person:martin hirsch

  • Crise nationale aux urgences : « Agnès Buzyn est en train de tuer l’hôpital public »
    https://www.europe1.fr/sante/crise-nationale-aux-urgences-agnes-buzyn-est-en-train-de-tuer-lhopital-publi

    Le porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France, Christophe Prudhomme, dénonce sur Europe 1 « les propos scandaleux » d’Agnès Buzyn, qui a évoqué mardi le « dévoiement » des arrêts maladie par les urgentistes de l’hôpital Lariboisière de Paris, mobilisés pour alerter sur l’état de leurs conditions de travail.
    INTERVIEW

    C’est un mouvement social qui prend de l’ampleur : depuis mi-mars, plusieurs dizaines de services d’urgences sont en grève pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail. Ces derniers jours, un palier a été franchi avec une recrudescence d’arrêts maladie dans plusieurs établissements, comme à Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, et à Lons-le-Saunier, dans le Jura. Dans la nuit de lundi à mardi, c’est l’équipe de nuit des urgences de l’hôpital Lariboisière, à Paris, qui s’est mise en arrêt maladie et ne s’est pas présentée au travail.

    Aux urgences, des personnels « détruits »

    « Les personnels sont en arrêt parce qu’ils veulent se protéger. Psychologiquement, ils sont détruits », alerte sur Europe 1 Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France. « Les conditions de travail, quand on sait que les patients sont potentiellement en danger, [mettent le personnel dans] un stress permanent. »

    >> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

    Dans le viseur du médecin urgentiste à l’hôpital Avicennes de Bobigny et des personnels mobilisés se trouve Agnès Buzyn. Mardi, la ministre de la Santé a déclaré sur France Inter qu’utiliser les arrêts maladie pour protester revenait à « dévoyer » ce système, avec « une surcharge de travail pour les autres ».

    « Agnès Buzyn met les patients en danger »

    « Les propos tenus par Madame Buzyn sont proprement scandaleux », s’emporte Christophe Prudhomme sur notre antenne. « Madame Buzyn est aujourd’hui en train de tuer l’hôpital public, elle met les patients en danger. Son rôle, en tant que ministre, est d’assurer la sécurité des patients en permettant aux professionnels de santé de travailler en sécurité, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. »

    Plus globalement, l’urgentiste dénonce l’attitude « méprisante » du gouvernement dans ce dossier : « Elle [Agnès Buzyn, NDLR] ne travaille pas avec nous. Il y a un collectif et des syndicats qui ont déposé des préavis de grève, nous n’avons pas été reçu jusqu’à présent. » Selon lui, « la ministre ment » lorsqu’elle dit qu’elle « cherche des solutions » et qu’elle « travaille avec les urgentistes ».
    De nouvelles actions envisagées

    « Quand Emmanuel Macron dit qu’il ne fermera aucun hôpital, aujourd’hui, on ferme des services, des maternités et des malades attendent sur des brancards pendant des heures parce qu’on n’a plus assez de lits », poursuit l’urgentiste. « C’est ça la réalité des urgences aujourd’hui. Les politiques, aujourd’hui, mentent honteusement, alors que notre système de santé est en grande difficulté et que les professionnels souffrent douloureusement. On n’a même pas la bienveillance de nos directions locales, qui ne pensent qu’à équilibrer le budget à la fin de l’année. »

    >> LIRE AUSSI - On a passé une soirée aux urgences de Lyon

    Le conflit entre le gouvernement et les services d’urgence ne semble donc pas prêt de s’arrêter. Va-t-il s’étendre avec de nouvelles actions les nuits prochaines ? « Si la ministre persiste dans son refus de recevoir les représentants des salariés, le collectif Inter-urgences, avec les syndicats, oui (cela va s’étendre), parce que le personnel soignant n’est pas le seul à utiliser ce mode de protestation : il y a quelques mois, c’est une compagnie de CRS entière qui s’est mise en arrêt maladie », rappelle Christophe Prudhomme, alors qu’une manifestation du secteur des urgences doit avoir lieu jeudi.

    N’oublions pas Martin Hirsch directeur des Hôpitaux, soit la cheville ouvrière de cette situation.

  • Commerces, cafés, incubateur d’entreprises… Comment l’Hôtel-Dieu va être transformé, Grégoire Allix
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/17/commerces-cafes-incubateur-d-entreprises-comment-l-hotel-dieu-va-etre-transf
    le projet du développeur immobilier Novaxia pour rénover l’Hôtel-Dieu NOVAXIA

    L’AP-HP a choisi jeudi le projet du développeur immobilier Novaxia pour rénover l’hôpital parisien, à deux pas de Notre-Dame.

    Sur l’île de la Cité, l’Hôtel-Dieu ne sera bientôt plus uniquement un hôpital. Des terrasses de cafés et de restaurants dans les cours, un jardin central ouvert à la promenade, des commerces… A deux pas de la nef mutilée de Notre-Dame, son austère et imposant voisin se prépare à une spectaculaire métamorphose. L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), propriétaire de ce site de 2,2 hectares entre le parvis de la cathédrale et le quai de la Seine, va en confier plus du tiers à des investisseurs privés. Jeudi 16 mai, le jury présidé par le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch, a choisi le groupement chargé de réinventer ce patrimoine hospitalier.

    Lauréat de l’appel à projet, le développeur immobilier Novaxia va bénéficier d’un bail à construction lui confiant l’usage de 21 000 mètres carrés bordant le parvis de la cathédrale pour quatre-vingts ans, moyennant un loyer total de 144 millions d’euros. En comptant les travaux, l’investissement atteint 300 millions d’euros. « Nous sommes fous de joie, c’est un lieu mythique, le berceau de Paris », se félicite Joachim Azan, le président de Novaxia.

    Sur le modèle des concours Réinventer Paris, le programme était libre et les candidats invités à former des groupements réunissant promoteur, investisseurs, architectes, exploitants, pour proposer un contenu et une offre financière. Le site avait aiguisé les appétits : Novaxia l’a emporté face à Bouygues, Eiffage, Emerige et Quartus. Créée en 2006, la société a connu une croissance exponentielle (+ 223 % entre 2014 et 2017) en se spécialisant dans la transformation immobilière et la valorisation de sites complexes.

    Trois pôles
    « Nous avons cherché à créer un lieu d’échange, à faire se rencontrer différents univers et pas simplement à juxtaposer plusieurs pôles », décrit M. Azan. Autour de trois grandes cours et du jardin de l’Hôtel-Dieu bordé de galeries aux arcades florentines, Novaxia prévoit d’installer d’ici à 2025 trois pôles d’activités, au gré d’un lifting du bâtiment signé par l’architecte Anne Démians avec le concours de l’architecte en chef des monuments historiques Pierre-Antoine Gatier. L’Hôtel-Dieu n’est pas classé, mais la proximité de Notre-Dame le place sous le contrôle des architectes des bâtiments de France (ABF). En janvier, un premier jury avait renvoyé les candidats à leur planche à dessin pour avoir pris trop de liberté avec le monument.

    Premier pôle : le gestionnaire d’actifs Amundi implantera, dans les rez-de-chaussée, des commerces, des cafés, un restaurant gastronomique et un « food court solidaire », en espérant bien capter une partie des 13 millions de visiteurs annuels de Notre-Dame. Au moins une des cours intérieures sera couverte par une verrière pour accroître la surface utile de ces espaces commerciaux. « On ne veut pas de grandes enseignes mondialisées, la priorité ira au made in France, à l’artisanat, aux circuits courts », assure M. Azan. La Ville de Paris et l’AP-HP garderont un droit de regard sur le choix des enseignes.
    Le deuxième pôle, autour de la santé, associera sur 10 000 mètres carrés un incubateur de laboratoires de biotechnologies et d’entreprises du secteur médical, un espace de coworking sur l’intelligence artificielle, un auditorium et se veut un lieu de rencontre entre hôpital et secteur privé, médecins, chercheurs, entrepreneurs, financiers… Porté par l’incubateur américain Biolabs, qui y installera son siège européen, ce « cluster » veut créer un « écosystème » unique en France entre recherche publique et privée. « Il faut atteindre une taille critique pour attirer des investisseurs du monde entier », explique le président de Novaxia.

    Troisième axe enfin : un pôle habitat et services, avec une crèche, une résidence étudiante et une « maison du handicap », sera développé par Toit et joie, un bailleur social du groupe La Poste.

    « C’est un projet qui respecte le patrimoine, crée une synergie avec l’hôpital, ouvre le site sur la ville et va diversifier le public de ce quartier très touristique et redynamiser l’île de la Cité », apprécie l’adjoint de la maire de Paris chargé de l’urbanisme, Jean-Louis Missika, qui faisait partie du jury. Avant que ce programme voit le jour, la municipalité doit lancer une enquête publique d’ici à la fin de 2019, pour modifier son plan local d’urbanisme et le faire approuver en Conseil de Paris. Un vote qui n’aura sans doute lieu que sous la prochaine mandature.

    « Hôpital du XXIe siècle »
    Dans l’intervalle, l’AP-HP va pouvoir démarrer le chantier de restructuration de la partie du site appelée à rester un hôpital. Un projet de refonte hospitalière tourné vers les publics précaires et le traitement des maladies chroniques, avec un service d’accueil des urgences, un plateau de consultation pluridisciplinaire, un pôle de psychiatrie et un autre de santé publique.
    « Ce sera notre premier hôpital du XXIe siècle : ouvert sur la ville, faisant se rencontrer soins et entrepreneuriat , mélangeant les activités. Je suis très heureux d’avoir résisté à tous ceux qui voulaient purement et simplement vendre l’Hôtel-Dieu comme à ceux qui voulaient le refaire à l’identique, alors qu’il ne correspond plus à l’offre de soins nécessaire à Paris », revendique Martin Hirsch. Le dossier est sensible : en 2013, le projet de transformation de l’Hôtel-Dieu en siège de l’AP-HP avait coûté son poste à la prédécesseure de M. Hirsch, Mireille Faugère.

    L’AP-HP va investir 100 millions d’euros pour financer cette transformation et rénover le bâtiment. Les cours, envahies au fil des décennies de constructions hétéroclites, vont être « nettoyées » pour laisser place à des bâtiments discrets et fonctionnels, équipés pour accueillir les activités médicales. Les ailes historiques, elles, recevront les fonctions support, les activités de recherche, la pharmacie centrale…

    Difficile de lancer ce chantier en fanfare alors qu’à quelques mètres Notre-Dame expose ses blessures. L’AP-HP et Novaxia ont proposé de mettre des espaces à la disposition de l’archevêché pour accueillir des pèlerins ou pour des événements culturels, le temps que leur projet se concrétise. Exit en revanche l’idée d’un centre d’accueil permanent des visiteurs de la cathédrale, avec librairie et centre de conférence, défendue notamment par le président du Centre des monuments nationaux, Philippe Bélaval. Oubliée aussi la proposition portée par Jean Deleuze, rédacteur en chef de La Revue du praticien et médecin à l’hôpital Cochin, de recréer dans l’Hôtel-Dieu un grand musée d’histoire de la santé, que l’AP-HP a fermé en 2012 pour vendre l’hôtel particulier qui l’abritait. Place à l’avenir, les collections resteront dans leurs cartons.

    #Ville_de_Paris

    • Réalité que le RSA (ex RMI) est exactement le contraire que ce que son acronyme voudrait signifier. Revenu de solidarité active. Il oblige à ne pas avoir de revenu, puisque le moindre revenu autre que lui provoque sa suppression. Il oblige à l´égoisterie, à la non dépense, à la rapacerie, plutôt qu´au partage à la base d´une solidarité. Il oblige à la passivité plutôt qu´à l´activité.
      Réalité que le principe même d´un revenu empêche la solidarité. Que le mot active, cache l´obligation de trouver un emplois, c´est à dire d´une radiation de ce droit au minimum vital.
      Réalité qu´il s´agit bien là de l´achat de la paix sociale qui est conçue de telle sorte qu´elle permet au derrière de cet ´étouffoir à contestation, cette vitrine légitimante, cette novlangue complète, la construction et le développement des outils omniprésents et le quadrillage complet de tous territoires sous le joug du libéralisme le plus complet. Celui qui interdit purement et simplement la vie si il n´y a pas participation active à son développement, ainsi que participation active aux flux monétaires et virtuels.

