• Jeunes, bobos, coupables : et si on n’avait rien compris à la gentrification ?

    Entretien avec Anne Steiner, qui revient sur cette notion fourre-tout de #gentrification. En gras, ce qui pour moi est éclairant dans cet article.
    http://i-d.vice.com/fr/article/jeunes-bobos-coupables-et-si-on-navait-rien-compris-la-gentrification

    Le souci, lorsqu’on déplore la gentrification, c’est qu’on se trompe de cible : on ne tape jamais sur les gens du 8ème ou du 6ème qu’on trouve très légitimes à vivre dans ces quartiers là ! La véritable bourgeoisie occupe de vastes appartements dans les arrondissements bourgeois (territoire assez étendu par rapport à la surface de Paris), vit dans l’entre-soi, et on ne lui reproche rien. Les analyses radicales de certains sociologues ou de certains journalistes sont en réalité extrêmement bénéfiques aux véritables classes dominantes : les membres de ces classes là sont épargnés, ne sont jamais accusés d’être illégitimes de vivre là où ils vivent. Ils habitent dans leurs quartiers historiques et achètent à leurs enfants dans ces mêmes quartiers.

    En revanche, on reproche à des jeunes diplômés qui gagnent 1500 euros par mois et qui se contentent de toutes petites surfaces, d’habiter ces quartiers de l’Est parisien. Eux sont considérés comme illégitimes sur des territoires dont ils priveraient le peuple ! Et bien, il faut accepter l’idée que le peuple c’est aussi cette jeunesse qui enchaîne les CDD, les stages, les statuts d’intermittents. Et fait parfois les fins de marchés pour se procurer des légumes frais. Alors oui, c’est une jeunesse qui s’habille bien, souvent pour pas cher dans les friperies, c’est une jeunesse qui est belle, comme on est beau à cet âge, qui boit en terrasse des cafés et qui vit avec pas grand chose, sans voiture, sans permis, sans équipement électro-ménager...etc. Mais cette jeunesse, c’est le peuple ! Une partie du peuple ! Je me demande comment ces gens qui pourfendent la gentrification au nom d’un certain peuple rêvent Paris. Si l’on réfléchit un peu sociologiquement, je suis le peuple et toi aussi tu es le peuple. En terme d’origine sociale et en terme de revenus, et aussi parce que plus d’un tiers de la population est aujourd’hui diplômée du supérieur. Donc ce n’est plus un critère permettant de tracer une ligne de démarcation entre peuple et non peuple. C’est une petite minorité qui fait partie de la véritable bourgeoisie. C’est à peine 10% de la population française. Le reste c’est le peuple. Celui qui n’a ni pouvoir, ni biens. Et qui a vocation à se soulever, à inventer un autre monde, c’est le peuple. Ce ne sont pas les seuls travailleurs manuels dont les effectifs ont drastiquement fondu. Le peuple n’est jamais semblable à ce qu’il a été. Il mute. Après, ce qui est déplorable, c’est que ces quartiers seront bientôt dépourvus de familles de classe moyenne car lorsqu’on a on a des enfants, qu’on est juste au-dessus des revenus qui permettent l’accès à un logement social, et qu’on doit vivre (contrairement aux jeunes) dans un espace suffisamment grand, Belleville n’est plus assez abordable. À partir du deuxième enfant, il faut souvent se résoudre à partir.

    Cette notion de #bobo me fait de plus en plus hurler. En fait, elle masque une mutation profonde qui est qu’on a de plus en plus de pauvres et de classes moyennes basses qui ont de hauts niveaux d’étude et des goûts culturels intermédiaires forts (ils ne se paient pas des abonnements annuels au premier rang des opéras hein, mais les items culturels, la vie des idées et la vie culturelle a beaucoup de place dans leur quotidien) entre culture légitime et culture populaire.

    Je pense souvent à des remarques qui sont faites à propos des gens qui n’ont pas la télé. T’as pas la télé, t’es un bobo et les grands écrans à crédit, c’est un truc de prolo. Sauf qu’en fait, on est dans le gros cliché là. Si tu prends les revenus, qui objectivent quand même les questions de classe sociale, plus rien n’est si simple.

    Par contre, où vont les priorités dans les dépenses, la distinction culturelle, l’habitus et l’éthos de classe des milieux populaires et moyens est entrain de changer pour une partie d’entre (j’allais mettre eux mais en fait non) nous. Pour ceux qui ont eu accès à la méritocratie scolaire et pour qui au final, ça ne change pas tant de chose en matière purement économique.

    Alors il y a des différences, sur la propriété par exemple, peut en être un - mais cela dépend encore des territoires - mais je suis frappée quand même, si je prends l’exemple de là où je vis : les revenus de l’imposition locale ne varient pas ce qui fait que malgré son image arty bobo, cette commune reste une des plus pauvres de Belgique (on peut également savoir qui est exonéré grâce aux passe-passe fiscaux - très peu de gens en l’occurrence).

    On y voit beaucoup de jeunes, des cafés, des gens d’autres quartier, mais au final, les grands bourgeois ne viennent pas vivre là. J’en ai entendu deux (français exilés fiscaux) au sortir d’une visite d’appartement dire à l’agent immobilier avec qui ils parlaient sur le trottoir : très bel appartement, mais on a été un peu surpris en venant, vous pensez que ce quartier est sur ? C’est un peu pauvre dans le bas, là.

    Ben oui, chou.

    • depuis quand 1500 euros deviennent la définition du bobo ?
      Un bourgeois bohème n’st plus un bourgeois ?
      C’est quoi la véritable bourgeoisie ?
      On a jamais tapé sur les bourgeois du 8 ou du 6 ?
      La gentrification n’est donc plus une colonisation des quartiers populaires par une classe bourgeoise ?

      Les bourgeois croissent sur un capital fixe et transmis alors que les bobos le font sur un capital financier et fluide lui aussi transmis.
      La bourgeoisie dans l’immuabilité de sa vision de la séparation sociale, l’accompagne par la fixité de la séparation spatiale fixe.
      le bobo est un colonisateur, c’est la bourgeoisie plus le sionisme. La marchandisation d’un territoire et le renvoie des populations dans des zones de contention.

      « Et qui devient Seigneur d’une cité accoutumée à vivre libre et ne la détruit point, qu’il s’attende d’être détruit par elle, parce qu’elle a toujours pour refuge en ses rébellions le nom de la liberté et ses vieilles coutumes, lesquelles ni par la longueur du temps ni pour aucun bienfait ne s’oublieront jamais. Et pour chose qu’on y fasse ou qu’on y pourvoie, si ce n’est d’en chasser ou d’en disperser les habitants, ils n’oublieront point ce nom ni ces coutumes... »
      Machiavel (Le Prince)
      #sociologie _de_comptoir #gentrification_intelectuelle

    • wp :
      Le mot peuple désigne un « ensemble des humains vivant en société sur un territoire déterminé et qui, ayant parfois une communauté d’origine, présentent une homogénéité relative de civilisation et sont liés par un certain nombre de coutumes et d’institutions communes
      En français, le terme de peuple peut avoir aussi une connotation péjorative, envers ceux qui y appartiendraient ou non. Il désigne alors :

      les individus de condition modeste, par opposition aux catégories supérieures ou privilégiées par la naissance, la culture et/ou la fortune.
      les individus appartenant aux classes « inférieures » et éventuellement moyennes de la société, par opposition à l’« aristocratie
      La réponse à la question Qu’est-ce qu’un peuple ? n’est jamais neutre ou objectivable »

    • Quand un quartier décrépit et voit son revenu moyen diminuer et les bourgeois se casser, c’est du sionisme prolétarien le fait que le peuple moins nanti s’y installe ?

    • Bravo Suske, ça c’est envoyé.
      Tu veux dire que le processus d’installation des moins nantis dans des logements vacants car dépréciés et abandonnés est la même chose que chasser les locataires les moins nantis de quartiers à fort potentiel de plus-values.
      Mes félicitations encore une fois.

    • Steiner :"Je ne suis pas spécialiste de ces questions, mais je suis assez agacée par le terme de “gentrification” parce que, de toute façon, il y a une spéculation immobilière qui pousse les gens du centre vers les quartiers et même vers les localités périphériques. Présenter le processus de gentrification comme un complot venu d’en haut pour casser les solidarités populaires me semble tout à fait fantaisiste"
      http://endehors.net/news/anne-steiner-il-faut-faire-la-greve-generale-de-la-consommation
      Pour une non spécialiste elle a des avis bien tranchés.
      Et si on est pas en accord avec elle on est sociologue radical...

    • « À Paris, le discours sur la mixité sociale a remplacé la lutte des classes », Anne Clerval
      http://www.humanite.fr/anne-clerval-paris-le-discours-sur-la-mixite-sociale-remplace-la-lutte-des-

      Cet embourgeoisement de la capitale a été rendu visible par l’apparition des «  bobos  ». Un terme que vous prenez soin de ne jamais utiliser dans votre livre. Pourquoi ?

      Anne Clerval. Le terme «  bobo  », inventé par un journaliste réactionnaire aux États-Unis, n’a aucun fondement scientifique. Aucun chercheur en activité ne l’utilise. Je préfère utiliser les termes de gentrifieurs et de gentrification, qui ont été forgés en partie par un courant de géographie radicale anglophone. Cette notion désigne un embourgeoisement spécifique des quartiers populaires par remplacement de population et transformation matérielle de la ville.

    • Les dynamiques spatiales de la gentrification à Paris
      http://cybergeo.revues.org/23231

      « La part des ouvriers et des employés (actifs ou retraités) parmi la population des ménages des IRIS parisiens en 1982, 1990 et 1999. »

      Cet article présente une carte de synthèse des dynamiques spatiales de la gentrification à Paris depuis les années 1960. Si la notion de gentrification a suscité de nombreux travaux depuis les années 1970, en particulier en Angleterre et en Amérique du Nord, rares sont les chercheurs qui ont travaillé en particulier sur les dynamiques spatiales du processus dans une ville donnée et qui en ont proposé une cartographie. Ce processus de gentrification commence seulement à être étudié comme tel en France. La carte de synthèse proposée ici est issue d’une approche globale et multiscalaire de la gentrification à Paris et se fonde sur trois sources différentes : des analyses statistiques sur les données des recensements de 1982, 1990 et 1999, les travaux de Daniel Noin et Yvan Chauviré présentés dans l’Atlas des Parisiens (1984), et des enquêtes de terrain menées dans trois quartiers de Paris situés à des stades différents du processus entre 2004 et 2007. Ces différentes sources permettent d’interpréter la gentrification comme un processus de diffusion spatiale centre-périphérie à partir du noyau historique des Beaux quartiers de l’Ouest parisien. Cela confirme l’analyse avancée par les travaux anglo-américains, selon lesquels la gentrification est un processus de conquête sociale qui prend la forme d’un front pionnier. L’objectif de cet article est d’en présenter une cartographie originale à partir de l’exemple de Paris.

