• T’imagines les #ultra_riches traire leurs #vaches ?

    Ah oui, mon gars, c’est plus dur que traire les salariés... :-D :-D :-D

    #politique #monde #société #opportuniste #profiteur #vampires #charognards #libéralisme #seenthis #vangauguin

    « Face à la #crise_climatique, le #survivalisme est devenu l’ultime lubie des #milliardaires qui planifient leur #exode et tentent d’échapper au monde commun. (...) »

    Bunkers et fermes bio : comment les #ultrariches préparent l’avenir

    https://reporterre.net/Bunkers-et-fermes-bio-comment-les-riches-preparent-l-avenir

  • Une critique très intéressante du livre Terre et Liberté d’Aurélien Berlan est parue l’année dernière dans la revue L’inventaire. Cette critique se situe dans la même perspective que celle de Berlan, qui a ses limites, qui à mon avis apparaissent mieux avec cette critique de Nicolas Gey. A lire absolument !

    Nicolas Gey, « Subsister », L’Inventaire , automne 2022

    https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2023/05/24/nicolas-gey-subsister

    #agriculture #subsistance

    • Bah c’était déprimant @deun 😭

      s’il est légitime de décrier le calcul des aides que la politique agricole commune indexe à la surface de production, il faut s’exprimer (ce qu’on fait moins) sur la dimension énergétique de ces aides, dont le calcul dépend aussi de la valeur calorique des aliments produits. De sorte que le maraîchage et l’arboriculture sont nettement moins subventionnés que la production d’oléo-protéagineux (comme les appellent les agronomes). Un kilo de tomate, du fait de la main-d’œuvre nécessaire pour sa culture et sa récolte, dépasse souvent le prix de 1 kg de blé, mais sa valeur politique est à peu près nulle : on n’a jamais fait de révolution pour cause de pénurie de tomates.

      […]

      Jusqu’à preuve du contraire, et dans les conditions qui sont les nôtres (et qui n’ont guère de raison de devenir plus favorables), on peut donc affirmer qu’il n’existe, en Occident, aucun modèle agricole économiquement viable susceptible de récolter davantage d’énergie qu’il n’en consomme pour la produire

      […]

      Pour nous subsistantialistes, il ne suffit pas de suggérer qu’on pourrait toujours, le moment venu, se déplacer et labourer avec un animal de trait (21), battre les céréales au fléau, trier le grain avec un tarare, remettre en service des moulins à vent ou à eau, entretenir nous-mêmes les sentiers, les conduites d’eau, les routes pavées et les entrepôts, que sais-je ? N’oublions pas de poser ces questions, en apparence naïves : Qui fait quoi, et surtout quand ? En d’autres termes, qui s’y lance maintenant, avant les autres, au risque de l’épuisement moral et physique ? Qui accepte de commercer avec l’ensemble d’une population directement et indirectement mécanisée et subventionnée ? Qui accepte, en somme, de troquer l’or contre la pacotille ?

      […]

      Jusqu’à preuve du contraire, toutes les expérimentations «  permacoles  » (27) et «  agroécologiques  » non mécanisées des régions tempérées ont échoué à produire non seulement des légumes sur des terres généreusement amendées et paillées (souvent avec fumier et paille du commerce), mais suffisamment de calories pour nourrir, au minimum, les agriculteurs eux-mêmes.

      Dans certains cas, comme au mas de Beaulieu de feu Pierre Rabhi, l’expérimentation, sur un hectare, est loin d’égaler la modeste production maraîchère d’un jardin ouvrier (28). Ailleurs, à la Ferme du Bec-Hellouin (29), Perrine et Charles Hervé-Gruyer renouvellent quant à eux les trouvailles de Bouvard et Pécuchet (30) en terre normande. Là-bas, les cultures nourricières cèdent systématiquement le pas aux productions à forte valeur ajoutée, jusqu’à délaisser la pomme de terre ! Les amendements proviennent de haras voisins ; les résultats publiés sont avant tout financiers, proviennent pour bonne part de formations, et lorsque les volumes de production de certains fruits ou légumes sont annoncés, il n’est jamais question de calories. Or la Ferme Potemkine du Bec-Hellouin est censée apporter sa contribution (sinon la solution) au problème de l’autonomie alimentaire (individuelle, communale, régionale, nationale, etc.). En dépit de l’évidence, une succession de rapports de l’Inra-AgroParisTech conclut toutefois au succès de l’entreprise agroécologique (31).

      […]

      Ce que nombre de «  permaculteurs  » (plus ou moins survivalistes) et «  d’agroécologistes  » ne perçoivent pas lorsqu’ils tentent l’expérience de «  l’autonomie  » (mais ils finissent invariablement par délaisser l’agriculture au profit d’activités plus lucratives, comme la formation, l’accueil de touristes, les «  soins alternatifs  », etc.), c’est le caractère systémique d’une organisation paysanne. Les dimensions d’héritage culturel, de normes, de devoirs, d’effort et de temps sont généralement refoulées ou fantasmées plutôt qu’appréhendées dans leur complexité et leurs limites. S’il est évidemment impossible de répondre à tous ses besoins (de la mine à la forge, de la carrière au four à chaux, des champs de lin aux métiers à tisser, etc.), il l’est presque autant, sous nos latitudes surpeuplées (37), de répondre à ses besoins les plus vitaux, sans se soumettre aux lois de la physique bien sûr, mais aussi à l’autorité d’un groupe, sinon à l’un.e de ses représentant.e.s.

      #déprime #céréales ! #calories #alimentation #nutrition #mode_de_vie #paysannerie etc etc

    • Bah c’était déprimant @deun 😭

      Ah ça ! J’ai lu l’article il y une quinzaine de jours et j’avoue que ça m’a bien sonné ...

      Pourtant, il y a des positions chez Nicolas Gey qui me paraissent assez biaisées, genre :

      Si la dénonciation des effets dévastateurs de la mécanisation, de l’aliénation des agriculteurs, de l’irrigation par pompage, des engrais de synthèse et des pesticides est parfaitement légitime, il est en revanche assez malhonnête d’en déduire que cette agriculture industrielle n’aurait obtenu que des «  résultats minimes  ». Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 1990, les rendements céréaliers moyens ont bel et bien été multipliés par 4 en France et par 3 en moyenne dans le monde. Puisque la surface cultivée totale est restée à peu près constante (la surface de champs urbanisés étant pour l’instant «  compensée  » par la conversion des pâturages et le défrichement accéléré des ultimes forêts primaires), la production a donc été multipliée par trois et la population mondiale, dont la frange la plus riche s’est mise à consommer de plus en plus de viande (9), par 2,5 (passant de 2,4 à 6 milliards d’individus).

      La question (subsidiaire) aurait pu être : mais pour combien de temps ?

      Et d’ailleurs arrive cette forme d’aveu concernant les limites de cette croissance productive :

      Depuis les années 1990, effectivement, les rendements du blé plafonnent et paraissent même, depuis 2016, amorcer leur déclin.

      Avec, en filigrane, ce sentiment qui est mien, à savoir que le dérèglement climatique et son cortège de nuisances pourrait bien y être pour quelques chose.

      Après, il y aurait un fastidieux travail de vérification des données techniques (entre autre le raisonnement qui s’appuie sur un bilan calories entre le travail à fournir et récolte obtenue) et économique (valeur de la chose produite rapportée à la quantité de travail nécessaire pour la produire)

      Or ce sont précisément les productions agricoles les plus riches en calories et en travail, fût-il mécanique, que les expériences subsistantialistes tendent à ajourner (14). Et pour cause : acheter des céréales, des légumineuses, des sucres, des huiles issues de la production mécanisée et subventionnée revient à acheter chaque jour, pour moins de 2 euros le kilo, une quantité de travail que nous refuserions de fournir à ce prix. Pour fixer les idées : l’équivalent d’une journée de travail de cinq à sept heures (15). Payé au smic de 2021, le coût du travail nécessaire pour produire 1 kg de blé sans tracteur, moissonneuse-batteuse ni subvention serait donc compris entre 50 et 70 euros. Dans ces conditions, qui d’entre nous, s’il ne possédait une rente d’au moins 1500 euros par mois (ce qui le rangerait indiscutablement du côté des puissants), pourrait encore acheter quotidiennement son kilo de farine équitablement subsistantialiste (ou son équivalent énergétique d’environ 2 500 kcal) ?

      Et l’auteur lui-même nous invite à remettre cette évaluation sur le métier dans la note 15 :

      Cette estimation m’est propre, et mérite sans doute discussion. Je suis parti du principe qu’il fallait en moyenne 5 à 10 m2 de terre pour fournir 1 kg de blé tendre dans des conditions «  subsistantialistes  », sans tracteur ni engrais de synthèse. Le calcul consiste simplement à additionner le temps passé à labourer (ou bêcher) cette surface de terre, avant de la semer et d’enterrer le semis (afin qu’il ne soit pas détruit par des étourneaux, des corneilles ou des pies), puis de la désherber (des gaillet, vulpin, folle avoine, rumex, chénopode, renouée, amarante et chardon, entre autres) et de l’amender, avant de la moissonner, d’en transporter les gerbes jusqu’à l’aire de battage, de battre les gerbes, d’en vanner le grain, de le moudre puis de bluter la mouture. Sans compter le travail de cuisine et de boulangerie, ni le temps passé à récolter du bois pour la cuisson.

      La modélisation des rendements énergétiques lié aux activités agricoles, ça a déjà dû être fait. Après, vérifier si tous les paramètres ont été inclus, c’est plus compliqué. En outre, l’anticipation des circonstances (dérèglements climatiques, bouleversements socio- et géopolitiques) qui pourraient influer sur la validité de ces paramètres voire en introduire de nouveaux, ça rajoute du « niveau ». Pas d’autre choix pour l’instant que de confier toutes ces tâches d’expertises à un groupe d’étude comme celui qui travaille sur l’évolution du climat.

    • Est-ce qu’il faut nécessairement envisager les choses comme le fait Nicolas Gey (et Aurélien Berlan peut-être je ne sais pas bien) ? C’est-à-dire penser que la seule alternative à la société industrielle ce sont des sociétés paysannes où tout est fait localement, donc forcément à la main puisque qu’il n’y a pas d’autres types d’énergie disponible sur place ?