  • France Inter : l’impossible mea culpa sur la Pitié-Salpêtrière | Pauline Perrenot
    https://www.acrimed.org/France-Inter-l-impossible-mea-culpa-sur-la-Pitie

    Au lendemain du 1er mai, les médias dominants ont allègrement contribué à la « désinformation générale » au sujet de la présence de manifestants dans la cour de la Pitié-Salpêtrière. France Inter n’a pas fait exception, relayant les fausses informations concernant une « attaque » de l’hôpital. Cet épisode aurait dû conduire la radio de service public, si prompte à s’emballer, à reconnaître ses erreurs de manière tout aussi rapide… C’est pourtant loin d’avoir été le cas. Source : Acrimed

  • Trois ans après l’intox sur une pseudo attaque contre l’Hôpital Necker, il semblerait que #Martin_Hirsch n’ait pas compris la leçon. Il annonce ce soir :

    Plein soutien aux équipes de @HopPitieSalpe qui ont fait face à une bande de manifestants/casseurs dans une tentative d’intrusion violente dans le service de réanimation chirurgicale ! Et qui ont empêché la mise en danger de patients. Merci à la police. Plainte @APHP sera déposée.
    https://twitter.com/MartinHirsch/status/1123625089088532481

    Dans la foulée, le ministre de l’intérieur #Christophe_Castaner surenchéri :

    Ici, à la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital. On a agressé son personnel soignant. Et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger. Indéfectible soutien à nos forces de l’ordre : elles sont la fierté de la République.
    https://twitter.com/CCastaner/status/1123664392011304961

    Sauf que très vite des vidéos et témoignages remontent. La première vidéo qui contredit la version d’une attaque a été publiée un peu avant 22h sur twitter. Et des témoignages écrits circulent sur facebook. J’ai tenté un suivi par ici et sur twitter le soir même (https://twitter.com/ValKphotos/status/1123711083229925377) mais le mieux est de suivre le signalement 746 de @davduf, vidéos à l’appui :

    allo @Place_Beauvau - c’est pour un signalement - 746 « J’ai vu ces manifestants à l’entrée de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui voulaient se réfugier parce que une colonne de CRS arrivait par le haut du boulevard (...) » Paris, #1erMai, 16h environ, source courriel
    https://twitter.com/davduf/status/1123717931655995393

    allo @Place_Beauvau - c’est pour un signalement - 746 (précisions 1) « (...) puis la commissaire a repéeré ces gens à l’entrée, elle ordonne à ses policiers de rentrer et de les dégager, et c’est là où la vidéo commence » Paris, #1erMai, 16h environ, source : courriel
    https://twitter.com/davduf/status/1123718112489234433

    allo @Place_Beauvau - c’est pour un signalement - 746 (précisions 2) Pitié-Salpêtrière, autre angle de vue. Paris, #1erMai, 16h environ, source : @happle26
    https://twitter.com/davduf/status/1123718404479815680

    @Place_Beauvau - c’est pour un signalement - 746 (précisions 3) Pitié-Salpêtrière, autre angle de vue, un peu plus tard Paris, #1erMai, 16h environ, source : @happle26
    https://twitter.com/davduf/status/1123718704565510145

    //edit : Pour retrouver l’ensemble des 23 « précisions », comme il les appelle, c’est par là : https://twitter.com/search?q=from%3A%40davduf%20%22allo%20%40Place_Beauvau%20-%20c%27est%20pour

    D’autres témoignages & vidéos suivent, y’aura sans doute un ou deux articles de médias libres qui raconteront plus en détail tout ça demain, mais il vaut mieux contrer l’intox au plus vite...
    D’après tous les témoignages que j’ai vu sur ce 1er mai à Paris, ça a été nasse générale et gazages non-stop avant même que le cortège démarre. Beaucoup de personnes ont paniqué, coincées entre les grenades lacrymo ou désencerclement sans avoir la moindre issue de sortie...

    @paris a lancé un appel : « 1er mai : appel à témoignage contre la propagande sur la Pitié-Salpétrière ! » : les contacter directement : https://paris-luttes.info/pour-un-premier-mai-rouge-et-un-12022
    //edit : les témoignages reçus sont à retrouver par ici : Des témoignages sur l’intox de la préfecture à propos de l’intrusion à la Pitié-Salpêtrière : https://paris-luttes.info/des-temoignages-sur-l-intox-de-la-12091

    Pour rappel, il y a trois ans, le débunkage autour de la pseudo attaque contre l’hôpital Necker avait donné ça : https://seenthis.net/messages/500286
    Pourtant, certains continuent d’utiliser cet exemple pour faire passer les manifestant-e-s pour des sauvages sanguinaires qu’iels n’ont JAMAIS été, contrairement à d’autres censés nous en protéger...

    //edit : le lendemain, je découvre aussi cet autre mensonge :

    WoW... en fait ce n’est pas un mais DEUX mensonges que vous avez proféré hier, @MartinHirsch, vous n’avez pas chômé ! Vous annoncez la fin de la grève du service des Urgences quand il n’en est rien et en plus vous faites retirer les banderoles revendicatives...


    Voir les réponses du collectif @InterUrg :

    _Nous avons annoncé lors de la dernière réunion de #négociations notre insatisfaction aux prémices de solutions proposées. La #grève continue !
    #InterUrgences #urgencesengreve #soutienalagrevedesurgences_
    https://twitter.com/InterUrg/status/1123622897765974016

    Inadmissible !! Mme Welty, directrice de l’@HopPitieSalpe demandant aux #CRS de décrocher les banderoles des #urgences en #grève, et qui s’exécutent, lors de la venue de @CCastaner !
    https://twitter.com/InterUrg/status/1123662488598405120

  • Un fichier très détaillé des hôpitaux de Paris recense les Gilets jaunes blessés
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-tres-detaille-fichier-des-hopitaux-de-paris-qui-recense-les-gilets-jau

    Ou l’on retrouve cet équarrisseur de Martin Hirsch.

    L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) rejette les accusations de « fichage » des manifestants pris en charge mais le Canard enchaîné en publie des extraits.

    Les Gilets jaunes, casseurs et journalistes blessés dans les manifestations sont-ils fichés lorsqu’ils sont soignés à l’hôpital ? L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’Agence régionale de Santé assurent que les notes conservées au moment des prises en charge ne peuvent être considérées comme du fichage tandis que le Canard enchaîné, qui avait révélé l’existence d’un tel inventaire, affirme ce mercredi être en possession de preuves accablantes.
    Samedi dernier encore, malgré la polémique

    Selon l’hebdomadaire, la publication la semaine dernière de leur article n’a pas empêché les autorités sanitaires de réitérer la méthode lors de l’acte 23 de la contestation. Malgré également la saisie de la Cnil, la Commission nationale de l’informatique et des libertés, par l’Ordre des médecins ni même la plainte de l’un des manifestants pour « fichage illégal ». Le 20 avril, en pleine manifestation, la directrice de cabinet du patron de l’AP-HP, Martin Hirsch, aurait même relancé les responsables d’hôpitaux : « Nous vous rappelons qu’il convient de renseigner SI-VIC (système d’information pour le suivi des victimes) pour la régulation sanitaire. »

    [Communiqué] Utilisation de SI-VIC dans le contexte du mouvement social dit des #GiletsJaunes : l’Ordre a saisi la DGS et la @CNIL. pic.twitter.com/tPBiGXanQr
    — Ordre des Médecins (@ordre_medecins) 19 avril 2019

    Des données très complètes

    Selon l’AP-HP, ce fichier, mis en place depuis les attentats de Paris, est utilisé « en cas de situations sanitaires exceptionnelles », accident, incendie, attentat ou « grand événement susceptible de conduire à un nombre important de victimes ». Il permet de réguler les urgences et faciliter l’identification des victimes en cas d’attaque. Dans un premier temps, le patron de l’AP-HP a tenté de rassurer tout le monde en affirmant que les informations recueillies ne contenaient pas le nom des patients. Mais l’instance de reconnaître plus tard que les documents contiennent bien le nom, l’âge, le sexe et les adresses des manifestants. Toutefois, « dans le respect du secret médical », il ne comporterait « aucune donnée sur la nature des blessures prises en charge ». L’hebdomadaire assure le contraire.
    Consultable par le ministère de l’Intérieur

    Le Canard enchaîné a en effet pu se procurer des extraits du fameux fichier. En plus de données permettant d’identifier les personnes blessées dans les rassemblements, il contient parfois des détails de contexte : « arrivé avec pompiers, traumatisme main gauche » ; « tir flashball, plaie arcade » ; « intoxication lacrymogène, chaussettes vertes à petits pois, manque orteil pied droit »… Le fichier est en outre actualisé en temps réel et consultable par un grand nombre de services, bien au-delà du ministère de la Santé. Les agents du ministère de la Justice, de l’Intérieur et des Affaires étrangères peuvent en effet y accéder. « Une passoire », commente le Canard, qui met en exergue le fait que les policiers ont donc toutes les informations nécessaires pour interpeller les patients, parfois suspectés de dégradations ou violences, à peine rentrés chez eux. Les policiers blessés, eux, bénéficieraient de l’anonymat.
    Défaut d’information

    Enfin, le journal rappelle qu’en décembre 2017, la Cnil avait autorisé le fameux fichier dans le contexte des potentielles tueries de masse mais « à condition que les établissements de santé informent les personnes - victimes et proches ». Voire, « leur remettent un document d’information », précise le journal. Et de vérifier auprès d’un avocat, Me Alimi : « Sur mes 15 clients pris en charges dans les hôpitaux parisiens, aucun n’a été averti d’un tel fichage. » C’est cet avocat qui, le 20 avril sur Twitter, a lancé un appel « à tout fonctionnaire ou médecin soucieux de la déontologie et de la loi » à lui « adresser confidentiellement les instructions du ministère de l’intérieur ou de la santé sur le fichage des gilets jaunes blessés ».

    Nous demandons à tout fonctionnaire ou medecin soucieux de la déontologie et de la loi de nous adresser confidentiellement les instructions du ministere de l’interieur ou de la santé sur le fichage des gilets jaunes blessés #GiletsJaunes@CCastaner@agnesbuzyn@MartinHirschXXXLIEN86LIENXXX
    — Arié Alimi Avocats (@AA_Avocats) 20 avril 2019

  • Fichage des gilets jaunes blessés, le Canard Enchaîné enfonce le clou - Next INpact
    https://www.nextinpact.com/brief/fichage-des-gilets-jaunes-blesses--le-canard-enchaine-enfonce-le-clou-84

    Selon le Canard Enchaîné, et malgré les dénégations de Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), les services hospitaliers ont bien reçu la consigne d’inscrire dans un fichier les nom des gilets jaunes blessés à l’occasion de certaines des manifestations.

    Une mesure confirmant plusieurs informations révélées préalablement par des professionnels du secteur ou Mediapart. « Il est indispensable de saisir les identités des victimes en temps réel dans SI-VIC » écrit l’administrateur de garde, dans une capture réalisée par nos confrères.

    Le fichier SI-VIC avait été initié à la suite d’une délibération de la CNIL du 7 juillet 2016. Il autorisait à l’origine le ministère de la Santé à mettre en œuvre un traitement automatisé « ayant pour finalité l’établissement d’une liste unique des victimes d’attentats pour l’information de leurs proches par la cellule interministérielle d’aide aux victimes ».

    Une solution présentée par le gouvernement comme « provisoire, dans l’attente du développement d’un outil interministériel destiné au suivi des victimes d’attentats dont les modalités restent à définir et qui fera l’objet de formalités propres auprès de la Commission ».

    Plus d’un an plus tard, le gouvernement publiait un décret pour ouvrir l’accès à ces données au ministère de l’intérieur, passé sans grande difficulté devant la CNIL. La présidente d’alors, Isabelle Falque-Pierrotin relevait tout de même que désormais, « les catégories de données relatives aux utilisateurs finaux du système d’information ne sont pas mentionnées ». Elle recommandait que le projet soit complété sur ce point.

    Si le gouvernement a pu ouvrir les vannes de SI-VIC, c’est tout simplement parce que la loi du 23 décembre 2016 qui encadre ce traitement évoque des cas de situations exceptionnelles, pas seulement des actes de terrorisme.

    • version gentillette du Monde où la réponse à la question est du genre, Non, ou alors, juste un peu et ça porte pas à conséquence.

