• Une partie de l’#aide_au_développement des pays pauvres est détournée vers les paradis fiscaux

    Trois chercheurs ont étudié les #flux_financiers de vingt-deux Etats, dans un rapport publié par la Banque mondiale.

    C’est en découvrant qu’une hausse des #cours_du_pétrole entraînait un afflux de capitaux vers les paradis fiscaux que #Bob_Rijkers, économiste à la #Banque_mondiale, a eu cette idée de recherche : et si l’aide au développement produisait les mêmes effets ? La réponse est oui.

    A la question « Les élites captent-elles l’aide au développement ? », le rapport publié, mardi 18 février, par la Banque mondiale (http://documents.worldbank.org/curated/en/493201582052636710/pdf/Elite-Capture-of-Foreign-Aid-Evidence-from-Offshore-Bank-Accoun) conclut : « Les versements d’aides vers les pays les plus dépendants coïncident avec une augmentation importante de #transferts vers des #centres_financiers_offshore connus pour leur opacité et leur gestion privée de fortune. »

    Autrement dit, une partie de l’#aide_publique_au_développement dans les pays pauvres est détournée vers les paradis fiscaux. Le #taux_de_fuite présumée s’élève en moyenne à 7,5 %.

    Un article publié, le 13 février, par le magazine britannique The Economist laisse entendre que les hauts responsables de la Banque mondiale n’ont pas franchement apprécié les conclusions des trois chercheurs, dont deux sont indépendants. La publication du #rapport aurait été bloquée, en novembre 2019, par l’état-major de l’institution dont le siège est à Washington, ce qui aurait précipité le départ de son économiste en chef, #Pinelopi_Goldberg, qui a annoncé sa démission, début février, seulement quinze mois après sa nomination.

    « Coïncidence » plutôt qu’un lien de causalité

    « Il est possible que la Banque mondiale l’ait irritée en décidant de bloquer la publication d’une étude de son équipe », écrit The Economist, citant d’autres hypothèses, comme la réorganisation de la Banque, qui place désormais l’économiste en chef sous la tutelle de la nouvelle directrice opérationnelle, Mari Pangestu. Dans le courriel envoyé le 5 février en interne pour annoncer sa démission, et auquel Le Monde a eu accès, Mme Goldberg reconnaît seulement que sa décision était « difficile » à prendre, mais qu’il était temps pour elle de retourner enseigner à l’université américaine de Yale (Connecticut).

    #Niels_Johannesen, l’un des coauteurs de l’étude, qui enseigne à l’université de Copenhague et n’est pas employé à la Banque mondiale, l’a d’abord mise en ligne sur son site Internet, avant de la retirer quelques jours plus tard, afin qu’elle soit modifiée et, finalement, approuvée cette semaine par l’Institution.

    Dans la première version, les auteurs expliquent que les versements d’aides sont la « cause » des transferts d’argent vers les #centres_offshore, tandis que dans la version finale, ils préfèrent évoquer une « #coïncidence » plutôt qu’un #lien_de_causalité. « Les modifications ont été approuvées par les auteurs, et je suis satisfait du résultat final », tient à préciser Niels Johannesen. Dans un communiqué publié, mardi 18 février, la Banque mondiale, qui publie près de 400 études chaque année, explique « prendre très au sérieux la corruption et les risques fiduciaires qui lui sont liés ».

    Les chercheurs ont croisé les données de la #Banque_des_règlements_internationaux (#BRI), à savoir les flux financiers entre les paradis fiscaux et vingt-deux pays pauvres, avec les #déboursements que ces derniers reçoivent de la Banque mondiale. Les deux coïncident sur un intervalle trimestriel. Les pays pauvres qui reçoivent une aide publique au développement équivalente à 1 % de leur produit intérieur brut voient leurs transferts vers les centres offshore augmenter en moyenne de 3 % par rapport à ceux qui ne reçoivent aucune assistance.

    « Elites économiques »

    Les auteurs ont éliminé d’autres hypothèses pouvant expliquer ces transferts massifs. Ils ont vérifié qu’aucun événement exceptionnel, comme une crise économique ou une catastrophe naturelle, ne justifiait une sortie de capitaux plus élevée que d’ordinaire, et ont constaté que cette hausse ne bénéficiait pas à d’autres centres financiers plus transparents, comme l’Allemagne ou la France.

    Vingt-deux pays pauvres, dont une majorité se trouvent en #Afrique, ont été inclus dans l’étude pour donner à l’échantillon une taille suffisamment importante, d’où la difficulté d’en tirer des leçons sur un pays en particulier. Autre limite : les données sont collectées à partir de 1990 et ne vont pas au-delà de 2010. « Certains pays sont réticents à ce que la BRI nous fournisse des données récentes », regrette M. Johannesen.

    Malgré toutes ces limitations, les auteurs de l’étude estiment qu’« il est presque certain que les bénéficiaires de cet argent, envoyé vers les centres offshore au moment où leur pays reçoit une aide au développement, appartiennent à l’élite économique ». Les populations de ces pays pauvres ne détiennent souvent aucun compte bancaire, encore moins à l’étranger.

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/02/21/dans-les-pays-pauvres-le-versement-de-l-aide-au-developpement-coincide-avec-
    #développement #coopération_au_développement #paradis_fiscaux #corruption #follow_the_money #détournement_d'argent #APD

    signalé par @isskein
    ping @reka @simplicissimus @fil

  • DSK l’économiste qui ne s’intéressait pas aux chiffres
    https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-22-fevrier-2020
    https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2020/02/c1aa6d3a-817e-4be5-9612-9c14fe797476/640_210945682-0115.webp

    Dominique Strauss-Kahn tente d’échapper à l’affaire LSK qui le menace depuis cinq ans. L’ancien ministre affirme qu’il ignorait la réalité financière de cette société créée avec l’homme d’affaires Thierry Leyne. Quitte à minimiser son rôle dans certains dossiers. Révélations de la cellule investigation de Radio France

    #économie #banques #pègre

  • Sonate pour violon en sol mineur : l’Argent

    SCI Galeano

    https://lavoiedujaguar.net/Sonate-pour-violon-en-sol-mineur-l-Argent

    « Quand il y a une crise, achète à bas prix et attends qu’elle passe pour vendre cher. S’il n’y a pas de crise, provoque-la avec une guerre. Pour sortir de la crise, fais une autre guerre. La guerre, comme ne l’a pas dit Clausewitz, c’est l’autoroute pour entrer et sortir des crises par d’autres moyens, y compris nucléaires. »
    Don Durito de la Lacandona. Scarabée et docteur en Économie selvatique.

    Si la meilleure des ruses du diable est de persuader qu’il n’existe pas, l’une des fondations du système capitaliste est la conviction que l’argent peut tout. Et l’argent est le maître et seigneur des gouvernements. Dans l’argent se fonde leur projet de passer à la postérité comme de grands transformateurs. Mais…

    Bien, j’allais vous expliquer qu’une crise économique mondiale est en train d’arriver, mais, en plus du fait que je n’y connais pas grand-chose en économie politique, il semble que la réalité le fasse pour moi avec de meilleurs arguments et de manière plus pédagogique. Malgré tout, il nous faut prendre en compte qu’il reste pas mal à faire.

    Et, il faut aussi signaler que ce qui va arriver n’est pas de la faute de ce gouvernement, ni des précédents. Ce que l’on connaît sous le nom de gouvernement mexicain n’a qu’une responsabilité : croire et nous faire croire qu’ils ont un moyen, on ne dit même pas d’arrêter la crise, pas plus de l’atténuer. (...)

    #Mexique #argent #sous-commandant #EZLN #Baudelaire #diable #crise #économie #politique #gouvernement #migrants #Trump #agriculture #banque

  • Rosalie Berthier sur Twitter : “THREAD Lebanese banks, after accruing astronomical profits through government-sponsored schemes, are now cutting their losses at the expense of the state. Lebanese citizens, ultimately, will pay twice for such greed” / Twitter
    https://twitter.com/RosalieBerthier/status/1225703920309166081

    THREAD Lebanese banks, after accruing astronomical profits through government-sponsored schemes, are now cutting their losses at the expense of the state. Lebanese citizens, ultimately, will pay twice for such greed

    For years, Lebanon’s government covered its deficit by borrowing billions of dollars, notably in the form of so-called Eurobonds—namely sovereign debt titles denominated in a foreign currency
    Lebanese banks bought a majority of these, earning high annual interests (averaging 7%) pending repayment at maturity (typically after ten years). Banks thus racked up profits while bridging the state’s cash shortage
    As Lebanon’s financial meltdown casts doubt on the state’s ability to repay, banks are eager to shed these billions of dollars in toxic assets
    Increasingly, banks are seeking to offload this risk by re-selling Eurobonds on international markets, at a discount reflecting the increased risk of Beirut defaulting
    Investment funds buy these Eurobonds based on the expectation that they can leverage international legal and financial institutions to force the borrower—that is, Lebanon’s government—to repay them in full
    Lebanese banks incur a loss on the bonds’ original value. But they have already netted high yields and can now shield themselves from future losses, gain immediate dollar liquidity, and therefore consolidate their balance sheets and viability
    In principle, this could serve their clients’ interests, if banks were to increase reserves and resume withdrawals, lending, and lines of credit for ordinary Lebanese. Yet that seems unlikely, given how consistently they favor shareholders and the biggest depositors
    On the face of it, internationalizing Lebanese debt could also be beneficial given the downsides of Lebanon’s incestuous financial system, in which dodgy schemes maximize short-term profits at the expense of the country’s solvency
    The problem is that the greatest loser is the Lebanese state—and, by extension, Lebanese society. Beirut now owes more and more dollars to outsiders who made no prior profits on these Eurobonds, and who will be far more demanding in any negotiation
    This outcome could well have been avoided. Beirut had ample time to prevent banks from offloading these bonds, through capital controls extending to financial assets such as sovereign bonds
    In that scenario, the government could have renegotiated its debt to Lebanese banks to mitigate the consequences for all concerned. The banks’ losses would have been justified by profits made over the years on risky lending
    Instead, banks are shedding their responsibility and transferring the full burden to the state. The latter will now bleed dollars at a time when it desperately needs them—to fund imports, defend its currency, guarantee deposits, and so on
    In other words, Lebanon is losing what few tools were at its disposal to manage the consequences of its financial meltdown, through an independent monetary policy
    Instead, the government and the banks are making Lebanon into a hyper-indebted country vulnerable to foreign dictates—which they likely will blame when the costs are handed down to everyone

    #Liban #dette #banques

  • Quand les #marchés s’aveuglent sur les #risques_climatiques | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/030220/quand-les-marches-s-aveuglent-sur-les-risques-climatiques?onglet=full

    Dès septembre 2015, le gouverneur de la #Banque d’Angleterre, Mark Carney, a pourtant mis en garde le monde financier : celui-ci s’aveuglait face aux risques climatiques. Ce discours est devenu une référence : il fut le premier des banquiers centraux et des régulateurs à souligner la sous-estimation systématique des #risques posés par le #changement_climatique, et leurs répercussions sur l’ordre du monde. Mark Carney parla ce jour-là de « la tragédie des #horizons ».

    « Nous n’avons pas besoin d’une armée d’#actuaires pour nous dire que les conséquences catastrophiques du changement climatique se manifesteront bien après les horizons traditionnels de la plupart des acteurs, imposant un coût aux générations futures que les générations actuelles n’ont pas d’intérêt direct à régler. Cela est au-delà du cycle économique, du cycle politique, et de l’horizon des autorités technocratiques comme les banques centrales. […] Pour la stabilité financière, c’est un peu plus long, mais généralement jusqu’aux limites du cycle de crédit, environ une décennie. En d’autres termes, une fois que le changement climatique devient un sujet pour la stabilité financière, il peut être déjà trop tard », déclara-t-il alors devant les membres du Lloyd’s, le gardien du monde des assurances à Londres.

    [...]

    D’une certaine façon, les engagements pris il y a 15 jours par le fondateur de BlackRock, Larry Fink, relèvent de la même préoccupation : le souci de la réputation. Attaqué pour sa politique de vote qui l’a amené à soutenir des résolutions défavorables aux questions écologiques dans les entreprises, le gestionnaire d’actifs a promis qu’à l’avenir il utiliserait son pouvoir actionnarial pour pousser les directions à prendre plus au sérieux la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. D’ores et déjà, il s’engage à ne plus investir dans les entreprises dont l’activité liée au charbon dépasserait les 25 %.

    [...]

    Ces dernières années, certains électriciens ont commencé à mesurer ce que signifiait la rupture climatique. Pris à contre-pied par le développement des énergies renouvelables, les groupes allemands RWE et E.ON, qui figurent parmi les plus importants émetteurs de CO2 en Europe avec leurs centrales thermiques, ont dû en fermer certaines, dévaluer leurs actifs. Ces opérations se sont traduites en milliards de pertes. Ils se sont scindés, restructurés, ont échangé des actifs. Pour éviter leur effondrement, le gouvernement allemand a dû intervenir en imposant une nouvelle répartition des rôles dans l’organisation électrique du pays : E.ON a repris l’organisation des réseaux et le service aux clients, et RWE la production des énergies renouvelables.

