• La préfète protège les bois ? L’État la vire
    https://reporterre.net/La-prefete-protege-les-bois-L-Etat-la-vire

    La préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus a été limogée car elle voulait... faire respecter la loi. Elle s’opposait à un projet immobilier destructeur de terres. Ses soutiens, dont moult élus, dénoncent une « injustice ».

    « Vive la presse... vive la presse libre ! » C’est une vidéo publiée sur le réseau social Twitter et massivement relayée qui a contribué à mettre en lumière cet événement. On y voit l’ex-préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus brandir un article du Canard enchaîné mis sous verre et offert par ses collègues. Cette enquête parue le 14 décembre dans le journal satirique révèle les conditions obscures pour lesquelles Marie Lajus a été évincée de son poste de préfète une semaine plus tôt. On y apprend qu’une banale affaire d’urbanisme aurait provoqué sa chute et que ce sont certains élus locaux qui auraient fait pression pour démettre l’ex-préfète de ses fonctions. (...)

  • Dans ce système, il est « raisonnable » & « opportun » de saccager les services publics utiles à la population, mais « déraisonnable » et « inopportun » de lutter pour empêcher leur démolition, pour les préserver de la rapacité du capital et de ses agents.

    Au lendemain de la #grève des infirmières,la première depuis plus de cent ans, le #gouvernement_britannique maintient sa position face à un mouvement ayant la sympathie d’une majorité de l’opinion.
    Dans une interview au « Daily Mail », le Premier ministre, #Rishi_Sunak, confronté à son premier grand test social, a répété qu’il tiendrait bon face aux revendications salariales « déraisonnables ». « J’exhorte les syndicats à prendre en considération l’impact de ces grèves sur la vie et la santé des gens et à juger si elles sont opportunes », a-t-il ajouté.

    (Les Échos)
    #hôpital #royaume-uni #service_hospitalier #service_public

  • Gérald Darmanin à Nice : les messages féministes d’une librairie cachés par des policiers lors de sa visite - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2022/12/09/gerald-darmanin-a-nice-les-messages-feministes-dune-librairie-caches-par-d

    Une librairie de Nice a vu sa vitrine recouverte d’un panneau noir ce vendredi 9 décembre, en marge de la visite de Gérald Darmanin. La vitrine comportait des messages féministes.

    • A Nice, une librairie féministe fermée de force pendant la visite de Gérald Darmanin
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/12/14/a-nice-une-librairie-feministe-fermee-de-force-pendant-la-visite-de-gerald-d

      Mardi 13 décembre, la librairie niçoise et Hélène Devynck ont saisi la justice. Leur avocate, Lorraine Questiaux, a déposé une requête au tribunal administratif de Nice sollicitant l’annulation de la décision qui a mené à l’opération de police. Elle souhaite obtenir la reconnaissance de « l’illégalité » de cette décision, qui découle, selon elle, d’ « un détournement de pouvoir ». Hasard du calendrier : au même moment, la cour d’appel de Paris examinait l’appel de Sophie Patterson-Spatz contre le non-lieu prononcé en faveur de Gérald Darmanin dans l’enquête pour « #viol ».

      « On est vraiment dans le fait du prince, dans des agissements qui relèvent plus des régimes tyranniques. Ce degré d’atteinte là est relativement inédit », estime Lorraine Questiaux. La requête relève une atteinte pour la librairie quant à « l’exercice de sa liberté d’expression en censurant les messages figurant en vitrine », et, d’autre part, « [celle] de sa liberté de commerce, puisque l’opération de police s’est soldée par une fermeture forcée de l’établissement durant plusieurs heures », en pleine période de Noël.

