/emissions

  • Glyphosate : perturbateur européen ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/dimanche-et-apres/glyphosate-perturbateur-europeen


    Où l’on apprend que la commission européenne incite les scientifiques du réseau ENGL à ne surtout pas travailler sur la détectabilité des nouveaux produits !
    La présentation à la presse d’ENGL
    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-04-560_fr.htm

    Ce réseau prêtera assistance au Centre Commun de Recherche de la Commission (CCR) pour gérer la détection, l’identification et la quantification des OGM présents dans les échantillons de denrées alimentaires et d’aliments pour animaux dans toute l’Europe.

    Cherchez l’erreur...

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    #ogm #glyphosate

  • Le combat écologiste (3/4) : Des militants à l’épreuve de la violence
    https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/cultures-monde-mercredi-4-octobre-2017


    D’après l’association #Global_Witness, 201 militants écologistes ont été assassinés dans le monde en 2016 et ils seraient 127 depuis le début de cette année. De l’Amérique latine à l’Afrique australe, en passant par l’Inde, pourquoi ces militants sont-ils menacés ? D’où vient cette #violence ?

    #militer #écologie #meurtres

  • VIDEO - ONPC : Comment Angot et Moix ont violemment voulu réduire Sandrine Rousseau au silence
    https://www.marianne.net/societe/video-onpc-comment-angot-et-moix-ont-violemment-voulu-reduire-sandrine-rou

    https://www.dailymotion.com/video/x62q1im

    Je suis tombé sur des articles parlant de la sortie du livre de Sandrine Rousseau et la manière dont elle a été recu chez Ruquier.
    En plus du #male_gaze de Moix qui ne trouve pas violent d’écouter le récit de ce qu’a subit Sandrine Rousseau, la haine des victimes de Angot est incroyable. Cette émission est un concentré de la récéption de la parole des femmes. On reproche à Rousseau de ne pas dire les choses dignement cad comme le dirait un agresseur et non une victime ou, comme le dirait un écrivain et pas une écrivaine. En tout cas celui qui n’est pas poussé aux larmes et engueulé à la TV par Angot et Moix, c’est Baupin.

    #viol #culture_du_viol #victime #victime_blaming #domination_masculine

    • Je suis en train de lire cette défense du comportement d’Angot par un homme qui me file bien la haine :

      Peut-on hiérarchiser les souffrances ? On peine à s’en défendre. L’inceste est un trou noir. La violence que Sandrine Rousseau décrit semblait jadis bénigne, un outrage qu’une gifle suffirait à résoudre. Ce ne fut pas seulement un point de vue d’homme. En 1969, Chantal Ackerman réalisait le film féministe le plus vif de l’époque, quand s’ébrouait le MLF. Il s’appellait La fiancée du pirate. Bernadette Lafont y jouait une scandaleuse des campagnes, orpheline superbe et un peu sorcière, qui vendait ses charmes et tourneboulait un village moisi, et (à 1 heure et 4 minutes de projection) se débarrassait d’un mâle aviné d’un coup de genou bien placé. Le film célébrait la liberté d’une femme, sur une chanson écrite par Moustaki, Moi j’m’en balance, que chantait Barbara. Barbara évidemment, qui avait su ce que souffrir signifiait, étrange soeur d’Angot, rescapée d’un inceste, et qui n’avait pas pleuré…

      http://www.slate.fr/story/151976/il-ne-faut-pas-condamner-christine-angot-pour-les-larmes-de-sandrine-rousseau

      Ce bitard joue à donner des médailles de bonne et mauvaise victime aux différentes femmes. Angot, Barbara sont des bonnes victimes et Rousseau est une mauvaise victime. Et ce Askolovitch c’est une bonne ordure.

    • Interview d’une violence hallucinante où Christine Angot (qui n’a pas lu le livre ou pas au delà de la page 56 comme elle le dit), écrivaine qui si j’ai bien compris a largement écrit sur les viols que son père lui a fait subir, reproche à Sandrine Rousseau d’avoir cherché à lire d’autre récits de femmes racontant leur vécu, leur expérience, après avoir parlé publiquement des viols ou d’agressions sexuels qu’elles ont subit.

      Christine Angot : Est-ce que c’est pour autant que vous comprenez vous-même ce que c’est le viol. Ou ce que c’est que UN viol ! Car ça n’existe pas LE viol. [...] Et vous vous parlez DU viol et de la parole sur LE viol alors que ça n’existe pas.

      Sandrine Rousseau : Mon livre ne parle absolument pas du viol. Et je ne parle absolument pas du viol dans le livre. Absolument pas, je n’évoque pas du tout ça. Le livre porte uniquement sur le parcours une fois qu’on a déposé plainte et les bouleversements que ça génère.

      Laurent Ruquier (coupe la parole à Rousseau) : pardon je dois préciser qu’une agression sexuelle ne va pas forcément jusqu’au viol. Voilà c’est important de le préciser.

      Sandrine Rousseau : Bah non c’est deux juridictions différentes.

      Laurent Ruquier : Voilà, non mais c’est bien de le rappeler.

      Sandrine Rousseau : Et moi je ne prétend pas voler la parole à d’autre, au contrainte. Ce que je dis c’est qu’à partir du moment où on a dénoncé ça, on ne sait pas ce qui s’ouvre à nous. Et moi j’ai eu l’impression quand-même d’un bouleversement et d’une révolution très dérangeante. J’ai cherché des livres pour m’expliquer si ce que je ressentais était normale ou pas, si c’était commun ou pas, s’il y avait d’autres femmes qui ressentaient ça ou pas. Et je n’en ai quasiment pas trouvé. Il y a assez peu d’écrit sur ce parcours.

      Laurent Ruquier : Sur ce qu’on vit après en fait.

      Sandrine Rousseau :Oui ce qu’on vit après et ce qu’on vit après dans la parole. Parce que ce qu’on vit avant la parole c’est encore différent. Et là je pense que ce livre il est vraiment fait pour tendre la main à celles qui le veulent, à celles qui en ont envie. Pour dire « préparez-vous quand même un peu à cela ». Mais ce n’est pas du tout une injonction.

