• L’autre menace pour Gaza : sols et air pollués, eau contaminée
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/01/sols-pollues-armes-au-phosphore-eau-contaminee-a-gaza-la-crise-sanitaire-pou

    L’autre menace pour Gaza : sols et air pollués, eau contaminée
    Si les attaques israéliennes ont déjà provoqué plus de 25 000 morts dans la bande de Gaza, leurs conséquences sur l’environnement des habitants les exposent à des risques tout aussi fatals.
    [...]

    Les bombardements israéliens sur Gaza, menés en représailles de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, tuent des centaines de Palestiniens chaque jour. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), plus de 25 000 personnes ont été tuées par les offensives successives d’Israël depuis quatre mois, et 85 % des 2,1 millions d’habitants de l’enclave palestinienne ont été déplacés. Mais ces attaques pourraient avoir d’autres conséquences fatales pour les Gazaouis.

    « Les opérations militaires israéliennes à Gaza ont des conséquences désastreuses, notamment à cause d’une pollution carbone énorme, que ce soit dans l’air, l’eau, les sols, exposant les Palestiniens à un large panel de substances toxiques », explique au Monde le Canadien David R. Boyd, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains et l’environnement. En octobre 2023, l’organisation Human Rights Watch avait révélé que du phosphore blanc, une substance toxique inflammable à l’apparence jaunâtre, pouvant brûler jusqu’à une température de 800 °C, avait été utilisé par Israël à Gaza et dans le sud du Liban.

    L’ONG a analysé des séries d’images, concluant à l’emploi de « projectiles d’artillerie au phosphore blanc de 155 mm ». Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne rentrant directement en contact avec du phosphore blanc risque des nausées, des vomissements et des diarrhées, des douleurs abdominales sévères, des sensations de brûlure. « La mort peut advenir sous vingt-quatre à quarante-huit heures à cause d’un collapsus cardiovasculaire », complète l’agence fédérale américaine de santé publique. L’utilisation de cette substance par Israël sur Gaza est « une grave violation du droit international », ajoute M. Boyd.

    En 2009, Israël avait admis avoir « utilisé des munitions contenant du phosphore blanc » pendant son offensive militaire contre Gaza, entre décembre 2008 et janvier 2009, précisant qu’elles « ne visaient pas directement les zones civiles ».

    Destruction de terrains agricoles
    Plus de 25 000 tonnes de bombes auraient été larguées sur la bande de Gaza entre le 7 octobre et le début du mois de novembre 2023, estime l’ONG Euromed Droits, qui accuse l’armée israélienne d’avoir utilisé des « armes à sous-munitions ». Selon le service de lutte contre les mines des Nations unies, ce sont des « munitions classiques conçues pour disperser ou libérer des sous-munitions explosives dont chacune pèse moins de 20 kilos ». L’usage de ce type d’artillerie a été déclaré illégal, car particulièrement meurtrier, par 119 Etats signataires de la convention d’Oslo de 2008, dont l’Etat hébreu n’est pas partie prenante. De plus, selon la Croix-Rouge internationale, « un grand nombre de ces sous-munitions n’éclatent pas comme prévu, leur présence rend l’agriculture dangereuse et entrave les reconstructions ». Israël a déjà utilisé ce type d’armes, notamment au Liban en 2006.

    La dégradation, voire la destruction, des terres représente un autre enjeu. « Des images satellites montrent que des terres agricoles sont détruites de manière délibérée », affirme Omar Shakir, directeur Israël-Palestine de Human Rights Watch. Il fait notamment référence à la zone de Beit Hanoun, dans le Nord, tapissée par les bombes pour, selon l’armée israélienne, atteindre des tunnels et des cibles du Hamas et où des bulldozers frayent de nouvelles routes aux véhicules militaires. « Nous avons pu constater qu’approximativement 30 % des terres agricoles ont été endommagées », explique He Yin, chercheur en géographie à l’université d’Etat de Kent (Ohio), qui a contribué à concevoir des cartes satellites permettant d’observer les destructions de terres à Gaza.

    Créé par deux universitaires américains, Jamon Van Den Hoek (université de l’Oregon) et Corey Scher (université de New York), pour visualiser, grâce à des images satellites, les dégâts provoqués par le conflit, l’outil Conflict Damage révèle que, au 17 janvier, « 49,7 % à 61,5 % des bâtiments de Gaza ont probablement été endommagés ou détruits ». Or, lorsque les édifices, infrastructures ou résidences explosent, d’énormes quantités de poussières et de débris sont rejetées dans l’environnement. En 2021, un rapport de la Banque mondiale portant sur la campagne militaire israélienne cette année-là à Gaza estimait que « 30 000 tonnes de déchets dangereux, y compris amiante, pesticides, engrais, (…) tuyaux en amiante-ciment » avaient contaminé le territoire.

    Un scénario aujourd’hui décuplé par l’ampleur de l’offensive israélienne. « Nous souffrons d’un air pollué à cause des bombes. De plus en plus de gens tombent malades », témoigne par message Adam, un jeune homme originaire de Jabaliya, dans le nord de la bande, et actuellement réfugié à Rafah, dans le Sud.

    Accès à l’eau potable préoccupant
    Auteur d’un rapport pour l’ONG néerlandaise Pax for Peace portant sur les risques environnementaux et sanitaires de la guerre à Gaza, l’expert en désarmement Wim Zwijnenburg explique que les substances contenues dans ce type de débris ont été analysées dans des conflits précédents, comme en Syrie, ou lors de catastrophes naturelles, comme le séisme de février 2023 dans le sud de la Turquie, et « peuvent provoquer de graves maladies ».

    A cet air difficilement respirable vient s’ajouter un accès à l’eau potable devenu extrêmement rare. Cette difficulté n’est pas nouvelle. Dès 2012, un rapport des Nations unies estimait que 90 % du volume disponible était impropre à la consommation. Dix jours après le début de l’offensive israélienne d’octobre 2023, les capacités de pompage des nappes phréatiques étaient tombées à 5 % par rapport à leur niveau habituel, selon l’Unicef.

    D’après le Wall Street Journal, Israël aurait commencé début décembre à inonder des tunnels de Gaza d’eau de mer afin d’en déloger le Hamas. L’armée israélienne a confirmé mardi 30 janvier avoir procédé à l’inondation de certains tunnels. « Des rapports, non corroborés, affirment que des hydrocarbures et autres substances sont présentes dans ces tunnels. Si c’est le cas, elles pourront donc affecter le sol et s’infiltrer dans l’aquifère », souligne Wim Zwijnenburg.

    L’OCHA ajoute qu’une vingtaine d’infrastructures liées à l’eau, à l’assainissement ou à l’hygiène auraient été détruites par des attaques. « Les gens passent la plus grande partie de leur journée à essayer de trouver de l’eau pour boire », affirme Omar Shakir, de Human Rights Watch.

    Zones inhabitables
    Les eaux usées se déversent dans les lieux de vie. Le 4 janvier, une vidéo diffusée sur WhatsApp et consultée par Le Monde montrait un journaliste palestinien se filmant en train d’avancer au milieu d’une inondation d’eaux usées dans l’école servant de camp de réfugiés à Jabaliya. Ces déchets liquides peuvent également être déversés dans la mer, constituant un danger pour la santé humaine et la biodiversité. Un rapport du Programme pour l’environnement de l’ONU en 2020 affirmait avoir « trouvé des preuves substantielles de changements environnementaux et d’une dégradation du territoire palestinien ». Sur les soixante-cinq stations d’épuration d’eau que compte Gaza, la plupart seraient actuellement hors service, selon l’ONG Oxfam.

    La présence de certaines bactéries dans l’eau accroît de plus la résistance aux antibiotiques. Une étude publiée dans The Lancet, le 25 novembre 2023, rappelle l’urgence de la situation. « Sans une action rapide, cette guerre menace de redéfinir l’épidémiologie de la résistance aux antimicrobiens à Gaza et au-delà », peut-on lire. Selon un rapport de l’ONU du 2 janvier 2024, on comptait à Gaza 179 000 cas d’infections respiratoires aiguës, 136 400 cas de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans, 55 400 cas de gale et de poux et 4 600 cas de jaunisse.

    « Nous verrons plus de gens mourir de maladies que nous n’en voyons tués par les bombardements si nous ne pouvons pas remettre en place un système de santé », alertait Margaret Harris, porte-parole de l’OMS, à Genève, le 28 novembre 2023. Pour Wim Zwijnenburg, certaines parties de la bande de Gaza peuvent déjà être considérées comme inhabitables. « Les gens ne pourront pas retourner dans ces endroits. Il n’y a rien pour espérer rebâtir une société humaine », conclut-il.

    #gaza #sols #eau #pollution #risques #maladies

  • Joyeux Noël et bonne année

    Journal d’épidémie
    Recrudescence du Covid : un guide de survie pour sauver Noël 2023

    https://www.liberation.fr/societe/sante/recrudescence-du-covid-un-guide-de-survie-pour-sauver-noel-2023-20231209_

    Si ces quelques conseils vous irritent, si vous pensez que vous infecter renforce vos défenses à long terme, qu’on en a beaucoup trop fait pour cette « pandémie », et que les réseaux d’eau potable ont lourdement aggravé la dette immunitaire de l’humanité, continuez à agir comme si Sars-Cov 2 faisait partie du passé, le gouvernement vous en saura gré. Dans le cas contraire, si les chiffres de l’excédent de mortalité globale depuis trois ans, à savoir +7,8 % en 2020, +6,9 % en 2021, et +8,7 % en 2022, vous inquiètent légitimement, prenez soin de vous. Clairement, personne ne le fera à votre place.

    Ha tiens :

    https://justpaste.it/b5bcx

  • COVID-19 et dysrégulation immunitaire : Résumé et ressources | Andrew Ewing
    https://cabrioles.substack.com/p/covid-19-et-dysregulation-immunitaire

    L’infection par le COVID-19 a plusieurs effets très préoccupants sur le système immunitaire qui pourraient facilement conduire à favoriser d’autres agents pathogènes et à aggraver les conséquences des réinfections par le COVID-19. Ce dysfonctionnement ou vieillissement du système immunitaire est au moins l’un des scénarios les plus probables expliquant les récentes vagues de maladies comme le VRS, la grippe, le streptocoque A et d’autres infections.

    Andrew Ewing est professeur de chimie et de biologie moléculaire à l’université de Göteborg, spécialisé dans la compréhension des bases de la communication entre les cellules du cerveau, et membre élu de l’Académie suédoise des sciences. Il est actif au sein du forum Vetenskaps en Suède, a cosigné/écrit des articles dans des périodiques suédois, norvégiens, français et américains, dont TIME, a fait partie de l’équipe qui a rédigé l’article du consensus Delphi sur le COVID-19 dans Nature, ainsi qu’un article dans Humanities and Social Sciences Communications.

    #Covid #système_immunitaire (effondrement du) #immunodéficience

    • La dysrégulation immunitaire est considérée par beaucoup comme une manifestation du COVID Long, mais elle se produit chez les patient·es après un COVID-19 sévère, modéré et léger. Le COVID Long est généralement défini par des symptômes, cependant, la dysrégulation immunitaire est souvent difficile à diagnostiquer en tant que symptôme. Bien que sa prévalence ne soit pas encore connue, l’association de la dysrégulation immunitaire avec le COVID Long indique qu’elle est au moins de l’ordre de 10% et qu’elle pourrait être considérablement plus importante.

      La prévalence des infections aiguës par le COVID-19 a été incroyablement élevée, ce qui a eu des conséquences considérables pour l’humanité. Les réinfections sont de plus en plus fréquentes, endommageant le système immunitaire et l’affaiblissant avant que les infections suivantes ne se produisent. Pendant cette période, et avec la possibilité d’une persistance virale démontrée par de nombreuses études, le système immunitaire n’est pas aussi fort et est plus sensible à d’autres agents pathogènes.

      Le SARS-CoV-2 provoque un dysfonctionnement immunitaire par le biais de plusieurs mécanismes directs et indirects, notamment la destruction d’importantes catégories de cellules immunitaires innées et adaptatives. Le taux de renouvellement des cellules sanguines d’un individu est un facteur qui détermine le caractère transitoire ou grave des dommages.

    • Vous croyez qu’il faudrait les prévenir, les infectiologues en carton pâte, que ce n’est pas le masque qui crée la « dette immunitaire » mais #SARS-CoV2 lui même ?

      L’infection par le COVID-19 a plusieurs effets très préoccupants sur le système immunitaire qui pourraient facilement conduire à favoriser d’autres agents pathogènes et à aggraver les conséquences des réinfections par le COVID-19. Ce dysfonctionnement ou vieillissement du système immunitaire est au moins l’un des scénarios les plus probables expliquant les récentes vagues de maladies comme le VRS, la grippe, le streptocoque A et d’autres infections. En revanche, la dette immunitaire n’est pas considérée comme une explication viable, car l’augmentation de ces maladies se poursuit dans les pays qui ont déjà connu des flambées la saison dernière et voient l’immunité diminuer pour bon nombre de ces maladies. Une autre préoccupation sérieuse à ce stade est que les infections répétées par le COVID-19 pourraient conduire à l’épuisement des cellules T CD8+ cytotoxiques, ce qui pourrait avoir des effets en aval sur d’autres maladies comme les cancers, car les cellules T jouent un rôle essentiel dans la limitation de la prolifération tumorale et il a été démontré qu’elles peuvent se différencier et devenir dysfonctionnelles.

