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  • A Marseille, les quartiers nord se révèlent

    signalé par @CDB_77

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    A Marseille, les quartiers nord se révèlent
    MARDI 29 JANVIER 2013

    FERIEL ALOUTIPostez un commentaire

    FRANCE • Réputés sensibles, les quartiers nord de Marseille n’ont rien d’une destination touristique.Des habitants organisent des visites pour offrir un nouveau visage à ces territoires.

    A Marseille, on ne parle pas de « banlieue » mais des quartiers nord. Une appellation bien souvent synonyme de trafic de drogue, de règlements de compte à la kalachnikov et de pauvreté. Perchés sur les hauteurs de la ville, ces quartiers sont pourtant un véritable balcon sur la Méditerranée. Certaines cités, comme celle du Plan d’Aou, située dans le XVe arrondissement, offrent même les plus belles vues sur la rade de Marseille. D’autres côtoient les nouveaux lotissements et les vieilles bastides, souvenir d’une époque faste pour Marseille et son port.

    C’est cette richesse et cette complexité que Hôtel du Nord veut faire découvrir à ses visiteurs. Cette coopérative d’habitants, fondée en 2010, organise des balades et accueille en chambre d’hôtes les touristes qui souhaitent sortir des sentiers battus. Ce jour-là, une quinzaine de personnes sont venues participer à une balade urbaine. Emmitouflés dans d’épaisses parkas, c’est avec intérêt qu’ils suivent le récit de Julie de Muer, l’habitante-guide, et déambulent dans la cité du Plan d’Aou.

    #france #marseille #quartiers #banlieues #ville #urban-matters

  • L’administration vaudoise met en oeuvre une stratégie
    de déshumanisation à petits pas

    par GRAZIELLA DE COULON ET PAULINE MILANI*

    Paru dans Le Courrier, le 12 janvier 2013 :

