GillesM

Eurafricain, acteur modeste du renforcement des organisations de la société civile en Afrique de l’Ouest

  • IA - L’intelligence artificielle en question, en 5 épisodes
    https://ricochets.cc/IA-L-intelligence-artificielle-en-question-en-5-episodes-7999.html

    Contre Attaque explore plusieurs aspects hautement problématiques des IA (rationalité cybernétique) en 5 volets. Avec les IA, les désastres sociaux, politques et écologiques de la mégamachine sont amenés à s’amplifier et à connaître même de nouveaux développements épouvantables inédits anticipés, ou pas, par les films de SF. Les IA sont adulées par les dirigeants et partisans de la mégamachine, elles sont financées à coup de milliards, elles sont le nouvel « espoir » de croissance du (...) #Les_Articles

    / #Technologie, #Le_monde_de_L'Economie

    https://www.laquadrature.net/2024/11/20/accaparement-du-territoire-par-les-infrastructures-du-numerique
    https://contre-attaque.net/2024/11/13/ia-01-histoire-et-principes-de-lintelligence-artificielle
    https://contre-attaque.net/2024/11/16/ia-02-lintelligence-artificielle-de-nos-jours
    https://contre-attaque.net/2024/11/20/ia-05-les-exploits-de-lintelligence-artificielle
    https://contre-attaque.net/2024/11/18/ia-04-lintelligence-artificielle-et-la-poursuite-du-saccage-environn
    https://ricochets.cc/IMG/pdf/cp-atr-cyberweek.pdf

  • « Ce poisson que vous mangez, il a été volé » : la colère des pêcheurs africains face au pillage de leur océan
    https://reporterre.net/Ce-poisson-que-vous-mangez-il-a-ete-vole-la-colere-des-pecheurs-africain

    (...)

    Dans leur viseur : les chalutiers européens, chinois, turcs et russes qui opèrent au large de l’Afrique de l’Ouest depuis la fin des années 1970, et qu’ils accusent de vider leurs eaux. Il y a quinze ans, un nouveau péril est arrivé : les usines de farine et d’huile de poissons. Ces dernières exploitent les petits poissons pélagiques de la région (sardinelles, chinchards, bongas, maquereaux…) pour les transformer en nourriture pour poissons.

    (...)

  • Black Orpheus (1959)
    https://archive.org/details/black.-orpheus.-1959


    J’apprends par Questlove sur Criterion que ce film était un des préférés de Prince

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Orfeu_Negro

    Orfeu Negro est un film musical franco-italo-brésilien de Marcel Camus sorti en 1959. Il est adapté d’une pièce de Vinícius de Moraes, Orfeu da Conceição (1956). Le film a reçu la Palme d’or au Festival de Cannes 1959, l’Oscar du meilleur film étranger et le Golden Globe Award pour le film étranger, tous deux en 1960.

  • Communiqué du sabotage contre des installations électriques sur la Côte d’Azur » Indymedia Nantes
    https://nantes.indymedia.org/posts/146409/communique-du-sabotage-contre-des-installations-electriques-sur-la

    Ici deux bandes d’anarchistes. Nous revendiquons la responsabilité de l’attaque contre des installations électriques sur la Côte d’Azur. À la veille de la cérémonie de remise des prix du Festival de Cannes et de la soirée de gala, nous avons saboté le principal poste électrique alimentant l’agglomération de Cannes, et scié la ligne de 225 kV venant de Nice.

    Cette action visait non seulement à perturber le festival, mais aussi à priver de courant les centres de recherche et les usines de Thales Alenia Space, ses dizaines de sous-traitants, les start-up de la French Tech qui s’imaginent à l’abri, l’aéroport et tous les autres établissements industriels, militaires et technologiques de la zone.

    Une coupure inopinée dans un mauvais film d’épouvante qui traîne en longueur. Le même scénario est joué et rejoué en boucle jusqu’à la nausée. Les scènes changent, les effets spéciaux aussi, mais la toile de fond est toujours la même : un monde qui n’arrêtera pas de bombarder, d’exploiter, d’extraire, d’accaparer, de violer, de ravager, d’affamer, de mitrailler, de polluer, et d’exterminer, tant que tout ne sera pas sous son contrôle.

    On sait bien qu’on n’est pas sur un plateau de tournage, mais l’expression « COUPEZ ! » paraissait assez bien résumer notre envie : éteindre ce système mortifère.

    #Coupez !

  • La République des suspects | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/yazid-sabeg/blog/260525/la-republique-des-suspects


    #Racisme d’État #fascisme

    C’est une tradition française : quand on ne sait plus penser, on classifie. Et quand on ne sait plus nommer, on imite. Le “rapport Retailleau” n’échappe pas à cette règle : il est au savoir ce que les “Protocoles des Sages de Sion” furent à l’histoire – un faux, une affabulation, un acte d’accusation collective reposant non sur des faits, mais sur des fantasmes. Ce texte n’analyse pas : il postule. Il n’observe pas : il projette. Il ne démontre rien : il incrimine tout. Il recompose un complot à partir d’une visibilité, une stratégie à partir d’un curriculum vitae, une menace à partir d’un prénom. Et tout cela avec l’autorité d’un bulletin de la DGSI écrit par un stagiaire en panique.

    On y retrouve tous les ingrédients du faux classique : des sources non nommées, des citations tronquées, des trajectoires individuelles reliées par des flèches rouges, des concepts importés sans critique. Et pour faire sérieux : une couche de lexique anthropologique, ce cache-misère des impostures savantes. Est invoquée la “taqîya”, ce terme tordu, rabâché par les plateaux télé d’extrême droite, pour expliquer que les musulmans cacheraient leur projet de subversion derrière une façade de citoyenneté paisible. On a connu les Juifs faussement assimilés, on a désormais les musulmans faussement républicains.

