https://ici.radio-canada.ca

  • Février 2023 :

    À la frontière russe, les importations « parallèles » pour contourner les sanctions | Guerre en Ukraine | Radio-Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1959050/georgie-russie-sanctions-guerre-frontiere

    Dans un discours prononcé au mois de septembre dernier, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait affirmé que l’armée russe était à ce point déclassée qu’elle recyclait les micropuces d’appareils électroménagers pour réparer son équipement militaire.

  • Importante panne technologique chez McDonald’s AP

    Des pannes de système chez McDonald’s étaient signalées dans le monde entier vendredi, forçant à fermer certains restaurants pendant des heures et entraînant des plaintes de clients sur les réseaux sociaux, dans ce que la chaîne de restauration rapide a appelé une « panne technologique » qui est en cours de réparation.

    McDonald’s Corp, dont le siège est à Chicago, a assuré que les problèmes n’étaient pas liés à une attaque de cybersécurité, sans donner plus de détails sur leur cause.

    “Nous sommes au courant d’une panne technologique qui a affecté nos restaurants ; le problème est en train d’être résolu”, a déclaré le géant du hamburger dans un communiqué. “Nous remercions nos clients pour leur patience et nous nous excusons pour les désagréments que cela a pu causer.”

    Un peu plus tôt, McDonald’s au Japon avait indiqué sur X, anciennement Twitter, que “les opérations sont temporairement interrompues dans un grand nombre de nos magasins à travers le pays”, évoquant une “défaillance du système”.

    Le site Downdetector a également signalé un pic de problèmes avec l’application McDonald’s au cours des dernières heures.

    Panne généralisée dans le monde

    Certains restaurants McDonald’s fonctionnaient à nouveau normalement après la panne, les clients ayant commandé et obtenu leur repas à Bangkok, Milan et Londres.

    Dans un restaurant de Bangkok, la porte était recouverte d’un panneau de contreplaqué portant la mention “les techniciens mettent à jour le système” et s’excusant pour la gêne occasionnée, alors même que les clients pouvaient à nouveau commander et payer numériquement.

    Un porte-parole de McDonald’s au Danemark a annoncé que la “défaillance technologique” avait été résolue et que les restaurants étaient ouverts.

    Un employé d’un restaurant de Milan a indiqué que le système était resté hors ligne pendant quelques heures et qu’un technicien les avait aidés à le remettre en marche.

    Des médias ont rapporté que des clients d’Australie et du Royaume-Uni s’étaient plaints de problèmes de commande, y compris un client australien qui a posté une photo sur X indiquant qu’un kiosque n’était pas disponible.

    “Tous les restaurants McDonald’s sont connectés à un réseau mondial et c’est ce qui a posé problème”, a expliqué Patrik Hjelte, propriétaire de plusieurs restaurants McDonald’s dans le centre de la Suède, près de la frontière norvégienne, au journal local Nya Wermlands Tidning.

    #bug #algorithme #surveillance #technologisme (inutile) #macdo #mcdonald's #malbouffe #junk_food #multinationales

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2057443/restauration-mcdonald-panne-bug-informatique-probleme-monde

  • Radio Canada : Un monument nazi dans un cimetière ukrainien en Ontario

    De nombreux groupes réclament depuis des années le retrait d’un monument au cimetière ukrainien St. Volodymyr à Oakville, en banlieue de Toronto. Il rend hommage à un régiment nazi, la 14e Division de la Waffen SS, auquel appartenait Yaroslav Hunka, ce vétéran qui a été ovationné par erreur au Parlement canadien vendredi en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

    Certains refusent de voir une telle stèle entre les drapeaux canadien et ukrainien. C’est notamment le cas de Joe. Cet homme d’origine polonaise a parcouru une vingtaine de kilomètres à vélo pour voir de ses propres yeux si cette histoire était bien vraie.

    “Je suis choqué de constater qu’un monument honorant des gens qui ont collaboré avec le régime nazi puisse trôner au milieu d’un cimetière”, a-t-il dénoncé.

    La stèle se trouve toutefois dans un cimetière privé. Il y a trois ans, quelqu’un avait fait un graffiti sur le cénotaphe où l’on pouvait lire “monument de guerre nazi”.

    Bernie Farber, président fondateur du Réseau canadien antihaine et ancien PDG du Congrès juif canadien, réclame depuis des années que de tels monuments soient enlevés. “Ce ne sont pas des héros”, fait-il valoir.

    . . . . .
    Un autre monument similaire se trouve à Edmonton, en Alberta.

    #canada #ukraine #nazisme #monument

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2013481/nazi-ukraine-oakville-monument

  • La classe politique dénonce la manifestation anti-israélienne à l’hôpital juif de Toronto | Radio-Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2049179/manifestation-palestine-israel-toronto-hopital-mount-sinai

    Les premiers ministres Justin Trudeau et Doug Ford et la mairesse de Toronto, Olivia Chow, ont vivement dénoncé mardi la manifestation propalestinienne qui s’est tenue lundi soir devant l’Hôpital Mount Sinai. Des extraits vidéo de l’événement montrent des individus en train d’appeler à l’Intifada contre Israël et de grimper sur l’établissement pour y agiter l’étendard palestinien.

    Des enregistrements vidéo qui circulent sur les réseaux sociaux montrent un groupe de manifestants scander des mots en arabe – on y entend notamment le mot Intifada – mais impossible de les dénombrer.

    • Des groupes propalestiniens rejettent les accusations de manifestations antisémites | Noovo Info
      https://www.noovo.info/nouvelle/des-groupes-propalestiniens-rejettent-les-accusations-de-manifestations-anti

      Dans une déclaration écrite, trois groupes qui ont organisé la marche de lundi – « Jews Say No To Genocide », « Palestinian Youth Movement-Toronto » et « Toronto4Palestine » – ont déclaré que la suggestion des politiciens selon laquelle les manifestants ont ciblé l’hôpital Mount Sinai dans un acte d’antisémitisme est infondée et inexacte.

      […]

      « La manifestation a débuté devant le consulat israélien, s’est poursuivie pendant quatre heures et s’est terminée sur la place Yonge-Dundas, passant devant de nombreux bâtiments et monuments à travers la ville, certains participants escaladant des structures et des échafaudages pour hisser le drapeau palestinien à divers endroits du chemin : aucun des endroits n’était ciblé », ont écrit les organisateurs.

      « Nous condamnons les politiciens canadiens qui présentent à tort la manifestation comme ayant ciblé l’hôpital. »

    • Jennifer Polk, PhD (she, her) sur X :
      https://twitter.com/FromPhDtoLife/status/1758507372882903346

      I hate being lied to, manipulated, deliberately deceived. I’m sure you feel the same way.

      And that’s partly why what happened this week — the fabrication of an antisemitic protest at a Jewish hospital in downtown Toronto — has so infuriated me.

      It’s one thing to get something wrong, learn new information, and correct the record.

      But Canadian politicians at all levels, including the prime minister, aren’t doing that. Nor are hospital administrators, journalists, and others who have power and platforms.

      It is clear now (if it wasn’t immediately to everyone when this non-story broke) that nothing hateful happened. Nothing really happened at all.

      And yet, the damage is done.

      And I can only assume that damage is deliberate.

      Yesterday, I received a message from a follower who told me that “the coverage of events in Toronto genuinely scared me and made me wonder if Canada was the best home my [Jewish] family.”

      Who can blame her for this, given the deliberate scaremongering?

      I’ve received messages from other white women over the past few months, all upset about my criticism of Israel and Canada’s complicity in it’s genocide of Palestinians in #Gaza.

      All these messages, including the one from yesterday, stress how my posts make them feel.

      These women living in places like Canada and the US ask outright or strongly imply that I should be centering their feelings instead of focusing on the mass murder of Palestinians.

      We all are allowed our own feelings, of course. We all are allowed to write on topics we care about.

      But in this case — and I know this is nothing new — the pro-genocide propaganda machine set out to whip up fear of and hate for Palestinians, and thus all Muslims and BIPOC by extension, plus those of us who “sympathize with terrorists.”

      Please don’t fall for it. Please.

      #manipulation #sionisme #complicité #Canada #sans_vergogne

  • Guerre à #Gaza : un député libéral clé critique la politique du gouvernement Trudeau | Proche-Orient, l’éternel conflit | Radio-Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2049545/depute-liberal-oliphant-critique-gouvernement-trudeau-guerre-gaza

    Pendant cette conversation, il a estimé que supprimer le financement de l’#UNRWA n’était pas justifié.

    Quand j’ai lu que nous suspendions les fonds versés à l’UNRWA – je vais être très clair – c’était pour des raisons politiques. Et je ne parle pas seulement de politique intérieure. Cela concerne nos alliés, a déclaré Oliphant à son interlocuteur.

    #canada

  • Radio Canada La « merdification » du web

    « Je ne veux pas rétablir le "bon vieux" web. Je veux que nous ayons un "bon nouveau" web. »
    Cory Doctorow lors d’une conférence.

    Pourquoi le web semble-t-il brisé ces temps-ci ? L’auteur canadien Cory Doctorow croit avoir la réponse : un concept qu’il a popularisé et qui porte le nom de « enshittification », ou « merdification », du web. Entrevue avec les Décrypteurs.

    De plus en plus d’internautes se plaignent que les services web auxquels ils s’étaient habitués dépérissent. "Je n’arrive à rien trouver sur google." "facebook me suggère des groupes qui n’ont aucun rapport avec mes intérêts." "amazon me suggère des produits qui ne m’intéressent pas."

    Peu d’observateurs ont analysé cette réalité aussi scrupuleusement que Cory Doctorow. Ce penseur et blogueur canadien a trouvé le mot juste pour nommer ce côté moins vertueux d’Internet : « enshittification », que nous avons traduit par « merdification ».
    . . . . . .
    La « merdification », c’est quand des plateformes se dégradent parce qu’elles font partie de monopoles ou de quasi-monopoles.
    De nombreuses entreprises échouent très rapidement lorsqu’elles ne disposent pas d’une part de marché démesurée : elles font tout simplement faillite.
    Mais celles qui deviennent vraiment dominantes peuvent vivoter très longtemps et outrepasser le moment où elles auraient dû mourir.

    La « merdification » se produit en trois étapes.

    La première étape, c’est lorsqu’une entreprise a un excédent.
    C’est le capital des premiers investisseurs qui ne s’attendent pas encore à toucher de rendement sur leur investissement.
    Donc, l’entreprise utilise cet excédent pour offrir un bon service aux utilisateurs dans le but de les attirer.

    "facebook ne vous espionnera jamais !" C’était leur argument en 2006.

    "Tout ce que vous avez à faire, c’est de venir sur facebook. Dévoilez-nous tout ce qui est important dans votre vie. Dites-nous quels utilisateurs facebook vous sont chers. Nous vous montrerons leurs publications."

    Les utilisateurs deviennent donc prisonniers de la plateforme. Ils y restent parce que leurs amis sont là et parce qu’ils les aiment plus qu’ils ne détestent Facebook.

    Donc, une fois que facebook commence à sentir que ses utilisateurs sont prisonniers de la plateforme, la deuxième phase se produit.
    J’appelle cela le modèle d’affaires Dark Vador.
    Vous savez, Dark Vador a dit : "J’ai modifié l’accord. Priez pour que je ne le modifie pas davantage…"

    Alors, ils vont vers les annonceurs et disent : "Vous vous souvenez quand nous avons dit à ces idiots que nous ne les espionnerions pas ?
    C’était un mensonge !
    Nous les espionnons totalement !
    Si vous nous donnez de petites sommes d’argent, nous allons utiliser ces données de surveillance pour leur montrer des publicités ciblées."

