• The Janes, un nouveau documentaire sur l’avortement aux États-Unis
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1894511/documentaire-avortement-etats-unis-reactions-realisatrices

    Les réalisatrices de ce documentaire sont découragées et pessimistes face à l’avenir du droit des femmes.

    Sorti sur HBO et Crave, au Canada, le 8 juin dernier, The Janes relate l’histoire d’un réseau clandestin qui permettait aux femmes de se faire avorter dans les années 1960 à Chicago. Réalisé par Tia Lessin et Emma Pildes, ce documentaire décrit la réalité de l’avortement aux États-Unis avant l’arrêt Roe c. Wade en 1973.

    C’est ce même arrêt que la Cour suprême a invalidé vendredi dernier laissant de nombreuses personnalités artistiques américaines inquiètes pour l’avenir du droit à l’avortement dans leur pays.


    Quelques femmes du réseau clandestin d’avortement parmi les sept arrêtées par la police de Chicago en 1972. Photo : HBO

    L’histoire d’un réseau clandestin
    The Janes est l’histoire des femmes composant ce réseau clandestin d’avortement qui utilisaient des noms de code et des couvertures pour se protéger. Elles se faisaient ainsi appeler “Jane” et se cachaient dans des refuges.

    Sept de ces femmes ont été arrêtées au printemps 1972, quand la police a fait une descente dans un appartement du sud de Chicago.
    https://www.youtube.com/watch?v=pRbquE2BAkQ

    Des coréalisatrices découragées
    “Je suis vidée, a déclaré Tia Lessin à Deadline ¨. Cela fait plusieurs mois que nous tirons la sonnette d’alarme. Et même si la fuite de la nouvelle nous a donné un aperçu des choses à venir, je pense que le fait de vivre ce moment maintenant est déchirant.”

    L’autre coréalisatrice de The Janes , Emma Pildes, n’en revient pas que la Cour suprême ait enterré Roe c. Wade. Ce jugement va forcer les femmes vivant dans certains États à se faire de nouveau avorter dans la clandestinité, “avec tout ce que l’on sait sur les conséquences de la criminalisation de l’avortement. Tout va se reproduire. Des femmes vont mourir, être blessées, humiliées et agressées sexuellement.”

    Plusieurs autres films traitant de la question de l’avortement ont été tournés aux États-Unis ces dernières années, dont Roe v. Wade : La véritable histoire de l’avortement (Reversing Roe) _ . On peut voir ce documentaire, réalisé par Annie Sundberg et Ricki Stern en 2018, sur Netflix.

    Certaines femmes plus touchées
    Les réalisatrices de ces deux documentaires pensent que les femmes pauvres et de couleur feront davantage les frais de la décision de la Cour suprême.

    Annie Sundberg explique que son film montre bien que les femmes qui avaient de l’argent pouvaient se payer un avortement. “Même si ce n’était pas toujours sécuritaire.”

    Tia Lessin ajoute que les femmes qui habitent loin des villes et loin des frontières avec les États permettant l’avortement n’y auront pas accès. “Ces femmes ne peuvent pas se permettre de s’absenter de leur travail, de faire garder leurs enfants pour quitter leur domicile un jour ou deux.”

    Tia Lessin s’inquiète des lois interdisant l’avortement dans certains États, lois qui sont encore plus sévères qu’avant 1973. “Ces lois sont beaucoup plus punitives que tout ce qui existait à l’époque des "Janes". Dans certains États, il n’y a aucune exception pour les victimes de viol ou d’inceste. On incite les gens à espionner leur voisinage, les membres de leur famille et à les dénoncer”, soutient-elle.

    Les cinéastes sont également préoccupées par les prochaines décisions que la Cour suprême pourrait rendre, notamment en ce qui concerne les droits des membres de la communauté LGBTQ+ et l’accès aux moyens de contraception.

    “Ce n’est que la pointe de l’iceberg, soutient Emma Pildes. C’est une guerre contre les femmes. C’est dangereux et ça commence vraiment à ressembler à de la tyrannie et à la chute d’une démocratie.”

     #avortement #femmes #ivg #sexisme #contraception #santé #viol #droits_des_femmes #pologne #usa #catholicisme #international #religion #documentaire

  • Quand les pensionnaires autochtones étaient des cobayes en nutrition Catherine Lefebvre
    https://ici.radio-canada.ca/mordu/4258/pensionnats-autochtones-cobayes-nutrition

    De 1942 à 1952, des chercheurs ont mené des études controversées dans des pensionnats autochtones dans le but de « traiter » la malnutrition particulièrement présente chez les jeunes pensionnaires. Lumière sur un côté sombre de la recherche en nutrition au Canada.

    En 2013, l’historien de l’alimentation, de la santé autochtone et de la politique du colonialisme Ian Mosby publie un article intitulé Administering Colonial Science : Nutrition Research and Human Biomedical Experimentation in Aboriginal Communities and Residential Schools, 1942–1952.
    Il y parle des nombreuses études menées sur des pensionnaires dans six pensionnats autochtones canadiens https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/7112/nutritionniste-urbain-bernard-lavallee-catherine-lefebre/610351/pensionnat-autochtone-experience-histoire-canada .

    Au nom de la malnutrition
    À l’aube des années 1940, le gouvernement canadien sait que la famine règne dans les pensionnats et les communautés autochtones. En 1942, une équipe de recherche commence à étudier la question de la malnutrition en se rendant dans cinq communautés cries au nord du Manitoba : Norway House, Cross Lake, God’s Lake Mine, Rossville et The Pas.

    À leur arrivée, les scientifiques constatent l’état de malnutrition sévère des pensionnaires, qui mangent en moyenne 1470 calories par jour. Ce nombre de calories est similaire à celui consommé par les participants de la Minnesota Starvation Experiment https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/7112/nutritionniste-urbain-bernard-lavallee-catherine-lefebre/519565/seconde-guerre-mondiale-ancel-keys-alimentation de l’Américain Ancel Keys, une expérience menée dans les mêmes années qui tente de simuler la famine.

    Les chercheurs disent même que si les pensionnaires étaient blancs, ils exigeraient qu’ils soient soignés. Cette précarité alimentaire entraîne des problèmes de santé nettement plus prévalents dans cette population que dans la population non autochtone.

    Par exemple, le taux de mortalité de la tuberculose au Manitoba est, à l’époque, de 27 cas pour 100 000 habitants. Dans les communautés autochtones de la province, on parle de 1400 pour 100 000 habitants. De plus, leur taux de mortalité infantile est de 8 fois supérieur à celui du reste du Canada.

    Les pensionnats comme laboratoire de recherche
    Les chercheurs proposent donc de mener une étude intensive d’un an ou deux pour démontrer les effets d’interventions nutritionnelles, en ajoutant des suppléments de vitamines et minéraux dans le régime alimentaire d’une partie des pensionnaires souffrant de malnutrition pour prévenir la tuberculose. Cela veut donc dire que le groupe témoin, souffrant aussi de malnutrition, ne reçoit aucun supplément.


    Il faut savoir que la qualité générale des soins de santé est inadaptée. “Les soins médicaux offerts aux peuples autochtones sont nettement inférieurs aux normes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du système des pensionnats, précise Ian Mosby. Pratiquant la ségrégation raciale, le Canada crée alors des « hôpitaux indiens” qui ne sont financés qu’à une fraction du coût des établissements des colons. »

    Or, pour les chercheurs, réduire la malnutrition chez les pensionnaires est aussi une façon de protéger la population blanche de ce qu’ils appellent les “réservoirs indiens” qu’ils considèrent comme des “vecteurs de maladies”.

    Plus tard, en 1947, une nouvelle étude débute à la Baie-James afin de comprendre les liens entre la nutrition et la santé dans le Nord. Les chercheurs croient que les problèmes de malnutrition des peuples autochtones sont causés en majorité par leur trop grande dépendance aux aliments achetés en magasin et leur manque d’accès à leurs aliments traditionnels.

    Les scientifiques constatent une fois de plus un état nutritionnel inadéquat. Pour y remédier, ils estiment qu’il vaut mieux éduquer les populations autochtones, notamment à faire de meilleurs choix alimentaires. On les encourage à chasser, pêcher et jardiner, même si l’accès au territoire a été largement limité par les colons.

    L’année suivante, en 1948, de nouvelles études sont entamées, et 1000 enfants de six pensionnats servent de cobayes. On modifie leur alimentation ou on la maintient inadéquate pour tester l’effet de certains aliments ou de suppléments de vitamines et minéraux sur leur état de santé.

    Ces études ne suffisent pas à améliorer de façon significative le traitement de la malnutrition des pensionnaires. Au contraire, les chercheurs estiment qu’il en faut encore plus pour en apprendre davantage sur les liens entre la santé et la malnutrition.
    Si ces études semblent atrocement non éthiques, Ian Mosby croit bon de rappeler que “les horreurs dans les pensionnats autochtones étaient bien pires que ces études”.

    Pour en savoir plus à ce sujet, écoutez l’épisode d’On s’appelle et on déjeune https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/7112/nutritionniste-urbain-bernard-lavallee-catherine-lefebre/610351/pensionnat-autochtone-experience-histoire-canada . Nous en discutons avec Sipi Flamand, vice-chef du conseil de bande des Atikamekws de Manawan, et Laurence Hamel-Charest, candidate au doctorat en anthropologie à l’Université de Montréal, dont la thèse porte sur la transformation du patrimoine alimentaire de la communauté anishinaabe de Lac-Simon.

    #canada #pensionnats_autochtones #extermination #enfants #tuberculose #faim #nutrition #horreurs #cobayes #malnutrition #ségrégation-raciale #religion

    • C’est fou le nombre de génocides dans les quels les « protecteur de la vie » sont impliqués.
      L’interdiction de l’avortement aux usa leur permet de faire oublier leurs massacres organisés .

  • Podcast audio Au terrible temps des sorcières RTS - Histoire Vivante

    Comment en est-on venu, en Suisse, à tuer en toute légalité des milliers de personnes pour des crimes imaginaires ? Dans le podcast "Au terrible temps des sorcières", fruit d’une enquête de plus de trois ans, Cyril Dépraz, journaliste à la RTS, revient sur cette page très sombre de notre histoire qui a débuté en Valais, au XVème siècle.

    C’est en Suisse que la chasse aux sorcières a été la plus féroce, bien plus qu’en France ou qu’en Italie. Durant 250 ans, des femmes, des hommes et parfois même des enfants ont été exécutés après avoir été jugés coupables du crime de sorcellerie. Un crime imaginaire puisque les aveux étaient extorqués sous la torture.


