Rumor

sur Mastodon : @erverd@sciences.re

  • Infographies du LCPS Lebanon sur la composition du nouveau gouvernement libanais dirigé par Hassan Diab
    « Nearly 3 months after #Hariri’s resignation, PM Hassan #Diab unveiled what is branded as an expert #government, composed of 20 ministers. LCPS created a set of infographics, to show the distribution of ministerial portfolios by party, type and size. #Lebanon https://t.co/8h30bRJ8ea » / Twitter
    https://twitter.com/LCPSLebanon/status/1220354010257022979
    Les illustrations suivantes montrent bien que ce gouvernement qui est présenté comme « technocratique » en réponse aux demandes des protestataires est en réalité complètement contrôlé par les partis politiques qui ont nommé, dans la continuité des pratiques existantes, des représentants de leur intérêt, même si leur activité professionnelle permet de les qualifier d’experts (pas nécessairement du secteur ministériel qu’ils vont supervisé).


    L’image suivante représente les ministères en fonction de leur allégeance politique et du budget qui leur est alloué. C’est assez discutable car ce budget n’est pas encore voté. De plus, la plus grande part de ces budgets sont déjà fléchés pour des dépenses incompressibles tels que des salaires de fonctionnaires ou le remboursement de la dette. La part réellement contrôlé (emplois de vacataires, projets d’investissement) est beaucoup plus ténue.

    Les deux infographies suivantes sont très intéressantes puisqu’elles illustrent l’évolution de la composition politique du gouvernement et de la part des différents partis. L’originalité du gouvernement réside donc moins dans son supposé caractère technocratique que dans le fait qu’il n’est plus « d’union nationale » comme la majorité des gouvernements depuis 2005. Au contraire, il marque un retour à la coalition dite du 8 mars, c’est à dire l’alliance entre le Courant patriotique du Futur (Aoun) et son allié chrétien du nord les Marada (Frangié), le Hezbollah, Amal (Berri) et leurs soutiens druzes (Arslane) et sunnites. Le Courant du Futur (Hariri), le Parti socialiste progressiste (Jounblatt), les Forces libanaises (Geagea) et les Kataeb (Gemayel) n’en sont pas.

  • «  Berger s’indigne moins quand il est lui même condamné pour avoir mis au pas les adhérents #CFDT qui rejette sa politique de la trahison permanente des travailleurs.
    Le loup dans la bergerie syndicale... »
    https://www.revolutionpermanente.fr/La-CFDT-condamnee-Porte-fracturee-salaries-intimides

    Tout le monde connaît l’un des premiers films des frères Lumière, « L’arroseur arrosé ». Cette fois-ci, dans le rôle du jardinier, nous avons Laurent Berger, qui se scandalise facilement quand il s’agit de jouer aux victimes, mais est davantage discret quand c’est la CFDT qui est condamnée…

    L’histoire est assez simple. Et tristement révélatrice de certaines pratiques de la direction cédétiste. En 2015, sur les Grands Magasins parisiens du Boulevard Haussmann, les militants du syndicat du commerce CFDT s’opposent aux accords signés, à l’époque, par leur confédération sur le travail le dimanche. Ils n’ont pas envie de turbiner le week-end, et on les comprend. Ils estiment qu’il s’agit d’une régression sociale, et ils ont raison.

    Comment réagit Laurent Berger, grand démocrate devant le gouvernement et le patronat ? Il voit rouge (pour une fois). Il envoie des gros-bras de la confédération pour fracturer la porte des locaux syndicaux afin de placer le syndicat sous tutelle et, au passage, s’approprier ses comptes bancaires. Les syndicalistes qui ont été vidés de leur organisation ne s’avouent pas vaincus, reconstituent une nouvelle organisation, sur le champ, le Syndicat Commerce Indépendant Démocratique (SCID) et portent plainte contre leur ancien secrétaire général.

    La sentence est tombée le 16 janvier, la veille de la visite de plusieurs grévistes de la Coordination RATP-SNCF aux locaux nationaux de la CFDT, à Belleville. Bizarrement, la décision des juges n’a pas fait la une de la presse, n’a pas fait l’objet d’une prise de position de Macron et n’a pas non plus été commentée par Berger. Et pour cause. Berger a été condamné par la cour d’appel de Paris pour « abus de pouvoir ». Mettre un syndicat de base sous tutelle et prendre des sanctions contre ses militants contrevient non seulement aux statuts de la Confédération Française Démocratique du Travail, mais viole également l’une des conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) de Genève. Comme on dit, en langage courant, c’est ballot.

    Les syndicalistes du SCID, eux, persistent et signent. Après cette condamnation de Berger, ils continuent à demander sa démission pure et simple…

  • How Ramallah is resolving electricity crisis
    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2019/12/palestinian-banks-step-in-to-solve-jerusalem-power-crisis.html

    Under the patronage of Palestinian Prime Minister Mohammad Shtayyeh, the Jerusalem District Electricity Company (JDECO) signed Dec. 29 with eight banks operating in the Palestinian territories a memorandum of understanding under which the banks shall buy JDECO’s entire debt to the Israel Electric Corporation (IEC), which amounts to 670 million shekels ($191.4 million). This is provided that the government pays the banks its financial dues to JDECO in the form of monthly installments.

    This agreement followed Shtayyeh’s remarks Dec. 19 that his government decided to settle the electricity bills on behalf of all Palestinian camps. They include bills that have accumulated over the past years and monthly bills that will be issued in 2020.