      Et c’est temporaire, parce que bientôt, la loi obligera d’informer le patient arrivant aux Urgences (en état de choc ?) qu’il a un droit d’opt-out pour l’inscription nominative au fichier civique…

      Y a-t-il eu fichage des « gilets jaunes » blessés lors des manifestations ?
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/20/y-a-t-il-eu-fichage-des-gilets-jaunes-blesses-lors-des-manifestations_545277

      Les personnes qui ont été blessées lors des manifestations de « gilets jaunes » ont-elles fait l’objet d’un « fichage » par les personnels des services d’urgences, via un dispositif d’identification – appelé Si-Vic – créé après les attentats de 2015 pour gérer les « situations sanitaires exceptionnelles » ?

      Si les autorités compétentes ont toujours reconnu avoir ponctuellement recours à ce système d’information afin de « consolider le nombre de victimes prises en charge », elles ont également toujours démenti toute possibilité d’un usage abusif, garantissant notamment que le ministère de l’intérieur n’avait accès ni aux données ni à l’outil, sauf en situation d’attentat. Le dispositif ne « comporte pas de données médicales », assurent-elles.

      « Jamais je ne demanderai aux soignants de ficher leurs malades », avait écrit sur Twitter la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, en février. « Connaître le nombre de personnes hospitalisées qui seraient soit des “gilets jaunes”, soit des forces de l’ordre, ça n’est pas comme ça que fonctionnent les hôpitaux, et heureusement ! », avait-elle lancé sur Europe 1.

      Il y a quelques jours, c’était au tour de Martin Hirsch, le patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), de certifier que cette procédure permettait de « répondre au mieux aux enjeux sanitaires, pas de violer le secret ». Il dénonçait une « agitation de mauvaise foi » après la publication par Le Canard enchaîné le 17 avril d’un message interne au groupe hospitalier demandant aux personnels de « saisir les identités » des blessés.

      Des propos qui n’ont visiblement pas suffi à rassurer le Conseil national de l’ordre des médecins. « Alerté par des médecins, notamment responsables de départements d’information médicale ou de services d’urgences », l’ordre a annoncé, vendredi 19 avril, avoir saisi la direction générale de la santé (DGS), au ministère de la santé, pour qu’elle lui apporte « toutes précisions utiles » au sujet du déploiement du dispositif. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a également été saisie « afin de recueillir son avis sur l’extension du système qu’elle avait autorisé pour faire face à des situations sanitaires exceptionnelles, dans un contexte qui paraît être bien différent ».

      Le même jour, une plainte a été déposée au tribunal de grande instance de Paris par une personne blessée à la main par un tir de grenade, lors d’une manifestation de « gilets jaunes » le 9 février, et soignée à l’hôpital européen Georges-Pompidou (15e arrondissement de Paris). Au motif, notamment, de « collecte illicite de données à caractère personnel » et « violation du secret professionnel ». Arié Alimi, son avocat, dénonce un « fichage discriminatoire à raison de l’appartenance politique ».

      A la DGS, on assure que le dispositif Si-Vic a déjà été activé « plus d’une centaine de fois » depuis sa création, lors d’attentats ou lors d’événements avec de nombreuses victimes. Selon la DGS, le système n’a par ailleurs été activé lors des manifestations de « gilets jaunes » sur l’ensemble du territoire national « que les 8 et 15 décembre 2018. Il a ensuite été activé ponctuellement selon la situation locale par les agences régionales de santé ou les SAMU ».

      Sous couvert d’anonymat, un médecin urgentiste de l’AP-HP raconte au Monde avoir trouvé « très gênant » la demande de la direction de remplir Si-Vic, notamment parce que « les patients n’étaient pas informés qu’ils étaient inscrits dans ce fichier ». Il explique avoir choisi à titre personnel de ne pas remplir les noms des patients, « sauf en cas d’attentat ».
      Interrogée par le Monde sur cette absence de communication aux principaux concernés, la DGS assure que « ce système d’information transitoire sera remplacé dans les prochains mois par un système d’information pérenne qui comprendra une fonctionnalité permettant de délivrer à la personne une information sur ses droits ».

    • « Gilets jaunes » : l’AP-HP reconnaît un usage « inapproprié » d’un fichier recensant les blessés
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/24/gilets-jaunes-l-ap-hp-reconnait-un-usage-inapproprie-d-un-fichier-recensant-

      Après avoir, dans un premier temps, dénoncé une « agitation de mauvaise foi », la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a finalement reconnu avoir parfois utilisé « de manière inappropriée » un fichier nominatif recensant les blessés pris en charge lors de grands événements, notamment lors des manifestations de « gilets jaunes ».
      Selon Le Canard enchaîné du mercredi 24 avril, qui a eu accès à des données issues de ce fichier, certaines des fiches concernées comportent, à la case « commentaire », des précisions sur le type de blessure, comme « tir flash-ball : plaie arcade » ou « problème au poignet, suite coup de matraque selon le patient ».

      Le fichier, appelé Si-Vic (système d’information pour le suivi des victimes), mis en place après les attentats de 2015 pour faciliter l’identification et la prise en charge des victimes, ne comporte, sur sa « page principale », « aucune ligne qui aurait pour objet ou pour effet de recueillir des informations médicales », a rappelé, dans un communiqué, la direction de l’AP-HP.
      […]
      Une telle pratique, « inadéquate », a été observée pour « plus d’une dizaine de patients » lors des trois samedis de 2019 où le dispositif a été déployé, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) François Crémieux, le directeur général adjoint de l’AP-HP. De telles données médicales « n’avaient rien à faire » dans ce fichier, a insisté ce responsable.

    • Le Monde ne semble pas remarquer que la seule chose que regrette la direction de l’AP-HP est la présence d’éléments médicaux. Le contexte (flash-ball, coup de matraque,…) ne comprend pas de données médicales et ne poseraient donc pas de problème ?…

      « Cette précision, qui avait été mentionnée dans un souci de bonne prise en charge des patients, n’aurait pas dû apparaître ; au contraire, il aurait dû être rappelé qu’aucune information médicale ne devait être saisie », souligne la direction, qui dit avoir donné des « instructions » pour « corriger ces éléments ».

  • La #grève_illimitée des services d’urgence de l’#AP-HP prend de l’ampleur
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/la-greve-illimitee-des-services-d-urgence-de-l-ap-hp-prend-de-l-ampleur-201

    Tous protestent contre les agressions et le manque de #personnel. Une journée de grève générale est d’ailleurs prévue vendredi prochain, à la veille du week-end de #Pâques,

    Plus grand #hôpital d’Europe avec 39 établissements, qui accueille plus de 10 millions de patients par an et emploie 120.000 personnes, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) est confrontée depuis dimanche à un mouvement de grève. Dénonçant la violence devenue quotidienne, plusieurs services d’urgences ont entamé une grève illimitée, notamment à Lariboisière, la Pitié-Salpêtrière, Saint-Louis et Tenon. Ils ont rejoint l’hôpital Saint-Antoine, en grève depuis le 18 mars après une série d’agressions (cinq en une nuit).

    Lundi, en fin de journée, la direction de l’AP-HP recensait en moyenne près de 31% de personnels #mobilisés (grévistes absents ou assignés) dans 20 services d’urgences, assurant avoir pris les dispositions nécessaires à la continuité des soins.

    « Le peuple est devenu violent, il n’y a plus de respect de l’autre, plus de politesse, certains exigent de n’être soignés que par des hommes ou que par des femmes. Le personnel n’en peut plus de se faire insulter et tabasser », affirme Patrick Pelloux, urgentiste et président de l’Association des médecins urgentistes de France. Lundi soir, alors que le taux de grévistes a dépassé les 30% en journée, quatre nouveaux préavis ont été déposés à Cochin, Robert-Debré, Bicêtre et Georges-Pompidou.

    Dès la semaine dernière, le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch, a tenté de désamorcer la fronde en promettant notamment 45 postes supplémentaires à répartir selon les besoins des services. Mais selon l’urgentiste CGT Christophe Prudhomme, il manque « 700 postes pour assurer la sécurité des patients ». Les grévistes réclament aussi une prime de 300 euros net par mois pour tenir compte de la pénibilité du travail aux urgences.

    « Les préoccupations exprimées sont prises très au sérieux. On ne nie pas les difficultés et on essaie de voir quelle réponse la plus adaptée peut être apportée », a indiqué au FigaroMartin Hirsch. Lors d’une réunion avec les syndicats, lundi matin, la direction s’est engagée à ce que les effectifs des urgences évoluent désormais proportionnellement à l’activité. Une vraie rupture. Sur la prime pour dangerosité et risque particulier, qui est aujourd’hui très faible (5 à 6 euros mensuels), la direction s’est engagée à la pousser au maximum réglementaire pour tous les personnels des urgences. Sans donner de chiffre.

  • Sexisme, harcèlement et agressions : au restaurant, la révolution #MeToo s’arrête aux portes des cuisines - LCI
    https://www.lci.fr/population/ambiance-sexiste-harcelement-et-agressions-en-cuisines-on-attend-toujours-la-rev

    Plus d’un an après #MeToo, LCI a voulu prendre la température du sexisme dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Résultat : le machisme semble y couler des jours tranquilles et aucune prise de conscience n’a l’air de poindre à l’horizon.

    Surprise, mais pas forcément embarrassée. De passage en contrat estival dans un cossu restaurant du 7e arrondissement de Paris, Zoé, 19 ans, ne s’attendait pas vraiment à recevoir un compliment... sur ses dents. Devant son remerciement naïf, le cuisinier flatteur enchaîne : « J’en ferais bien un collier autour de ma b... » Le contrat d’extra ne fait que commencer, mais le ton est donné pour le reste de l’été. Karine*, elle, est encore plus jeune lorsqu’elle fait ses premiers pas dans le milieu de la restauration. Aujourd’hui âgée de 30 ans, cette cheffe de cuisine en collectivité se souvient amèrement de son stage de troisième au sein d’un restaurant traditionnel. Et garde la vision d’un cuisinier, en salle, qui lui déclare : « Suce ma p... », en soulevant son tablier. « J’avais quinze ans et demi », ajoute-t-elle, dépitée.

    Plus d’un an après #MeToo, LCI a voulu faire un état des lieux du sexisme dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Premier indice qui laisse à penser que le machisme coule dans ce milieu des jours tranquilles : le nombre impressionnant de réponses, reçues par la rédaction, après la publication d’un appel à témoins pour les besoins de notre sujet. Parmi les retours récoltés, il y a d’abord une constante : la prévalence d’une ambiance lourde et empreinte de systématisme derrière les fourneaux. « Les phrases sexistes à connotation sexuelle sont quotidiennes. Dans ce milieu, il faut faire avec », remarque Emeline* dès sa sortie du bac professionnel dans un lycée parisien. « Il n’y a que trois sujets abordés en cuisine : la moto, le foot, le cul. On entend à longueur de journée des choses comme ’Tape dans le fond, je suis pas ta mère’, ‘T’as pas baisé ou quoi pour être de cette humeur ?’ ou encore ‘T’as tes règles, la mayonnaise va pas prendre’ ». Cette année encore, Marion, en reconversion professionnelle pour devenir cuisinière, est surprise de constater, lors de son arrivée en restaurant gastronomique, qu’il s’agit d’un « monde où on entend parler d’épilation du sexe dès huit heures du matin... »

    Coincée dans la chambre froide

    Et des remarques lourdingues au harcèlement sexuel, il n’y a qu’un pas. L’histoire d’Anita* remonte à 2006. Elle a 18 ans à l’époque et fait la plonge dans un restaurant de Dijon pour payer ses études. Elle explique : « Un jour je suis allée ranger je ne sais quoi dans la chambre froide. Le second de cuisine m’a suivie, s’est posté devant la porte et m’a dit : ‘Si tu veux sortir il faut me sucer’. J’ai essayé de garder mon sang froid au maximum, j’ai croisé les bras et j’ai dit que je pouvais bien attendre qu’il s’en aille. La confrontation a duré cinq bonnes minutes avant qu’il n’abandonne. » En septembre 2017, Audrey* a 25 ans. Le harcèlement qu’elle subit se déroule dans un hôtel parisien, où elle est embauchée en tant que réceptionniste. « Avec le chauffeur de l’établissement, c’est devenu lourd au bout de quelques jours », nous raconte-t-elle. La jeune femme se voit appeler « ma chérie » par cet homme marié qui précise « vouloir trouver une femme discrète ». « Un jour, il m’a dit à l’oreille : ‘J’aime les filles grosses comme toi.’ »

    « Une fille des trottoirs »

    Les petits surnoms, Florence* y a eu droit aussi. Alors qu’elle travaille dans un restaurant étoilé de la capitale, un responsable de salle lui donne du « ma puce », du « bébé » et lui dit qu’elle « ressemble à une fille des trottoirs » lorsqu’elle porte trop de maquillage à son goût. « Quand il passait derrière moi, il mettait ses mains sur mes hanches. Je lui ai dit d’arrêter, il m’a répondu : ‘Avec un cul pareil, on a envie d’en profiter.’ » Mais pas la peine de compter sur les collègues pour en discuter. A Florence, on a rétorqué : « Tu n’es pas là pour longtemps, il faut faire avec »...