    • « Les dynamiques spatiales de la gentrification à Paris », de Anne Clerval, souligne un fait notable : c’est la présence de nombreux #étrangers « non communautaires » (#pauvres) qui endigue, localement, l’#embourgeoisement à Paris (ville où a été inventé le "étrangers, ne nous laissez pas seuls avec les français" ).

      Ce qu’elle loupe en se basant sur les « catégories sociales » (#CS), et non les #revenus/patrimoine, c’est la #précarisation de nombreux Parisiens. Elle ne tient aucun compte du fait que l’on peut avoir le statut « cadre » ou être considéré, par exemple, comme membre des « professions intellectuelles supérieures » pour le recensement et... dépendre régulièrement ou par intermittence du RSA, du chômage mal ou pas indemnisé, et de divers emplois, missions ou contrats plus ou moins ponctuels, et dont les rémunérations peuvent être fort variables (et souvent faibles).

      Les sociologues, surtout si ils s’appuient sur la statistique (toujours en retard de quelques métros) font des photos, mais ils ne voient pas les films ; c’est d’ailleurs cette carence qui justifie l’expansion actuelle des études de « #trajectoires » et sur les « parcours de vie ».

      Taux de pauvreté des 100 plus grandes communes de France
      http://www.lagazettedescommunes.com/217534/les-taux-de-pauvrete-des-100-plus-grandes-communes-de-france/#methode

      Paris compte 14 % de pauvres en moyenne, mais le taux de pauvreté y atteint plus de 20 % dans des arrondissements qui regroupent 200 000 habitants

    • Un film, c’est exactement ce que fait Clerval, comme d’autres. Mais son art du montage et sa théorie ne me convainquent pas. Elle ne voit que le film qu’elle fait, avec les ingrédients de son taff. Les sociologues sont le plus souvent des gens de #métier qui défendent le métier, des « professionnels de la profession ». Angle mort.

      Il faut commencer par regarder dans les coulisses de la saisie #statistique par « catégorie sociale » dont cette #sociologie fait son miel.

      Et les coulisses de ce type de vision, sont fort étendues. Il y a même des chiffre qui le montrent !
      20% de pauvres (selon un seuil arbitraire), c’est un indicateur de la polarisation sociale dans cette #ville de riches. Si on ajoute ceux qui sont entre la pauvreté monétaire et les ceusses à 1500 boules et alentours dont cause Steiner ça fait du monde. Et à ce tarif, sauf patrimoine conséquent, on est un pas un bourge.

    • #agacement - @unagi j’étais sur une connexion pourrie, je n’ai pas pu réagir tout de suite. Le rapport avec le sionisme là, tu me l’expliques ? Est-ce qu’un rappel de définition serait nécessaire ? Quel est le rapport avec la sauerkraut ?
      (il n’y a pas d’émoticons sur seenthis mais si il y en avait le mien aurait un visage TRES fâché.) Je ne comprends pas le glissement de la conversation. Maintenant, sionisme c’est le mot générique pour désigner les mouvements de population dans un espace géographique ? Qu’est-ce que c’est que cette connerie ? Ou c’est encore un avatar du masque qui recouvre l’amalgame putride juif=bourgeois ?

      @colporteur j’ai pourtant l’impression que justement c’est ce qu’elle fait. Montrer que bien que pouvant être apparentés à des CSP+ compte-tenu des postes occupés et du niveau d’étude, une partie de la population parisienne reste pauvre, et si elle impacte la perception des quartiers populaires, à cause de ses pratiques culturelles, cette population n’est pas pour autant bourgeoise, parce que le bourgeoisie c’est capital culturel (qu’il faudrait encore définir, d’où mon histoire d’abo annuel à l’opéra) + capital financier et je dirais aussi une certaine proximité du pouvoir capitaliste (entreprises, politique etc.) + la propriété etc. Rien à voir avec les gens qui sont considérés comme des avant-gardes de la gentrification. Ce qui m’intéresse chez Steiner, c’est qu’elle montre aussi que certaines catégories sociales ont bougé - cela me fait penser au travail des Rambach sur les intellos précaires - que si les classes sociales recouvrent des réalités économiques similaires(revenus, imposition) elles ne recouvrent pas les même pratiques culturelles, ni les même métiers que par le passé.

    • je me suis expliqué mais tu a le droit d’être en colère.
      Vous devriez arrêter avec ce genre de procès d’intention. En dehors de la posture indignée vous n’êtes pas vraiment capable d’autre chose. Dans les minutes qui suivent le post je comprends, après une nuit un peu moins.
      Ce qui ne veut pas dire que je ne trouve pas sioniste plus que moyen, mais vu la teneur des réactions je n’ai pas grand chose d’autre à ajouter.

    • En dehors de la posture indignée vous n’êtes pas vraiment capable d’autre chose.

      Oh si je suis bien capable d’autre chose sur le sujet. Mais je connais aussi mes démons, et je ne pense pas que seenthis soit le lieu de ce genre de discussions, de débats ou de réflexion de fond sur le sujet, donc je n’ai fait que relever.

      Je remarque qu’après coup, tu trouves cela plus que moyen, cela t’honore.

      Et sur :

      Pour rappel judaïsme n’est pas sionisme, présenter le contraire est un amalgame et pas des plus sains.

      Oui, oui, je suis au courant. En revanche les deux sont absolument liés, pas superposables, mais liés.

    • @unagi ce n’est pas un procès d’intention, je ne comprends pas le rapport et aussi, je ne comprends pas tes explications. J’étais fâchée sur le coup et je le suis encore parce que je suis fatiguée des mots-godwin péremptoires. Je ne suis pas indignée, mais interloquée. Le sionisme est une idéologie politique spécifique et je ne vois pas le rapport là avec la conversation.

    • @supergeante C’est à Clerval et ses lecteurs « scientistes », prêts à donner foi à des stats objectivantes dont les catégories (CS) introduisent un biais important, devraient être critiquées depuis un travail sur d’autres données, du terrain (par exemple dans les centres d’action sociales parisiens) que j’objectais. @unagi n’a rien répondu quant à cette foi dans ces stats.

      Or il y a une population flottante, et de l’hétérogénéité non seulement internes à ces populations mais dans les trajets de nombreux individus dont l’existence ne se définit pas de l’occupation de tel ou tel emploi ou de telle ou telle incursion sur le marché (prestations etc.) à un moment donné. Ces stats là, comme l’ont montré des enquêtes collectives sur l’intermittence, par exemple, ne montrent rien de la #polyvalence sur le #marché_de_l'emploi (pour des postes qui concèdent pas avec une position donnée dans la #hiérarchie_des_qualifications) et moins encore de la forte #variabilité_des_salaires (ou ressources diverses) pour nombre de disponibles sur ce marché de l’emploi (et des « prestations »).
      Enquête socio-économique : première phase exploratoire de l’analyse statistique, novembre 2005
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=2604

      Afin de mieux rendre compte de cette variabilité importante des salaires, nous avons mesuré la variabilité des rémunérations journalières pour chaque intermittent.
      Seulement 5,72% des interrogés déclarent ne pas connaître de variations dans leurs rémunérations journalières.
      Ainsi, si pour quelques comédiens, les rémunérations par cachet sont stables, pour bien d’autres elles peuvent être très variables (l’indicateur de l’amplitude de cette variabilité prend respectivement les valeurs 0 et 23). Et l’on constate que c’est justement pour les catégories de métiers les moins bien rémunérées, en moyenne, sur l’année, que la variabilité des rémunérations journalières est la plus élevée : artistes dramatiques, artistes de la danse, de la musique et du chant.
      Comment, dès lors, le salaire pourrait-il être considéré comme une mesure de la valeur du « salarié », de son niveau professionnel ?

      Quant à Steiner, que tu parais évoquer à nouveau, si je ne partage pas ses positions sur bien des questions politiques, ce qu’elle dit sur la composition sociale de la population parisienne me parait fondé. J’avais d’ailleurs cité son point de vue contre le pseudo radical J-P Garnier il y a quelques jours
      http://seenthis.net/messages/446847

    • Alors on Fait quoi, pour qui ? HLM pour tous ? « Mietpreisbremse » ? Création de zones de gestion sociales urbanes (Quartiersmanagement, Sanierungsgebiet) ?
      Je pense que la gentrification et les discussions autour ne font que nous renvoyer vers la case dėpart : le modėle de la propriété privée nuit aux efforts pour loger tout le monde. Il faudra recommunaliser les espaces d’habitation et mettre fin à la propriété privée dans l’Immobilier. Il faudrait discuter les étapes pour y parvenir.

    • @colporteur Alors souvenons-nous et racontons comment c’était avant l’avènement du libre flux des fonds et la guerre totale du capital immobilier.

      La limitation des profits à tirer de la pierre et du béton par le #contrôle_des_loyers est le fruit des crises et de la pénurie de l’après-guerre. Il faut alors loger tout le monde dans les villes détruites, on impose donc les voisin et les colocataires aux habitants et les prix au propriétaires. Ces mesures sont surtout destinées au populations déjà sur place et, dans le cas de l’Allemagne, des « Heimatvertriebene » victimes de l’échec de la politique expansionniste allemande sous les Nazis.

      Apparamment en France les bidonvilles de maghrébins sont répandues jusqu’au milieu des années 60, période à laquelle les réfugiés allemands de l’Est sont condamnés à se loger dans des hébergements de fortune. Pour les anciens grands propriétaires terriens, les propriétaires d’immeubles et les épargnant nantis on établit un système de dédommagement ( Lastenausgleich ) qui leur permet de conserver leur place dans l’hierarchie sociale. Tout de suite après 1945 les familles nazies s’arrangent pour n’acceuillir que leurs semblables dans leurs appartements. Sur le plan économique ce comportement n’a que de valeur anecdotique, mais ils est important pour le développement de l’état d’esprit des Allemands au dela de l’après guerre immédiat.

      L’immobilier joue un rôle important comme moteur de la construction du capitalisme dans l’Allemagne d’après guerre. Jusqu’en 2004 l’état donne d’amples subventions Eigenheimzulage aux petits gens aspirant à l’aquisition d’un patrimoine immobilier familial. On fait d’une pierre deux coups : On ré-injecte dans l’économie une partie des impôts payés surtout par les classes moyennes et soutient l’industrie du bâtiment. En même temps on sème chez les ouvriers l’espoir d’accéder au statut de petit bourgeois. Par ce changement de perspective ils perdent de vue la solidarité prolétaire et se retirent dans leurs petite maisons individuelles qu’ils continuent à rembourser pendant toute leur vie active. C’est un élément clé du modèle allemand qui remplace la lutte des classes par la Sozialpartnerschaft .

