• Notes anthropologiques (XLI)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XLI

    Naissance de la religion (II)
    La fonction sociale du sacrifice

    « Á côté des rivalités et des conflits réels ou symboliques, une cohésion indéniable perdure entre groupes et individus d’influence grâce aux liens noués par des moyens multiples : les alliances matrimoniales et les rituels, qu’ils soient récurrents comme les banquets ou exceptionnels comme les funérailles. La cérémonie du banquet, en particulier, déjà profondément enracinée dans les coutumes des basileis homériques, conservent chez les aristoi du VIIe et VIe siècle sa fonction d’ostentation des richesses et du pouvoir. »

    Ces remarques de Maria Cecilia d’Ercole que je viens de lire dans la partie qui lui est réservée concernant la naissance de la cité apportent dans cet essai sur la fonction sociale du sacrifice, deux perspectives intéressantes : la première est le rapport qui existe entre la liturgie du sacrifice telle que la décrit Homère dans l’Odyssée et le banquet, qui va bientôt constituer un élément important de la vie sociale de la cité ; la seconde touche à l’ostentation des richesses et du pouvoir, à sa visibilité. (...)

    #anthropologie #religion #sacrifice #banquet #Grèce_ancienne #Odyssée #aristocratie #échanges #don #offrande #allégeance #domination #subordination #Mauss #Detienne

  • #Georges_Corm. La mainmise du #FMI et de la #Banque_mondiale se rapproche
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/19346-georges-corm-la-mainmise-du-fmi-et-de-la-banque-mondiale-se-rappr

    La sortie de crise qui se rapproche c’est la mainmise du FMI et de la Banque mondiale et encore plus de politique d’#austérité, ce qui réduit d’autant plus les recettes de l’Etat. Les conférences de Paris I, Paris II, Paris III, Paris IV ont contribué à engager l’économie libanaise dans la mauvaise voie

    Les manifestants réclament la démission du gouvernement et la constitution d’un gouvernement de #technocrates susceptibles de sauver l’économie. Qu’en pensez-vous ?
    Un gouvernement technocrate est un mythe, pas une solution. Derrière les technocrates, il y a toujours un #politique.

    #Liban

    • Comment évaluez-vous le plan de sauvetage de Saad Hariri, sa sortie de crise ?

      On continue dans les mêmes errements et dans les mêmes politiques économiques absolument absurdes, avec cette future source de gaspillage et d’endettement qui s’appelle CEDRE et qui ne va qu’aggraver la mainmise de certains pays occidentaux qui prétendent nous aider sur le plan économique. Ça suffit de faire des investissements, il faut d’abord améliorer les investissements existants, et non pas chercher à gaspiller de l’argent dans des projets où les entrepreneurs de travaux publics s’en mettront plein les poches. CEDRE, ce ne sont que des emprunts.

      CEDRE n’est que l’un des points du plan. Ne pensez-vous pas que 0,63% de déficit et un budget sans taxes ni impôts sont de bonnes mesures ?

      Je peux vous faire un budget dans lequel j’ai du surplus budgétaire alors qu’en réalité je sais très bien que je vais faire du déficit. On peut toujours réduire le déficit artificiellement dans le projet de budget. Nous avons un ministre des Finances très fantaisiste qui est dictateur dans son ministère. C’est un très grave problème d’affermer le ministère des Finances à un des principaux partis connus pour ses gaspillages et sa mauvaise gestion.

      Que pensez-vous du volet privatisations du plan ?

      C’est appauvrir l’Etat complètement, alors que la seconde source de revenus de l’Etat provient des télécoms. Si on veut encore plus affaiblir l’Etat, on les privatise.

      Vous ne croyez pas à ce plan donc ?

      Ce n’est même pas un plan. Un plan doit être réfléchi, avec une bonne connaissance de l’économie, de ce qu’il faut réformer à l’intérieur de l’économie. C’est la domination du néo-libéralisme avec des gens qui ont plein de prétextes pour s’en mettre plein les poches. On a un gouvernement autiste qui n’a rien changé à sa politique économique, comme un train aveugle.

    • En revanche, pas un mot sur l’apparent dépassement du confessionnalisme par ces immenses manifestations qui ont eu lieu partout et par toutes les confessions, ce qui est tout de même un élément inédit, pour que le peuple libanais puisse enfin peser (en tant qu’ensemble de citoyens, et non de sujets confessionnels) sur les orientations politiques.

  • A-t-on enterré trop vite le cash ? Le Temps du débat par Emmanuel Laurentin - 30 Octobre 2019 - france culture

    "Bitcoin", "Lydia", "Libra" ... La disparition du cash est annoncée depuis plusieurs années, et dans certains pays (Chine, Suède) les espèces deviennent obsolètes. A-t-on encore besoin du cash ? Quels avantages, quels inconvénients ? A qui profite de la disparition des espèces, et qui en pâtit ?

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10175-30.10.2019-ITEMA_22189496-0.mp3

    Création récente de la monnaie virtuelle initiée par Facebook, la Libra, lancement possible d’une crypto monnaie en Chine, création d’un service Uber Money : toutes ces nouvelles récentes laissent présager le pire pour la survie des monnaies classiques telles que nous les connaissions sous leur forme papier ou métallique. Et une même petite musique laisse entendre que pour des raisons fiscales et de lutte contre le blanchiment en particulier les gouvernements voudraient se débarrasser du cash. Pourtant il y a dix jours, la Monnaie de Paris rendait un diagnostic exactement inverse, imaginant la survie du paiement en espèces.

    • Entretien avec Manuel Valente, directeur de CoinHouse, pour le Journal du Net, le 05/07/2018
    • Entretien avec Jeanne Lazarus , « Les Français semblent mûrs » , Le Parisien le 23/08/2014
    • Sur la Monnaie de Paris et son PDG, Marc Schwartz : Monnaie de Paris : comment le nouveau patron veut consolider le modèle économique, Les Echos, le 17/05/2019 et La Monnaie de Paris ne croit pas à la disparition du cash, Les Echos, le 21/10/2019

    #argent #cash #banques #finances #blokchain #économie #monnaie #euro #argent #bitcoin #libra #économie #europe #union_européenne #contrôle #confiance #Suède #liberté #blockchain #flicage #crypto-monnaie #monnaie_numérique #confiance

  • #INFOGRAPHIES:Combien les #banques gagnent des #dettes de l’État ?
    https://french.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=33120&cid=297

    La dette gouvernementale libanaise, qui a atteint 79.5 milliards de dollars en 2017, se distribue sur cinq parties principales : Les banques commerciales (40%), la Banque du #Liban (35%), les institutions publiques (9%), les créanciers étrangers et les créanciers officieux étrangers (16%). Cependant, les banques commerciales locales possèdent la part du lion de ces revenus très élevés, sans aucun risque.