    #palestine petit #racket ordinaire

  • Voilà un livre qui a l’air passionnant
    Abondance et liberté - Pierre CHARBONNIER - Éditions La Découverte
    https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Abondance_et_libert__-9782348046780.html

    Sous la forme d’une magistrale enquête philosophique et historique, ce livre propose une histoire inédite : une histoire environnementale des idées politiques modernes. Il n’ambitionne donc pas de chercher dans ces dernières les germes de la pensée écologique (comme d’autres l’ont fait), mais bien de montrer comment toutes, qu’elles se revendiquent ou non de l’idéal écologiste, sont informées par une certaine conception du rapport à la terre et à l’environnement.
    Il se trouve que les principales catégories politiques de la modernité se sont fondées sur l’idée d’une amélioration de la nature, d’une victoire décisive sur ses avarices et d’une illimitation de l’accès aux ressources terrestres. Ainsi la société politique d’individus libres, égaux et prospères voulue par les Modernes s’est-elle pensée, notamment avec l’essor de l’industrie assimilé au progrès, comme affranchie vis-à-vis des pesanteurs du monde.
    Or ce pacte entre démocratie et croissance est aujourd’hui remis en question par le changement climatique et le bouleversement des équilibres écologiques. Il nous revient donc de donner un nouvel horizon à l’idéal d’émancipation politique, étant entendu que celui-ci ne peut plus reposer sur les promesses d’extension infinie du capitalisme industriel.
    Pour y parvenir, l’écologie doit hériter du socialisme du XIXe siècle la capacité qu’il a eue de réagir au grand choc géo-écologique de l’industrialisation. Mais elle doit redéployer l’impératif de protection de la société dans une nouvelle direction, qui prenne acte de la solidarité des groupes sociaux avec leurs milieux dans un monde transformé par le changement climatique.

    à ajouter à https://seenthis.net/messages/818991

  • Démonstration qu’Occurence et la police divisent par 3 ou 4 le nombre de manifestants #grève17décembre #350000àParis - INITIATIVE COMMUNISTE
    https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/demonstration-quoccurence-et-la-police-divisent-par-3-ou-4-le-

    Décomptons les manifestants avec la même méthode qu’Occurence
    On a voulu en avoir le cœur net de la réalité de ces chiffres. Et on a donc fait un décompte selon la même méthode que Occurence.
    Notre point de comptage ?

    l’intersection de la Rue Saint Sabin et du boulevard Beaumarchais.

    Pourquoi ? parce que l’on dispose de vidéos du passage du cortège à cet endroit, que l’on sait combien de temps il a mis à s’écouler, et parce que c’est avant le premier principal point de sortie du cortège, la place de la Bastille. Inconvénient, cela ne prend pas en compte tout ceux qui ont rejoint la manifestation à Bastille. Et donc cela sous estime le nombre de manifestant

    Ce qui nous permet de compter nous aussi les manifestants avec la même méthode qu’Occurence.

    Comme on est méticuleux, on l’a fait à la main sur plusieurs échantillons de 10 secondes extraits de la vidéo. C’est fastidieux mais c’est précis et rigoureux. Voilà ce que cela donne sur un exemple, que l’on représente sur un extrait de vidéo.

    Entre les deux lignes rouges c’est le passage d’une tranche de 10 secondes de manifestation. 99 personnes en l’occurence sur cet exemple. Sur une largeur de 25 m. Ce qui permet d’obtenir ainsi un débit moyen de personnes par mètre de largeur de rue et par minute.

    En l’occurence entre 20 et 40 ici selon nos décomptes. Soyons très prudents pour ne rien exagérer et retenons la fourchette basse, 25 personnes par mètre et par minute. Soit pour la totalité de la largeur du boulevard Beaumarchais et de ses deux trottoirs que l’on voit totalement occupé 875 manifestants qui passent par minute.

    Observons que Libération indique que cette méthode de comptage du fait des masques produits par les drapeaux, les pancartes, les véhicules et les banderoles conduit à sous estimer de 20% le nombre de manifestants sur les images et dans le décompte brut par la caméra d’Occurence. Nous y reviendrons.

    Puis on fait comme Occurence, on applique cette moyenne à la durée de la manifestation. De 14H à 18h à cet endroit du parcours. Soit 240 minutes.

    Nombre de manifestants étant passé à notre point de comptage :

    240 min x 875 manifestants/minute = 210 000 manifestants. C’est 40% moins que les 350 000 annoncés par la CGT mais c’est 191% plus élevé que le chiffre de la police et trois fois plus que le chiffre d’Occurence. Une paille.

    Si on corrige de +20% comme dit le faire Occurence, alors c’est 252 000 manifestants.
    Si on observe qu’à l’arrivée de la manifestation à Bastille la place était déjà bien remplie, on voit que l’ordre de grandeur du chiffre de la CGT est pas déconnant pour reprendre les mots utilisés à l’Elysée quand il s’agit de parler de retraite des prof divisée par deux.
    Le ridicule des chiffres d’Occurence et de la Police
    Faisons le calcul d’Occurence dans l’autre sens pour comparer maintenant avec notre décompte.

    72 000 manifestant passant par les 55 mètres de largeur au niveau du 62 rue de Lyon entre 15h04 et 17h59 soit 175 minutes de manifestation : cela fait un débit de…. 7.4 manifestants par mètre et par minute. C’est juste sous estimés de trois fois et demi !

    En constatant que la vitesse moyenne de la marche est de 4 km/h, que celle des manifestants a été plus faible, environ 3 km/h, le débit de manifestants calculé par Occurence correspond à un temps d’environ 8 seconde entre le passage de chaque manifestant au point de comptage. Pour bien vous représenter la chose, cela correspond à une distance de 6,5m entre chaque manifestant. Soit la moitié de la longueur d’un autobus ! Ridicule.

