http://information.tv5monde.com

  • « En Espagne, austérité et privatisations détruisent le système de santé publique et nuisent à la qualité des soins » http://www.bastamag.net/En-Espagne-austerite-et-privatisations-detruisent-le-systeme-de-sante-publ

    « En Espagne, un bâillon sur la colère »
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/VALDEZ/53224

    CADTM -" Le changement constitutionnel du PSOE qui nous soumet à l’esclavage de la dette est illégal"
    http://cadtm.org/Le-changement-constitutionnel-du

    -"septembre 2011, à l’encontre tant du droit international que du droit national, le projet de révision de la Constitution espagnole du gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, est adopté avec le soutien du Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy, faisant du remboursement de la dette une « priorité absolue » (article 135.3) devant tout autre nécessité." ;
    –" Il s’agit d’une concession inédite accordée aux créanciers, un pas de plus qui garantit leur suprématie et satisfait leurs prérogatives en les inscrivant dans l’édifice constitutionnel. L’accord entre le PSOE et le PP va plus loin que les seuils redoutables de déficit et d’endettement public établis par le pacte de stabilité et de croissance (PSC) de l’Union européenne en 1997. Constitutionnaliser la « priorité absolue » du paiement des intérêts et du capital de la dette, devant tout autre type d’investissement, est très grave, car d’autres objectifs constitutionnels comme l’exercice des droits sociaux sont alors sacrifiés. Inscrire cette suprématie de la dette dans la Constitution démontre le caractère fermé et exclusif de l’idéologie néolibérale qui balaye les modèles alternatifs" ;

    –"1. Toutes les administrations publiques conformeront leurs actions au principe de stabilité budgétaire." ;
    –"Les crédits correspondant aux intérêts et au capital de la dette publique des administrations devront toujours être inclus dans le montant des dépenses de leurs budgets et leur paiement jouira de la priorité absolue." ;

    –" La violation du droit est récurrente chez les créanciers, mais nous avons des arguments juridiques solides pour la condamner."

    Le douloureux coût humain de l’austérité pour certains malades en Espagne
    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-sante/le-douloureux-cout-humain-de-l-austerite-pour-certains-malades-en-espagne

    -"Cet homme est l’un des nombreux exemples des conséquences humaines de la crise financière en Espagne et des mesures d’austérité qu’elle a déclenchées dans ce pays, doté d’un des meilleurs systèmes de santé au monde en 2000 selon l’OMS.
    « Nous avons constaté une hausse des délais de prise en charge, la détérioration de l’attention, un personnel médical décimé, se plaignant d’épuisement et de burn outs », déclare Helena Legido-Quigley, membre de l’école de Santé publique Saw Swee Hock de Singapour, qui a étudié en profondeur le système de santé espagnol.
    « Les mesures d’austérité ont particulièrement touché les plus vulnérables, qui ont perdu l’accès aux soins et ont commencé à ne plus pouvoir prendre des traitements essentiels, faute de moyens, en raison d’un système de co-paiement de plus en plus étendu », explique-t-elle.
    Selon des données officielles, les dépenses de santé sont passées de 70 milliards d’euros en 2009 à quelque 53 milliards en 2014, avec les licenciements, fermetures de services et la fin de la médecine entièrement gratuite pour les retraités." ;
    –"Au final, assurent les experts, le coût pour le système n’est pas moins élevé.
    Manuel Espinel, médecin urgentiste d’un hôpital public madrilène, voit défiler ce genre de patients, comme cet homme, atteint de tuberculose, ayant dû rester dix jours en soins intensifs faute d’avoir été pris en charge à temps. « Cela multiplie les coûts par 20 ou 30 », estime-t-il.
    « Certains patients ont dû séjourner aux urgences pendant deux ou trois jours car d’autres étages avaient fermé, faute de personnel », témoigne le docteur Espinel.
    On les surnomme « les malades des couloirs », raconte le médecin, dont le salaire a été réduit de 20% et les horaires allongés."
    –"pour le gouvernement, aucune autre solution n’était possible en raison de l’ampleur des déficits de l’Espagne."

    En Espagne, les manifestants anti-expulsions taxés de nazisme 14.04.2013
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/04/14/en-espagne-les-manifestants-anti-expulsions-taxes-de-nazisme_3159531_3214.ht

    L’exclusion sociale en forte hausse en Espagne, par Valérie Demon 31/3/14 | La-Croix.com - Europe
    http://www.la-croix.com/Actualite/Europe/L-exclusion-sociale-en-forte-hausse-en-Espagne-2014-03-31-1158993

    En Espagne, une reprise économique à double face, par Marie Dancer | La-Croix.com - Europe
    http://www.la-croix.com/Actualite/Europe/En-Espagne-une-reprise-economique-a-double-face-2015-12-20-1395248
    #Espagne #Austérité #Réformes_structurelles #Démocratie #Dette #Espagne_Austérité #Austérité_Espagne
    #Discours_orthodoxes #Orthodoxie #UE
    Espagne : les dessous du « miracle » de l’emploi. Par Romaric Godin
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/espagne-les-dessous-du-miracle-de-l-emploi-547626.html
    http://zinc.mondediplo.net/messages/9951

    Espagne : la crise a provoqué une épidémie de suicides - Express [FR]
    http://fr.express.live/2016/04/01/espagne-la-crise-a-provoque-une-epidemie-de-suicides

    « Selon l’Agence espagnole de statistiques, on a dénombré 3910 suicides en 2014, contre 3263 en 2007. Cette augmentation spectaculaire est le résultat de la crise profonde que vit l’Espagne, avec les mesures d’austérité, un chômage élevé et une forte augmentation des saisies immobilières réalisées par les banques. »

    En Espagne, la crise ne tue pas, l’austérité, si | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/56355/espagne-austerite-suicide