    Plusieurs jeunes femmes interrogées font état d’attouchements de la part de clients – des mains aux fesses notamment. Mais l’immense majorité d’entre elles, lorsqu’elles ont été agressées, pointent du doigt collègues ou hiérarchie. C’est aussi le cas de Jeanne*, qui a travaillé comme extra dans un petit restaurant de quartier, pendant ses études. « Le patron venait souvent me bloquer derrière le bar pour me montrer son érection à travers le pantalon, me dire ’l’effet’ que je lui faisais. Il s’approchait souvent de moi en me respirant, me touchait dès qu’il pouvait. Je me sentais tellement nulle et faible. J’ai fini par craquer, je suis partie en pleurs en plein service. »

    Intimidations, harcèlement sexiste, agressions. Rien ne ressemble plus à une histoire de violence sexuelle… qu’une autre histoire de violence sexuelle. Ainsi, les faits décrits auprès de LCI par ces employées d’hôtels, de cafés ou de restaurants, en contrat court le temps d’un été aussi bien qu’en CDI, ne sont pas différents des agissements pénalement répréhensibles se produisant dans d’autres secteurs d’activité. Mais dans l’hôtellerie-restauration, une particularité subsiste : le mouvement #Metoo ne semble pas avoir franchi, même à la marge, les portes des établissements. Ceux-ci demeurent une sorte de zone blanche, préservée de toute remise en question sur les violences faites aux femmes. A titre de comparaison, le monde hospitalier, lui aussi touché de plein fouet par la domination masculine, a réalisé une (légère) introspection. En octobre 2017, Martin Hirsch, patron de l’AP-HP, reconnaissait que le harcèlement sexuel était « un problème à l’hôpital » et prônait une procédure de signalement simplifiée. Dans les cuisines et les couloirs des hôtels, en revanche, c’est le no man’s land. « Ce n’est même pas qu’il y a un rejet de #Metoo, c’est qu’on n’en parle pas du tout », nous explique Marion, notre cuisinière en reconversion.

    Alors comment expliquer cette frontière hermétique entre les métiers de bouche et le reste du monde ? Dans le cadre de notre enquête, un inspecteur du travail qui intervient régulièrement dans ce secteur a contacté LCI. Lui aussi fait le constat de cette poche de résistance au sein du secteur : « Les agressions sexuelles et les faits de harcèlement, on ne peut pas dire que ce soit un sujet qui préoccupe aujourd’hui particulièrement les entreprises en hôtellerie restauration », nous explique-t-il. Pour lui, l’obligation de confidentialité des plaintes qui incombe à l’Inspection est une partie du problème. « Pour qu’on puisse enquêter ouvertement, il faut que le salarié nous saisisse par courrier, en mettant son employeur en copie. En dehors de cette procédure, si la victime ne souhaite pas lever la clause de confidentialité – ce qui s’entend – alors on peut écouter et échanger, mais c’est tout. »

    J’ai arrêté d’être féministe en cuisine

    Autre élément de réponse : la prédominance des hommes aux postes de pouvoir. Selon les statistiques de Pôle Emploi, les femmes représentaient en 2017 59% des embauches récentes en aides de cuisine ou apprenties et seulement 17% des chefs cuisiniers. Par ailleurs, en 2014, elles n’étaient que 37% parmi les patrons et cadres d’hôtels, de cafés et de restaurants. Mais pour les femmes qui ont livré leur témoignage, il s’agit d’autre chose. Selon elles, dans un secteur où la hiérarchie et l’autorité sont des éléments incontournables, difficile de faire bouger les lignes. « En cuisine, on suit un peu le modèle militaire, analyse encore Marion. On ne remet pas en cause le système. » Et ce, même quand on est victime de propos déplacés ou de harcèlement. Elle précise : « Je ne dis rien. Il faut choisir ses combats : soit tu te tais, soit tu passes pour une chienne de garde. Moi, j’ai arrêté d’être féministe en cuisine. »

    Une posture inculquée dès les premiers pas dans le métier. Karine se souvient de ses années en classe : « Le problème, nous dit-elle, c’est qu’à l’école il n’y a pas de mise en garde. Au contraire, il y a l’idée qu’on va faire vivre ce qu’on a soi-même vécu. ‘Tu vas en chier parce que j’en ai chié. Et si t’es une fille, alors tu vas morfler deux fois plus.’ » Marion, elle, sort à peine d’un CAP dans un CFA, un centre de formation des apprentis. Elle confirme : « On ne parle pas du tout de ces problématiques aux jeunes. Pire, on prépare les filles à subir cela. On les conditionne à accepter beaucoup de choses. Et cela commence par les profs, qui sont de vieux briscards du métier, qui font des remarques à connotation sexuelle, des commentaires sur le physique, etc. »

    Ces écoles, justement, LCI a tenté de les joindre. Sur la quinzaine de CFA sollicités, un seul nous a répondu. Sophie Zorner est la directrice du CFA Restauration de Nancy. Par téléphone, elle nous confirme qu’aucun dispositif visant à lutter contre les violences sexuelles n’a été mis en place dans son établissement… et qu’aucune instance supérieure ne lui en a donné la consigne : « On n’a rien fait pour ça, non. Mais il faut dire aussi que nous n’avons pas eu de remontées de ce genre de la part des élèves. Si nous avions des remontées, nous serions là pour accompagner, bien sûr », explique-t-elle.

    Une réponse qui n’étonne guère notre inspecteur du travail : « Concernant les écoles, j’ai le sentiment que d’une manière générale les établissements sont plutôt réticents à se pencher sur les situations de travail dangereuses. Il y a bien des initiatives isolées (comme cette brochure très complète éditée par la Direccte des Pays de Loire, ndlr), mais cela s’arrête là », nous explique-t-il.

    L’union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), est bien placée pour nous dire si une action collective est prévue pour lutter, à l’avenir, contre ce phénomène visiblement vivace. Réponse de l’attachée de presse : au sujet du harcèlement sexuel, « notre secteur n’a pas de particularité par rapport aux autres » nous dit-on. « Nous avons l’obligation comme toutes les entreprises de prévenir et réprimer les cas de harcèlement sexuel ou de propos sexistes. Nous communiquons les obligations légales sur le sujet à nos adhérents. » On ajoute, en référence à la loi de septembre 2018 sur l’avenir professionnel : « Nous sommes concernés par la mise en place d’un référent en matière de lutte contre le sexisme dans les entreprises de plus de 250 salariés. » Mais cette mesure, entrée en vigueur en janvier 2019, est encore trop récente pour montrer des résultats.

    Du côté du ministère du Travail, on nous renvoie bien vers des mesures générales liées au harcèlement sexuel au travail, effectivement sanctionné d’une peine de deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. Néanmoins, aucune donnée n’est disponible spécifiquement sur les métiers de la restauration et de l’hôtellerie. Là encore, le problème semble tout bonnement inexistant. Enfin, contacté dans le cadre de cette enquête, témoignages à l’appui, le cabinet de Marlène Schiappa n’a pas non plus donné suite à nos sollicitations. Une absence de réaction qui laisse une question en suspens : et si, dans le milieu des métiers de bouche, les seules personnes à être au courant du problème étaient... les victimes elles-mêmes ?

    • Entendu ce reportage également @odilon, assez sidérant.
      Et confirmation par un copain qui après avoir obtenu son CAP a finalement renoncé à travailler dans cette branche car dixit : « Les patrons sont trop cons » (brimades et dévalorisation permanentes, communication exclusivement en mode hurlements, etc.)
      Ceci dit sans minorer ce que vivent les femmes dans ce milieu, car c’est sûrement bien pire .

  • AP-HP : en dépit des alertes multiples, Hirsch veut tenir le cap de l’austérité - | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231218/ap-hp-en-depit-des-alertes-multiples-hirsch-veut-tenir-le-cap-de-l-austeri

    Alors que l’AP-HP est déjà au bord de la rupture, la direction projette de supprimer près de 6 000 emplois d’ici à 2023, dans l’espoir de rétablir son équilibre financier. Les personnels pressent Martin Hirsch de dénoncer cette politique d’austérité, voire de démissionner. Pour lui, la réponse au malaise de l’AP-HP est dans le management.

    Après les restrictions budgétaires, les emplois précaires, les postes non renouvelés, les heures supplémentaires sans fin, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) entre dans la dernière phase des politiques d’austérité imposées par le ministère de la santé : les suppressions de poste. En 2018, l’institution hospitalière parisienne a déjà supprimé 660 postes en 2018, essentiellement parmi les personnels non médicaux. Les années à venir s’annoncent pires : d’ici à 2023, date prévue d’un hypothétique retour à l’équilibre financier, 800 à 1 000 postes doivent être supprimés chaque année. Les disparitions de poste concerneront là encore essentiellement des personnels non médicaux : administratifs, techniques et soignants. Au bout du compte, près de 6 000 postes sont appelés à disparaître, sur un effectif de 100 000 professionnels.

    C’est en tout cas le programme budgétaire qu’a présenté, au début du mois, le directeur général Martin Hirsch aux instances de l’AP-HP. Toutes les instances consultées ont déjà fait connaître leur opposition : le comité technique d’établissement, qui représente les personnels non médicaux, et la commission médicale d’établissement, qui représente les médecins, ont rendu des avis négatifs. Le conseil de surveillance présidé par la maire de Paris a adopté une motion, mercredi 17 décembre, qui juge « insupportables » les restrictions sur le personnel.

    Martin Hirsch. Martin Hirsch.
    Mais ces avis restent consultatifs, la direction a tout pouvoir sur les décisions budgétaires. Et elle a un argument de poids pour faire valoir ses projets : « La situation financière est catastrophique », souffle Jean-François Mussard, secrétaire général de la CFDT. Fin 2018, l’AP-HP accuse 200 millions d’euros de déficit, comme en 2017. Ces pertes ont une explication : le budget de l’assurance maladie est insuffisant et les tarifs de l’hôpital sont en baisse (– 0,5 % en 2018). Pour ne pas perdre d’argent, l’hôpital devrait augmenter fortement son activité, selon les logiques commerciales imposées depuis la réforme de la tarification. Or l’activité stagne : elle n’a augmenté que de 0,5 % en 2018.

    « Comment Martin Hirsch, qui défend des valeurs d’humanité, peut-il être l’exécutant d’une telle politique ? », s’étonne la vice-présidente de la commission médicale d’établissement et médecin hépatologue Anne Gervais. Elle se dit « très en colère ». « Je ne comprends pas que les infirmières ne soient pas en gilet jaune. »

    Les appels se multiplient pour inciter le directeur de l’AP-HP à se démarquer par rapport aux restrictions budgétaires dictées par le ministère de la santé. Dans une tribune publiée par le JDD le 1er décembre, 105 médecins de l’AP-HP ont interpellé Martin Hirsch, en l’incitant à suivre l’exemple de Nicolas Hulot et à démissionner : « Le moment n’est-il pas venu pour vous de refuser d’appliquer cette politique en plaçant le gouvernement face à ses responsabilités ? », demandent-ils.

    Mais si tous sont d’accord pour dénoncer la politique budgétaire catastrophique de l’AP-HP, les tensions resurgissent vite entre les différents métiers, dans ce monde hospitalier très hiérarchique.

    Le corps médical s’est trouvé un nouveau porte-voix, la neurologue Sophie Crozier, « simple » praticienne hospitalière. Dans Libération, elle dénonce le « naufrage de l’hôpital public », le double langage des responsables, « une politique managériale totalement déconnectée », alors que la situation est chaque jour plus catastrophique dans les services. Elle dénonce « les professeurs de médecine » qui « se taisent », car « bien souvent on leur promet des postes dans les départements universitaires ».

