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  • Il fait sombre avant l’aube, mais le colonialisme israélien touche à sa fin | Ilan Pappé
    https://www.contretemps.eu/colonialisme-israel-sionisme-palestine-pappe

    Dans ce texte, Ilan Pappé analyse la difficulté croissante de légitimation de la logique d’extermination et de déshumanisation inhérente au colonialisme de peuplement mis en œuvre par le projet sioniste. Il la situe dans le cadre de la crise interne de la société israélienne et conclut à la fin de ce projet en tant qu’il s’incarne dans un État juif qui se veut à la fois démocratique et colonisateur. Mais la fin de ce projet est aussi un moment de danger maximal, qui voit se combiner une guerre génocidaire à Gaza et une escalade de violence en Cisjordanie. Face à cette catastrophe, l’auteur en appelle à l’élaboration de visions alternatives pour l’avenir de la Palestine, différentes du modèle occidental d’État-nation.

    Le sionisme comme colonialisme de peuplement

    L’idée que le sionisme est un colonialisme de peuplement n’est pas nouvelle. Dans les années 1960, les universitaires palestiniens qui travaillaient à Beyrouth au centre de recherche de l’OLP avaient déjà compris que ce à quoi ils étaient confrontés en Palestine n’était pas un projet colonial classique. Ils ne considéraient pas Israël comme une simple colonie britannique ou américaine, mais comme un phénomène existant dans d’autres parties du monde, défini comme un colonialisme de peuplement.

    Il est intéressant de noter que pendant 20 à 30 ans, la notion de sionisme en tant que colonialisme de peuplement a disparu du discours politique et universitaire. Elle est réapparue lorsque des universitaires d’autres régions du monde, notamment d’Afrique du Sud, d’Australie et d’Amérique du Nord, ont reconnu que le sionisme était un phénomène similaire au mouvement des Européens qui ont créé les États-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud. Cette idée nous aide à mieux comprendre la nature du projet sioniste en Palestine depuis la fin du 19e siècle jusqu’à aujourd’hui, et nous donne une idée de ce à quoi il faut s’attendre à l’avenir.

    Je pense que cette idée particulière des années 1990, qui reliait si clairement les actions des colons européens, en particulier dans des endroits tels que l’Amérique du Nord et l’Australie, aux actions des colons venus en Palestine à la fin du 19e siècle, a permis d’élucider clairement les intentions des colons juifs qui ont colonisé la Palestine et la nature de la résistance palestinienne locale à cette colonisation. Les colons ont suivi la logique la plus importante adoptée par les mouvements coloniaux, à savoir que pour créer une communauté coloniale réussie en dehors de l’Europe, il faut éliminer les indigènes du pays où l’on s’est installé. Cela signifie que la résistance indigène à cette logique était une lutte contre l’élimination, et pas seulement une libération. Ce point est important si l’on pense à l’opération du Hamas et aux autres opérations de résistance palestinienne depuis 1948.

    Les colons eux-mêmes, comme c’est le cas de nombreux Européens venus en Amérique du Nord, en Amérique centrale ou en Australie, étaient des réfugiés et des victimes de persécutions. Certains d’entre eux étaient moins malchanceux et cherchaient simplement une vie meilleure et de meilleures opportunités. Mais la plupart d’entre eux étaient des parias en Europe et cherchaient à créer une Europe dans un autre endroit, une nouvelle Europe, au lieu de l’Europe qui ne voulait pas d’eux. Dans la plupart des cas, ils ont choisi un endroit où quelqu’un d’autre vivait déjà, les peuples indigènes. Ainsi, le noyau le plus important parmi eux était constitué par leurs dirigeants et idéologues, qui ont fourni des justifications religieuses et culturelles à la colonisation de la terre d’autrui.

    On peut ajouter à cela la nécessité de s’appuyer sur un empire pour commencer la colonisation et la maintenir, même si, à l’époque, les colons se sont rebellés contre l’empire qui les avait aidés et ont exigé et obtenu l’indépendance, qu’ils ont souvent obtenue et ont ensuite renouvelé leur alliance avec l’empire. La relation anglo-sioniste qui s’est transformée en alliance anglo-israélienne en est un exemple.

    L’idée que l’on peut expulser par la force les habitants du pays que l’on veut est probablement plus compréhensible – et non justifiée – dans le contexte des 16e, 17e, et 18e siècles, parce qu’elle allait de pair avec une approbation totale de l’impérialisme et du colonialisme. Elle a été alimentée par la déshumanisation commune des autres peuples non occidentaux et non européens. Si vous déshumanisez les gens, vous pouvez plus facilement les éliminer.

    La particularité du sionisme en tant que mouvement colonial de peuplement est qu’il est apparu sur la scène internationale à une époque où, partout dans le monde, on commençait à s’interroger sur le droit de supprimer les peuples indigènes, d’éliminer les indigènes et les peuples autochtones, et de ne pas se préoccuper de leurs droits. Nous pouvons donc comprendre les efforts et l’énergie déployés par les sionistes et, plus tard, par l’État d’Israël pour tenter de dissimuler le véritable objectif d’un mouvement de colonisation tel que le sionisme, à savoir l’élimination de la population autochtone...

  • Constitutionnalisation de l’IVG : Un leurre grossier - Le SAF
    https://lesaf.org/constitutionnalisation-de-livg-un-leurre-grossier

    Certes, le Conseil d’État est d’avis que droits et libertés ont le même sens au regard du droit constitutionnel. Mais force est de constater qu’il a été décidé de choisir ici liberté plutôt que droit.

    Le SAF le déplore car la notion de droit qui, renvoie à l’idée d’une véritable créance vis-à-vis de l’État, qui imposerait l’effectivité de l’accès à l’avortement.

    Les opposant·es à la constitutionnalisation d’un droit fondamental à l’avortement se prononcent d’ailleurs toujours pour le voir qualifier de simple liberté, dans le contexte d’un accès à l’IVG très contraint en pratique.

    La liberté peut être restreinte là où le droit doit être garanti.