      Christine Angot : Mais pourquoi vous cherchez un exemple à coté ? Pourquoi vous cherchez dans un livre ? Pourquoi pour comprendre ce que vous ressentez vous cherchez un livre où quelqu’un aurait expliqué ce qu’il a ressenti ? Vous cherchez à l’extérieur de vous la réponse de ce qu’il y a à l’intérieur de vous ?

      Sandrine Rousseau :Je ne m’attendais pas à la violence de ce qu’on a subit une fois qu’on parle. Ça vraiment pour moi ça a été une surprise et plus qu’une surprise... enfin je ne sais pas comment dire autrement qu’un bouleversement. Je ne m’attendais pas à être confronté à cette violence là après la prise de parole.

      Tout dans ce passage montre que Ruquier et son équipe cherchent à délégitimer tout discours sur le viol, toute réflexion qui mettrait en relation les différents viols et les viols avec les agressions sexuelles.

      Dans la première partie de l’émission (qui commence à 40min30s et finie à 56min) Christine Angot et Yann Moix sont au moins aussi agressifs que dans la seconde partie mise en avant par Ruquier sur Youtube.

    • #société_du_spectacle : tout part de là, indirectement, Debord avait déjà tout dit. Même si ce n’est pas tout à fait l sujet de sa thèse, il me semble que des émissions poubelles comme ONPC font parti d’un système essentiellement destiné à faire du fric. Il faudrait simplement refuser de participer à ce cirque, Sandrine Rousseau, son récit et les propositions qu’elle porte méritent beaucoup mieux comme plateforme de débat que ces deux crapules, et ces plateformes existent. Mais elle a peut-être été poussée par la maison d’édition via l’attaché·e de presse qui voit dans cette émission la possibilité de buzz et de promotion. Je trouve que c’est déprimant, et cette histoire comme les autres fout le bourdon.

    • Angot / « On se débrouille » : le gouvernement saisit le CSA - Arrêt sur images
      https://www.arretsurimages.net/breves/2017-10-02/Angot-On-se-debrouille-le-gouvernement-saisit-le-CSA-id20869

      Ouverture d’une enquête au CSA. Après la séquence qui a opposé l’ancienne députée EELV Sandrine Rousseau à l’écrivaine et chroniqueuse Christine Angot dans l’émission On n’est pas couché samedi 30 septembre, la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a adressé ce lundi 2 octobre un signalement auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Dans la lettre, que s’est procurée France Inter, la secrétaire d’État dit trouver « éminemment regrettable qu’une victime ayant le courage de briser le silence autour des violences sexuelles soit ainsi publiquement humiliée et mise en accusation ».

    • Cet histoire en dit long sur la haine retourné contre soi et ses semblables qui détruit tant de femmes et de victimes.
      Au passage on ne parle plus que d’Angot et Moix s’en tire à bon compte alors que son attitude était aussi gerbante.

    • Marlène Schiappa cite une phrase de Guy Debord dans sa lettre

      « Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes médiatisé par des images »

      Le rapport social a été coupé au montage, Sandrine Rousseau se souviendra longtemps de son passage à #ONPC. Le seul point positif de ce buzz, pour l’auteure, serait qu’il fasse grimper les ventes de son livre. Guy Debord écrivait qu’il importe peu, à l’ère du spectacle, que l’on croie le mensonge auquel on se trouve continuellement exposé, l’essentiel étant qu’il soit la seule chose à laquelle on ai droit.
      http://www.gouvernement.fr/ministre/marlene-schiappa

    • Ce qui me taraude, c’est que beaucoup de femmes pensent en ces termes exprimés par Angot : « Je ne suis pas une victime, je suis une personne. » Comme s’il fallait choisir. Une personne victime dans une situation donnée n’est pas une victime à vie, en toutes circonstances. Victime, ce n’est pas une identité en soi. Etre renvoyée au miroir de la victime, à des schémas sociaux, est difficile, douloureux, révoltant. Mais je crois que cette étape de la reconnaissance de l’asymétrie entre les hommes et les femmes, donc de l’inégalité et des violences spécifiques, est un passage collectif nécessaire pour qui rêve d’égalité et de liberté. Je sais que les féministes sont de ce fait parfois accusées de porter un « discours victimaire », comme si nous voulions enfermer les femmes dans le rôle de victimes, les amalgamer dans un tout homogène, une « brochette », en niant les réalités individuelles évidemment si diverses, les chemins que chacune s’invente pour survivre, vivre dans le monde tel qu’il est. Que des femmes arrivent à se débrouiller toutes seules, tant mieux. Mais nous avons le devoir de tendre la main à celles, si nombreuses, qui en ont besoin. Nous devons modifier l’ordre existant pour que reculent les violences faites aux femmes, pour que ce ne soit plus « comme ça », pour que le désir masculin sorte d’un modèle prédateur. Ce que nous voulons, c’est que la société mesure, comprenne et déjoue les mécanismes à l’œuvre. Si nous voulons combattre le viol, le harcèlement sexuel, nous ne pouvons échapper à une entreprise de changement des normes.

      sur les victimes par C.Autain

    • Ce qui est pénible avec Angot c’est qu’elle refuse de voir le sexisme et la culture du viol comme un problème culturel et sociétal à combattre. Elle ne propose absolument rien pour faire reculer ce fléau, tout ce qu’elle répète c’est : « c’est comme ça, un point c’est tout. » Aucun argument ! Elle a trouvé refuge elle dans la littérature et ce faisant, elle voudrait faire de son cas une généralité. Mais tout le monde n’a pas les mêmes ressorts face à ces violences et de toute façon, ce combat doit être mené individuellement ET collectivement.