    "Nous allons vous vendre ces annonces à très bas prix.
    Et parce que nous sommes des gens très bien intentionnés, nous allons vous les vendre à perte pour nous permettre d’investir dans la prévention de la fraude publicitaire.
    Donc, si vous achetez une annonce, des tonnes de gens la verront !"

    En même temps, ils sont allés vers les médias et leur ont dit : "Hé, vous vous souvenez quand nous avons dit à ces idiots que nous allions seulement leur montrer le contenu qu’ils voulaient voir ?
    C’était aussi un mensonge !"

    "Si vous mettez des extraits de votre contenu et un lien vers votre article sur Facebook, nous allons l’enfoncer dans la gorge de personnes qui n’ont jamais demandé à le voir et vous obtiendrez une tonne de clics gratuits."

    Et là, à un certain moment, ces annonceurs et ces médias deviennent à leur tour prisonniers de la plateforme et nous passons à la troisième étape.

    C’est la dernière étape de la « merdification », quand il ne reste plus d’excédents de capital pour offrir un bon service aux médias, aux annonceurs et aux utilisateurs.
    Les seuls qui sont bien servis sont les actionnaires, à qui on envoie cet excédent de capital.

    Pour les utilisateurs, la proportion de contenus d’intérêt – par exemple les publications de gens qu’ils suivent – devient tellement petite qu’on pourrait la qualifier d’« homéopathique ».
    Tout le reste, ce sont des publications qui apparaissent parce que quelqu’un a payé afin de les promouvoir.
    Pour les annonceurs, les publicités coûtent plus cher, alors que la modération des annonces dépérit.

    Or, les plateformes investissent juste assez de ressources pour inciter les utilisateurs à rester. Et c’est un équilibre très fragile. Il suffit d’un scandale de fuite de données personnelles, d’une fusillade de masse diffusée en direct, d’un lanceur d’alerte, et les gens se précipitent vers les sorties.

    Puis la plateforme technologique annonce qu’elle pivote. Dans la Silicon Valley, « pivoter », ça veut dire « paniquer ».

    Et le « pivot » chez facebook, c’est Mark Zuckerberg qui se réveille un jour et qui dit  : "Voici votre avenir. Je vais créer un monde virtuel dans lequel tous les êtres humains de la Terre vivront. Ils seront transformés en dessins animés pixélisés, sans vie, sans sexe et fortement surveillés. Nous appelons ça "le métavers". C’est une idée que nous avons volée à un roman cyberpunk vieux de 25 ans."

    Et ça, c’est la dernière étape de la « merdification », quand tout se transforme en tas de merde. Et c’est là que nous en sommes maintenant.

    Et amazon a suivi le même processus, n’est-ce pas ?

    Oui. amazon facturait autrefois de très petites sommes aux commerçants et dépensait beaucoup d’argent pour modérer la fraude publicitaire.
    Quand on cherchait quelque chose, le moteur de recherche montrait le résultat le plus pertinent.

    amazon bénéficie d’un marché de 39 milliards de dollars qu’on appelle un « marché publicitaire ».
    En vérité, ce « marché publicitaire », ce sont des pots-de-vin que versent des marchands à amazon.
    En échange, lorsqu’un utilisateur cherche un produit, amazon lui montre les produits de ces marchands, peu importe si c’est pertinent pour la recherche.
    Les vrais produits que cherche l’utilisateur se retrouvent plus bas dans les résultats.

    Donc, si tu es un vendeur sur amazon, soit tu investis de l’argent pour créer un meilleur produit, soit tu donnes de l’argent à amazon pour promouvoir ton produit et reléguer un produit meilleur que le tien à la 11e page des résultats de recherche.
    Et c’est ce que les vendeurs font. Pour l’utilisateur, le premier produit dans les résultats de recherche est en moyenne 30 % plus cher (Nouvelle fenêtre) que le meilleur, qui se retrouve en moyenne à la 17e place.

    En fin de compte, amazon facture davantage et le client en reçoit moins.

    Et sa « clause de la nation la plus favorisée » fait en sorte que les marchands sur amazon ne peuvent pas vendre leurs produits moins cher ailleurs, même pas sur leurs propres sites. Et puisque amazon prélève 51 cents sur chaque dollar de vente, les marchands doivent augmenter leurs prix. Et quand le prix augmente sur amazon, il doit obligatoirement augmenter ailleurs.

    Cela fait en sorte qu’amazon semble encore avoir des prix avantageux. Et tout ce que vous achetez coûte de 20 % à 50 % plus cher pour que le patron d’amazon, jeff bezos, puisse se permettre d’aller dans l’espace à bord d’une fusée en forme de phallus.

    On est vraiment loin de l’Internet du « bon vieux temps », la vision originale d’Internet. Vous étiez là, au tout début. Êtes-vous nostalgique ?

    La nostalgie est une pulsion toxique.

    Beaucoup de choses clochaient avec le « bon vieux » web. Je ne veux pas rétablir le « bon vieux » web. Je veux que nous ayons un « bon nouveau » web, un web qui incarne la promesse du « bon vieux » web, celle de pouvoir connecter la planète sans passer par des intermédiaires. Je veux que ce soit un web inclusif. Le « bon vieux » web était génial pour des gens comme moi, et je pense que le nouveau web devrait être génial pour tout le monde.
    Un homme parle à la caméra.

    Comment peut-on enrayer la« merdification » ?

    Il y a des choses qui mènent immanquablement à la « merdification ». La principale est une tendance vers la convergence et vers la consolidation. Cette tendance n’est pas un résultat inévitable. L’émergence des monopoles n’est pas un processus naturel. C’est arrivé parce que nous avons cessé de faire appliquer les lois qui assurent un environnement compétitif. Nous avons permis aux grandes entreprises d’acquérir leurs concurrents, par exemple.

    Prenez google, une entreprise qui a créé un seul produit utile, et ce, il y a 25 ans. Elle a créé un bon moteur de recherche. Depuis, sans exception ou presque, tous les produits qu’elle a créés ont été des échecs. Les seuls succès qu’elle a mis sur le marché, ce sont des produits qu’elle a acquis à d’autres entreprises  : leur technologie publicitaire, l’infonuagique, la suite Documents google, google Maps, vraiment tout. google a tout simplement acheté les idées d’autres gens.
    . . . . . . .

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2047650/merdification-enshittification-cory-doctorow-decrypteurs

    #web #internet #surveillance #facebook #censure #google #gafam #amazon #monopole #métavers #monopoles

  • [Reportage] Crise du #logement au #Canada : des causes multiples, pas juste l’#immigration | Radio-Canada.ca
    https://ici.radio-canada.ca/rci/fr/nouvelle/2044773/crise-logement-causes-multiples-immigration-armony-lizarralde-herna

    Deux sociologues et un architecte font la lumière sur les facteurs à l’origine de cette crise tout en mettant en garde contre la rhétorique anti-immigration, qui se développe dans un Canada qui aura des élections fédérales en 2025 et qui doit continuer à accueillir de nouveaux résidents.

  • Cartographier les Grands Lacs au 18e siècle sans avoir mis les pieds au Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2028681/carte-grands-lacs-bellin-1700

    Cette carte de la région des Grands Lacs dessinée en 1764 a été tracée par un homme qui n’a jamais mis les pieds en Amérique du Nord.
    Comment est-ce possible ?
    Cette oeuvre de Jacques-Nicolas Bellin, l’hydrographe du roi français à l’époque, est le résultat d’informations recueillies par de nombreuses sources.

    Cartographe de cabinet de profession, Jacques-Nicolas Bellin n’a jamais quitté la France pour des expéditions. Selon le cartothécaire à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) Alban Berson, il serait possible qu’il n’ait même jamais quitté Paris.
    « Jacques-Nicolas Bellin, un cartographe de cabinet, par opposition à un cartographe de terrain qui prend les mesures avec son astrolabe, collige et synthétise les informations qui lui paraissent les plus fiables, » explique Alban Berson.
    Le cartographe recevait des informations en « masse parce qu’ il travaille à Paris au service du roi, donc il a des documents qui lui parviennent de toutes les mers du monde ».
    Bien que ses cartes soient réalisées dans son bureau de Paris, Jacques-Nicolas Bellin est la source première pour les navigateurs français qui empruntent le fleuve Saint-Laurent en Nouvelle-France. Ceux-ci partent de France équipée de la plus récente carte et y apportent des corrections si nécessaire. Le cartographe effectuait ensuite une mise à jour de sa carte de référence.
    « On la corrige et apporte des précisions en route », explique M. Berson. Il note qu’à l’époque, on utilisait une sonde pour déterminer la profondeur de l’eau autour des îles, des récifs et des rives.
    Un travail inspiré par Charlevoix et Cavelier de La Salle
    Pour cartographier la région des Grands Lacs, Jacques-Nicolas Bellin doit s’y prendre un peu différemment, puisque ses cartes sont moins à jour.
    Il se fie principalement sur deux sources, soit l’explorateur jésuite Pierre-François-Xavier de Charlevoix et Cavelier de La Salle qui était l’un des premiers Français qui a exploré le territoire nord-américain.

    • La Dre Proal ajoute que partout dans le monde, on constate une explosion de maladies associées à la COVID-19.

      Je pense que les gens commencent à remarquer qu’il y a beaucoup de personnes autour d’eux qui ne vont pas très bien. Et je pense que les gens savent au fond d’eux que ces infections [à répétition] ne sont pas une bonne chose.
      Une citation de La Dre Amy Proal, PolyBio Research

      La Dre Iwasaki s’inquiète elle aussi du nombre croissant de personnes qui développent des problèmes de santé après leur infection au coronavirus.

      « On a peut-être 10 % des personnes qui développent la COVID longue après la phase aiguë. Mais ça ne comprend pas celles qui développent des problèmes cardiaques, une maladie auto-immune ou un dysfonctionnement cognitif. Si on additionne tout ça, c’est probablement plus de 10 % [des gens infectés] qui ont des séquelles liées à la COVID-19. »

      Elle déplore le fait que la plupart des gens ignorent désormais les mesures de base pour prévenir les infections, y compris la vaccination.

      Pour la Dre Proal, cette situation d’infections à répétition par le virus de la COVID-19 ne peut pas durer.

      « Il y a encore un nombre ridicule de gens qui tombent malades. Ces millions de personnes malades [qui développent ensuite la COVID longue] s’ajoutent à toutes les personnes atteintes de la maladie de Lyme, du syndrome de fatigue chronique et de toutes les maladies post-infection... »

      Le Dr Vinh ajoute que la multiplication des cas de COVID longue présente un fardeau considérable pour la société.

      « Avec chaque nouvelle éclosion ou vague, il y a une accumulation [de nouveaux patients]. Et ça entraîne plein de problèmes au-delà de la souffrance des patients : leurs familles souffrent [...] et les systèmes de santé souffrent parce que ces gens cherchent à obtenir de l’aide et des soins. »

      Il craint par ailleurs que le nombre de cas n’augmente plus rapidement que les avancées scientifiques sur ces syndromes.

  • Christiane Amanpour sur X :
    https://twitter.com/amanpour/status/1731745533474074663

    Josh Paul resigned from the State Dept over sending arms to Israel. “I have heard from actually so many hundreds of colleagues at this point who support what I did,” he says.

    “They are finding what is happening both a moral disaster and a policy disaster for the United States.”

