Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #Donovan_Cleckley : Le legs d’Andrea Dworkin demeure vibrant
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/04/le-legs-dandrea-dworkin-demeure-vibrant

    Fondé sur la domination masculine et la subordination féminine, le genre lui-même n’existerait plus tel que nous le connaissons. Au lieu de cela, les humains exprimeraient des personnalités individuelles, libérées des stéréotypes de genre imposés par la société.

    Dworkin voulait plus qu’une simple réforme — elle voulait une révolution de notre compréhension de l’amour et de la sexualité. Alors, peut-être pour la première fois, nous pourrions découvrir notre véritable humanité « dans la tendresse, le respect de soi et un respect mutuel absolu ». En ce qui concerne ses détracteurs qui lui attribuaient la conviction que tout rapport sexuel était un viol, elle a écrit ceci :

    « Si vous croyez que ce que les gens appellent le sexe normal est un acte de domination, où un homme désire tellement une femme qu’il va utiliser la force contre elle pour exprimer son désir, si vous croyez que cela est romantique, que c’est la vérité sur le désir sexuel, alors si quelqu’un dénonce l’usage la force dans un rapport sexuel, on dirait que cette personne dénonce le rapport sexuel. Si la conquête est votre mode de compréhension de la sexualité, et que l’homme est censé être un prédateur, et que des féministes arrivent ensuite et disent, non, désolé, c’est l’usage de la force, c’est un viol — beaucoup d’écrivains masculins ont tiré la conclusion que j’affirmais que tout rapport sexuel un viol. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2019/09/09/andrea-dworkins-legacy-lives-on-a-review-of-last-days-at-hot-slit
    #féministes_libérales #pro-prostitution #féministes_radicales #violences_masculines #sexualité #anthologie_féministe

  • #Glosswitch (#Victoria_Smith) : Le féminisme dit « pro-sexe » fait le sale boulot du patriarcat
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/28/le-feminisme-dit-pro-sexe-fait-le-sale-boulot-du-patriarcat

    Le féminisme peut être effrayant pour toute femme qui a grandi sous le patriarcat. Vous êtes habituée à un ensemble de règles très fixes : être passive, se soumettre aux autres, respecter l’autorité masculine, craindre la violence des hommes, ne jamais transgresser. C’est triste, mais au moins vous savez à quoi vous en tenir. Puis arrive le féminisme et ces certitudes disparaissent – ou du moins c’est ce qui se passait avant. Les choses sont différentes maintenant.

    Il fut un temps où le mot « féministe » était en soi transgressif. Aujourd’hui, les gens s’y objectent rarement. Amère ironie : la phrase « je suis féministe mais » est devenue une expression utilisée pour renforcer la domination masculine. « Je suis féministe mais je n’ai rien contre l’objectification, le travail non payé, le harcèlement sexuel, ou me faire traiter de conne ! » Cela suggère que nous sommes revenues au point de départ. Le féminisme aurait ramé dans tous ces enjeux pour réaliser, en fin de compte, que les adultes avaient raison dès le départ. Tous ces trucs que nous qualifions d’oppression ? C’est maintenant TRÈS cool à nos yeux.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://l.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.newstatesman.com%2Flifestyle%2F2014%2F03%2Fsex-
    #poupée_barbie #pornographie #pro-sexe #sexualisation #objectification_sexuelle #patriarcat #culture_du_viol

  • #Andrea_Dworkin : « La pornographie : une réalité »
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/28/andrea-dworkin

    J’aimerais que vous réfléchissiez particulièrement aux points suivants. Premièrement : les pornographes font de nos corps leur langage. Tout ce qu’ils disent, ils ont besoin de nous pour le dire. Ils n’ont pas ce droit. Ils ne doivent pas avoir ce droit. Deuxièmement : protéger juridiquement la pornographie comme s’il s’agissait d’un simple discours signifie qu’il y a une nouvelle façon de faire légalement de nous des biens meubles. Si la Constitution protège la pornographie en tant que discours, alors nos corps appartiennent aux proxénètes qui ont besoin de nous utiliser pour s’exprimer. Eux, les êtres humains, possèdent un droit de parole humain et la dignité d’une protection constitutionnelle ; nous, qui sommes actuellement un cheptel, des biens meubles, nous sommes leurs caractères, leurs symboles sémantiques, les objets qu’ils disposent afin de communiquer. Nous ne sommes reconnues que comme le discours de proxénètes. La Constitution est du côté où elle a toujours été : celui du propriétaire de biens qui en tire profit, même quand sa propriété est une personne, définie comme propriété en raison de la collusion entre le droit et l’argent, le droit et le pouvoir. La Constitution n’est pas la nôtre à moins qu’elle ne fonctionne pour nous, notamment comme recours face aux exploiteurs et comme point d’appui pour accéder à la dignité humaine. Troisièmement : la pornographie utilise celles et ceux qui aux États-Unis ont été exclus de la Constitution. La pornographie utilise des Blanches, qui étaient alors des biens meubles. La pornographie utilise des Afro-américaines, qui étaient alors des esclaves. La pornographie utilise des hommes stigmatisés ; par exemple, les hommes afro-américains, qui étaient alors des esclaves et sont souvent sexualisés par les pornographes contemporains qui les dépeignent en violeurs et en animaux. La pornographie n’est pas faite à de vieux hommes blancs. Elle ne l’est pas. Personne n’éjacule sur eux. Ce sont eux qui éjaculent sur nous ou qui protègent ceux qui le font. Ils en tirent des profits réels, et nous devons réellement leur barrer la route.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.nostatusquo.com/ACLU/dworkin/PornHappens.html et https://www.rapereliefshelter.bc.ca/learn/resources/pornography-happens-women-andrea-dworkin-1993
    #pornographie #violences_masculines #féminisme_radical #racisme #intersectionnalité #justice

  • #Mary_Kate_FAIN : Il est temps de cesser de fréquenter les hommes consommateurs de #porno................ Ouais, je l’ai dit !
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/24/il-est-temps-de-cesser-de-frequenter-les-hommes-consommateurs-de-

    Il y a deux ans, quand j’ai demandé à mon copain de cesser de consommer de la porno, j’avais peur. Je ne voulais pas rompre, mais dans les 15 mois ayant suivi notre rencontre, c’était devenu un facteur de rupture pour moi.

