vazy

L’espace d’un instant, et inversement.

  • Espionnage des journalistes : la France fait bloc aux côtés de six États européens
    https://disclose.ngo/fr/article/espionnage-des-journalistes-la-france-fait-bloc-aux-cotes-de-six-etats-eur

    La France, l’Italie, la Finlande, la Grèce, Chypre, Malte et la Suède veulent torpiller la première loi européenne visant à protéger la liberté et l’indépendance des médias en Europe. D’après des documents obtenus par Disclose, en partenariat avec Investigate Europe et Follow the Money, ces sept pays militent activement pour autoriser la surveillance des journalistes, au nom de « la sécurité nationale ». Lire l’article

  • L’inquiétante étrangeté du président Milei
    https://laviedesidees.fr/L-inquietante-etrangete-du-president-Milei

    Étrange et inquiétant, le nouveau président argentin l’est à coup sûr, par les extravagances de son spiritualisme et de son #libertarianisme. Mais tout cela n’est pas si nouveau.

    #International #populisme #Argentine
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20231212_milei.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20231212_milei.pdf

  • Sobriété et efficacité sont indissociables de l’électrification des usages
    https://www.negawatt.org/Sobriete-et-efficacite-sont-indissociables-de-l-electrification-des-usages

    Des interrogations existent quant à la capacité de développement d’une production électrique décarbonée suffisante à l’horizon 2030-2035 pour répondre aux nouveaux usages. Quoi que l’on pense de la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, aucun ne pourra être opérationnel avant 2035 pour répondre à la hausse de la demande électrique. Les efforts de l’industrie pour démarrer l’EPR de Flamanville et redresser la performance du parc existant ne permettront au mieux que de ramener sa production au niveau historique.
    La consommation supplémentaire pourrait être couverte par les énergies renouvelables dont le délai de construction est beaucoup plus court que celui du nucléaire. Deux bémols à ce constat : d’abord, les objectifs de développement du photovoltaïque proposés par le projet de PPE sont relativement ambitieux, mais ils ne le sont pas du tout pour l’éolien terrestre. Par ailleurs, de forts doutes subsistent sur les moyens mis en place permettant leur réalisation : dans la précédente PPE, aucun de ces objectifs n’a été atteint, et la France n’a toujours pas atteint, trois ans après, ceux fixés au niveau européen pour 2020.

    (...)

    La stratégie actuelle du gouvernement consistant à déployer massivement les PAC sans les associer nécessairement à un bon niveau d’isolation risque d’engendrer une pointe électrique supplémentaire de 6 GW à l’horizon 2030 [3]. Elle pourrait même aller jusqu’à une quinzaine de gigawatts en cas d’accumulation de conditions défavorables [4].
    Pour réduire cette pointe, il est indispensable d’installer des PAC dans des logements performants ou simultanément à une rénovation complète et performante

  • Deux chercheurs belges révèlent le lourd impact du covid long sur le cerveau | L’Echo
    https://www.lecho.be/dossiers/coronavirus/deux-chercheurs-belges-revelent-le-lourd-impact-du-covid-long-sur-le-cerveau/10512468.html
    https://images.lecho.be/view?iid=Elvis:5JPS7ng3KLh8gC8pXOci66&context=ONLINE&ratio=16/9&width=640&u=1702315698000

    Parmi les 110 patients étudiés, le covid long s’est estompé pour 30% d’entre eux et a un peu rétrocédé dans 30% des cas. Les 40% restants ne savent plus rien faire du tout, ont constaté les chercheurs.

    « Cela concerne 70% de femmes de 40 ans en moyenne. Si ça avait été 70% d’hommes, la recherche aurait certainement été plus vite », a épinglé Marc Jamoulle lors d’un colloque international sur le covid long qui se déroulait de jeudi à samedi à Madrid.

  • Le drame des enfants placés lâchés à leur majorité : « T’es qu’une enfant de l’aide sociale à l’enfance, arrête de viser trop loin »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/12/05/le-drame-des-enfants-places-laches-a-leur-majorite-t-es-qu-une-enfant-de-l-a

    L’arrivée des 18 ans rime, pour tous les adolescents placés, avec l’urgence de déterminer comment se lancer dans la vie adulte, eux qui sont contraints à faire le grand saut sans soutien familial.

    [...]

    Plus d’un tiers des jeunes sans domicile [et combien de détenus ? ndc] sont ainsi issus de l’ASE, notait une étude de la Fondation Abbé Pierre en 2019. Une proportion alarmante alors que les enfants placés ne représentent que 2 % de la population générale des mineurs.

    [...]

    Votée en 2022, la loi dite « Taquet » devait en finir avec ces « sorties sèches » de l’#ASE, rendant obligatoire l’accompagnement des jeunes de moins de 21 ans « sans ressources suffisantes ». Mais un an après, son application s’avère « peu efficiente », constatait un rapport du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ), en juin. Si le nombre de contrats jeunes majeurs [cet accompagnement individualisé éducatif et financier, parfois d’hébergement, qui peut être accordé par les départements aux majeurs sortant de l’ASE, sous condition de la constitution d’un « projet »] accordés progresse ces dernières années – ainsi, 35 000 jeunes adultes bénéficiaient d’une mesure de la protection de l’enfance, selon les derniers chiffres de 2021 –, les ruptures brutales d’accompagnement persistent et l’accès des jeunes concernés à leurs droits fondamentaux relève du « parcours du combattant », alerte ce rapport. Une grande disparité de prise en charge est aussi relevée selon les départements, avec des territoires où le contrat jeune majeur est « plus rare que l’or », de l’avis des intéressés.

    Face à ce constat sévère, la première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé, le 20 novembre, des actions de mentorat ainsi qu’un « coup de pouce financier » de 1 500 euros, versé automatiquement à 18 ans aux sortants de l’ASE. Les collectifs d’anciens enfants placés se sont dits « sidérés » par cette annonce : trop insuffisante à leurs yeux, mais qui impliquera surtout la suppression du « pécule », une somme à laquelle ces jeunes ont droit depuis 2016 à leur majorité. Constituée des allocations de rentrée scolaire mises chaque année sur un compte bloqué le temps de leur placement (et encore aujourd’hui pas toujours perçue ni réclamée, faute d’information), elle peut s’élever, pour certains, largement au-dessus de 1 500 euros. « On nous fait les poches ! », s’est insurgé Lyes Louffok, lui-même ancien enfant placé et auteur de Si les enfants votaient (Harper Collins, 2022).

