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  • Environnement : La pollution derrière les immeubles factices de Paris
    https://www.20minutes.fr/paris/3086723-20210719-environnement-pollution-derriere-immeubles-factices-paris

    Les Parisiens passent peut-être devant tous les jours sans s’en rendre compte. Des immeubles factices que rien ne différencie des habitations pullulent dans la capitale. En réalité, ces façades dissimulent des bouches d’aération géantes de la RATP. Une question d’esthétique selon la société de transports en commun, critiquée par certains organismes.

    L’association « Respire » dénonce des taux de pollution trop élevés à cause de ces aérations. Alors que le seuil réglementaire des pics de pollution se situe à 50 microgrammes de particules fines par mètre cube, le taux monte à 70 juste au-dessus de la bouche d’aération. Ces chiffres inquiètent les riverains, souvent peu informés sur ces dangers voisins. Suivez le vlogger de l’extrême Vintage Tran, qui a fait de l’exploration des immeubles factices sa spécialité, dans la vidéo de notre partenaire Brut.

  • Toulouse : Pourquoi certains bus vont capter les signaux des téléphones des usagers
    https://www.20minutes.fr/toulouse/3082639-20210712-toulouse-pourquoi-certains-bus-vont-capter-signaux-teleph

    Pour l’heure, pour un opérateur des transports en commun comme Tisséo à Toulouse, la seule façon de connaître la fréquentation d’une ligne de bus est de comptabiliser les validations. Mais il y a un tas de choses qu’une simple présentation de ticket ne dit pas : notamment à quel moment le passager descend, ou s’il embraye sur une correspondance. Les données de la billétique sont trop parcellaires pour donner une vision efficace du trafic passagers sur un axe et savoir par exemple combien de bus y injecter et à quel moment. D’où l’expérimentation lancée par Tisséo et qui débutera en août sur la ligne 19, entre Borderouge à Lasbordes

    Elle s’appuie sur la technologie développée par la société Flowly​ consistant à collecter « les signaux passifs » des téléphones portables des passagers. Dix des bus de la ligne seront équipés de capteurs permettant d’obtenir une reconstitution du trajet. Anonyme mais bien réelle.
    Une possibilité de refuser

    Mais est-ce bien légal ? « Si ça ne l’était pas, nous ne le ferions pas répond Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo Collectivités, la Cnil [commission nationale informatique et libertés] est extrêmement vigilante ». D’ailleurs, les passagers seront informés à leur montée dans le bus et pourront s’opposer à cette collecte de données. L’expérimentation doit durer un an. En fonction « des résultats obtenus », Tisséo décidera de stopper ou d’élargir l’expérience.

  • « La conception normale de l’art est précisément celle que nous pouvons apprécier avec les peintures rupestres. L’artiste est anonyme, il n’a pas besoin de signer, il n’est pas là. Il n’y a plus que son regard »

    Paléolithique : Ce que les peintures rupestres animalières nous disent sur l’Art et l’empathie
    https://www.20minutes.fr/sciences/3076567-20210709-paleolithique-peintures-rupestres-animalieres-disent-art-

    L’écrivain et critique d’art britannique John Berger a été l’un des premiers chercheurs modernes à souligner, dans son étude des peintures d’animaux de la grotte Chauvet, le caractère éminemment artistique des peintures paléolithiques primitives que les humains ont peintes pendant 20.000 ans dans les grottes et les abris du monde entier.

    Lorsqu’on demande aujourd’hui à un expert quel but poursuivaient les peintres rupestres en représentant des images d’animaux, on se heurte souvent à une interprétation utilitaire : nos ancêtres peignaient pour attirer le gibier et favoriser leurs intérêts matériels, dans la croyance superstitieuse qu’en peignant, ils obtiendraient d’une manière ou d’une autre ce qu’ils recherchaient.

    Berger, expert de la culture visuelle humaine de tous les temps, propose une analyse différente. Selon l’essayiste anglais, « L’artiste primitif avait une connaissance intime et exhaustive de ces animaux ; ses mains étaient capables de les imaginer dans l’obscurité ». Dans l’intérieur de l’immense grotte, silencieuse et sombre, l’émergence de ces images lui donne le sentiment que « la plupart des animaux peints à Chauvet, dans la vie réelle, étaient féroces ; cependant, les images ne trahissent aucune crainte. Le respect, oui, un respect fraternel et intime. C’est pourquoi, dans chaque image d’animal, il y a une présence humaine. Une présence révélée par le plaisir. Chaque créature ici présente est à l’aise dans l’homme ; une formulation étrange, mais indiscutable. »

    Les tableaux successifs, superposés, inachevés, interagissant entre eux à des milliers d’années de distance, sont la multiplication d’un phénomène absolument unique, dans lequel, comme dans l’esthétique médiévale de Saint Thomas, « le plaisir parfait l’opération ». L’art rupestre témoigne de la réflexion, de la pensée et de la capacité de communication de ses créateurs.
    L’art « normal »

    La première idée qu’il faut se mettre dans la tête, pour voir l’art rupestre dans toute sa splendeur, c’est que c’est de l’art. Et probablement le plus raffiné des modes artistiques que l’être humain a pu développer et cultiver. Comme l’affirme Berger, l’intention artistique ne peut être instrumentalisée à des fins bassement matérielles – pour encourager la chasse ou éloigner la malchance. Ils n’engendreraient guère cette beauté absolue : comme le dit Guénon, l’inférieur ne peut causer le supérieur.