    Et pour ceux qui seraient encore dubitatifs, qu’ils aillent donc lire nos analyses précédentes sur les chiffres des manifestations. Nous y exposions en détail les résultats d’études universitaires sur le décompte des foules. Pas des travaux de la CGT, mais des travaux de chercheurs directement exploités pour concevoir les circulations, accès, portes et passages des centres commerciaux, des stades ou des aéroports dans la vraie vie. Des travaux qui estiment le débit par mètre de largeur de rue et par minutes pour une foule peu à moyennement dense à entre 33 et 66 personnes par minute et par mètre. Un ordre de grandeur qui correspond tout à fait à ce que l’on a trouvé.

    Ce débit de 33 personnes par minute et par m correspond à une distance entre chaque manifestant de 1.5m. Une distance bien supérieure à celle observée sur les photos et vidéos de la majeure partie de la manifestation.

    En prenant cette valeur minimum de 33 établie par les scientifiques, tout à fait confirmée par nos décomptes, au point de comptage d’Occurrence et sur la durée de la manifestation filmée par Occurence, on trouve…. 317 625 manifestants. Bref le chiffre communiqué par la CGT.

    Évidemment dans des manifestations de cette taille il est illusoire d’espérer avoir un décompte précis au millier près. Cela dit, une analyse rigoureuse et scientifique permet de démontrer que :

    le chiffre annoncé par Occurence et publié par les médias des milliardaires est ridicule
    le chiffre annoncé par la CGT est cohérent. Evidemment qu’il ne minore pas la taille de la manifestation, mais il en donne une bonne idée de la mesure.

  • The Judge Statistical Data Ban – My Story – Michaël Benesty – Artificial Lawyer
    https://www.artificiallawyer.com/2019/06/07/the-judge-statistical-data-ban-my-story-michael-benesty

    Artificial Lawyer wrote about the new French law that seeks to prevent people analysing and sharing statistical data on named French judges’ decisions. The story went global and created a huge reaction.

    But, now here is a Guest Post from someone in France who writes that he was right at the centre of the events that led up to the law passing this year. It gives some fascinating extra detail and some more context to what happened.

    The author, Michaël Benesty, is a machine learning (ML) expert and qualified lawyer in France. He currently works at Lefebvre Sarrut at Neuilly-sur-Seine, Paris. This is his personal story and his views on what happened are from his own perspective and in his own words.

    #open_data
    #justice
    #transparence
    #asile
    #réfugiés

  • Mise en perspective des impacts écologiques du numérique | Raphaël Lemaire
    https://raphael-lemaire.com/2019/11/02/mise-en-perspective-impacts-numerique

    La vidéo est de loin le sujet principal quand on parle de données.


    Mais là on est dans le pur numérique. Pour comparer avec d’autres choses du quotidien, j’ai ensuite pris une métrique pour laquelle on trouve des données facilement : les émissions de GES, mesurées en kg équivalent co2.


    Il faut aussi

    visualiser l’impact de la fabrication des appareils, là où se trouve vraiment le sujet des impacts écologiques du numérique

    Bien sur il y a plein d’autres choses à prendre en compte, notamment l’épuisement des métaux et autres matériaux rares pour la fabrication des appareils. Ces métriques montreraient également la domination de la fabrication par rapport à l’usage.

    Laissez vos emails tranquilles, la grosse bonne action en numérique est de faire durer le plus longtemps possible les appareils et d’éviter d’acheter des gadgets. Ensuite on peut réduire son usage de vidéo ou réduire la résolution.

    #empreinte_numérique #CO2 #émissions_gaz_effets_de_serre #transition_écologique

  • Synaps sur Twitter : “THREAD Amid all the uncertainty and anxiety, here are things we’ve seen change for the better in Lebanon. The list, as the events themselves, is disorderly, open-ended, and subject to constant questioning. Feel free to jump in but please keep it civil!”
    https://twitter.com/SynapsNetwork/status/1200301313826967552

    -Lowered boundaries between disparate groups who discover problems and demands in common—and all the positive and negative exposure this entails

    –A surge in critical thinking within a previously disabused youth, who ask questions, challenge narratives, and seek independent sources of information

    –The unprecedented mobilization of teenagers, in a society that tended to either keep them completely out of politics or lock them into factional cocoons

    –Accelerated, improvised forms of civic education occurring within families, schools and universities, and the protest movement itself

    –A nascent factchecking reflex—which continues to evolve in spite of (and in response to) an explosion of wild rumors and conspiracy theories

    –Alongside closed groups on WhatsApp and Instagram, a sudden eruption of Lebanese on Twitter, in a more open, fast-paced digital public space

    –A rich use of Arabic in all forms of public communication, including among Lebanese who previously tended to default to English and French

    –Reclaiming public space that was traditionally monopolized by political factions, real estate promoters, religious symbolism, and security forces

    –Multiplying examples of civic-minded behavior, on the roads, in relation to garbage, and in the more ordinary interactions with the security services

    –Different parts of the country appearing in a new light, often to nuance longstanding clichés about their social makeup and political leanings

    –Pushback against the factions’ sectarian tactics even in places and within constituencies that were most susceptible to them

    –Earnest (if exaggerated) claims to have defeated sectarianism—which won’t happen anytime soon, but still breaks a taboo on a scale unseen before

    –A rediscovery of sorts regarding individual and collective rights—many of which had come to be seen as non-existent or unattainable

    –Renewed interest in social organizations like syndicates and unions, which so far were held hostage to the political factions

    –Lebanese expatriates engaging more seriously and consistently with the country’s problems, instead of wavering between hating Lebanon and romanticizing it

    #Liban #protestations

  • Transition énergétique et déclin des émissions de CO2 : constat extrêmement pessimiste et inquiétant de Vaclav Smil, un historien spécialiste des transitions énergétiques dans l’histoire
    https://www.aboutenergy.com/en_IT/flip-tabloid/oil_44_EN/ABO_OilMagazine_44_EN.pdf p.10-14