    • Il a été démontré que chaque réinfection augmentait le risque cumulé de décès, d’hospitalisation et de séquelles dans de multiples systèmes d’organes, tant dans la phase aiguë que dans la phase post-aiguë. Cela montre que le système immunitaire n’est pas suffisamment protecteur pour limiter les dommages causés par de nouvelles infections par le COVID-19 ou d’autres infections, même après vaccination. Il s’agit d’un problème grave si nous sommes continuellement réinfecté·es avant que le système immunitaire ne se rétablisse à chaque fois.

      Donc, mis à part que le vaccin protège contre les formes graves et peut éventuellement faire baisser la charge virale, j’en suis à me demander si une nouvelle dose est bien pertinente. Le masque reste la meilleure protection contre les réinfections, non ?

    • Comme la plupart des gens sont totalement dés-incités de se re-vacciner, on va bientôt avoir la réponse : de + en + de gens sont à poil devant les variants.

      Le vaccin ne protège pas contre les réinfections de manière absolue, mais ça doit bien atténuer les chances quand même, surtout au début.
      Et vu la saleté en face, même 25% de protection, je prendrais (mais on ne sait pas).

      En fait, comme je le rabâche depuis 3 ans, faute de politique de santé publique, rien n’est réellement efficace dans une propagation yolo en population générale.

      Donc, la meilleure stratégie reste ceinture et bretelle pour limiter les risques de se retrouver le cul à l’air.

      Autrement dit : vaccin à jour + FFP2 + distanciation sociale au maximum possible selon les configurations perso × pro.

      On va me dire : « c’est pas tenable à long terme, surtout sans perspective d’amélioration ».

      Je te réponds : « ce qui m’a l’air pas du tout tenable, c’est d’avoir gagné un #Covid_Long à la loterie de portnawak généralisé et de se coltiner peut-être bien à vie des handicaps, dégradations et limitations diverses et variées de ta santé, sans l’ombre d’une solution thérapeutique. La seule bonne nouvelle étant que le probable raccourcissement de ton espérance de vie devrait te délivrer plus vite que prévu et te faire rater la fin du monde climatique. »

      Surtout que maintenant que les malades comme prévu commencent à peser dur sur les systèmes de santé, on est en train de finir le bazardement du bousin.

      D’où la nouvelle politique suisse de dire que les gens vont s’immuniser en tombant malades.
      https://www.rts.ch/info/suisse/14523106-lactuelle-vague-de-covid-en-suisse-favorisera-une-immunite-collective-r

    • Je rêve ou tu es en train de demander des avis médicaux sur internet ? :-)

      Pour ma part je conseille #ceinture_et_bretelles ; pas entendu qui que ce soit de sérieux dire le contraire.

      EDIT : tout comme monolecte !

    • L’actuelle vague de Covid en Suisse favorisera une immunité collective renforcée
      💩

      Les cas de Covid-19 sont à nouveau en hausse. Du point de vue de la défense immunitaire collective, selon le président de la Commission fédérale pour les vaccinations Christophe Berger, la vague actuelle est, dans une certaine mesure, bienvenue.

      La recrudescence actuelle est sous contrôle, précise Christophe Berger dans la NZZ am Sonntag ce dimanche. S’il déplore les cas de maladies, il souligne que cette vague fait en quelque sorte partie du concept de la politique d’immunisation actuelle. Le but de celui-ci est d’éviter les cas lourds et mortels en lien avec le coronavirus.

      Cet hiver, la vaccination est donc recommandée uniquement pour les personnes à risques d’infection sévère, c’est-à-dire les personnes âgées de 65 ans ou plus, ou souffrant de certaines maladies chroniques.
      Nouvelle stratégie face au Covid-19

      Pour le reste de la population, aucune vaccination n’est recommandée. Elle n’offre qu’une protection faible et de courte durée contre les formes bénignes, explique l’Office fédéral de la santé publique sur son site internet.

      Selon les experts, cités par la presse alémanique, en raison de contaminations ou de vaccinations antérieures, près de 98 % de la population possède déjà des anticorps.

      Selon Christophe Berger, il est important que cette immunité de base persiste, non plus grâce à la vaccination mais à une contamination.

    • Je rêve ou tu es en train de demander des avis médicaux sur internet ? :-)

      Bah oui, carrément @fil. J’ai des doutes sur l’innocuité de ces vaccins à ARN messager. Je m’en rapporte à mon expérience personnelle (qui ne vaut pas grand chose mais c’est du vécu) ; à chaque injection, je suis quand même bien cogné. A quoi cela est-il dû, je ne sais pas et je n’ai pas non plus vraiment cherché.
      Donc oui, l’attitude la plus « safe » est ceinture et bretelle. Question interaction sociale, pas trop de soucis avec ça vu que nous nous « ensauvageons » un peu plus chaque jour ...

      Ceci dit @monolecte, si même la Suisse baisse la garde et adopte la raclette attitude, oui, il y a de quoi flipper parce que, en principe, iels sont plutôt de nature méfiante voire un tantinet parano les citoyen·nes de la Confédération ...
      [edit] : après, les grands chefs ne représentent qu’une faible proportion de la population et les laquais médiatiques qui les relaient n’ont pour seule préoccupation que d’aller à la gamelle.

    • Donc, un machin prévu pour obtenir une bonne réponse immunitaire donne une bonne réponse immunitaire… 🤷‍♀️

      Perso, j’ai + flippé quand un des vaccins a donné que dalle comme réponse. Vu les zinzins qui trainent jusque dans les officines, j’ai passé 6 mois (non, quand même pas !) à me demander si je n’étais pas tombée sur une antivaxxx qui m’avait filé du liquide phy en ricanant.

      Oui, en santé publique (si on peut encore appeler ça comme ça), ce sont les assurantiels qui ont pris le pouvoir. Autrement dit : à combien tu estimes ta précieuse santé et combien t’es prêt à raquer ?

      Les gueux, ils vont profiter des bienfaits des méthodes « naturelles », comme au bon vieux temps de l’espérance de vie à 35 ans.

  • « J’avais le dos rempli de piqûres » : l’enfer de Nawal, piquée par des punaises de lit au cinéma UGC Bercy Inès Chaïeb - Le Parisien

    Il y a deux semaines, une habitante du XIIe arrondissement de Paris s’est fait piquer par des punaises de lit lors d’une séance au cinéma de Bercy Village. Si une employée nous a confirmé la présence de ces nuisibles dans l’établissement, ce dernier n’a pas fermé ses portes.

    À l’UGC de Bercy Village (Paris XIIe), Nawal Z. fait presque partie des meubles. Depuis vingt et un ans, cette habitante du quartier se rend cinq à six fois par semaine au sein de ce cinéma. Mais ça, c’était jusqu’au 17 août, où elle affirme s’être fait piquer par des punaises de lit lors d’une séance.

    Les punaises de lit, qui mesurent entre 5 et 7 mm, peuvent pondre 7 à 9 œufs par jour. (Ilustration) LP/Archives

    Ce jour-là, la « cinéphile et cinéphage » comme elle se décrit, réserve une place pour « La Voie royale », salle 17, siège i08. Pendant la projection du film, la femme de 53 ans sent qu’elle se fait piquer. « Sur le moment, je n’ai pas pensé à des punaises de lit. Le siège que j’avais réservé était très abîmé. Je me suis dit que c’était peut-être de simples puces », se rappelle-t-elle.

    En sortant, « j’avais le dos et les bras couverts de piqûres », raconte la fonctionnaire, photos à l’appui. En rentrant, elle met immédiatement ses vêtements à la machine à laver mais oublie d’en faire de même pour son sac en tissu. « Pendant les jours qui ont suivi, je me grattais au sang, je ne dormais pas de la nuit. »

    Après une première prise de contact peu fructueuse avec le service client, l’habitante du XIIe arrondissement décide de se rendre directement sur place, quelques jours après, pour en savoir plus. « Les employés m’ont tous confirmé que les salles sont infestées de punaises de lit, qu’ils ont reçus plusieurs signalements, affirme Nawal. Ça m’a mis en rage de me dire que le cinéma est au courant du problème et qu’ils ne ferment même pas les salles. »

    #Cinema Les salles impaires en bas, @UGCcinemas @ugcdistribution de #Bercy Village sont infestées de punaises de lit, ATTENTION ‼️‼️‼️#Paris12
En DM ici, on vous remercie de l’info, mais PAS un mot de regret, ni aucune excuse. RIEN. 
La direction du ciné ne traite PAS les salles. https://twitter.com/Nawal_/status/1695428567386017863/photo/1
    -- Nawal ⚡️ (@Nawal
    ) August 26, 2023 _

    Interrogée, une employée nous confirme également la présence de ces nuisibles. « Nous avons reçu plusieurs signalements et les salles concernées sont traitées », affirme-t-elle, lapidaire.

    Aucun dédommagement de la part du cinéma
    « Après cet échange avec les jeunes employés, je suis rentrée chez moi en catastrophe pour vérifier mes meubles. J’ai retrouvé plusieurs punaises sur les coussins de mon canapé, dans ma chambre… », explique-t-elle. « J’ai parsemé de la terre de diatomée partout chez moi, mon appartement ne ressemble plus à rien. » En parallèle, elle a également fait appel à un expert pour éliminer les punaises de lit. Le devis est estimé à 450 euros minimum.

    « Dans tous les contacts que j’ai eus avec le service client ou la directrice de l’UGC Bercy, on ne m’a jamais proposé de me dédommager, ni pour les frais de traitement ni mon abonnement annuel UGC. La seule chose que l’on m’a proposée, c’est de m’offrir une place », se désole Nawal Z. Depuis, l’addict au ciné a décidé à contrecœur de résilier son abonnement. « Cela peut paraître bête, mais ça a été une décision très dure à prendre pour moi. C’était une vraie passion et depuis ce qu’il s’est passé, je suis traumatisée. Je ne pense pas remettre les pieds dans une salle de cinéma pour l’instant. »

    C’est finalement par les réseaux sociaux que Nawal a exorcisé sa peine, notamment par un tweet dans lequel elle dénonce ce qui lui est arrivé. « Pour moi, c’est trop tard, mais je ne veux pas que ça arrive à d’autres personnes », conclut-elle. Contactée, la direction de l’établissement n’a pas donné suite à nos sollicitations.

    #parasites #mousses #punaises de lit #fauteuils de #cinéma #infection #nuisibles

    Source : https://www.leparisien.fr/paris-75/javais-le-dos-rempli-de-piqures-lenfer-de-nawal-piquee-par-des-punaises-d

    • il est complètement parano genre #toc_toc le Collier, à pas supporter un pauvre drapeau Palestinien de l’autre côté de la rue, très joli au demeurant avec son petit triangle rouge « résistance » dans ce sens. Son numéro de Calimero est carrément ridicule, et il se décrédibilise plus qu’autre chose, non ?

  • Pr. Logos : mise au point sur le Sars-Cov-2 - Framapiaf
    https://framapiaf.org/@Pr_Logos@piaille.fr/110323589630363362

    1/ Fauci (qui n’est pas complètement marteau) revient sur les aspects de SARS-CoV-2 qui ont conduit à des erreurs d’appréciation majeure. Il y a des conneries sur le masque dans l’interview mais c’est intéressant.

    • 2/ Première point. SARS-CoV-2 se transmet de manière asymptomatique (sans toux) parce que le lieu de première réplication virale est dans les voies respiratoires hautes, la transmission étant par inhalation de virus en aérosol.

      3/ Note sur ce premier point. Les tocards obscurantistes du ministère de la santé français ne reconnaissent toujours pas ce fait scientifique, après trois ans, ni ses conséquences.

      200 000 morts surnuméraires par obscurantisme.

      4/ Second point lié au premier. La transmission de SARS-CoV-2 se fait par inhalation d’aérosol, à la fois à courte distance mais aussi à longue distance, par stockage du virus comme une fumée de cigarette.

      5/ Note sur ce second point. Les tocards obscurantistes du ministère de la santé français ne reconnaissent toujours pas ce fait scientifique, après trois ans, ni ses conséquences. Ils en sont au lavage des mains et à Pitet.

      6/ Troisième point. Le virus se répliquant dans les voies respiratoires hautes (le nez, la gorge) mais produisant des pathologies en voies basses (poumons), le vaccin n’a pas été optimisé pour stopper la transmission.

      7/ Quatrième point. Ne pas avoir anticipé que les virus mutent, la pression de sélection se faisant sur la transmission (donc sur la réplication en voies respiratoires hautes) et avoir cru au mythe de l’immunité de groupe est DINGO.