    "en #Italie et en #Grèce, les médias n’ont pas eu le temps d’épiloguer sur la question : les « veuves blanches » italiennes ont établi un lien direct entre le suicide de leurs maris et l’insoutenable poids de la dette qui pesait sur leurs têtes. En Grèce, Dimitris Christoulas a aussi été clair sur les raisons qui l’ont poussé à se donner la mort : « Je ne laisserai pas de dettes à ma fille », ont été les dernières paroles de l’ex-pharmacien grec de 77 ans, qui s’est tiré une balle dans la tête sur la combative place Syntagma le 5 avril." ;
    –"« La tendance régulière à la baisse des taux de suicide observée (…) avant 2007, s’est soudain inversée », affirme David Stuckler, sociologue à l’université de Cambridge qui mène une étude sur les effets de la crise sur la santé publique." ;
    –"Ce qui tue ne serait donc pas tant la situation économique que la réponse adoptée par les élus nationaux." ;
    –"Aujourd’hui, l’Espagne a toujours un taux de suicide presque trois fois inférieur à celui de la France, et le nombre de morts par suicide a même diminué de 3.429 à 3.158 entre 2009 et 2010 selon l’Institut national de statistiques espagnol.
    Des chiffres qui s’opposent au lien établi entre hausse du chômage et hausse du suicide par l’étude de David Stuckler, lequel défend d’une part que les dernières statistiques ne sont pas encore tombées, et de l’autre que « le suicide n’est que la partie visible de l’iceberg »." ;
    –"on ne sait pas pourquoi les gens se suicident. Les statistiques officielles n’offrent d’ailleurs aucune donnée sur les causes du suicide" ;
    –"Difficile d’inviter les habitants d’Andalousie vers un centre de prévention, car jusqu’à récemment, le seul programme de prévention était déployé à l’hôpital Sant Pau de Barcelone. Des programmes identiques sont nés en Asturies et en Galice, mais face aux coupes budgétaires exigées dans la santé publique, ils risquent d’être vidés de leur contenu. Alors quand tomberont les chiffres du suicide de 2011 réclamés par Cayo Lara au gouvernement, les journalistes pourraient bien reprendre la mise en garde de David Stuckler : « La récession n’est qu’un facteur de risque, c’est la politique d’austérité qui a un effet direct sur l’aggravation des chiffres du suicide. »"

    Carte des suicides dus aux expulsions en Espagne : l’Andalousie très touchée | Atlantico.fr
    http://www.atlantico.fr/pepites/carte-suicides-dus-aux-expulsions-en-espagne-andalousie-tres-touchee-64047

    « Cela fait pas moins de 11 suicides lors des derniers six mois. Du coup, le Parlement débattra sur une initiative citoyenne comptant l’appui de 1,4 millions de signatures et qui propose une solution durable pour les personnes menacées par les expulsions pour impayé. Mariano Rajoy (PP) avait annoncé qu’il n’accepterait pas le débat avant de faire machine arrière après le suicide du couple de retraités. »

    Espagne : la lourde facture de la crise bancaire. Par Romaric Godin
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/espagne-la-lourde-facture-de-la-crise-bancaire-598697.html
    #Sauvetages_bancaires #Réformes_structurelles

    "Au total, ce sont pas moins de 38,1 milliards d’euros qui reviendront à la charge du contribuable espagnol, soit environ 4,2 % du PIB espagnol."

    "Certes, on est loin de la charge du sauvetage bancaire pour l’Irlande (18,2 % de son PIB) ou de la Grèce (16,8 %), mais l’Espagne arrive, après la Slovénie, Chypre et le Portugal, en sixième position dans l’UE concernant le coût net du sauvetage de ses banques. La moyenne européenne est de 1,4 % du PIB et plusieurs pays, dont la France, ont finalement gagné de l’argent avec les prêts accordés aux banques."

    "Le problème est que ce « coût pour le contribuable » ne s’est pas uniquement traduit par des hausses d’impôts, c’est un coût pour la société espagnole dans son ensemble. D’autant que, en s’endettant pour sauver ses banques, l’Espagne, comme les autres pays, a dû se soumettre à un programme « d’ajustement » défini par l’UE qui a accéléré la récession causée par l’éclatement de la bulle immobilière. Les coupes claires dans les dépenses publiques ont ainsi touché des secteurs essentiels pour l’avenir du pays comme la santé, l’éducation ou la recherche."

    "les conditions des bulles financières restent d’actualité : l’isolement de la BCE dans sa lutte contre l’inflation faible, en raison de l’opposition des Etats européens à toute relance d’envergure est le premier carburant d’une telle crise. La facture espagnole pourrait donc ne pas être la dernière."

  • Durant 50 ans, 84 % des lobotomies furent réalisées sur des femmes, en France, Belgique et Suisse
    https://information.tv5monde.com/terriennes/durant-50-ans-84-des-lobotomies-furent-realisees-sur-des-femme

    Une étude, menée par trois neurochirurgiens français, révèle que sur 1129 patients lobotomisés entre 1935 et 1985 en Belgique, en France et en Suisse, 84% des sujets étaient des femmes. Un chiffre qui montre combien les discriminations et les préjugés liés au genre influencent les pratiques médicales et comment la psychiatrie s’insère dans les rapports de domination.
    L’étude n’a pas encore été publiée. Juste une dizaine de lignes rédigées dans la revue scientifique britannique Nature, nous replongent au temps de gloire et de controverse, pas si lointain, de la lobotomie. Sans que nul ne sache qu’à cette époque, les femmes furent davantage visées. C’est ce qui ressort de l’enquête, menée par trois neurochirurgiens français Aymeric Amelot, (Hôpital La Pitié-Salepétrière, Paris), Marc Levêque (Hôpital Privé Résidence du Parc, Marseille), et Louis-Marie Terrier (Hôpital Bretonneau, CHRU Tours).

