Lutte Ouvrière Hebdo - Sommaire du numéro 2227

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  • Chômage et Pôle emploi, le parcours du combattant | Nos lecteurs écrivent, Le Journal Lutte Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2016/02/03/nos-lecteurs-ecrivent-chomage-et-pole-emploi-le-parcours-du-

    Au chômage depuis deux ans, j’ai eu la surprise de recevoir un courrier de Pôle emploi le 5 janvier, de décision de cessation d’inscription, sans aucune explication et sans motif. Il est vrai que ce n’est que la troisième fois que cela arrive. Ayant un #temps_partiel avec plusieurs contrats, depuis quelques mois, j’ai droit à un complément d’allocations. Difficile de comprendre cette décision… que les employés n’ont pas comprise non plus !

    Par téléphone, on m’a demandé de me réinscrire et de refaire une demande d’#allocations, alors que je transmets tous les documents sur ma situation chaque mois. On m’a dit d’aller directement voir sur place à mon #Pôle_emploi et de me réinscrire sur leur site Internet. Sur place, une employée et sa supérieure ont fini par résoudre ma situation, ce qui m’a permis de retrouver mes #droits. Mais il faudra encore attendre pour mon complément d’allocations, car dorénavant les fiches de paie que les chômeurs transmettent tous les mois sont traitées par un prestataire de services à Rennes, alors que je réside à Clermont-Ferrand !

    J’ai également demandé si je pouvais quitter un #CDD de 50 % qui se termine en mai, au profit d’un autre CDD de 50 % mais plus proche de chez moi et qui se prolonge jusqu’en novembre, ayant également un CDD de 10 %. La responsable m’a expliqué que j’en avais le droit, mais qu’alors mon inscription cessera automatiquement ! Ensuite, il faudra faire un recours, qui passera devant une commission paritaire, afin de décider si je pourrais de nouveau recevoir mon complément d’allocations. Et, d’après cette employée, ce n’est jamais le cas : un chômeur qui quitte un CDD perd de fait tous ses droits, même si la loi est tout autre.

    Être chômeur, c’est non seulement chercher du travail, mais c’est aussi et surtout se battre pour conserver ses droits.

    #chômeurs_en_activité_à_temps_réduit #précarité

  • #Regionales2015 Les leçons du premier tour des élections régionales | Éditorial des bulletins d’entreprise du 7 décembre 2015
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/12/09/les-lecons-du-premier-tour-des-elections-regionales_63955.ht

    Les résultats de ce premier tour des élections régionales reflètent l’évolution réactionnaire de la société en même temps que la désorientation de l’électorat populaire et la perte de repères de la classe ouvrière.

    Son expression la plus frappante est la progression en voix du Front national dans la quasi-totalité des régions, ce qui lui a permis d’arriver en tête dans six d’entre elles.

    L’expression électorale du recul ne se limite cependant pas à cela. La campagne électorale de la droite a été entièrement dominée par sa compétition avec l’extrême droite sur le terrain de cette dernière.

    Quant au #PS, non seulement il a repris à son compte le langage sécuritaire du FN, mais étant au pouvoir, il en a réalisé l’application en instaurant l’état d’urgence, d’une efficacité limitée pour combattre le #terrorisme mais qui étouffe la contestation de la politique gouvernementale sur sa gauche et pèse sur les mouvements sociaux.

    Le #FN encaisse les dividendes électoraux de la banqueroute du PS au pouvoir. Une partie de l’électorat traditionnel du PS et du PC, écœurée par la politique du gouvernement, ses reniements et sa servilité vis-à-vis du grand #patronat, s’est abstenue. D’autres électeurs se sont ajoutés à l’électorat traditionnel de l’extrême droite. C’est une partie de son propre électorat que la gauche réformiste a poussée dans les bras du FN.

    C’est l’aboutissement de décennies d’évolution politique où les partis qui prétendaient représenter le monde du travail ont renié au fil du temps toutes les valeurs du #mouvement_ouvrier et foulé aux pieds les intérêts des travailleurs dès qu’ils étaient au gouvernement.

    Le FN est un parti aussi dévoué aux intérêts de la grande bourgeoisie que les partis de droite et le PS, mais avec un langage plus réactionnaire encore et, si les circonstances s’y prêtent, avec des méthodes plus ouvertement antiouvrières.

    La #classe_ouvrière n’a cependant rien perdu de la force que lui donnent son nombre et sa place incontournable dans l’#économie. La tâche la plus importante de notre époque pour les militants ouvriers est d’œuvrer pour qu’elle retrouve confiance en elle-même et la conscience du rôle qu’elle est la seule à pouvoir jouer, celui de transformer la société.

    Le règne de la #bourgeoisie, c’est non seulement l’#exploitation et la dictature des actionnaires sur la société mais c’est aussi une société de plus en plus barbare. En contestant le pouvoir de la bourgeoisie, la classe ouvrière est la seule capable d’inverser le cours de cette évolution sociale de plus en plus injuste, inégalitaire, irrationnelle et inhumaine.

    Les travailleurs n’ont jamais eu à espérer un changement de leur sort par les élections. Ils n’ont pas non plus à s’en désespérer. Le rapport de force entre la bourgeoisie exploiteuse et les masses exploitées ne se détermine pas dans les urnes, mais dans les affrontements de classe.

    Dans les régions où le FN risque de conquérir l’exécutif régional, ce sont les coalitions de droite qui viennent en deuxième position.

    Tout en rejetant le #Front_national, il n’est pas question pour Lutte ouvrière de défendre auprès de son électorat l’idée que des hommes de droite, avec des idées aussi crasseuses que celles du FN, puissent servir de rempart contre le parti d’extrême droite. Quant à voter pour une liste socialiste, ce serait remercier le PS d’avoir fabriqué le succès de l’extrême droite.