    J’avais peur qu’il le prenne personnellement, qu’il considère cela comme une attaque contre lui-même plutôt qu’une condamnation de cette industrie en général.

    J’avais peur de perdre de la valeur à ses yeux, qu’il pense que j’étais trop prude, trop critique ou trop contrôlante. Après tout, ce n’est pas comme s’il avait une habitude particulièrement envahissante de la porno. Qu’est-ce qui me donnait le droit de lui dire quoi faire de son temps ?

    J’avais peur qu’il se mette en colère, comme le font les hommes.

    Au début, il n’était pas d’accord avec moi. Il avait beaucoup de questions et a tenu à reparler de chaque point en détail, encore et encore pendant des semaines, ad nauseam.

    Finalement, après avoir réfléchi aux faits, il a accepté.

    Deux ans plus tard, notre relation, notre vie sexuelle, et l’amour et le respect que nous avons l’un pour l’autre n’ont jamais été aussi forts. Je ne peux m’imaginer fréquenter à nouveau un consommateur de pornographie.

    Traduction : #Tradfem

  • Manifeste des #RADICAL_GIRLSSS : JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L’ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/23/manifeste-des-radical-girlsss

    A l’occasion du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous, les Radical Girlsss, nous voyons obligées de prendre une position forte dans la lutte et des droits humains des femmes et des filles.
    NOUS DÉNONÇONS la violence patriarcale à laquelle nous sommes soumises chaque jour dans ses multiples manifestations. Nous dénonçons le féminicide, le viol et l’agression sexuelle, l’exploitation sexuelle, le harcèlement de rue et sur le lieu de travail, la violence masculine institutionnelle, l’écart salarial, la violence économique, parmi de nombreuses autres formes de violence qui continuent à menacer et à conditionner la vie des femmes et des filles dans le monde.
    NOUS LUTTONS contre ce système, dans lequel la violence et l’exploitation du corps des femmes sont pleinement normalisées, affirmant que la prostitution, la pornographie et la gestation pour autrui sont des formes exacerbées de violence contre les femmes qui touchent de façon disproportionnée les femmes et les filles migrantes. Nous refusons d’accepter que le corps, la capacité de reproduction et la vie des jeunes femmes puissent être à vendre ou à louer, être une source de divertissement ou alimenter légitimement une industrie criminelle.

    Traduction : #Tradfem

  • Transgenrisme, néolibéralisme et culture du viol : allocution de #Renee_Gerlich à Brisbane
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/23/transgenrisme-neoliberalisme-et-culture-du-viol-allocution-de-ren

    J’essaie de parler de cette question depuis quatre ans en Nouvelle-Zélande et, à cause de campagnes de censure et de diffamation vicieuses et persistantes, je n’ai pas encore réussi à en parler aussi ouvertement que je m’apprête à le faire. Je remercie donc Anna, et toutes celles qui prennent aujourd’hui la parole, de m’avoir invitée ici et de m’avoir réservé une place parmi vous.

    Comme beaucoup de gens croient encore que la propagation de l’idéologie transgenriste représente une mode inoffensive, une phase ou un problème de la culture des jeunes ou des médias sociaux, j’ai choisi de parler du contexte et des conditions plus vastes qui ont permis à cette idéologie de s’implanter. Le transgenrisme est une idéologie néolibérale prédatrice et autoritaire, qui n’aurait pas pu s’imposer en dehors du contexte de la culture du viol. Je vais tenter de décrire ceci aussi clairement que possible en dix minutes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://reneejg.net/2019/10/transgenderism-neoliberalism-and-rape-culture-brisbane-talk

  • #Daisy_Haynes pète une soupape
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/22/daisy-haynes-pete-une-soupape

    Savez-vous ce qui me gave le plus ? Qu’il ait fallu attendre les années 90 pour que le viol conjugal soit reconnu et interdit légalement ! Aujourd’hui encore, les femmes doivent continuer à se battre pour leur droit au contrôle de leur procréation. Nous aimons penser que nous sommes en sécurité au Royaume-Uni, mais nous sommes à un simple coup de crayon d’une perte victorienne de tous nos droits.

    Nous avons écrit des études et des articles par milliers. Nous avons parlé dans les écoles et à la télévision. Nous avons fait face à des critiques de toutes parts, et d’éminentes féministes ont été harcelées de menaces de mort et de viol pour avoir parlé de violence conjugale ou de prostitution. Du côté des Étasuniennes, on vient de faire reculer les droits des femmes de cinquante ans en restreignant la définition de la violence conjugale.

