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  • 70 % des Français sont favorables à une transparence sur les écarts de salaires par niveaux dans les grandes entreprises Oxfam -02/10/2018 - Communiqué de presse
    http://oxfamfrance.org/communique-presse/justice-fiscale/70-des-francais-sont-favorables-transparence-sur-ecarts-salaires

    Un sondage de l’institut Harris Interactive publié aujourd’hui [1] révèle que 70% des Français sont favorables à ce que les grandes entreprises internationales [2] publient les écarts de salaires par niveaux entre leurs salariés. Par ailleurs, les trois quarts des Français ont le sentiment que les écarts de salaires sont aujourd’hui trop importants dans les grandes entreprises.

    Cette mesure relative à la transparence sur les écarts de salaires par quartile sera débattue par les députés cette semaine dans le cadre de l’examen de la loi PACTE qui reprend aujourd’hui.

    Elle fait l’objet depuis plusieurs semaines d’un rapport de force entre le gouvernement et une coalition de députés appartenant à différents bancs politiques dont plusieurs de la majorité qui souhaitent aller plus loin que ce qui est mis sur la table actuellement.

    Alors que le gouvernement semble vouloir s’en tenir à la publication des salaires médian et moyen, 86 députés ont répondu à l’appel d’Oxfam [3] pour soutenir publiquement la transparence sur les écarts de rémunérations par quartiles et dans tous les pays, une mesure qui consiste à demander aux entreprises de plus de 1 000 salariés de publier dans leur rapport annuel les écarts de rémunération par seuil de 25% pour chaque pays dans lesquels elles sont présentes.

    Pour Manon Aubry, porte-parole d’Oxfam : « Ce sondage montre bien qu’une grande majorité des Français est préoccupée par la question des inégalités de rémunérations considérées comme trop importantes aujourd’hui dans les grandes entreprises. Le deuxième enseignement, c’est l’adhésion très nette des citoyens – qu’ils s’agissent de salariés du privé comme du public d’ailleurs [4] - pour demander aux décideurs politiques d’adopter une mesure efficace qui permettre d’initier un véritable changement dans les grandes entreprises, et non une énième mesure cosmétique comme celle que propose le Gouvernement.

    Face à un tel plébiscite, le gouvernement ne peut plus ‘faire semblant’ en adoptant une mesure coquille-vide qui ne changera rien à la situation. Rappelons-le haut et fort, la transparence sur les salaires moyens et médians ne permettra pas de suivre l’évolution des écarts de salaires entre les salaires les plus hauts et plus bas. Sans compter qu’en publiant le niveau de salaire agrégé au niveau international, la mesure ne tiendra pas compte des différences de niveaux de vie par pays et faussera les comparaisons. Seule une transparence sur les écarts de salaires au moins par quartiles dans chaque pays permet d’avoir des données véritablement utiles et opérationnelles pour mesurer les écarts de rémunération et aurait un effet incitatif à les réduire. »

    Le 14 septembre lors de l’examen du projet de loi en Commission spéciale, les députés se sont contentés d’adopter l’obligation de publier la rémunération moyenne, une mesure qui s’avère être une vraie coquille vide par rapport aux ambitions affichées initialement. L’amendement présenté par une cinquantaine de députés de la majorité qui reprenait les principales recommandations d’Oxfam en matière de transparence sur les écarts de salaire a finalement été écarté de la discussion.

    Pour Manon Aubry : « La transparence par quartile est déjà appliquée au Royaume-Uni et aux Etats-Unis avec le soutien des organisations du patronat. Il est temps que cette mesure soit adoptée en France quand on sait qu’au sein des groupes du CAC 40, un patron du CAC 40 a gagné en moyenne 280 fois le SMIC annuel. Par ailleurs, Outre-Manche, l’étude d’impact de la mesure a démontré que le coût d’application était minime pour les entreprises. Alors le gouvernement ne peut reculer et doit adopter ce qui était une promesse du Président de la République ! »

    #sondage #France #cac40 #salaires #inégalités #fiscalité #justice_fiscale #travail #femmes #Hommes

    Le sondage : LA TRANSPARENCE DES SALAIRES DANS LES GRANDES ENTREPRISES
    Comment les Français perçoivent ils la proposition de rendre transparents les écarts de salaire par niveau dans les grandes entreprises ?
    https://www.oxfamfrance.org/sites/default/files/rapport_harris_-_la_transparence_sur_les_ecarts_de_salaires_dans_les_gr
    https://twitter.com/harrisint_fr

    Sur le principe, 70% des Français se déclarent favorables à ce que les grandes entreprises publient les écarts de salaires par niveaux entre leurs salariés
    Seriez-vous favorable ou opposé(e) à ce que les grandes entreprises publient les écarts de salaires par niveaux entre leurs salariés ?

    Plus précisément, les salariés du secteur privé s’y déclarent presque aussi favorables que les salariés du secteur public (68% contre 73%)
    Seriez-vous favorable ou opposé(e) à ce que les grandes entreprises publient les écarts de salaires par niveaux entre leurs salariés ?

    De même, 71% des Français soutiennent la transparence sur les écarts de salaires en ce qui concerne les grandes entreprises internationales
    Plus précisément, seriez-vous favorable ou opposé(e) à ce que les grandes entreprises internationales publient les écarts de salaires par niveaux entre leurs salariés ? (Les grandes entreprises internationales sont définies comme employant au moins 1 000 salariés en France, ou au moins 5 000 salariés en France et à l’étranger.)