    En fouillant les archives de la bibliothèque de Santé de Paris, ces trois médecins sont parvenus à compiler près de 80 articles et trois thèses portant sur les lobotomies pratiquées entre 1935 et 1985. Objectif ? « Comprendre comment une méthode aussi décriée et « barbare » avait pu s’étendre au monde entier et avait même été récompensée d’un prix Nobel. »

    Au fur et à mesure de leurs recherches, ils tirent des chiffres alarmants : sur les 1340 cas de lobotomie, recensés à partir de publications francophones (Belgique, France et Suisse), et plus précisément sur les 1129 cas renseignés, 84 % des sujets étaient des femmes.

    Des traitements de choc à la lobotomie
    La lobotomie est une intervention chirurgicale qui consiste à sectionner un lobe, ou une portion du cerveau, et certaines fibres reliant le lobe frontal au reste du cerveau. Cette technique a valu à son inventeur Egas Moniz, neurologue et homme politique portugais, le prix Nobel de médecine en 1949. Pourtant, elle est aujourd’hui l’un des traitements les plus critiqués de l’histoire, compte tenu de ses effets graves sur la personnalité.
    Capture d'écran. Photos légendées par Louis-Marie Terrier.
    Capture d’écran. Photos légendées par Louis-Marie Terrier.

    La grande majorité des interventions ont été pratiquées entre 1946 et 1950. « Il est important de restituer le contexte de l’époque, souligne Louis-Marie Terrier. Nous sortions de la guerre, il régnait un chaos psychologique énorme et les psychiatres étaient complètement démunis ». A disposition uniquement : « des traitements de choc », comme « la cure de sakel » qui avait pour but de plonger le patient dans « un coma hypoglycémique », « les bains chauds » ou encore « la malaria thérapie » qui consistait à « inoculer le parasite de la malaria pour entraîner des pics fébriles » dans l’espoir d’améliorer les symptômes psychiatriques.

    C’est dans ce contexte que le père de la psychochirurgie, Egas Moniz, à commencer à présenter ses résultats sur des patients qui étaient lobotomisés. Il y avait au début un certain scepticisme avec des débats extrêmement virulents en France comme ailleurs. En 1950, l’URSS interdit cette méthode qu’elle qualifie « d’anti scientifique et inefficace ». Mais cette technique a rapidement attiré l’attention de deux médecins américains, le neurologue , Walter Freeman et le neurochirurgien, James Watts, qui vont tous deux la développer et la pratiquer en masse aux Etats-Unis dans cette période de l’après-guerre.
    La domination masculine au fondement de ces lobotomies féminines ?
    Comment expliquez cette prépondérance du sexe féminin ? « Nous n’avons trouvé aucune explication dans ces publications, rapporte le neurochirurgien Louis-Marie Terrier. Dans la majorité des cas, lorsque les indications étaient renseignées, il s’agissait de soigner une pathologie psychiatrique : schizophrénie, grande dépression avec tentative de suicide, en général des personnes qui avaient une adaptation sociétale difficile, d’autres des troubles obsessionnels compulsifs, etc. » Autant de pathologies où il n’existe « aucune prévalence chez les femmes », précise-t-il. Les raisons sont donc à chercher ailleurs, dans « le statut de la femme à l’époque régi par le code civil de 1804 ».

    A gauche coupure de presse, Life, 1947. Légende à droite de Louis-Marie Terrier. DR
    A gauche coupure de presse, Life, 1947. Légende à droite de Louis-Marie Terrier. DR
    La psychiatrie avait pour mission de gérer « les insupportables » comme les suicidaires, les imprévisibles, et cela dans un rapport de pouvoir duquel les femmes étaient exclues.

    Carlos Parada, psychiatre
    « Il n’existe pas, en effet, d’explication clinique, avance le psychiatre Carlos Parada. La psychiatrie a pour mission depuis sa création de gérer « les insupportables » pour la société, notamment, les suicidaires, les imprévisibles, les mutiques et évidemment ça crée un rapport de pouvoir dans lequel les femmes étaient exclues puisqu’elles n’étaient pas à la place du pouvoir. »
    Il rappelle que « le grand succès de la lobotomie » est lié à la schizophrénie. Or, cette maladie touchait davantage les hommes que les femmes, comme c’est encore le cas aujourd’hui.
    Première lobotomie sur une femme
    La première à passer sur la table d’opération sera une femme. Egas Moniz pratique, le 12 novembre 1935, sa première lobotomie sur une ancienne prostituée de 63 ans, souffrant de mélancolie et d’idées paranoïaques. Son histoire ou plutôt son triste sort, Carlos Parada le raconte en détail dans Toucher le cerveau, changer l’esprit (Editions PUF) et le neurochirurgien Marc Lévêque dans son ouvrage, La chirurgie de l’âme (JC Lattès), co-écrit avec Sandrine Cabut. On y apprend que la patiente avait été transférée la veille, « de l’asile de Bombarda vers le service de Moniz », qui avait programmé cette intervention dans le plus grand secret. Deux mois après l’opération, le médecin conclut « au succès ». La femme étant devenue plus « docile », « le bilan n’est pas si négatif ».