    Ce n’est que depuis quelques années que le contrôle coercitif a été reconnu dans la législation britannique. Les femmes ont été jetées dans des asiles et ont subi des dommages irréparables au cerveau pour les soumettre quand elles osaient se plaindre de leur traitement, ou simplement parce que leur mari voulait se remarier. Aujourd’hui encore, lorsqu’une femme quitte un agresseur ou un coureur de jupons, elle est étiquetée de folle, psychotique, hystérique. La loi a évolué, mais sur le plan social ? Rien n’a changé.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.facebook.com/daisy.daisy.311056?hc_location=ufi

  • #Clara_Delente : À l’ère #MeToo, il faut (re)lire la prose féministe percutante d’#Andrea_Dworkin
    https://www.telerama.fr/livre/a-lere-metoo%2C-il-faut-re-lire-la-prose-feministe-percutante-dandrea-dwork
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/25/redecouverte-a-lere-metoo-il-faut-relire-la-prose-feministe-percu

    Comment la féministe de la deuxième vague Andrea Dworkin (1946-2005) aurait-elle réagi si elle avait traversé à nos côtés les deux premières années de la déferlante #MeToo ? Sans étonnement. Avec joie, peut-être. Cette féministe radicale américaine, juive, lesbienne, qui a théorisé la prégnance des violences sexuelles dans l’expérience féminine, appelait de tous ses vœux la prise de conscience naissante que nous vivons aujourd’hui. Elle est morte il y a quatorze ans d’une déficience cardiaque, à 58 ans, après avoir consacré trois décennies de sa vie au militantisme féministe. Andrea Dworkin voulait comprendre et faire entendre la souffrance sexuelle des femmes.

    #télérama #violences_masculines #les_femmes_de_droite #souvenez-vous_résistez_ne_cédez_pas

  • Andrea Dworkin, plus actuelle que jamais
    https://www.books.fr/andrea-dworkin-actuelle

    En 1975, dans une conférence sur le viol qu’elle donne dans plusieurs universités, Dworkin énumère les lieux de pouvoir où sont tapis les violeurs : l’équipe de foot, la fraternité d’étudiants, « les prêtres, avocats, juges, élus, responsables politiques, médecins, artistes, cadres supérieurs, psychiatres et enseignants ». Les récentes dénonciations d’agresseurs montrent qu’elle n’avait omis aucune catégorie. Elle savait également à quel point la résistance organisée et la solidarité étaient difficiles au sein de la structure de classes raciste de l’« Amérike » (comme elle surnommait ce qu’elle considérait comme un État fasciste) : « Où que l’on se situe, on a toujours au moins un pied enfoncé dans le ventre d’un autre être humain. »

    • Elle voyait tout cela à une époque où le viol conjugal n’était pas un délit et où, à la question « Avez-vous déjà été violée ? », posée lors d’une enquête des années 1970, de nombreuses femmes avaient répondu : « Je ne sais pas. »

  • #Marilyn_Frye – Politique de la réalité (1983) [extraits]
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/16/marilyn-frye-politique-de-la-realite-1983

    Quelques paragraphes d’un ouvrage que nous souhaitons traduire.
    « (…) Dire que les hommes hétéros sont hétérosexuels, c’est seulement parler de leurs relations sexuelles (baiser exclusivement avec l’autre sexe, c’est-à-dire les femmes).
    Mais tout ou presque tout ce qui concerne l’amour, la plupart des hommes hétéros le réservent exclusivement aux autres hommes. Les gens qu’ils admirent, respectent, adorent, vénèrent, honorent, imitent, idolâtrent et avec qui ils forment de profondes relations d’attachement, ceux à qui ils souhaitent enseigner et auprès de qui ils sont prêts à apprendre, et dont ils désirent le respect, l’admiration, la reconnaissance, l’honneur, le respect et l’amour… ce sont, en immense majorité, d’autres hommes.

    Si une maison d’édition est intéressée pour publier l’ouvrage en français, contactez nous !

  • #William_J._Malone, #Colin_M._Wright et #Julia_D._Robertson : Personne n’est né dans « le mauvais corps »
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/11/personne-nest-ne-dans-le-mauvais-corps

    Dans la plupart des cas, ce que l’on appelle maintenant « identité de genre » est probablement simplement la perception par un individu de sa propre personnalité liée au sexe et influencée par l’environnement comparé au reste des gens du même sexe et de sexe opposé.. En d’autres termes, c’est une auto-évaluation du degré stéréotypé de « masculinité » ou de « féminité », et on la confond à tort avec le sexe biologique. Cette confusion résulte de l’incapacité culturelle à comprendre la large distribution des personnalités et des préférences au sein des sexes et le chevauchement entre les sexes.

    Lorsqu’une fille déclare qu’elle « se sent comme un garçon » ou « est un garçon », ce sentiment peut refléter sa perception de la différence entre sa personnalité et ses préférences par rapport à celles de ses pairs. Si cette fille a un trouble du spectre autistique, elle peut même percevoir un comportement « sexuellement atypique » qui n’existe pas réellement, et ainsi faussement s’auto-diagnostiquer en tant qu’homme, même sans éprouver de traits de personnalité masculins réels.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://quillette.com/2019/09/24/no-one-is-born-in-the-wrong-body
    #dysphorie_de_genre #transgenre #identité_sexuelle

  • #Mary_Harrington : Les Sud-Coréennes font la grève – et qui peut le leur reprocher ?
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/10/les-sud-coreennes-font-la-greve-et-qui-peut-le-leur-reprocher