    Le porte-parole de la CGT-Santé, le médecin urgentiste Christophe Prudhomme, n’épargne personne : « Martin Hirsch ne peut pas écrire de beaux bouquins, faire de grands discours, et appliquer cette politique. La commission médicale d’établissement devrait démissionner. Mais les médecins qui sont dans la technostructure ne voient pas les malades : ils passent leur temps en réunion, les professeurs de médecine sont dans les congrès. Le seul mouvement à l’hôpital aujourd’hui, c’est celui des gens qui le quittent. J’ai dit au député [LREM] Olivier Véran que les politiques ont une responsabilité morale. »

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    Les personnels hospitaliers voient la dégradation continue des services hospitaliers. Mardi 18 décembre, il y a eu un nouveau drame à l’hôpital Lariboisière, dans le Xe arrondissement de Paris : une patiente âgée de 55 ans est décédée au service des urgences. Elle y avait été amenée par les sapeurs-pompiers vers 18 h 45 et placée sur un brancard, en attendant de voir un médecin. Elle a été découverte à 6 h 20, morte, sur le brancard. L’AP-HP a elle-même prévenu la justice de ce décès suspect.

    Le service d’urgences de Lariboisière est le plus fréquenté de Paris : il reçoit 100 000 patients par an. Il avait été pensé à l’origine pour en accueillir 35 000. Cet été, les personnels des urgences de l’hôpital se sont mis en grève pour dénoncer les sous-effectifs. « Un infirmier du service a prévenu devant le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, qu’il y aurait de la casse. C’est arrivé », dit amèrement le syndicaliste CFDT Christian Le Bivic. Il a travaillé comme aide-soignant dans ce service et encourage ses collègues à remplir des fiches de signalement des événements indésirables : en juillet, « douze patients en attente depuis plus de 8 heures sur des brancards, dont six de plus de 70 ans » ; en novembre, « quatre patients par chambre en unité d’hospitalisation de courte durée, au lieu de deux », « des patients depuis plus de 24 heures sur des brancards ». « Voilà la réalité : les patients sur les brancards veillent les uns sur les autres », dit l’urgentiste Christophe Prudhomme.

    Jeudi 20 décembre, Martin Hirsch donnait une conférence à la chaire santé de Sciences-Po sur l’AP-HP en 2028 (voir la Boîte noire). Il se dit conscient qu’il « n’y a plus de satisfaction à travailler à l’AP-HP aujourd’hui ». Mais les personnes qui l’incitent à prendre ses distances, voire à démissionner pour protester contre les projets hospitaliers du ministère de la santé risquent d’être déçues : pour lui, il y a un « problème de management » à l’AP-HP. Il souhaite aussi voir « évoluer les statuts de la Fonction publique hospitalière », jugés trop « rigides ». Et pour « redonner de l’espoir », il réfléchit à « des organisations plus souples », sans plus de précisions.

    Martin Hirsch a déjà fait passer une réforme du temps de travail, généralisant les grandes équipes : les soignants travaillent indifféremment le matin ou l’après-midi, pour se remplacer plus facilement. « Il veut nous réorganiser en plus gros services, pour mutualiser un peu plus le personnel », explique Anne Gervais. « Il veut développer la mobilité des soignants. Mais jusqu’où ? », s’interroge Jean-François Mussard, secrétaire général de la CFDT et infirmier. Le décalage entre la direction de l’AP-HP et la réalité quotidienne des personnels hospitaliers n’a jamais été aussi grand.

    #équarrissage

  • Emmanuelle Wargon, l’ex-lobbyiste en chef de Danone à la Transition écologique - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2018/10/16/emmanuelle-wargon-l-ex-lobbyiste-en-chef-de-danone-a-la-transition-ecolog

    Cette énarque de 47 ans, ancienne camarade de promotion d’Edouard Philippe, a été nommée secrétaire d’Etat auprès de François de Rugy. Une nouvelle illustration du « rétro-pantouflage », ou quand un haut-fonctionnaire passé au privé revient exercer des fonctions importantes au cœur de l’Etat.

    « Qui a le pouvoir ? Qui gouverne ? » Fin août, pour justifier sa démission spectaculaire, Nicolas Hulot avait dénoncé « la présence des #lobbys dans les cercles du pouvoir », estimant que cela pose « un problème de démocratie ». L’ex-ministre de la Transition écologique et solidaire ne croyait pas si bien dire… Moins de deux mois plus tard, voici qu’arrive dans son ancien ministère, comme secrétaire d’Etat, Emmanuelle Wargon, rien moins que la directrice des affaires publiques et de la communication de Danone.

    Lobbying et pollution

    Soit la lobbyiste en chef du groupe alimentaire… l’un des plus gros pollueurs de la planète, en termes de plastique. La semaine dernière, Break Free From Plastic, une coalition de 1 300 organisations du monde entier, révélait que sur les 180 000 déchets plastiques ramassés dans l’environnement dans 42 pays en juin et septembre, ceux produits par Danone figuraient en quatrième position, après ceux provenant de Coca-Cola, de Pepsi et de Nestlé. Danone fait aussi partie des 25 entreprises françaises qui épuisent le plus les écosystèmes de la planète, pointait l’ONG WWF en 2016.

    Emmanuelle Wargon, 47 ans, rejoint au gouvernement l’ancienne directrice des ressources humaines de Danone, Muriel Pénicaud, devenue ministre du Travail. Au ministère de la Transition énergétique, où elle remplace Sébastien Lecornu – qui au sein du ministère s’était vu confier les dossiers « énergie », dont plusieurs dossiers brûlants, de Fessenheim à Bure –, elle rejoindra une autre secrétaire d’Etat venue d’un géant du privé : Brune Poirson, ancienne cadre de Veolia. Et Wargon, la fille unique de Lionel Stoléru, ancien ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand, est issue de la même promotion de l’ENA que le Premier ministre Edouard Philippe, lui-même ancien lobbyiste en chef du groupe nucléaire Areva (devenu Orano).

    « Rétro-pantouflage »

    Comme ce dernier, Emmanuelle Wargon, qui a aussi fait Sciences-Po et HEC, illustre parfaitement une pratique de plus en plus répandue : le « rétro-pantouflage », soit un cadre dirigeant du privé, souvent issu des grandes écoles (ENA, Polytechnique), qui revient exercer des fonctions importantes au sommet de l’Etat après avoir « pantouflé » en quittant la haute fonction publique pour un poste bien payé dans le privé. De quoi faire réagir mardi sur Twitter le secrétaire d’EE-LV David Cormand : « Avec Macron, l’écologie, c’est jamais sans les lobbys. »

    Décrite comme pugnace et opiniâtre, Emmanuelle Wargon a commencé sa carrière en 1997 comme auditrice à la Cour des comptes. En 2001, elle est devenue conseillère technique auprès du ministre délégué à la Santé Bernard Kouchner, dans le gouvernement Jospin. De 2007 à 2010, sous le gouvernement Fillon, elle a dirigé le cabinet du Haut-Commissaire aux solidarités actives Martin Hirsch, où elle a géré entre autres le dossier RSA, mis en œuvre sous Nicolas Sarkozy en 2008. Elle a aussi été adjointe au directeur général de l’Afssaps (aujourd’hui ANSM), l’agence de sécurité des produits de santé.

    Puis, avant Danone et après un passage au ministère des Affaires sociales, elle a été pendant trois ans déléguée générale à l’emploi et à la formation professionnelle au ministère du Travail, un poste clé, pilotant notamment la réforme de la formation professionnelle ou encore la gestion des crédits de la politique de l’emploi. Pas grand-chose à voir, donc, avec l’écologie ou l’énergie. Même si son ancien patron, le PDG de Danone Emmanuel Faber, a twitté mardi que « pendant trois ans, Emmanuelle Wargon a coordonné les engagements de Danone en matière de santé, d’environnement et d’inclusion ». Lui souhaitant « une pleine réussite au service de l’enjeu majeur qu’est la transition écologique et solidaire ».
    Coralie Schaub

    De mieux en mieux ici…

    #Wargon #Danone #écologie #lobbying #agro-industrie #agro-alimentaire

  • Aude : un hôtel-restaurant réputé ferme par manque de salariés
    http://www.lefigaro.fr/societes/2018/08/28/20005-20180828ARTFIG00107-aude-un-hotel-restaurant-repute-ferme-par-manque-

    Pendant toute la saison, les trois associés ont vécu ce qu’ils appellent « un enfer ». La faute, selon Jérôme Martres, à un manque de personnel dans le milieu de l’hôtellerie et de la restauration. « Le déséquilibre entre l’offre et la demande fait qu’aujourd’hui les salariés se sentent libres de faire ce que bon leur semble, sans qu’ils soient inquiétés. Ils savent très bien qu’on peut difficilement les licencier tant il est compliqué de leur trouver un remplaçant » dit-il au Figaro. « J’ai retrouvé certains de mes employés en train de fumer de la drogue dans les toilettes de l’établissement. Une autre fois un cuisinier ne rentre pas de week-end, je l’appelle, et il m’annonce qu’il a déménagé dans le nord de la France, sans me prévenir. Manque de chance, je le croise l’après-midi même dans les rues de Castelnaudary ». Vols de bouteilles de vins, pourboires non répartis entre salariés, insultes... les débordements sont nombreux.

    Pour Jérôme Martres, la situation est impossible : « si je licencie un de mes cuisiniers, il retrouvera un travail dans la journée. Par exemplej’ai un de mes employés qui a démissionné pour partir en week-end avec sa fiancée. Car lorsqu’il reviendra de vacances, il n’aura qu’à bouger le petit doigt pour retrouver un emploi. En attendant il touche le chômage ».

    • Vendanges : La France souffre-t-elle d’un manque de main d’oeuvre ?
      https://www.20minutes.fr/economie/emploi/2324119-20180823-vendanges-france-souffre-manque-main-oeuvre

      En Alsace, où les vendanges ont débuté mercredi, Jean-Daniel Hering du domaine éponyme à Barr avance les mêmes causes. Et complète : « Avant on recevait des candidatures spontanées en nombre suffisant dès la mi-juillet. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui : quand elles arrivent, elles arrivent très tard et dans notre logique d’organisation du travail c’est compliqué parce qu’on aime bien préparer et anticiper. Et puis le fait que les vendanges soient précoces, les gens n’ont pas conscience en août que les vendanges sont déjà là… »

      Face à ces difficultés, il a alerté le syndicat des vignerons indépendants et les élus départementaux, avec lesquels il a travaillé au nouveau dispositif mis en place dans le Bas-Rhin. Baptisé « cumul RSA et vendanges », il encourage les bénéficiaires du RSA à faire les vendanges en leur permettant de continuer à toucher leur allocation. Et, dans le même temps, de trouver de nouveaux collaborateurs aux vignerons. Un dispositif similaire existe dans le Haut-Rhin.

    • Face à la pénurie de profs, les futurs enseignants pourraient être recrutés à bac +3
      https://www.sudouest.fr/2018/06/06/face-a-la-penurie-de-profs-les-futurs-enseignants-pourraient-etre-recrutes-

      Le ministère de l’Éducation nationale songe à recruter à partir d’un niveau licence pour attirer davantage d’étudiants vers la profession.

      Le métier de prof ne fait plus rêver : 380 postes n’ont pas trouvé preneur en 2017, selon un rapport de la Cour des comptes. Autre exemple de la pénurie grandissante d’enseignants en France : pour le concours de professeur d’allemand et de lettres classiques, il y a eu moins de candidats admissibles que de postes à pourvoir.

      Pour attirer rapidement davantage de candidats, la Cour des comptes recommande de « pré-recruter » des étudiants en licence.

      Depuis près de dix ans, les aspirants enseignants doivent être titulaires d’une licence (bac +3) pour postuler dans l’une des 32 Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), où ils préparent un master (bac +5) et passent le concours d’enseignant.

    • Le secteur hospitalier en manque de personnel...
      https://www.boursier.com/actualites/economie/le-secteur-hospitalier-en-manque-de-personnel-39038.html

      Cette année, l’hiver a été rude et les températures glaciales ont continué durant le printemps. Des conditions climatiques qui ont également prolongé l’épidémie de grippe et les maladies hivernales habituelles. Une situation difficile à gérer pour les professionnels de la santé qui ont été débordés et ont régulièrement travaillé bien au-delà du temps de travail légal hebdomadaire.