  • Pourquoi je n’utilise pas ChatGPT - ritimo
    https://www.ritimo.org/Pourquoi-je-n-utilise-pas-ChatGPT

    Ce qui suit n’est pas un article de recherche. C’est une prise de position personnelle, émaillée de mes lectures préférées sur le sujet. Cette position est basée sur des préoccupations déjà anciennes à propos des impacts des technologies numériques, renforcées par la fréquentation assidue des domaines des systèmes dits critiques (l’informatique dans les trains, les avions, les centrales nucléaires, …). Dans ces domaines la sécurité et la sûreté priment sur la performance, les durées de vie des systèmes sont plus longues que dans l’informatique grand public, les acteurs sont heureusement frileux vis-à-vis d’évolutions trop rapides. Je ne suis pas chercheuse en IA et ne l’ai jamais été. Je n’ai pas pratiqué de longues expérimentations des outils disponibles, même si j’ai lu attentivement ce qu’en disaient les collègues qui l’ont fait. Mon refus personnel de mettre le doigt dans l’engrenage ChatGPT s’appuie beaucoup sur mes connaissances scientifiques antérieures et ma méfiance envers des systèmes opaques, non déterministes et non testables, mais il est aussi nourri de positions politiques. Si aucune technologie n’est jamais neutre, dans le cas présent la configuration politico-financière extrêmement concentrée dans laquelle se déploient ces outils est particulièrement préoccupante et devrait selon moi conduire à une certaine prise de conscience. Et cela même si l’on est impressionné par les capacités de ces outils, ou tenté par les promesses de gain de temps et d’augmentation de créativité, voire convaincu que le stade de l’IA générale capable de surpasser l’humain est imminent (et désirable).

  • Paul B. Preciado : "Le «Manifeste Cyborg» de Donna Haraway est un antidote aux taxonomies de la modernité"

    Lien de la page web de l’épisode (1h) https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-souffle-de-la-pensee/paul-b-preciado-sur-le-manifeste-cyborg-de-donna-haraway-5888894

    Fichier de l’épisode: https://rf.proxycast.org/f4c82e42-ed5e-4722-bd9a-526709e8fbec/22789-07.03.2025-ITEMA_24050680-2025C53456S0066-NET_MFC_C3852F8F-B995-

    Le philosophe Paul B. Preciado nous parle d’un texte dense, capital, paru en 1985 et devenu aujourd’hui une référence mondiale qui inspire autant artistes, féministes, queers que penseurs et hackers, qui révèle notre part hybride, humaine et technologique : le « Manifeste #Cyborg » de Donna #Haraway.

    • "Les textes les plus horribles me paraissent nécessaires"

      Paul B. Preciado déteste beaucoup de textes - environ 80 % ! - mais considère qu’il est néanmoins important de les lire : « c’est nécessaire de comprendre ces textes pour pouvoir imaginer des processus de résistance et d’émancipation ». C’est le cas par exemple pour les textes de Freud ou de Lacan, sur lesquels il travaille : « je les trouve déplorables mais c’est important de les lire pour pouvoir inventer une nouvelle #épistémologie ».

  • Au Burkina Faso, Ibrahim Traoré sous pression après l’annonce d’une nouvelle tentative de putsch
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/05/06/au-burkina-faso-ibrahim-traore-sous-pression-apres-l-annonce-d-une-nouvelle-

    Alors que plusieurs officiers soupçonnés de « complot » ont été arrêtés, le chef de la junte a demandé au Tchad de lui envoyer un contingent de plus de 200 hommes pour renforcer son dispositif de sécurité.

    #BurkinaFaso

  • Monstruosité constitutionnelle et escroquerie monarchiste
    https://lundi.am/Monstruosite-constitutionnelle-et-escroquerie-monarchiste


    Pas mieux.

    Depuis la seconde investiture de Donald Trump, de nombreux observateurs et commentateurs politiques n’hésitent pas à présenter le président américain comme une sorte de fou erratique, capricieux et un peu timbré. Ses déclarations et ses mesures politiques, n’obéiraient à aucune logique, si ce n’est à la brutalité coutumière d’un entrepreneur de l’immobilier pas très malin qui se serait retrouvé par mégarde aux commandes de la première puissance mondiale. Le texte qui suit défend l’hypothèse inverse, une hypothèse que l’auteur lui-même qualifie de « complotiste » mais qu’il étaye avec brio. La démonstration est convaincante : en se plongeant dans les relations et influences « intellectuelles » de Trump et de ses proches, on découvre l’importance de la pensée de Curtis Yarvin [1]

    [1] Dont nous avons déjà longuement parlé dans ces...
    et ses théorie néo-fascistes qui visent à remodeler la société américaine et le monde en suspendant tous les contre-pouvoirs constitutionnels. On s’aperçoit alors que derrière la confusion et le masque de l’absurdité, il pourrait y avoir un plan et une stratégie. Ce coup néo-réactionnaire qui se présente ouvertement comme une « contre-révolution », Daniel Grave l’interprète comme un retour de bâton après 15 ans de mouvements sociaux et de rue, d’Occupy Wall Street au soulèvement George Floyd en passant par MeToo, la menace fasciste comme boss de fin de niveau. De là, il s’agit d’être à la hauteur de ce que cela signifie, d’identifier ses points faibles et de l’affronter. C’est un texte important.

    • Sin dudarlo, opino que es así. Lo he pensado y he leido al respecto y todo lo de Trump se basa en una estrategia muy bien delineada, llevada a cabo por el gerente fascista obedeciendo a sus verdaderos patrones. ///// Sans hésitation, je le pense. J’y ai réfléchi et lu à ce sujet, et tout ce que fait Trump est basé sur une stratégie très bien définie, menée par le manager fasciste en obéissance à ses véritables maîtres.