    Dans le Doubs, Emilie Joly a seulement 19 ans lorsqu’elle reçoit une lettre lui annonçant sans sommation sa sortie de l’ASE et la fin de son #contrat_jeune_majeur, grâce auquel elle pouvait continuer à séjourner dans sa famille d’accueil. A l’ouverture du courrier, elle s’effondre dans les couloirs de son université. « La lettre stipulait seulement que je ne faisais plus partie de leurs effectifs, sans aucune explication. La première chose que je me suis dite, c’est : “Est-ce que j’ai même le droit de rentrer ce soir dans ma famille d’accueil ?” », raconte la jeune femme, cinq ans plus tard.

    A partir de là, Emilie se sent « totalement abandonnée ». L’étudiante, alors en DUT carrières sociales, doit déménager, malgré les réclamations de sa famille d’accueil, trouver un appartement sans aide de l’ASE, puis cumuler les petits jobs étudiants pour pouvoir continuer à financer ses études, en parallèle de sa bourse d’Etat. Le plus difficile, explique celle qui était placée depuis ses 6 mois, a surtout été de voir le lien rompu, du jour au lendemain, avec son éducatrice et la psychologue de l’ASE qui la suivait depuis petite. « J’ai fait une terrible dépression dans les semaines qui ont suivi et j’ai fini hospitalisée quelque temps. Tous mes projets, tous mes espoirs semblaient s’envoler », confie-t-elle.

    Mais même l’horizon des 21 ans prévu par la loi joue en réalité comme un couperet très précoce. « A ces jeunes, on demande d’être autonomes tout de suite : gérer très tôt et seuls la question du budget, l’enjeu des études ou du travail, les aléas du logement, des premiers impôts…, observe Marie Convert, cheffe de service chez Habitat Jeunes Montpellier, une structure de logements sociaux qui accueille des jeunes sortis de l’ASE. Tout cela plus vite que tous les autres. » L’accès à l’autonomie est de plus en plus tardif pour le reste des jeunes Français, qui quittent désormais le domicile familial vers 24 ans, selon les chiffres Eurostat pour l’année 2021.

    « Orientations subies »

    En regard, les jeunes passés par l’ASE doivent avancer à marche forcée, avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. « La peur ne nous quitte jamais. Pas seulement à l’approche des 18 ou 21 ans, mais à chaque échéance de renouvellement, ou pas, de nos contrats jeune majeur, souvent proposés par tranches de six mois seulement », souligne Alissa Denissova, présidente de l’association d’entraide Repairs ! 44 destinée aux jeunes de l’ASE, à Nantes.

    Des « incertitudes » qui génèrent une « énorme pression », confie Romain, 19 ans. Après une mauvaise orientation à la fac, lui qui a grandi en village d’enfants – des ensembles de plusieurs maisons où sont accueillis des enfants placés – vient de commencer, à Lille, une formation de travailleur social, qui dure trois ans. Il en sera donc diplômé à 22 ans. « Sauf qu’à 21 ans tout s’arrête. Je ne sais déjà pas comment je ferai pour vivre la dernière année, alors il faut absolument que je réussisse chaque examen : je ne peux pas me permettre de redoubler en plus de ça », s’angoisse-t-il.

    [...]

    Tous ont intégré cette réalité : ils n’ont « pas le droit à l’erreur » ni au tâtonnement. Pressés par le temps et la nécessité de trouver rapidement un emploi et un logement – y compris parfois pour pouvoir prétendre aux dispositifs d’accompagnement de l’ASE une fois majeurs –, ces jeunes placés sont d’ailleurs massivement dirigés vers des formations courtes professionnalisantes, dès la fin du collège.
    « On ne leur laisse pas beaucoup de part de rêve », déplore Marie Convert. Ainsi, 40 % des adolescents placés se tournent vers un CAP, seulement 17 % vers un bac général (contre 51 % des jeunes de leur âge).

    https://archive.is/PkWlj

    #enfants_placés

  • 14 millions d’années c’est…
    https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/1376.html

    14millions d’années
    C’est le temps qui sépare aujourd’hui la Terre de la dernière fois, dans son histoire, où la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone (CO2) atteignait son niveau actuel, soit 418 parties par million (ppm). Jusqu’ici, la communauté scientifique misait plutôt entre 5 à 3 millions d’années avant notre ère. Cette nouvelle estimation est présentée dans une étude, parue le 8 décembre 2023 dans la revue Science, menée par 90 chercheurs de 16 pays réunis au sein d’un consortium international. Celui-ci a consacré son travail à établir l’évolution de la concentration de CO2 durant l’ère Cénozoïque (qui débute il y a 66 millions d’années, depuis l’extinction des dinosaures, et court encore aujourd’hui).
    Pour rappel, entre environ 2,8 millions d’années et la fin du XIXe siècle (à l’apogée de la révolution industrielle), celle-ci ne dépassait pas les 280 ppm. Mais au rythme actuel des émissions anthropiques de gaz à effet de serre et sans interruption, la Terre pourrait accueillir plus de 800 ppm de CO2 d’ici à 2100. Une première depuis 34 millions d’années, époque à laquelle la température planétaire moyenne était de 5 °C au-dessus des moyennes préindustrielles.

  • Mortalité infantile : la France dégringole
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/pediatrie/mortalite-infantile-la-france-degringole

    En passant de la 3e à la 20e place en Europe pour ce qui est de la mortalité néonatale, la France se déclasse. En cause, une offre inadaptée dans le bas risque et des manques de moyens en réanimation néonatale.

    La situation périnatale ne s’est guère améliorée en France : elle a même continué à se dégrader par rapport à l’an dernier, ce qui place la France dans une mauvaise direction par rapport au reste de l’Europe – notamment de l’Europe du Nord –, où la mortalité infantile continue à baisser.

    • La publication de l’Insee, à partir des données de l’état-civil (14/06/2023)
      avec tous les chiffres, téléchargeables

      Depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne - Insee Focus - 301
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/7627069#graphique-figureencadre

      En 2021, 2 700 enfants de moins d’un an sont décédés en France, soit 3,7 décès pour 1 000 naissances vivantes. Bien qu’historiquement bas, ce taux ne baisse plus depuis 2005. Il a même légèrement augmenté entre 2014 et 2017, en particulier en ce qui concerne la mortalité dans les premiers jours de la vie. La moitié des enfants décédés avant leur premier anniversaire en 2021 ont vécu moins d’une semaine.
      Depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne, alors qu’elle était l’une des plus basses d’Europe à la fin du XXe siècle. En effet, contrairement à la France, la mortalité infantile en Europe continue de diminuer en moyenne, bien que modérément ces dernières années. La baisse de la mortalité néonatale (avant 28 jours) est particulièrement ralentie en France depuis 20 ans ; c’est aussi le cas en Allemagne.

