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  • L’Australie et la Nouvelle-Zélande craignent les nouveaux variants du Covid-19
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/31/en-australie-et-en-nouvelle-zelande-la-peur-des-nouveaux-variants-du-covid-1

    Le gouvernement de l’Etat d’Australie-Occidentale n’a pas attendu les résultats du séquençage génomique : dimanche, il a immédiatement décidé de confiner la ville de Perth pour cinq jours, quand il a appris qu’un agent de sécurité, travaillant dans un hôtel reconverti en centre d’accueil pour voyageurs en quarantaine, avait été testé positif au SARS-CoV-2. L’homme était affecté à l’étage où séjournait un malade porteur du variant britannique.Ce nouveau variant, plus contagieux, inquiète les autorités australiennes et néo-zélandaises qui ont réussi à limiter la propagation du coronavirus sur leur territoire en fermant leurs frontières aux étrangers non-résidents et en instaurant un système de quatorzaine obligatoire dans des hôtels. C’est la troisième fois, en quelques semaines, qu’une personne est contaminée à l’intérieur même de ces établissements.
    « Des dizaines de milliers de personnes ont transité par ces structures avec succès, mais nous cherchons comment rendre le système encore plus étanche », avait déclaré, jeudi 28 janvier, la première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, après la découverte de trois cas, porteurs du variant sud-africain, infectés dans un hôtel d’Auckland et diagnostiqués seulement plusieurs jours après leur sortie. Si le virus ne semble pas s’être propagé dans la population, l’incident a provoqué une onde de choc dans ce pays qui n’a connu que deux flambées épidémiques très rapidement éradiquées grâce à des confinements stricts (l’un national, l’autre local) : fermeture des magasins non essentiels et des établissements scolaires. Depuis le 18 novembre, les seules personnes testées positives l’avaient été dans ces hôtels où sont isolés tous les voyageurs revenant de l’étranger, érigés comme des remparts face à la pandémie.
    Pour s’assurer de leur étanchéité, la Nouvelle-Zélande et l’Australie ont multiplié les mesures de précaution : les confinés sont surveillés par la police ou l’armée, toute interaction avec les employés leur est interdite – les plateaux-repas sont livrés devant les portes et le ménage n’est pas fait – et ils ne doivent pas sortir de leurs chambres, sauf en Nouvelle-Zélande pour prendre brièvement l’air. Après l’émergence du variant britannique, les deux pays ont renforcé leur dispositif, exigeant des voyageurs qu’ils fournissent un test négatif avant même de monter dans l’avion. Canberra a également imposé au personnel navigant de se faire tester à l’arrivée sur l’île-continent et a provisoirement réduit, de 6 000 à moins de 4 000, le nombre de personnes autorisées à entrer dans le pays chaque semaine.
    « Ces nouveaux variants, plus contagieux, représentent un défi majeur. Ils peuvent se propager plus facilement dans les hôtels et, s’ils parviennent à s’échapper, le risque épidémique est évidemment accru », souligne l’épidémiologiste australien Tony Blakely. Mi-janvier, Sydney a noté que le nombre de confinés infectés par ces variants avait doublé en une semaine.

    #Covid-19#migrant#migration#australie#nouvellezelande#variant#frontiere#isolement#insularite#test#quarantaine#personnelnavigant

  • Comme d’autres pays d’Europe, la France se résout à restreindre les passages aux frontières
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/30/la-france-se-resout-a-restreindre-les-passages-aux-frontieres_6068199_3210.h

    Fermer les frontières pour faire face au Covid-19 et à ses nouveaux variants ultracontagieux ? Après d’autres pays européens, la France s’y est résolue. A partir de dimanche, les entrées et sorties du territoire français en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne (UE) seront interdites « sauf motif impérieux », a annoncé le premier ministre, Jean Castex, vendredi 29 janvier, à l’issue d’un conseil de défense convoqué à la hâte, en fin de journée, à l’Elysée.L’interdiction vaut également pour les voyages entre la métropole et l’outre-mer. L’entrée en France depuis un pays de l’UE sera quant à elle conditionnée à la présentation d’un test PCR négatif, sauf pour les travailleurs transfrontaliers, a précisé M. Castex.
    Deux heures plus tôt, l’Allemagne avait annoncé des mesures comparables. Depuis samedi 30 janvier et au moins jusqu’au 17 février, les entrées sur son territoire sont interdites aux personnes venant de cinq pays particulièrement touchés par les différents variants du Covid-19 : le Royaume-Uni, l’Irlande, le Brésil, le Portugal et l’Afrique du Sud. A partir de dimanche s’ajouteront à la liste le Lesotho et l’Eswatini (ex-Swaziland), en Afrique australe. Ces interdictions, qui ne concernent pas les Allemands vivant dans ces pays ni les ressortissants de ces pays vivant en Allemagne, complètent d’autres restrictions de circulation déjà en vigueur outre-Rhin. Depuis plusieurs mois, l’entrée en Allemagne depuis environ 160 pays du monde entier est en effet conditionnée à la présentation d’un test négatif de moins de quarante-huit heures, complétée par une quarantaine de dix jours à l’arrivée sur le territoire allemand. Celle-ci peut toutefois être levée au bout de cinq jours sur présentation d’un deuxième test négatif.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#variant#frontiere#circulation

  • Au Brésil, Jair Bolsonaro se débat dans un scandale de frais de bouche fastueux
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/30/au-bresil-jair-bolsonaro-se-debat-dans-un-scandale-de-frais-de-bouche-fastue

    En 2020, l’administration fédérale a notamment dépensé 2,3 millions d’euros en achat de lait concentré sucré, l’équivalent de deux à trois tonnes par jour.

    Pour Jair Bolsonaro, la note est salée… même si c’est de sucre qu’il s’agit. Le président du Brésil est depuis quelques jours plongé dans un important scandale médiatique à la suite de la révélation par la presse des dépenses alimentaires fastueuses engagées par son gouvernement au cours de l’année 2020.

    Selon le journal en ligne Metropoles, il y en aurait en tout pour plus de 1,8 milliard de reais (270 millions d’euros) d’aliments et boissons, en hausse de 20 % par rapport à l’année précédente. Dans le détail, l’administration fédérale a dépensé pour 2,4 millions d’euros de frites, 750 000 de raisins secs, 330 000 de chewing-gum, 250 000 de chantilly ou encore 270 000 de bœuf en gelée…

    Mais le chiffre qui a le plus retenu l’attention des médias concerne les desserts : 2,3 millions d’euros de lait concentré sucré acheté en 2020. Ce mets est certes très apprécié des Brésiliens, mais les dépenses astronomiques du gouvernement de Brasilia sur le sujet laissent perplexe. Car 2,3 millions d’euros, c’est en effet assez pour acheter entre deux et trois tonnes de lait concentré par jour : l’équivalent de 7 000 boîtes de conserve quotidiennement ouvertes… Ce qui fait tout de même beaucoup de lait concentré sucré.
    Indignation et éclats de rire

    La nouvelle a provoqué indignation et éclats de rire. Alors que le Covid-19 ravage le pays, nombreux estiment qu’une telle somme d’argent aurait pu être dépensée en achat de vaccins ou de bonbonnes d’oxygène. Certains soupçonnent le pouvoir de détournements de fond et réclament l’ouverture d’une enquête parlementaire. Sur les réseaux sociaux, les internautes ont souvent choisi l’humour, caricaturant Jair Bolsonaro en sumo obèse, dévorant des tonnes de lait concentré.