    À nouveau, les salariés du secteur privé s’y déclarent à peine moins favorables que les salariés du secteur public (71% contre 74%)
    Plus précisément, seriez-vous favorable ou opposé(e) à ce que les grandes entreprises internationales publient les écarts de salaires par niveaux entre leurs salariés ? (Les grandes entreprises internationales sont définies comme employant au moins 1 000 salariés en France, ou au moins 5 000 salariés en France et à l’étranger.)

    Les trois-quarts des Français s’accordent pour juger que les écarts de salaires sont aujourd’hui trop importants dans les grandes entreprises
    Selon vous, les écarts de salaires dans les grandes entreprises sont-ils aujourd’hui... ?

    Les salariés du secteur public expriment encore davantage le sentiment que les écarts de salaires sont aujourd’hui trop importants dans les grandes entreprises
    Selon vous, les écarts de salaires dans les grandes entreprises sont-ils aujourd’hui... ?

    Enquête réalisée en ligne les 25 et 26 septembre 2018 par Harris Interactive.
    Échantillon de 1 862 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.
    Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes :
    sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
    Aide à la lecture des résultats détaillés :
    ▪ Les chiffres présentés sont exprimés en pourcentage.
    ▪ Les chiffres en italique sont ceux qui apparaissent significativement au-dessus de la moyenne.
    ▪ Les chiffres suivis d’un astérisque (*) sont à interpréter avec prudence en raison de la faiblesse des effectifs.

  • Popularité. Macron à son plus bas niveau en juillet, selon sept instituts de sondage
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15032-popularite-macron-a-son-plus-bas-niveau-en-juillet-selon-sept-insti

    Comme le dit François Asselineau en un an Emmanuel Macron est presque aussi impopulaire que François Hollande au bout de 5 ans.... Chapeau l’artiste...

    Update 27.07.2018 : Appel de François Asselineau aux parlementaires d’opposition pour l’engagement de l’art. 68 (Const.)… (UPR) via Les Moutons Enragés.fr

    Dites « non » à la drogue...

    Ils étaient 55 %, en moyenne, à se déclarer satisfaits du président de la République, en mai 2017, peu après son élection. Et encore 50 % en juillet 2017, voici un an. Ils ne sont plus que 36,3 % en juillet 2018, si l’on en croit la moyenne de sept instituts de sondage : BVA, Ifop, Elabe, Harris Interactive, Ipsos, Kantar Sofres et Odoxa. Faisons le point.

    En France, les sept grands instituts de sondage ne sont pas toujours d’accord entre eux. Panel étudié et retenu, (...)

  • Écriture inclusive : « On caricature le débat » Le Point - Baudouin Eschapasse - 27/10/2017

    Les promoteurs de l’écriture inclusive se défendent de créer une "novlangue". Raphaël Haddad et Éliane Viennot reviennent sur leur projet... Entretien.

    L’universitaire Éliane Viennot, spécialiste de l’histoire de la langue, et le chercheur Raphaël Haddad, par ailleurs fondateur du cabinet de conseil en communication MOTS-CLES http://www.motscles.net/nous-rejoindre https://seenthis.net/messages/654776 , plaident, depuis plusieurs années, pour que le français se débarrasse de traditions langagières qui perpétuent des préjugés sexistes. À l’heure où leur projet est largement débattu, Le Point.fr a souhaité les rencontrer pour qu’ils détaillent leur projet.


    Le Point : Vous promouvez, depuis plusieurs mois, une nouvelle écriture que vous qualifiez d’inclusive. Comprenez-vous la bronca suscitée par votre projet ? Et avez-vous été surpris(e) par la polémique qui l’a accompagnée ?
    Éliane Viennot  : Pour être totalement franche, cela ne m’a pas vraiment étonnée. Pour avoir étudié l’histoire de la langue, je sais combien certaines personnes deviennent hystériques dès lors qu’on leur propose d’utiliser des termes féminins pour certaines activités prestigieuses. Je me suis penchée récemment sur la manière dont l’Académie française a traité ce dossier depuis la création de la commission instituée en 1984 par Yvette Roudy (à l’époque ministre des Droits de la femme, NDLR), qui préconisait de féminiser les noms de métiers, fonctions, grades et titres. Notamment pour désigner les femmes qui accèdent à de hautes fonctions administratives ou ministérielles. La levée de boucliers avait été terrible. Et à nouveau en 1998, quand des ministres ont demandé qu’on les nomme au féminin. Dans les deux cas, certains médias ont réagi avec une incroyable violence. Je pense surtout au Figaro. Mais faut-il s’en étonner quand on sait qu’à l’époque, les académiciens avaient table ouverte dans ce journal ?

    Docteur en Sciences de l’Information et de la Communication (enseignant en communication à Paris I), Raphaël Haddad est, par ailleurs, fondateur de l’agence. Il est l’auteur du "Manuel d’écriture inclusive ».
    Raphaël Haddad  : Il est intéressant de souligner que la féminisation des métiers ne pose problème que quand il s’agit de professions intellectuelles ou de fonctions de responsabilité. Les académiciens n’ont jamais remis en cause le fait qu’on parle de boulangère ou d’infirmière. En revanche : préfète ou chancelière, cela semblait heurter leurs oreilles. De mon point de vue, cette réaction montre surtout que ces hommes se sentent en danger. L’idée même de féminiser ces termes les amène à considérer l’idée qu’ils devront un jour partager le pouvoir.
    E. V.  : J’ajouterai que les mots féminins que nous promouvons existent de longue date. On parlait au début du XVIIe siècle de philosophesse, d’écrivaine et d’autrice dans la meilleure société, et professeuse était employé au XIXe.
    Nous entendons juste renouer avec des règles grammaticales qui ont existé par le passé et existent toujours dans les autres langues romanes.