      « Pour les médecins hospitaliers, la moyenne se situe même à 47 heures par semaine », souligne le sondage Odoxa. Un volume horaire qui augmente pour la plupart des praticiens, régulièrement sollicités hors cadre de leur milieu professionnel, par leur entourage notamment.

      Ce qui inquiète le personnel soignant, c’est que ses conditions ne s’améliorent pas, et 90% trouvent que la charge de travail s’intensifie, et que la direction ne prend pas conscience du problème.

      (Au niveau de la direction c’est claire que c’est pas cette ordure de Martin Hirsch qui va amélioré les choses.)

  • Chômage : 12% des demandeurs d’emploi ne cherchent pas d’emploi
    http://www.lefigaro.fr/social/2018/08/21/20011-20180821ARTFIG00207-chomage-12-des-demandeurs-d-emploi-ne-cherchent-p
    C’est sur le figaro mais c’est signé AFP.

    Une étude mise en ligne lundi par Pôle emploi apporte un début de réponse. Selon elle, 71% des demandeurs d’emploi étaient en « recherche d’emploi avérée suite à la partie administrative du contrôle » en 2016. 17% étaient en « recherche d’emploi avérée ou en remobilisation suite à un entretien avec le demandeur d’emploi », tandis que 12% connaissaient une « insuffisance de recherche d’emploi ». Pôle emploi en déduit que 88% des demandeurs d’emploi ayant fait l’objet d’un contrôle aléatoire ont justifié de leur recherche d’emploi ou ont été remobilisés.

    Expérimentées dès 2013, les équipes de contrôle de la recherche d’emploi ont été généralisées par Pôle emploi en 2015. Quelque 215 agents réalisent en moyenne 12.000 contrôles par mois, de manière aléatoire (42% des contrôles), au sein de populations ciblées (49%) ou sur signalements (9%). Dans l’étude en question, Pôle emploi s’est concentré sur les demandeurs d’emploi contrôlés de manière aléatoire (un échantillon jugé représentatif). Rappelons que le fait d’être à la recherche effective et permanente d’un emploi fait partie des conditions requises pour une ouverture de droits à l’assurance-chômage.

    Le taux de radiation varie selon les profils

    Lorsqu’on entre dans le détail du taux global de radiation (12%), on s’aperçoit qu’il masque de fortes disparités selon les profils. Le taux de demandeurs d’emploi qui recherchent insuffisamment un emploi chute ainsi à 8% chez les bénéficiaires de l’assurance chômage, contre 19% des demandeurs d’emploi non indemnisables et 15% de ceux indemnisables par la solidarité nationale. En clair, les demandeurs d’emploi indemnisables sont plus souvent en recherche active que ceux qui sont non indemnisables.

     » LIRE AUSSI - Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée sociale chargée

    Par ailleurs, les hommes (14%) sont plus souvent pris par la patrouille que les femmes (10%). Les demandeurs d’emploi les moins diplômés ou qualifiés sont les plus sanctionnés : 17% des chômeurs d’un niveau inférieur au CAP et des ouvriers non qualifiés, 15% des employés non qualifiés. À l’inverse, les seniors (9%), cadres (4%) et agents de maîtrise (7%), diplômés de niveau bac +2 (6%) et supérieur (5%) sont les moins sanctionnés.

    « Notre objectif est de remobiliser et d’aider les demandeurs d’emploi »

    Pôle emploi

    La radiation en tout dernier recours

    L’étude de Pôle emploi précise que trois situations peuvent se présenter lorsqu’il s’agit de contrôler si les demandeurs d’emploi cherchent effectivement un emploi :

    • La recherche d’emploi est avérée sur la base des éléments transmis par le demandeur d’emploi ;

    • Le conseiller constate une insuffisance de recherche d’emploi liée à une démobilisation du candidat et engage une démarche de « remobilisation » (dans ce cas, le conseiller rappelle au demandeur d’emploi ses droits, ses devoirs et prend en compte des difficultés spécifiques) ;

    • Le demandeur d’emploi est radié pour insuffisance de recherche d’emploi.

     » LIRE AUSSI - Après une remontée, le taux de chômage baisse au deuxième trimestre

    La radiation se produit toutefois au terme d’un long processus, comme l’explique Pôle emploi au Figaro. En cas de doute sur la recherche effective d’emploi, le conseiller Pôle emploi envoie dans un premier temps un questionnaire au demandeur d’emploi. Ce dernier dispose de 10 jours pour le remplir et fournir des justificatifs de recherches d’emploi. S’ensuit une relance par mail ou par sms au bout de 15 jours. Après 25 jours, si le questionnaire n’apporte toujours pas satisfaction, le conseiller téléphone alors au demandeur d’emploi. Ce n’est qu’à ce moment-là que peut se produire la radiation. Dès lors, le demandeur d’emploi dispose de 10 jours pour contester son courrier de radiation. Aujourd’hui, la quasi-totalité des chômeurs sanctionnés pour ce motif sont radiés pour 15 jours et peuvent se réinscrire ensuite. Selon un nouveau barème présenté en mars, la sanction va passer à un mois pour un premier manquement. « Notre démarche est bienveillante. Notre objectif n’est pas de punir mais de remobiliser et d’aider les demandeurs d’emploi », précise Pôle emploi au Figaro.

    L’AFP et Pole emploi font dans la désinformation au service du gouvernement. Etre inscrit·e à pole emploi ne veux pas dire qu’on est à la recherche d’un emploi. C’est, depuis Martin Hirsch (cette ordure qui défonce les hopitaux actuellement), devenu une obligation pour avoir la moindre "aide" de l’état. J’y ai été obligé par exemple pour avoir une caisse de sécurité sociale.
    « Notre démarche est bienveillante. Notre objectif n’est pas de punir mais de remobiliser et d’aider les demandeurs d’emploi »
    Ah la #bienveillance

  • A-t-on le droit de « vidéosurveiller » l’hôpital ?
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/05/18/a-t-on-le-droit-de-videosurveiller-l-hopital_5300834_4408996.html

    Martin Hirsch, le directeur de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, a annoncé un renforcement du nombre de caméras de surveillance dans les établissements parisiens. Les hôpitaux parisiens seront dotés d’ici trois ans de 40 % de caméras de vidéosurveillance supplémentaires. Martin Hirsch, le directeur de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) en a fait l’annonce mercredi 16 mai dans les colonnes du Parisien. Il en coûtera 30 millions d’euros à l’organisme, qui gère 39 hôpitaux en région (...)

    #CCTV #santé #malades #travailleurs #surveillance #Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)

    ##santé ##Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_

  • Le plan de Macron et de l’UE pour détruire l’#hôpital public - Le blog de Bernard Gensane
    http://bernard-gensane.over-blog.com/2018/05/le-plan-de-macron-et-de-l-ue-pour-detruire-l-hopital-publ

    La réalité est là : les instruments de #destruction de l’hôpital public proviennent des dogmes du #capitalisme : financement des investissements par les marchés financiers et non plus par le pôle public, tarification à l’activité (T2A) depuis 2004, #privatisation de toutes les fonctions supports qui ne sont pas censées faire partie du « cœur de métier » de l’hôpital, diminution de l’offre de soin par la mise en place des GHT (Groupements hospitaliers de territoire), gestion allégée (« lean management ») du personnel (65 à 70% des budgets hospitaliers) par la gestion par la #peur et la #flexibilisation.

    La loi HPST (hôpital, patients, santé, territoire), dite loi Bachelot, adoptée en 2009, est en réalité la transposition de la directive Services de l’Union européenne. C’est elle qui régionalise (Agences Régionales de #Santé), met en poste des gestionnaires à la tête des hôpitaux, et fait entrer l’hôpital dans un modèle d’entreprise.

    Les résultats sont éloquents : l’hôpital public est financièrement à genoux ! Ses personnels, dont les effectifs sont réduits, aussi. Les patients sont moins bien pris en charge et incités à avoir recours aux cliniques privées.

    • Pourtant y-a des budgets pour l’hopital public ! Cet article est de la pure désinformation :-) L’hopital, son problème, c’est qu’il y a de la violence et on va donc mettre des caméras, et pouf, la violence va disparaître, les causes de la violence aussi, et les soins vont gagner en qualité et en nombre. (c’est pas comme s’il n’existait pas des études expliquant que la vidéosurveillance sert « presque à rien »).

      La vidéosurveillance renforcée dans les hôpitaux pour lutter contre l’incivilité
      https://www.huffingtonpost.fr/2018/05/16/la-videosurveillance-renforcee-dans-les-hopitaux-pour-lutter-contre-l

      Le patron de l’AP-HP Martin Hirsch souhaite « passer à la vitesse supérieure sur la vidéosurveillance » pour en finir avec la violence à l’hôpital.

    • Hier, j’ai vu Burning out, un doc sur l’hôpital.
      Tu vois qu’en fait, ils ont transformé les hostos en usines (à gaz ?) et que du coup, tout le monde souffre parce qu’il faut produire et être rentable. Et que les toubibs font la gueule parce qu’ils avaient l’habitude d’être des dieux et les voilà OS. Du coup, la direction leur vend… un audit sur la qualité de vie au travail.

      Sauf que dans audit, il y a d’autres OS qui doivent produire et être rentables et qui ne vont donc pas passer 2 ans en immersion à comprendre le fonctionnement de l’hosto comme le réalisateur — ce saltimbanque — a pu le faire.

      Donc, l’arrivée, l’audit propose — à l’étonnement général — de garder les process efficients et de virer les autres… autrement dit, d’accentuer encore plus la pression à la productivité, mais en la faisant plus porter par les sans-grades, les aides-soignantes (ouais, c’est clairement un métier au féminin, les hiérarchies de genre crèvent les yeux, aussi !), les invisibles du système, qui sont déjà au bord de l’explosion.

      Bref, on a pas sorti le cul des ronces et l’idée finale de tout ce merdier, c’est de transformer le monde en usine et les gens en robots.

      Il faudrait inventer un mot qui intègre capitalistes et petites merdes !

      https://www.senscritique.com/film/Burning_out/24659864

    • Violences aux urgences : « S’il y a des agressions, c’est parce que les patients attendent des heures »
      https://www.20minutes.fr/societe/2272183-20180516-violences-urgences-agressions-parce-patients-attendent-he

      « Les gens ne viennent pas dans les hôpitaux spécifiquement pour agresser. S’il y a des agressions, c’est uniquement parce que les patients attendent des heures avant d’être pris en charge. » Pour Thierry Amouroux, le porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI), l’installation de caméras de surveillance ne résout pas le problème des violences aux urgences.

    • A-t-on le droit de « vidéosurveiller » l’hôpital ?
      http://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/05/18/a-t-on-le-droit-de-videosurveiller-l-hopital_5300834_4408996.html

      Il en coûtera 30 millions d’euros à l’organisme, qui gère 39 hôpitaux en région parisienne. Une vidéosurveillance « intelligente » sera même expérimentée ces prochaines semaines, a expliqué Martin Hirsch, destinée notamment à « détecter des bagarres, des colis suspects, (…) des chutes au sol ou d’agir lors d’une disparition de patient ».

      30 millions d’euros, un smic chargé, on va dire que ça vaut en étant large 24000 euros par an. 30 millions, ça représente tout de même 1250 années de smic. Ou l’embauche de 1250 personnes pendant un an, pour, par exemple, assister le personnel médical dans les salles d’attente.

  • Suppressions de postes, manque de matériel et de médicaments : le personnel de l’hôpital de Bastia en grève de la faim
    http://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/suppressions-de-postes-manque-de-materiel-et-de-medicaments-le-personne

    Les personnels du centre hospitalier de Bastia (Haute-Corse) ont lancé lundi 30 octobre une grève de la faim, a rapporté France Bleu RCFM. Les employés dénoncent notamment les suppressions de postes et le manque de matériel et de médicaments.

    De nombreuses banderoles, des tables et des chaises ont été installées dans le hall d’accueil de l’hôpital. Les blouses blanches et bleues, présentes en signe de solidarité, se sont comptées par dizaines. Les personnels de l’établissement avaient annoncé la semaine dernière leur action de grève de la faim, à l’initiative de la CGT.