    • Angot à une posture ultra individualiste très viriliste et patriarcale. Elle est forte comme un homme avec des grosses couilles d’auteur-écrivain et elle s’en sort elle (le résultat est pas fabuleux pourtant) et si les autres victimes ne s’en sortent pas c’est leur faute à elles d’avoir subit une agression et Angot se fera une devoir de les agressée à son tour. Les agresseurs par contre pas de pbl, surtout si ils ont une belle plume comme Céline qui fait tellement bander les littérateurs.

      @aude_v je suis désolé pour ce que tu as enduré, mais ca fait pas de Rousseau une bonne ou mauvaise victime. Une femme victime de misogynie n’a pas été solidaire 100% du temps avec 100% des femmes. C’est pas cool mais ca n’a pas sa place ici.
      #procès_de_la_victime #sororité

    • Désolé @aude_v d’avoir été blessante et d’avoir minoré le harcelement et son déni que tu as enduré. Je te fait mes excuses. Je vais édité les parties qui donnent des infos par rapport à ton témoignage puisque tu l’as enlevé.

    • @aude_v : Les informations que tu donnes sur Rousseau sont intéressantes, si on souhaite juger Rousseau, mais en effet, je suis d’accord avec ce qu’exprime mad_meg, à savoir que les faits ONPC dépassent le cas particulier de Rousseau. Je doute que Moix et Angot se soient défoulés sur Rousseau parce qu’ils étaient au courant des faits que tu as subis ou de faits équivalents dont Rousseau serait coutumière (faits que personne ne remet en cause d’ailleurs, en tout cas pas moi).
      Ils se sont défoulés sur cette femme parce que femme.

    • Après Angot : la télé publique, c’est vraiment « comme ça » ? - Arrêt sur images
      https://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=10205

      Le message délivré par la télévision publique, par la chroniqueuse de la télévision publique, aux victimes d’agressions sexuelles, notamment de la part des puissants, et sans aucune atténuation de l’animateur sur le plateau, restera donc : face aux agressions sexuelles, « on se débrouille, c’est comme ça ». Autrement dit, rien à faire. Personne à qui parler, Aucune instance à laquelle s’adresser. Aucun recours. Aucune aide, aucune solidarité à attendre, aucun espoir. Rien. La soumission à la loi du mâle est immémoriale, pourquoi ça changerait ? Si tu en es capable, tu fais un livre. Sinon tu te débrouilles. C’est comme ça.

    • je consulte rarement slate.fr sauf parfois quand il est indiqué ici sur @seenthis J’ai trouvé ce lien sur tumblr ici : http://lechatfeministe.tumblr.com
      ce résumé me semble tellement juste que je le repost intégrale (sans les liens interne qui ne manque pas d’intérêts aussi)

      source : http://m.slate.fr/story/152003/christine-angotsandrine-rousseau-pas-clash

      Ne réduisons pas l’échange Christine Angot-Sandrine Rousseau à un vulgaire clash télé
      Le piège était grossier. On a pourtant sauté dedans avec entrain.
      Samedi soir, dans « On n’est pas couché », a eu lieu une « altercation » entre #Sandrine_Rousseau, qui accuse l’ex-député #Denis_Baupin d’agression sexuelle, et l’écrivain et chroniqueuse #Christine_Angot. Dès la veille, la « séquence », comme on dit désormais, était largement teasée dans la presse avec force ellipses…

      Pendant deux jours, nous avons été abreuvés d’articles écrits non sans gourmandise annonçant qu’un « violent clash » –une « violente altercation »– avait eu lieu lors de l’enregistrement de l’émission entre Sandrine Rousseau et Christine Angot. Que cette dernière a quitté le plateau, et que la première a pleuré.

      L’Express, avant même la diffusion de l’émission, concluait l’article ainsi :

      « Sans jamais que le mot d’“inceste” soit prononcé, la réaction épidermique de Christine Angot, qui est d’ailleurs citée dans le livre de Sandrine Rousseau, tient sans doute à son histoire personnelle. Mais cela autorisait-il la chroniqueuse à prendre à partie une invitée, victime elle-aussi d’une agression ? »

      « Je pensais presque qu’Angot avait pété les plombs et tapé sur Rousseau »

      La production, elle, a bien pris soin de tirer une autre grosse ficelle, en prévenant que le moment où Angot quitte le plateau a été coupé au montage, pour faire « faire preuve d’élégance » à l’égard de sa chroniqueuse –pourquoi, d’ailleurs, avoir pris soin de le dire ici, quand tant d’autres émissions ont été également coupés sans que cela fasse l’objet d’un communiqué de la prod’ ? L’élégance, cela aurait été de ne pas chauffer le téléspectateur à blanc, de ne pas dire que le départ d’Angot n’apportait « rien sur le fond » et donc vider de son sens la réaction de l’écrivain. L’élégance aurait et de ne pas scénariser en amont un échange qui avait déjà tout de tragique pour le rabaisser au niveau d’un vulgaire clash comme la télé sait les organiser. Avec en plus, cette façon de sous-entendre qu’un désaccord entre deux femmes est au mieux une simple bataille de chiffonière. Les termes « harpies », « hystériques » et « folles » n’auront d’ailleurs pas tardé.

      On s‘attendait donc à assister à une scène d’une violence inouïe. À une mise à mort. Un ami me confiait : « Je pensais presque qu’Angot avait pété les plombs et tapé sur Rousseau. » Mais en regardant l’échange –long, ample, fourni, et ne se résumant certainement pas à quelques phrases tirées de leur contexte qui ont permis à plusieurs sites web de continuer à faire leur beurre–, on réalise que ça n’est ni un clash, ni une altercation, et certainement pas un « bad buzz ». On a assisté à la rencontre de deux souffrances. Et constaté qu’une douleur + une douleur, ça ne s’annule pas.

      Ici, Claude Askolovitch écrit pourquoi « il ne faut pas condamner Angot pour les larmes de Rousseau ». Que ce sont bien deux souffrances, mais aussi deux manières de les intellectualiser qui se trouvent confrontées, sans jamais se rejoindre.