    L’absence de consentement d’une femme ou d’une jeune fille était moins grave que pour un homme.
    David Niget, historien
    Qui viendra la plaindre ? « C’est l’une des clés de la lobotomie explique David Niget, maître de conférence en Histoire à l’université d’Angers et chercheur au Laboratoire CERHIO. Cette pratique était controversée, mais l’absence de consentement d’une femme ou d’une jeune fille était moins grave que pour un homme, qui par ailleurs pouvait demander plus facilement une intervention chirurgicale sur son épouse que l’inverse. Et socialement, le corps des femmes est davantage considéré comme disponible à l’expérimentation. »
    Un traitement différencié dès l’adolescence
    Loin d’être l’unique facteur, cet universitaire, co-auteur avec Véronique Blanchard de l’ouvrage Mauvaises filles (Editions Textuel), rappelle que le tout début du 20 ème siècle est marqué par « une progressive médicalisation de la déviance juvénile féminine ». La science va se conjuguer avec la morale pour renforcer le contrôle de leurs comportements.

    « A travers les statistiques des institutions dites d’observation de l’époque et qui appartiennent au champ de la justice des mineurs, on va s’apercevoir qu’il existe des prises en charge psychiatriques beaucoup plus fréquentes pour les filles que pour les garçons, souligne David Niget. En effet, quand le comportement des garçons est un peu irrégulier, erratique, ou violent, on considère que le problème est social. Qu’il peut se régler avec de l’encadrement, la réinsertion par le travail et puis une bonne hygiène de vie. » Les garçons pouvaient même être facilement « héroïsés ». Comme on peut le voir aujourd’hui autour de la figure du « bad boy » censé représenter la virilité.

    « Pour les filles, de manière très différenciée, on demeure dans le registre de la moralité, du danger social, d’un problème mental psychiatrique qu’il faut prendre en charge, poursuit-il. Avec l’idée générale que l’objet à traiter c’est le corps. Un corps problématique, dangereux, malsain dévié d’une certaine manière de sa finalité qui est de donner la vie, de procréer. »

    Lire aussi :
    > Qui sont "ces mauvaises filles " ? Des rebelles subversives
    En outre, les filles séjournent bien plus longtemps dans ces institutions et développent par conséquent des comportements anti-institutionnels. « Dans cette logique, poursuit le chercheur, elles vont être étiquetées comme « des incorrigibles » ou encore comme des hystériques - terminologie qui signifiait par étymologie une excitation anormale de l’utérus qui produit des comportements désordonnés - ou bien comme des déprimées et des suicidaires qu’il faut protéger d’elles-mêmes, ce qui va, là encore, justifier et même imposer un mode de traitement lourd. »
    La lobotomie hors contexte psychiatrique
    Aussi n’est-il pas étonnant de voir certains patients subir une lobotomie sans qu’aucune maladie psychiatrique ne soit diagnostiquée. Comme le rapporte Louis-Marie Terrier, « des personnes ont également été lobotomisées pour des problèmes de douleurs secondaires découlant de cancers et qui résistaient aux traitements médicaux ».

    Un cas est d’ailleurs resté célèbre, celui d’Eva Peron, la femme du dirigeant populiste argentin
    Eva Peron, épouse du dictateur argentin, Juan Peron lobotomisée pour soulager des douleurs provoquées par un cancer de l'utérus. (c) DR
    Eva Peron, épouse du dictateur argentin, Juan Peron lobotomisée pour soulager des douleurs provoquées par un cancer de l’utérus. (c) DR
    Juan Peron. En 1952, elle a été lobotomisée pour un cancer de l’utérus qui l’a emportée à l’âge de 33 ans. L’opération avait ici une visée antalgique, autrement dit celle d’atténuer les douleurs.

    Autre célébrité, Rosemary Kennedy, la sœur de John Fitzgerald Kennedy. Elle a également été opérée en 1941 dans le plus grand secret à la demande de son père, Joseph Kennedy. Elle en gardera d’énormes séquelles, restant handicapée à vie.

    D’après l’étude des trois neurochirurgiens, tous les milieux sociaux sont représentés.
    De « la campagnarde des villes », qui était le terme employé à l’époque, à la fille d’une grande famille bourgeoise parisienne. Chez les hommes, « on va de l’ouvrier à l’ingénieur ». « Le patient le plus jeune était un enfant de 2 ans et demi et le plus âgé 85 ans », précise le neurochirurgien Louis-Marie Terrier. Il ajoute « que 20 enfants ont été lobotomisés, sur la base d’une indication psychomotrice, dont le but était de "restaurer la paix dans les foyers". »

    Enfant schizophrénique de huit ans qui avait été mis en cage dans un sous-sol pour comportement violent. Photo A : avant lobotomie Photo B : après lobotomie. (c) DR<br />
    Enfant schizophrénique de huit ans qui avait été mis en cage dans un sous-sol pour comportement violent. Photo A : avant lobotomie Photo B : après lobotomie. (c) DR


    Pour les femmes, comme pour les immigrés, pour les chômeurs, on n’est pas à l’abri de voir la psychiatrie s’insérer dans ces rapports de domination.

    Carlos Parada, psychiatre
    « Il ne faut pas toutefois créer l’illusion, qu’avant, la psychiatrie était faite par des barbares non scientifiques qui faisaient un peu n’importe quoi et que nous, comme on se fonde sur la science, on ne fait plus n’importe quoi, insiste Carlos Parada. A la création de la lobotomie, les gens étaient aussi scientifiques, aussi honnêtes que les gens de bonne foi aujourd’hui ». « L’erreur, c’est d’imaginer que la psychiatrie peut se pratiquer en dehors de son temps, conclut-il. Pour les femmes comme pour les immigrés ou pour les chômeurs, on n’est pas à l’abri de voir la psychiatrie s’insérer dans ces rapports de domination et ce n’est pas au nom de la science qu’on sera à l’abri. »
    Déclin de la lobotomie
    A partir de 1951, la lobotomie va rapidement décliner. « Deux médecins français de l’hôpital Saint-Antoine à Paris découvrent les neuroleptiques, raconte Louis-Marie Terrier. Ils seront commercialisés en 1952 en France et en 1956 aux USA. » Les interventions vont chuter pour devenir vraiment rares, même si les opérations perdureront un peu jusque dans les années 1980.