      8/ En France, encore aujourd’hui, une ministre parlait « d’immunité globale », un concept qui n’existe même pas. Même l’Académie des sciences a écrit des conneries sur le blocage de la transmission par les vaccins optimisés en voies basses.

      9/ La France c’est ce beau pays où le ministre de la santé qualifie SA PROPRE DECISION de complotiste, lorsque l’opposition se montre aussi obscurantiste que lui.

      10/ Il est appréciable que Fauci tire un bilan (à peu près) sérieux des erreurs commises faute de prendre connaissance de la littérature scientifique.

      https://stockage.framapiaf.org/framapiaf/cache/media_attachments/files/110/323/661/212/975/643/original/a9be1dd55574cc68.mp4

      11/ En France, rigoureusement rien n’a été fait pour prévenir de nouvelles pandémies qui auraient ces propriétés :
      – transmission asymptomatique par voie d’aérosol
      – capacité de mutation liée aux multiples cellules épithéliales infectables
      https://stockage.framapiaf.org/framapiaf/cache/media_attachments/files/110/323/677/564/345/601/original/cde652d20800dce3.mp4

      12/ L’impossibilité de reconnaitre les erreurs (erreurs liées au mépris des scientifiques et au fétichisme de McKinsey) qui ont conduit aux 200 000 morts surnuméraires conduit à l’impréparation des pandémies à venir.

      13/ Cinquième point. L’existence de séquelles de long terme, d’importance très diverses selon les personnes infectées : les Covid Longs, qui vont de quelques pertes de fonctions cognitives à des vies sacagées.

      14/ En France, spécifiquement, les tocards qui peuplent les Comités Théodule de l’Etat (et une partie des journalistes) NIENT l’existence même de ces séquelles, malgré l’abondance des preuves scientifiques et l’ampleur du problème.

      15/ On le voit, l’obsession « Raoult » et la rhétorique « vax/anti-vax »’ masquent des ratages très profonds qui sont totalement occultés de l’espace public en France, ce qui creuse les dégâts faits à la santé publique.

      16/ Et je dis ça en ayant produit un thread sur Raoult, mandarin sans intégrité et tocard complet lancé par le torchon Le P*int, des semaines avant ceux qui en sont encore H24 dans l’obsession sur ce type.

      17/ J’en profite pour mettre un lien vers ce papier, qui prouve que les scientifiques se soucient aussi d’étudier les cas, rares mais existants, de myocardites induites par la vaccination.
      https://www.science.org/doi/10.1126/sciimmunol.adh3455

      18/ Je trouve la classe politicienne désolante, tous bords confondus (j’insiste), dans son incapacité à penser les politiques de santé publique et à faire un bilan sérieux de la politique désastreuse et obscurantiste menée pendant 3 ans.

      19/ Un très bon édito (si, si, c’est possible) du Monde sur le chantier de la santé publique.
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/06/covid-19-un-immense-chantier-de-sante-publique_6172311_3232.html
      Covid-19 : un immense chantier de santé publique
      Le Monde

      20/ J’apprécie tout particulièrement dans l’Edito que ceci soit mis au clair.

    • « Elle est pas belle la vie » (Bordaaayl de merdre)

      https://www.youtube.com/watch?v=kgvUY1CrVuo


      https://twitter.com/chbeziers/status/1655256408202379267

      Le 8 mai 2020, la pandémie nous obligeait à rendre le port du masque obligatoire partout et pour tous dans l’établissement. 3 ans plus tardnous levons cette obligation 😷
      Pour fêter cet événement, nos équipes sont heureuses de pouvoir l’enlever.

      #infections_nosocomiales

    • Biodiversity in ecosystems plays an important role in supporting human welfare, including regulating the transmission of infectious diseases. Many of these services are not fully-appreciated due to complex environmental dynamics and lack of baseline data. Multicontinental amphibian decline due to the fungal pathogen #Batrachochytrium_dendrobatidis (Bd) provides a stark example. Even though amphibians are known to affect natural food webs—including mosquitoes that transmit human diseases—the human health impacts connected to their massive decline have received little attention. Here we leverage a unique ensemble of ecological surveys, satellite data, and newly digitized public health records to show an empirical link between a wave of Bd-driven collapse of amphibians in Costa Rica and Panama and increased human malaria incidence. Subsequent to the estimated date of Bd-driven amphibian decline in each ’county’ (canton or distrito), we find that malaria cases are significantly elevated for several years. For the six year peak of the estimated effect, the annual expected county-level increase in malaria ranges from 0.76 to 1.1 additional cases per 1000 population. This is a substantial increase given that cases country-wide per 1000 population peaked during the timeframe of our study at approximately 1.5 for Costa Rica and 1.1 for Panama. This previously unidentified impact of biodiversity loss illustrates the often hidden human welfare costs of conservation failures. These findings also show the importance of mitigating international trade-driven spread of similar emergent pathogens like Batrachochytrium salamandrivorans.

      #grenouilles #paludisme #malaria #amphibiens #infections #santé #écosystème #santé

  • Maya Mikdashi sur Twitter : https://twitter.com/mayamikdashi/status/1555942630617481217

    🧵how the nytimes writes/evaluates #Palestinian & Israeli life differently:

    1/"The Palestinian death toll for 2 days of fighting had risen to 15 by Saturday afternoon with 125 injured, according to the Health Ministry in #Gaza. A 5-year-old girl was among those killed on Friday"

    2/ “Two Israeli soldiers were wounded on Saturday by a mortar shell that fell on an Israeli communal farm near the Gaza border, according to the military”

    These sentences are back to back. Palestinian casualties are results of “fighting”, as if they were caught in crossfire

    When it comes to Israeli soldiers, there is a weapon (mortar shell) and a place (a farm). There are apparently no soldiers or civilians in the “Palestinian death toll,” nor a location of death. Earlier in the article we are told that “One civilian was lightly injured” in Sderot

    #infect #new_york_times #sionisme #criminel #impunité

  • Yeay ! Un chouette outil !
    Visualisation des voies de transmission et des mesures d’atténuation du SARS-CoV-2
    Ce schéma interactif et paramétrable selon plusieurs critères montre les différentes voies que peut emprunter le virus à l’origine du covid-19 lors de son transfert entre deux personnes. Plus la couleur est foncée, plus le risque estimé est élevé...
    👉👉👉 https://www.bmj.com/content/375/bmj-2021-065312


    #covid #covid19 #sars-cov_2 #infection

  • Les catapultes à Covid et autres pathogènes Robin des bois
    https://robindesbois.org/les-catapultes-a-covid-et-autres-pathogenes

    Les souffleurs de feuilles à air pulsé, fonctionnant au pétrole ou avec des batteries au plomb ou au lithium, dispersent des agents toxiques et infectieux dont les coronavirus. Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) saisi par la Direction Générale de la Santé (DGS) a recommandé dans son avis du 4 avril 2020 pendant la première des vagues Covid, de « ne surtout pas employer d’appareils pour souffler des poussières des sols de type souffleurs de feuilles ».


    Cette recommandation du HCSP est tombée dans les caniveaux et les autres oubliettes à l’image des masques usagés. L’automne 2021 est le bon moment pour la rappeler à l’attention de tous.
    
Les innombrables et doctissimes spécialistes de la Covida, les élus, le gouvernement, les autres parties prenantes qui préconisent et mettent en oeuvre ces canons à air que sont les souffleurs de feuilles, sont passés à côté, de même que la presse prise en défaut, sauf exception, dans sa mission de décryptage et de tri de l’inutile et de l’essentiel.

    De leur côté, les souffleurs ont pour mission initiale de débusquer et de regrouper les feuilles mortes et les déchets légers – mégots, blisters, cotons tiges – qui traînent sur les parkings, aux pieds des immeubles, dans les îlots végétalisés et sur les voiries privées ou publiques. Ils remplissent leur mission avec une force cyclonique, au moins 8 mètres cubes d’air par minute avec des vitesses d’éjection comprises entre 100 et 200 km/h.

    Les souffleurs de feuilles ne respectent pas les gestes barrières, c’est tout le contraire.

    Ils dégagent sous forme de particules fines des poussières de trottoirs chargées de virus et de germes. Les flux infectieux polluent les aérosols et sont inhalables par la population générale, par les cohortes vulnérables et par les animaux domestiques.

    Dès l’an 2000, l’Etat de Californie s’inquiétait de la prolifération des souffleurs de feuilles et de la remobilisation dans l’air d’une espèce de bouillon de culture particulaire où se mêlent le plomb, les hydrocarbures, les moisissures, les pesticides, les engrais, les matières fécales et autres fatalités routières et urbaines. 21 ans après ce rapport pionnier, il convient d’ajouter au cocktail les pollens allergènes.

    Le bruit des souffleurs de feuilles est assommant et d’autant plus insupportable qu’il est associé chez la plupart des auditeurs à une activité considérée comme inutile voire nuisible.

    Leur consommation en carburant et leur production en gaz d’échappement atteignent aussi des performances exceptionnelles et inattendues. La Californie qui a de la suite dans les idées va interdire à partir de 2024 la vente de souffleurs à moteur thermique. Elle s’appuie, pour en venir à cette salubre extrémité, sur un rapport du California Air Ressources Board selon lequel un souffleur de puissance moyenne produit autant de pollution en une heure qu’une Toyota Carmy 2017, une berline de catégorie intermédiaire, parcourant 1 770 km.

    Les litières des feuilles et les couches superficielles des terres végétales sont l’habitat de milliers d’espèces d’invertébrés utiles à la fertilisation et aux chaînes alimentaires des oiseaux et des petits mammifères. Les vers de terre se nourrissent en partie de feuilles mortes. Quand les souffleurs de feuilles s’attaquent aux îlots végétalisés, aux parterres, aux squares, aux jardins publics et privés et aux pourtours des arbres, ils balayent et dévastent des écosystèmes utiles et complètement négligés.

    Nous invitons tous ceux qui sont témoins ou victimes de l’utilisation de souffleurs de feuilles à protester auprès des mairies, des syndics de copropriété et des gestionnaires d’îlots résidentiels comme l’OPAC (Office Public d’Aménagement et de Construction).
    
Pendant la période Covid et au-delà, ces engins constituent une mise en danger de la vie d’autrui et de toutes celles et ceux qui les utilisent.

    #HCSP #DGS #gestes_barrières #virus #germes #infection #bouillon_de_culture #particules #plomb #hydrocarbures #moisissures #pesticides #engrais #pollens #allergènes #pollution #écosystèmes #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #covid #pandémie #santé_publique 

  • The Coronavirus Variants Don’t Seem to Be Highly Variable So Far - Scientific American
    https://www.scientificamerican.com/article/the-coronavirus-variants-dont-seem-to-be-highly-variable-so-far

    No doubt you’ve heard about the novel coronavirus variants that are evolving around the world. There now appear to be more than a dozen versions of SARS-CoV-2, which are of varying degrees of concern because some are linked to increased infectivity and lethality while others are not. It’s easy to be overwhelmed by this diversity and to fear that we’ll never achieve herd immunity. Yet evidence is growing that these variants share similar combinations of mutations. This may not be the multifront war that many are dreading, with an infinite number of new viral versions.
    I am an evolutionary microbiologist who studies how bacteria and viruses adapt to new environments or hosts. Like many microbiologists, my colleagues and I have turned our attention to understanding how SARS-CoV-2 is evolving adaptations for reproducing and transmitting in humans. Our favorite laboratory method is experimental evolution, where we grow multiple populations of microbes started from the same strain under identical conditions for weeks or months. We study problems like how antibiotic resistance evolves and how infections become chronic. The power of this method is that using multiple populations allows us to “replay the tape of life” and study how repeatable and ultimately predictable evolution might be.
    One pattern we see is called convergent evolution, where the same trait emerges in different independent lineages over time, usually as they adapt to similar environments. Some of the best examples of convergent evolution include the sandy color of diverse desert animals; lobed swimming fins for whales, walruses, and manatees (which are actually distantly related); and even the ability for humans to digest lactose into adulthood, which arose several times in geographically isolated populations.

    In the case of SARS-CoV-2, the complete genome sequences of viruses from thousands of patients enable us to look for convergent patterns. While most mutations are one-offs that go extinct, some establish new lineages that become more frequent as the virus succeeds in replicating and infecting many people. If the same part of the virus repeatedly mutates in different samples around the world and becomes more frequent, this mutation very likely encodes an adaptation that helps the virus reproduce and transmit.
    With the benefit of increased genome surveillance of the coronavirus, several recent studies have identified signatures of convergent evolution. Here in the U.S. our laboratory found at least seven genetically independent lineages that acquired a mutation at one particular spot on the virus’s infamous spike protein, the one it uses to latch onto human cells. Spike has a sequence of linked amino acids, and the mutation occurs at position number 677. In the original SARS-CoV-2 this is the amino acid glutamine, abbreviated as Q.