      De son côté, Hélène Devynck en sourirait presque. « Tant d’efforts pour une tartufferie… Si le féminisme n’était pas politique, on n’aurait pas ce genre de scène. Visiblement, le mot impunité déplaît. Il doit avoir une certaine force… » Avant de finir : « On pourrait même en rire, si seulement ils n’imposaient pas leur noirceur. »
      « Quand on sait que la libération de la parole des femmes est largement contestée par une partie réactionnaire de la société, une telle censure a un effet sur toutes les femmes », ajoute Me Questiaux, qui y voit une menace pour la liberté d’expression. « C’est quoi, la prochaine ? Maintenant, à chaque fois qu’un ministre se rend près d’une librairie où il y a des livres qui ne lui plaisent pas, il va falloir la cacher ? » Dans sa requête, l’avocate rappelle que la protection de la liberté d’expression est « renforcée » dès lors qu’elle s’inscrit « dans le contexte d’une expression de nature politique ». La décision devrait être rendue dans les prochaines semaines.

      #Gérald_Darmanin #Darmanin #impunité #féminisme

  • « détermination » mais faut pas gâcher les fêtes de fin d’année, quand même hein.

    Tous les membres de l’intersyndicale ont aujourd’hui le sentiment que le report de l’âge d’ouverture des droits à une pension est inéluctable. Si l’exécutif confirme son intention, « il y aura de la conflictualité sociale », a, de nouveau, mis en garde Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, lundi, sur France 2. Désireux de prouver la détermination de ses troupes, il a précisé que la centrale cédétiste « animera » la mobilisation qui se dessine en janvier avec les autres organisations de salariés.

    Réforme des retraites : les syndicats préparent la riposte
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/12/05/retraites-les-syndicats-preparent-la-riposte_6153014_823448.html

    Politique
    Réforme des retraites

    Réforme des retraites : les syndicats préparent la riposte

    Alors qu’Emmanuel Macron a réaffirmé le caractère « indispensable » d’un report de l’âge légal, les partenaires sociaux veulent s’organiser pour peser dans les discussions sur la future réforme.

    Les syndicats s’immergent peu à peu dans une ambiance de veillée d’armes. Lundi 5 décembre, huit organisations de salariés et cinq mouvements représentant les lycéens et les étudiants devaient, une fois de plus, se réunir au sujet de la réforme des retraites. L’un des principaux points à l’ordre du jour est d’avancer dans la préparation d’une action collective contre le projet de l’exécutif, que les protagonistes dénoncent unanimement.

    La rencontre était prévue alors qu’Emmanuel Macron vient de réaffirmer le caractère « indispensable » des transformations à entreprendre, afin de « sauver le système [de pensions] ». « Le seul levier que nous avons, c’est de travailler plus longtemps », a martelé le président de la République, samedi, sur TF1, en soulignant que « les besoins de financement sont massifs et vont continuer de s’accroître ». Dans un entretien fleuve accordé au quotidien Le Parisien de dimanche, le chef de l’Etat reconnaît que l’« effort » demandé ne réjouit personne, tout en insistant sur les mesures de « justice et d’équité » qui sont à l’ordre du jour : relèvement de la pension minimale pour les personnes ayant accompli une carrière complète, prise en compte de la pénibilité des métiers, dispositions dérogatoires pour ceux qui sont entrés tôt dans la vie active…

    Les déclarations de M. Macron s’ajoutent à celles faites par Elisabeth Borne dans une interview au Parisien, daté de vendredi. Esquissant les contours de la réforme, la première ministre indique que celle-ci sera dévoilée « avant les vacances de Noël », pour être examinée au Parlement durant le printemps 2023 puis mise en œuvre à partir de l’été. Mme Borne soutient par ailleurs qu’aucune décision n’a été arrêtée, s’agissant du relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, tout en rappelant que « l’engagement » de M. Macron, durant la campagne présidentielle, était d’aller progressivement vers 65 ans.
    Lire aussi : L’Assemblée nationale vote une augmentation du montant des retraites des agriculteurs non salariés