    « A ce moment-là, la lobotomie perd de son effet de mode et de sa pertinence, parce que la chimie va permettre d’intervenir sur le cerveau des malades, explique l’historien David Niget. « Ce qui est clair, c’est qu’on va beaucoup plus utiliser les neuroleptiques à l’égard des filles qu’à l’égard des garçons et ce, dès la fin des années 1950 et de manière assez massive. »

    #sexisme #gynocide #misogynie #psychiatrie #lobotomie

    • Véronique Fau-Vincenti, « Des femmes difficiles en psychiatrie (1933-1960) », Criminocorpus [En ligne], Varia, mis en ligne le 04 juin 2019.
      https://journals.openedition.org/criminocorpus/6120

      Alors que ceux désignés comme des aliénés difficiles dès 1910 ont fait l’objet d’une étude dédiée, restait à dévoiler des profils au féminin de « malades » désignées comme « difficiles » en psychiatrie des années 1930 à 1960. Le propos consiste ici à exposer le cas de femmes, parfois délinquantes et le plus souvent hors des normes attendues, qui ont été préemptées par les professionnels de la psychiatrie en raison de leurs attitudes ou de leurs actes.

      Mais surtout, en filigrane, se lisent les préjugés sociétaux et les tâtonnements médico-légaux appliqués à des femmes plus souvent dérangeantes que « dérangées » : filles-mère, rebelles, insoumises, délinquantes ou en rupture de ban ; celles internées à la section Henri-Colin de Villejuif se sont avérées être avant tout des cas sociaux embarrassants et par la même difficiles.

  • La révolution sexuelle selon Alexandra Kollontaï

    Octobre 1917 côté femmes : quand Alexandra Kollontaï prônait l’amour verre d’eau et la monogamie successive
    https://information.tv5monde.com/terriennes/octobre-1917-cote-femmes-quand-alexandra-kollontai-pronait-l-a

    A la veille de la révolution d’octobre (novembre dans le calendrier russe grégorien), Vladimir Ilitch Lenine ne pensait pas qu’aux formes de redistribution économique et sociale. Avec sa « vieille » complice Alexandra Kollontaï, ils redessinaient les relations amoureuses entre les femmes et les hommes. Et c’était tout sauf triste.
    ...
    Nikolaï Gavrilievitch Tchernychevski
    ...
    Son calcul reposait sur la conviction que les besoins sexuels des femmes sont bien plus importants que ceux des hommes. Et à ses compagnons de bagne qui lui demandaient, assis en rond autour de lui, comment on y arriverait puisque les femmes étaient aussi nombreuses (sinon légèrement plus) que les hommes, le philosophe mathématicien répondait sereinement et avec évidence, qu’il y aurait aussi relais entre les femmes, indiposées une semaine par mois, sans compter les trop âgées, moins demandantes. Et les gros durs comptaient sur leurs doigts, toujours songeurs...

    Ernst Lubitsch s’est laissé inspirer par Alexandra Kollontaï à un de ses films le plus célèbres avec Greta Garbo dans le rôle d’une émisssaire communiste qui doit rappeller à l’ordre des diplomates soviétiques tombés sous les charmes du capitalisme parisien. C’est une caricature grossière au niveau politique couplé avec l’humour sophistiqué jamais égalé de Lubitsch sur le plan du développement de l’action et des personnages.

    https://www.youtube.com/watch?v=WpfKyhUZtK0

    A nos yeux cette scène évoque des personnages du genre DSK, alors qu’il est question de l’opposé : les serveurs et serveuses sont attiré par le caractère généreux et épicuréen des diplomates soviétiques. Lubitsch dessine une allusion à un communisme idéal où chacun profiterait pleinement des richesses disponibles à l’humanité.

    La trame du film sur Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/Ninotchka#Plot

    La Résurrection d’Alexandra Kollontaï ? | Dissidences : le blog
    https://dissidences.hypotheses.org/6896

    Le discrédit au moins relatif jeté sur le communisme au lendemain du démantèlement du camp « socialiste » a-t-il balayé les réflexions et propositions sexuelles d’Alexandra Kollontaï ? Qu’est-il advenu de l’actualité dont avaient bénéficié, dans le contexte des années 60 et 70 du XXe siècle, ses thèses de l’Opposition ouvrière ? Enfin, sa biographie en tant que telle a-t-elle bénéficié d’un traitement dépassionné, disjoint de la conjoncture historiographique ? Pour tenter de répondre à ces questions, nous embrasserons une documentation relativement large, faite essentiellement d’ouvrages divers et de résultats d’une navigation sur Internet, son développement exponentiel durant ces quinze dernières années permettant de repérer quelques réutilisations emblématiques de la mémoire d’Alexandra Kollontaï.

    #histoire #féminisme #URSS #cinéma #communisme

  • #Mansplaining : quand un homme explique à une femme ce qu’elle sait déjà

    http://information.tv5monde.com/terriennes/mansplaining-quand-un-homme-explique-une-femme-ce-qu-elle-sait

    Le terme « mansplaining », « #mecsplication » en français ou « pénispliquer » au Québec, a déjà 10 ans. Il est apparu pour la première fois sur Internet en 2008, et n’a cessé de prendre de l’ampleur. L’expression vient d’ailleurs de faire son entrée dans l’Oxford English Dictionary, dictionnaire de référence pour la langue anglaise. Un néologisme récent pour décrire un phénomène qui ne date pas d’hier.
    28 fév 2018
    Mise à jour 28.02.2018 à 09:57
    par
    Marion Chastain
    dans

    AccueilTerriennesLe sexisme ordinaireÉgalité femmes-hommes

    Avant le « manspreading », il y avait déjà le « mansplaining ». Le premier dénonce la manière dont certains hommes s’étalent un peu – beaucoup – trop dans les transports publics. ​Le deuxième, contraction de « man » et « explaining » en anglais (en français : « homme » et « explication »), caractérise l’attitude paternaliste qu’ont certains hommes à l’égard des femmes, persuadés d’être plus éclairés sur un sujet donné, qu’elles connaissent déjà, voire mieux qu’eux. Cela ne les empêche pas d’expliquer aux femmes ce qu’elles doivent dire, faire, penser.