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1731783577023496192/pu/vid/avc1/614x720/7Fb2szYJCAHJJTkV.mp4?tag=12

    • Démission de Josh Paul du département d’État : le transfert d’armes à Israël en cause

      « Il y a eu absence de débat sur Israël, ce qui va à l’encontre de nos politiques sur le transfert d’armes », déplore-t-il.

      Azeb Wolde-Giorghis 1er novembre 2023
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2022886/demission-josh-paul-departement-etat

      Deux semaines après sa démission très publique du département d’État, Josh Paul nous explique que la situation lui était intenable.

      Nous retrouvons Josh Paul assis sur les marches de la National Gallery, tout près du Capitole, à Washington. Il est presque 17 h.

      Après un bref échange de courtoisie, il revient sur ces deux dernières semaines et sur les raisons qui l’ont poussé à remettre sa démission, après 11 années au bureau militaire du département d’État américain.

      Durant toutes mes années au département d’État, ça n’a jamais été notre objectif de fournir des armes létales à un pays en sachant qu’elles allaient servir à tuer de façon massive des populations civiles.
      Une citation de Josh Paul, ex-directeur du bureau militaire du département d’État

      « Ce n’est pas la première fois qu’on est confronté à des questions morales complexes », dit-il. « Mais dans le cas du conflit entre Israël et le Hamas, on ne suivait plus du tout les lignes directrices habituelles applicables à n’importe quel transfert d’armes à un pays. Dans le cas de l’Ukraine, par exemple, lorsqu’il a été question d’envoyer des bombes à fragmentations, il y a eu un débat, l’administration Biden était réceptive aux différentes recommandations et conditions, et a toujours tenu compte des droits de la personne. Pour Israël, il fallait juste répondre aux demandes. » (...)

    • Charlies Ingalls Le Vrai 🤠🐑🐄🐔🐎🤓
      @CharliesIngalls
      12:35 AM · 5 déc. 2023
      https://twitter.com/CharliesIngalls/status/1731819462062383355

      🚨🇵🇸 Un enfant de 13 ans violé dans une prison israélienne. Le Département d’Etat américain demande aux israéliens d’enquêter. Résultat : l’organisation caritative qui a signalé le cas a été déclarée entité terroriste.

      Josh Paul était directeur des affaires publiques et du Congrès au sein du département d’État américain. Il a démissionné il y a quelques semaines car en désaccord avec la politique de livraison d’armes à Israël.

      Dans cette interview sur CNN avec Christiane Amanpour, il revient sur cet enfant palestinien de 13 ans violé dans une prison israélienne, un signalement fait au Département d’état par l’organisation caritative Defense of Children International Palestine

      Après enquête, les américains ont jugé les allégations crédibles. Ils ont donc signalé cette affaire aux israéliens.

      ➡️"Et vous savez ce qui s’est passé le lendemain ? L’IDF est entrée dans les bureaux de la DCIP et a retiré tous leurs ordinateurs et les a déclarés entité terroriste."

      Remarque sur les raisons de la démission de Josh Paul (on y reviendra) :

      ➡️"Durant toutes mes années au département d’État, ça n’a jamais été notre objectif de fournir des armes létales à un pays en sachant qu’elles allaient servir à tuer de façon massive des populations civiles."

      ➡️"Ce n’est pas la première fois qu’on est confronté à des questions morales complexes, dit-il. Mais dans le cas du conflit entre Israël et le Hamas, on ne suivait plus du tout les lignes directrices habituelles applicables à n’importe quel transfert d’armes à un pays. Dans le cas de l’Ukraine, par exemple, lorsqu’il a été question d’envoyer des bombes à fragmentations, il y a eu un débat, l’administration Biden était réceptive aux différentes recommandations et conditions, et a toujours tenu compte des droits de la personne. Pour Israël, il fallait juste répondre aux demandes."

  • #Mine de #lithium au #Nevada : des Autochtones dénoncent « le #mensonge du #tout-électrique »

    Un des plus grands gisements de lithium se trouve sous les pieds des Autochtones du Nevada. Une aubaine pour ceux qui souhaitent développer la #filière_batterie. Un #cadeau_empoisonné pour ceux qui veulent protéger ce territoire.

    Dans le nord du Nevada, tout près de la frontière avec l’Oregon, des étendues de plaines enclavées entre des #montagnes sont encore vierges.

    Pour l’instant.

    En effet, sous ce sol argileux se trouve la plus grande réserve de lithium des États-Unis. Classés comme étant essentiels à la #transition_écologique, les #métaux_stratégiques comme ceux-ci sont ainsi devenus l’objet de bien des convoitises.

    L’entreprise canadienne #Lithium_Americas prévoit exploiter ce gisement dont la valeur nette serait de 5,7 milliards de dollars américains après impôt. #General_Motors a d’ailleurs investi 660 millions de dollars américains dans ce projet.

    Allochtones, éleveurs et Autochtones de la région se sont alliés pour s’opposer à ce projet qu’ils qualifient d’aberration. À proximité du site, ils ont établi des camps dont le dernier a été démantelé en juin à la suite d’une descente policière.

    Cette opposition a réussi à faire repousser le début de la construction de la mine et de son usine, qui aurait dû débuter en 2021. Finalement, les travaux de terrassement ont commencé cet été.

    Depuis cet événement, sept opposants sont poursuivis par la compagnie minière.

    Un éleveur, quatre groupes environnementaux et deux autres communautés autochtones ont pour leur part engagé des poursuites judiciaires. Ils ont gagné leur cause.

    Les Autochtones et les groupes environnementaux souhaitent l’annulation pure et simple du permis délivré à Lithium Americas pour son projet.

    Les communautés autochtones de Reno-Sparks, Burns Paiute et Summit Lake Paiute ont intenté leur propre action en justice.

    Michon Eben, responsable du programme culture et ressources et du Bureau tribal de préservation historique (Tribal Historic Preservation Office), fait partie de la communauté de Reno-Sparks (Reno-Sparks Indian Colony).

    « Les gens ne comprenaient pas qu’on s’implique dans ce dossier, car ils estiment qu’on est loin du projet », explique-t-elle en entrevue, puisque l’emplacement de la mine se trouve à environ 500 kilomètres au nord de Reno. « Ce n’est pas parce que c’est loin de l’endroit où nous vivons maintenant que cet endroit ne représente pas qui nous sommes. »

    C’est oublier le vaste territoire qu’occupaient les nations autochtones du Nevada et des États limitrophes avant l’arrivée des colons, selon elle. C’est oublier les liens que les communautés ont également tissés entre elles au fil des siècles.
    Le mensonge de la transition vers l’électrique

    Les opposants critiquent les « mensonges » autour de la voiture électrique, présentée comme la panacée contre la catastrophe climatique.

    «  On ne peut pas annihiler une culture, un écosystème, ni tarir nos sources d’eau simplement pour que quelques riches aient une voiture électrique. » (Une citation de Michon Eben, responsable du programme culture et ressources à Reno-Sparks)

    Les écologistes, eux, sont du même avis.

    « Le mensonge, c’est de dire qu’on peut sauver la planète et la détruire en même temps. Si ce n’est pas vert de détruire des montagnes pour en extraire du charbon, ce n’est pas plus vert de détruire des montagnes pour extraire du lithium », avait expliqué l’un d’eux dans un reportage de Radio-Canada diffusé en mars 2022.

    « Je veux que ces compagnies minières étudient de meilleures manières de gagner de l’argent. Il faut expliquer aux gens que les voitures électriques ne vont pas sauver la planète de la crise climatique. » (Une citation de Michon Eben, responsable du programme culture et ressources à Reno-Sparks)

    Mme Eben fait état du boom minier qui frappe le Nevada : « 22 000 claims miniers spécifiquement consacrés au lithium », indique-t-elle.

    Selon la Nevada Division of Minerals, en date du 8 septembre, l’État comptait exactement 21 425 claims miniers de lithium.

    Le problème, c’est que les Autochtones estiment ne pas avoir été consultés comme ils auraient voulu l’être par le bureau responsable de délivrer les permis, le Bureau d’aménagement du territoire. Michon Eben assure qu’aucun représentant de Lithium Americas n’est venu les rencontrer puisqu’il s’agit d’une responsabilité du Bureau d’aménagement du territoire.

    Une juge a toutefois rejeté ces allégations en février. Le 17 juillet, la Cour d’appel a aussi confirmé que la décision du Bureau d’aménagement du territoire du Nevada d’approuver le plan d’exploitation de la mine était conforme à la loi.

    Ces consultations, selon Mme Eben, se sont résumées à trois lettres envoyées en pleine pandémie. Le Bureau d’aménagement du territoire dit plutôt que des appels téléphoniques ont été passés et des réunions organisées.

    Contactée par Espaces autochtones, Lithium Americas s’est défendue. « En octobre 2022, nous avons signé un accord sur les avantages pour la communauté avec la tribu [le mot tribe est utilisé aux États-Unis, NDLR] des Paiutes et des Shoshones de Fort McDermitt, la tribu la plus proche de Thacker Pass », indique Virginia Morgan, chargée des relations avec les investisseurs.

    Cet accord a été dénoncé notamment par Shelley Harjo, membre de la communauté de Fort McDermitt.

    « Ce n’est pas parce que la tribu [sic] de Fort McDermitt cherche à tirer des avantages économiques de [la minière] que la plupart des Autochtones soutiennent la profanation de Thacker Pass. Cela ne signifie même pas que la plupart des membres de la tribu de Fort McDermitt la soutiennent », écrit-elle dans une lettre ouverte publiée dans un média du Nevada.

    Elle estime que sa communauté est difficile à blâmer dans cet accord puisqu’elle est pauvre. « Mais quand on y réfléchit, sacrifier la terre pour un peu d’argent est exactement la façon dont nous nous sommes retrouvés dans la situation environnementale difficile où nous vivons actuellement », dit-elle encore.

    Sa position a été dénoncée par le conseil de bande, qui indique que Mme Harjo ne vit pas dans la communauté et qu’elle ne sait donc pas de quoi elle parle.
    Un massacre en 1865

    Si Mme Harjo parle de profanation, ce n’est pas sans raison.

    En 1865, un massacre a été perpétré sur ces terres. Plus de 30 personnes (hommes, femmes et enfants) de la Nation paiute ont été tués par des soldats fédéraux américains.

    Cet événement historique semble avoir été ignoré par les défenseurs du projet, alors que c’est ici que reposent plusieurs ancêtres de ces Autochtones.

    Les communautés de Reno-Sparks et de Summer Lake Paiute souhaitent quant à eux que Thacker Pass soit reconnu comme un site culturel.

    Selon les archives archéologiques et cadastrales du Bureau de l’aménagement du territoire, le lieu du massacre n’est pas situé sur le site du projet, indique un porte-parole par courriel.

    Par ailleurs, le processus de délivrance du permis a duré neuf mois, ce qui est trop court, selon Mme Eben, qui estime qu’il faut du temps pour mener à bien toutes les études nécessaires à l’approbation d’un tel projet. Le Bureau de l’aménagement du territoire du Nevada indique de son côté que la collecte initiale de données environnementales a commencé en 2011.
    Inquiétudes sur l’environnement

    « Nous sommes ceux qui payons le prix de ces projets dangereux pour l’environnement et nous n’avons rien en échange », lance-t-elle.

    Ce projet présente un risque pour tout l’écosystème du secteur, selon Mme Eben. « Les mines de lithium nécessitent énormément d’eau, alors que le Nevada est un des États les plus secs des États-Unis », dit-elle.