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    C’est entre 1580 et 1650 que la chasse aux sorcières connaît son apogée en Suisse. A Chillon, dans la seule année 1600, le bailli Nicolas de Watteville fait exécuter 40 personnes, dont 35 femmes. A Cossonay, on brûle deux et parfois trois sorcières à la fois pour économiser les frais de bourreau et de bois. A Fribourg, un sorcier sur dix est un enfant.
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    Série documentaire : Cyril Dépraz, Réalisation : Didier Rossat, Production : Magali Philip et Grégoire Molle, Article web : Hélène Krähenbühl

    Ils tuaient aussi des enfants (1/9)
    La Suisse a connu l’une des chasses aux sorcières les plus féroces d’Europe : proportionnellement à la population de l’époque, on y a brûlé dix fois plus de sorcières et sorciers qu’en France, et cent fois plus qu’en Italie. Parmi elles et eux, des femmes, des hommes, et parfois même des enfants.
    https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/ils-tuaient-aussi-des-enfants-1-9-25832223.html

    Le Valais s’enflamme (2/9)
    La chasse aux sorcières, c’est la conviction effrayée qu’une société secrète de plusieurs centaines d’individus menacerait les populations en usant de moyens maléfiques. La gravité du danger pousse les autorités civiles et religieuses à une traque sans pitié des sorcières et des sorciers. En Suisse, la chasse débute en Valais, dans la première moitié du XVe siècle.
    https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/le-valais-s-enflamme-2-9-25832221.html

    Rumeurs, tortures et bûchers (3/9)
    Chaque affaire de sorcellerie commence par des rumeurs et des dénonciations. Mais pour pouvoir condamner un.e prévenu.e, il est essentiel qu’il ou elle avoue son crime devant un tribunal. Tous les moyens sont bons pour y parvenir et les juges mettent en place une machine judiciaire implacable qui s’appuie principalement sur la torture.
    https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/rumeurs-tortures-et-buchers-3-9-25832222.html

    Au coeur du sabbat (4/9)
    Lors des procès, les juges cherchent à faire avouer aux sorcières et aux sorciers leur participation à des sabbats, rencontres secrètes et diaboliques… et totalement imaginaires. Les juges exigent de nombreux détails sur les horreurs qui s’y passeraient et dans quels endroits précis elles se dérouleraient. Ces lieux existent toujours aujourd’hui.
    https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/au-coeur-du-sabbat-4-9-25832226.html

    Les voleuses de pénis (5/9)
    Le début de la chasse aux sorcières cible autant les hommes que les femmes. Ce n’est que progressivement que la traque va se féminiser. Comment un livre paru en 1486 a-t-il contribué à ce que les femmes soient visées en grande majorité ?
    https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/les-voleuses-de-penis-5-9-25832227.html

    La marque du diable (6/9)
    Avec les progrès de la science, les autorités cherchent une preuve tangible et irréfutable du pacte des sorcières et des sorciers avec Satan. Cette preuve, les juges vont la trouver sur le corps même des accusé.e.s : c’est la « marque du diable ».
    https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/la-marque-du-diable-6-9-25832225.html

    Terreur à Gollion (7/9)
    Dans le Pays de Vaud, des centaines de bûchers embrasent les campagnes et les villages. Gollion (200 habitant.e.s) a connu une chasse aux sorcières particulièrement meurtrière, qui a décimé 10% de la population du village en moins de vingt ans.
    https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/terreur-a-gollion-7-9-25832224.html

    Et les bûchers s’éteignent (8/9)
    De rares voix ont essayé de s’opposer à la chasse aux sorcières, souvent au péril de leur vie. Et puis, petit à petit, suite à des plaintes, les procès se raréfient, les sorciers et sorcières aussi.
    https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/et-les-buchers-s-eteignent-8-9-25832228.html

    L’énigme du mal (9/9)
    La chasse aux sorcières a fait 100’000 morts en Europe. Toutes et tous, victimes innocentes d’une machine judiciaire qui a elle-même créé son ennemi. Comment un tel phénomène, unique dans l’histoire du monde, a-t-il pu surgir et perdurer durant 250 ans ? Comment expliquer ce surgissement de haine, dans toutes les couches sociales ?
    https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/l-enigme-du-mal-9-9-25832229.html

    #Suisse #histoire #sorcières #radio #chasse_aux_sorcières #audio #femmes #enfants #buchers #religion #tortures #protestantisme

  • Confusion sur l’organisation du pèlerinage à La Mecque
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/06/13/confusion-sur-l-organisation-du-pelerinage-a-la-mecque_6130038_3224.html

    Confusion sur l’organisation du pèlerinage à La Mecque
    Une nouvelle procédure d’obtention des visas, mise en place par l’Arabie saoudite, sème le désarroi parmi les candidats au départ et les acteurs français de cette prescription rituelle.
    Par Cécile Chambraud
    Publié hier à 01h55, mis à jour hier à 09h37
    Après deux ans de suspension en raison de la pandémie de Covid-19, les autorités saoudiennes ont rouvert les portes du royaume aux musulmans étrangers pour le grand pèlerinage à La Mecque, qui aura lieu cette année du 7 au 12 juillet. Mais à moins d’un mois du début de l’événement, une nouvelle procédure d’obtention des visas, mise en place par le pays hôte, sème la confusion et le désarroi parmi les candidats au départ et les acteurs français de cette prescription rituelle, que les musulmans qui en ont les moyens doivent accomplir une fois dans leur vie. Elle désorganise le fonctionnement habituel – d’ailleurs passablement opaque – du marché du hadj (aussi appelé « grand pèlerinage »). Déjà fragilisées par deux années de disette liées à la situation sanitaire, certaines des agences de voyages françaises spécialisées craignent de devoir mettre la clé sous la porte.
    Comme l’a révélé le site d’information SaphirNews, le ministère saoudien du hadj a en effet annoncé, lundi 6 juin, que, désormais, pour espérer obtenir un visa spécifique, les candidats au grand pèlerinage établis en Europe, en Amérique et en Australie (dans les pays musulmans, la régulation appartient aux pouvoirs publics) devraient obligatoirement passer par une plate-forme numérique unique, Motawif.
    Après une semaine de flottement, les inscriptions en ligne ont ouvert vendredi 10 juin dans la soirée, pour trois jours. Pour faire acte de candidature, il faut avoir moins de 65 ans et posséder un schéma vaccinal complet contre le Covid-19. Dès mardi 14 juin, un tirage au sort déterminera qui, parmi les inscrits, aura droit à un visa. Au nombre d’environ 9 200 cette année pour la France, les places sont plus rares qu’avant la pandémie, où le nombre de visas accordés oscillait entre 22 000 et 25 000. Il s’agit d’un changement de logique. Jusqu’à présent, les visas étaient accordés par les autorités saoudiennes par le biais des agences de voyages, pourvu que celles-ci aient obtenu un agrément, renouvelable chaque année auprès des autorités saoudiennes. Ces visas étaient répartis de manière inégale. Trois ou quatre grosses agences en obtenaient plusieurs milliers, les autres nettement moins. Certaines, d’ailleurs, en rétrocédaient quelques-uns à des sous-traitants, alimentant une économie souterraine.Mais les agences de voyages n’attendent pas d’obtenir l’agrément et les visas pour verser des acomptes et réserver les prestations qui figurent dans le forfait vendu aux clients, à savoir les billets d’avion pour Djedda, les nuits d’hôtel à La Mecque et à Médine, les places dans les tentes de Mina, où les pèlerins passent trois ou quatre nuits, et les transports en bus entre les hôtels et les différents lieux du pèlerinage. Pour couvrir ces frais, les agences demandent donc une avance aux clients, qui leur sont souvent apportés (moyennant une commission) par des « rabatteurs ». En espérant avoir les visas.Pour ces agences et pour les clients, les sommes avancées sont importantes. En 2019, les forfaits de base se montaient à 4 400 euros par personne pour quinze jours et 6 000 euros pour trois semaines – les séjours s’étendent au-delà du pèlerinage stricto sensu, avec notamment une extension à Médine. Les versions haut de gamme, avec des prestations supérieures, peuvent monter bien au-delà. Cette année, selon SaphirNews, les prix de base auraient grimpé autour de 8 500 à 9 500 euros. Comme tous les ans, les agences ont donc engagé des frais, mais elles ne savent pas, aujourd’hui, si elles pourront fournir les prestations promises à leurs clients. Elles n’ont en effet toujours pas reçu l’agrément et savent qu’elles n’auront pas les visas. Les pèlerins tirés au sort auront-ils encore recours, malgré tout, à leurs services, ou choisiront-ils ceux offerts par la plate-forme saoudienne ? Cette incertitude les inquiète. D’autant que les prix proposés, à titre indicatif, par Motawif, démarrent plus bas et s’étagent de 6 300 à 9 900 euros. Pourquoi les autorités saoudiennes ont-elles procédé de manière aussi brusque ? Pour Leïla Seurat, chercheuse associée au Centre de recherches sociologiques sur le droit des institutions pénales, qui a conduit une étude sur le marché du hadj à la demande du bureau central des cultes du ministère de l’intérieur, elles ont « sciemment voulu provoquer la désorganisation et la fermeture de certaines agences. C’est un moment de rapport de force, avec pour objectif de faire un grand ménage dans les agences occidentales afin, à terme, de faire du pèlerinage une occasion de développer le tourisme dans le pays et d’en privatiser la gestion ». Il y a deux ans, cette réorganisation avait déjà été appliquée à la oumra – le « petit pèlerinage », plus court et qui peut être accompli tout au long de l’année –, que les musulmans peuvent désormais organiser à leur guise sans passer par les agences. La chercheuse inscrit ces réformes dans Vision 2030, le programme de modernisation et de diversification impulsé par le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman. « Aujourd’hui, quelque 3 millions de personnes participent au hadj chaque année, indique-t-elle. Le projet est de porter ce nombre à 30 millions. » Et de les faire rester plus longtemps, en tant que touristes.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#lamecque#sante#pandemie#pelerinage#religion#visa#tourisme#economie

  • Hérétique ! Au bûcher !
    http://carfree.fr/index.php/2022/06/13/heretique-au-bucher

    Les Aventures de Totomobiliste constituent une mini-BD en plusieurs épisodes réalisée par Leo Fabre. Totomobiliste est une source inépuisable d’inspiration. Aujourd’hui, l’épisode 7 : « Hérétique ! Au bûcher ! » Leo Fabre https://twitter.com/Leofabre12 https://www.instagram.com/totomobiliste/?hl=fr

    #Fin_de_l'automobile #Insécurité_routière #cyclistes #dessins #humour #lobby #relations_cyclistes-automobilistes #religion #Vélo

  • Nancy Pelosi privée d’hostie, nouvel épisode de la « guerre de la communion » américaine
    https://www.la-croix.com/Religion/Nancy-Pelosi-privee-dhostie-nouvel-episode-guerre-communion-americaine-202

    L’archevêque de San Francisco, Mgr Salvatore Cordileone, a informé la présidente de la Chambre des représentants américaine qu’elle ne serait plus autorisée à communier dans son diocèse. L’élue démocrate est sanctionnée pour ses prises de position en faveur du droit à l’#avortement.