    In six lineages, this Q mutated to another amino acid, histidine (H) and is called 677H. In the seventh lineage, Q mutated to another amino acid, proline (P). Each lineage also has a mutation called S:614G, which was the first notable change in the virus to be identified several months ago and spread so widely it is now found in 90 percent of all infections. We named these seven U.S. lineages after common birds—“robin,” for example, and “pelican” —to help us distinguish and track them, and also to avoid creating prejudice by naming them after the areas where they were first detected.

    Lineages outside the U.S. have also acquired 677H, including in Egypt, Denmark, India and a large cluster in Macedonia. A new variant of concern called B.1.525 also has 677H, as do several lineages that descended from B.1.1.7, one of the first worrisome versions to be spotted. The coincident, global emergence of S:677 mutations and their fivefold gain in prevalence offers strong evidence that these changes must improve viral fitness in some way. We don’t know how yet, but it is noteworthy that S:677 borders a region of the spike protein that helps the virus enter and infect human cells. 

    This is far from the only example of convergence in SARS-CoV-2. Mutations in at least eight different positions in the spike protein are simultaneously on the rise around the world, appearing in B.1.1.7 and in other major variants of concern known as B.1.351, P.1 and P.3. These variants share combinations of mutations at positions 18, 69–70, 417, 452, 501, 681 and a particularly concerning E484K mutation that evades neutralizing antibodies. For this reason, two of the leading scientific websites (http://covariants.org and http://outbreak.info) that track variants now report these shared, defining mutations to simplify and consolidate our attention. The U.S. Centers for Disease Control and the media have been slow to follow the importance of these key mutations, but this is changing, because it is these changes that likely alter virus functions such as contagiousness or the ability to evade vaccines.

    One way to envision this type of convergent evolution is as a game of Tetris, where a limited number of building blocks can be assembled in different ways, in different combinations, to achieve the same winning structures. For example, it is now known that the combination of mutations in B.1.1.7 make it especially contagious, and that the B.1.351 lineage can evade antibodies because of E484K.
    Because many newly discovered variants appear to be resampling the mutations found in other established variants, we can speculate that the virus is beginning to run out of new, major adaptations. But this doesn’t mean that that the forces of evolution will stop as we begin to approach herd immunity and loosen restrictions. History tells us that viruses can evolve rapidly to evade barriers to transmission, especially when infections remain numerous. We must remember that the more infections there are, the more chance mutations will occur, and those that best help the virus to survive will proliferate. This is why stopping new infections is key. These viral adaptations are already rewriting our biology textbooks on convergent evolution; let’s strive to limit new material.

    It’s also critical that we make significant investments in building an early-warning system to detect new #SARS-CoV-2 variants as well as many other emerging pathogens, both known and yet to be discovered. Viral genome surveillance and sequencing is the key. The reason why many variants have been detected in the U.K. is because of visionary investments by researchers and public health officials in these technologies.
    In the U.S., a significant influx of money to the CDC from the new federal stimulus package is already increasing the frequency with which researchers can sequence and analyze virus samples. This must be sustained by building the public health expertise and research infrastructure to decode genetic changes in the virus and anticipate the need for future vaccine modifications. It was basic science that provided hope in this pandemic through new vaccine technology; and given renewed support it will also be our guardian against future threats.

    #séquençage #variants

    • #Covid-19 : Alpha, Beta, Gamma, Delta, #Epsilon… l’émergence sans fin des variants, Marc Gozlan
      https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2021/07/08/covid-19-alpha-beta-gamma-delta-epsilon-lemergence-sans-fin-des-variants

      Certaines équipes ont, elles, choisi de développer des modèles visant à prédire quelles seront les trajectoires évolutives des #variants émergents. En d’autres termes, il s’agit d’anticiper la nature des mutations qui pourraient être hébergées par de futurs variants à partir des données de séquençage en temps réel.

      Prédire quel sera le parcours mutationnel qu’empruntera le virus SARS-CoV-2 pour évoluer est évidemment un énorme défi. Les chercheurs peuvent néanmoins s’appuyer sur la vaste base de connaissances existante (et qui ne cesse de s’enrichir) sur l’impact des mutations de la protéine spike.

      « L’intégration des données obtenues et celles issues des séquences émergentes du SARS-CoV-2 pourrait faciliter la détection automatisée de variants potentiellement préoccupants à faible fréquence (c’est-à-dire avant qu’ils ne se propagent largement) », estiment les virologistes moléculaires et microbiologistes évolutionnistes des universités de Glasgow, de Cambridge et d’Édimbourg. L’objectif serait donc de détecter l’émergence de virus possiblement capables d’échapper à la réponse anticorps neutralisants, ou plus transmissibles, afin de rapidement mettre en œuvre des mesures de contrôle ciblées, tout en orientant la poursuite des recherches en laboratoire. Une partie importante de ce processus consistera éventuellement à préparer des vaccins actualisés, adaptés aux variants émergents.

      Une équipe américaine, composée de généticiens, virologues, mathématiciens et spécialistes en intelligence artificielle, assure dans un preprint paru le 22 juin 2021 sur le site medRxiv (article non relu par les pairs) avoir développé une méthodologie qui aurait pu permettre d’identifier, avec précision et avec quatre mois d’avance, les mutations qui ont finalement diffusé au cours des différentes phases de la pandémie.

      Les chercheurs de la société Vir Biotechnology (San Francisco), en association avec des scientifiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT), rapportent avoir déterminé sur une période donnée que la fréquence de la mutation R346K avait augmenté de 7 fois en Suisse, de 8 fois en Autriche et de 21 fois au Chili. De même, ils ont établi que la diffusion géographique la plus large concernait la mutation P681K, qui a augmenté de plus de 5 fois dans quinze pays et de plus de 20 fois dans sept pays. Cette mutation se situe dans la protéine spike à proximité du site de clivage de la furine, qui joue un rôle majeur dans la fusion entre les membranes virale et cellulaire. Cette mutation P681K est aujourd’hui présente dans les trois variants identifiés en Inde, à savoir Delta (B.1.617.2), Kappa (B.1.617.1) et B.1.617.3. À en croire les chercheurs californiens, ils auraient détecté ces augmentations de la fréquence de cette mutation « bien avant la vague actuelle » due au variant préoccupant (VOC) qui sévit en Inde.

      Leur méthodologie repose sur des variables épidémiologiques, des données immunologiques, de même que sur la dynamique évolutive du virus et sur la nature des modifications en acides aminés induites par les mutations présentes dans le génome viral.

      Les chercheurs ont également analysé la diffusion de mutations à travers les États-Unis. C’est ainsi que la plupart des mutations présentes dans les variants Alpha et Epsilon ont diffusé dans 14 États, en particulier dans le Michigan, la Floride et le Texas. La mutation T478K a notamment augmenté sur la période considérée de plus de 60 fois au Texas et d’au moins 10 fois dans l’Etat de Washington, en Californie et en Oregon. Cette mutation augmente l’expression de la protéine spike et la liaison au récepteur cellulaire ACE2.

      Surtout, Cyrus Maher, Amalio Telenti et leurs collègues indiquent qu’il aurait été possible de prévoir l’apparition de mutations lors de la deuxième vague et de la troisième vague. Selon eux, concernant les variants indiens Delta, Kappa (B.1.617.1) et B.1.617.3, on aurait pu prévoir dès juillet 2020 que la mutation L452R allait gagner en fréquence. Même chose, pour la mutation P618R qui, selon eux, aurait pu être prévisible en octobre 2020. En revanche, concernant la mutation E484Q, présente dans le variant Kappa et B.1.617.3, elle n’aurait pas pu être prévue avant mars 2021.

      Selon ces chercheurs, leur approche est donc, rétrospectivement, « assez robuste pour prédire, plusieurs mois à l’avance, des mutations clés lors de la deuxième et troisième vague de la pandémie ». Ils en concluent qu’il aurait été possible d’alerter précocement sur la montée en puissance de ces mutations avant qu’elles n’atteignent des niveaux inquiétants à l’échelle globale.

      [...]

      Il apparaît donc que la situation actuelle, caractérisée par une couverture vaccinale encore largement insuffisante dans les pays qui vaccinent, favorise l’émergence de variants dont on ne sait pas s’ils seront toujours sensibles aux vaccins actuels. En effet, on ne peut totalement exclure la possibilité, dans un futur plus ou moins proche, de survenue d’#infections_post-vaccinales (breakthrough infections) imputables à des variants devenus capables de contourner l’immunité vaccinale. Des cas d’infections post-vaccinales liées au variant Delta ont été rapportés dans un article paru le 4 juillet 2021 sur le site medXriv, chez six personnes qui avaient assisté à un mariage à Houston (Texas) et qui étaient complètement vaccinés (Pfizer, Moderna, Coxavin).

      Les données actuellement disponibles semblent néanmoins montrer que le risque d’un échappement immunitaire post-vaccinal total est bien moins important que celui d’une transmissibilité accrue. Pour autant, certains virologues évolutionnistes estiment qu’une résistance, au moins partielle, aux vaccins actuels est inévitable, une prédiction qui ne peut être négligée ou ignorée, rappellent Roberto Burioni (Università Vita-Salute San Raffaele, Milan) et Eric Topol (Scripps Research Institute, La Jolla, Californie) dans un éditorial paru le 21 juin dans la revue Nature Medicine. « En tout état de cause, une chose est sûre : l’émergence de variants capables d’échapper aux vaccins, si cela a lieu, sera rendu plus probable si le virus diffuse et se réplique », ajoutent ces chercheurs.

      Il importe donc de rester en alerte afin d’être en mesure de détecter une éventuelle émergence de variants résistants à la vaccination et, le cas échéant, d’y faire face en développant rapidement des vaccins conçus en tenant compte des mutations problématiques observées.

      On l’a compris, il est donc crucial de maintenir le nombre d’infections au plus bas niveau possible partout dans le monde, pas seulement dans les pays riches mais également dans les pays en voie de développement. En effet, l’histoire de ce virus nous a vite appris qu’il ne connaît aucune frontière. Enfin, dans ce contexte pandémique, il n’est absolument pas souhaitable que chacun d’entre nous apprenne la totalité des 24 lettres de l’alphabet grec.

      #échappement_vaccinal #vaccins

  • #Covid 19 : l’#immunité laissée par l’#infection et surtout par la #vaccination serait bien de longue durée - MesVaccins.net
    http://www.mesvaccins.net/web/news/17596-covid-19-l-immunite-laissee-par-l-infection-et-surtout-par-la-vacc

    Depuis le début de l’épidémie de covid 19, on s’interroge sur la durée et l’efficacité de l’immunité qui se développe lors de l’infection, et de celle que l’on peut obtenir par la vaccination. Initialement, des données et observations parfois contradictoires ont fait craindre que cette immunité soit de courte durée, incapable de protéger d’une nouvelle infection quelques mois ou années après son établissement. Les études se sont souvent basées sur des techniques détectant les anticorps dirigés contre le virus, qui ont souvent montré une baisse rapide des concentrations de ces anticorps dans le sang des individus immunisés.

    Le temps passant, on dispose de plus en plus de recul sur cette immunité, et les données qui s’accumulent sont plutôt rassurantes. [...]

    [...]

    Ces [données] permettent d’espérer que l’acquisition d’une immunité contre le SARS-CoV-2 assurera une protection de bon niveau contre des réinfections et qu’il ne sera peut-être pas nécessaire d’envisager des rappels vaccinaux fréquents, au moins chez les personnes jeunes et en bonne santé possédant un système immunitaire parfaitement fonctionnel. De nouvelles observations ne manqueront pas de compléter nos connaissances, particulièrement sur l’efficacité de cette protection contre les variants du virus (à ce propos, on remarque que l’étude de Ellebedy et coll., réalisée avant le mois de mars, n’a pas inclus le variant Delta indien – ndr), la nécessité de rappels chez certaines personnes, en fonction de leur état ou de leurs antécédents, ou sur la possibilité, redoutée, que l’immunité devienne dans quelques cas facilitante et ne favorise des infections plus graves.

  • Vaccins : « Utiliser l’ARN messager n’est pas nouveau, c’est savoir le fabriquer qui est nouveau »
    https://www.franceinter.fr/societe/vaccins-utiliser-l-arn-messager-n-est-pas-nouveau-c-est-savoir-le-fabriq

    Alors que les vaccinations contre la Covid-19 se poursuivent, y compris en France, ces nouveaux vaccins, à base d’ARN messager, posent question. Invité du journal de 13h de France Inter, Steve Pascolo, chercheur à l’université de Zurich et ex-dirigeant du laboratoire Cure Vac, apporte des éclaircissements.

    [...] Les vaccins à ARN messager reposent donc sur une part de l’ADN du virus qui sert à « coder » des protéines. Et en réalité, cela n’est pas nouveau : « Le vaccin ROR, rougeole, oreillons, rubéole, fonctionne avec des virus à ARN atténué. Lors qu’il est injecté, les virus donnent dans vos cellules leur ARN messager, explique le chercheur. On est sur une version synthétique de choses anciennes. Les vaccins de type ROR contiennent beaucoup d’ARN, de lipides, de protéines différentes, ils sont produits dans des œufs fertilisés. Alors que les vaccins ARN nouveaux ne contiennent que la molécule d’ARN, seule, pure, et quatre lipides. Autrement dit, la version à ARN messager est beaucoup plus pure et plus sûre que les vaccins à ARN produits de façon naturelle, que vous avez eus précédemment ».