    • la lecture et l’interprétation de ces chiffres par l’INED (août 2024)
      (on notera les hypothèses émises - et leur ordre ? – toutes basées sur des éléments factuels (il y a des données…) : 2 démographiques et 2 sociales)

      Est-il vrai que la mortalité infantile est en hausse en France ? - La question du jour - Les mémos de la démo - Ined - Institut national d’études démographiques
      https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/faq/est-il-vrai-que-la-mortalite-infantile-est-en-hausse-en-france

      Après une baisse continue durant le XXe siècle, le taux de mortalité infantile atteint désormais un très faible niveau mais ce taux stagne. Il a même légèrement augmenté entre 2014 et 2017 en France, alors qu’il tend à baisser dans quasiment tous les pays de l’UE27. En 2022, il s’établit à 3,9 pour 1000 naissances vivantes (3,7 en métropole), ce qui place la France au-dessus de la moyenne européenne. La hausse du taux de mortalité infantile est particulièrement marquée lors de la première semaine de vie qui concentre 47,8 % des décès.

      Les données d’état civil ne permettant pas de disposer d’informations d’ordre médical, seules des hypothèses visant à expliquer cette augmentation sont émises, telles que la hausse de l’âge des mères au moment de l’accouchement, l’accroissement des grossesses multiples, les situations de précarité ou encore une dégradation du circuit de soins.

    •  :-)

      conséquence du surcroît de maltraitance sur le nouveau-né (port du masque…)

      Alors qu’un troisième confinement est en discussion en France, les pédiatres, pédopsychiatres et services d’urgences pédiatriques de tout le pays observent depuis quelques semaines une augmentation sans précédent des consultations ambulatoires et hospitalières, admissions aux urgences et hospitalisations pour motifs psychiatriques tels qu’anxiété, idées noires ou gestes suicidaires, souvent dans un contexte de maltraitance. Les services d’hospitalisation habituellement surchargés à cette période d’enfants atteints de pathologies infectieuses (bronchiolites, gastro-entérite) le sont cette année encore mais d’enfants maltraités, déprimés, anxieux et suicidaires.

      dernier avis en date du 25/01/2021

    • Que diantre, vous n’y êtes pas du tout ! C’est la faute aux migrants, bien sûr ! Jordan l’a démontré, hôtel 5 étoiles à l’appui, l’autre vendredi sur RCI, c’est que des enfants de migrants nés illégalement sur nos fiers trottoirs de fRrance qui plombent notre beau classement de 3e meilleur européen.

      (je préfère ne pas sourcer, ça tâche)

  • REPORTAGE. Investiture de Javier Milei en Argentine : derrière l’ultralibéralisme, le négationnisme et la répression ?
    https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/reportage-investiture-de-javier-milei-en-argentine-derriere-l-ultralibe


    Javier Milei au balcon du ministère argentin des Affaires étrangères à la veille de son investiture à la présidence de la République, le 9 décembre 2023.
    (MATIAS CAMPAYA / MAXPPP)

    Javier Milei, électron libre au discours agressif, s’installe dimanche à la tête de l’Argentine.

    Javier Milei arrive au pouvoir en Argentine dimanche 10 décembre avec en poche une série de mesures radicales, que 56% des Argentins ont jugé nécessaires. Lui-même affirme que le choc ultralibéral qu’il prévoit pourrait faire basculer 90% de la population dans la précarité. Les interrogations portent notamment sur la remise en question de certains droits et sur l’important travail de mémoire, qui a été fait en Argentine depuis la fin de la dictature. Les signaux envoyés par Javier Milei, comme le profil des personnes qu’il a choisies pour gouverner à ses côtés, donnent quelques indications sur les orientations du nouveau président.

    En haut de la liste se trouve la vice-présidente Victoria Villaruel. Elle est très proche de Vox, le parti d’extrême droite espagnol, et elle est la fille d’un colonel actif pendant la dictature. Sa présence inquiète forcément tous ceux qui se battent depuis près de 40 ans pour retrouver les disparus du régime militaire, comme Miguel Santucho : « Le discours du parti militaire, représenté par la vice-présidente Villarouel, a pour objectif de modifier l’image de l’armée. On dit qu’ils sont négationnistes, mais c’est bien pire, parce qu’ils cherchent à légitimer le terrorisme d’État, explique le militant. Quand ils parlent de ’simples excès’ en évoquant la dictature, comme l’a fait Milei pendant le débat présidentiel, c’est exactement ce que disaient les généraux au moment du procès de la junte. »

    "Ils reprennent les mots des génocidaires, c’est bien pire."
    Miguel Santucho, défenseur des droits de l’homme argentin

    Rodolfo Barra est une autre personnalité controversée sur laquelle compte s’appuyer le nouveau président. On prête à cet ancien membre de la Cour Suprême un passé sulfureux de militant au sein d’une organisation néonazie. Les militantes pro-avortement le connaissent bien. Car Rodolfo Barra a dépensé beaucoup d’énergie pour se mettre en travers de leur route, avant qu’elles n’obtiennent en 2020, le vote d’une loi complète sur l’interruption volontaire de grossesse.

    Pour Martha Rosenberg, cofondatrice d’une campagne pro-avortement, le retour de Rodolfo Barra n’est pas une bonne nouvelle : « Rodolfo Barra a présenté 14 fois une clause pour pénaliser tous les types d’avortement, elle a toujours été rejetée. Bref il est revenu à la charge de nombreuses fois, rappelle-t-elle. Et aujourd’hui Barra sera le procureur général de la nation, c’est pour moi une attaque évidente », se désole Martha Rosenberg.

    Les opposants à Javier Milei sur le qui-vive
    Les défenseurs des droits de l’homme sont sur la défensive avant même le début du mandat de Javier Milei. ll faut dire que le nouveau président a déjà choisi de supprimer des ministères qui leur étaient chers, comme celui des Femmes. Et on ne sait encore ce que va devenir le secrétariat d’État aux droits de l’Homme. Javier Milei a promis de s’attaquer à tous ces secteurs de la société. Les militants des droits humains commencent à se mobiliser aux côtés des Mères de la Place de Mai, l’association créée pendant la dictature militaire argentine par les mères cherchant leurs enfants disparus.

    Matias manifeste sur cette place, symbole de la contestation dans la capitale argentine. Il est très remonté, parce que selon lui, Javier Milei a déjà trahi l’une de ses promesses : celle d’éliminer la « caste politique », ces barons installés depuis de longues années sur la scène politique argentine. Le nouveau président a dû s’allier au parti de l’ancien président Mauricio Macri à la droite traditionnelle, pour former une coalition du gouvernement.