    Dans son édition du 19 novembre dernier, le Courrier a révélé un rapport sur l’aide d’urgence censé rester confidentiel, établi par le Service de la population du canton de Vaud (SPOP) et l’Etablissement vaudois d’accueil aux migrants (EVAM). Ce rapport nous incite à une réflexion critique sur la migration et sur la politique migratoire suisse et cantonale.
    « Pour comprendre la migration, il faudrait observer pourquoi des humains (femmes, enfants, hommes) quittent leur terre, leur maison, leur famille, leurs amis etc. Il faudrait observer ce qui leur arrive. Il faudrait analyser les négociations des matières premières, le pillage, la destruction des ressources mondiales, les guerres, la réorganisation du marché mondial du travail, le dumping salarial et la désindustrialisation. Il faudrait comprendre ce qu’il y a de commun entre les multinationales de nos régions et le pillage des ressources mondiales. En résumé, il faudrait analyser pourquoi les pauvres n’ont d’autres choix de vie que la migration vers les pays
    les plus riches. »1
    En Suisse et en Europe en général, on évite de se pencher sur la réalité socio- économique et politique du monde quand il s’agit de lutter contre l’arrivée de migrant-e-s. Et on se repose sur la notion de « faux réfugiés »2 pour se débarrasser par n’importe quel moyen d’humains à la recherche d’un espoir de vie. Les migrant-e-s deviennent alors des « êtres humains jetables,
    sans droit et sans voix » (Hanna Arendt). Leur sort jongle entre criminalisation, refus, mise à l’écart, maltraitance, déni des droits, renvois par la force s’il le faut.
    « Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde ». Rassurons- nous, toute la misère du monde n’est pas sur une barque au milieu de la mer pour rejoindre la Suisse. Une toute petite minorité de la misère du monde est arrivée en Suisse et on se doit de la respecter.
    Le rapport sorti de l’ombre grâce à des personnes courageuses met en évidence, une fois de plus, des pratiques administratives qui empirent la politique d’asile déjà en vigueur, bien loin du respect des migrant-e-s. C’est une vraie guerre que le canton entend mener aux personnes déboutées de l’asile encore présentes sur le territoire vaudois. Les autorités concernées se défendent en disant qu’il ne s’agit que de propositions et non de décisions. Peu importe le statut de ce rapport. Il est à parier que, sans cette fuite, toutes les mesures proposées auraient été mises en place dans l’ombre et le silence. La population concernée par ces mesures, un peu moins de mille personnes sur le canton de Vaud, trouve peu de soutien. Sans droit, sans voix, enterrées dans des abris PC, ces personnes sont désormais tellement indésirables que la gauche même ne souhaite plus s’emparer de leur défense. Dans le silence médiatique et politique qui les entoure, des membres de l’administration cantonale peuvent se permettre d’envisager des solutions drastiques pour abaisser les statistiques de l’aide d’urgence, et de l’écrire noir sur blanc.
    Ce qui en ressort est la volonté de réduire le nombre des personnes à l’aide d’urgence par des mesures de dissuasion inhumaines et au mépris du respect de leur dignité. Il nous semble important de souligner que les personnes déboutées de l’asile sont des personnes dans la détresse et dans l’impossibilité de subvenir à leurs besoins en raison de l’interdiction de travailler qui les frappe. Selon la Constitution suisse, elles ont donc droit à l’aide d’urgence que les cantons sont chargés de distribuer et qui est bien en dessous de ce qui est considéré comme digne pour toute personne suisse : un logis, la nourriture et l’assurance d’être soignés si besoin.
    Comme ce droit ne peut pas leur être refusé, il s’agit ici, par une série de durcissements des conditions de vie imposées, de dissuader les personnes concernées de le revendiquer...
    L’administration cantonale ayant un certain pouvoir décisionnel, plusieurs mesures ont déjà été prises. On a ainsi ouvert, sous prétexte de manque d’autres locaux salubres, des abris de la protection civile, cette spécialité suisse souvent transformée en cave, dans lesquels le Suisse moyen, même en cas d’explosion atomique, ne résisterait pas plus d’un jour. Les migrants par contre peuvent y dormir pendant des mois, enterrés comme des rats, dans
    une promiscuité dangereuse, avec l’obligation de se promener dehors toute la journée, été comme hiver !
    Le groupe de travail EVAM/SPOP a réfléchi à aller encore plus loin dans la négation de l’humanité des migrante-s : plus de remise systématique du papier attestant de l’aide d’urgence (seul papier qui prouve encore l’existence administrative des migrant-e-s concerné-e-s) ; convocation tous les jours ou tous les deux jours à la police des étrangers (SPOP) pour « dynamiser » les gens ; logement dans des abris PC pour tous, familles, enfants, hommes, femmes, et si possible le plus loin possible des villes ; réduction de l’accès aux soins... et ce n’est un extrait du catalogue. Toutes les mesures envisagées dans le rapport s’apparentent à une violence délibérément exercée sur les personnes déboutées.
    A cela s’ajoute, et c’est grave, la volonté des autorités cantonales en
    charge de l’asile d’assouplir le règlement voté par le parlement vaudois, le 18 décembre 2007, qui interdit toute arrestation dans les locaux du SPOP, le désir de mettre à l’écart les autorités médicales, les juristes indépendants, les associations de défense des migrant-e-s.
    Les autorités cantonales sont conscientes de franchir la ligne rouge mais sont prêtes à oeuvrer de manière stratégique pour éviter toute contestation possible, comme on peut le lire dans d’autres documents de l’EVAM. L’administration cantonale met en oeuvre une stratégie de déshumanisation à petits pas, en infligeant des mesures à un groupe en faveur duquel personne, même dans la gauche traditionnelle, n’ose intervenir, pour ensuite l’appliquer à tous les autres.
    Il en a été ainsi pour le centre d’aide d’urgence de Vennes, que les député-e-s vaudois-e-s ont visité en mai 2008, et dont ils ont qualifié les conditions de vie qui y régnaient d’« inhumaines » sur le long terme, « spartiates », « limites du point de vue salubrité »3. A l’époque, le centre de Vennes abritait une centaine d’hommes célibataires. Quatre ans après, certains y vivent toujours. La plupart ont cependant été relogés dans des abris PC pour faire place à des familles avec des enfants en bas âge, certains en âge scolaire.
    L’expérience nous montre que la stratégie de l’EVAM et du SPOP s’avérera gagnante tant que personne n’osera s’y opposer frontalement. Or EVAM et SPOP veulent régner seuls sur le sort des débouté-e-s de l’asile, faisant leur propre loi grâce à un renforcement des effectifs de police, et de l’augmentation des places à la prison administrative de Frambois, afin de renvoyer par la force toute personne qui ne serait pas assez dégoûtée par ces nouvelles conditions de vie et qui persisterait dans son choix de rester en Suisse.
    Nous dénonçons comme ignoble et inacceptable cette volonté du Canton d’appliquer toujours plus la seule politique du refus, de la maltraitance, en déniant la valeur de tout être humain dont il est de son devoir de s’occuper. On a froid dans le dos lorsqu’on pense aux auteurs du rapport qui, à l’unanimité, ont approuvé ces mesures. Cela nous rappelle d’autres moments de l’histoire qu’on aimerait
    oublier.
    Il est du devoir de tou-te-s de réagir à cette montée du déni d’humanité émanant des membres de l’administration. Il faut commencer par briser le silence autour de la réalité vécue par les migrant-e-s et accepter d’entendre leurs cris assourdis par le béton des abris PC ; il faut refuser d’entrer dans des faux débats sur les coûts de l’asile pour revenir à la question des droits des êtres humains ; il faut avoir le courage de revendiquer les valeurs fondamentales qui unissent les gens et de les défendre.
    C’est pourquoi nous demandons au Conseil d’Etat vaudois de renoncer à ces mesures, de dénoncer le concordat le liant à la prison administrative de Frambois et de s’engager dans une voie innovante en matière d’accueil des réfugiés, à l’image du village italien de Riace4.