    Selon un article du Guardian, le projet de Thacker Pass devrait utiliser 5,6 milliards de litres d’eau par année pour produire 60 000 tonnes de carbonate de lithium.
    Une minière canadienne au Nevada

    Le site choisi est sur un territoire considéré comme sacré par les Autochtones.

    La minière assure de son côté qu’elle s’est « engagée à développer Thacker Pass de la manière la plus durable possible, en minimisant [ses] impacts sur l’environnement et en travaillant en étroite collaboration avec les communautés locales ».

    Michon Eben insiste toutefois sur le fait qu’elle ne se présente pas comme une militante « opposée aux mines ».

    « Je conduis une voiture, j’ai un téléphone. Je ne suis pas contre les mines, je suis contre le fait qu’on n’écoute pas les Autochtones », explique-t-elle.

    Quelle solution, alors ? La question lui a été posée plusieurs fois. Elle la fatigue.

    « Pourquoi me posez-vous cette question ? Vous avez Elon Musk qui va sur Mars, vous avez toutes ces connaissances scientifiques et vous me demandez à moi, une responsable des ressources naturelles, de trouver la solution à la crise climatique ? » lance-t-elle.

    Son travail à elle consiste à protéger le territoire, la culture et l’avenir des siens.

    Elle estime que ce territoire sera littéralement « sacrifié » dans ce but-là.

    https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/2018512/mine-lithium-nevada-autochtones-electrique
    #peuples_autochtones #extractivisme #résistance #terres_rares #USA #Etats-Unis #environnement #justice

  • Pourquoi le nord est-il en haut sur les cartes ?
    https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/moteur-de-recherche/segments/chronique/384409/cartes-nord-sud-conventions

    Les conventions écrites sur les cartes n’ont jamais été universelles. Le nord ne se retrouvait jamais au même endroit sur les cartes de l’Antiquité. Sa position changeait selon les régions, les cultures et les religions. Par exemple : « une carte de Bagdad a le sud vers le haut, parce que quand on est à Bagdad, la Mecque est vers le sud », nous apprend le journaliste Philippe Marois.

    Toulouse 2023 Nord en haut

    #Toulouse_1631 complètement à l’Est

    Toulouse 2023 Est en haut

    #radio #carto

  • #Canada : Le malaise de la « machine à pourboire » Denis Wong - Radio Canada

    De plus en plus, on vous demande un pourboire à l’aide d’un terminal de paiement même si, dans certains cas, il n’y a eu aucun service en échange. Comment en sommes-nous arrivés là ?

    Depuis la pandémie, vous avez vu apparaître cet écran et ces propositions de pourboire dans plusieurs commerces où on ne les trouvait pas auparavant.
    Avec la démocratisation des terminaux de paiement, il est plus facile que jamais de vous demander un pourboire. Et dans plusieurs situations, les mots pourquoi et combien vous viennent spontanément en tête.

    Sans crier gare, la norme sociale qu’est le pourboire a dépassé le cadre classique du service aux tables, de la course de taxi ou de la coupe de cheveux. Sur Internet, les anecdotes sont nombreuses : on rapporte s’être fait demander un pourboire au service à l’auto, au garage, après la visite du plombier, ou même après avoir payé un achat en ligne.

    Aux États-Unis, il existe des caisses libre-service dans des aéroports ou des cafés qui vous proposent d’ajouter quelques dollars de plus à votre achat, même si vous n’avez pas eu d’interaction avec un être humain.

    Le sujet suscite des discussions passionnées sur les réseaux sociaux. L’apparition de ces demandes de pourboire à des endroits inusités a été baptisée tip creep par les internautes. Le pourcentage de plus en plus élevé de ces suggestions est devenu la tipflation, ou l’inflation du pourboire. Et à force d’être sollicitée, la clientèle commence aussi à éprouver du ressentiment à l’égard de cette convention, une tendance surnommée tip fatigue.

    Dans un contexte où le coût de la vie monte en flèche, ces modifications à la convention génèrent une combinaison de confusion, de frustration et de malaise.

    Publié en février dernier, un sondage de la firme Angus Reid révèle que près des deux tiers des Canadiens et Canadiennes estiment se faire demander un pourboire plus souvent et en plus grande quantité. Selon ce même sondage, quatre personnes sur cinq estiment que toutes ces sollicitations sont devenues un irritant.

    En ces temps nouveaux, le public est bousculé dans ses habitudes et sa perception de l’étiquette, selon le sociologue Jules Pector-Lallemand. L’environnement du service à la clientèle est en évolution.

    « En restauration, la norme sociale est très claire et on la connaît, remarque-t-il. Mais ce repère n’est pas nécessairement présent ailleurs. On est sollicité par le paiement par carte, comme au garage ou à la boulangerie, et on ne sait pas comment faire. »

    « Dans la mesure où le pourboire est volontaire et que le client est libre d’en donner ou pas, c’est légal pour un commerçant de le demander, précise Alexandre Plourde, avocat et analyste chez Option Consommateurs. La seule difficulté que ça poserait en matière de la protection du consommateur, c’est si un commerçant l’exigeait parce que ça pourrait être considéré comme des frais cachés qui n’ont pas été divulgués. »

    Si demander un pourboire sans l’exiger a toujours été légal, cette pratique sociale est pourtant longtemps demeurée circonscrite à certains types d’emplois. Alors pourquoi en sommes-nous arrivés à ce point aujourd’hui ?

    La « tempête parfaite »
    Ensemble, la générosité de la population pendant la pandémie, l’utilisation répandue des terminaux de paiement et la pénurie de main-d’œuvre constituent la « tempête parfaite pour [expliquer] le phénomène auquel on est confronté », souligne Alexandre Plourde.

    Ce changement de paradigme a tout d’abord pris racine lorsque les commerces et les restaurants ont dû fermer leurs portes pendant la pandémie.

    « On était privés de ce plaisir, rappelle Jean-Luc Geha, directeur associé à l’Institut de vente HEC Montréal. À leur réouverture, on était tellement heureux que même si ça prenait une heure avant de s’asseoir ou se faire servir, on se disait que c’était formidable. À partir de là, on a comme atteint une nouvelle marche du point de vue de la reconnaissance du service. »

    Contraints par les normes sanitaires, plusieurs restaurants se sont tournés vers les commandes à emporter afin de préserver leurs chiffres d’affaires. Solidaire, leur clientèle a pris l’habitude d’offrir un pourboire même si le service aux tables était inexistant.

    « Il y avait toutes ces précautions pandémiques : il y avait les gants, les masques, les Plexiglas, ajoute la spécialiste en étiquette Julie Blais Comeau. Ça faisait qu’un service prenait beaucoup plus de temps. Le budget de restauration était moins dépensé et les gens le reconnaissaient et étaient empathiques. Ils payaient un pourboire pour ces précautions pandémiques. »

    En parallèle, les terminaux de paiement électronique sont de plus en plus utilisés par les commerces. Cette transition technologique était déjà amorcée avant la pandémie. Selon Paiements Canada, l’organisation qui maintient et exploite l’infrastructure de paiement au Canada et dont le mandat est prescrit par la Loi canadienne sur les paiements, l’utilisation de l’argent comptant est en chute libre au profit des transactions électroniques.
    Même le pot de petite monnaie sur le comptoir ne peut résister à ce phénomène : à plusieurs endroits, il est remplacé par un écran et demander un pourboire est devenu un jeu d’enfant. La pratique se répand comme une traînée de poudre pendant et après la pandémie.

    « En ce moment, le terminal est une barrière entre le consommateur et la personne qui offre le service, illustre Julie Blais Comeau. Donc cette dernière s’essaye, comme on dit, par l’intermédiaire du terminal. »

    Des propositions de pourboire plus élevées
    À la succursale du magasin d’accessoires pour fumeurs Prohibition, rue Ste-Catherine, à Montréal, on offre à la clientèle la possibilité de donner un pourboire avec le terminal de paiement. Cette décision plaît à Yoan Mailhot, mais elle n’est pas l’unique facteur qui lui fait apprécier son environnement de travail.

    « Quand tu rentres comme employé, c’est le fun d’avoir du pourboire que tu peux utiliser à la fin de la journée, dit-il. Mais ce n’est pas ça qui va nous inciter à donner un meilleur service autant que notre passion pour ce qu’on vend. C’est un incitatif, mais pas ce qui nous drive tous les jours. »

    Si certaines personnes peuvent se montrer surprises lorsqu’elles passent à la caisse, elles ne sont jamais sous pression, précise-t-il. Le pourboire n’est qu’une marque d’appréciation pour un service attentionné.

    À cet effet, on pourrait se questionner à savoir si l’argent perçu par les terminaux de vente revient réellement au personnel à pourboire. Au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick, il est illégal pour un établissement de s’approprier une partie de ces sommes. Dans d’autres provinces, la règle est moins claire et peut tomber dans une zone grise. Dans le doute, la clientèle peut simplement s’informer auprès du commerce.

    « Souvent, ce sont des clients qui cherchent un item en particulier et tu leur donnes beaucoup d’informations, des trucs pour l’entretenir, etc., ajoute Yoan Mailhot. Là, les clients sont plus enclins à donner. On a des réactions, certains clients nous disent qu’ils ne savaient pas qu’ils pouvaient donner du pourboire, ce qui est correct. Mais les clients qui nous offrent du pourboire sont souvent des gens qui nous connaissent, qui sont des réguliers ou qui ont été bien informés. »

    Les entreprises qui commercialisent les terminaux de paiement que l’on retrouve entre nos mains, telles que Moneris, Global Payments ou Square, permettent toutes d’activer ou de désactiver aisément la fonction du pourboire, en plus de décider des pourcentages présentés.

    Avec ce paramétrage, la clientèle constate que les suggestions de pourboire sont revues à la hausse par plusieurs commerces ou restaurants. Il n’est pas rare de voir les pourcentages proposés atteindre 25 % ou même 30 % de la facture après les taxes, particulièrement en restauration. En principe, ce montant devrait être calculé avant les taxes, même si cette règle est rarement appliquée.

    Cet environnement induit un comportement chez la clientèle et influence ses décisions, même si elle est libre de donner un pourboire ou non. Des commerces ajoutent aussi une épithète aux pourcentages présentés pour guider la personne qui paye : 15 % correspond à un « bon service », 18 % un « très bon service », et 25 % un « excellent service ».

    En psychologie, cette stratégie correspond à l’effet d’ancrage, où la première information présentée conditionne une prise de décision subséquente. Une partie du public ne sait pas qu’elle peut ajuster ce pourcentage, ou encore, elle trouve l’opération trop compliquée et se rabat sur l’option facile : celle qui est proposée.

    « Ce qu’on voit souvent comme changement, c’est que le montant minimum qu’on peut donner est de 15 %, alors que normalement, ce 15 % est la moyenne, précise Alexandre Plourde. Si c’est le plus bas qui est proposé, je ne veux pas avoir l’air pingre ni pénaliser l’employé, donc je vais donner 18 % qui est le montant moyen proposé par le commerçant. Il y a une surtaxe, simplement avec la façon dont les montants sont présentés. »

    Ajouté à ces facteurs, il y a le manque criant de personnel qui force les entreprises à compétitionner pour la main-d’œuvre disponible. L’une des façons les plus simples de l’attirer est de lui offrir la possibilité d’amasser du pourboire, selon Jean-Luc Geha. Parallèlement, certains commerces ou restaurants misent de plus en plus sur l’automatisation et la technologie pour pallier ce manque de personnel.