  • Ah, chez Lundi Matin, on en est encore aux élucubrations les plus crasses en matière de Covid, et que je t’enrobe ça dans un vocabulaire délirant et des paragraphes numérotés.

    Décoloniser la médecine ?
    https://lundi.am/Decoloniser-la-medecine

    Maintenir l’état d’exception théorique qui conduit à penser le covid comme un phénomène absolu, un virus qui existerait, simplement, en dehors de toute cosmologie, c’est fermer la porte à toutes les manières alternatives de le comprendre et donc, potentiellement, d’y faire face.

    […]

    l y a bien entendu des mauvaises conceptions des maladies : par exemple celles qui, empruntant tout au vocabulaire du nationalisme ambiant à l’époque de leur élaboration, font du corps une citadelle et du virus un étranger auquel il faut déclarer la guerre, cette métaphore dégénérant systématiquement en pensée du corps social national à préserver des étrangers. Leurs conséquences politiques sont bien connues. Reste à savoir ce que « nous », nous considérons comme des visions acceptables des maux qui nous affligent et surtout, comment imaginer la coexistence de différentes manières parfois antagonistes de concevoir ce mal selon les régions, les appartenances (ethniques, religieuses, politiques), le lieu et la forme de vie.

    […]

    Mais ce refus, qui s’agrégeait en Guadeloupe à une contestation sociale vivace, était aussi motivé sur la base de raisons religieuses et à partir de savoirs indigènes, certains acteurs affirmant être en mesure de combattre le covid par différentes méthodes locales (notamment les plantes médicinales, comme cela a également été le cas en Chine). Seule une perspective proprement coloniale nous permettrait de réduire ces motifs au rang de croyances insignifiantes.

    • C’est cependant un débat qu’il faudra avoir, dans les milieux de gauche/émancipation/décoloniaux, même en étant totalement opposé avec ce point de vue.

      On pense notamment au rôle de la Miviludes et de l’ordre des médecins dans la répression des médecines dites « alternatives » ou « parallèles » aujourd’hui.

      #médecine #santé #religion #anthropologie #relativisme #science #décolonial #Foucault #Bruno_Latour #vaccination #antivax #Guadeloupe #Paracelse

    • La Revue du Crieur aussi : Et si l’on battait le capitalisme sur le terrain du désir ? Alain Damasio, Revue du Crieur 2022/1 (N° 20)
      https://seenthis.net/messages/933520#message955946

      L’époque a un problème avec l’altérité. Elle ne sait plus vraiment comment l’accueillir, l’accepter, nouer avec elle, s’y articuler. Elle ne sait plus faire avec.

      Les migrants, les virus, les pas-comme-nous, les pas-de-chez-nous, les autres espèces, les autres genres ou les autres règnes : au mieux indifférence, angle mort, tache aveugle. Au pire conjuration et rejet. Expulsion. Exil. L’affect dominant est de fuir et chasser tout ce qui ne nous ressemble pas.

    • Bon, pas d’auteur et beaucoup de post-posts ou encore un travers du constructivisme que j’appelle le déconstructionnisme. Dire que quelque chose est le fruit d’une construction sociale, d’histoire, de rapports de force etc., ça ne veut pas dire que le processus que l’on mets en évidence abouti à des objets qui n’existent pas.

      Par ex, qu’il y ait tout un appareillage politique et de luttes sociales qui accompagne la « victoire » de l’approche de Pasteur contre les explications de type génération spontanée, ça ne veut pas dire que l’approche pastorienne n’est pas opérante du point de vue biologique ou médical.

      C’est un raccourci qui est assez fréquent chez certain·e·s lecteur·ice·s de Latour, Foucault etc...

      On a une situation - une épidémie par exemple - dont l’étendue est le fruit de différentes opérations humaines, de rapports de forces (impériaux ou coloniaux par exemple, mais aussi de classe ou industriels dans d’autres cas) et le fait qu’il y ait une accumulation d’erreurs humaines, d’intérêts particuliers et de rapports de force, voudrait presque dire que la maladie qui cause l’épidémie n’existe pas. A classer dans la catégorie #raccourcisexpéditifs

      Ps : Après, c’est aussi à mon avis un contre-coup de l’exploitation sans reconnaissance financière, notamment, de nombreux savoirs vernaculaires en phytothérapie par l’industrie pharmaceutique sous forme de molecules propriétaires qui renforce ce type de discours. De manière générale, le fait de balayer toute connaissance populaire (ex : la connaissance des patients sur leur propre maladie, celles de femmes sur les naissances etc...) d’un revers, ouvre la porte au charlatanisme et aux amalgames.

  • RELIGION ET RÉVOLUTION SOCIALE : THOMAS MÜNTZER ET LA GUERRE DES PAYSANS | J. CHAPOUTOT, É. VUILLARD
    https://www.youtube.com/watch?v=N6aZ56SCdyg

    Le religieux peut-il soutenir des combats politiques pour l’égalité ? Bien avant la théologie de la libération, l’histoire de Thomas Müntzer et de la guerre des paysans en offre un exemple, dont le marxisme a dès les origines tiré des réflexions importantes. Les Presses Universitaires de Lyon rééditent les écrits de Thomas Müntzer, dans une traduction et avec une préface du germaniste de l’Université de Lyon Joël Lefevre (https://presses.univ-lyon2.fr/product/show/thomas-muntzer-14901525-christianisme-et-revolution/932), tandis que les Éditions sociales rééditent le célèbre ouvrage de Friedrich Engels, « La guerre des paysans en Allemagne », avec une préface de l’historienne Rachel Renault (https://editionssociales.fr/catalogue/la-guerre-des-paysans-en-allemagne).

    C’est l’occasion pour La Grande H., l’émission d’histoire du Média, de recevoir les préfaciers de ces deux livres, Johann Chapoutot, historien du nazisme mais aussi plus largement de la culture germanique, et Éric Vuillard, écrivain, prix Goncourt 2017, auteur, notamment, d’un récit centré sur l’histoire de Müntzer et des paysans allemands en révolte au début du XVIe s., « La guerre des Pauvres » (Actes Sud, 2020).

    Avec une question aussi vieille que la gauche et plus que jamais d’actualité : comment le religieux, que l’histoire de l’Église catholique et la tradition française nous font surtout voir comme soutien des dominations sociales, peut-il donner forme aux combats politiques pour la justice, nourrir les résistances et les luttes pour un ordre meilleur ?

  • GB : 18 mois de prison pour un homme qui refuse d’accorder le divorce juif à sa femme Times of Israel Staff
    https://fr.timesofisrael.com/gb-18-mois-de-prison-pour-un-homme-qui-refuse-daccorder-le-divorce

    Pour la première fois au Royaume Uni, un tribunal anglais a condamné vendredi un homme d’affaires juif à 18 mois de prison pour avoir refusé d’accorder à sa femme le divorce religieux.

    Alan Moher, 57 ans, et sa femme Caroline se sont séparés en 2016 après 20 ans de mariage. Le couple, qui a trois enfants, a obtenu un divorce civil en 2019.

    Cependant, le propriétaire de la société immobilière de Manchester a refusé d’accorder à sa femme un guet, que la loi juive exige d’accorder librement sans coercition et qui l’empêche de se remarier jusqu’à ce qu’il le fasse.


    Illustration : Un couple juif se marie. (Crédit : Justin Oberman/Creative Commons)
    En réponse, sa femme a intenté ce que ses avocats ont appelé une « affaire historique » contre Moher, qui a plaidé coupable cette semaine devant le tribunal de la Couronne de Southwark pour un comportement de contrôle ou coercitif sur une période de cinq ans à compter de 2016.

    C’était la première fois qu’une personne qui refusait d’accorder un guet – l’acte de divorce religieux juif– était reconnue coupable d’une telle accusation par un tribunal anglais, selon le Jewish Chronicle.

    « Vous avez cherché à la manipuler et à la contrôler tout en sachant que cela aurait un impact considérable sur sa santé mentale et, à certains égards, également sur sa santé physique », a déclaré le juge Martin Beddoe à Moher, selon la BBC.

    Parmi les accusations portées contre Moher, il y avait celle d’avoir utilisé « des violences psychologiques et émotionnelles » et « d’avoir menacé sa femme », qui a salué la décision.

    « À ceux qui ont contraint et contrôlé émotionnellement, blessé physiquement et déshumanisé leurs conjoints – la loi ne vous permettra pas de vous en sortir », a-t-elle déclaré.

    « A toutes les victimes, vous n’êtes pas seules, et la justice et l’humanité sont de votre côté », a-t-elle ajouté. « Je vous exhorte à ne pas rester silencieuses, et à vous battre pour votre liberté. »

    Dans une précédente décision de justice, Moher avait été condamné https://fr.timesofisrael.com/gb-un-homme-contraint-de-payer-une-prestation-compensatoire-jusqua à continuer à verser à sa femme une prestation compensatoire jusqu’à ce qu’il lui accorde le guet.

    #femmes #guet #divorce #divorce_religieux #femme #violence #mariage #couple #religions #judaïsme #divorce_juif #Angleterre

  • Le droit de faire mal
    https://laviedesidees.fr/Le-droit-de-faire-mal.html

    Historiennes du religieux, Élisabeth Lusset et Isabelle Poutrin publient un Dictionnaire du fouet et de la fessée. Des notices telles que « Armée », « Correction paternelle », « Gifles dans les séries télévisées » montrent que la fessée et ses déclinaisons sont complémentaires de la #violence d’État.