    * Membres du collectif Droit de rester.
    1 Caloz-Tchopp, de Coulon, Tafelmacher, « One world » Une
    philosophie générale d’ouverture à un seul monde, 2012.
    2Tafelmacher, Maillard, « Faux réfugiés ? » La politique suisse
    de dissuasion de l’asile 1979-1999, Ed. En bas, 1999.
    3 La Liberté, 21 août 2008.
    4 Riace, un village italien qui accueille les migrants. www.riace.it

    #migration #asile #vaud #suisse #frambois #déboutés #collectif_droit_de_rester #evam #spop #réfugiés

  • Suisse - Asile : les Grisons, laboratoire de la désintégration | Michaël Rodriguez (Le Courrier)
    http://www.lecourrier.ch/104678/asile_les_grisons_laboratoire_de_la_desintegration

    Anticipant les durcissements de la loi, le canton des Grisons a créé il y a plusieurs années déjà un centre pour les requérants dits récalcitrants. Les déboutés sont placés quant à eux dans un foyer à 1300 mètres d’altitude et ne reçoivent pas un sou. Une expérience du bannissement qui se prolonge parfois plusieurs années. Reportage. Source : Le Courrier

  • Un petit coin d’enfer dans les Alpes
    http://www.lecourrier.ch/104681/un_petit_coin_d_enfer_dans_les_alpes

    Isoler les requérants, pousser à l’extrême leur « désintégration » sociale par des politiques brutales, rendre leurs conditions de vie les plus dures possibles pour les punir de vouloir rester chez nous : en Suisse, le mouvement visant à créer un « sous-minimum vital » pour être humains de « seconde zone » a été amorcé il y a huit ans avec la création du régime de l’aide d’urgence et de la catégorie des « non-entrée en matière ». La porte a alors été ouverte à certaines expérimentations dans des cantons très sévères comme Soleure, Berne ou les Grisons. Ce dernier, par exemple, a longtemps privé d’assurance-maladie les requérants déboutés, avant de revenir en arrière en 2011, sous pression de Berne et de la jurisprudence du Tribunal fédéral. Un UDC, conseiller national grison, a déposé une motion au National pour institutionnaliser le durcissement…