    Mais pourquoi l’art rupestre peut-il être défini comme de l’art ? Il s’agit d’un art traditionnel, dans le sens où l’entend Ananda Coomaraswamy quand il parle d’« art normal » : un moyen de communication capable de transmettre la meilleure façon de faire les choses, dont le but fondamental est de transmettre des expériences qui élargissent la liberté et la capacité humaines.

    Cette conception « normale » de l’art est celle qui prévaut dans la culture orientale, et dans la culture occidentale jusqu’à la Renaissance, depuis des millénaires. L’artiste n’est pas un type d’homme particulier, mais tout homme est un type d’artiste particulier. La beauté est une cognition, c’est-à-dire une forme de connaissance du réel, de sa véritable essence, produite par des opérations dans lesquelles on accède à des idées, qui aident à représenter l’expérience de manière harmonieuse, claire et intégrale.

    Il n’existe pas d’art en tant que valeur particulière, mais l’art, qu’il s’agisse des beaux-arts ou de l’art populaire, de l’art manuel ou du grand art, de l’artisanat, de la poésie et des chansons, de la décoration, de l’architecture ou de la danse, est intégré à toutes les expériences quotidiennes, sans être confiné dans les musées ou constituer une valeur spéculative. Et dans l’art traditionnel normal, tous les artistes sont anonymes : simples médiateurs, leur fonction est de s’immerger et de disparaître dans la perfection de leur œuvre, et de donner naissance à ce qu’ils sont capables de voir.

    La conception normale de l’art est précisément celle que nous pouvons apprécier avec les peintures rupestres. L’artiste est anonyme, il n’a pas besoin de signer, il n’est pas là. Il n’y a plus que son regard, incroyable, éternel, sur l’animal.
    Les animaux sont, en quelque sorte, des médiateurs, ou des moyens pour exprimer et réaliser l’expérience la plus profondément humaine de l’existence. C’est ce que nous disent les peintures rupestres. Au-delà de l’humain, l’artiste des cavernes comprend mieux que nous que les animaux – les autres êtres vivants de la planète, les êtres créés avec tant de beauté et d’harmonie sur cette terre – sont la voie vers la réalisation humaine de l’existence. Rien de plus, rien de moins.

    Cette approche relève d’une éthique et d’une sensibilité impossibles à surpasser.

    Lorsque nous regardons une peinture rupestre, nous voyons de l’art pur. Les artistes cessent d’être de leur espèce pour être l’image qu’ils peignent, comme le préconisait le grand peintre japonais Hokusai : « si tu veux dessiner un oiseau, tu dois devenir un oiseau ». Ces peintures nous montrent la voie vers un mode de communication ouvert vers l’avenir, une empathie pour les êtres vivants et à venir. Elles témoignent de la recherche d’une finalité profonde, dans laquelle éthique et esthétique se rejoignent.
    Cette analyse a été rédigée par Eva Aladro Vico, professeur agrégé en Théorie de l’information à l’Université Complutense de Madrid (Espagne).
    L’article original a été publié sur le site de The Conversation.

  • Extraterrestres : Des phénomènes inexpliqués mais pas de preuves d’ovni, selon le renseignement américain
    https://www.20minutes.fr/monde/3071083-20210626-extraterrestres-phenomenes-inexpliques-preuves-ovni-selon

    Des rencontres mystérieuses mais pas forcément du troisième type. Le renseignement américain a affirmé vendredi dans un rapport très attendu qu’il n’existait pas de preuves d’existence des extraterrestres, tout en reconnaissant que des dizaines de phénomènes constatés par des pilotes militaires ne pouvaient pas être expliqués. Bref, on n’est pas beaucoup plus avancé.

    Il n’y a « probablement pas une explication unique » à ces phénomènes, indique ce rapport publié par les services du directeur national du renseignement. « Nous n’avons actuellement pas suffisamment d’informations dans nos bases de données pour attribuer ces incidents à des causes spécifiques », ajoute-t-il.

    Dans ce rapport qui recense des incidents qui se sont produits entre 2004 et 2021, les services de renseignement américains reconnaissent n’avoir aucune explication à plus de 140 phénomènes. Mais l’ensemble des informations recueillies reste « largement non concluant », disent-ils. Sur 144 incidents étudiés, un seul a pu être expliqué. Il s’agissait d’un gros ballon qui se dégonflait.

    Dix-huit d’entre eux montraient des mouvements ou caractéristiques de vols inhabituels qui ont surpris ceux qui les ont observés.
    Menaces ou ovnis ?

    Certains pourraient s’expliquer par la présence de drones ou d’oiseaux créant la confusion dans les systèmes radars des militaires américains. D’autres pourraient découler de tests d’équipements ou de technologies militaires effectués par d’autres puissances, comme la Chine ou la Russie. Les services de renseignement américains craignent par exemple que la Chine ou la Russie testent des technologies hypersoniques, se déplaçant à 10, voire 20 fois la vitesse du son, et très manœuvrables, selon des responsables cités par les médias.