    Selon le quotidien libanais #AlAkhbar, les banques commerciales sont au nombre de 50. Néanmoins, 10 parmi elles seulement contrôlent 82% de la totalité des actifs et des emplois du secteur bancaire. Ces banques emploient 31.9 milliards de dollars dans la dette gouvernementale, distribués entre 18.4 milliards de dollars en livre libanaise (bons du trésor) et 13.5 milliards de dollars en monnaie étrangère (Eurobonds).

  • A massive money-laundering scandal stains the image of Nordic banks - Northern blights
    https://www.economist.com/finance-and-economics/2019/10/17/a-massive-money-laundering-scandal-stains-the-image-of-nordic-banks

    The money-laundering crisis is the most damaging yet for Danske, and for other Nordic banks allegedly involved. Last year the Organised Crime and Corruption Reporting Project, a group of investigative journalists, gave Danske its “Corrupt Actor of the Year” award.

    #blanchiment #banques #Danemark #pays_nordiques #air_du_temps

  • [RussEurope-en-Exil] Une (mini) crise de mauvais augure ? Par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-une-mini-crise-de-mauvais-augure-par-jacques-sapir

    Le marché du refinancement bancaire (REPO) à New York a connu, les mardi et mercredi 17 et 18 septembre, une crise courte mais violente. Cette crise est le signe de la grande fragilité des marchés interbancaires qui ne se sont, en réalité, jamais remis de la crise financière de 2008-2009. Le fait que le « […]

    #Économie #Finance #Économie,_Finance

  • L’Autorité des marchés financiers protège (un peu) les lanceurs d’alerte
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/220919/l-autorite-des-marches-financiers-protege-un-peu-les-lanceurs-d-alerte

    C’est une révolution dans le monde de la finance : désormais, l’Autorité des marchés financiers tient un fichier des lanceurs d’alerte et leur fournit une attestation. Mediapart révèle le cas d’un salarié du groupe BPCE qui est l’un des premiers, sinon le premier, à profiter de ce dispositif issu de la loi Sapin II. Ce qui ne l’a pourtant pas empêché d’être licencié.

    #Banques #lanceur_d'alerte,_BPCE,_Naxicap,_Natixis

  • POLITIQUE MONÉTAIRE
    Alerte rouge sur le marché monétaire
    18 SEPTEMBRE 2019 PAR MARTINE ORANGE

    Pour la première fois depuis 2009, la #Réserve_fédérale a dû intervenir en urgence sur le marché monétaire, en y injectant 130 milliards de dollars. Les responsables tentent de rassurer en expliquant qu’il s’agit d’un mauvais concours de circonstances. Les raisons semblent beaucoup plus profondes : le système financier croule sous trop de #dettes à court terme.

    Tous y pensent. Forcément. L’intervention en urgence de la #Réserve fédérale américaine mardi 17 septembre sur le marché monétaire a ravivé de mauvais souvenirs. « Cela ressemble au scénario d’août 2007, quand les #banques n’arrivaient plus à trouver d’argent sur les marchés », relève l’économiste spécialiste du monde financier, Laurence Scialom, professeur à l’université Paris Ouest.

    Spontanément, l’ancien banquier Jean-Michel Naulot fait lui aussi le rapprochement avec août 2007, considéré désormais comme le début de la #crise financière. « Jean-Claude Trichet [alors président de la #BCE – ndlr] s’était félicité par la suite des interventions spectaculaires mises en œuvre pour enrayer la crise de liquidité. Il avait débloqué alors 90 milliards d’euros », se rappelle-t-il.

    La FED a décidé d’agir de façon encore plus spectaculaire mardi. En une seule journée, elle a débloqué 53 milliards de dollars pour assurer les financements sur le marché monétaire. Dans la soirée, elle a annoncé qu’elle allait remettre 75 milliards de dollars mercredi pour stabiliser le marché.

    C’est la première fois depuis l’automne 2009 que la #banque centrale américaine est obligée de s’engager sur le marché monétaire pour ramener les #taux d’intérêts à des niveaux plus supportables sur le marché du « #repo » (repurchase agreement). Ce marché permet aux intervenants financiers (banques, #fonds, #hedge_funds) de trouver l’argent dont ils ont besoin le temps d’une nuit. En échange des fonds prêtés, ils déposent des titres en garantie, le plus souvent des bons du Trésor ou des obligations d’État. Considérés comme très peu risqués car à très court terme et garantis, ces prêts sur le marché du « repo » évoluent à des taux avoisinants ceux de la FED, autour de 2-2,25 %.

    Sauf que mardi, tout s’est déréglé. Dès l’ouverture, les signaux rouges ont commencé à clignoter : les taux étaient à plus de 4 % et ont continué à s’envoler pour aller jusqu’à 10 %. Jusqu’à ce que la Fed annonce en catastrophe qu’elle apportait les liquidités nécessaires pour assurer les opérations de refinancement et prévenir une contagion qui commençait à gagner d’autres marchés, notamment celui des créances commerciales.

    L’effet de son intervention n’a tenu que quelques heures. À la clôture, les taux sur le « repo » étaient à nouveau à plus de 4 %, obligeant la Réserve fédérale à faire une nouvelle annonce d’apport de 75 milliards de dollars de liquidités supplémentaires pour mercredi.

    Une intervention d’une banque centrale sur les marchés, et encore plus quand il s’agit de la FED, est porteuse de doutes et d’inquiétudes. Les premiers messages envoyés se sont donc voulus très rassurants. Ce qui s’était passé mardi n’était lié qu’à une addition de facteurs techniques, un malheureux concours de circonstances, à en croire certains analystes.