      Dans mes yeux il s’agit de la méthode des chrétiens-démocrates et social-démocrates de poursuivre la construction d’une Volksgemeinschaft avec des entreprises organisées comme Betriebseinheit et des patrons mutés d’abord en Betriebsführer puis en Sozialpartner plus gentils . Pourtant, peu importe l’étiquette collée sur la marchandise, elle est toujours produite et manipulée dans l’intérêt et sous contrôle de l’élite capitaliste.

      Dans la partie de l’Allemagne d’après guerre sous contrôle des alliés de l’Ouest la libération des prix de l’immobilier se fait au fur et à mesure jusqu’au milieu des années 1980 , la prétendue disponibilité de logements adéquats pour tous servant de prétexte. Depuis, la croisade contre État-providence continue sous le drapeau libéral porté par les croisés de la main invisible. Dans leurs yeux le social est un facteur ouvertement économique qu’on fait valoir lors ce qu’il devient trop cher de l’ignorer. L’acccès à la propriété pour tout le monde n’est plus un objectif. Nous, si on suivait cette logique il faudrait mettre à feu et à sang les quartiers victimes de la gentrification .

      Bien sûr cela signifierait une politique au profit des spéculateurs immobiliers qui se saisiraient des quartiers détruits. Les révoltes spontanées des dernières années au Royaume Uni ne contribuent pas à la solution du problème fondamental, elles ne sont que le résultat de la guerre sociale menée contre les pauvres.

      Pour revenir au point de départ de ma réflexion : c’est la pénurie causée par le guerre et mise en évidence par par l’arrivée d’un nombre important de réfugiés. Les quartiers bombardés de Stalingrad, Caen, Berlin et Damas sont pareils, leurs habitants aux droits humains violés sont victimes de la même machine capitaliste et méritents tous notre solidarité. Il s’impose alors de trouver des solutions de logement pour les nouveaux arrivants victimes des guerres impérialiste et pour les gens défavorisés sur place.

      Ce contexte permet de faire entendre notre voix. Les partis et élites au pouvoir ne sont pas en mesure de proposer des solutions pour tout le monde, alors allons en avant et brisons l’hégémonie du discours néolibéral. C’est l’heure des solutions solidaires, il est temps de revendiquer qu’on utilise la richesse de nos sociétés pour construire plutôt que d’envoyer des troupes et des armes là où ils font fuire les gens.

      Bref : Il faut construire un nombre important d’appartments pas chers dans les villes .

      –---

      Volksgemeinschaft
      https://de.wikipedia.org/wiki/Volksgemeinschaft

      Betriebsführer
      https://de.wikipedia.org/wiki/Betriebsf%C3%BChrer

      Lastenausgleich
      https://de.wikipedia.org/wiki/Lastenausgleichsgesetz#Leistungen_im_Lastenausgleich
      https://de.wikipedia.org/wiki/Eigenheimzulage

      Modell Deutschland : Erfolgskonzept außer Balance
      http://www.boeckler.de/22333_22338.htm

      Schlafzimmer, Wohnraumbewirtschaftung
      https://de.wikipedia.org/wiki/Schlafzimmer

      Noch bis in das 20. Jahrhundert hinein waren besondere Schlafzimmer vor allem für Arbeiter ein unerschwinglicher Luxus. In Deutschland waren Schlafzimmer aufgrund der Wohnraumbewirtschaftung und Einquartierung von Flüchtlingen und Ausgebombten auch nach dem Zweiten Weltkrieg knapp. So waren viele Menschen gezwungen, im Wohnzimmer zu schlafen, dafür wurden spezielle Bettsessel und Schlafcouches entwickelt. In den 1960er Jahren entspannte sich die Situation, oft konnten neben den Eltern einer Kleinfamilie auch die Kinder ein eigenes Zimmer erhalten.

      Französische Besatzungszone, Wohnraumbewirtschaftung
      https://de.wikipedia.org/wiki/Franz%C3%B6sische_Besatzungszone#Wohnen

      Der Anteil zerstörten Wohnraums lag in der französischen Zone statistisch etwas niedriger als in der britischen und amerikanischen Zone. In den Groß- und Mittelstädten waren 45 Prozent völlig bzw. teilweise zerstört. Die Zentren von Koblenz, Ludwigshafen, Mainz und anderen verkehrswichtigen Städten waren zu mehr als 70 Prozent zerbombt. In ländlichen Ortschaften unter 10.000 Einwohnern waren 90 Prozent des Wohnraums noch intakt.

      Die Wohnraumbewirtschaftung der Zone war für fast sechs Millionen Deutsche, rund 175.000 „Displaced Persons“ (ehemalige Zwangs- und Fremdarbeiter, entlassene KZ- und Kriegsgefange usw.) zuständig. Dazu ab 1946 auch für eine Million Soldaten und Zivilisten der Besatzung, für deren Familien die komfortableren, besser eingerichteten Wohnungen zu beschlagnahmen waren; am 30. Juni 1948 berichtete der rheinland-pfälzische Ministerpräsident Altmaier dem französischen Gouverneur de Boislambert von einer Zunahme des beschlagnahmten Wohnraums von 67.083 m². Die Gesamtfläche der beschlagnahmten Wohnungen betrug 1.624.354 m² bei insgesamt 24.294.695 m² vorhandener Wohnfläche.

      Um den Wohnungsbedarf der Zonenbewohner zu regeln, wurden alle Personen, die ihren Wohnsitz erst nach 1939 in der französischen Zone aufgenommen hatten (Flüchtlinge und Evakuierte), aufgefordert, die Zone zu verlassen. Im Reg.-Bez. Koblenz z. B. waren das im November 1945 71.719 Personen. Darüber hinaus wehrten sich die deutschen Behörden gegen die Aufnahme von Vertriebenen und Volksdeutschen aus dem Osten, und begründeten ihren Widerstand mit Wohnungsmangel und Versorgungsproblemen, aber auch mit der Gefahr einer konfessionellen und andersartigen Überfremdung der einheimischen Bevölkerung.

      L’histoire du quartier Phoenix à Hambourg montre pourquoi les investissements publiques dans des quatier à problèmes ne constitue pas de solution tant qu’on accepte l’immobilier comme secteur de l’économie capitaliste.

      Phoenix-Viertel, Wohnraumbewirtschaftung
      https://de.wikipedia.org/wiki/Phoenix-Viertel#Zweiter_Weltkrieg_und_Nachkriegszeit

      Im Laufe des Zweiten Weltkrieges wurden viele Häuser im Phoenix-Viertel zerstört, so dass nach dem Krieg ein großer Wohnungsmangel herrschte. Infolgedessen wurde in den 1950er Jahren von staatlicher Seite viel für den Wohnungsbau getan. Unter anderem wurde der „öffentlich geförderte Wohnungsbau“ eingeführt, Wohnungen wurden mit Hilfe von öffentlichen Mitteln (Landesdarlehen) errichtet. Diese Wohnraumbewirtschaftung nach dem Zweiten Weltkrieg sahen viele Hauseigentümer im Phoenix-Viertel jedoch als problematisch an. Dadurch, dass viele Häuser im Viertel zerstört waren und mit der Hamburger Wohnungsbaukreditanstalt wieder aufgebaut werden mussten, wurden viele Wohnungen nur an sozial schwache Familien, oft auch mit vielen Kindern, vermietet.

      Zum Problem der Wohnungsraumbewirtschaftung kam, dass viele alte Häuser, die nicht zerstört waren, nach dem Krieg nicht renoviert wurden und so langsam dem Verfall ausgesetzt waren, was ebenfalls sozial schwächere Familien anzog, da die Mieten dementsprechend niedrig waren. Damit einher ging das Verschwinden der kleinen Handwerksbetriebe und Geschäfte im Viertel und die Entstehung von großen Supermarktketten. Viele Bewohner des Viertels hatten nicht viel Geld und mussten daher ihre Lebensmittel und Gebrauchsgüter des täglichen Bedarfs in den oftmals billigeren großen Supermärkten einkaufen. Durch die Verdrängung der kleinen Betriebe durch Supermärkte änderte sich das damals typische Bild des Phoenix-Viertels, das durch „Tante-Emma-Läden“ geprägt war, besonders stark.

      Gerade Straße

      Anfang der 80er Jahre wurde vom Hamburger Senat Geld in „städtebauliche Verbesserungen“ gesteckt, Einbahnstraßen wurden neu gestaltet sowie Spielstraßen eingerichtet. Das Viertel wurde jedoch immer mehr zum sozialen Brennpunkt Harburgs mit hoher Kriminalitäts- und Arbeitslosenrate, vor allem Ende der 90er Jahre häuften sich negative Schlagzeilen. 1999 fielen bei einem Bandenkrieg beispielsweise Schüsse in einem Coffee-Shop in der Hohen Straße, bei dem eines der Projektile eine Tür zur angrenzenden Wohnung durchschlug und den dortigen Mieter verletzte.

      P.S. Les événements de Cologne ne seraient pas arrivés si on avait bien acceuilli (avec tout ce que cela signifie comme encadrement) les pauvres au lieu de les stigmatiser et les menacer d’expulsion. Il est l’heure de revendiquer également un changement budgétaire fondamental. Il faut investir dans les hommes et les femmes au lieu de jeter l’argent public dans la geule des fabricants d’armes.

      #réfugiés #guerre #Allemagne #Europe #histoire #politique

    • @unagi disait :

      (...) Tu veux dire que le processus d’installation des moins nantis dans des logements vacants car dépréciés et abandonnés est la même chose que chasser les locataires les moins nantis de quartiers à fort potentiel de plus-values. (...)

      Non je ne veux pas dire ça, je retourne ta logique. Je note que la recherche et l’installation dans un logement est un « processus » pour les moins nantis. Là où tu trouves que les uns sont victimes et les autres coupables de recherche de plus-values et tenant d’une idéologie colonisatrice, je retourne que la recherche d’un logement est aussi un processus pour des plus nantis et qu’ils ne sont pas non plus dans une idéologie de colonisation... Que tu parles de « chasse » est pour le moins interpellant. A l’échelle individuelle c’est carrément violent.
      Du coup je préfère supposer que ton analyse à une visée généralisante et que tu utilises des figures de style réductrices dans le but de simplifier son expression.

      L’approche de @klaus me parait largement plus constructive et inclusive.

