer le contexte, B.A.BA du journalisme ou de la sociologie pour savoir qui parle et d’où, cf l’article de libé qui omet de dire qui est Jeffrey Sachs ! http://seenthis.net/messages/390400#message390440 mais surtout de croiser de façon créative des perspectives, ce qui fait que nous pouvons sortir de l’aspect informationnel (cf #information=ordre chez Deleuze http://seenthis.net/messages/367172 ).

      Au final, ce qui est sous jacent c’est que le #journalisme continue de perdre son crédit à force de n’être qu’un transmetteur sans réflexion. #dépêches

      Mais attaquer le site de la mairie de barcelone sous prétexte de liberté de la presse, je doute de l’argument. A chacun, comme toujours, de se faire son idée, tant que la censure n’est pas à lœuvre pour interdire une parution, ce n’est qu’une source supplémentaire pour croiser des dires.

    • Merci @touti pour ce dernier lien que je n’avais pas vu. Je suis bien d’accord qu’il ne s’agit pas d’atteinte à la liberté d’expression, le compliment pourrait d’ailleurs être retourné. Et je comprends bien la tentation. Mais je ne sais pas si c’est le rôle d’une collectivité locale de se lancer dans ce genre de dénonciation quand par ailleurs, la ville doit avoir déjà son site et son journal d’infos pour exposer ses projets en toute transparence. Je ne suis pas convaincue que ça rende le journalisme bas de gamme plus éthique. Bon, je reste réservée :)

  • Les #réacs de gauche - Politis
    http://www.politis.fr/Les-reacs-de-gauche,31489.html
    http://www.politis.fr/IMG/arton31489.jpg?1433944308

    Ils saturaient déjà l’espace public, les attentats des 7 et 9 janvier leur ont donné une nouvelle caisse de résonance. Caroline Fourest, Philippe Val, Michel Onfray ou Élisabeth Badinter – pour ne citer que les plus connus – ont déboulé dans les médias de la France de « l’après-Charlie ». Ici à la faveur d’un débat sur la liberté d’expression, là sur le voile à l’université ou l’homophobie… Qu’ont en commun ces « intellectuels médiatiques » ? D’être de gauche – de le prétendre du moins –, mais de proposer une lecture du monde souvent bien éloignée des valeurs d’accueil, de compréhension de l’autre et de fraternité. Convaincus que le choc des civilisations est en marche, ces Cassandre ont un combat : la préservation de l’identité « occidentale », voire « française ». Mais leurs nobles aspirations à défendre la laïcité, l’émancipation des femmes ou la liberté d’expression cachent des méthodes moins glorieuses. Elles consistent à désigner toujours les mêmes ennemis : l’islam d’abord, la gauche « communautariste » ensuite – dont Politis ferait partie, estimait récemment Marianne dans un dossier consacré aux « complices de l’islamisme ». Mais aussi les sciences sociales qui, en essayant de « comprendre » les phénomènes sociaux, « excuseraient » les fauteurs de troubles. Relayé en continu dans les grands médias, dont la responsabilité doit être interrogée, cet argumentaire a pour effet de détourner des vrais maux de notre société : le chômage de masse, l’accroissement des inégalités, la crise européenne ou le marasme politique actuel dont ces « réacs de gauche » sont des produits autant que des producteurs. « Il faut appeler un chat un chat », plaident-ils, persuadés (accordons-leur d’être de bonne foi) que reprendre à leur sauce les thèmes mortifères de l’extrême droite constituera un rempart au vote FN. On serait, hélas, plutôt persuadé du contraire…

    #médias #éditocrates

  • Quelques outils pour penser le Front National | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/quelques-outils-pour-penser-le-front-national
    (une assez bonne synthèse je trouve)

    Dans toutes les Pyrénées Atlantiques le vote d’#extrême-droite progresse. A Pau, lors des dernières municipales de 2014 il plafonnait à 6% : aujourd’hui le #FN obtient désormais près de 17%. Sur le canton Bayonne-2, alors que l’extrême-droite a puisé dans son électorat d’illustres inconnus, elle bat des records avec 18,46 %.

    Pour autant, le parti Lepéniste reste contenu dans les PA avec 11,3% des voix (contre 25% dans l’hexagone).

    En Pays Basque, ces scores restent bas dans les cantons à forte #identité : Montagne Basque ( 8,95%) et Pays De Bidache, Amikuze Et Ostibarre (11,57%). Idem dans le Béarn. Passons rapidement sur le fait que s’il y a des résultats électoraux, la parole raciste, intolérante pour ne pas dire bête s’est aussi largement libérée.

    La faiblesse relative de l’extrême-droite dépasse largement le contexte local. L’explication de ces résultats départementaux tient aussi à ce qu’Hervé Le Bras et Emmanuel Todd exposaient dans Le mystère français (2013), à savoir que même si la France s’homogénéise, le lieu de vie produit encore du politique : depuis l’après-guerre l’#électorat catholique a basculé progressivement à gauche dans les régions de l’ouest. Ainsi le FN plafonne à 9,86 % dans le Gers, 15,92% dans les Hautes-Pyrénées ou encore à 15,76% en Ariège (présentant pourtant le PIB par habitant le plus faible de métropole). Todd n’en est pas à son coup d’essai : dans l’ouvrage « l’invention de la France », il montre comment du nord au sud, de l’est à l’ouest, dans l’Hexagone les mœurs, les structures familiales et l’ancrage religieux varient aujourd’hui comme en 1850. En ce sens, la France est une construction artificielle où les défenseurs autoproclamés de l’identité nationale ne comprennent pas l’histoire de leur propre pays. Selon Todd, les structures familiales historiquement inégalitaires du Sud-Ouest expliquent le maintien d’une conscience forte du collectif, et donc une résistance aux thèses de l’extrême-droite.

    Autre élément indispensable pour comprendre la faiblesse relative du Lepénisme en #Pays_Basque, la question des #inégalités.


    Les travaux d’Hervé le Bras ont montré que les écarts de richesse expliquent en grande partie le vote FN http://le1hebdo.fr/numero/47/les-cartes-des-ingalits-et-du-vote-fn-se-superposent-808.html. Elles provoquent l’abstention ou le vote de rejet pour les plus pauvres ; le repli sur soi pour les plus riches. On le voit les inégalités sont moins marquées dans le Sud-Ouest, à l’exception du bassin de la Garonne. Il est clair que le climat océanique très pluvieux a contenu l’installation de riches retraités, contrairement à la côte d’Azur.

    En 2013, cette étude l’IFOP http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/08/07/face-nord-et-face-sud-les-deux-electorats-du-fn_3458468_823448.html a fait date. Elle démontre que le Front national a deux visages, deux électorats bien distincts dans le nord-est et le sud-est.

    Penser de manière globale le FN, uniquement sur le registre moral comme l’a fait le premier ministre Manuel Valls est une grave erreur.

    Dans le Sud-Est, tout particulièrement dans le Vaucluse, les Pyrénées-Orientales et la Corse, le vote d’extrême droite repose historiquement sur les français « Pieds-noirs » rapatriés d’#Algérie. La fondation du FN est en effet intimement liée à l’histoire de l’OAS. Jacques Bompard, premier maire de FN en 1995 à Orange, puis député-maire en 2012, était un militant de l’#OAS. Dans le sud-est, l’extrême-droite est dans le sillage du discours classique de Jean-Marie Le Pen : riches retraités, poujadistes, artisans et commerçants dénonçant « la pression fiscale ».

    Dans l’électorat « nordiste » les catégories populaires sont bien plus représentées et rêvent au contraire de taxer les plus #riches.

    En ce sens le discours du FN variable selon les contextes, et donc contradictoire dans son projet concret, rappelle toujours plus ce qu’Antonio Gramsci décrivait comme les mécanismes insidieux d’hégémonie politique du #fascisme.

    Que l’on voit localement lorsque le candidat FN Jean-Michel Iratchet se prononce en faveur de la langue basque https://youtu.be/mtxnvCNeTtw?t=1h39m34s

     : même stratégie fondée sur le #mensonge et la #manipulation.

    Le rôle central de la #consommation

    Autre auteur indispensable à lire, Bernard Stiegler. En 2013, dans Pharmacologie du Front National http://arsindustrialis.org/pharmacologie-du-front-national-0, Stiegler a relancé le débat en montrant que les idées dans lesquelles se reconnaissent les électeurs Lepénistes n’ont pas été produites par le Front National : ce sont celles que l’ultralibéralisme a engendrées. Selon lui, le #consumérisme aura été un dispositif de modification des conditions de l’individuation psychique et collective, c’est à dire une perte du sentiment d’exister. « La défaite idéologique de la pensée de la gauche aura consisté à abandonner toute capacité à critiquer la #société_de_consommation et à ne pas voir comment le consumérisme est devenu, en quelque sorte par intégration fonctionnelle, une machine de guerre idéologique, permettant de contrôler les représentations » explique-t-il. Avec ce logiciel, on comprend pourquoi le #Vaucluse concentre à la fois les plus grands centre commerciaux d’Europe et un électorat séduit à 37,4% par le parti de Marine Le Pen. Les centres villes y ont été délaissés au profit d’un mode individualiste où domine la vie pavillonnaire (Lire aussi Le cauchemar pavillonnaire http://www.lechappee.org/le-cauchemar-pavillonnaire ).

    Au Pays Basque ce sont les communes de zones péri-urbaines qui ont voté le plus FN aux dernières européennes : Mouguerre (20,53%), Urt (22,28%)…, définies par un mode de vie à dominance pavillonnaire. (Le dimanche à Lahonce, ce sont des dizaines de tondeuses individuelles qui tournent). Selon Stiegler, « notre responsabilité aujourd’hui, n’est pas de mettre à l’index les électeurs du Front National, ni les français qui partageraient ces idées : l’enjeu, c’est le passage d’un modèle industriel consumériste caduc, producteur d’incapacité, à un modèle industriel contributif, porteur de nouvelles solvabilités et fondé sur recapacitation généralisée ».

    En effet, le devenir de l’extrême droite n’est pas un accident de parcours ou un avatar des calculs politiciens ; c’est le résultat ultime de la contre-révolution Tatchérienne. La logique du #bouc_émissaire aura été fonctionnellement indispensable, comme inversion de causalité, à l’acceptation des dégâts de l’ultralibéralisme en France.

    Manuel Valls peut accabler publiquement le Front national, le Parti socialiste a fait le jeu de l’extrême-droite lorsqu’il s’est montré incapable de critiquer la société de consommation, de réduire les inégalités et la ségrégation sociale.

    Ravage de la #droite_décomplexée

    Il faut lire aussi le Mythe National http://www.franceculture.fr/oeuvre-le-mythe-national-l-histoire-de-france-revisit%C3%A9e-de-suzann, de Suzanne Citron, ouvrage de référence réédité récemment. Citron y déconstruit cette histoire de France idéalisée, notamment l’idée de nation, véritable emblème passe-partout qui a été enseignée sous des habillages bien différents selon les époques (Vichy, guerre d’Algérie…).

    Parmi les causes du FN en France, il faut rappeler la stratégie de la « droite décomplexée » de Nicolas Sarkozy, Eric Besson, Brice Hortefeux et Thierry Mariani…Ils ont véritablement banalisée un discours stigmatisant et xénophobe. Et comme les gens préfèrent l’original à la copie, l’électorat a basculé dans le camp du FN. Dans le Vaucluse, l’adhésion de la droite populaire à une stratégie du bouc émissaire a été précoce : le vote UMP s’y est ensuite écroulé. Thierry Mariani après avoir ouvert les vannes, a déserté le département pour la circonscription des français établis à l’étranger. En 1986, le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin avait été le premier à s’allier au FN lors des régionales. Le Sud-est est devenu un laboratoire : le flottement de l’UMP à l’extrême droite est tel, que plus aucune alliance ne provoque l’indignation. Dernières connivences en date, l’élection du président (UMP) de l’agglomération d’Avignon avec les voix du FN, n’a provoqué aucune réaction publique. A l’inverse, dans le Sud-Ouest, le #Modem est profondément enraciné et n’a jamais cédé à la stratégie de bouc émissaire pensée par la « droite décomplexée » sarkozienne. Dès le soir du premier tour des départementales, sans ambiguïté, Jean-Jacques Lasserre, leader du Modem et président de l’assemblée départementale de 2001 à 2008 appelait à ne « pas soutenir l’extrême-droite » sur le canton Nive-Adour.