    Quand cela a-t-il changé ?
    E. V.  : Les premiers coups de boutoir datent des années 1600-1630, sous l’influence probable de personnes qui entouraient Malherbe, et qui voulaient « purifier » la langue des nombreux néologismes gascons et italianisants créés à l’époque. Mais ils en ont profité pour « masculiniser » la langue. Les résistances ont néanmoins été nombreuses jusqu’à ce que l’instruction devienne obligatoire. C’est l’école primaire obligatoire du XIXe sièce qui va achever ce mouvement.

    Votre projet n’ambitionne pas seulement de féminiser les noms de métier. Il va bien au-delà. Vous voulez débarrasser la langue française des règles grammaticales que vous présentez comme sexistes…
    E. V.  : Oui. Pour autant nous ne voulons pas créer une « novlangue » comme on l’écrit parfois. Ceux qui soutiennent cette idée caricaturent le débat. Nous entendons juste renouer avec des règles grammaticales qui ont existé par le passé et existent toujours dans les autres langues romanes. Nos détracteurs prétendent défendre la langue française. Mais la connaissent-ils vraiment ? J’en doute. Je veux par exemple réhabiliter l’accord de proximité, hérité du latin. Dans Athalie, Racine écrit : « Armez-vous d’un courage et d’une foi nouvelle. » Si l’on en croit nos bons académiciens qui veulent que le masculin l’emporte sur le féminin, nous aurions dû écrire « nouveaux ». De la même manière, Madame de Sévigné répondant à Gilles Ménage, qui se dit fatigué, lui répond : « Je la suis aussi. » Ce brave grammairien (né en 1613 et mort en 1692, NDLR) tente de la reprendre mais elle se refuse à dire « je le suis aussi ». Elle affirme que, si elle le faisait, « [elle] croirai[t] avoir de la barbe au menton » !
    Une langue « phallocentrée » (...) traduit une vision du monde dominée par les hommes

    R. H.  : Michel Foucault l’a bien dit. « Le discours n’est pas simplement ce qui traduit les luttes ou les systèmes de domination, mais ce pour quoi, ce par quoi on lutte, le pouvoir dont on cherche à s’emparer. » Une langue « phallocentrée », pour reprendre une terminologie de la chercheuse Marlène Coulomb-Gully, traduit une vision du monde dominée par les hommes.

    On vous opposera que les nations dont les langues n’ont ni masculin ni féminin, comme le persan ou le turc, ne sont pas toutes des modèles d’égalité entre hommes et femmes.
    R. H.  : C’est un sophisme extraordinaire. Le langage inclusif est une condition nécessaire mais pas suffisante pour qu’une société soit moins sexiste. Sur un plan strictement logique, la seule objection valable à l’écriture inclusive serait celle-ci : l’existence d’une société strictement égalitaire où la langue ne le serait pas. Mais ce contre-exemple n’existe pas !
    E. V.  : J’ai entendu aussi parler de la langue bantoue qui cumulerait un nombre incroyable de genres. Ces références m’amusent d’autant plus que ceux qui les utilisent ne connaissent rien à cette langue africaine. C’est un peu comme les médecins de Molière qui prétendaient en imposer avec leur latin.

    Comment est né votre projet de langage inclusif  ?
    R. H.  : Cela fait longtemps que des intellectuel(le)s, travaillé(e)s par la question féministe y réfléchissent. J’ai découvert leurs travaux au moment de mes recherches doctorales sur les discours politiques. Les choses se sont ensuite décantées. J’ai publié un manuel de réflexion sur cette question, avec Carline Baric, (téléchargeable gratuitement ici) qui s’appuie notamment sur les travaux du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE).
    E. V.  : L’objet du langage inclusif est social et non grammatical. Nous souhaitons promouvoir une société plus égalitaire. Cela passe par la langue et par la déconstruction des stéréotypes « genrés » qu’elle véhicule. Cette démarche habite tous mes travaux…
    C’est l’Académie qui est interventionniste quand elle entend proscrire certains usages. Elle est censée enregistrer la manière dont une langue évolue...

    Cela passe par une forme d’interventionnisme difficile à supporter dès lors que cela concerne la manière de s’exprimer…
    R. H. : Cette objection de l’interventionnisme est amusante. Que fait-on d’autre chaque fois que l’on énonce un néologisme par exemple ? On intervient sur la langue ! Les jeunes, et les moins jeunes, qui parlent de « like », de « twittos » ou de « stiletto », trois termes entrés dans les dictionnaires récemment, n’ont pas attendu l’autorisation de l’Académie française. Critiquer l’écriture inclusive pour son interventionnisme, c’est lui refuser ce qu’on accepte et encourage volontiers de tout autre usage langagier.
    E. V.  : C’est l’Académie qui est interventionniste quand elle entend proscrire certains usages. Elle est censée enregistrer la manière dont une langue évolue... C’est pour cela que les dictionnaires s’enrichissent chaque année de mots nouveaux. Une langue n’est pas figée une fois pour toutes.