      Pas une grande communauté de victimes

      Pour Rousseau, il faut « parler ». Pour Angot, il faut se « débrouiller ». Et il y a, je crois, eu un grand malentendu sur l’emploi de ce verbe : « se débrouiller ». Angot n’impose pas, elle constate. Que quand on a été victime d’une agression sexuelle, on est seul, on se démerde. C’est terrible oui, mais c’est comme ça. Elle n’intime pas à Rousseau l’ordre de se taire, elle lui dit de lui foutre la paix, et à elle, et à toutes les autres victimes (Angot a été victime d’inceste paternel). De ne pas appeler à former une grande communauté de victimes, car chacun(e) doit se débrouiller. En écrivant des livres, en militant, en ne faisant rien…

      Tout cela est trop compliqué et trop peu commode : ça va beaucoup plus vite de décréter qu’il y a de bonnes et de mauvaises victimes. De décider que certaines sont audibles et légitimes, et d’autres trop dures

      Elle essaie aussi de nous dire quelque chose, et on est passés à côté. « Parler » n’est pas nécessairement moins violent que « se débrouiller ». Il y a, sur ces questions des violences faites aux femmes, une injonction à dire. Il suffit de voir ce que les femmes victimes de viols et d’agressions entendent systématiquement : « Porte plainte ! il ne faut pas se taire ! Sinon, cela arrivera à d’autres et cela sera de ta faute. » Voilà comme on passe de victime à coresponsable, simplement parce qu’on a préféré se taire, pour les raisons que ne devraient appartenir qu’à nous.

      Rousseau, elle, croit au collectif. Elle est optimiste, ou en tout cas, y met toutes ces forces. Elle veut que la parole se libère. Et dit comme ça, on ne peut qu’être d’accord. D’ailleurs, je suis d’accord avec les deux. Je comprends Angot et je comprends Rousseau. Même s’il est vrai, qu’après avoir vu l’échange, j’ai ressenti une peine immense pour Sandrine Rousseau, davantage que pour Angot, que je sens et sait plus costaude.

      Choisir son camp, pourquoi ?

      La question est de savoir qui nous a demandé nos avis. Pourquoi devrait-on choisir ? Pourquoi devrait-on élire notre victime préférée et disqualifier l’autre ? Peu importe que Sandrine Rousseau elle-même ait pris soin de préciser que ce n’est pas Angot qui l’a fait pleurer. Tout cela est trop compliqué et trop peu commode : ça va beaucoup plus vite de décréter qu’il y a de bonnes et de mauvaises victimes. De décider que certaines sont audibles et légitimes, et d’autres trop dures. Que leurs traits, leur rage, ne collent pas avec l’idée qu’on se fait d’une femme abusée. Nécessairement démolie mais vaillante.

      On a le sentiment aussi que l’imaginaire collectif veut décréter la sororité obligatoire. Que la solidarité féminine doit aller de soi. Et qu’une femme qui s’en prend à une autre femme est une traitresse. Un homme admonestant une femme sera bien souvent moins accablé. Une femme qui crie sur une femme, et c’est une faute morale, un canif dans le contrat qui ferait des femmes des sœurs unies dans la douleur. Contrat qu’on a jamais signé. Il est sidérant aussi de constater que les auteurs –supposés ou non– des violences dont Angot et Rousseau parlent, ont été eux, extraordinairement épargnés par les commentateurs.

      L’ironie de la chose, c’est que ceux qui se sont découverts une fibre féministe (coucou Rémi Gaillard) se sont pourtant acharnés sur Angot avec fiel et sexisme.

      Torrents de haine

      Il existe sur Facebook un événement « Cours de self contrôle avec Christine Angot ». Je m’y suis abonnée pour voir. Et c’est bien ce que je redoutais : blagues misogynes, remarques odieuses sur le physique, posts débiles sur Angot « qui a ses règles », des « Christine sera notre punching-ball ». Pour de nouveaux hérauts de la lutte contre les violences faites aux femmes, c’est assez cocasse.

      Pour finir, ce moment n’a rien a voir avec « TPMP » ou « Salut les Terriens », monuments de dégueulasserie cathodique. Ce moment est un crève-cœur, parce qu’on est impuissant face à tant de souffrances. Il est aussi symptomatique de notre besoin de choisir un camp, de façon forcément binaire : il faut être #TeamQuelquechose. C’est finalement la façon dont les femmes doivent réagir à la violence qui a été commentée ; pas les auteurs de violences. Ce qui donne tristement raison à Angot : « C’est tellement compliqué de parler. »

    • https://www.franceculture.fr/emissions/la-chronique-de-jean-birnbaum/la-chronique-de-jean-birnbaum-jeudi-5-octobre-2017

      Moi qui aime profondément Angot et ses textes, et qui supporte mal les attaques obscènes dont elle est la cible depuis si longtemps, je me suis souvenu d’un échange que nous avions eu, au cours duquel je lui avais demandé pourquoi elle n’avait jamais porté plainte contre son père qui avait abusé d’elle sexuellement. Elle m’avait révélé qu’en réalité elle avait porté plainte, juste avant ses 28 ans, avant la prescription. Elle avait été bien reçue par un commissaire qui lui avait expliqué que, vu l’ancienneté des faits, son père ne serait sans doute pas condamné. Angot avait donc renoncé et des années plus tard, me racontant cette scène, elle avait conclu, je la cite : « Je vous le dis, il n’y a qu’une seule chose de valable, c’est la littérature. La justice, la police, ce n’est rien. Il n’y a pas de vérité hors de la littérature ».

    • Sauver Angot ! Après l’essorage de Sandrine Rousseau par Christine Angot et Yann Moix chez Ruquier, après le cyber-lynchage consécutif d’Angot, ils sont deux à tenter de sauver l’écrivaine, sur le site Slate.