      Le texte a tout de même le mérite de pointer le prisme habituel autour du maraîchage et des légumes, en laissant de côté ce que l’on appelle les « grandes cultures », c’est-à-dire comme il l’indique les aliments qui nourrissent vraiment d’un point de vue calorique.
      Encore que, à mon sens, les légumes sont indispensables pour la santé, non pas à cause de leur contenu calorique, mais en terme de vitamines par exemple.

      Plutôt que produire à la main du blé dans une contrée où c’est fait avec d’énormes machines énergivores, on peut aussi s’intéresser aux régions où l’agriculture est déjà sans machines, mais où de petites machines sont introduites à l’intérieur d’une organisation où le travail manuel est la norme.

      Par exemple pour en Afrique, des batteuses sont utilisées pour décortiquer les haricots. Elles peuvent être apportées dans les ferme derrière une moto (par exemple le modèle Imara tech Multi-crop). Ca coûte 700$.

      Actuellement, les femmes et les jeunes supportent la majeure partie de la charge du battage, et l’utilisation du battage mécanisé libère leur temps pour d’autres tâches plus gratifiantes. Un exemple de cela est fourni par l’utilisation de la batteuse multicultures Imara tech, qui prétend traiter les haricots 75 fois plus rapidement qu’à la main.

      https://taat-africa.org/wp-content/uploads/2022/02/Catalogue_Haricot_commun_FR.pdf

      En France toujours pour des haricots on parlera plutôt pour battre les haricots d’une machine à 130000€

      https://www.youtube.com/watch?v=UBc-2m2t5zw

      La deuxième chose c’est de considérer le problème de la mécanisation dans sa dynamique et dans son contexte marchand.
      C’est ce qui manque à la perspective de Bey - à la critique anti-industrielle en général ? Elle finit par rejoindre la perspective survivaliste, comme Bey le reconnaît :

      Autrement dit, qui peut prétendre subvenir à ses besoins, vivre substantiellement de sa production ? S’il existe quelques personnes ou communautés d’Europe de l’Ouest qui y parviennent, je serais ravi, sinon de les rencontrer, du moins d’entendre de quelle manière elles s’y prennent. De ce point de vue, il n’est pas nécessaire de partager les orientations politiques du courant survivaliste pour souscrire au tragique de ses analyses.

      ... comme si le but c’était de vivre de sa propre production. Bien-sûr ce but est évident pour le survivaliste puisqu’il se prépare à une rupture d’approvisionnement généralisé. Mais pour les révolutionnaires ?

    • ... Il y a quand même des erreurs dans le texte de Nicolas Gey. Il parle de la nécessité de produire annuellement 10 tonnes de céréales et 1 tonne d’oléagineux s’il ont est 10... il a confondu tonne et quintal.
      C’est donc, pour 10 personnes, 10 quintaux de céréales, soit 1 tonne, et 1 quintal d’oléagineux, soit 100 kg.

  • Survivalisme et permaculture : comment (sur)vivre après l’effondrement ? - Par Pauline Bock | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/survivalisme-et-permaculture-comment-sur-vivre-apres-leffondrement

    Comment vivra-t-on après la fin du monde, ou, en tout cas, de notre monde ? Comment s’y préparer ? Depuis la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, la succession d’étés caniculaires et l’inflation qui explose, le spectre de l’effondrement de notre société – qu’il soit climatique, social, politique, ou tout à la fois ne semble plus un lointain horizon, mais une possibilité bien réelle.

    Après notre série d’été sur l’effondrement en 2018, cette année, « Arrêt sur images » a choisi de revenir sur le sujet. Dans cette émission, on se demande si, depuis cinq ans, les médias et la société ont changé de point de vue sur les survivalistes, les preppers, les gens qui stockent des denrées dans leur cave, rejoignent un collectif de permaculture ou qui participent à des stages de survie. Comment repenser nos modes de vie et tendre vers davantage d’autonomie et de résilience ?

    En plateau, la journaliste d’"ASI" Pauline Bock accueille Corinne Morel Darleux, autrice de l’essai sur l’effondrement « Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce »(Libertalia, 2019), qui tient une chronique mensuelle pour « Reporterre » et a dirigé le hors-série « Socialter » autour du sujet ""Comment nous pourrions vivre" " ; Eléonore Lluna, ancienne infirmière devenue coach en survie, qui propose des stages d’autonomie en pleine nature. En visio, le journaliste Alexandre Pierrin, qui réalisé la série « Survivre » sur les survivalistes en France pour France TV Slash ; et la chercheuse au CNRS Madeleine Sallustio, qui a étudié les collectifs néo-paysans et leur rapport à l’avenir dans l’ouvrage « À la recherche de l’écologie temporelle : Vivre des temps libérés dans les collectifs néo-paysans autogérés : une analyse anthropologique ».

    #survie #effondrement #survivalisme #médias #journalisme #paywall

  • Aidez-nous à empêcher l’#extermination d’un peuple non contacté pour produire des batteries de #voitures_électriques | #Survival_International
    https://agir.survivalinternational.fr/page/125708/action/1

    La forêt tropicale de l’île d’#Halmahera en #Indonésie, habitée par des centaines de personnes non contactées du #peuple_autochtone des #Hongana_Manyawa, a été ciblée pour des #activités_minières extrêmement destructrices, qui dévastent la forêt et ses habitants.

    Des entreprises extrêmement puissantes sont impliquées. Les Hongana Manyawa ont désespérément besoin de votre soutien pour survivre.

    Ce vaste projet d’#exploitation_minière s’inscrit dans le cadre du plan de l’Indonésie visant à devenir un producteur majeur de batteries pour voitures électriques – un plan dans lequel Tesla et d’autres entreprises investissent des milliards de dollars. Le #nickel est actuellement un composant clé de ces batteries.

    L’entreprise minière française #Eramet, détenue à hauteur de 27 % par l’#État_français, est responsable des opérations minières dans la zone. L’argent du contribuable français est donc impliqué dans ces activités dévastatrices. 

    Eramet opère sur les terres des Hongana Manyawa sans leur consentement libre, informé et préalable (CLIP), et les peuples non contactés ne sont en aucun cas en mesure de le donner. Cela va à l’encontre des standards internationaux sur le sujet, qui requièrent l’obtention du CLIP pour tout projet sur les territoires des peuples autochtones (notamment la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones). 

    De sérieux doutes se posent aussi sur la conformité des activités d’Eramet à la loi française sur le devoir de vigilance.

    Les Hongana Manyawa – dont le nom signifie “peuple de la #forêt” dans leur propre langue – sont l’un des derniers peuples de chasseurs-cueilleurs nomades d’Indonésie.

    Ils risquent aujourd’hui de voir leurs terres et tout ce dont ils ont besoin pour vivre détruits par des #entreprises, dont Eramet, qui ose mettre en avant dans sa communication son attachement aux #droits_humains et à l’environnement. 

    Dites à Eramet de cesser immédiatement ses activités sur les terres des peuples autochtones non contactés d’Halmahera – et faites-le savoir au gouvernement français et aux autorités indonésiennes.

  • Usbek & Rica - Bunkers de luxe, refuges blindés… Comment les ultra-riches se préparent à l’effondrement
    https://usbeketrica.com/fr/article/bunkers-de-luxe-refuges-blindes-comment-les-ultra-riches-se-preparent-a

    Bunkers, hôtels privés, refuges luxueux : dans son nouveau livre pas encore traduit en français, Survival of the richest, l’auteur américain Douglas Rushkoff montre comment les ultra-riches font sécession pour se préparer à survivre aux crises sociales et environnementales du futur.

    https://seenthis.net/messages/715011
    https://oppidum.ch
    https://rushkoff.com

    We always knew but now we know. The tech elite mean to leave us all behind.

    In Survival of the Richest, Rushkoff traces the origins of The Mindset in science and technology through its current expression in missions to Mars, island bunkers, and the Metaverse.

    “Survival of the Richest is more than a primer on a soulless worldview pervading all aspects of life. Defying fantasies of escape—from each other, from earthliness, from Earth—Rushkoff offers something at once more realistic and more imaginative: mutual regard, responsibility, and flourishing. In so doing, he mounts an impassioned defense of everything and everyone marked expendable in the fanatical pursuit of a blank slate.” – Jenny Odell

    #Douglas_Rushkoff #survivalisme

    • Tout commence par une invitation. La plus généreuse que l’écrivain américain Douglas Rushkoff a jamais reçu, « et de loin ». Spécialiste des enjeux technologiques et de la culture cyberpunk, cet essayiste multi-récompensé croit d’abord se rendre à l’une de ces luxueuses conférences organisées par des fonds d’investissement ou des grandes banques. Le genre d’endroit où il est – de son propre aveu – rémunéré pour « donner son avis sur les derniers mots à la mode comme s’il s’agissait de symboles boursiers : IA, VR, CRISPR ». À ceci près que, cette fois, l’événement en question a lieu en plein désert, dans un complexe hôtelier encerclé par de somptueux bâtiments en pierre et en verre. Encore plus déstabilisant, le matin même de son intervention, Rushkoff est escorté dans une salle de réunion où il ne trouve, en guise de public, que cinq personnes. Cinq hommes, dont au moins deux milliardaires, que l’auteur décrit comme « des membres de l’échelon supérieur du monde de l’investissement technologique et des fonds spéculatifs ».