  • Etats-Unis : pourquoi cette mortalité record pour les femmes noires dans les maternités ?

    Triste record aux Etats-Unis : celui du #taux_de_mortalité des femmes noires lors de leur accouchement. Des chercheurs ont publié plusieurs études pour tenter d’expliquer cette hécatombe. Deux médecins qui ont enquêté sur cette tragédie dénoncent « un #racisme_institutionnel ».

    http://information.tv5monde.com/terriennes/etats-unis-pourquoi-cette-mortalite-record-pour-les-femmes-noi
    #maternité #femmes #femmes_noires #intersectionnalité #accouchement #mortalité #mourir_d'accouchement #Etats-Unis #USA

  • En Centrafrique, amertume après le non-lieu des soldats français
    http://information.tv5monde.com/afrique/video-en-centrafrique-amertume-apres-le-non-lieu-des-soldats-f

    La décision de la #justice française était très attendue. Les soldats français accusés de #viols en #Centrafrique ne seront pas mis en examen. Plus de 3 ans après, un non-lieu a été requis par les juges. Une décision au goût amère pour les victimes présumées .

    #impunité #pédocriminalité #victimes_présumées #armée

  • Madame Vian a rejoint les zazous - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/culture/2017/12/14/madame-vian-a-rejoint-les-zazous_1616710


    Michelle Vian au Lido de Paris le 4 mai 1948. Les musiciens Don Bias (à genoux), Claude Luter, Boris Vian, Aimé Barelli et Jacques Dièval (de D à G), y répètent avant l’ouverture du Festival international de Jazz.
    Photo AFP

    Michelle Léglise Vian, la première femme de Boris Vian, qui a partagé avec lui la frénésie zazou et élevé ses deux enfants, est morte le 13 décembre à 97 ans.

  • Ethiopie : des logiciels espions pour la surveillance des dissidents
    http://information.tv5monde.com/en-continu/ethiopie-des-logiciels-espions-pour-la-surveillance-des-dissid

    A peine avait-il lu le courriel que l’activiste éthiopien Henok Gabisa comprit que quelque chose n’allait pas. Le message contenait un logiciel espion destiné à infecter son ordinateur et paralyser son activité d’opposant au gouvernement d’Addis Abeba. La ligne d’en-tête était intitulée « Démocratie en Ethiopie : peut-elle être sauvée ? » Un message apparemment sur mesure pour lui. Mais cet enseignant en droit à l’université américaine de Washington et Lee remarqua aussi que le texte était écrit en des (...)

    #spyware #activisme #surveillance #EFF #CitizenLab

  • Manifestations du 11 décembre 1960 : les femmes oubliées de la lutte anti-coloniale en Algérie | Warda Mohamed
    http://information.tv5monde.com/terriennes/manifestations-du-11-decembre-1960-les-femmes-oubliees-de-la-l

    Après la « bataille d’Alger » de 1957, la France prétend avoir anéanti toute opposition en Algérie. Pourtant le dimanche 11 décembre 1960 et les jours suivants, pour obtenir leur indépendance, des manifestations populaires sont organisées par des Algériens. Et des Algériennes, aujourd’hui absentes de l’histoire. Pour Terriennes, Warda Mohamed a suivi leurs traces Source : Terriennes

  • Janine Séchaud, femme oubliée derrière le prix Nobel suisse de chimie Jacques Dubochet | Sandra Citi
    http://information.tv5monde.com/terriennes/janine-sechaud-femme-oubliee-derriere-le-prix-nobel-suisse-de-

    Les lauréats des Nobel reçoivent ce dimanche 10 septembre 2017 leurs récompenses. Parmi eux, zéro femme. Et pourtant... Prix Nobel de chimie 2017, le Suisse Jacques Dubochet confie qu’il doit aussi sa réussite aux conseils d’une pionnière, Janine Séchaud, récemment disparue, rappelle la professeure de biochimie Sandra Citi. Source : Terriennes

  • Durant 50 ans, 84 % des lobotomies furent réalisées sur des femmes, en France, Belgique et Suisse | Lynda Zerouk
    http://information.tv5monde.com/terriennes/durant-50-ans-84-des-lobotomies-furent-realisees-sur-des-femme

    Une étude, menée par trois neurochirurgiens français, révèle que sur 1129 patients lobotomisés entre 1935 et 1985 en Belgique, en France et en Suisse, 84% des sujets étaient des femmes. Un chiffre qui montre combien les discriminations et les préjugés liés au genre influencent les pratiques médicales et comment la psychiatrie s’insère dans les rapports de domination. Source : Terriennes

    • #sexisme #femmes #psychiatrie #lobotomie #medecine #violences_medicales #violences_masculines

      La première à passer sur la table d’opération sera une femme. Egas Moniz pratique, le 12 novembre 1935, sa première lobotomie sur une ancienne prostituée de 63 ans, souffrant de mélancolie et d’idées paranoïaques. Son histoire ou plutôt son triste sort, Carlos Parada le raconte en détail dans Toucher le cerveau, changer l’esprit (Editions PUF) et le neurochirurgien Marc Lévêque dans son ouvrage, La chirurgie de l’âme (JC Lattès), co-écrit avec Sandrine Cabut. On y apprend que la patiente avait été transférée la veille, « de l’asile de Bombarda vers le service de Moniz », qui avait programmé cette intervention dans le plus grand secret. Deux mois après l’opération, le médecin conclut « au succès ». La femme étant devenue plus « docile », « le bilan n’est pas si négatif ».