    Engie (ex-GDF-Suez), lui, s’est retrouvé piégé dans des centrales à charbon en Australie, récupérées dans le cadre d’une de ses nombreuses opérations de fusion-acquisition. Il a dû fermer la centrale d’Hazelwood, considérée comme l’une des plus polluantes au monde, et a vendu à prix cassé une autre centrale à un conglomérat hongkongais. Coût de ces désengagements : plusieurs milliards d’euros, semble-t-il. Plus récemment, l’électricien PG&E, désigné comme le principal responsable des incendies en Californie en 2018 – il semble avoir préféré pendant des années le versement des dividendes à ses actionnaires à l’entretien de son réseau –, n’a eu d’autre solution que de se déclarer en faillite. Il est dans l’incapacité de faire face à ses responsabilités juridiques : le coût de ces incendies californiens est évalué à 400 milliards de dollars, soit la moitié du budget de la défense américain, selon l’organisation AccuWeather. « Cette faillite peut-être considérée comme la première faillite climatique », selon Laurence Scialom.

  • An elegy for cash: the technology we might never replace - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/614998/an-elegy-for-cash-the-technology-we-might-never-replace

    This is a feature of physical cash that payment cards and apps do not have: freedom. Called “bearer instruments,” banknotes and coins are presumed to be owned by whoever holds them. We can use them to transact with another person without a third party getting in the way. Companies cannot build advertising profiles or credit ratings out of our data, and governments cannot track our spending or our movements. And while a credit card can be declined and a check mislaid, handing over money works every time, instantly.

    We shouldn’t take this freedom for granted. Much of our commerce now happens online. It relies on banks and financial technology companies to serve as middlemen. Transactions are going digital in the physical world, too: electronic payment tools, from debit cards to Apple Pay to Alipay, are increasingly replacing cash. While notes and coins remain popular in many countries, including the US, Japan, and Germany, in others they are nearing obsolescence.

    This trend has civil liberties groups worried. Without cash, there is “no chance for the kind of dignity-preserving privacy that undergirds an open society,” writes Jerry Brito, executive director of Coin Center, a policy advocacy group based in Washington, DC. In a recent report, Brito contends that we must “develop and foster electronic cash” that is as private as physical cash and doesn’t require permission to use.

    The central question is who will develop and control the electronic payment systems of the future. Most of the existing ones, like Alipay, Zelle, PayPal, Venmo, and Kenya’s M-Pesa, are run by private firms. Afraid of leaving payments solely in their hands, many governments are looking to develop some sort of electronic stand-in for notes and coins. Meanwhile, advocates of stateless, ownerless cryptocurrencies like Bitcoin say they’re the only solution as surveillance-proof as cash—but can they be feasible at large scales?

    We tend to take it for granted that new technologies work better than old ones—safer, faster, more accurate, more efficient, more convenient. Purists may extol the virtues of vinyl records, but nobody can dispute that a digital music collection is easier to carry and sounds almost exactly as good. Cash is a paradox—a technology thousands of years old that may just prove impossible to re-create in a more advanced form.

    https://datawrapper.dwcdn.net/tBD3Z/2

    That’s why it would be a problem if Sweden were to go completely “cashless,” Söderberg says. He and his colleagues fear that if people lose the option to convert their bank money to government money at will and use it to pay for whatever they need, they might start to lose trust in the whole money system. A further worry is that if the private sector is left to dominate digital payments, people who can’t or won’t use these systems could be shut out of the economy.

    This is fast becoming more than just a thought experiment in Sweden. Nearly everyone there uses a mobile app called Swish to pay for things. Economists have estimated that retailers in Sweden could completely stop accepting cash by 2023.

    Creating an electronic version of Sweden’s sovereign currency—an “e-krona”—could mitigate these problems, Söderberg says. If the central bank were to issue digital money, it would design it to be a public good, not a profit-making product for a corporation. “Easily accessible, simple and user-friendly versions could be developed for those who currently have difficulty with digital technology,” the bank asserted in a November report covering Sweden’s payment landscape.

    The Riksbank plans to develop and test an e-krona prototype. It has examined a number of technologies that might underlie it, including cryptocurrency systems like Bitcoin. But the central bank has also called on the Swedish government to lead a broad public inquiry into whether such a system should ever go live. “In the end, this decision is too big for a central bank alone, at least in the Swedish context,” Söderberg says.

    Cash is already dying out on its own in China, thanks to Alipay and WeChat, the QR-code-based apps that have become ubiquitous in just a few years. It’s been estimated that mobile payments made up more than 80% of all payments in China in 2018, up from less than 20% in 2013.

    It’s not clear how much access the government currently has to transaction data from WeChat Pay and Alipay. Once it issues a sovereign digital currency—which officials say will be compatible with those two services—it will likely have access to a lot more. Martin Chorzempa, a research fellow at the Peterson Institute for International Economics in Washington, DC, told the New York Times in October that the system will give the PBOC “extraordinary power and visibility into the financial system, more than any central bank has today.”

    With Bitcoin, although transactions are public, users don’t have to reveal who they really are; each person’s “address” on the public blockchain is just a random string of letters and numbers. But in recent years, law enforcement officials have grown skilled at combining public blockchain data with other clues to unmask people using cryptocurrencies for illicit purposes. Indeed, in a July blog post, Libra project head David Marcus argued that the currency would be a boon for law enforcement, since it would help “move more cash transactions—where a lot of illicit activities happen—to a digital network.”

    Robleh Ali, a research scientist at MIT’s Digital Currency Initiative, says digital currency systems from central banks may need to be designed so that the government can “consciously blind itself” to the information. Something like that might be technically possible thanks to cutting-edge cryptographic tools like zero-knowledge proofs, which are used in systems like Zcash to shield blockchain transaction information from public view.

    However, there’s no evidence that any governments are even thinking about deploying tools like this. And regardless, can any government—even Sweden’s—really be trusted to blind itself?

    With no middleman like a bank attesting that a transaction took place, each transaction has to be validated by a majority of the nodes in a cryptocurrency’s network, which can number many thousands. But this requires an immense expenditure of computing power, and it’s the reason Bitcoin transactions can take more than an hour to settle.

    A currency like Libra wouldn’t have this problem, because only a few authorized entities would be able to operate nodes. The trade-off is that its users wouldn’t be able to trust those entities to guarantee their privacy, any more than they can trust a bank, a government, or Facebook.

    In summary, we have three avenues for the future of digital money, none of which offers the same mix of freedom and ease of use that characterizes cash. Private companies have an obvious incentive to monetize our data and pursue profits over public interest. Digital government money may still be used to track us, even by well-intentioned governments, and for less benign ones it’s a fantastic tool for surveillance. And cryptocurrency can prove useful when freedoms are at risk, but it likely won’t work at scale anytime soon, if ever.

    How big a problem is this? That depends on where you live, how much you trust your government and your fellow citizens, and why you wish to use cash. And if you’d rather keep that to yourself, you’re in luck. For now.

    #Monnaie_numérique #Bitcoin #Libra #Cash #Banques #Confiance

  • Navarro | FELDMARK
    http://lili.de/u/o1mv8


    Deutsche Bank et Opus Dei vont bien ensemble.

    Navarro-Valls: „Wäre ich Deutscher, ich wäre sehr stolz auf diesen Papst“
    Päpste der Moderne

    Joaquín Navarro Valls, Leiter des Presseamtes des Heiligen Stuhls von 1984-2006 - sprach im Atrium der Deutschen Bank über das Thema „Päpste der Moderne“.

    ▶︎ Wir erinnern uns an dieses Bild: Ein schon gebückter Papst Johannes Paul II. geht an der Seite von Helmut Kohl durch das Brandenburger Tor. Das war sieben Jahre nach dem Fall der Mauer. So lange wollte der Papst warten. Es sollte kein Triumph sein, nur eine Sehnsucht erfüllt.
    ▶︎ Durch den danebenliegenden kleineren Torbogen ging der damalige Pressesprecher des Papstes, Joaquin Navarro-Valls: „Johannes Paul wollte extra diese Schritte frei gehen, ohne seinen Stock. Daher mußte ihn der Kanzler stützen“, sagte Navarro am Montag, 9. März, in Berlin. Vor gut 500 Gästen sprach er im Atrium der Deutschen Bank über „Päpste der Moderne“. Eingeladen hatte das Feldmark-Forum, eine Initiative von Freunden des Opus Dei in der Hauptstadt.
    ▶︎ Ein Bild sagt mehr als 1000 Worte. Über Worte und Bilder ging es an diesem Abend. Denn unsere Worte, unsere Begriffe sind nicht mehr eindeutig, so die erste These Navarros. Das habe Johannes Paul gesehen. Gott, Ewiges Leben, Gewissen, Seele, Ehe, Familie, Sexualität, - die Schlüsselbegriffe menschlicher Existenz sagen nicht mehr allen Menschen dasselbe. Damit fehlt ein gemeinsames Begriffsystem, ein gemeinsames Wörterbuch.
    ▶︎ Dieser Herausforderung hat sich der Philosoph Johannes Paul gestellt. In 13 Rundschreiben versuchte er zu erklären, warum Gott der Bezugspunkt für den Menschen ist. Denn wenn Gott irrelevant ist, wird der Mensch zum Bezugspunkt seiner selbst. Das Ergebnis ist ein großes Fragezeichen.
    Ich muss überzeugt sein
    ▶︎ Daher also die grundsätzliche Begriffsklärung Johannes Pauls. Wobei philosophische Klärung eine Sache, wirkliches Verstehen mit Kopf und Herz eine andere Sache ist. Um wirklich verstehen zu können, muß ich überzeugt sein von der Glaubwürdigkeit dessen, der mit mir spricht. Deswegen sprach der Papst mit den Menschen. Nicht nur zu ihnen.
    ▶︎ „Heiliger Vater, warum reist du so viel woandershin?“ wollte ein römischer Steppke bei einem Besuch in einer Vorortpfarrei wissen. „Weil die Menschen woanders andere Probleme haben als du!“ war die Antwort. Der Papst war sich bewußt, daß er in den anderen Kulturen präsent sein mußte, um zu verstehen und um verstanden zu werden.
    ▶︎ Nicht jeder liest Enzykliken. Aber die 14. Enzyklika, die habe jeder Mensch jeden Glaubens oder Unglaubens sofort verstanden. Die Begegnung des noch kaum genesenen Papstes mit seinem Attentäter: Das sei, so Navarro, die 14. Enzyklika gewesen.
    Die Kugel wurde gelenkt
    ▶︎ Also wieder ein Bild, das um die Welt geht. Die Botschaft braucht keine Worte: Versöhnung. - Ali Agca sei ein wundersamer Mensch. Zunächst habe er nicht verstehen können, daß er, ein geübter Schütze, aus dieser kurzen Entfernung den Papst nicht getötet habe. Dann hat er im Gefängnis aus den Zeitungen von Fatima gelesen: Die Jungfrau Maria ist den Seherkindern zuerst an einem 13. Mai erschienen.
    ▶︎ Als irgendwie gläubiger Muslim macht er sich seinen Reim darauf. Agcas Schluß: Er habe den Papst gar nicht an diesem 13. Mai töten können. Die Vorsehung habe es anders gewollt.
    ▶︎ Dieser Herausforderung hat sich der Philosoph Johannes Paul gestellt. In 13 Rundschreiben versuchte er zu erklären, warum Gott der Bezugspunkt für den Menschen ist. Denn wenn Gott irrelevant ist, wird der Mensch zum Bezugspunkt seiner selbst. Das Ergebnis ist ein großes Fragezeichen.
    ▶︎ Als Agca noch erfährt, daß die Nonne, die ihm in die Quere lief, damit er von den Sicherheitsleuten festgenommen werden konnte, Fatima hieß, ist (auch) er vollends überzeugt: Die Kugel wurde gelenkt.
    ▶︎ Das Bild ist die Botschaft. Die beiden letzten Päpste beweisen, so Navarros zweite These, daß Begriffe nur überkommen, wenn sie visualisiert werden. Wir leben in Bildern.
    ▶︎ Beim Weltjugendtag in Köln kam Papst Benedikt im Köln-Düsseldorfer Dampfer den Rhein hinunter. Hunderttausende Jugendliche standen in mehreren Reihen hintereinander im Wasser und grüßten ihn begeistert. Der Denker Ratzinger blieb nachdenklich: „Das ist die Theologie des Papsttums“, wisperte er einem Bischof neben ihm zu. Als wolle er sagen: Der Beifall kann doch nicht mir gelten. Er gilt Petrus. Er gilt dem Charisma des Papsttums.
    ▶︎ Diese öffentlichen Begegnungen zeigen zugleich: Die faktische Wirklichkeit ist eine überzeugendere als die virtuelle.
    Warum kann das Bild eine solche Glaubenshilfe sein?
    ▶︎ Der Christ ist jemand, der so lebt, daß seine Worte und sein Tun eine Einheit bilden: Mit seinem Leben zeigt er die Wahrheit dessen, was er glaubt.
    ▶︎ Johannes Paul prägte im ausgehenden 20. Jahrhundert einige der stärksten Symbolbilder der Epoche. Er schuf mit seinen Gesten eine Bildsprache. Die transportierte einen Inhalt, der mit Worten allein nicht zu vermitteln gewesen wäre. Wir sehen, wie der Papst durch das Brandenburger Tor geht, wie er mit dem Bischofsstab den Takt beim Weltjugendtag schlägt, wie er vergnügt mitsummt, wie er als kräftiger junger Papst den Indiojungen hochhebt, wie ihm als vom Tod Gezeichnetem an seinem Fenster die Worte wegbleiben - und wie die Fernsehbilder keine Worte mehr brauchen.
    ▶︎ An Kraft, Authentizität und Wirksamkeit übertrafen diese Gesten und Bilder von Papst Johannes Paul II. alle denkbaren Worte.
    ▶︎ Im selben Kontext sieht Navarro die Bilder vom ersten deutschen Papst der Moderne in Auschwitz und Birkenau im Mai 2006. Deswegen ist es für ihn unverständlich, daß jemand Zweifel hegen kann an Benedikts Haltung zum jüdischen Volk und zur unendlichen Tragödie der Shoa. Navarro-Valls wörtlich: „Wäre ich Deutscher, ich wäre sehr stolz auf diesen Papst!“
    Das Papsttum aktualisieren
    ▶︎ Navarro-Valls kam zu seiner dritten These: Johannes Paul II. hat auf eine zuvor unvorstellbare Art das Papsttums aktualisiert.
    ▶︎ Und zwar wieder über die Bilder: Der Papst im Kanu, der Papst spielt Fußball. Bis zum Ende zeigte er sich als Mensch, der mit einer großen inneren Freiheit tut, was er liebt und was er für richtig hält. Er spielt keine Rolle. Er sagt das, von dem er meint, daß es ein Papst heute sagen muß.
    ▶︎ Johannes Paul sagte seinem Sprecher einmal, daß „früher die Leute zum Pfarrer kamen. Aber heute muß der Pfarrer zu den Leuten hingehen.“ Damit habe der Papst nicht ein Faktum anerkennen wollen. Er habe es selbst vorgelebt: Alle sieben Sakramente hat der Papst gespendet, jedes Jahr hat er getauft und Beichte gehört.
    ▶︎ Mit seinen Reisen hat er eine Evangelisierung betrieben, die die Art der Ausübung des päpstlichen Amtes neu gestaltet hat. Er hat an seinem einzigen freien Tag die römischen Pfarreien besucht.
    ▶︎ Mit seinem entschlossenen persönlichen Vorbild hat er gezeigt: Der Papst versucht nicht in einer Kirche in Krise zu überleben. Das Papsttum ist vielmehr das Zentrum, von dem die apostolische Sendung der Christen in die ganze Welt ausstrahlt.
    Die Medien: Risiko
    ▶︎ Diese institutionelle Aktualisierung wird besonders deutlich im Umgang des Papstes mit den Medien. Der Papst ging so persönlich und systematisch auf die Journalisten zu wie keiner seiner Vorgänger. Das fing auf seiner ersten Mexiko-Reise 1979 an. Niemand im Flugzeug, weder Journalisten noch Entourage rechnete damit. Der Papst kam einfach nach vorne und gab Rede und Antwort, in sechs Sprachen. - Als das bei den nächsten Reisen immer häufiger vorkam, versuchten ihn einige Leute seiner Umgebung davon abzubringen: Das Risiko sei doch zu groß bei diesem informellen Austausch. Der Hl. Vater ließ sich nicht beirren und blieb bei dieser radikalen Innovation.
    ▶︎ Solche direkten Treffen mit Journalisten erwiesen sich als ein effizientes Mittel, um mit der öffentlichen Meinung in der ganzen Welt zu kommunizieren. Wir hatten - so Navarro-Valls - es also nicht mit einem Papsttum zu tun, bei dem bei besonderen Gelegenheiten irgend etwas auf Kassette aufgezeichnet wurde, wie bei seinen Vorgängern. Vielmehr ließ sich der Papst auf die Dialektik des modernen Journalismus ein. Er akzeptierte die Regeln, um seine christlichen Werte zu transportieren.
    ▶︎ Ganz ähnlich haben beide Päpste bei ihren Publikationen gehandelt. Bis dahin hatte ein Papst nur lehramtliche Dokumente geschrieben. Johannes Paul II. und Benedikt schrieben auch Bücher, die an Gläubige und Ungläubige gerichtet waren und die man normal in den Buchhandlungen kaufen konnte.
    ▶︎ Navarro zeigte sich besonders berührt von Benedikts Bemerkung im Vorwort von „Jesus von Nazareth“: „Dieses Buch ist in keiner Weise ein lehramtlicher Akt, sondern einzig Ausdruck meines persönlichen Suchens nach dem ´Angesicht des Herrn´ (vgl. Ps 27,8).“
    Noch kein Ende
    ▶︎ Natürlich war mit diesem analytischen Vortrag der Abend noch nicht zu Ende. Ob er denn der einzige in Europa sei, der nichts von den Vorgängen der letzten Wochen gehört habe, wollte ein Ministerialbeamter wissen. Um dann fast flehentlich zu bitten: „Nun sagen sie uns doch bitte, wie wir in unserer Umgebung die Kirche verteidigen können!“
    ▶︎ Navarro antwortete so ernst wie unerwartet: „Beten wir hier wirklich viel für den Papst?“ Zudem gelte: „Es gibt Momente, in denen man mit bestimmten Informationen der Medien kritisch umgehen muß.“ Im übrigen sehe er die Situation nicht so dramatisch.
    ▶︎ Dazu paßte die scheinbar harmloseste Frage des Abends. Der Berliner Publizist Ingo Langner wollte wissen: „In welchem Land versteht man am besten, daß die Katholische Kirche eine Weltkirche ist?“ - Antwort: „Mich haben die Menschen in Guinea-Bissau beeindruckt. Sie gingen davon aus, daß der Papst eine Wirklichkeit vertritt, die sie selbst übersteigt. Die Gemeinschaft der Heiligen dort existiert!“ Der Rest der klugen Antwort ging im allgemeinen Schmunzeln und zustimmenden Lachen unter. Ein Besucher kommentierte: „Ich bin seit fünf Jahren auf vielen Veranstaltungen in Berlin. Nirgendwo kommt man so entspannt auf so hohem Niveau mit Menschen ins Gespräch.“