      Ce club ultra-resserré dégaine alors une première salve de questions, d’ordre plutôt général, autour des dernières tendances tech du moment, auxquelles Rushkoff s’efforce de répondre poliment. Très vite, l’intéressé sent pourtant le cours de la discussion virer vers des préoccupations nettement moins banales. Le ton devient plus agité, les questions moins technophiles, presque existentielles. « Entre la Nouvelle-Zélande et l’Alaska, quelle zone sera la moins impactée par la crise climatique  ? », lui demande l’un d’entre eux. « Quelle sera la plus grande menace : le changement climatique ou la guerre biologique  ? », renchérit son voisin. Et la litanie d’empirer : « Combien de temps conseillez-vous de prévoir pour pouvoir survivre sans aucune aide extérieure  ? », « Un abri souterrain doit-il être équipé d’un système d’aération  ? », « Quelle est la probabilité de contamination des eaux souterraines  ? » Précisant « être sur le point de terminer la confection de [son] bunker », le PDG d’une société de courtage va jusqu’à demander : « Selon vous, comment pourrais-je être en mesure de conserver mon autorité sur mes forces de sécurité après ‘L’événement’  ? »

      (...) engagé dans un business model clairement effondriste [l’ancien président de la Chambre de commerce américaine en Lettonie, J. C. Cole, aujourd’hui fer de lance d’une entreprise de « fermes refuges » autonomes secrètes dans la région de New York.] n’a ainsi « réussi à convaincre personne d’investir dans ses fermes » pour l’instant, tout simplement parce que « les projets qui attirent le plus d’attention et d’argent [dans ce secteur] sont ceux qui n’ont aucun élément coopératif et qui consistent, au contraire, à faire cavalier seul »


      Capture d’écran du site Oppidum © https://oppidum.ch

      « (...) Ils ont succombé à un état d’esprit où ‘gagner’ signifie gagner suffisamment d’argent pour se protéger des dommages qu’ils créent… en gagnant de l’argent de cette façon », analyse avec une pointe d’ironie Rushkoff. Et d’en conclure : « Le bunker du milliardaire correspond moins à une stratégie durable qu’à une métaphore de leur approche complètement déconnectée de la vie. Le style de vie qu’il implique ressemble plus à celui d’une forteresse assiégée qu’à celui d’une oasis accueillante. »

      le règne de la séparation ne finira pas

      #collapsologie #preppers #effondrement #survivalisme #milliardaires #société_d'abandon

  • Enquête sur l’écofascisme : comment l’extrême droite veut récupérer l’écologie
    https://reporterre.net/Enquete-sur-l-ecofascisme-comment-l-extreme-droite-veut-recuperer-l-ecol

    En 2016, un des pontes du survivalisme, Piero San Giorgio, déclarait que la véritable nature des Européens, « c’est d’être un Waffen SS, un lansquenet, un conquistador... ». Il ajoutait qu’« on fait en sorte que des gens qui n’auraient pas dû exister existent... on sauve les malades, les handicapés... c’est très bien, ça donne bonne conscience, mais c’est pas comme ça qu’on construit une civilisation, c’est comme ça qu’on la détruit ».

    Son livre Survivre à l’effondrement économique s’est très largement vendu et a été traduit en dix langues. Dans ses ouvrages, il théorise le concept de « base autonome durable » (BAD) comme moyen de survie. Selon lui, il faut acquérir des propriétés dans des zones rurales afin d’y établir des bases retranchées autosuffisantes tant au niveau alimentaire qu’énergétique, avec de quoi tenir une période difficile, pour participer à une guerre civile qu’il juge inéluctable.

    Piero San Giorgio organise avec le fasciste Alain Soral et son association Égalité et Réconciliation des stages de survie dans le sud de la France près de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Il a aussi assuré la promotion d’articles de survivalisme sur le site de commerce en ligne Prenons le maquis d’Alain Soral, dont il a été partenaire et actionnaire. Une affaire florissante. Alain Soral lui-même s’est installé à la campagne. Il a acheté à Ternant, dans la Nièvre, une ferme au lieu-dit La Souche. À l’extrême droite, plusieurs militants ont fait le choix d’un retour à la terre ou, du moins, d’une vie loin des métropoles. Ce repli à la campagne est vu comme une première étape, avant de repartir à la reconquête du territoire.

    #écofascisme

    • il me semble indispensable de rappeler que Reporterre contribue à sa façon au brouillage et à la confusion, en distillant depuis sa création des thèses conspis.

      je relève ici, sans confiance exagérée dans cette source
      http://forum.anarchiste.free.fr/viewtopic.php?f=12&t=9487

      - Le micro-parti fascisant La Dissidence et son leader Vincent Vauclin : reporterre.net/spip.php ?article2201
      – Etienne Chouard, à deux reprises (dont une des toutes premières interviews du site) : reporterre.net/spip.php ?article15 reporterre.net/spip.php ?article1651
      – ReOpen911 : reporterre.net/spip.php ?page=recherche&recherche=reopen
      – Michel Collon et ses amis : reporterre.net/spip.php ?page=recherche&recherche=collon
      – Le site rouge-brun Le Grand Soir, encore très récemment : reporterre.net/spip.php ?page=recherche&recherche=legrandsoir
      – Le complotiste Thierry Meyssan, qu’on ne présente plus : reporterre.net/spip.php ?article130
      – Une large collection d’indinaiseries : reporterre.net/spip.php ?page=recherche&recherche=indign%C3%A9s
      – Des leçons de morale productiviste de François Ruffin, tenancier de Fakir et qui promeut dans son journal la revue rouge-brune Bastille-République-Nations ou dans le dernier film de Pierre Carles les thèses de Jacques Cheminade ou de Nicolas Dupont-Aignan : reporterre.net/spip.php ?article2836
      – Des « analyses » complotistes sur le virus H1N1, la pire étant sans doute celle fournie par le climato-sceptique (sur un site écolo, bravo...) américain Frederick William Engdahl, collaborateur de Russia Today mais aussi de la revue d’extrême droite italienne Eurasia, analyse que Reporterre a été copier sur le site Oulala.net de René Balme et sur Mondialisation.ca de Michel Chossudowsky : reporterre.net/spip.php ?article549
      – Une promotion du numéro d’octobre 2012 de la revue pourtant d’ordinaire plus regardante Silence !, dans lequel on trouve une interview du compagnon de route des négationnistes Jean Bricmont, qui se voit donc par ricochet promu sur Reporterre : reporterre.net/spip.php ?article3282
      – etc.

      d’autre part un site ReOpen911 écrit

      Hervé Kempf a donné la parole à des membres de l’association sur Reporterre, « le quotidien de l’écologie »

      Reporterre semble avoir supprimé des pages. par exemple si je cherche « 911 », j’obtiens au mieux un honorable « Notre Dame des Landes : le mystère des 911 millions ». peut-être est-ce un retour à davantage de logique ? cela aurait pu faire l’objet dune article. je ne cherche pas davantage. cela relève sous cette forme d’une suspicion dont je n’apporte pas des preuves, sorry.

      mais il y a ce témoignage de Cabrioles que j’estime digne de confiance
      https://twitter.com/CabriolesDouze/status/1437096521670045696

      On demande, parcequ’à la Fête du Vent, Célia Izoard [de Reporterre] nous a parlé positivement des désinformateurs patentés Christian Vélot et Laurent Mucchieli, tout en nous soufflant qu’on ne pouvait plus parler de tout

      ça pue. Kempf a le droit d’apprendre, si ce n’est que ça. qu’ils balayent et aèrent chez eux, ce serait écolo.

      lire les MMS ne se fait pas sans préventions diverses, sinon, ce serait ballot. je pense qu’il faut qu’il en soit de même avec Reporterre, dans un registre tout à fait honteux.

      l’analogie avec le rapport de corruptions intellectuelles et politiques complémentaires pharma / vendeurs de santé par la nature et l’esprit (cf divers sens récents) peut aider.

      #Reporterre

    • Il est vrai que Gaspard d’Allens, l’auteur de

      et de Les Néo-Paysans et Bure, la bataille du nucléaire est un Confusionniste-Covidonégationniste, Complotiste et Conspirationniste bien connu ! :p
      #Gaspard-d’Allens

      Pour revenir à son enquête sur l’écofascisme :

      Cette vision correspond à ce que le philosophe Malcom Ferdinand désigne sous le nom « d’écologie de l’arche de Noé ». Par écofascisme, il faudrait entendre une politique désireuse de préserver les conditions de vie sur Terre, mais au profit exclusif d’une minorité, blanche de surcroît.

      « Embarquer sur l’arche de Noé, c’est d’abord acter d’un point de vue singulier, d’un ensemble de limites tant dans la charge que peut supporter la Terre que dans la capacité de son navire. Monter sur l’arche de Noé, c’est quitter la Terre et se protéger derrière un mur de colère. C’est adopter la survie de certains humains et non humains et légitimer le recours à la sélection violente de l’embarquement », écrivait le chercheur dans son livre Une écologie décoloniale .

    • Je ne trouve pas que l’extrême droite « récupère » l’écologie. Comme l’article l’évoque rapidement, il y a des racines (si je puis dire) écologistes assez profondes au sein de l’extrême droite. Bien entendu ce n’est pas l’écologie que je défends. Je pense que les écologistes de gauche ont tout intérêt à comprendre cette écologie d’extrême droite pour justement ne pas tomber dans ses travers, à savoir l’appel à la « Nature » qui serait au dessus de tout, le retour à une vie « sauvage » où les plus faibles n’auraient pas leur place... Bref, tout ce qui a fondé en partie l’idéologie du parti Nazi. Quand j’entends des écolos supposés de gauche défendre leur immunité naturelle contre le vaccin ou bien fustiger tout progrès scientifique (voire même la démarche scientifique en général), cela doit interpeller.

      Pour ce qui est de reporterre, je pense aussi que c’est assez confus, et le propre du confusionnisme @marielle c’est de publier des bons articles comme celui-ci (avec un auteur probablement irréprochable) en compagnie d’autres articles beaucoup plus problématiques. Rappelons que le fascisme, ça commence souvent par la confusion et l’incohérence.

    • Pour rebondir ce que dit @alexcorp, c’est notamment la mouvance aussi appelée #deep_ecology provenant des Etats-Unis et liée à un certain mouvement biorégionaliste, dont un des textes fondateurs est cet article de Diffenderfer & Birch (1994) :
      « Bioregionalism : a comparative study of the Adirondacks and the Sierra Nevada »

      https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/08941929709381006

      –-> j’en avais touché un mot dans ma thèse :
      Linking up the Alps. How networks of local political actors build the pan-Alpine region
      https://www.peterlang.com/document/1053220

      Si quelqu’un·e est intérssé·e, je peux copier-coller le passage où je parle de cela...