  • Alignée sur le RN, la région Sud retire des subventions à deux films jugés « anti-israéliens » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/280224/alignee-sur-le-rn-la-region-sud-retire-des-subventions-deux-films-juges-an

    Alignée sur le RN, la région Sud retire des subventions à deux films jugés « anti-israéliens »

    Après une campagne du Rassemblement national, la région présidée par Renaud Muselier (Renaissance) a brutalement retiré ses promesses de subventions à deux films traitant de la question palestinienne, dont l’un est produit par le cinéaste israélien Eyal Sivan.

    Lucie Delaporte

    Pourquoi la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Sud) a-t-elle finalement refusé de financer le film Vacances en Palestine ainsi qu’un film sur des Bédouins chassés de chez eux en Cisjordanie ? Depuis des semaines, la question agite le milieu de la production de cinéma, confronté au mutisme de la région. Beaucoup pointent la pression exercée par le Rassemblement national (RN) dans cette affaire.

    Mi-octobre, alors qu’approche la date de la commission d’étude et de travail sur le rayonnement culturel de la région, où les dossiers de subventions de films proposés au vote du Conseil régional sont présentés, le Rassemblement national s’offusque du soutien régional à deux projets. Celui du cinéaste Maxime Lindon intitulé Vacances en Palestine et celui d’Alaa Ashkar, Les Bédouins d’Al Rachaideh, ont en effet reçu l’avis favorable quelques mois plus tôt de la commission régionale composées de professionnels du secteur en partenariat avec le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).

    « Nous avons reçu un courrier daté du 12 juillet nous indiquant que la région répondait favorablement à notre demande de subvention », confirme le producteur et réalisateur Eyal Sivan, qui coproduit Vacances en Palestine. Auteur de plusieurs documentaires sur Israël et la Palestine − Jaffa, la mécanique de l’orange ou Un spécialiste, portrait d’un criminel moderne coréalisé avec Rony Brauman −, Eyal Sivan décrit un projet de film qui raconte le l’exil d’un Palestinien venu vivre en France et son militantisme pacifique pour la cause palestinienne.

    Pour le RN, pas question de soutenir, après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas, un film dont le synopsis évoque « l’occupation israélienne » avec un personnage palestinien qualifié de « combattant de la résistance ». Dans un communiqué publié le 18 octobre et titré : « Film de propagande anti-israélien : nous demandons le retrait de la subvention régionale ! », le parti d’extrême droite assure qu’il faut être « clairs et unis face au terrorisme islamiste ».

    Des arguments qui révoltent Eyal Sivan, citoyen israélien résidant en France. « C’est un processus de cachérisation du RN sur notre dos. Pour nous qui avons perdu une grande partie de nos familles dans la Shoah, c’est insupportable », fulmine-t-il en rappelant que le parti lepéniste a été cofondé par un ancien Waffen-SS.

    Le projet de film Les Bédouins d’Al Rachaideh, du réalisateur palestinien Alaa Ashkar, dont le précédent film On récolte ce que l’on sème a reçu le prix du meilleur documentaire au festival de Lucania, subit lui-aussi les foudres du RN local.
    Silence de la région

    L’affaire aurait pu en rester là mais, à la surprise générale, la région Sud décide de retirer in extremis au vote du 26 octobre les deux dossiers visés par le RN. Alors que le vote devait être une formalité, les deux films perdent les subventions promises.

    Dans un premier temps, par la voix du conseiller régional Pierre-Paul Léonelli, la région assure qu’il y a eu une erreur interne. « Un dossier de film anti-israélien, présenté par erreur par nos services de la région Sud, a immédiatement été retiré de l’ordre du jour », indique dans un tweet celui qui est aussi adjoint de Christian Estrosi à la mairie de Nice.

    Son message, relayé et donc validé par le président de la région, Renaud Muselier, se termine par ce commentaire qui s’aligne sur le communiqué du RN : « tolérance zéro pour les pro-terroristes ».

    Une accusation infamante pour les réalisateurs visés. Depuis des mois, les demandes d’explications des réalisateurs et des producteurs sont restées lettre morte. « Nous avons envoyé des courriers, passé des coups de téléphone, personne ne nous a répondu », indique Eyal Sivan.

    Contactée, la région assume finalement auprès de Mediapart « un choix fait en conscience » et qui, surtout, aurait été pris sans aucun rapport avec la campagne locale menée par le parti d’extrême droite.

    « Les circonstances − on est dix jours après le pogrom du 7 octobre − nous ont poussés à retirer ces dossiers de l’ordre du jour », précise l’entourage de Renaud Muselier. Quatre mois plus tard, et alors qu’on déplore plus de 30 000 morts à Gaza, il précise néanmoins qu’il n’y aura pas de subventions pour des films qui traitent de ces sujets-là − la Palestine et les Palestiniens donc − « tant que tous les otages n’auront pas été libérés [par le Hamas] », indique un proche de Renaud Muselier. Le même dénonçant des « formules chocs de nature à mettre de l’huile sur le feu ».

    La région assume donc bien la lecture du RN qui considère les expressions « occupation israélienne » et « combattant de la résistance palestinienne » comme, en soi, problématiques. Informé de la nouvelle doctrine de la région Sud, Eyal Sivan s’insurge : « Nous accorder implicitement un pouvoir de faire fléchir le Hamas, je ne sais pas si c’est de la bêtise ou de la pure mauvaise foi. En tout cas on n’a pas à redouter l’arrivée du RN au pouvoir, en Paca : il est déjà au pouvoir ! »

  • « Démerdez-vous grosse merde » : un policier du 17 relaxé en appel après avoir insulté une femme menacée puis frappée par son ex-conjoint
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/demerdez-vous-grosse-merde-un-policier-du-17-relaxe-en-appel-apres-avoi

    Au lendemain de ces appels, Ophélie est rouée de coups par son ex-conjoint en sortant de chez elle. Le fonctionnaire de police reconnaît plus tard devant l’IGPN « avoir mal parlé à la dame », fait preuve de « grossièreté » et ne pas avoir répondu « correctement », toujours selon le PV d’audition. « J’ai eu un moment d’égarement et je me suis lâché verbalement contre elle », a admis le policier.