    • Je ne voudrais pas nous inquiéter, mais raconté comme cela, ça ressemble à la prise de pouvoir des nazis, et à leur tentative d’imposer leurs vues aux autres nations du monde.

      Quand on trace la droite depuis l’endroit où ça part, jusqu’à l’endroit où ça arrive, là bas au loin, l’horizon ressemble beaucoup à une guerre contre l’occident, afin de le dénazifier.

      Je nous laisse imaginer qui seront les alliés, et qui seront les forces de l’axe.

      Et ne venons pas nous dire que ces dégénérés qui nous psalmodient des passages de la Bible en guise d’argumentaires ne méritent pas d’être comparés à des nazis persuadés d’être du bon côté de l’évolution.

  • Le rapt d’Internet : Manuel de déconstruction des Big Tech, ou comment récupérer les moyens de production numérique - Babelio
    https://www.babelio.com/livres/Doctorow-Le-rapt-dInternet--Manuel-de-deconstruction-des-/1805039/editions/2344773?cmp=# !

    Extraits des commentaires portés sur Babelio sur le livre de Cory Doctorow dans le cadre de l’opération « Masse critique ».

    Dans la suite du livre découpé en deux grandes parties « Comment se réapproprier les moyens de production numérique » et « Quid... », Doctorow développe son propos.

    Autant la première partie « Comment se réapproprier les moyens de production numérique » est intéressante (comprendre : cette partie m’a intéressé), autant la deuxième « Quid... » qui traite de façon parfois très rapide de la vie privée, du harcèlement, des pays pauvres ou de la blockchain n’est pas très intéressante (comprendre : cette partie m’a intéressé). Je vais donc me concentrer sur cette première partie dans cette critique.

    En mobilisant des concepts comme les effets de réseau, l’interopérabilité ou les normes, Cory Doctorow montre comment les géants de la Tech - Google, Facebook, Apple, Microsoft ou TikTok - qui sont selon des « maniaques de la surveillance » (Facebook par exemple) ou des "maniaques du contrôle (Apple par exemple) - se sont appropriés les moyens de production numériques. Cette appropriation des moyens de production numérique empêchera selon Doctorow de mener d’autres luttes comme celle de « l’emballement du changement climatique » (p. 31) ou celle des « violences et discriminations sexistes » (p. 31). Ce faisant, selon Doctorow, le préalable à de nombreuses luttes sera de « récupérer/se réapproprier les moyens de production numérique » (comme l’indique le sous-titre/la première partie).

    Bien documentées et riches d’exemples, les différentes sections de cette première partie sont parfois bizarrement rédigées

    Après avoir lu cet ouvrage, je me rends à l’évidence : celui-ci n’était pas fait pour moi. L’opération Mass Critique de Babelio m’a permis de découvrir un tout nouveau genre. Habitué à lire de la romance, je peux vous dire que je suis entré dans un univers totalement différent. ⋆˚✿˖°

    J’ai adoré les anecdotes, j’ai appris certaines choses sur les ordinateurs, l’interopérabilité, l’opposition entre Apple et Microsoft.. Tout cela m’a intéressé. Cependant, je n’ai pas réussi à aller jusqu’au bout de ma compréhension. Certains chapitres étaient incroyables, car j’avais compris de nombreux éléments, tandis que d’autres m’ont laissé complètement perdu. ᓚ₍⑅^..^₎

    Petit clin d’oeil à un tableau inspiré de la couverture. Celle-ci ne m’avait pas attiré au premier abord, mais en ayant vu la référence, je comprends beaucoup mieux son sens. ✧

    Si le numérique vous intéresse ou si vous êtes curieux, ce livre est fait pour vous. Pour ma part, c’est un non, mais je n’hésiterai pas à me renseigner sur d’autres oeuvres de Cory Doctorow.

    😇 Ou comment j’ai choisi ce livre pour Masse Critique car je connaissais l’auteur pour ses livres de science-fiction.

    😅 J’avoue que je lis très peu de non-fiction, hormis certains essais en lien avec l’Imaginaire, donc je sors ici totalement de ma zone de confort. Mais en tant que consommatrice quotidienne des Big Tech, il est intéressant de connaître leurs modes de fonctionnement et comment l’on pourrait s’en passer.

    ✒ Avec de nombreux exemples concrets dans l’histoire de l’informatique et d’internet, cet essai est vraiment intéressant, même pour une néophyte comme moi. Ce n’est pas un livre pour dompter les Big Tech, mais pour donner des pistes afin de détruire ces grosses sociétés et permettre à tout un chacun d’avoir un outil à son service, et non d’en être le produit...

    😉 Une lecture très intéressante !

    #Cory_Doctorow #Rapt_internet

  • Breaking News ! Elon Musk to Fund All New USAIHA Today - ICTworks
    https://www.ictworks.org/breaking-news-musk-fund-usaiha

    Washington, DC. – For Immediate Release, April 1, 2024: Today, Elon Musk announced that he will personally fund the entire US Foreign Assistance budget, including the new United States Agency for International Humanitarian Assistance (USAIHA).

    He will fund this effort in the way he knows best – with financial shenanigans. His new Generative AI startup, Xai, is valued at $80 billion after he used it to buy X, the shell of Twitter, in a convoluted all-stock deal between his two private companies.

    #RionsUnPeu

  • L’#IA générative a le potentiel de détruire la planète (mais pas comme vous le pensez)

    Le risque premier avec l’#intelligence_artificielle n’est pas qu’elle s’attaque aux humains comme dans un scénario de science-fiction. Mais plutôt qu’elle participe à détruire notre #environnement en contribuant au #réchauffement_climatique.