    Le 15 septembre, les entreprises américaines devaient payer leurs impôts, ce qui a réduit le volume des financements disponibles sur le marché, expliquent-ils. Dans le même temps, le Trésor américain a lancé de nouvelles émissions correspondant à 78 milliards de dollars, qui devaient être payées en début de semaine, ce qui a participé au siphonnage des liquidités existantes. De plus, le même Trésor américain aurait souhaité augmenter ses réserves, jugées trop basses, auprès de la Fed, ce qui aurait contribué à encore diminuer l’argent. Enfin, les attaques contre les infrastructures saoudiennes auraient provoqué un choc en retour sur les marchés.

    L’ennui de toutes ces explications circonstanciées est qu’elles résistent mal aux faits : les tensions sur le marché monétaire n’ont pas commencé mardi ni même lundi. Depuis août, des observateurs commencent à s’inquiéter des problèmes de liquidités sur les marchés. Dès la semaine dernière – c’est-à-dire avant la date d’échéance des impôts pour les sociétés, les enchères du Trésor américain, ou les attaques contre l’Arabie saoudite –, des alertes clignotaient ici et là, des traders parlaient des difficultés rencontrées pour trouver des refinancements.

    Les responsables politiques et nombre d’observateurs n’ont pas pris conscience de ce qui se joue actuellement. Pour eux, le critère de la bonne santé économique et financière se limite aux marchés actions. Or, ceux-ci volent de record en record, affichant « la plus grande déconnexion avec l’économie réelle depuis 2007 », comme le souligne Saxobank dans son dernier rapport trimestriel. Mais sur les autres marchés – monétaires, obligataires, des changes… – des frictions se nouent, loin du regard du public, et commencent à émerger, se traduisant par des volatilités accrues.

    « Il semble qu’il y a quelque chose de sous-jacent dont on ne sait rien encore », confie Scott Skyrm, trader sur les marchés des « repos » au Wall Street Journal. « Les crises de liquidités, compte tenu de leur effet déflagrateur, se gèrent dans le plus secret. Ce n’est qu’après que l’on apprend ce qui s’est passé. Mais je pense que la Réserve fédérale, qui s’était engagée dans un resserrement monétaire, a eu des signaux de tensions dès décembre. D’où sa volte-face sur sa politique monétaire en janvier », poursuit Jean-Michel Naulot.

    Alors que les banques centrales ont déversé plus de 6 000 milliards de dollars dans le système financier, que les marchés croulent littéralement sous l’argent, comment est-il possible que la liquidité vienne à manquer ? « Le problème, ce n’est pas un manque de liquidités, mais la question de sa circulation, de son affectation. Trop d’argent a été alloué à de mauvais endroits », relève Laurence Scialom.

    Ce sont les raisons profondes des soubresauts actuels : la création monétaire laissée à la disposition du monde financier, totalement en roue libre, a conduit à un système basé sur la dette. Une dette, notamment privée, qui a pris des proportions encore plus astronomiques depuis la crise financière. Dans tous les secteurs, sur tous les marchés, des positions de plus en plus risquées ont été prises, en s’appuyant sur des effets de levier gigantesques. « Et c’est de la dette à très court terme », relève Laurence Scialom. C’est ce que traduisent aussi les difficultés sur le marché du « repo » : il s’agit de positions financières prises à très court terme, pouvant se déboucler très rapidement, et qui sont refinancées au jour le jour sur le marché, pas d’investissements « durs » dans l’économie réelle.
    « L’augmentation des “repos” et des autres taux à court terme est révélatrice de la réduction du montant du bilan que les intermédiaires financiers souhaitent ou sont capables de fournir à ceux qui recherchent un financement à court terme », avertit Tony Crescenzi de la société de gestion Pacific Investment Management. D’autant qu’au même moment, ajoute Jean-Michel Naulot, « l’accroissement du #déficit budgétaire américain, qui risque de dépasser les 1 000 milliards de dollars, crée des besoins de financement extraordinaires ».

    Alors que les incertitudes sur l’économie mondiale grandissent, le choix des intermédiaires financiers qui ont de l’argent à placer est vite fait : ils achètent des bons du trésor et autres titres souverains américains, considérés comme le meilleur placement sans risque dans les temps compliqués. Ce qui participe à raréfier les possibilités de refinancement.

    Ces convulsions sur le marché monétaire tombent au pire moment pour la FED. Mercredi et jeudi, les membres de la Réserve fédérale se réunissent pour définir la politique monétaire dans les mois à venir. Mis sous pression par Donald Trump depuis des mois, le président de la FED, Jerome Powell, avait déjà évoqué la possibilité de renouer avec une politique monétaire plus accommodante, et d’abaisser les taux afin de soutenir l’économie américaine dans ces temps incertains. Mais il va peut-être être condamné à faire plus, beaucoup plus. 

    Car l’intervention de la #FED pour calmer la fièvre sur le #marché monétaire a jeté le doute et le trouble dans les esprits. Inévitablement, la question de la confiance va se poser sur les #marchés. Les #investisseurs risquent de recommencer à traquer les actifs les plus risqués, les acteurs ou les sociétés jugées les faibles, au risque de provoquer une crise qu’ils redoutent.

    Pour rétablir la confiance, la FED va devoir mettre tout son crédit dans la balance. Déjà certains prédisent le retour prochain – avant la fin de l’année, disent-ils – et inévitable du #quantitative_easing (programme de rachats de titres), seul moyen, selon eux, d’assurer la #liquidité nécessaire pour refinancer les risques fous pris depuis des années et de préserver la stabilité du système financier. Mais il n’est pas sûr cette fois que cela suffise.

    https://www.mediapart.fr/journal/economie/180919/alerte-rouge-sur-le-marche-monetaire

    #finance #argent #monnaie #2008

    • « Ici, dans les quartiers populaires , le liquide, c’est culturel, poursuit le commerçant. Quand on tire les billets en début de mois, on gère mieux son budget qu’avec une carte bleue. »

      plutôt que ce partage territorial qui range le monde selon les catégories médiatiques, autant lire « chez les pauvres » ; n’avoir jamais eu de carte de retrait à plus de cinquante ans, faire ses comptes tout au long du mois avec l’argent disponible, ça se vit aussi à la campagne. La disparition des distributeurs me parait être une bénédiction, une opportunité pour se débarrasser des réflexes de consommation, l’endettement.
      C’était le message : vivez sans carte bleue pour aller mieux.

    • @sinehebdo oui, évidemment, mais je le comprends comme un aspect à articuler à d’autres usages de l’argent liquide, y compris la façon d’en retirer : moins de présence possible de ces fontaines d’abstraction que sont les distributeurs, qui rendent la tentation permanente de tirer du pognon et de céder à la vie consommante. La disparition des distributeurs me parait aussi souhaitable que l’usage du seul liquide, en ancrant le moment de retirer du pognon dans un échange réel avec le guichetier.