    Au final, ce qui choque les gens, n’est-ce pas simplement la graphie du point milieu ? Écrire les mots suivants, « chroniqueur·euse », « chercheur·e », « transporteur·euse », « président·e », ce n’est pas très esthétique.
    E. V.  : Je regrette qu’on restreigne le débat à cette simple question de point milieu. Nous préconisons simplement d’user des mots féminins chaque fois que c’est possible. Cela peut passer par la flexion (le fameux « mesdames et messieurs » lorsqu’on s’adresse à une population mixte, NDLR). Cela peut passer aussi par les termes épicènes : c’est-à-dire l’usage d’un mot neutre (exemples : « astronome » ou « membre »). Cela peut enfin passer par le point milieu ou d’autres signes graphiques. Nous ne sommes pas bloqués là-dessus. Personnellement, je suis pour « intellectuel·es » mais contre « acteur·trices ». Mais c’est un débat en cours, les protocoles vont s’affiner.
    R. H.  : L’écriture inclusive ne se limite pas au point milieu ! Ce point milieu résulte de la volonté d’abréger certaines formulations, exactement comme on écrit M. pour « Monsieur ». Quiconque a tenté de redonner de la place au féminin dans son écriture se rend compte de son utilité, surtout face à un e muet par exemple. Écrire « ami·e·s » peut paraître par exemple plus commode qu’« amis et amies ». Mais on peut appliquer pleinement l’écriture inclusive, sans ne jamais mobiliser le point milieu !
    Aucune entreprise ne peut mobiliser l’écriture inclusive (...) sans s’interroger sur les écarts de salaires entre femmes et hommes

    Vous dites que l’écriture inclusive fait progresser l’égalité. Quelles preuves en avez-vous ?
    R. H. : Sur le plan social, l’écriture inclusive produit deux effets principaux. D’abord, c’est un formidable levier de féminisation des effectifs. C’est la raison pour laquelle les écoles, les entreprises qui manquent de candidatures féminines observent cette démarche avec un intérêt prononcé. Ensuite, c’est un ancrage pratique sur les enjeux d’égalité. Aucune entreprise ne peut mobiliser l’écriture inclusive dans sa pratique institutionnelle sans s’interroger sur les écarts de salaires entre femmes et hommes, qui, rappelons-le, stagnent à 23 % en France, ou s’attaquer au « plafond de verre » qui bloque les carrières des femmes. J’en suis pour ma part convaincu : l’inconfort sémantique dans lequel on laisse les femmes produit et entretient de l’inconfort social.

    Vous expliquez que votre démarche est soutenue par 75 % de la population. En êtes-vous si sûr ?
    R. H.  : Quand on regarde les résultats de l’étude d’opinion, que constatons-nous ? Que 84 % des 1 000 personnes interrogées par l’institut Harris Interactive les 11 et 12 octobre derniers sont acquises à la féminisation des noms de métiers, de titres, de grades et de fonctions. Et que 81 % des personnes interrogées sont pour l’usage du féminin et du masculin plutôt que du masculin « générique » lorsqu’on s’adresse à la fois à des femmes et des hommes. Et 3 personnes sur 4 sont favorables aux deux dimensions simultanément, qui sont en fait les deux principes directeurs de l’écriture inclusive.
    E. V.  : Le général de Gaulle l’avait bien compris, lui qui veillait à commencer tous ses discours par la double flexion : « Françaises, Français ». Au grand dam de l’Académie !
    R. H.  : Tous les hommes politiques s’y sont mis depuis. Je m’intéresse de longue date aux discours de meetings. En 2002, Robert Hue était le seul homme à utiliser la double flexion (avec Arlette Laguiller et son célèbre « Travailleurs, Travailleuses », NDLR). En 2017, ils l’ont tous fait. C’est pleinement rentré dans les mœurs. Ce qui me fait dire que la bataille menée par nos détracteurs et nos détractrices est une bataille d’arrière-garde. Elles et ils ont déjà perdu, mais ne le savent pas encore. D’importants responsables institutionnels, comme Pierre Gattaz par exemple, utilisent aujourd’hui l’écriture inclusive ! Et les tweets vont l’imposer, puisque la place est restreinte !

     #écriture_inclusive #langage #langue #femmes #agence-de-publicité #publicitaire #lobbyistes #lobby #parole #communication #Raphaël-Haddad #Mots-Clés

    • Bah oui, on a bien compris que cette recension était dans un but anti écriture inclusive et anti féministe. C’est marrant c’est toujours quand il y a un tant soit peu de mini évolution qui va à peu près dans le bon sens (et franchement ce n’est vraiment pas énorme) que tout d’un coup ya des cris d’orfraie pour dire « ah non mais c’est ÇA qui est PLUS IMPORTANT ! » (remplacez ÇA par n’importe quoi d’autre, le racisme, la pauvreté, l’impérialisme, le « vrai féminisme », etc, etc).

      Bordel mais ça fait bien 50 ans que les luttes contre les dominations croisées existent (afro-fem, etc) et qu’on argumente qu’il n’y pas à « choisir » entre des luttes contre des dominations. Alors oui, le temps n’est pas infini, et une même personne unique ne peut pas lutter forcément sur tous les fronts à la fois ou pas autant pour chaque, mais par contre laissez à minima les personnes lutter contre les dominations qui les concernent.