  • Punitions collectives, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, mars 2024)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2024/03/BREVILLE/66629

    Jadis apanage de l’extrême droite, l’idée a récemment conquis le camp du président Emmanuel Macron. « Il faudrait qu’à la première infraction, on arrive à sanctionner financièrement et facilement les familles, une sorte de tarif minimum dès la première connerie », préconisait le chef de l’État au lendemain des émeutes de l’été 2023, dans une logique digne de la mafia : un individu se montrerait d’autant plus obéissant qu’il sait ses proches menacés. Chargée d’affiner ce projet, la ministre des solidarités a promis la mise en place de travaux d’intérêt général pour les « parents défaillants », une sanction pénale assortie d’une menace d’emprisonnement en cas de non-exécution.

    Les amateurs de kataskaphê inventent un nouveau contrat social : en haut de l’échelle, tout succès mérite récompense individuelle ; en bas, tout échec appelle une punition collective.

    • Quand tu fais partie des 10 premières puissances mondiales et que seuls les riches peuvent se soigner correctement !!!

    • #sans-dent : la #macronisation était déjà « en marche » ...

      « Je suis à leur service, les plus humbles, les plus fragiles, les plus pauvres, c’est ma raison d’être. »
      « la fonction présidentielle doit être respectée. (...) Pas pour protéger la personne mais pour protéger nos institutions. »

      (François Hollande en réaction à la sortie de « Merci pour ce moment », livre de son ex-compagne Valérie Trierweiler)

      Je me souviens d’un soir, au sortir d’un repas de Noël passé chez ma mère, à Angers, avec tous mes frères et sœurs, les conjoints, neveux et nièces, vingt-cinq personnes en tout. François se tourne vers moi, avec un petit rire de mépris et me jette :

      – Elle n’est quand même pas jojo, la famille Massonneau…

      Cette phrase est une gifle. Des mois plus tard, elle me brûle encore. Comment François peut-il dire cela de ma propre famille ? « Pas jojo, la famille Massonneau » ? Elle est pourtant tellement typique de ses électeurs.

      J’ai longtemps hésité avant de raconter cette anecdote si révélatrice de ce qu’il est, qui va blesser les miens, eux qui étaient si heureux de le connaître et si fiers de le recevoir. Mais je veux me laver de tant de mensonges, sortir de ce livre sans le poids des non-dits.

      Je vous demande pardon, à vous ma famille, d’avoir aimé un homme capable de ricaner sur les « Massonneau pas jojo ». Je suis fière de vous. Pas un de mes frères et sœurs n’a dévié. Certains ont réussi, d’autres moins, mais nous savons tous tendre les bras et exprimer notre amour, les mots « famille » et « solidarité » ont un sens concret, alors que pour François, ce ne sont que des abstractions. Pas une seule fois il n’a invité son père à l’Élysée, ni son frère. Il se veut un destin hors norme, un Président orgueilleusement seul.

      Mais où faut-il donc être né pour être jojo ? C’est vrai, dans ma famille, personne n’a fait l’ENA ni HEC. Aucun d’entre nous n’a possédé de clinique, ni fait des affaires dans l’immobilier comme son père. Nul n’a de propriété à Mougins sur la Côte d’Azur comme lui. Personne n’est haut fonctionnaire ou célèbre comme les gens qu’il fréquente depuis la promotion Voltaire de l’ENA. Les Massonneau sont une famille de Français modestes. Modestes mais fiers de ce que nous sommes.
      Son expression tellement dédaigneuse me hante maintenant que le charme est rompu, que je suis désenvoûtée de son regard. Il s’est présenté comme l’homme qui n’aime pas les riches. En réalité, le Président n’aime pas les pauvres. Lui, l’homme de gauche, dit en privé « les sans-dents », très fier de son trait d’humour.

      (extrait du témoignage de Valérie Trierweiler née Massoneau)

  • Contrôles d’identité : près de 40 % des forces de l’ordre les jugent « peu ou pas efficaces », selon une étude
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/27/controles-d-identite-pres-de-40-des-forces-de-l-ordre-les-jugent-peu-ou-pas-

    Une étude du Défenseur des droits constate qu’une partie des forces de l’ordre considèrent qu’ils ne sont pas efficaces pour garantir la sécurité d’un territoire. Chaque année, près de 47 millions de contrôles d’identité sont effectués, selon la Cour des comptes.

    [...]

    Concernant les pratiques professionnelles, les réponses sont contrastées : si l’usage de la force pour obtenir des aveux est réprouvé dans plus de neuf cas sur dix, près de six répondants sur dix (59,8 %) estiment que, dans certains cas, le recours à plus de force que ce qui est prévu dans les textes devrait être toléré.
    La majorité des policiers et gendarmes considère par ailleurs que mener à bien leur mission est prioritaire par rapport au respect de la loi (51,8 % contre 45,2 %).

    #police #impunité_policière

  • Vous êtes au courant des projets du 1er ministre concernant l’assurance chômage et la protection sociale au sens large ?

    Interviewé par le JDD au cours de son déplacement en Charentes-Maritimes pendant un déjeuner à Royan :

    Attal : On est passé de 24 à 18 mois de durée d’indemnisation, on peut encore la réduire. On peut aussi accentuer la dégressivité des allocations, cela fera partie des discussions.
    Le JDD : Vous prenez le risque de réveiller la colère sociale.
    Réponse du ministre : Oui, et ?

    https://contre-attaque.net/2024/02/26/attal-depouille-les-chomeurs-et-il-sen-vante

    L’article de l’Obs :
    https://www.nouvelobs.com/politique/20240225.OBS84920/une-nouvelle-baisse-des-allocations-gabriel-attal-veut-encore-reformer-l-

    Celui du JDD :
    https://justpaste.it/2d383

    On comprend que tout est ouvert.