    Face au scandale, le pouvoir se justifie comme il peut, entre honte penaude et hystérie. Le ministère de la défense, à l’origine de l’essentiel des achats de lait sucré, a péniblement souligné le « potentiel énergétique » de cet ingrédient ultracalorique. Furieux, Jair Bolsonaro n’a quant à lui pas pris de gants : « Allez vous faire foutre chez votre putain de mère, presse de merde ! Vous pouvez vous la mettre au cul, cette conserve de lait concentré ! », a lancé le président du Brésil le 27 janvier lors d’un déjeuner filmé à Brasilia, entouré de ses partisans et de ses ministres.

    La presse brésilienne est certes habituée aux insultes du chef de l’Etat. Depuis deux ans, celle-ci s’est vu traiter selon les époques de « pourriture », d’« enfoirée » ou de « menteuse ». Jair Bolsonaro n’hésite d’ailleurs pas à lancer de temps à autre un bras d’honneur aux journalistes chargés de suivre sa présidence. En 2020, l’ONG Reporters sans frontières a ainsi recensé 580 attaques contre la presse de la part du pouvoir de Brasilia en 2020.

    Mais l’épisode vient d’abord souligner la nervosité qui règne actuellement à la tête de l’Etat, sous pression et alors que le président brésilien est menacé de destitution pour sa gestion catastrophique de la crise du Covid-19, qui a fait 220 000 morts dans le pays. La campagne de vaccination, entamée dans la confusion, subit de nombreux retards et dysfonctionnements, alors que le pays affronte une seconde vague meurtrière et qu’un variant amazonien, plus contagieux, se diffuse à grande vitesse.

  • La France joue les gendarmes face à l’Iran
    par Armin Arefi
    L’Élysée hausse le ton et s’aligne sur les positions américaines dans l’optique des négociations sur l’épineux dossier du nucléaire iranien.
    https://www.lepoint.fr/monde/la-france-joue-les-gendarmes-face-a-l-iran-29-01-2021-2411781_24.php#xtor=CS

    Thread by arminarefi on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1355128049864499203.html

    (...) Le premier échange téléphonique entre Joe Biden et Emmanuel Macron dimanche a permis selon l’Elysee de « mesurer les convergences de vue entre les États-Unis et la France » sur un des dossiers les plus brûlants de 2021 : le nucléaire iranien. 2/14
    « Nous avons vérifié la coïncidence de nos vues sur l’Iran et nous sommes clairs sur ce qu’il faut faire et la manière de le faire », indique l’Elysee. Biden a annoncé son intention de regagner l’accord sur le nucléaire iranien, à condition que l’Iran fasse le premier pas. 3/14
    « L’administration américaine a devant elle un dossier iranien bien différent d’il y a 4 ans », souligne un haut diplomate occidental. « L’Iran a accumulé les compétences et les stocks qui peuvent lui donner la capacité pleine et entière d’obtenir l’arme atomique. » 4/14
    À Téhéran, on explique que ces mesures sont réversibles et visent à renforcer la main de l’Iran pour les négociations à venir avec les USA. « Cela peut être une carte gagnante, confie un haut diplomate moyen-oriental. Ce que nous voulons, c’est la levée des sanctions. » 5/14
    À l’inverse des États-Unis, l’Iran souhaiterait que Washington, qui s’est unilatéralement retiré de l’accord sous Trump il y a 3 ans, fasse le premier pas avant que Téhéran ne rentre à son tour dans le rang. 6/14
    C’est là qu’intervient la France. Paris estime, à l’inverse de Moscou et de Pékin, que c’est à l’Iran de donner des gages dans cette affaire. « Le fait est que les sanctions US prises depuis 2018 ont entraîné des violations inacceptables de la part de l’Iran »,dit l’Elysee. 7/14
    « Nous voulons obtenir des assurances de la part de l’Iran, avec des gestes vérifiables, qu’il n’accumule pas + de capacités nucléaires », indique l’Elysee, qui souhaite ensuite élargir les discussions aux missiles balistiques et à l’influence régionale de Téhéran. 8/14
    Les exigences de l’elyse font bondir l’ex-ambassadeur @nicoullaud. « Cette réaction française est surprenante, car cela ne fonctionnera jamais avec les Iraniens qui ne feront pas le premier pas, ce qui serait suicidaire pour le président Rohani », déclare-t-il @LePoint. 9/14
    « Nous assistons à une extension de l’influence iranienne dans la région, ce qui crée un nouveau rapport de force alors que nous souhaitons réengager les choses sérieusement avec l’Iran, souligne le haut diplomate occidental. Il faudra des concessions des 2 côtés. » 10/14
    Cet accord élargi que souhaitent la France et les USA semble hors de portée tant le calendrier est serré à Téhéran. Il ne reste que 6 mois au président Hassan Rohani pour s’entendre avec les USA avant la présidentielle iranienne qui pourrait consacrer un conservateur. 11/14
    « Nous n’avons pas beaucoup de temps », prévient le haut diplomate moyen-oriental. « Si l’équipe de négociation américaine fait preuve de sagesse, alors elle traitera dans un premier temps la question du nucléaire. Car ce sera très dur pour le reste. » 12/14
    Le nom du prochain envoyé spécial du président Biden pour l’Iran, qui devrait être @Rob_Malley, pourrait néanmoins donner une idée quant aux intentions réelles des États-Unis vis-à-vis de la République islamique. 13/14
    Dans une interview @LePoint en novembre, @Rob_Malley estimait que les USA et l’Iran avaient intérêt à regagner rapidement l’accord nucléaire. « À priori, les lois de la pesanteur politique font que les 2 pays se dirigeront probablement dans la même direction sur ce point. »

    https://twitter.com/arminarefi/status/1355128049864499203

    #Francediplo #Iran #USA

    • Israël met en garde contre un retour à l’accord sur le nucléaire iranien
      29 janvier 2021 - Par Louis Imbert (Jérusalem, correspondant)
      https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/28/israel-met-en-garde-contre-un-retour-a-l-accord-sur-le-nucleaire-iranien_606

      Méfiantes face à Biden, les autorités israéliennes cherchent à préserver l’essentiel de la politique de « pression maximale » de Trump.

      Un front uni. Le gouvernement israélien et la haute hiérarchie militaire sont unanimes, depuis l’arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden, pour dénoncer un retour aux termes de l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien. Certes, la nouvelle administration américaine temporisait, mercredi 27 janvier, sur la reprise d’un dialogue avec Téhéran. Selon son nouveau chef de la diplomatie, Antony Blinken, elle attendra que l’Iran revienne dans un premier temps de lui-même à ses obligations, après deux ans d’accélération graduée de son programme nucléaire. Mais Israël affiche d’ores et déjà une position dure, afin de préserver l’essentiel de la politique de « pression maximale » adoptée par Donald Trump face à l’Iran.

      Fait rare, mardi, le chef d’état-major de l’armée, Aviv Kochavi, a paru camper sur une posture de défiance face à Washington, en affirmant que « nul n’a[vait] le moindre doute sur le fait que l’Iran a des ambitions nucléaires militaires et prévoit d’utiliser cette arme. Revenir à l’accord sur le nucléaire, ou même à un accord similaire avec des améliorations, serait la mauvaise chose à faire ». Lors d’une conférence annuelle de l’Institut pour les études de sécurité nationale, à Tel-Aviv, M. Kochavi indiquait aussi avoir ordonné à l’armée de mettre à jour ses scénarios d’attaque contre les installations iraniennes.(...)