    #Histoire #religion #éducation #catholicisme #domination #sexualité #Entretiens_écrits
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220401_fessee-2.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220401_fessee.pdf

  • Interdiction de l’accès des femmes aux tavernes au Québec, jusque 1984
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Acc%C3%A8s_des_femmes_aux_tavernes_au_Qu%C3%A9bec

    À la fin des années 1960, des mouvements féministes radicaux[1],[2] revendiquent l’égalité pour tous et partout. Des actions d’éclat[3] sont organisées dont l’assaut des tavernes réservées exclusivement aux hommes, depuis une loi de 1937[4]. La résistance antiféministe est cependant très forte [5]et ce n’est qu’en 1986 que toutes les tavernes sont obligées de se conformer à la loi et ouvrir leurs portes aux femmes.

    Contexte historique
    Au début de la colonie, les hôtels et les auberges sont des endroits publics où les femmes et les hommes majeurs peuvent consommer de l’alcool[6]. À l’époque de la prohibition aux États-Unis, qui s’étend au Canada, le Québec vote, en 1921, une loi sur les liqueurs alcooliques[7] et crée le premier organisme de contrôle au Canada : la Commission des liqueurs du Québec[8] (ancêtre de la Société des Alcools du Québec). Cette loi institutionnalise aussi l’existence légale des tavernes[9]. Le permis octroyé stipule que : "Nul autre débit de boisson n’est autorisé à vendre, sur place, de la bière en fût," destinée à une vente rapide[10]. La taverne offre aux classes ouvrières, dans le contexte de l’industrialisation rapide des grandes villes, un lieu de socialisation et un pendant aux clubs privés bourgeois[11]. Les femmes fréquentent aussi les tavernes à cette époque. Toutefois, la moralité publique décrie de plus en plus les lieux comme une menaces aux bonnes mœurs [12] et à l’ordre social. En 1937, cédant aux pression des organisations sociales et religieuses, pour la tempérance [13] et la protection des mœurs, le gouvernement de Maurice Duplessis vote une loi qui en interdit l’accès aux femmes[14]. On les accuse même d’être la cause du désordre[15], fréquent dans ces établissements. Les femmes, sauf celle du tavernier, se voient aussi refuser le droit d’y travailler [16] . Les tavernes sont donc devenues un espace homosocial populaire, culturel et "un lieu de résistance" pour les ouvriers [17] .

    L’égalité pour tous et partout
    Depuis la fin du XIXe siècle les femmes revendiquent leurs droits à l’égalité dans tous les domaines et dans tous les lieux publics. Dans les années 1960, les mobilisations féminines s’accentuent. De nombreuses lois à caractère sexiste, ou limitant l’action des femmes, sont ciblées. Les mouvements féministes se radicalisent et deviennent un outil de prise de conscience féministe [18] . De grands rassemblements et des actions chocs ont lieu pour contester l’attitude des politiciens, des syndicats et de la société en général afin d’ accélérer la libération et l’égalité des femmes.

    À l’assaut des tavernes
    Une opération féministe, « drink-in », est donc mise en place, par des étudiantes de l’Université de Montréal et vise l’occupation d’une taverne sur la rue St-Laurent à Montréal. Elles justifient la contestation en ces termes : « Nous, des femmes québécoises, nous allons à la taverne manifester notre colère. Nous sommes “tannées” d’un petit salaire accompagné d’un gros prix pour un repas ou une bière. Ou encore d’être obligées de rester “au foyer” neuf fois sur dix. Nous nous élevons contre ces sanctuaires de la domination masculine, desquels les chiens, les enfants et les femmes sont exclus »[19]. C’est le 23 janvier 1969 que des femmes envahissent la Taverne Le Gobelet[20], pour s’opposer à la loi sexiste interdisant aux femmes d’y entrer et d’y consommer de la bière en fût. Elles sont semoncées et expulsées par la police. Cette manifestation a permis de porter une attention médiatique [21], sur un problème flagrant d’inégalité envers les femmes, dont les politiciens ont pris acte.

    Afin d’éliminer un des éléments discriminatoires, décrié par les féministes, le projet de loi 44 crée les brasseries, qui sont ouvertes à tous, et modifie en conséquence la Loi de la régie des alcools (1971). Un nouveau type de permis permet aux brasseries de servir de la bière en fût "mais sans que soit supprimé l’exclusivité masculine dans les tavernes"[22]. Ainsi, plutôt que d’éliminer le sexisme dans les tavernes, les législateurs choisissent de donner du temps à la tradition et de favoriser une lente transition « pour ne pas créer de bouleversement non seulement dans les traditions établies, mais également dans les investissements de ceux qui sont propriétaires de tavernes »[23].

    La fin de la discrimination dans les tavernes
    Les tavernes ont maintenant le choix ou non de se transformer en brasserie[24]. À Montréal, Le Gobelet est une des premières taverne à se convertir en brasserie, en décembre 1971[25]. Cependant la confusion règne entre les types de permis et les femmes continuent à se faire expulser des tavernes ou des brasseries ayant un permis de taverne[26]. En 1975, l’Assemblée Nationale vote à l’unanimité la Charte québécoise des droits et libertés de la personne. Les législateurs doivent réviser toutes les lois sexistes et agir pour se mettre en conformité avec la Charte. C’est donc dans cet état d’esprit, qu’en 1979, le gouvernement présente le projet de loi 55 modifiant les permis des tavernes pour éliminer définitivement tout interdit basé sur le sexe[27]. Les nouvelles tavernes doivent donc se conformer à la loi et accueillir les femmes. Toutefois la loi , par une clause d’antériorité, permet aux tavernes existantes, avant 1979, de se soumettre ou non aux exigences en matière de sexisme [27]. Certaines tavernes modifient leurs permis, mais plusieurs irréductibles contestent la loi. La discrimination continue pendant plusieurs années et le problème devient épineux, notamment en 1981, lors de débats électoraux qui ont lieu dans des tavernes. Comme les femmes candidates, ne peuvent entrer dans les tavernes, elles sont privées ainsi de l’accès à une partie de l’électorat masculin[28]. En 1986, la discrimination sur le sexe est définitivement abolie dans tous les lieux publics, incluant les tavernes[29]. Malgré cela plusieurs établissements ne se conforment toujours pas à la loi [30] et demeurent des « piliers de tavernes ». Cela prendra jusqu’à trois ans pour tourner définitivement la page sur cette discrimination que les femmes ont subie pendant un demi siècle[31].
    . . . . . .
    #Femmes #prohibition #sexisme #interdiction #Canada #Quebec #Brasseries #discrimination #mentalité #bourgeoisie #religion #catholicisme

  • Les #oligarques russes ne sont pas près de renverser Poutine
    https://theconversation.com/les-oligarques-russes-ne-sont-pas-pres-de-renverser-poutine-179032

    L’administration de Boris Eltsine, alors président, a ainsi enrichi un petit groupe de magnats en vendant les joyaux les plus précieux de l’économie soviétique, avec une forte décote.

    L’accession au pouvoir de Poutine en 2000 a permis l’émergence de la deuxième vague d’oligarques par le biais de contrats d’État. Les fournisseurs privés dans de nombreux domaines tels que les infrastructures, la défense et les soins de santé surfacturaient leurs services au gouvernement, offrant au passage des pots-de-vin aux fonctionnaires impliqués.

    • Le grand rabbin de Porto arrêté dans l’affaire Abramovitch
      https://www.lessentiel.lu/fr/story/le-grand-rabbin-de-porto-arrete-dans-l-affaire-abramovitch-649712117344

      La justice portugaise a mené plusieurs perquisitions et arrêté le rabbin de la communauté de Porto dans le cadre d’une enquête sur la naturalisation de descendants des juifs dont a bénéficié le milliardaire russe.

      L’enquête porte sur des faits « susceptibles de constituer des délits de #trafic_d_influence, de #corruption active, de falsification de documents, de #blanchiment d’argent » ou encore de #fraude_fiscale », précise un communiqué du ministère public. Daniel Litvak, grand #rabbin de Porto, a été arrêté jeudi a Porto, alors qu’il s’apprêtait à rentrer en Israël, selon les médias locaux. Il doit être présenté samedi à un juge qui décidera des mesures de contrôle judiciaire qui lui seront appliquées.

      La justice portugaise avait ouvert en janvier dernier une enquête sur la procédure de #naturalisation de #Roman_Abramovitch, propriétaire du club de football londonien de Chelsea, qui a obtenu la nationalité en avril 2021. Le milliardaire russe avait bénéficié d’une loi permettant à tous les descendants de Juifs séfarades, persécutés et expulsés à la fin du XVe siècle, d’obtenir la nationalité portugaise.

      Dans le cadre de cette loi, les communautés israélites de Porto ou de Lisbonne doivent fournir un certificat attestant l’ascendance juive. Des responsables de ces communautés sont soupçonnés d’avoir délivré de fausses attestations sur l’ascendance juive de plusieurs candidats, indique dans un communiqué la communauté israélite de Porto qui réfute ces accusations. Elle précise également que cette enquête vise d’autres procédures de naturalisation comme celle de #Patrick_Drahi, propriétaire et fondateur du groupe de télécoms et médias Altice.

      La communauté israélite de Porto se dit victime « de dénonciations anonymes » destinées à « mettre en cause l’honnêteté des procédures » de #naturalisation et ajoute avoir déjà porté plainte « pour dénonciations calomnieuses ». Depuis l’entrée en vigueur de cette loi de réparation, il y a sept ans, plus de 137 000 demandes de nationalité ont été déposées. Le #Portugal a accordé la citoyenneté à plus de 56 000 descendants de juifs séfarades, selon les chiffres rappelés par la communauté israélite de Porto.

      « Des juifs d’au moins 60 nationalités différentes », ont déjà bénéficié de cette loi, avait indiqué à l’AFP Michael Rothwell, membre du conseil d’administration de la communauté juive de Porto qui faisait un bilan positif de cette loi, à l’occasion du septième anniversaire de loi. « Nous estimons que le Portugal est peut-être actuellement le lieu le plus sûr en Europe pour que les Juifs puissent vivre », avait-il souligné déplorant toutefois une montée des manifestations « d’antisémitisme en public » avec « une plus grande visibilité de la communauté juive ».