    La future ministre de la Sécurité Patricia Bouleritch appartient à cette droite traditionnelle depuis plus de 20 ans. « Patricia Bouleritch était ministre du Travail pendant l’explosion sociale de 2001, rappelle Matias, elle a baissé les salaires, il y a eu des licenciements et de la répression. Patricia Bouleritch a été ministre de la Sécurité en 2017, elle a commencé avec un bilan de 40 morts en envoyant les forces de l’ordre contre une manifestation dans une province du nord. C’est une main de fer. Et maintenant elle revient, toujours ministre de la Sécurité, avec la même politique dans un gouvernement d’extrême droite, encore plus violente », insiste Matias.

    "On doit se tenir prêts à résister."
    Matias, opposant à Javier Milei

    Il y a beaucoup d’inquiétudes, beaucoup de spéculations aussi sur la méthode que choisira Javier Milei pour faire passer ses réformes. Mais la majorité des Argentins a décidé de parier sur cet anarcho-libertarien, ancien agitateur politique sur les plateaux de télévision, titulaire de deux masters en économie pour remettre sur pied un pays dévasté par la crise.

  • Fayard éclipse en catimini un de ses ouvrages sur la Palestine
    08/12/2023 |Hocine Bouhadjera | Actualité Le Monde des livres
    https://actualitte.com/article/114711/edition/fayard-eclipse-en-catimini-un-de-ses-ouvrages-sur-la-palestine

    Le libraire du Point du Jour, installé dans le 5e arrondissement de Paris, Patrick Bobulesco, avait vendu ses derniers exemplaires du titre de l’historien israélien, Ilan Pappé, Le nettoyage ethnique de la Palestine (trad. de l’anglais Paul Chemla), paru chez Fayard en 2008. Il s’est alors rendu sur Dilicom, dans l’optique d’en commander de nouveaux, mais surprise : l’ouvrage était en « arrêt définitif de commercialisation ».

    Le site ORB confirme : il est bien à présent épuisé pour cause d’arrêt de commercialisation, et ce depuis ce 7 novembre. Sur Decitre par exemple, le titre n’est plus disponible.(...)

  • Désolé pour le lien FB, mais cette chronique de la #censure_ordinaire vaut d’être lue
    https://www.facebook.com/bruno.gaccio

    Salut à tous, petit communiqué à la con pour mes lecteurs du Mans, (s’il y en a), et pour ceux qui aiment bien me lire : dans la cadre de ma tournée des librairies qui restent vivantes dans nos belles régions pleines de terroirs fleurant bons le gras de porc, le pain de campagne et le bon sens pastoral, il était prévu que je passe dédicacer mon livre « de mémoire de guignol » à la Librairie Doucet ce samedi chez nos amis Manceaux. Et bien C’EST ANNULÉ. La raison est assez marrante bien que tragique. Le libraire nous à dit hier, un rien dans le malaise : « Je n’avais pas lu le livre et je pensais qu’il s’agissait d’un livre sur la sociologie des médias hors c’est un pamphlet politique », ce qui est très exagéré mais bon. S’il ne sait pas reconnaitre un pamphlet politique d’un état des lieux des émissions de satires politique en France c’est son problème, le notre c’est qu’il soit libraire, sensé vendre des livres en connaissant un minimum les catégories dans lesquels ils s’inscrivent, mais je suis indulgent avec la méconnaissance, j’ai moi même des lacunes, par exemple, j’ai du mal à saisir la différence entre un potimarron et un potiron, pourtant elle est de taille aussi, bref...
    Du côté de chez Massot on lui fait savoir que ça n’est pas grave, que c’est bien sûr dommage, que je me faisais une joie d’aller dans une ville, le Mans, persuadée que son Maire Stéphane Le Foll est un maire de gauche et que c’était une occasion de rigoler un peu mais qu’on se résout à l’inéluctable : on annule ma venue et voilà, rien de catastrophique et là, rebondissement ! Libraire en panique.
    Non on peut pas annuler, on l’a annoncé partout sur nos réseaux, les gens vont venir et, la proposition tombe : OK, il vient, il signe mais... il ne parle pas. On comprend à cet instant que le gars ne me connait pas, mais alors pas du tout. Le rire retombé, du côté de chez l’éditeur on lui répond que : bah, c’est un peu difficile de pas parler aux gens qui demandent une signature et qui viennent gentiment de dépenser 18€ pour acheter un livre. Il convient et rectifie : il propose que je parle, ok, mais... mais PAS DE POLITIQUE, pour ne pas mettre sa clientèle, qui n’est pas, selon lui, habituée à ça ni politisée devant un débat politique.
    Encore une fois, questionnement intense et rire colossal puis décision : on annule. On remercie, on promet que, une autre fois pour un livre de recettes de pâtes à l’ail nous viendrons avec plaisir dédicacer à la librairie Doucet et parler de ces pâtes Napolitaines nourrissant à la fois Cosa Nostra et le gouvernement parce qu’ils cohabitent dans les mêmes locaux et que ça, ça n’est pas politique ni polémique. On se quitte et là, on regarde qui est venu récemment dédicacer son livre( pour se faire une idée de qui ils reçoivent comme auteur qui ne fait pas de politique) et on tombe sur.... tadaaaaa : Edouard Philippe ! On vit vraiment une époque formidable. Amen.

  • Petite chronique de la Françatomique – Avis de tempête sur le nucléaire | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/francois-vallet/blog/091223/petite-chronique-de-la-francatomique-avis-de-tempete-sur-le-nucleair

    La Françatomique prétend relancer l’industrie nucléaire militaro-civile sans avoir tiré toutes les conséquences des catastrophes passées ou évitées de justesse. La tempête qui s’est abattue début novembre sur l’ouest de la France est l’occasion de revenir sur les défauts récurrents des centrales nucléaires.

    « La tempête Ciaran a endommagé le réseau électrique dans le Cotentin, privant la centrale de Flamanville de sa ligne d’évacuation. Les deux réacteurs ont donc dû être îlotés. C’est-à-dire que leur puissance a été très rapidement réduite pour fournir de l’énergie au site sans faire appel aux diesels de secours. » ?

    Cet extrait d’un communiqué[1], publié le 3 novembre puis mis à jour le 9 novembre 2023 par la Société Française d’Énergie Nucléaire (Sfen)[2], n’a pas fait la une des médias. Pourtant, une centrale nucléaire qui perd son alimentation électrique nous fait courir un risque grave. Mais comme l’indique le titre du communiqué (« Tempête Ciaran : ilotage réussi des deux réacteurs de Flamanville »), la manœuvre de sauvegarde a réussi. Dès lors pourquoi s’intéresser à ce non-événement ? Et bien parce que l’histoire a montré que la perte de contrôle d’un réacteur nucléaire était possible et avait des conséquences dramatiques. Et parce que tous les enseignements n’ont pas été tirés des catastrophes passées ou évitées de justesse.