    Determined efforts to reduce excesses in affluent countries, to adopt
    the most efficient energy solutions in nations rising from energy poverty, and to accelerate the diffusion of noncarbon alternatives could end the furtherrise of emissions and enable their steady subsequent decline. But it is highly unlikely that we could engineer
    an immediate plunge in CO2 emissions and eliminate them by 2050 in order to replicate the trend shown in the IPCC’s 1.5 °C report. Global energy (r)evolutions take time and to break that historic pattern would require either a collapse of modern civilization or a supremely coordinated and resolutely executed transformation on the global scale, beginning instantly and proceeding rapidly and at a cost, a major share of the global economic product, that has no precedent in history

    p.14 pour cette citation
    #énergie #émissions_CO2

  • Transition énergétique et déclin des émissions de CO2 : constat extrêmement pessimiste et inquiétant de Vaclav Smil, un historien spécialiste des transitions énergétiques dans l’histoire
    https://www.aboutenergy.com/en_IT/flip-tabloid/oil_44_EN/ABO_OilMagazine_44_EN.pdf p.10-14

    Determined efforts to reduce excesses in affluent countries, to adopt
    the most efficient energy solutions in nations rising from energy poverty, and to accelerate the diffusion of noncarbon alternatives could end the furtherrise of emissions and enable their steady subsequent decline. But it is highly unlikely that we could engineer
    an immediate plunge in CO2 emissions and eliminate them by 2050 in order to replicate the trend shown in the IPCC’s 1.5 °C report. Global energy (r)evolutions take time and to break that historic pattern would require either a collapse of modern civilization or a supremely coordinated and resolutely executed transformation on the global scale, beginning instantly and proceeding rapidly and at a cost, a major share of the global economic product, that has no precedent in history

    p.14 pour cette citation
    #énergie #émissions_CO2

  • Jamil Mouawad “on the dichotomy of the revolution versus counter-revolution and the need to go beyond it”

    Lebanon: Protesters cautious after clashes with sectarian groups | News | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/2019/11/lebanon-protesters-cautious-clashes-sectarian-groups-191127143058987.html

    Some, however, argue if the anti-government protesters aim for a truly united Lebanese movement, they ought to consider what they have to offer the young Lebanese coming out in support of Hezbollah and Amal.

    “There is a kind of discourse that is very dichotomous: us and them, we are civilised, we want to bring about a new country, we know how to protest. While they are thugs, and mobs. It’s very pejorative, reducing their whole identity to them riding around on mopeds causing tension,” said Jamil Mouawad, a politics lecturer at the American University of Beirut.

    “The superficial reading is that they’re counter-revolutionaries, sent by parties to beat up protesters and push forward a counter-revolution; but that’s not the main cause. They consider the road closures an act of aggression against their mobility as these are the main routes of access to their neighbourhoods. The more protesters are closing roads, the more they are irritated.”

    Rather than reacting to aggression from sectarian supporters, protesters should attempt a dialogue, said Mouawad.

    “I don’t see that protesters have opened any channels to reach out to these people, other than the chants saying ’all of us’.”

    #Liban #protestations #division #contre-révolution

  • Jad Chaaban د. جاد شعبان sur Twitter : “When the non-bank $ exchange rate exceeds 2000LBP, a 30% #devaluation, those who are losing first are: - Lebanese poor, more than 1.5 million - Lebanese paid in LBP, almost 700,000 - Refugees, 1.5 million Syrians & 200,000 Palestinians - Migrant workers, >300,000 who send $ home.” / Twitter
    https://twitter.com/JadChaaban/status/1199940655818182657

    Jad Chaaban د. جاد شعبان
    @JadChaaban
    When the non-bank $ exchange rate exceeds 2000LBP, a 30% devaluation, those who are losing first are:
    – Lebanese poor, more than 1.5 million
    – Lebanese paid in LBP, almost 700,000
    – Refugees, 1.5 million Syrians & 200,000 Palestinians
    – Migrant workers, >300,000 who send $ home.

    #Liban

  • Mémoire du 7 mai 2008 à #Beyrouth #Liban
    Line Rajab - [Disclaimer : long and sentimental post]
    https://www.facebook.com/line.rajab/posts/10162630087105710

    Disclaimer: long and sentimental post]
    To those who shouted “The people want May 7 [back]” last night.
    Thank you for bringing back some of my worst memories growing up (May 7-8-9 2008). On this special occasion, I’d like to share what I (and my family) personally remember from these events, as I know (for a fact) that many of my Lebanese acquaintances don’t even know/remember what this date signifies. My parents picked us up from school on the 7th of May (the school bus going in the direction of my neighbourhood was cancelled), and rushed us back home under a shower of live bullets. My parents live in Barbour, an Amal-movement dominated street in Mazraa parallel to Corniche el Mazraa, where the main confrontations in Beirut took place. I remember my parents debating whether we should spend the night sleeping in the hallway or in the toilet (we set up camp in both and ended up sleeping in the hallway for 3 consecutive nights). I remember my mother realizing that all sides (Amal & co on one hand and Future movement & co on the other) were firing bullets and RPGs, and then she went on shouting to someone over the phone: “they’re ALL armed. They’re all against us! All of them!”. The next morning, I remember being forced by my father to get up and go to school (as a sign of resistance?) only to be surrounded by the armed militias of our neighbourhood and forced to go back home. An hour later our building - as well as several others in the same street - was barricaded with burning tires, preventing us from going on the street to even buy groceries. Over the next two days, hell in the form of bombs and bullets broke loose around us, militia men were shouting from the street to the residents, threatening all those in the neighbourhood that belonged to different sects/political parties. My parents were constantly fighting, while my brother and I were just wondering when we’d be able to go to school again.
    A few days later, I went back to school, carrying with me the trauma that I had experienced in the days that passed, only to realize that most of my classmates were going to class every day, not even aware of what had happened (for reference, my school is located at a 10 minute drive from my parent’s house, but on a “better” side of the city). This was a turning point in the perception of my own identity, as it was the day I realized how truly fragmented Lebanese society is. You can be living in completely different dimensions in the same miniature country (and city!). The struggle itself turned out to be spilled over different dimensions: the class/"neighbourhood" struggle and the political/"religious" struggle. I was nearly 15 in May 2008.
    11 and a half years later, both my brother and I (and 5 out of my 7 cousins) live abroad and have quite a volatile sense of identity, shaped by our deeply confusing upbringing. The revolution during the past month was the first event in our lives that started breaking all the traumas associated to our lives in Lebanon. Years of struggle are giving way to a sense of unity and identity that neither me nor my brother had ever experienced before.
    So to all those in power inciting their people to chant honouring some of this country’s darkest moments, and to all those in power who for years and years contributed to the fragmentation of the Lebanese status quo, I say: may everything you stand for be shattered by the people’s power. We won’t return to life as usual.