      #oligarques #religions #passeports

  • Pédocriminalité dans l’Église : les députés espagnols créent une commission d’enquête Belga
    https://www.rtbf.be/article/pedocriminalite-dans-leglise-les-deputes-espagnols-creent-une-commission-denque

    Les députés espagnols ont voté ce jeudi 10 mars la création d’une commission d’experts chargée de mener la première enquête officielle dans le pays sur la pédocriminalité dans l’Église catholique, une institution longtemps accusée d’opacité sur ce sujet.

    Proposée par les socialistes au pouvoir et le parti basque PNV, cette initiative inédite a été approuvée par une très large majorité de 277 voix dans une Chambre des députés qui compte 350 élus. A la différence d’autres pays comme les États-unis, la France, l’Allemagne, l’Irlande ou l’Australie, aucune enquête d’ampleur n’a été menée jusqu’ici sur les violences sexuelles contre les mineurs au sein de l’Église.


    Le texte voté par les députés prévoit que cette commission indépendante soit présidée par le Défenseur du peuple (équivalent du Défenseur des Droits en France) et formée de représentants de l’administration, des victimes et du clergé. Elle sera chargée « d’enquêter sur les actes exécrables commis par des individus contre des enfants sans défense » et d’"identifier les personnes ayant commis ces abus, tout comme celles qui les ont couverts", avant de rédiger un rapport qui sera soumis au parlement, selon le texte.

    « Le début de la fin d’une ignominie »
    Cette enquête marquera « le début de la fin d’une ignominie », a déclaré récemment au quotidien El País la députée socialiste Carmen Calvo, ancienne numéro deux du gouvernement de gauche de Pedro Sánchez. Faute de données officielles, le quotidien El País a lancé sa propre enquête en 2018, recensant 1246 victimes depuis les années 1930. De son côté, l’Église a seulement reconnu 220 cas depuis 2001.

    Dans ce pays à forte tradition catholique, l’Église a eu un rôle central dans l’éducation sous la dictature de Francisco Franco (1936-1975), dont elle était un pilier. Actuellement, plus de 1,5 million d’enfants étudient encore dans quelque 2500 écoles catholiques, selon les chiffres de 2020 de la Conférence épiscopale espagnole (CEE).

     #pédophilie #enfants #viol #prêtre #culture_du_viol #catholicisme #pédocriminalité #viols #violences_sexuelles #religion #impunité #violophilie #pedocriminalité #églises #écoles_catholiques #Espagne

    • Déferlement de violence contre les préfectures corses Audrey Chauvet - Le figaro
      https://www.lefigaro.fr/flash-actu/manifestations-pour-colonna-un-lyceen-blesse-par-un-tir-de-lbd-en-corse-202
      À Bastia et à Ajaccio, elles ont été, mercredi, le théâtre d’attaques : vingt-trois CRS, sept manifestants et deux journalistes blessés.

      Les fins d’après-midi ressemblent à des comptes à rebours avant le début des hostilités. Depuis cinq jours, de violents affrontements opposent chaque soir manifestants et forces de l’ordre aux abords despréfectures de Corse. Et, chaque soir, la tension monte d’un cran. La machine s’est emballée et «  elle est plus facile à démarrer qu’à arrêter », reconnaît le maire nationaliste de Bastia, Pierre Savelli, qui redoutait jeudi que les scènes de guérilla urbaine qui ont eu lieu à Ajaccio la veille ne se reproduisent dans sa ville.

      Mercredi, soit une semaine après l’agression d’Yvan Colonna par un codétenu à la prison d’Arles, des manifestants, ralliés derrière le slogan «  État français assassin » et armés de cocktails molotov et de bombes artisanales, se sont opposés aux CRS jusque tard dans la soirée, devant la préfecture d’Ajaccio. Quelques-uns se sont introduits dans le palais de justice et ont mis le feu au rez-de-chaussée.

      Une agence du Crédit agricole a également été endommagée avec un engin de chantier. Un journaliste de TF1 a été blessé à la jambe tandis que, à Bastia, un photographe de presse a été la cible de jets de pierres des manifestants. Sur toute l’île, on compte vingt-trois CRS, sept manifestants et deux journalistes blessés en une seule soirée.

      #France #EnMarche

    • Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église | #ARTE
      https://www.youtube.com/watch?v=WdjBJeVwFPA


      Si la parole des victimes de prêtres pédophiles s’est libérée publiquement ces dernières années, celle de sœurs agressées sexuellement par des hommes d’Église peine à franchir le mur du silence. Pourtant, elles sont nombreuses, partout dans le monde, à subir des viols par des #ecclésiastiques abusant de leur autorité. Certains prêtres n’hésitent pas même à détourner les textes des évangiles pour disposer impunément du corps des religieuses. Lesquelles, lorsqu’elles se retrouvent enceintes, sont exclues de leurs congrégations ou contraintes d’avorter. Quand ces #crimes sont avérés dans les paroisses, les coupables sont seulement mutés par la justice cléricale. Dans les années 1990, après plusieurs années d’enquête dans vingt-trois pays, deux missionnaires américaines transmettent l’une et l’autre au Vatican un rapport très documenté sur ces abus sexuels. Mais leur cri d’alarme reste sans réponse. En mars 2001, le journal américain The National Catholic Reporter publie pour la première fois ces révélations. Des parlementaires européens, qui se saisissent de l’affaire, font alors adopter une résolution sommant le #Saint-Siège de réagir, en vain. Depuis, malgré les dénonciations répétées au sein de l’institution, trois papes se sont succédés sans jamais remédier aux violences sexuelles perpétrées contre les femmes concsacrées.

  • « Révérends pères » de Jean-Marc Turine
    https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-samedi-noir/reverends-peres-de-jean-marc-turine

    L’auteur raconte ce qu’il a voulu oublier : les agressions sexuelles perpétrées par des pères jésuites lorsqu’il était jeune garçon.

    Mon corps n’a rien oublié, n’a rien pu oublier. Marqué au fer d’un marquage invisible et indélébile à la fois.
Une braise toujours dormante.
J’écris, pour la première fois, sur des agissements qui se sont produits il y a près de soixante ans durant lesquels les eaux glacées de la souffrance ont coulé sous des cieux illisibles et pourtant d’une exactitude à crever les yeux.

    Avec Jacques Gamblin
    Réalisation :  Juliette Heymann
    Conseillère littéraire Caroline Ouazana

    Jean Marc Turine remonte le fil de sa mémoire et raconte ce qu’il a voulu oublier : les agressions sexuelles répétées par des pères jésuites du Collège Saint Michel à Bruxelles lorsqu’il était jeune garçon. Il déroule les faits et navigue entre le récit factuel, cru, et l’émotion, entre le recul nécessaire à l’écriture et la répugnance des souvenirs évoqués.
La force du travail de Jean Marc Turine réside dans sa capacité à dénoncer sans relâche les injustices, de donner la parole aux sans-voix, aux opprimés. Après trente-cinq ans de travail acharné, de créations radiophoniques, de livres de résistance, il prend la parole pour lui-même et l’enfant qu’il était et permet à son enfance meurtrie de trouver les mots de sa blessure.
L’importance de ce texte réside dans son honnêteté, il n’occulte rien, ni la part d’ombre, ni le déni, ni la difficile construction en tant qu’homme adulte.

    Jean Marc Turine , écrivain, réalisateur et documentariste, vit et travaille à Bruxelles. Il a co-réalisé avec Marguerite Duras et Jean Mascolo le film Les Enfants. Il a produit et réalisé en collaboration avec Jean Mascolo, plusieurs films documentaires à caractère historique, littéraire ou sociétal, notamment consacrés à Robert Antelme ou encore au groupe de la rue Saint-Benoît. Il a également produit des documentaires pour France Culture et pour la RTBF. Plusieurs de ses textes ont fait l’objet d’une réalisation radiophonique pour France Culture : le feuilleton D**on Carlo Gesualdo a précédé l’édition du roman du même nom ; Liên de Mê Linh est adapté d’un récit publié sous le même titre ; le feuilleton La Théo des fleuves est devenu un roman récompensé par le Prix des Cinq Continents de la Francophonie ; puis viennent Les chants d’Anjouan et aujourd’hui Révérends pères, adaptation du récit publié sous le même titre, à paraître en mars 2022 aux éditions Esperluète. https://www.esperluete.be/index.php/catalogue-2/litteratures/en-toutes-lettres/r%C3%A9v%C3%A9rends-p%C3%A8res-detail

    Prise de son montage et mixage : Pierric Charles, Eric Villenfin, Dhofar Guerid
    
Assistante à la réalisation :  Claire Chaineaux

     #pédophilie #enfants #viol #prêtre #jésuites #culture_du_viol #catholicisme #pédocriminalité #viols #violences_sexuelles #religion #impunité #violophilie #pedocriminalité #églises #Collège_Saint_Michel #Bruxelles #Etterbeek

  • #Canada : Les sonnettes intelligentes Google Nest sont frileuses
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1863406/google-nest-froid-batterie

    L’hiver canadien est rude pour les nouvelles sonnettes intelligentes Google Nest. L’appareil, qui permet aux utilisateurs et utilisatrices de voir qui est à leur porte d’entrée à l’aide d’un téléphone intelligent, tolère mal le froid.

    Dans une note publiée cette semaine, Google mentionne que la pile lithium-ion de sa sonnette ne peut être rechargée sous 0 degrés Celsius. Elle peut toutefois continuer de fonctionner jusqu’à -20 degrés Celsius.

    Cette mise à jour survient après que bon nombre d’internautes eurent signalé sur les forums de Google que la pile de leur Google Nest s’était déchargée plus rapidement que d’habitude cet hiver, même lorsque le gadget était relié au câblage de leur maison.


    Les sonnettes Google Nest peuvent être installées avec ou sans câble. Dans les deux cas, la sonnette fonctionne avec l’énergie de sa pile. Photo : Capture d’écran de YouTube

    Le géant technologique explique que les fils électriques reliant les sonnettes aux domiciles ne chargent pas directement l’appareil.

    Au lieu de cela, la pile est rechargée au compte-gouttes par le courant qui passe par les câbles, et la sonnette fonctionne à partir de la charge de la pile.

    Par temps froid, Google recommande donc aux propriétaires de rentrer leur sonnette intelligente à l’intérieur afin de la recharger.

    #croyance en #Google #religion des #gafam #surveillance #algorithme #apple #domination #smartphone #internet #profiling #gafam #biométrie #facial #géolocalisation #géolocalisation

  • Die 14 Vorhäute Jesu – KATAPULT-Magazin
    https://katapult-magazin.de/de/kultur/posts/christliche-pilgerstaetten

    Wo war die echte Vorhaut? 13 Pilgerstätten in Europa waren sich im Mittelalter sicher: Sie besaßen die echte Vorhaut Jesu!!! 1983 verschwand die angeblich echte Vorhaut in Calcata. Oder gibt es doch noch eine in Conques?