    #Allemagne #Berlin #Grunewald #Bismarckallee #Bismarckplatz #catholicisme #Opus_Dei #banques #Taxi

  • Service Client de la Société Générale
    http://www.leparisien.fr/video/video-elle-critique-sa-banque-sur-twitter-et-se-fait-fermer-tous-ses-comp

    Après s’être plainte de sa banque sur Twitter de ne pas réussir à joindre quelqu’un en direct, Julie Goislard, libraire depuis dix ans à Clichy (92), s’est vue fermer tous ses comptes. La Société Général, sa banque, est même allée jusqu’à fermer les comptes bancaires de son conjoint et de ses enfants.

    #liberté_d'expression #commerce #banque #censure #punition #société_générale

  • Mobilisation et fête sur la ZAD
    pour les deux ans de la fin du projet d’aéroport
    et pour les luttes victorieuses ou en cours
    Le 17 janvier, c’est toujours férié !

    https://lavoiedujaguar.net/Mobilisation-et-fete-sur-la-ZAD-pour-les-deux-ans-de-la-fin-du-proje

    Le vendredi 17 janvier 2020, cela fera deux ans qu’il n’y a plus d’aéroport qui plane au-dessus de la ZAD ! Il n’est pas question pour nous d’oublier que cette victoire partielle ne nous a pas été donnée par un gouvernement conciliant mais que nous avons dû lui arracher par des décennies de luttes créatives, abrasives et acharnées… Pas plus que nous oublierons la violence de la vengeance d’État à laquelle nous avons dû nous confronter quelques mois après. Pourtant, après avoir ravivé la possibilité de mettre en déroute certains des aménagements qui ruinent ce monde, nous œuvrons toujours ici à y substituer dans la durée un territoire foisonnant et solidaire.

    Tant que ce pari restera vivant parmi nous, tant que d’autres continueront ailleurs à renverser la logique du désastre, le 17 janvier devra rester jour de fête et jour férié.

    En ce qui concerne la ZAD, le 17 janvier sera le moment de célébrer les avancées les plus récentes du mouvement (...)

    #Notre-Dame-des-Landes #ZAD #17_janvier #mobilisation #anniversaire #banquet #fest-noz

  • La fin du #néo-libéralisme et la renaissance de l’#histoire by Joseph E. Stiglitz - Project Syndicate
    https://www.project-syndicate.org/commentary/end-of-neoliberalism-unfettered-markets-fail-by-joseph-e-stiglitz-2019-11/french

    La forme de #mondialisation prescrite par le #néolibéralisme a laissé les personnes et des sociétés entières dans l’incapacité de prendre en main une bonne part de leur propre destinée, comme l’a expliqué si clairement Dani Rodrik de l’université Harvard et comme je l’affirme dans mes récents ouvrages, Gobalization and Its Discontents Revisited [non encore traduit] et Peuple, pouvoir et profits. Les conséquences de la libéralisation des marchés de capitaux furent particulièrement odieuses : dès lors qu’un candidat à la présidence d’un marché émergent perdait les faveurs de #Wall_Street, les #banques retiraient leur argent du pays. Les électeurs étaient alors placés devant un choix cornélien : céder à Wall Street ou faire face à une grave crise financière.

    On disait aux citoyens ordinaires, même dans les pays riches : « Vous ne pouvez pas mettre en place les #politiques que vous voulez – qu’il s’agisse de protection sociale, de salaires décents, d’impôt progressif ou de système financier correctement régulé – parce que le pays perdra sa compétitivité, que les emplois disparaîtront et que vous souffrirez. »

    Dans les pays riches comme dans les pays pauvres, les élites promettaient que les politiques néolibérales allaient conduire à une croissance économique plus rapide et que les profits allaient ruisseler, de sorte que tout le monde, même les plus pauvres, allait devenir plus riche. Pour y parvenir, il fallait toutefois accepter des salaires plus bas pour les travailleurs et les réductions d’importants services publics pour tous les citoyens.

    Les élites proclamaient que leurs promesses étaient fondées sur des modèles économiques scientifiques et sur des « recherches prouvées ». Eh bien, quarante ans plus tard, les chiffres sont là : la croissance a ralenti, et les fruits de cette croissance sont allés massivement vers l’infime minorité des plus riches. Tandis que les salaires stagnaient et que la Bourse s’envolait, les revenus et le patrimoine s’entassaient bien plus qu’ils ne ruisselaient.

    #dictature

  • Main basse sur l’#eau | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/082810-000-A/main-basse-sur-l-eau

    Le prometteur marché de l’eau s’annonce comme le prochain casino mondial. Les géants de la finance se battent déjà pour s’emparer de ce nouvel « or bleu ». Enquête glaçante sur la prochaine bulle spéculative.

    Réchauffement climatique, pollution, pression démographique, extension des surfaces agricoles : partout dans le monde, la demande en eau explose et l’offre se raréfie. En 2050, une personne sur quatre vivra dans un pays affecté par des pénuries. Après l’or et le pétrole, l’"or bleu", ressource la plus convoitée de la planète, attise les appétits des géants de la #finance, qui parient sur sa valeur en hausse, source de #profits mirobolants. Aujourd’hui, des #banques et fonds de placements – Goldman Sachs, HSBC, UBS, Allianz, la Deutsche Bank ou la BNP – s’emploient à créer des #marchés porteurs dans ce secteur et à spéculer, avec, étrangement, l’appui d’ONG écologistes. Lesquelles achètent de l’eau « pour la restituer à la nature », voyant dans ce nouvel ordre libéral un moyen de protéger l’environnement.

    En Australie, continent le plus chaud de la planète, cette #marchandisation de l’eau a pourtant déjà acculé des fermiers à la faillite, au profit de l’#agriculture_industrielle, et la Californie imite ce modèle. Face à cette redoutable offensive, amorcée en Grande-Bretagne dès #Thatcher, la résistance citoyenne s’organise pour défendre le droit à l’eau pour tous et sanctuariser cette ressource vitale limitée, dont dépendront 10 milliards d’habitants sur Terre à l’horizon 2050.

    De l’Australie à l’Europe en passant par les États-Unis, cette investigation décrypte pour la première fois les menaces de la glaçante révolution en cours pour les populations et la planète. Nourri de témoignages de terrain, le film montre aussi le combat, à la fois politique, économique et environnemental, que se livrent les apôtres de la #financiarisation de l’eau douce et ceux, simples citoyens ou villes européennes, qui résistent à cette dérive, considérant son accès comme un droit universel, d’ailleurs reconnu par l’#ONU en 2010. Alors que la bataille de la #gratuité est déjà perdue, le cynisme des joueurs de ce nouveau #casino mondial, au sourire carnassier, fait frémir, l’un d’eux lâchant : « Ce n’est pas parce que l’eau est la vie qu’elle ne doit pas avoir un prix. »

  • Environ 45 millions d’euros du denier de Saint-Pierre servirait à équilibrer le budget du Vatican
    Seuls 10% des dons recueillis reviendraient à des causes charitables, selon le Wall Street Journal.

    Tous les 29 juin, les catholiques célèbrent la Solennité des saints Pierre et Paul, en l’honneur du martyre des deux saints. À cette occasion, les diocèses du monde entier organisent une grande quête afin de contribuer au denier de Saint Pierre.

    Le denier de Saint-Pierre est un ensemble de dons que les fidèles catholiques envoient au Vatican afin, selon l’Église, de « soutenir les activités du Saint-Siège, ses œuvres missionnaires, ses initiatives humanitaires et ses actions de promotion sociale ». Plus précisément, l’argent récolté sert à venir en aide aux « diocèses pauvres, instituts religieux démunis, et fidèles confrontés à de graves difficultés », mais aussi à « participer aux frais de fonctionnement » du Saint-Siège.
    À lire aussiLa marketplace d’Amazon, une « bénédiction » pour la communauté juive orthodoxe de Brooklyn

    Mais des officiels anonymes du Vatican se sont inquiétés auprès du Wall Street Journal du fait que les catholiques qui font ces dons pourraient êtres induit·es en erreur, ou du moins entretenu·es dans une certaine ignorance relative à la répartition entre les deux objectifs de l’argent récolté.