      D’abord, Claude Askolovitch, de la revue de presse de France Inter. Puis Nadia Daam (notamment chroniqueuse sur Europe 1). Ils disent sensiblement la même chose. Oui, Sandrine Rousseau a souffert, mais Christine Angot aussi. Souffrance contre souffrance. Que n’ont-elles réussi à se parler ! D’ailleurs, le terrible "on se débrouille, c’est comme ça" d’Angot, n’est pas vraiment un "on se débrouille, c’est comme ça", tente d’expliquer Daam. On l’aura mal comprise. Alors reprenons.

      Oui, Angot a souffert. Et elle en a fait un très grand livre, "L’inceste" (paru en 1999), suivi d’un autre, "Une semaine de vacances", paru en 2012. Oui, Angot est (à mon sens) un écrivain français majeur d’aujourd’hui. Mais parmi tous ceux qui auront vu l’agression insensée (et incompréhensible, après montage-charcutage) dont a été victime Sandrine Rousseau sur le plateau de Ruquier, qui l’auront vue en direct, en replay, dans les videos promotionnelles, qui en auront entendu parler dans les buzz préalables orchestrés par la prod de l’émission, combien SAVENT qui est Christine Angot ?

      Combien l’ont lue ? Un sur dix ? Un sur cinq ? Ce serait déjà énorme. Pour eux, cette personne hystérique est une snipeuse de Ruquier comme avant elle Salamé, Polony ou Pulvar. C’est une voix de la télé publique, rien de plus, rien de moins. Le message délivré par la télévision publique, par la chroniqueuse de la télévision publique, aux victimes d’agressions sexuelles, notamment de la part des puissants, et sans aucune atténuation de l’animateur sur le plateau, restera donc : face aux agressions sexuelles, "on se débrouille, c’est comme ça".

      Mission de la télé publique

      Autrement dit, rien à faire. Personne à qui parler, Aucune instance à laquelle s’adresser. Aucun recours. Aucune aide, aucune solidarité à attendre, aucun espoir. Rien. La soumission à la loi du mâle est immémoriale, pourquoi ça changerait ? Si tu en es capable, tu fais un livre. Sinon tu te débrouilles. C’est comme ça. Ce message est d’abord profondément de droite. Le "c’est comme ça", c’est la plus pure définition de la droite (la définition de la gauche étant par exemple "et si ça pouvait être autrement ?").

      Comme le dit très bien Clémentine Autain, si nous aspirons à être sujets de nos vies, c’est précisément pour que ce ne soit plus « comme ça ». Le point de vue politique est celui qui n’accepte pas la résignation et qui, loin de laisser chaque femme se débrouiller seule avec le violeur, entend fonder une réponse collective". Au moins, le "c’est comme ça" est-il cohérent avec la récente évolution vallso-macronienne d’Angot.

      Mais le "c’est comme ça" est surtout profondément incivique. Le harcèlement sexuel est puni par la loi. Non, le crime organisé, c’est pas "comme ça". La haine raciale, c’est pas "comme ça". La torture, c’est pas "comme ça". La fraude fiscale, c’est pas "comme ça". Il y a des lois nationales, des lois de la guerre, du droit international. La mission de la télévision publique est-elle d’en proclamer l’inefficacité radicale et absolue ? Le CSA a été saisi par le gouvernement. A lui de dire si la télé, "c’est comme ça".

      http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-connectees/20171003.OBS5457/le-on-se-debrouille-c-est-comme-ca-d-angot-profondement-inciviq

    • Pour celleux qu’auraient pas compris, je conseille de passer en mode essorage rapide sur RTL.
      http://www.rtl.fr/emission/les-grosses-tetes

      N°1 en France, RTL affiche une audience confortable de 12,2% avec une durée d’écoute élevée de 2H25 en moyenne, faisant mentir ceux qui prédisaient la chute de la maison de la Rue Bayard avec le vieillissement de son auditoire. Le meilleur exemple de sa recette gagnante est le rajeunissement des « Grosses Têtes » qui se sont appuyées sur l’arrivée de Laurent #Ruquier pour renouveler avec succès la formule de l’émission culte de Philippe Bouvard.

      Pas de doute, on est bien en France !


  • https://www.franceculture.fr/emissions/metronomique/nazem-et-salima-le-temps-ou-bagdad-chantait

    Nous sommes en #Irak dans les années 1940, sous le règne de la monarchie hachémite qui, avant que la révolution ne la mette à bas en 1958, vit dans l’opulence grâce à la manne pétrolière.
    A #Bagdad, on trouve de nombreux musiciens et chanteurs. Parmi eux un homme et une femme, Nazem el Ghazali et Salima Mourad... mais aussi deux frères juifs venus du Koweït voisin : Saleh et Daoud al Koweiti.
    La #musique alors est partout, dans les maisons pour des fêtes privées (mariage, circoncisions...) dans les cafés et les clubs et bien sûr, via les stations de radio qui viennent d’apparaître. Tous les vendredis, juste avant la grande prière, la voix du chanteur Hedeiri Abou Aziz s’échappe des postes, ensorcelant les auditeurs rassemblés au café ou à la maison : pendant une heure, la ville se fige... Cette relative insouciance sera bientôt ébranlée par les sirènes du nationalisme arabe et la création de l’Etat d’Israël en 1948.

    #playlist #Babylone
    https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrrk7g8StmipliZlAE86Gv34


    http://ustazaparis.tumblr.com

    • "Cette relative insouciance sera bientôt ébranlée par les sirènes du nationalisme arabe, affublé de ses « sirènes » et la création (sans le moindre quallificaif, j’aurais assez bien vu : dramatique, coupable, criminelle...) de l’Etat d’Israël en 1948." : drôle de façon de mettre les torts dos-à-dos en quelque sorte ! Avec l’antéposition du nationalisme arabe, si bien qu’on pourrait croire que la création de l’Etat d’Israël est venue comme une conséquence... Pas une allusion dans le texte de présentation sur le soutien britannique (et occidental) à la dynastie hachémite. Non, l’histoire, y compris culturelle, ne s’écrit pas ainsi ! (Ce qui n’ôte rien à l’intérêt de la playlist.)