      L’absence de consentement d’une femme ou d’une jeune fille était moins grave que pour un homme.
      David Niget, historien
      Qui viendra la plaindre ? « C’est l’une des clés de la lobotomie explique David Niget, maître de conférence en Histoire à l’université d’Angers et chercheur au Laboratoire CERHIO. Cette pratique était controversée, mais l’absence de consentement d’une femme ou d’une jeune fille était moins grave que pour un homme, qui par ailleurs pouvait demander plus facilement une intervention chirurgicale sur son épouse que l’inverse. Et socialement, le corps des femmes est davantage considéré comme disponible à l’expérimentation. »
      Un traitement différencié dès l’adolescence
      Loin d’être l’unique facteur, cet universitaire, co-auteur avec Véronique Blanchard de l’ouvrage Mauvaises filles (Editions Textuel), rappelle que le tout début du 20 ème siècle est marqué par « une progressive médicalisation de la déviance juvénile féminine ». La science va se conjuguer avec la morale pour renforcer le contrôle de leurs comportements.

      « A travers les statistiques des institutions dites d’observation de l’époque et qui appartiennent au champ de la justice des mineurs, on va s’apercevoir qu’il existe des prises en charge psychiatriques beaucoup plus fréquentes pour les filles que pour les garçons, souligne David Niget. En effet, quand le comportement des garçons est un peu irrégulier, erratique, ou violent, on considère que le problème est social. Qu’il peut se régler avec de l’encadrement, la réinsertion par le travail et puis une bonne hygiène de vie. » Les garçons pouvaient même être facilement « héroïsés ». Comme on peut le voir aujourd’hui autour de la figure du « bad boy » censé représenter la virilité.

      « Pour les filles, de manière très différenciée, on demeure dans le registre de la moralité, du danger social, d’un problème mental psychiatrique qu’il faut prendre en charge, poursuit-il. Avec l’idée générale que l’objet à traiter c’est le corps. Un corps problématique, dangereux, malsain dévié d’une certaine manière de sa finalité qui est de donner la vie, de procréer. »

      Lire aussi :
      > Qui sont "ces mauvaises filles " ? Des rebelles subversives
      En outre, les filles séjournent bien plus longtemps dans ces institutions et développent par conséquent des comportements anti-institutionnels. « Dans cette logique, poursuit le chercheur, elles vont être étiquetées comme « des incorrigibles » ou encore comme des hystériques - terminologie qui signifiait par étymologie une excitation anormale de l’utérus qui produit des comportements désordonnés - ou bien comme des déprimées et des suicidaires qu’il faut protéger d’elles-mêmes, ce qui va, là encore, justifier et même imposer un mode de traitement lourd. »
      La lobotomie hors contexte psychiatrique
      Aussi n’est-il pas étonnant de voir certains patients subir une lobotomie sans qu’aucune maladie psychiatrique ne soit diagnostiquée. Comme le rapporte Louis-Marie Terrier, « des personnes ont également été lobotomisées pour des problèmes de douleurs secondaires découlant de cancers et qui résistaient aux traitements médicaux ».

      Un cas est d’ailleurs resté célèbre, celui d’Eva Peron, la femme du dirigeant populiste argentin
      Eva Peron, épouse du dictateur argentin, Juan Peron lobotomisée pour soulager des douleurs provoquées par un cancer de l&#039;utérus. (c) DR
      Eva Peron, épouse du dictateur argentin, Juan Peron lobotomisée pour soulager des douleurs provoquées par un cancer de l’utérus. (c) DR

    • « A ce moment-là, la lobotomie perd de son effet de mode et de sa pertinence, parce que la chimie va permettre d’intervenir sur le cerveau des malades, explique l’historien David Niget. « Ce qui est clair, c’est qu’on va beaucoup plus utiliser les neuroleptiques à l’égard des filles qu’à l’égard des garçons et ce, dès la fin des années 1950 et de manière assez massive. »

  • A Kinshasa, un luthier à la renommée internationale
    http://information.tv5monde.com/afrique/kinshasa-un-luthier-la-renommee-internationale-202414

    (lien vers la vidéo - mp4 non géré par @seenthis )
    http://vodflash.tv5monde.com/redacweb/RDC/RDC-Luthier.mp4

    Jeune, Jean-Luther Misoko Nzalayala se destinait au foot, mais une crise de rhumatisme l’a mis sur la touche et l’a poussé vers la musique. Quelques décennies plus tard, son nom est associé à plusieurs milliers de guitares, grattées à Kinshasa, en Europe ou aux Amériques. 
    À 57 ans, Socklo - le pseudonyme dont M. Misoko signe ses oeuvres - crée des instruments de musique depuis des années dans le même petit atelier de Lemba, quartier populaire de la capitale de la République démocratique du Congo : une cahute de tôle et de parpaings d’une dizaine de mètres carrés au sol en terre jonché de débris de bois.
    Socklo raconte avoir appris à jouer de la guitare alors qu’il était encore à l’école secondaire pour conjurer la maladie et s’"occuper" autrement qu’en tapant dans un ballon.
    Un jour, l’idée lui vient de reproduire l’instrument qu’il a acheté. Le résultat n’a pas été fameux, s’amuse-t-il : « Ma première guitare [avait la forme d’une] guitare mais si vous mettiez les cordes et que vous l’accordiez, le manche se repliait sous l’effet de la tension, il n’y avait pas moyen de jouer ! »
    Après un passage à l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA) de Kinshasa, où il a « fait l’électronique » - ce qui lui vaut de signer ses créations « Ir Socklo », pour Ingénieur Socklo - le jeune Jean-Luther s’installe véritablement dans la lutherie en 1978.
    Le cheveu court et blanchissant, Socklo raconte de sa voix douce qu’il a appris seul et inventé intégralement son processus de fabrication.