    (tu m’étonnes)

  • Quand la réalité surpasse la satire
    https://9v741.r.sp1-brevo.net/mk/mr/sh/SMJz09SDriOHWo3rRTdTXUfaGhvR/4NSk0O6VYVsu

    Quelque temps avant qu’une alliance d’États “libéraux” ne le musèle, Julian Assange avait donné une interview où il déclarait : “Presque chaque guerre qui a débuté au cours de ces cinquante dernières années a été le résultat de mensonges médiatisés. Les médias les auraient arrêtées s’ils avaient fait des recherches plutôt que de relayer la propagande gouvernementale. Ce qui signifie que, fondamentalement, les populations n’aiment pas les guerres, et que les premières doivent être manipulées pour accepter les secondes. Les populations n’acceptant pas aveuglement d’entrer en guerre, si nous avions un bon environnement médiatique, nous aurions un environnement pacifique. Notre ennemi numéro un est l’ignorance. C’est l’ennemi numéro un de tout un chacun : ne pas comprendre ce qu’il se passe réellement. Car c’est seulement quand on commence à comprendre qu’on peut prendre de bonnes décisions. La question est : qui promeut l’ignorance ? Les organisations qui, pour garder des secrets, déforment les informations. Et dans cette catégorie, on trouve les mauvais médias. Il y a bien sûr de très bons journalistes, et WikiLeaks travaille avec beaucoup d’entre eux, ainsi qu’avec de bonnes organisations médiatiques. Mais la majorité sont si mauvais et déforment tant la réalité du monde dans lequel nous vivons que le résultat est une continuité de guerres et de gouvernements corrompus. On doit donc se demander si le monde ne serait pas meilleur sans eux.”

    C’est évidemment une conclusion à laquelle était arrivé Kraus voilà un siècle, plus ou moins. Et il n’eut jamais de mots assez durs sur la responsabilité de la presse dans la manipulation par le discours et la corruption de la langue, signe de la corruption de la pensée et du sentiment.

    #Agone #Julian_Assange #Karl_Kraus #journalisme #manipulation #réalité

  • Ce projet de nouveau livret d’épargne qui évite de piocher dans le Livret A pour financer l’armée
    https://www.moneyvox.fr/livret/actualites/96620/ce-projet-de-nouveau-livret-epargne-qui-evite-de-piocher-dans-le-livret-a-p

    Piocher dans le Livret A pour financer les entreprises de la défense ? L’idée ne plaît pas, y compris aux plus hauts étages de Bercy. Alors une proposition de loi PS vise à trouver une solution consensus : le livret d’épargne défense souveraineté (LEDS)...

  • Je me connecte subrepticement sur seenthis pour partager la triste nouvelle du décès de Rémi Gendarme-Cerquetti qui autrefois contribuait ici, réalisateur émérite, notamment de « Fils de Garches », petit bijou de documentaire. Désolé d’être le porteur de mauvaises nouvelles.

    Amicalement

  • Traverser la rue pour manger sainement
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Traverser-la-rue-pour-manger-sainement

    Le premier des obstacles pour choisir une alimentation saine est le prix. En 2017, le quart des ménages les plus pauvres (1) consacre 18 % de son revenu à l’alimentation. C’est le second poste seulement, avec un point de plus que la part qu’y consacre la moyenne des ménages. Ce n’est peut-être pas assez pour certain·es en valeur absolue mais c’est déjà beaucoup en proportion, d’autant que d’autres dépenses sont, elles, incompressibles. Comme le logement, une dépense qui n’est pas choisie et qui est le premier poste du budget des 25 % les plus pauvres d’entre nous, qui exige jusqu’à 45 % de leur justement nommé « taux d’effort » (2). (J’ajoute qu’avec 6 € d’un abonnement Netflix mensuel, on peut s’acheter entre huit et dix pommes bio, soit environ un quartier de pomme par jour. Merci pour le conseil.)

    D’autres barrières sont les conditions matérielles d’accès à une nourriture saine : habiter suffisamment près d’un magasin bio ou d’une offre alimentaire variée, avoir une cuisine suffisamment grande pour traiter des légumes (3), posséder des feux et un four. Ce qui est tenu pour acquis dans certaines classes sociales ne l’est pas dans d’autres, je parle d’expérience, ayant été mal logée. De plus, les associations qui travaillent sur ces questions nous disent le manque de temps pour cuisiner qu’ont les travailleuses et travailleurs pauvres, les plaisirs plus immédiats du sucré et du gras quand on a par ailleurs des vies difficiles et stressantes, sans filet de sécurité, ou bien le fait que personne ne sait si vous avez sauté un repas alors que l’incapacité à effectuer certaines dépenses vous met en marge de la société, symboliquement et parfois même matériellement quand l’accès aux droits passe par une connexion Internet et que le moyen le plus simple et le moins cher de vous connecter est un smartphone.

    Malgré tout, l’aspiration à bien se nourrir existe, les produits bio (et locaux), les fruits et les légumes sont identifiés dans toutes les classes sociales comme une alimentation désirable, bonne pour la santé et pour le milieu naturel.

    #Aude_Vidal #alimentation #agriculture #santé #Macron

  • Comment la société française a appris à mépriser les « paysans » et leurs « #patois »

    Les manifestations récentes par lesquelles le monde agricole français a fait entendre ses protestations et ses revendications ont, une fois de plus, fait apparaître des différences profondes, voire des fractures, entre le monde rural et le monde urbain et plus encore entre des images valorisantes de l’urbanité et dévalorisantes de la ruralité.

    La France moderne a été construite depuis Paris, lieu de la puissance politique, en développant un sentiment de supériorité de la capitale sur « la province » (le singulier est significatif) et des villes (supposées modernes) sur les campagnes (supposées arriérées). Au lieu d’être fédérale, vu sa diversité, « la France est un pays dont l’unité a été construite à coups de cravache […] par l’autorité de l’État central », selon Jean Viard.