    • Ceci dit le contexte du 7 mai 2008 était fondamentalement différent.

      À la demande de ses patrons étasuniens, Saniora (un des gros mafieux de la clique au pouvoir soit dit en passant) travaillait très assidûment pour qu’une prochaine attaque israélienne contre le Hezbollah soit victorieuse.

      En matière de traumatisme les familles des civils libanais victimes des massacres israéliens se souviendront toujours du pitoyable Saniora paradant comme un coq en arborant un très large sourire aux côtés de celle qui considérera ces massacres comme relevant des « douleurs de l’enfantement du nouveau moyen-orient ».

    • c’est vrai. Dans ce témoignage dans les yeux d’une enfant/adolescente, je cherche moins la vérité géopolitique du contexte que le basculement de la perception d’une vie dans un quartier ordinaire qui d’un coup se divise entre amis (ici minoritaires) et ennemis. Cette perception intime des divisions qui resurgit après le mois et demi d’unité nationale proclamée montre aussi que le mouvement protestataire a par moment surestimé la portée de la « révolution » supposément en cours.

  • Georges Haddad (@Georges_Haddad1) sur Twitter analyse la #confessionalisation de la crise au Liban
    https://twitter.com/Georges_Haddad1/status/1198886344572985344

    1/ Yesterday’s events were the most violent. Hezbollah-Amal scored points. They’re trying to turn the crisis into a sectarian one: some protesters adopted an anti/pro Shia/Sunni narrative. The intervention of the Lebanese Forces with Bachir Gemayel slogans did not help either.

    2/ For info, political parties (Future, LF, Kataeb or PSP) penetrated the movement and are now polarizing the crisis. On one hand, they exploit the protests and infuse it with their ideas, on the other, parties like the FPM, Hezbollah and Amal use it to discredit the movement.

    3/ This penetration allows the parties in power to shout “foreign interference”. Recently, several people from the US, France or China, released statements or were interviewed on Lebanon which shows that the more the crisis sets in, the more foreign interferences will be seen.

    4/ Hezbollah-Amal’s victory on the military: yesterday the army was there but delayed its intervention to protect the protesters from the militias’ clashes (HB, Amal and Lebanese Forces). At the beginning of the crisis, the army charged the demonstrators without any valid reason.

    5/ A few days ago, the Hezbollah-Amal tandem accused the army of not doing its job by allowing demonstrators to block roads and thus prevent MPs from gaining access to the Parliament to vote a crucial law which could have only benefited Nabih Berry and Hezbollah.

    • « La rue » (du moins une des rues que je fréquente) : bataille rangée entre les deux parties ; les citoyens contre les deux parties (la majorité des manifestants) rentrent à la maison ; au nom de « l’intérêt suprême de la nation » les deux parties arrêtent leur bastonnade et reprennent les tractations pour former un nouveau gouvernement, composé de leurs membres bien entendu.

  • Et si les affrontements de la nuit au centre-ville de #Beyrouth ne faisaient qu’exprimer l’impasse de la révolution, notamment sur le plan économique ? Un thread de Jamil Mouawad sur Twitter :
    https://twitter.com/JamilMouawad/status/1198880489983160320

    On yesterday’s Ring incidents (THREAD): why don’t we shift the questions? Instead of just saying these people are violent and sent by Hez/Amal to end the revolution, why don’t we ask if they’re taking their revenge on a revolution that hasn’t offered them anything yet?
    I feel, they’re reacting in a violent way against the “crisis of the revolution”, among other things of course. For them: the revolution hasn’t achieved anything yet... The eco situation is even worse 40 days later!
    The revo is in crisis from their point of view! closing roads again is a clear expression of this impasse - for them it’s a violent tool and they’ll react similarly. What have we offered them, besides “swear words” & “road blockages”? What we have achieved is irrelevant for them!

    #Liban #protestation #révolution

  • #Liban « Nabih Berri est une ligne rouge » - affrontements politico-confessionnels dans le centre-ville de Beyrouth dans la nuit du 24 au 25 novembre 2019
    Luna Safwan - لونا صفوان sur Twitter : « Good morning #Lebanon - this is the aftermath of last night’s anti-revolution attack on Down town #Beirut where hundreds of Amal & Hezbollah supporters tried to intimidate and corner protestors all night last night #lebanon #LebanonProtests https://t.co/5tlRicVvw4 » / Twitter
    https://twitter.com/LunaSafwan/status/1198873539400675328


    Si c’est Nabih Berri qui est en cause sur cette image, la presse et Twitter évoque ue les contre-manifestants ont aussi la défense de Nasrallah

  • Au Liban, « on s’est réapproprié notre fête nationale »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/23/au-liban-on-s-est-reapproprie-notre-fete-nationale_6020262_3210.html

    « Et le peuple a réinvesti la place publique, ces espaces qui nous ont tant manqué pour être ensemble et où les Libanais se redécouvrent depuis le 17 octobre. » Une foule disparate de familles, de jeunes, de désenchantés de la politique ou de militants, qui réclament le changement : les classes moyennes et supérieures constituent désormais la colonne vertébrale du mouvement de contestation à Beyrouth.