    Autre leurre serait de laisser le pouvoir au FN pour enfin le délégitimer : les prises de pouvoir successives de l’extrême-droite dans le Sud-Est, bien que caractérisées par les affaires, le grotesque et les conflits d’intérêts, n’ont pas remobilisé l’électorat. Bien au contraire, une casse méthodique du milieu associatif a entretenu une profonde apathie politique, tué la citoyenneté et la contre-culture.

    Avec tout ça, on voit que réduire le vote FN au #chômage relève de la paresse d’esprit.

    Vote frontiste désormais plus fort chez les jeunes

    Enfin, il reste la spécificité basque. « Ici on sort des réseaux traditionnels de militance. C’est une expérimentation sociale remarquable » m’expliquait au sujet d’#Alternatiba Geneviève Azam, économiste et membre du conseil scientifique d’#ATTAC. En France, la gauche française n’est plus capable de fédérer une colère légitime contre les inégalités et les dérives du capitalisme. Une gestion bureaucratique des structures est venue remplacer une #radicalité qu’incarnait par exemple le mouvement #Act-Up. Dans la bouche d’une petite caste médiatique et universitaire non représentative des classes populaires, il est juste question de mener la « bataille des idées ».

    De son coté, le Parti Socialiste n’est plus qu’une machinerie électorale : aujourd’hui, les 2/3 des affiliés sont des élus, le tiers restant couvre les attachés parlementaires et les permanents du parti. Or « comment forme-t-on les gens à la politique ? Par la participation active aux affaires de la Cité » martelait le philosphe Cornélius Castoriadis.

    Ici, le mouvement basque, au sens large (festivals musicaux, la chambre d’Agriculture #EHLG, les bars militants, la lutte contre la #spéculation foncière ou la mobilisation contre la #LGV …) a été capable de capter une jeunesse désireuse d’action et de radicalité.

    Dimanche, la gauche basque d’EHBai s’est ainsi hissé au second tour dans cinq cantons, même à Saint-Jean-de-Luz réputé conservateur.

    Malheureusement, à contrario dans beaucoup de villes de l’hexagone, le désir d’agir à été accaparé par le Bloc Identitaire, groupe d’extrême-droite très efficace dans sa communication et ses happening (Occupation très médiatisée de la mosquée de Poitiers en 2012). Contrairement à une idée reçue, le vote FN est désormais plus fort chez les 25-34 ans et les 45-59 ans, que chez les seniors, plus fidèles à l’UMP.

    En conclusion, il faut cependant se garder de penser le Pays Basque comme un territoire bucolique, où le racisme et le rejet de l’autre n’existerait pas. La croyance dans une #histoire idéalisée n’est pas propre au nationalisme français. Cette idée qui veut que les « basques étaient présents avant les autres », brandie par certains comme seul argument de légitimation politique, évoque avec force les délires d’Eric Zemmour, convaincu que « les français sont présents depuis 1000 ans » sur ce territoire. On entend aussi parfois qu’il ne faut pas critiquer la culture basque car « elle est minoritaire et que toutes ses initiatives sont positives ». Ceux qui tiennent ces propos détruisent ce qu’ils croient défendre.

    La première identité politique est ce que l’on fait, pas ce que l’on prétend être ou rejeter. Une société humaine se légitime aussi par son projet collectif, la prise en compte de sa #diversité, des pratiques fondées sur le respect des droits individuels, jamais sur une vision fantasmée du passé et de ce que l’on croit être.

    #urbain_diffus #banlieue_totale #périphéries #déménagement_du_territoire #gpii #éditocrates #catholicisme_zombie

  • Sébastien Fontenelle : « La #presse dominante est subventionnée pour débiter de la #propagande libérale » - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/sebastien-fontenelle-la-presse,8000

    Objectivement – disons comme ça pour aller vite –, ce dévoiement réside, pour l’essentiel, dans l’attribution de ces aides à des publications qui, d’une part, n’en ont pas forcément besoin, parce qu’elles sont par exemple adossées à des groupes industriels dont les ressources financières sont (à tout le moins) très considérables, et / ou qui, d’autre part, et surtout, ne remplissent aucune, ou presque, des conditions qui devraient présider à l’octroi de ces subsides. En effet, les aides publiques à la presse ont d’abord été pensées par le législateur comme une contribution de l’État à une forme d’éducation populaire par la lecture des journaux : il s’agissait notamment de garantir un accès facile « à l’écrit », en même temps qu’à une information de qualité – pour faciliter la participation de tous à la vie publique. Or, aujourd’hui, Closer reçoit plus de subventions que Le Monde diplomatique… D’autre part, il est permis de supposer que certains titres éprouveraient quelque difficulté à assurer leur propre survie sans cette perfusion d’argent public : coupez le robinet des aides versées par exemple à Libération, et la situation de ce quotidien, qui n’est déjà pas exactement brillante, va tout de suite devenir beaucoup plus compliquée encore.

    • Depuis 1985, de très nombreux rapports, rédigés – à la demande, souvent, du gouvernement – par des magistrats de la Cour des comptes ou des parlementaires a priori peu suspects de vouloir s’aliéner la presse, ont très précisément documenté qu’il y avait là une gabegie chronique, et des gaspillages ahurissants. Est-ce que ces alertes à répétition ont été entendues ? Est-ce qu’une « réforme » a été envisagée ? Est-ce que Le Monde a publié des dizaines d’éditoriaux pour exiger qu’on la hâte ? Absolument pas. Quand les oligarchies exigent une réduction des dépenses publiques, il s’agit évidemment – on le vérifie encore ces jours-ci dans les saillies de MM. Valls et Macron relatives à la nécessité de « réformer » l’assurance-chômage, et dans les applaudissements nourris qu’elles suscitent dans l’éditocratie – des dépenses sociales, et pas du tout des millions d’euros dont Le Figaro continue d’être gavé.

      #éditocrates #oligarchie #justice_fiscale

    • Ah la la c’est terrible, je me sens déchiré. En même temps je suis d’accord que ces couvertures sont putassières et en même temps les discours de ceux qui critiquent ces couvertures m’emmerdent profondément.

      Et les journaux qui se disent totalement indépendants le seront-ils toujours le jour où ils recevront, enfin, les mêmes montants que Closer :)

      #jour_de_troll (mais heureusement ça ne dure pas)

    • Pourquoi continuer à subventionner ?

      La presse hebdo a fait ses preuves : racoleuse jusqu’à l’ignoble, d’une qualité déplorable, mettant en scène des événements mineurs, surchargée de publicité, entretenant des liens troubles entre annonceurs et politiques.

      Les subventions n’ont en rien aidé à l’amélioration de la qualité et à l’indépendance.

      Ce média hautement corrompu malgré les aides est mort. Il faut l’achever.

      Le principe à renforcer : je ne paie que ce que je consomme !

      Par ailleurs, les aides ne touchent pas que la presse d’opinion. Mais aussi la presse people, télévisuelle et de mode.

      Je ne lis pas Le Point, ni Elle, ni Télé 7 jours. Pourquoi devrais-je financer ces titres ?

      Il faut redéfinir les critères d’attribution de ces aides a-minima.

      Je veux bien aider à l’extrême limite le Monde Diplomatique ( d’une lourdeur idéologique bien connue), il y a du travail derrière les articles. Mais Le Point, non !

      Cette presse est tellement grotesque qu’il faut 2 s pour la parodier.

      Vous voulez la prochaine Une de Sciences et Vie ? Je vous la fais : « Ebola : et si tout venait de votre chien ? ».

    • Dés sa naissance la presse française a été conciliante avec les pouvoirs, puis elle s’est laissée corrompre. cela fait environ deux cents ans que cela dure ( on peut ajouter la presse sous l’Ancien régime) et s’amplifie, naturellement.

  • Racisme à la « une » : des suspects mènent l’enquête... - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/article4195.html

    Les récentes outrances racistes contre Christiane Taubira, comparée à un singe sur le compte Facebook d’une candidate investie par le FN pour les municipales, avant d’être traitée de « guenon » par une (très) jeune manifestante de la « Manif pour tous » à Angers, ont déclenché, à défaut d’un torrent de réactions politiques, un certain bruit médiatique. Dans nombre de quotidiens et d’hebdomadaires, on s’est interrogé : du racisme en France ? Vraiment ? Pourquoi ? Comment ? Louable intention. Mais chacun a évidemment omis de mentionner le rôle qu’il aurait pu avoir joué dans le développement de ce climat raciste. D’où cette petite piqûre de rappel.

    #médias #éditocrates #racisme #extrême-droite

  • Apologie de l’#humour
    http://uneheuredepeine.tumblr.com/post/66774789648/apologie-de-lhumour

    « Parce que reconnaître que l’humour est une arme de domination, qu’il peut servir à écraser, à détruire, à exclure, à blesser, est la condition indispensable pour comprendre que l’humour est aussi une arme pour se libérer et s’émanciper. Si l’humour ne compte pas, alors l’humour ne peut pas aider ceux qui souffrent à se sentir mieux, il ne peut pas aider à mettre à bas la domination et le pouvoir, il ne peut pas redéployer les rapports de pouvoir pour montrer que d’autres sont possibles. Affirmer la (...)

    #f #t

  •  » [Reprise] Un non-président à l’Elysée, par Alexandre Jardin
    http://www.les-crises.fr/non-president-jardin

    rançois Hollande a, pour des raisons énigmatiques, décidé de ne plus être président


    La vie est parfois étrange. Samedi dernier, François Hollande a, pour des raisons énigmatiques, décidé de ne plus être président. Soyons plus précis : ne l’ayant en fait jamais été, ce pauvre homme a décidé de l’avouer publiquement. Avec une déconcertante spontanéité. Face à une caméra qui n’en revient toujours pas, nous l’avons vu saisir le prétexte d’une Leonarda au sort blessé pour dissoudre d’un coup son autorité devant le peuple français. Il ne parlait pas de cette malheureuse ou d’immigration mais bien de lui, de sa non-présidentiabilité ; et c’est ce que nous avons tous compris devant nos écrans plats. Un autre eut évoqué le sujet dont il était alors question, rameuté des principes, convoqué l’Histoire de France, incarné une idée vaste de la République. Lui, en ce 19 octobre (qui restera son 11 septembre personnel), n’a été que monsieur François Hollande, un citoyen qui, se croyant habile, se révèle totalement dépassé. Moment extraordinaire où la réalité minuscule d’un personnage apparaît par-delà les apparences sociales, par-delà son titre ronflant de successeur de Charles de Gaulle. La réalité est rarement vraie. Ce jour-là, l’hyper-vrai a jailli par la télévision, a ratifié les craintes sourdes de la nation. Ce déconnecté de lui-même déblatérait en oubliant que pour les gens normaux, ceux qui habitent le vrai monde, les enfants vivent avec leurs parents. Ses paroles surréalistes n’avaient donc ni sens politique, ni sens juridique ni sens humain ; et, comble du comble, il ne s’en rendait même pas compte. Le brave François oubliait au vu et au su de chacun que sa mission première est de garantir le fonctionnement régulier des institutions, pas d’annuler des décisions de justice à la bonne franquette. Ce qui fait beaucoup pour un chef de l’Etat, même apparent.