      Quant à l’insinuation de merde avec « L’ORIGINE », non mais sérieux, tu crois que c’est quoi l’origine ? Tu crois que c’est une agence de com qui a inventé ces problématiques et qui a inventé l’écriture inclusive. Non c’est complètement taré. Ça fait des décennies que dans les milieux militants ya des propositions, le mec indiqué n’était même pas né, arrêtez vos conneries. Et par ailleurs, au delà de ce fait logique, dans tous les cas, actuellement la pub, c’est de l’incitation au viol permanent et l’utilisation de femmes objets partout etc. Personnellement je suis pour la suppression totale de toute publicité mais donc qu’une rare agence de com fasse son boulot en respectant les femmes, vu le nombre de personne qui voit de la pub tous les jours, et notamment les gosses, bah ça ne peut pas faire de mal dans tous les cas.

      Bref allez manger vos morts dans votre coin.

    • Personnellement, j’aimerais qu’il y ait autant d’agitation, d’indignations, de débats passionnés pour la pauvreté.

      N’empeiche que c’est toi ici qui t’agite contre la visibilité du féminin en français et qui n’est pas dans l’action ni l’indignation, ni le débat passionné pour la pauvreté. Si t’en a tellement à faire des pauvres, sans-emplois, familles (sic), etc... qu’est ce que tu fiche ici à participer à ce débat qui te détourne de tes prétendues vrai préoccupations ?

      #paternalisme #mansplanning #fraternité

    • @RastaPopoulos, je comprends pas.

      Pourquoi n’a pas tu écris ton commentaire en écriture inclusive ? Par ailleurs, qu’est qui peut te faire croire que je suis un homme ?

      Personnellement, je ne comprends pas pourquoi les partinsan(e)s de l’écriture inclusive n’aient pas diffusé cet article, il a pas mal de points valorisant.
      Elles(ils) auraient pu les mettre en valeur et parler en premier(e).
      Qui sait, une pudeur ?

      Il y a plusieurs versions d’écriture inclusive, depuis longtemps.
      Quelles sont celles (les versions) qui sont utilisées par celles et ceux qui ne sont pas militant(e)s, non pourvu(e)s d’un diplôme de conformisme universitaire ?
      Faudrait se poser des questions. Voir le dernier numéro de La Décroissance.

      Les publicitaires, pas mal de politiques, et tant d’autres, incitent au viol permanent, entièrement d’accord ! Ajoutons envers les enfants.
      Il est curieux que les défenseurs(e)s des femmes citent trés rarement les ignominies de sbires comme, (liste non exhaustive) liliane de bétancourt, elisabeth badinter, la reine d’angleterre et autres reines, margaret tadcher, martine aubry, anne hidalgo, myriam el khomri, muriel pénicaud, . . . .
      Les sous fifres sont aussi féminines, dés qu’il y a pouvoir et argent.
      La fonction de DRH en entreprise est trés féminisée.
      Le suicides en entreprises, il y en a pas pas mal, avec des DRH femmes, comme avec des DRH hommes. Egalité dans l’efficacité dans l’ignominie.

      Plus important !
      Il y a un an, presque jour pour jour, j’enregistrai sur mon magnétophone le témoignage de Fadila, d’auchan city tourcoing, qui avait perdu son bébé suite à la violence de ses conditions de son travail chez les mulliez.

      Elle a mangé son mort, elle !
      Conditions de travail des femmes mais aussi des hommes. Ce n’est hélas pas un cas unique.
      Ma gueule est sur les photos de la voix du nord, si ça intéresse quelqu’un.
      http://www.campuslille.com/index.php/l-agenda/evenement/1669-saints-innocents-en-france-le-massacre-continu-au-xxi-siecle-exemp

      A un de ces jours RastaPopoulos, je suis trés souvent content de te te lire, et de partager tes articles.
      Attention aux apparences, faut pas juger et écrire trop vite.
      La vie, la vraie, c’est pas un blog.

      Tous les jours, je passe devant la maison qui a servi à tourner « La vie est un long fleuve Tranquille », juste en face du golf utilisé pour la scène finale du film « le corps de mon ennemi »

      A propos « de débats passionnés pour la pauvreté. »
      https://www.youtube.com/watch?v=34QxDoQo6KI

    • * Video - Pour la masculinisation du langaG - Vendredi 15 décembre 2017, par RZ (Théâtre Croquemitaine) _
      http://www.theatrecroquemitaine.com/video-Pour-la-masculinisation-du-langaG.html

      Pourquoi systématiquement, lorsqu’il s’agit d’inclure les femmes dans le langage, les expertEs, académinicienNEs, intellectuelLEs de tous poils, s’attellent immédiatement à torturer les mots pour les féminiser ?

      Plaidoyer pour une masculinisation des mots.

      https://vimeo.com/247488845

      Nous, femmes, revendiquons la forme universelle.
      Qu’ils, hommes, s’arrangent avec des mots bricolés laids.