    La course à l’intelligence artificielle (IA) s’intensifie. Le 9 février, veille du sommet de l’IA à Paris, Emmanuel Macron promettait 109 milliards d’euros d’investissements publics et privés dans cette technologie pour les années à venir. Il entend concurrencer les États-Unis sur ce terrain, en faisant référence au programme « #Stargate » promis par Donald Trump, qui prévoit des dépenses de 500 milliards de dollars (484 milliards d’euros) dans l’IA aux États-Unis.

    Des deux côtés de l’Atlantique, ces centaines de milliards seront principalement investis dans la construction de nouveaux #centres_de_données pour entraîner puis faire fonctionner les outils d’intelligence artificielle. Pourtant, les #impacts_environnementaux de ces « #data_centers », mis de côté dans ce sprint à l’IA, présentent un danger réel pour notre planète.

    « Plus grand est le modèle, mieux c’est »

    L’ouverture au public de l’agent conversationnel d’#OpenAI, #ChatGPT, en novembre 2022 a marqué un tournant dans les usages de l’intelligence artificielle. Depuis, des dizaines d’#IA_génératives sont accessibles avec la capacité de résoudre des problèmes variés, allant de la rédaction d’un email professionnel à des suggestions de recette de tartes, en passant par des lignes de code informatique.

    Ces #grands_modèles_de_langage (en anglais, « #Large_language_models », ou #LLM), avec un grand nombre de paramètres, se sont développés ces dernières années, comme #Gemini de #Google, #Le_Chat de l’entreprise française #MistralAI ou #Grok de X. D’autres modèles permettent de créer de toutes pièces des images – on pense à #Dall-E ou #Midjourney –, des vidéos ou des chansons.

    Si leur utilisation est gratuite (bien que des versions payantes existent), le prix est payé non seulement par les utilisateurs dont les #données_personnelles sont captées, mais aussi par les populations les plus vulnérables au changement climatique. Avec leurs dizaines voire centaines de milliards de paramètres et des terabytes de #données pour les alimenter, faire tourner les systèmes d’IA générative demande beaucoup de #puissance_de_calcul de #serveurs, situés dans des centres de données. Donc beaucoup d’#électricité.

    Ces chiffres ne font qu’augmenter à mesure que les modèles se perfectionnent. « Aujourd’hui, l’idée dominante dans l’industrie des modèles génératifs est : "Plus grand est le modèle, mieux c’est" », résument les chercheurs Paul Caillon et Alexandre Allauzen dans The Conversation. Malgré un manque de transparence des entreprises, la consommation d’électricité de leurs modèles et leur impact climatique ont fait l’objet d’estimations par nombre de chercheurs et institutions.
    Combien consomme une requête ChatGPT ?

    On sait déjà que la version de ChatGPT sortie en mars 2023, #GPT-4, a demandé plus de puissance de calcul que la précédente. Le Conseil économique et social (Cese), dans un avis de septembre 2024, cite OpenAI et explique : entraîner la troisième version de son modèle de langage a demandé l’équivalent de l’énergie consommée par 120 foyers américains. La version suivante a multiplié par 40 cette consommation, avoisinant la consommation de 5000 foyers.

    Selon une étude, début 2023, une requête ChatGPT consommait environ 2,9 Wh d’électricité, soit presque dix fois plus qu’une simple recherche Google (0,3 Wh). D’autres études estiment l’#impact_carbone d’une requête à ChatGPT autour de 4 à 5 grammes d’équivalent CO2.

    Produire une #image, c’est pire. La startup #HuggingFace, à l’origine de l’#IA_Bloom, a été l’une des premières à estimer les #émissions_de_gaz_à_effet_de_serre de ces modèles. Dans une étude co-écrite avec l’Université états-unienne de Carnegie-Mellon, elle montre que la génération d’image est de loin la plus polluante des requêtes formulées à une IA générative (l’étude ne prend pas en compte les vidéos).

    Pour donner un ordre d’idée, générer 1000 images correspondrait à conduire environ 7 kilomètres avec une voiture essence. En comparaison, 1000 textes générés équivalent à moins d’un 1 mètre parcouru avec un même véhicule. Mais leur utilisation massive rend cet impact non négligeable. Selon le PDG d’OpenAI Sam Altman,, à la fin de l’année 2024, plus d’un milliard de requêtes étaient envoyées à ChatGPT par jour.

    En janvier 2023, soit quelques mois après qu’elle a été rendue accessible au public, ChatGPT avait accumulé 100 millions d’utilisateurs. Selon une estimation de Data for Good, rien que ce mois-là, l’utilisation de ChatGPT aurait pollué à hauteur de 10 113 tonnes équivalent CO2 – soit environ 5700 allers-retours en avion entre Paris et New York.

    En décembre 2024, selon son PDG, le service avait atteint les 300 millions d’utilisateurs… par semaine. Et ce, avec une version bien plus performante – donc bien plus polluante – que la précédente.

    De plus en plus de personnes utilisent l’IA au quotidien, et pour de plus en plus de tâches. Installés dans nos smartphones, accessibles en ligne ou même intégrés dans les frigos haut de gamme, les outils d’intelligence artificielle sont presque partout.

    Une explosion de la consommation d’électricité

    Selon l’Agence internationale de l’énergie, les centres de données représenteraient aujourd’hui environ 1 % de la consommation d’électricité mondiale. Mais cette consommation risque d’augmenter avec les usages croissants et le développement de nouveaux modèles d’IA. Selon l’agence, la consommation des centres de données pour l’IA et les #cryptomonnaies a dépassé 460 TWh en 2022. C’est autant que la consommation de la France. D’ici l’année prochaine, selon les scénarios, cette demande en électricité pourrait augmenter de 35 % (160 TWh en plus) à 130 % (590 TWh) ! « Soit l’équivalent d’au moins une Suède et au maximum une Allemagne » de plus dans le monde en quelques années.