    Dès lors, l’impensable par la gauche française (sans doute désespérée à l’idée de le penser) devenait pour tous une évidence angoissante : ce type plutôt sympathique n’arrive pas à être président, pas même à se déguiser en chef de l’Etat. Il est ce que l’on pourrait appeler avec effroi un non-président. La logique des partis, si souvent stigmatisée par Charles (de G.), a abouti à l’élection de cette aberration : un authentique non-président. Malek Boutih – qui lui est un homme qui sait viser haut et se tenir droit, avec un évident charlisme – eut le désarroi de le dire avec ses mots sincères, immédiatement suivi par l’ensemble d’une classe politique saisie de commotion. Le constat avait de quoi paniquer : l’abracadabra du suffrage universel ne parvient plus à changer un falot qui tient son pouvoir de sa fonction en un d’Artagnan qui donnerait sa vitalité à sa fonction. Tout à coup, la vérité anxiogène se voyait à l’oeil nu, éclaboussait les écrans, consternait la banlieue, liguait les consternations rurales, estomaquait les bistrots. Brusquement, il ne devenait plus possible de se persuader que le type qui use les tapis de l’Elysée est à sa place. Avait-on bousculé l’ahuri, lui avait-on tendu quelque piège ? Non, le cynique s’est auto-détruit sous les yeux médusés de la nation et de ses ultimes partisans.

    #François-Hollande
    #présidence
    #Elysée
    #politique

    • Oui en relisant le truc de Jardin, ça fait peur quand même cette idéalisation du chef charismatique couillu...
      A parler des victimes de Mollet « couille molle » comme des victimes collatérales de son « impuissance », sans évoquer Papon, le 17 octobre et autres casseroles du général, Jardin révèle un penchant assez fascisant..

      Pour reprendre un peu de hauteur sur le sujet, ce qui est marrant, c’est qu’on a en France exactement ce qui s’est passé en Italie : Sarko-lusconi, charismatique séducteur qui passe son temps à passer au travers des mailles de la justice, qui a dû malgré tout laisser la place à un administrateur insignifiant, Mario Hollandeti, pour gérer la période de « redressement judiciaire » de la France en dégraissant, comme imposé par le tribunal de commerce Bruxellois...

      2 propos particulièrement intéressants à lire dans les commentaires (inégaux) de ce post. Sur la monarchie capitaliste :

      Le citoyen Hollande me fait l’effet d’un Bourbon fin de règne. Sera-ce suffisant pour que les citoyens comprennent à la suite de Théophile Gautier que, “Qu’importe que ce soit un sabre, un goupillon ou un parapluie qui nous gouverne, c’est toujours un bâton” et d’en finir une fois pour toute avec cette pantalonnade du vote, qui n’a jamais fait sortir des urnes autre chose que de fidèles serviteurs du capitalisme.

      Et ici, pourquoi Hollande était idéal pour le casting :

      Un Sarkozy exaspérant et réélu n’aurait pas été en mesure d’appliquer “les réformes”, alors qu’un Hollande président trop heureux d’être là de façon si inespérée est le candidat parfait pour cela : “les réformes” seront soutenues par la droite, par une partie du PS, les autres la fermeront par discipline, les militants ne défileront pas contre le président qu’ils ont élu…

      Ca a marché avec Blair, Schröder et les autres, en France on était “en retard”.

    • ce dernier point : « Et ici, pourquoi Hollande était idéal pour le casting .. », je le partage également , les milittants PS sont dans la nasse sous une camisole de silence. Bon pour la casse.

  • Petit condensé de la pensée « prostitueuse »...
    Pour ces gens là, le chômage est dû au fait que les réglementations du travail empêchent les petites gens « volontaires, et mieux payées » de bosser le soir, la nuit et le dimanche pour servir leurs maîtres. Dans cette lignée, il va de soi que libéraliser la prostitution permettrait aussi de créer beaucoup d’emplois bien mieux payés que le chômage..

    Le magasin était coupable d’attirer, sur un lieu de vie nocturne, des clients tardifs, qui généraient du chiffre d’affaires tardif, et donc des emplois tardifs. La décision de la cour d’appel va donc mettre fin à ce scandale. Les salariés vont retrouver la tranquillité de leurs soirées. Leur tranquillité tout court, d’ailleurs, pour certains, car 45 emplois seraient menacés... Ils étaient volontaires - et mieux payés -, mais qu’importe ! Ils rejoindront la cohorte des chômeurs dus à des décisions similaires concernant Monoprix, Uniqlo ou Apple.

    #editocrates #cynisme #domination #prostitution
    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/etienne-gernelle/le-triomphe-de-la-stupidite-26-09-2013-1735262_782.php

    • Bonjour Pef,
      pour un peu je collerai tes propos sur le com de la page à Gernelle... Et puis je me dis il se fée sa pub en ces temps de délations, provocations et plus si affinités.
      Remarque : En ces temps nauséabonds un peu de parfum ferait-il changer l’atmosphère. Plaisir.

    • Je te rassure, je n’ai pas l’habitude d’effacer les messages, même ceux qui ne me font pas rire.
      Simplement comme tu t’adresses à des « collaborationnistes du capital » qui te liraient, et que je me dis qu’éventuellement selon la définition que tu donnes à ce mot, je suis susceptible d’en faire partie ( je ne suis pas Bayrouiste, encore moins socialiste, mais sur certains sujets j’ai des positions pragmatiques qui peuvent agacer les esprits de gauche les plus intransigeants - attention ne pas confondre avec les valeurs, les prises de positions c’est plus une histoire de stratégie que de valeurs..), je voulais m’assurer que je n’étais pas (une fois encore) la cible de ton intervention manifestement ironique.
      A ce stade, je n’ai toujours pas compris à qui précisément ton message était destiné, mais à force de m’instruire sur seenthis, je deviendrai sans doute de plus en plus perspicace...

    • Dans cette lignée, il va de soi que libéraliser la prostitution permettrait aussi de créer beaucoup d’emplois bien mieux payés que le chômage..

      A condition que les travailleurs -euses du sexe prennent le statut d’auto-entrepreneurs. Et encore, beaucoup se casseraient la gueule ou se la feraient casser et préfèreraient bosser pour un (prox ...) patron.

    • @monolecte : oui .. ce que tu décris finalement, c’est le modèle libéral anglo-saxon (et désormais allemand aussi), le chômage y est très faible, on bosse le soir ou la nuit, on cumule les petits boulots pour grapiller des miettes en attendant de devenir (hypothétiquement) esclavagiste à son tour.. La prostitution n’y est pas autorisée uniquement que parce que les esclavagistes sont puritains, sinon y aurait pas de pb...

      Mais pour revenir à l’idée de l’horaire d’ouverture, je me marre d’entendre les libéraux nous expliquer qu’ouvrir les magasins le dimanche créerait de l’emploi (les gens auraient le temps de plus consommer), et en même temps nous dire que le chômage est dû aux 35h (les gens bossent pas assez !)... Parce que si on repasse à 39h ils auront le temps de consommer ?
      Cela traduit leur vision anglo-saxonne/ féodale : ceux qui ont un gros pouvoir d’achat veulent pouvoir faire du shopping le soir ou le dimanche. Ils veulent bien que les pauvres accèdent à l’emploi, pourvu que ça leur rende service : ils veulent des domestiques (cf niches fiscales pour favoriser l’emploi domestique mise en place par la droite ces dernières décennies..).

      En fait ça met surtout en lumière ce qui se passe en France depuis 30 ans. Le chômage de masse peut effectivement être la conséquence du fait que la société est devenue inégalitaire très rapidement, et que le marché du travail ne s’est pas flexibilisé assez vite pour suivre cette explosion des inégalités sociales et nous faire passer en mode anglo-saxon total.

      Les pauvres ne sont pas assez flexibles pour rendre service aux riches, du coup ils restent inemployés..

  • Nicolas bave encore..
    Je veux pas défendre Hollande, mais franchement, cette attitude consistant à dénoncer la paupérisation des français et dans le même temps marteler ses vieux dogmes libéraux qui aggraveront la pauvreté, c’est affligeant. Tout comme le martèlement de ces vieux poncifs apocalyptiques pour appeler à démanteler l’Etat, et assouvir le fantasme absolu du libéral pourri par le fric : « payer moins d’impôts »..

    La dégradation accélérée des services publics. Alors que la dépense publique atteint 57 % du PIB et que plus du quart de l’emploi relève de la fonction publique, la qualité des services rendus par les administrations s’effondre. C’est particulièrement vrai de la sécurité, qui constitue le premier des droits de l’homme. L’explosion de l’insécurité et de la violence, dont Manuel Valls ne nie plus la réalité, n’épargne aucun citoyen ni aucun territoire : elle frappe les classes moyennes, les campagnes, les établissements scolaires, les hôpitaux... La paix civile n’existe plus dans un pays où l’État a perdu le contrôle, de manière sans doute irréversible, de zones et de populations entières, à l’exemple du nord de Paris, de Marseille ou de la Corse. De même, toutes les enquêtes soulignent la chute des performances du système de santé ou de l’éducation, qui, en Europe, occupe désormais la queue du peloton. Plus les impôts augmentent, moins l’État fonctionne.

    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/nicolas-baverez/hollande-invente-la-quadruple-peine-19-09-2013-1732942_73.php

    #mauvaise_foi #libéralisme #propagande #editocrates
    #baverez

  • Comment leur dire qu’ils sont pathétiques ?

    Y a des gens qui meurent en Syrie, et nos #éditocrates ils parlent de quoi ? De la « grandeur », du « rang », du « poids » de la France...
    Faut être d’une connerie sans nom pour disserter de tout ça, ça c’est du journalisme de ne s’intéresser à la diplomatie pour savoir si on peut se la péter ou pas dans le monde, c’est sans doute les mêmes qui ne suivent le sport que pour savoir quel est le rang de la France au nombre de médailles aux JO...
    Le chauvinisme, cette déclinaison vaguement inoffensive du nationalisme, est un sport national ringard et navrant, mais encore bien implanté..

    Mais ne pas se voir proposer fût-ce un strapontin aux négociations de Genève de la fin de la semaine dernière, au cours desquelles le secrétaire d’État américain et le ministre des Affaires étrangères russes ont décidé des modalités du recensement, de la mise sous séquestre et de la destruction de l’arsenal chimique de la Syrie, est malheureusement révélateur du peu de poids que pèse la France.

    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/michel-colomes/syrie-la-triple-humiliation-de-francois-hollande-16-09-2013-1731550_55.php
    #syrie #chauvinisme

    • Si la France a été exclue (méprisée, comme on méprise les Pays Bas ou la Slovaquie dès qu’on cause géostratégie), c’est parce qu’elle se contente de mettre tout son poids dans le sens le plus nihiliste qu’impose le système, le bloc occidental en quelque sorte. Elle n’apporte rien de constructrif, à la façon dont par exemple De Gaulle avait pu faire, en s’opposant avec des principes forts (souveraineté, légalité internationale...) à la politique occidentale d’alors. Elle ne mérite d’ailleurs que ce mépris, en forme de réponse à la médiocrité criante (hurlante) de ses élites.

    • Il est aussi peut être temps de faire le deuil de la France de Gaulle, cette puissance coloniale en déclin. Regardons objectivement les choses, la France retrouve son rang de pays normal, moyennement peuplé, moyennement puissant sur le plan économique, moyennement influent sur le plan international. Arrêtons de vouloir flatuler plus haut que notre bassin, si y a un truc à reprocher à Hollande, c’est sa démarche d’un point de vue moral vis à vis des syriens. Mais lui reprocher de mal porter les couleurs de la France, de se faire snober par les autres dirigeants, comme si la France avait encore les moyens de « rayonner » et surtout comme si c’était un aspect vraiment important, c’est un angle « people » franchement déplacé par rapport à la réalité de la situation en Syrie... C’est assez détestable cet esprit cocardier...

    • Je crois que c’est tout le problème d’un besoin d’appartenance à un collectif, besoin qui au cours de l’histoire française a été tellement tordu par l’omniprésence de l’état qu’il n’est plus capable de prendre une autre forme que celle de l’admiration de la « grandeur nationale ». Pour certains, faire le deuil de ça impliquerait de mettre à nu le vide qu’il y a en dessous, c’est peut-être pour ça qu’ils ont du mal à le faire.
      http://seenthis.net/messages/167677
      Et ça alimente en même temps les discours de l’extrême droite sur le « déclin » etc. qui basculent facilement vers une rhétorique militaire.