    « Si le vaccin causait des recombinaisons d’ADN, le virus le ferait aussi »

    L’avantage de cette méthode par rapport à la production « classique » des vaccins, c’est sa rapidité. « Une fois que vous avez l’infrastructure pour produire de l’ARN messager, vous pouvez produire de l’ARN messager qui code pour n’importe quelle protéine. Le processus de production est toujours le même, et il dure maximum deux mois (...) alors que les autres méthodes demandent de l’optimisation, un temps qui peut prendre plusieurs semaines à plusieurs mois », selon Steve Pascolo.

    A-t-on assez de recul pour mesurer l’impact de l’injection d’ARN messager ? « En réalité, on a des millions d’années d’expérience, explique le spécialiste. Notre corps est affecté en permanence par des virus, des bactéries, et il y a de l’ARN messager partout dans ces virus. Ils infectent votre corps et vous donnent leur ARN. Ca n’affecte pas votre ADN pour autant ». Peu de risques, également, que des échanges et recombinaisons donnent naissance à de nouveaux virus : "On ne peux jamais l’exclure, mais ces mécanismes de « Transplacing » sont très, très précis et très définis. Nous avons des millions d’ARN messagers dans nos cellules, et ils ne recombinent pas entre eux. Il n’y a pas de raison d’imaginer que l’ARN messager du vaccin puisse faire ce type de recombinaison. Et s’il le pouvait, alors le virus le ferait aussi, puisque cet ARN messager code pour une protéine du virus".

    Vers des vaccins anti-cancer ?

    [...]

    Par ailleurs, ces vaccins peuvent connaître des applications nouvelles, et notamment contre les cancers. C’est même une technologie déjà utilisée, mais de façon individuelle, selon Steve Pascolo : « Il y a beaucoup d’essais cliniques de phase 2, des essais pivots. On peut produire et développer des vaccins anti-cancer individualisés, pour chaque patient. La tumeur est analysée, séquencée, on trouve les mutations de la tumeur chez le patient et on fait de l’ARN messager vaccinal qui code pour ces mutations. Chaque patient reçoit son vaccin et totalement individualisé, et cela en moins de deux mois : c’est cela qui est en cours de développement ».

    • Frederic Lagarce, @frlagarce, Professeur de Biopharmacie/ PUPH CS PUI @chu_angers Vice-Doyen
      @FacSante_Angers /EIC @pthpjournal /Recherche #nanomedecine
      https://twitter.com/frlagarce/status/1412804385613230098

      Un peu ras le bol d’entendre certains dire qu’ils sont des cobayes pour le #vaccin. contre la covid-19 Je vous fais un mini thread pour vous expliquer pourquoi c’est faux.

      Les premiers #vaccins_ARNm ont été proposé par une équipe de l’APHP (MArtinon Eur J Immunol) en 1993, cette date est celle où l’efficacité a été démontrée chez l’animal déjà contre un virus, celui de la grippe.

      en 2018 Moderna et BioNtech avaient déjà des essais cliniques sur l’homme (phase 1) dans le domaine de la cancérologie (mélanome) ou de l’infectiologie et devinez... pour déjà des maladies virales.

      Ces vaccins on d’ailleurs eu un développement préclinique dans le cadre de MERS-COV et SARS-COV1 il y a respectivement environ 15 ans et 10 ans mais comme les épidémies se sont éteintes les développements se sont arrétés.

      Les vecteurs de ces vaccins : les nanocapsules lipidiques existent depuis plus de 20 ans, mon labo @LabMint a déposé ces premiers brevets en 2001, on travaille dessus depuis 1998. on a démontré (comme d’autres) la très bonnes tolérance de ces vaccins sur de multiples modèles

      A #Angers rien que pour @LabMint on a sorti plus de 200 publications internationales sur ce thème. une autre équipe
      @umr8612 a démontré en parallèle la tolérance en particulier sur la tox pulmonaire.

      Quand en janvier 2020 la séquence génétique du virus Sars-cov2 a été décrite, tout était prêt depuis des années pour lancer des essais de grande ampleur, seul l’argent manquait et les états ont contribué fortement à régler ce pb

      Vous le voyez, utiliser aujourd’hui un vaccin ARNm c’est profiter d’une technologie mise en place sur 25 années et testées par de multiples labo universitaires et pharmaceutiques dans le monde. Les vaccins ARNm sont l’avenir de la vaccination

      En effet ils permettent une production plus rapide, moins complexe et plus maîtrisable que les autres vaccins classiques. Les vaccins peuvent être adaptés en quelques semaines. Alors VACCINEZ VOUS !

    • Covid-19 : la saga du vaccin à ARN messager désormais dans le sprint final
      https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/11/30/covid-19-la-saga-du-vaccin-a-arn-messager-dans-le-sprint-final_6061695_16506

      ENQUÊTE Contre toute attente, c’est une technologie encore jamais éprouvée sur l’homme qui a permis de proposer le plus rapidement des solutions vaccinales contre le SARS-CoV-2, via les projets de Pfizer/BioNTech et de Moderna. Retour sur une course de vitesse lancée il y a plusieurs décennies.

      Imaginons un instant la finale olympique d’une course de fond. Ils sont douze sur la ligne de départ, dont quatre Chinois et quatre Américains, attendant le coup de feu sous le regard des caméras du monde entier. Dix d’entre eux présentent de sérieuses références : des titres, des records, un palmarès. Les deux derniers, à l’inverse, semblent sortis de nulle part. Non seulement ils n’ont rien gagné mais ils n’ont même jamais couru une finale. On les prétend doués, prometteurs, mais peuvent-ils seulement boucler les tours de piste imposés, eux qui ne se sont alignés jusqu’ici que sur des distances inférieures ? Personne n’y songe sérieusement. Pourtant, au terme d’une épreuve menée à une vitesse éclair, ce sont eux qui coupent la ligne les premiers, presque côte à côte.

      L’histoire du vaccin contre le Covid-19 n’est pas terminée. Car pour filer la métaphore athlétique jusqu’au bout, elle ressemblerait plutôt à un décathlon qu’à un 5 000 mètres. Une fois le produit mis au point, il va encore falloir le faire habiliter par les autorités sanitaires, le produire, le stocker, le distribuer, l’administrer. Autant d’épreuves nouvelles dans lesquelles nos nouveaux venus peuvent encore échouer, ou prendre du retard. Il n’empêche, l’exploit est là : les deux premiers vaccins à avoir réussi avec succès les essais cliniques – ceux du duo Pfizer/BioNTech et de Moderna –, avec dans les deux cas une efficacité annoncée d’environ 95 %, s’appuient sur la technologie dite de l’ARN messager.

      Dans le principe, rien de plus simple. Pour réaliser un vaccin, les chercheurs fabriquent habituellement un antigène qu’ils présentent au système immunitaire afin que celui-ci produise des anticorps adaptés. Différentes méthodes sont possibles : utiliser le virus entier, inactivé ou atténué, se contenter d’un fragment, ou le combiner avec un virus déjà bien maîtrisé. La nouvelle méthode laisse les cellules faire le travail : elle consiste à injecter dans l’organisme non pas l’antigène mais son mode d’emploi, son code génétique, sous forme d’ARN (acide ribonucléique).

      « Une histoire de fou »

      Les spécialistes lui promettaient un grand avenir. Elle restait pourtant cantonnée dans les laboratoires de recherche, loin des hôpitaux et des pharmacies. « C’est une histoire de fou, s’éblouit Bruno Pitard, directeur de recherche (CNRS) au centre de cancérologie et d’immunologie Nantes-Angers. Aucun produit à base d’ARN messager n’avait dépassé la phase 2 d’un essai clinique, ni en cancérologie, ni en immunologie, ni en virologie. Et là, premier essai de phase 3, jackpot ! J’ai beau vanter le potentiel de cette technologie depuis des années, je n’imaginais pas un tel scénario. Bien sûr, les données ne sont toujours pas publiées dans des articles scientifiques dignes de ce nom et tout est allé si vite qu’on manque de recul, on y verra plus clair dans quelques mois. Mais cette aventure est d’ores et déjà extraordinaire. »

      S’il fallait lui trouver un visage, nul doute qu’il aurait les traits ciselés et le sourire franc de Katalin Kariko. Franc et fatigué, à en croire l’écran de l’ordinateur à travers lequel la biochimiste répond à nos questions, depuis sa maison des environs de Philadelphie (Pennsylvanie), où elle se tient confinée. Née en Hongrie il y a 65 ans, elle a grandi dans la petite ville de Kisujszallas, où son père est boucher, et s’est tôt prise de passion pour les sciences. Décidée, la jeune femme a choisi le terrain aride de la biochimie et plus particulièrement de l’ARN. Rien de bien séduisant, de prime abord, dans ce polymère composé d’une succession de nucléotides, A, C, G et U, à l’image de notre alphabet génétique. Là où, dans chaque cellule, son cousin l’ADN conserve le code de notre vie, avec lequel il construira notre descendance, lui semble se contenter d’assurer le transport de l’information, notamment pour fabriquer les protéines. Petit copiste, en somme, que cet ARN messager.

      La réalité est bien différente. L’ARN tient de multiples rôles, catalytiques, structurels, informationnels. La chercheuse en herbe rêve d’en percer les secrets. La tâche est laborieuse. Au Centre de recherche biologique de Szeged, où elle commence sa carrière à 23 ans, « on manquait de tout », raconte-t-elle. C’est à l’abattoir voisin qu’il faut parfois aller chercher le matériel biologique nécessaire. Aussi quitte-t-elle la Hongrie, en 1985, avec son mari et sa fille de 2 ans. « Nous partions sans rien, se souvient-elle. Enfin si, un peu d’argent que la famille avait collecté. Mais nous n’avions pas le droit de sortir de devises du pays à l’époque. Nous l’avons caché dans l’ours en peluche de la petite. »

      Katalin Kariko, génie marginalisé

      Deux ans à Temple University, à Philadelphie, avant d’être recrutée par la maison voisine, la célèbre université de Pennsylvanie. Fondée en 1740, « UPenn » est une institution, un des huit établissements qui constituent la célèbre Ivy League, le gotha académique du pays. C’est là, au département de cardiologie, que Katalin Kariko découvre un article écrit par Philip Felgner, de la biotech californienne Vical, et des chercheurs de l’université du Wisconsin. Ils ont injecté de l’ADN et de l’ARN dans la cuisse d’une souris et ont constaté l’expression de la protéine correspondante. « Nous avons choisi de nous consacrer à l’ADN, se remémore l’immunologiste, aujourd’hui directeur du centre de recherche vaccinale de l’université de Californie à Irvine. C’était l’époque de la thérapie génique, on se disait qu’on pourrait ainsi corriger les anomalies génétiques. Nous avons aussi travaillé sur un vaccin contre la grippe, avec le soutien du laboratoire Merck. Mais nous n’avons jamais abouti. J’ai quand même la satisfaction d’avoir eu ma petite part dans une innovation qui va changer le monde. »

      La thérapie génique n’agite pas seulement la Californie. C’est aussi la grande affaire de UPenn : utiliser l’ADN pour transformer les cellules et s’attaquer aussi bien à la mucoviscidose qu’au cancer. Katalin Kariko poursuit le même but. La mucoviscidose constitue même la cible de ses rêves. Mais son arme à elle sera l’ARN. « Elle avait compris qu’en attaquant l’ADN, en modifiant le génome des cellules, on prenait le risque d’introduire des modifications génétiques délétères, qui peuvent se multiplier, se rappelle David Langer, jeune médecin qui travaille alors avec elle, aujourd’hui directeur du département de neurochirurgie de l’hôpital Lenox Hill, à New York. Or Kati n’est pas seulement un génie scientifique, c’est aussi une femme d’une droiture absolue. Et d’une grande franchise. Elle a donc fait savoir son opposition. »

      Elle le paye. En 1995, elle est écartée de la liste des titularisations, rétrogradée au rang de simple chercheuse. Elle est même renvoyée du département de cardiologie. « Ils disaient qu’elle n’avait pas assez de résultats, raconte David Langer. C’était ridicule. J’étais d’autant plus écœuré que toute la famille rêvait déjà d’inscrire Susan Francia, la fille de Kati, à UPenn. Elle était brillante mais ils n’avaient pas d’argent. Sa seule chance, c’était la réduction accordée aux enfants du personnel. Mon père connaissait le patron du département de neurochirurgie. Je lui ai raconté qui était Kati et de qui nous allions nous priver. Il l’a accueillie. »

      Katalin Kariko hésite. Tourner les talons ou accepter le salaire de misère de chercheuse et le bureau au sous-sol ? « J’aimais ce que je faisais. Mon mari m’a toujours dit que je ne travaillais pas vraiment puisque je m’amusais au laboratoire. Et c’est vrai. Alors j’ai continué. »

      Drew Weissman et Katalin Kariko, à UPenn, en 2015. Ils sont les premiers à avoir maîtrisé les réactions immunitaires liées à l’ARN messager. Katalin Kariko est vice-présidente de BioNTech depuis 2013.
      Drew Weissman et Katalin Kariko, à UPenn, en 2015. Ils sont les premiers à avoir maîtrisé les réactions immunitaires liées à l’ARN messager. Katalin Kariko est vice-présidente de BioNTech depuis 2013. COLLECTION PRIVÉE
      Ce splendide isolement prend fin un jour de 1998, devant la photocopieuse. C’est elle qui rejoue le dialogue :

      « Bonjour, je suis Kati, je fais de l’ARN.