    Une autre étude de l’ONG Beyond Fossils Fuels est encore plus alarmiste : « Au cours des six prochaines années, l’explosion de la demande en énergie des centres de données dans l’UE [Union européenne] pourrait entraîner une hausse de 121 millions de tonnes des émissions de CO2, soit presque l’équivalent des émissions totales de toutes les centrales électriques au gaz d’Italie, d’Allemagne et du Royaume-Uni en 2024 combinées » écrit l’ONG en février 2025.

    Les grandes entreprises de la tech cherchent à faire oublier leurs promesses écologiques. Selon le Financial Times, dans un article d’août 2024, les Gafam tentent de remettre en cause les règles de « zéro carbone net » qui leur permettent de compenser leurs émissions de CO2 par le financement d’énergies renouvelables (des règles déjà critiquées pour leur mode de calcul qui dissimule une grande partie de l’impact carbone réel de leurs consommation d’électricité).

    « Ces géants de la technologie sont sur le point de devenir les plus gros consommateurs d’énergie de demain, dans leur course au développement d’une intelligence artificielle énergivore », écrit le média britannique. Les émissions de gaz à effet de serre de Google augmentent par exemple de 13% par an (selon des chiffres de 2023). Une hausse notamment portée par l’augmentation de la consommation d’énergie de ses centres de données. Les émissions de Microsoft ont bondi de 29 % entre 2020 et 2023.

    Des investissements massifs aux dépens des populations

    Les chefs d’État des États-Unis comme de la France ont pourtant annoncé des investissements massifs dans l’IA pour les années à venir. L’Union européenne, par la voix d’Ursula von der Leyen, a également annoncé un investissement de 200 milliards en partenariat avec de grands groupes.

    Dans les trois cas, ces centaines de milliards d’euros sur la table serviront majoritairement à construire des centres de données pour permettre l’entraînement puis l’utilisation de ces technologies. En France, en amont du sommet de l’IA, le fonds canadien Brookfield a annoncé investir 15 milliards d’euros dans la construction de centres de données, tandis que les Émirats arabes unis ont mis entre 30 et 50 milliards sur la table pour la construction d’un centre de données géant.

    Il est peu probable que cette consommation d’électricité massive ne se fasse pas au détriment des populations. En Irlande, les centres de données monopolisent une part grandissante de l’électricité du pays, ils représentent aujourd’hui plus de 20 % de sa consommation. Cette situation crée des tensions avec les habitants, qui voient leurs factures augmenter alors que la consommation des ménages n’augmente pas.
    Des engagements « durables » non contraignants

    Aux États-Unis, raconte un article de Vert, Microsoft va rouvrir le premier réacteur de la centrale nucléaire de Three Mile Island, site d’un accident en 1979 qui avait irradié toute cette partie de la Pennsylvanie et traumatisé les habitants. Les géants de la Tech – Google, Amazon et Microsoft en tête – cherchent également à investir dans les « petits réacteurs modulaires » nucléaires, en cours de développement, pour alimenter leurs centres de données, ce qui pose la question de la sûreté d’une multitude de petites installations nucléaires face au risque d’accidents. Autre conséquence : le retour en grâce du charbon, fortement émetteur en gaz à effet de serre. Dans l’État de Géorgie, la promesse faite il y a trois ans de fermer toutes ses centrales à charbon a été abandonnée pour répondre au pic de demande d’électricité créé par les centres de données.

    Face à ces risques pour les populations locales comme pour celles les plus vulnérables au changement climatique dans le monde entier, les actions semblent faibles. Une déclaration d’intention a été signée à l’issue du sommet de l’IA, notamment avec l’Inde et la Chine. Il prévoit entre autres la création d’un observatoire de l’impact énergétique de l’IA, sous la responsabilité de l’Agence internationale de l’énergie. Il planifie également la création d’une « coalition pour l’IA durable » avec de grandes entreprises du secteur.

    Ces engagements en matière d’intelligence artificielle signés par les États et les entreprises présentes ne sont pas contraignants, et ne sont pas tournés vers l’action immédiate. De plus, ni le Royaume-Uni ni les États-Unis, qui concentre un tiers des centres de données du monde, n’ont signé ce texte.

    https://basta.media/l-ia-generative-a-le-potentiel-de-detruire-la-planete-mais-pas-comme-vous-l

    #environnement #climat #changement_climatique #pollution #visualisation #infographie

    • Se contenter de « calculer » la consommation énergétique directe de l’IA, c’est omettre de « calculer » ses effets induits, ses conséquences systémiques, puisque « grâce » à l’IA, on peut faire plus de croissance générale. Sans même parler des effets rebonds tous azimuts... Par exemple, on peut utiliser l’IA pour produire un article de blog. Cette utilisation d’IA consomme une unité d’énergie mais elle a aussi permis d’augmenter le volume de contenu qui lui même consomme de l’énergie sur les serveurs.

  • Microsoft, les cinquante premières années
    https://theconversation.com/microsoft-les-cinquante-premieres-annees-252827

    Insubmersible. Même la vague des Gafa n’a pas vraiment atteint Microsoft. Cinquante ans après sa création, soit une éternité dans le monde de la tech, la firme de Bill Gates et Paul Allen est toujours là et bien là. Retour sur ce qu’on appelle outre-Atlantique, une success-story avec quelques échecs.