  • 53e : Elisabeth Badinter et sa famille - Les plus grandes fortunes de France - Challenges.fr
    http://www.challenges.fr/classements/fortune/fiche/elisabeth-badinter-et-sa-famille;26.html

    L’envolée du cours de Bourse du groupe de publicité fondé par son père (CA : 6,6 milliards) a fait de cette philosophe, qui en détient 9,1%, une milliardaire.

    53e fortune de France grâce à la pub et figure de proue du féminisme. Cherchez l’erreur

    #badinter #publicité #Elisabeth_Badinter

    • Je vois que nombreux sont ceux qui se lâchent contre cette ambitieuse friquée. Est-ce à cause de l’argent, de son féminisme rétro, d’autres frustrations ?
      L’allaitement ? attaquer ou défendre l’allaitement ?
      C’est une figure qui concentre l’hostilité. Probablement que cela ne lui déplait pas.

    • Je suis plutôt d’accord avec son combat contre l’allaitement maternel forcé et un certain « naturalisme » qu’on cherche à imposer aux femmes (et j’en connais qui l’ont vécu, le corps médical est imprégné en partie de cette idéologie) même si évidemment ses motivations sont louches... Quant au féminisme, il faut bien accepter que cela ne signifie pas forcément l’égalité sociale. On pourra relire Emma Goldman avec profit à propos des féministes bourgeoises.

    • Le plus intéressant était d’ailleurs ses interviews, où elle se lâchait complètement et qualifiait de guenons les femmes qui refusent d’utiliser du lait en poudre (surprise : le budget des laits Nestlé est chez Publicis).

      A-t-elle vraiment écrit « guenons » ?

    • J’imagine la mère d’Elizabeth, la fille doit avoir des souvenirs très mélangés de son enfance. (Mais qui n’en est pas là ?)
      « Guenon » : je me souviens d’une féministe qui traitait N. Huston de « guenon sexagénaire »...
      Violences féminines.

    • Elle a réellement comparé les femmes allaitantes à des animaux. Je ne sais plus si elle a dit « guenon ».

      @alexcorp : ce que je défends dans mon papier cité un peu plus haut, ce n’est ni le biberon, ni l’allaitement maternel, mais la possibilité de choisir. Cela fait des années que j’écris sur le droit des femmes le plus fondamental : le droit (et surtout la possibilité) de choisir. Et c’est celui qui leur est le plus refusé.
      Badinter ne parle pas de libre choix, elle prêche juste pour sa paroisse, la société mercantile capitaliste qui a besoin d’une main d’œuvre disponible et de vendre ce que nous avons à disposition gratuitement. Badinter, comme le rappelle @jean_no est liée financièrement à l’industrie de l’aliment pour nourrisson, donc, quand elle parle des guenons allaitantes, je suis en droit de penser qu’il s’agit là d’un conflit d’intérêts.
      Badinter ne libère pas les femmes, ne leur ouvre pas la palette des possibles, tout comme ses collègues patriarcaux, elle entends bien les soumettre à ses injonctions et à son modèle de vie.

      Les prolétaires doivent fournir la main d’œuvre de demain (et laver les chaussettes de leur mari) et ne pas perdre de temps dans le maternage, puisqu’elles n’ont d’autres justifications à leur existence de la production et la reproduction. L’entreprise moderne n’a que foutre de nos choix, envies et besoins... elle entends nous dire à quelle heure on a le droit de pisser ou de chier, il va sans dire que l’allaitement maternel, avec ses plages de flottement, ses temps immobiles, n’entre pas du tout dans la logique productiviste, sans compter qu’il crée 0 PIB là où le biberon et la nourrice créent du flux de pognon, quand bien même ces dépenses absorbent l’essentiel du salaire de la bonne petite soldate du capitalisme.

      Après, je ne juge pas : je connais des femmes qui n’ont pas envie de l’allaitement maternel, qui préfèrent le boulot au maternage ou même à la vie de famille. Si c’est comme ça qu’elles sont bien, je ne vois aucune raison de les faire chier avec le reste et on doit leur lâcher la grappe, de la même manière que j’ai des amies qui n’ont pas du tout envie d’enfants et que tout le monde renvoie à l’irrépressible besoin de maternité en permanence.
      Un mec qui fait ce genre de choix, personne ne lui prend le chou avec.

      Mais je connais aussi beaucoup de femmes qui aimeraient pouvoir prendre le temps de construire du lien avec leur enfant, prendre un peu le temps de le voir grandir et à qui ce droit est refusé, obligée qu’elles sont de retourner au taff au bout de 3 mois, de coller le gosse en nourrice, de se tirer le lait aux chiottes, parce qu’il n’y a toujours rien de prévu pour ça et qui ne le vivent pas super bien.

    • Voilà ! Merci @jean_no !
      À la limite, tu es riche, tu as du pouvoir, dans la mesure où ce sont des caractéristiques à 99% dynastiques, ce n’est pas de ta faute, tu es né comme ça. Mais, s’il te vient des poussées féministes ou de gauche, tu dois alors vivre en accord avec tes principes ou alors, tu n’es qu’une vaste #imposture donneuse de leçon.
      Si tu es féministe et que tu détiens l’une des plus grosses boite de pub de la place, ben, tu fais en sorte de changer le regard de la pub sur les femmes. Parce que, précisément, tu es l’une des rares à en avoir les moyens et la possibilité !

    • Par exemple, cet interview au Temps (12/02/10).

      LeTemps.ch | « La femme réduite au chimpanzé »
      http://www.letemps.ch/Page/Uuid/0c087192-1754-11df-8173-ddeffd5ee403|0

      Première question

      Qu’est-ce que la « bonne mère » aujourd’hui ?

      Elisabeth Badinter : C’est une mère qui revient aux fondamentaux. Elle allaite pendant six mois, ne met pas son bébé à la crèche ou pas trop tôt, parce qu’un bébé a besoin d’être avec sa mère et non dans un nid à microbes, elle se méfie de ce qui est artificiel et a des préoccupations écolos. Le petit pot est devenu un signe d’égoïsme, on revient à la purée écrasée par maman. Une bonne mère est constamment à l’écoute et doit veiller au bien-être physique et psychologique de l’enfant ; c’est un full time job. J’oublie de dire que, comme elle allaite à la demande, il est recommandé de mettre le bébé dans le lit conjugal. Cela nie l’intimité des adultes et exclut le père.

      Il y a aussi un regret à voir la femme quitter son foyer, sa place naturelle est à la maison. On comprend qu’elle doit aller travailler, mais il faut qu’elle se débrouille pour être là quand les enfants arrivent de l’école. La « bonne maternité » impose des nouveaux devoirs qui pèsent sur celles qui ne les suivent pas.

      C’est une représentation à rebours du modèle qu’on a poursuivi jusqu’à présent, qui rend impossible l’égalité des sexes et malvenue la liberté des femmes. C’est un retour en arrière. Les femmes vont-elles se laisser convaincre de rendosser ce modèle-là ?

      Troisième question

      Selon vous, ce contexte a favorisé l’idéologie de la nécessité
      de l’allaitement maternel.

      – On est passé de : « Vous avez le droit » d’allaiter, à « Vous devez ». Les pressions d’ordre moral ont remplacé un choix légitime, sous la houlette de la Leche League. Je pense que la philosophie naturaliste au nom de laquelle on impose cela est dangereuse. Car elle ne laisse plus de place à l’ambivalence maternelle. Elle impose une conception unifiée des femmes. Nous pouvons toutes, nous devons toutes faire la même chose. C’est une réduction de la femme au statut d’une espèce animale, comme si nous étions toutes des femelles chimpanzés. Puisque c’est la nature qui l’impose : nous avons les mêmes réactions, les mêmes devoirs. La liberté de dire non est évacuée. Pour la Leche League, il n’y a pas de prétexte recevable pour refuser d’allaiter, il faut persister. Il n’y a jamais aucun motif de dire non.

      Ici, elle fait donc la fameuse comparaison pour décrire la position des "extrémistes de l’allaitement".

      Plus loin, cette autre question (qui fait écho aux discussions toutes fraîches sur les propos de Valérie Pécresse http://seenthis.net/messages/155353 )

      Pour vous, le bébé est devenu
      « le meilleur allié de la domination masculine ».

      – Le pauvre bébé, malgré lui, tient sa mère prisonnière : la mère est au service des besoins de son enfant, elle doit se plier à ses horaires, il trône parfois dans le lit conjugal. C’est la mère la plus impliquée, cela donne au père l’autorisation morale de ne pas s’en mêler. Les hommes n’ont même pas eu à lever le petit doigt. Le bébé est devenu le maître et il justifie l’inégalité du partage parental. L’exclusion des pères est ainsi légitimée, alors que de plus en plus de jeunes pères éprouvent du plaisir à s’occuper de leur bébé.

      Je crois que le thermomètre de la domination masculine demeure l’écart de salaire homme-femme. Or il y a une hypocrisie à gémir sur les écarts salariaux et en même temps à détourner les yeux de l’inégalité majeure : celle de la non-répartition des tâches familiales et domestiques, qui continue à occasionner une concurrence déloyale entre homme et femme. Les hommes sont pardonnés par avance de continuer à ne rien faire à la maison.

      Ce qui n’enlève rien à l’évident problème du conflit d’intérêt. Ainsi, dans le passage immédiatement précédent, elle défend les couches jetables (ou plutôt elle s’oppose à une taxation spécifiques des couches jetables) pour lesquelles l’entreprise familiale doit également disposer de gros budgets…

      Quels sont les signes de la maternité écolo ?

      – Le meilleur exemple est celui des couches jetables. C’est tout à fait révélateur d’un état d’esprit que je redoute. [L’ancienne secrétaire d’Etat française à l’Ecologie, actuellement secrétaire d’Etat à la Prospective et au Développement de l’économie numérique] Nathalie Kosciusko-Morizet a proposé une taxe sur les couches jetables, sans se soucier du travail que cela impose aux mères. Et contrairement à ce que pense Cécile Duflot [la secrétaire nationale des Verts français], ce ne sont pas les hommes qui vont se précipiter en rentrant du travail pour aller mettre les couches à la machine.

      Autre interview au Temps, 15 jours plus tard.

      LeTemps.ch | Elisabeth Badinter : « Il y a une crise de la raison »
      http://www.letemps.ch/Page/Uuid/da1f1276-231f-11df-aedb-83fc0a8d2610

      Pour avoir travaillé sur le sentiment maternel au XVIIIe siècle dans L’Amour en plus, j’ai vu que durant ce siècle, grâce à un discours de retour à la nature à la Rousseau – qui maniait d’ailleurs la carotte et le bâton à l’égard des femmes –, on a pu, en l’espace de trois ou quatre décennies, imposer un tout nouveau modèle maternel, un changement idéologique radical : un retour à une philosophie de la nature qui commandait aux femmes d’être à la maison pour assumer l’éducation des enfants et naturellement le ménage. Ce discours a été entendu par la bourgeoisie et entériné politiquement par les hommes de la Révolution française. Cela a produit, durant tout le XIXe siècle et le début du XXe, le triomphe de la femme bourgeoise à la maison. Alors qu’avant on trouve un modèle maternel radicalement opposé, où la femme a la liberté et une indépendance si grande à l’égard de l’enfant que certains spécialistes étrangers sont allés jusqu’à la taxer de « criminelle ». Je ne peux pas m’empêcher de penser que ce genre de renversement est possible. Si la crise économique continuait à être aussi forte, le retour à la famille comme destin des femmes n’est pas exclu. Quand je vois un discours naturaliste offensif qui, pour des raisons complexes et différentes, remonte à la surface, on peut comprendre que je dise : « Attention. »

    • @monolecte : je ne cautionne pas tout le discours de Badinter sur sa défense du biberon, notamment sa comparaison avec les guenons évidemment et je sais à quel point elle est en conflit d’intérêts. Néanmoins il faut admettre qu’il y a tout un discours aujourd’hui, tant du côté de certaines féministes que d’écologistes (ou les 2 à la fois bien souvent) qui vise à faire culpabiliser les femmes qui n’allaitent pas. Et je dois dire que ton message (et ton article) va un peu dans ce sens, même si tu n’en as pas l’intention, je m’en doute bien. Ainsi donc les femmes qui n’allaitent pas (les raisons de ne pas allaiter sont multiples et parfois sont simplement une impossibilité physique) seraient moins proches de leur enfant ou ne penseraient qu’au boulot ? Au passage les partisans de l’instinct maternel insistent souvent lourdement, avec données biologiques faussées à propos de l’ocytocine, sur le lien créé par l’allaitement, ne tombons pas dans cet écueil. L’argument d’une meilleure santé du nourrisson ne tient pas non plus, les bénéfices de l’allaitement sont quasi nuls. Nous sommes par contre d’accord sur la pression productiviste qui fait qu’élever un enfant dans cette société est plus vu par les capitalistes comme un désagrément économique que comme quelque chose de positif et simplement humain mais il me semble que cette question est bien plus large que l’allaitement.