    Aujourd’hui, sur cette place des Martyrs, c’est un cortège d’ingénieurs et de médecins, d’enseignants et d’étudiants qui se sont avancés sur une de ses allées, longée par des barricades recouvertes de drapeaux.

    #Liban #protestation #classes_moyennes

  • #Liban : les hommes politiques ne sont pas pressés de quitter la scène
    Bil Mersad (L’observatoire)
    Le dessin semble représenter Hariri (père) et un chauve qui pourrait être Berri ou Geagea (??), faisant réciproquement assaut de politesse pour laisser l’autre sortir le premier de son poster (dans le contexte où les protestataires appellent à enlever toutes les affiches représentant les leaders dans les villes libanaises.


    #caricature #clichés_arabes

  • Liban : « La stabilité du taux de change doit être défendue coûte que coûte » économiste avec l’économiste Albert Dagher
    https://www.lecommercedulevant.com/article/29445-albert-dagher-la-stabilite-du-taux-de-change-doit-etre-def

    Pourquoi faut-il éviter à tout prix une dévaluation ? 

    Pour éviter des répercussions sociales d’une extrême violence, la stabilité du taux de change doit être défendue coûte que coûte, quitte à descendre dans la rue. Si on laisse la livre flotter, le dollar pourrait passer à 3000 livres libanaises selon certains scénarios. Le prix des biens importés augmenterait alors de 100 %. Celui des produits fabriqués localement suivrait car les industriels libanais répercuteraient eux aussi la hausse subie du coût des matières premières ou des produits intermédiaires. Avec la dépréciation du taux de change, interviendrait alors un phénomène d’hyper inflation – c’est-à-dire quand l’inflation approche ou dépasse les 100 % - laquelle se traduira directement par une chute du pouvoir d’achat, des salaires ou des autres revenus des Libanais d’au moins 50 %.

    #Liban #dévaluation

  • D’après le Akhbar, le dollar s’échange sur le « marché parallèle » contre 2000 livres libanaises (le taux officiel étant de 1514 livres), ce qui constituerait un nouveau record.

    من دون الحريري وشرط الالتزام بـ« خطة إصلاحية شاملة » : قبول غربي بحكومة تكنو سياسية؟
    https://al-akhbar.com/Politics/279860

    في هذا الوقت، سجّل سعر صرف الليرة اللبنانية مقابل الدولار الأميركي في «السوق الموازية» رقماً قياسياً، أمس، إذ تجاوز عتبة الـ 2000 ليرة لكل دولار عند بعض الصرافين. وسبق لسعر الصرف أن وصل إلى هذا الحد، عندما كانت المصارف مقفلة، ولم يكن مصرف لبنان يضخّ دولارات في السوق. لكنها المرة الأولى التي يبيع فيها صرافون في بيروت الدولار بأكثر من ألفَي ليرة، رغم أن أبواب المصارف مفتوحة، وإن كانت قد وضعت قيوداً على السحب والتحويل. وتجدر الإشارة إلى أن حاكم مصرف لبنان رياض سلامة سبق أن أعلن غير مرة أنه غير معني بالسعر الذي يصل إليه الدولار في السوق الموازية (لدى الصرافين)، وأنه يهتمّ حصراً بالسعر الرسمي الذي تلتزم به المصارف.

    • Pour les Libanais, une dévaluation ne serait pas perçue que comme une conséquence de la crise économique, mais bien plus comme un outil de la prédation et de la corruption.

      Au Liban cohabitent en permanence le dollar et la livre libanaise. La gymnastique mentale des commerçants, que tu paies avec des dollars et qui te rendent la monnaie en livres, en faisant de tête la conversion 1500 livres pour un dollar, est un spectacle toujours étonnant pour un Français qui a subit les affres du passage à l’euro (et des commerçants qui sortaient la calculette pour, systématiquement, se tromper dans la règle de trois).

      La crainte est qu’il y a d’un côté une population bien informée et bien connectée qui a anticipé la dévaluation, et qui a donc placé sa fortune en dollars. Et de l’autre un classe moyenne qui épargne en livres. Et qui de plus, depuis quelques mois, a de plus en plus de mal à se procurer des dollars.

      En cas de dévaluation, l’épargne de la classe moyenne, en livres libanaises, est annihilée, et que donc derrière, la classe proche des politiciens et des banques, disposant de devises, peut racheter à bas prix terrains et immobilier en profitant du différentiel entre la livre et le dollar.

  • Charbel Nahas : « Le Liban paye des décennies d’illusions »
    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/charbel-nahas-le-liban-paye-des-decennies-d-illusions-20191113

    LE FIGARO.- Les établissements bancaires sont à nouveau fermés au Liban depuis mardi. L’état des comptes publics est-il le seul responsable de cette crise de confiance généralisée ?

    Charbel NAHAS.- Le problème initial est celui de la balance des paiements, dont le déséquilibre est tout simplement gigantesque. Depuis les années 1990, le pays a reçu plus de 240 milliards de dollars, à travers des transferts, endettements, investissements de toutes sortes, publics ou privés. Ces ressources ont été consommées et une partie représente désormais des pertes, qui se comptent en dizaines de milliards. La dette publique est un des aspects de cette dérive, mais les faillites touchent aussi les entreprises, les ménages... Nous importons quasiment la moitié de la consommation, et désormais tout est bloqué. La situation actuelle est en effet extrême et peut dégénérer.