    Un déficit de 50 millions d’euros

    « Nous sommes conscients que l’État n’aura rien à faire de notre grève de la faim », a confié au micro de France Bleu RCFM Josette Risterucci, l’une des déléguées de la CGT. « D’un autre côté, on ne veut pas bloquer le fonctionnement de l’établissement. De toute façon, dans un mouvement de grève, le personnel est assigné au travail, ce qui est logique. »

    Le syndicat ne sait pas encore jusqu’à quand il poursuivra cette action. Il espère surtout convaincre le ministère du bien-fondé de ses revendications, à savoir la prise en charge par l’État du lourd déficit du centre hospitalier : 50 millions d’euros au total, dont 29 millions d’euros de dettes aux fournisseurs, précise France Bleu RCFM.❞

    Il aura fallut des années de suicides au/du travail pour que la #grève_de_la_faim, forme de lutte employées par sans paiera et prisonniers intègre le répertoire des #luttes_ouvrières dans un contexte où simpose (?) une continuité du travail...
    #hôpital

  • Hôpital R. Poincaré de Garches menacé… Fermeture programmée pour 2024 ! Encore un hôpital de l’AP-HP en danger ! - SUD Santé Sociaux - Fédération Nationale
    http://www.sudsantesociaux.org/hopital-r-poincare-de-garches.html


    Manière, les #handicapés, ce sont des #surnuméraires comme les autres, non ?

    Ce dossier révèle encore le mépris des directions pour les agents et leurs représentants, l’absence totale de dialogue social tant revendiqué par Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP.

    Cet Hôpital légendaire et de renommée internationale offre une prise en charge de qualité, un savoir-faire et des expertises du Handicap exceptionnelles. Y sont implantées une IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) et une école pour les jeunes patients afin de leur assurer une « vie normale ». Ce centre d’excellence assure une prise en charge tout au long de la vie du Handicap.

  • #Conference : Quelles formes peut prendre, en pratique, un #revenu_universel ? Pour quels impacts sur les bénéficiaires et les #finances_publiques ? Le 6 avril prochain, les différents scénarios de mise en œuvre analysés dans le cadre d’un partenariat avec le #Cepremap et l’#IPP feront l’objet d’une première présentation publique, ainsi que les modalités de l’#expérimentation prévue en Gironde.

    PROGRAMME

    14h : Accueil

    Daniel Cohen, directeur du département d’économie de l’Ens et du Cepremap

    Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès

    14h15 : Bas revenus et revenu de base, chiffrage et effets
    redistributifs

    Antoine Bozio, directeur de l’Institut des politiques publiques

    Brice Fabre et Sophie Cottet, économistes à l’Institut des politiques publiques

    Discutant : Thomas Piketty, économiste

    15h : L’expérimentation en Gironde

    Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental de Gironde

    Denise Greslard-Nedelec, vice-présidente chargée de l’insertion

    Lucile Romanello, économiste à l’Institut des politiques publiques

    15h30 : Le revenu universel, utopies et pratiques

    Julia Cagé, professeure d’économie à Sciences-Po Paris

    Marc de Basquiat, président de l’Association pour l’instauration d’un revenu d’existence (AIRE)

    Jean-Éric Hyafil, Mouvement français pour un revenu de base (MFRB)

    Yannick Vanderborght, chargé de recherches au Fonds national belge de la recherche scientifique (FNRS), enseignant à l’Université catholique de Louvain, membre du Comité exécutif du Basic Income Earth Network (BIEN)

    16h45 : Repenser l’État-Providence

    Maya Bacache, professeure à Télécom Paristech et directrice de la chaire travail de l’École d’économie de Paris

    Bruno Palier, directeur de recherche CNRS, co-directeur du LIEPP (Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques)

    Diana Filippova, éditorialiste, écrivain, connector du think tank OuiShare

    Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, ancien président de l’Agence du service civique

    Guillaume Duval, rédacteur en chef d’/Alternatives économiques/

    17h30 : Conclusion

    Daniel Cohen

    En partenariat avec...
    Cepremap Institut des politiques publiques Gironde Alternatives économiques

    06
    AVRIL
    de 14h à 17h30

    ÉCONOMIE / SOCIAL
    Le revenu universel, entre utopie et pratiques
    S’inscrire <http://arc.novagouv.fr/public_doc/refactory_earc/?element=aZdlll%2BOX8mk1aCbX5CR05OPntCmwpfQpddex6KQltCizo%2FFlddflGOXaM>

    Fondation Jean-Jaurès | Accueil
    https://jean-jaures.org

    https://jean-jaures.org/nos-actions/revenu-universel-pourquoi-comment-debat-avec-julien-dourgnon

  • Aux urgences c’est tous les jours l’état d’urgence Madame Tourraine ! Sabrina Benali
    https://www.youtube.com/watch?v=WZwbeQccZdQ


    Coucou Madame Tourraine, c’est encore moi, c’est l’interne ... :)
    Alors comme ça on se fait un petit plan com’ autour de la grippe !
    Mais c’est tous les jours l’état d’urgence à l’hopital Mme Tourraine ! Allez j’vous raconte

    Sabrina Ali Benali : « L’hôpital ne tient que grâce à la dévotion des professionnels » France Inter
    https://www.youtube.com/watch?v=kIXbojH1SeA

    Pourquoi j’ai passé les fêtes à l’hôpital au chevet d’un ami Tatiana Ventôse
    https://www.youtube.com/watch?v=XuSEvb_03gw


    Aux dernières nouvelles : le copain se remet et va de mieux en mieux. L’hôpital, comme notre système de santé, vont, eux, de mal en pis.

    #santé #hôpital #France #déglingue #urgence

    • Ma réponse à Patrick Cohen et Martin Hirsch, qui remettent en question mon statut d’interne
      http://www.huffingtonpost.fr/sabrina-ali-benali/ma-reponse-a-patrick-cohen-et-martin-hirsch-qui-remettent-en-qu

      Le jeudi 19 janvier, sur l’antenne de France Inter, où j’avais été invitée la veille, Monsieur Patrick Cohen a exprimé, dans sa rubrique « Retour sur l’interview de Sabrina Ali Benali », son « sentiment de s’être un peu fait avoir... », laissant entendre que j’avais trompé l’émission La Matinale et ses auditeurs. Il a remis en question mon statut d’interne de l’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris), et affirmé que je ne travaille pas dans un service d’urgences. Il a illustré ses propos par ceux tenus la veille par Monsieur Martin Hirsch, Directeur de l’AP-HP, dans l’émission Le Téléphone sonne. Ce dernier y avait dit que je ne suis pas interne de l’AP-HP au seul motif que je n’exerce pas en ce moment dans un hôpital public de l’AP-HP.

      Ces affirmations semant le trouble sur mon statut et mes fonctions, au risque de discréditer ma parole, sont inexactes et m’ont profondément choquée. D’autant qu’au moment où Patrick Cohen a effectué ces allégations, son équipe disposait de ces précisions sur mon statut.

      Le fait que j’effectue ce semestre mon stage hospitalier dans un établissement de santé privé d’intérêt collectif (ESPIC) à but non lucratif, conventionné avec l’AP-HP ne change strictement rien à mon statut d’interne de l’AP-HP (cf. Décret n°99-930 du 10 novembre 1999 fixant le statut des internes et des résidents en médecine, des internes en pharmacie et des internes en odontologie, chapitre 2 article 9) ni au fait que je travaille bien dans un service d’urgences.

      Surtout cela n’altère en rien la véracité de mes divers témoignages. Dans la vidéo postée le 11 janvier à l’origine de mon invitation par plusieurs médias, et qui cumule à ce jour plus de 11,5 millions de vues sur les réseaux sociaux, je n’ai jamais mentionné l’AP-HP ou l’hôpital public en général. Je m’y suis présentée comme une « interne aux urgences ». Et lors de mon passage à la Matinale, je n’ai à aucun moment mentionné l’hôpital public en particulier. Par ailleurs, concernant le cas de la personne en soins palliatifs atteinte d’un cancer du pancréas, cette expérience a été vécue dans un hôpital public de l’AP-HP. Enfin, parmi les onze hôpitaux mentionnés dans ma vidéo du 11 janvier ne disposant plus de lit pour accueillir une dame de 75 ans en insuffisance cardiaque, 4 sont des hôpitaux publics de l’AP-HP, qui n’est donc pas épargnée par le problème global que j’ai dénoncé.

      Cette polémique autour de mon statut et de celui de l’établissement dans lequel je travaille durant ce semestre est donc une grossière opération de diversion.

      En dépit des nombreux articles de presse et des émissions diffusés dès jeudi rétablissant la vérité à mon égard, France Inter a continué depuis à porter le discrédit sur ma parole. Sur la rubrique de l’invité de La Matinale, Patrick Cohen affirme toujours à cette heure que je travaille dans un hôpital « où il n’y a pas de service d’urgence ». Dans sa réponse aux auditeurs qui, n’étant pas dupes, l’ont interpellé sur le site du médiateur de Radio France, Monsieur Cohen admet qu’à aucun moment dans mes vidéos je ne mentionne explicitement l’hôpital public, mais estime que « tout le monde comprend cela ». Il utilise pour illustrer ses accusations confuses le titre d’un article d’un autre journaliste pour lequel je n’ai pas été consultée. La réponse-type publiée plusieurs fois par le médiateur met elle courageusement en garde ses auditeurs contre mes « mensonges » : « Attention de ne pas confondre la situation difficile vécue par les personnels des hôpitaux, situation que nous relatons régulièrement sur nos antennes, et les mensonges d’une interne qui affirme travailler dans un hôpital de l’AP-HP et cite des exemples vécus soi-disant la semaine précédente dans le service des Urgences, alors que cet hôpital privé n’en possède pas ». A aucun moment je n’ai dit travailler en ce moment dans un hôpital public de l’AP-HP. J’ai raconté ma garde au service d’urgence de mon hôpital.

      . . . . . .

  • Martin Hirsch et Didier Tabuteau : « Créons une #assurance-maladie _universelle »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/01/14/creons-une-assurance-maladie-universelle_5062590_3232.html

    Le rassemblement de la Sécurité sociale et des mutuelles permettrait de faire des économies substantielles, avancent Martin Hirsch et Didier Tabuteau.

    Martin Hirsch (Directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris et ancien membre du gouvernement de François Fillon s’exprime ici à titre personnel)

    #santé #paywall

  • Démonter la dictature de l’émotion :
    Des liens indispensables sur l’instrumentalisation autour de l’hôpital #Necker :

    – alerte immédiate sur la rupture du secret professionnel & de la protection d’un mineur (cible d’un « attentat » 24h auparavant) par Sophie Saint-Geours, professionnelle de la santé :

    Mais on lit du n’imp quoi .Faites les taire SVP #Necker .Meme le corps medical n’a eu connaissance de cet enfant

    source : https://twitter.com/SophieStGeours

    – témoignage lucide d’un parent d’enfant très malade de l’hôpital Necker :

    Des centaines de milliers de personnes défient le gouvernement dans la rue. Une ou deux cassent le double vitrage d’un hôpital. Une ordure tue deux policiers à l’arme blanche. Leur fils de trois ans est en soin à Necker. M. Cazeneuve établi un rapport émotionnel, affectif et psychique entre ces deux séries de faits : le lutte contre la Loi Travail et son gouvernement, le choc produit par la brutalité de ce double meurtre et la situation dramatique de cet enfant. Si les jeunes émeutiers qui ont cassé les vitres de Necker ont été idiots, MM. Valls et Cazeneuve, eux, sont obscènes .

    source : https://lundi.am/Sur-l-instrumentalisation-des-vitres-de-l-hopital-Necker-Un-parent

    – Démontage de l’énorme manipulation médiatique, concernant l’affaire de « la casse de l’hôpital Necker-enfants malades » durant la grande manifestation d’hier par Yannis Youlountas :

    Selon plusieurs témoignages de manifestants, les compagnons et camarades qui se sont progressivement retrouvés aux alentours de l’hôpital Necker ont été piégés par une stratégie policière complètement intentionnelle, un procédé qui n’est pas nouveau.
    /.../
    En effet, c’était l’endroit idéal, car symbolisant l’action de l’État au service des plus vulnérables avec, qui plus est, le petit garçon des policiers assassinés lundi soir par un fanatique religieux parmi les enfants soignés.
    /.../
    En plus, ce procédé allait réussir autre chose : semer le trouble au sein du mouvement social. Au cour de la soirée d’hier, il suffisait d’observer son fil d’actualité : les plus modérés des opposants à la Loi Travail tombaient, les uns après les autres, dans le panneau du « méchant casseur », en partageant les articles fallacieux et en se désolidarisant des insurrectionnalistes auteurs, selon eux, de ce « scandale ».

    source : http://blogyy.net/2016/06/15/machiavelisme-du-pouvoir

    • J’ajoute cette explication plutôt complète de Nantes Révoltée qui a le mauvais goût de ne publier que sur facebook hélas...