    Gauche gouvernementale, droite ou #extrême_droite, elles sont toutes prêtes à s’en prendre aux immigrés, aux associations, aux libertés publiques. Celles d’entre elles qui ont une parcelle de pouvoir le font déjà. Ce n’est pas aux travailleurs conscients de choisir laquelle des cliques bourgeoises prendra les mesures contre les classes populaires.

    Il ne reste aux #électeurs du monde ouvrier, qui refusent au deuxième tour de choisir entre la peste et le choléra, qu’à glisser dans l’urne un bulletin affirmant leur appartenance au « camp des travailleurs ».

    Les #élections passées, les travailleurs auront à se défendre contre le grand patronat et l’État par le seul moyen efficace : la lutte collective.

    Quant à Lutte ouvrière, elle continuera à œuvrer pour que le « camp des travailleurs » se donne un parti qui représente réellement ses intérêts.

    Même s’ils ne constituent qu’une petite fraction de l’électorat populaire, ceux qui ont voté pour les listes #LO peuvent être fiers de représenter l’avenir, la renaissance du mouvement ouvrier capable de combattre la société d’exploitation et d’y mettre fin.

  • La Sécurité sociale a 70 ans : quelle conquête ouvrière ? | Le Journal Lutte Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/09/23/la-securite-sociale-70-ans-quelle-conquete-ouvriere_37922.ht
    Extrait :

    À la tête du gouvernement, de Gaulle eut comme politique de remettre en selle toutes les structures de l’État, l’armée, la police, l’administration. La situation économique, après les destructions massives, était catastrophique. La situation des classes pauvres était très difficile. L’enjeu, pour le #patronat, était d’imposer aux travailleurs des efforts et des bas salaires sans susciter de révoltes.

    Pour faire accepter cette politique, de Gaulle obtint la collaboration totale des appareils politiques et syndicaux. Le #PCF et la #CGT appelèrent les travailleurs à retrousser leurs manches, et empêchèrent que des luttes ne se développent en dénonçant les grèves comme « l’arme des trusts ».

    C’est dans ce contexte que fut créée la #Sécurité_sociale, en tant qu’assurance contre un risque de contestation sociale. Elle offrait un minimum de garantie sociale aux travailleurs, sans augmenter leurs salaires ni améliorer leurs conditions de vie, alors qu’ils se voyaient imposer le maximum de sacrifices.

    À la tête du gouvernement, de Gaulle eut comme politique de remettre en selle toutes les structures de l’État, l’armée, la police, l’administration. La situation économique, après les destructions massives, était catastrophique. La situation des classes pauvres était très difficile. L’enjeu, pour le #patronat, était d’imposer aux travailleurs des efforts et des bas salaires sans susciter de révoltes.

    Pour faire accepter cette politique, #de_Gaulle obtint la collaboration totale des appareils politiques et syndicaux. Le PCF et la CGT appelèrent les travailleurs à retrousser leurs manches, et empêchèrent que des luttes ne se développent en dénonçant les grèves comme « l’arme des trusts ».

    C’est dans ce contexte que fut créée la Sécurité sociale, en tant qu’assurance contre un risque de contestation sociale. Elle offrait un minimum de garantie sociale aux travailleurs, sans augmenter leurs salaires ni améliorer leurs conditions de vie, alors qu’ils se voyaient imposer le maximum de sacrifices.

  • Grèce : l’impasse du réformisme | Lutte Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/07/15/grece-limpasse-du-reformisme_37560.html

    [...]Ce qui se passe en Grèce prouve, une fois de plus, qu’il est illusoire de chercher à concilier les intérêts des exploités avec ceux de la bourgeoisie. En faisant croire qu’il est possible de rendre la domination du capital moins cruelle pour leur peuple, les dirigeants réformistes et nationalistes trompent les exploités. La guerre de classe est féroce et implacable. Et avec la crise, la bourgeoisie ne ­cédera plus aucune miette sans y être forcée par une mobilisation de masse et un rapport de force qui lui fasse craindre de perdre son pouvoir. [...]

  • Zone euro ou pas : quel est le vrai problème ? | Le Journal Lutte Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/07/22/zone-euro-ou-pas-quel-est-le-vrai-probleme_37595.html

    [...] La Grèce, même sortie de la zone euro, continuerait d’être pillée par les groupes capitalistes les plus puissants. C’est pour cela que le repli nationaliste est un mirage, pour ne pas dire une mystification. L’économie grecque ne deviendrait pas plus forte ni plus indépendante des groupes financiers dominants, si elle n’était plus membre de la zone euro. [...]

  • Comment Pôle emploi fait des économies sur les précaires | Le Journal Lutte Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/08/19/nos-lecteurs-ecrivent-comment-pole-emploi-fait-des-economies

    À l’agence #Pôle_emploi où je travaille, la direction nous a annoncé que les contrats #CAE (Contrat d’accompagnement dans l’emploi) ne seraient pas renouvelés et seraient remplacés par des jeunes de moins de 25 ans en #service_civique. Les « postes » qu’ils doivent occuper sont pourtant les mêmes, soit assurer le premier accueil : orientation des demandeurs, aide à l’utilisation des postes informatiques, photocopie… Si les tâches sont les mêmes, ce n’est pas le cas du #salaire. Ils toucheront encore moins que les collègues en CAE : 573,65 euros net pour 26 heures.

    De plus, contrairement au CAE, leur salaire ne sera pas soumis aux cotisations chômage ; et à l’issue de leur service civique, ils n’auront pas d’#allocations, à moins qu’ils y aient droit grâce à un emploi précédent. Enfin, s’ils avaient des allocations avant le début du service civique, celles-ci seront interrompues durant toute la durée du contrat, alors que les CAE pouvaient bénéficier d’un complément.