      Il y a un vrai problème avec le logement. Que les processus de gentrification créent des aboutissements d’exclusion de moins nantis est un de ces problèmes mais ce n’est pas non plus sytématique. J’ai vu à Bruxelles des ilots industriels abandonnés depuis 10 à 15 ans être transformés en logement par des gens « trop fortunés » pour rentrer dans un processus pour moins nantis mais trop conscients pour jouer au rachat de logements à rénover en vue de s’y installer. Sans exclusion et avec des projets communautaires solides et ouverts. Ces expériences positives restent dans le cadre du capitalisme et c’est l’idéologie personnelle des personnes qui les ont permises. Il est évident que l’inscription constitutionnelle du droit au logement (art. 53 Const. belge) rentre en conflit frontal avec un « marché immobilier » orienté profit. A fortiori dans un contexte de réduction des allocations sociales, de réduction des bugets et politiques sociales et d’augmentation des inégalités de revenu et de la dispersion de ceux-ci. Le problème est plutôt par là. Pas dans l’idéologie supposée d’une classe supposée de bobos supposés agissant selon des principes supposés consciemment destructeurs.

      Merci à @supergeante pour le lien et à tous pour les apports !

    • Il n’y a aucune logique particulière à ma réponse. Non, je n’ai pas l’impression de m’adresser à des idiots je ne vois pas l’"intérêt de la simplification". Me réponse pour faire court valait ta question.
      Les phénomènes identiques sont constatés et analysés pour Paris, Londre, New york pour ne parler que de quelques capitales. Donc je ne suis pas généralisant c’est la situation qui l’est, générale. On pourra développer si tu le veux.
      Je reviens sur un exemple qui m’est géographiquement proche.
      Je vis dans l’ex est berlinois. La situation près gentrification pour rejoindre klaus . des immeubles ou des parcs d’immeubles ou la propriété est une anomalie. Le marché de l’offre et de la demande est équilibré, il n’y a pas de déficit en surfaces de logement. Berlin devient une capitale attractive, elle attire les capitaux et les nouveaux habitants, la politique de la ville aide au changement, chaque appartement acheté correspond a un logement manquant sur le marché locatif, la nouvelle pression évidement a une influence sur le montant des loyers. Loyers qui sont accessibles à une population extérieure.
      Le secteur devient plus attractif devient une opportunité d’investissement. Les sociétés de gestion héritées de l’est revendent des lots d’immeubles à des investisseurs qui s’empressent de virer les anciens locataires, modernisent et revendent par appartement de standing.
      Un étage correspond grosso modo à 4 unités de 50 m carrés, unités qui après transformation deviennent des appartements qui ont entre 100 et 200 carrés. quand je regarde en face par ma fenêtre, l’immeuble face à moi a un appartement de 200 m carrés occupé par un couple, point barre.
      Les reventes enlèvent des logements au marché locatif, les loyers continuent de monter et ne sont plus accessible qu’à,etc, etc...
      Dans mon immeuble 17 appartements occupés, aujourd’hui 4.
      La population qui part est issue de Berlin est.
      Chômeurs, ouvriers, retraités, employés de bureau...
      Pour retrouver à se loger à un prix équivalent ils vont faire leur deuil de leur géographie pour aller s’excentrer, d’une qualité d’habitation, etc, etc...
      Les appartements les moins attractifs sont loués à ce que steiner appelle les bobos à 1500 euros.
      La gentrification est un phénomène financier mais aussi plus global. Entre sois communauté de pensée la société et l’occupation de l’espace.
      Les commerces originels sont sous une double difficulté.
      Ils ont une activité qui ne correspond plus á leur envirronement social et font aussi face à une augmantation de leur loyer.
      Prenons l’exemple d’un Kneipe, bar intergénérationnel, demi litre de bière à 1 euro 50, décoration approximative.
      Le prix du demi est rendu possible par la faiblesse des loyers. Les consommateurs partent, les loyers augmentent, le lieu appartient au passé et va être remplacé par une galerie ou une agence web, ou de communication, ou un magasin d’articles de Berlin est ou par...
      Il y a un club qui a participé à la construction de la légende Berlinoise, la nuit,l’underground toussa. Berlin ville cool.
      Une fois que les gens s’installent évidement la légende dérange. C’est aussi vrai pour l’appartement de 200 m que pour le bobo steiner à 1500 euros. La vie diurne devient contrôlée, la municipalité veut interdire les tables à l’extérieure, les plantations ornementales, etc, etc... Un mode de vie.
      La structure urbaine est incapable d’absorber le nouvel environnement social. exemple tu avais des familles avec aucune ou une voiture, aujourd’hui la norme est de deux.
      Avec tout ça je ne sais plus en suis.

    • @suske (et d’autres), il n’a jamais été question de « destruction » ou de « chasse » volontaire hein.

      La gentrification a toujours été décrite plutôt comme un phénomène dans laquelle une classe moyenne cultivée remplaçait petit à petit la population d’un quartier (sans que ce soit forcément en entier !) pour au moins deux raisons possibles (cumulables) : parce que c’est accessible à leur moyen-budget et parce que culturellement c’est cool d’être dans un quartier vivant, populaire, multiculturel.

      Sauf que la couille dans le pâté, c’est que faisant ça avec une augmentation constante, et du coup massive au bout d’un certain temps : ils détruisent (sans le vouloir) les raisons pour lesquels le quartier était attirant (au moins pour eux) : les prix augmentent (pas juste l’immobilier : TOUT, commerces, bars, restos, etc) + la population est plus uniforme, plus jeune, plus riche, plus blanche, etc (sans forcément que ce soit entièrement, je le répète, mais assez pour que ça se voit).

      Et pis bon, les études socios précises c’est bien hein, je dis pas, mais aussi, pas obligatoirement besoin de grande théorie pour voir la différence à Bordeaux entre Saint-Pierre et Saint-Michel il y a 15 ans, et aujourd’hui (et prochainement Belcier). Et la métropolisation joue à mort dans ce sens en plus (projets urbains, sociaux, économiques, etc).
      (Il me semble que j’avais des liens mais je trouve plus.)

    • Si si, il a été question de chasse volontaire, sauf à prétendre que la colonisation puisse être involontaire. Mais l’incident est clos.

      Pour le reste, oui :-). Je n’ignore pas ce qu’est la gentrification. Et les liens m’intéressent bien sûr : je suis sur #seenthis ;-)

    • Et je maintiens.
      Rastapopoulos a raison de pointer la métropolisation comme une des causes de la volonté de repousser les classes populaires. Pour le volontarisme voire aussi es chiffres des expulsions locatives.
      Un couple en bas de mon immeuble qui me pose des questions sur l’état des ventes des appartements. Tout a été vendu, déception mais quand je leur dit que 4 sont encore occupés par les anciens locataires il fallait voir leur mine choquée. Pourquoi ?
      Ca n’est qu’une anecdote et une petite, mais pour moi elle résume bien l’état d’esprit général. En dehors de environnement, de l’image, du passé, le processus d’acquisition est celui d’un investissement financier. ne pas se couper d’une opportunité et soigner son investissement pour soigner ses plus values et les deux points passent par la chasse des classes populaires.
      Pour reprendre un tag fameux ici, c’est chasse aux pauvres.

    • @unagi Tout ce qui concerne Molenbeek m’interesse :) + je comprends mieux ce que tu voulais dire avec ton dernier post. Thx.

      Ici, ce que je vois aussi, c’est que les maisons unifamiliales, où vivaient plusieurs générations - ce qui se fait encore beaucoup dans les populations d’origine méditerranéennes (espagne, portugal, grèce, maghreb, italie, turquie) issues de l’ancien exil, sont découpées en plus petits appartements, pour couples ou personnes seules.

      Par ailleurs, j’ai posté cet article surtout parce qu’il pointait la précarité de personnes que l’on taxe souvent d’être bourgeoises parce qu’elles ont fait des études et ont des pratiques culturelles visibles fortes. Je crois qu’on a parfois une vision de la société qui ne correspond plus à la réalité.

      #sociologie_de_comptoir
      Dans ma famille, il y a un plombier, un élagueur, et j’ai longuement discuté avec un copain électricien. Et bien, ils ont de plus hauts revenus que moi, et au niveau des pratiques culturelles, ils vont plus au théâtre, au cinéma etc. que moi et on lit à peu près le même type de romans.

      Je ne pense pas qu’ils soient exceptionnels, vu la conversation que j’ai eu récemment avec le mec qui a réparé ma machine à laver - mais bien parce que vous pouvez pas en racheter une et je sais pas combien de temps elle va tenir - immigré albanais dans les années 80, qui était là avec son fils, qui venait de le rejoindre dans la boite de réparation parce qu’il ne trouvait pas de boulot avec son diplôme.

      Ce que je veux dire, c’est qu’ouvrier ou artisan, avec une compétence particulière, ce n’est plus tout à fait comme avant. En fait, les populations qui se font virer, ce sont les gens les moins qualifiés, tirant la langue avec les aides sociales. Et là, on parle d’autre chose que du monde ouvrier.

    • On peut voir à culture dans un sens universaliste, culture populaire pouvant être un sous genre comme le film noir est un sous genre du cinéma. On peut voir la catégorisation culturelle comme sectorisation marketing ou comme élément excluant. J’évacue toute connotation à la définition quant à sa qualité et sa destination.
      Si on reste uniquement sur le fond de ce qui est présenté et sa teneur sociale et politique je fais le constat, c’est personnel, que l’accès se fait principalement à un art idéologique, lisse et à destination d’une certaine catégorie de la population.
      Voire aussi la teneur du cinéma français, cinéma bourgeois qui peine à quitter son nombril.
      Je généralise.
      On peut passer sa vie de films de merde, en expos de merde en pièces de merde. C’est toujours de la culture et à destination des mêmes.
      On ne voit plus les classes pauvres, parce qu’elle regroupe l’essentiel des idiots de notre société ou qu’elles en sont exclues ?

      Dans mon entourage un couple à forte rémunération qui travaille dans la médiation pour sociétés importante. Leur truc c’est de se consacrer une semaine culturelle par an dans une ville à l’étranger. Musées, etc, etc.. De quelle culture parle t’on.

    • Bruxelles : saccage au Quartier Midi

      http://www.dailymotion.com/video/x489pm_bruxelles-saccage-au-quartier-midi_news

      Plan de développement international de
      Bruxelles – Schéma de base
      http://www.quartier-midi.be/wp-images/PDI.pdf

      Tout un dossier chez Agone :
      Agone 38 et 39
      « Villes et résistances sociales » http://atheles.org/lyber_pdf/lyber_431.pdf
      177. L’international sera le genre humain. Une expérience
      de planification néolibérale au quartier Midi (Bruxelles).
      Lond texte sur Marseille.

      Le Monitoring des Quartiers de la Région de Bruxelles-Capitale
      https://monitoringdesquartiers.irisnet.be

      Gentrification positive à Molenbeek
      http://www.ieb.be/IMG/pdf/bem246_25032011.pdf
      Mais aussi dans : Gentrification as policy – empirical frontiers
      http://belgeo.revues.org/7091

      Toujours Bruxelle :
      Urban studies in Belgium http://belgeo.revues.org/2102

      Radio Maritime - Le phare du Kanaal et la gentrification de Molenbeek - saison 2 episode 6
      https://www.mixcloud.com/Gsara_BxL/radio-maritime-le-phare-du-kanaal-et-la-gentrification-de-molenbeek-saison


      https://www.mixcloud.com/Souslespaves_Bruxelles

      Un article du diplo qui était pas mal sur ville durable et classe, malheureusement maintenant sous paywall :

      Dans le laboratoire de l’écolo-bourgeoisie https://www.monde-diplomatique.fr/2011/08/CYRAN/20842

      Pour la dissolution de la Métropole http://www.lepostillon.org/Pour-la-dissolution-de-la-309.html

      Tout ca ne représente qu’un aspect du phénomène.