    Ce ne seraient en réalité que 10% du denier de Saint-Pierre qui seraient reversés à des causes charitables. Le reste des 50 millions d’euros environ récoltés chaque années servant à équilibrer le budget administratif du Vatican. Une réalité que l’Église évite de mettre en avant.

    Un scandale de plus

    Selon la loi vaticane, le pape a le droit de dépenser ces dons comme bon lui semble. Néanmoins, la nouvelle n’arrive pas au meilleur moment pour le Saint-Siège, dont les finances n’en finissent plus de soulever des questions. En novembre, le pape François avait reconnu un scandale de corruption qui, un mois plus tôt, avait conduit à plusieurs perquisitions.

    Il a aussi été annoncé que René Brülhart, l’avocat Suisse chargé de lutter contre les activités financières et monétaires illégales, ne serait pas reconduit à son poste à la tête de l’Autorité d’information financière (AIF) du Vatican.

    Tout en dénonçant la corruption, le pape avait tout de même tenu à défendre les investissements destinés à faire fructifier les dons annuels : « Quand l’argent arrive, je fais quoi ? Je le mets dans un tiroir ? Non, ce serait de la mauvaise gestion. Je cherche à faire un investissement. » Le Vatican est accusé depuis quelques mois d’être en grave déficit.

    https://www.wsj.com/articles/vatican-uses-donations-for-the-poor-to-plug-its-budget-deficit-11576075764

    #catholicisme #violophilie #pédocriminalité #mafia #banque

  • Airport and Payment Facial Recognition Systems Fooled by Masks and Photos, Raising Security Concerns
    https://fortune.com/2019/12/12/airport-bank-facial-recognition-systems-fooled

    Masks and simple photographs are enough to fool some facial recognition technology, highlighting a major shortcoming in what is billed as a more effective security tool. The test, by artificial intelligence company Kneron, involved visiting public locations and tricking facial recognition terminals into allowing payment or access. For example, in stores in Asia—where facial recognition technology is deployed widely—the Kneron team used high quality 3-D masks to deceive AliPay and WeChat (...)

    #Apple #Google #Qualcomm #MIT #CCTV #iPhone #smartphone #biométrie #facial #fraude #reconnaissance #vidéo-surveillance #banque #empreintes #erreur #surveillance (...)

    ##_

  • Le #Liban en crise : la fin d’une #illusion
    https://www.lecommercedulevant.com/article/29486-la-fin-dune-illusion

    Bercés pendant plus de vingt ans par l’illusion d’une livre stable et d’un secteur bancaire florissant, en déconnexion totale avec les fondamentaux économiques, les Libanais réalisent, à leurs propres dépens, qu’ils ont été floués par des responsables qui ne le sont pas. Malgré les assurances officielles sur le maintien du taux de change et l’absence de contrôle de capitaux, leurs revenus en livres libanaises sont en train de perdre de la valeur, leurs économies en dollars ne sont plus accessibles et personne ne semble vouloir gérer les conséquences de cette crise.

    Les premiers signes d’un assèchement de liquidités en dollars sont pourtant apparus bien avant le soulèvement du 17 octobre et la démission du gouvernement. Dès fin août, les importateurs se sont vu refuser par leurs banques l’ouverture de lignes de crédit en devises pour payer leurs fournisseurs. Avec un contrôle des changes qui ne dit pas son nom, ils se sont tournés vers le marché parallèle, sur lequel la livre a commencé à se déprécier. Très vite, les entreprises ont été contraintes d’augmenter leur prix ou de réduire leurs importations, sans qu’un responsable ne prenne la peine d’expliquer ce qui se passe à des citoyens paniqués à l’idée de voir la livre à nouveau flotter.

    Ce n’est que le 29 septembre, après une grève des stations d’essence, que la Banque du Liban a émis une circulaire visant à fournir aux importateurs de carburant, de médicaments et de farine 85 % des devises nécessaires pour couvrir leur besoin, à charge pour eux, et pour les consommateurs, d’assumer le coût de la dépréciation de la livre sur les 15 % restants. Le Conseil des ministres, lui, était occupé à réfléchir à un moyen d’augmenter ses propres entrées de devises, trouvant la fameuse taxe WhatsApp, qui a mis le feu aux poudres.

    La gestion de la crise post-soulèvement a été aussi désastreuse qu’avant. Face à la ruée bancaire, les banques n’ont rien trouvé de mieux à faire que de fermer. Lorsqu’elles ont rouvert, deux semaines plus tard, les conditions avaient drastiquement changé. Abaissement des plafonds de crédit, gel des facilités, limites sur les retraits et, surtout, interdiction des transferts à l’étranger. L’étau s’est resserré, mais les exceptions restent possibles selon le niveau de liquidités de l’établissement et l’influence du client. Les banques sont ainsi devenues l’autorité de régulation de l’activité économique, décidant quelle entreprise pourra maintenir son activité et quelle autre devra fermer.

    Le pouvoir politique, plus que jamais aux abonnés absents, confie à #Riad_Salamé la tâche de rassurer la population. Sans succès. Niant l’existence d’un contrôle des capitaux de facto et minimisant l’importance du marché parallèle, il s’est contenté d’appeler les #banques à être moins “conservatrices” dans la gestion de leurs liquidités en dollars, qu’il a pourtant passé des années à aspirer.

    Dans un contexte marqué par la guerre en Syrie, les sanctions américaines contre le Hezbollah, les blocages politiques, la hausse des déficits publics, la détérioration de la notation souveraine, la Banque du Liban a réussi à stabiliser la livre et préserver le pouvoir d’achat des Libanais, s’est-il félicité alors que ces Libanais manifestaient au même moment devant la BDL pour dénoncer leurs conditions de vie. « La Banque centrale n’est pas celle qui dépense, c’est celle qui finance », s’est-il justifié. Comme si un créancier, qui finance à tout prix un agent qu’il sait insolvable, n’avait pas sa part de responsabilité. Surtout si cela s’est fait au détriment de la santé du secteur bancaire et de l’économie dans son ensemble.

    Comment en est-on arrivé là ?
    La politique de la BDL n’est pas la seule responsable de la crise actuelle. Mais en maintenant, à un prix très élevé, l’illusion d’une livre stable, elle a permis au Liban de vivre au-dessus de ses moyens, accumulant des dettes publiques et privées, qui représentent désormais plus de 365 % de son PIB (si on inclut la dette de la BDL envers les banques), et dont plus de la moitié est libellée en #dollars. Le problème n’est pas tant l’argent emprunté aux déposants que ce qui en a été fait. Au lieu d’investir dans des infrastructures ou des projets de développement pour renforcer l’économie, et doper les exportations pouvant générer les devises qu’il faudra un jour rembourser, l’État s’est endetté pour couvrir des dépenses courantes : les salaires de la fonction publique, devenue l’un des principaux canaux de recrutement clientéliste, le paiement des intérêts de la dette, bénéficiant aux déposants et à des banques dont 40 % sont affiliées à des hommes politiques , et le déficit de l’EDL, dont la pérennité ne peut que témoigner de l’#incompétence des pouvoirs publics.

    Quant aux crédits privés, ils ont financé essentiellement le secteur immobilier et la consommation, donc les importations.

    Pour faire simple, les politiques budgétaires et monétaires menées ces vingt dernières années ont consisté à s’endetter toujours plus, tout en se privant des moyens de les rembourser.

    L’objectif au départ était d’attirer les capitaux nécessaires pour financer la reconstruction et le redémarrage de l’économie après 15 ans de guerre civile.

    Au début des années 1990, le secteur bancaire s’est mis à financer le Trésor à des taux très élevés, leur permettant d’offrir des rémunérations attractives à leurs clients au Liban et à l’étranger. En collectant des dépôts en dollars, les banques renforçaient à leur tour les réserves de change de la BDL, lui donnant les moyens de défendre la livre. Mais le régime confessionnel mis en place après les accords de Taëf, basé sur le #clientélisme et la #corruption, a très vite montré ses limites. Les représentants des différentes communautés puisaient allègrement dans les caisses de l’État pour financer leurs intérêts tout en étant incapables de s’entendre sur la moindre politique économique, alors que le pays en avait grandement besoin, vu l’impact des taux d’intérêt élevés à la fois sur l’économie réelle et les finances publiques.

    Quelques années plus tard, alors que la dette publique commençait déjà à déraper, l’État s’est mis à s’endetter directement en dollars, avec l’aide de la BDL, qui s’est engagée à maintenir le taux de change autour de 1 500 livres pour un dollar. Cette stabilité permettait aux détenteurs de capitaux de générer des revenus substantiels, en jouant sur le différentiel de taux entre la livre et le dollar sans s’exposer au risque de change, et d’assurer un financement à moindre coût à l’Etat, au détriment de la compétitivité de l’économie et des secteurs productifs.

    L’accroissement des déficits de l’État et celui de la balance des biens et des services, année après année, témoignaient des déséquilibres structurels et de l’incapacité des pouvoirs publics à y faire face.

    À trois reprises, le Liban s’est retrouvé au bord du gouffre, en 2001, 2004 et 2007, et à chaque fois la communauté internationale a volé à son secours en échange de promesses de réformes structurelles, que la classe politique n’a jamais tenues. Ces bouffées d’oxygène permettaient néanmoins de restaurer la confiance et de relancer les entrées de capitaux.

    Tant que la balance des paiements était excédentaire, la BDL accumulait des réserves de change, la livre restait stable, et le Liban continuait à s’endetter. Le système était d’autant plus efficace que le chômage et la détérioration des conditions de vie poussaient les Libanais à émigrer, et donc envoyer des fonds de l’étranger.

    Mais l’abondance des flux dans la région est fondamentalement liée aux prix du #pétrole. La flambée du brut durant les années 2007-2010 s’est ainsi traduite par des afflux record de capitaux qui, faute d’avoir été canalisés vers les secteurs productifs, ont créé une bulle immobilière.

    À l’inverse, lorsque les prix du pétrole sont retombés, à partir de 2011, les flux vers le Liban ont commencé à se tarir, le marché immobilier s’est écroulé, malgré les tentatives de la BDL de soutenir la demande à travers des prêts subventionnés.

    La baisse des entrées de capitaux était d’autant plus problématique que l’économie libanaise subissait de plein fouet les conséquences de la guerre en Syrie, et l’afflux de plus d’un million de réfugiés. La classe politique, empêtrée dans ses contradictions et ses alignements géopolitiques, a été incapable d’amortir l’impact du choc, ni sur les finances publiques ni sur l’économie. La crise syrienne s’est traduite par une aggravation des déficits jumeaux, et donc des besoins de financements, au moment où les liquidités se faisaient plus rares. La balance des paiements a alors basculé dans le rouge, générant des pressions sur le taux de change.

    En l’absence d’une prise de conscience politique, en 2016, les réserves de change ont atteint un seuil critique, qui minait la confiance dans la livre et menaçait le modèle de financement. À ce stade, le coût social d’une dévaluation était déjà devenu trop lourd au vu de la dépendance du pays aux importations et la dollarisation de la dette privée.
    La BDL a alors accéléré la fuite en avant, avec sa fameuse #ingénierie_financière, qui lui a permis de doper ses réserves en offrant aux banques des rendements mirobolants en échange de leurs liquidités en dollars. Des rendements qui leur permettaient à leur tour d’attirer de nouveaux dépôts. Une partie des profits générés a aussi permis de renforcer la capitalisation du secteur dans un contexte économique de plus en plus difficile. Après la “démission” de Saad Hariri en 2017, ces ingénieries ont repris de plus belle, dans une course désespérée aux dollars, devenus d’autant plus nécessaires que l’État a été privé de son accès aux marchés internationaux suite à la dégradation de sa note souveraine. La BDL devant désormais puiser dans ses réserves, déjà sous pression, pour rembourser aussi les #eurobonds.

    En 2018, le Liban s’est encore tourné vers la #communauté_internationale, mais n’étant pas en mesure d’assurer les conditions politiques associées au soutien des pays du Golfe, les aides européennes et institutionnelles ont été promises sous forme de financement de projets d’infrastructures, conditionnées à des réformes ambitieuses. Mais encore une fois la classe politique a été incapable de tenir ses engagements. Au lieu de baisser le déficit public de 1 % du PIB comme promis, celui-ci est passé, élections obligent, de 9 à 11 % du PIB. Quant aux réformes structurelles, y compris les plus urgentes comme celles de l’#électricité, elles sont restées otages des #marchandages politiques et affairistes dont la classe politique s’est fait une spécialité.

    Le peu de confiance qui subsistait encore dans le système s’est évaporée et l’hémorragie a commencé, malgré les ingénieries persistantes et leurs promesses alléchantes. Sur les neuf premiers mois de l’année, les dépôts du secteur bancaire étaient déjà en baisse (intérêts compris) d’environ 4 milliards de dollars en rythme annuel, à 170,3 milliards de dollars à fin septembre, avec un taux de dollarisation de 72,9 %. Dans une étude publiée le 19 novembre, l’Association des grandes banques et institutions financières mondiales (Institute of International Finance, ou IIF en anglais) chiffre à 10 milliards de dollars les retraits de dépôts depuis août, dont 5 milliards auraient été transférés à l’étranger.

    Ayant placé quasiment toutes leurs liquidités auprès de la BDL, en gardant 9,8 milliards de dollars environ à l’étranger, les banques ont choisi de rationner les dollars, au cas par cas.