    #migration #fascisme

  • Asile, Suisse : les Grisons, laboratoire de la désintégration

    REQUÉRANTS • Anticipant les durcissements de la loi, le canton des Grisons a créé il y a plusieurs années déjà un centre pour les requérants dits récalcitrants. Les déboutés sont placés quant à eux dans un foyer à 1300 mètres d’altitude et ne reçoivent pas un sou. Une expérience du bannissement qui se prolonge parfois plusieurs années. Reportage.

    http://www.lecourrier.ch/104678/asile_les_grisons_laboratoire_de_la_desintegration

    @reka
    #asile #Suisse #Grisons #centres_pour_requérants_récalcitrants #migration #Le_Courrier #politique_d'asile #reportage #UDC #rétention

  • Dans la paille pour dénoncer la #spéculation_alimentaire
    http://www.lecourrier.ch/103387/dans_la_paille_pour_denoncer_la_speculation_alimentaire

    Le Collectif contre le trading des produits agricoles et les jeunes socialistes veulent interdire ce marché qui affame les peuples.

    Actuellement, une trentaine d’entreprises multinationales contrôlent la majeure partie de la production agricole mondiale. « La spéculation sur ces matières premières ne sert pas à faire le lien entre les producteurs et les consommateurs, mais uniquement à créer du profit pour les intermédiaires », poursuit le secrétaire d’Uniterre. Parfois, des denrées peuvent s’échanger virtuellement jusqu’à 30 fois dans un but purement spéculatif. Près de 98% des transactions agricoles sont aujourd’hui immatérielles.

    Parallèlement, la JSS a profité de l’occasion pour faire circuler les formulaires de son initiative populaire visant à interdire la spéculation sur les biens alimentaires, soutenue par de nombreux partis ainsi que par des associations paysannes et des ONG. Le texte entend rendre illégaux les investissements « dans les instruments financiers se rapportant à des matières premières agricoles et à des denrées alimentaires ».

    #business

  • Pourquoi condamnons-nous l’#antisémitisme et pas l’#islamophobie ? | Slate
    http://www.slate.fr/story/62681/hypocrisie-discours-haine-islamophobie-antisemitisme-homophobie-liberte-expres

    A travers le monde, certains discours de haine sont interdits, d’autres sont autorisés voire défendus au nom de la #liberté_d'expression. Le point de vue d’un journaliste américain.

    Le lendemain, l’ambassadeur du Pakistan aux Nations unies, s’adressant au nom de l’Organisation de la coopération islamique, déclarait devant le Conseil des droits de l’homme :

    « Nous savons tous qu’il existe en Europe, et dans d’autres pays, des lois qui imposent des restrictions, par exemple, aux discours antisémites, à la négation de l’Holocauste ou aux insultes racistes. Nous devons donc admettre, une bonne fois pour toutes, que l’islamophobie et les discriminations sur la base d’une religion ou d’une croyance sont des formes contemporaines de racisme et doivent être traitées comme telles. Ne pas le faire serait un parfait exemple de deux poids deux mesures. Le traitement accordé à l’islamophobie, dans la loi comme dans la pratique, doit être égal à celui de l’antisémitisme. »

    Il a raison. A travers toute l’Europe, des lois interdisent n’importe quelle forme d’expression qui « minimise », « banalise », « sous-estime », « minore », « conteste » ou « remet en doute » les crimes nazis. La Hongrie, la Pologne et la République Tchèque étendent l’interdiction aux atrocités communistes.

    Les infractions à ces lois sont passibles de peines de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. L’Allemagne ajoute deux ans pour tout individu qui « dénigre la mémoire d’une personne décédée ».

    #racisme #censure

    • Scandaleux, l’article de Slate, qui met sur le même plan (y compris dans son titre) le racisme et la critique d’une religion. Que les intégristes utilisent cette réthorique, ce n’est pas nouveau mais l’article de Slate légitimise cette approche.