    • Les négociations sur l’accord nucléaire iranien seront très strictes, assure Emmanuel Macron
      Ouest-France avec REUTERS. Publié le 29/01/2021
      https://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/les-negociations-sur-l-accord-nucleaire-iranien-seront-tres-strictes-as

      Les négociations sur l’accord nucléaire iranien seront très strictes a annoncé Emmanuel Macron, dans des propos rapportés par la chaîne de télévision Al Arabiya, ce 29 janvier.
      Emmanuel Macron a déclaré que des négociations sur l’accord nucléaire iranien seraient très strictes et devraient inclure l’Arabie Saoudite, a rapporté vendredi 29 janvier la chaîne de télévision Al Arabiya.

      Le président français a déclaré lors d’un point de presse auquel participait la chaîne saoudienne qu’il restait très peu de temps pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.

      Selon Emmanuel Macron, cité par la chaîne, il convient de ne pas répéter l’erreur qui avait été commise dans le cadre de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, qui n’avait pas associé les puissances régionales.

    • WAFA: King Abdullah of Jordan says “a just solution to Palestinian cause a key for peace”
      https://imemc.org/article/wafa-king-abdullah-of-jordan-says-a-just-solution-to-palestinian-cause-a-key-

      AMMAN, January 30, 2021 (WAFA) – King Abdullah II of Jordan affirmed, Saturday, that without a just and comprehensive solution to the Palestinian cause that meets all the legitimate rights of the Palestinian people, there will be no peace or stability in the region and the entire world.

      “The Palestinian cause is central to Jordan, and we continue to stand alongside our Palestinian brethren with all our power and capabilities as they seek to gain their just and legitimate rights. We are constantly communicating and coordinating with them in this regard,” the Jordanian monarch told official Jordanian news agency.

      He added that “our region and our world cannot achieve the security, stability, and peace we seek without reaching a just and comprehensive solution to the Palestinian cause, that meets all the legitimate rights of the brotherly Palestinian people.”

      King Abdullah said peace should be “based on the two-state solution that guarantees the establishment of an independent, sovereign, and viable Palestinian state on the 4 June 1967 lines, with East Jerusalem as its capital, living in peace and security alongside Israel, in accordance with international law, recognized terms of reference, and the Arab Peace Initiative.”

      He pledged to continue to exert all efforts to reactivate the peace process in pursuit of the two-state solution, which he said was the only way to achieve just, lasting, and comprehensive peace.

      “We also continue to bear the honor and responsibility of safeguarding and maintaining Islamic and Christian holy sites in Jerusalem, in line with the historical Hashemite Custodianship over these holy sites, and to utilize all capabilities to preserve and protect their Arab, Islamic, and Christian identity.”

  • En Inde, le gouvernement choisit la force pour répondre à la colère des agriculteurs
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/29/le-gouvernement-indien-choisit-la-fermete-pour-repondre-a-la-colere-des-agri


    Un Nihang, ou guerrier Sikh, brandit une épée devant un policier pendant les manifestations des agriculteurs à New Delhi, en Inde, le 26 janvier 2021.
    Altaf Qadri / AP

    Les négociations sont rompues, et des enquêtes sont lancées contre les leaders paysans, qui refusent une réforme qui libéraliserait la vente de produits agricoles.

    Les autorités indiennes tentent de reprendre le dessus sur les paysans qui assiègent New Delhi depuis plus de deux mois pour demander le retrait de trois lois qui réforment les conditions de vente des produits agricoles. Au lendemain des violences survenues dans la capitale indienne le 26 janvier, le jour de fête nationale (Republic Day), faisant un mort et quatre cents blessés, le gouvernement a opté pour une ligne dure.

    Les discussions avec les syndicats sont rompues. Une série de plaintes ont été lancées par la police contre les principaux responsables du mouvement paysan, mais aussi contre des personnalités de l’opposition, comme Shashi Tharoor, député du Congrès et écrivain de renom, ou contre des journalistes accusés d’avoir posté sur les réseaux sociaux des messages d’incitation à la violence lors de la manifestation du 26 janvier. Trente-sept dirigeants syndicaux sont visés par ces enquêtes préliminaires mentionnant des accusations de « tentative de meurtre » et « d’émeute et de conspiration criminelle ». La police de Delhi soupçonne « un plan préconçu et bien coordonné » pour rompre l’accord conclu entre la police et les syndicats d’agriculteurs sur le déroulement et le parcours de la manifestation.

    Enfin, d’importants dispositifs policiers et paramilitaires ont été déployés autour des différents camps, Singhu, Tikri, Ghazipur. L’atmosphère dans la capitale est délétère.

  • Brexit et Covid-19 provoquent l’exode des expatriés européens du Royaume-Uni
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/28/au-royaume-uni-brexit-et-covid-19-provoquent-l-exode-des-expatries-europeens

    en mal de données migratoires fiables (l’ONS ayant stoppé sa collecte des mouvements aux frontières en raison de la pandémie), ils ont l’idée d’éplucher les chiffres du « Labor Force Survey », le marché du travail au Royaume-Uni. Et ils font une découverte étonnante : « En un an, entre l’été 2019 et l’été 2020, le nombre de travailleurs non-natifs du Royaume-Uni a chuté de plus d’un demi-million. » Pour autant, constatent-ils, les chiffres du chômage n’ont pas augmenté dans les mêmes proportions et parallèlement, « le nombre de natifs du Royaume-Uni avec un emploi vivant à Londres a bondi de presque un quart de million ». Les statisticiens en déduisent que les non-natifs du pays ont dû quitter le territoire « Les migrants, spécialement européens, ont une probabilité disproportionnée de travailler dans le secteur hôtelier, et ont plus de risques d’avoir été mis en chômage partiel ou d’avoir perdu leur emploi. Avec les universités basculant leurs cours en ligne, beaucoup d’étudiants étrangers ont aussi pu décider de ne pas venir ou de rentrer chez eux. (…) Mais surtout, le Royaume-Uni a mal géré la première vague épidémique, tant du point de vue sanitaire qu’économique. Pour beaucoup de migrants, arrivés récemment, sans famille, le choix était de rester sans travail et avec peu d’argent, ou de rentrer au pays, avec moins de risques d’attraper le coronavirus », expliquent les auteurs de l’étude.Fabrice Boraschi était un pilier de la communauté française de Londres avant le confinement, il organisait des rendez-vous de « réseautage » mensuels dans le centre de Londres – ils ont bien sûr été suspendus. Lui aussi a vu passer ce billet de blog : « Ça ne m’étonne pas. Quand tu perds ton travail ici, tu ne peux tout simplement pas vivre, tu pars. » ll assure connaître « plein de gens qui sont partis. Il y a ceux qui sont partis après le référendum sur le Brexit [2016], par conviction. Ils ne reviendront probablement pas. Et il y a ceux qui sont partis à cause du Covid ou de leur emploi, eux reviendront peut-être ».Quoique… Les lois migratoires ont été sérieusement durcies depuis le Brexit. Il faut désormais justifier d’un emploi rémunéré au moins 25 600 livres sterling par an (29 000 euros) pour décrocher un visa de travail.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#brexit#emigration#sante#pandemie#crisesanitaire