    Selon les estimations d’un rapport de Bank of America Merrill Lynch publié le 25 novembre, les banques détiennent 84,3 milliards de dollars auprès de la BDL, dont 19,8 milliards de réserves obligatoires rémunérées au taux Libor 3 mois, 22,7 milliards en certificats de dépôts rémunérés à 6,6 % et 41,8 milliards de dépôts à 5,94 % (ce qui représente une charge d’intérêts pour la BDL de 4,6 milliards de dollars par an). Mais ces placements ont des maturités plus longues que celle des dépôts bancaires en dollars, notamment ceux des non-résidents. Le prêteur de dernier recours, la Banque centrale, n’ayant elle-même que 30 milliards de dollars de réserves liquides leur a alors proposé des prêts en dollars à un taux de 20 %, à condition que l’argent ne sorte pas du Liban, instituant ainsi un contrôle des capitaux informel. Cette mesure, imposée de manière totalement discrétionnaire, permet aux banques et à la BDL de gagner du temps au prix d’une forte contraction de l’économie.

    Et maintenant on va où ?
    Toujours selon Bank of America Merrill Lynch, les réserves de la BDL ont fondu de 900 millions de dollars en seulement une semaine d’ouverture des banques en novembre. Même si ce rythme est réduit de moitié, avec un strict contrôle des capitaux, dans l’état actuel des choses, les réserves s’épuiseront durant l’année 2020. Si la demande de dollars se réduit de deux tiers, la BDL terminera l’année avec un peu plus de 7 milliards de dollars. Or ces réserves sont cruciales. Dans un scénario catastrophe, si rien n’est fait d’ici à quelques mois, l’évaporation des réserves provoquera non seulement une dévaluation socialement dévastatrice, mais aussi un défaut de paiement sur la dette en dollars de l’État et de la BDL. Étant donné la forte exposition des banques au secteur public, et particulièrement à la BDL, un taux de récupération de 20 % sur la valeur nominale de la dette en dollars induira un besoin de recapitalisation du secteur de 80 milliards de dollars, avec un haircut potentiel de 50 % sur tous les dépôts, ou près de 99 % si on ne vise que les dépôts de plus d’un million de dollars. Dans ce scénario il n’y aura pas d’arbitrages possibles.

    En refusant de réglementer le contrôle des capitaux, les acteurs du système continuent de vouloir penser que cette crise, comme les autres, passera avec quelques ingénieries, des réformes cosmétiques, un peu d’#austérité et des capitaux du Golfe, persistant à faire porter au Liban une politique dont il n’a pas les moyens. Certains préconisent de vendre les actifs de l’État, existants ou futurs (le gaz) qui, dans la configuration actuelle de crise et de corruption généralisée, risqueront d’être bradés au bénéfice de proches du pouvoir. La crise de confiance semble toutefois plus profonde, et il est peu probable que le secteur bancaire puisse à court terme de nouveau attirer les flux de dépôts nécessaires pour maintenir le pays à flots. Dans son rapport Bank of America Merrill Lynch estime que le Liban aura besoin d’au moins 8 milliards de dollars par an, sur les trois prochaines années, pour assurer ses besoins de financements.

    Un atterrissage en douceur est-il encore possible ? Difficile à dire tant l’opacité règne sur la situation financière réelle de l’État libanais et sa Banque centrale.

    Cela dépendra sans doute de la capacité du Liban à mobiliser des financements rapides, et les négocier au mieux. Que ce soit avec l’aide du Fonds monétaire international ou autres, un ajustement paraît incontournable, mais son coût doit être équitablement réparti, avec une approche économique et sociale, et pas seulement financière.

    La baisse des taux d’intérêt sur les dépôts décidée récemment par la Banque du Liban, par exemple, peut être considérée comme injuste pour les nombreux épargnants, notamment les retraités, qui vivent de ces revenus. Qui arbitre ? Sur quelle base ? Quel projet d’avenir pourrait justifier ces sacrifices ? Avec un gouvernement crédible, compétent et efficace, c’est-à-dire à l’opposé de ceux qu’on a connu ces trente dernières années, la chute serait certainement moins douloureuse.

    Mais pour le moment, la BDL est seule aux commandes, et son gouverneur a assuré qu’il n’y aura ni haircut sur les dépôts ni dévaluation, mais il a dit aussi que la livre était stable et qu’il n’y avait pas de contrôle de capitaux. On est donc en droit de douter.

  • Europe spends billions stopping migration. Good luck figuring out where the money actually goes

    How much money exactly does Europe spend trying to curb migration from Nigeria? And what’s it used for? We tried to find out, but Europe certainly doesn’t make it easy. These flashy graphics show you just how complicated the funding is.
    In a shiny new factory in the Benin forest, a woman named Blessing slices pineapples into rings. Hundreds of miles away, at a remote border post in the Sahara, Abubakar scans travellers’ fingerprints. And in village squares across Nigeria, Usman performs his theatre show about the dangers of travelling to Europe.

    What do all these people have in common?

    All their lives are touched by the billions of euros European governments spend in an effort to curb migration from Africa.

    Since the summer of 2015,
    Read more about the influx of refugees to Europe in 2015 on the UNHCR website.
    when countless boats full of migrants began arriving on the shores of Greece and Italy, Europe has increased migration spending by billions.
    Read my guide to EU migration policy here.
    And much of this money is being spent in Africa.

    Within Europe, the political left and right have very different ways of framing the potential benefits of that funding. Those on the left say migration spending not only provides Africans with better opportunities in their home countries but also reduces migrant deaths in the Mediterranean. Those on the right say migration spending discourages Africans from making the perilous journey to Europe.

    However they spin it, the end result is the same: both left and right have embraced funding designed to reduce migration from Africa. In fact, the European Union (EU) plans to double migration spending under the new 2021-2027 budget, while quadrupling spending on border control.

    The three of us – journalists from Nigeria, Italy and the Netherlands – began asking ourselves: just how much money are we talking here?

    At first glance, it seems like a perfectly straightforward question. Just add up the migration budgets of the EU and the individual member states and you’ve got your answer, right? But after months of research, it turns out that things are nowhere near that simple.

    In fact, we discovered that European migration spending resembles nothing so much as a gigantic plate of spaghetti.

    If you try to tease out a single strand, at least three more will cling to it. Try to find where one strand begins, and you’ll find yourself tangled up in dozens of others.

    This is deeply concerning. Though Europe maintains a pretence of transparency, in practice it’s virtually impossible to hold the EU and its member states accountable for their migration expenditures, let alone assess how effective they are. If a team of journalists who have devoted months to the issue can’t manage it, then how could EU parliament members juggling multiple portfolios ever hope to?

    This lack of oversight is particularly problematic in the case of migration, an issue that ranks high on European political agendas. The subject of migration fuels a great deal of political grandstanding, populist opportunism, and social unrest. And the debate surrounding the issue is rife with misinformation.

    For an issue of this magnitude, it’s crucial to have a clear view of existing policies and to examine whether these policies make sense. But to be able to do that, we need to understand the funding streams: how much money is being spent and what is it being spent on?

    While working on this article, we spoke to researchers and officials who characterised EU migration spending as “opaque”, “unclear” and “chaotic”. We combed through countless websites, official documents, annual reports and budgets, and we submitted freedom of information requests
    in a number of European countries, in Nigeria, and to the European commission. And we discovered that the subject of migration, while not exactly cloak-and-dagger stuff, is apparently sensitive enough that most people preferred to speak off the record.

    Above all, we were troubled by the fact that no one seems to have a clear overview of European migration budgets – and by how painfully characteristic this is of European migration policy as a whole.
    Nigeria – ‘a tough cookie’

    It wasn’t long before we realised that mapping out all European cash flows to all African countries would take us years. Instead, we decided to focus on Nigeria, Africa’s most populous country and the continent’s strongest economy, as well as the country of origin of the largest group of African asylum seekers in the EU. “A tough cookie” in the words of one senior EU official, but also “our most important migration partner in the coming years”.

    But Nigeria wasn’t exactly eager to embrace the role of “most important migration partner”. After all, migration has been a lifeline for Nigeria’s economy: last year, Nigerian migrants living abroad sent home $25bn – roughly 6% of the country’s GNP.

    It took a major European charm offensive to get Nigeria on board – a “long saga” with “more than one tense meeting”, according to a high-ranking EU diplomat we spoke to.

    The European parliament invited Muhammadu Buhari, the Nigerian president, to Strasbourg in 2016. Over the next several years, one European dignitary after another visited Nigeria: from Angela Merkel,
    the German chancellor, to Matteo Renzi,
    the Italian prime minister, to Emmanuel Macron,
    the French president, to Mark Rutte,

    the Dutch prime minister.

    Three guesses as to what they all wanted to talk about.
    ‘No data available’

    But let’s get back to those funding streams.

    The EU would have you believe that everything fits neatly into a flowchart. When asked to respond to this article, the European commission told us: “We take transparency very seriously.” One spokesperson after another, all from various EU agencies, informed us that the information was “freely available online”.

    But as Wilma Haan, director of the Open State Foundation, notes: “Just throwing a bunch of stuff online doesn’t make you transparent. People have to be able to find the information and verify it.”

    Yet that’s exactly what the EU did. The EU foundations and agencies we contacted referred us to dozens of different websites. In some cases, the information was relatively easy to find,
    but in others the data was fragmented or missing entirely. All too often, our searches turned up results such as “data soon available”
    or “no data available”.

    The website of the Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF) – worth around €3.1bn – is typical of the problems we faced. While we were able to find a list of projects funded by AMIF online,

    the list only contains the names of the projects – not the countries in which they’re carried out. As a result, there’s only one way to find out what’s going on where: by Googling each of the project names individually.

    This lack of a clear overview has major consequences for the democratic process, says Tineke Strik, member of the European parliament (Green party). Under the guise of “flexibility”, the European parliament has “no oversight over the funds whatsoever”. Strik says: “In the best-case scenario, we’ll discover them listed on the European commission’s website.”

    At the EU’s Nigerian headquarters, one official explained that she does try to keep track of European countries’ migration-related projects to identify “gaps and overlaps”. When asked why this information wasn’t published online, she responded: “It’s something I do alongside my daily work.”
    Getting a feel for Europe’s migration spaghetti

    “There’s no way you’re going to get anywhere with this.”

    This was the response from a Correspondent member who researches government funding when we announced this project several months ago. Not exactly the most encouraging words to start our journey. Still, over the past few months, we’ve done our best to make as much progress as we could.

    Let’s start in the Netherlands, Maite’s home country. When we tried to find out how much Dutch tax money is spent in Nigeria on migration-related issues, we soon found ourselves down yet another rabbit hole.

    The Dutch ministry of foreign affairs, which controls all funding for Dutch foreign policy, seemed like a good starting point. The ministry divides its budget into centralised and decentralised funds. The centralised funds are managed in the Netherlands administrative capital, The Hague, while the decentralised funds are distributed by Dutch embassies abroad.

    Exactly how much money goes to the Dutch embassy in the Nigerian capital Abuja is unclear – no information is available online. When we contacted the embassy, they weren’t able to provide us with any figures, either. According to their press officer, these budgets are “fragmented”, and the total can only be determined at the end of the year.

    The ministry of foreign affairs distributes centralised funds through its departments. But migration is a topic that spans a number of different departments: the department for stabilisation and humanitarian aid (DSH), the security policy department (DVB), the sub-Saharan Africa department (DAF), and the migration policy bureau (BMB), to name just a few. There’s no way of knowing whether each department spends money on migration, let alone how much of it goes to Nigeria.

    Not to mention the fact that other ministries, such as the ministry of economic affairs and the ministry of justice and security, also deal with migration-related issues.

    Next, we decided to check out the Dutch development aid budget
    in the hope it would clear things up a bit. Unfortunately, the budget isn’t organised by country, but by theme. And since migration isn’t one of the main themes, it’s scattered over several different sections. Luckily, the document does contain an annex (https://www.rijksoverheid.nl/documenten/begrotingen/2019/09/17/hgis---nota-homogene-groep-internationale-samenwerking-rijksbegroting-) that goes into more detail about migration.

    In this annex, we found that the Netherlands spends a substantial chunk of money on “migration cooperation”, “reception in the region” and humanitarian aid for refugees.

    And then there’s the ministry of foreign affairs’ Stability Fund,
    the ministry of justice and security’s budget for the processing and repatriation of asylum seekers, and the ministry of education, culture and science’s budget for providing asylum seekers with an education.

    But again, it’s impossible to determine just how much of this funding finds its way to Nigeria. This is partly due to the fact that many migration projects operate in multiple countries simultaneously (in Nigeria, Chad and Cameroon, for example). Regional projects such as this generally don’t share details of how funding is divided up among the participating countries.

    Using data from the Dutch embassy and an NGO that monitors Dutch projects in Nigeria, we found that €6m in aid goes specifically to Nigeria, with another €19m for the region as a whole. Dutch law enforcement also provides in-kind support to help strengthen Nigeria’s border control.

    But hold on, there’s more. We need to factor in the money that the Netherlands spends on migration through its contributions to the EU.

    The Netherlands pays hundreds of millions into the European Development Fund (EDF), which is partly used to finance migration projects. Part of that money also gets transferred to another EU migration fund: the EUTF for Africa.
    The Netherlands also contributes directly to this fund.

    But that’s not all. The Netherlands also gives (either directly or through the EU) to a variety of other EU funds and agencies that finance migration projects in Nigeria. And just as in the Netherlands, these EU funds and agencies are scattered over many different offices. There’s no single “EU ministry of migration”.