      #biorégionalisme

    • oui, le filon sacralisation de « la nature » et de ses lois est bien là (voir la critique anthropologique de Marshall Sahlins : La nature humaine, https://seenthis.net/messages/141301), mais pas seulement

      La plupart des discours écologistes veulent se situer au-delà des vieux clivages politiques en énonçant les conditions de survie de la planète, mais ils court-circuitent ainsi la question du sujet politique : quelles forces combattantes, quelles formes de lutte peuvent faire de l’écologie la cause de tous et non celles d’experts s’en remettant au bon vouloir des maîtres du monde ? Jacques Rancière

      https://seenthis.net/messages/944724

      Accorder tant aux maîtres du monde comporte inévitablement son versant complotiste :

      Le complotisme fonctionne sur une conception de l’Etat assez banale, fondatrice de l’idéologie juridique et démocratique, mais qui est notre lot de tous les jours. Il y aurait d’une part le pouvoir d’Etat, de l’autre l’appareil d’Etat ou la « machine d’Etat » comme la désigne Marx. Le problème réside en ce que l’appareil d’Etat qui matérialise dans ses organes, leur division, leur organisation, leur hiérarchie, le pouvoir d’Etat d’une classe (et une seule) est à la fois organisation de la classe dominante (comme pouvoir d’Etat détenu par la fraction momentanément hégémonique de la classe dominante pour le compte de l’ensemble de cette classe) et organisation de toute la société sous la domination de cette classe. Mais, si d’un côté, l’Etat du mode de production capitaliste réalise complètement la fusion de ces deux fonctions2, de l’autre il devient la nécessité « naturelle » de toute reproduction sociale. Alors que ce sont leur division même et leur séparation fondamentale (réelle et idéologique) des rapports de production qui en font les organes d’un appareil d’Etat nécessairement appareil de classe (voir Marx, La Guerre civile en France), tous les organes de l’appareil d’Etat (armée, police, administration, tribunaux, parlement, bureaucratie, éducation, aide sociale, information, partis, syndicats, etc.) n’apparaissent plus que comme des instruments pliables à la volonté de ceux qui en sont les maîtres. De cette double fonction de l’appareil d’Etat (non pas deux fonctions, mais fonction double) comme dictature d’une classe et reproduction de toute la société naissent à la fois leur fusion et la neutralité des organes. Pour le complotiste, répondant par là à la pensée spontanée, ces organes sont neutres et non, dans leur existence même et leur forme, ceux d’une dictature de classe. En conséquence, s’ils ne fonctionnent pas « comme ils devraient », comme un « service public », comme un « bien commun », c’est qu’ils sont préemptés, détournés et pervertis par une clique, une caste. Le #complotiste est le #citoyen_idéal.

      Complotisme en général et pandémie en particulier
      https://dndf.org/?p=19292

    • Le fascisme, ça commence souvent par la confusion et l’incohérence.

      Ma définition du fascisme préférée, la voici :

      En quelques mois, ils [ les dignitaires démocrates-chrétiens ] sont devenus des masques funèbres. C’est vrai, ils continuent à étaler des sourires radieux d’une sincérité incroyable. Dans leurs pupilles se grumèle un vrai, un béat éclat de bonne humeur, quand ce n’est pas celui, goguenard, du mot d’esprit et de la rouerie. Ce qui, semble-t-il, plaît autant aux électeurs que le vrai bonheur. En outre, nos dignitaires continuent imperturbablement d’émettre leurs verbiages incompréhensibles où flottent les flatus vocis de leurs habituelles promesses stéréotypées.

      En réalité, toutes ces choses sont bel et bien des masques. Je suis certain que, si on les enlevait, on ne trouverait même pas un tas d’os ou de cendres : ce serait le rien, le vide.

      L’explication est simple : il y a, en réalité, aujourd’hui en Italie un dramatique vide du pouvoir. Mais c’est ceci qui compte : pas un vide du pouvoir législatif ou exécutif, pas un vide du pouvoir de direction, ni, enfin, un vide du pouvoir politique dans n’importe quel sens traditionnel ; un vide du pouvoir en soi.

      Il est probable qu’en effet le « vide » dont je parle soit déjà en train de se remplir, à travers une crise et un redressement qui ne peuvent pas ne pas ravager tout le pays. L’attente « morbide » d’un coup d’Etat en est, par exemple, un indice. Comme s’il s’agissait seulement de « remplacer » le groupe d’hommes qui nous a effroyablement gouvernés pendant trente ans, en menant l’Italie au désastre économique, écologique, urbaniste, anthropologique ! En réalité, le faux remplacement de ces « têtes de bois » par d’autres « têtes de bois » (non pas moins, mais encore plus funèbrement carnavalesques), réalisé par le renforcement artificiel du vieil appareil du pouvoir fasciste, ne servirait à rien (et qu’il soit clair que, dans un tel cas, la « troupe » serait, de par sa composition même, nazie). Le pouvoir réel, que depuis une dizaine d’années les « têtes de bois » ont servi sans se rendre compte de sa réalité – voilà quelque chose qui pourrait avoir déjà rempli le « vide » (en rendant également vaine la participation possible au gouvernement du grand pays communiste qui est né au cours de la dégradation de l’Italie : car il ne s’agit pas de « gouverner »). De ce « pouvoir réel », nous nous faisons des images abstraites et, au fond, apocalyptiques : nous ne savons pas quelles formes il prendrait pour directement remplacer les serviteurs qui l’ont pris pour une simple « modernisation » de techniques.

      Pier Paolo Pasolini

      http://www.amboilati.org/chantier/pier-paolo-pasiloni-la-disparition-des-lucioles
      https://seenthis.net/messages/885747

      Et ces masques funèbres du pouvoir du vide ne vous rappellent pas ces « têtes de bois » macronardes, fascisantes qui nous gouvernent aujourd’hui ! @alexcorp

      C’est vous qui êtes confus et non Reporterre !

      https://blogs.mediapart.fr/julien-schickel/blog/110517/au-pays-du-mensonge-deconcertant-rien-narrive-jamais

      Au pays du mensonge déconcertant, on a oublié que Pier Paolo Pasolini nous avait prévenu que « sous couleur de démocratie, de pluralité, de tolérance et de bien-être, les autorités politiques, inféodées aux pouvoirs marchands, ont édifié un système totalitaire sans pareil » et que « le centre s’est assimilé tout le pays… Une grande œuvre de normalisation parfaitement authentique et réelle est commencée et elle a imposé ses modèles : des modèles voulus par la nouvelle classe industrielle, qui ne se contente plus d’un « homme qui consomme » mais qui prétend par surcroît que d’autres idéologies que celle de la consommation sont inadmissibles. » On a oublié qu’il appelait cela, par défi, le nouveau fascisme.

      https://seenthis.net/messages/598174

      Pier Paolo Pasolini, un complotiste bien connu aussi !

    • @alexcorp se justifier parfois par le concept philosophique de « Nature » ne veut pas dire quoi que ce soit comme lien avec l’écologie. En l’occurrence, comme l’ont montré Jacques Ellul et d’autres, le nazisme est fondamentalement une idéologie industrialiste et technocratique. Donc ce n’est pas vraiment le bon exemple il me semble. (Les biorégionalistes là c’est plus mélangé, il y a assez vite eu à la fois des anars et des fachos il me semble.)

    • @rastapopoulos le nazisme est un patchwork extrêmement confus, avec une part fort d’ésotérisme et d’occultisme (qui a participé à son succès) et pendant qu’il y avait une forte industrie, essentiellement de guerre, il y avait aussi des champs en biodynamie (mis en place dans les camps...). Et le philosophe nazi le plus connu, Heidegger, était plutôt anti-technique.

    • Nous y voilà @alexcorp

      le nazisme est un patchwork extrêmement confus, avec une part fort d’ésotérisme et d’occultisme.

      J’avais reposté un long article de Stéphane François paru sur #laspirale : « Un fantasme historique : l’occultisme nazi » passé inaperçu par ici.
      https://laspirale.org/texte-612-stephane-francois-un-fantasme-historique-l-occultisme-nazi.html
      https://seenthis.net/messages/793112


      #occultisme #mysticisme #nazisme #écologisme #paganisme

    • @vanderling Loin de moi l’idée de fantasmer sur l’occultisme nazi. Je voulais surtout signaler les liens entre nazi et des théories fumeuses, du style de celles de l’anthroposophie (cf cet article par exemple https://www.monde-diplomatique.fr/2018/07/MALET/58830), qui proposent souvent un rapport à la « nature » (et à l’agriculture) assez... étonnant. Tout l’appareil nazi n’était pas dans cette dynamique, du reste l’article que tu postes parle bien du changement de paradigme quand Hess a été éjecté.

    • Dénoncer l’écofascisme c’est très bien ! Mais n’oublions pas de dénoncer aussi le #néofascisme car la politique de Macron n’est pas un rempart, C’est Déjà le fascisme !
      Alors discréditer Reporterre en le qualifiant de confusionniste, je dirais que c’est plutôt dérisoire, se battre contre tous les fascismes y compris celui de la Macronie c’est mieux !
      https://seenthis.net/messages/947672

      Dernières nouvelles du Président des flics


      La dernière loi sécuritaire du gouvernement et un coup d’œil dans le rétroviseur de ce quinquennat confirment qu’il est aussi (surtout ?) le Président des flics.

      Sinon les articles de Jean-Baptiste Malet sur le site du Diplo
      sont toujours excellents.
      Voir aussi Frugalité et marketing le système Pierre Rabhi
      https://seenthis.net/messages/722249

      Je rappelle aussi que Reporterre, ainsi que d’autres médias,
      soutient Nantes Révoltée sur le point d’être dissout par Darmanin.
      https://seenthis.net/messages/947660

    • le néofascisme s’alimente et s’alimentera de l’impérieuse nécessité de répondre à une pluie de phénomènes mortifères et destructeurs découlant de la crise écologique (modèle actuel le plus saillant : la pandémie) et ces réponses seront factices (greenwashing), nationalistes dune façon ou dune autre (voir le néodarwinisme quittait dire : de toute façons il ya trop de monde sur terre, que crèvent ces pesant « surnuméraires » inventés pour l’occasion) et fondamentalement capitalistes donc centralisatrices (autoritaires : le nucléaire est paradigmatique de la production pour la production, inévitablement centralisée, quand bien même elle s’annonce et se rêve aujourd’hui en réseau réticulaire de micros centrales), s’appuient et s’appuieront sur une naturalisation des questions sociales et environnementales (bye bye l’écologie sociale et l’écologie mentale). la loi de la nature et la souveraineté qu’il faut pour l’imposer, aussi contradictoire que cela puisse être dans un composé d’archaïsme et de modernité comme toute transformation radicale aussi progressive soit-elle, comme le nazisme primitiviste païen, voire animiste (un autre appel de la forêt pour déboucher sur la clairière de l’âme) et industrialisme forcené exaltant ce que l’industrie a fait de mieux à l’orée du court Vingtième siècle, la guerre (Junger avec Orages d’acier prépare le nazisme, et qu’il n’y souscrive pas ensuite est secondaire).

      le scientisme revêt plusieurs visages. le caractère scientifique de l’écologie en fait le support éventuel d’un gouvernement par des "experts s’en remettant au bon vouloir des maîtres du monde" (JR).