    La curiosité à l’égard de ces phénomènes a été attisée par la publication l’an dernier de vidéos prises par des pilotes de l’US Navy, qui montraient des rencontres en vol avec ce qui semble être des objets volants non-identifiés (ovni). Une de ces vidéos date de novembre 2004 et les deux autres de janvier 2015. Et après des décennies de secret, le Congrès a ordonné à l’exécutif d’informer le grand public sur les activités de l’unité du Pentagone chargée de les étudier. Le rapport ne mentionne pas explicitement la possibilité que ces phénomènes soient liés à une vie extraterrestre. Mais il ne l’exclut pas non plus.
    Importance stratégique

    L’armée américaine et le renseignement cherchent surtout à déterminer si ces phénomènes peuvent être liés à des menaces contre les Etats-Unis. « Ces phénomènes aériens non identifiés posent des questions sur la sécurité des vols et sur la sécurité nationale des Etats-Unis », dit le rapport.

    Selon Mark Warner, le président de la commission du renseignement du Sénat, le nombre de ces incidents tend à augmenter depuis 2018. « Ce rapport qui n’apporte pas de conclusion claire n’est que le commencement d’efforts destinés à expliquer ce qui cause des risques pour l’aviation dans de nombreuses zones du pays et du monde », a-t-il dit dans un communiqué.

    « Les Etats-Unis doivent être capables de comprendre et de réduire les menaces qui pèsent sur nos pilotes, qu’elles proviennent de drones, de ballons météorologiques ou de capacités de renseignement de nos adversaires », a-t-il ajouté. La vérité est ailleurs, Mulder.

  • Tu te souviens comment, pendant des années et des années, on s’est farci l’énorme avertissement « attention, ce jeu vidéo contient des flashs de lumière qui peuvent provoquer des crises d’épilepsie » (presque aussi pète-bonbons que l’avertissement « Pirater les films c’est mal » qu’on ne pouvait pas passer sur les DVD qu’on venait d’acheter) ?

    Apparemment, l’Anses n’a pas peur du ridicule et te ressort le truc à l’identique : Réalité virtuelle : L’Anses alerte sur les risques de cette technologie pour la santé
    https://www.20minutes.fr/high-tech/3069891-20210624-realite-virtuelle-anses-alerte-risques-technologie-sante

    Elle conseille également d’éviter les écrans deux heures avant le coucher, en particulier pour les enfants et les ados « plus sensibles à la lumière bleue » et « d’éviter l’usage de ces technologies » pour les personnes épileptiques ou identifiées comme sensibles : femmes enceintes, personnes souffrant du mal des transports, présentant des troubles de l’équilibre ou sujettes aux migraines, etc.

    Alors je note qu’il manque tout de même de gros avertissements : il ne faut pas jouer à l’Oculus Quest avec la fenêtre ouverte quand tu n’habites pas au rez-de-chaussée. Il ne faut pas non plus faire de réalité virtuelle dans une usine de couteaux pointus. Et on déconseillera la réalité virtuelle pendant qu’on conduit sa voiture. (Je me demande vraiment pourquoi ces points essentiels ont été omis. Sans doute l’influence des fabricants d’appartements dans les étages.)

  • Russie : L’armée dit avoir lancé des tirs de semonce contre un navire britannique en mer Noire, le Royaume-Uni dément
    https://www.20minutes.fr/monde/3068975-20210623-russie-armee-lance-tirs-semonce-contre-navire-britannique

    Les accrochages impliquant des avions ou des navires aux frontières russes ne sont pas rares, surtout en période de tensions avec les Occidentaux, mais le tir de coups de semonce est une première pour ce genre d’incidents.

  • La nuit de la fête de la Musique, j’ai effacé une dizaine de tweets pour, je pensais, respecter la mémoire d’un mort et le besoin de paix de ses proches.
    Mais ça va pas.
    Et c’est faux.
    Depuis plusieurs années la préfecture de Loire-Atlantique et son bras armé font un jeu de « négociations » avec les victimes et/ou proches de victimes sur la base de « si vous ne pacifiez pas, l’ultra-gauche va récupérer ça et ce sera le chaos. »
    C’est malin, pervers, à la limite de la torture mentale, et... ça marche.