  • « Le contribuable dormira tranquille lors de la prochaine crise, l’investisseur non » Le Temps, Emmanuel Garessus, 17.09.2019
    https://www.letemps.ch/economie/contribuable-dormira-tranquille-lors-prochaine-crise-linvestisseur-non #economie #europe #banque #bail-out #bail-in

    « Le citoyen a été mis à contribution à de multiples reprises durant la crise financière. Des nouveaux mécanismes se mettent maintenant en place. Il appartient aux investisseurs privés, mais pas aux petits épargnants, de prendre le relais. »

  • Délai de grâce pour la sécurisation renforcée des paiements en ligne
    https://www.unionsportcycle.com/filieresport/fr/les-actualites/2019-09-11/delai-de-grace-pour-la-securisation-renforcee-des-paiements-en-lign

    La mise en place de cette « sécurisation des paiements » européenne ne serait elle pas purement et simplement une extrêmement bonne occasion pour la création de bases de données des consommateurs « privées » contenant un maximum d’informations personnelles et permettant des recoupements mails/personne physique inédits jusque là ?

    D’ici à mars 2020, les détaillants sont incités à prendre contact avec leur prestataire de paiement et leur banque afin de connaître les informations exigées pour classer les cyberconsommateurs (conformité de l’adresse e-mail, de l’adresse de livraison, du numéro de téléphone… avec les données déjà enregistrées par le e-commerçant) et la période de lancement de la migration.

    On peut aussi anticiper moult problèmes pour les comptes en banques peu garnis ou régulièrement dans le rouge :

    Ensuite, les cyberconsommateurs seront désormais « classés » en fonction de leur fiabilité (fiable, peu fiable, inconnu…). Cette catégorisation, dont la forme peut varier d’un prestataire de paiement à un autre mais dont l’objectif est toujours le ranking des internautes, est capitale : c’est en fonction de ce classement que la banque décidera ou non de déclencher la procédure d’authentification.

    #e-paiement #règlement_européen #3Dsecure #vie_privée #fichage #guerre_au_pauvres #banque #ranking

  • La banque Arkéa court-circuite les élus du personnel
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/110919/la-banque-arkea-court-circuite-les-elus-du-personnel

    Si le projet de scission que veut organiser la banque est au point mort, le climat social est plus que jamais dégradé. Multipliant les initiatives antisyndicales, la direction veut contourner les représentants du personnel pour construire un réseau de volontaires à sa main, chargés d’identifier les situations de mal-être au travail.

    #Banques #Arkéa,_Crédit_mutuel,_Jean-Pierre_Denis

  • Wegweisender „Cum-Ex”-Strafprozess gestartet | Berliner Zeitung
    https://www.berliner-zeitung.de/wirtschaft/wegweisender--cum-ex--strafprozess-gestartet-33115518

    Voilà des criminels ! Ces messeieurs très qualifiés ont organisé un système qui a inversé le flux des impôt au profit de leurs clients. Tu paies une fois et tu te fais rembourser deux fois. Avec ce principe ils on séduit des milliardaires et leurs qui voulaient acéder au même statut. La loi pénale est indulgentes avec les criminels en col blanc, alors il faudra prouver quils agissaient avec l’intention de commettre un acte criminel. Puisque se remplir les poches au dépens de la collictivité n’est pas un crime le tribunal aura beaucoup de mal à les condamner.

    04.09.19 - Bonn - In dem milliardenschweren „Cum-Ex”-Steuerskandal hat ein wegweisendes Gerichtsverfahren begonnen.

    Die beiden Angeklagten, zwei ehemalige Aktienhändler, erschienen vor dem Bonner Landgericht. Das Geschäftsmodell der beiden sei „auf der betrügerischen Erlangung von Steuergeldern basiert” gewesen, sagte Staatsanwältin Anne Brorhilker bei der gut zweistündigen Verlesung der Anklageschrift.

    Es ist der erste Strafprozess gegen „Cum-Ex”-Akteure. Damit hat er große Bedeutung für die Aufarbeitung des Skandals. Erstmals könnte von einem Gericht festgestellt werden, dass „Cum-Ex” eine Straftat ist.

    Den beiden Briten wird besonders schwere Steuerhinterziehung vorgeworfen, von 2006 bis 2011 sollen sie laut Anklageschrift einen Steuerschaden von rund 440 Millionen Euro verantwortet haben. Die beiden Beschuldigten im Alter von heute 41 und 38 Jahren sollen in dem Zeitraum mit einem Verwirrspiel von Aktien mit („cum”) und ohne („ex”) Dividendenanspruch rund um einen Zahlungsstichtag dafür gesorgt haben, dass die Finanzämter Steuern mehrfach erstatteten.

    Die beiden Angeklagten waren damals zunächst bei der Hypovereinsbank in London tätig. Der 41-Jährige machte sich 2008 mit einer Finanzgesellschaft selbstständig, zu welcher der 38-Jährige ein Jahr später als Angestellter wechselte.

    Im Vorfeld des Prozesses hatten sie gegenüber der Staatsanwaltschaft ausgepackt. Dass sie an den „Cum-Ex”-Geschäften mitgewirkt haben, ist also unstrittig. Offen ist aber, ob sie dies gutgläubig taten - also im Glauben, eine deutsche Gesetzeslücke zu nutzen; oder ob sie dies mit Vorsatz taten - im Wissen, dass es bei ihrem Geschäft einer doppelten Steuererstattung unmöglich mit rechten Dingen zugehen kann.

    Tatsächlich ist bis heute nicht geklärt, ob „Cum-Ex”-Geschäfte nur eine dreiste Abzocke oder eine Straftat waren. Diese Frage will das Landgericht in dem Mammutverfahren beantworten, für das 32 Verhandlungstage geplant sind. „Cum-Ex” sei eine „sehr komplizierte Materie”, betonte der Vorsitzende Richter Roland Zickler.

    Vor Gericht wirkten die Angeklagten gefasst, weitgehend regungslos verfolgten sie das Geschehen. Auf die Frage des Richters nach seinem Beruf sagte der 41-Jährige: „Ich war Bankier und jetzt bin ich Geschäftsberater.” Der andere bezeichnete sich als Buchhalter.