    • @monolecte :

      Parce que, précisément, tu es l’une des rares à en avoir les moyens et la possibilité !

      oui pourquoi sur le nombre assez conséquents de puissants qui habitent la planète, la statistique ne nous gratifie-t-elle pas d’un(e) héro(ïne) lucide, intègre et progressiste qui tirerait l’humanité vers le haut ? Comment se fait-il qu’aucun humain n’arrive à faire un « bon » usage de son pouvoir (bon = jugement subjectif qui désigne une ligne de pensée correspondant à mon système de valeur ) ?
      Que les gens qui se sont octroyé du pouvoir au détriment des autres, je comprends qu’ils n’aient pas les mêmes valeurs, mais ceux qui en ont juste hérité ? Ne peuvent-il pas éviter de se faire pourrir le cerveau par ce pouvoir ? Statistiquement y en a pas un qui peut passer au travers ? On n’est pas aidé quand même...

      Tiens ça me fait penser à ça, quand j’avais pastiché quelques puissants donneurs de leçon il y a quelque temps..
      http://opinionsopiniez.hautetfort.com/archive/2012/10/30/nous-dirigeants-adultes-et-responsables-des-plus-grandes

    • @alexcorp @monolecte

      Sur l’ocytocine, il y a ce billet d’Odile Fillod :
      http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2012/05/07/ocytocine-et-instinct-maternel

      Effectivement, le risque en prenant le contrepied absolu de Badinter sur ce sujet-là est de tomber dans un discours comme celui de Nancy Huston dans son dernier essai :
      http://www.peripheries.net/article331.html

      Elle avait été très choquée par ce commentaire de Badinter, « la femme réduite au chimpanzé ». Mais chez elle ça a donné une position complètement désastreuse :

      « Grossièrement exprimé, les jeunes femelles humaines tout comme les guenons tiennent à séduire les mâles, car elles veulent devenir mères. Pour atteindre cet objectif, elles se font belles. Aveuglés par nos idées modernes sur l’égalité entre les sexes, que nous refusons de concevoir autrement que comme l’identité entre les sexes, nous pouvons faire abstraction un temps de cette réalité énorme, mais, si l’on n’est pas totalement barricadé derrière nos certitudes théoriques, il y aura toujours un électrochoc pour nous le rappeler. » Ou : « Les hommes ont une prédisposition innée à désirer les femmes par le regard, et les femmes se sont toujours complu dans ce regard parce qu’il préparait leur fécondation. » Ou encore : « Homo sapiens demeure une espèce animale programmée comme toutes les autres pour se reproduire et, que cela nous plaise et nous flatte ou non, nos comportements sont infléchis par cette programmation. »

    • @petit_ecran_de_fumee : personne ne se tire dans le pied... sauf les prolos qui votent #UMP ;-)

      @alexcorp que nenni : je défend le droit au choix et ce choix nous est perpétuel dénié. Je n’ai aucun jugement de valeur sur les femmes qui n’ont pas envie de materner. Parce que si elles n’en ont pas envie, les contraindre à le faire serait catastrophique pour tout le monde.

      Je ne sais plus à qui j’en parlais ce WE, ce qui compte, ce n’est pas d’élever le gosse selon un modèle ou un autre, c’est de le faire en accord avec les motivations et le mode de vie des parents. Du coup, il n’y a pas de recette ou de modèle. Je suis casanière et mon compagnon aussi, du coup, on a élevé notre fille comme cela, en fonction de ce que nous sommes. J’ai des amis, ils ont toujours adoré bouger, voir des tas de gens tout le temps et partout. Quand ils ont eu des mouflets, j’ai pensé dans un premier temps, par manque de recul, qu’ils allaient se calmer. J’ai vu qu’en fait, ils ont bricolé des trucs pour traîner les gosses partout dans leur sillage. Au début, je pensais qu’un gosse a besoin de rythmes fixes, de stabilité et tout. Mais en les voyant vivre et grandir de loin, j’ai compris que je projetais ma vision du monde sur le mode de vie d’autrui, que j’avais tendance, comme la plupart des gens, à juger du mode de vie des autres de manière égocentrique.
      En fait, les gamins de ces amis sont parfaitement adaptés à leur mode de vie et j’ai pu observer ça dans la plupart des familles que je côtoie, surtout quand elles vivent très différemment de moi. Un très bon exerce de relativisme sociologique et comportemental.

      Au final, ce sont les gens qui font comme ils le sentent, plutôt que comme les prescripteurs de tous bords veulent l’imposer, qui s’en sortent le mieux.

      Donc l’allaitement, comme je l’écrivais, entre dans le cadre d’une réflexion et d’une histoire personnelle. Étant donné qu’à cause de mon vécu, je savais que j’allais rencontrer des difficultés dans l’attachement, j’ai décidé de choisir l’allaitement pour faciliter l’empreinte dans les deux sens. C’est un choix qui m’a coûté très cher en terme professionnel et c’est ça que je déplore. Mais aujourd’hui encore, je pense que dans ma configuration précise, c’était le bon choix.

    • les bénéfices de l’allaitement sont quasi nuls

      Ça sort de ton chapeau magique ? Haha (en fait non c’est pas drôle).

      Personnellement, je respecte énormément les femmes qui refusent l’imposition de la maternité : beaucoup plus que celles qui font des enfants mais font tout pour s’en occuper le moins possible. Lorsqu’on en fait par choix (car le contraire arrive évidemment), on assume de s’en occuper autrement que par l’argent (achat de produits, achat de nourrice, achat de cadeaux, etc). Il y a des choses qui n’ont pas de prix.

    • @rastapopoulos si l’autre parent s’en occupe, c’est pas le pbl des femmes qui n’assument pas. On peut très bien être une femme, vouloir des enfants, mais ne pas avoir envie de s’en occuper (selon le rôle tradi de la mère) et laisser cette tâche au père. C’est pas à la mère qu’incombe ce travail, ou ca ne devrait pas être le cas de manière aussi systématique. Quant je lie « (achat de produits, achat de nourrice, achat de cadeaux, etc). Il y a des choses qui n’ont pas de prix. » ca m’évoque les père plus que les mères. Les mères qui se comportent ainsi sont ultra rares et le paye chère socialement, et j’aurais tendance à les encourager à faire taffer un peu les « donneurs de sperme » à qui on ne reproche pas (ou si peu) leur peu d’assumage autre que financier. Sans parler des familles monoparentale, composer très largement des femmes qui assument tandis que le géniteur se contente d’une contribution financière (et encore, ils sont nombreux à ne pas verser cette pension*).

      à mettre en parallèle avec ce qui a été dit sur Pecresse hier
      http://seenthis.net/messages/155353

      * par exemple voire ceci
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/03/08/pensions-alimentaires-une-piste-insuffisante_1845190_3224.html

    • @rastapopoulos : sur les bénéfices de l’allaitement par rapport au lait en poudre, je ne sors rien de mon chapeau magique mais les données scientifiques sur le sujet sont assez claires : les bénéfices sont bien quasi nuls voire inexistants selon l’environnement.
      Books avait fait un bon dossier là dessus (paywall malheureusement, mais j’ai l’article le plus intéressant sous la main si ça intéresse quelqu’un) :
      http://www.books.fr/focus/lintox-de-lallaitement-997

    • @mad_meg, personnellement je parle des deux parents (lorsqu’ils sont toujours ensemble ou tout du moins lorsque les deux ont décidé d’avoir ces enfants). Que ce soit que l’un ou que l’autre qui s’en occupe c’est pareil. Et évidemment pour moi ce sont les deux qui doivent s’en occuper, plus ou moins équitablement.

      Et non, ce n’est pas rare que les familles (y compris la mère donc) se comportent ainsi. C’est évidemment poussé par la manière dont on vit actuellement avec la très faible croissance et donc l’expansion énorme du service à la personne (pour les vieux et pour les enfants en gros). On préfère donner des aides pour payer une tierce personne pour s’occuper des enfants, qu’aider les parents à s’occuper de leurs propres progénitures : hop deux personnes en plus qui comptent pour du travail, l’assmat et l’un des deux parents (ou la moitié chacun).

      Nous on a décidé d’en faire qu’un seul car c’est un investissement énorme de s’en occuper réellement. Mais combien voit-on de parents tous les ans qui en font 2, 3, etc, et qui au final ne s’en occupent que le soir pour laver et lire l’histoire (et encore, quand ils lisent des histoires...), qui dès tout petit les balancent dans une chambre séparée loin d’eux « pour se retrouver », alors que c’est physiquement n’importe quoi pour un être vivant même pas terminé (ni le corps ni surtout le cerveau) de subir autant de violences.

      On se retrouve dans notre société à généraliser un comportement qui n’étaient que pour la noblesse et la bourgeoisie avant : la nourrice : qui nourrit physiquement mais aussi qui nourrit d’affection les enfants, et qui voit plus les enfants sur leur temps « actif » (pas la nuit quoi) que leurs propres parents.

      Et sinon, pour l’allaitement ou autre, c’est « marrant », on finit toujours par entendre des justifications par l’exception ("il y en a qui ne peuvent pas etc"). Mais évidemment qu’il y a des exceptions ! Dans n’importe quel domaine il y a des exceptions, mais ce n’est pas pour ça que ça doit devenir la norme.

      Quant au monde médical, il y a une schizophrénie extrêmement forte : dans le discours officiel bien sûr on dit aux mères qu’il vaut mieux allaiter, pour la santé notamment. Mais dans la réalité du terrain, quasiment aucun personnel n’est formé à aider les femmes (il n’y a plus de transmission du savoirs entre femmes non plus), car ce n’est PAS (forcément) « inné » : ça se transmet, ça s’apprend. À peine une femme a quelque problème qu’on lui dit (aussi bien le corps médical que l’entourage familial généralement), « oh ne vous cassez pas la tête, passez au biberon », ou pire « votre n’allaitez pas correctement, votre bébé ne grossit pas bien, viiiite passez au biberon (sale mère) ». Attention, bien évidemment qu’il y a quelques cas (rares !) où il y a un réel problème physiologique (pas assez de nutriments, problème dans les seins, etc), mais la majorité du temps, c’est dû a des choses qui peuvent s’apprendre et se changer.

      C’est comme pour la manière d’accoucher (médicalisation à outrance). Pour que les femmes aient enfin le choix et le contrôle de leur corps, il faut d’abord qu’il y ait une réelle information accessible à tous (pas cachée, pas pour les « militants ») de tous les choix possibles. Et un soutien moral de personnes bienveillantes.