    To give you a taste of just how convoluted things can get: the AMIF falls under the EU’s home affairs “ministry”

    (DG HOME), the Development Cooperation Instrument (DCI) falls under the “ministry” for international cooperation and development (DG DEVCO), and the Instrument contributing to Stability and Peace (IcSP) falls under the European External Action Service (EEAS). The EU border agency, Frontex, is its own separate entity, and there’s also a “ministry” for humanitarian aid (DG ECHO).

    Still with me?

    Because this was just the Netherlands.

    Now let’s take a look at Giacomo’s country of origin, Italy, which is also home to one of Europe’s largest Nigerian communities (surpassed only by the UK).

    Italy’s ministry of foreign affairs funds the Italian Agency for Development Cooperation (AICS), which provides humanitarian aid in north-eastern Nigeria, where tens of thousands of people have been displaced by the Boko Haram insurgency. AICS also finances a wide range of projects aimed at raising awareness of the risks of illegal migration. It’s impossible to say how much of this money ends up in Nigeria, though, since the awareness campaigns target multiple countries at once.

    This data is all available online – though you’ll have to do some digging to find it. But when it comes to the funds managed by Italy’s ministry of the interior, things start to get a bit murkier. Despite the ministry having signed numerous agreements on migration with African countries in recent years, there’s little trace of the money online. Reference to a €92,000 donation for new computers for Nigeria’s law enforcement and immigration services was all we could find.

    Things get even more complicated when we look at Italy’s “Africa Fund”, which was launched in 2017 to foster cooperation with “priority countries along major migration routes”. The fund is jointly managed by the ministry of foreign affairs and the ministry of the interior.

    Part of the money goes to the EUTF for Africa, but the fund also contributes to United Nations (UN) organisations, such as the UN Refugee Agency (UNHCR) and the International Organization for Migration (IOM), as well as to the Italian ministry of defence and the ministry of economy and finance.

    Like most European governments, Italy also contributes to EU funds and agencies concerned with migration, such as Frontex, Europol, and the European Asylum Support Office (EASO).

    And then there are the contributions to UN agencies that deal with migration: UNHCR, the UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA), IOM, the UN Development Programme (UNDP), and the UN Office on Drugs and Crime (UNODC), to name just a few.

    Now multiply all of this by the number of European countries currently active in Nigeria. Oh, and let’s not forget the World Bank,

    which has only recently waded into the waters of the migration industry.

    And then there are the European development banks. And the EU’s External Investment Plan, which was launched in 2016 with the ambitious goal of generating €44bn in private investments in developing countries, with a particular focus on migrants’ countries of origin. Not to mention the regional “migration dialogues”
    organised in west Africa under the Rabat Process and the Cotonou Agreement.

    This is the European migration spaghetti.
    How we managed to compile a list nonetheless

    By now, one thing should be clear: there are a staggering number of ministries, funds and departments involved in European migration spending. It’s no wonder that no one in Europe seems to have a clear overview of the situation. But we thought that maybe, just maybe, there was one party that might have the overview we seek: Nigeria. After all, the Nigerian government has to be involved in all the projects that take place there, right?

    We decided to ask around in Nigeria’s corridors of power. Was anyone keeping track of European migration funding? The Ministry of Finance? Or maybe the Ministry of the Interior, or the Ministry of Labour and Employment?

    Nope.

    We then tried asking Nigeria’s anti-trafficking agency (NAPTIP), the Nigeria Immigration Service (NIS), the Nigerians in Diaspora Commission, and the National Commission for Refugees, Migrants and Internally Displaced Persons (NCFRMI).

    No luck there, either. When it comes to migration, things are just as fragmented under the Nigerian government as they are in Europe.

    In the meantime, we contacted each of the European embassies in Nigeria.
    This proved to be the most fruitful approach and yielded the most complete lists of projects. The database of the International Aid Transparency Initiative (IATI)
    was particularly useful in fleshing out our overview.

    So does that mean our list is now complete? Probably not.

    More to the point: the whole undertaking is highly subjective, since there’s no official definition of what qualifies as a migration project and what doesn’t.

    For example, consider initiatives to create jobs for young people in Nigeria. Would those be development projects or trade projects? Or are they actually migration projects (the idea being that young people wouldn’t migrate if they could find work)?

    What about efforts to improve border control in northern Nigeria? Would they fall under counterterrorism? Security? Institutional development? Or is this actually a migration-related issue?

    Each country has its own way of categorising projects.

    There’s no single, unified standard within the EU.

    When choosing what to include in our own overview, we limited ourselves to projects that European countries themselves designated as being migration related.

    While it’s certainly not perfect, this overview allows us to draw at least some meaningful conclusions about three key issues: where the money is going, where it isn’t going, and what this means for Nigeria.
    1) Where is the money going?

    In Nigeria, we found

    If you’d like to work with the data yourself, feel free to download the full overview here.
    50 migration projects being funded by 11 different European countries, as well as 32 migration projects that rely on EU funding. Together, they amount to more than €770m in funding.

    Most of the money from Brussels is spent on improving Nigerian border control:
    more than €378m. For example, the European Investment Bank has launched a €250m initiative

    to provide all Nigerians with biometric identity cards.

    The funding provided by individual countries largely goes to projects aimed at creating employment opportunities

    in Nigeria: at least €92m.

    Significantly, only €300,000 is spent on creating more legal opportunities to migrate – less than 0.09% of all funding.

    We also found 47 “regional” projects that are not limited to Nigeria, but also include other countries.
    Together, they amount to more than €775m in funding.
    Regional migration spending is mainly focused on migrants who have become stranded in transit and is used to return them home and help them to reintegrate when they get there. Campaigns designed to raise awareness of the dangers of travelling to Europe also receive a relatively large proportion of funding in the region.

    2) Where isn’t the money going?

    When we look at the list of institutions – or “implementing agencies”, as they’re known in policy speak – that receive money from Europe, one thing immediately stands out: virtually none of them are Nigerian organisations.

    “The EU funds projects in Nigeria, but that money doesn’t go directly to Nigerian organisations,” says Charles Nwanelo, head of migration at the NCFRMI.

    See their website here.
    “Instead, it goes to international organisations, such as the IOM, which use the money to carry out projects here. This means we actually have no idea how much money the EU is spending in Nigeria.”

    We hear the same story again and again from Nigerian government officials: they never see a cent of European funding, as it’s controlled by EU and UN organisations. This is partially a response to corruption within Nigerian institutions – Europe feels it can keep closer tabs on its money by channelling it through international organisations. As a result, these organisations are growing rapidly in Nigeria. To get an idea of just how rapidly: the number of people working for the IOM in Nigeria has more than quadrupled over the past two years.

    Of course, this doesn’t mean that Nigerian organisations are going unfunded. Implementing agencies are free to pass funding along to Nigerian groups. For example, the IOM hires Nigerian NGOs to provide training for returning migrants and sponsors a project that provides training and new software to the Nigerian immigration service.

    Nevertheless, the system has inevitably led to the emergence of a parallel aid universe in which the Nigerian government plays only a supporting role. “The Nigerian parliament should demand to see an overview of all current and upcoming projects being carried out in their country every three months,” says Bob van Dillen, migration expert at development organisation Cordaid.

    But that would be “difficult”, according to one German official we spoke to, because “this isn’t a priority for the Nigerian government. This is at the top of Europe’s agenda, not Nigeria’s.”

    Most Nigerian migrants to Europe come from Edo state, where the governor has been doing his absolute best to compile an overview of all migration projects. He set up a task force that aims to coordinate migration activities in his state. The task force has been largely unsuccessful because the EU doesn’t provide it with any direct funding and doesn’t require member states to cooperate with it.

    3) What are the real-world consequences for Nigeria?

    We’ve established that the Nigerian government isn’t involved in allocating migration spending and that local officials are struggling to keep tabs on things. So who is coordinating all those billions in funding?

    Each month, the European donors and implementing agencies mentioned above meet at the EU delegation to discuss their migration projects. However, diplomats from multiple European countries have told us that no real coordination takes place at these meetings. No one checks to see whether projects conflict or overlap. Instead, the meetings are “more on the basis of letting each other know”, as one diplomat put it.

    One German official noted: “What we should do is look together at what works, what doesn’t, and which lessons we can learn from each other. Not to mention how to prevent people from shopping around from project to project.”

    Other diplomats consider this too utopian and feel that there are far too many players to make that level of coordination feasible. In practice, then, it seems that chaotic funding streams inevitably lead to one thing: more chaos.
    And we’ve only looked at one country ...

    That giant plate of spaghetti we just sifted through only represents a single serving – other countries have their own versions of Nigeria’s migration spaghetti. Alongside Nigeria, the EU has also designated Mali, Senegal, Ethiopia and Niger as “priority countries”. The EU’s largest migration fund, the EUTF, finances projects in 26 different African countries. And the sums of money involved are only going to increase.

    When we first started this project, our aim was to chart a path through the new European zeal for funding. We wanted to track the flow of migration money to find answers to some crucial questions: will this funding help Nigerians make better lives for themselves in their own country? Will it help reduce the trafficking of women? Will it provide more safe, legal ways for Nigerians to travel to Europe?

    Or will it primarily go towards maintaining the international aid industry? Does it encourage corruption? Does it make migrants even more vulnerable to exploitation along the way?

    But we’re still far from answering these questions. Recently, a new study by the UNDP

    called into question “the notion that migration can be prevented or significantly reduced through programmatic and policy responses”.

    Nevertheless, European programming and policy responses will only increase in scope in the coming years.

    But the more Europe spends on migration, the more tangled the spaghetti becomes and the harder it gets to check whether funds are being spent wisely. With the erosion of transparency comes the erosion of democratic oversight.

    So to anyone who can figure out how to untangle the spaghetti, we say: be our guest.

    https://thecorrespondent.com/154/europe-spends-billions-stopping-migration-good-luck-figuring-out-where-the-money-actually-goes/171168048128-fac42704
    #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Nigeria #EU #EU #Union_européenne #externalisation #frontières #contrôles_frontaliers #Frontex #Trust_fund #Pays-Bas #argent #transparence (manque de - ) #budget #remittances #AMIF #développement #aide_au_développement #European_Development_Fund (#EDF) #EUTF_for_Africa #European_Neighbourhood_Instrument (#ENI) #Development_Cooperation_Instrument (#DCI) #Italie #Banque_mondiale #External_Investment_Plan #processus_de_rabat #accords_de_Cotonou #biométrie #carte_d'identité_biométrique #travail #développement #aide_au_développement #coopération_au_développement #emploi #réintégration #campagnes #IOM #OIM

    Ajouté à la métaliste sur l’externalisation des frontières :
    https://seenthis.net/messages/731749
    Et ajouté à la métaliste développement/migrations :
    https://seenthis.net/messages/733358

    ping @isskein @isskein @pascaline @_kg_

    • Résumé en français par Jasmine Caye (@forumasile) :

      Pour freiner la migration en provenance d’Afrique les dépenses européennes explosent

      Maite Vermeulen est une journaliste hollandaise, cofondatrice du site d’information The Correspondent et spécialisée dans les questions migratoires. Avec deux autres journalistes, l’italien Giacomo Zandonini (Italie) et le nigérian Ajibola Amzat, elle a tenté de comprendre les raisons derrières la flambée des dépenses européennes sensées freiner la migration en provenance du continent africain.

      Depuis le Nigéria, Maite Vermeulen s’est intéressée aux causes de la migration nigériane vers l’Europe et sur les milliards d’euros déversés dans les programmes humanitaires et sécuritaires dans ce pays. Selon elle, la politique sécuritaire européenne n’empêchera pas les personnes motivées de tenter leur chance pour rejoindre l’Europe. Elle constate que les fonds destinés à freiner la migration sont toujours attribués aux mêmes grandes organisations gouvernementales ou non-gouvernementales. Les financements européens échappent aussi aux évaluations d’impact permettant de mesurer les effets des aides sur le terrain.

      Le travail de recherche des journalistes a duré six mois et se poursuit. Il est financé par Money Trail un projet qui soutient des journalistes africains, asiatiques et européens pour enquêter en réseau sur les flux financiers illicites et la corruption en Afrique, en Asie et en Europe.

      Les Nigérians ne viennent pas en Europe pour obtenir l’asile

      L’équipe a d’abord tenté d’élucider cette énigme : pourquoi tant de nigérians choisissent de migrer vers l’Europe alors qu’ils n’obtiennent quasiment jamais l’asile. Le Nigéria est un pays de plus de 190 millions d’habitants et l’économie la plus riche d’Afrique. Sa population représente le plus grand groupe de migrants africains qui arrivent en Europe de manière irrégulière. Sur les 180 000 migrants qui ont atteint les côtes italiennes en 2016, 21% étaient nigérians. Le Nigéria figure aussi régulièrement parmi les cinq premiers pays d’origine des demandeurs d’asile de l’Union européenne. Près de 60% des requérants nigérians proviennent de l’Etat d’Edo dont la capitale est Bénin City. Pourtant leurs chance d’obtenir un statut de protection sont minimes. En effet, seuls 9% des demandeurs d’asile nigérians reçoivent l’asile dans l’UE. Les 91% restants sont renvoyés chez eux ou disparaissent dans la nature.