    Les préfectures continuent encore et toujours à bénéficier d’une aura de la fallacieuse « neutralité » de l’Ordre et du Pouvoir. C’est évidemment faux mais ça impressionne et franchement quand tu es endeuillé, tu as besoin de croire en une force pacificatrice, d’où qu’elle vienne.
    Je suis trop fatiguée pour me sentir capable de reprendre tout ce que nous (moi et des dizaines d’autres) avons dû débunker comme mensonges prefectoraux années après années : zad de Notre-Dame-des-Landes, du Testet, fausses attaques des hôpitaux Necker ou Pitié-Salpétrière, etc. etc. Mais accepter de taire encore le chantage pervers des préfectures : non.
    Pourtant quand des proches de victimes font pression pour taire ma colère, je le fais.
    Mais pour clarifier ce qui s’est passé hier à Nantes : initialement la Marche #JusticePourSteve aurait dû pouvoir aller sans la moindre réserve n’importe où. Et logiquement sur les lieux de fête de la musique d’il y a deux ans, là où Steve a été noyé et des dizaines d’autres blessé-e-s.
    Mais depuis le meurtre, pardon, « la fête qui a dégénéré » et « l’accident », selon les termes préfectoraux admis, le site est entièrement encagé et il a été interdit d’accès par arrêté la semaine dernière, ainsi que tout le secteur autour. (cf https://www.20minutes.fr/nantes/3066159-20210620-nantes-pointe-ouest-ile-nantes-reste-fermee-jusqu-mardi-m )

    Et là est le piège

    Pour une meilleure vision des lieux :
    – vue d’ensemble de la pointe de l’Ile de Nantes

    – la teuf de la musique 2019, où Steve est mort, se tenait là où est l’étoile « 47°... »

    – la marche a pu aller jusqu’où le corps a été retrouvé, au niveau de la cale près de la « Grue Jaune » & le manège

    – la famille a été « autorisée » et « escortée » jusqu’à la fresque-mémoire, entre les deux lieux, au niveau de la « Grue Grise » et du parking Wilson

    C’est là qu’il y a perversité de la Préfecture. Après avoir interdit le secteur, puis joué sur le fait que la marche n’était pas autorisée, cette dernière s’est donc retrouvée bloquée.
    Les proches de Steve ont demandé et demandé encore à passer, dignement, calmement, mais non.
    Vidéo : https://twitter.com/MarionLpz/status/1407035319673884672
    Les prises de paroles se sont donc faites à proximité de la « Grue Jaune ». Après dispersion, la famille a finalement reçu l’autorisation de se rendre à la fresque. Seule. Et là, les comptes twitter « Police Nationale 44 » puis « Préfet des Pays de la Loire » se sont empressés de communiquer, les premier en y ajoutant de manière indécente une capture photo d’une caméra de surveillance où on les voit escorter la famille.

    [#Manifestation] Rassemblement Terrasse des Vents- grue jaune. La famille de Steve Maia Caniço a été autorisée à venir se recueillir.

    https://twitter.com/PoliceNat44/status/1407045641612808196

    C’est à cause de ça que je suis intervenue, ainsi que beaucoup d’autres, pour démonter la supercherie : non la famille n’a pas reçu l’autorisation de se recueillir sur le lieu initialement souhaité. Sans doute même ne l’a-t-elle pas demandé ce jour là au vu des barrières et déploiements policiers autour.
    L’émotion, déjà grande avant, s’est transformée rapidement en colère.
    Pendant ce temps un autre cortège partait du centre-ville, plus festif revendicatif, et vous avez surement entendu parler du gazage général du centre qui a eut lieu ensuite. Sinon, j’avais tenté un suivi par ici : https://twitter.com/ValKphotos/status/1407018844393246720 mais mon crane au bord de l’implosion m’a obligée à lâcher le suivi vers 22h30.
    C’est plus tard dans la soirée et la nuit que des personnes, très sincères et pensant nécessaire d’apaiser les choses, sont intervenues un peu partout pour dire que si, si, la famille avait pu se recueillir, qu’il ne fallait pas mentir pour envenimer les choses, ... Bref, j’ai effacé tous mes tweets qui concernaient ce moment.

    Alors oui, la préfecture a « fait un geste » en acceptant que les proches accèdent au lieu de la fresque-mémoire puisqu’il faisait partie du périmètre interdit.
    Et indéniablement c’était important.

    Mais le lieu de la rave brisée demeure encagé.
    Comme la vérité.

    Entendons-nous bien : ce qui se joue là ce n’est pas « l’affaire #Steve_Maia-Canico » et je ne veux surtout pas minorer son importance : au contraire.
    Ce qui se joue c’est ce qui « fait autorité ».
    Les forces de l’ordre ?
    La communauté en pleine connaissance des faits ?
    En menant ce jeu d’interdiction / autorisation après négociation, la préfecture marque 2 points politiques stratégiquement primordiaux
    – forcer les victimes à gérer la pacification.
    – imposer la négociation, le dialogue et le retour à « l’autorisation préfectorale » dans une ville où, depuis août 1955 et la mort de Jean Rigollet tué par la police*, elle était boycottée.
    *Ref et contexte : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ves_de_Saint-Nazaire_en_1955


    Ça peut sembler être des détails, des broutilles mais pour qui a suivi plusieurs « affaires » de violences policières, on reconnait facilement les schémas qui consistent à acheter une paix sociale pour endosser le moins de responsabilité possible et pour que les potentielles répercussions soient noyées par l’oubli. Les parents de #Remi_Fraisse ont énormément souffert lorsqu’ils l’ont compris. Et je n’ai pas envie de nommer d’autres familles / proches mais celleux qui refusent de négocier dès le départ, sachant déjà qu’elles n’ont rien à perdre par expérience de « quartier » ou de « vie sociale » et qui choisissent la médiatisation plutôt que la discrétion ne gagnent pas forcément plus face à la justice mais perdent beaucoup moins d’illusions. Et ce n’est franchement pas rien.