    • Oui pour le quartier midi, je suis bien au courant. Mais, concrètement, ça ne marche qu’en partie. Saint-Gilles reste une commune pauvre malgré tout ça, car peu de gens y paient de taxes locales. L’objectif actuel de la commune est de garder les familles. Ce qui est une sorte de marche arrière...

    • Les aveugles et l’éléphant : l’explication de la gentrification
      http://strates.revues.org/611#tocto1n10

      Aujourd’hui Smith admet en partie que sa position sur la gentrification comme résultat structurel du foncier et du marché immobilier est discutable. Il ne faut pas pour autant considérer que la thèse du différentiel de loyer était fausse. Seulement le différentiel de loyer n’explique au mieux que la moitié du problème, voire moins. L’existence de logements peu chers et dévalorisés est un élément nécessaire, mais loin d’être suffisant, d’une explication. De la même manière, l’explication par la production de gentrifieurs potentiels, leur culture, leur consommation et leur reproduction, est nécessaire mais insuffisante. Une explication exhaustive de la gentrification doit nécessairement prendre en compte l’origine des gentrifieurs et les raisons pour lesquelles ils gentrifient, la façon dont sont produits les quartiers et les immeubles à gentrifier, et les liens entre ces deux ensembles de conditions. Et il est fort possible que, quel que soit le rôle des acteurs sociaux institutionnels et collectifs comme les agents immobiliers, les promoteurs et les sociétés d’emprunts hypothécaires, les acteurs-clés dans le processus de gentrification aient été les gentrifieurs eux-mêmes. Il faut accepter que l’action individuelle explique une bonne partie de la gentrification et chercher à intégrer la production et la consommation, non en termes de causes structurelles ou d’effets individuels, mais en termes d’action individuelle et de structures.

    • A propos de l’état actuel du « sozialer Wohnungsbau », la version allemandes des HLM

      Les URL sdes sources d’information officielles viennent d’être déplacées, une partie a simplement disparu. On ne veut surtout pas que le public s’informe sur l’histoire de ce qui s’appelle actuellement Wohnraumförderung . La vignette qui est censée nous orienter vers les informations sur ce qui reste du sozialer Wohnungsbau montre une petite maison individuelle. Le lien vers « l’économie de l’immobilier » est symbolisé par l’image d’une de ces baraques que les promoteurs font pousser sur chaque bout de terrain encore libre dans les centre villes. C’est tout dire.
      Champage pour tout le monde ! Trop cher pour toi ? Mais on ne t’a pas adressé la parole. Alors de quoi tu te mêles.
      Parole de social-démocrate


      Bundesministerin Svenja Schulze

      Bauen | Stadt | Wohnen
      http://www.bmu.de/themen/bauen-stadt-wohnen

      Von Dezember 2013 bis März 2018 war das Ministerium unter der Bezeichnung „Bundesministerium für Umwelt, Naturschutz, Bau und Reaktorsicherheit“ auch zuständig für Stadtentwicklung, Wohnen, ländliche Infrastruktur, öffentliches Baurecht, Bauwesen, Bauwirtschaft sowie Bundesbauten.

      Seit dem Erlass der Bundeskanzlerin vom 14. März 2018 ist das Bundesministerium für Umwelt, Naturschutz und nukleare Sicherheit, kurz BMU, nicht mehr für die Aufgabenbereiche Stadtentwicklung, Wohnen und Bauen zuständig. Informationen über Fördermöglichkeiten, Baukindergeld, Sanierung und anderen Bauthemen sind jetzt beim Bundesministerium des Innern, für Bauen und Heimat (BMI) abrufbar. Dort finden Sie jetzt auch den Wohngeldrechner, weitere Ratgeber und Leitfäden.

      Bisherige Meldungen zu Wohngeld, Bauen und Stadtentwicklung sind im Pressearchiv weiterhin nachzulesen:
      https://www.bmu.de/WS4585
      In der Chronologie haben wir die Meilensteine der Baupolitik in der 18. Legislaturperiode gesammelt: https://www.bmu.de/P3861
      Baupolitische Entwicklungen der letzten Jahrzehnte sind hier zusammengefasst:
      https://www.bmu.de/P3862
      Den Wohngeldrechner finden Sie bis auf Weiteres unter:
      https://www.bmu.de/service/wohngeldrechner

      Diese Themenbereiche finden Sie ab jetzt beim BMI:
      ...
      Wohnraumförderung
      https://www.bmi.bund.de/DE/themen/bauen-wohnen/stadt-wohnen/wohnraumfoerderung/wohnraumfoerderung-node.html


      Wohnen ist ein Grundbedürfnis des Menschen. Gute Wohnstandards und intakte Städte sind für die Lebensqualität des Einzelnen von ausschlaggebender Bedeutung. Sie tragen darüber hinaus auch wesentlich zu einem guten sozialen Klima in unserer Gesellschaft bei.

      Wohnungswirtschaft


      https://www.bmi.bund.de/DE/themen/bauen-wohnen/stadt-wohnen/wohnungswirtschaft/wohnungswirtschaft-node.html
      Dem Staat fällt die wichtige Aufgabe zu, die Funktionsfähigkeit der Wohnungsmärkte sicherzustellen. Im föderalen System der Bundesrepublik Deutschland tragen Bund, Länder und Gemeinden wohnungspolitische Verantwortung. Aufgaben des Bundes sind die Gestaltung der Rahmenbedingungen für Wohnungsmarkt und Fördersystem sowie die Beteiligung an der Finanzierung der Förderinstrumente zusammen mit Ländern und Gemeinden.

      #Sozialer_Wohnungsbau #Wohnraumförderung #HLM #vergessliches_WWW

  • http://atheles.org/agone/lordredeschoses/labanlieuedu20heures

    Plongés dans un collectif de travail régi par des logiques économiques (audience, productivité), le poids des sources légitimes et des modèles professionnels importés de l’audiovisuel commercial, les journalistes de France 2 fabriquent et perpétuent les lieux communs sur les habitants des quartiers populaires pour satisfaire dans l’urgence la commande de reportages prédéfinis par leur hiérarchie.

  • Repères pour résister à l’idéologie dominante. Avec Gérard Mauger 2
    http://www.loldf.org/spip.php?article376

    Comme promis, nous poursuivons notre série en compagnie du sociologue Gérard Mauger, autour de son ouvrage « Repères pour résister à l’idéologie dominante » paru aux Editions du Croquant dans la collection Savoir / Agir. Vous l’aurez compris, il s’agit de faire de la sociologie un sport de combat. Après le petit entrainement de la semaine dernière, nous allons passer à l’action ! Ouvrez bien grand les oreilles, on vous embarque dans les coulisses du langage et de la rhétorique de l’idéologie (...)

  • Alimentation bio, dans quelles conditions et à quel prix ?
    http://www.angersmag.info/Alimentation-bio-dans-quelles-conditions-et-a-quel-prix_a7141.html

    Invité de la Coopérative d’alimentation biologique d’Angers (Caba) samedi à Mûrs-Erigné, l’écrivain et journaliste Philippe Baqué est venu mettre en garde les consommateurs sur les dérives du marché du bio. Des dérives mises en lumière dans un livre-enquête dont il a dirigé la rédaction, « Le Bio, entre business et projet de société ».

    À propos du livre : http://atheles.org/agone/contrefeux/labioentrebusinessetprojetdesociete/index.html

    Un article de Philippe Baqué dans le Monde Diplomatique (02-2011) à propos de l’industrie du bio : http://www.monde-diplomatique.fr/2011/02/BAQUE/20129

    À propos de Philippe Baqué : http://en.wikipedia.org/wiki/Philippe_Baqu%C3%A9

  • Un continent littéraire inépuisable que sont les" dits et écrits" de Michel Foucault. Une pensée en mouvement qui ne cesse d’interroger et penser l’histoire,l’actualité, les idées... Paru à l’époque en quatre volumes, ils existent aujourd’hui en deux volumes dans l’excellente collection #Quarto chez #Gallimard
    http://www.ina.fr/video/I07302844

    Après un extrait de « Lecture pour tous » du 15 juin 1966, François EWALD présente les « Dits et écrits » de Michel Foucault , textes écrits par le philosophe de 1954 à sa mort en 1984, en France et dans le monde entier et rassemblés dans quatre volumes. #Arlette_FARGE parle du bonheur qu’elle a eu en lisant ces textes. #François_EWALD évoque le reportage de #FOUCAULT en Iran, dont il a soutenu la révolution de 1978. Avant de mourir, Michel FOUCAULT travaillait sur la notion de l’amitié. #Jean-Pierre_FAYE se souvient de son amitié avec FOUCAULT, de son rire, de l’affaire iranienne, de sa maladie, de l’affaire Klauss Croissant, de sa défaite par rapport à l’histoire qui a été plus rapide que lui.

    #Philosphie #Histoire #littérature #Politique #Ethique

    • Il me semble utile de préciser que l’un des intervenants sur cette #vidéo, le renégat François Ewald (http://fr.wikipedia.org/wiki/François_Ewald) est aujourd’hui directeur de l’École nationale d’assurances. Il fut l’un des tenants de la « justice prolétarienne » à la G.P, c’est-à-dire d’une conception punitive de la politique à laquelle il est en quelque sorte resté fidèle tout en changeant de côté de la barricade. Si il a travaillé avec Foucault, il a fait son chemin depuis, ce qui l’a conduit à devenir un #intellectuel_organique du patronat, l’un des initiateurs de la « refondation sociale » patronale qui a présidé à la transformation du CNPF en Mouvement des entreprises de France (#MEDEF) en 1998.

      L’éthique du bouffon, Valérie Marange
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3183

      Quand le philosophe François Ewald, colégataire de l’oeuvre de Foucault, et son compère Denis Kessler, numéro deux du Patronat, vilipendent en coeur la « démoralisation » contemporaine c’est pour faire l’éloge de l’« économie politique du #risque » et du contrat social qui « trouve sa vérité dans l’assurance » . Dans le détournement de la référence à Foucault, l’éthique de la « refondation sociale » patronale se révèle ainsi une véritable éthique du bouffon.