      Dans l’article Want to make sense of migration ? Ask the people who stayed behind, Maite Vermeulen explique que Bénin City a été construite grâce aux nigérians travaillant illégalement en Italie. Et les femmes sont peut-être bien à l’origine d’un immense trafic de prostituées. Elle nous explique ceci :

      “Pour comprendre le présent, il faut revenir aux années 80. À cette époque, des entreprises italiennes étaient établies dans l’État d’Edo. Certains hommes d’affaires italiens ont épousé des femmes de Benin City, qui sont retournées en Italie avec leur conjoint. Ils ont commencé à exercer des activités commerciales, à commercialiser des textiles, de la dentelle et du cuir, de l’or et des bijoux. Ces femmes ont été les premières à faire venir d’autres femmes de leur famille en Italie – souvent légalement, car l’agriculture italienne avait cruellement besoin de travailleurs pour cueillir des tomates et des raisins. Mais lorsque, à la fin des années 80, la chute des prix du pétrole a plongé l’économie nigériane à l’arrêt, beaucoup de ces femmes d’affaires ont fait faillite. Les femmes travaillant dans l’agriculture ont également connu une période difficile : leur emploi est allé à des ouvriers d’Europe de l’Est. Ainsi, de nombreuses femmes Edo en Italie n’avaient qu’une seule alternative : la prostitution. Ce dernier recours s’est avéré être lucratif. En peu de temps, les femmes ont gagné plus que jamais auparavant. Elles sont donc retournées à Benin City dans les années 1990 avec beaucoup de devises européennes – avec plus d’argent, en fait, que beaucoup de gens de leur ville n’en avaient jamais vu. Elles ont construit des appartements pour gagner des revenus locatifs. Ces femmes étaient appelées « talos », ou mammas italiennes. Tout le monde les admirait. Les jeunes femmes les considéraient comme des modèles et voulaient également aller en Europe. Certains chercheurs appellent ce phénomène la « théorie de la causalité cumulative » : chaque migrant qui réussit entraîne plus de personnes de sa communauté à vouloir migrer. A cette époque, presque personne à Benin City ne savait d’où venait exactement l’argent. Les talos ont commencé à prêter de l’argent aux filles de leur famille afin qu’elles puissent également se rendre en Italie. Ce n’est que lorsque ces femmes sont arrivées qu’on leur a dit comment elles devaient rembourser le prêt. Certaines ont accepté, d’autres ont été forcées. Toutes gagnaient de l’argent. Dans les premières années, le secret des mammas italiennes était gardé au sein de la famille. Mais de plus en plus de femmes ont payé leurs dettes – à cette époque, cela prenait environ un an ou deux – et elles ont ensuite décidé d’aller chercher de l’argent elles-mêmes. En tant que « Mamas », elles ont commencé à recruter d’autres femmes dans leur ville natale. Puis, lentement, l’argent a commencé à manquer à Benin City : un grand nombre de leurs femmes travaillaient dans l’industrie du sexe en Italie.”

      Aujourd’hui, l’Union européenne considère le Nigéria comme son plus important “partenaire migratoire”et depuis quelques années les euros s’y déversent à flots afin de financer des programmes des sécurisation des frontières, de création d’emploi, de lutte contre la traite d’être humains et des programmes de sensibilisation sur les dangers de la migration vers l’Europe.
      Le “cartel migratoire” ou comment peu d’organisation monopolisent les projets sur le terrain

      Dans un autre article intitulé A breakdown of Europe’s € 1.5 billion migration spending in Nigeria, les journalistes se demandent comment les fonds européens sont alloués au Nigéria. Encore une fois on parle ici des projets destinés à freiner la migration. En tout ce sont 770 millions d’euros investis dans ces “projets migration”. En plus, le Nigéria bénéficie d’autres fonds supplémentaires à travers les “projets régionaux” qui s’élèvent à 775 millions d’euros destinés principalement à coordonner et organiser les retours vers les pays d’origines. Mais contrairement aux engagements de l’Union européenne les fonds alloués aux projets en faveur de la migration légale sont très inférieurs aux promesses et représentent 0.09% des aides allouées au Nigéria.

      A qui profitent ces fonds ? Au “cartel migratoire” constitué du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), de l’Organisation internationale des migrations (OIM), de l’UNICEF, de l’Organisation internationale du travail (OIL), de l’Organisation internationale des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC). Ces organisations récoltent près de 60% des fonds alloués par l’Union européenne aux “projets migration” au Nigéria et dans la région. Les ONG et les consultants privés récupèrent 13% du total des fonds alloués, soit 89 millions d’euros, le double de ce qu’elles reçoivent en Europe.
      Les montants explosent, la transparence diminue

      Où va vraiment l’argent et comment mesurer les effets réels sur les populations ciblées. Quels sont les impacts de ces projets ? Depuis 2015, l’Europe a augmenté ses dépenses allouées à la migration qui s’élèvent désormais à plusieurs milliards.

      La plus grande partie de ces fonds est attribuée à l’Afrique. Dans l’article Europe spends billions stopping migration. Good luck figuring out where the money actually goes, Maite Vermeulen, Ajibola Amzat et Giacomo Zandonini expliquent que l’UE prévoit de doubler ces dépenses dans le budget 2021-2027 et quadrupler les dépenses sur le contrôle des frontières.

      Des mois de recherche n’ont pas permis de comprendre comment étaient alloués les fonds pour la migration. Les sites internet sont flous et de nombreux bureaucrates européens se disent incapables concilier les dépenses car la transparence fait défaut. Difficile de comprendre l’allocation précise des fonds de l’Union européenne et celle des fonds des Etats européens. Le tout ressemble, selon les chercheurs, à un immense plat de spaghettis. Ils se posent une question importante : si eux n’y arrivent pas après des mois de recherche comment les députés européens pourraient s’y retrouver ? D’autres chercheurs et fonctionnaires européens qualifient les dépenses de migration de l’UE d’opaques. La consultation de nombreux sites internet, documents officiels, rapports annuels et budgets, et les nombreuses demandes d’accès à l’information auprès de plusieurs pays européens actifs au Nigéria ainsi que les demandes d’explications adressées à la Commission européenne n’ont pas permis d’arriver à une vision globale et précise des budgets attribués à la politique migratoire européenne. Selon Tineke Strik, député vert au parlement européen, ce manque de clarté a des conséquences importantes sur le processus démocratique, car sans vision globale précise, il n’y a pas vraiment de surveillance possible sur les dépenses réelles ni sur l’impact réel des programmes sur le terrain.

      https://thecorrespondent.com/154/europe-spends-billions-stopping-migration-good-luck-figuring-out-where-the-money-actually-goes/102663569008-2e2c2159

  • Notes anthropologiques (XLIII)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XLIII

    L’État, l’argent et le sacré (deuxième partie)

    Georges Dumézil, dans l’idéologie des trois fonctions à laquelle il a consacré avec constance tout son temps de chercheur, présente le souverain (lié au clergé) comme juge suprême au-dessus de la classe des guerriers et de celle de la richesse. Cette dernière classe, celle de la richesse, est porteuse d’une certaine ambiguïté puisqu’elle se partage entre ceux qui produisent de la richesse, les agriculteurs, et ceux qui la créent, les marchands. Est-ce pour cette raison qu’elle est représentée par les Asvin qui sont des dieux jumeaux ? Nous ne savons pas ce que nous devons mettre dans cette troisième fonction, les paysans ou les marchands, ou seulement les marchands qui « suppriment en pensée » le travail des paysans et des artisans dans l’échange ? Les producteurs de biens ou ceux qui en tirent une richesse ? Mais cette hésitation est significative par elle-même. À mon sens, cette idéologie des trois fonctions représente la société indienne après l’invasion des Indo-Européens. Le souverain est solidaire de la classe des brahmanes, il est animé par l’esprit de la société — j’ajouterai par l’esprit de la nouvelle société, celle qui se recompose après la pénétration des Indo-Européens —, esprit qui transcende la société réelle et qui repose sur le don sans idée de retour fait à la classe des brahmanes, ou classe de la pensée. (...)

    #anthropologie #Dumézil #Indo-Européens #Véda #Mahabharata #cosmovision #don #échange #aristocratie #capital #banques #prêt #dette #État

  • Le « Health Data Hub », big brother des données de santé lancé ce dimanche
    https://www.ouest-france.fr/sante/le-health-data-hub-big-brother-des-donnees-de-sante-lance-ce-dimanche-6

    Je l’épingle, même si j’arrive pas à le lire car ça me donne trop la gerbe, rien que le nom « Health Data Hub » donne l’idée de la monstruosité qui s’avance, la politique de #santé rentrée de force dans un hub de dentifrice ricain. Ça fait des années que quelques associations dénoncent la main mise des industries privées sur les #données_personnelles de santé, pourtant censées être couvertes par le #secret_médical qui appâte les gros poissons repus. Mais résister face à ce fléau et le troupeau bêlant des technophiles qui ânonnent c’est si pratique à la suite des assurances et des banques, est voué à la grosse déprime.
    #dmp

  • Changement à la tête du lobby des banques françaises | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/changement-a-la-tete-du-lobby-des-banques-francaises-1144281

    Ce n’est pas la première fois que cette énarque fait un aller-retour entre le privé et le public. Elle était sous-directrice du Trésor, en charge des banques, de 2002 à 2007, avant d’aller rejoindre la Fédération nationale du Crédit Agricole comme directrice générale adjointe, pour ensuite intégrer le cabinet du Premier ministre en 2010.
    Aller-retours public-privé

    Sa nomination, validée par le Secrétariat général du Gouvernement (SGG), pourrait faire froncer des sourcils, même si ses nouvelles fonctions seront essentiellement techniques et non politiques. Marie-Anne Barbat-Layani assume en tout cas son parcours, jugeant fertile les échanges entre les sphères publiques et privées.

    « Comment le lobby bancaire colonise le ministère de l’économie et des finances »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/30/comment-le-lobby-bancaire-colonise-bercy_6021137_3232.html

    Sans que l’information ne fasse grand bruit, Marie-Anne Barbat-Layani, jusqu’alors directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), a été nommée, le 30 octobre, secrétaire générale des ministères économiques et financiers. L’ancienne représentante des grandes banques françaises va gérer ces ministères, et notamment y décider des recrutements – et des suppressions de postes. Plus personne ne s’inquiète de ces allers-retours entre la fonction publique dirigeante et le secteur bancaire. Que plus personne alors ne s’étonne non plus de voir l’intérêt d’un seul secteur nous gouverner tous.

    La FBF ne s’est pas vantée de cet intéressant transfert et s’est contentée du pudique et laconique communiqué suivant : « Ayant choisi de saisir une nouvelle opportunité professionnelle, Marie-Anne Barbat-Layani a demandé à être déchargée de ses responsabilités de directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF) et de l’Association française des banques (AFB) à compter de ce jour. » C’est un retour aux sources pour cette inspectrice des finances qui avait débuté sa carrière au Trésor, puis servi dans différents cabinets ministériels, avant de valoriser ses compétences dans un grand groupe bancaire français, de retourner en cabinet et de diriger, en 2013, la défense des intérêts des banques en prenant la direction de la FBF. Sa prédécesseure, Ariane Obolensky, était elle aussi issue du Trésor. Son successeur par intérim, Benoît de La Chapelle Bizot, vient également des cabinets ministériels et de la représentation permanente française auprès des institutions européennes, parcours appréciable pour la FBF qu’il avait rejointe en 2014 en tant que directeur général délégué.
    Rothschild et les présidents de la République

    Cette intrication entre la haute fonction publique et le secteur bancaire est forte et ne date pas d’hier. Les représentants ou les dirigeants du secteur bancaire sont, pour la plupart, issus de la direction de nos ministères financiers. Réciproquement, Georges Pompidou travaillait à la banque Rothschild avant de devenir premier ministre, en 1962, puis président de la République, en 1969, traçant la voie à d’autres, dont Emmanuel Macron, passé par la même banque.

    Avec le temps, les habituels allers simples se sont transformés en allers-retours répétés, du secteur public au secteur privé, de la haute fonction publique au secteur bancaire et vice-versa. Le « pantouflage » a laissé place aux « portes tournantes ».

    #banque #pantouflage #haute_fonction_publique #Bercy

  • « Les banques face au tsunami des GAFA »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/14/les-banques-face-au-tsunami-des-gafa_6019129_3234.html

    Après Apple et Facebook, Google souhaite se lancer dans les services bancaires. Le numérique est en train de déshabiller les banques de leurs métiers les plus essentiels, estime Philippe Escande, éditorialiste économique « au Monde ». Les banques peuvent-elles disparaître ? Elles semblent encore loin de ce scénario apocalyptique, mais elles sentent désormais dans leur cou le souffle des géants du numérique. Mercredi 13 novembre, le Wall Street Journal révélait que Google allait se lancer dans les (...)

    #Apple #Citigroup #GoldmanSachs #Google #Amazon #Facebook #cryptomonnaie #carte #Libra #domination #fiscalité #bénéfices #BigData #data #banque (...)

    ##fiscalité ##GAFAM

  • Au temps pour moi… | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/anice-lajnef/blog/010218/au-temps-pour-moi

    En quelque sorte, la #banque nous prête une somme d’#argent en contrepartie de l’#hypothèque de notre futur, en somme de notre propre personne. Cette pression socioéconomique peut parfois être ressentie par les plus libres d’entre nous comme un #esclavage dit moderne. Ce cas de figure concerne peu d’individus, au grand bonheur des instigateurs de ce modèle économique !

    A l’occasion, sachant que la #monnaie moderne est la coquille de l’#endettement, toute monnaie possédée par nous est en réalité une fraction d’une #dette contractée par un couple, une entreprise, ou l’Etat. Dit autrement, toute monnaie échangée, est en réalité une fraction du futur d’un individu gagé auprès d’une banque.

    Une autre conséquence encore plus étrange de ce système est la suivante. Comme la monnaie en circulation est à 90% la matérialisation de nos dettes, si chacun de nous décidait de rembourser ses dettes, la masse monétaire se contracterait d’une telle façon que notre modèle économique imploserait. Notre #économie ne tient que par la dette.