    Et quitte à parler de la volonté des proches, je préfère quand elleux même définissent leur propre rapport à la répression et à la colère : https://loopsider.com/fr/video/steve-maia-canico-son-frere-et-soeur-se-confient-sur-leur-vie-sans-leur-f

    Fil de réflexions initialement construit sur twitter et enrichi pour sa libération seenthissée : https://twitter.com/ValKphotos/status/1407259546482057217

    #contrôle_social #repression #violences_policières #violence_d'Etat #Maintien_de_l'ordre

  • Le télescope spatial Hubble à l’arrêt depuis plusieurs jours
    https://www.20minutes.fr/sciences/3065731-20210619-telescope-spatial-hubble-arret-depuis-plusieurs-jours

    Mais qu’est-il arrivé à Hubble ? Le célèbre télescope, en service depuis plus de 30 ans dans l’espace, ne fonctionne plus depuis plusieurs jours, a annoncé ce vendredi la Nasa en indiquant continuer à « travailler pour résoudre le problème ».

    « Le télescope lui-même et les instruments scientifiques sont en bonne santé », a rassuré l’agence spatiale américaine. Mais l’ordinateur qui contrôle ces instruments « s’est arrêté dimanche 13 juin » en fin d’après-midi, heure américaine. Un test pour le relancer a échoué le lendemain.
    Un module de mémoire abîmé ?

    Le problème viendrait d’un module de mémoire abîmé, selon les premières indications. Une tentative pour basculer sur un module de secours a également échoué.

    Le système de cet ordinateur a été développé dans les années 1980. Il est embarqué à bord d’un module ayant été remplacé en 2009 lors d’une mission de maintenance sur le télescope. En octobre 2018, le télescope spatial avait déjà dû être mis à l’arrêt en « mode sécurisé » à cause d’une défaillance au niveau de ses gyroscopes.

    Hubble, lancé en 1990, a révolutionné l’astronomie et bouleversé notre vision de l’Univers, en accumulant les images du système solaire, de la Voie lactée et de galaxies très lointaines.

    Un nouveau télescope spatial, James Webb, doit être mis en orbite fin 2021. Présenté comme le « grand frère » du télescope Hubble, il devra permettre d’observer l’Univers lointain avec une précision inégalée.

  • Occitanie : A Perpignan, Narbonne et Sète, on a battu des records de chaleur
    https://www.20minutes.fr/planete/3063043-20210616-occitanie-perpignan-narbonne-sete-battu-records-chaleur

    A Perpignan (Pyrénées-Orientales), la température moyenne constatée depuis le début du mois de juin est de 25,1 °C. C’est la moyenne la plus haute jamais observée dans la capitale catalane depuis l’ouverture de la station météo. Le dernier record datait de 1925, il était de 23,8 °C. Le 13 juin, le thermomètre a atteint 37,1 °C dans cette commune.

  • Michel Hilaire, directeur du musée Fabre, interviewé dans Échos protestants sur la radio RCF, évoque Fabre dans mon canapé (10e minute) :
    https://rcf.fr/spiritualite/unite-des-chretiens/le-musee-fabre

    Et alors tous ces matériels extrêmement riches et foisonnants sont réunis sur une plateforme qu’on a intitulée « Fabre dans mon canapé », qui permet de sauvegarder finalement tout ce travail qui est fait, extrêmement riche, qu’on peut consulter à distance et qui fait un peu l’identité du musée, et qui permet à ce musée de rayonner à l’extérieur. Je pense que beaucoup de gens se connectent et sont au courant de tout ce qui se passe dans ses murs…

    #shameless_autopromo

  • Australie : Des diables de Tasmanie sont nés en pleine nature, 3.000 ans après leur disparition
    https://www.20minutes.fr/planete/3048507-20210526-australie-diables-tasmanie-nes-pleine-nature-3000-ans-apr

    C’est le retour des diables de Tasmanie en Australie. Ces marsupiaux disparus il y a 3.000 ans du pays sont nés en pleine nature sur l’immense île-continent dans le cadre d’un ambitieux programme de protection de l’espèce, ont annoncé lundi des associations. Une coalition d’organisations de protection de l’environnement a révélé que sept de ces mammifères carnivores étaient nés dans un sanctuaire de 400 hectares à Barrington Tops, à trois heures et demie au nord de Sydney (Sud-Est).
    Une espèce menacée par une grave forme de cancer contagieux

    C’est dans cet espace grillagé, pour les protéger de diverses menaces, comme les maladies ou la circulation automobile, que 26 diables adultes avaient été réintroduits il y a près d’un an, lors d’une opération alors présentée comme « historique ». Ce programme de conservation ex situ vise à créer une population préservée, le diable étant menacé sur l’île de Tasmanie par une grave forme de cancer contagieux.