    Le South China Morning Post signale qu’en Corée du Sud, un mouvement de plus en plus populaire, celui des « Quatre Non », encourage les femmes à dire « Non » aux fréquentations, au sexe, au mariage et à l’éducation des enfants. Les épouses sud-coréennes, précise l’article, « sont souvent censées travailler, élever des enfants et s’occuper des beaux-parents vieillissants avec peu d’aide de l’État ou de la communauté. »
    Pour empirer les choses, une culture dominante de la beauté exerce de fortes pressions sur les femmes pour qu’elles adhèrent à des normes d’élégance et de comportement très rigoureuses. Elles doivent être « passives, enfantines et pétillantes », ainsi qu’attrayantes, pour être désirées. Les mouvement des « Quatre Non » et une autre mobilisation intitulée « Échapper au corset » protestent contre ces contraintes et contre une épidémie croissante d’images tournées par des caméras cachées dans des lieux d’aisance et de pornographie rancunière (revenge porn) diffusée par des ex-partenaires.
    L’article indique que le mouvement des « Quatre Nons », s’il gagne du terrain, aggravera une crise démographique déjà sévère : malgré une série croissante de mesures natalistes, le taux de fécondité de la Corée du Sud est déjà de 0,98 enfant par famille, bien en dessous des 2,1 nécessaires pour maintenir une population stable.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://unherd.com/author/mary-harrington
    #mobilisations_féministes #Corée_du_sud

  • DERNIÈRE HEURE : Sept manifestantes arrêtées hier en Turquie risquent deux ans de prison pour avoir chanté l’hymne « Un violeur sur votre chemin »
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/10/derniere-heure-sept-manifestantes-arretees-hier-en-turquie-risque

    Le parquet turc a accusé sept féministes arrêtées hier d’avoir « offensé l’Etat » après avoir chanté lors d’une manifestation à Istanbul l’hymne contre les violences faites aux femmes, « Un violeur sur votre chemin », comme l’ont confirmé lundi des membres du groupe organisateur.

    La police a dispersé hier une manifestation au cours de laquelle quelque 300 femmes ont interprété la chanson du groupe chilien Lastesis en turc et en espagnol, qui est devenu populaire ces derniers jours comme protestation contre la violence sexiste dans de nombreux pays du monde, du Pérou jusqu’en Inde.

    Sept militantes ont été arrêtées et, comme l’a confirmé leur avocat, Tuba Torun, au journal numérique Bianet, ont été accusées d’avoir violé la loi sur les manifestations, pour « insulte au président » et en application de l’article 301 du Code pénal.

    Cet article sanctionne par des peines allant de six mois à deux ans de prison « l’infraction publique contre la nation turque, l’Etat, le Parlement, le gouvernement et les organes judiciaires ».

    #Turquie #justice_patriarcale #mobilisation_féministe

  • #Gail_Dines et #Robert_Jensen : La pornographie sape la base du mouvement #MeToo
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/10/la-pornographie-sape-la-base-du-mouvement-metoo


    Charde Jackson, travailleuse en restauration rapide, brandit une affiche lors d’une manifestation contre le harcèlement sexuel, dans un McDonald’s de St. Louis, le 18 septembre 2018. Une grève nationale, déclenchée par l’organisation Fight for 15, est survenue après que des travailleuses de la chaîne McDonald’s aient porté plainte contre l’entreprise en mai. (Nick Schnelle/New York Times)

    Avec le traitement en manchettes d’allégations contre le Prince Andrew et son association avec (le milliardaire pédophile) Jeffrey Epstein, le mouvement #MeToo poursuit une longue lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles, en rejetant l’idée que les femmes existent pour le plaisir sexuel des hommes.

    Mais parallèlement au succès croissant de ce mouvement, l’industrie de la pornographie continue de prospérer en présentant des images explicites qui sexualisent exactement cette notion, celle que les femmes existent pour servir les désirs des hommes, quels que soient ces désirs, sans égard à la quantité d’humiliation et de souffrance qu’ils imposent aux femmes.

    La contradiction est évidente : au moment où les hommes commencent à être tenus responsables de l’utilisation de leur pouvoir pour manipuler et agresser sexuellement des femmes, l’industrie de la pornographie continue de socialiser les hommes à adopter précisément ces comportements. Il est temps pour le mouvement #MeToo — et pour le féminisme de façon plus générale — d’inclure une critique de la pornographie dans le projet d’abolition de la violence à l’égard des femmes.

    La société étatsunienne est inondée de divertissements et de publicités qui présentent les femmes comme des objets sexuels plutôt que comme des êtres humains à part entière, et ces messages ne sont nulle part aussi intenses que dans la pornographie. Est-ce important ? Bien sûr, parce que les images des médias de masse jouent un rôle important dans la culture contemporaine, et parce que des sociétés à but lucratif façonnent ces images médiatiques.

    Tradustion : #Tradfem
    Version originale : https://www.houstonchronicle.com/opinion/outlook/article/Pornography-undermines-the-MeToo-movement-14882621.php
    #pornographies #violences_masculines

  • #Meghan_Murphy – « L’idéologie trans est une menace pour la condition féminine »
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/09/meghan-murphy-lideologie-trans-est-une-menace-pour-la-condition-f

    Le samedi 2 novembre, quelques dizaines de manifestant-e-s se sont rassemblés devant l’hôtel Pan Pacific à Vancouver en scandant le slogan « No TERFS, No KKK, No fascists ». Une jeune femme blanche tenait une pancarte où l’on pouvait lire : « Le féminisme blanc, c’est de la merde ! » Une autre femme, tout aussi blanche, brandissait une guillotine en carton décorée des mots : « Amenez-vous, les TERFs ! » Cette courageuse jeune personne portait un masque de ski pour la protéger de toute responsabilité. Les personnes menacées, bien sûr, ne disposent pas du même privilège.

    On pourrait présumer que ces Vancouverois-es rageurs protestaient contre une sorte de nazis ou de suprématistes blancs qui auraient menacé d’exterminer des populations entières. Mais non, ces bonnes gens étaient sorties un samedi soir avec leurs mégaphones et des sirènes assourdissantes, pour scander : « Hey, hey, ho, ho, dehors la racaille nazie ! », parce que 300 personnes étaient à l’intérieur pour entendre un panel discuter des préjugés médiatiques dans le débat sur l’identité sexuelle. À dire vrai, je dois le préciser c’est moi, l’une des oratrices invitées, qui était le principal objet de leur furie, car je continue d’oser insister sur le fait que les femmes sont des femmes et que nos droits ont de l’importance.