    (...)

    Le 8 août 1948, le port de Dielette, à proximité immédiate de la centrale de Flamanville, avait été submergé par des vagues de plus de 10 mètres.[8] Or, dans le rapport d’évaluation complémentaire de sûreté de la centrale, publié suite à la catastrophe de Fukushima, on peut lire que la « Cote Majorée de Sécurité pour les tranches 1 et 2 de Flamanville est donc aujourd’hui évaluée à 7,79 m NGF N. Ce niveau est retenu pour le dimensionnement des installations. [9] ».

    Le dimensionnement des ouvrages de protection contre les risques de submersion est donc basé sur une hypothèse démentie par les faits. Et ce n’est qu’un exemple qui montre que l’industrie nucléaire est bien loin d’avoir pris en compte toutes les tempêtes possibles.

    #nucléaire #tempête #submersion #ilotage

    • Et pourquoi serait-il intéressant, pour EDF, d’iloter plutôt qu’arrêter un réacteur ? Et bien tout simplement pour maximiser la production nucléaire. [...]

      Le 3 novembre après-midi les réacteurs N°2 et N°3 de la centrale nucléaire de Paluel se sont arrêtés automatiquement, « en raison d’un dysfonctionnement de la ligne d’évacuation de l’électricité » selon EDF. [...] Le 3 novembre, moins de 4 heures après le début de [son] ilotage, le réacteur N°1 de Flamanville était reconnecté au réseau. Mais le réacteur N°2, iloté puis arrêté, a été remis en service 20 jours plus tard. L’ilotage a donc été un « jeu » à somme nulle. De plus, pendant la tempête, un réacteur était à l’arrêt pour réduire la puissance fournie au réseau interconnecté du fait de la forte production des éoliennes. Il y avait alors un fort excédent de production en France, des exportations conséquentes vers nos voisins européens et aucun risque de manquer d’électricité malgré le nombre élevé de réacteurs arrêtés ou déconnectés du réseau (20 au total en comptant ceux de Flamanville et de Paluel).

      Il faut donc dissoudre l’éolien, c’est trop dangereux. :-)

    • @vazy pour tchernobyl c’était un peu plus tordu qu’un simple îlotage puisqu’il s’agissait de voir, dans le cas d’un arrêt du réacteur, comment utiliser « l’énergie cinétique résiduelle des turbo-alternateurs afin de générer l’énergie électrique nécessaire pour alimenter les pompes de refroidissement avant la reprise par les générateurs de secours » (source wikipedia). Pas tout à fait la même chose qu’un îlotage, qui cherche à placer le réacteur dans une configuration de puissance permettant d’alimenter les systèmes de la centrale (de la tranche plus précisément).
      Sinon l’article explique bien la connerie de ces mises en îlotage systématiques, et justifiées par le fait qu’EDF cherche à tout pris (et depuis fort longtemps) à minimiser les temps d’arrêt des tranches nucléaires (une tranche nucléaire à l’arrêt ça coûte une pognon de dingue comme dirait l’autre), et en plus c’est super long à redémarrer.

    • Par contre j’ai pas compris à la fin de l’article la remarque sur le contrôle-commande défaillant à civaux. Je suis allé lire le rapport de l’ASN en lien, et rien de fait référence au contrôle-commande. Le rapport est un gentil tirage d’oreilles sur une série d’essais périodiques sur divers systèmes (mais pas le contrôle-commande) mal menés ou dont les conclusions sont foireuses.

  • Be My Eyes - Donner la vue aux aveugles et aux malvoyants
    https://www.bemyeyes.com/language/french

    Be My Eyes est une application qui vient en aide aux personnes aveugles ou malvoyantes. L’application est composée d’une communauté mondiale de personnes aveugles et malvoyantes, ainsi que de bénévoles voyants. Be My Eyes met à profit la technologie et la connexion humaine pour apporter la vue aux personnes vivant une perte de vision. Grâce à un appel de vidéo en direct, les bénévoles fournissent aux utilisateurs aveugles et malvoyants une assistance visuelle pour, par exemple, distinguer les couleurs des vêtements, vérifier si les lumières sont allumées ou préparer le dîner. L’utilisation de l’application est gratuite et disponible sur les plateformes iOS et Android.

  • Thomas Piketty : « L’idéologie antipauvres finit par conduire à une dégradation générale de la qualité du service public »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/12/09/thomas-piketty-l-ideologie-antipauvres-finit-par-conduire-a-une-degradation-

    Ce n’est pas en se défoulant sur les plus précaires que l’on va résoudre les problèmes sociaux, plaide l’économiste dans sa chronique.

    Disons-le d’emblée : l’enquête édifiante publiée par Le Monde sur les procédures intrusives et ubuesques subies par des milliers d’allocataires des caisses d’allocations familiales (CAF) pose des problèmes fondamentaux pour l’avenir de la Sécurité sociale et des services publics, en France, en Europe et dans le monde. En épluchant des milliers de lignes de code indûment dissimulées, en rencontrant des personnes fragilisées et des parents isolés injustement pourchassés pour des trop-perçus imaginaires, les journalistes ont montré les conséquences dramatiques de ces pratiques algorithmiques aveugles sur les existences quotidiennes.

    Encore faut-il préciser que les agents des CAF sont souvent (? ndc) les premiers à dénoncer ces pratiques imposées par leur direction et par les responsables politiques à l’institution sociale à laquelle ils sont attachés. Rappelons que les CAF gèrent avec des moyens limités non seulement les allocations familiales, mais aussi le revenu de solidarité active (revenu de base et complément de revenu pour les bas salaires), les allocations logement, celles destinées aux parents isolés ou aux personnes handicapées, les prestations liées aux gardes d’enfants, etc., soit au total près de 14 millions d’allocataires (environ la moitié des ménages).

    Les coûts de fonctionnement des CAF comme des caisses de l’Assurance-maladie et de l’ensemble des caisses de la Sécurité sociale ont toujours été extrêmement modestes : entre 2 % et 3 % des prestations versées suivant les cas, contre 15 % à 20 % pour les compagnies d’assurances privées. Cette efficacité publique est une bonne chose en soi, à condition toutefois de ne pas pousser trop loin dans cette direction.
    Le problème est que le pouvoir politique n’a cessé de faire pression sur les caisses pour réduire toujours davantage ces coûts. La situation s’est notamment dégradée à la suite de l’arrivée au pouvoir en 2007 de Nicolas Sarkozy, qui a mis en avant la nécessité d’une chasse sans merci à la fraude sociale et les allocataires soupçonnés de ruiner le système.