  • Près d’un quart des Français disent avoir vécu des maltraitances graves dans l’enfance
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/16/pres-d-un-quart-des-francais-disent-avoir-vecu-des-maltraitances-dans-l-enfa

    Le chiffre sidère tant il est élevé. Selon un sondage effectué en ligne par l’institut Harris Interactive pour l’association L’Enfant bleu, auprès de 1 030 personnes représentatives, publié jeudi 16 novembre, 22 % des Français disent avoir été victimes de diverses formes graves de maltraitance pendant leur enfance. Par ce terme, l’enquête entend « le fait d’avoir été régulièrement victime de coups/menaces/insultes, absence de soins ou d’hygiène ou d’avoir été au moins une fois victime de viol ou d’agression sexuelle ».

    Ce sont les agressions sexuelles qui sont de loin les plus nombreuses, puisque 16 % des sondés disent en avoir subi, contre 8 % des maltraitances psychologiques (menaces, insultes, humiliations), 5 % des maltraitances physiques (coups), et 3 % des négligences (absence de soins, hygiène). Plusieurs formes de maltraitance peuvent avoir lieu en même temps. Parmi les victimes de violences sexuelles, 72 % sont des femmes et 28 % des hommes.

    #enfance #domination_adulte #domination_masculine #violence #violence_sexuelle #viol #culture_du_viol

    • C’est assez comique – ou pas, d’ailleurs – de voir le petit topo graphique de Decodex : tout cela était déjà parfaitement établi lors du premier tour de la présidentielle de 2002…

      Sinon, le rapport d’Harris Interactive donne un intervalle de confiance à 95% de ±0,7% (c’est la partie encadrée en bas du tableau de la p. 4 du ppt). Note que ce calcul ne s’applique pas à ce sondage puisqu’il n’est pas issu d’un tirage aléatoire de l’échantillon mais constitué «  en ligne, par la méthode des quotas  ». L’usage veut qu’on accepte cette valeur (essentiellement parce qu’elle est facile à calculer…)

      Sinon (bis), il faut aussi tenir compte de leur remarque :

      Néanmoins, notons à ce stade une importante volatilité des électorats :

      En clair, actuellement ils sont dans un mouchoir de poche et ça change tout le temps…

    • Pas de marge d’erreur parce que ça ne s’applique pas.

      Par ailleurs, la cuisine est un art et un métier.

      Ce n’est pas forcément parce qu’un sondage relève de la cuisine (par opposition au « scientifique »(^1) que constitue la méthode aléatoire) que le résultat est de la tambouille infecte.

      Les « chiffres en amont » ont besoin d’être cuisinés, bruts, ils sont potentiellement toxiques.

      Les instituts connaissent leur métier. Leurs clients ont plus de mal avec l’interprétation des chiffres. Et… oublient totalement que les sondages publiés modifient les choix ultérieurs. Si les sondages du premier tour de la présidentielle 2002 avaient prédits un duel Chirac-Le Pen au second, ils se seraient très certainement encore trompés.

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      (1) scientifique signifie
      – que l’on peut démontrer que l’estimateur est sans biais, c’est-à-dire qu’en moyenne le résultat fourni par la méthode est le bon. Ce qui ne garantit en rien que le résultat fourni sur cet échantillon-là précisément est bon
      – que l’on peut estimer le nombre de fois en moyenne où la méthode « se trompe ». Idem, ceci ne nous dit pas si cet échantillon précis fait partie des 95% ou des 5%

      Bref, scientifique signifie que l’on peut estimer la précision de l’estimation. Pour faire cela il faut que la méthode de constitution de l’échantillon soit aléatoire (càd que tous les individus de la population (en gros, les votants participent au tirage avec une probabilité d’appartenance connue a priori)). Ce n’est pas le cas.

    • C’est là qu’intervient le métier (et l’indispensable cuisine…) : ils ont les déclarations précédentes des enquêtés ET les résultats finaux des élections, c’est la base de leurs « redressements ».

      Évidemment, ça suppose que les élections se suivent et se ressemblent et que les comportements déclaratifs ne se modifient pas (trop). Dans le cas contraire, le doigt mouillé (et la connaissance qui va avec) aide beaucoup. Ainsi quand Jean-Marie (2007) a cédé la place à Marine (2012), il a bien fallu réestimer le coefficient de redressement.

      Je pense qu’aujourd’hui, vu la configuration particulièrement opaque de cette édition, ils sont bien embêtés pour redresser. D’où, aussi, l’insistance sur la volatilité des enquêtés (qu’au demeurant on peut appréhender par les questions annexes du genre « êtes-vous certain de votre vote ? »)

      Disclaimer : je ne suis pas sondeur, mais j’ai l’occasion d’en croiser un certain nombre, dont des copains, mais pas récemment.

  • Sondage : Valls en tête (selon 313 sympathisants du #PS et de gauche)
    https://www.mediapart.fr/journal/france/080117/sondage-valls-en-tete-selon-313-sympathisants-du-ps-et-de-gauche

    Le Parisien annonce ne plus commander d’enquêtes d’opinion durant la campagne présidentielle. Et c’est salutaire, quand on s’intéresse aux détails du sondage publié jeudi par l’institut Harris Interactive pour #France 2, à propos de la #primaire_du_PS.