  • Anthologie des poètes Haitiens (4/4) : Tomber les murs
    https://www.franceculture.fr/emissions/jacques-bonnaffe-lit-la-poesie/anthologie-des-poetes-haitiens-44-tomber-les-murs


    Toute ville est un récitatif

    j’apprends du verbe apprendre

    le bon usage des rues

    les paysages de silence

    les plages de l’extase

    l’amitié des lauriers

    l’élégance de l’oiseau-mouche

    RODNEY SAINT-ÉLOI

  • Georges Perros, l’immense ordinaire (1/4) : Ouverture ordinaire

    L’écriture c’est passer le temps. La musique c’est le faire passer. La peinture c’est l’effacer.”

    #Georges_Perros

    https://www.franceculture.fr/emissions/jacques-bonnaffe-lit-la-poesie/georges-perros-limmense-ordinaire-14-ouverture-ordinaire

    Il ne manque pas de poètes pressés de s’arracher des contraintes, fini la rime et les comptages, vers la prose ils vont à tire d’ailes. Il y en a d’autres pour trouver leur liberté dans les règles rigides de la métrique. Ils paraissent s’amuser dans la difficulté, y développer leur fabrique d’images. Ceux qu’Alain Borer nomme des vitriers de l’invisible : on ne voit plus aucun effort de bâti. Avec Georges Perros s’ajoute une ingénuité de déroulement, l’art magique de filer ses vers, qui nous stupéfie au moment d’enregistrer. S’invente alors une autre grâce de l’architecture parlée, basée sur la fluidité. Il n’y a qu’à balancer ces octosyllabes, elle travaillent d’elles-mêmes, entre écriture et sensibilité, tramant le drame ordinaire d’une époque révolue.

    #littérature #Poésie

  • A quoi sert vraiment Twitter ?

    https://www.franceculture.fr/emissions/modes-de-vie-mode-demploi/quoi-sert-vraiment-twitter

    Bonne question !

    Qu’est ce que Twitter change à nos vies ? Quel usage en fait-on aujourd’hui ? Comment ce réseau social modifie-t-il notre manière de communiquer, de produire et de consommer de l’information ? Quel impact sur la sphère politique et publique ? Voilà les questions que nous abordons dans cette émission.

    #twitter #réseaux_sociaux

  • Le livre numérique a-t-il encore un avenir ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-culturel/le-livre-numerique-t-il-encore-un-avenir


    par Mathilde Serrell

    Les derniers chiffres, ceux du premier semestre 2017, le confirment : les ventes de livres physiques augmentent tandis que celles des livres numériques baissent. C’est le cas en France où le livre numérique n’a jamais vraiment pris, mais aussi aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, où il avait connu une forte croissance.
    Se reposer des écrans grâce aux livres

    Cette chronique d’une révolution avortée devrait nous donner une leçon. Cesser de penser les bouleversements technologiques de façon univoque. Une nouvelle pratique venant se substituer à la précédente, dans une vague théorie de l’évolution appliquée aux biens culturels. Le tout sur fond de querelles entre anciens et modernes. La vérité est beaucoup plus nuancée et beaucoup plus intéressante.

    D’ailleurs, ce serait à nouveau caricatural de déclarer la mort du livre numérique. Il progresse partiellement dans des genres bien précis comme la romance type Arlequin, le thriller ou l’heroic fantasy. Mais aussi dans le secteur de l’auto-édition, qui est en pleine croissance.

    #Edition #Livre_numérique

    • Les ventes de livres numériques tenaient grâce aux achats des universités, des écoles, mais personne n’en veut. Ca fini par se voir.

      Je suis en train de terminer le livre de Théodore Zeldin, Histoire des passions françaises, 1200 pages en 5 tomes. Sur un ordinateur, une tablette, j’en aurai lu 20 pages.

  • L’Europe : cet objet historique non-identifié

    https://www.franceculture.fr/emissions/avis-critique/leurope-cet-objet-historique-non-identifie


    Avec Catherine Portevin de Philosophie Magazine et Jean Birnbaum du Monde des Livres nous débattrons autour d’Europa : Notre Histoire (dir. Etienne François et Thomas Serrier Les Arènes, 2017) puis de l’essai d’intervention de Maurizio Bettini, Contre les racines (Flammarion, 2017).

    #europe #histoire #représentation #sémiologie

  • QU’EST-CE QUE LES BIENS COMMUNS ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/matieres-penser-avec-antoine-garapon/quest-ce-que-les-biens-communs


    Avec Judith Rochfeld, professeur de droit privé à Paris I, qui publie un Dictionnaire des biens communs (PUF)

    Le droit de la propriété classique qui se définit comme la liberté absolue d’user d’une chose est aujourd’hui remise en question par une autre notion : les biens communs. Judith Rochfeld vient de coordonner un Dictionnaire des biens communs (PUF, 2017) qui propose des approches à multiples entrées pour mieux saisir les enjeux que recouvre cette notion, et surtout pour comprendre le grand rôle qu’elle est appelée, espérons-le, à jouer dans le droit de demain.

    #Communs #France_culture #Judith_Rochfeld

  • The Killing of History
    https://consortiumnews.com/2017/09/21/the-killing-of-history

    I watched the first episode in New York. It leaves you in no doubt of its intentions right from the start. The narrator says the war “was begun in good faith by decent people out of fateful misunderstandings, American overconfidence and Cold War misunderstandings.”

    The dishonesty of this statement is not surprising. The cynical fabrication of “false flags” that led to the invasion of Vietnam is a matter of record – the Gulf of Tonkin “incident” in 1964, which Burns promotes as true, was just one. The lies litter a multitude of official documents, notably the Pentagon Papers, which the great whistleblower Daniel Ellsberg released in 1971.

    There was no good faith. The faith was rotten and cancerous. For me – as it must be for many Americans – it is difficult to watch the film’s jumble of “red peril” maps, unexplained interviewees, ineptly cut archive and maudlin American battlefield sequences. In the series’ press release in Britain — the BBC will show it — there is no mention of Vietnamese dead, only Americans.