    « De plus en plus de restaurants ne donnent plus de menu, mentionne le professeur de marketing à HEC Montréal. Il y a un code QR sur la table que vous prenez avec votre téléphone. À certains endroits, vous commandez avec votre appareil. J’ai regardé le menu sans avoir de recommandations, j’ai choisi à travers mon cellulaire et quelqu’un vient me porter mon assiette. À la fin, la machine me propose 15, 20, 25 % de pourboire. »

    Qui devrait payer cette hausse de salaire ?
    Les conséquences s’en ressentent sur le portefeuille de la population canadienne et celle-ci souhaiterait une approche plus transparente en matière de pourboire.

    Selon le sondage Angus Reid, près de 60 % des répondants et répondantes se disent en faveur d’un prix affiché qui inclurait le service, éliminant ainsi le pourboire en faveur d’un salaire plus élevé. Les trois quarts des personnes interrogées estiment aussi que le pourboire est une manière de baisser le fardeau salarial des entreprises.

    « D’une certaine façon, on fait porter aux consommateurs le coût de la pénurie de main-d’œuvre, dit Alexandre Plourde. Plutôt que de hausser les salaires, les employeurs comptent sur la générosité et la bonne volonté des consommateurs pour combler les manques à gagner. »

    Cependant, l’inflation qui caractérise l’économie actuelle pèse aussi sur les entreprises. Si celles-ci accordent des augmentations de salaire, leurs services seront vendus plus cher, à moins qu’elles ne décident d’absorber ces coûts à même leurs revenus.

    « Il n’y a pas de solution simple, admet Alexandre Plourde. L’inflation frappe tout le monde. Mais la hausse des pourboires est problématique pour les consommateurs à plusieurs niveaux. Ils font déjà face à une hausse des prix importante, l’inflation est partout. En haussant les taux de pourboires suggérés et en multipliant les occasions où on demande du pourboire, ça pèse largement sur le portefeuille des consommateurs. »

    Cette discussion à propos du pourboire concerne les conditions de travail de ceux et celles qui sont souvent précarisés, rappelle Jules Pector-Lallemand. Auteur de l’essai Pourboire : une sociologie de la restauration, il souligne que le sens de cette pratique était déjà en mutation, avant même que le débat ne revienne sur la place publique récemment.

    « Beaucoup de gens sont attachés à cette idée qu’on paye un plat au restaurant et que le pourboire va payer le service, dit-il. Dans la dernière décennie, ça bouge en restauration parce qu’il y avait des mauvaises conditions de travail en cuisine. Tranquillement, le pourboire est partagé avec la cuisine. Ce n’est plus juste le service, c’est pour tout le monde. Pendant la pandémie, on ajoutait du pourboire dans un élan de solidarité. Le sens est toujours en train de bouger. Une partie du malaise vient du fait qu’on ne s’entend pas sur la question. »

    Au Fleuriste chez Daniel, situé au marché Jean-Talon, certaines personnes offrent un pourboire même s’il n’est pas proposé sur le terminal de paiement. Cette habitude existait déjà et il revient à chaque individu de déterminer la valeur du service reçu.

    « Les trois quarts du temps, ils vont offrir un pourboire en argent comptant [au lieu de demander de l’ajouter sur le terminal], souligne la propriétaire Marie-Ève Cantin. Mais on n’est pas dans un endroit où il y a des habitudes de pourboire. Ça arrive, oui, mais pas nécessairement pour un service extraordinaire. Des fois, j’ai des gens pour qui j’emballe un petit bouquet qu’ils ont choisi en avant et ils me laissent la monnaie. D’autres fois, tu fais plusieurs arrangements et tu ne reçois rien. Alors ce n’est pas dosé en fonction du travail qu’on fait. Ça dépend du client. »

    Le Québec est la seule province canadienne à privilégier un système où les employés et employées à pourboire ont un salaire de base en dessous du salaire minimum. Règle générale, il s’agit du personnel de restaurants ou de bars. Depuis le 1er mai 2023, ce taux se chiffre à 12,20 $ l’heure, alors que le salaire minimum s’établit à 15,25 $ l’heure.

    Pour éviter de jongler avec cette question, certains restaurants ont décidé d’abolir le pourboire dans leur établissement et de hausser le salaire de leur personnel. D’autres commerces en Ontario se sont regroupés et ont adopté le concept du salaire viable, s’assurant ainsi que leur rémunération soit suffisante pour refléter le coût de la vie.

    « Assurément, derrière ces débats autour du pourboire, il y a la question du partage des profits [des entreprises] et du salaire décent pour vivre, dit Jules Pector-Lallemand. Ne tapons pas sur la tête des gens qui livrent des plats ou qui servent notre pain au salaire minimum. »


    La question qui n’en finit jamais de faire jaser
    Il ne faut pas se surprendre si le pourboire fait autant jaser, puisque cette discussion revient de manière cyclique. Tout au long de son histoire, on ne s’est jamais entièrement entendus sur sa définition et sur ce qu’il représente.

    Selon le livre Tipping : An American History of Social Gratuities, écrit par l’auteur Kerry Segrave, cette pratique sociale remonterait aux environs du 15e siècle en Angleterre. L’aristocratie prend alors l’habitude d’offrir une petite somme aux domestiques lorsqu’elle est en visite chez d’autres membres de la bourgeoisie. Appelé vails, ce pourboire sert à rémunérer le travail supplémentaire que ces personnes doivent accomplir en plus de leurs tâches régulières.

    « Au fil des décennies, ce montant ne cessait d’augmenter et l’aristocratie en a eu marre, raconte Jules Pector-Lallemand. La famille royale a donc décidé d’abolir le pourboire. En 1764, il y a eu une semaine d’émeutes à Londres parce que les domestiques disaient que ce pourboire était leur salaire ! »

    Après la guerre de Sécession, l’élite américaine fortunée voyage outre-mer et rapporte la pratique du pourboire sur notre continent afin de se montrer distinguée. Cette habitude se répand et finit par s’implanter aux États-Unis, mais au départ, elle irrite la population. Dans les journaux, on dénonce le pourboire parce qu’il serait contraire aux idéaux démocratiques du pays.

    « Au début du 20e siècle, on peut retrouver aux États-Unis des ligues anti-pourboire, ajoute Jules Pector-Lallemand. Dans plusieurs États, il y a même eu des lois qui l’interdisent. On était mal à l’aise. On se demandait si c’était un pot-de-vin ! C’était comme un moyen d’acquérir un privilège et c’est anti-américain. »

    Cette convention sociale traverse la frontière et le Québec n’est pas en reste à l’égard de ces discussions. En 1982, une commission parlementaire étudie la question du pourboire à l’Assemblée nationale et on se demande… si le service ne devrait pas être ajouté automatiquement à la facture.

    Plus récemment, en 2018, plusieurs têtes d’affiche québécoises de la restauration signent une lettre ouverte pour réclamer une redistribution plus équitable du pourboire entre la cuisine et le personnel de service. Aujourd’hui, la Loi sur les normes du travail du Québec permet aux travailleurs et travailleuses d’un établissement de créer une convention de partage des pourboires.

    « La convention du pourboire est continentale, explique Jean-Luc Geha. Sa notion en Amérique du Nord, au Canada et aux États-Unis est similaire. Sa notion en Europe fait que le pourboire est généralement inclus. Traditionnellement, on ne s’attend pas à recevoir un pourboire. Mais ça change, parce que les touristes commencent à ajouter un petit extra et ça commence à devenir une habitude. »

    En fait, l’Amérique du Nord est l’endroit où le taux de pourboire est le plus élevé au monde ; ce pourcentage avoisine les 20 % pour le service aux tables aux États-Unis. De par sa nature, cette pratique est influencée par les normes culturelles des régions où elle existe. Dans certains pays, notamment en Asie, il peut être insultant de donner un pourboire à une personne qui fait son travail.

    Ce sera au public de décider, avec ses actions au quotidien, s’il développe de nouvelles habitudes collectives et modifie la norme sociale. Dans cette perspective, il est opportun de se souvenir qu’on donne un pourboire pour montrer sa gratitude.

    « Il ne faudrait pas que le pourboire devienne une pression sociale, estime Alexandre Plourde. Il faudrait retourner à l’essence du pourboire : rémunérer le service qui a été donné au consommateur, souligner un meilleur service avec un meilleur pourboire. »

    Même si la norme actuelle ne prescrit pas de donner un pourboire dans les scénarios qui vous ont été proposés, Julie Blais Comeau souligne qu’un service qui dépasse les attentes et qui nous offre une expérience de qualité peut être récompensé. C’est ainsi qu’une convention sociale se transforme au fil du temps.

    « Soyez confiants [comme consommateurs], parce que les pratiques de l’étiquette sont encore les mêmes, conclut-elle. Et [en même temps], soyez conscients que les pratiques sont en évolution. Reconnaissez un bon service en répandant la bonne nouvelle pour garder ces commerces dans vos quartiers. Osez parler, gracieusement et discrètement, quand vous êtes insatisfaits, tout en donnant le pourboire approprié. »

    #pourboire afin de baisser les #salaires #paiement #service #Histoire #service #convention_sociale

    Source : https://ici.radio-canada.ca/info/2023/pourboire-terminal-paiement-commerces-tipflation-tipcreep

    • « La convention du pourboire est continentale [Amérique du Nord, Canada et États-Unis], explique Jean-Luc Geha. Sa notion en Europe fait que le pourboire est généralement inclus [dans le prix : service compris].

      Traditionnellement, [en Europe], on ne s’attend pas à recevoir un pourboire. Mais ça change, parce que les touristes commencent à ajouter un petit extra et ça commence à devenir une habitude. »

      [...] Dans certains pays, notamment en Asie, il peut être insultant de donner un pourboire à une personne qui fait son travail.

      encore un cas de mondialisation des pratiques nord-americaines ! sus aux habitus des touristes nordistes !

    • Aux États-Unis, il existe des caisses libre-service dans des aéroports ou des cafés qui vous proposent d’ajouter quelques dollars de plus à votre achat pour pourboire, même si vous n’avez pas eu d’interaction avec un être humain.

  • Après la quantité, au tour de la qualité des aliments d’écoper Daniel Blanchette Pelletier - Radio Canada

    Un aliment que vous achetez souvent ne goûte plus comme avant ?
    Sa consistance a changé ?
    Saviez-vous que des entreprises modifient subtilement la recette ou les ingrédients de leurs produits pour réduire les coûts de production ? Incursion dans le monde de la déqualiflation.

    Contrairement à la réduflation, qui modifie la quantité d’un produit, la déqualiflation intervient plutôt sur sa qualité, note la nutritionniste Andréanne Martin, au risque de nuire à la santé de ses consommateurs.


    Déqualiflation n. f. ■ Contraction des mots « qualité » et « inflation », précédée du préfixe « dé » soulignant l’état inverse. Pratique commerciale visant à réduire la qualité d’un produit ou d’un service sans impact significatif sur le prix. Connue sous l’expression skimpflation, en anglais.

    E.D. Smith, par exemple, a modifié la recette de sa garniture pour tarte à la citrouille.

    L’huile végétale était auparavant au troisième rang de la liste des ingrédients. Elle occupe maintenant la sixième place et l’eau est désormais le troisième ingrédient en plus grande quantité dans le mélange à tarte.

    L’apport calorique est ainsi réduit, possiblement au détriment du goût et de la texture, suggère Andréanne Martin.

    Ce changement aurait pu passer inaperçu sans la vigilance des consommateurs qui ont remarqué l’état plus liquide du produit et ont inspecté son étiquette.