    #Microsoft #Histoire_numérique

  • Israël-Palestine : le défi de la justice internationale (2/3). Gaza : une rupture diplomatique française
    https://www.yaani.fr/post/isra%C3%ABl-palestine-le-d%C3%A9fi-de-la-justice-internationale-2-3-gaza-une-r

    (...) Dans ce contexte, l’attitude française prend une dimension particulièrement intrigante. Benjamin Netanyahou bénéficierait de l’immunité juridictionnelle en vertu de la coutume internationale, une position que la France ne se contente pas d’accepter en silence, mais qu’elle affirme en s’opposant aux initiatives de la CPI. Loin d’être une simple abstention, cette posture cultive une forme d’impunité et encourage les dérives décomplexées de Netanyahou et de Trump. L’incohérence est frappante. Si la France affiche un soutien résolu aux mandats d’arrêt internationaux, son degré d’engagement semble fluctuer en fonction de l’identité du dirigeant visé. Les cas de Vladimir Poutine et Bachar Al-Assad en offrent une illustration édifiante.

    Le soutien français au mandat d’arrêt contre Poutine

    Le 17 mars 2022, la CPI a émis deux mandats d’arrêt contre Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova, Commissaire aux droits de l’enfant auprès du Cabinet du Président de la Fédération de Russie, pour crime de guerre lié à la déportation illégale et au transfert forcé de population depuis certaines zones occupées d’Ukraine vers la Russie. Le même jour, la France, via son ministère des Affaires étrangères, a déclaré que « fidèle à son engagement de longue date pour lutter contre l’impunité, la France continuera d’apporter son appui à l’indispensable travail de la justice internationale pour assurer que les responsables de tous les crimes commis en Ukraine rendent des comptes ».

    Plus récemment, lorsque la Mongolie, État partie au Statut de Rome, a reçu Vladimir Poutine sans respecter son obligation de l’arrêter, la France a immédiatement réagi. Elle a rappelé, dans un point de presse du 2 septembre 2024, que tout État partie au Statut a l’obligation de coopérer avec la CPI et d’exécuter ses mandats d’arrêt, conformément aux dispositions pertinentes du traité.

    Ces déclarations sont donc sans équivoque : la France soutient pleinement les mandats d’arrêt de la CPI délivrés à l’encontre de Poutine. L’État français n’a jamais évoqué, même implicitement, l’immunité juridictionnelle du Président russe en sa qualité de chef d’État en exercice. (...)

    #Israelfrance #franceDiplo

    • Emmanuel Macron est complice d’un génocide.

      Les produits industriels israéliens qui arrivent en France sont exonérés de Droits de Douane, alors même que l’accord qui permet cela contient des clauses de respect des Droits humains qui le conditionnent.

      Ces exonérations de droits de douane sont un avantage économique très important pour Israël (et une ressource en moins pour les Français).

  • Dominique Eddé, romancière libanaise : « On n’affaiblit pas le racisme avec des interdits, on s’interdit ce qui le renforce »
    https://archive.ph/2025.03.28-103250/https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/03/28/dominique-edde-romanciere-libanaise-on-n-affaiblit-pas-le-racisme-avec-des-i

    Alors que notre temps présent est désamarré du passé, et en proie à une tempête d’inconnues, alors que le #totalitarisme gagne la planète entière autour d’une Europe étranglée, alors que Gaza, ou le très peu qui en reste, est à nouveau soumis à une pluie de bombes, alors que l’Ukraine est à la merci de deux prédateurs omnipuissants, alors que l’#extrême droite européenne, dont on connaît l’histoire, est invitée à une conférence sur l’antisémitisme en Israël, n’est-il pas urgent de commencer à imaginer un nouveau langage, de préférer la fenêtre au miroir ? On n’affaiblit pas le racisme avec des interdits, on s’interdit ce qui le renforce.

    Le 7 mai 2024, j’ai écouté le discours devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) d’un ancien premier ministre [Gabriel Attal], signataire de la pétition. Il n’a pas jugé nécessaire de dire un mot, durant trente minutes d’adhésion enflammée à l’Etat d’Israël, pas un mot qui en appelle à un peu de compassion envers les Palestiniens. Est-ce ainsi que l’on compte sérieusement recoudre dans le tissu, injecter de l’altérité ? Jusqu’à quand va-t-on se borner à l’entre-soi de la mémoire ?

    Tout se passe, à la lecture de ce texte, comme si la création de l’Etat d’Israël, dont plus personne n’ignore qu’elle a causé en 1948 l’expulsion de 700 000 Palestiniens, avait été suivie d’un projet constructif, ouvert, inclusif pour ceux qui restaient. Comme si le #sionisme n’avait rien à se faire pardonner de la part de ceux qui n’étaient nullement impliqués dans l’abomination de la Shoah. Comme si l’humiliation infligée aux Palestiniens, avant l’arrivée du Hamas au pouvoir, leur dépossession méthodique avant et après 1967, l’absorption de Jérusalem transformée en capitale par l’Etat d’Israël, la déclaration d’Israël comme Etat-nation du peuple juif, en juillet 2018, ne faisaient pas violence à celles et ceux qui ont une autre idée de la justice et du partage.

    Que cette surdité, ce flagrant déni soient liés au traumatisme subi, je peux le comprendre. Mais combien de temps encore ? Quand va-t-on admettre que la paix dans laquelle se trouvaient les Israéliens avant le funeste 7-Octobre n’était la paix que pour eux ? Que de fois, j’ai lu, entendu ; « Nous étions en paix, ils nous ont déclaré la guerre, massacrés. Il fallait bien se défendre. »

    L’atroce massacre qui a rompu et du même coup renforcé la routine de l’occupation, de la #colonisation – car oui, c’est le mot « #colonie », et non « #implantation », qui convient – n’a pas rompu la paix. Il n’y avait pas de paix de l’autre côté de la frontière. Il y avait l’asphyxie. C’est là que réside l’immense malentendu, plus exactement le non-entendu, qui empêche la pensée de respirer.