    Hinter ihnen saß eine Reihe von Anwälten, die fünf Finanzinstitute vertraten, die in die „Cum-Ex”-Geschäfte der Angeklagten involviert gewesen waren. Hierbei handelt es sich um die übergeordnete Finanzholding der Warburg-Bank sowie deren Investment-Tochter. Außerdem vertreten waren Unternehmen der Société Générale, von BNY Mellon sowie die Investmentfirma Hansainvest. Sie sind in dem Verfahren sogenannte Nebenbeteiligte - es soll geklärt werden, ob sie zur Kasse gebeten werden.

    Den Angeklagten drohen Haftstrafen von bis zu zehn Jahren. Sollte das Gericht sie wegen weitreichender Aussagen wie Kronzeugen werten, würde das mögliche Strafmaß reduziert. Die Anwältin des 41-Jährigen, Hellen Schiller, betonte am Mittwoch, dass ihr Mandant auch vor Gericht „umfassend zur Sache aussagen” werde. „Er wird dadurch einen weiteren entscheidenden Beitrag zur Aufklärung des Sachverhalts leisten, der die Grundlage rechtlicher Bewertung ist.”

    Positiv für die beiden Angeklagten war, dass der Vorsitzende Richter nach der Verlesung der Anklageschrift eine etwas andere Sichtweise auf die Tatvorwürfe durchblicken ließ - teilweise könnte es sich nicht um Steuerhinterziehung, sondern nur um Beihilfe handeln, sagte er. Zudem sei der von der Staatsanwaltschaft errechnete Gesamtschaden möglicherweise etwas zu hoch - eine stornierte Zahlung des Finanzamtes müsste wohl abgezogen werden. Dann wären es noch knapp 400 Millionen Euro Gesamtschaden und nicht mehr 440 Millionen.

    Das Urteil ist für den 9. Januar 2020 geplant. Danach dürfte ein Revisionsverfahren vor dem Bundesgerichtshof folgen - eine höchstrichterliche Klärung des Sachverhalts wird nicht vor Ende 2020 erwartet. Danach wiederum dürften zahlreiche weitere Verfahren gegen andere „Cum-Ex”-Akteure starten.

    Die Ausmaße von „Cum-Ex” sind gewaltig. Nach Zahlen des Bundesfinanzministeriums gehen Ermittler 499 Verdachtsfällen mit einem Volumen von 5,5 Milliarden Euro nach. Davon seien bisher 2,4 Milliarden Euro an Kapitalertragsteuer erfolgreich zurückgefordert oder gar nicht erst ausgezahlt worden. Experten gehen von einem noch höheren Schaden aus: Deutschen Finanzämtern sind nach Berechnungen des Steuerexperten Christoph Spengel von der Universität Mannheim zwischen 2001 und 2016 mindestens 31,8 Milliarden Euro entgangen.

    #Allemagne #impôts #criminalité #banques

  • EFF and Mozilla scold Venmo over shocking privacy breaches
    https://www.theinquirer.net/inquirer/news/3080955/eff-mozilla-scold-venmo-privacy-breaches

    TWO OF THE INDUSTRY’S most outspoken voices have clubbed together to formally warn mobile payment service Venmo that it’s time to clean up its act. The Electronic Frontier Foundation (EFF) and The Mozilla Foundation have penned a joint open letter to Venmo, pointing out that its privacy settings are not what it considers acceptable. The two foundations have been pushing Venmo for change since it launched in 2018. The app, a subsidiary of PayPal, makes transactions public by default, meaning (...)

    #Mozilla #banque #hacking #EFF #Venmo

  • Les déclarations d’impôts de plus de 2 000 contribuables français modifiées par un pirate
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/08/20/les-declarations-d-impots-de-plus-de-2-000-contribuables-francais-modifiees-

    En utilisant des boîtes e-mail piratées, une ou des personnes ont pu modifier des feuilles d’impôts, dans un but encore peu clair, révèle « Le Canard enchaîné ». Plus de 2 000 contribuables français ont été concernés à la mi-juin par un piratage quelque peu étonnant, révèle Le Canard enchaîné dans son édition du 21 août. Après avoir pris le contrôle de leur boîte e-mail, le ou les pirates ont utilisé l’option « mot de passe oublié » du site des impôts pour se connecter à leur déclaration fiscale et la modifier. (...)

    #banque #données #hacking

  • Les données de 84 000 clients allemands de MasterCard dérobées
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/08/22/les-donnees-de-84-000-clients-allemands-de-mastercard-derobees_5501695_44089

    Les numéros de carte bancaire et des informations personnelles d’utilisateurs d’une plate-forme d’offres de réduction de la marque ont fuité en ligne. Le vol pourrait remonter à juin. Les données personnelles dérobées à quelque 84 000 clients allemands de MasterCard ont été publiées cette semaine sur un forum en ligne, dont des numéros de cartes de crédit, a rapporté la presse allemande, poussant MasterCard à suspendre jeudi 22 août la plate-forme partenaire incriminée, Priceless Specials. « Entre autres (...)

    #MasterCard #banque #données #hacking

  • La Banque mondiale tire la sonnette d’alarme sur la pollution de l’eau

    La qualité de l’eau, polluée par les nitrates, les métaux lourds et
    les microplastiques, est devenue « une crise invisible » qui touche
    pays riches comme pays pauvres, s’alarme la Banque mondiale dans un rapport publié mardi.

    « Cette mauvaise qualité de l’eau peut coûter jusqu’à un tiers de la
    croissance économique potentielle dans les régions les plus touchées, affirme l’institution de développement.

    Son président, David Malpass, a appelé les gouvernements « à prendre des mesures urgentes pour s’attaquer à la pollution de l’eau afin que les pays puissent croître plus vite d’une façon plus durable et équitable ».