      De l’hôpital Necker dans l’offensive spectaculaire marchande
      source : https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311.70910.294803323889181/1035221733180666/?type=3&theater

      Aujourd’hui, le storytelling policier orchestré par Valls a de nouveau parfaitement fonctionné. Personne, ou presque, ne parle plus du million de manifestants dans les rues de la capitale hier 14 juin. Une mobilisation historique. Personne ne parle non plus de la résistance collective aux offensives policières, des dockers forçant les barrages, des syndicalistes nassés alors qu’il rejoignaient leurs cars, des dizaines de blessés.

      Partout, en « une » des journaux, en boucle sur les écrans, dans la bouche des politiciens : les vitres étoilées d’un hôpital. Jusqu’à l’écœurement. Une fois ce contre-feu allumé, le tourbillon médiatique noie déjà cette journée de lutte gigantesque dans l’insignifiance du flux d’informations.

      Mais que s’est-il réellement passé ? Quelques mises au point.

      1- D’abord, l’hôpital Necker n’a pas été "attaqué", mais certaines de ses vitrines étoilées par deux individus, au beau milieu d’un affrontement confus.

      2- La préfecture de Paris avait déployé son dispositif pour que l’affrontement éclate précisément au niveau de l’hôpital. En prenant en étau le cortège de tête, en empêchant la manifestation d’avancer, et surtout en lançant une série de charges violentes devant le bâtiment. C’est donc au niveau de l’hôpital Necker qu’un point de fixation a été artificiellement créé, et qu’à peu près tout ce qui se trouvait à proximité des lignes policières a été abîmé. Y compris un car de touriste. Et certaines vitrines.

      3- Il était très difficile pour les non-parisiens – autrement dit, une très grande partie du cortège – de deviner depuis le défilé arrivant de la Place d’Italie qu’il s’agissait d’un hôpital. Visuellement, seule une longue baie vitrée grise longeant le boulevard s’offrait à la vue des manifestants - ce qui n’est pas le cas dans le sens inverse de la marche. Nul doute que les quelques égarés pavloviens venus casser du verre – une petite librairie juste à côté à subi le même sort que l’hôpital – n’ont même pas compris ce à quoi ils touchaient.

      4- Quelques centaines de mètres plus haut, Boulevard de Port-Royal, alors que la manifestation venait de s’élancer et que la police semblait décidée d’entrée de jeu à faire monter la tension, des grenades lacrymogènes sont tombées dans la cour d’un hôpital, noyant la cours sous les gaz. Pénalisant à l’évidence bien plus patients et personnels que quelques étoiles sur du verre, préjudice essentiellement esthétique.

      5- Des dizaines de grenades de désencerclement ont été envoyées sur les manifestants juste devant l’hôpital, provoquant de gigantesques détonations, explosant les tympans, faisant bondir les cœurs, lacérant les chairs. La rue a été inondée d’un puissant gaz lacrymogène s’insinuant partout pendant des heures. Si les enfants soignés dans cet hôpital ont été incommodés, c’est probablement plus par l’usage massif de l’arsenal policier que par des coups, aussi idiots soient-ils, sur la baie vitrée du bâtiment.

      6- Derrière cet acte isolé, une opération médiatique et politique obscène. Celles et ceux qui cassent méthodiquement l’hôpital public depuis 30 ans sont les gouvernements successifs. La situation est devenue intenable pour les personnels hospitaliers depuis des années. Des milliers de postes sont supprimés, des milliards économisés sur les dépenses de santé. Les personnels soignants sont par ailleurs régulièrement mobilisés contre la marchandisation de leurs services, et leurs revendications sont ignorées. En ce sens, les gesticulations de la ministre de la santé sont particulièrement ignobles. De même que le parallèle entre manifestation et terrorisme, répété par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Ou que l’instrumentalisation d’enfants gravement malades pour parvenir à imposer une loi largement rejetée.

      La vérité, c’est que le gouvernement ne sait plus quoi faire pour étrangler cette lutte. Il a tout essayé : la violence, les procès expéditifs, les procédures d’exceptions, la propagande médiatique, la transformation de banales actions de blocages en "association de malfaiteurs", l’usure ... Malgré tout cela, ce sont encore des centaines de milliers de personnes qui résistent dans les rues. Le pouvoir en est donc rendu à faire croire que les manifestants attaquent des hôpitaux. Ne les laissons pas faire.

    • Et donc la vidéo originale du « groupe de casseurs prêts à tuer qui vandalisent l’hôpital pour enfants dont l’orphelin de Magnaville » est là : https://www.periscope.tv/w/1YpKkpXeevmGj
      On y voit CLAIREMENT, et seulement, deux gus qui, pour l’un, casse à toute vitesse une série de vitres, et l’autre donne un coup de pied. Une personne arrive et gueule que c’est un hôpital (vu d’où arrivent les gus, ils n’ont pas pu le lire) et la casse arrête directement.
      Le photographe qui passe et que certains ont pris pour un flic

      s’est signalé sur twitter (et j’aime bien ses réponses !)
      https://twitter.com/psterc/status/743115981933977600

      Cette autre video est bigrement intéressante : on y voit ce qui se passe avant l’étoilage des vitres : les flics semblent débordés et passent par petits groupes devant les vitres de #Necker pour se rassembler sous des jets de projectiles, dont certains sont effectivement très impressionnants. A la fin de la séquence, le vidéaste se retourne et on voit toutes les vitres intactes. C’est là : https://youtu.be/uZsp7i--Df0?t=4m54s

      mais en regardant toute la séquence on pige aussi que c’est l’arrêt de la brigade, enfin rassemblée, des flics devant les vitres qui a entrainé un redoublement de caillassage...
      Cependant il faut visionner une deuxième fois, ou même plutôt aller voir un extrait au ralenti pour bien voir un autre passage pour le moins gênant : après qu’un (très gentil ?) photographe ait tendu un objet (perdu ?) à un flic, un autre flic juste derrière balance une grenade en visant un drapeau rouge... et du coup les gens autour qui passaient très calmement. Une énième image démontrant l’ irresponsabilité et la dangerosité totale de ceux qui sont formés pour faire le « métier du maintient de l’ordre » ....
      https://youtu.be/iIg0kb_Sz0I

      Du coup je crois qu’on peut se dire que France TV fait le service minimum avec son semblant de remise en cause par là : http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/droit-du-travail/hopital-necker-apres-le-passage-des-casseurs-l-operation-politique-du-g mais ce qui est intéressant, en fait, dans cet article, c’est de se rappeler qui porte la parole de l’hôpital : #Martin_Hirsch !!!
      Dans le communiqué qu’il a donné, il fait une ellipse entrainant l’image que des salles d’opération sont derrière les vitres http://www.aphp.fr/actualite/vandalisme-contre-lhopital-necker mais il ne semble pas prendre ombrage de la révélation de la présence du "petit Mathieu" par #Bernard_Cazeneuve... Il ne s’est visiblement remis ni de son passage au gouvernement, ni du drame #Charlie_Hebdo (non non il n’y a rien d’ironique dans mon propos...)

      Au final reste la sensation troublante que ces videos montrent un moment où la police s’est fait totalement déborder... et de ça, étonnamment, il n’est question nulle part dans les mainstream.
      En fait tout ce bruit médiatique ne cache pas seulement les blessés, dont certains dans un état très préoccupant, ni la masse de manifestant-e-s. Il cache surtout l’esquisse d’une possible victoire . Chose évidemment très flippante pour l’Etat à l’approche de la #manif23juin et en plein #Euro2016...

    • Hop je rajoute l’article des amis de l’Autre Quotidien Nuit & Jour signalé par @monolecte ici http://seenthis.net/messages/500673 :
      La vérité sur l’attaque de l’hôpital Necker, et les conclusions qu’on peut en tirer
      http://www.nuitetjour.xyz/gratuit/2016/6/16/la-vrit-sur-lattaque-de-lhpital-necker-et-les-conclusions-quon-peut-en-t
      N’ayant pas été sur place je me garderai bien d’en tirer les mêmes doutes, mais aussi de les démentir : il y a indéniablement un truc d’espace temps de 16 secondes et deux quidam qui cristallisent l’attention d’un pays entier !

      Aucun soutien de la part de personne autour de lui. C’est clair dans la vidéo. Au contraire, une intervention pour arrêter cela en quelques secondes dès que quelqu’un réalise ce qui se passe.Et aucune résistance ni discussion de la part de l’autre homme, celui qui est venu après coup donner un coup de pied dans la vitre, quand on lui dit que c’est un hôpital pour enfants. Il arrête tout de suite.

      Quant à l’homme à la masse, qui était si déterminé à casser, on ne le voit plus. Il n’est pas là pour continuer ce qu’il a commencé. Son but (sa mission ?) s’arrêtait, semble-t-il, à ébrécher dix vitres en un temps record (dix secondes). Curieux émeutier quand même. On ne peut évidemment exclure qu’il le soit (auquel cas c’est en effet devenu un « professionnel de la casse »...). Mais on ne peut pas exclure non plus qu’il ne le soit pas. En tout cas, cela ne ressemble pas du tout à une scène d’émeute comme on en a vu autour de cassage de vitrines ces trois derniers mois.

      .
      Et il y a aussi le témoignage de l’auteur des vidéo :
      .

      Apres diffusion de cette séquence, je me suis ravisé et mis en ligne la vidéo en entier pour bien avoir le contexte.
      Au niveau du timing, il me semble que la casse à la masse était après ma capture.
      Quand je suis arrivé les très épaisses vitres n’étaient pas brisées.
      Ni après le caillassage, c’est du verre très très résistant(je me suis abrité derrière). Je ne suis pas sûr que les « photographes » étaient des flics, mais on entend bien la femme crier dans le talkie « on capitule » avant de le remettre a son collègue qui le remettra au CRS, juste avant le jet de grenade de désencerclement. J’ai fait des images, mais je ne suis pas capable actuellement d’avoir des éléments de réponses fiables.
      Bien à vous les copains, on lâche rien !"

  • Le pneumologue médiatique qui minimisait les dangers de la pollution de l’air ... était payé par #Total
    http://multinationales.org/Le-pneumologue-mediatique-qui-minimisait-les-dangers-de-la-pollutio

    Michel Aubier, pneumologue renommé, s’était fait une spécialité des interventions dans les médias minimisant les risques sanitaires liés à la pollution de l’air, et notamment au diesel. #Libération et le Canard enchaîné ont révélé la semaine dernière qu’il est rémunéré plusieurs dizaines de milliers d’euros par an comme « médecin conseil » de Total. En plus de siéger au conseil d’administration de la Fondation d’entreprise Total. Un cas flagrant de conflit d’intérêts. C’est l’intervention récente de Michel Aubier (...)

    Actualités

    / Libération, #France, #Automobile, Total, #Lobbying, #santé_environnement, #éthique, #impact_sur_l'environnement, #normes_et_régulations, (...)

    #transparence
    « http://www.liberation.fr/planete/2016/03/15/michel-aubier-un-pneumologue-qui-ne-crache-pas-sur-le-diesel_1439826 »
    « http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/03/18/pollution-atmospherique-michel-aubier-face-a-ses-mensonges_4885689_3244.html »

  • Suicide à l’hôpital Pompidou : un rapport biaisé exonère la directrice
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180116/suicide-lhopital-pompidou-un-rapport-biaise-exonere-la-directrice

    Dans un rapport d’étape remis à #Marisol_Touraine, une commission nommée par Martin Hirsch, le directeur de l’Assistance publique, après le suicide de #Jean-Louis_Mégnien à l’hôpital Georges-Pompidou, estime qu’il n’y a « pas d’argument qui justifierait le remplacement de la directrice de l’HEGP ».

    #France #Harcèlement_moral #hopital #hôpital_Georges-Pompidou #Médecine