    “We are all searching for some meaning in this terrible tragedy,” Novick is quoted as saying. How very post-modern.

    All this will be familiar to those who have observed how the American media and popular culture behemoth has revised and served up the great crime of the second half of the Twentieth Century: from “The Green Berets” and “The Deer Hunter” to “Rambo” and, in so doing, has legitimized subsequent wars of aggression. The revisionism never stops and the blood never dries. The invader is pitied and purged of guilt, while “searching for some meaning in this terrible tragedy.” Cue Bob Dylan: “Oh, where have you been, my blue-eyed son?”

    What ‘Decency’ and ‘Good Faith’?

  • L’Encyclopédie pratique des mauvais genres constitue un #abécédaire illustré inédit qui réunit 26 récits nous immergeant dans l’univers d’artistes underground. Soit autant de portraits que de lettres de l’alphabet qui nous ouvrent les portes de mondes parallèles et étranges, intimes et fantasmatiques. Au fil des pages se dessine un paysage créatif de pratiques et de modes de vie à la marge auquel chaque artiste insuffle une dimension tantôt sombre tantôt décalée mais toujours viscéralement poétique.
    Fruit d’une #chronique_radiophonique tenue par Céline du Chéné sur France Culture, ce livre, richement illustré de photographies, paraîtra à l’occasion des 20 ans de l’émission culte Mauvais genres.

    #Céline_DU_CHÉNÉ #mauvais_genre #encyclopédie #nada_éditions
    http://www.nada-editions.fr/?product=encyclopedie-pratique-des-mauvais-genres
    https://www.franceculture.fr/personne-celine-du-chene.html
    https://www.franceculture.fr/emissions/mauvais-genres/saison-28-08-2017-08-07-2018
    https://www.franceculture.fr/emissions/pas-si-betes-la-chronique-du-monde-sonore-animal

  • Quand les anonymes font l’histoire
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/histoires-danonymes-44-quand-les-anonymes-font-lhistoire

    (53mn)

    Intéressant débat sur les anonymes de l’histoire mais aussi extraordinaire archive d’un charpentier qui a écrit un journal sous un plancher (sur les planches même !) en 1880 et qu’on a découvert que récemment.

    Le reste de la série est tout aussi intéressante. Dommage pour le documentaire sur Arlette Farge, qui est passé à l’as du fait de la grève.
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/histoires-danonymes

    #podcast #laFabrique #histoire

  • #Rohingyas : l’armée birmane assume le nettoyage ethnique
    https://www.franceculture.fr/emissions/revue-de-presse-internationale/rohingyas-larmee-birmane-assume-le-nettoyage-ethnique


    En #Birmanie l’armée semble vouloir assumer sa campagne de nettoyage ethnique à l’encontre des Rohingyas ; A Cuba les Etats-Unis parlent de refermer leur ambassade et au Pakistan la famille du Premier Ministre déchu Nawaz Sharif remporte un scrutin considéré comme crucial.

  • #Raymond_Aron « La #politique est amorale et, dans un grand nombre de cas, immorale »

    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/raymond-aron-la-politique-est-amorale-et-dans-un-grand-1


    1975 |En novembre 1975, Raymond Aron était invité par Jacques Paugam dans son émission « Parti Pris ». Il expliquait pourquoi il se considérait plus comme « un voyeur » de la vie politique que comme un acteur de la politique.

    En 1975, Raymond Aron était invité par Jacques Paugam dans son émission « Parti Pris ». Il évoquait sa situation de « voyeur » et non d’acteur de la politique, son anti-totalitarisme. Il revenait sur ses divergences avec Jean-Paul Sartre. Il expliquait son refus de considérer le régime stalinien comme un régime de gauche et ses espoirs dans la dissidence soviétique.

    #france

  • https://www.franceculture.fr/emissions/le-reveil-culturel/chantal-montellier-je-vois-une-societe-malade-ou-la-provocation-perman


    Entretien avec l’auteure de BD Chantal Montellier qui publie une nouvelle version de sa BD culte dystopique des années 80 : « Shelter ».

    La #dystopie perçait sous l’utopie des années 70 où l’on rêvait d’une gauche plurielle, d’une autre distribution des richesses, des savoirs, des cultures ; tout s’est cassé la figure vers un abandon d’une certaine gauche qui avait le pouvoir, puis une accentuation d’une tendance sécuritaire, policière. Quand les politiques s’avèrent impuissants, c’est la #police qui prend le relais.

    Mon livre est une #fiction sur « l’hyper ». Dans notre société, « l’hyper » est partout au milieu d’un océan d’hyper-misère, hyper-injustice, hyper-pauvreté qui ne cesse de s’amplifier, hyper-frustration, hyper-abrutissement. C’est l’explication très subjective d’une femme artiste et non politique face aux nouvelles radicalités. Ce que je vois avec mes yeux d’artiste, de dessinatrice, c’est une société folle et malade où cette provocation permanente de l’hyper concentration de richesse, de l’hyper-pouvoir ne peut produire que de la violence.

    Je devrais me contenter de dessiner et de me taire mais j’ai pris le virus en 68, je suis incurable

    #Chantal_Montellier #BD #nucléaire #radicalisation #politique #Tewfik_Hakem

    • Je me souviens bien. Et c’est fort fort fort intéressant cet article, surtout sur cette confirmation du putain de filtre historique qu’on a : on voit tout le passé d’avant le XIXe à travers le filtre puissant et fort distordant du XIXe. C’est juste dingue. Et sur comment le sexisme influence la science aussi (la façon dont les archéologues ont tout mis en œuvre pour nier l’évidence que le chef viking était une meuf, est juste dingue aussi). Clairement les rôles étaient genrés, mais pas sur les mêmes critères que dans nos sociétés actuelles : ça valide totalement l’aspect social du genre, mort à l’essentialisme !