    Je suis de celles et ceux qui n’utilisent plus le mot « sionisme » ou « antisionisme » depuis des lustres, pour la bonne raison qu’Israël est désormais un Etat de fait, un principe de réalité et donc une société à reconnaître, à protéger. Nous avons désormais besoin de nouveaux mots pour tout. Mais – et je dis bien « mais », quelles que soient les objections que cette conjonction de coordination soulève – la confusion entre un racisme à combattre et une opinion politique qui doit pouvoir s’exprimer dans le débat public n’est pas acceptable.

    « Le sionisme, est-il écrit dans la tribune, est un barrage à la haine. » Autrement dit, à l’antisémitisme. Et l’autre barrage, le barrage contre la négation et le mépris sans nom du peuple palestinien, de sa mémoire, de son histoire, le sionisme a-t-il jamais commencé à le construire ? Faut-il que la France, sur les pas de l’Amérique, se mette à interdire par la loi l’usage d’un mot – « antisionisme » – à l’instant où l’exigence absolue devrait être de réclamer l’entrée des médias étrangers dans Gaza ? Je ne veux pas y croire.

    Un dernier point : la tribune dont je discute les termes reprend une comparaison, apparue depuis peu dans la presse, à savoir qu’Israël n’est pas plus grand que la Bretagne. Que sous-entend cette nouvelle trouvaille au moment précis où Israël Katz, le ministre de la défense israélien, déclare la volonté de son pays d’annexer Gaza ? Au moment où Israël avale le plateau du Golan et grignote le Liban sud ? Au moment où s’affichent sur nos écrans des visages ensanglantés d’enfants orphelins de tout : de terre, de famille, d’avenir. Ma question, pour finir, est très simple : la forme, le contenu et le calendrier de ce texte sont-ils de nature à faire baisser l’antisémitisme ?

  • Blog Stéphane Bortzmeyer : Le protocole Gemini, revenir à du simple et sûr pour distribuer l’information en ligne ?
    https://www.bortzmeyer.org/gemini.html

    Comme beaucoup de gens, je trouve que le Web, tout en étant un immense succès, souffre de plusieurs défauts. Tous ne proviennent pas de la technique, mais certains peuvent quand même être reliés à des choix lors de la conception des protocoles et formats. C’est par exemple le cas des problèmes de vie privée, car HTTP et HTML fournissent trop de moyens de pister les utilisateurs, et des problèmes stratégiques autour des navigateurs : aujourd’hui, écrire un navigateur Web complet, disons l’équivalent de Firefox, est une tâche colossale, réservée à de très grosses équipes très pointues. Cela limite la concurrence : seuls trois ou quatre navigateurs vraiment différents existent et encore moins de moteurs de rendu. (Et je n’ai pas encore mentionné le désir de davantage de sobriété numérique et d’empreinte environnementale réduite.) Le projet Gemini s’attaque à ce problème en définissant un nouveau protocole et un nouveau format, délibérement très simples et non extensibles, afin de rendre plus difficile l’apparition des mêmes problèmes que dans le Web.

    Gemini est donc très simple. Il utilise :

    Un protocole à lui, qui ressemble un peu à la version 0.9 de HTTP (en mieux, quand même),
    Un format à lui, une sorte de version simplifiée et uniformisée de Markdown,
    Les URL que nous connaissons,
    Le TLS que nous connaissons.

    #Gemini #Web_4

    • Imaginez : un matin, vous recevez un colis qui contient un petit cube, sur lequel se trouve un gros bouton rouge, protégé par un dôme de verre qu’il est possible de soulever pour appuyer sur le bouton.
      Sur ce petit cube est collé un post-it indiquant la chose suivante :

      Si vous appuyez sur le bouton rouge, vous allez produire un texte de 20 lignes en quelques secondes, que vous auriez pu écrire vous même en 5 ou 10 minutes.
      La contrepartie :
      • des contenus artistiques et intellectuels créés par des êtres humains vont être pillés,
      • des personnes vont être exploitées pour trier des données, avec un salaire de misère, et parfois en ayant pour mission de faire le tri entre des images acceptables et des images d’une violence insoutenable, à longueur de journée,
      • des personnes vont perdre leur emploi du fait d’une mécanisation ou automatisation de leurs tâches,
      • une grande quantité de pollution va être produite.

  • Du coup le roi nu prépare la paix
    https://www.leroinu.fr/du-coup-le-roi-nu-prepare-la-paix

    Le roi nu aime beaucoup la guerre parce-que tu seras un homme mon fils disait son père qui le tenait de son père. Un homme avec des attributs royaux qui pendouillent s’entend. Et puis la guerre, ça permet d’avoir des médailles glorieuses de la patrie reconnaissante, son nom gravé au cœur du village et pas seulement au cimetière, et même pour les meilleurs d’entre nous, une statue équestre en bronze avec des vrais pigeons qui chient dessus. Et puis la guerre, c’est beaucoup plus simple à gouverner. Pas besoin de s’embarrasser en longues palabres et encore moins rendre des comptes. La guerre c’est comme un grand tapis où on peut planquer tout ce qu’on veut sans que personne ne vous cherche des poux dans la couronne. Oui, un tapis de bombe avec des motifs à fleur au fusil.

    Du coup, depuis quelques temps, le roi nu ayant beaucoup de choses à mettre sous le tapis, aspire à la guerre comme un soiffard à sa gourde. Du coup, il prépare la paix car si vis bellum para pacem disait son père qui le tenait de son père.

    Du coup, en bon serviteur d’un royaume dont la devise est « Ordo et Incrementum » , le roi nu prépare la paix en fabricant plein de canons à intelligence algorithmique, de missiles longue portée supersoniques à contre-mesures conservatoires, d’avions de chasse à courre de bio-kérosène pour-sauver-la-planète, de sous-marins nucléaires d’attaque pour dissuader la dissuasion des autres sous-marins d’attaquer, de fusils-mitrailleurs à visée nocturne connectée en IP fixe sur un proxy aléatoire, et bien sûr, de drones à télécommande biométrique pilotés par des AI (Artificiers Intelligents).