      – Moi c’est Drew, je fais un vaccin contre le sida avec de l’ADN. Enfin j’essaie, ça ne marche pas. Tu crois que tu pourrais faire de l’ARN pour moi ? »

      Cape d’invisibilité

      Entre le jeune et discret médecin immunologiste Drew Weissman, tout juste sorti de l’illustre laboratoire d’Anthony Fauci au NIH (National Institutes of Health, les Instituts américains de la santé), et la chercheuse audacieuse et marginalisée démarre une collaboration qui continue aujourd’hui. « Nous étions dans deux bâtiments séparés, mais nous échangions sans cesse », se souvient-elle. Ils n’avaient pas vraiment le choix, du reste. « Personne d’autre ne s’intéressait à ce que nous faisions, poursuit-elle. La plupart des gens nous prenaient pour des dingues. Dans l’université comme à l’extérieur. Au NIH, on nous écoutait poliment mais on n’y croyait pas une seconde. Les mêmes m’appellent maintenant deux fois par semaine mais, à l’époque, il n’était pas question de nous accorder une bourse. Mon argent, je l’ai pris ailleurs et sur d’autres sujets. »

      Le travail est fastidieux. Car l’ARN pose de sérieux problèmes. Le plus épineux est cette fâcheuse tendance à affoler le système immunitaire. Convaincu d’avoir affaire à un intrus – bactérie ou virus –, le corps envoie ses troupes de défense, provoquant de sévères inflammations. Les souris y laissent au mieux leur santé, souvent leur vie. « Nous avons décidé de passer en revue les 140 modifications connues des structures de l’ARN (ajout de groupes chimiques, changement des bases, des sucres, de la structure) et nous en avons testé vingt, rapporte Drew Weissman. Deux d’entre elles se sont révélées vraiment efficaces. » Des changements subtils, qui recouvrent l’ARN d’une cape d’invisibilité. Publiée en 2005, cette découverte fait sortir Katalin Kariko de son gourbi. Mais pas du purgatoire. « Ils m’ont dit que jamais, dans l’histoire de l’établissement, un chercheur rétrogradé n’avait été titularisé. »

      Le principal verrou a sauté. Le rêve des deux chercheurs d’utiliser l’ARN comme mode d’emploi et de laisser ensuite les cellules fabriquer elles-mêmes les protéines thérapeutiques prend forme. En 2008, ils découvrent que l’ARN modifié produit même dix fois plus de protéines qu’un ARN naturel. « Cette publication, je ne l’oublierai pas. J’étais aux Jeux de Pékin, en août, avec ma fille, sélectionnée dans le huit d’aviron des Etats-Unis. Et à la fin de la journée, à l’hôtel, je regardais mes mails. » La fille, Susan Francia, diplômée en criminologie de l’université de Pennsylvanie, décroche l’or olympique. La mère rentre au bercail avec un article de plus dans sa besace. Et les publications s’enchaînent. En 2011, Kariko et Weissman purifient encore leur ARN pour éviter toute réaction immunitaire incontrôlée. En 2012, ils réussissent à faire produire par des souris et des singes de l’hormone EPO afin de les soigner de leur anémie.

      Un obstacle de taille, toutefois, demeure : si l’ARN peut tromper le système immunitaire, il reste la cible d’enzymes spécialisées, omniprésentes dans nos organismes. Les chercheurs décident de loger leur précieuse molécule dans des nanoparticules lipidiques, des sortes de sphères électriquement chargées à double pellicule de graisse qui se dissoudront une fois entrées dans les cellules. Ils publient leur résultat en 2015.

      Le début d’une nouvelle ère

      La construction théorique du duo est achevée. Les promesses d’application thérapeutiques de l’ARN messager aiguisent désormais les appétits des entreprises de biotechnologies, particulièrement aux Etats-Unis et en Allemagne. Une communauté de chercheurs est née, avec ses leaders, son congrès, l’International mRNA Health Conference : ils sont 160 en 2013, à Tübingen, en Allemagne, pour la première édition. En 2019, plus de 600 scientifiques se retrouveront à Berlin.

      Cette nouvelle ère s’est ouverte en 2010. Derrick Rossi, un médecin canadien qui a grandi à Toronto, professeur à l’université Harvard, a décelé là le moyen de fabriquer sans risque des cellules souches pluripotentes, capables ensuite de se différencier dans l’organisme pour combattre différentes pathologies. Les cellules souches sont à la mode. Son article attire l’attention. Le magazine Time le propulse dans son Top 10 des découvertes scientifiques de l’année. « Kati Kariko mérite le prix Nobel, je le dis depuis longtemps, mais sans notre travail, je ne sais pas combien de temps elle serait restée sous le radar », dit-il. Rossi flaire le filon. Il contacte son collègue de Harvard Robert Langer, star de l’ingénierie biologique et entrepreneur éprouvé, et l’homme d’affaires Noubar Afeyan. Il leur parle de cellules souches, mais aussi de protéines thérapeutiques, capables par exemple de cibler les cellules cancéreuses. « Les vaccins, on n’y pensait pas vraiment. En fait, ça n’intéressait personne car ce n’est pas un modèle économique rentable. Vous vaccinez une ou deux fois et c’est terminé. »

      Le nom de leur entreprise, c’est Derrick Rossi qui va le proposer : Moderna pour « Modified RNA », précisément l’innovation publiée en 2005 par les chercheurs de UPenn. Sauf que cette pierre angulaire du système fait l’objet d’un brevet, déposé par l’université. Katalin Kariko et Drew Weissman y figurent au titre d’auteurs. Ils proposent bien à leur établissement d’en racheter la propriété en 2010. Mais impossible pour eux de réunir les 300 000 dollars réclamés. C’est une biotech du Wisconsin, CellScript, qui rafle la mise. Gary Dahl, son patron, a compris qu’il détient de l’or et qu’on s’arrachera bientôt ses licences. L’équipe de Moderna tente d’en acquérir les droits, la négociation échoue.

      Le mercato des chercheurs

      Moderna n’a pas seulement couru après la technologie du duo de Philadelphie. L’ambitieuse start-up a aussi tenté de s’attacher leurs services, surtout ceux de Katalin Kariko. Lassée des mauvaises manières de la direction de UPenn, la chercheuse a justement décidé de partir. En 2013, elle va rencontrer l’équipe de direction dans le Massachusetts. « A la fin de l’entretien, ils m’expliquent que, même s’ils m’embauchent, ils peuvent me virer au bout de deux jours. Et que pendant deux ans, je devrai renoncer à travailler sur les ARN messagers. J’avais envie de rester aux Etats-Unis mais pas dans n’importe quelles conditions. »

      C’est donc vers l’Europe qu’elle se tourne, plus précisément l’Allemagne, ou deux start-up lui font les yeux doux. La première se nomme CureVac. Fondée en 2000 par l’Allemand Ingmar Hoerr et le Français Steve Pascolo, dans l’incubateur de la prestigieuse université de Tübingen, elle a réalisé, entre 2003 et 2006, le premier essai clinique d’un « vaccin anticancer » à base d’ARN messager. « Les médecins et les universitaires ne nous prenaient pas au sérieux, se remémore Steve Pascolo, aujourd’hui patron du laboratoire de dermatologie de l’hôpital de Zurich. Les journaux Nature et Science n’ont pas voulu de notre article, c’était trop audacieux. Finalement, nous l’avons publié en 2008 dans le Journal of Immunotherapy, une revue modeste, ce qui permet aux Américains de l’oublier et de faire comme s’ils avaient été les premiers partout. »

      Précisons toutefois que la substance, si elle a été bien tolérée par les patients et a montré sa capacité à déclencher une réponse antitumorale, n’a pas fait la preuve de son efficacité clinique. CureVac va toutefois poursuivre sa quête de thérapies anticancéreuses – « c’est ce qui intéressait les investisseurs qui nous soutenaient », se souvient Pascolo – mais aussi de vaccins.

      L’autre prétendant se nomme BioNTech. Créée à Mayence, en Allemagne, par le couple de médecins d’origine turque Ugur Sahin et Ozlem Tureci, la société a développé une approche horizontale que résume son concurrent Steve Pascolo : « Tout ce qui peut être bon pour lutter conte le cancer, on le teste et on l’optimise. Pour ça, on va chercher les meilleurs partout. Il faut dire qu’ils ont un atout : Ugur Sahin. C’est un génie scientifique, médical et entrepreneurial. » Fils d’ouvrier, arrivé en Allemagne à l’âge de 4 ans, il se rêvait médecin au chevet des patients. Mais au cours de sa thèse d’immunologie, un virus le contamine : la recherche. Cologne, Zurich, Mayence : il enchaîne les postes d’enseignant-chercheur. Mais pour mettre en œuvre ses idées et « soigner le monde », lui et sa femme se font entrepreneurs. D’abord Ganymed Pharmaceuticals, créée en 2001, revendu 1,28 milliard d’euros en 2016. Puis BioNTech, lancée par le couple en 2010.

      Les Français en éclaireurs

      Curiosité scientifique, souci sanitaire, ambition économique : Katalin Kariko est séduite. Elle raconte : « Ugur Sahin m’a invitée à donner une conférence à Mayence, le 17 juillet 2013. Il était attentif, direct, enthousiaste, simple. Je me suis sentie appréciée. Nous avons beaucoup parlé et constaté que nous avions été élevés de manière similaire. Je me souviens qu’il m’a dit qu’il aimait le fait que j’étais honnête, transparente, que je ne faisais pas semblant… A la fin de la journée, il m’a proposé d’être vice-présidente de l’entreprise. » Elle poursuit : « Il avait de vrais projets cliniques. J’avais 58 ans, je voulais que mon travail serve vraiment aux malades. J’ai accepté. »

      Le décor est posé, les acteurs en place. Une société américaine, deux allemandes, prêtes à faire de l’ARN messager une machine de guerre contre les maladies génétiques, l’hémophilie, le diabète, mais surtout le cancer. Les Français ? Comme souvent, ils ont joué les éclaireurs. Dès 1993, une équipe de chercheurs de l’Inserm et du laboratoire Pasteur-Mérieux est parvenue à déclencher une réponse immunitaire à partir d’ARN messager encapsulé dans des sphères de lipides. « Ensuite, on a essayé d’industrialiser le process, se rappelle Pierre Meulien, coordinateur de l’étude, alors directeur de la recherche de Pasteur-Mérieux, aujourd’hui directeur exécutif de IMI (initiatives pour des médicaments innovants), un partenariat entre l’Union européenne et l’industrie pharmaceutique. Ça marchait une fois sur deux, on ne comprenait pas pourquoi. J’ai pris la décision d’arrêter en 1994. »

      Deux décennies plus tard, l’histoire bafouille. Sanofi-Pasteur, l’héritier du groupe Pasteur-Mérieux, obtient en 2011 un financement de la Darpa, la division de recherche de l’armée américaine, pour développer un programme de vaccins à ARN messager. Le géant pharmaceutique a convié à bord l’ambitieuse biotech CureVac mais aussi une petite start-up française, In-Cell-Art, fondée par le Prix Nobel de chimie Jean-Marie Lehn et le spécialiste des vaccins ribonucléiques Bruno Pitard, à la pointe des systèmes de vectorisation. Mais après cinq ans de recherche « et de vrais résultats », assure Bruno Pitard, Sanofi renonce, préférant miser sur une autre technologie, les vaccins à protéine recombinante… avant de revenir sur la piste de l’ARN messager, avec la start-up américaine Translate Bio et plusieurs longueurs de retard.

      Le pari du patron de Moderna

      Si bien que lorsque, début janvier, apparaît la menace d’une pandémie que personne n’appelle encore Covid-19, ils sont trois champions de l’ARN messager véritablement dans la course au côté des tenants de stratégies vaccinales plus classiques. Et aucun Français. Le patron de Moderna, Stéphane Bancel, exhibe certes un passeport tricolore, un diplôme de l’Ecole centrale et une première carrière chez BioMérieux. Mais le projet qu’il conduit, avec le milliard de dollars accordé par l’opération « Warp Speed » du gouvernement pour trouver au plus vite un vaccin, le soutien appuyé de Donald Trump et la collaboration du NIH, apparaît 100 % américain.