    Comme le dispositif du service civique est censé proposer aux jeunes de 16 à 25 ans un « engagement au service de la collectivité », Pôle #emploi a concocté une petite couche de dimension « citoyenne » en proposant deux types de postes, l’un pour aider les handicapés et l’autre pour fournir une aide dans l’utilisation d’Internet…

    Pôle emploi n’est pas le dernier à abuser des dispositifs divers et variés du droit du travail pour faire toujours plus d’économies sur le dos des chômeurs, mais ce sera sans notre participation. Car l’arnaque est évidente et nous avons été nombreux à dire que la direction ne devrait pas compter sur nous pour lui trouver des #candidats ! En tout cas, une chose est certaine : si des patrons ont besoin d’idées pour économiser sur les salaires, ils peuvent prendre exemple sur Pôle emploi.

  • Le hareng de Mélenchon : idées pas fraîches, odeurs nauséabondes
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/05/27/le-hareng-de-melenchon-des-idees-pas-fraiches_37206.html

    « L’Allemagne est, de nouveau, un danger. Le modèle est, une fois de plus, un recul pour notre civilisation. » « Dans la vie des nations, c’est souvent sur les vieilles cicatrices que s’ouvrent les nouvelles plaies. » « Périssent l’Allemagne, son “modèle” et ses grosses bagnoles. » Ces citations ne datent pas de 1914, elles sont extraites du dernier livre de Mélenchon : Le Hareng de Bismarck – Le poison allemand.

    Les problèmes environnementaux ; la guerre en Ukraine ; la baisse des salaires et la montée du chômage dans toute l’Europe ; la mise en coupe réglée de la Grèce : à lire Mélenchon, la responsable de tout cela et de bien d’autres choses serait « l’Allemagne ». « La France » (« nous », écrit-il) ferait déjà partie des victimes de l’Allemagne sur les terrains économique et social, et la menace serait aussi militaire : « L’histoire a montré combien notre voisin mérite de précautions. Il nous a en effet envahis trois fois en moins d’un siècle » et « l’impérialisme allemand est de retour ».

    Lorsqu’il n’invoque pas « ce pays malade à mort de l’esprit de système le plus étriqué et le plus méprisant du bon sens commun », Mélenchon a même une explication sociale : les retraités allemands qui ont souscrit des retraites par capitalisation. Les dirigeants allemands, au service de ces derniers paraît-il, seraient devenus « les comptables de la plus grande maison de retraite du monde » et « les maîtres de la civilisation européenne » qu’ils organiseraient « au profit des vieillards allemands ».

    Quelles perspectives propose-t-il donc ? Pas les mobilisations populaires, puisque, la seule fois où il en est question, c’est pour signaler que l’auteur « doute que cela ébranle les certitudes des faces de pierre qui décident là-bas ». Mais, pour Mélenchon, être français, même pour un politicien de droite, « c’est déjà un programme en soi ». Il pare « le système du régime républicain français » de vertus protectrices pour les droits sociaux et démocratiques. La politique menée par les dirigeants français serait due à leur faiblesse et à l’influence du « modèle allemand ». Il faudrait donc « qu’un gouvernement français décide de rompre avec la soumission actuelle ».

    Ce livre est un ramassis d’inepties chauvines, risibles lorsque l’auteur défend « les merveilles œnologiques françaises », et nauséabondes quand il adopte un ton guerrier. Présenter la France comme un pays dominé au même titre que la Grèce, alors que la bourgeoisie et les grands patrons français ont en Europe un rôle dominant aux côtés de leurs homologues allemands, cela est non seulement ridicule, c’est une façon d’exonérer les capitalistes et leurs valets au gouvernement de leur responsabilité dans l’austérité imposée aux classes populaires de tout le continent.

    En France, en Allemagne, en Grèce, les travailleurs ont les mêmes problèmes, les mêmes intérêts et le même ennemi : la classe capitaliste. Mais Mélenchon préfère parler de nations que de classes sociales, et spéculer sur les vieux ressentiments antiallemands qu’il suppose exister chez beaucoup. Il sème une confusion qui servira peut-être ses intérêts de politicien, mais certainement pas ceux des travailleurs.

  • CMU complémentaire : 500 000 contrôles de comptes bancaires par an
    http://www.leparisien.fr/economie/cmu-complementaire-les-comptes-bancaires-controles-13-05-2015-4767331.php

    D’ici à cet été, l’Assurance maladie va vérifier les #comptes_bancaires des bénéficiaires de la #CMU-C. 10 % des assurés seront contrôlés chaque année. Une première.
    (...) 500 000 vérifications par an
    Les agents vont scruter les comptes courants et d’épargne des bénéficiaires de la CMU-C et comparer les revenus déclarés et les mouvements sur ces comptes. Une première.

    Jusque-là, seuls le fisc, les douanes, Tracfin, les caisses de retraite, Pôle emploi ou la Répression des fraudes étaient habilités à réclamer aux banques des relevés de compte. Et si la Caisse d’allocations familiales y a parfois recours, ce n’est que dans le cadre de contentieux sur le versement d’une pension alimentaire.

    Selon nos informations, la Caisse nationale d’assurance maladie, qui a vérifié à titre expérimental les comptes d’un millier de bénéficiaires de la CMU-C, a constaté des « anomalies significatives ». Son directeur général, #Nicolas_Revel*, a décidé de lancer un contrôle de tous les comptes bancaires des bénéficiaires de la CMU-C. Pas question pour autant de réduire la voilure de ce dispositif : « Ce n’est pas parce qu’il existe des phénomènes minoritaires d’abus ou de fraudes qu’il faut renoncer à aider l’immense majorité des assurés dans l’accès à leurs droits », précise Nicolas Revel, qui veut améliorer l’accès à ce dispositif loin de faire le plein.