    Glorification des « premiers de cordée »

    Et qu’importe si toutes les études montrent que la fraude fiscale et l’évasion en col blanc portent sur des montants autrement importants. Puisqu’il est compliqué de s’en prendre aux plus riches, vengeons-nous sur les plus pauvres ! Cette glorification des « premiers de cordée » et cette stigmatisation des plus #pauvres (réputés incapables de « traverser la rue » pour trouver un emploi, et régulièrement accusés de coûter un « pognon de dingue ») se sont encore accentuées avec Emmanuel Macron depuis 2017. Sommées de débusquer les #fraudeurs et de faire du chiffre avec des moyens humains réduits, les CAF se sont alors lancées dans la dérive algorithmique mise au jour par les journalistes. [dès 2010, en fait,c-à-d sous Hollande ndc]

    Le pire dans cette évolution est que l’#idéologie_antipauvres finit par conduire à une dégradation générale de la qualité du service public. Si vous n’en avez pas fait l’expérience vous-même, demandez autour de vous. Depuis plusieurs années, si vous envoyez un message aux CAF sur l’interface prévue à cet effet, la machine vous répond que les messages traités actuellement sont ceux réceptionnés il y a trois mois, et que le vôtre devra attendre (six mois plus tard, il attend toujours).

    En revanche, si l’on vous reproche un trop-perçu, parfois fantaisiste, il faut payer tout de suite, sans recours possible. Pour ceux qui en ont les moyens, ces situations ubuesques sont pénibles mais gérables. Pour tous ceux dont les finances sont tendues, c’est insupportable. De toute évidence, les #CAF ne disposent pas des moyens humains permettant de rendre un service de qualité et de traiter correctement les usagers, ce qui est extrêmement douloureux pour toutes les personnes impliquées.

    Cette dégradation du service public se retrouve dans de multiples domaines, par exemple avec des délais de plus de six mois pour obtenir des papiers d’identité, des procédures de remboursement toujours trop lourdes auprès de l’Assurance-maladie et des mutuelles, ou encore l’opacité extrême des #algorithmes d’affectation dans l’enseignement supérieur, dans un contexte de pénurie de places et de moyens dans les filières les plus recherchées.

    Stratégie de droite

    La stratégie de la droite visant à stigmatiser les pauvres et les « assistés » comme responsables des maux du pays est doublement perdante : elle fragilise les plus modestes et conduit à la dégradation du service public pour tous et au règne du chacun-pour-soi, au moment même où nous aurions besoin de socialiser davantage de ressources pour pourvoir aux besoins criants dans la santé, l’éducation et l’environnement. La vérité est que c’est dans le secteur privé que se trouvent les gaspillages et les rémunérations indues, et non dans les caisses sociales et les services publics.

    Cette nouvelle idéologie antipauvres est d’autant plus inquiétante qu’elle est au cœur des recompositions politiques actuelles. La loi antisquatteurs adoptée fin 2022 par une coalition RN-LR-Renaissance en est l’incarnation. Elle montre aussi les impasses de cette approche : ce n’est pas en se défoulant sur les plus #précaires et en fragilisant l’ensemble des #locataires à grands coups de bail raccourci de location meublée et d’expulsion accélérée que l’on va résoudre les problèmes de logement des dizaines de millions de ménages mal logés et mal isolés.

    Cette question est aussi l’occasion de combattre le RN sur le seul terrain qui vaille : celui des faiblesses et des incohérences de son programme. La conversion sociale du RN est un leurre. Le parti reste profondément imprégné de libéralisme économique, comme le montre sa volonté de supprimer l’impôt sur la fortune immobilière, de la même façon que Jean-Marie Le Pen voulait supprimer l’impôt sur le revenu dans les années 1980. Il est plus que temps de sortir des obsessions identitaires actuelles et de remettre les questions socio-économiques au centre du débat public.

    https://seenthis.net/messages/1028926

  • Je connais depuis toujours cette célèbre image de Paris, la carte postale du bouquiniste à la pipe avec au fond Notre Dame. [EDIT] D’autant plus que ce photographe était un proche. Il se faisait parfois enfermé dans la cathédrale pour capter les premières lueurs de l’aube sur Paris.
    C’était un fou de Paris, il s’appelait Pierre Yves Petit (1886-1969) et signait Yvon, au début en grattant la plaque de verre avec une plume, il a été un des premiers photographes éditeurs de cartes postales, tu sais, ces images que l’on s’envoyait par la poste quand on faisait du tourisme et que les appareils photos n’étaient pas encore dans nos téléphones de poche.

    petit hommage aux souris déglinguées autant que les bouquinistes par la politique olympique préfectorale, salut papy !

    Et je vois en publiant ici qu’internet s’approprie aussi cette image, comme la préfecture celle de Paris, je laisse la honte de ce sens unique rouge et injuste, c’est tout à fait représentatif de ce que je voulais dénoncer.

  • Marianne Rauze, des « Femmes unies »
    N°1 Le Monde Libertaire -1954

    https://ml.ficedl.info/IMG/pdf/lmlibertaire-1954-n001.pdf

    https://ml.ficedl.info/spip.php?article78

    La Condition féminine
    octobre 1954.

    La condition féminine est cause du régime d’administration des Affaires Humaines. Ces affaires étant toutes dirigées par le sexe mâle, la population terrestre vit en régime masculiniste ou « phallocratique ».

    Dans ce régime, le caractère principal de la condition féminine est son exploitation sur quatre plans :

    exploitation de la reproduction obligatoire ou par la vente sexuelle ;
    le travail ménager obligatoire et non rémunéré ;
    le travail industriel et agricole sous-rémunéré ;
    les obligations politiques : impôts, lois arbitraires ; éloignement des valeurs féminines de toutes les directions supérieures.

    *

    La première et la plus pressante revendication féminine est la liberté de la maternité, le choix volontaire ou l’acceptation enthousiaste. Au lieu de cela, par l’ignorance imposée des mesures préservatrices, les « citoyennes » soumises ou exposées aux aléas des fécondations abusives sont dépouillées de toute dignité humaine et sont considérées par le législateur comme vaches à vêler…

    Hélas ! pour faire les guerres et pour faire les armées, il faut aux États et aux industriels beaucoup de combattants et beaucoup de main-d’œuvre.

    La main-d’œuvre rare serait trop chère ; tandis qu’abondante, elle est « à bon marché » ! Et allez donc prolétaires ! que la classe ouvrière fasse elle-même la misère de ses enfants : en les multipliant, elle instaure les chômages futurs et les bas salaires.