    #Manuel_Valls #sondages

    • Dans le rapport de Harris Interactive ( toujours ahead of what’s next) je trouve le chiffre de 478 personnes.
      http://harris-interactive.fr/opinion_polls/intentions-de-vote-a-la-primaire-de-la-gauche-pour-lep
      ou le pdf du rapport
      http://harris-interactive.fr/wp-content/uploads/sites/6/2017/01/Rapport-Harris-Intentions-de-vote-%C3%A0-la-primaire-du-PS-et-de-

      Ceci dit, quitte à chicaner, dans ces documents on trouve la description suivante de l’échantillon :

      … un échantillon représentatif de 6 245 Français à propos de ce scrutin, et plus particulièrement un échantillon de 478 personnes déclarant qu’elles iront certainement voter à cette Primaire.

      Et dans le tableau introductif du pdf, les lignes correspondant aux 2 nombres cités ci-dessus sont encadrées, laissant donc apparaître un intervalle de confiance de +/- 1,4% (pour 6000 interviews autour d’une estimation de 50%) ou +/- 4,5% (pour 500 interviews autour d’une estimation de 50%)

      MAIS, autant pour les 6000, ça marche à peu près, autant pour les 478, ça ne marche plus du tout, puisque ce nombre de répondants est lui-même issu du tirage de l’échantillon principal (en le supposant aléatoire). Du coup, la phrase rituelle

      Si le calcul de l’intervalle de confiance concerne les sondages réalisés avec la méthode aléatoire, il est communément admis qu’il est proche pour les sondages réalisés avec la méthode des quotas.

      n’a plus aucune justification, car s’appliquant à un calcul où le nombre d’interviews (le dénominateur du calcul du pourcentage d’intention de votes) est « certain ».

      Dans le cas où ce dénominateur est lui-même aléatoire, la loi de l’estimateur du pourcentage devient une loi de Cauchy. Dont on rappellera qu’elle a l’intéressante propriété de n’admettre aucun moment, c-à-d ni espérance, ni écart-type, etc.
      Embêtant pour calculer l’intervalle de confiance ! :-D

  • Le rapport des femmes à l’environnement, une posture singulière ? Harris Interactive pour Coca-Cola
    http://www.harrisinteractive.fr/news/2014/07032014b.asp

    Raffa

    Le rapport des femmes à l’environnement, une posture singulière ? Harris Interactive pour Coca-Cola - http://www.harrisinteractive.fr/news...

    8 minutes ago

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  • Sondage fiction : Manuel Valls à l’Elysée - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Sondage-fiction-Manuel-Valls-a-l.html

    Sondage fiction : Manuel Valls à l’Elysée
    vendredi 25 octobre 2013
    Cela ressemble à un jeu : poser des questions qui ne se posent pas concernant un futur imprévisible. Terrain de jeu : la politique française. Harris Interactive n’est pas le joueur le moins zélé : « 33% des Français souhaitent que Manuel Valls soit le candidat socialiste à la place de François Hollande en 2017 » (Harris interactive, Le Figaro et la chaine parlementaire, 24 octobre 2013). Pourquoi se priver de ces jeux à répétition puisque, la facilité et le faible coût des sondages en ligne aidant, on peut dorénavant obtenir des réponses d’internautes tout le temps, sur n’importe quoi. Ces internautes prennent-ils le jeu au sérieux ? Leur situation économique est-elle si grave qu’ils sont attirés par les quelques euros promis ? Ou bien s’ennuient-ils devant leur écran ? Les médias eux semblent prendre au sérieux pour étouffer de leurs commentaires le débat démocratique. Il est toujours intéressant de lire les archives de presse quelques années plus tard. La dernière fois, quelques années avant l’élection présidentielle, Dominique Strauss Kahn arrivait largement en tête dans les sondages... Nous avions alors expliqué par quelle logique celle de l’électeur médian (l’avantage structurel du candidat qui obtient les faveurs de l’adversaire) [1], le résultat des sondages était prédéterminé. Bis repetita.

    Notes
    [1] Cf. L’Ifop « pousse » DSK ; DSK « président » : une sélection BVA, Absoluce, Les Echos, France-Info et Les sondeurs préfèrent François Hollande..

    #sondage
    #Harris

  • L’avenir des programmes de fidélité
    Le succès actuel des cartes de fidélité est indéniable : en France par exemple, les femmes ont dans leur portefeuille 3,7 cartes en moyenne.
    Une étude de Harris Interactive commandée par AIMA en 2011 conforte dans l’idée que les programmes de fidélité ont encore de beaux jours devant eux, et peut-être même plus que jamais. En effet, il semblerait que la génération Y (nom donné à la jeune génération actuelle) soit particulièrement intéressée et habituée aux programmes de fidélisation. Ainsi, 75% des jeunes nord-américains font déjà partie d’au moins un programme de fidélité et récompense.

    Avec la popularisation de l’utilisation des smartphones, l’avenir de la fidélisation est déjà tout tracé : les marques sont de plus en plus nombreuses à coupler leur carte de fidélité à une application mobile, pour croiser encore plus les données, et offrir toujours plus de services et cadeaux à leurs clients (offres promotionnelles par géolocalisation, mobile-couponing (« m-couponing »), offres adaptées en temps réel…).