    3 millions de bénéficiaires potentiels en plus

    Au 31 décembre dernier, 5,2 millions de personnes bénéficiaient de la CMU-C. Mais près de 3 millions de personnes restent à l’écart du dispositif. Pour eux, la Caisse nationale d’assurance maladie a mis en place des stratégies de repérage et d’aide qui portent leurs fruits. « La responsabilité de l’Assurance maladie, c’est de promouvoir l’accès à la CMU-C de tous ceux qui y ont vocation et de contrôler strictement le respect des conditions pour en bénéficier », résume le directeur de la Cnam. La carotte et le bâton, donc, pour mettre de l’ordre dans ce dispositif devenu indispensable depuis sa création en 1999 mais dont les failles donnaient encore du grain à moudre à ses détracteurs.

    * Nicolas Revel, inspecteur des finances, ex directeur de cabinet de Delanoé à la Ville de Paris, ex cour des comptes, ex conseiller présidentiel...

    Ici, la résorption du #non-recours prétexte à... sa fabrication. L’exemple du du #RSA offre un précédent dont on peut systématiser les effets (5,3 milliards d’euros par an d’économies dues au non recours). On avait introduit dans le formulaire de demande d’allocation des questions sur l’épargne disponible, avec un barème de calcul du RSA qui les prend en compte.
    Le principe c’est d’avoir toujours en réserve une menace, par exemple celle d’une « obligation alimentaire » qui viendrait à frapper parmi les proches, menace qui dissuade et inhibe la #demande.

    Les pauvres sont tellement malades qu’ils coûteraient plus cher que les autres si ils étaient soignés :

    #contrôle_des_ressources #management #peur

    • Avec l’"évaluation du train de vie" des allocataires, la gauche-HEC applique une dispositions restée essentiellement « théorique » (ces lois contiennent souvent des munitions en #réserve : on a jamais déduit d’argent du RMI pour cause de potager, comme le prévoyais le texte). Le contrôle des comptes bancaires des allocataires du RSA va-t-il lui aussi devenir effectif ?

      Avec ces économies programmées sur la CMU-C, comme avec celles projetées sur l’APL, on poursuit une #contre-réforme fiscale rampante, régressive (cf. la hausse de la TVA), sous couvert d’équité. Il s’agit de mieux lire et contrôler le disparate des formes de revenu des pauvres : épargne, droits d’auteur, vente de prestations, économie informelle, etc.

      Circulaire DSS/2A no 2008-181 du 6 juin 2008 relative aux modalités d’application de la procédure d’évaluation des ressources selon les éléments de train de vie pour le bénéfice de certaines prestations sociales, BO Santé – Protection sociale – Solidarités no 2008/6 du 15 juillet 2008

      http://www.cmu.fr/fichier-utilisateur/fichiers/CIRCULAIRE_DSS_2A_2008-181%20du%206%20juin%202008_train_de_vie.pdf

      3. la procédure applicable à la procédure d’évaluation selon les éléments de train de vie

      (...) De l’inviter à renvoyer, dans un délai de trente jours, le questionnaire adressé par l’organisme visant à évaluer les différents éléments de son train de vie accompagné de toutes les pièces justifica- tives, en précisant qu’à défaut de réponse complète dans ce délai, le droit à prestation peut lui être refusé (procédure dans le cadre de l’instruction d’une demande) ou que le renouvellement de ce droit sera remis en cause (procédure dans le cadre d’un contrôle) en application de l’article L. 161-1-4 du code de la sécurité sociale.

      En outre, il vous appartient d’informer le demandeur ou le bénéficiaire de la prestation que ses déclarations portant sur ses éléments de train de vie feront l’objet d’un contrôle systématique notamment par l’exercice du droit de communication prévue aux articles L. 114-19 à L. 114-21 du code de la sécurité sociale. Cette nouvelle prérogative qui a fait l’objet d’instructions particulières commentées par la circulaire du 20 février 2008 vous permet d’obtenir directement des informations de la part d’organismes ou entreprises tiers notamment les fournisseurs d’énergie, de téléphonie et les établissements bancaires.

      #évaluation_du_train_de_vie #data_mining

    • Le décret sur le train de vie des Rmistes va-t-il assez loin ?
      AC ! Paris, janvier 2008
      http://www.ac.eu.org/spip.php?article1842

      Depuis le début de son ascension, on avait bien compris que Nicolas Sarkozy avait une dent contre les Rmistes, ces salauds qui méritent bien qu’on les punisse d’être pauvres et de survivre avec 380 euros par mois. Quand on est un bon Français, on a le bon goût d’éviter d’étaler sa misère ou ses problèmes de logement (un allocataire des minima sociaux sur deux est mal logé ou SDF).

      Aujourd’hui, un nouveau pas est franchi avec le décret sur le train de vie des allocataires de minima sociaux.

      (...) Mais finalement, ce décret sur le train de vie va-t-il assez loin ? Est-il vraiment normal, est-il acceptable quand on connait l’état de notre planète et la raréfaction des ressources naturelles, qu’on laisse encore les pauvres respirer en toute liberté ? Ne serait-il pas temps de vérifier que certains ne profitent pas de leur oisiveté subventionnée par le contribuable, pour aspirer à plein poumons l’air des parcs et jardins, pendant que d’autres s’empoisonnent consciencieusement dans les embouteillages pour augmenter la croissance ?