      Hervé Kempf (et ses ami.es), avec ses tweets QAnonnisés (la presse ne nous dit rien, vous me suivez ? "Il est déconcertant que la presse française ne dise quasiment rien de ce qui se passe à Ottawa depuis plusieurs jours". https://twitter.com/KEMPFHERVE/status/1488864939414593542) n’est qu’un épiphénomène, abject. mais il relève bien de ces simplifications (complotistes) qui font litière de toute capacité d’analyse émancipée, critique. ce n’est pas rien, il faut le considérer en tant que tel.

      ne pas lire Le Monde, nid d’agents des services (spécialement à l’international) et organe transgouvernemntal, ne pas lire Mediapart promoteur d’une République foncièrement antisociale et policière, quelque soient les bisounouseries sur les pauvres et les invisibles qui peuvent le meubler, ne pas lire le Monde diplo, organe d’un campisme acritique, ne pas lire Reporterre faisant chorus avec Arkana et QAnon, c’est pas la question. il est possible, généreusement, de dire que dans chacun de ces cas, le ver est dans le fruit, et croquer ce qui peut l’être pour un libre usage.

      #néofascime #écologie_politique

  • Survivalistes d’extrême droite : quand les théories racistes s’ancrent dans nos territoires
    https://theconversation.com/survivalistes-dextreme-droite-quand-les-theories-racistes-sancrent-

    Cette reconquête devait se faire à partir de zones rurales, « libérées », les « bases autonomes durables » (BAD), inspirées des survivalistes, mais aussi des miliciens américains, comme moyen de survie. Celles-ci, sous l’influence des survivalistes américains d’extrême droite (miliciens et communautés suprémacistes blanches) sont conçues comme des bastions autarciques et lourdement armés.

    Concrètement, il s’agit d’acquérir des propriétés dans des zones rurales afin d’y établir des bases retranchées autosuffisantes tant au niveau alimentaire qu’énergétique, avec de quoi tenir une période difficile et de participer à une guerre civile jugée inéluctable.

    Les survivalistes d’extrême droite distinguent plusieurs niveaux de BAD, dont le dernier niveau consiste, pour ses acteurs, une fois installés dans des zones reculées, à mettre en place des communautés autarciques, sur le modèle des groupes extrémistes de droites étatsuniens, fondés durant la Guerre froide.

  • Enquête sur l’Ultra-Trail
    https://lundi.am/Enquete-sur-l-Ultra-Trail

    « Tu vas pisser du sang. Tu vas en chier. Tu vas souiller ton froc. Tu vas toucher le fond un nombre incalculable de fois. Tu vas voir 36 chandelles en éclatant l’ampoule de ton gros orteil sur un caillou pointu. Tu vas parler aux arbres […]. Tu vas engloutir des litres de Coca. Tu vas rêver de bouillon de légumes et de pastilles de sel. […] Tu vas tomber tête la première sur une allée forestière toute plate en t’éclatant une rotule déjà mal en point. Tu vas bouffer des tonnes de chips. Tu vas les gerber. Tu vas abandonner, le cœur et le corps brisés… et une demi-heure ou trois semaines après ta dernière agonie, tu chercheras une nouvelle course. Comment peut-on être aussi con ? Peut-être qu’au-delà de toutes ces emmerdes, de toutes ces souffrances, l’ultra a quelque chose de magique… [1]

    [1] Citation tirée du livre Trail de Jean-Philippe Lefief,...
     »

    Voici comment Clare Gallagher, coureuse américaine aux dizaines de milliers d’abonnés Instagram, militante écologique, diplômée de la prestigieuse université de Princeton et nouvelle égérie de Patagonia – la multinationale spécialisée dans le sport dit outdoor –, décrit son expérience de la course très longue distance en milieu naturel : l’ultra-trail.

    #trail #ultra_trail #course_à_pied #industrie_du_sport #sport_spectacle #virilisme #survivalisme

    Notez bien qu’"engloutir des litres de coca" et « bouffer des tonnes de chips », c’est « bon pour la planète » chez les adeptes de l’ultra trail.

    #bullshit_ecology #égologie #greenwashing

  • Le #survivalisme : un divertissement, un hobby pour #néo-nazis :

    https://www.francetvinfo.fr/sciences/astronomie/fin-du-monde/cest-une-passion-du-scoutisme-pour-adultes-le-ras-le-bol-des-survivalis

    Le survivalisme n’est pas un ami très présentable

    Il faut dire que dès ses origines, le survivalisme n’est pas un ami franchement présentable. Ne serait-ce qu’en raison de la personnalité de Kurt Saxon, qui théorise le mouvement dans les années 1960 (NDLR : la paternité du mot est incertaine, mais l’importance de Kurt Saxon, dans l’émergence et la popularisation du concept, fait relativement consensus).

    Kurt Saxon, Donald Eugene Sisco de son vrai nom, est ainsi membre du Parti nazi américain, de la John Birch Society, un mouvement d’extrême droite américain, de l’Église de Satan puis, enfin, de la scientologie. Le libertarien prétend alors former les Wasp (White anglo-saxon protestant) à s’imposer et dominer ceux qu’ils considèrent comme les ennemis du peuple. Avec, parmi eux, en premier lieu, évidemment les communistes, anarchistes et autres gauchistes, mais aussi les toxicomanes et les étudiants. En termes d’ascendance, on a connu plus séduisant... Cette dernière est quasi unanimement rejetée de nos jours par l’immense majorité des néo-survivalistes, notamment français, qui y voient davantage une pratique axée sur l’autonomie et l’indépendance vis-à-vis du système économique et des infrastructures étatiques, proche de la nature.

    #libertarianisme #paranoïa #effondrisme #collapsologie (en tant que #pseudo-science tout comme la #pensée_positive)

  • Enlèvement de Mia : des matériaux chimiques et des ouvrages anarchistes saisis au domicile perquisitionné
    https://www.bfmtv.com/police-justice/enlevement-de-mia-des-materiaux-chimiques-et-des-ouvrages-anarchistes-saisis-

    Les trois individus, soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement de la fillette, sont connus de la DGSI pour leur appartenance à la mouvance anarchiste , complotiste et proche de l’ultra-droite , a-t-on aussi appris de sources concordantes. Une mouvance dont l’un des objectifs serait d’un jour « faire tomber la République ».

    Les anars de droite ont du déboucheur de cana dans leurs placards, du bicarbonate dans la cuisine et des livres dans leurs bibliothèques ! :-D

    • Bfm ta gueule. Enlèvement d’une fillette dans les Vosges : en garde à vue, ses ravisseurs désignent la mère
      https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2021/04/16/enlevement-d-une-fillette-dans-les-vosges-en-garde-a-vue-ses-ravisseurs-desi

      Quatre hommes de la mouvance survivaliste ont été placés en garde à vue à la suite du rapt, le 13 avril, de Mia Montemaggi, 8 ans. Une information judiciaire pour « enlèvement de mineure de moins de 15 ans en bande organisée » doit être ouverte.

      (...) la fillette et sa mère restent introuvables pour le moment. (...) considérés par la justice comme les ravisseurs de Mia. Placés en garde à vue, [trois interpellés] ont expliqué que Lola Montemaggi, la mère de l’enfant, les a sollicités sur Internet « pour récupérer Mia, dont elle s’estimait injustement séparée ».

      Depuis le 11 janvier et la décision d’un juge des enfants, la mère ne disposait que de deux droits de visite par mois, en présence d’un tiers. Mercredi, le procureur d’Epinal avait précisé que la mère avait tenu des « propos suicidaires » devant sa fille. Lors de son audition devant le juge des enfants, début janvier, a indiqué M. Heitz, elle avançait avoir « pour projet de partir en camping-car avec sa fille, dans le but de passer, je la cite, “en dessous des radars de la société” ». Agée de 28 ans, la jeune femme partageait sur son compte Facebook des vidéos et des articles complotistes dénonçant « le nouvel ordre mondial sataniste » ou le « coronacircus ». La fillette était hébergée chez sa grand-mère, dans un petit village des Vosges, Les Poulières, à une centaine de kilomètres de la frontière allemande.

      Documents à en-tête du ministère de la justice

      Mardi en fin de matinée, la grand-mère voit débarquer deux hommes, se présentant comme des professionnels du Service territorial éducatif de milieu ouvert (Stemo). Ils lui montrent des documents à en-tête du ministère de la justice. Lui expliquent qu’ils veulent conduire Mia pour un rendez-vous avec sa mère. Dans un véhicule Volkswagen, un chauffeur attend devant le domicile, pour transporter la fillette. Une fois sa petite-fille partie, la grand-mère, intriguée, appelle le Stemo, et découvre qu’on lui a menti. Elle avertit immédiatement la gendarmerie.

      Le dispositif « Alerte enlèvement » permet alors de faire remonter des dizaines de témoignages très rapidement. Au moins deux témoins ont ainsi vu le véhicule Volkswagen sur un parking aux côtés d’une Citroën C15, mardi, quelques heures après le rapt. L’un d’entre eux a pu fournir la plaque d’immatriculation de la Citroën.

      Des informations cruciales puisque la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a pu faire le rapprochement entre cette plaque d’immatriculation et un véhicule déjà repéré dans le cadre d’une de ses enquêtes.

      Dès mercredi soir, deux suspects ont été interpellés à leurs domiciles respectifs. Le premier, un homme âgé de 58 ans, vit dans le nord de Paris. Chez lui a été retrouvé le script d’un discours à tenir pour se faire passer pour un éducateur. Se présentant comme un résistant « à la barbarie de ce système », il s’est dit « fier » de ce qu’il qualifie d’« exfiltration » de la fillette, « à la manière d’Arsène Lupin », a indiqué le procureur.
      Au domicile du deuxième homme, âgé de 23 ans et interpellé en Seine-et-Marne, les enquêteurs ont découvert des « éléments pouvant servir à la constitution d’explosifs », mais le magistrat s’est voulu prudent à ce stade, tout en précisant que ce volet de l’affaire, sur lequel enquêtait la DGSI, est géré par le Parquet national antiterroriste.