    Alors les législateurs capitalistes savent y pourvoir ; ils maintiennent la « femme au foyer » serve et surtout ignorante des moyens d’éviter les maternités indésirées ou dangereuses.

    Dans les villages de nos montagnes françaises bien des familles trop nombreuses voient s’exiler leurs enfants. Pour l’une d’elles, j’ai vu un maire, très à la page, demander le prix Cognacq et l’obtenir. En foi de quoi, M. le préfet décidé de donner à cette cérémonie tout son lustre de propagande pour la surpopulation, et se fit accompagner par toutes les autorités du département : députés, sénateurs, conseillers généraux, etc. Au jour dit lorsque ces autorités mirent pied à terre devant la mairie pavoisée, le chef de la commune leur présenta alignés, le père et les enfants. Félicitations du préfet. Quelqu’un fit remarquer : Et la mère ? N’avait-elle pas été à la peine ? où était-elle ?

    - Au cimetière, l’épuisement l’y avait conduite.

    Ainsi l’homme, honoré pour son plaisir sexuel de procréation sans gêne, restait seul à profiter du capital Cognacq.

    Ce cas n’est pas unique, mais le serait-il nous pensons que les lois, les Constitutions, les mœurs qui permettent de telles monstruosités sont blâmables et doivent s’effacer.
    *

    Certains États cependant ne pratiquent pas la doctrine du « lapinisme ». Les Nordiques agissent plus humainement et contrairement aux pays vaticanais, ils respectent la dignité de la personne humaine par la liberté guidée de la volonté féminine et maternelle.

    Voici l’exemple typique de la Norvège. C’est en 1924 qu’à Oslo, un parti ouvrier féminin avec l’aide d’une femme au grand cœur, Mme Katti Anker Moller, ouvrit un centre d’hygiène sexuelle avec consultations spéciales pré-natales et aussi anticonceptuelles. On notait dès le début, 16 à 24 visites de consultantes chaque jour. Cette clinique reçut une aide financière de la municipalité et des assurances sociales. Depuis, 5 autres cliniques semblables ont été ouvertes à Oslo et Bergen. Les consultations y sont gratuites.

    Si l’on a aussitôt constaté la disparition des avortements provoqués. Donc, plus aucun besoin d’une loi punissant et déshonorant les avortées et les avorteurs. Disparition aussi des péripatéticiennes qui ne trouveraient plus de clients payants. Car c’est souvent pour éviter à sa compagne une maternité indésirée, que dans nos pays latins, tel ou tel homme marié va s’acheter un soulagement de rencontre.

    Ainsi, les Nordiques ont réalisé un assainissement moral et physique de leur milieu social ; tel est le résultat de leurs méthodes.

    Aujourd’hui c’est la doctoresse Nic Wall qui dirige à Oslo leur « Modre Hygyene Koniore ».
    *

    Un certain nombre d’autres nations pratiquent le même système de consultations officielles légales et gratuites où les femmes, les filles embarrassées devant l’inconnu vont chercher enseignement, conseils et aide. Mieux vaux prévenir que risquer. Le Birth Control anglais lui aussi a fait ses preuves. Ainsi des gens malades ou de grande misère sont exemptés de concevoir. Créer du malheur ne peut être que le fait de peuples arriérés, ce n’est pas de la civilisation ; l’enfance heureuse et saine est la marque des peuples supérieurs.

    Et aussi le respect de la personne humaine dans la jeune fille et dans la femme, avec la libre disposition de sont être intime et le juste équilibre, dans l’eugénisme pratiqué, de son Moi total : la maternité devenue consciente et fière.

    Nous ne voulons plus être du cheptel ! Qu’on se le dise !

    Un jour prochain, ménagères, nous parlerons de votre servage familial et même de… la Bible qui nous l’enseigna !

    Marianne Rauze, des « Femmes unies »

    Merci à @dlatr cf https://seenthis.net/messages/1029782#message1030249

    • Si l’on a aussitôt constaté la disparition des avortements provoqués. Donc, plus aucun besoin d’une loi punissant et déshonorant les avortées et les avorteurs. Disparition aussi des péripatéticiennes qui ne trouveraient plus de clients payants. Car c’est souvent pour éviter à sa compagne une maternité indésirée, que dans nos pays latins, tel ou tel homme marié va s’acheter un soulagement de rencontre.

      Le XXIeme siècle a donné tord à ce texte. Ils ont même inventé la prostitution gestationnelle depuis. #GPA

    • @mad_meg j’ai hésité à publier parce qu’il y a aussi plein de théories calamiteuses dans ce texte féministe, contre-carrées depuis. Et en suivant la biographie WP de Marianne Rauze qui croise celle de Madeleine Pelletier, on se rend compte des difficultés de ces femmes à exister, et d’autant plus à soutenir des idées féministes dans des milieux marxistes et anarchistes et même à survivre financièrement. Quant à Madeleine Pelletier, première femme psychiatre, elle œuvra des années sur le poids du cerveau et l’intelligence en rapport avant de quitter dégoutée l’anthropologie sexiste et raciste. Elle est accusée d’aide à l’avortement et enfermée dans un asile où elle meurt …

      merci @jacotte !

  • Revealed: Sellafield nuclear site has leak that could pose risk to public | Energy industry | The Guardian
    https://www.theguardian.com/business/2023/dec/05/sellafield-nuclear-site-leak-could-pose-risk-to-public

    Safety concerns at Europe’s most hazardous plant have caused diplomatic tensions with US, Norway and Ireland

    (...)

    In July last year, the Committee on Medical Aspects of Radiation in the Environment noted in its public minutes that “the leak has been continuing at the same rate since October 2020, around 2.5m [cubic meters] per day …”.