  • En Argentine, des vacances d’été sous le signe du Covid-19
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/27/en-argentine-des-vacances-d-ete-sous-le-signe-du-covid-19_6067710_3210.html

    Les autorités, qui ne peuvent compter sur le tourisme international, non autorisé pour l’heure, misent sur les vacanciers locaux pour relancer l’économie du pays, déjà malmenée par une crise depuis 2018, avant d’être mise à genoux par la pandémie. « Il faut trouver un équilibre subtil entre l’économie et la santé. Le secteur hôtelier a été à l’arrêt pendant neuf mois. Ne serait-ce qu’avoir une saison touristique est déjà un grand soulagement pour les hôtels et les commerces », indique Juan Ibarguren, secrétaire au tourisme et au développement économique de Pinamar, station balnéaire chic prisée des Argentins.Reste que voyager d’une région à l’autre n’est pas toujours simple : dans ce pays fédéral, les conditions d’entrée varient selon les provinces. Certaines demandent un test PCR négatif, d’autres une simple déclaration sur l’honneur… « C’est un peu confus, il n’y a pas de critères communs, donc on s’y perd et on trouve des informations contradictoires sur Internet », explique Guadalupe Sánchez Granel, journaliste qui a voyagé dans la province de Chubut (Sud) mi-janvier. Le gouvernement national a bien créé un « certificat d’été », en théorie exigé de tout vacancier souhaitant se déplacer à travers le pays. « Mais on ne nous l’a demandé à aucun moment », s’étonne la jeune femme.

    #Covid-19#migration#migrant#argentine#tourisme#sante#mesuresanitaire#test

  • En Chine, la « didigitalisation » de l’économie fait des ravages
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/25/en-chine-la-didigitalisation-de-l-economie-fait-des-ravages_6067583_3210.htm

    Manifestement, la culture du 9-9-6 (travailler de 9 heures à 21 heures six jours par semaine) qui caractérise les géants de la tech chinoise n’a pas disparu.

    Le samedi 9 janvier, Tan, un jeune ingénieur en informatique travaillant également pour Pinduoduo, rentre chez ses parents, dans le Hunan, et se jette par une fenêtre du 27e étage. La polémique repart de plus belle. Pinduoduo n’est pas un cas isolé. Le 21 décembre, un coursier de 43 ans travaillant pour une autre plate-forme de livraison, Ele.me, décédait, en pleine rue, à Pékin, entre deux courses.
    Ubérisation de l’économie

    Il y a dix ans, une vague de suicides chez Foxconn, le principal sous-traitant d’Apple, attirait l’attention de l’opinion publique internationale sur la pénibilité du travail dans l’atelier du monde. Aujourd’hui, la Chine est dominée par les services et ce sont les géants de la tech, Alibaba, Tencent, Pinduoduo, JD.com, Meituan qui sont sur le gril. Avec une différence de taille : les victimes sont rarement des salariés, mais le plus souvent des travailleurs soi-disant indépendants.

    Certes, cette évolution est mondiale. L’ubérisation de l’économie n’épargne aucun pays. En Chine, Uber ayant dû s’incliner devant son homologue local, Didi, on peut parler de « didigitalisation » de l’économie. Avec, là encore, une différence importante : dans la plupart des autres pays, ce phénomène touche au maximum 4 % de la population active (comme au Royaume-Uni). En revanche, en Chine, pas moins de 78 millions de personnes, soit 10 % de la population active, sont concernées, selon une analyse publiée par l’Organisation internationale du travail (OIT) à l’automne 2020.

    A Shenzhen, une étude a montré que les chauffeurs de Didi et des autres plates-formes avaient trois fois plus d’accidents que les taxis traditionnels. Plus de la moitié des livreurs de repas disent avoir été blessés en travaillant. Or, en 2018, près de la moitié des livreurs de Pékin n’avaient aucune couverture sociale. Ni pour la santé ni pour la retraite.

    Le document de l’OIT recense les diverses formes d’emploi. Indépendants, travaillant pour une société intermédiaire… Les statuts sont multiples. Mais avec deux constantes : les salariés sont ultra-minoritaires – soit 8 % seulement des emplois des plates-formes. Et, sous la pression de la concurrence, les conditions de travail et de rémunération se détériorent, les entreprises facturant de plus en plus les « services » qu’elles rendent à ces « travailleurs indépendants ».

    #Chine #Travail #Red_mirror

  • Face aux variants du Covid-19, l’UE veut encore davantage réduire les déplacements en Europe
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/25/face-aux-variants-bruxelles-veut-encore-davantage-reduire-les-deplacements-e

    Restreindre encore la circulation en Europe mais éviter que les frontières se ferment, comme en mars 2020, aux débuts de la pandémie de Covid-19. C’est ce que la Commission recommande en espérant ainsi protéger le marché intérieur de l’embolie, malgré la propagation du virus, la progression de ses variants et la tentation de certains, à commencer par l’Allemagne, de s’isoler à nouveau. Lundi 25 janvier, l’exécutif communautaire a détaillé ses nouvelles préconisations, après celles que les Vingt-Sept avaient adoptées le 13 octobre. Bruxelles veut affiner ce qui est censé permettre aux Etats membres d’avoir une approche commune de la situation sanitaire, c’est-à-dire la définition de seuils à partir desquels une mesure peut être prise.
    Aujourd’hui, les pays européens compilent, chaque semaine et selon les mêmes critères, les statistiques qui leur permettent d’évaluer la diffusion du virus en fonction de son taux d’incidence. Et à partir desquelles l’ECDC (le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, chargé de la surveillance de l’épidémie) cartographie l’Union européenne en trois zones (verte, orange et rouge), dotant ainsi les Vingt-Sept d’une même base de données pour prendre leurs décisions.
    La Commission propose d’y ajouter une catégorie « rouge foncé », au-delà de 500 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants sur quatorze jours, qui concernerait des régions situées dans « dix à vingt pays », dont l’Espagne, le Portugal, la France et l’Italie, explique le commissaire européen, Didier Reynders. Pour ces zones, Bruxelles « décourage fortement les déplacements non essentiels » et préconise que les personnes qui en viennent soient soumises à un test avant leur arrivée et à une quarantaine une fois à destination. De telles pratiques sont déjà très répandues quand il s’agit de passer d’un pays à l’autre en Europe, mais l’exécutif communautaire veut aller plus loin. Elles devraient aussi, juge-t-il, s’appliquer entre régions. Et surtout, ne pas se limiter, comme c’est souvent le cas, au tourisme et autres voyages non essentiels. Les déplacements essentiels (personnel de santé, personnes qui se déplacent pour des motifs familiaux et professionnels) devraient aussi y être soumis, même si une certaine souplesse peut être plaidée pour les transfrontaliers et les transporteurs routiers. Entre deux régions de la même couleur, aucun test ne devrait être imposé, ajoute la Commission. Les Vingt-Sept doivent maintenant se prononcer sur les recommandations de la Commission. « Elles vont dans le bon sens mais on pourrait les appliquer aux zones rouges. Pourquoi ajouter une zone rouge foncé, si ce n’est pour définir des “zones variant” ? », s’interroge un diplomate. Mais même si les Européens se mettent d’accord, rien ne les obligera à suivre ces nouvelles règles, car les frontières et la santé sont des compétences nationales. D’ailleurs, plus de trois mois après les avoir adoptées, ils ne se sont pas encore approprié les premières recommandations de la Commission. Certes, les Vingt-Sept se sont enfin entendus, après de longues discussions, sur une reconnaissance mutuelle de leurs tests, mais ils restent très jaloux de leur souveraineté. Selon les pays, la durée de la quarantaine varie de sept à quatorze jours, les tests demandés à l’entrée doivent avoir été réalisés entre vingt-quatre et soixante-douze heures plus tôt. Et même s’ils envoient tous leurs données épidémiologiques à l’ECDC chaque semaine, ils sont une infime minorité à se servir de cette carte pour déterminer leur action : quatre − l’Espagne, l’Allemagne, la Croatie et l’Irlande −, à en croire le site communautaire « Re-Open EU ». « Jusqu’ici, certains pays comme la France, le Portugal ou le Luxembourg n’imposaient aucune restriction et ne tenaient donc pas compte de cette carte », explique un diplomate, « il ne faut pas y voir une désobéissance civique généralisée ». Reste que la coordination n’est pas spontanée en Europe.

