Photo à raconter
Cette photo d’actualité a été reprise dans différents journaux, j’ai eu envie de vous raconter ce que j’y vois.
Je vois une photo où il y a 7 personnes avec un cadrage décalé inhabituel et une ligne d’horizon basculée dans la diagonale, c’est très important ce #cadrage_décalé, parce que vous pouvez déjà percevoir comment le message photographique peut-être profondément politique et peut-être vous questionner là dessus.
J’ai décidé que je n’aborderais pas ici les circonstances de la photo, je vais m’attacher à la décrire seulement.
De ces 7 personnes debouts et qui semblent participer à une marche qui se faire de gauche à droite, tel un défilé encadrée par une haie de caméramans et de photographes on ne distingue bien que deux visages.
La mise au point de la photo est faite sur le visage d’une femme, plus de soixante ans, bonne gueule, quelques cheveux courts teints mais légèrement grisonnants, son menton disparait dans le bas de la photo en même que dans son écharpe en fausse fourrure à rayures. Une star peut-être ? Elle a un sourire de connivence et des yeux qui brillent en regardant derrière elle sur sa droite. On sent qu’elle s’est détournée pour écouter quelqu’un, et le photographe qui était à son côté droit a profité de la lumière à cet instant. Parfois le photographe a un assistant qui nomme la personne plusieurs fois, essaye d’attirer son attention, on voit qu’elle le sait, si ce n’est pas une star c’est une femme politique, et si c’est bien l’assistant, son nez flou dépasse au premier plan.
Juste derrière elle, rappelez vous que la focale courte est faite sur elle, le tiers gauche de la photo est entièrement occupé par le profil d’un homme en uniforme bleu marine portant écusson et regardant droit devant lui. Je peux deviner par les éclairages sur leurs visages que les lumières légèrement orangées viennent de face, les plus claires de derrière, on peut ainsi voir qu’elle a les yeux bleus. Les trois caméramans dans le fond du plan tiennent d’énormes caméras, à l’âge de la miniaturisation technologique, ce ne peuvent être que des professionnels de l’institution médiatique pour sûr, puisqu’ils en ont des grosses. L’officier, vu les chevrons sur son épaule a un rôle premier de gardien de l’ordre, proximité physique avec elle, il fait office de garde du corps, il ne sourit pas, lui, il a les lunettes de mon arrière grand-père, les cheveux des militaires et il sait regarder la lumière des projecteurs de face sans broncher pendant que les journalistes mitraillent.
Du 7em personnage, on ne voit que l’épaule dans un manteau gris et la main qui tient un stylo violet, voila, surement un journaliste.
La scène semble être une visite protocolaire dont le personnage principal, bien qu’avec un rôle important, semble détendu.
Voici maintenant les accessoires de cette photo :
– Une préfète
▻http://www.20minutes.fr/societe/1236377-20131014-20131014-nicole-klein-prefete-seine-et-marne-pour-evoluer
– son écharpe à rayures écolo
▻https://www.mapetitemercerie.com/fr/fourrure-rouleau/39829-fourrure-a-rayures-marron-x-10cm.html
– Un officier
Ecusson de Pompier Sous Officier
– Ses lunettes
– son calot
Présent dans le paquetage des soldats français depuis le XVIIIe siècle, le calot était à l’origine « confectionné à partir d’une coiffe taillée dans la jambe d’un pantalon usagé, et replié sur la tête à la manière d’un bonnet de nuit », selon un spécialiste, le capitaine Petrequin, cité par l’Essor de la gendarmerie nationale.
▻http://www.estrepublicain.fr/actualite/2017/07/27/les-gendarmes-prives-de-casquette-au-profit-du-calot
Un journaliste
Son stylo violet