    #wtf #religion #cartographie

  • Exterminez toutes ces brutes
    https://www.arte.tv/fr/videos/095727-001-A/exterminez-toutes-ces-brutes-1-4

    Indispensable. Disponible jusqu’au 31/05/2022.

    (1) La troublante conviction de l’ignorance
    https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/095727-001-A/940x530?ts=1638787523&.1jpg
    « Civilisation, colonisation, extermination » : trois mots qui, selon Raoul Peck, « résument toute l’histoire de l’humanité ». Celui-ci revient sur l’origine coloniale des États-Unis d’Amérique pour montrer comment la notion inventée de race s’est institutionnalisée, puis incarnée dans la volonté nazie d’exterminer les Juifs d’Europe. Le même esprit prédateur et meurtrier a présidé au pillage de ce que l’on nommera un temps « tiers-monde ».

    Dans une puissante méditation en images, Raoul Peck montre comment, du génocide des Indiens d’Amérique à la Shoah, l’impérialisme, le colonialisme et le suprémacisme blanc constituent un impensé toujours agissant dans l’histoire de l’Occident.

    (2) P... de Christophe Colomb
    https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/095727-002-A/940x530?ts=1638794960&.1jpg
    Ce deuxième épisode décrypte les dénis du mythe de la « terre vierge » figé par la culture populaire, qui va asseoir la domination de l’Europe et justifier la « traite » de millions d’Africains.

    Raoul Peck montre comment l’impérialisme, le colonialisme et le suprémacisme blanc constituent un impensé toujours agissant dans l’histoire de l’Occident. Ce deuxième épisode réexamine l’histoire du « Nouveau Monde » et du génocide des Nations amérindiennes.

    (3) Tuer à distance
    https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/095727-003-A/940x530?ts=1638797965&.1jpg
    Ce troisième volet montre comment l’industrie de l’acier et la maîtrise de la technologie ont permis aux Occidentaux de mener des guerres de plus en plus lointaines et meurtrières pour créer un cycle sans fin, qui culmine avec le crime de masse impuni que constituent les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, et dont les États-Unis se sont affirmés comme les maîtres.

    (4) Les belles couleurs du fascisme
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    Dans cet ultime épisode, Raoul Peck médite sur la Shoah, tout en soulignant l’impossibilité pour les États-Unis de concilier leur véritable histoire avec leurs idéaux de liberté et de démocratie. L’annihilation amérindienne ainsi que les héritages esclavagiste et colonialiste forment les fondations du racisme qui revit aujourd’hui dans le rejet des exilés et des déshérités. « Ce n’est pas le savoir qui nous manque », conclut-il.

    Déshumanisation

    Avec ce voyage non chronologique dans le temps, raconté par sa propre voix, à laquelle il mêle celles des trois auteurs amis qui l’ont inspiré (l’Américaine Roxanne Dunbar-Ortiz, le Suédois Sven Lindqvist et Michel-Rolph Trouillot, haïtien comme lui), Raoul Peck revisite de manière radicale l’histoire de l’Occident à l’aune du suprémacisme blanc. Tissant avec une grande liberté de bouleversantes archives photo et vidéo avec ses propres images familiales, des extraits de sa filmographie mais aussi des séquences de fiction (incarnées notamment par l’acteur américain Josh Hartnett) ou encore d’animation, il fait apparaître un fil rouge occulté de prédation, de massacre et de racisme dont il analyse la récurrence, l’opposant aux valeurs humanistes et démocratiques dont l’Europe et les États-Unis se réclament. « Exterminez toutes ces brutes », phrase prononcée par un personnage du récit de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres, et que Sven Lindqvist a choisie comme titre d’un essai, résume selon Raoul Peck ce qui relie dans un même mouvement historique l’esclavage, le génocide des Indiens d’Amérique, le colonialisme et la Shoah : déshumaniser l’autre pour le déposséder et l’anéantir. De l’Europe à l’Amérique, de l’Asie à l’Afrique, du XVIe siècle aux tribuns xénophobes de notre présent, il déconstruit ainsi la fabrication et les silences d’une histoire écrite par les vainqueurs pour confronter chacun de nous aux impensés de sa propre vision du passé.

    #film #documentaire #histoire #racisme #génocide #impérialisme #fascisme #Amérique #esclavage #USA #religion #christianisme

  • Colombie, scandale pédophile dans l’église
    https://www.rtbf.be/article/colombie-scandale-pedophile-dans-l-eglise-10927524

    Le scandale a éclaté dans la petite ville de Villavicencio, à quelques 120 kilomètres de la capitale Bogota. La ville d’un demi-million d’habitants, majoritairement catholique, est dotée d’un évêché. Et c’est là que sous l’impulsion du pape François et après une enquête de deux années, il apparaît qu’un réseau d’une quarantaine de prêtres s’est livré à des agressions sexuelles sur des mineurs. Des agissements qui ont été couverts ou cachés par la hiérarchie locale.

    A la base de l’enquête, deux femmes, catholiques pratiquantes


    Socorro Martinez (G) et Olga Cristancho (D) AFP

    En Mars 2019, le pape François, qui a fait de la lutte contre les agressions sexuelles une priorité, a chargé l’évêque de Villavicencio, Mgr Oscar Urbina, d’enquêter sur la possibilité d’abus dans son diocèse. Celui-ci confie le dossier à deux fidèles de son entourage, deux femmes, ferventes catholiques et disposant d’une solide connaissance juridique. La première se nomme Olga Cristancho. Elle a 68 ans, elle est à la retraite et a mené une carrière qu’elle a terminé comme procureure. Socorro Martinez a quant à elle 59 ans, elle est aussi fonctionnaire retraitée. Sa carrière s’est déroulé au bureau du procureur général. 

    Les deux femmes entament l’enquête mais, bien vite, elles soupçonnent Mgr Urbina de vouloir couvrir des auteurs présumés d’agressions et d’abus sexuels. Elles prennent leurs distances et poursuivent leurs investigations loin du palais épiscopal. 

    En 2021, elles ont envoyé leurs conclusions au Vatican et se sont retrouvées au ban de leur église. Elles se sentent considérées comme des ennemies parce qu’elles ont divulgué toutes ces informations. 

    "De nombreux éléments permettent de penser qu’ils voulaient que tout cela passe inaperçu", ajoute Socorro Martinez, qui évite désormais d’aller à la messe, mais "prie le chapelet tous les jours". 
 

    40 prédateurs, 20 victimes au moins


    Socorro Martinez et Olga Cristancho ont recueilli plusieurs témoignages, comme celui de Miguel (prénom d’emprunt). AFP

    Au bout de deux ans d’enquête, les deux femmes identifient une quarantaine de prêtres et au moins 20 victimes. L’une d’elles témoigne pour l’AFP. Un homme de 26 ans qui se fait appeler Miguel pour l’entretien. Pendant son enfance, il était quelques fois envoyé en vacance chez son oncle, lui-même ecclésiastique, chez qui il s’est fait abuser.

     » C’est une personne, un séminariste, qui a parfaitement su gagner la confiance de mon oncle et la confiance de ma famille. Ainsi, je me suis retrouvé dans le lit d’une personne qui n’était même pas de ma famille. Je me souviens d’être allé dans la chambre de cet homme, il y avait une télévision, je me souviens de beaucoup de choses et je me souviens que cette personne m’obligeait à lui faire une fellation et qu’il me faisait la même chose."

    Arrivé à l’âge adulte, le jeune homme souffre de dépression et réalise la nature et l’importance de l’abus dont il a été victime. Le diocèse n’a jamais donné de suite à ses dénonciations.

    Les prédateurs étaient organisés. Ils se "partageaient" leurs victimes au moyen de subterfuges secrets. C’est Olga Cristancho, l’ancienne procureure, qui explique :
    "Les prêtres utilisaient un "mot de passe" entre eux. C’était un CD. Un prêtre envoyait ce garçon à un autre prêtre, il disait "apporte-lui ce CD", mais c’était comme si il y allait avec ce garçon, et indiquait qu’il pouvait lui faire une proposition indécente qu’il accepterait sûrement".

    L’arbre qui cache la forêt


    Juan Pablo Barrientos, écrivain et journaliste AFP

    Le travail des deux femmes a été prolongé par un journaliste, Juan Pablo Barrientos qui a révélé le scandale dans un livre intitulé "Voici l’agneau de Dieu". Des témoignages et des éléments impliquant 38 prêtres. L’église de Villavicencio a tenté de faire censurer l’ouvrage, des prêtres cités ont engagé des actions juridiques pour le faire exclure des librairies mais sans succès. 

    Pour le journaliste, l’affaire qu’il décrit n’est que l’arbre qui cache la forêt. Juan Pablo Barrientos a donné une interview à l’AFP : _ " En France, on parle de 250 000 cas entre 1950 et 2020. En Colombie, nous pourrions tripler ce chiffre si une commission similaire était formée, une commission sérieuse, pour découvrir les scandales d’abus sexuels sur les enfants et les adolescents. Nous ne faisons que commencer et, ici en Colombie, nous n’avons fait qu’effleurer les archidiocèses de Villavicencio et Medellín, mais la même chose se produit dans tous les diocèses, archidiocèses et communautés religieuses de Colombie". _

    A la suite de la publication du livre, l’église a discrètement écarté 20 religieux. Deux autres sont en prison, condamnés pour des abus sur un ancien enfant de chœur, âgé de 13 ans à l’époque des faits. Le père William Prieto, du diocèse de Villavicencio, sollicité par l’AFP, a brièvement réagi :

    Il appartiendra aux tribunaux, tant civils que canoniques, de rendre leur verdict.

    Les autorités colombiennes ont ouvert une enquête en janvier 2022. Les deux enquêtrices initiales ont témoigné devant le procureur. Ce dernier ne s’est pas exprimé devant la presse. 

    #prêtres #église_catholique #sexualité #perversions #pédophilie #culture_du_viol #viol #catholicisme #enfants #pédocriminalité #viols #religion #violences_sexuelles #pedocriminalité #impunité #violophilie #eglise #Colombie #Femmes #évêché #CD #diocèses #archidiocèses

  • VOA Explainer : Who Are Takfiri Extremists ?
    https://www.voanews.com/a/explainer-takfirism/3387691.html

    Wikipedia contient des explications plus différenciées du terme. Là nous republions l’avis de l’ennemi héréditaire et fanatique de l’Iran, la station radio de propagenade Voice of America .