    #Covid-19#migrant#migration#ue#sante#voyageessentiel#test#quarantaine#epidemiologie#cartographie#politique

  • Les frontières au sein de l’UE, autre enjeu du Covid
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/23/les-frontieres-au-sein-de-l-ue-autre-enjeu-du-covid_6067360_3210.html

    Arrivé il y a un an sur le continent, le coronavirus à l’origine du Covid-19 n’a pas fini de produire des effets pervers sur la construction européenne. Certains se sont révélés positifs, suscitant une dynamique de solidarité accrue. D’autres, au contraire, soumettent les acquis les plus solides de l’Union, comme le marché unique et la liberté de circulation, à rude épreuve, au gré des vagues de contamination, fluctuantes d’un pays à l’autre.C’est le cas de la question des frontières intra-européennes, que l’on croyait abolies et qui ont ressurgi brutalement en mars 2020, lorsque la pandémie s’est propagée de façon spectaculaire. Confrontée au traumatisme économique et politique de la fermeture des frontières, la Commission européenne s’est efforcée de coordonner ces mesures et d’en atténuer les entraves à la liberté de circulation, notamment pour les travailleurs frontaliers. Mais le problème se pose de nouveau de manière aiguë, alors que l’irruption de nouveaux variants du virus, la flambée des contaminations dans plusieurs pays membres moins atteints par la première vague et la lenteur de l’approvisionnement en doses de vaccin sèment la panique parmi les dirigeants.
    Ce regain de tensions a marqué le conseil européen qui a réuni les leaders des Vingt-Sept, en visioconférence, jeudi 21 janvier. Deux sensibilités s’opposent : celle du président Emmanuel Macron, qui, depuis le début de la pandémie, cherche à éviter les fermetures de frontières pour protéger le marché unique, et celle de la chancelière Angela Merkel, alarmée par l’aggravation de la situation sanitaire en Allemagne. La France a finalement annoncé, à l’issue de la réunion, des restrictions relativement modestes aux frontières, en exigeant des tests PCR négatifs pour les ressortissants de l’UE arrivant par voie aérienne et portuaire, ce qui exempte les voyageurs en train et en voiture. Mme Merkel, pour sa part, estime que, si l’on veut éviter la fermeture des frontières, il faut harmoniser les règles de confinement au sein de l’Union, y compris celle des fermetures de commerces, afin que les ressortissants d’un pays ne soient pas tentés de se déplacer dans le pays voisin pour profiter de conditions plus laxistes. La Belgique a pris, vendredi, une mesure plus radicale : elle interdira à ses habitants les voyages « non essentiels » hors de leurs frontières du 27 janvier au 1er mars, période de vacances scolaires.
    Il devient donc urgent de fournir un nouvel effort de coordination, sous peine de revivre l’expérience désastreuse d’une Union dont les membres, paniqués, tirent à hue et à dia. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, devait avancer, lundi, des propositions à cet effet. Soucieuse d’assurer le fonctionnement du marché unique et consciente des dégâts qu’une fermeture générale des frontières infligerait à l’économie sans pour autant bloquer le virus, elle songe à la création d’une catégorie de « zones rouge foncé » dans les régions où la circulation du virus est particulièrement élevée, et pour lesquelles des tests et une quarantaine seraient exigés. Les Vingt-Sept travaillent aussi sur l’hypothèse d’un certificat de vaccination standard, qui faciliterait la circulation d’un pays à l’autre une fois la vaccination généralisée.

    #Covid-19#migrant#migration#ue#france#politique#sante#frontiere#circulation#confinement#test#vaccination#voyageessentiel

  • La « place de la Perle », enjeu d’une bataille mémorielle à Bahrein
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/22/la-place-de-la-perle-enjeu-d-une-bataille-memorielle-a-bahrein_6067284_3210.

    Symbole du pouvoir et de l’alliance entre pays du Golfe avant de devenir, en 2011, celui du « printemps de Bahreïn », la « place de la Perle » a été rasée.

    16 mars 2011. Manama, la capitale du royaume de Bahreïn, s’éveille en sursaut : la « place de la Perle », un rond-point occupé depuis un mois par des contestataires s’opposant au régime monarchique des Khalifa, est évacuée manu militari. Aux tirs de chevrotine et de gaz lacrymogènes succède le chaos. Les routes du petit archipel sont maillées de barrages dressés par les forces de sécurité. Deux jours plus tard, c’est l’incrédulité : le colossal monument de la Perle, celui qui ornait l’agora du soulèvement politique et social, est abattu sur ordre du gouvernement. Ses arches et sa perle géante de béton blanc sont à terre.

    Du rond-point de la Perle, un temps transformé en place éphémère où se tenaient débats et harangues dans une ambiance à la croisée de la kermesse et de l’insurrection, il ne reste rien aujourd’hui. Mais le lieu fait l’objet d’une bataille mémorielle révélant des divisions profondes. A peine détruit, l’ex-épicentre de la révolte a été rebaptisé « intersection Al-Farouk », référence à l’une des figures de l’islam sunnite, confession de la famille royale Al-Khalifa, quand la majorité des manifestants de la Perle étaient chiites, à l’image de la démographie bahreïnie. Longtemps, ce lieu a été interdit d’accès. Récemment, les autorités se sont félicitées des travaux « d’embellissement » en cours.

    Des répliques du monument détruites
    « Jusqu’en 2011, le rond-point n’avait pas de valeur symbolique dans l’histoire des contestations de Bahreïn, rappelle un opposant, sous couvert de l’anonymat. En le rasant, le pouvoir escomptait annihiler des mémoires le soulèvement. » Celui-ci reste considéré par les loyalistes comme un péril, agité en sous-main par Téhéran. Y avaient pris part la jeunesse, réclamant partage du pouvoir et justice sociale, mais aussi des dirigeants politiques, modérés ou radicaux – nombre d’entre eux sont en prison. « Longtemps après, les manifestants ont reproduit le monument de la Perle : graffitis, petits édifices en bois. Mais les autorités leur ont fait la guerre en les couvrant de peinture ou en les détruisant. » Les pièces de monnaie et l’imagerie où figurait le monument ont été retirées de la circulation.