    « Allez lire de quoi sont faites les calories que vous mangez, insiste la nutritionniste. Même pour un produit qu’on achète régulièrement, par automatisme, ça vaut la peine d’aller lire si quelque chose a été modifié dans la recette. »

    E.D. Smith, Kraft et Quaker font partie des nombreuses marques à avoir ajusté leurs recettes au cours des dernières années.

    Au fil des ans, la recette de la célèbre tartinade Cheez Whiz a aussi changé à plusieurs reprises. Le fromage a notamment été devancé au premier rang des ingrédients par des substances laitières modifiées.

    Kraft avait répondu à l’époque que la proportion des ingrédients de son produit variait au fil des ans « en fonction de leur coût ou de leur disponibilité ».
    Les substances laitières modifiées sont d’ailleurs monnaie courante, tout comme le substitut de fromage, une imitation à base d’huile de palme moins coûteuse
    que le vrai fromage.
    « Ce qu’on voit aussi beaucoup dans l’industrie présentement, c’est l’utilisation d’huiles plus abordables, comme l’huile de carthame, l’huile de soya, l’huile de maïs et l’huile de tournesol », ajoute Andréanne Martin.

    Quaker a aussi remplacé le chocolat au lait de certaines de ses barres tendres par un « enrobage chocolaté » fabriqué à partir d’huile de palme. Résultat : le taux de gras saturés par barre a augmenté de 40 % et l’apport en protéines a été réduit de moitié.

    « Ça peut causer du tort à la santé des consommateurs, déplore la nutritionniste. Mais tout dépend de la qualité de l’aliment qui est utilisé pour faire la substitution. »
    « Ça réduit l’apport nutritif et la quantité de vitamines et de minéraux qu’on est capable d’aller chercher en tant que consommateur. »
     Andréanne Martin, nutritionniste

    Des gras de moins bonne qualité ou trop riches en oméga-6 peuvent, par exemple, avoir des effets inflammatoires sur le système digestif.

    « En modifiant les ingrédients ainsi, on affecte vraiment la santé globale du consommateur, mais en même temps, il est libre ou non d’acheter ces produits, à condition qu’il soit au courant des changements », résume-t-elle.

    Ni Winland Foods (E.D. Smith) ni PepsiCo (Quaker) n’ont répondu à nos demandes d’information.

    À l’insu des papilles gustatives ?
    De nombreux internautes nous ont écrit pour nous signaler que leurs barres tendres ou leur crème glacée préférées avaient changé de goût ou que leur soupe en conserve était plus liquide qu’auparavant. Même le savon à vaisselle leur apparaissait maintenant dilué.

    Ces impressions sont toutefois difficiles à vérifier.

    À moins de consulter régulièrement les étiquettes, de les conserver et de les comparer, ces changements laissent peu de traces. https://ici.radio-canada.ca/info/2023/reduflation/produits-epicerie-aliments-encadrement-surveillance-donnees-impact-

    La liste des ingrédients qui figurent sur l’emballage d’un produit est affichée par ordre décroissant de poids, mais leur proportion, ou quantité exacte, n’est pas indiquée.

    Ainsi, la recette d’un produit pourrait être modifiée sans impact sur la liste des ingrédients s’ils demeurent les mêmes et si leur proportion maintient le même ordre d’affichage.

    Les changements à apporter au tableau de la valeur nutritive pourraient également être minimes, d’autant plus que l’Agence canadienne d’inspection des aliments tolère une marge d’erreur de 20 %, justifiée entre autres par « la variabilité naturelle des vitamines et minéraux présents dans les aliments ».

    « Pour moi, ça n’a aucun sens », affirme la docteure en nutrition Isabelle Huot.

    « Une entreprise pourrait ne pas changer son étiquette pour épargner sur l’emballage : "Je ne peux pas la réimprimer, parce que ça va me coûter trop cher." »
    -- Isabelle Huot, docteure en nutrition

    Les lois et règlements sur les aliments et leur salubrité contraignent toutefois les entreprises à modifier leurs étiquettes si un changement dans la recette affecte leur exactitude ou « la véracité de la représentation de la composition du produit alimentaire », précise l’Agence canadienne d’inspection des aliments par courriel.

    L’introduction d’un allergène, à déclaration obligatoire, en serait un exemple.

    Les recettes des manufacturiers, et les modifications qu’ils y apportent, restent sinon à leur seule discrétion.

    L’identité numérique des produits
    Règle générale, « si le produit conserve le même volume ou poids, ils n’ont pas à informer personne qu’ils ont substitué un ingrédient », affirme Jordan LeBel, spécialisé en marketing alimentaire.

    Contrairement à la réduflation, un changement apporté à une recette n’en fait pas nécessairement un nouveau produit non plus aux yeux de GS1 Canada, un organisme qui supervise l’attribution du code à barres.

    Cette série de symboles est accolée à la majorité des produits vendus au Canada pour qu’ils soient lus par les lecteurs optiques des commerces. La pratique n’est pas obligatoire, mais fortement recommandée pour le roulement de la chaîne logistique.


    Les produits intègrent alors une base de données où sont colligées leurs informations, notamment une photo, le format et la liste des ingrédients. Ces données sont utilisées par les détaillants pour leurs circulaires ou les épiceries en ligne.

    La majorité des aliments vendus en épicerie sont dotés d’un code à barres, une identité numérique qui est gérée entre l’organisme GS1 Canada, les manufacturiers et les détaillants.

    Chaque fois qu’un produit subit un changement de quantité, la fiche doit être mise à jour et un nouveau code à barres lui est attribué.

    Ce n’est pas systématiquement le cas avec la liste des ingrédients.

    « Toute modification de la formulation [requiert un nouveau code à barres] si elle affecte les informations réglementaires déclarées sur l’emballage du produit et si le propriétaire de la marque souhaite que le consommateur ou le partenaire commercial remarque la différence, peut-on lire sur le site Internet de GS1 Canada. Les deux conditions doivent être remplies pour que l’attribution soit requise. »

    Tant que le changement apporté aux ingrédients n’implique pas un allergène, par exemple, ou qu’il n’a pas d’impact sur la quantité ou le poids du produit, il n’a donc pas à être signalé.

    Les informations détenues par GS1 Canada pourraient-elles permettre de répertorier les cas de réduflation ?
    Non. Sa base de données est constamment mise à jour, mais l’historique n’est pas conservé : les nouveaux produits remplacent donc les anciens. Il s’agit en plus d’informations privilégiées, entre manufacturiers et détaillants, auxquelles ni le public ni même le gouvernement n’ont accès.

    Dans sa mesure de l’inflation, Statistique Canada porte aussi attention à la déqualiflation, puisque la variation dans la qualité d’un produit peut influencer sa valeur, même si son prix, lui, est resté stable.

    Des ajustements sont faits pour que l’indice des prix à la consommation prenne en compte ces changements, sauf en ce qui a trait aux produits vendus à l’épicerie.

    « Nous n’avons aucun suivi de la déqualiflation pour les aliments », confirme l’agence fédérale. Il n’est pas facile de suivre la qualité des ingrédients qui entrent dans la fabrication des aliments vendus en magasin. »

    « Lorsque les ingrédients restent les mêmes, mais que leurs concentrations respectives changent, affectant la qualité globale du produit, nous n’avons pas l’information nécessaire pour repérer ce type de changement, poursuit-on. Il n’est pas possible pour nous de faire des ajustements de prix afin de refléter des changements dans la qualité ou les quantités utilisées des divers ingrédients des aliments. »

    Réduire plutôt que changer
    Les entreprises qui ont recours à la réduflation pour réduire leurs coûts répondent généralement qu’il s’agit d’un compromis https://ici.radio-canada.ca/info/2023/reduflation/entreprises-transparence-emballages-lois pour ne pas « amoindrir la qualité du produit ».

    Les experts estiment d’ailleurs que la déqualiflation est parfois pire que la réduction des formats, puisqu’elle implique généralement des ingrédients de moins bonne qualité ou vient diluer un produit.

    Des raisons de santé publique pourraient toutefois justifier un changement dans la formulation d’un produit, notamment pour réduire l’apport calorique ou encore diminuer la quantité de sucre, de sel ou de gras.

    « On a des bijoux qui peuvent apparaître sur les tablettes des supermarchés avec les substitutions alimentaires, estime la nutritionniste Andréanne Martin, justement parce qu’il y a une sensibilisation pour améliorer la qualité d’un produit », ou encore son empreinte sociale ou environnementale.


    Coca-Cola et Mars, notamment, ont parfois changé le format de leurs produits pour répondre à un engagement de réduire leur teneur en sucre, plutôt que d’en modifier la recette.

    Mais la réduflation apparaît parfois comme la « solution facile ».

    C’est le cas, par exemple, avec les barres de chocolat et les boissons gazeuses. Plutôt que de modifier les recettes – et de risquer d’altérer le goût – on réduit parfois leur format.

    « C’est sûr que si on diminue le format, on diminue le nombre de calories », convient Maryse Côté-Hamel, qui se spécialise en sciences de la consommation.

    « Est-ce qu’on fait ça pour aider le consommateur ? Est-ce une façon de justifier une réduction de format ou simplement de maintenir son image ? Ce sont des questions à poser. »
     Maryse Côté-Hamel, Université Laval

    « De plus en plus de produits vont se positionner avec le nombre de calories, poursuit l’experte. Mais, souvent, ce n’est pas un changement dans la recette, juste une diminution de format. »

    Quand des recettes mettent au jour la réduflation
    Pour déceler des cas plus anciens de réduflation, des internautes qui ont contribué à notre collecte de données se sont aussi tournés vers de vieux livres de recettes.
    Vous pourrez le constater en consultant notre base de données (que vous pouvez aussi continuer à alimenter en remplissant le formulaire ci-dessous).

    2023 Crème Campbell’s : Actuel 515 Avant 540 Réduction -4,6 %
    2023 Crème Nutrinor : Actuel 473 Avant 500 Réduction -5,4%
    2023 Pates alimentaires Barilla : Actuel 410 Avant 454 Réduction -9,7 %
    2023 Croquettes pour chiens Acana : Actuel 14,5 Kg Avant 17 Kg Réduction - 14,7 %
    . . . . .
    Consultez l’ensemble des produits : https://ici.radio-canada.ca/info/2023/reduflation/base-donnees-produits-aliments-epicerie-formats-taxes

    « Il y a des produits qui sont des ingrédients dans des recettes et qui voyagent dans le temps », rappelle le professeur Jordan LeBel, qui a aussi un passé de chef cuisinier.

    C’est le cas de la tasse de crème (250 ml) et de la livre de margarine (454 g) dont les contenants sont passés au fil des ans à 237 ml et à 427 g.

    Devant la disparition de ces formats « traditionnels », on gagne maintenant à spécifier des quantités exactes dans les recettes plutôt qu’à faire référence à une boîte de tomates en dés ou de lait condensé, par exemple.

    « Quand la boîte de crème de champignons qu’on demande dans une casserole passe de 450 ml à 435 ml ou encore à 400 ml, ça vient jouer dans la consistance de la recette », renchérit Jordan LeBel.

    « La réduflation a des conséquences auxquelles on ne réfléchit pas nécessairement. »
    -- Jordan LeBel, Université Concordia

    « Ça pose des problèmes pratico-pratiques », appuie Sylvie De Bellefeuille, d’Option consommateurs.