      "Refondation sociale" patronale : Le gouvernement par l’individualisation, #Maurizio_Lazzarato
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3279

      Peut-on définir la « refondation sociale » du Medef comme un projet bio-politique dans le sens foucaldien du terme ? Y a-t-il un transfert de souveraineté de l’État à l’entreprise, de ses fonctions biopolitiques ? Sommes nous confrontés à une sorte de privatisation de la biopolitique ? La refondation sociale annonce une volonté de « gouverner la société » en partant de l’entreprise. Elle affiche la détermination patronale à « gérer la vie » des individus du point de vue de la logique du profit.

      Refondation sociale patronale : Le Pare, une entreprise travailliste à la française
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3184

      Avec le Pare (Plan d’aide au retour à l’emploi) il s’agit de régler le marché du travail par le biais de restrictions dans l’accès au salaire socialisé, de prévenir et de circonvenir ainsi une mobilité qui est toujours un objet de conflit. Un dispositif qui s’inscrit parfaitement dans la volonté du Medef de définir pour toute la classe dirigeante une nouvelle discipline du travail

      Le projet du Pare (Plan d’aide au retour à l’emploi) découle directement du consensus politique autour de ce qui est communément appelé « l’activation des dépenses passives ». En ce sens, la réponse de Lionel Jospin au mouvement des chômeurs et précaires en 1997-1998 était très claire : quelques aides financières et un fonds d’urgence (« le milliard Jospin ») accompagnaient la réaffirmation d’une orientation de principe, à savoir, le choix d’ « une société fondée sur le travail et non sur l’assistance. »
      Cette réponse était une fin de non recevoir à la revendication d’un revenu garanti pour tous que portait le mouvement. Depuis, des changements au sein du patronat organisé ont permis à celui-ci de redevenir un acteur politique. Une fraction du patronat issue des « services » (assurance, banque) construit actuellement son hégémonie sur la faillite politique du patronat industriel fordien de la métallurgie. Le Medef succède ainsi au CNPF et propose un projet qui synthétise et approfondit la restructuration de l’organisation du travail et de ses marchés à l’oeuvre depuis 25 ans. Avec pour toile de fond la décomposition d’une droite en mal de projet, le Medef initie une « refondation sociale » qui a, logiquement, pour premier volet la réforme de l’assurance-chômage.

      #chômage #précarité #capitalisme #restructuration #individualisation #gouvernementalité #refondation_sociale

    • Oui ! Un échantillon (vous en trouverez davantage à l’url indiqué ci-dessus) :

      Jack Lang. (...) Protecteur des renégats
      Tu as la futilité des girouettes, et le je-m’en-foutisme élégant de l’apparatchik un peu marginal ; aussi tes « convictions » ne t’incluent-elles pas au nombre des véritables renégats, objets de ce livre. Mais tu fus, si trop futile même pour le reniement, le maquereau, le grand protecteur des nouveaux renégats. Grâce à toi, le plus fou-fou des ministres, « l’imagination au pouvoir » des murs de la Sorbonne a servi de devise et d’excuse pour le rachat, en vrac, des intellos et #artistes de toutes tendances ; pas si fou, au fond, tu as fait des écrivains, des peintres, des #journalistes, que tu as arrosés, décorés, traînés en avion de cocktails – plus du tout Molotov, sauf la vodka – en buffets-champagne, tes complices ou tes esclaves. D’accord, la « fête gauchiste » d’autrefois était un tantinet ridicule, mais le placage du verbalisme généreux sur le bal des #nantis, sur les mondanités du #Versailles #socialiste, ce fut odieux. Protecteur des Arts et Lettres, tu fus leur proxénète.

      #renégat

  • Les aliens - éditions Agone
    http://blog.agone.org/post/2013/04/28/Les-aliens

    De nombreux articles que je lis ont pour objet d’examiner les causes et les effets de la crise du système capitaliste dans le monde. Bien que je sois depuis longtemps édifié sur la malfaisance du capitalisme et passablement instruit de ses principales évolutions, je lis ces textes avec attention parce que j’y trouve toujours matière à combler l’une ou l’autre de mes nombreuses lacunes et que, pour ce que j’en sais déjà, ils me rafraîchissent utilement la mémoire.

    A propos de l’auteur :

    Alain Accardo tient une chronique dans La Décroissance ; sociologue, il est notamment l’auteur, aux éditions Agone, de Introduction à une sociologie critique (2006), Journalistes précaires, journalistes au quotidien (2007), Le Petit Bourgeois gentilhomme (2009) et Engagements (2011).

    http://atheles.org/agone/elements/denotreservitudeinvolontaire

  • Mercredi 27 février – Soirée conférence débat “Areva en Afrique” avec Raphaël Granvaud

    http://atheles.org/agone/dossiersnoirs/arevaenafrique/index.html

    Contrecarrant le mythe de l’indépendance énergétique de la France grâce au nucléaire, Raphaël Granvaud détaillera les conditions dans lesquelles la France et AREVA se procurent un uranium au meilleur coût, au prix d’ingérences politiques et de conséquences environnementales, sanitaires et sociales catastrophiques. À quelques semaines de l’intervention militaire de la France au Mali, et dans le contexte du pseudo-débat sur la transition énergétique, l’auteur présentera son livre, l’occasion de débattre sur la France-Afrique, l’énergie nucléaire…

    À partir de 18h30 à la maison du tourisme de Martigues

    #areva #françafrique #guerre #niger #ingérence #mali #nucléaire #uranium #martigues #agone

  • Conversation sur la naissance des inégalités , de Christophe Darmangeat
    http://atheles.org/agone/passepresent/conversationsurlanaissancedesinegalites/index.html

    Les inégalités n’ont pas toujours existé. Plus encore, leur apparition est loin d’avoir partout suivi le même chemin que celui emprunté par l’Europe et les Proche et Moyen-Orient, le plus souvent résumé par le modèle de la « révolution néolithique ». Montrant la volonté de la collection « Passé & Présent » d’élargir son champ chronologique (jusqu’aux périodes les plus anciennes) et au-delà de l’histoire proprement dite (ici, la « préhistoire » et l’ethnologie), cet ouvrage de vulgarisation insiste sur l’importance d’une approche universelle de l’évolution des sociétés dites « primitives ». S’appuyant sur les très nombreux exemples de sociétés étudiées par les ethnologues et les voyageurs alors qu’elles étaient encore vivantes, il montre le cas de sociétés durablement égalitaires ainsi que la variété des chemins empruntés vers l’inégalité.

  • Petits excès de vitesse : un député UMP veut assouplir les sanctions - Politique - TF1 News

    http://lci.tf1.fr/politique/petits-exces-de-vitesse-un-depute-ump-veut-assouplir-les-sanctions-7819144.h

    Alain Chrétien va déposer une proposition de loi préconisant que les excès de vitesse inférieurs à 10 km/h hors agglomération ou sur autoroute ne soient plus sanctionnés par le retrait d’un point, mais seulement d’une amende 68 euros.

    L’amende oui, le retrait de point, non. Le député UMP de Haute-Saône Alain Chrétien souhaite plus de mansuétude en matière de petits excès de vitesse. Il va déposer une proposition de loi en ce sens mardi à l’Assemblée. Dans son projet, le député propose que les excès de vitesse inférieurs à 10 km/heure commis hors agglomération ou sur autoroute ne soient plus sanctionnés par un retrait d’un point, mais seulement d’une amende de 3ème classe (68 euros). Il suggère en revanche que la sanction pour les excès de vitesse de moins de 10km/h en ville (retrait d’un point et amende de 4e classe de 135 euros) reste inchangée. « Nous devons éviter les situations socialement dramatiques où un automobiliste préfère rouler sans permis et donc sans assurance pour éviter de perdre son emploi », estime-t-il dans Le Parisien. « Ceux qui sont sanctionnés parce qu’ils roulaient à 91 km/h au lieu de 90 ne sont pas de grands délinquants routiers, mais beaucoup ont le sentiment d’être injustement traités », dit-il

    #sécurité-routière #accidents-de-la-route #délinquance-routière

    • Tiens moi, ce que je trouverai bien, c’est que les amendes soient calculées selon les revenus et/ou le type de véhicule. Pas de raison qu’un gros naze en 4x4 Mercedes paye la même amende qu’un chômeur avec sa Twingo !

    • Nan mais faut arrêter là ! C’est de la démagogie pure et simple. « Ceux qui sont sanctionnés parce qu’ils roulaient à 91 km/h au lieu de 90... » : c’est faux. 91, c’est la mesure retenue par le radar, déduction faite de l’incertitude... le contrevenant roulait plus vraisemblablement à 95, voire 100 km/h. Et avait même l’impression de rouler encore plus vite, compte tenu de l’imprécision (voulue ?) des compteurs de vitesse des automobiles (la vitesse réelle est toujours un peu en-dessous de la vitesse affichée il me semble).

      Donc, si je résume : le type est verbalisé pour un dépassement de 1km/h MAIS roulait plutôt à 6 km/h au-dessus de la limite, tout en croyant être à 10 km/h au-dessus... Si ça vous arrive : fermez-votre g... et faites preuve d’un peu de bonne foi. Il m’est déjà arrivé de rouler largement au-dessus de la limite (je ne suis pas un saint non plus) et espérer très fort après coup ne pas avoir été flashé... mais si ça avait été le cas, je n’aurais pas été gueuler, je savais à quoi m’en tenir.

      Pour en revenir à la proposition pas très catholique de M. Chrétien, ça part d’un bon sentiment, mais je ne vois pas pourquoi on sanctionnerait les excès de vitesse en agglomération, et que l’on pourrait s’autoriser des dépassements de 10 km/h sur l’autoroute : de fait, tout le monde le fera, la probabilité de se faire choper étant finalement assez limitée, et la règle de calcul continuant à s’appliquer, tout le mode roulera à 20km/h au-dessus... c’est sans fin.

    • L’enjeu de tout cela, c’est la vie humaine. On applique le principe de précaution dans de nombreux autres domaines (aviation par exemple) mais curieusement pas pour la circulation routière... Pour stimuler encore plus les bas instincts des gros nazes qui roulent de préférence dans de « grosses allemandes » - ou pas d’ailleurs, il y a pleins d’autres gros débiles irresponsables qui prennent des risques inouïs simplement parce qu’ils n’ont pas conscience de ces risques, et surtout parce que personne vraiment (et surtout pas les lobbies de la bagnole) n’a envie qu’ils soient conscients de ces risques. Le résultat, ce sont des dizaines de milliers de tragédies familiales, de vies perdues ou brisées. Tout cela pour ne pas vouloir appliquer le principe de précaution (abaisser encore la vitesse, renforcer les sanctions pour ce qui concerne l’alcoolémie et ce qu’on appelle en Norvège le « délit de conduite sauvage ».

      C’est un débat de société, ça fait parti des dix mille projets dont je veux m’occuper... mais le temps ! le temps !