    Le problème tenait aussi au fait que nous discutions de l’identité de genre de façon critique plutôt que festive : une conversation que la gauche a décrétée réglée et intouchable. Il vous faut répéter ad nauseam le mantra « Les transfemmes sont des femmes » et, lorsqu’on vous demande « Qu’est-ce qu’une femme ? » ou « Comment passe-t-on du statut d’homme à celui de femme ? », soit vous répondez en hurlant au « nazisme ! », soit vous êtes un vecteur de haine blasphématoire qui ne mérite rien de moins que le mur des tortures (NDT : référence au roman « La Servante écarlate »).

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.spiked-online.com/2019/12/06/the-trans-ideology-is-a-threat-to-womanhood
    #identité_de_genre #féminisme #mobilisation_réactionnaire #transgenre

  • #Julie_BINDEL : Royaume-Uni : Les femmes font les frais du litige entre travaillistes au sujet de l’égalité des transgenres.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/05/royaume-uni-les-femmes-font-les-frais-du-litige-entre-travaillist

    J’ai été agréablement surprise lorsque j’ai lu le nouveau Manifeste du Parti travailliste. Non seulement ce parti a-t-il promis de mettre fin aux « chambres mixtes » dans les hôpitaux, mais il s’est également engagé à « veiller à ce que les exemptions accordées à des espaces non mixtes par la Loi de 2010 sur l’égalité soient comprises et pleinement appliquées dans la prestation de services ».

    Aussitôt ce manifeste publié hier, un certain nombre de féministes ont tweeté leur soulagement et salué d’éloges cette promesse. Elle marquait un changement important par rapport au manifeste travailliste de 2017 dans lequel le parti avait promis de : « … réformer la Loi sur la reconnaissance du genre (LRG) et la Loi de 2010 sur l’égalité pour assurer la protection des personnes transgenres en changeant la caractéristique protégée de “réassignation de genre” pour en faire l’“identité de genre” et en supprimant d’autres termes périmés tels que “transsexuel”. »

    Beaucoup d’entre nous étions préoccupées par l’érosion des droits sexuels des femmes et des filles aux mains des talibans transgenres, une opération conçue par le lobby Stonewall et appuyée par Dawn Butler, secrétaire des dossiers des femmes et des égalités (sic) dans le cabinet fantôme du Parti travailliste.

    Je me demandais bien comment cette opération était passée d’une proposition visant à éradiquer complètement nos droits à une promesse de les respecter et même de les renforcer. C’est alors que Dawn Butler et ses copines de Momentum (NDT : un caucus radical au sein du Parti travailliste) ont commencé à tweeter leur version de la réalité. Je suppose qu’elles l’ont fait soit pour tenter d’apaiser la meute (des transactivistes) soit, pire encore, pour faire pression sur le parti afin de lui imposer une politique à laquelle il ne s’était pas officiellement engagé.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://blogs.spectator.co.uk/2019/11/women-are-the-losers-in-labours-trans-equality-fight
    #non-mixité #féminisme #Royaume-Uni #Parti_travailliste

    • –1 pour le concept de « talibans transgenre ». Déjà, traiter des ennemi·es politiques de talibans... mais encore moins quand le mot « transgenre » ne se réfère pas de manière évidente à des groupes de pression critiquables mais peut viser des personnes qui ont le simple tort d’être trans...

      Si la Loi sur l’égalité était réformée comme le veut Dawn Butler, cela pourrait signifier que tout homme souhaitant s’identifier en tant que femme, qu’il soit ou non véritablement dysphorique ou qu’il ait subi ou non un traitement quelconque, pourrait avoir accès à des espaces sûrs réservés aux femmes, comme des refuges et des services-conseil en cas de viol et, qu’en cas de contestation, l’on pourrait invoquer la loi sur les crimes motivés par la haine contre toute personne contestant cette politique, s’en plaignant ou cherchant à exclure un homme de ces lieux.

      Dans un contexte carcéral, il appert déjà que des délinquants sexuels violents et prédateurs sautent sur cette occasion pour être transférés dans des prisons pour femmes. Les détenues sont terrifiées. Nombre d’entre elles ont été victimes d’intimidation et d’agressions ; on sait que la population carcérale féminine est particulièrement affectée par des antécédents de maltraitance sexuelle, de viols et de violence familiale dans l’enfance.

      Il ne s’agit pas que d’un épouvantail ou d’un raisonnement par l’absurde : l’auto-détermination du genre, en plus d’être un non-sens social, est une menace bien concrète sur tous les lieux où la non-mixité, conquise de haute lutte, est vitale pour des femmes. J’ai mis ici quelques actes de violence misogyne (violences sexuelles qui vont de l’exhibition au viol de très jeunes enfants) perpétrés par des personnes se définissant comme femmes et auxquelles le droit permet de plier tout le monde à leur volonté, y compris mauvaise foi, haine pathologique des femmes, etc. J’ai entendu parler de 50 % de détenues transgenre en prison au Royaume-Uni pour crimes sexuels (contre 17 % de mecs cis) mais je ne garantis pas ce chiffre. Les mettre en prison avec les personnes de la classe de leurs victimes me semble raide dingue et jusqu’ici seule la NZ a posé des limites à l’auto-identification sur ce critère-ci : une femme trans ne peut pas aller en prison pour femmes si elle a été condamnée pour des crimes sur des femmes.

      https://seenthis.net/messages/803000

  • #Robert_Jensen : La masculinité : est-elle toxique, saine ou humaine ?
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/04/la-masculinite-est-elle-toxique-saine-ou-humaine%e2%80%89

    Certains peuvent penser que le patriarcat est un terme dépassé, mais c’est une description avérée des sociétés fondées sur la domination masculine institutionnalisée — un phénomène répandu dans le monde entier, y compris aux États-Unis.