    L’économie étant entièrement bloquée, risque-t-on assister à une crise sanitaire dans le pays ?

    Elle est déjà là. J’ai été informé aujourd’hui que la pharmacie de l’Hôtel-Dieu de France à Beyrouth ne peut plus délivrer certaines molécules coûteuses, et se concentre sur les protocoles médicamenteux de base. Il s’agit pourtant de l’hôpital le mieux achalandé du pays. À l’échelle du pays, la situation est critique.

    Comment l’appareil d’État libanais a-t-il pu laisser la situation dégénérer à ce point ? Du point de vue économique, comment les comptes ont-ils pu atteindre ces déséquilibres ?

    Je constate que les gouvernants d’hier ne savent plus quoi faire. Untel se découvre des revendications proches de celles des manifestants, un autre abandonne ses responsabilités... Ce que montrent tous ces comportements, c’est que l’appareil d’État lui-même a démissionné. Aux manifestations énormes qui se succèdent depuis un mois s’ajoute donc une faillite des élites.

    À lire aussi : Liban : une crise de régime ?
    Mais celle-ci date en fait de bien avant. Normalement, ce qu’on appelait la « résilience libanaise » aurait dû faire jouer des mécanismes régulateurs. Lorsque les déficits de balance des paiements atteignent de tels niveaux, la situation ne peut durer plus de deux ou trois ans. Ensuite, dans un système sain, une crise de change ou une faillite financière surviennent, une restructuration de dette est mise en œuvre... Ce qui se paye aujourd’hui, ce sont des décennies d’illusions au cours desquelles ces phénomènes correctifs ont été à chaque fois bloqués soit politiquement, comme lors de la conférence de Paris II, à la veille de l’invasion américaine de l’Irak, soit du fait d’opportunités économiques qui ont été utilisées pour prolonger la situation, comme la flambée des prix du pétrole entre 2006 et 2014. Le mécanisme d’accumulation des pertes se poursuivait, alors qu’on croyait que la machine tournait.

    Quel était le degré de conscience du problème de la part des dirigeants ?

    Il est toujours difficile de faire la part de l’inconscience et du machiavélisme pour les personnes qui se sont succédé aux responsabilités. Je ne pense pas que la majorité de nos chefs et responsables aient été conscients de la situation. Le gouverneur de la banque centrale [Riad Salamé, ndlr] souligne aujourd’hui que les éléments étaient connus par lui mais qu’en l’absence de toute alternative politique, il lui était demandé de prendre des décisions qui dépassaient ses responsabilités.

    La sortie de crise implique-t-elle, comme le défend votre mouvement « Citoyens et citoyennes dans un État », de changer de système politique ?

    Des arrangements politiques peuvent sans doute encore se produire, mais ils ont peu de chances de survivre plus de quelques mois. C’est pourquoi je pense en effet que tout le système politique communautaire doit aujourd’hui être remis en cause. Concrètement, il faut remplacer notre système confessionnel par un gouvernement laïc disposant, pour une période de douze à dix-huit mois, de pouvoirs législatifs étendus. Ce dernier aura pour principale mission de distribuer rationnellement les pertes en fonction des acteurs économiques : État mais aussi entreprises, ménages, etc. et de jeter les bases d’une légitimité laïque. Ensuite, des élections pourront avoir lieu.

    Comment les différentes communautés pourraient-elles abandonner ainsi leurs pouvoirs ?

    Il n’y a pas d’alternative ! Les communautés sont des structures politiques qui sont forcément conflictuelles à l’échelle du Liban. Leur raison d’être, leur attitude ne peut être qu’offensive ou défensive les unes par rapport aux autres. Un gouvernement qui repose sur cette logique de tension ne pourra pas avoir l’assise suffisante pour prendre les mesures douloureuses qui s’imposent. Il faut tabler sur un niveau minimal de responsabilité des acteurs actuels, qui accepteraient de renoncer pacifiquement à leur système, avec les prérogatives tangibles qui y sont pourtant associées. Au fond, il faut que tout le monde s’accorde à reconnaître l’incapacité structurelle du système actuel de faire face à la crise. Mais les transitions d’un régime politico-économique à un autre ne se passent pas aux moments où tout va bien... Cette crise est la seule opportunité.

    S’agit-il d’une approche technique pour résoudre un problème conjoncturel, ou d’une vision à plus long terme ?

    Non, il s’agit d’un projet éminemment politique. Il faut que ce gouvernement jette les bases d’une nouvelle organisation de la démocratie libanaise. Si l’approche est simplement technocratique, les chefs actuels prendront ce prétexte pour la déstabiliser.

  • ردود فعل سياسية وشعبية تتهم الرئيس عون بدعوة المتظاهرين للهجرة ومكتب الرئاسة يوضح.. الكلام تم تحريفه.. والمتظاهرون ينزلون إلى الشارع منتصف الليل ويقطعون الطرقات.. وقتيل من الحزب التقدمي الإشتراكي في خلدة برصاص عنصر من الجيش اللبناني وجنبلاط يدعو أنصاره للهدوء | رأي اليوم
    https://www.raialyoum.com/index.php/%D8%A7%D9%84%D8%AC%D9%8A%D8%B4-%D8%A7%D9%84%D9%84%D8%A8%D9%86%D8%A7%D9%86

    @Kassem et Cie pour éclaircissement/vérification, merci d’avance.

    La tension se focalise sur une séquence très courte de l’entretien donné hier au soir par Aoun

    قال رئيس الجمهورية” ان هذا الحراك أن لم تكن له قيادة وان كان لا يوجد فيه اوادم فليهاجروا ”

    .