    • Les problèmes de contamination et de fuites radioactives sur le site de Sellafield ça court depuis les années 60. Ce site est une poubelle nucléaire a ciel ouvert : conjointement site historique de production de plutonium (bombinette anglaise), site d’expérimentation, de production électrique, de retraitement des déchets et de fabrication de combustible. Un peu comme si on avait en France sur un seul site Cadarache+la Hague+Tricastin (ou une autre).
      Une vraie poubelle++

  • Affaire Alternatiba/préfet de la Vienne : Désobéir est donc possible !
    https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/communiques/affaire-alternatibaprefet-de-la-vienne-desobeir-est-donc-possible

    En ces temps sombres où les mots interdictions, dissolutions fleurissent dans tous les espaces publics, une éclaircie est apparue le 30 novembre à Poitiers où le tribunal administratif s’est opposé à la demande du #Préfet d’exiger que la Ville de Poitiers et sa métropole enjoignent l’association Alternatiba de restituer la #subvention qui lui avait été accordée pour organiser son Village des alternatives en septembre 2022. En cause selon le préfet le fait qu’Alternatiba avait organisé des ateliers de désobéissance civile et y aurait encouragé à cette occasion la #désobéissance à la loi notamment dans ses mobilisations contre les projets qu’elle juge incompatibles avec l’avenir de la planète. Pour preuve des interventions de participants lors de ces ateliers avaient appelé à la mobilisation contre les méga-bassines et à leurs manifestations jugées violentes. Rappelons que tout cela a pour cadre le « #contrat_d’engagement_républicain », dispositif créé par la #loi_séparatisme obligeant les associations qui souhaitent disposer de fonds publics à ne pas inciter à « entreprendre des actions manifestement contraires à la loi, violentes et pouvant troubler l’ordre public », soit une procédure baillon destinée à mettre au pas le monde associatif. A noter que la municipalité et la communauté urbaine de Poitiers s’étaient opposées à cette injonction préfectorale des restitution des fonds, ce qui avait déclenché la procédure judiciaire, position confirmée à de multiples reprises depuis.

  • VeilleNanos - L’Europe va-t-elle torpiller l’obligation d’étiquetage [nano] dans l’alimentation ?
    https://veillenanos.fr/definition-reglement-alimentation-fin-etiquetage

    La Commission européenne vient de dévoiler son projet de nouvelle définition du terme “nanomatériau manufacturé” dans la législation alimentaire européenne. Quatre semaines seulement de consultation sont prévues pour un sujet pourtant extrêmement technique et surtout hautement controversé – et déjà retoqué il y dix ans en raison de ses impacts négatifs en matière de santé publique.

  • Barbieland et la Terre brûlée
    https://lundi.am/Barbieland-et-la-Terre-brulee

    Il peut paraître dérisoire, dans un monde en proie aux flammes (celles des guerres, celles du « réchauffement » climatique) de prendre pour objet d’analyse cette opération lucrative réussie qu’est le phénomène « Barbenheimer ». Pourtant cet objet, comme peut-être tout autre aujourd’hui pour un esprit lucide, nous reconduit inévitablement à ce monde. Et il a ce mérite particulier de nous dire quelque chose de ce qui est attendu de nous, pour ce qui concerne notre manière d’articuler le désir et le réel.

  • Ces jeunes diplômés heureux dans les « big corpos » : « J’ai envie de gagner des sous, et je ne vais pas arrêter de faire ce que je fais pour aider la collectivité »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/12/04/ces-jeunes-diplomes-heureux-dans-les-big-corpos-j-ai-envie-de-gagner-des-sou

    Bien que conscients des enjeux environnementaux, une large partie des jeunes diplômés des grandes écoles intègrent des multinationales, préférant faire passer leurs ambitions professionnelles avant leur utilité sociale et écologique.

    (...) Sarah l’avoue : pour elle, « l’écologie passe quasiment au dernier plan », notamment derrière les questions d’inclusivité, auxquelles la jeune femme est plus sensible. Celle qui se définit comme « très corpo » (de l’anglais corporate, « esprit d’entreprise ») est loin d’être seule à faire passer ses ambitions professionnelles avant son utilité sociale et écologique. Il y a une continuité claire entre les valeurs de travail, les logiques managériales enseignées dans les écoles et l’orientation vers de grandes entreprises. Pierre, 22 ans et en stage de master dans une grande banque française, le concède : « Il y a beaucoup d’égoïsme aussi. J’ai envie de faire ma vie, de gagner des sous, et je ne vais pas arrêter de faire ce que je fais pour aider la collectivité, il faut être honnête. » Car c’est aussi dans ces grandes entreprises que le salaire à l’embauche est le plus important – en moyenne 38 184 euros en 2023, selon la CGE – et les perspectives d’évolution parfois mirifiques.

    https://archive.is/fDpcF

    crevures ordinaires d’élite

    #grandes_écoles #militants_de_l'économie #multinationales #écologie

    • Ah mais, ces gens-là ne raisonnent pas comme nous : pour elleux, privilégier la carrière, c’est aussi la possibilité de pouvoir se bunkeriser à l’abri des crises qui se profilent et dont nous avons déjà quelques avant-goûts. Sans déconner, pour se la jouer « résilience », il vaut mieux avoir du biscuit à bord. Et tant pis pour celleux qui sont resté·es dans le zodiac à la dérive et qui se dégonfle ...

    • Et pourtant gagner plein de sous et aider la collectivité ne seraient pas inconciliables selon les préceptes de l’altruisme efficace :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Gagner_pour_donner

      Gagner pour donner (Earning to give en anglais) est employé pour signifier poursuivre délibérément une carrière bien rémunérée dans le but de donner une partie importante de son revenu, généralement en raison de sa conviction envers l’altruisme efficace.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Altruisme_efficace

      Une grande partie de la controverse sur l’altruisme efficace est en raison de l’idée qu’il peut être éthique de prendre une carrière à haut gain dans une industrie potentiellement contraire à l’éthique si cela permet de donner plus d’argent. [...].

    • Voilà voilà : ça s’appelle aussi le #charity_business et ça infuse dans l’opinion grâce à la théorie du #ruissellement chère à nos grands stratèges libertariens qui n’ont eu de cesse de démanteler l’état régalien depuis l’accession au pouvoir d’un certain Nicolas Sarkozy (mais il ne sort pas de nulle part non plus celui-là et, malheureusement, on a réussi à le cloner un peu partout au niveau européen et mondial).
      A propos de la fondation Bill & Melinda Gates pour ne citer que ces deux-là, bien que l’auteur mentionne également quelques beaux spécimens franco-centrés et tente de se raccrocher aux branches en prétendant que certaines organisations « philanthropo-capitalistes » sont des gens très bien comme il faut et qu’ils font « des choses formidables » :
      https://www.actes-sud.fr/node/67429

      Emblème de l’accumulation de richesses et géant de l’informatique, Bill Gates est devenu en quelques années une icône de la #philanthropie. Mais en réalité ses opérations philanthropiques s’apparentent à un outil au service des multinationales les plus nocives pour l’environnement, la santé et la justice sociale et parfois également au service des intérêts économiques de Bill Gates lui-même.
      Première publication sur ce sujet en France, ce livre en apporte la preuve en suivant, depuis leur source, les flux financiers qui alimentent les actions dites « caritatives » de la fondation Bill et Melinda Gates.

      Et le lien vers la vidéo sur Youtube, bien qu’elle eût été incrustée sur la page de chez Acte-Sud :
      https://www.youtube.com/watch?v=FBS6CYpTOhc

      #évitement_fiscal (pour rester poli et consensuel) ...