    Si la réduflation vient parfois avec l’argument de réduction du gaspillage alimentaire, en mettant en marché de plus petites portions pour les consommateurs seuls ou les familles réduites, l’effet inverse peut aussi en résulter, rappelle l’avocate.

    « Pour une recette qui demande une tasse de crème, il faut maintenant acheter deux contenants », argumente-t-elle, au risque de gaspiller le restant du deuxième.

    #Ersatz #inflation #alimentation #alimentations #Santé #diminution #achats_alimentaires #consommation #format #composition

    Source https://ici.radio-canada.ca/info/2023/reduflation/base-donnees-produits-aliments-epicerie-formats-taxes

    • Pour que les courageux journalistes des médias français parlent de cette escroquerie, attendre les articles de Que Choisir, 60 Millions de consommateurs.
      Pour l’instant, au Canada, les échotiers se contentent d’inventer de nouveaux mots, pour cette pratique vieille comme la fabrication de la nourriture industrielle.

      déqualiflation  : Déqualification de la composition
      réduflation  : Réduction de format

  • Pollution de l’air et résistance aux antibiotiques seraient liées
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2002088/medicament-environnement-bacteries-infection


    Seulement 0,18 % de la surface terrestre et 0,001 % de la population mondiale est exposée à des niveaux de #particules_fines (PM2,5) qui sont sous les seuils fixés par l’Organisation mondiale de la santé.

    La pollution de l’air non seulement augmente les risques de maladies pulmonaires et cardiovasculaires et de décès prématurés, mais contribuerait également à aggraver le problème de #résistance_antibiotique, selon une nouvelle étude publiée dans The Lancet.

    Il s’agit de la première étude qui essaie de quantifier l’impact de la pollution de l’#air sur la résistance aux antibiotiques. Si la cause principale demeure le mauvais usage et la surutilisation d’antibiotiques, les recherches pointent vers une autre source : l’air.

    Des chercheurs de l’Université du Zhejiang en Chine (Nouvelle fenêtre) ont analysé des données de 2000 à 2018 de l’Organisation mondiale de la santé, de l’Agence européenne pour l’environnement et de la Banque mondiale provenant de plus de 100 pays.

    on en a pas fini de découvrir des effets imprévus de la destruction générale

    #Pollution_de_l’air

  • Le triple saut des prix des billets des JO de 2024 Radio Canada - Raphaël Bouvier-Auclair
    Le système d’attribution des billets pour assister aux différentes épreuves des Jeux olympiques de Paris l’été prochain a réservé des surprises à ceux qui veulent acheter des places.

    Les Jeux olympiques de Paris débuteront dans un an, le 26 juillet 2024.

    « On se dit que là, c’est en France et à Paris, donc ce n’est pas loin de la maison. On va pouvoir aller les voir en vrai. Ça change des autres années, alors qu’on était devant la télé. »

    Julie Guesnet, athlète de BMX, avait bon espoir d’assister aux épreuves olympiques de son sport, d’autant qu’elles se tiendront non loin du terrain où elle entraîne des jeunes quelques jours par semaine, en banlieue de Paris.

    Mais le système de tirage au sort, privilégié par l’organisation pour la vente de billets, ne lui aura pas permis d’obtenir les laissez-passer très convoités. “C’est assez frustrant”, lance-t-elle.

    Choisies au hasard, les personnes inscrites devaient d’abord sélectionner au moins trois compétitions auxquelles elles désiraient assister, avant que la vente individuelle de billets soit ouverte.

    Julie Guesnet n’a pas réussi à obtenir de billets pour les compétitions de BMX, sport qu’elle pratique.

    Comme de nombreux Français, Julie Guesnet a constaté qu’une fois son tour venu, de nombreuses compétitions n’étaient plus disponibles ou encore que les places restantes se vendaient à des prix exorbitants. Ainsi les billets pour les demi-finales de natation coûtaient 630 euros (plus de 900 $ CA) et ceux pour les finales d’athlétisme dépassaient 900 euros.

    Je trouve ça dommage parce que, du coup, ça restreint l’accès aux personnes lambda qui aiment le sport et qui en pratiquent dans des clubs.
    Une citation de Julie Guesnet, athlète et entraîneuse de BMX

    Des coûts importants
    L’organisation des Jeux olympiques “tire ses recettes à peu près pour un tiers [...] de la billetterie”, explique le professeur d’économie à l’École des mines de Paris, François Lévêque.

    En décembre 2022, le budget d’organisation des Jeux était estimé à 4,4 milliards d’euros, sans compter les infrastructures et les coûts publics liés à la sécurité de ces compétitions, dont certaines se dérouleront devant les lieux iconiques de Paris, comme le Champ-de-Mars, les Invalides ou la Place de la Concorde.

    Selon le professeur Lévêque, les revenus tirés de la vente de billets permettront d’enlever un poids financier à la population française.

    Les coûts sont élevés. Évidemment, il s’agit de faire en sorte que les recettes couvrent les coûts. L’idée n’est pas que les contribuables français subventionnent l’organisation des Jeux olympiques.
    Une citation de François Lévêque, professeur d’économie à l’École des mines

    “C’est très cher, comme à chaque édition des Jeux”, s’est défendue la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, sur les ondes de la radio France Inter, mardi. 

    Selon Franceinfo, à Londres, en 2012, les tarifs oscillaient entre l’équivalent de 22 euros et 824 euros, alors qu’à Paris, la grille tarifaire va de 24 euros à 930 euros. Mais le média public précise que davantage de places abordables ont été mises en vente lors de l’édition britannique des Jeux.

    En contrepartie des billets dont le prix est parfois très élevé, la ministre Oudéa-Castéra assure que le gouvernement et certaines collectivités distribueront gracieusement des centaines de milliers de billets, notamment aux jeunes.

    En réponse aux critiques, l’organisation de Paris 2024 évoque par ailleurs le million de billets à 24 euros mis en vente pour assister à diverses compétitions.

    Un spectacle en partie gratuit
    Quelques centaines de milliers de personnes devraient également pouvoir assister gratuitement à la cérémonie d’ouverture sur le long de la Seine, alors que les places payantes pour l’événement se vendaient à un prix allant de 90 euros à 2700 euros, selon l’emplacement sur les berges du fleuve.

    “Ce qu’on regarde, ce sont les centaines de milliers de spectateurs qui assisteront gratuitement à une cérémonie d’ouverture. Et c’est aussi grâce aux gens qu’on s’ouvre vers les autres et qu’on permet un accès”, assure Thierry Reboul, directeur administratif de Paris 2024.

    Chose certaine, peu importe qui aura la chance d’y assister physiquement, l’organisation promet d’offrir un spectacle grandiose au monde entier dans un an avec cette cérémonie qui, contrairement aux précédentes, ne se déroulera pas dans un stade.

    Thierry Reboul, directeur administratif de Paris 2024, promet une cérémonie d’ouverture « hors norme ».

    #jo #jeux_olympiques #jo #anne_hidalgo #bourgeoisie #spectacle #spéculation #sélection #ségrégation #argent #gaspillage
    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1998785/jeux-olympiques-prix-billets-paris

  • Toilettes non genrées : un incident au Costco dénoncé par la communauté LGBTQ+ au N.-B. D’après le reportage de Lars Schwarz, CBC

    Une personne non binaire du Nouveau-Brunswick a récemment vécu un incident troublant dans une toilette pour femmes à Fredericton. Son histoire est loin d’être la seule de ce type, selon des intervenants de la communauté LGBTQ+.


    Nicki Lyons-MacFarlane et sa conjointe étaient au Costco de Fredericton, jeudi, lorsque ces deux personnes ont soudainement eu besoin de se rendre aux toilettes.

    Non binaire, iel se sert des toilettes réservées aux femmes quand il n’y a pas de toilettes non genrées.

    Nicki Lyons-MacFarlane dit qu’en entrant dans les toilettes, une femme déjà dans la pièce l’a regardé de la tête aux pieds, lui demandant ensuite si iel était une femme.


    Nicki Lyons-MacFarlane. Photo : Nicki Lyons-MacFarlane

    “J’ai compris ce qui se passait parce que c’est le genre de situation qui m’arrive souvent aux toilettes”, assure Nicki Lyons-MacFarlane.

    N’ayant aucune envie de se lancer dans cette conversation, iel a répondu “techniquement” et est entré dans une cabine de toilette.

    La femme n’aurait pas laissé tomber, continuant de demander à Nicki Lyons-MacFarlane si iel était bien une femme et si iel était bien dans la bonne toilette.

    Je me suis mis à paniquer un peu et je suis resté caché dans la cabine un moment, le temps de rassembler mes esprits. C’était troublant.
    Une citation de Nicki Lyons-MacFarlane

    Lorsque Nicki Lyons-MacFarlane est sorti de la cabine, quelques personnes attendaient leur tour dans les toilettes et iel est vite sorti de la pièce.

    Nicki Lyons-MacFarlane s’est alors rendu à la caisse pour signaler l’incident à un employé et à son gestionnaire, qui lui ont présenté leurs excuses.

    Ce genre de situation montre l’importance de toilettes non genrées dans les lieux publics, croit Nicki Lyons-MacFarlane.

    “Ça aiderait beaucoup la population d’avoir d’autres options un peu plus privées et sécuritaires”, avance-t-iel.

    Les dirigeants du Costco de Fredericton n’ont pas répondu à notre demande d’entrevue.

    “C’est terriblement troublant”
    Jenna Lyn Albert, membre du conseil d’administration de Fierté Fredericton, soutient que son organisme a reçu de nombreux signalements similaires.

    “Pour les personnes non binaires, il y a déjà un malaise d’utiliser une toilette genrée. C’est terriblement troublant de penser que, en plus, une personne pourrait vous remettre en question”, avance Jenna Lyn Albert.

    Jenna Lyn Albert, membre du conseil d’administration de Fierté Fredericton.

    Jenna Lyn Albert estime que les toilettes non genrées ainsi que les toilettes individuelles privées seraient bénéfiques non seulement aux personnes non binaires et transgenres mais aussi aux personnes qui souffrent d’un handicap ou d’anxiété, ainsi qu’aux parents avec des enfants.

    Jenna Lyn Albert avance que des toilettes publiques non genrées pourraient aussi sensibiliser la population à l’inclusivité et qu’il est relativement facile pour les entreprises et pour les responsables des lieux de travail de retirer les enseignes genrées de leurs toilettes individuelles privées.

    Mise en œuvre judicieuse
    À Saint-Jean, l’organisme Chroma N.B. soutient la communauté LGBTQ+ et fait de la sensibilisation inclusive dans les écoles et dans les milieux de travail.

    Selon le président du conseil d’administration, Alex Ash, il ne suffit pas de simplement changer les enseignes des toilettes : il faut également éduquer les gens et avoir un plan d’action.

    “Il faut une mise en œuvre judicieuse”, avance Alex Ash.

    Ce constat est particulièrement plus important lorsqu’il s’agit de changements faits aux toilettes qui comptent plusieurs cabines.

    Tout comme Jenna Lyn Albert, Alex Ash confirme que des incidents survenus dans des toilettes genrées ont été signalés à son organisme.

    Dans le but de faire en sorte que les espaces demeurent sécuritaires, Alex Ash espère que la sensibilisation sur la question des toilettes non genrées continuera de prendre de l’ampleur.

    Le pronom "iel", formé à partir des pronoms "il" et "elle", est employé dans ce texte afin de refléter l’identité de genre de personnes qui y ont participé. Nous avons dû faire un choix pour les accords des adjectifs et des participes passés. Nous avons opté pour le masculin partout uniquement par souci d’uniformité.