      De toute façon, dès qu’un article parle d’« islamophobie », je me méfie. C’est en général une tentative pour faire croire que le racisme (la discrimination dont sont victimes, par exemple, les maghrébins en France) a une base religieuse. Cela sert les intérêts des intégristes de tout poil mais c’est faux. Je me souviens d’avoir entendu le témoignage d’injures racistes dans un collège contre un enfant d’origine égyptienne... et issu d’une famille copte. Qui peut croire que les électeurs du FN qui le traitaient de sale Arabe se souciaient de sa religion ?

    • Sauf que ça fait un bon moment maintenant qu’il est mal vu de traiter quelqu’un en public de « sale arabe » (même si ça ce fait toujours évidemment) et qu’une bonne partie des racistes passent désormais par le subterfuge « sale musulman », pour faire vite. Se sont-ils soudain tous transformés en critiques de la religion ? C’est peu probable. C’est juste que le racisme change de discours suivant les lois et la culture du moment.

    • @RastaPopoulos Effectivement, un bon nombre de racistes se déguisent désormais en défenseurs de la laïcité, voire du féminisme, car le racisme à l’ancienne mode est moins bien accepté aujourd’hui. Et ils prétendent s’attaquer à l’intégrisme alors qu’ils sont simplement racistes. Ce genre de tricherie est de tous les temps, hélas.

      Mais elles ne changent pas la réalité : l’intégrisme existe, il est, dans certains pays, un des premiers dangers. Il est toujours aussi nécessaire de le combattre. Et, pour cela, il faut commencer par appeler les phénomènes par leur nom. Quand Copé essaie de faire peur aux français avec l’affaire du pain au chocolat, il ne représente pas un nouveau courant politique qui serait « islamophobe ». Il reprend simplement le vieux fond raciste, avec un nouvel habillage. Et quand un athée blasphème contre la religion, il n’est pas islamophobe, il travaille à la libération des esprits, qui nécessite de critiquer toutes les religions, islam inclus.

      Il faut aussi penser à avoir une perspective mondiale : l’argument « l’islam est une religion des couches sociales défavorisées (et est attaqué pour cela) » est vrai en France. Il ne l’est pas au niveau mondial (cf. la dictature intégriste et milliardaire d’Arabie Saoudite).

    • je ne comprends pas bien ton argumentation en fait @stephane
      Perso je ne trouve pas scandaleux de se poser des questions (l’article se propose comme une suite de questions et de constats sur la liberté d’expression qu’on peut tout à fait contester calmement) à propos de concepts mis entre guillemets... je trouverai plutôt scandaleux de ne pas s’en poser (des questions) d’autant que je pense que l’article est discutable sur d’autres points mais je n’ai pas encore d’idée bien arrêtée. Mettre en perspective « islamophobie » et « antisémitisme » n’est pas complètement absurde. « Islamophobie » en tant que discrimination non critique d’une religion et « antisémitisme » comme un « racisme » particulier
      visant les Juifs (et non les Arabes) dont la dimension religieuse est tout de même très imbriquée.

  • Suisse : « Femina » écrème ses tests
    http://www.lecourrier.ch/102444/femina_ecreme_ses_tests

    Le magazine Femina a-t-il voulu épargner l’un de ses annonceurs ? Dans son numéro de dimanche, l’hebdomadaire féminin publiait un test comparatif de lotions corporelles. Egalement publié hier dans le numéro d’octobre de Mieux choisir, le mensuel de la Fédération romande des consommateurs (FRC), le test de Femina était lacunaire : on n’y trouvait pas trace du seul baume en dessous de la moyenne selon Mieux choisir, qualifié de « trop cher » et contenant « trop de substances indésirables ».

    Or la marque pointée du doigt est un annonceur régulier du magazine dominical : Clarins. « Nous ne reprenons ces tests que partiellement : ils servent d’appel pour la version publiée par Mieux choisir », explique la rédactrice en cheffe de Femina Annick Chevillot. Ainsi, alors que le magazine de la FRC a publié une liste de douze crèmes – sur les vingt-cinq testées au total, à voir sur le site internet de la FRC –, Femina n’en a retenu que huit.