    Les sociétés patriarcales évoluent avec le temps et varient selon les cultures, mais quand nous reconnaissons que « c’est encore un monde d’hommes », c’est la preuve que le patriarcat demeure bien ancré.

    Les schémas que reflètent les attitudes et comportements toxiques des hommes ne sont pas aléatoires : ils sont le produit de ce système social. Nous ferons plus de progrès si nous nommons le système et si nous reconnaissons les disparités qui en résultent en termes de richesse et de pouvoir.

    Parler de « masculinité toxique » attire notre attention sur les pires comportements, et ces formes de violence doivent certainement cesser. Mais nos chances de succès augmentent si nous pouvons parler honnêtement de la formation « normale » à la masculinité que reçoivent les hommes dans le patriarcat : être compétitif, poursuivre les conquêtes, ne pas reculer devant l’affrontement et toujours conserver le contrôle de soi et des autres.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://goodmenproject.com/ethics-values/masculinity-toxic-healthy-or-human-mkdn
    #masculinité_toxique #patriarcat #violences_masculines

    • Mais si nous commençons à énumérer les qualités d’une masculinité saine — comme la bienveillance, la compassion et la connexion — ou si nous utilisons notre force et notre détermination pour protéger et nourrir plutôt que pour contrôler, nous constatons vite que tous ces traits positifs ne sont pas propres aux hommes. Les femmes sont tout aussi capables des mêmes comportements. Il s’avère donc embrasser une masculinité saine signifie simplement être une personne décente, d’une manière que les hommes comme les femmes doivent, et peuvent, s’efforcer d’atteindre. En dernière analyse, une masculinité saine s’avère être une humanité saine.

      –—

      J’imagine une réponse pragmatique : D’accord, mais une nouvelle conception de la masculinité n’est-elle pas nécessaire à une contestation féministe du patriarcat ?

      Non. Au cours de mes trois décennies de participation à un mouvement féministe, je n’ai jamais entendu des femmes parler de façons de créer une « saine féminité ». Dans le patriarcat, la féminité est un marqueur de statut de seconde classe, un moyen de rappeler aux femmes qu’elles sont subordonnées aux hommes. Les féministes avec lesquelles je travaille veulent se libérer du contrôle patriarcal sur les femmes plutôt que de racheter la féminité.

      Encore une fois, rien dans mon argument ne nous oblige à ignorer les différences physiques entre les hommes et les femmes. Mais la masculinité dans le patriarcat est le marqueur de la domination masculine, tout comme la féminité est le marqueur de la subordination féminine.

      #masculinité #hommerie

    • Cette conversation tourne souvent autour de la critique de la « masculinité toxique » et de la recherche d’une « saine masculinité », ce qui a l’avantage de jeter sur ces formes d’agressions un éclairage nécessaire. Mais nous devrions nous méfier de la façon dont ces phrases peuvent limiter notre compréhension des phénomènes et en venir à renforcer le patriarcat.

      Je propose de remplacer l’expression « masculinité toxique » par celle de « masculinité dans le patriarcat », pour attirer l’attention sur le système dont émergent des problèmes.

      #virilisme #genre #patriarcat

  • #Debbie_Cameron : Nous devons parler du viol.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/11/26/debbie-cameron-nous-devons-parler-du-viol

    Par exemple, les enseignants qui avaient abusé de leur position d’autorité ont été très souvent considérés “comme ayant eu des relations sexuelles” avec les élèves adolescentes qu’ils avaient sollicitées ; parfois on disait qu’ils avaient eu “une liaison” ou “une aventure”. Le langage, en d’autres termes, était issu du registre généralement utilisé pour parler de sexe ou de relation amoureuse entre deux adultes consentants – même quand le professeur était un prédateur en série, agressant des élèves n’ayant pas plus de 13 ans, et cela même dans des articles après qu’il ait été condamné.

    Pourquoi les comptes-rendus des cas concernant des enfants sont-il si frileux quant à l’usage des termes “viol”, “agression” ou “abus” ? Je me suis alors vraiment demandée si ce n’était pas parce qu’il s’agissait vraiment d’accusations de viol dans la plupart de ces cas (les atteintes contre les mineur.es sont désignées différemment, par exemple comme “relations sexuelles avec enfant”). Mais à la réflexion j’ai conclu que l’accusation n’était pas l’enjeu : l’évitement était plus en rapport avec deux autres facteurs.

    L’un d’eux est la réticence à utiliser des mots impliquant la violence dans des cas où l’agresseur a usé de manipulation psychologique et affective plutôt qu’à de force ou de menaces. C’est ainsi que beaucoup d’agresseurs d’enfants opèrent. Dans une émission télévisée récente au cours de laquelle j’ai entendu parler du cas de Larry Nassar, entraineur sportif qui a abusé des centaines de filles pendant une vingtaine d’années, la journaliste Lindsey Smith (qui avec sa collègue Kate Wells a fait un reportage pour la radio publique du Michigan, et a poursuivi avec des récits des survivantes, dans le podcast primé “Believed” [“On vous croit”]), a expliqué que les raisons principales de l’impunité prolongée de Nassar était sa capacité a gagner la confiance à la fois de ses victimes, de leurs parents et de leurs entraineurs.