  • Forum de Paris sur la #paix : « Le monde se fissure. Le statu quo n’est pas tenable » - Guterres | ONU Info
    https://news.un.org/fr/story/2019/11/1055881

    Le soit disant pompier qui appelle au secours les pyromanes,

    António Guterres a expliqué que c’est pour cette raison qu’il a lancé des #réformes visant à rendre l’#ONU plus efficace et plus agile.

    « Au-delà, nous devons penser le multilatéralisme en réseaux, au plus près des populations. Il nous faut travailler main dans la main avec les organisations régionales, mais également les #institutions_financières, les #banques de développement et les agences spécialisées », a-t-il ajouté.

  • Seules au front, les banques engagées dans une course contre la montre - Kenza OUAZZANI - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1194457/seules-au-front-la-course-des-banques-contre-la-montre.html
    https://s.olj.me/storage/attachments/1195/168694_105945.jpg/r/800
    Cet article explique pas mal de choses sur la crise bancaire en cours

    Acculées, faisant face à une crise sans précédent, les banques tentent de gagner du temps. Elles ont annoncé hier qu’elles fermeront de nouveau leurs portes aujourd’hui et lundi (jour férié). De quoi leur donner un peu de répit alors qu’elles ont fait l’objet tout au long de cette semaine et surtout ces deux derniers jours d’une pression croissante de leurs clients et qu’aucune avancée ne se profile sur la scène politique. Suite à des rumeurs faisant état d’une fermeture prolongée des banques, le président de l’Association des banques du Liban, Salim Sfeir, a opposé un démenti. Mais des sources bancaires issues de six différents établissements ont indiqué à L’Orient-Le Jour que les banques comptent bien rester fermées tant qu’un nouveau gouvernement ne sera pas formé et qu’elles n’auront pas de visibilité politique.

    Sur le plan financier, l’incertitude politique se traduit par une aggravation de la crise de liquidités en dollars qui préexistait au début de la révolte le 17 octobre et à la démission du gouvernement Hariri III une semaine plus tard. Les banques sont contraintes d’accentuer de plus en plus leurs mesures restrictives en l’absence d’un contrôle formel des capitaux, les mettant en porte-à-faux face à leurs clients, qui, paniqués, se ruent encore plus sur les banques.

    Alors que certains établissements avaient autorisé des transferts à l’étranger en fin de semaine dernière, ils ont tous pris la décision d’arrêter ces opérations depuis lundi. En ce qui concerne les retraits (via les distributeurs automatiques et les guichets), les banques ont revu une nouvelle fois à la baisse hier leurs plafonds quotidiens et hebdomadaires pour les deux monnaies. Certaines ont même arrêté complètement les retraits de dollars. Ce qui ne manque pas d’augmenter encore davantage la panique et la perte de confiance. Un véritable cercle vicieux. Toutes les banques ne sont pas confrontées au même problème de liquidités. Elles peuvent normalement faire appel à leurs réserves placées auprès de leurs banques correspondantes ou à leurs dépôts placés auprès de la banque centrale. Mais, pour la plupart d’entre elles, leurs réserves auprès des banques correspondantes sont très minimes car elles ont préféré les placer à la BDL, avec des rémunérations plus importantes et des maturités à long terme, ce qui les rend inaccessibles aujourd’hui. Elles pourraient toutefois décider de renoncer à ces rémunérations pour les débloquer, mais au vu du manque de visibilité politique, elles ne s’y risquent pas. D’autant plus que la BDL ne pourrait pas être en mesure de débloquer ces dépôts, puisqu’elle doit elle-même minutieusement gérer ses réserves en devises.

    (Lire aussi : Pour la Banque mondiale, les pertes liées à la crise sont « énormes » pour l’économie libanaise)

    Celles, plus conservatrices, qui ont préféré garder leurs réserves auprès des banques correspondantes, sont les seules qui ont pu autoriser des transferts à l’étranger la semaine dernière. Mais elles ont aussi dû arrêter d’effectuer ces transferts cette semaine face à la forte demande.

    En parallèle, les banques qui continuent de recevoir des dépôts en dollars les placent auprès de la BDL, car elles n’ont pas d’autre choix : la banque centrale refuse leurs transferts à l’étranger. Ce sont ces mêmes dépôts que la BDL utilise pour prêter des liquidités en dollars aux banques qui perdent des dépôts. Mais l’ouverture de ces lignes de crédit auprès de la BDL coûte très cher à ces dernières qui doivent s’acquitter d’une commission de 20 % là-dessus.

    Autrement, les banques en besoin de liquidités peuvent contracter des prêts à court terme auprès d’autres banques, mais le taux interbancaire applicable sur ces transactions a atteint cette semaine 100 %.

    Parallèlement, le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, a demandé aux banques de rapatrier les dépôts de leurs filiales à l’étranger, qui s’élèvent à 9 milliards de dollars. « Il leur demande de le faire en partie à travers la circulaire émise lundi par la banque centrale », qui demande aux banques de ne pas redistribuer à leurs actionnaires les profits réalisés en 2019 et d’augmenter de 20 % leurs fonds propres, confie un des banquiers interrogés. Certaines banques essaient de négocier et de repousser le délai de la première augmentation (de 10 %) prévu pour fin décembre (la deuxième doit avoir lieu avant fin juin 2020), mais d’autres sont plus sceptiques quant à sa faisabilité. « Pour certaines banques, c’est l’équivalent de 500 millions de dollars en six mois. Et rien n’oblige les actionnaires à accepter de le faire de par la loi », prévient-il, avant d’affirmer que pour certaines banques « une augmentation de 20 % de leur capital ne sera pas suffisante pour les protéger contre un risque de solvabilité ».

    (Lire aussi : Repenser la réforme pour relancer l’économie)

    Une situation qui pousse les banques à prioriser du mieux que possible leur gestion de leurs liquidités en devises. Le problème le plus urgent auquel elles doivent faire face n’est autre que les dépôts arrivés à maturité (et ceux qui y arrivent dans les semaines qui viennent). Dans le contexte actuel, elles n’arrivent à céder à leurs clients qu’une partie de ces dépôts et leur demandent de patienter avant de récupérer le reste du montant. Mais légalement et en l’absence d’un contrôle formel des capitaux, elles sont dans l’obligation de débloquer la totalité des dépôts, sinon leurs clients peuvent leur intenter un procès pouvant mener à une procédure de mise en faillite. C’est ainsi qu’une citoyenne américaine a pu obtenir cette semaine d’une des plus grandes banques du pays le rapatriement de son dépôt de 20 millions de dollars hors du pays, après avoir menacé de porter plainte contre elle aux États-Unis, a confié un banquier opérant dans cette même banque.

    Aujourd’hui, c’est donc une véritable course contre la montre qu’engagent les banques pour empêcher certaines d’entre elles de se retrouver en défaut de paiement. « La BDL pourra en sauver une ou deux, mais pas plusieurs. D’autant plus qu’elle n’a aucune obligation de le faire, si on instaure un contrôle de change et un contrôle de capitaux. Ces banques pourront être mises en liquidation, et cela n’impactera pas le reste du secteur bancaire », explique un banquier.

    La course contre la montre est aussi engagée pour le reste de l’économie, puisque les mesures restrictives imposées par les banques impactent significativement les activités de l’ensemble des acteurs économiques, eux-mêmes endettés auprès des banques, et risquant d’être en défaut de paiement vis-à-vis d’elles.

    La seule issue immédiate qui permettra de réduire la panique et la crise de confiance est la formation d’un nouveau gouvernement qui puisse mettre en place des mesures fortes dans le cadre d’un plan de sauvetage. Mais en attendant, le président Michel Aoun a convoqué plusieurs acteurs du secteur bancaire (dont le gouverneur de la BDL et les membres du conseil d’administration de l’ABL) à une réunion aujourd’hui au palais de Baabda, afin de « trouver des solutions » à la crise bancaire actuelle...

    #banque #crise_de_liquidités #banque_du_Liban #devises
    Voir aussi : https://seenthis.net/messages/808290

    • Voir également cet article de Jad Chaabane
      Why Aren’t Lebanese Banks Giving You Back Your Money ?

      The Central Bank and the Association of Banks have a major historical responsibility to protect depositors and provide transparent regulations going forward.

      http://beirut-today.com/2019/11/08/arent-lebanese-banks-giving-back-money

      Après avoir analysé la complicité entre la Banque centrale, le gouvernement et les banques privés, il souligne aussi la responsabilité (ou la complicité) des déposants à titre individuel :

      And it is somehow your fault too. When the banks kept on increasing the interest rate on deposits to attract dollar savings, people gladly joined in. Between 2015 and 2019 deposits by residents in Lebanon in foreign currencies (mainly dollars) increased by $20 billion, mostly in high-interest earning term deposits averaging one year.

      In parallel, the depositors enjoyed low taxes on wealth and interest income, which was barely increased recently, but still much lower than many other countries. This income many Lebanese earned was spent on mostly imported, expensive and non-essential commodities, increasing the country’s need for more dollars to finance these imports.

      So what can be done? You can start by limiting your unnecessary consumption, taking less loans, and accepting that interest rates on your savings go down –of course, the big depositors should lead by example first. You should also not run to the bank to withdraw cash you don’t need, since this might actually cause more panic and less money for everyone. And you should keep on protesting, since a new “clean” government is a cornerstone to regaining trust in the system and reinvigorating our economy.

  • La girandola di conti nelle banche svizzere

    È l’ottobre del 2012 quando B.F., operatore finanziario con base a Rio de Janeiro, scrive alla #Pkb di Lugano: «(…) il cliente ha deciso di fare una diversificazione bancaria del suo patrimonio (…) ha aperto due nuovi conti in Svizzera (…) non vuole avere un’unica banca depositaria di tutto il suo patrimonio. Non vuole tutte le uova nello stesso paniere». B.F. chiede di trasferire 2,3 milioni di franchi da un conto Pkb a uno alla #Hsbc. Entrambi appartengono a #Paolo_Costa, all’epoca direttore della #Petrobras, colui dal cui arresto e dalle cui confessioni partirà l’inchiesta #Lava_Jato.
    Sette anni dopo, B.F. sarà la prima persona ad essere giudicata in Svizzera per il suo ruolo nello scandalo brasiliano. L’uomo, per cui vale la presunzione d’innocenza, è accusato di corruzione e riciclaggio. Di recente il Ministero pubblico della Confederazione (Mpc) ha promosso al Tribunale penale federale un atto d’accusa con rito abbreviato: ciò che significa che l’imputato ha ammesso i fatti e ha quindi collaborato con le indagini. Una cooperazione che potrebbe creare un certo imbarazzo alle varie banche elvetiche con cui B.F. aveva una relazione. La sua probabile condanna potrebbe in effetti mettere in luce i meccanismi che hanno permesso ai funzionari corrotti della Petrobras di trasferire i loro soldi in Svizzera.
    Ma chi è B.F.? Ex dipendente di Credit Suisse in Brasile, un giorno ha deciso di mettersi in proprio. Dal suo ufficio di Rio, offriva i suoi servizi ai ricchi brasiliani che volevano nascondere i loro denari dalla dubbia origine. È quello che viene definito un «doleiros», una sorta - per l’accusa - di riciclatore professionista. L’uomo era ben introdotto nel mondo bancario elvetico, dal quale era definito «agente d’affari». Negli anni, B.F. ha aperto e amministrato decine di conti in Svizzera per i clienti brasiliani. Via email ordinava i trasferimenti e dialogava con le alte sfere. È lui che è intervenuto per favorire l’apertura dei conti di Costa alla Julius Bär e alla Hsbc di Ginevra: quando il direttore della Petrobras era stato identificato come cliente ad alto rischio era bastato l’intervento di B.F. per risolvere la situazione. Anche alla Pkb di Lugano, dove aveva un proprio conto personale, B.F. era l’agente che aveva portato il cliente Costa. B.F ha incontrato i dirigenti della banca, sia in Brasile che a Ginevra dove, secondo quanto risulterebbe, ci sarebbe stato un incontro tra l’intermediario, il direttore della Petrobras e un alto dirigente dell’istituto. Per mostrare il potere di B.F. sui conti di Costa, gli inquirenti brasiliani hanno proprio utilizzato la citata mail inviata alla Pkb: "L’email è molto interessante - si legge in un documento - perché conferma la dichiarazione di Costa sulla «professionalità» di B.F. nel riciclaggio dei suoi capitali". Oltre che alla Pkb, B.F. ha fatto aprire un conto in una seconda banca di Lugano, la Cramer, a Pedro Barusco, un altro dirigente della Petrobras.
    Nel 2015, quando il nome di B.F. appare sulla stampa, l’operatore si è già rifugiato a Ginevra. Gli inquirenti brasiliani lanciano allora un mandato di ricerca internazionale. Senza successo. Di nazionalità svizzera, l’uomo non può essere estradato. Il Brasile chiede così alla Svizzera, che nel frattempo aveva aperto una sua indagine, di proseguire l’inchiesta. L’Mpc avrebbe identificato più di 40 relazioni bancarie sospette controllate da B.F. in Svizzera. Il totale della somma bloccata ammonterebbe a 30 milioni di franchi.


    http://www.caffe.ch/stories/cronaca/64206_la_girandola_di_conti_nelle_banche_svizzere
    #Suisse #banques #Brésil #corruption #blanchissement_d'argent #justice #finance

    Article de Federico Franchini, journaliste membre de @wereport