    #toilettes #genre #non_binaire #LGBTQ+ #transgenres #inclusivité

    #Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1993532/toilette-non-genre-costco-entreprises

  • Dinosaures volés, araignées géantes et vestes brûlées : les fiascos de l’art public La Presse canadienne - Radio Canada

    Le récent enlèvement d’un dinosaure dans le quartier chinois d’Ottawa n’est que le dernier d’une série d’incidents qui ont mis en émoi les résidents de la capitale canadienne au sujet de l’art public.

    Fin juin, trois personnes ont arraché du trottoir une statue violette d’un dinosaure caricatural qui faisait partie d’une installation artistique vieille de quatre mois.

    Ils ont rendu leur otage la semaine dernière après l’intervention de la police, mais d’autres pièces du projet de “station égoportrait” de la zone d’amélioration commerciale (ZAC) du quartier chinois ont également fait l’objet d’incidents dans le quartier, notamment un dinosaure jaune qui a disparu au début de l’année.

    Des pandas ont également disparu et Logger Vick, un personnage du célèbre dessin animé chinois Boonie Bears, a été décapité.


    Cette saga de crimes contre les dinosaures s’est déroulée alors que les Ottaviens se plaignaient d’une nouvelle installation artistique de la Commission de la capitale nationale (CCN) faite de pneus déchiquetés.

    L’œuvre, intitulée When Rubber Meets Road, représente un grand corbeau qui symbolise le carnage routier.


    Mais Ottawa détient-elle vraiment le marché de l’art public le plus loufoque du pays ?

    Voici un aperçu des moments les plus mémorables où l’art public canadien a fait parler de lui ces dernières années.

    Une araignée sur un mur à Vancouver
    Une araignée métallique géante est apparue sous un viaduc de Vancouver-Est en mars.

    La Ville n’a pas tardé à qualifier de “non autorisée” l’œuvre d’art représentant une araignée et a cherché à la retirer du pont à forte circulation, affirmant que l’araignée terrifiait les passants et les automobilistes.

    La créatrice de l’araignée, l’artiste Junko Playtime, a lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour “aider à sauver l’araignée”.

    Entre-temps, l’œuvre d’art avait attiré beaucoup d’attention et obtenu le soutien du public.

    En avril, Peter Meiszner, un conseiller municipal de Vancouver interviewé par la BBC au sujet de la controverse sur l’araignée, a annoncé que la Ville laisserait temporairement en place l’œuvre d’art appelée Phobia .

    Un piège d’argent à Edmonton
    En avril, un homme de 26 ans s’est retrouvé piégé dans le Talus Dome d’Edmonton après avoir escaladé l’installation et être tombé par une ouverture.

    Wakeem Courtoreille est resté coincé à l’intérieur de cette installation d’art public composée de plus de 1000 boules de métal pendant environ une heure et demie jusqu’à ce que les pompiers le secourent.

    Il a déclaré aux médias qu’il “voulait juste partir à l’aventure”.

    Après qu’il eut tenté à trois reprises de sortir de la sculpture, les pompiers ont été contraints d’utiliser les pinces de désincarcération, un outil de sauvetage généralement utilisé pour extraire les personnes impliquées dans des accidents de voiture.

    Wakeem Courtoreille a ensuite été arrêté et inculpé de méfait de plus de 5000 $.

    Un hommage à l’immobilier à Toronto
    Il est difficile de ne pas remarquer la statue de 25 pieds de haut d’un col blanc effrayant qui s’empare d’une tour de condominiums.

    Cette œuvre d’art a été installée en 2019 à l’extérieur d’un immeuble de condominiums de Toronto, sur l’avenue St. Clair West.

    Elle a suscité de nombreuses conversations parmi les Torontois à la recherche d’une signification plus profonde. S’agissait-il d’une représentation visuelle de la dérogation au zonage prévue par la loi sur l’aménagement du territoire de l’Ontario qui est offerte aux promoteurs immobiliers en échange d’avantages pour la collectivité, notamment l’art public ?

    Ou était-ce une métaphore de “la domination d’une certaine classe sur la société qui est censée être diverse et multiculturelle”, comme l’a fait remarquer un utilisateur de Twitter peu de temps après son installation ? Pour certains, c’était tout simplement laid.

    Une vague ludique à Halifax
    La tristement célèbre Wave d’Halifax a longtemps été considérée comme une sorte de “jungle-gym” plutôt que comme une œuvre d’art public.

    Le panneau placé devant la sculpture, qui porte la mention “Veuillez ne pas grimper sur la vague”, est souvent ignoré. Les enfants escaladent la sculpture du front de mer et glissent ensuite sur sa surface lisse.


    En 2013, une pétition créée par le résident Ian Palmer, connu sous le nom de « Wave Dad », a exhorté les autorités municipales à ajouter des mesures de sécurité à cette structure de deux mètres de haut.

    La pétition est devenue virale et a suscité de vives réactions, de nombreuses personnes critiquant « Wave Dad » sur Twitter pour avoir demandé ces modifications.

    Malgré la controverse, la vague n’a pas été modifiée et sert toujours de glissade.

    Situation brûlante à Calgary
    Le manteau d’une femme a été brûlé par l’œuvre d’art Wishing Well de Calgary en 2013 alors qu’elle se tenait à côté de la structure réfléchissante.

    La sculpture en acier inoxydable d’une valeur de 600 000 $, semblable au tristement célèbre The Bean de Chicago, a mis le feu au vêtement de Nimrodel Donahue, a rapporté le Calgary Herald en 2014.

    La pièce a été stockée dans un entrepôt et recouverte d’un plastique thermosoudé jusqu’à l’année dernière pour ce qui a été décrit comme des raisons de sécurité.


    La structure thermosensible a ensuite été réinstallée dans un coin plus ombragé de Calgary.

    Les autorités municipales ont affirmé qu’elle ne brûlerait pas les passants cette fois-ci grâce à un revêtement non réfléchissant ajouté à l’intérieur.

    #idéologie #domination #bourgeoisie #art (enfin, c’est eux qui le disent) #fumisterie #propagande

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1994799/statues-vandalisme-vole-ottawa-somerset

  • Est-ce que vous n’avez pas stupéfaits de constater à quelle vitesse le « drame » des quelques centaines de migrants noyés a disparu de l’« actualité » ? Alors même que commençaient à sortir des articles mettant en cause des gardes-côtes accusés d’avoir eux-même provoqué le naufrage durant une opération de push back (c’est vrai, c’est pas vrai ? Juste on n’en cause plus.)

    On n’a même pas de Une claire pour savoir de combien de morts on parle (70 ? 700 ?…). Ça a gueulé à la faute des « passeurs », et dès que la rôle de Frontex et des garde-côtes a commencé à être évoqué (et alors que sortaient sur les interwebz plusieurs vidéos d’autres épisodes de push back parfaitement criminel), hop hop on est passés au fait divers du Titanic.

    Je suis généralement assez blasé face à la nullité de nos médias, mais là je trouve stupéfiant que ce qui devrait être un énorme scandale, au niveau européen, a déjà totalement disparu des écrans.

  • Au Grand Prix de formule 1 de Monréal, « il y a une demande pour des filles de plus en plus jeunes » Philippe Granger - Radio Canada

    Plus les années passent, plus le phénomène de l’exploitation sexuelle durant le Grand Prix du Canada devient un secret de Polichinelle. « C’est inacceptable », martèle de fait la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en parlant de cette situation.

    Jugeant qu’“avec la prostitution, la traite des femmes n’est jamais très loin”, la mairesse est catégorique.

    « Que la ville de Montréal soit reconnue comme une ville festive, on s’en réjouit, mais ça ne peut pas être fait sur le dos des femmes et des filles. »
    -- Une citation de Valérie Plante, mairesse de Montréal

    Si Valérie Plante affirme que l’éducation et la sensibilisation sont mises en avant à longueur d’année, la mairesse admet qu’il faut aller plus loin encore et approfondir la collaboration avec les acteurs du milieu.

    L’idée selon laquelle le Grand Prix de Montréal est un pôle d’attraction de la prostitution est de plus en plus répandue au sein de la classe politique, comme dans des organisations d’aide aux victimes d’agression sexuelle.

    “C’est le coup d’envoi de la saison des festivals”, explique Jennie-Laure Sully, organisatrice communautaire à la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES).
    Jennie-Laure Sully, organisatrice communautaire à la CLES


    Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

    Jennie-Laure Sully admet toutefois que ce phénomène n’est pas unique ni au Grand Prix ni à Montréal.

    “C’est le cas lors du Superbowl aux États-Unis ou lors du Mondial de soccer dans différentes villes”, donne-t-elle en guise d’exemples.

    “Il y a une demande accrue lors de ces grands événements. Les proxénètes cherchent à répondre à la demande de ces hommes-là qui cherchent des femmes et des filles”, explique-t-elle.

    « Il y a une demande pour des filles de plus en plus jeunes. »
    -- Une citation de Jennie-Laure Sully, organisatrice communautaire à la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES)

    Mme Sully souligne que le Grand Prix peut facilement devenir une porte d’entrée à la prostitution.

    “Il y a toutes sortes d’annonces douteuses. Des annonces pour être hôtesse, où finalement c’est pour être plus qu’hôtesse...”, précise-t-elle.

    Elle ajoute par ailleurs que la fin de semaine de formule 1 fait place à beaucoup de “traite” interne et internationale.

    “On le décrie, on le dénonce depuis des années”, souligne le Grand Prix
    Le promoteur du Grand Prix de formule 1 du Canada, François Dumontier


    Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

    En entrevue à l’émission Tout un matin, le promoteur du Grand Prix du Canada, François Dumontier, a partagé son indignation face au phénomène.

    “On le dénonce, affirme-t-il, mais malheureusement, on ne peut pas toujours savoir ce qui va se dérouler [en privé].”

    « Nous, on contrôle ce qui se déroule sur le circuit. »
    -- Une citation de François Dumontier, promoteur du Grand Prix du Canada

    M. Dumontier signale toutefois que de l’affichage et des messages pour sensibiliser les visiteurs sont disposés sur les lieux du Grand Prix.

    Marie-Michelle Desmeules, une survivante d’exploitation sexuelle, souhaite qu’on s’attaque à ce fléau.

    Une motion adoptée en guise de rappel
    Le promoteur du Grand Prix du Canada a salué l’initiative Sois un homme, pas un graineux.

    “Ce que j’aime dans la campagne, c’est que, pour une fois, [on] reconnaît que ce n’est pas seulement [durant] le week-end du Grand Prix [qu’il y a de l’exploitation sexuelle]”, juge le patron de l’événement.

    « C’est un phénomène qui se déroule à l’année longue. »
    -- Une citation de François Dumontier, promoteur du Grand Prix du Canada

    Cette semaine, l’OBNL Échec au crime et la firme de criminologie Mourani-Criminologie se sont alliés afin de mettre en marche cette campagne visant à sensibiliser la population et à limiter les crimes sexuels.

    François Dumontier a également salué une récente motion de l’Assemblée nationale du Québec concernant l’exploitation sexuelle.

    Au début du mois de juin, celle-ci a adopté, à l’unanimité, une motion visant à rappeler sa lutte contre l’exploitation sexuelle.

    Cette motion dénonce explicitement la tenue du Grand Prix de Montréal comme catalyseur de l’exploitation sexuelle et appelle l’organisation de l’événement et les forces policières à agir en conséquence.

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    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1988801/f1-montreal-prostitution-lutte