    Les normes sociales valorisées ont donc été celles, urbaines, de la ville-capitale érigée en phare de l’État hypercentralisé. On le voit, par exemple, dans le fait qu’en français le mot urbain a le double sens « de la ville » et « poli, courtois » et que le mot paysan a le double sens de « rural, agricole » et « rustre, grossier ». Ce mode de relation est clairement confirmé par une analyse sociolinguistique plus large, comme on va le voir ci-après. En effet, la sociolinguistique a pour but d’étudier principalement deux choses : les effets de l’organisation d’une société sur les langues qu’on y parle et ce que la place faite aux langues révèle de l’organisation de cette société.
    Paris, ses bourgeois et leur langue érigés en modèle

    C’est en effet la langue de la capitale qui a été imposée notamment à partir de la Révolution française à l’ensemble des populations progressivement rattachées à la France. Elle est considérée comme la langue « normale » en France. Et c’est le français des classes supérieures parisiennes qui a été prescrit comme modèle d’expression. Ainsi le grammairien Vaugelas définissait-il ce « bon français » en 1647 :

    « La façon de parler de la plus saine partie de la Cour […] Quand je dis la cour, j’y comprends les femmes comme les hommes, et plusieurs personnes de la ville où le prince réside. »

    La prétendue supériorité universelle du français, par opposition à toutes les autres langues et d’autant plus aux « patois régionaux », affirmée dès 1784 par le pamphlétaire Rivarol, est régulièrement reprise dans les discours étatiques jusqu’à aujourd’hui, par exemple par le président de la République lui-même lorsqu’il inaugure une cité qui cultive les mythes sur la langue française.

    Tout au long du XIXe siècle, la construction de la nation française passe par cette vision de la langue française, que l’école de la IIIe République (1870-1940) est chargée de mettre en œuvre de façon particulièrement offensive.

    En 1951, le phonéticien Pierre Fouché poursuit cette vision suprémaciste de la langue de Paris et de ses classes dominantes en établissant pour l’enseignement une norme de prononciation du français sur le modèle d’une « conversation soignée chez des Parisiens cultivés ».
    Les « patois pauvres et corrompus » des campagnes « provinciales »

    Quant aux autres langues de France, comme on les appelle depuis 1999, elles ont, à l’inverse, été disqualifiées par le nom de « patois » au départ méprisant, par l’association au seul monde rural et à une arriération prétendue. L’origine du mot « patois » est discutée, mais il est très probable qu’il vienne du verbe « patoiller » qui veut dire soit « marcher dans la boue, barboter, patauger », soit « gesticuler, parler en faisant des signes avec les mains ». Dans les deux cas, c’est un terme péjoratif à l’origine.

    Or, tout ceci est doublement faux : ces langues étaient aussi celles des villes (à Marseille par exemple le provençal était la langue générale jusque dans les années 1920) et d’intellectuels (Frédéric Mistral, licencié en droit, a reçu le prix Nobel de littérature pour son œuvre toute en provençal).

    Mais les préjugés sont fondés sur un aveuglement pour ne voir que ce que l’on veut voir. Ainsi, on lit dans l’Encyclopédie (1765) :

    « Patois : Langage corrompu tel qu’il se parle presque dans toutes les provinces : chacune a son patois ; ainsi nous avons le patois bourguignon, le patois normand, le patois champenois, le patois gascon, le patois provençal, etc. On ne parle la langue que dans la capitale. »

    Le Dictionnaire de Furetière (1690) précisait :

    « Langage corrompu et grossier tel que celui du menu peuple, des paysans, et des enfants qui ne savent pas encore bien prononcer. »

    À la création de la 1ere République française, ses responsables considéraient ainsi que dans les provinces on parlait « ces jargons barbares et ces idiomes grossiers » à « éradiquer » (Rapport Barrère, publié en 1794). Pourquoi ? Parce que « nous n’avons plus de provinces et nous avons encore environ trente patois qui en rappellent les noms » dont « deux idiomes très dégénérés » et parce que « l’homme des campagnes, peu accoutumé à généraliser ses idées, manquera toujours de termes abstraits » à cause de cette « inévitable pauvreté de langage, qui resserre l’esprit » disait le Rapport Grégoire (publié en 1794). Il ajoutait « les nègres de nos colonies, dont vous avez fait des hommes, ont une espèce d’idiome pauvre », ne mesurant pas le racisme linguistique de son propos.

    Le mépris des provinciaux, des ruraux et de leurs langues, alimentés par ces préjugés conjugués, a été sans borne. Il a culminé au XIXe siècle sous la forme d’un véritable racisme, dont celui contre les Bretons ou les Méridionaux, bien attesté.

    À l’époque l’étude scientifique des langues n’existait pas encore. La sociolinguistique, qui se développe à partir des années 1950-1970, a montré par la suite que toutes les langues sont égales (y compris celles dites « patois ») : aucune n’est supérieure ou inférieure à une autre en raison de ses caractéristiques proprement linguistiques. Ce sont les hiérarchisations sociales qui se reflètent en hiérarchisation des langues ou de leurs variétés locales ou sociales particulières.

    Hélas, comme on l’observe trop souvent et encore plus à l’époque des « fake news », les connaissances scientifiques ont du mal à remplacer les croyances répandues dans l’opinion publique. C’est d’autant plus le cas quand il s’agit de langues en France, pays où a été instaurée une véritable religion nationale de la langue française accompagnée d’une sorte d’excommunication des autres langues.

    En conséquence, cette conception est encore présente de nos jours. Le Trésor de la Langue française (CNRS) la décrit ainsi :

    « Patois : Parler essentiellement oral, pratiqué dans une localité ou un groupe de localités, principalement rurales. Système linguistique restreint fonctionnant en un point déterminé ou dans un espace géographique réduit, sans statut culturel et social stable […]. Langage obscur et inintelligible. Synonymes : baragouin, charabia, jargon. »

    Le « plouc » et son parler aussi méprisés l’un que l’autre

    Aujourd’hui encore, le stéréotype du « plouc » est fortement voire principalement constitué de caractéristiques linguistiques (“phrase, accent, prononciation, langue”), comme le montre l’étude de Corentin Roquebert, qui conclut :

    « On peut relever l’association forte entre des catégories et des objets plus ou moins valorisés socialement, ce qui favorise l’expression d’un jugement social positif ou négatif sur une population : le beauf comme personnage raciste et sexiste, le hipster branché et cool qui n’aime pas le mainstream, la prononciation et l’accent du plouc. »

    Les préjugés glottophobes contre des « patois » supposés employés (uniquement) par des « paysans » sont toujours là. Et même quand les « paysans » et autres « provinciaux » ont finalement adopté le français, bon gré mal gré, on continue à stigmatiser les traces de leurs “patois” dans leurs façons de parler français : mots locaux, expressions, tournures, et surtout accent…