    Pays riches comme pays pauvres subissent de hauts niveaux de pollution de l’eau, rappelle le rapport publié mardi, intitulé Qualité inconnue : « Il est clair que le statut de pays à haut revenu n’immunise pas contre des problèmes de qualité de l’eau. »

    – Lire la suite de l’article de Virginie Montet - Agence France-Presse
    à Washington sur le site du quotidien Canadien Le Devoir, 21 août
    2019 ;

    https://www.ledevoir.com/societe/environnement/560999/la-banque-mondiale-tire-la-sonnette-d-alarme-sur-la-pollution-de-l-eau-une

    • @reka pour la photo

      Même la Banque Mondiale ?! OK, alors je l’ajoute à la troisième compilation :
      https://seenthis.net/messages/680147

      #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
      –---------------------------------------------------------
      Le texte en entier pour éviter le 1/2 #paywall :

      La Banque mondiale tire la sonnette d’alarme sur la pollution de l’eau
      Virginie Montet, Le Devoir, le 21 août 2019

      La qualité de l’eau, polluée par les nitrates, les métaux lourds et les microplastiques, est devenue « une crise invisible » qui touche pays riches comme pays pauvres, s’alarme la Banque mondiale dans un rapport publié mardi.

      Cette mauvaise qualité de l’eau peut coûter jusqu’à un tiers de la croissance économique potentielle dans les régions les plus touchées, affirme l’institution de développement.

      Son président, David Malpass, a appelé les gouvernements « à prendre des mesures urgentes pour s’attaquer à la pollution de l’eau afin que les pays puissent croître plus vite d’une façon plus durable et équitable ».

      Pays riches comme pays pauvres subissent de hauts niveaux de pollution de l’eau, rappelle le rapport publié mardi, intitulé Qualité inconnue : « Il est clair que le statut de pays à haut revenu n’immunise pas contre des problèmes de qualité de l’eau. »

      « Non seulement une diminution de la pollution ne va pas de pair avec la croissance économique, mais l’éventail de polluants tend à augmenter avec la prospérité d’un pays », note le document.

      Ainsi, aux États-Unis, un millier de nouveaux produits chimiques sont déversés dans l’environnement chaque année, soit trois nouveaux types de produits chaque jour.

      La Banque mondiale appelle dans ce rapport à mieux savoir mesurer la qualité de l’eau dans le monde et à ce que cette information soit systématiquement diffusée au public. « Les citoyens ne peuvent pas agir s’ils ne sont pas informés de la situation », dit le rapport.

      Il rappelle que plus de 80 % des eaux usées dans le monde — 95 % dans certains pays en développement — sont déversées dans l’environnement sans être traitées.

      « Peu de pays en développement surveillent correctement la qualité de l’eau », déplorent aussi les auteurs.

      La Banque mondiale estime qu’il y a « un besoin urgent pour d’importants investissements dans des usines de traitement des eaux, spécialement dans les régions très peuplées ».

      Parmi les polluants les plus répandus et dangereux, le rapport cite l’azote qui, utilisé dans les fertilisants pour l’agriculture, se répand dans les rivières, les lacs et les océans, se transformant en nitrates. Ceux-ci sont responsables d’une destruction de l’oxygène dans l’eau (hypoxie) et de l’apparition de zones mortes.

      Les dépôts d’azote oxydé peuvent être fatals aux enfants, affirme le rapport, comme dans le cas du syndrome du bébé bleu, où trop de nitrates ingérés par l’eau potable entraînent un manque d’oxygène dans le sang.

      Une étude menée dans 33 pays en Afrique, en Inde et au Vietnam a montré que les enfants exposés à de hauts niveaux de nitrates pendant leurs trois premières années grandissaient moins.

      « Une interprétation de ces conclusions suggère que les subventions pour financer les engrais entraînent des dommages pour la santé humaine qui sont aussi grands, peut-être même plus grands, que les bénéfices qu’ils apportent à l’agriculture », ajoute le rapport.

      La salinité des eaux dans les zones côtières de faible altitude, sur des terres irriguées et en zone urbaine, a aussi des impacts nocifs pour la santé, notamment celle des enfants et des femmes enceintes.

      Le problème est particulièrement aigu au Bangladesh, où 20 % de la mortalité infantile dans les régions côtières est attribuée à l’eau salée.

      La pollution par les microplastiques est aussi détectée désormais dans 80 % des sources naturelles, 81 % des eaux du robinet municipales et dans 93 % des eaux embouteillées, relève encore la Banque mondiale. Elle regrette qu’on ne dispose pas encore de suffisamment d’informations pour déterminer le seuil à partir duquel ces polluants sont inquiétants pour la santé.

      Au rang des polluants dangereux figurent aussi les métaux lourds comme l’arsenic, qui contamine les eaux de régions où il y a une activité minière comme au Bengale — en Inde —, dans le nord du Chili ou en Argentine.

      Le plomb en fait partie avec « l’exemple grave et récent de Flint au Michigan » (nord des États-Unis). En 2014, en changeant son approvisionnement en eau à partir de la rivière Flint au lieu du lac Huron, la ville a utilisé une eau plus acide qui a corrodé les tuyaux de plomb, exposant la population à une intoxication à ce métal. Chez les enfants, le plomb peut altérer le développement du cerveau.

  • Suite mexicaine (III)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Suite-mexicaine-III

    La guerre sociale au Mexique
    Première partie : un survol de la question

    La guerre sociale apparaît comme une constance de la vie mexicaine, elle n’est pas la « révolution qui vient », elle est un acharnement : acharnement à défendre ce qui a été construit dans l’ombre, acharnement à reconstruire une vie sociale entre les uns et les autres. Cette vie sociale qui s’est construite dans les marges de la civilisation de l’argent se trouve menacée par l’irrésistible ascension de la civilisation de l’argent. Ce mouvement irrépressible de la domination est en passe de coloniser les derniers noyaux, les derniers bastions, de la vie communale, d’une vie sociale autonome reposant sur la réciprocité et non sur la séparation entre ceux qui auraient la pensée dans sa fonction sociale (les capitalistes) et ceux qui en seraient dépossédés — vaste histoire de l’humanité à laquelle j’ai consacré par ailleurs quelques notes brouillonnes.

    Cette extension de la civilisation de l’argent, qui est la forme qu’a pu prendre le mouvement de la domination à son apogée, a pris des proportions énormes, à tel point qu’elle a suscité des réactions et des guerres à caractère religieux avec le fondamentalisme musulman ; pourtant la religion des clercs est déjà l’expression d’une pensée séparée, un moment de l’aliénation, et, en ce sens, facilement récupérable, quand elle ne se présente pas comme l’avant-garde du mouvement de la domination et de la séparation. (...)