      #Survivalisme et #complotisme

      Une source judiciaire ajoute au Monde qu’aucun explosif n’a été trouvé : seulement de la poudre, sans plus de précision, et une recette, dont il reste à déterminer si elles avaient pour but de servir à la confection d’explosifs. Selon cette même source, le profil des individus s’apparente à un mélange de survivalisme et de complotisme.

      Deux autres hommes ont également été interpellés jeudi. Les quatre personnes gardées à vue n’ont pas d’antécédents judiciaires. Aucun n’a donné d’éléments sur l’endroit où se trouveraient la mère et sa fille, a indiqué le procureur d’Epina

      Edit fafs ? le proc dit « c’est plus compliqué » https://seenthis.net/messages/911598

    • Derrière l’affaire Mia, la peur des « abus sataniques » ? | Slate.fr
      http://www.slate.fr/story/207899/enlevement-mia-abus-sataniques-theorie-complot-remy-daillet-qanon-satanisme-pe

      En parcourant le profil Facebook de Lola Montemaggi, on voit qu’elle semble aussi perméable à ce discours. L’année dernière, elle partageait des photos sur lesquelles sont inscrits des messages relatant ces théories : « Les abus sataniques sur les enfants ? Ils ne feraient jamais ça ! Cela infeste notre société –dans le monde entier. » Elle publie également une autre image pour mettre en garde contre des enlèvements d’enfants institutionnalisés. « Les services sociaux et les agences de “protection” de l’enfance soustraient un nombre incroyable d’enfants –en augmentation constante– des soins de leurs parents affectueux en se servant d’excuses ridicules et honteuses. » Accolant à cette publication, un très mystérieux : « Je vous laisse deviner pourquoi... »

      Cette hantise d’un réseau pédophile mondial que les élites dissimuleraient rapprochent Rémy Daillet et Lola Montemaggi du mouvement américain QAnon. Sur Telegram, les partisans de Rémy Daillet ont longtemps montré leur intérêt pour Q, un compte du forum 4chan, qui estime que les États-Unis sont sous la coupe d’un « État profond » composé de satanistes et de pédophiles. Rémy Daillet va même jusqu’à présenter l’école comme un futur « vivier de réseaux p », dans une vidéo qui a été depuis supprimée. Sur le site depuis lequel il appelle à l’insurrection, le putschiste expose sa vision globale : « Dans 5 ou 10 ans, le contrôle de l’individu sera achevé. Et vous ferez sans doute une manif contre la pédophilie pour tous ; après tout, s’ils sont consentants, ce serait “fasciste de s’y opposer”. Glissage inexorable. »

  • Comment les super-riches payent pour échapper à la crise climatique
    https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/comment-les-super-riches-payent-pour-echapper-a-la-crise-climatique-149206.

    « Quelle que soit la menace, nos abris sont construits et conçus pour résister ou atténuer à peu près tout, du changement de pôles aux éruptions de volcans, en passant par les tremblements de terre, les tsunamis, les pandémies, les explosions nucléaires, les catastrophes biologiques ou chimiques, le terrorisme et même une anarchie généralisée », lit-on sur le site. Vivos a également équipé ses bunkers de filtres pour contrer les fumées des incendies aux alentours. « Dehors, mec, tu pouvais sentir la fumée. Mais à l’intérieur de leurs bunkers, les gens ont dit qu’ils ne la sentaient pas », explique au Financial Times Dantes Vicino, directeur exécutif de la société qui a testé les filtres lors d’incendies dans le Wyoming. D’autres sociétés proposent aussi des systèmes de refroidissement, calqués sur les gilets pare-balles, qui se portent sous les vêtements.

    Ces pratiques permettant d’échapper aux impacts de la crise climatique ont un coût très élevé, accessible seulement à une partie de la population. Pour Abdul El-Sayed, épidémiologiste et ancien commissaire à la santé de la ville de Détroit, si les riches « quittent un système » c’est qu’il est cassé pour l’ensemble de la population. « C’est juste que tout le monde n’a pas les moyens de sortir du système », dénonce-t-il dans le FT.

  • Preppers and the YOYO (You’re on your own) culture – We Make Money Not Art
    https://we-make-money-not-art.com/preppers-and-the-yoyo-youre-on-your-own-culture

    It’s very tempting to dismiss this community as a bunch of hysterical worrywarts and machos in search of an opportunity to parade their mettle. Loren Kronemyer, however, looks at this subculture with a critical yet open mind. Together with Guy Louden and Dan McCabe, she has curated a series of exhibitions about doomsday preppers. The shows examine the phenomenon as the expression of wider cultural anxiety and a loss of faith in governments capability to take care of their own citizens. They also explore the nuances of a subculture where sustainability and self-sufficiency rub shoulders with paramilitary tactics and unbridled individualism.

    https://vimeo.com/420535794

    #survivalisme #preppers

    • It’s an absurd scene, three comfortably emerging millennial artists, sipping drinks in a gallery while exchanging bootleg survivalist jargon, indulging a dire paranoia under the veneer of our casual social context, but I guess that’s exactly what the “discussion around the collapse of civilization” looked like for us at the time.

    • It’s easy to condemn the toxicity of “prepper” culture: its patriarchal violence, its absurd delusions, its submission to the logic of necro-capitalism. But at the same time, we all hear the same alarms bells ringing. So we set out to make a show that digs into some of the iconography, jargon, materiality and sensory worlds of “prepper” culture, hoping to satiate our own curiosity and examine some of its bizarre contours.

    • With each iteration of the show, I used my project resources to learn a new so-called “survival skill”, exploring it deeply through research, training and paraphernalia in hopes of achieving some level of expertise, explored through my artistic practice. This has been my pretext to acquaint myself with many skills I was curious about, like water distilling, trap building, marksmanship, etc, honing them through a critical and often collaborative artistic process. By entering a dialogue with these practices, I hope to make space for more people to join in, so we can create our own narratives of collapse.

    • It has been a deeply strange experience keeping this project alive in this moment when the subject matter is so urgent and our individual perspectives so irrelevant. Every human on earth knows more about prepping and survival, whatever that means, than they did six months ago.

    • #effondrement (récit de l’) Me fait penser à une BD publiée chez Adrastia où tu vois une tribu de « djeunes gens » prêt à se barrer de la ville en mode chacun pour sa gueule et tant pis s’il faut écraser celle des autres et dont le but ultime est d’aller se réfugier quelque part dans la France sauvage pour s’initier à la #résilience ...

      Mais on peut les pardonner : il vaut mieux sacrifier un peu d’urbanité en remplaçant son verre de vin en terrasse par du jus de pomme mal filtré consommé dans une grange poussiéreuse plutôt que de faire société avec des gueux mal éduqués.

    • Ils sont designer, créateur sonore, directrice d’école dans l’enseignement supérieur ou encore entrepreneuse dans l’économie sociale et solidaire.

      Il faut bien ça pour pouvoir dire :

      Pour moi, cette crise est une réminiscence : ce sentiment qu’on contrôle sa vie et que d’un coup, tout s’écroule. Je n’ai pas envie de revivre ça.

      Le meilleur est pour la fin : est-ce que ces gens dans la force de l’âge ont des projets de développement local, solidaire et écologique, des activités de subsistance (agriculture, transformation alimentaire, artisanat et réparation) pour le pays dans lequel ils vont vivre et travailler ? Non, ils vont vivre avec la béquille technologique plutôt que dans leur milieu ! Des salaires toulousains et de grands maisons campagnardes !

      Une fois installé, il télétravaillera, sa profession de créateur sonore le lui permet. Pour les autres, des choix sont encore à opérer mais aucun ne compte rompre totalement avec la métropole.

      #survivalisme_chic #écologie_des_riches #écovillage #transition #transition_et_bourgeoisie

    • Via le géographe Matthieu Adam sur Twitter.

      (3) Lettre d’une néorurale aux candidats à l’exode urbain - Libération
      https://www.liberation.fr/debats/2020/05/12/lettre-d-une-neorurale-aux-candidats-a-l-exode-urbain_1787941

      Vous qui rêvez de la campagne, plus seulement pour un week-end, mais pour un véritable projet de vie. On vous attend !

      Lui tourner le dos est un acte de résistance, de réappropriation de nos vies, de notre futur, de l’avenir de nos enfants.

      Quitter la ville, se libérer de la publicité, du coût exorbitant du foncier qui oblige à toujours plus travailler pour pouvoir vivre dignement.

      L’exode urbain 2020 sera à l’image de la génération qui fera ce choix : connectée, ouverte, en quête de sens et de lien.

      Il y a de la place dans les maisons vides, mais aussi et surtout dans le cœur de celles et ceux qui font nos territoires. Si vous saviez combien nous avons besoin de vous !

      « Vivre à la campagne, c’est sortir d’un système qui n’est bon pour personne »
      https://usbeketrica.com/article/vivre-a-la-campagne-c-est-sortir-d-un-systeme-qui-n-est-bon-pour-person

      Plus des trois-quarts des Français habitent aujourd’hui en ville : cette répartition pourrait-elle basculer dans les années à venir, et mener une vague de néo-ruraux en direction de la campagne, portés par la crise économique, la flambée des prix de l’immobilier, les températures caniculaires en ville - Paris aura en 2050 le climat de Canberra - des aspirations en adéquation avec l’urgence climatique, ou tout simplement la banalisation du télétravail ?

      Originaire du Havre, ancienne conseillère politique après des études à Sciences Po Lille, Claire Desmares-Poirrier est engagée depuis dix ans dans le développement d’une ferme bio et d’un café-librairie en Bretagne, à Sixt-sur-Aff, une commune de 2 000 habitants. Avec son compagnon, elle produit des plantes aromatiques et médicinales en agriculture biologique, et des tisanes gastronomiques. Elle publiera en août prochain ce qu’elle espère être un « appel à l’action » : un essai aux éditions Terre Vivante intitulé Exode urbain, Manifeste pour une ruralité positive.

      Elle a quand même l’air de faire quelque chose de ses mains.