    • Février 2009 : Six personnes condamnées pour avoir touché le RMI sans déclarer leur patrimoine
      http://bordeaux.blogs.liberation.fr/2009/02/12/six-personnes-c

      Déclarés coupables de #fraude, les prévenus devront rembourser le Revenu minimum d’insertion (RMI) qu’ils avaient perçu en omettant de déclarer leur #patrimoine. Ils ont été condamnés à reverser au Conseil général de Dordogne des sommes comprises entre 3.000 et 12.000 euros, ainsi qu’à des #amendes allant de 1.000 à 4.000 euros.

      Plaidant la bonne foi, les personnes concernées, toutes en période de transition professionnelle au moment des faits, ont déclaré ne pas savoir qu’elles devaient déclarer leurs biens immobiliers ou leurs titres placés à la banque lors d’une demande de RMI.

      Le citoyen Britannique avait de son côté acheté en 1991 une maison en Dordogne pour la transformer en gîte. Il doit désormais rembourser 3.000 euros au Conseil général et 3.800 euros à la Caisse primaire d’assurance maladie pour avoir bénéficié de la couverture maladie universelle (CMU)

    • Contre tous les allocataires, le « droit de communication » Sécu (<=> Trésor Public), Banques
      CIRCULAIRE N°DSS/2011/323 du 21 juillet 2011 relative aux conditions d’application par les organismes de sécurité sociale du droit de communication institué aux articles L. 114-19 et suivants du code de la sécurité sociale.
      http://www.sante.gouv.fr/fichiers/bo/2011/11-08/ste_20110008_0100_0151.pdf

      Les agents des organismes de sécurité sociale peuvent user du droit de communication prévu à l’article L.114-19 pour l’ensemble des prestations qu’ils sont amenés à servir y compris les prestations servies pour le compte de tiers tels que l’Etat (notamment CMU-C, AME, allocations logement, ASPA) ou les conseils généraux (RSA).

    • Le scandale du contrôle bancaire par l’Assurance maladie, SMG (syndicat de la médecine générale)
      http://www.smg-pratiques.info/Le-scandale-du-controle-bancaire.html?var_hasard=2019873767555f10ce5

      L’Assurance Maladie annonce fièrement il y a 2 jours généraliser son dispositif de contrôle des comptes bancaires des bénéficiaires de la CMU-c.
      Elle s’appuie sur l’article L114-19 du code de la Sécurité Sociale mentionnant depuis 2011 le droit de communication, opposable à tout organisme disposant d’informations utiles, et ce par-delà le #secret_professionnel, à des fins de contrôle.
      Le SMG dénonce cet article comme toutes ses formes d’application.
      Le secret professionnel est un droit fondamental de protection des citoyens, sans distinction. Nous devons combattre l’idée qu’il puisse être levé par des administrations en dehors de procédures judiciaires ou fiscales, parce que cette idée est une prémisse à des atteintes graves aux personnes.
      Nous condamnons cette rupture du #secret_bancaire actuel, qui est orientée vers les plus modestes, et donc constitue un procédé discriminatoire et illégal.
      Ce contrôle n’a aucun fondement. L’Assurance Maladie maintient un discours sur le problème des dépenses, mais elle manque d’abord cruellement de recettes, ce qui est le fait de cadeaux injustifiés aux entreprises depuis plusieurs années.

    • Le non-recours aux soins de santé, Héléna Revil
      http://www.laviedesidees.fr/Le-non-recours-aux-soins-de-sante.html

      Pour d’autres personnes potentiellement éligibles, la #stigmatisation n’est pas en lien avec les comportements des professionnels de santé, mais davantage avec ceux des agents des organismes d’Assurance maladie. Elle peut ainsi être induite ou renforcée par une forme de « #culture_du_soupçon » qui s’est progressivement déployée au sein des caisses, et au delà. La légitimité de la CMU C a très vite été questionnée par les agents de l’Assurance maladie, davantage habitués à la gestion de droits assurantiels connectés au monde du travail (Leduc, 2008). Dans sa thèse intitulée Les ressentiments de la société au travail. La Couverture maladie universelle en quête de légitimité , Sacha Leduc explique dans quelle mesure une #logique_de_ressentiment s’est installée au sein des CPAM par rapport à la prestation assistancielle de la CMU C, poussant certains agents à discriminer les bénéficiaires potentiels et à différencier les demandeurs légitimes de ceux qui ne le seraient pas (Leduc, 2008).

      Certaines dispositions prises par les pouvoirs publics sont en outre venues attiser la suspicion ; la Loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2006 a par exemple permis aux CPAM d’évaluer « le #train_de_vie » des demandeurs de la CMU C et de l’ACS lorsque les agents constatent, à l’occasion de l’instruction d’un dossier, une disproportion marquée entre « le train de vie » de ceux-ci et les ressources qu’ils déclarent. Bien que très complexe à mettre en œuvre et finalement peu appliquée, cette disposition tend toutefois à apporter une légitimation aux contrôles informels effectués par certains agents d’accueil (Leduc, 2008).