    • Je vois que nous avons exactement la même vision des choses. Si je ne devais retenir qu’une choses des différentes formations/sensibilisations à la sécurité routière, c’est celle-ci : il y a une corrélation directe ces 40 dernières années entre le nombre de tués sur la route et la mise en place de mesures plus strictes : seuil d’alcoolémie, vitesse abaissée, ceinture obligatoire... C’est aussi pour ça que je fulmine quand je vois ce type de proposition démago et peut-être un peu électoraliste aussi.

    • En plus de baisser la vitesse autorisée, je proposerai de contraindre les contrevenants à reprendre plusieurs heures de leçons de conduite, c’est beaucoup plus chiant qu’une amende et ça empiète sur le temps, ce temps qu’ils espéraient gagner.

    • On aime bien passer du fric et du temps de cerveau à prévenir et conchier les accidents de bagnoles, mais on a beaucoup moins de temps pour prévenir les suicides, les cancers (tabac, alcool, malbouffe...), les accidents domestiques... Toutes causes provoquant autrement plus de morts que la bagnole.
      Ceci dit, oui, rouler vite c’est mal, et posséder une grosse bagnole c’est naze.

    • @biggrizzly je savais que l’un d’entre-vous allait y venir :) Et tu as raison. On peut aussi aborder ces « causes de la morts » qui relèvent de la même logique, de la même politique, de la même approche (faussement fataliste). Par exemple, les accidents de la route, c’est « compris dans le prix ». L coût socila est intégré, et c’est beaucoup moins cher que de sécuriser le réseau et les véhicules, et imposer les règles nécessaire pour être à un niveau zéro.

      Pour ce qui est de la mortalité due au tabac et à l’alcool, c’est pareil, on a vécu des décennies en glorifiant cette consommation, en la rendant artificiellement « obligatoire » pour tout ceux qui aspiraient à un « statut social » (la vitesse,d’ailleurs, c’était pareil).

      Derrière tous les immenses retards dans la règlementation qui aurait pu prévenir ces décès, comme toujours,il y a les lobbies, les forces de l’argent :)

    • En terme de santé publique, les accidents de la route comptent pour peanuts dans la mortalité générale non naturelle, c’est juste une question de chiffres, pas de « ressenti ». Comparativement, les suicides, les cancers à cause environnementale plus ou moins bien identifiée sont massifs et pour certaines, ces morts passent largement sous les radars de la sensibilité publique au décès.
      Plus important : la manière dont se répartissent les systèmes de contrôles et la façon dont les infractions pèsent plus lourdement sur les personnes à faibles revenus équipés de voitures pas top qui permettent essentiellement de se rendre à des boulots non accessibles autrement me semblent des facteurs de discrimination sociale. Autrement dit, les grands délinquants routiers en grosse bagnole se font globalement moins sanctionner que les trimards dont la guimbarde ne peut, même accidentèlement, dépasser de 20km/h la vitesse autorisée. Et de toute manière, les conduites les plus accidentogènes sont souvent totalement invisibles pour les contrôles (respect des distances de sécurité).

      Au final, j’ai peu de chance d’être plombée, parce que je roule peu et sur de petites routes du réseau secondaire. Pourtant, je me suis faite choppée 2 fois ! une fois sur un radar positionné sur une voie rapide à 110km... dans une portion de 200m à 90km/h. J’ai été prise à 99km/h, pensant être sur un zone à 110km/h.
      Seconde fois, en entrée de village à 60 km/h. En fait, j’étais en train de décélérer comme à mon habitude, sauf que le radar pointait JUSTE après le panneau. Dorénavant, je donne un grand coup de patin au panneau, ce qui est, comme chacun le conviendra, une conduite à risque, mais totalement légale.

    • Statistiques Ined sur les cause de la mort en 2008

      Tumeurs 180 pour 100 000
      Maladies cardio-vasculaires 130 pour 100 000
      Maladies infectieuses et respiratoires 45 pour 100 000
      Morts violentes 50 pour 100 000

      C’est une synthèse il y a sans doute quelque part sur le site des stats plus détaillées

    • Ah voilà

      Pour les hommes

      Accidents de la circulation routière 11 pour 100 000
      Suicides 23 pour 100 000
      Autres morts violentes 31 pour 100 000

      Pour les femmes

      Accidents de la circulation routière 3 pour 100 000
      Suicides 8 pour 100 000
      Autres morts violentes 16 pour 100 000

    • En ce moment (en même temps qu’une demi-douzaine d’autres) je lis ce livre :
      Matthieu Grossetête
      Accidents de la route et inégalités sociales
      Les morts,les médias et l’État
      http://atheles.org/editionsducroquant/champsocial/accidentsdelarouteetinegalitessociales/index.html
      EXCELLENT ! La mortalité, les blessés étudiés d’un point de vue SOCIAL. Pour ce qui ’est de la mortalité, une conclusion : les pauvres se tuent plus, soit tout seuls, soit ce sont les riches qui tuent les pauvres.
      Mais il y a plein d’autres trucs, notamment sur qui est à « la place du mort », selon le sexe, devinez ?

    • Pas de quartier, je ne sais pas. C’est une mesure socialement plus juste qu’une amende, qui plus est peut être pédagogique, et qui force les plus arrogants à davantage d’humilité : le gros naze qui se la pète dans sa grosse caisse contraint de retourner à l’école. Et puis sinon il faut imposer aux constructeurs automobiles de faire des voitures qui roulent moins vite.

    • N’empêche que ceux qui roulent sans permis et sans assurance, ils font autrement plus courir de risques que les gros nazes contraints de prendre des cours, et qu’ils les prendront sans soucis, parce que eux auront tjs les moyens.
      A part ça... je vais faire comme dans les discussions sur le terrorisme, histoire de ne pas être classifié comme « pro-génocide automobilesque » : oui, c’est mal de rouler vite, oui, c’est horrible les accidents, oui, ça ne sert à rien d’avoir une voiture puissante.

  • Trois Français sur quatre soutiendraient l’opération militaire au Mali. #comme_en_14 !
    http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2013/02/07/trois-francais-sur-quatre-soutiendraient-l-operat

    Selon un sondage de l’Ifop à paraître demain dans le Midi Libre, 27% des personnes interrogées sont « tout à fait favorables » et 46% « plutôt favorables » à l’engagement de l’armée française au Mali, soit un total de 73% de Français approuvant l’opération.

  • http://atheles.org/agone/lordredeschoses/freedomsummer

    Freedom Summer
    Luttes pour les droits civiques, Mississippi 1964
    Doug McAdam, traduit de l’anglais par Célia Izoard

    Juin 1964. Plus de mille volontaires rejoignent le Mississippi pour soutenir l’inscription des électeurs noirs. Deux mois plus tard : quatre morts, quatre-vingt personnes battues et mille arrêtées, soixante-sept églises, maisons et commerces incendiés ou détruits à l’explosif. Ce livre retrace l’histoire de cet été-là et de son impact sur toute une génération.
    La campagne du Freedom Summer constitue un tournant critique pour ceux qui y ont participé mais aussi pour l’ensemble de la gauche américaine. Elle a rassemblé et radicalisé les volontaires présents dans le Mississippi, et elle a préparé le terrain à la constitution de vastes réseaux militants nationaux d’où sont issus les principaux mouvements contestataires de l’époque (féministes, pacifistes, étudiants, etc.).
    Le projet Freedom Summer a été un creuset pour l’organisation de l’activisme des années 1960, tout autant qu’une contribution majeure au développement de la contre-culture américaine.

  • Pourquoi les pauvres votent-ils contre leurs intérêts ? | Michael C.Behrent (Sciences Humaines)
    http://www.scienceshumaines.com/pourquoi-les-pauvres-votent-ils-contre-leurs-interets_fr_28625.htm

    «  Si l’on aide les plus pauvres, alors c’est moi qui vais me retrouver tout en bas  »  : selon des chercheurs américains, la «  peur de la dernière place  » 
expliquerait l’opposition des citoyens modestes aux politiques de redistribution. (...) Source : Sciences Humaines

    • En même temps, le sujet de cet article est loin d’être nouveau.

      Thomas Franck a écrit « Pourquoi les pauvres votent à droite »
      en 2008 : http://atheles.org/agone/contrefeux/pourquoilespauvresvotentadroite/index.html

      Serge Halimi analysait l’élection de Bush de la même manière, en 2004 : http://www.monde-diplomatique.fr/2004/10/HALIMI/11549

      Autre article, ici : http://www.legrandsoir.info/Thomas-Frank-Pourquoi-les-pauvres-votent-a-droite-Marseille.html

      Cela dit, dans sa préface, Halimi a eu pleinement raison d’élargir le débat et d’expliciter le vote de droite des pauvres en France. Selon le directeur du Monde Diplomatique (et Frank, bien sûr), le pilonnage que subit la classe ouvrière du monde entier, la guerre de classes enclenchée par l’hyperbourgeoisie mondiale depuis une trentaine d’années ont fait se réfugier le prolétariat, et une bonne partie des classes moyennes, vers un nouvel opium du peuple, celui d’un “ univers moral ” complètement fabriqué par la superstructure. Les questions socio-économiques ont été laissées en déshérence parce que, de Bush à Ségolène Royal en passant par Blair ou les jumeaux réactionnaires qui gouvernent la Pologne, les dirigeants ont eu « l’habileté », explique Halimi, « de mettre en avant leur conservatisme sur le terrain des valeurs. » Pendant sa campagne électorale, Sarkozy a fait oublier qu’il était le représentant et l’agent des forces d’exploitation et a rassuré en faisant appel à de prétendues valeurs fondamentales, à de prétendus comportements anciens.

    • Et je rajouterais que la thèse des deux économistes sur la « peur de la dernière place » pour expliquer le vote conservateur me paraît « insuffisante ».

      Celle de Frank, d’Halimi, et surtout, de Jean-Claude Michéa, que j’invite tout le monde à lire, si ce n’est pas déjà fait, est beaucoup plus sérieuse et fondée.

      http://cafemusique.wordpress.com/2011/10/08/jean-claude-michea-le-complexe-dorphee%C2%A0-la-gauche-les-ge

      Citation de Jean-Claude Michéa :

      Il est absurde de penser que, dans le système politique qui est le nôtre, le pouvoir est réellement exercé par le peuple. Comme l’écrivait Debord, les droits dont nous disposons sont, pour l’essentiel, les droits de « l’homme spectateur ». En d’autres termes, nous sommes globalement libres de critiquer le film que le système a décidé de nous projeter (ce qui, pour un peuple frondeur, n’est pas un droit négligeable), mais nous n’avons strictement aucun droit d’en modifier le scénario, et cela que nous apportions nos voix à un parti de droite ou à un parti de gauche. L’affaire du référendum devrait avoir convaincu les derniers naïfs.