    • Pour compléter : les inénarrables aventures de « Nours » & « Plüche » par Bruno Isnardo et Eva Roussel, deux étudiants lyonnais contaminés par les récits de l’effondrement des Servigne et consorts.
      https://bdtoutvabien.tumblr.com/leprojet

      Nours & Plüche sont les petits surnoms que se donnent, entre eux, nos deux héros, avatars des auteurs.
      Plüche est illustratrice et travaille sur un projet de BD, Nours est menuisier et travaille en parallèle sur des projets d’écriture et de photographie. Tous les deux sont fusionnels et vivent heureux et modestement.
      Mais en ce début d’année, l’équilibre économique mondial commence à s’effriter sérieusement et nos deux personnages, habitants d’une grande ville et loin d’être autonomes, vont subir ce qui se révèlera être la plus grande crise économique que l’Histoire ait connue.

      Le lien chez Adrastia :
      http://adrastia.org/tout-va-bien-enfin-ca-va-aller

      Les deux auteurs lyonnais, après avoir découvert l’effondrement, décident de réagir en écrivant cette bande dessinée. Ils cherchent à répondre aux deux questions qui les obsèdent : si ça arrive demain, on fait quoi ? Comment on aborde le sujet avec les gens sans passer pour des fous ?

    • Commentaire à la lecture de l’autre #saloperie de Libé (le journal des CSP+ néoruraux) relayé par @antonin1 depuis le compte Twitter de Matthieu Adam, géographe :
      Quand la gentrification s’exile aux champs : vivre à la campagne, oui, mais avec la fibre et du haut-débit (et des écoles Montessori privées parce que, hein, faudrait pas que notre progéniture se mélange avec les petits bouseux du coin).

  • Comment j’ai sauvegardé « mon Web » sur un disque dur. – Graphisme & interactivité
    https://graphism.fr/comment-jai-sauvegarde-mon-web-sur-un-disque-dur

    Au mois de novembre dernier, j’ai entrepris de me créer une sauvegarde de « mon Web » en local, offline, sur un disque dur. Quand je dis mon web, ce sont les médias, outils, savoirs, vidéos, documents, etc. qui comptent pour moi et que j’utilise régulièrement.

    Dans cet article, je vais vous expliquer :

    pourquoi j’ai eu cette drôle d’idée
    ce que j’ai mis dans cette sauvegarde
    comment j’ai fait pour récupérer tout un tas de contenu en ligne
    ce qu’il me reste à faire
    J’ai appelé ça « BCKUP » pour Backup (sauvegarde), j’ai bricolé un logo en ASCII aussi.

    #internet #censure #blackout #diy #autonomie

  • #survivre

    Je suis cette petite voix qui te trotte dans la tête. Cette angoisse diffuse qui monte quand tu entends parler de réchauffement climatique, de terrorisme, et de crise économique. Je suis cette mauvaise conscience qui t’amène parfois à te demander : Et si notre société s’effondrait ? »

    En Occident, tout le monde peut aujourd’hui devenir survivaliste. Et pourtant, nous ne savons rien ou presque, sur eux. En France, ils seraient entre 100 000 et 150 000. On parle de 4 millions aux Etats-Unis. Ce qui est certain, c’est que leur nombre est en croissance exponentielle. En témoigne la tenue du premier « salon du survivalisme » à la Porte de la Villette en Mars 2018 qui a réuni des milliers de personnes et des dizaines de médias venus de toute l’Europe. Alexandre Pierrin est parti recueillir, partout en France, la parole de jardiniers, informaticiens ou artisans qui partagent tous la même certitude que quelque chose va se passer. Et qui s’y préparent...

    https://www.france.tv/slash/survivre
    #série #effondrement #survival #Base_autonomie_durable (#BAD) #survivaliste #survivalisme #permaculture #film #vidéo #sac_de_survie #aquaponie #auto-suffisance_alimentaire #prévoyance #sous-sol #bunker #bushcraft #alimentation #réserve_alimentaire #survie #anticipation #retour_à_la_terre #autonomie #business #armes #équipement #arts_martiaux #système_de_communication_parallèle #clans #résilience #France

  • Mon plan B pour la fin du monde
    Nicolas Santolaria, Le Monde, le 20 septembre 2019
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/09/20/mon-plan-b-pour-la-fin-du-monde_6012441_4497916.html

    Récemment, au détour d’une conversation avec un ferronnier trentenaire venu faire des travaux chez moi, j’ai découvert la nouvelle banalité de l’imaginaire apocalyptique. Après m’avoir expliqué qu’il s’était réinstallé chez ses parents, à la campagne, parce qu’il y avait une source d’eau potable, des poules et des terres cultivables, le ferronnier, aussi naturellement que s’il me parlait de son projet d’achat d’un écran 4K, me dit : « Je vais bientôt fabriquer une serre semi-enterrée pour avoir des légumes tout l’hiver. » Soit à peu près l’équivalent du Dôme du Tonnerre dans le film Mad Max 3, structure métallique initialement dévolue aux combats à mort et ici réaffectée à la production de courges.

    En pleine édification de ce que les spécialistes nomment une « base autonome durable », ce ferronnier ne se revendique pourtant pas comme un collapsologue, ou un « prepper » (qui se prépare). Si ces deux tribus obsessionnelles ont pour unique horizon existentiel la perspective de l’effondrement, vivant dans la certitude que la société thermo-industrielle connaîtra bientôt un déclin brutal, notre ferronnier, lui, continue à avoir un pied actif dans le monde d’aujourd’hui. Il pose des verrières d’atelier, roule en voiture et investit dans l’immobilier. Mais, de manière précautionneuse, une partie de son esprit a déjà installé un petit avant-poste dans l’après. Comme de nombreuses personnes, il se dit « Et si… ».

    « Apocalyptisme » diffus

    Et si tout s’écroulait vraiment ? Comment envisager le repas du lendemain si l’on ne peut plus compter sur le Daily Monop’ ? Comment se déplacer, se chauffer, s’éclairer dans le monde de l’après-pétrole ? C’est désormais en famille, ou entre amis, qu’on évoque ces questions sur un ton mi-badin, mi-tragique. « Si je dois quitter en urgence la ville où j’habite, je prendrai avec moi une loupe pour faire du feu, un couteau, une tente, mais surtout une trousse de soins XXL, remplie de médicaments. Et un calendrier, pour ne pas perdre la notion du temps. J’aimerais aussi emporter une guitare, il va falloir se divertir, on va très vite s’ennuyer. Mais c’est un peu con, ça me ralentirait », confie un étudiant en sociologie de 21 ans.

    Mêlant l’essentiel et le trivial dans ses préoccupations, cet « apocalyptisme » diffus se nourrit à plusieurs sources. Comme l’explique le professeur de littérature Jean-Paul Engélibert dans son ouvrage Fabuler la fin du monde. La puissance critique des fictions d’apocalypse (La Découverte, 236 pages, 20 euros), l’imaginaire actuel est inédit : il résulte d’une chimie complexe entre les films, les séries et les romans qui dépeignent le monde post-catastrophe, et les discours scientifiques, qui viennent documenter concrètement la possibilité de la fin du monde. Incendies, records de température, disparition accélérée des espèces : les phénomènes climatiques extrêmes et les menaces sur la biodiversité renforcent ce sentiment que tout – y compris le pire – est désormais possible. D’après une étude OpinionWay publiée en mars, 48 % des Français pensent d’ailleurs qu’il est déjà trop tard pour inverser le cours du réchauffement climatique.

    Une multitude de scénarios

    L’effondrement n’est donc pas une simple idée un peu lointaine, un truc avec lequel on joue à se faire peur, mais une perspective envisagée de plus en plus concrètement. Dans leur for intérieur, beaucoup de gens se sont déjà fabriqué une multitude de scénarios de ce que serait ce monde d’après. Steve Huffman, le patron du site Reddit, a ainsi expliqué au New Yorker, en janvier 2017, qu’il s’était fait faire une chirurgie corrective de la myopie en 2015 car, si la fin du monde se produit, « il sera très compliqué de se procurer des lentilles ou des lunettes ».

    L’après-cataclysme constituant par ­définition un monde inconnu, on peut y projeter ce que l’on veut, se contenter d’une sorte de survivalisme de basse intensité (« j’irais chez Andréa, dans le Béarn, parce qu’il y a plein de ­bocaux faits maison là-bas », dit Christelle) ou, au contraire, imaginer dans le détail les bases nécessaires à l’édification d’une nouvelle ­société où les douches de plus de 20 secondes seraient interdites par la Constitution.

    Permaculture et tir à l’arc

    Dans un document intitulé « Biorégions 2050 », l’institut Momentum et le Forum vies mobiles, deux laboratoires d’idées, imaginaient à quoi ressemblerait l’effondrement de l’Ile-de-France dans trois décennies. Surprise, ça fait presque envie. « La vie quotidienne a retrouvé une forme de convivialité de proximité, à base d’entraide et de solidarité », « certains centres commerciaux ont été transformés en serres de pépinières », « le périphérique a été couvert de verdure », « l’ozone et les microparticules ne polluent plus l’air. Mais les épisodes de chaleur extrême interdisent encore la circulation sur de grandes distances par temps estival », peut-on lire dans ce document, rédigé entre autres par l’ancien ministre de l’écologie Yves Cochet, lui-même installé dans une ferme expérimentale en Bretagne et auteur de Devant l’effondrement (Les liens qui libèrent, 256 pages, 18,50 euros, à ­paraître le 25 septembre).

    Tenaillés par l’idée que notre civilisation est en train de basculer, les témoignages que nous avons recueillis traduisent l’extrême ambivalence des réponses sociales face à un phénomène difficile à appréhender. Ainsi, quand certains optent pour la permaculture de balcon, d’autres se mettent au tir à l’arc. Mais rien n’interdit de combiner les disciplines, comme cet expert immobilier du sud de la France qui, après avoir dit qu’il ne croyait pas à l’effondrement, confie un peu plus tard avoir créé dans sa cave « des réserves de produits de base » à partir de son potager et s’être mis « au crossfit, au tir, et au Ninjutsu, l’art de combat des samouraïs ».

    Si l’on voulait trouver un trait commun à cette pensée kaléidoscopique de l’effondrement, ce serait sans doute le deuil, ce sentiment que le monde ne sera jamais plus comme avant. « J’essaie de m’habituer à l’idée qu’il va falloir s’adapter à l’incertitude face au climat. Je n’ai pas de plans, j’essaie juste de me rendre le plus flexible psychologiquement pour être en mesure d’accueillir et de vivre ce qui arrivera », confie Aurélie Sierra, une sociologue qui habite à Montréal. Ou l’effondrement comme nouvelle gymnastique mentale permettant de faire le grand écart entre le monde d’aujourd’hui et celui de demain.