  • @carolinedehaas

    Décryptage du budget dédié à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et de l’énorme tour de passe passe du gouvernement.

    https://twitter.com/carolinedehaas/status/935133840603041792
    http://information.tv5monde.com/sites/info.tv5monde.com/files/styles/large/public/429c0c9a3f170e766815dc3bdf1e1d888b9a5088.jpg?itok=tPEM1PLg

    Deuxième enseignement. On a trouvé les raisons des 13% d’augmentation du budget de @MarleneSchiappa consacré aux violences annoncé par @EmmanuelMacron. Devinez quoi ? C’est un magnifique tour de passe passe budgétaire

    Comme le montre le document de politique transversale, on passe en effet sur l’action 12 (violences) de 16,83M€ dépensés en 2017 à 18,4M€ en 2018. 12% d’augmentation

    Lorsque l’on regarde le détail des budgets 2017 et 2018 du programme 137, on découvre que cette augmentation est notamment due au fait que cette action 12 contient cette année le financement de centres de planifications et de conseil familial (+2,8 millions).

    Ces actions sont fondamentales. C’est étrange de les présenter comme des actions spécifiquement dédiées aux violences sexuelles. L’augmentation de 13% dont parle @EmmanuelMacron est donc due à l’intégration dans cette action 12 de budgets liés à l’accès à la contraception.

    On découvre également que cette action 12 comprend également les crédits de financement du 5è plan interministériel contre les violences. En 2018, ce 5è plan est financé à hauteur de 8,8 M€. En 2017, il était de 9,14 M€. Il perd donc des moyens.

    Cette baisse est en réalité due à un transfert de crédits. Elle s’explique notamment par le fait que le Téléphone Grand danger (TGD) n’est plus financé par ce programme 137 mais par le programme 101 du budget de l’Etat (Justice).
    Mais...

    ... à noter : dans le détail ce programme « accès au droit et à la justice » du budget justice (programme 101), on trouve une indication étrange. Au 31 décembre 2017, une partie des crédits dédiés à ce téléphone Grand danger n’auront pas été engagés.

    Le Président omet enfin de préciser que le budget dédié à la lutte contre la prostitution connait une baisse de 1,4 million. Plusieurs associations se sont d’ailleurs inquiétées de cette baisse de budget.

  • Le président israélien refuse de gracier un soldat ayant achevé un Palestinien
    19 nov 2017 | Mise à jour 19.11.2017
    http://information.tv5monde.com/en-continu/le-president-israelien-refuse-de-gracier-un-soldat-ayant-achev

    Le président israélien Reuven Rivlin a rejeté dimanche la demande de grâce d’un soldat franco-israélien reconnu coupable et condamné pour avoir achevé un assaillant palestinien blessé.

    Membre d’une unité paramédicale, le soldat franco-israélien Elor Azaria a été filmé le 24 mars 2016 alors qu’il tirait une balle dans la tête du Palestinien Abdel Fattah al-Sharif qui venait d’attaquer des soldats au couteau à Hébron en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 50 ans par Israël.

    Atteint par balles, il gisait au sol, apparemment hors d’état de nuire quand Elor Azaria l’a achevé. La vidéo s’était propagée sur les réseaux sociaux.
    (...)
    Amnesty international avait dénoncé une peine « qui ne reflète pas la gravité » des faits commis par cet ancien soldat tandis qu’un comité de l’ONU la qualifiait « d’inacceptable » pour "ce qui « paraît être une exécution extra-judiciaire ».

    « Un allégement supplémentaire de votre peine nuirait aux forces armées et à l’Etat d’Israël », a souligné le président israélien.

  • Gaza : le bilan monte à 12 morts dans la destruction d’un tunnel par Israël
    03 nov 2017

    http://information.tv5monde.com/en-continu/gaza-le-bilan-monte-12-morts-dans-la-destruction-d-un-tunnel-p

    Le bilan de la destruction lundi par Israël d’un tunnel reliant la bande de Gaza à Israël est monté à douze morts, le groupe radical Jihad islamique annonçant vendredi la mort de cinq Palestiniens supplémentaires.

    Allié au mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, le Jihad islamique a précisé que cinq combattants coincés dans ce tunnel étaient morts. Le précédent bilan donné lundi avait fait état de sept morts.

    Deux des hommes tués faisaient partie de la branche armée du Hamas tandis que les dix autres étaient des membres du Jihad islamique, ont confirmé les deux groupes.

    Depuis la destruction du tunnel, Israël a refusé à la Défense civile palestinienne l’accès au site pour chercher d’éventuels survivants.

    Le Comité international de la Croix-Rouge a demandé à l’Etat hébreu d’autoriser cet accès mais Israël a réclamé pour cela des avancées concernant les civils israéliens et les corps de soldats retenus par le Hamas à Gaza.

    #Palestine_assassinée

  • Octobre 1917 côté femmes : quand Alexandra Kollontaï prônait l’amour verre d’eau et la monogamie successive
    http://information.tv5monde.com/terriennes/octobre-1917-cote-femmes-quand-alexandra-kollontai-pronait-l-a

    A la veille de la révolution d’octobre (novembre dans le calendrier russe grégorien), Vladimir Ilitch Lenine ne pensait pas qu’aux formes de redistribution économique et sociale. Avec sa « vieille » complice Alexandra Kollontaï, ils redessinaient les relations amoureuses entre les femmes et les hommes. Et c’était tout sauf triste

    #révolution_russe #1917 #féminisme ?