      La saga de ce Frenchie semble taillée sur mesure pour nourrir le mythe de cette Amérique, terre de tous les paris. Et en cette année 2011, quitter le confort de son fauteuil de DG de BioMérieux pour se consacrer à une technologie émergente en est assurément un. « Le monde entier pensait qu’il était impossible de créer un médicament à partir d’ARN messager », résume-t-il. Pour lui, l’aventure a commencé un soir glacé de février. Noubar Afeyan, le fondateur de Flagship, l’un des fonds d’investissement les plus en vue des sciences de la vie et qu’il connaît de longue date, tient à lui montrer les résultats obtenus par des chercheurs d’Harvard. « Ils avaient injecté dans le muscle d’une souris de l’ARN messager codant pour l’EPO humaine, et montré que cette hormone circulait ensuite bien dans son sang, se souvient Stéphane Bancel. Je lui ai dit : “Ce n’est pas possible”. Il m’a répondu : “Si, si, regarde, ils ont répété l’expérience.” »

      L’homme d’affaires lui propose de monter à bord de la start-up qu’il vient de fonder avec les deux scientifiques d’Harvard Derrick Rossi et Robert Langer. « J’anticipais les centaines de médicaments qu’il serait possible de créer avec cette technologie, notamment pour des maladies incurables aujourd’hui », raconte Stéphane Bancel. Quand il sort du bureau de Noubar Afeyan, face au Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Cambridge, il rentre à pied, songeur, en empruntant le Longfellow Bridge, qui le ramène chez lui à Boston. « Ma femme m’a demandé : “C’est risqué ?” Je lui ai dit : “Ça a 5 % de chance de réussir.” » Il signe malgré tout.

      La première année, Moderna s’efforce de rester sous le radar : rien ne filtre de ses travaux ni de ses résultats. « Nous étions méfiants, nous avions peur qu’en montrant nos progrès d’autres se mettent à courir après notre technologie », explique Stéphane Bancel. A l’époque, seuls les investisseurs, tenus au secret par un accord de confidentialité, sont informés des avancées : de premières expériences concluantes chez le singe et une étude de toxicité chez le rat, deux modèles animaux classiques. Cette preuve de concept, comme on dit dans le jargon, convainc début 2013 l’un des géants pharmaceutiques, le britannique AstraZeneca. Il signe à Moderna un chèque de 240 millions de dollars – « payés en cash le jour de la signature » – pour développer différentes thérapies à base d’ARN messager.

      Mais Moderna, nous l’avons vu, a un talon d’Achille : elle ne dispose alors pas du brevet sur la technologie conçue par UPenn pour fabriquer un ARN messager inoffensif pour l’organisme. Ses scientifiques espèrent initialement faire aussi bien, mais toutes les pistes explorées finissent en impasse. « On voyait bien que la technologie de UPenn était meilleure, mais on ne comprenait pas pourquoi », reconnaît aussi Stéphane Bancel. Il finira par débourser 75 millions de dollars en 2018 (63 millions d’euros) pour obtenir une licence, que son concurrent BioNTech acquerra aussi.

      En parallèle de ses partenariats avec des géants des secteurs – AstraZeneca, mais aussi Merck –, Moderna conclut des accords avec les institutions qui comptent dans le domaine des maladies infectieuses : la Barda et la Darpa, les services de recherche des départements de la santé et de la défense des Etats-Unis ; la Fondation Gates, au cœur de l’effort mondial sur les vaccins ; et surtout les Instituts américains de la santé, les fameux NIH.

      Le temple de la recherche médicale américaine, installé à Bethesda (Maryland), non loin de Washington, ne s’est pas fait prier pour participer à l’aventure. Il faut dire que le patron de son département des maladies infectieuses, Anthony Fauci, a guidé les premiers pas de Drew Weissman et n’a jamais perdu de vue le pionnier de UPenn. Le responsable du laboratoire de pathogenèse virale, Barney Graham, a même essayé de l’embaucher en 2000, avant de collaborer avec lui sur un vaccin contre la grippe. Au NIH, l’ARN messager est donc suivi de près.

      Une blague qui tourne au défi

      Aussi, lorsque Moderna vient trouver Barney Graham en 2014 pour lui proposer de collaborer, le chercheur n’hésite pas. Avec un partage des tâches évident : au NIH la conception de l’antigène, cette protéine qui déclenche la production d’anticorps par le système immunitaire ; Moderna s’occupera du reste, de la fabrication de l’ARN et de son acheminement vers les cellules. Un vaccin expérimental contre le virus respiratoire syncytial (RSV) est mis en chantier, puis, en 2016, un vaccin contre Zika. « Le niveau de réponse immunitaire était déjà impressionnant », se souvient Barney Graham. En 2017, enfin, les deux parties lancent un programme de préparation aux pandémies virales liées aux maladies émergentes. Parmi elles, les nipavirus mais aussi les coronavirus.

      En septembre 2019, lors de la revue annuelle des différents projets au siège du NIH, Stéphane Bancel arrive triomphant avec de nouvelles données cliniques. Il annonce : « Avec notre technologie, il nous suffit de soixante jours pour mettre au point un vaccin et démarrer un essai clinique. » « Tout le monde s’est mis à rigoler », s’amuse-t-il. La blague tourne cependant vite au défi. Sûr de lui, le chef d’entreprise propose à Anthony Fauci de lui envoyer la séquence d’un nouveau MERS, le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient, et de « mettre en marche le chrono » jusqu’à réception des vaccins qui doivent servir à la première phase des essais cliniques. Le vétéran des maladies infectieuses lui répond « Chiche ! » et l’exercice est programmé pour le deuxième trimestre de 2020.

      L’équipe est entre-temps rattrapée par la réalité. C’est pendant ses vacances dans le sud de la France, au lendemain du réveillon, que Stéphane Bancel lit pour la première fois dans le Wall Street Journal un article sur une nouvelle maladie respiratoire en Chine. Il le photographie et l’envoie à Barney Graham. « Je lui ai demandé : “C’est quoi ce truc ? !” Et il m’a répondu : “On ne sait pas encore, cela fait deux jours qu’on est dessus.” »

      Au Forum économique de Davos, du 21 au 24 janvier, Stéphane Bancel commence à comprendre que le virus ne menace pas seulement la Chine mais toute la planète. Deux infectiologues l’alertent sur la contagiosité du virus. « Il était clair que le R0 [le taux de reproduction de base du virus] était très élevé », relate-t-il. Il tape « Wuhan » sur Google Maps, puis sur Wikipedia, alarmé de découvrir que ce nouveau coronavirus se propage sans contrôle dans cette ville industrielle de 11 millions d’habitants. La liste des vols directs depuis la capitale du Hubei vers le reste du monde ne lui laisse guère de doute : « Le virus a déjà commencé à voyager partout. »

      Une mise au point express

      Attendu au conseil d’administration de la société Qiagen en Allemagne, il s’excuse et prend un vol pour Washington, où une réunion de crise est organisée avec toute l’équipe du NIH. Les équipes de Moderna travaillent déjà depuis le 13 janvier sur un candidat vaccin, mais impossible d’avancer sans l’aide de Barney Graham, qui a conçu l’antigène à présenter au système immunitaire. Le 24 février, Moderna envoie au NIH ses premiers lots cliniques. Quarante-deux jours se sont écoulés, du jamais-vu.

      De l’autre côté de l’Atlantique, BioNTech fait vite figure de premier challenger. Parce qu’il a, contrairement à CureVac, lui aussi payé au prix fort une licence pour exploiter l’ARN modifié inventé par Katalin Kariko, mais aussi parce qu’il a réagi immédiatement. « Ugur a tout de suite pris au sérieux le virus venu de Chine, se souvient celle qui occupe désormais le poste de vice-présidente. Il a dit à tout le staff que la pandémie n’épargnerait pas l’Allemagne, que c’était une occasion mais surtout un devoir de montrer ce que pouvait faire notre technologie. Et il a basculé tout notre programme de vaccination dessus. »

      Depuis 2017, la start-up orientée sur le cancer s’est diversifiée, en même temps qu’elle se cherchait des partenaires. Ugur Sahin a acquis la conviction que l’ARN messager peut bouleverser le traitement des maladies infectieuses. Mais aussi leur prévention. Il se tourne vers Pfizer. Pour le docteur Sahin, le géant pharmaceutique américain (88 000 employés) dispose d’une solide force de frappe mais aussi d’un atout particulier : la responsable de son département vaccin, Kathrin Jansen, est allemande elle aussi. On la dit intraitable, lui apprécie son scepticisme affiché et les questions pointues qu’elle lui adresse. Le courant passe. « Cette technologie n’avait pas encore fait ses preuves, a-t-elle raconté au Wall Street Journal. Mais potentiellement, elle avait tout pour faire de meilleurs vaccins contre la grippe. » Or la grippe, avec ses mutations constantes, exige une nouvelle injection chaque année, ce qui en fait un marché de choix.

      Accord conclu août 2018. L’excellence technique de l’un, l’expérience industrielle de l’autre : le projet avance vite et un essai clinique est programmé pour 2020. Jusqu’à l’entrée en scène du nouveau virus en couronne. La moitié des 1 500 employés de BioNTech s’y consacrent. Ils étudient le génome envoyé par les Chinois, sélectionnent les meilleures cibles, celles capables de créer la réponse immunitaire la plus performante, les ARN les plus prometteurs, et retiennent vingt formules, puis quatre. Mais comment s’attaquer seul à une pandémie qui devient mondiale ? Alors Sahin rappelle Kathrin Jansen début mars et lui propose une collaboration. Partage des coûts de développement restants, partage des bénéfices, mais BioNTech conservera la propriété exclusive du produit. La réponse est immédiate et positive. L’accord est rendu public le 18 mars.

      La suite est mieux connue. Pendant tout le printemps, Moderna caracole en tête. On évoque son duel avec l’autre favori, le vaccin d’AstraZeneca et de l’université d’Oxford, conçu à partir d’une technologie qui a fait ses preuves : celle dite du vecteur viral. Pfizer s’est plié à la stratégie de BioNTech, que résume Katalin Kariko : « Ne communiquer que quand on a quelque chose à dire. Et encore… » (Ugur Sahin n’a jamais répondu aux demandes d’entretien du Monde). Le 27 juillet pourtant, le duo américano-allemand se lance dans la phase 3 de ses tests cliniques, cet examen à grande échelle de l’efficacité de son produit, le même jour que Moderna. Au terme de ces essais, ce dernier a annoncé lundi 30 novembre avoir déposé une demande d’autorisation d’urgence auprès de la FDA américaine et l’Agence européenne du médicament. Pfizer et BioNTech l’avaient devancé auprès de l’agence américaine et espèrent que les premières vaccinations pourront débuter au Royaume-Uni le 7 décembre. Adversaires, sur le terrain industriel et commercial. Mais pour la science et vraisemblablement pour la santé humaine, ils viennent d’écrire ensemble une impressionnante page d’histoire.

    • L’aventure scientifique des vaccins à ARN messager, 14 DÉCEMBRE 2020, MARC GOZLAN
      https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2020/12/14/laventure-scientifique-des-vaccins-a-arn-messager

      Drew Weissman et Norbert Pardi abordent cette question dans un ouvrage intitulé DNA Vaccines (Humana Press, avril 2020). Selon eux, l’ARN n’a aucun moyen connu lui permettant de s’intégrer dans l’ADN, à moins qu’il ne soit préalablement « rétrotranscrit » en ADN. Ces experts soulignent que cette possibilité, théorique, nécessiterait que la cellule possède l’enzyme transcriptase inverse, capable de copier l’ARN en ADN, comme lors de l’infection par un rétrovirus (par exemple, le virus du sida) ou à partir de séquences d’ADN correspondant à des éléments transposables (rétrotransposons).

      Cette hypothèse impliquerait donc forcément la survenue d’une étape supplémentaire, jugée improbable, et ce d’autant plus que tout ARN est rapidement dégradé après avoir été traduit en protéine. Même si la copie ADN de l’ARN s’intégrait dans le génome, elle serait de tout façon dépourvue des séquences lui permettant de provoquer une surexpression de gènes à proximité du site d’intégration, soulignent les chercheurs. Et de conclure que des recherches sont nécessaires pour déterminer si une intégration de l’ARN dans le génome pourrait se produire en cas d’infection rétrovirale.

      le premier et le plus complet des articles publiés dans la presse (un blog...) française

      #Katalin_Karikó #vaccin_anti_cancer #infectiologie #H1N1 #Ebola

  • Some People Get Covid-19 and Never Feel a Thing: Why?
    https://undark.org/2020/08/24/covid-19-infection-asymptomatic

    Asymptomatic cases are not unique to Covid-19. They occur with the regular flu, and probably also featured in the 1918 pandemic, according to epidemiologist Neil Ferguson of Imperial College London. But scientists aren’t sure why certain people weather Covid-19 unscathed. “ That is a tremendous mystery at this point ,” says Donald Thea, an infectious disease expert at Boston University’s School of Public Health.

    [...]