    Le pseudo raisonnement, fondé sur des préjugés, est circulaire : les « patois » ne sont pas de vraies langues puisqu’ils sont parlés par des « paysans »/les « paysans » sont des rustres puisqu’ils parlent « patois ». Les deux stéréotypes négatifs projetés simultanément sur les « paysans » et sur les « patois » (ou les « accents » qu’il en reste), associés les uns aux autres, se renforcent réciproquement et produisent un mépris de classe renforcé.

    https://theconversation.com/comment-la-societe-francaise-a-appris-a-mepriser-les-paysans-et-leu

    #mépris #France #fracture #rural #urbain #villes #campagnes #ruralité #dévalorisation #province #ville-capitale #centralisme #sociolinguistique #langue #bon_français #patois_régionaux #langues_régionales #Rivarol #mythe #nation #Etat-nation #Pierre_Fouché #préjugés #aveuglement #racisme_linguistique #préjugés #racisme #hiérarchisation #plouc #accents #mépris_de_classe

    • Le rapport de domination, en France, entre la capitale et le reste du pays est un fait difficilement contestable. Comme l’indique ce texte, cela se voit notamment par l’obligation, dictée par le pouvoir central d’État, établi à Paris, d’adopter sur tout le territoire la même langue. Pour autant, cet héritage centralisateur ne me semble pas être la seule explication dans la construction d’une idéologie de classe méprisante à l’encontre du monde paysan.

      On pourrait croire, en lisant ce texte, que le pays se résumait à un clivage entre Paris et « la province », cette dernière étant assimilée au « monde paysan », or le pays a compté quand même nombres de grandes villes sur le territoire, qui ont constitué autant de métropoles locales dont l’importance dans le développement du capitalisme en France a été tout aussi déterminante que celle de Paris. Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui, le concept politique de « métropole » fait vibrer nombre de représentants de la classe dominante en Europe, y compris en France (et en Île-de-France).

      Témoignage personnel anecdotique : une partie de ma famille est nantaise et j’ai été frappé de constater à quel point les expressions de mépris anti-paysan, quasi-raciste, revenaient dans les propos de mes oncles et tantes. Cela dépasse de loin ce que j’ai entendu, en comparaison, à Paris, en tous cas, pour cette génération-là.

  • Chronique lecture sur la vie de larbin - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/02/26/chronique-lecture-sur-la-vie-de-larbin

    Complètement ignoré-es par les grands médias et les politiques, les employé-es au service du public, pourtant essentiel-les, subissent la violence du capitalisme, du racisme et du sexisme en pleine face, et dans le plus grand des silences. Mépris de classe, humiliation, harcèlement, agression au travail, infantilisation… l’autrice Racha Belmehdi, ayant elle-même expérimenté la violence de ces conditions de travail, partage également à travers cet ouvrage différents témoignages dans le monde du service, que ce soit dans la vente, l’assistance à la personne, la restauration, l’accueil… Elle met en parallèle les recherches et analyses statistiques qui permettent de dresser un constat accablant et loin d’être anecdotique : « Travailler dans le service est devenu ma vision personnelle de l’enfer ».

  • Au Brésil, le principal fournisseur d’Ikea accusé d’atteintes à l’environnement
    https://disclose.ngo/fr/article/au-bresil-le-principal-fournisseur-dikea-accuse-datteintes-a-lenvironnemen

    Pollutions chimiques, déforestation illégale… Au Brésil, Ikea se fournit en meubles auprès de l’entreprise Artemobili, accusée de multiples infractions environnementales entre 2018 et 2022. La justice brésilienne pointe aujourd’hui la responsabilité de la firme suédoise. Lire l’article

  • À propos de la relecture inconfortable des œuvres cinématographiques du passé, j’aimerais évoquer le cas Blow Up.

    Il y a quelques temps, j’ai récupéré ce titre en P2P, après avoir vu sur Youtube, une séquence du film, montrant les Yardbirds où on voyait, notamment un Jeff Beck , naturellement désinvolte, singeant Pete Townshend en train de massacrer sa guitare sur scène et entouré de ses camarades, plutôt rigolards, avec notamment Jimmy Page prenant le rôle de lead guitar dans le groupe.

    Je ne peux pas dire que la séquence m’a semblé particulièrement intéressante sur le plan musical, malgré la grande sympathie que j’ai toujours eu pour ce groupe mais cela m’a incité à en savoir plus, notamment ce que venait faire cette séquence insolite dans le film.

    Je ne suis pas cinéphile. Je n’avais pas vu Blow Up, mais j’en avais beaucoup entendu parler comme étant l’un des chefs-d’œuvre d’Antonioni.

    J’ai donc regardé le film dans son intégralité avec la plus grande attention. Je n’ai pas vraiment compris ce que venaient faire les Yardbirds dans l’affaire, en dehors d’y inscrire une représentation, parmi d’autres, de la modernité du Swinging London (si quelqu’un peux m’éclairer à ce sujet, je suis preneur).

    Mais, l’essentiel de l’impression que m’a laissée ce film ne porte pas sur Jeff beck et sa bande.

    À part l’intrigue, autour de ce que donnent à voir les photographies, et la scène finale, plutôt belle, j’ai éprouvé un malaise permanent en raison des représentations misogynes, cyniques, misanthropiques et malfaisantes des humanités mises en scène.

    On y voit, dès le départ, un personnage principal masculin – totalement détestable – maltraiter des femmes, rendues au rôle de potiches et d’objets consentants de fantasmes sexuels. Le sommet du malaise étant atteint avec la représentation complaisante d’un viol.

    Cela m’a rappelé d’autres séquences cinématographiques célèbres, où spectateurs et spectatrices sont placé·es en situation de voyeurisme malsain, sous prétexte qu’il s’agit d’œuvres d’art, usant de certaines formes de réalisme. Je ne citerais que deux exemples significatifs : Orange mécanique (que j’ai vu en salle, à 14 ans ), qui comporte plusieurs scènes de viol et les Valseuses qui, déjà au moment de sa sortie, faisait l’objet d’un clivage entre spectateurs, la plupart hilares, et spectatrices qui, par contre, ne rigolaient pas du tout.