    Traduction : Annick B. (et Yeun L-Y) de Tradfem
    Version originale : https://debuk.wordpress.com/2019/10/25/we-need-to-talk-about-rape
    #viol #violences_masculines #pédophile #justice #mobilisations_féministes

  • #Lundy_Bancroft : « Pourquoi fait-il cela ? »
    https://tradfem.wordpress.com/2019/11/26/pourquoi-fait-il-cela-par-lundy-bancroft

    Chapitre 15 – Créer un monde sans violence , par Lundy Bancroft
    La violence conjugale est un cyclone qui saccage les vies de femmes et d’enfants et laisse derrière elle bien des décombres : confiance en soi brisée, perte de liberté, arrêt du développement personnel, peur, amertume, dévastation financière, humiliation, profonde tristesse, blessures physiques, âpres litiges de garde, isolement, conflits créés entre mères et enfants, secrets et mensonges.

    Aucune femme ne devrait avoir à vivre cela ; ses enfants non plus. Mais d’autres vies sont également affectées : chaque femme violentée a des proches et des parents qui souffrent aussi, inquiets et blessés de constater ce qui lui arrive. Certaines des personnes qui viennent me confier leur angoisse sont des hommes cherchant désespérément des façons d’aider leurs filles, leurs sœurs ou leurs mères, qu’ils voient être progressivement détruites. En fait, il est rare que je rencontre quelqu’un, homme ou femme, dont la vie n’a pas été, à un moment ou l’autre, profondément affectée par un abuseur.

    Ces dernières années, j’ai consacré de plus en plus de mes conférences aux répercussions sur les enfants de l’exposition à la violence conjugale. Durant l’écriture du présent livre, j’ai participé à une session de formation d’agents de police. Un jeune policier de forte stature – il devait être aussi large que grand – m’a pris à part durant une pause pour me dire : « J’ai grandi dans une famille où avaient lieu toutes ces choses dont vous parlez. Mon vieux était exactement ce que vous décrivez ; il passait son temps à nous intimider et à terrifier chacun de nous. Il m’a aussi amené à me méfier de ma mère, comme vous disiez. Mais nous avons tous compris son jeu en vieillissant, et ma mère et moi sommes très proches aujourd’hui. » Je lui ai dit à quel point j’étais heureux qu’il soit devenu agent de police : lorsqu’une famille appellerait à l’aide, il y avait une chance de plus pour qu’on leur envoie un policier qui puisse voir la situation avec les yeux d’un enfant et se souvenir qu’eux et elles aussi sont des victimes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale :


    #violences_masculines #protection_féministe #solidarité #stratégie_de_l'agresseur

  • #Meghan_Murphy : « Identité de genre » : Que signifie ce concept pour la société, pour le droit et pour les femmes ?
    https://tradfem.wordpress.com/2019/11/20/meghan-murphy-identite-de-genre-que-signifie-ce-concept-pour-la-s

    Merci à toutes et à tous d’être venus ici ce soir. J’espère que nous n’avons pas eu à refuser trop de monde… Les organisatrices me disent avoir sollicité une vingtaine de salles avant de contacter la Bibliothèque publique de Toronto, personne n’étant prêt à accueillir l’événement. Alors, même si nous aurions aimé avoir une plus grande salle, pour répondre à la demande, nous sommes quand même heureuses d’être ici, à Toronto, pour enfin avoir cette conversation, en dépit de tous les efforts des militants locaux et, bien sûr, de votre maire qui semble un peu confus.

    Je suis ici aujourd’hui pour vous décevoir tous et toutes. Je ne dirai rien de controversé, de choquant ou de haineux. Je vais plutôt dire des choses parfaitement rationnelles, raisonnables, que tout le monde, ou presque, comprend et approuve déjà. Mais étant donné que nous vivons désormais dans un monde où les tweets de nos amis pèsent plus lourd que la réalité, plus lourd que la compréhension des écrits, l’écoute ou la pensée critique, le fait d’énoncer des choses très raisonnables peut très vite être qualifié de « sectarisme ».

    D’ailleurs, parlons du sectarisme — que signifie ce mot ? Un dictionnaire qualifie de « sectaires » les personnes qui font preuve « d’intolérance plus ou moins agressive et d’étroitesse d’esprit à l’égard des opinions religieuses, philosophiques ou politiques d’autrui ». Alors, voyons qui, dans ce débat, est intolérant. Qui est ici pour partager une conversation, pour examiner des questions et préoccupations légitimes émanant principalement de femmes ; qui souhaite se forger sa propre opinion, au moyen d’informations et de réflexions rationnelles plutôt que s’en remettre à un esprit de lynchage ; et qui a décidé de calomnier, de haïr, de menacer, intimide, d’ostraciser d’autres personnes et de les réduire au silence, et ce en l’absence d’information sérieuse, dans un refus d’écouter ou d’avoir une véritable discussion, en misant sur des stéréotypes imaginaires et déshumanisants.

    Le sectarisme est, selon une autre définition, « une dévotion obstinée ou intolérante envers ses propres opinions et préjugés ». Quelqu’un de sectaire est quelqu’un qui « considère ou traite les membres d’un groupe avec haine et intolérance ».

    Traduction : Nicolas pour #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2019/10/31/35775
    #sectarisme #identité_de_genre #transactivisme #intimidation_antiféministe #transphobie #transfemme #femme #féminisme #transgenre

  • #Cathoel_Jorss : Lettre ouverte à l’amie qui s’imagine que je hais les personnes transgenres
    https://tradfem.wordpress.com/2019/11/11/lettre-ouverte-a-lamie-qui-simagine-que-je-hais-les-personnes-tra

    Zut. Cela m’attriste de voir ton esprit talentueux et agile emmuré dans ce froid et pieux couvent.