    Etrange bataille. La Perle avait été érigée à l’occasion d’un sommet du Conseil de coopération du Golfe, tenu en 1982. Elle symbolisait l’unité. Cette rencontre scella un partenariat sécuritaire : c’est en son nom que, le 14 mars 2011, blindés émiratis et saoudiens entrèrent à Bahreïn, royaume protégé de Riyad et allié des Américains, en soutien au pouvoir face à la révolte. L’anéantissement de la « place » a marqué le début de la contre-révolution dans la région et la prééminence de la géopolitique face aux revendications d’une partie de la jeunesse.

  • Londres refuse le statut d’ambassadeur à l’émissaire de l’UE au Royaume-Uni
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/22/londres-refuse-le-statut-d-ambassadeur-a-l-emissaire-de-l-ue-au-royaume-uni_


    L’émissaire de l’UE au Royaume-Uni Joao Vale de Almeida, à Londres, en septembre 2020.
    TOLGA AKMEN / AFP

    Seul Donald Trump avait tenté de retirer son statut au représentant de l’UE, avant d’y renoncer.

    Un mois à peine après l’entrée en vigueur du Brexit, la tension monte à nouveau entre Bruxelles et Londres. Pour une histoire de protocole, qui n’a cependant rien d’anecdotique. Jeudi 21 janvier, la BBC a révélé que le Foreign Office britannique refusait à Joao Vale de Almeida, l’émissaire de l’Union européenne (UE) auprès du Royaume-Uni, le statut d’ambassadeur. « L’UE est une organisation internationale mais pas un Etat en soi », précisait un porte-parole du 10 Downing Street, pour justifier cette position. « Le Foreign Office continue à discuter avec l’UE sur le sujet et continuera à garantir à la délégation européenne à Londres tous les privilèges et l’immunité » des diplomates, « elle a un rôle important à jouer et nous souhaitons avoir une relation positive avec l’UE »
    .
    C’est en fait dès novembre 2020, dans une lettre signée par le ministre des affaires étrangères Dominic Raab, que le haut représentant de l’UE, Josep Borrell, a appris l’intention de Londres de limiter la qualité de l’ambassadeur de l’UE. M. Borrell expliquait alors que la position du gouvernement Johnson ne reflétait ni le caractère spécifique de l’Union, ni ce que devait être la relation future avec Londres. Pas question, en tout cas, d’admettre la remise en question de la convention de Vienne sur le statut des ambassadeurs.

  • Le Honduras inscrit dans la Constitution l’interdiction totale de l’IVG et du mariage pour tous
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/22/le-honduras-inscrit-dans-la-constitution-l-interdiction-totale-de-l-ivg-et-d

    Le Honduras fait partie depuis 1985 des six pays de la région, avec le Salvador, le Nicaragua, la République dominicaine, Haïti et le Suriname, à interdire totalement l’IVG, même si la grossesse fait courir un danger de mort à la femme enceinte.

    Ces grands pays progressistes nous montrent la voie à suivre !

    • Deuxième vague en Allemagne

      [...] « C’est vers la fin septembre-début octobre que la deuxième vague, qui avait commencé à se former début août, s’est mise à croître de façon exponentielle (...). A partir de là, tout s’est emballé au point qu’il est devenu impossible de contrôler les chaînes de contamination, contrairement à ce qui avait été fait au printemps. »

      [...]

      Le 1er octobre, la chancelière affirme que le nombre de cas quotidiens pourrait atteindre 19 200 à la veille de Noël. « Fin juin-début juillet, il y avait 300 nouveaux cas par jour. Nous en sommes aujourd’hui à 2 400. Cela signifie que leur nombre a doublé trois fois en trois mois. De 300 on est passé à 600, puis à 1 200 et finalement à 2 400. Si on continue à ce rythme, cela veut dire qu’on passera à 19 200 contaminations par jour dans trois mois », assure-t-elle.

      Sur le moment, tout le monde admire l’aisance avec laquelle la docteure en physique qu’est Mme Merkel jongle avec les chiffres. Mais l’incrédulité domine, notamment parmi les chefs des Länder. « Nous ne devons pas inquiéter la population. (…) Nous avons les instruments qui nous permettent de faire face [à l’épidémie]. (...) Pas d’hystérie là-dessus, s’il vous plaît ! », a déclaré, par exemple, le ministre-président de la Saxe, Michael Kretschmer, le 14 octobre, dans un entretien au Spiegel.

      [...] Quelques heures après la sortie de M. Kretschmer, la chancelière réunit les seize ministres-présidents des Länder afin d’adapter les mesures de lutte contre l’épidémie, comme elle le fait une à deux fois par mois depuis le printemps. Or, ce 14 octobre, la discussion est plus tendue que jamais. Après huit heures de pourparlers, une seule mesure nouvelle est annoncée : la fermeture des bars et restaurants à partir de 23 heures.
      Pour Mme Merkel, cela ne va pas assez loin. « Ce qui a été décidé hier ne suffira pas », déclare le secrétaire général de la chancellerie, Helge Braun, le lendemain, sur la chaîne publique ARD. « Il nous faut des mesures plus fortes que celles sur lesquelles les chefs des Länder se sont mis d’accord », ajoute ce médecin de formation, d’ordinaire très discret dans les médias.

      Deux semaines plus tard, le 28 octobre, une nouvelle visioconférence est organisée avec les chefs des Länder. Ce jour-là, un accord est trouvé pour fermer les restaurants, les bars, les salles de concerts, les musées, les cinémas et les théâtres. Cette fois, Mme Merkel se montre satisfaite. « Grâce à ces mesures, nous devrions pouvoir retrouver une vie normale en décembre », déclare-t-elle à l’issue de la réunion.

      [...] En réalité, le virus continue de circuler, et même beaucoup plus vite que ne l’avait prévu Mme Merkel, puisque la barre des 20 000 cas quotidiens est dépassée dès la mi-novembre, soit plus d’un mois avant ce qu’elle avait imaginé. Ce n’est pourtant que le 13 décembre que de nouvelles restrictions seront adoptées, parmi lesquelles la fermeture des écoles et des commerces non essentiels. A peu de choses près, l’Allemagne se retrouve soumise aux mêmes règles qu’en mars-avril.

      Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Pour Elmar Wiesendhal, professeur émérite de science politique à l’université de la Bundeswehr, la clé de l’explication tient dans la « bataille de pouvoir » qui s’est nouée, au début de l’automne, entre Berlin et les Länder. « Face à Merkel, qui s’est mise dans le rôle d’une Cassandre alertant sur la gravité de la situation, les ministres-présidents des Länder ont tenu à défendre leurs prérogatives et à montrer qu’ils n’étaient pas à la botte de la chancelière. En particulier dans l’est du pays où, jusqu’à début novembre, le nombre de cas était beaucoup plus faible qu’ailleurs. » A cela s’est ajouté le contexte politique local, poursuit M. Wiesendahl. « Dans ces régions où l’AfD [extrême droite] est puissante et mobilisée contre ce qu’elle qualifie de “coronadictature”, les élus n’ont pas voulu brusquer les choses. »

      Rétrospectivement, cette stratégie s’est révélée catastrophique sur le plan sanitaire. En Saxe, par exemple, le taux d’incidence a été multiplié par huit entre fin octobre et fin décembre. Il est actuellement supérieur à 300, soit le double de la moyenne nationale, ce qui en fait aujourd’hui la région la plus touchée par l’épidémie après avoir été longtemps l’une des plus épargnées. « Le fait d’avoir pratiquement échappé à la première vague nous a fait croire que ce serait pareil avec la deuxième. Nous avons mis du temps à réaliser la gravité de la situation », confie Alexander Ahrens, maire social-démocrate de Bautzen, près de Dresde.