    Bref, après avoir vu Blow Up, en dehors du malaise, me restaient surtout deux questions : comment se fait-il qu’un tel film ait été placé au panthéon des œuvres cinématographiques et étais-je le seul à y avoir vu ce festival de misogynie et de misanthropie ?

    Pour la première question, la période actuelle montre justement que la réévaluation des œuvres du passé est en cours. Pour la seconde, j’ai trouvé sur le web une tribune, parue dans Libération en 2017. Sa rédactrice explique bien mieux que moi de quoi il retourne :

    « Blow Up », revu et inacceptable

    https://www.liberation.fr/debats/2017/12/12/blow-up-revu-et-inacceptable_1616177

  • Israël transforme le couloir « sûr » en piège pour tuer les personnes déplacées de Gaza (Euro-Med)
    http://french.presstv.ir/Detail/2024/02/26/720794/Gaza--Isra%C3%ABl-transforme-le-couloir--s%C3%BBr--en-pi%C3%A8ge-pour

    ❝Dans un rapport publié ce dimanche 25 février, Euro-Med Human Rights Monitor a déclaré avoir documenté le meurtre de civils palestiniens par les forces israéliennes au point de contrôle de Wadi Gaza [vallée de Gaza] après qu’ils ont été forcés de fuir la ville de Gaza vers la région d’al-Mawasi, au sud de l’enclave.

    « Les forces israéliennes ont également ciblé des civils qui attendaient des camions d’aide près du point de contrôle », a ajouté l’organisme de défense des droits de l’homme.
    Une attaque israélienne contre une maison fait 25 morts à Rafah
    Une attaque israélienne contre une maison fait 25 morts à Rafah
    Le régime sioniste a pris pour un refuge où s

    Selon Euro-Med, les forces israéliennes ont tué au moins 30 Palestiniens dimanche soir alors qu’ils attendaient des camions d’aide près du rond-point d’al-Nabulsi, dans la rue al-Rasheed, au sud-ouest de la ville de Gaza.

    Ses observateurs ont documenté des témoignages horribles sur des chars israéliens tirant des obus et des balles d’artillerie sur plus de 300 civils, pour la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées, jeudi dernier, alors qu’ils tentaient de fuir la ville de Gaza, vers le sud de la vallée de Gaza.

    « Malgré le fait qu’ils portaient des drapeaux blancs, obéissaient aux ordres de l’armée israélienne et marchaient dans les rues désignées par l’armée, ils ont été spécifiquement visés », ajoute le communiqué. « Cette vague de déplacements forcés s’est produite au moment même où des centaines de civils se rassemblaient pour attendre les camions d’aide. Beaucoup ont été surpris lorsque les chars israéliens sont apparus et ont ouvert le feu sur les civils, tuant 28 personnes et en blessant environ 80 autres. »

    Voir aussi https://euromedmonitor.org/en/article/6185/Israel-turns-%E2%80%98safe%E2%80%99-corridor-to-Gaza%E2%80%99s-south

  • Pierre Abi-Saab à propos d’une chanson méconnue de Fairouz, qui circule beaucoup en ce moment :
    https://video.twimg.com/amplify_video/1761713267074838528/vid/avc1/480x270/t6hYQ2fD9C0rJJ7v.mp4

    أغنية خاصة جدّا لـ #فيروز يتم تداولها بكثافة هذه الأيام على المجموعات ومواقع التواصل. يكتشفها كثيرون بدهشة فهي غير معروفة، وغير موجودة في أي اسطوانة لفيروز بحدود معرفتي وإطلاعي (1). غنتها مرة واحدة في #الجزائر، العام 1968 اي بعد #النكسة! ثم اختفى أثرها. لكنها حسب بعض المراجع اقدم بكثير… ألفها #الأخوان_رحباني العام 1956، عاماً قبل أغنية «راجعون». لا يحتاج المرء إلى أن يكون ناقداً متخصصاً، كي يلاحظ أن هذا النص النثري المباشر، لا يشبه أي أغنية أخرى للرحبانيين: «كان القضاةُ تعبوا… أتعبَهُم طول النقاش/فأغلقوا الدفاتر وذهبوا للنوم/ وكان في الخارج صوتُ شتاء وظلامْ/ وبائسون يبحثون عن ســلامْ/ والجوعُ في ملاجىْ المشرّدين ينامْ/ وكانتِ الرياحُ ما تزالْ/ تقتَلعُ الخيامْ»… الأغنية تعكس عبقرية الأخوين ورؤيويّتهما. أم أن العالم الخاضع للهيمنة الاستعمارية الغربية لم يتقدّم قيد أنملة طوال 75 عاماً؟ وقضية فلسطين لا تزال جرحاً راعفاً في وجدان الانسانية؟

    (1) بعض المعلومات تحتاج إلى تدقيق. آلو، #محمود_الزيباوي؟

    • سافرت القضيه
      سافرت القضية تعرض شكواها في ردهة المحاكم الدولية
      وكانت الجمعية قد خصصت الجلسة للبحث في قضية القضية
      وجاء مندوبون عن سائر الأمم جاؤوا من الأمم
      من دول الشمال والجنوب
      والدول الصغيرة والدول الكبيرة
      واجتمع الجميع في جلسة رسمية
      وكانت الجمعية قد خصصت الجلسة
      للبحث في قضية القضية
      وخطب الأمين العام حكى عن السلام
      وبحث الأعضاء الموضوع
      وطرح المشروع عدالة القضية

      وقف إطلاق النار إنهاء النزاع
      التصويت التوصيات البت في المشاكل المعلقة الإجمـــــاع
      وصرحت مصادر موثوقه نقلا عن المراجع المطلعه
      ودرست الهيئة وارتأت الهيئة
      وقررت الهيئة إرسال مبعوث
      وصرح المبعوث بأنه مبعوث
      من قبل المصادر وأن حلا مـــا
      في طريق الحل وحين جاء الليــــل
      كان القضــاة تعبــــوا أتعبهم طــــول النقاش
      فأغلقوا الــدفاتر وذهبـــوا للنـوم
      وكان في الخــارج صوت شــتاء وظلام
      وبائســون يبحثون عن ســلام
      والجوع في ملاجى المشردين ينام
      وكانت الرياح ماتزال
      تقتلع الخيــــام