    • Le droit de communication élargi et les échanges dématérialisés, tels que présentés par la CAF
      http://www.caf.fr/ma-caf/caf-du-gard/qui-sommes-nous/la-lutte-contre-la-fraude/le-droit-de-communication-elargi-et-les-echanges-dematerialises

      - Qu’est ce que le droit de communication élargi ?
      Le « droit de communication élargi » (DC) institué par la Loi de finances de la Sécurité Sociale de 2008, étend aux Organismes de Sécurité Sociale les pouvoirs d’investigation afin de contrôler l’exactitude des déclarations ou l’authenticité des pièces produites en vue de l’attribution et du paiement des prestations.
      – Dans quels cas peut on y avoir recours ?
      Cette démarche peut être mise en oeuvre dans le cadre de la lutte contre la fraude, ou pour la poursuite d’un contrôle, si l’agent de contrôle le juge nécessaire, notamment s’il n’a pas pu obtenir les informations nécessaires auprès de l’allocataire. Les informations sont alors recueillies directement auprès des tiers, après en avoir informé l’allocataire sauf s’il s’agit d’une suspicion de fraude.
      – Auprès de quels organismes ?
      – Les organismes bancaires : le secret professionnel, y compris bancaire, n’est plus opposable.
      – Les employeurs.
      – Les fournisseurs d’énergie : EDF, GDF, et les autres fournisseurs privés, les distributeurs d’eau.
      – Les opérateurs de téléphonie fixe et mobile, les opérateurs d’accès Internet : France Télécom et autres opérateurs privés.
      – Les services de messageries : La Poste et les services privés de messageries.
      – D’une façon générale : tous les commerçants.
      – Quelles informations peuvent être recueillies ?
      Toutes les informations qui permettent à votre Caf de vérifier la situation des allocataires et d’étudier leurs droits. Sont donc concernés : les ressources, le domicile, la résidence en France et à l’étranger, l’état civil, la composition de la famille, la condition d’isolement, l’existence d’un logement, les coordonnées financières, etc.

    • Cour des comptes : la CMU-C doit être « plus contrôlée »
      http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/06/03/97002-20150603FILWWW00173-sante-la-cmu-c-doit-etre-plus-controlee.php

      Les deux dispositifs d’aide à la santé destinés aux plus démunis (CMU-C et ACS) doivent être davantage contrôlés, leur #gestion simplifiée et les #conditions_d'accès examinées, préconise la #Cour_des_comptes dans un rapport présenté aujourd’hui au Sénat.

    • Prestations sociales : l’écran de fumée et les vrais chiffres
      http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/06/03/prestations-sociales-lecran-de-fumee-et-les-vrais-chiffres_3

      « RSA, aide au logement… : les fraudes détectées par la CAF font un bond de 56 % en 2014. » Ce titre d’un quotidien reflète ce qu’on voudrait faire dire aux chiffres de la Caisse nationale d’allocations familiales : les « #assistés » coûteraient cher.

      La hausse peut sembler vertigineuse, mais à regarder de plus près, on voit tout autre chose. En premier lieu, cette augmentation n’est nullement provoquée par une recrudescence de la fraude elle-même. Aux dires même de la CAF, celle-ci resterait stable, à environ un milliard d’euros par an. Même si on ne sait pas très bien comment elle est calculée.

      En fait, ce qui a changé, ce sont les contrôles accrus auprès des bénéficiaires des aides sociales, RSA, aides au logement, etc. Dorénavant, les 647 contrôleurs de la CAF pratiquent systématiquement le croisement des données informatiques. Ils peuvent interroger le fisc, l’Urssaf, Pôle emploi, les caisses de retraite, et même demander aux banques des relevés bancaires pour vérifier le niveau des revenus.

      Grâce à ce meilleur #flicage, la CAF a détecté en 2014, le résultat mirobolant de 32 000 fraudes pour un montant total de 210 millions d’euros, soit un montant moyen de 6 500 euros.

      La CAF elle-même est obligée de constater que nombre de ces « fraudes » découlent d’omissions, de déclarations diminuant les ressources du ménage, ou de non-déclarations de situations de concubinage, souvent le fait de personnes très modestes, bénéficiaires de prestations sous conditions de ressources, ou de #minima_sociaux.

      Et puis, même si trop de chiffres tuent les chiffres, il faut relativiser ce montant de 210 millions d’euros. Il ne représente que 0,23 % du budget annuel de la CAF. Par contre, le montant des RSA non réclamés par des ayants droit est estimé à 5 milliards par an.

      Enfin, il faut rappeler que la Cour des comptes a estimé à 20 milliards d’euros par an, le montant des fraudes patronales aux cotisations sociales.

  • Italie – 25 avril #1945 : la chute du fascisme et le changement de peau de la #bourgeoisie | Lutte Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/04/28/italie-25-avril-1945-la-chute-du-fascisme-et-le-changement-d

    Le 25 avril l’#Italie a célébré le 70° anniversaire de la chute de #Mussolini et du régime fasciste, qui marqua dans le pays la fin de la #guerre. Ce 25 avril, devenu jour férié, y est célébré chaque année, tout comme le 8 mai dans d’autres pays européens. Ce qui est appelé « l’insurrection antifasciste » du 25 avril 1945 est devenu l’événement fondateur du régime parlementaire d’après-guerre.
    Mais le consensus politique qui entoure cet événement et la #République qui en est sortie une année plus tard, en juin 1946, exprime aussi le soulagement des classes dirigeantes italiennes d’avoir évité que la chute du #fascisme ne débouche sur une révolution...

  • Organiser l’omerta, fabriquer le non recours, le cas du « droit d’option » pour les chômeurs
    C’est la 1ere fois (à ma connaissance) qu’a été publiquement affichée une évaluation du taux de #non_recours (48%) à un droit avant même sa mise en oeuvre. C’est en comptant sur les #économies réalisées grâce à ce non recours que le texte a été toiletté par les fuckin’ partenaires "sociaux" et nos amis socialistes. Le fait que les #précaires n’exercent pas leur droit apparaît dès lors non pas comme un "dysfonctionnement" mais bien comme un objectif à atteindre.
    Il faudrait que le "#droit_d'option" qui vient d’être revu avec quelques concessions ne "coûte pas plus cher" que l’#indemnisation très faible programmée par les "#droits_rechargeables"...