    Du coup, tout ça est très bon pour la Croissance vers l’infini et au-delà et donc pour l’emploi qui est la priorité des priorités pour obtenir de l’Ordre. Il est content le roi nu.

  • Ne nous libérez pas, on s’en charge | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/collectif-fff/blog/090325/ne-nous-liberez-pas-sen-charge

    Alors nous n’avons pas le luxe de choisir entre les féminismes, de plaire aux hommes effrayés de perdre leurs pouvoirs et leurs repères, de plaire aux bourgeois, aux nantis, aux détenteurs du pouvoir, aux croisés de toutes les religions, aux faux laïcs, aux hommes blancs de 50 ans qui pleurent dans des journaux complaisants, aux militants de l’extrême droite qui pleurent dans leurs media sur mesure.

    On n’a plus le temps, on n’a plus les moyens, on ne vous supporte plus, on ne veut plus vous entendre. Dégagez !

    Vous êtes malfaisants, nuisibles, mortifères. Dégagez !

  • Les chroniques d’Adelaïde - Sur Cory Doctorow - Le rapt d’Internet
    https://www.alternantesfm.fr/wa_files/11%20cory%20doctorow%20copie.mp3

    Chronique diffusée par la radio Alternantes FM

    Cory Doctorow est un auteur de science-fiction et un activiste des libertés numériques. Né en 1971 à Toronto, il est très suivi outre-Atlantique et a reçu de nombreux prix, tant pour ses romans que pour ses essais. Publié en 2023, son dernier ouvrage est paru ce mois-ci en France, chez C&F Editions (avec une esperluette entre C et F), un éditeur basé à Caen dont le catalogue propose des ouvrages essentiels pour qui veut comprendre la société numérique (publicité gratuite …)
    « Le rapt d’internet » comporte un sous-titre plein de promesses : « Manuel de déconstruction des Big Tech, ou comment récupérer les moyens de production numérique ». L’auteur l’introduit par les précisions suivantes (je cite) :
    • Ceci est un livre pour les personnes qui veulent détruire les Big Tech.
    • Ce n’est pas un livre pour celles qui veulent dompter les Big Tech. IL est impossible de les réformer.
    • Ce n’est pas non plus un livre pour les personnes qui veulent se débarrasser des technologies à proprement parler. Elles ne posent pas problème en soi. Arrêtons de réfléchir à ce que font les technologies. Réfléchissons plutôt à qui et pour qui elles le font.
    • C’est un livre qui s’intéresse à ce que les Big Tech craignent le plus : une technologie qui serait dans les mains et au service des personnes qui l’utilisent.
    Vaste programme, j’en conviens. Irréalisable, c’est à voir… L’auteur nous invite à prendre notre courage à deux mains et énonce les voies et moyens d’un certain nombre de réformes pour sortir l’Internet et ses utilisateurs de ce qu’il nomme « l’emmerdification ». Son analyse s’inscrit évidemment dans le contexte juridique et politique nord-américain, mais les avancées récentes de la législation européenne dans ce domaine sont encore loin de nous « délivrer du mal ».
    Et son propos se veut très large, comme en témoignent les titres de chapitres suivants : Quid de la vie privée ? Quid du harcèlement ? Quid de la radicalisation algorithmique ? Quid de la pédopornographie et des contenus terroristes ? Quid des garanties ? Quid des pays pauvres ? Le tout assorti de nombreux exemples.
    Et aussi de propositions : La lutte contre les monopoles (qui suppriment la concurrence en rachetant les créateurs d’applications innovantes pour les arrimer à leurs plateformes) et pour la libération des usagers (qui redoutent de perdre leurs contacts et leurs archives s’ils migrent d’une plateforme à l’autre) passe selon Cory Doctorow par la notion-clef d’interopérabilité : pour le dire vite, ce qui permet à des outils identiques de communiquer entre eux, à l’exemple du téléphone.
    Changer les règles de fusion d’entreprises, ébrécher ou éliminer les monopoles, sanctionner radicalement les atteintes à la vie privée, les manipulations et les tromperies, voilà des pistes connues. L’objectif du Manuel est de chercher à limiter les coûts de sortie d’un système, soit toutes les données qu’on doit abandonner lorsque l’on quitte une plateforme.
    Légaliser et encourager l’interopérabilité qui permet aux technologies nouvelles de se connecter aux technologies existantes, voilà, pour l’auteur, l’arme fatale.
    Les innovateurs ne seront pas obligés de se vendre au plus gourmand. Quant aux utilisateurs, ils en retireront le bénéfice de quitter une plateforme X (au hasard !) pour une autre Y ou Z avec un coût de sortie égal à zéro.
    C’est ce qu’a proposé en France (et ailleurs dans le monde), le mois dernier, le mouvement HelloQuitteX : abandonner le réseau toxique d’Elon Musk pour des plateformes plus vertueuses – pour le moment. On attend avec impatience un premier bilan.
    Ce n’est pas encore la revendication de l’interopérabilité générale. Mais il n’est jamais interdit de rêver … à mieux …
    Vous trouverez d’autres propositions de lectures sur le site des chroniques d’Alternantes FM.

    Références
    Cory Doctorow, « Le rapt d’internet. Manuel de déconstruction des Big Tech, ou comment récupérer les moyens de production numérique », G&F Editions, Caen, 2025.
    Dominique Boullier, « Distribué et fédéral, le monde qui nous manque », A.O.C, 27 janvier 2025.
    Etienne Caillebotte, « De Diaspora à Mastodon : l’utopie du réseau social décentralisé », BDM, 28 août 2023.

    #Rapt_internet #Cory_Doctorow #Podcast