  • Malgré leurs engagements climatiques, les assureurs AXA et SCOR soutiennent le gaz de schiste américain
    https://disclose.ngo/fr/article/malgre-leurs-engagements-climatiques-les-assureurs-axa-et-scor-soutiennent

    Les deux géants français de l’assurance multiplient les engagements pour lutter contre le dérèglement climatique. Pourtant, AXA et SCOR couvrent plusieurs terminaux de gaz naturel liquéfié aux États-Unis, alimentés par l’industrie ultra-polluante du gaz de schiste, comme le révèlent des contrats confidentiels obtenus par Disclose, en partenariat avec Rainforest Action Network, Public Citizen et Reclaim Finance. Lire l’article

  • Le #gorafi en PLS

    https://www.lamarseillaise.fr/edito/editorial-EC15537928

    Selon Emmanuel Macron, qui s’en est ouvert aux syndicalistes du Modef reçus le 15 février à l’Élysée, en préférant se payer des téléphones portables et des abonnements VOD, plutôt que de choisir une alimentation saine, les « smicards » rendent illusoire la souveraineté alimentaire. Au-delà du mépris de classe dont le chef de l’État est malheureusement coutumier (il ne fut pas le seul, rappelons-nous de l’expression les « sans dents » de François Hollande), cette réflexion est inquiétante tant elle illustre une incapacité à comprendre les enjeux de la crise actuelle et donc l’impéritie du président à apporter des solutions sérieuses.

  • Paraísos fiscales | La UE saca a Israel de la lista gris de paraísos fiscales y reduce más todavía la lista negra - El Salto - Edición General
    https://www.elsaltodiario.com/paraisos-fiscales/ue-saca-israel-lista-gris-paraisos-fiscales-reduce-todavia-lista-negr

    L’Union européenne retire Israël de la liste grise des paradis fiscaux. (Information invisible dans la presse francophone...)

    La lista gris

    Además, también hay cambios significativos en la conocida como lista gris. En este listado se incluyen los territorios y países que deben mejorar algunos de los requerimientos o líneas para no ser considerados como paraíso fiscal por la UE. Los países pueden bajar de la lista negra a la gris como señal de mejora o ser incluidos en ella como aviso y forma de exigir mejoras en, por ejemplo, el intercambio de información con autoridades europeas.

    El caso más significativo es el de Israel. En medio del genocidio que está cometiendo en Palestina y con cada vez más países exigiendo un cese inmediato del fuego, la UE ha decidido sacar a Israel de la lista de países con compromisos pendientes “relacionados con el intercambio automático de información sobre cuentas financieras en el marco de la norma común de información” al decidir que el Estado de Israel ha cumplido con sus compromisos.

    • Nouvelle mise à jour de la liste noire européenne des paradis fiscaux
      Par Alice de Massiac, Clara Maignan, Agathe Saint Joanis / 20 février 2024
      https://blog.avocats.deloitte.fr/paradis-fiscal-20-fevrier-2024

      Liste noire
      En sont retirés les Bahamas, le Belize, les Seychelles et les Îles Turques et Caïques.
      Aucun pays n’a, en revanche, été ajouté.

      Liste grise
      6 Etats en sont retirés : l’Albanie, Aruba, le Botswana, la Dominique, Hong Kong et Israël.
      Le Belize et les Seychelles sont en revanche ajoutés à la liste grise.
      Y figurent désormais l’Arménie, l’Eswatini, le Costa Rica, Curaçao, la Turquie, la Malaisie, les Iles Vierges britanniques, le Vietnam, le Belize et les Seychelles, soit 10 Etats au total.

  • Avast écope d’une lourde amende, l’antivirus a vendu vos données de navigation
    https://www.01net.com/actualites/avast-vendu-donnees-navigation-tiers-antivirus-amende.html

    Comme l’indique le communiqué de l’agence, Avast a « injustement recueilli les informations de navigation des consommateurs par le biais des extensions de navigateur et du logiciel antivirus de la société, les a stockées indéfiniment et les a vendues sans préavis et sans le consentement des consommateurs ». Parmi les informations collectées par ce biais, on trouve les « croyances religieuses des consommateurs, les problèmes de santé, les penchants politiques, l’emplacement, la situation financière et les visites de contenus destinés aux enfants ».

    • Avant de collecter les données personnelles (ce qui est quand même un comble pour un logiciel de sécurité), dès 2018, Avast avait déjà montré de sérieux signes de malhonnêteté. Je me souviens, quand j’étais animateur multimédia, que plusieurs personnes de mes ateliers s’étaient retrouvées à basculer de la version gratuite à la version payante de ce shareware, après avoir effectué une mise à jour de ce qu’elles considéraient comme étant une MAJ de la base antivirale, alors qu’elles basculaient vers une mise à niveau du programme. Une pure arnaque, clairement programmée. Plusieurs de ces personnes se sont senties dans l’obligation de payer.

      https://www.lilapuce.net/Avast-l-embrouille

      Ah... c’est vraiment cool d’être en retraite !

  • Salon de l’agriculture : après le refus de la FNSEA de participer au débat souhaité par Macron, l’Elysée concède une « erreur » et assure que les Soulèvements de la Terre n’ont pas été « conviés »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/23/salon-de-l-agriculture-apres-le-refus-de-la-fnsea-de-participer-au-debat-sou

    le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, s’était désolidarisé de cette invitation, la jugeant « inopportune compte tenu du contexte ». Les Soulèvements de la Terre constituent « un collectif dont le modèle d’expression est plutôt le cocktail Molotov », a-t-il affirmé dans la matinale de TF1. « Donc, on ne discute pas avec ces gens-là. »

    Mais ça ne les gêne pas de travailler avec des mecs qui pratiquent l’aspersion de lisier sur les préfectures, et qui incendient ou posent des bombes dans des bâtiments publics, parce cela n’est bien sûr d’une expression démocratique bien légitime de la part de personnes qui travaillent beaucoup, qui en ont vraiment marre et qui sont donc en colère...
    #agriculteurs #colère #terrorisme