    Nos lecteurs écrivent : à propos du « droit d’option » pour les chômeurs
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/04/08/nos-lecteurs-ecrivent-propos-du-droit-doption-pour-les-chome

    Travaillant à #Pôle_emploi, je voudrais revenir sur l’évolution des droits rechargeables des #chômeurs, dont vous avez parlé dans un article du journal.

    Depuis le 1er octobre et la mise en place de ces « droits rechargeables », il n’a pas été facile d’annoncer aux demandeurs d’emploi qu’avant de recalculer leur allocation sur la base de leur dernier contrat, il leur faudrait épuiser la précédente, même lorsqu’elle avait été calculée sur un #temps_partiel ou un #salaire beaucoup plus bas… Selon l’Unedic, ces nouveaux droits « rechargeables » permettent de payer les demandeurs d’emplois plus longtemps mais moins cher, alors que le montant des factures quotidiennes, lui, n’est pas revu à la baisse.

    Fin mars, l’#Unedic, en traînant la patte, a finalement accepté de revoir un peu les droits rechargeables et d’étendre le « droit d’option », qui existait déjà pour ceux dont les droits avaient été calculés sur un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, à d’autres chômeurs, avec les critères serrés que vous rappelez dans votre article.

    Jusqu’à présent, quand nous avions à traiter une demande d’allocation comprenant le droit d’option, le système informatique le détectait automatiquement et générait un #courrier_explicatif proposant à l’intéressé d’exercer son droit d’option pour recalculer ses droits, fournissant même un comparatif de l’allocation journalière, suivant l’option retenue.

    Lorsque l’Unedic a annoncé à la presse que le droit d’option était élargi à certains demandeurs d’emploi, nous avons cru que les nouveaux concernés auraient droit au même traitement. Eh bien pas du tout : aucune mise à jour du système informatique n’a été faite et lorsque cette mesure nous a été annoncée, le responsable de mon agence a mis en avant le fait qu’il n’y aurait aucune rétroactivité et que ce « généreux geste » ne serait accordé qu’aux demandeurs d’emplois en faisant la #demande .

    Je rappelle qu’à Pôle emploi, nous sommes tous des « conseillers », censés donc donner informations et conseils aux demandeurs d’emplois. Dans le cas du droit d’option, il n’en est plus question, le responsable a même terminé son intervention en déclarant : « Pas de pub » … S’imagine-t-il que nous allons nous taire et ne pas expliquer leurs droits aux chômeurs ? Dans ce cas il se trompe, et pour une fois « vive la pub » !

    Une lectrice (Seine-Saint-Denis)

    Pour mémoire :
    Non-recours aux droits et inégalités sociales, Philippe Warin
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5868
    Économie du non-recours : 1 650 000 pauvres boudent le RSA
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5935

    • Sur la production du non recours
      Le #non-recours au RSA activité Etude exploratoire en Gironde
      http://www.caf.fr/sites/default/files/cnaf/Documents/Dser/dossier_etudes/Dossier%20164%20-%20Non-recours%20RSA%20activité.pdf

      échantillon :

       ????Des freins liés au caractère intrusif de la demande
      La demande de RSA peut paraître intrusive à deux niveaux. D’une part, les personnes ayant un ou plusieurs enfant(s) à charge, ne vivant pas avec l’autre parent et n’ayant pas demandé de pension alimentaire doivent justifier le fait de vouloir être dispensées de cette démarche et présenter un motif valide (notons que cela concerne également la pension alimentaire que doivent verser les parents à leur enfant). Ainsi, une femme seule vivant avec son enfant déclare ne pas avoir « envie de dévoiler sa vie privée à la Caf, car, vous comprenez, je veux rester en bon terme avec mon ex-mari, donc je n’ai pas envie et j’ai peur de faire des poursuites judiciaires à l’encontre de mon ex-mari ». D’autre part, dans le formulaire de demande de RSA, il faut également déclarer le montant de l’argent placé (plan d’#épargne logement, etc.) ou d’épargne disponible (comptes, livrets bancaires –ex. livret A). Ces précisions peuvent pour certaines personnes paraître indiscrètes et freiner le recours au droit. Ainsi, un couple avec un enfant qui pouvait bénéficier de 85 euros par mois (ils avaient d’ores et déjà procédé au test d’éligibilité sur Internet) n’ont pas souhaité faire une demande du fait du caractère intrusif du dossier sur la question de l’épargne. En effet, ce couple plaçait de l’argent pour leur enfant depuis sa naissance et mettait le montant de leur salaire mensuel sur un livret A qu’ils retiraient au fur et à mesure, ce qui n’était donc pas vraiment un placement.

  • Février 1945, la conférence de #Yalta : peur de la révolution et partage du monde
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/lutte-ouvriere/2429/il-y-70-ans/article/2015/02/18/36409-fevrier-1945-la-conference-de-yalta-peur-de-la-revolut

    L’alliance militaire entre les États impérialistes et l’URSS stalinienne pour vaincre les puissances de l’Axe se doubla ainsi d’un accord politique pour empêcher, à la fin de la #guerre, toute révolution ouvrière qui aurait pu renverser le système capitaliste. La fin de la boucherie impérialiste ne fut pas celle du système économique qui l’avait engendrée. Soixante-dix ans après, l’humanité entière paye très cher cette survie d’un ordre social qui ne cesse d’engendrer crises, guerres et massacres.