    « Une fois que les diables étaient libérés dans la nature, c’était à eux de jouer, et c’était nerveusement éprouvant, a confié le président d’une des organisations, Aussie Ark, Tim Faulkner. Il a fallu observer de loin jusqu’à ce que l’on puisse y entrer et avoir confirmation de la naissance des premiers petits nés dans la nature. Quel moment ! »

    Des spécialistes ont pu inspecter les poches des femelles et constaté que les petits étaient « en parfaite santé ». D’autres examens auront lieu dans les semaines à venir.
    Décimés par les dingos il y a 3.000 ans en Australie

    Le diable de Tasmanie, aussi appelé « Sarcophilus harrisii », n’est pas dangereux pour l’homme ou le bétail mais se défend s’il est attaqué, pouvant provoquer de graves blessures. Ce marsupial nocturne à la fourrure noire ou brune, qui dégage une forte odeur quand il stresse, est frappé depuis 1996 par une maladie, la tumeur faciale transmissible du diable de Tasmanie (DFTD), fatale à presque 100 % et qui a décimé 85 % de sa population. L’espèce est désormais en danger d’extinction.

    Ce cancer contagieux – le cancer ne l’est normalement pas, sauf chez certaines espèces animales – se transmet via les morsures que s’infligent entre eux les diables, très agressifs et dotés de mâchoires puissantes, quand ils s’accouplent ou se battent.

    Les animaux meurent notamment de faim lorsque la tumeur atteint leur bouche, les empêchant de manger. On estime à 25.000 les diables vivant encore dans la nature, contre 150.000 avant l’apparition de cette maladie. En Australie continentale en revanche, ils ont vraisemblablement disparu il y a 3.000 ans, a priori décimés par les dingos.
    « C’est de bon augure »

    Pour Don Church, président de l’association Re : wild, ces naissances sont « l’un des signes les plus tangibles » de la réussite du projet de réintroduction. « C’est de bon augure, non seulement pour cette espèce en danger, mais aussi pour les autres espèces que nous pouvons sauver avec des programmes de ré-ensauvagement de l’Australie », a-t-il dit.

    Aussie Ark compte introduire davantage de diables dans le sanctuaire, de même que des dasyrus, des wallabies et des bandicoots. Avant peut-être d’introduire ces diables dans des zones non clôturées pour les soumettre à la concurrence de davantage d’espèces.

    Ce projet rappelle celui, emblématique, de la réintroduction du loup dans le parc américain de Yellowstone dans les années 1990, qui a, selon des experts, eu une cascade d’effets positifs : régénération des buissons en bord de rivières, stabilisation des cours d’eau, retour des oiseaux et castors…

    • Pour le grand public, Treebal est gratuite. Il y aura ensuite des fonctionnalités payantes pour les utilisations les plus énergivores comme les appels vidéos ou le stockage des messages sur des périodes longues. « Treebal s’engage à utiliser la moitié des revenus de cette application pour planter des arbres avec des partenaires EcoTree, en Bretagne et Planète urgence à l’international ».

      Le site de leur partenaire Planète urgence était indisponible suite à l’incendie d’OVH-cloud le 10 mars dernier.

    • Testée depuis plusieurs semaines, la messagerie, qui sera disponible dans toute l’Europe courant juin, compte déjà plusieurs milliers utilisateurs. Et elle ne compte pas s’arrêter là. « On vise des centaines de milliers d’utilisateurs d’ici quelques mois et plusieurs millions dès l’an prochain. Car si on n’atteint pas très vite cet objectif, on risque de rapidement disparaître ».

      https://www.20minutes.fr/high-tech/3043499-20210518-bretagne-face-geants-web-messagerie-treebal-reve-alternat

  • Haute-Garonne : Une enquête ouverte pour des soupçons d’agressions sexuelles sur des enfants dans une école Montessori
    https://www.20minutes.fr/justice/3035755-20210505-haute-garonne-enquete-ouverte-soupcons-agressions-sexuell

    Les plaintes déposées par plusieurs familles concernent des enfants de 3 à 6 ans scolarisés dans une école Montessori située à Grenade, à une trentaine de kilomètres au nord de Toulouse. Dominique Alzéari, le procureur de la République de Toulouse a confirmé ce mercredi qu’une « enquête est en cours » après ces plaintes pour des agressions sexuelles allant jusqu’au viol qui visent une enseignante et une atsem de cet établissement hors contrat qui accueille 70 enfants.

    Jean Balbo, l’avocat d’une des familles plaignantes assure à l’AFP que cette dernière est « sidérée, bouleversée par la révélation qui a été faite par l’enfant ». « Il s’agit bien entendu de la parole de l’enfant qu’il faut prendre avec circonspection mais leur nombre donne une certaine légitimité à ce qu’ils disent », ajoute-t-il.
    Les personnes visées ont quitté l’école

    Depuis que La Dépêche du Midi a révélé l’affaire mardi, indiquant qu’une quinzaine d’enfants serait concernée, la direction de l’école a réagi sur son site Internet : « Nos pensées vont aux familles plaignantes et à leurs enfants », écrit-elle, estimant que ces « actes, si avérés, n’ont aucune place dans un établissement scolaire ». Elle précise aussi que « les membres du personnel visés par ces accusations ont quitté immédiatement l’environnement de l’école, ajoutant qu’aucun « membre de l’équipe n’a jamais été témoin du moindre geste déplacé de leur part ». L’établissement a par ailleurs lui-même déposé plainte contre X, affirme-t-il.