    • @alexcorp, hihihi , mais tu blagues là j’espère !
      Je te rappelle qu’un bébé n’est pas une somme d’études scientifiques, nombre de cheveux, quantité de sourires, poids, taille, largeur du crâne… L’allaitement est la suite de la symbiose mère enfant, ce petit être qui a besoin d’amour (vite, une étude) de calins (vite une étude) et de lait (vite une étude). Sans même parler du comparatif des taux de vitamines, oligo-éléments ou autres entre lait en poudre et lait maternel, le niveau des connaissances sur les bienfaits de cette interaction physique, par exemple la salive de l’enfant permettrait d’analyser les nutriments et d’envoyer via la succion les signaux du quota de lait à fournir, est quasi nul.
      Comment montrer les enjeux de cette relation (résitances aux allergies, système immunitaire renforcé, joie de vivre ?) bref, la porte est ouverte à la subjectivité et non à la rationalisation, et cela n’intéresse curieusement pas l’industrie du lait en poudre.

    • @RastaPopoulos
      Je trouve que tu met trop la pression sur les parents et tout particulièrement sur les mères. je ne vais pas entré dans le détail mais j’ai un souci particulier avec ceci

      À peine une femme a quelque problème qu’on lui dit (aussi bien le corps médical que l’entourage familial généralement), « oh ne vous cassez pas la tête, passez au biberon », ou pire « votre n’allaitez pas correctement, votre bébé ne grossit pas bien, viiiite passez au biberon (sale mère) ». Attention, bien évidemment qu’il y a quelques cas (rares !) où il y a un réel problème physiologique (pas assez de nutriments, problème dans les seins, etc), mais la majorité du temps, c’est dû a des choses qui peuvent s’apprendre et se changer.

      il n’y a pas besoin de pbl physiologiques pour refuser d’allaiter. Juste ne pas avoir envie, c’est suffisant. N’importe quelle raison est bonne si c’est la mère qui le dit. Les forcer, leur apprendre pour se changer c’est pas possible, pour une fois je donne raison aux medecins de ne pas insister. Le lait en poudre n’est peut être pas l’idéal, mais ici on a de l’eau potable et le refus de la mère d’allaiter ne met pas l’enfant en danger. Et forcer les gens ne donne rien de bon. Si il n’y avait pas d’alternative je comprendrait, mais aujourd’hui nous en avons et ce qui compte c’est laisser le choix et respecter ces choix.

    • @touti : je ne blague absolument pas et tu ne prouves absolument rien avec des lieux communs sur la « symbiose avec l’enfant ». C’est typiquement ce genre de discours dont je parlais : si vous n’allaitez pas votre bébé vous ne lui prouvez pas votre amour, vous n’êtes pas en symbiose avec lui, blabla... Les études comparatives sur les bébés allaités et non allaités sont simples à réaliser et ont été effectuées : les plus sérieuses d’entre elles sont assez claires et vont dans le sens que j’ai évoqué.

      @rastapopoulos : tu crois vraiment que les discours pro-allaitement n’ont aucun impact sur le corps médical ? Dans les maternités ce n’est pas le biberon qu’on pousse à utiliser mais bien l’allaitement et il n’est pas rare qu’on tire la tronche aux femmes qui demandent le biberon (encore heureux, tous les services ne sont pas lobotomisés mais par exemple celui de ma belle sœur l’était entièrement).

    • Pro ou anti, je m’en fous, c’est juste quand le corps médical fait pression pour imposer sa vision des choses ou ses contraintes de temps et de fric avec des arguments fallacieux qui culpabilisent les mères pour leur forcer la main. Ça, ça m’emmerde grave.

      Après @touti parle avec raison des avantages nutritionnels de la lactation naturelle, sans compter le bonus : le goût de ce que mange la mère passe dans le lait. Du coup : hop, un lait fraise ! :-)
      Il y a vraiment de supers avantages physiologiques à l’allaitement maternel, mais aussi des inconvénients pas toujours très négociables (mammites, douleurs, inconforts, crevasses, auréoles sur le tailleur, trop chic au boulot !). Ce serait donc bien d’avoir une information complète et plutôt impartiale pour peser les plus et les moins et faire un choix en connaissance de cause.

      Il y a un discours incitatif un peu con : « faut le nourrir au sein, sinon, t’es une mauvaise mère ». Et puis, au bout de quelques semaines : « bon, aller, c’est bon, tu vas arrêter de faire chier avec ton rythme à la con et la courbe de poids qui rame et tu passe à l’engraissage au bib ».

      Ma gosse est arrivée toute menue et elle l’est restée assez longtemps, bien, bien en-dessous de la putain de courbe. Donc, j’ai eu la pression débile comme quoi, « elle ne profitait pas assez ». J’ai envoyé chier tout le monde en expliquant que je n’avais pas chié la dinde grasse du réveillon, qu’elle avait ce dont elle avait besoin, via les systèmes de régulation assez fins du débit et que leur courbe de merde, ils pouvaient se la foutre au cul : à l’arrivée, elle sera au moins aussi grande que les autres.

      Il lui a fallu six mois pour « rattraper » les autres et à partir de 5 ou 6 ans, elle avait traversé toute la courbe pour arriver dans les 25% les plus grands. Donc, #bullshit le corps médical.

      De la même manière, on m’a fait chier parce que la gosse ne marchait pas à 16 mois (elle s’en foutait grave de la marche, ce qui l’intéressait, c’était le langage) et qu’elle a traîné la patte pour apprendre le pot (elle s’en foutait grave aussi). Comme je le faisais remarquer à l’assistance, quel que soit le rythme qu’elle choisirait, j’avais bonne espoir de la livrer à 18 ans en pleine possession de sa motricité et de ses sphincters.

      En gros, les normes, c’est un peu comme les moyennes, à force de parler de tout le monde, ça ne concerne absolument personne !

    • @monolecte :

      Il y a vraiment de supers avantages physiologiques à l’allaitement maternel [...] Ce serait donc bien d’avoir une information complète et plutôt impartiale pour peser les plus et les moins et faire un choix en connaissance de cause.

      Grosse contradiction entre la première phrase et la deuxième car justement, les études comparatives montrent qu’il n’y a pas de « supers avantages physiologiques » à l’allaitement maternel. Tout juste cela réduit le risque de diarrhées et vomissements. Pourquoi donc continuer à colporter ce mythe du « allaitement = médicament », si ce n’est pour culpabiliser les non allaitantes ?

      Voici un extrait de l’article que je citais tout à l’heure :

      Cette dernière décennie, les chercheurs ont mis au point des méthodes de plus en plus élaborées pour démêler le vrai du faux. Un article publié en 2005 portait sur 523 paires de frères et sœurs nourris différemment, et ses conclusions ajoutent à toutes les recherches antérieures un vaste point d’interrogation. Les économistes Eirik Evenhouse et Siobhan Reilly ont comparé les taux de diabète, d’asthme et d’allergies, le poids durant l’enfance, diverses mesures de la relation mère-enfant et le niveau d’intelligence. Presque toutes les différences s’avèrent statistiquement insignifiantes. Pour l’essentiel, « les effets à long terme de l’allaitement ont été surestimés », écrivent-ils.
      Presque tous les scientifiques que j’ai interrogés m’ont renvoyée à une série d’études menées par Kramer, dont les résultats furent publiés à partir de 2001. Il a suivi 17 000 nourrissons biélorusses tout au long de leur enfance. Il a mis au point une technique astucieuse pour rendre son échantillon le plus aléatoire possible, sans insulter l’éthique. Il a choisi des mères qui avaient déjà commencé d’allaiter, puis est intervenu auprès de la moitié d’entre elles pour les inciter à donner exclusivement le sein pendant plusieurs mois. L’opération produisit l’effet escompté : de nombreuses femmes donnèrent le sein plus longtemps. Et l’allaitement prolongé réduisit effectivement de 40 % le risque d’affections gastro-intestinales. Ce résultat semble cohérent avec la protection fournie par les IgA sécrétoires ; dans la vie réelle, ils évitent à environ 4 bébés sur 100 un épisode de diarrhées ou de vomissements. Kramer a aussi constaté une réduction des rougeurs infantiles. Pour le reste, ses études ont montré très peu de différences significatives : aucune, par exemple, au niveau du poids, de la pression artérielle, des otites ou des allergies.

    • @alexcorp je n’ai absolument pas parlé de médicament ou de santé, j’ai parlé de goût ! Ensuite, tu zappes les inconvénients que je cite aussi, pour ne retenir que ce qui semble aller dans ton sens : à savoir que je suis un #ayatollah du #nibard.

      Les ayatollah, si tu veux t’en farcir, c’est fastoche, c’est à la Leche league qu’il y en a un gros nid. Là, le discours est sans ambiguïté : c’est allaitement obligatoire et à volonté, à savoir pendant des années si besoin. Alors là, c’est carrément sans moi.

      Les études, c’est un peu comme les stats, elles sont une fonction normative. Et là aussi, c’est très manipulable, en fonction des besoins.

      Donc je dis #CHOIX CHOIX CHOIX.
      C’est clair ou il faut que je le mime ?

    • @alexcorp je suis navrée que tu ne vois ce que j’écris que comme typique ou comme un lieu commun.
      Je n’ai aucun discours qui cherche à culpabiliser les femmes qui n’allaitent pas. Je dis que le lait comme la saucisse de Morteau sont meilleurs quand ça reste artisanal et personnalisé :) ça te va mieux ?
      Il y a surement des études pour prouver que les gens qui mangent de la saucisse de Morteau industrielle vivent très bien sans trop d’allergies.

      Sinon les écrits de Badinter sonnent vraiment d’une autre époque, c’est une riche et vieille bourgeoise qui défend l’indépendance des femmes via le nourrissage au lait en poudre, ce n’est pas inintéressant historiquement. Elle parle d’ailleurs de la noblesse française qui avec une vie sociale très riche se foutait éperdument d’allaiter ses enfants et aurait essaimé cette manie sur le bon peuple copieur. Elle oublie un peu beaucoup le XXem siècle et les dégats de l’industrialisation de la maternité comme les crimes des publicitaires et des marques qui vantent le lait concentré ou en poudre mêlés parfois à de l’eau croupi.

    • @monolecte : loin de moi l’idée de me prendre de le chou là dessus, je ne suis ni pro-biberon ni pro-allaitement, mais si on dit d’un côté « vous devez avoir le choix » et de l’autre qu’on affirme une chose fausse (ex : les « supers avantages physiologiques » de l’allaitement) pour faire quand même un peu pencher la balance d’un côté, j’estime ce « choix » biaisé.

      Les études, c’est un peu comme les stats, elles sont une fonction normative. Et là aussi, c’est très manipulable, en fonction des besoins.

      C’est quand même un peu facile de dire ça dès qu’un chiffre ne va pas dans le bon sens... Je souhaite que tes adversaires politiques ne te sortent pas ça car c’est toujours assez énervant comme réflexion.

      @touti :

      Elle oublie un peu beaucoup le XXem siècle et les dégats de l’industrialisation de la maternité

      C’est une blague non ? Je sais que je suis chiant avec mes stats, mais regarde un peu l’évolution du taux de mortalité infantile au 20ème siècle...

    • @alexcorp les dégats de l’industrialisation de la maternité dont je parle ne se compte pas en nombre de vies ou de morts,
      je parle des dégats sur notre rapport au monde et à l’autre.
      Mais c’est difficile à quantifier : lente dépossession du corps des femmes par la médecine, bébés mis sur les rails de l’efficacité, la majorité des accouchements pratiqués en france nous éloigne de notre capacité à penser la naissance et le nourrissage hors du cadre de la maladie ou du rendement.
      C’est bien une banalité de dire qu’il faut replacer l’humain au centre, mais c’est exactement le contraire qui se produit.