    Ce qui me fascine dans le conformisme enthousiaste des gens qui hurlent aujourd’hui à la « propagande haineuse » contre leur camp est la question suivante : ces gens s’imaginent-ils que leurs ex-amies critiques de la notion de genre sont trop malhonnêtes pour reconnaître le magma de haine longtemps réprimée qui trouve enfin aujourd’hui une excuse pour s’épancher contre elles ? Ou bien sont-elles trop lâches pour nommer ce backlash ? Ou trop stupides pour le constater ? Cela semble être les seules explications plausibles.

    Comme ces gens doivent être soulagés d’avoir enfin trouvé une preuve de la haine de l’humanité que nous sommes réputées entretenir en secret depuis si longtemps. Enfin une soupape d’échappement pour ce désir pressant d’intimider et de persécuter une minorité infinitésimale et ultra-vulnérable. Quelle jouissance ! On peut presque la goûter.

    En fait, vous manifestez un comportement de secte. Une secte masculiniste et financièrement très bien pourvue, regroupant des Blancs privilégiés. Vous avez subi un lavage de cerveau et vos assertions sont de plus en plus risibles.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@Cathoel.Jorss/an-open-letter-to-the-friend-who-thinks-i-hate-transgender-people-aa1cc3da17

  • #Derrick_Jensen, #Lierre_Keith et #Max_Wilbert : Il est temps de tenir tête ensemble à Big ‘Sister’
    https://tradfem.wordpress.com/2019/11/11/il-est-temps-de-tenir-tete-ensemble-a-big-sister

    Le #postmodernisme, ce système de « pensée » pour lequel « il n’y a pas de vérités, seulement des interprétations », s’est largement dissous dans l’absurde, mais il a laissé derrière lui une génération d’universitaires handicapés par leur méfiance à l’égard de l’idée même de vérité ou de faits probants. Ces gens se contentent plutôt de conversations où personne n’a jamais tort et où rien ne peut être confirmé, mais seulement affirmé dans un style ou un autre.
    À cause de tout cela, il existe maintenant un test décisif dans le monde universitaire et dans celui de l’édition – et de plus en plus dans la culture en général – où, si vous n’êtes pas d’accord avec le postmodernisme, la théorie #queer ou #l’idéologie_transgenre, vous n’êtes pas autorisé-e à parler et vos propos sont désignés comme « haineux » et « réactionnaires ». Vous risquez de perdre votre emploi. On vous chassera des tribunes. Votre éditeur ne niera pas que vous dites la vérité, mais il appellera votre livre un « mauvais usage de la vérité » et vous perdrez votre contrat de livre. En effet, la seule façon dont les postmodernistes peuvent défendre leurs arguments est d’empêcher l’autre camp de s’exprimer.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2019/10/05/its-time-for-us-all-to-stand-up-against-big-sister

  • #Hyejung_Park, #Jihye_Kuk, #Hyedam_Yu et #Caroline_Norma : « Prises en otages » – Ralliement contre le cartel du viol en Corée du Sud
    https://tradfem.wordpress.com/2019/11/04/prises-en-otages-ralliement-contre-le-cartel-du-viol-en-coree-du-

    Des manchettes récentes commentant le scandale Burning Sun peuvent vous amener à croire que la Corée du Sud comprend deux mondes très différents : un premier où des hommes de prestige sont autorisés à faire impunément leurs quatre volontés, et un deuxième, celui des hommes ordinaires. Mais même si des vedettes masculines et des hommes puissants commettent effectivement contre les femmes d’horribles crimes, et ce à l’abri de toute sanction, ils n’agissent pas seuls. Et une chose est certaine, les « hommes ordinaires » ne sont pas moins coupables.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2019/07/06/women-are-hostages-rallying-against-the-rape-cartel-in-south-korea
    #corée_du_sud #violences_masculines #Seungri #violences_sexuelles

  • #Ani_O’Brien : Ce pour quoi j’ai invité #Meghan_Murphy en Nouvelle-Zélande
    https://tradfem.wordpress.com/2019/11/03/ce-pour-quoi-jai-invite-meghan-murphy-en-nouvelle-zelande-ani-obr

    Groupés derrière un bouclier de progressisme, les champions « branchés » de la politique identitaire se servent de leur bonne conscience pour dicter les places de tout un chacun dans les rapports d’oppression. Ils et elles ont inversé la célèbre hiérarchie des besoins de Maslow : l’ego y règne aujourd’hui en maître, et malheur à vous si vous pensez pouvoir contester ce nouvel ordre mondial.

    Comme Meghan Murphy, que j’accompagnerai au micro en Nouvelle-Zélande, j’ai la ferme conviction que le féminisme est un mouvement créé pour les droits et la libération des femmes et des filles. Ce n’est pas une question d’ego ou d’identité ; le féminisme, ce sont les combats que nous avons dû mener du simple fait d’être nées femmes. Il explicite les défis que nous devons encore affronter en tant que sexe, du fait d’être nées femmes.

    Meghan Murphy a été chassée du réseau social Twitter parce qu’elle avait osé énoncer ces faits évidents. Elle n’a pas été bannie pour avoir tenu des propos haineux, comme l’ont suggéré plusieurs personnes, mais pour avoir appelé « lui » une personne qui utilisait alors le pronom « Jonathan ». Jonathan a maintenant pris le nom de « Jessica » et a intenté des poursuites contre plusieurs esthéticiennes pour avoir refusé de lui faire une épilation « Brésilienne », c’est-à-dire, en termes clairs, de lui cirer les couilles. Mais ça, c’est une autre histoire.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.stuff.co.nz/opinion/116499216/awhy-i-invited-meghan-murphy-to-speak-in-new-zealand
    #identité_de_genre #féminisme #Nouvelle-Zélande #twitter #droits_des_femmes