  • L’Arevafrique par Jonathan Ludd
    http://cqfd-journal.org/L-Arevafrique

    Le nucléaire, c’est l’indépendance énergétique de la France, c’est une énergie propre ! Vraiment ? Et l’uranium des centrales françaises, d’où vient-il ? Dans quelles conditions est-il exploité par Areva ? Qu’est-ce qui se cache tout au bout de nos prises électriques ? CQFD a rencontré Raphaël Granvaud, auteur d’un bouquin tout juste sorti en librairie : Areva en Afrique – Une face cachée du nucléaire français (éditions Agone, 2012).

    http://atheles.org/agone/dossiersnoirs/arevaenafrique/index.html

  • Nous sommes donc allés au salon de l’alter-écologie
    http://primevere.salon.free.fr/visiteurs/index.php

    La BB a été plutôt sage ; elle a dit : « on peut sortir du magasin ? »

    C’est ce que c’est ce truc, un énorme supermarché « écolo », sous une lumière électrique assommante, avec un parking pas cher, du bruit et des gens déambulateurs.
    J’ai bu un verre de vin rouge très bon ; BB, chérie et Matt : un jus de fruit.

    Pas grand chose pour nous là-dedans, Ruffin avait déjà fini sa conférence, j’ai acheté deux livres du Croquant (http://atheles.org/editionsducroquant), et Rétromania de Simon Reynolds (http://atheles.org/lemotetlereste/attitudes/retromania/index.html) ; discuté avec les amis d’Agone http://atheles.org/agone et Acrimed69 http://acrimed69.blogspot.com ; avec des gens qui veulent faire un FAI associatif http://www.illyse.net

    Bon. À éviter avant quelques années ?

  • SILICIUM | [Musique] Pokapok.net

    L’arrivé d’Internet est un évènement inédit dans l’histoire de l’humanité.
    Pour la première fois, on a la possibilité de mettre en commun nos ressources cérébrales. Pour la première fois, tout le monde (enfin… les pays développés pour le moment) a le même accès à l’information. Toute la connaissance humaine, toutes les compétences possibles, accessible à tous.

    Internet va profondément transformer l’être humain.
    C’est encore tout neuf, à l’échelle de l’humanité, on est encore au stade de l’étincelle.
    Mais à long terme, de génération en génération,
    la cartographie neurologiques de notre cerveau se sera adaptée.
    Notre manière de percevoir le monde et d’interagir avec sera si différente de ce que l’on connait aujourd’hui qu’il est quasi-impossible de s’en faire une idée.
    Il s’agira d’un mode de perception totalement différent.
    Un système de valeur différent.
    En mieux ? Ou pas… aucune idée.

    Mais ce sera autre chose.
    Ces rêves de révolutions sont inutiles.
    Mais que voulez-vous, faut bien que jeunesse se fasse.
    C’est un vieux fantasme, une tradition ancrée dans la conscience collective depuis 1789.
    Il faut parfois essayer d’aller au bout de ses fantasmes pour pouvoir passer à autre chose.

    http://musique.pokapok.net/non-classe/589/silicium

  • « Le Complexe d’Orphée », de Jean-Claude Michéa : Michéa, c’est tout bête - LeMonde.fr Luc Boltanski
    http://www.lemonde.fr/livres/article/2011/10/06/le-complexe-d-orphee-de-jean-claude-michea_1582895_3260.html

    La pesante démonstration qui occupe l’essentiel du livre voudrait nous faire croire que l’on peut être « de gauche », voire - lâchons le mot - « anarchiste », tout en s’affirmant « conservateur » et même « réactionnaire ». Cela à condition de rompre avec le « nomadisme deleuzien », avec « l’amoralité constitutive » du libéralisme cupide, enfin avec l’individualisme « narcissique » qui entend s’affranchir des « montages symboliques » sur lesquels repose l’ordre social. Pourrait alors s’engager la vraie révolution (conservatrice ?) qui refondera la société sur les valeurs de la « décence commune », du « don », de la « gratuité », du « désintéressement », de la « dignité » et de la « loyauté ». Que l’on revienne donc, au plus vite, aux valeurs ancestrales, et « l’économie de marché » se trouvera d’un coup « abolie ». On croit rêver. Français, encore un effort pour devenir anarchistes.

    Ces voeux pieux sont soutenus par des invocations récurrentes de saint Orwell (qui doit se retourner dans sa tombe !), objet, de la part de Jean-Claude Michéa d’une véritable entreprise de captation. Comme ses prédécesseurs, les anticonformistes des années 1930, l’auteur du Complexe d’Orphée entend prendre appui sur la « sensibilité populaire » et même sur la « colère du peuple » pour lutter contre « la police de la pensée ». Qu’il existe aujourd’hui une sorte de « police de la pensée » est plus que plausible. La question est de savoir dans quelle mesure la pensée de Jean-Claude Michéa n’en est pas elle aussi une expression particulièrement retorse.

    #nouveaux_réactionnaires

    • J’avais du voir Boltanski à la TV mais je ne le connaissais pas. Suis allé voir quelques vidéos sur le net, ... personnage particulier. Il représente en gros la gauche qui me fait peur. On traite avec emphase du sexe des anges, et on déclare qu’on aime bien Giscard. Finirait presque par rendre Michéa agréable...

    • Critique déjà prévue dès la parution dans la 4ème de couverture :

      Voudrait-il enfreindre ce tabou - « c’était mieux avant » - qu’il se verrait automatiquement relégué au rang de Beauf, d’extrémiste, de réactionnaire

      C’est d’ailleurs toujours la même « critique » depuis 50 ans, que ce soit pour Michéa, ou Clastres, Ellul, Charbonneau, Lasch, Illich, plus récemment Pièces et main d’œuvres, Amiech... Bref n’importe quel écrivain ou penseur anti-"religion du #Progès" (ce qui n’est pas forcément anti-progressiste, mais le terme est tellement galvaudé que je pense qu’il vaut mieux assumer carrément le choses).

      Et dans un autre genre, faire de la psycho de comptoir en affirmant que quand on choisit le style pamphlétaire on est une sorte d’aigri, etc... Haha.

      Si on veut lire une critique intelligente et moins gnangnan de Michéa, je recommande plutôt de lire Anselm Jappe.

  • La Trahison des éditeurs, de Thierry Discepolo
    http://atheles.org/agone/contrefeux/latrahisondesediteurs/index.html

    La grande absente des analyses du rôle de l’industrie des relations publiques dans l’« éternel combat pour le contrôle des esprits » est sans doute l’édition. Pourtant, comme les autres médias, l’édition est depuis longtemps aux mains de grands groupes, souvent les mêmes. Et elle remplit la même fonction dans le maintien de l’ordre idéologique. Suivant la même logique de croissance par acquisition qui prépare la suivante, les grands éditeurs perpétuent l’existence d’un type d’acteur qui, du seul fait de sa taille et de son mode d’organisation, forge un monde social et économique face auquel les idées de changement ne pèsent pas grand-chose. La distinction artificielle entre « groupe de communication » et « groupe éditorial » dissimule le rôle de ces entreprises dans une société à caractère de masse : transformer les lecteurs en consommateurs et limiter la capacité d’agir du plus grand nombre.

  • Z Blogs | #IOPS It Is
    http://www.zcommunications.org/contents/178677

    As per the organization poll promises, we have begun laying groundwork for a new International Organization based on national branches and local chapters.

    Suite à un sondage lancé sur le site Zcommunications, une nouvelle organisation est en train d’être mise en place, qui se veut internationale et tournant autour des idées de société et d’économie participalistes au sens de Michael Albert :

    http://atheles.org/agone/contrefeux/apreslecapitalisme/index.html

    Après le sondage visant à évaluer le soutien que pourrait avoir une telle initiative, des fonds ont été réunis pour mettre en place un système Web de discussion et de coordination, première étape pour la mise en place de l’organisation, baptisée pour le moment « IOPS ».

  • Raison contre pouvoir : Le pari de Pascal : Amazon.fr : Noam #Chomsky, Jean Bricmont : Livres
    https://www.amazon.fr/Raison-contre-pouvoir-pari-Pascal/dp/2851979078/ref=pd_bxgy_b_img_b

    L’#anarchisme, au moins tel que je le comprends, est une tendance de la pensée et de l’action humaines qui cherche à identifier les structures d’autorité et de domination, à les appeler à se justifier, et dès qu’elles s’en montrent incapables, à travailler à les surmonter.

    J’aime beaucoup cette définition.

    Loin d’avoir « échoué », il se porte très bien. Il est à la source de beaucoup de progrès - très réels - des siècles passés, y compris depuis les années 1960-1970. Des formes d’oppression et d’injustice qui étaient à peine reconnues, et encore moins combattues, dans un passé récent, ne sont plus considérées aujourd’hui comme tolérables. C’est une réussite, pas un échec.

    • C’est quoi, ce livre, Juba ? Tu as plus d’infos ?

      – C’est un entretien entre Chomsky et Bricmont ?
      – C’est livre co-écrit par les deux ?
      – C’est une compilation d’articles de Chomsky complétés de quelques billets de Bricmont ?

      Parce qu’à la longue, je fatigue un peu des compilations de trucs Chomksy (billets internet, tribunes dans des journaux, transcriptions de conférences...) auxquelles il n’a pas réellement participé. J’en ai lu une bonne dizaines, finalement j’ai tout revendu.

    • @arno Malheureusement pour ce bouquin là je ne pourrai pas t’en dire plus car je ne l’ai pas lu, j’avais seulement repéré sa définition de l’anarchisme.

      De Chomsky je n’ai lu que ce recueil, que j’ai vraiment beaucoup apprécié :

      http://atheles.org/agone/bancdessais/raisonliberte

      Et sinon les billets de commentaires de l’actualité sur Zmag/Znet, qui sont en général très intéressants aussi. :

      http://zcommunications.org/zspace/noamchomsky

    • Je lis : « Ce livre réunit onze textes de Noam Chomsky pour la plupart inédits en français. » Ça me semble être assez caractéristique de ce que j’indiquais : une compilation de textes déjà diffusés, et on ne sait pas si Chomsky a participé à l’établissement de cette liste (en général : non ; il est connu pour laisser faire les éditeurs ce qu’ils veulent avec ses textes). Souvent c’est agréable à lire, mais une fois qu’on en a lu quelques uns, ça perd son intérêt.

      De Chomsky, il faut vraiment lire le Making of Consent (La Fabrique de l’Opinion publique - La Politique économique des médias américains, Edward S. Herman et Noam Chomsky). Ça me semble incontournable (sinon, on risque de passer des années à redécouvrir ce qui est déjà exposé très clairement dans le bouquin).

    • @arno Effectivement, « Raison et liberté » était le premier recueil de Chomsky que j’ai lu, donc c’est sans doute pour ça que je l’ai apprécié.

      Je vais rajouter « Making of Consent » dans ma liste de bouquins à lire, merci pour la recommandation !