    Le test sur le site du magazine :
    http://www.femina.ch/mon-style/beaute/8-lotions-hydratantes-au-banc-d%E2%80%99essai

    #presse_féminine #publicité #cosmétiques

  • OPINIONS : : CHRONIQUES : : Les médias, les luttes populaires et l’Islam
    http://www.lecourrier.ch/101848/les_medias_les_luttes_populaires_et_l_islam

    Cette manière de faire de l’information montre une nouvelle fois la quête de sensationnalisme des médias, et surtout la face islamophobe de leur représentation de la région. A nouveau, la religion est interprétée comme étant l’unique élément qui pousserait les masses à se mobiliser. Alors que, dans contexte marqué par des injustices sociales et un interventionnisme impérialiste à haute dose, sa défense ne fait qu’exprimer, pour certains pans de la société, une colère entretenue par l’absence d’alternatives. Oubliées, les révolutions arabes et les demandes démocratiques, sociales et d’indépendance, oubliés, les combats quotidiens que ces pays n’ont eu de cesse de développer. On revient au vieux cliché de populations irrationnelles, pour qui la religion constitue le motif unique de mobilisation, loin de toute analyse des dynamiques et frustrations socio-économiques qui expliquent ce genre d’événement.
    En dépit du nombre dérisoire de manifestants, de la faible envergure de ces manifestations, les médias les ont décrites comme des rassemblements de masse embrasant à nouveau les pays arabes, en occultant la réalité d’une région où les populations se mobilisent effectivement, mais pour revendiquer leurs droits politiques, sociaux et économiques. Ignorées des médias, ces luttes populaires rassemblent pourtant des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes.
    Ainsi, en Cisjordanie, les protestations de début septembre contre les hausses de prix et la politique néolibérale du Premier ministre de l’Autorité palestinienne Salam Fayyad, qui ont mobilisé plusieurs dizaines de milliers de personnes à travers le pays, n’ont quasiment pas été relayées par les médias traditionnels.
    En Egypte, les 16 et 17 septembre, une nouvelle vague de protestations syndicales a frappé les écoles, les universités et les services publics, pour exiger de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Les images d’étudiant-e-s, d’enseignant-e-s et de fonctionnaires mobilisés par centaines de milliers et paralysant des pans entiers du pays n’intéressent pas les médias. Pas plus que la manifestation du 1erseptembre au centre-ville du Caire, où plus de 5000 personnes ont protesté contre les tentatives de mainmise du mouvement des Frères musulmans sur les institutions étatiques et ont demandé, entre autres, la libération de tous les prisonniers politiques. Rien, non plus, sur les manifestations de cet été pour protester contre le prêt du FMI que le gouvernement voudrait se voir octroyer. La dynamique des luttes en Egypte reste inconnue du grand public, mais une manifestation de moins de 200 personnes devant une ambassade fait le tour du monde.

  • INTERNATIONAL : : SOLIDARITÉ : : Espoir pour les Libanais détenus en Syrie
    http://www.lecourrier.ch/101248/espoir_pour_les_libanais_detenus_en_syrie

    DISPARUS • L’intervention syrienne au Liban (1976-2006) s’est soldée par des milliers de disparitions et d’arrestations. Pour les proches de Libanais incarcérés en Syrie, l’insurrection entretient l’espoir.

    ...

    Libéré après vingt-six ans
    La vieille dame espère que la chute, encore hypothétique, de Bachar el-Assad puisse améliorer la situation de Dani. « Si le système tombe, les prisonniers seront libérés », affirme-t-elle avec optimisme. Pour le moment, Marie Mansourati place tous ses espoirs dans un prisonnier libanais, libéré il y a tout juste trois mois. Cet ancien détenu qui a requis l’anonymat et qui refuse de s’adresser à la presse a été emprisonné pendant vingt-six ans. « Son nom ne figurait pas sur nos listes, explique le président de Solide. Pendant vingt et un ans, ses parents l’ont cherché et ont fini par savoir où il se trouvait, et ils ont pu le visiter. » Marie Mansourati s’est empressées de le contacter. « Il m’a confirmé que Dani était en bonne santé. Je sais que c’est lui, il m’a détaillé le médaillon qu’il porte au cou. »