    #impérialisme #capitalisme

  • Il y a 70 ans, le 13 février 1945, la destruction de Dresde : la terreur contre le peuple allemand
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/lutte-ouvriere/2428/divers/article/2015/02/11/36396-il-y-70-ans-le-13-fevrier-1945-la-destruction-de-dresd

    En réalité, la campagne de bombardements systématiques porta un terrible coup aux résistants allemands, qui attendaient depuis des années le moment où ils pourraient agir efficacement contre la dictature. L’État nazi était en train de s’effondrer, le chaos généralisé pouvait offrir la possibilité aux classes laborieuses de s’organiser, d’intervenir, de renverser le pouvoir comme elles l’avaient fait en 1918. Et c’est bien cette éventualité que les Alliés craignaient, et la raison pour laquelle ils écrasèrent la population sous les bombes. Il fallait ne lui laisser aucun espoir : les armées alliées ne viendraient pas libérer le peuple allemand du dictateur, mais le traiteraient tout entier en ennemi qu’on vient de vaincre. Tuer, terroriser, démoraliser, disperser la population était une mise en condition pour lui faire accepter son sort et l’occupation à venir.

  • #Grèce : les premières annonces du gouvernement #Tsipras
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2427&id=38

    Les premières mesures annoncées par le gouvernement répondent à des problèmes fortement ressentis par la population. Qu’en sera-t-il de leur application ? En tout cas, depuis des années, des travailleurs ont eu le courage de s’opposer au patronat et à l’État, et cette ténacité sera leur meilleur atout pour imposer au nouveau gouvernement qu’il aille jusqu’au bout de ses promesses.

    #syriza

  • Lutte Ouvrière, notre congrès : pour un parti ouvrier, communiste et révolutionnaire
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2419&id=45

    Lutte Ouvrière a tenu son congrès annuel les 6 et 7 décembre en région parisienne. Comme chaque année, le congrès comme les assemblées générales préparatoires ont permis de faire le bilan de l’année écoulée, de revenir sur la situation économique et politique, et de définir les orientations de Lutte Ouvrière pour les mois à venir.
    - Un parti qui combatte la politique antiouvrière du gouvernement
    – Un parti qui conteste l’ordre capitaliste
    – Une nécessité pour les travailleurs du monde entier
    – Dénoncer la propagande et la domination bourgeoises
    – Pour le pouvoir des travailleurs

  • #Front_national : #Le_Pen prête à jouer les Thatcher
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2418&id=6

    [...] Le #FN est prêt à s’en prendre à tout le monde, sauf aux grands capitalistes et aux banques responsables de la crise. Quand Le Pen feint de s’indigner du #chômage, c’est pour s’en prendre aux travailleurs immigrés et aux pays à bas salaires. La catastrophe sociale n’est pas due au #capitalisme, mais à la « #mondialisation » et à l’Union européenne qualifiée « d’auberge grande ouverte accueillant, via une immigration massive, toute la misère du monde » ! La gauche ayant repris une partie de ses thèmes xénophobes et antipauvres, Le Pen peut, elle aussi, reprendre une partie de son langage, tout en continuant à dire, sur le fond, les mêmes ignominies que son père, ancien parachutiste associé aux pires horreurs de la guerre d’Algérie et fondateur du Front national [...].

    #UE #racisme #xénophobie #crise

  • Sonde spatiale Rosetta : un exploit et une avancée scientifiques dans une société qui recule
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2416&id=2

    Il est vrai que depuis 100 ans, la science n’a cessé de progresser, mais on ne peut pas en dire autant de la société. Par bien des aspects, autres que purement scientifiques, 2014 ressemble encore à 1914. Au regard du progrès scientifique, les tares de la société capitaliste actuelle n’en sont que plus révoltantes. Pourquoi est-il possible d’un côté de planifier plus de 10 ans à l’avance une rencontre avec une comète à plus de 500 millions de kilomètres, alors que de l’autre il semble impossible de planifier la construction de logements pour tous, ou la production de médicaments et de nourriture pour éviter les épidémies et les famines ? Pourquoi une telle prouesse dans un domaine et une incurie dans tant d’autres ?
    Le problème n’est pas technologique, c’est un problème d’organisation sociale. Dans cette...

  • Barrage de Sivens : violences policières et violence sociale
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2414&id=4

    La violence sociale faite de licenciements, de fermetures d’entreprises, d’augmentation des cadences, de révision du Code du travail, d’aggravation des conditions de salaire, de précarité et de chômage, cette guerre de classe au nom du profit et de la compétitivité, qui condamne des centaines de milliers de familles au dénuement, n’est nullement mise en cause par les mouvements qui réclament, ici l’abandon d’un aéroport, là celui d’un barrage. Et, contre la violence sociale, les frondeurs et autres opposants de pacotille, qui se greffent un temps sur de tels mouvements, n’ont rien à dire, quand ils ne l’ont pas eux-mêmes approuvée. Il est vrai que ceux parmi les manifestants qui cherchent l’affrontement systématique avec la police, en pensant que c’est une marque de radicalisme, n’ont pas grand-chose à dire non plus de cette violence sociale.

    Il faut être solidaire de ceux qui protestent contre les violences policières, de ceux qui considèrent que la population a son mot à dire sur les marchés publics passés en son nom. Mais, s’il peut y avoir des « zones à défendre », il y a surtout une « classe à défendre » : la population laborieuse, qui est attaquée depuis des années dans ses conditions de vie et de travail du fait de la rapacité d’une poignée de capitalistes servis par le gouvernement.

  • Burkina Faso : la chute d’un dictateur
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2414&id=43

    À en croire la presse occidentale, l’armée burkinabée aurait confisqué le pouvoir dès la fuite de Compaoré. Dans ce pays, comme dans bien d’autres en Afrique, l’armée a toujours été au pouvoir depuis les indépendances. Aujourd’hui encore, les puissances impérialistes et les possédants savent qu’ils peuvent compter sur le régiment de Sécurité présidentiel, la garde prétorienne du régime, qui a toujours été la colonne vertébrale de la dictature. Et cette situation perdurera, même si les puissances occidentales disent souhaiter qu’à la tête de l’État s’affiche un civil, plus présentable.