    These experts are learning that the human body may not always wage an all-out war on viruses and other pathogens. It may also be capable of accommodating an infection, sometimes so seamlessly that no symptoms emerge. This phenomenon, known as disease tolerance , is well-known in plants but has only been documented in animals within the last 15 years.

    [...]

    At least 90 percent of those infected with the tuberculosis bacterium don’t get sick.

    [...]

    “With things like Covid, I think it’s going to be very parallel to TB, where you have this Goldilocks situation,” says Andrew Olive, an immunologist at Michigan State University, “where you need that perfect amount of inflammation to control the virus and not damage the lungs.”

    Some of the key disease tolerance mechanisms scientists have identified aim to keep inflammation within that narrow window. For example, immune cells called alveolar macrophages in the lung suppress inflammation once the threat posed by the pathogen diminishes.

    [..,]

    Studies show that their lungs often display damage on CT scans , yet they are not struggling for breath (though it remains to be seen whether they will fully escape long-term impacts). Moreover, a small recent study suggests that asymptomatics mount a weaker immune response than the people who get sick — suggesting that mechanisms are at work that have nothing to do with fighting infection.

    “Why, if they have these abnormalities, are they healthy?” asks Ayres. “Potentially because they have disease tolerance mechanisms engaged. These are the people we need to study.”

    [.,,]

    A 2018 experiment in Ayres’ lab offered proof of concept for that goal. The team gave a diarrhea-causing infection to mice in a lethal dose 50 trial, then compared tissue from the mice that died with those that survived, looking for differences. They discovered that the asymptomatic mice had utilized their iron stores to route extra glucose to the hungry bacteria, and that the pacified germs no longer posed a threat. The team subsequently turned this observation into a treatment. In further experiments, they administered iron supplements to the mice and all the animals survived, even when the pathogen dose was upped a thousandfold.

    #infection #asymptomatiques #immunité #tolérance

  • Coronavirus: Malaysia to move migrant workers to hotels; Japanese doctors warn of long-lasting aftereffects | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/coronavirus/asia/article/3120908/coronavirus-malaysia-move-migrant-workers-hotels-japanese-doctors

    Workers wearing personal protective equipment leave after burying a victim of the coronavirus disease at a Muslim cemetery in Gombak, on the outskirts of Kuala Lumpur, Malaysia. Photo: AP Workers wearing personal protective equipment leave after burying a victim of the coronavirus disease at a Muslim cemetery in Gombak, on the outskirts of Kuala Lumpur,
    Malaysia’sgovernment has kicked off a plan to temporarily house migrant workers in near-empty hotels across the nation to tackle the worsening spread of Covid-19 cases due to workplace clusters.
    Malaysia’s Tourism, Arts and Culture Ministry said in a statement that the programme will help curb the virus outbreak and indirectly assist hotel operators hurt by the pandemic.“The initiative is the best alternative at the moment,” the ministry said. The plan is a collaboration between the ministry and the Department of Manpower of the Ministry of Human Resources, it said.Overcrowded conditions in employee dormitories have been a key source of infections, spurring record cases and pressuring Malaysia’s health system. The nation has more than 1.5 million documented migrant workers, 91 per cent of whom live in accommodation that does not meet minimum housing standards, according to the Ministry of Human Resources.The government’s plan also provides a lifeline for the tourism industry. More than 100 hotels have closed since the outbreak began almost a year ago, according to a statement by the Malaysian Association of Hotels.

    #Covid-19#migrant#migration#malaisie#sante#travailleurmigrant#dortoir#hotel#contamination#infection#pandemie

  • La grippe aviaire met à rude épreuve l’élevage paysan
    https://reporterre.net/La-grippe-aviaire-met-a-rude-epreuve-l-elevage-paysan

    Des remarques confirmées par les études sur l’épidémie d’influenza aviaire de 2016-2017. « Les mouvements d’animaux, personnes et véhicules internes à la filière de palmipèdes apparaissent jouer un rôle prépondérant dans la diffusion de l’infection », notait alors la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale.

    Nos deux productrices dénoncent également la concentration d’animaux, enfermés dans des bâtiments dans les gros élevages. « Si le virus arrive dans un #élevage_industriel, il devient une #bombe_bactériologique, estime Sylvie Colas. Ces grands bâtiments ont des systèmes de ventilation qui vont propulser les sécrétions virales tout autour, dans les flaques d’eau et l’herbe. Cela fait des foyers qui vont très vite, surtout si deux cents mètres plus loin, vous avez un autre bâtiment. Et puis les animaux sont ultra-sélectionnés pour produire vite : ils sont plus sensibles, stressés par l’enfermement et les transports, respirent mal parce qu’ils sont nombreux en intérieur. »

    #grippe_aviaire

  • La déclaration de Great Barrington : Un manifeste de la mort - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/17/pers-o17.html
    https://www.wsws.org/asset/300fce5a-27d2-4f87-b249-801616bad713?rendition=image1280

    Cette semaine, la Maison-Blanche a officiellement adopté une politique d’#immunité_collective dans le cadre de la #pandémie de #COVID-19, déclarant en substance que l’#infection massive de la population est un bien positif.

    Cela a pris la forme d’une approbation publique de la Déclaration de Great Barrington, un manifeste de l’Institut américain de recherche économique pour le marché libre, qui appelle à l’abandon de toutes les mesures qui visent à contenir la pandémie. La déclaration a été élaborée en étroite coordination avec Scott Atlas, conseiller de Trump.

    La déclaration de huit paragraphes ne cite aucune donnée scientifique. Elle ne tente pas sérieusement de défendre son point de vue. Il s’agit plutôt d’une série d’affirmations construites rétroactivement selon les exigences de la grande entreprise américaine pour l’abandon des mesures de santé publique visant à contenir la pandémie : « Les écoles et les universités devraient être ouvertes à l’enseignement en personne. Les activités extrascolaires, telles que le sport, devraient être reprises. Les jeunes adultes à faible risque devraient travailler normalement, plutôt que de chez eux. Les restaurants et d’autres entreprises devraient ouvrir. Les arts, la musique, le sport et les autres activités culturelles devraient reprendre ».

    Le document ne mentionne aucune mesure de #santé publique pour contenir la maladie, que ce soit le dépistage, la recherche des contacts ou la mise en quarantaine des malades. Ce n’est pas une omission, c’est #délibéré. En effet, du point de vue des auteurs de l’article, l’infection massive, avec la #mort massive qui s’ensuit, est un bénéfice à rechercher.

    Avant-hier soir, à la télévision, on a demandé à Trump si la politique du gouvernement était en fait l’« immunité collective ». Il a répondu en précisant que c’était le cas, répétant à nouveau le refrain proposé pour la première fois par Thomas Friedman du New York Times selon lequel « le remède ne peut pas être pire que le problème lui-même » – c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de retour aux restrictions de l’activité économique qui visent à ralentir la #propagation du virus.

    L’adoption officielle de l’immunité collective est un aveu que le sabotage des efforts de dépistage par la Maison-Blanche, son refus de fournir des équipements de protection et sa campagne de #désinformation visaient délibérément à sacrifier des vies humaines au nom de « l’économie ».

    Plus important encore, l’adoption de la déclaration par la Maison Blanche est une déclaration d’intention pour le #meurtre de masse. Elle va laisser des centaines de milliers de personnes supplémentaires mourir en pleine résurgence mondiale de la pandémie suite à l’abandon prématuré des fermetures d’entreprises et d’autres efforts pour contenir la pandémie.

    La stratégie d’immunité collective a suscité à juste titre des condamnations cinglantes de la part des principales organisations de santé publique du monde. Le 15 octobre, le journal médical britannique The Lancet a publié une déclaration condamnant cette politique comme « une dangereuse erreur non étayée par des preuves scientifiques ».

    Le journal a affirmé qu’« aucune preuve n’existe d’une immunité protectrice durable contre le SRAS-CoV-2 à la suite d’une infection naturelle ». Par conséquent, « une telle stratégie ne mettrait pas fin à la pandémie de COVID-19, mais entraînerait des épidémies récurrentes, comme ce fut le cas pour de nombreuses maladies infectieuses avant l’avènement de la vaccination ».

    The Lancet a conclu de manière décisive : « Les preuves sont très claires : le contrôle de la propagation communautaire de COVID-19 est le meilleur moyen de protéger nos sociétés et nos économies jusqu’à ce que des vaccins et des thérapeutiques sûrs et efficaces arrivent dans les prochains mois ».

  • HK extends epidemic rules as new cases pick up - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/10/hk-extends-epidemic-rules-as-new-cases-pick-up

    There were more unidentified infections in the community after social distancing rules were relaxed last month, said Benjamin Cowling, a professor of public health at the University of Hong Kong.“There’s opportunity for infection to spread, and sooner or later the virus will take one of those opportunities,” Cowling said. “So I think fairly soon we are going to see some outbreaks and maybe that’s going to develop into our fourth wave. By mid-to-late October it will be clear.”Meanwhile, health officials said they were considering whether to prosecute a Thai housewife, 27, for reportedly giving incorrect information on how she contracted Covid-19 and misleading them about the whereabouts of her infected friend.The woman told authorities she thought she had caught the virus from a 35-year-old friend who she went shopping with in Tsim Sha Tsui, but that the friend had returned to Thailand and tested positive there.
    However, the friend in question never left Hong Kong, and was staying in Tsim Sha Tsui with four other Thais. She and one of her flat mates tested positive on Sunday and Monday. The Center for Health Protection said it had asked for help from the Thai Consulate in Hong Kong to find asymptomatic patients in the city

    #Covid-19#migrant#migration#kongkong#thailande#sante#discrimination#economie#depistage#infection

  • What’s the Difference Between ’Contagious’ and ’Infectious’? | Merriam-Webster
    https://www.merriam-webster.com/words-at-play/gesundheit-is-that-cold-contagious-or-infectious

    Contagious diseases are spread by contact, while infectious diseases are spread by infectious agents. Something “contagious” is by default “infectious” because contact exposed you to the infectious agent, but something infectious isn’t always contagious. You can be infected with food poisoning, which itself is not contagious.

    AEEMA
    http://aeema.vet-alfort.fr/index.php/component/glossary/Glossaire-1/C/#CONTAGIOSITÉ-11

    à ne pas confondre avec « #infectiosité », qui ne s’applique pas qu’à la contagion mais prend en compte tous les agents infectieux, y compris ceux transmis par vecteurs.

  • Eurosurveillance | Age-specific #SARS-CoV-2 #infection_fatality_ratio and associated risk factors, Italy, February to April 2020
    https://www.eurosurveillance.org/content/10.2807/1560-7917.ES.2020.25.31.2001383

    Infection fatality ratio was 0.43% (95% confidence interval (CI): 0.21–0.79) for individuals younger than 70 years and 10.5% (95% CI: 8.0–13.6) for older individuals. Risk of death after infection was 62% lower (95% CI: 31–80) in clusters identified after 16 March 2020 and 1.8-fold higher for males (95% CI: 1.03–3.16).

    #IFR

  • #sérologie (et sa fiabilité) #séroprévalence du #sars_cov2 chez des sujets sans PCR préalable (qu’ils aient ou non présenté des symptômes à un moment donné) et estimation du #infection_fatality_rate
    (#IFR)

    Fil corollaire : https://seenthis.net/messages/841644

    MGH FLARE - May 22 - Using antibody tests for COVID-19
    https://seenthis.net/messages/855633

    Coronavirus Antibody Tests May Produce Contradictory Results - Bloomberg
    https://seenthis.net/messages/852408

    The Problem with Antibody Tests | Global Health NOW
    https://seenthis.net/messages/845786

    Leur fiabilité, du moins aux etats-unis

    Haute Autorité de Santé - Premières indications pour les tests sérologiques du COVID-19
    https://seenthis.net/messages/850795

    Research team determines COVID-19 infection fatality rate [Gangelt, Allemagne]
    https://seenthis.net/messages/852199

    Mahmoud Zureik sur Twitter : "Des résultats préliminaires en Espagne en sérologie (et pas en…
    https://seenthis.net/messages/853020

    Coronavirus (COVID-19) Infection Survey pilot - Office for National Statistics [Royaume-Uni]
    https://seenthis.net/messages/857492

    Hospital-Wide SARS-CoV-2 Antibody Screening in 3056 Staff in a Tertiary Center in Belgium | Health…
    https://seenthis.net/messages/861294

    SARS-CoV-2 SEROPREVALENCE AMONG ALL WORKERS IN A TEACHING HOSPITAL IN SPAIN : UNMASKING THE RISK.
    https://seenthis.net/messages/859763

    Serology-informed estimates of SARS-CoV-2 infection fatality risk in Geneva, Switzerland - The…
    https://seenthis.net/messages/867328

  • Practical considerations for measuring the effective reproductive number, #Rt
    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.06.18.20134858v1.full.pdf

    The effective reproduction number, denoted Re or Rt, is the expected number of new infections caused by an infectious individual in a population where some individuals may no longer be susceptible . Estimates of Rt are used to assess how changes in policy, population immunity, and other factors have affected transmission.

    #épidémiologie #statistiques #infection #contagion #coronavirus