    WASHINGTON — Iran announced this week that authorities broke up "the biggest terrorist plot“ targeting the capital Tehran and other areas of the country. Iran’s Intelligence Ministry said a “Takfiri” terrorist group had planned a series of bombings over the coming days.

    Here is what the term “Takfiri” means and how extremist groups and the Iranian regime use it against their rivals.

    What is Takfirism?

    Takfir is an Arabic word used to describe a Muslim as infidel or non-believer. The practice of accusing another Muslim of apostasy or declaring another Muslim as infidel is called Takfir.

    According to Pakistani religious scholar Javed Ahmad Ghamidi, “A Muslim or a Muslim group is Takfiri if it declares another Muslim or a Muslim sect as apostate.”

    How is the term Takfiri used in the Muslim World?

    The term Takfiri is used by some extremist groups that see Islam through a narrow keyhole of self-righteousness and consider other Muslims or certain groups of Muslims as apostate. They use the term against those who may not agree with their ideology or refrain from pledging allegiance to them. Takfiris prescribe the death penalty to the apostates.

    A number of Sunni extremist outfits in Pakistan, including the Lashkar-i-Jhangvi group, have used the term to describe Muslim Shi’ites as being out of Islam or apostate. Similarly, certain Shi’ite groups such the Tehrik-e-Jafaria Pakistan have used the term for Sunnis or certain Sunni groups in the country.

    Mainstream Sunni and Shi’ite leaders often refer to armed extremist groups as Takfiris.

    The number of Takfiri groups in the Muslim world, however, is very small.

    Who are Takfiris?

    Pakistan-based Fulbright scholar in religious studies, Qibla Ayaz, traces Takfiris’ history to the creation of the Khawarij group in the very first century of Islam.

    According to Ayaz, the Khawarij, who were outcasts from mainstream Muslims, broke into revolt against Caliph Ali. A cousin and son-in-law of Prophet Muhammad, Ali was the fourth caliph of Islam. The Khawarij later assassinated him, as he did not agree with their war demands against another group of Muslims.

    Are there Takfiri Groups in Shi’ite Islam?

    There have been a number of Shi’ite groups that labelled their rivals as infidels. “If declaring other Muslims apostates is Takfirism, then religious literature in Shi’ite Islam provides materials that call its ideological opponents as apostates,” Ghamidi told VOA. He added that the followers of the top Shi’ite Takfiri leader, Hasan bin Sabbah, used tactics including suicide attacks against their rivals.

    Who has the authority to declare others as apostates?

    Despite the fact that Islam does not grant religious groups the authority to label other Muslim groups as infidels, certain Muslim religious bodies in Pakistan have done so. Ghamidi believes that only states should have such an authority to declare which Muslim groups are outcast from the mainstream Muslims. Most Muslim states have official religious bodies “Darul Ifta” that are responsible for issuing final decrees pertaining to major religious issues that may arise in the country. Decrees are made based on deep knowledge of Islam and taking socio-economic and scientific evidence and logical, historic and comparative perspectives, and contemporary conditions surrounding an issue into consideration.

    How is Iran using Takfirism against regional rivals?

    The current regime in Iran has widely used the Takfiri term for militant groups that may have links with regional Sunni states such as Saudi Arabia or groups that may challenge the might of the regime.

    Tehran uses the Takfiri term not only for Islamic State in Syria, but it also describes all militant groups that are fighting the Syrian regime as “Takfiris supported by Western countries.”

    Is Islamic State a Takfiri Group?

    Both Ayaz and Ghamidi believe the Islamic State group fits in the definition of Takfir in modern Muslim history.

    “[Islamic State] considers its rival Sunni Muslim groups, all the Shi’ite Muslims and its ideological opponents, apostates,” Ayaz said. “The followers of [IS] also believe in taking properties of their enemies as war booty and take their enemies’ women as concubines, a practice approved per Takfiri ideology.”

    VOA’s Mehdi Jedinia contributed to this explainer.

    #USA #médias #islam #idéologie #religion #sectes

  • Abus sexuels : l’affaire Ribes secoue trois diocèses de Rhône-Alpes Eve Guyot
    https://www.la-croix.com/Religion/Abus-sexuels-laffaire-Ribes-secoue-trois-dioceses-Sud-Est-2022-01-19-12011

    Depuis le début de l’année, les témoignages accusant d’agressions sexuelles sur mineurs le père Louis Ribes, prêtre et artiste désormais décédé, se multiplient. Les victimes enjoignent aux trois diocèses concernés d’agir.


     
    Il est un peu plus de 20 heures, mardi 18 janvier, quand une soixantaine de personnes entrent timidement dans la salle d’œuvre de Grammond, petit village à l’est de la Loire. Elles se réunissent à l’appel de l’évêque du diocèse de Saint-Étienne, Mgr Sylvain Bataille, qui a pris connaissance récemment de faits d’agressions sexuelles commis sur ces lieux, il y a une trentaine d’années, par Louis Ribes, un prêtre originaire de la commune, décédé en 1994.

    Alors que cinq personnes se sont officiellement signalées comme victimes, l’objectif de la réunion est clair : informer, mais surtout libérer la parole. En l’espace d’une heure et demie, près d’une dizaine de personnes raconteront en avoir été victimes.

    « Prédateur », « manipulateur » et « orgueilleux »
    Ces témoignages difficiles, à travers leurs mots, mais aussi ceux de leurs parents ou de leurs proches, dressent le portrait d’un « prédateur », « manipulateur » et homme « orgueilleux », nourrissant une emprise très forte sur des familles entières, enfants comme parents. Le prêtre, qui a grandi dans la Loire, avant d’exercer son ministère dans les diocèses de #Lyon, puis de #Grenoble, était connu pour ses peintures, fresques, vitraux, dont une centaine serait exposée dans la région, où il était surnommé le « #Picasso des #églises ».

    À Grammond, où il revenait régulièrement, il faisait poser nus les enfants, filles et garçons, avant de leur imposer des attouchements sexuels. « Plusieurs dizaines de familles » pourraient être concernées, affirment Catherine et son frère Richard, qui, avant ce mardi soir, n’avaient jamais pris la parole. « Je n’attends qu’une chose : que tout éclate maintenant », s’exclame ce dernier.

    « Manque de confiance » en l’Église
    Le diocèse de Saint-Étienne, premier des trois à organiser ce type de rencontre, appelle les personnes concernées à se rapprocher de sa cellule d’accueil et d’écoute (1). « Elles seront ensuite dirigées vers l’instance spécialisée de l’Église de France (Inirr,qui devrait être opérationnelle mi-février, NDLR) », explique Jean-Louis Reymondier, diacre délégué à la protection des mineurs.

    Au-delà de la difficulté à mettre un mot sur ces abus, beaucoup font part de leur « manque de confiance » en l’Église dans le contexte actuel. Les trois diocèses ont publié le jeudi 13 janvier un communiqué reconnaissant avoir « acquis la certitude, en octobre dernier, de la véracité des faits » et lancé un appel à témoins commun.

    « Les victimes sont certainement très nombreuses »
    Le premier signalement dans le diocèse de Grenoble date pourtant de 2016. À Lyon, l’archevêque Olivier de Germay indique qu’il a été informé seulement à l’été 2021 d’une première victime. Les faits ont été confirmés grâce aux enquêteurs de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase).

    « Nous avons manqué de coordination, a-t-il reconnu lors d’une conférence de presse organisée mercredi 19 janvier. Certains prêtres qui l’ont connu tombent des nues, d’autres affirment qu’ils avaient des soupçons. Les victimes sont certainement très nombreuses. »

    Le témoignage de Luc, 57 ans, publié en octobre 2021 par l’hebdomadaire Marianne, a été le véritable élément déclencheur. « Arrêtons l’hypocrisie : il faut qu’ils se bougent !, s’exclame Sihem, son épouse. Nous avons besoin d’un dédommagement total pour des années de souffrance, de psychanalyse, d’instabilité psychologique et professionnelle… »

    Les œuvres « doivent toutes disparaître »
    Mgr Bataille explique avoir pris connaissance des faits le jeudi 6 janvier. « Nous avions eu vent de difficultés avec le père Ribes, mais nous ne savions rien de son lien avec notre diocèse », explique-t-il. Il se rendra, le surlendemain, à Grammond, pour rencontrer des victimes, mais aussi pour aborder la délicate question du devenir des œuvres.

    Certaines familles en possession de tableaux s’en sont rapidement débarrassées « bien que l’emprise soit parfois encore présente », affirme Sihem. Les diocèses sont en train de déposer les leurs : un à Saint-Étienne, dix-huit à Lyon.

    L’histoire est un peu plus complexe pour les fresques ou vitraux d’église, propriétés des communes. Comme à Grammond, dont la grande fresque fait apparaître un dessin suggestif. « Nous prendrons le temps de décider ensemble, mais la priorité sera donnée à la volonté des victimes », indique Mgr Bataille. Ce mardi soir, elles sont unanimes : « Elles doivent toutes disparaître. Et rapidement. »
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    Un agresseur prêtre et artiste
    1920. Louis Ribes naît dans le village de Grammond (Loire). Orphelin à 14 ans, il grandit à Caluire-et-Cuire (Rhône) et entre au séminaire d’Oullins, où il sera initié aux arts plastiques.

    1947. Il est ordonné prêtre et exerce son ministère dans les diocèses de Lyon, puis de Grenoble. Il acquiert une renommée d’artiste-peintre.

    Des années 1970 à 1990. Période de la majorité de ses agressions sexuelles, selon les témoignages.

    1994. Décès à Vienne (Isère).

    #prêtres #église_catholique #sexualité #perversions #peinture #pédophilie #culture_du_viol #viol #catholicisme #enfants #pédocriminalité #grand_homme #viols #religion #violences_sexuelles #france #pedocriminalité #impunité #violophilie #eglise

  • Dieu est dans la rue
    https://laviedesidees.fr/Gael-Rideau-Une-societe-en-marche.html

    À propos de : Gaël Rideau, Une société en marche. Les processions en France au XVIIIe siècle, Clamecy, Champ Vallon. Et si le XVIIIe siècle français était un siècle de ferveur catholique ? En étudiant la procession religieuse, Gaël Rideau offre le tableau d’une vie urbaine encore scandée et organisée, en plein siècle des #Lumières, par l’expression publique de la foi.