    #Mexique #domination #aliénation #capitalisme #Taibo_II #États-Unis #banques #dette #FMI #Banque_mondiale #Chiapas #Oaxaca #résistance

  • #Belgique #HSBC : quand une banque s’achète un casier judiciaire vierge Jonathan Lefèvre - 7 Aout 2019 - Solidaire
    https://www.solidaire.org/articles/hsbc-quand-une-banque-s-achete-un-casier-judiciaire-vierge

    La banque HSBC, connue pour diverses magouilles (blanchiment d’argent, recours aux paradis fiscaux, etc.), vient de payer près de 300 millions d’euros à l’État belge pour échapper à un procès. Bonne nouvelle pour la justice ou nouvel exemple d’amnistie pour les plus puissants ?

    Imaginez. Vous commettez un délit et vous êtes pris la main dans le sac. Mais plutôt que de vous trainer devant un tribunal, la justice vous propose de verser une somme d’argent, minime par rapport au préjudice causé, pour effacer tout ça. Surréaliste ? C’est pourtant légal en Belgique avec la transaction pénale. HSBC vient encore de le rappeler…

    La banque HSBC était poursuivie pour « fraude fiscale grave et organisée, faux et usage de faux, blanchiment et exercice illégal d’intermédiaire financier ». Rien que ça… Le parquet de Bruxelles expliquait hier, lors de l’annonce de la transaction, que « la banque suisse est suspectée d’avoir sciemment favorisé et même encouragé la fraude fiscale en mettant à disposition de certains de ses clients privilégiés des sociétés offshore n’ayant aucune activité économique et n’ayant comme seul but que de dissimuler les avoirs des clients ».1 

    Malgré la sévérité des charges, le parquet de Bruxelles a décidé de conclure une transaction pénale pour un montant de 294,4 millions d’euros à l’État belge. Il y a deux ans, la France avait passé le même genre d’accord avec la banque suisse, pour un montant semblable (300 millions d’euros)…

    Montant total de 6,26 milliards de dollars
    Certains se réjouissent de cette transaction. Cela fait près de 300 millions d’euros dans les caisses de l’État. Mais quid de l’ampleur de la fraude ? Combien l’État (donc, nous) aurait-il récupéré si les poursuites avaient été menées jusqu’au procès ? Et que penser du mécanisme même, qui revient à payer pour s’acheter un casier judiciaire vierge ?

    L’enquête, débutée en 2013, a révélé que le dossier concernait 3 003 Belges détenant 4 616 comptes à la HSBC à Genève, pour un montant total de 6,26 milliards de dollars, annonçait l’Echo d’hier. 300 millions d’euros, c’est énorme, mais très peu au regard des milliards que brasse HSBC.

    Une avocate spécialisée en droit fiscal, Sabrina Scarna, qui défend le principe de la transaction pénale, explique pourquoi HSBC a préféré conclure un arrangement avec le parquet : « Puisqu’il y a une transaction, les poursuites vont être éteintes et il n’y aura donc pas de condamnation, pas de casier. Par exemple, si vous êtes un dirigeant d’entreprise et que vous avez une transaction pénale, ça veut dire que vous n’aurez pas une condamnation pénale à la clé qui pourrait vous interdire de continuer à exercer votre métier. C’est vraiment un élément à prendre en compte par rapport au fait qu’on éteint les poursuites, c’est un élément très essentiel. »2 

    C’est surtout un élément « très essentiel » d’une justice de classe. Marco Van Hees, spécialiste fiscalité du PTB et député fédéral : « Si une banque organisant plus de 1 000 dossiers de fraude poursuivis par le fisc peut échapper à un procès en payant une transaction, on se demande quel criminel en col blanc pourrait encore se retrouver au tribunal. »

    Justice de classe
    L’avocat et professeur de droit fiscal Michel Maus se demande s’il ne faut tout simplement pas retirer sa licence bancaire (soit le « permis » de faire des opérations de banque) à HSBC : « Cela donne l’impression que la fraude à grande échelle est traitée différemment. Je me demande si HSBC doit conserver sa licence bancaire. L’éthique ne doit pas être ignorée. Si la justice manque de moyens pour les gros dossiers, ce n’est pas pour autant qu’elle doit s’en prendre davantage aux petits fraudeurs. »3

    Alors que des gens qui volent de quoi manger dans un supermarché se retrouvent avec des condamnations à de la prison ferme, les très riches peuvent payer pour éviter un procès. Marco Van Hees rappelle la position du PTB : « Nous exigeons la suppression de ce système de transaction pénale. Au contraire, nous voulons renforcer les sanctions pour les auteurs de fraude fiscale grave, comme c’est le cas ici. Ceux-ci ne doivent pas pouvoir avoir pour seule sanction un simple risque de pénalité financière, sous-proportionné et peu dissuasif. Ils doivent être soumis aux risques d’un procès public, de sanctions pénales allant jusqu’à l’emprisonnement et à l’expropriation de leur établissement. Y compris pour les banques livrant assistance à la fraude. »

    Marco Van Hees rappelle les conditions dans lesquelles la loi qui permet ce genre d’arrangement entre amis a vu le jour : « La loi sur la transaction pénale a été votée de manière très douteuse par le parlement en 2011, dans un contexte où à la fois les diamantaires et l’axe Pathok Chodiev/Nicolas Sarkozy/Armand De Decker https://archive.ptb.be/articles/et-si-l-affaire-chodiev-de-decker-etait-en-fait-l-affaire-chodiev-reynde faisaient pression pour l’obtenir. Koen Geens est le fondateur du cabinet d’avocat Eubelius dont est membre Raf Verstraeten, avocat des diamantaires (notamment Omega Diamonds) et promoteur de la transaction pénale : on a appris qu’il avait été payé par l’Antwerp World Diamond Centre (AWDC, lobby diamantaire) pour venir comme éminent juriste au Sénat donner son avis – positif – sur la loi de transaction pénale. Plus tard, la Cour constitutionnelle a invalidé la transaction pénale et c’est Koen Geens, ministre de la Justice, qui a fait voter une loi réparatrice en 2018 pour que le parquet puisse reprendre les transactions pénales. »

    Le député de gauche a introduit une question parlementaire pour interpeller Koen Geens dès la rentrée.