    L’enquête a été confiée aux gendarmes.

  • Gabriel Matzneff ne sera finalement pas jugé pour avoir fait l’apologie de la pédocriminalité
    https://www.20minutes.fr/justice/3046571-20210521-gabriel-matzneff-finalement-juge-avoir-fait-apologie-pedo

    Selon nos informations, la citation de L’Ange Bleu a été rejetée pour une simple erreur de procédure. Domicilée en banlieue parisienne avec un avocat inscrit au barreau de Rouen (Seine-Maritime), l’association ne pouvait pas faire citer l’écrivain devant le tribunal de Paris, comme elle le souhaitait.

    Parfois, t’as des associations, tu te demandes si elles ne le font pas exprès, de faire des erreurs de procédures.

    • “L’Arme la plus meurtrière” : le livre riposte d’une autre victime de #Matzneff
      https://www.franceinter.fr/justice/l-arme-la-plus-meurtriere-le-livre-riposte-d-une-autre-victime-de-matzne

      Après Vanessa Springora, une autre femme, Francesca Gee, aujourd’hui âgée de 63 ans, accuse Gabriel Matzneff d’abus sexuels. Dans un livre auto-édité, L’arme la plus meurtrière, elle dresse le portrait implacable d’un prédateur et du système qui l’a protégé.

      https://laboccadellaverita.net

    • Francesca Gee avait effectivement bien besoin de faire une incursion sur ce terrain littéraire. Elle dit qu’au fil du temps plus que la relation de l’époque c’est le pillage prolongé de sa vie qu’elle a vécu comme le plus destructeur, Matzneff l’ayant exploité à fond (publication de ses lettres, une de livre comportant... la moitié de son visage !, etc.) pour faire l’écrivain. Sinon, elle dit aussi des choses pénibles (transphobie).

    • Oui, j’aurais du écrire « elle semble dire... », selon Pierre Verdrager car c’est là que j’ai trouvé cette critique du livre que j’ai pas lu et sur lequel je n’ai pas lu autre chose :) J’imagine que cette référence académique et masculine ne t’ira pas.

      Par un hasard du calendrier, son livre sort deux semaines après une seconde version de L’Enfant interdit (Armand Colin), de Pierre Verdrager, qui revient longuement sur l’affaire Matzneff. « Mon jugement sur le livre de Francesca Gee est ambivalent, avoue le sociologue, pourtant ravi que l’ouvrage paraisse enfin. Jamais un éditeur n’aurait laissé passer les réflexions transphobes, quand elle critique les changements de sexe des adolescents, ou puritaines qu’on y trouve. Comme celle où elle déplore “l’explosion de la consommation pornographique et du sexe récréatif”, c’est un amalgame complet. Mais son récit invite à réfléchir quand elle raconte comment Matzneff a utilisé la littérature et des poèmes pour la séduire, comment il a fait de cet art un instrument de prédation. »

      https://justpaste.it/6clc0

    • Merci pour la source. J’ai rien contre Pierre Verdarger mais comme tu souligne il est biaisé et j’ajoute qu’il ne comprend même pas les notions de sexe et de genre qu’il manipule. Critiqué les changements de GENRE des ados ou la consommation massive de porno chez les gosses ce n’est pas etre transphobe ni puritaines mais j’imagine qu’il a son livre à lui qu’il doit vendre alors pas de pbl pour lancer l’accusation de transphobe sur une concurrente. Marrant comme les hommes sont prompts à accusé les femmes de transphobes tandis que je voie jamais d’hommes etre dénoncé pour leur transphobie. La transphobie ne touche que les femmes féministes. Comme si les hommes avaient tous bien compris les bénéfices et avantages sur les femmes que leur donne l’idéologie trans.

      –—

      quand elle critique les changements de sexe des adolescents

      Ce qui est fou c’est qu’on l’accuse de transphobie alors que la seule chose qu’on lui reproche c’est de « CRITIQUER » la castration chimique et la mutilation sexuel de mineurs. Ces sujets sont devenus totalement interdits si vous etes une femme. Mais pour les hommes pas de pbl ils peuvent défoncé, décrédibilisé et invisibilisé n’importe quelle autrice juste en l’accusant de transphobie.

  • « Le plus grand changement ferroviaire depuis vingt-cinq ans » : au Royaume-Uni, l’Etat reprend le contrôle des trains
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/21/le-plus-grand-changement-ferroviaire-depuis-vingt-cinq-ans-au-royaume-uni-l-

    Progressivement, sans vraiment le dire, Boris Johnson détricote maille à maille la révolution thatchérienne. Après avoir fortement augmenté les dépenses de l’Etat, pandémie de Covid-19 oblige, le premier ministre britannique met en place une profonde réorganisation du système ferroviaire, écornant très largement la privatisation lancée en 1994. Jeudi 20 mai, le gouvernement britannique a annoncé la création d’une entreprise publique qui va désormais chapeauter le fonctionnement des trains du Royaume-Uni. « C’est le plus grand changement ferroviaire depuis vingt-cinq ans », annoncent Grant Shapps, le ministre des transports, et Keith Williams, l’auteur du Livre blanc qui présente la réforme.