      Mais ça n’invalide pas ce que je te disais, sur le fait qu’il n’y a pas, a priori, dans l’histoire mondiale, de société matriarcale (à ne pas confondre avec matrilinéaire hein).
      Wikipedia dit "Mais « matriarcat » fut très tôt compris comme le pendant symétrique du « patriarcat », pour désigner un type de société où les femmes détiennent les mêmes rôles institutionnels que les hommes dans les sociétés patriarcales. Il n’existe pas de société humaine connue où le matriarcat, entendu dans ce sens, ait existé", mais la source associée ne marche pas :-( Il faudrait que j’aille fouiller mes cours de fac voir si j’ai une source référencée pour ça.

    • Justement... justement. Notre vision du passé est, comme tu l’as écrit, pas mal façonnée par les préjugés du XIXe siècle. Même si au niveau universitaire, le XXe a amené beaucoup de changements de méthodologie - et, donc, d’analyse - il y a toujours une marche entre cette science historique et l’histoire telle qu’elle est enseignée et médiatisée. Y’a plein de raisons à ça, notamment idéologiques, politiques et pédagogiques, mais c’est pas le propos ici.

      Les sciences sociales sont ainsi faites qu’une fois qu’une hypothèse fait consensus chez les historiens d’une époque, et même si ce consensus est nourri de préjugés et de certitudes propres à cette époque, c’est ce consensus qui fera ensuite office de « vérité historique » jusqu’à temps qu’on réussisse à prouver sa fausseté. La charge de la preuve est, en quelque sorte, inversée. C’est la raison pour laquelle on hérite encore de ces filtres du XIXe siècle.

      Tout ça pour dire... que considérant comment la vérité historique se construit, il ne serait pas surprenant que des expériences, des épisodes voire de véritables sociétés matriarcales (au plein sens du terme) soient passées totalement hors des recherches des historiens, archéologues, ethnologues... « On ne trouve que ce que l’on cherche ». Et aussi que le contexte de ces recherches - menées en général par des hommes blancs détenteurs du savoir et du pouvoir - détermine beaucoup de choses dans ce qu’on leur donne à observer. Dans bien des sociétés, hommes et femmes de niveaux sociaux différents ne se parlent que suivant des protocoles précis. Il est donc normal que ce soient plutôt des hommes puissants qui aient été les interlocuteurs de ces chercheurs blancs, et que la vision de leurs sociétés qu’ils aient partagée à ces chercheurs soit une vision d’homme.

      C’est d’autant plus fort s’il s’agit de populations qui étaient en guerre contre les colons blancs (ça représente quand même pas mal de monde) : la guerre étant en général une activité dévolue aux hommes, les chefs de guerre étaient souvent des hommes, et lorsqu’un colon blanc - même un gentil ethnologue - apparaissait, il pouvait difficilement être assimilé à autre chose qu’à un représentant d’une puissance étrangère agressive. Qui ne pouvait donc être accueilli que par un chef de guerre et non par un chef de paix (pour peu qu’il y ait besoin de chef dans la paix... cf les sociétés contre l’Etat).

      Enfin, il y a aussi, tout simplement, la loi du vainqueur : au Canada, la Loi sur les Indiens a créé des « chefs de bande » masculins auxquels l’autorité (et les moyens) étaient attribués. Ce faisant, elle a éliminé les conseils traditionnels et notamment les conseils de femmes qui étaient prééminents (d’après ce qu’on m’en a rapporté).

      En d’autres termes, il y a beaucoup de facteurs qui pourraient invisibiliser ces sociétés matriarcales aux yeux de l’histoire patriarcale blanche. Cela ne permet pas de prouver qu’une société matriarcale a forcément existé quelque part, mais on ne peut pas dire que « parce qu’on n’en a jamais vu », une telle société n’a pas existé.

      Et dans l’hypothèse inverse, il faut pouvoir expliquer pourquoi en 10 000 de civilisation, en 30 000 de sociétés humaines, il serait absolument impossible de voir apparaître une société matriarcale. Quel obstacle causal empêcherait l’émergence d’une telle société ?

    • Il faudrais voire ce qu’on appel une société matriarcale. La patriarcat est un système d’oppression des femmes par les hommes, le matriarcat devrait être une système d’oppression des hommes par les femmes. Personnellement je ne croie pas qu’il existe des culture ou les hommes sont privés d’éducation, mutilés sexuellement et violés, vendus comme du bétail et tout ces sévices infligés par les femmes au bénéfice des femmes. « matriarcat » est un mot patriarcale et misogyne.

      Les sociétés qu’on appelent « matriarcales » ne sont pas de sociétés qui oppriment les hommes. Chez les na de chine par exemple qui sont sensé etre un peuple matriarcale, les hommes ne sont pas opprimés, ils glandent, jouent et picolent. Ils n’ont aucune responsabilité et travaillent très très peu. Les femmes de leur coté se tapent tout le boulot, ménages, travail, enfants, politique, récoltes (triple journée)... je pense pas que se taper 100% du boulot et des corvées soit le signe d’une domination des femmes et d’une oppression des hommes. Je rappel que dans le patriarcat les femmes ne sont pas oisives.

      Une société dans laquelle les hommes et les femmes ne sont pas opprimés c’est pas le matriarcat, c’est une société égalitaire ou non oppressive. Ce qu’on appel matriarcat est simplement des sociétés patriarcales moins oppressives que le patriarcat habituel. C’est à dire une société dans laquelle les femmes ne sont pas des serpillières ni des sacs à foutre. Chercher des sociétés matriarcales me semble vain, chercher des sociétés égalitaires ou moins oppressives ca me semble plus interessant. Enfin appeler les sociétés égalitaires ou moins oppressives du matriarcat ca me semble sexiste, l’égalité c’est pas la domination des femmes et l’absence d’oppression c’est pas l’oppression des hommes par les femmes.

      Je vous conseil cette émission de radio sur la notion de matriarcat qui explique l’origine très misogyne de ce mot : https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-l-histoire/la-fabrique-de-l-histoire-jeudi-19-mai-2016

      et la super compilation de @sinehebdo qui aborde le sujet : https://seenthis.net/messages/633249