    A l’heure où l’État tente de liquider nos services publics pour cause de « manque d’argent », il se tire une balle dans le pied en refusant d’aller chercher l’argent là où il se trouve. Pire, il s’arrange avec les grands fraudeurs pour les laisser tranquilles…

    1 . Le Soir, 7 août • 2. La Première, 7 août • 3. Belga, 6 août 2019

    #hsbc #swissleaks #Swiss_leaks #finance #banques #évasion_fiscale #suisse #banque #corruption #économie #paradis_fiscaux #blanchiment #fraude_fiscale #banksters #fisc #fraude #impôts

  • Les #taux_d_intérêt au plus bas, manifestation du parasitisme achevé du #capitalisme | Le mensuel de #Lutte_Ouvriere (Lutte de Classe n°201 - juillet-août 2019)

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2019/06/29/les-taux-dinteret-au-plus-bas-manifestation-du-parasitisme-a

    Mercredi 30 janvier, devant la menace, annoncée de toute part, d’une entrée en récession de l’économie américaine, la #banque_centrale des États-Unis, la FED, a annoncé une pause dans le relèvement de son principal taux directeur. La #FED, soucieuse de rassurer les marchés financiers sur leurs possibilités d’accéder à de l’argent pas cher, a promis qu’en 2019 ces taux resteraient à 2,5 %, soit le plus bas taux pratiqué par la banque centrale en fin de cycle (à la veille d’une récession) depuis au moins quarante ans. En Europe, la même tendance se confirme. La Banque centrale européenne, la #BCE, si elle a réduit la quantité d’argent qu’elle injecte dans les marchés financiers, maintient son principal taux directeur à 0 %. Il en va de même au Japon et au Royaume-Uni. Au total, cela fait près de dix ans, du jamais vu, que les taux directeurs des banques centrales des pays riches restent au plus bas, malgré tous les inconvénients que cela entraîne. Une telle situation n’est pas fortuite, elle est la manifestation, à sa manière, de l’impasse dans laquelle se trouve l’#économie capitaliste. [...]


    Sommaire :
    – Taux d’intérêt et #taux_de_profit
    – Le rôle des banques centrales
    – Des variations cycliques…
    – … et un mouvement de fond
    – Derrière les taux bas, la #crise permanente

    • https://www.lorientlejour.com/article/1174205/un-hydrogeologue-repond-au-cdr-pourquoi-stocker-de-leau-superficielle

      Dans le feuilleton à rebondissements de la construction du barrage de Bisri (la vallée entre Jezzine et le Chouf), un nouvel épisode vient de s’inscrire avec une réponse du Conseil du développement et de la reconstruction à des détracteurs du barrage après une éruption violente d’eau souterraine lors de la construction d’un puits destiné au village de Chehim dans l’Iqlim el-Kharroub. Le creusement d’un des puits s’était heurté à une couche de roches calcaires fissurées et fracturées, parcourues de zones caverneuses et de cours d’eau, ce qui a endommagé la structure en cours, selon les informations de l’hydrogéologue Samir Zaatiti à L’Orient-Le Jour. Les détracteurs du barrage, dont il fait partie, se demandent pourquoi stocker une si grande quantité d’eau venue d’ailleurs quand la région est si riche en eau souterraine accessible, d’autant plus que le sous-sol de la vallée pourrait ne pas supporter un poids si considérable.

      Le barrage de Bisri, rappelons-le, sera conçu pour stocker 125 millions de mètres cubes d’eau. Le projet devrait être exécuté par le CDR sur six millions de mètres carrés, pour un budget de plus de 1,2 milliard de dollars assurés par un prêt de la Banque mondiale. Il rencontre une vive opposition de la part des écologistes comme des habitants de la région : les détracteurs du barrage font valoir qu’il s’agit d’une vallée d’une grande beauté, dotée d’une biodiversité impressionnante et renfermant des vestiges historiques de première importance. De plus, ils invoquent tour à tour le fait que la vallée est traversée par l’une des failles géologiques les plus importantes du pays, mais aussi qu’elle possède un système d’eau souterraine qui aurait permis une exploitation différente, moins coûteuse pour l’environnement.

      La réponse du CDR à ces avis contraires, notamment après l’épisode du puits, s’est concentrée à démontrer que « le barrage de Bisri est la meilleure solution technique et économique pour assurer de l’eau au Grand Beyrouth » et que « s’il fallait assurer la même quantité d’eau par les puits, il faudrait en creuser 200, ce qui n’est pas justifiable étant donné le coût que cela impliquerait ». Le CDR assure qu’il n’est pas étonnant que l’eau ait jailli à l’endroit du puits en question, puisque toutes les études avaient montré la richesse de l’endroit en eaux souterraines. « Il ne sert à rien de dire que le niveau élevé de l’eau souterraine est un argument en faveur des détracteurs du barrage, puisque ce fait a toujours été connu », poursuit le communiqué.

      Pour ce qui est des roches fissurées et des grands vides de centaines de mètres sous terre, « il s’agit d’allégations sorties droit de l’imagination de certains », poursuit le texte. « Le travail sur ces puits se poursuivra puisque le niveau élevé constaté actuellement est dû à l’intensité des précipitations cette année et qu’il devrait baisser durant la période d’étiage ou lors de saisons plus sèches », souligne également le CDR. Il précise également que ce projet de creuser quatre puits ainsi que de construire une station de pompage fait partie du projet du barrage et qu’il servira à assurer une quantité supplémentaire d’eau en cas de besoin, le barrage devant également alimenter le caza de Jezzine et l’Iqlim el-Kharroub

  • L’argent de la #drogue a sauvé les #banques pendant la #crise mondiale | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/270717/l-argent-de-la-drogue-sauve-les-banques-pendant-la-crise-mondiale

    Source : Rajeev Syal, The #Guardian, 13-12-2009

    On pense maintenant que les gangs tirent la plupart de leurs bénéfices du trafic de drogues, estimés à 352 milliards de livres, selon l’#ONU. Ils gardent habituellement leurs recettes en argent liquide ou les déplacent à l’étranger pour les cacher aux autorités. Il est entendu que les preuves que de l’argent de la drogue s’est écoulé dans les banques proviennent de responsables en Grande-Bretagne, en Suisse, en Italie et aux États-Unis.

    Les banquiers britanniques voudraient voir les preuves dont dispose Costa pour soutenir ses allégations. Comme un porte-parole de l’Association des Banquiers britanniques l’a déclaré : « Nous n’avons pris part à aucun dialogue réglementaire qui appuierait une théorie de ce genre. Il était clair qu’il y avait un manque de liquidités dans le système et dans une large mesure,il a été comblé par l’intervention des banques centrales ».