    • @touti :

      les dégats de l’industrialisation de la maternité dont je parle ne se compte pas en nombre de vies ou de morts

      Pour ma part je suis tout à fait prêt à accepter que la maternité soit un lieu un peu froid et pas assez « humain » si les bébés et femmes qui y sont ont 99% de chances de survivre et d’en ressortir en bonne santé (par ailleurs les maternités font de plus en plus d’efforts pour rendre les lieux plus chaleureux, donner le choix de la position d’accouchement etc., c’est en tout cas ce qui se passe dans la maternité publique à deux pas de chez moi). C’est une façon de « mettre l’humain au centre » que de faire en sorte qu’il ne crève pas à la naissance ou dans les mois qui suivent. Donc oui, bêtement rationnel que je suis, je regarde les statistiques de vies et de morts, ce qui me semble plus important que tous les délires sur le « naturel » et autres considérations ésotériques et profondément subjectives sur « notre capacité à penser la naissance » qui, selon le moment, me font rire ou me mettent joyeusement en colère. Ce qui ne veut pas dire que notre système médical n’est pas critiquable (je suis d’ailleurs un grand fan de Winckler qui a une critique à la fois constructive et subversive de notre médecine), mais attention à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. :)
      @jean_no : non le lait maternisé n’a pas eu a priori un grand impact sur la mortalité infantile (quoiqu’il faudrait étudier la question, mais je pense qu’auparavant on devait surtout faire appel à des nourrisses quand il y avait impossibilité ou non envie d’allaiter) mais touti semblait parler de la maternité de façon générale si je ne m’abuse. La maternité n’est effectivement pas une maladie mais elle peut rendre malade (j’en connais qui ont passé toute leur grossesse alitée...), mal se passer et aboutir à de tristes événements et c’est bien nos techniques soi-disant froides et inhumaines (le mot « technicisé » est apparemment un synonyme de ces mots si j’en crois certains) qui permettent dans la grande majorité des cas que tout se passe pour le mieux. Mais bon, tout cela nous éloigne quelque peu du sujet initial...

    • Et donc toujours la même argumentation : pour un pourcentage réduit de cas problématiques, on impose à la population entière de médicaliser un truc qui n’est pas une maladie.

      Et ce n’est pas du tout une question de « gestion des risques », car en vrai, lorsqu’une femme enceinte est suivie sérieusement par une personne compétente (par exemple une sage-femme) tout le long de sa grossesse, et bien il est possible de détecter la plupart des cas qui poseront problème et de la diriger, eux et seulement eux, vers un accompagnement médical. Non, on en est là car c’est un état d’esprit de la société, de ceux qui la dirigent, des ingénieurs, des techniciens, de tout optimiser, de tout rendre technique.

      On trouve d’ailleurs ici mot pour mot la même argumentation que lorsqu’on parle des dangers de l’industrie pharmaceutique : oui mais regardez l’espérance de vie, etc. Alors qu’une sacré bonne partie de l’augmentation vient des progrès de l’hygiène, plus quelques médicaments de base.

      On veut pas revenir à la bougie, on veut juste que l’aspect médical n’intervienne que lorsqu’on en a vraiment besoin.

    • @rastapopoulos : L’accompagnement par une sage femme (ou autre personnel de santé) ce n’est pas un suivi médical peut-être ? Pour que « l’aspect médical », comme tu dis, intervienne quand on en a besoin il faut bien qu’il y ait un suivi. Les chiffres parlent d’eux même (et non on ne leur fait pas dire tout et n’importe quoi) : les pays qui ont un bon système de santé ont une mortalité infantile faible et inversement. Le problème des discours comme le tien, c’est que c’est à la fois incohérent (on veut pas médicaliser mais on veut quand même du médical si y a besoin : les problèmes se détecteront tout seul évidemment !) et dangereux (à quoi bon un maillage de maternités consistant ? Fermons tout ça puisque pas besoin de médicaliser l’accouchement, non ?). Je ne rajoute rien (mais n’en pense pas moins) sur le laïus à propos des techniciens et ingénieurs (à te lire, une bande de vilains « inhumains » qui cherchent à faire marcher des bidules et des machins techniques mauvais pour nous) qui est typique du discours de pas mal de militants de gauche/écolo, malheureusement.

    • @jean_no : tu peux ajouter les vaccins aussi dans la participation à l’augmentation de l’espérance de vie. Pour ce qui est du système de santé, évidemment que le pays riches ont de meilleurs systèmes donc globalement sont mieux classés. Ceci dit le taux de mortalité infantile est vraiment révélateur du bon (ou mauvais) fonctionnement du système de santé : Cuba (pays quand même pauvre) est mieux classé que les États-Unis (première puissance mondiale) et la France fait deux fois mieux que ces derniers.

      @touti : on fait moins d’enfants mais ils restent vivants, voilà la différence. Il s’’agit d’une rationalisation collective liée aussi au développement de la contraception et de la légalisation de l’IVG. Tu es en droit de regretter ça mais je trouve pour ma part que c’est un progrès. Enfin il y a des différences de taux de natalité entre pays qui ont les mêmes taux de mortalité infantile donc la corrélation n’est pas non plus complètement automatique (exemple : France et Allemagne) et bien d’autres critères sont à prendre en compte.

    • @alexcorp hé oh ! je n’ai pas exprimé de regrets sur l’IVG ou la contraception. La démographie se régule avec l’augmentation du niveau éducatif d’un pays, c’est un fait avéré. Je parle de l’augmentation des souffrances psychiques, du nombre de consommateurs de tranquillisants et de suicidés dans les pays riches et technicisés et je pense qu’il faut chercher du côté de l’éloignement d’avec la nature et l’humain.

    • @jean_no : malheureusement tout le monde n’est pas vacciné, tout le monde ne fait pas ses rappels (une étude parlait de 30% de la population pour ce qui est du tétanos). Si tu es correctement vacciné, tu n’as quasiment (voire même complètement) aucun risque de choper le tétanos ou la tuberculose (ou alors dans une variante beaucoup plus bénigne). Malheureusement la propagande anti-vaccin dans certains milieux « alternatifs » a des effets terribles. Pour l’eau potable ça implique bien d’autres problèmes mais a priori c’est souvent lié au niveau de richesse du pays évidemment. Si j’en crois une carte de l’accès à l’eau potable sur Wikipedia, Cuba a un réseau d’eau potable légèrement moins performant que les États-Unis... La Russie a les même chiffres d’accès à l’eau potable que la France ou les USA mais un taux de mortalité infantile de quasiment 10/1000 soit 3 fois plus que chez nous ! Ça confirmerait que la variable « système de soin » (qui s’est profondément délabré en Russie) est tout de même prépondérante.

      @touti : je pense que le taux de suicide c’est plus une affaire de lien social (cf l’anomie décrite par Durkheim et sûrement plein de travaux plus récents et plus précis) et de système économique que d’éloignement d’avec la nature (concept vague à mes yeux en passant). Il y a des taux de suicide élevés dans des pays non « technicisés » aussi et l’inverse est vraie (l’Italie a un faible taux de suicide par exemple). Pour le coup les statistiques en la matière sont un peu discutables vu que le suicide n’est parfois pas déclaré officiellement dans certains pays souvent pour causes religieuses ou morales (ces mêmes causes peuvent aussi réellement inciter à ne pas se suicider bien entendu). Je t’invite par ailleurs à jeter un œil aux travaux de Richard Wilkinson, un chercheur anglais, qui a bien montré que les inégalités sont le facteur prépondérant de détresse morale et psychique. Cela n’a a priori pas grand chose à voir avec la « technicisation » ou le PIB du pays (un pays peut être pauvre mais égalitaire et inversement).

      Bon on a fait du bon HS là :)

    • Tiens, on en revient à la discussion du libre choix.
      Choix d’accoucher sous monitoring, de donner du lait en poudre à sa progéniture, de vacciner ses enfants, et de lire Badinter. #tolérance

    • @jean_no : ce ne sont pas des questions de foi mais des questions scientifiques. À partir du moment où certaines maladies réapparaissent en corrélation avec une vaccination plus faible, les hypothèses explicatives se réduisent tout de même à peau de chagrin et les conditions de vie n’expliquent pas tout. Quant au BCG il n’est plus obligatoire en France, preuve que l’on a pris en compte son efficacité moindre (ce qui ne signifie pas inefficace, ça réduit tout de même au moins de 50% les risques et réduit généralement l’intensité de la maladie si on la chope tout de même). http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2037

      @touti : pour ce qui est des vaccins, ce n’est pas une question de choix individuel d’un bête consommateur : c’est un choix collectif de santé publique.

    • @jean_no : comme le dit l’auteur de l’article que j’ai cité :

      La crainte de maladies souvent disparues et méconnues (tétanos, diphtérie, poliomyélite) a été peu à peu supplantée par la crainte des effets adverses des vaccins et la balance bénéfice-risque s’est totalement inversée dans la société actuelle.

      . Voilà ce que j’appelle un comportement irrationnel. Tu dis que les vaccins n’ont pas tant joué sur l’espérance de vie mais je dois avouer que tu ne m’as guère convaincu (pour ainsi dire, même pas du tout). Évidemment qu’on peut avoir des doutes sur les vaccins au cas par cas (autre exemple : vaccin contre la grippe A...) mais ce que je vois de plus en plus c’est un rejet en bloc de la vaccination.

    • @jean_no : désolé mais de la part des scientifiques on est en droit d’attendre une information non biaisée et au moins un débat basé sur des arguments sérieux (évidemment il est toujours intéressant de savoir quels sont les conflits d’intérêt quand il y en a). La communauté scientifique n’est pas un bloc uniforme : un scientifique digne de ce nom ne va pas défendre un vaccin inefficace parce que les vaccins en général c’est bien ! Il suffit de se rappeler de la polémique à propos du vaccin contre la grippe A... Je ne range pas ceux qui discutent l’efficacité de tel ou tel vaccin dans le camp des irrationnels mais je parle de ceux qui refusent en bloc les vaccins sur la base de préjugés et de désinformations diverses (et j’ai l’impression que ces gens sont de plus en plus nombreux).

    • @alexcorp, ça me rappelle quelques grains de sable.
      En fait, si je tente de te comprendre, requestionner ce qui semble établit comme vérité te parait irrationnel, malheureux et inconscient. Faut-il que l’émergence d’une nouvelle pensée contre la soumission sociale soit si dangereuse ?
      Ceux qui expérimentent et créent en liberté ne sont pas si nombreux. Je pense qu’il faut avoir la chance d’évoluer dans un milieu favorisé pour se permettre de requestionner la société et un sacré aveuglement pour croire que les pressions sont faites dans le sens que tu décris. C’est exactement ce qui m’avait choqué dans le livre de Badinter, s’attaquer à une minorité avant qu’elle n’essaime et ignorer superbement ce qui se passe pour la majorité. A te lire, il y aurait une doxa consistant à refuser le lait en poudre, les vaccins et les avancées technologiques et mettant en danger la liberté de chacun. Je te rassure, tout le monde obéit beaucoup mieux que tu crois, les enfants sont à 99% sur facebook, les campagnes de publicité pour la vaccination et les pressions à outrance en dehors de tout cadre légal sont légions et personne ne dira qu’il ne vaccine pas de peur d’aller en taule. Inutile de chercher le nombre imposant des études concernant l’inefficacité des vaccins, derrière il n’y a rien à vendre qui les justifient. Les interdictions cachés de l’usage de la propolis, des simples, de la consoude, du millepertuis, ou la disparition des herboristeries et de la connaissance des plantes parlent à voix basse de cette imposition d’un mode de soin unique. Evidemment, ça fait plaisir de croire qu’une grande vague alternative va submerger les industries pharmaceutiques, les OGM et les publicitaires qui nous revendent leur merde, illusion. Rigolons encore un peu, prenons juste l’agriculture bio (mais en voie d’industrialisation) qui représente à peine 4 % des terres cultivables en france !
      Que ceux qui cherchent ailleurs, autrement, petitement, tentent de glisser un grain d’espoir pour enrailler le processus destructif, s’inquiètent, ils sont malgré leur nombre dérisoire catégorisés et sur-investis par ceux là même qui détiennent le pouvoir, parlent stratagèmes politiques, et réalisent les études scientifiques. Quand on voit la hargne avec laquelle la police de l’état les chasse, et comment ils résistent, cette minorité infime devient, malgré tous les torts qu’on lui trouvera, fort sympathique.