    Je traduirais ici les propos du président libanais, "expliquant" qu’il n’avait pas d’interlocuteurs : Cette mobilisation/lutte (hirâk), si elle n’a pas de direction et s’il n’y a personne [pour dialoguer] (awâdim en arabe, c’est assez fort, il faut entendre à mon avis "personne de bonne volonté"), et bien qu’ils émigrent (comprendre aussi : qu’ils aillent voir ailleurs, qu’ils dégagent...)

    Je note déjà que l’Orient-Le Jour mêle plusieurs passages du discours pour donner cette version :
    "J’ai appelé à rencontrer les protestataires, mais je n’ai jamais eu de réponse", a-t-il dénoncé. Et de poursuivre : "Comment envisager une solution à cette crise si dans les rangs des protestataires il n’y a personne qui veuille dialoguer ?"." et plus loin " "S’ils ne veulent pas d’une personne intègre au pouvoir, qu’ils émigrent". Comme l’OLJ (https://www.lorientlejour.com/article/1194791/aoun-le-prochain-gouvernement-devrait-etre-techno-politique.html), "ces propos ont suscité un tollé sur les réseaux sociaux".

    Sur les réseaux sociaux par exemple, on trouve très vite la reprise déformée des propos de Aoun, sur le fil de la trés réac Paula Yacoubian qui se moque de Aoun donnant le choix aux protestataires entre se soumettre ou partir, en écrivant : "اذا مش عاجبك الشعب…انت هاجر" : Si le peuple ne te plaît pas, et bien tu émigres (= tu dégages).
    (source ici par exemple : https://www.raialyoum.com/index.php/%d8%a7%d9%84%d8%ac%d9%8a%d8%b4-%d8%a7%d9%84%d9%84%d8%a8%d9%86%d8%a7%d9%86)

    Toujours dans la même source, on trouve un "éclaircissement" du Bureau de la communication de la présidence libanaise qui dit qu’il faut comprendre les propos de Aoun ainsi : "Ce qu’a vraiment dit le président Aoun c’est que s’il n’y avait personne [de bonne volonté] dans le mouvement pour participer au dialogue, alors qu’ils émigrent car ce n’est pas ainsi qu’ils arriveraient au pouvoir". (“الصحيح ان الرئيس عون قال انه اذا لم يكن هناك “اوادم” من الحراك للمشاركة في الحوار، فليهاجروا لانهم بهذه الحالة لن يصلوا الى السلطة”)

    Quelques mots, mais ils pourraient peser lourd dans les jours qui viennent...

    #liban

  • Lebanon : Emergency Economic Rescue Plan

    a call by #Lebanese experts for organizing it in a socially fair way & NOT through a maxi-devaluation that will hurt poor & middle income families

    https://twitter.com/jabirached_/status/1193536300147712001

    by Sami Atallah, Joseph Bahout, Karim Bitar, Amer Bsat, Jad Chaaban, Georges Corm, Karim Daher, Ishac Diwan, Jamal Haidar, Kamal Hamdan, Nadim Houry, Chibli Mallat, Sybille Rizk, Nizar Saghieh, Paul Salem, Nisreen Salti, Fadi Twainy, Maha Yahya

    https://drive.google.com/file/d/1HoZw7WjndZSivnnHwLzEKKabuJmbJqU3/view

  • Un GIF réclamant appelant à une manifestation (un campement devant l’EDL) pour que l’électricité fonctionne 24/24 au #Liban - représentation symbolique du bâtiment iconique de l’#EDL

    الأحد ١٠ ت٢ // تخييم ٢٤ ساعة قدام شركة الكهرباء وندوة حوارية

    https://twitter.com/NaylaGeagea/status/1193434830144450560
    https://twitter.com/i/status/1193434830144450560 (comment faire cette vidéo sur seenthis ?)

  • Une carte du centre-ville de Beyrouth approprié par les #manifestants par Antoine Attallah
    https://www.facebook.com

    A map I did, describing Beirut’s central district in the first days of the October Revolution, after it was occupied, appropriated and reorganized by protesters and the general public. Describing how it became Al-Balad again.

    In a unique and amazing moment, the first since the end of the civil war and the Solidere take-over that followed, the Central District became again a place built by the people, for the people. Open to all, an inclusive space welcoming to all segments of society and especially to the middle class, the underprivileged and the disenfranchised. A space for debate, for discussion, for the meeting of people from all walks of life and all communities, from which political culture, common discourse and a shared identity can arise.

    In an area that was turned into a smoothed and bright, but shallow and empty showcase for the political and financial elite, excluding the vast majority of the Lebanese people, that same people took over and drew out a new urban plan. They experimented their right to the city. And did beautifully, organically. Cities hate voids and in this new state of permissiveness, the voids of the central district were filled with all components of a normal city: commercial spaces, spaces of debate and politics, spaces of music and festivities, spaces of logistics and amenities, spaces of gatherings, of promenade, of rest, of madness and joy.


    #cartographie #Beyrouth #centre-ville

    • Carte très intéressante mais il faut souligner que le réinvestissement de l’espace public central mis ici en valeur a pour contrepoint d’une part la fermture complète de l’espace de la rue Maarad et de la place de l’Horloge devant le Parlement, qui était devenu de la fin des années 1990 à 2005 un espace de loisirs et de consommation, plutôt chic mais aussi un espace de promenade. D’autre part, le reste du centre-ville, du Serail (visible sur cette image) et des nouveaux Souks construits sur les anciens souks ottomans (centre commercial huppé au nord de ce plan) jusqu’à la limite ouest du centre-ville s’étend une zone complètement barricadée et contrôlée par divers services de sécurité, où se mélangent des ministères, des lieux de consommation très chics et des immeubles résidentiels de très haut standing, gardés, pour une bonne part vides (au moins une partie de l’année). J’ai encore traversé cette zone d’une tristesse absolue la semaine dernière. Cela souligne les limites de la réappropriation du centre-ville. Et on pourrait étendre la remarque à la zone du remblai.