      [...] « Le virus a circulé de deux façons : par les frontaliers tchèques, qui sont nombreux à travailler chez nous, surtout dans la santé ; et par les habitants d’ici, qui vont souvent faire leurs courses de l’autre côté de la frontière car les prix sont plus bas. La combinaison a été explosive », explique M. Ahrens.

      « Rectifier le tir d’urgence »

      Samedi 9 janvier, le ministre-président de Saxe, Michael Kretschmer, a regretté de ne pas avoir imposé plus tôt des restrictions drastiques, « même si cela n’aurait pas été compris par la population ». Deux jours plus tôt, son homologue de Thuringe, Bodo Ramelow, avait été encore plus direct. « Je me suis laissé porter par des espoirs qui se sont révélés être de graves erreurs », a-t-il reconnu, avant de déclarer, à propos de Mme Merkel : « C’est elle qui avait raison, et moi qui avais tort. » Un aveu inattendu de la par d’un élu du parti de gauche Die Linke, d’habitude en désaccord sur presque tout avec la chancelière conservatrice…

      Désormais, la Saxe et la Thuringe sont en tête des Länder qui veulent prolonger voire durcir les restrictions. Mme Merkel, qui est sur cette ligne, pourrait d’ailleurs avancer d’une semaine sa prochaine réunion avec les chefs des Länder, initialement prévue le 25 janvier. Une piste à l’étude serait la réduction drastique des déplacements dans les transports en commun. Une autre serait la généralisation du télétravail, qui n’est pour l’instant que recommandé. « Maintenant que les rassemblements privés sont réduits au strict minimum et que les écoles, la plupart des magasins et les lieux qui accueillent du public sont fermés, les principaux endroits où les gens risquent encore de se contaminer sont les bureaux. Là-dessus, il y a une vraie marge de progression », explique Markus Scholz, de l’université de Leipzig.

      A ses yeux, néanmoins, renforcer les restrictions ne suffira pas. A côté de l’accélération de la campagne de vaccination – 842 000 personnes avaient reçu une première dose, jeudi, outre-Rhin –, le chercheur cite deux priorités. La première est le dépistage, alors que le nombre de tests PCR par semaine a chuté d’1,6 million à 800 000 entre mi-décembre et début janvier. « L’Allemagne, qui était en avance sur les tests au début de l’épidémie, prend maintenant du retard », s’inquiète-t-il. La seconde concerne l’identification du variant britannique grâce au séquençage des génomes viraux. « Sur ce point, l’Allemagne est totalement à la traîne par rapport notamment au Royaume-Uni, déplore M. Scholz. Il faut d’urgence rectifier le tir. Compte tenu de ce qu’on sait de la contagiosité de ce variant, ce doit être aujourd’hui un objectif absolu. »

      Après l’analyse Bundeswehr, le Spiegel.

      ALLEMAGNE : EN BAVIÈRE, LE MASQUE FFP2 DEVIENT OBLIGATOIRE DANS LES TRANSPORTS
      https://www.bfmtv.com/international/allemagne-en-baviere-le-masque-ffp2-devient-obligatoire-dans-les-transports_A

      Selon des informations du Der Spiegel, la chancelière allemande Angela Merkel réfléchirait de son côté également au port obligatoire du masque FFP2 dans certains lieux, pour tout le pays.

  • Etats-Unis : une émeutière du Capitole soupçonnée d’avoir voulu vendre aux Russes du matériel informatique appartenant à Nancy Pelosi
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/18/une-emeutiere-soupconnee-d-avoir-voulu-vendre-aux-russes-du-materiel-informa

    Un mandat d’arrêt a été émis contre Riley June Williams, pour l’heure en fuite.

    Une femme de 22 ans est soupçonnée d’avoir voulu, sans succès, vendre au renseignement russe du matériel informatique appartenant à la chef de file des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, dérobé lors de l’attaque du Capitole, le 6 janvier.
    Selon l’acte d’accusation, Riley June Williams, originaire de Pennsylvanie, faisait partie des émeutiers qui se sont introduits au Capitole. Des images diffusées par la chaîne britannique ITV montrent la jeune femme enjoignant à la foule de se rendre à l’étage du bâtiment.

    Contact en Russie
    La suite est racontée par un témoin anonyme, interrogé par les autorités américaines. Celui-ci affirme avoir vu d’autres vidéos dans lesquelles Riley Williams se saisit de matériel informatique – l’acte d’accusation ne précise pas s’il s’agit d’un ordinateur ou un disque dur – dans le bureau de Nancy Pelosi. Ce dernier, qui dit être un ex-partenaire de la jeune femme, affirme que Mme Williams avait prévu d’envoyer le matériel à un contact en Russie afin qu’il le vende aux services de renseignement extérieurs russes (SVR). L’opération aurait finalement échoué, pour des raisons non précisées, et Riley Williams serait donc toujours en possession du matériel ou l’aurait détruit. Un mandat d’arrêt a été émis concernant la jeune femme, dont la mère a déclaré à un journaliste d’ITV qu’elle avait quitté le domicile familial.
    L’acte d’accusation n’a, pour l’instant, retenu contre Riley Williams que les chefs d’effraction et de trouble à l’ordre public, mais pas de vol. Le bureau du procureur fédéral de Washington s’est refusé à donner plus de détails dans l’immédiat.

    On notera qu’il n’y a pas d’accusation officielle de ce qui est évoqué dans le titre.
    #hearsay … ça n’existe pas devant un tribunal états-unien, mais ça ne dérange guère les journalistes.

  • La police guatémaltèque disperse par la force les milliers de migrants en route vers les Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/18/guatemala-la-police-disperse-par-la-force-les-migrants-honduriens_6066720_32

    loqués puis dispersés par la police après seulement une cinquantaine de kilomètres parcourus en territoire guatémaltèque, des milliers de migrants honduriens cherchant à se rendre à pied aux Etats-Unis ont vu leur rêve d’exil stoppé par la force. Comme la douzaine d’autres caravanes de migrants qui ont quitté le Honduras depuis octobre 2018, cette dernière, lancée en pleine pandémie de Covid-19, n’atteindra pas son objectif.
    Partis vendredi de San Pedro Sula, cœur industriel et moteur économique du Honduras, quelque 9 000 Honduriens candidats à l’exode ont été stoppés une première fois dimanche à Vado Hondo, dans l’est du Guatemala, par un important dispositif policier et militaire. A coup de gaz lacrymogènes et de matraques, les forces de l’ordre ont freiné la caravane, tandis qu’un décret du président Alejandro Giammattei autorisait le recours à la force en raison du risque de contagion épidémique.
    Lundi, les 4 000 migrants qui étaient restés stationnés sur un axe routier frontalier, bloquant depuis samedi le transit de marchandises, ont été dispersés par de nouveaux tirs de gaz lacrymogène lancés par la police anti-émeute. La route était ainsi dégagée pour résorber l’énorme file de camions de marchandises qui s’était formée sur cet axe frontalier entre Guatemala et Honduras.Entre jets de pierres et tirs de gaz lacrymogène, une femme portant son fils en bas âge a raconté, le souffle court, à la chaîne Guatevision, être partie du Honduras où elle n’a « nulle part où vivre ». « Si on avait de l’argent pour vivre, on ne serait pas ici à chercher à aller vers le nord. Ils nous traitent comme des chiens, ça ne devrait pas se passer comme ça », s’est lamentée une autre mère, tenant une petite fille dans ses bras.