    Ce site qui fait l’éloge des diverses cartes de #fichage dont est extraite cette diatribe résume bien l’état d’#abrutissement_technologique mis en place et relayé par ce type de promoteurs. Le vocabulaire marketing qui l’accompagne est définitivement inquiétant sur la capacité de réflexion de nos contemporains.
    htpp&htmami:cartes-moins-cheres.com/cartes-fidelite/

    #collaboration #données_personnelles #carte_fidélité #pavlov #conditionnement #consommation #habitude #one_by_one #abonnement #servitude_volontaire

  • Privés de vacances... mais pas de sondages - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Prives-de-vacances-mais-pas-de.html

    Privés de vacances... mais pas de sondages
    dimanche 1er septembre 2013
    Les vacances d’été sont synonymes d’une baisse significative, voire de l’arrêt de la production de sondages. Cette année encore, l’Ifop et Harris interactive ont pourtant persisté. Sans se soucier de biais mais il est rare que les plus démunis s’expriment plus que les autres. Ces « privés de vacances », sont plus faciles à contacter pendant cette période moins propice à la réalisation de sondages. L’Ifop s’essaie même à une compassion auto-justifiante en guise de commentaire à la publication d’un de ses sondages d’été (Paris-Match, « Cet été pas de vacances pour 38% des Français », 18 juillet 2013) : « C’est absolument énorme (...) Si on additionne ceux qui dépensent peu et ceux qui ne partent pas, c’est la quasi-majorité des Français ! C’est révélateur de la situation compliquée que vit notre pays ». Vive la crise qui n’entame pas les critères de représentativité : 49% des internautes rémunérés par Harris interactive déclarent quant eux qu’ils ne partiront pas cet été (1 juillet 2013). A en juger par les sujets abordés, nos sondeurs ont au moins contribué à diversifier l’ordinaire de quelques Français « privés de vacances ».

    Exemples :

     Nicolas Sarkozy (une obsession estivale de l’Ifop ?), 4 sondages : un sur le bilan de l’ancien président de la République....plus d’an après sa défaite électorale (Atlantico, 26 août 2013), trois sur sa candidature éventuelle, dans 4 ans, à la présidentielle de 2017 (Sud-Ouest, 31 août 2013 ; JDD, 7 juillet 2013 ; Valeurs Actuelles, 3 juillet 2013).

     La perception des riches en France (une source d’inquiétude récurrente de l’Ifop, 12 juillet 2013)

     Les Français et L’intervention militaire française en Syrie (2 sondages : Le Figaro, 29 août 2013 ; Atlantico, 12 juillet 2013)

     Les Français et la verbalisation des baignades (suite à une série de faits divers relatifs à des noyades de baigneurs copieusement relatées cette année par toute la presse, Sud-Ouest dimanche, 12 août 2013).

     Les catholiques français et le pape (Atlantico, 19 août 2013)

     Les Français et la limitation de l’accès à la propriété en Corse (JDD, 12 août 2013)

     Les Français et la baisse de rémunération du Livret A (Ouest -France dimanche 4 août 2013)

     Le regard des Français sur la naissance de l’enfant de Kate et William (Harris-Interactive, M6, 22 juillet 2013)

     Les Français et l’apéritif (29 juillet 2013, repris in 20Minutes, 2 août 2013)

     Les personnalités politiques avec lesquelles les Français déclarent qu’ils préféreraient partir en vacances (Harris Interactive, VSD, 1 août 2013)

     Le regard des Français sur l’auto-entrepreneuriat (22 juillet 2013)

    Si l’on y ajoute les duels politiques factices entre personnalités politiques et leurs cotes de popularité, le total des sondages réalisés et déversés sur l’espace public par l’Ifop et Harris interactive au cours des mois juillet et août s’élève à 44. l’Ifop surclassant de loin Harris Interactive avec un total 33 sondages. Les deux sondeurs peuvent donc remercier ces « privés de vacances » sans doute désœuvrés par leur situation pour consentir à répondre à ces fantaisies sondagières, du moins une partie, car sur ces 44 sondages seuls 7 (tous de l’Ifop) ont été effectués par téléphone. On comprend mieux, quitte à répondre des sottises, y compris d’ailleurs si l’on est en vacances, autant être payé.

  • Démocratie participative : les impôts locaux au secours de la concertation ? - Lagazette.fr
    http://www.lagazettedescommunes.com/151383/democratie-participative-les-impots-locaux-au-secours-de-la-co

    Selon le barômètre Res Publica d’Harris Interactive, la concertation locale avec les citoyens est perçue à 87 % comme une bonne chose, mais pour 65 % des citoyens elle n’a pas d’autre objet que de faire croire qu’on écoute les citoyens tout en décidant sans eux. Et ce, alors que l’attente est forte. 75 % des citoyens pensent que les élus devraient consulter les administrer avant de prendre des décisions budgétaires. Plus de 8 personnes sur 10 souhaitent que leur commune organise un budget (...)

    #politiquespubliques #politique

  • Les hommes politiques ne font pas fantasmer les Françaises
    http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/cafouillage/42-cafouillage/1256-les-hommes-politique-ne-font-pas-fantasmer-les-francaises

    Le pouvoir attire les femmes assurent les hommes de pouvoir… Non disent-elles clairement dans un sondage

    Cruel revers pour ceux qui considèrent le pouvoir comme un aphrodisiaque et un appât à femmes. [...] Si Georges Clooney arrive en tête avec 33 % des suffrages des femmes, les hommes politiques, en revanche ne les font pas vibrer. Aucun d’entre eux ne franchit la barre des 5%, le premier étant Dominique de Villepin cité par 4% des répondantes ( Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo, Dominique Strauss-Kahn et François Hollande n’étant cités par quasiment aucune femme ) assure le communiqué d’Harris Interactive.