    Quel odieux personnage décidément, ce Johnson... Non seulement, il a imposé aux anglais un confinement strict liberticide et super violent vis à vis des enfants qui sont tous devenus des décrocheurs et des dépressifs chroniques. Mais en plus, il renationalise le fonctionnement des réseaux ferrés. Ce type est vraiment complètement dingue. J’espère qu’on va le dire au 20h, que ce type est complètement siphonné.

  • Indonésie : Au moins sept morts après le naufrage d’un bateau à cause d’un selfie
    https://www.20minutes.fr/monde/3042631-20210516-indonesie-moins-sept-morts-apres-naufrage-bateau-cause-se

    « La cause de l’accident est la surcapacité » du navire, a déclaré Ahmad Lufti à la presse. « Les 20 personnes ont pris un selfie sur le côté droit (du bateau), puis le bateau a perdu son équilibre et s’est retourné ». Selon la police, 11 personnes ont été secourues mais sept ont péri. Deux personnes sont toujours portées disparues et les secouristes sont à leur recherche.

    Les autorités vont enquêter pour déterminer s’il y a eu négligence de la part des organisateurs de la promenade en bateau. D’après Ahmad Lufti, un adolescent de 13 ans était à la barre au moment du drame.
    Des naufrages fréquents

    Les accidents de bateau sont fréquents en Indonésie, un archipel d’Asie du Sud-Est composé de quelque 17.000 îles, à cause notamment de règles de sécurité peu contraignantes.

    En avril, les secours s’étaient précipités au secours de 17 pêcheurs après la collision de deux navires à l’ouest de Java. Trois pêcheurs ont été retrouvés morts, et 13 manquaient toujours à l’appel lorsque les recherches ont été interrompues. Et en janvier l’an dernier, 10 personnes avaient disparu lorsqu’un bateau transportant 20 travailleurs migrants vers la Malaisie voisine avait chaviré au large de l’île de Sumatra.

  • Etats-Unis : Un juge refuse la mise en faillite de la NRA, qui cherche à échapper à la justice
    https://www.20minutes.fr/monde/3040275-20210512-etats-unis-juge-refuse-mise-faillite-nra-cherche-echapper

    Le juge n’a pas été dupe. Le puissant lobby américain des armes, la National Rifle Association (NRA), ne pourra pas se déclarer en faillite au Texas et échapper à la justice new-yorkaise, qui réclame sa dissolution, a décidé mardi la justice texane. « La Cour estime que la NRA n’a pas déposé son bilan de bonne foi », et est « d’accord avec la procureure de l’Etat de New York que la NRA se sert de ce dossier pour répondre à un problème de régulation et non à un problème financier », a estimé Harlin Hale, juge fédéral des faillites au Texas, dans une décision de 37 pages.

    En janvier, un juge de l’Etat de New York avait déjà estimé que le lobby, champion de la défense des détenteurs d’armes à feu et du deuxième amendement de la Constitution américaine, ne pouvait échapper ainsi à l’action au civil intentée contre lui en août 2020 par la procureure de cet Etat, Letitia James.
    Accusation d’abus de biens sociaux

    Après 15 mois d’enquête, elle avait attaqué la NRA et celui qui la dirige depuis 1991, Wayne LaPierre, les accusant d’abus de biens sociaux avec la complicité de sa garde rapprochée.

    Estimant que les lois sur les associations caritatives ont été violées, la procureure réclame la dissolution de l’association et le retrait de Wayne LaPierre.

    Le dirigeant de 71 ans est notamment accusé d’avoir utilisé à des fins personnelles le jet privé de la NRA, ou bénéficié d’avantages en nature (safari ou croisière) offerts par des prestataires de l’organisation.

    La NRA avait alors annoncé déplacer son siège à Dallas, au Texas, un Etat où le soutien aux armes à feu est bien plus fort qu’à New York, et déposé son bilan devant un tribunal fédéral de cet Etat.

    La procureure Letitia James s’est immédiatement réjouie de la décision du juge texan.
    Un patron dans la tourmente

    « La NRA ne dicte ni si, ni où elle doit répondre de ses actes, et notre affaire va se poursuivre devant les tribunaux new-yorkais », a-t-elle déclaré lors d’un point presse. Elle a estimé que « des semaines d’audiences avaient souligné que la fraude et les abus de la NRA avaient continué bien après notre attaque en justice ».

    Si l’avenir de Wayne LaPierre à la tête de l’association est plus que jamais en question, la bataille judiciaire n’est cependant pas terminée. Dans un communiqué, la NRA a promis qu’elle « allait continuer de se battre, comme elle le fait depuis 150 ans ». « Même si nous sommes déçus par certains aspects de la décision (du juge texan), il n’y a pas de changement dans la direction générale de notre association, ses programmes, et sa défense du 2e amendement », a-t-elle ajouté.