    #Covid-19#migrant#migration#guatemala#honduras#etatsunis#sante#propagation#politiquemigratoire#violence

  • En Bosnie, une inhumaine route migratoire
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/18/en-bosnie-une-inhumaine-route-migratoire_6066667_3210.html

    Les squats se sont multipliés au fur et à mesure que la Bosnie a fermé les camps officiels. Cet hiver est, à cet égard, le pire. La fermeture du camp de Bira, en septembre 2020, au moment où une surenchère politique antimigratoire animait la campagne pour les élections municipales, a donné le ton. La fermeture et l’incendie en décembre du camp de Lipa, qui n’était par ailleurs qu’un camp temporaire d’urgence destiné à faire face à la crise d’épidémie de Covid-19, ont achevé de déshumaniser l’accueil aux migrants. Ce qui fait aujourd’hui office de « camp de réfugiés » à Lipa consiste à entasser près d’un millier de migrants sous des tentes installées à la hâte par l’armée bosnienne. Il n’y a ni eau potable, ni électricité, ni soins médicaux. Les migrants se lavent dans l’eau glacée du ruisseau en contrebas. Ils ne dorment pas la nuit tellement il fait froid, et errent la journée sous la neige, dans l’attente des distributions de vivres.
    « La situation est cette année encore plus précaire qu’auparavant, avec davantage de personnes sans abri, reconnaît Peter Van der Auweraert, le chef de l’Organisation internationale des migrations (OIM) à Sarajevo. Il y a de l’argent européen disponible pour construire des abris, mais tout est bloqué par les autorités bosniennes. » Car la même Union européenne qui organise les refoulements illégaux et tolère les violences à sa frontière fait pression sur la Bosnie pour que les migrants soient traités « humainement », comme on dit à Bruxelles.Ces fermetures de camps et restrictions diverses ne changent rien à la migration elle-même, stable et continue. La Bosnie n’a certes enregistré que 17 000 arrivées en 2020, contre 25 000 à 30 000 les années précédentes, mais c’est surtout parce que l’épidémie de Covid-19 a fait que beaucoup d’enregistrements n’ont pas eu lieu. Et, en dépit des violences et refoulements, cette route reste le chemin principal vers l’UE. « Il y a eu au moins 70 000 entrées dans le pays depuis 2018, et on estime à 8 500 le nombre de migrants présents aujourd’hui. Cela montre bien que la route est ouverte », explique Peter Van der Auweraert, de l’OIM.
    Lire aussi L’UE dénonce les conditions « inacceptables » pour les migrants en Bosnie.

    #Covid-19#migrant#migration#bosnie#balkan#ue#politiquemigratoire#sante#santementale#oim#droit#refugie

  • Twitter suspend provisoirement le compte d’une élue de l’ultradroite américaine
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/18/twitter-suspend-provisoirement-le-compte-d-une-elue-de-l-ultra-droite-americ

    Marjorie Taylor Greene, récemment élue au Congrès, a notamment argué de fraudes lors des élections sénatoriales de Géorgie.

    La passation de pouvoir est réalisée, on a le droit d’utiliser les mots infamants pour désigner les donneurs d’ordre américains qui étaient au pouvoir jusqu’à maintenant et qu’il fallait autant que possible tâcher de préserver durant ces 4 longues années.
    Les 4 prochaines années seront tout aussi longues, puisque nous allons pouvoir bouffer à nouveau du ruskoff soviétique qui veut manger nos petits enfants, à la place du chintok maoiste qui veut manger les mêmes.

  • Au moins 9 000 migrants honduriens bloqués par la police du Guatemala après avoir réussi à passer la frontière
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/17/au-moins-9-000-migrants-honduriens-bloques-par-la-police-du-guatemala-apres-


    Des milliers de Honduriens se dirigeants vers les Etats-Unis se heurtent à aux soldats guatémaltèques à Vado Hondo, le 17 janvier 2021. LUIS ECHEVERRIA / REUTERS

    La caravane de migrants est entrée au #Guatemala entre vendredi soir et samedi matin dans l’espoir d’atteindre, à pied, les #Etats-Unis.

    Leur espoir d’atteindre les Etats-Unis s’amenuise. Plusieurs milliers de migrants honduriens entrés de force au Guatemala se sont heurtés, dimanche 17 janvier, à la #police et à la volonté des autorités guatémaltèques de les faire rentrer chez eux.

    La caravane, composée d’au moins 9 000 Honduriens répartis en plusieurs contingents, a progressé d’environ 50 kilomètres à l’intérieur du pays. Arrivés dans la ville de Vado Hondo, dans le département de Chiquimula, près de 6 000 d’entre eux (selon les chiffres de la police) se sont heurtés aux policiers et soldats déployés sur place. Depuis samedi soir, les #migrants sont bloqués à ce point stratégique en raison de la géographie accidentée des lieux.

  • Nucléaire : « Il est urgent de dire aux Iraniens que cela suffit », avertit Jean-Yves Le Drian
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/17/nucleaire-il-est-urgent-de-dire-aux-iraniens-que-cela-suffit-selon-jean-yves

    Pour le ministre français des affaires étrangères, Téhéran est en train d’acquérir l’arme nucléaire. Berlin, Paris et Londres ont demandé, samedi, à l’Iran de renoncer à la production d’uranium métal.

    Le dossier du nucléaire iranien soulève des inquiétudes de plus en plus grandes au sein de la communauté internationale. Dans une interview au Journal du dimanche du 17 janvier, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a exprimé ses craintes sur les activités nucléaires de la République islamique, appelant à une réaction immédiate et à un retour des Etats-Unis dans l’accord de 2015 dès l’entrée en fonction de Joe Biden.

    « L’Iran – je le dis clairement – est en train de se doter de la capacité nucléaire, a estimé M. Le Drian. Il y a également une élection présidentielle en Iran à la mi-juin. Il est donc urgent de dire aux Iraniens que cela suffit et de prendre les dispositions pour que l’Iran et les Etats-Unis reviennent dans l’Accord de Vienne. »

    Cet accord signé entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Etats-Unis) plus l’Allemagne, prévoit une levée partielle des sanctions internationales contre Téhéran, en échange de mesures destinées à garantir que ce pays ne se dotera pas de l’arme atomique. Mais le président américain sortant Donald Trump en était sorti unilatéralement en 2018.

    « Il y a urgence »
    « En sortant de cet accord, l’administration Trump a choisi la stratégie qu’il a appelée de la “pression maximale” contre l’Iran. Le résultat, c’est que cette stratégie n’a fait que renforcer le risque et la menace. Il faut donc enrayer cette mécanique », a estimé le chef de la diplomatie française.

    « Cela ne suffira pas, a-t-il toutefois ajouté. Il faudra des discussions difficiles sur la prolifération balistique et les déstabilisations par l’Iran de ses voisins dans la région. Je suis tenu par le secret sur le calendrier de ce genre de dossier, mais il y a urgence. »