    Cette prise de parole a beaucoup irrité les syndicats, car elle leur a donné l’impression que la messe était dite alors même que l’exécutif vient d’ouvrir un dernier « cycle de concertation » sur « l’équilibre » financier des régimes de pensions avec les organisations de salariés et d’employeurs. « Nous ne comprenons pas la stratégie de la première ministre quand celle-ci s’exprime par voie de presse pour présenter des éléments pas vraiment ficelés de la réforme des retraites, confie Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT. Il s’agit d’un non-sens, d’autant que les discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux sur ce dossier se poursuivent. »
    « Aucune ambition sociale »

    « C’est assez désagréable », renchérit Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. Sur Franceinfo, François Hommeril, le président de la CFE-CGC, a laissé exploser sa colère, vendredi : « On a atteint la limite du foutage de gueule », a-t-il lâché, en se demandant « si ça va[lait] le coup » de participer encore aux consultations lancées par le pouvoir en place. « Visiblement, tout est écrit, a-t-il ajouté. Franchement, on n’a plus envie de cautionner tout ce cinéma. »

    Les responsables syndicaux se disent d’autant plus mécontents que les quelques orientations livrées par le gouvernement sur la teneur de son projet n’augurent rien de bon, selon eux. « A ce stade, on perçoit de la frilosité pour apporter de véritables réponses aux travailleurs exerçant des tâches pénibles », estime Cyril Chabanier, le président de la CFTC. En matière d’emploi des seniors et de prévention de l’usure professionnelle, les premières indications fournies « ne montrent aucune ambition sociale », abonde M. Ricordeau.
    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés Réforme des retraites : « Quid de l’ambition sociale du nouveau projet ? »

    Tous les membres de l’intersyndicale ont aujourd’hui le sentiment que le report de l’âge d’ouverture des droits à une pension est inéluctable. Si l’exécutif confirme son intention, « il y aura de la conflictualité sociale », a, de nouveau, mis en garde Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, lundi, sur France 2. Désireux de prouver la détermination de ses troupes, il a précisé que la centrale cédétiste « animera » la mobilisation qui se dessine en janvier avec les autres organisations de salariés.

    La rencontre de lundi ne devrait pas déboucher sur une prise de décision quant à la date du passage à l’action. « Nous attendons que les annonces gouvernementales soient faites pour fixer le moment où le mouvement sera enclenché », explique Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. Pour lui, il est important de montrer que « l’on joue encore le jeu de la concertation », malgré la sensation de plus en plus prégnante que les consultations sont « de pure forme ». Ensuite, insiste Mme Verzeletti, tout l’enjeu consistera à structurer une riposte qui ne se limite pas « à une journée » : il faudra s’inscrire dans la durée, en recourant à l’arme de la « grève ».

    Bertrand Bissuel

    #syndicalisme #luttes_sociales

    • @colporteur
      Oui, c’est le discours habituel, depuis des lustres, quel que soit le parti au pouvoir. Macron reprend le fil de l’histoire sur les retraites là où elle s’est interrompue avec la pandémie. Il y avait eu une mobilisation sociale vraiment atypique, du point de vue des repères syndicaux classiques, largement tributaire de ce qui s’était passé avec les gilets jaunes : ambiance générale hors du commun, AG interpro, cortèges comportant autant voire plus de personnes (avec nombres de syndiqués, dont moi-même) devant le carré de tête que derrière... Arrivera-t-on a reprendre le fil de cette histoire ?

    • ha... alors nous nous sommes croisés et pour ainsi côtoyés.
      pour ma part, ce qui s’est levé en 2016 a pourri vérolé par l’obscurantisme qui s’est imposé avec le covid. et si j’espère un démenti, qui viendra inévitablement... un jour, je n’ai aucune idée de la manière dont il se produira, ni depuis quelles luttes, composantes, expériences, perspectives.
      (par ailleurs, il en faut beaucoup pour que dans Le Monde transparaisse quelque chose d’un conflit social ici)

    • Que Macron organise méticuleusement le saccage des retraites, c’est dans l’ordre des choses de la part d’un domestique du capital. En revanche, penser sérieusement (et donc sans rire) que les confédérations syndicales « organisent la riposte », c’est une vue de l’esprit engourdi de journalistes peu méticuleux dans leurs analyses.