    #Histoire #religion #manifestations
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220120_marraud.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220120_marraud.docx

  • Le #metoo de juifs ultra-orthodoxes en Israël
    https://fr.timesofisrael.com/le-metoo-de-juifs-ultra-orthodoxes-en-israel

    "Tu ne te tairas point !" Ce commandement commence à souffler au sein de la communauté en Israël, secouée par une série de révélations d’abus sexuels sans précédent

    Fin décembre, Chaim Walder, un auteur à succès ultra-orthodoxe, s’est suicidé un mois après que le quotidien Haaretz a publié des accusations, qu’il a rejetées, de crimes sexuels à son encontre sur une vingtaine de personnes dont des enfants.

    Les allégations contre cette « icône culturelle incontournable » ont eu l’effet d’un cataclysme dans la communauté ultra-orthodoxe, explique à l’AFP Avigayil Heilbronn, une militante de 33 ans se qualifiant de juive « orthodoxe moderne ».


    Des jeunes femmes ultra-orthodoxes à Borough Park, pendant, Soukkot, le 4 octobre 2020. (Crédit : AP/Kathy Willens)

    Cette mère de deux enfants divorcée a fondé en 2015 l’association « Lo Tishtok » (« Tu ne te tairas point » en hébreu) pour porter la voix des victimes d’agressions sexuelles dans le monde ultra-orthodoxe réputé fermé.

    Les Haredim, littéralement les « craignant Dieu », représentent environ 12 % des quelque neuf millions d’Israéliens. Chaque aspect de leur vie est gouverné par des principes religieux et ils vivent souvent en vase clos.


    Chaim Walder en 2009 (Crédit : CC BY-SA 3.0)

    Quand Chaim Walder, qui a vendu des centaines de milliers d’exemplaires de livres pour enfants, a été accusé dans la presse, « les gens ont pris une claque incroyable car si lui peut agresser, alors comment avoir confiance en qui que ce soit ? », poursuit Avigayil Heilbronn.

    « Par un proche »
    En mars, un premier scandale avait déjà ébranlé cette communauté après que Haaretz a publié des accusations d’agressions sexuelles et de viols sur adultes et mineurs à l’encontre de Yehuda Meshi-Zahav, autre éminente figure du monde orthodoxe.

    Quelques heures avant la diffusion de nouvelles accusations, cette fois par la chaîne N12, ce fondateur de l’organisation caritative ZAKA, qui dénonce une campagne de « mensonges », a tenté de se pendre dans son appartement.


    Yehuda Meshi-Zahav, co-fondateur de la ZAKA, s’exprime lors d’une conférence à Jérusalem, le 7 mars 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Un porte-parole de la police a indiqué à l’AFP qu’une enquête avait été ouverte sur les allégations contre M. Meshi-Zahav, mais n’a pas dit si des investigations étaient en cours dans l’affaire Walder au moment de sa mort.

    Par ailleurs, début janvier, le quotidien Yediot Aharonot a publié les accusations de trois femmes – dont une mineure au moment des faits allégués – à l’encontre d’un animateur de radio ultra-orthodoxe.

    Ces accusations ont rappelé de bien mauvais souvenirs à Adiel Bar Shaul, 43 ans, un orthodoxe de Bnei Brak, ville ou vivent majoritairement des Haredim, près de Tel-Aviv.

    Alors qu’il n’avait que 10 ans, Adiel a été violé chez lui, un soir de Shabbat, puis à plusieurs reprises pendant une année par un proche de la famille, également ultra-orthodoxe, qui l’hébergeait, confie-t-il à l’AFP.


    Photo d’illustration : Un enfant anxieux. (Crédit : iStock via Getty Images)

    « Il a commencé à me donner des autocollants, puis après plusieurs fois, il m’a demandé (en échange) de poser ma main sur son pantalon, j’étais enfant, je ne comprenais pas », se souvient l’homme qui s’est ensuite muré des années dans le silence avant de le briser il y a quelques années.

    « J’étais seul, j’avais extrêmement honte et je me sentais coupable car j’avais accepté » ces gestes pour des autocollants, dit celui qui vient aujourd’hui en aide à des victimes de violences sexuelles.

    Souvent, les victimes se taisent car « elles ont peur de ce que diront les gens, les voisins, à la synagogue ou à l’école », explique à l’AFP Josiane Paris, bénévole au centre de crise Tahel, basé à Jérusalem et qui vient en aide aux femmes vivant dans des milieux religieux.

    500 appels par mois
    A son ouverture il y a 30 ans, le centre a mis en place une ligne d’écoute téléphonique dédiée aux victimes de violences conjugales, d’agressions sexuelles et de viols.

    Au début, cette ligne recevait peu d’appels, mais ces dernières années, le nombre n’a fait qu’augmenter, signe selon elle que le mouvement #metoo gagne les milieux religieux.

    « Nous recevons aujourd’hui environ 500 appels par mois », chiffre-t-elle.

    « Certaines femmes restent silencieuses au bout du fil (…) on ressent la détresse, il y en a qui sont en colère, qui pleurent », confie Myriam Merzbach, une autre bénévole. « Notre rôle est de les soutenir, les encourager et de chercher des solutions », poursuit-elle.

    Le grand rabbin ashkénaze d’Israël, David Lau, critiqué pour s’être rendu au domicile de la famille Walder pour présenter ses condoléances, a publié peu après une lettre dans laquelle il assurait « être toujours du côté des victimes ». « Le cri des victimes (…) doit être entendu », avait-il écrit.

    « Déni »
    Mais pour Yair Ettinger, chercheur à l’Institut israélien pour la démocratie (IDI), un centre d’analyse de Jérusalem, si certains rabbins dénoncent les abus sexuels, l’institution religieuse dans son ensemble « reste dans le déni ».

    « C’est une société idéaliste qui se regarde difficilement dans le miroir », dit ce spécialiste de la minorité ultra-orthodoxe et journaliste pour la chaîne publique Kan.

    Au sein de cet univers, il y a toutefois « une véritable prise de conscience du problème », se félicite Yair Ettinger.

    Au lendemain du suicide de Walder, des militants de Lo Tishtok ont distribué des tracts dans les quartiers religieux du pays sur lesquels on pouvait voir la photo d’une fillette la bouche fermée par une main d’adulte, accompagné d’un texte : « Nous croyons les victimes » pour les inciter à dénoncer leurs agresseurs.

    Aujourd’hui les jeunes ultra-orthodoxes ont toutefois davantage accès aux réseaux sociaux ce qui leur permet d’être plus informés sur les réalités du monde extérieur, estime Mme Heilbronn, qui dit voir un « printemps haredi ».

    #religion #meetoo #metoo #mee_too #balancetonporc #harcèlement_sexuel #viol #culture_du_viol #patriarcat #femmes #enfants #victime #violophilie #Israel #ultra-orthodoxes #réseaux_sociaux

  • #Shingal

    En août 2014, L’État islamique attaque le peuple Yézidis dans la région montagneuse de Shingal, et perpétue un véritable massacre dans cette région au nord-ouest de l’Irak. Asmail, son frère Mazlum et leurs familles sont des leurs. Comme nombre d’autres Yézidis, ils vont devoir fuir vers ce refuge ancestral que sont les montagnes de Shingal et lutter pour la survie de leurs familles et de leur peuple...

    Si la crise humanitaire qui a découlé de cette tragédie est relativement connue de tous, de nombreuses zones d’ombre persistent quant aux éléments qui ont conduit au génocide et à l’exode de toute une population.
    Tout au long de cet album, Tore Rørbæk et Mikkel Sommer donnent corps à un peuple méconnu, victime de la barbarie, et tentent de faire la lumière sur ces éléments souvent passés sous silence...

    https://www.la-boite-a-bulles.com/book/618
    #BD #bande_dessinée #livre

    #monts_Shingal #montagne #Yézidis #Irak #Siba #peshmerga #Gerzerik #daesh #territoires_contestés #Kurdistan #Al-Qaïda #yézidisme #Snouni #Sikeniye #massacre #génocide #Ousman_Pacha #conversion_forcée #histoire #viols #exécutions_de_masse #esclavage_sexuel #aide_humanitaire #corridor_humanitaire #réfugiés #camp_de_Newroz #Newroz #Essian #Dohuk #Kurdistan_irakien #Etat_islamique #religion #résistance #ISIS #Etat_islamique

    • La montagna sola. Gli ezidi e l’autonomia democratica di Şengal

      Gli ezidi sono diventati noti a livello internazionale dopo il massacro subito dall’Isis nell’agosto del 2014. Un popolo di cui si è sempre saputo pochissimo – anche per l’assenza di testi scritti dovuta a un ferreo ricorso alla tradizione orale – è stato preso come esempio della brutalità dello Stato islamico e usato per giustificare l’intervento militare occidentale. Relegando gli ezidi al ruolo di vittime senza speranza né capacità di pensiero politico. Questo libro ne ricostruisce la storia millenaria, la cultura e la religione, e ne riporta la voce diretta raccolta dalle autrici nei loro viaggi a Şengal, di cui uno compiuto insieme a Zerocalcare, autore dell’illustrazione in copertina.
      Şengal è l’unica montagna che si staglia nella vasta piana di Ninive, al confine con Siria e Turchia. In Iraq la chiamano «la montagna sola», come solo è sempre stato il popolo ezida che la abita, società divenuta introversa a seguito delle numerose persecuzioni subite. Dalla loro resistenza contro l’Isis e dalla liberazione di Şengal, grazie all’aiuto del Partito dei lavoratori del Kurdistan e delle unità curde del Rojava, è nata un’esperienza di autogoverno ispirata al confederalismo democratico, ancora in fieri e minacciata dalle stesse forze che nel 2014 permisero il massacro.
      Sulla montagna sola si respira la voglia di una vita finalmente libera dalla paura insieme all’entusiasmo di chi ha preso in mano le redini del proprio destino. Una popolazione chiusa al mondo esterno, conservatrice e legata alle proprie pratiche ha saputo costruire una forma di autogestione del proprio territorio secondo un paradigma estremamente moderno e allo stesso tempo adattabile alle peculiari e antiche caratteristiche dei popoli mediorientali – perché è da lì che trae origine e ispirazione.

      https://edizionialegre.it/product/la-montagna-sola