    • @jean_no : on est bien d’accord sur le côté humain des scientifiques. Le problème c’est que certains remettent en cause la méthode scientifique même et se rattachent à des croyances et autres pseudo-sciences (souvent inventées/dirigées par des gourous).

      @touti : je crois que tu m’as mal compris. Tu confonds politique et science : ce n’est pas parce qu’on constate par exemple que les avancées en matière de médecine basée sur les preuves sont réelles que l’on est de droite, un mouton ou je ne sais quoi d’autre du même genre. Ce n’est pas parce qu’un mouvement est « sympathique » et minoritaire qu’il a raison sur les tous les points (je précise que je suis libertaire, autant dire que je m’inscris moi même dans un courant très minoritaire...).

      A te lire, il y aurait une doxa consistant à refuser le lait en poudre, les vaccins et les avancées technologiques et mettant en danger la liberté de chacun.

      Dans certains milieux écolos, oui, il y a cette doxa. Je rappelais l’enquête sur le taux de vaccination contre le tetanos qui montre bien que ces croyances et discours idéologiques ont un impact non négligeable. Ton discours, comme celui d’autres, vire rapidement à la théorie du complot (on nous cache les études sur ceci/cela) et ne démontre pas grand chose, tout en s’enfonçant dans de fausses solutions et illusions (par exemple se « soigner » avec de la propolis...) qui bien souvent servent la soupe à de nombreux charlatans plus cupides qu’il n’y paraît.

    • @alexcorp, curieuse façon de discuter.
      Donc, je confonds science et politique, je te prends pour un mouton de droite ou quelque chose du même genre et pour couronner le tout je dis que les mouvements minoritaires parce qu’ils sont sympathiques ont raison, ah non, c’est pas fini, je suis aussi complotiste et débile parce que je me « soigne » à la propolis et je mange de la soupe avec des charlatans que je ne soupçonne même pas d’infâmie.
      Tu as pensé à quel bois pour allumer le bûcher ?

    • Oh, il y a aussi tellement de gens qui se proclament « libertaire » tout en étant ingénieur au CEA ou à Minatec... En soi ça ne veut pas dire grand chose. :D

      À part ça la production de la science (fondamentale, mais encore plus pour l’appliquée) EST politique. C’est pas un truc en tout point démocratique et neutre, sorti de nulle part sans aucune influence extérieure (financements, relations humaines, etc). Ça ne veut pas dire que ça ne sert jamais à rien. Mais faut pas être naïf sur l’objectivité du milieu scientifique « en général ».

      Quant à l’AFIS (pseudo-science), je vois mal comment faire confiance à un ramassis de pro-OGM en conflits d’intérêts permanents (entre autre présidé par un chercheur de l’INRA aussi fondateur de start-up sur des produits transgéniques). Et qui parfois copie mot pour mot le discours de Monsanto, même quand celui ci a été condamné par la loi (par exemple en disant que le Roundup est biodégradable). Les charlatans qui se foutent de la charlatanerie...

    • @touti : pour être clair je vais citer les passages de ton message :

      En fait, si je tente de te comprendre, requestionner ce qui semble établit comme vérité te parait irrationnel, malheureux et inconscient. Faut-il que l’émergence d’une nouvelle pensée contre la soumission sociale soit si dangereuse ?

      En premier lieu tu affirmes une chose fausse à mon sujet, à savoir que je ne remettrais jamais en cause une théorie scientifique en toute circonstance. Puis tu sous-entends qu’il s’agit là d’une soumission sociale (bravo, c’est très valorisant pour ma petite personne).

      Inutile de chercher le nombre imposant des études concernant l’inefficacité des vaccins

      C’est vrai, inutile de prouver ce qu’on avance... Bien sûr personne ne fait de recherches sur l’efficacité des vaccins, c’est bien connu. Un complot mondial quoi, on nous cache tout (enfin on a surtout la paresse intellectuelle de regarder un peu l’état des connaissances scientifiques).

      Les interdictions cachés de l’usage de la propolis, des simples, de la consoude, du millepertuis, ou la disparition des herboristeries et de la connaissance des plantes parlent à voix basse de cette imposition d’un mode de soin unique.

      Simplement la médecine basée sur les preuves a fait disparaître ces pratiques moins efficaces, parfois en les reprenant à son compte et en les améliorant (d’ailleurs il y a eu des études publiées sur la propolis qui concluent à une certaine efficacité dans certains cas, comme quoi...). Je ne suis pas dupe non plus du rôle de l’industrie pharmaceutique et de son soutien étatique mais ce n’est pas en réclamant de se soigner avec des méthodes moins efficaces (voire pas du tout) qu’on fait reculer l’emprise capitaliste de l’industrie pharmaceutique.

      ils sont malgré leur nombre dérisoire catégorisés et sur-investis par ceux là même qui détiennent le pouvoir, parlent stratagèmes politiques, et réalisent les études scientifiques.

      Grosse confusion quand même, pour toi tous ceux qui réalisent des études scientifiques ont le pouvoir ? Tu généraliserais pas un peu quand même ? L’étude de Séralini sur les OGM, tu en as entendu parlé non ? Remarque son étude était tellement peu scientifique qu’on peut se demander si elle doit avoir ce qualificatif... Encore un qui a confondu science et politique.

    • @alexcorp, tu peux bien tenir des positions qui ne sont pas les miennes, mais ce que tu critiques est ce que toi, tu sembles imaginer comme ennemi de tes idées.

      Je ne fais pas de prosélytisme, par contre j’estime que les espaces de libertés pour choisir son mode de vie se sont tellement réduits que je m’étonne toujours que les donneurs de leçons qui se disent libertaires se plaisent à déclamer des études scientifiques contre ceux qui tentent de s’éloigner d’une pensée toute fabriquée par la science ET la politique. Ne va pas croire que je rejette toute logique cartésienne et scientifique. Simplement je vois qu’il n’existe pas d’études sur l’ inefficacité des vaccins, au point que par exemple les laboratoires ont les mains suffisamment libres pour créer des cocktails multivaccins qui rendent impossibles la distinction de leurs effets.

      pour ce qui est des vaccins, ce n’est pas une question de choix individuel d’un bête consommateur : c’est un choix collectif de santé publique.

      Pas de doute, je dois être bête, mais cela ressemble plus au soutien à une société autoritaire qu’à celle du libre choix.

    • @touti : ou bien tu t’exprimes mal ou alors je n’ai rien compris à tes propos mais je n’ai pas l’impression d’avoir beaucoup extrapolé... D’ailleurs tu en remets une couche :

      il n’existe pas d’études sur l’ inefficacité des vaccins

      C’est un peu une blague quand même : quand on teste l’efficacité d’un vaccin, on teste aussi sa possible inefficacité.

      je m’étonne toujours que les donneurs de leçons qui se disent libertaires se plaisent à déclamer des études scientifiques contre ceux qui tentent de s’éloigner d’une pensée toute fabriquée par la science ET la politique

      Et après on dit que c’est moi qui suis malpoli... « d’une pensée toute fabriquée par la science ET la politique » je suis désolé ça ne veut rien dire et ça ne donne pas un blanc-seing pour approuver et être d’accord. Vois tu mon modèle serait plus Bertrand Russel que Bové (tout ça reste du libertaire « soft », j’en conviens), les courants libertaires sont assez larges pour que tout le monde y trouve sa place donc si je me dis libertaire c’est que je pense l’être suffisamment, mais si quelqu’un décerne des brevets de moralité en la matière, je n’étais pas au courant, désolé.

      Pas de doute, je dois être bête, mais cela ressemble plus au soutien à une société autoritaire qu’à celle du libre choix.

      C’est ça, moi je vais monter une entreprise et exploiter des salariés (ce sera leur libre choix de se faire exploiter), c’est mon libre choix et ceux qui veulent me l’interdire sont autoritaires. Oui, il y a des décisions collectives qui doivent d’imposer à tous (même dans une organisation libertaire), ne t’en déplaise.

      Bon a priori je m’arrête là dans ce débat (peu de temps en ce moment) mais j’écrirai sûrement un ou deux articles sur ces sujets d’ici quelques semaines (ou mois).

    • La question de la vaccination est une question de santé publique ET un choix individuel. Le réglage du curseur entre les deux aspects dépend, entre autres, de paramètres « techniques » : dynamique de la contagion, prévalence de la maladie,…

      Les questions relatives à la vaccination sont débattues, relativement publiquement, au sein du Haut conseil de la santé publique (cf. WP et le site du HCSP) et plus particulièrement par le le Comité technique des vaccinations. Il a un rôle d’expertise et de consultation auprès du ministère (instance politique qui décide de la politique de santé). Le CTV publie la liste de ses membres et les déclarations éventuelles d’intérêt (cf. sa page sur le site du HCSP http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/groupe?clef=64 )

      Le HCSP a publié le 25/05/2002 l’état de ses réflexions sur la politique de vaccination en France http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=271 et le pdf en juin http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/Telecharger?NomFichier=hcspr20120525_ameriopolvaccinale.pdf

      Sa lecture est intéressante. Elle montre que ces questions sont débattues et que certaines options sont ouvertes voire envisagées dans un avenir proche (la décision étant, en dernier ressort, politique) cf. l’action n° 8 Redéfinir les notions de vaccinations obligatoires et recommandées .

      Dans cette même fiche action, l’un des arguments pour la redéfinition du caractère obligatoire de la vaccination est une critique (implicite ?) des stratégies des labos :

      Toutefois, il convient de souligner que la disparition de fait du vaccin DTP (les trois seules valences obligatoires en France) crée une situation difficile à gérer par les médecins
      vaccinateurs et génère une certaine urgence : en droit, l’obligation vaccinale légitime les personnes à ne vouloir (pour eux-mêmes ou leurs enfants) que les vaccins obligatoires, ce qui s’avère en pratique très difficile puisque tous les vaccins utilisés en routine contiennent des valences additionnelles de vaccins recommandés.

      On peut noter aussi la volonté d’améliorer la diffusion des résultats de la pharmacovigilance sur les médecins (action 12) ; etc.

      Dans l’exposé du contexte de l’action précédente, on trouve une réponse à la question de la perception de la vaccination par le public :

      • Défiance du public à l’encontre de l’industrie des vaccins et, conjointement, à l’encontre des experts soupçonnés d’être stipendiés. En 2006, l’Enquête Nicolle révélait que 25 %
      des Français interrogés suspectaient l’industrie du vaccin d’être à la base des campagnes de vaccination6. Six ans plus tard, la tendance s’est encore accentuée : 37,5 % des Français jugent aujourd’hui que l’industrie pharmaceutique ne s’intéressequ’à ses profits.

    • La question de la vaccination est une question de santé publique ET un choix individuel. Le réglage du curseur entre les deux aspects dépend, entre autres, de paramètres « techniques » : dynamique de la contagion, prévalence de la maladie,…

      Juste pour souligner que je suis parfaitement d’accord avec ça.

    • @alexcorp

      C’est un peu une blague quand même : quand on teste l’efficacité d’un vaccin, on teste aussi sa possible inefficacité.

      Le fait que la tuberculose ait baissé tout autant dans les pays où le vaccin BCG n’était pas pratiqué n’a pas à ma connaissance généré plus de questions que cela.

      Impact épidémiologique
      d’une modification de la politique de vaccination par le
      BCG en France

      avec les comparatifs des pays européens
      http://www.invs.sante.fr/publications/rap_bcg_1101/bcg_rapport.pdf (2001)

      Etudier l’inefficacité se serait admettre que les vaccins ne méritent pas toutes les croyances dont ils font l’objet et qu’ils peuvent être inutiles.

      Pour info le BCG n’est plus obligatoire en france depuis seulement 2007

    • @touti : Oui donc ça n’a pas généré plus de questions que cela mais on l’a quand même rendu facultatif au lieu d’obligatoire. C’est ce qui s’appelle ne pas se poser de questions ça ? D’ailleurs le document ne dit pas que le BCG est inefficace, c’est un poil plus complexe que ça...