    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène #USA

    On l’ajoute à la troisième compilation :
    https://seenthis.net/messages/680147

    Et aux solutions #survivalistes d’#après-catastrophe :
    https://seenthis.net/messages/715011

  • Face à la sûreté nucléaire, le silence des parlementaires
    https://www.mediapart.fr/journal/france/250719/face-la-surete-nucleaire-le-silence-des-parlementaires

    On ne trouve rien sur la sûreté nucléaire dans le projet de loi énergie climat qui prolonge la vie des réacteurs, et passe en commission mixte paritaire le 25 juillet. Pourtant les risques augmentent avec le vieillissement des centrales. Des associations portent plainte contre EDF, après nos révélations sur la triche de l’exploitant à Tricastin.

    #NUCLÉAIRE #EDF,_sûreté_nucléaire,_Tricastin,_énergie,_ASN

  • Nouvelle-Zélande : près de deux tiers des écosystèmes du pays sont au bord de l’effondrement (La Relève et La Peste)
    https://lareleveetlapeste.fr/nouvelle-zelande-pres-de-deux-tiers-des-ecosystemes-du-pays-sont-a


    C’est ballot pour les hyper-riches : si leur canot de sauvetage prend déjà la flotte, va peut-être falloir commencer à penser plus collectif, non ?

    Pays considéré comme un écrin naturel préservé, une étude environnementale montre que la Nouvelle-Zélande est en fait elle aussi sous pression. Extinctions d’espèces, pollution de l’eau, conséquences néfastes de l’industrie laitière et de l’étalement urbain, le pays ne serait pas l’Eden salvateur auquel se raccrochent tous les super-riches en cas de fin de leur monde.

  • Apocalypse Now ?

    Le pays va-t-il se retourner contre les riches ? Contre l’innovation technologique ? Est-ce que ça va se transformer en désordre civil ? En tout cas, plus de 50 % des milliardaires de la Silicon Valley ont pris, d’une manière ou d’une autre, une assurance contre l’apocalypse.

    Tout aussi irrationnel, les mêmes qui font construire un mur de la honte pour se « proteger » des populations du Sud sont en train de coloniser la Nouvelle-Zélande :

    S’ils ne s’accordent pas sur la cause de cette apocalypse, beaucoup trouvent que la Nouvelle-Zélande est le meilleur endroit pour y faire face. Un pays qui ne connaît pas d’ennemi, a peu de chance d’être la cible d’une bombe nucléaire, et composé de nombreuses îles où s’isoler, avec de l’altitude pour faire face à la montée du niveau de la mer, de larges territoires inhabités, peu de pollution… Rien qu’en 2016, 13 000 riches américains y ont demandé un permis de construire. Le pays a dû restreindre par la loi la vente de logements à des étrangers, pour maîtriser la hausse des prix de l’immobilier.

    Ce sont aussi les mêmes qui, déplaçant les populations, détruisant lieux de vie indigènes et zones à défendre, se construisent des rêves d’autonomie :

    Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, voit plus grand. Il a acheté un domaine dans le pacifique, sur une petite île au large de Hawaï. Il a payé les poignées de familles présentes sur ses terres, qui y cultivaient de la canne à sucre, pour partir. Il entend s’y faire bâtir une propriété et une ferme bio de 27 hectares, en autosuffisance totale. Un investissement à plus de cent millions de dollars pour assurer sa seule survie et celle de sa famille…

    Là où fleurissent les bunkers de milliardaires : https://www.humanite.fr/nouvelle-zelande-la-ou-fleurissent-les-bunkers-de-milliardaires-670945

    • Nouvelle-zélande. Là où fleurissent les bunkers de milliardaires | L’Humanité
      https://www.humanite.fr/nouvelle-zelande-la-ou-fleurissent-les-bunkers-de-milliardaires-670945


      La bonne nouvelle, c’est que maintenant, nous savons très exactement où trouver les responsables de ce merdier !

      De la Californie à Auckland, les entrepreneurs de la Silicon Valley construisent des abris par peur de la fin d’un monde qu’ils ont participé à créer.

      Les magnats de la Silicon Valley et autres startupers croient-ils sincèrement, comme ils aiment le répéter à longueur de conférences et de plateaux télé, que la technologie va sauver le monde ? La réponse se trouve certainement en Nouvelle-Zélande, où plusieurs dizaines d’entre eux achètent des terres pour se préparer à l’apocalypse. Un haut cadre de Facebook, qui venait de s’offrir quelques hectares boisés sur une île où il a fait installer des générateurs, panneaux solaires et un stock de munitions, le disait clairement à la BBC : « Notre société s’apprête à vivre des changements économiques et technologiques spectaculaires et je ne pense pas que les gens le réalisent. Mais nous, oui, la Silicon Valley vit dans le futur. Avec l’automatisation et l’intelligence artificielle, presque la moitié des emplois américains n’existeront plus dans vingt, trente ans. »
      Une assurance contre l’apocalypse pour les ultrariches

      Un drame social est à venir, qu’ils anticipent d’autant plus qu’ils commencent à avoir conscience qu’ils en sont la cause. Le milliardaire Reid Hoffman, fondateur de LinkedIn, s’interroge donc, dans le New Yorker : « Le pays va-t-il se retourner contre les riches ? Contre l’innovation technologique ? Est-ce que ça va se transformer en désordre civil ? En tout cas, plus de 50 % des milliardaires de la Silicon Valley ont pris, d’une manière ou d’une autre, une assurance contre l’apocalypse. » Pour eux, lorsque le peuple aussi s’en rendra compte et se demandera qui s’est enrichi à milliards en détruisant le travail et en creusant les inégalités, mieux vaudra pour les responsables être à plusieurs milliers de kilomètres de là. Et bien préparés.

      D’autres ultrariches craignent plutôt les bouleversements climatiques, le soulèvement des robots dominés par une intelligence artificielle hostile, Kim Jong-un, un virus… La preuve, il est 23 h 58 sur l’horloge de la fin du monde, tenue à l’heure par l’université de Chicago. S’ils ne s’accordent pas sur la cause de cette apocalypse, beaucoup trouvent que la Nouvelle-Zélande est le meilleur endroit pour y faire face. Un pays qui ne connaît pas d’ennemi, a peu de chance d’être la cible d’une bombe nucléaire, et composé de nombreuses îles où s’isoler, avec de l’altitude pour faire face à la montée du niveau de la mer, de larges territoires inhabités, peu de pollution… Rien qu’en 2016, 13 000 riches américains y ont demandé un permis de construire. Le pays a dû restreindre par la loi la vente de logements à des étrangers, pour maîtriser la hausse des prix de l’immobilier.

      Le milliardaire Peter Thiel, fondateur de PayPal et de Palantir, a lancé le mouvement en 2015, en achetant pour près de 12 millions d’euros une ferme et près de 200 hectares de terrain sur les rives du lac Wanaka, dans le sud de la Nouvelle-Zélande. Il y a fait construit une pièce ultrasécurisée. Avec quatre autres entrepreneurs de la Silicon Valley, dont Sam Altman, patron de Y Combinator, il garde toujours un avion prêt à s’envoler et à traverser 7 000 kilomètres au-dessus du Pacifique au moindre signe d’apocalypse ou de révolte sociale. L’un d’entre eux avoue même conserver dans son garage de San Francisco une moto et des armes, pour rejoindre au plus vite l’avion privé.

      Julian Robertson, milliardaire et président d’un fonds d’investissement californien, a, lui, choisi le lac voisin de Wakatipu. Une dizaine d’autres multimillionnaires californiens ont acheté des propriétés dans la région. Tandis que le financier Bill Foley et le réalisateur de Titanic, James Cameron, ont, eux, opté pour des villas sécurisées sur l’île plus au nord. Sept autres pontes de la Silicon Valley ont opté pour des bunkers blindés, construits à plus de trois mètres sous le sol, et localisables uniquement par GPS dans des grandes prairies de la Nouvelle-Zélande. Et cela au bénéfice d’une entreprise californienne, Terra Vivos, qui fait son beurre en proposant ses solutions contre l’apocalypse. L’entreprise avait déjà pu roder son produit d’appel, un grand bunker antiatomique médicalisé, avec cinéma, armurerie et cellules individuelles, à destination des nombreux Américains qui ont cru à la fin du monde pour le 21 décembre 2012, date de fin d’un calendrier maya. Elle le recycle aujourd’hui pour les cadres de la Silicon Valley qui ont moins de moyens que les hauts dirigeants, et propose des places autour de 35 000 euros par personne dans ces abris collectifs conçus pour trois cents à mille personnes.

      Le fondateur de Terra Vivos se frotte les mains depuis que, en 2017, le sujet privilégié des patrons réunis à Davos lors du forum économique mondial était la peur d’une « révolution ou d’un conflit social qui s’en prendrait au 1 % » le plus riche, raconte-t-il. Pour lui qui doit recycler ses bunkers antiatomiques dans les grandes étendues états-uniennes, la Nouvelle-Zélande n’est pas idéale puisqu’elle est sensible aux tsunamis, notamment en cas de chute de météorite… Mais, sentant l’air du temps, il a investi huit millions pour y bâtir un bunker de trois cents places.
      Le PDG de Facebook a payé les habitants d’une île pour partir

      Le discours prend et les patrons de la Silicon Valley s’arment. Si certains stockent du carburant et des munitions, un autre startuper préfère prendre des cours de tir à l’arc. Steve Huffman, le fondateur de Reddit, s’est fait opérer des yeux parce qu’en cas de désastre, il veut augmenter ses chances de survie sans lunettes ni lentilles de contact. Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, voit plus grand. Il a acheté un domaine dans le pacifique, sur une petite île au large de Hawaï. Il a payé les poignées de familles présentes sur ses terres, qui y cultivaient de la canne à sucre, pour partir. Il entend s’y faire bâtir une propriété et une ferme bio de 27 hectares, en autosuffisance totale. Un investissement à plus de cent millions de dollars pour assurer sa seule survie et celle de sa famille… Comme quoi, « après moi le déluge » n’est pas qu’un proverbe, mais bien une philosophie de vie.

      #it_has_begun

  • #Survivalisme et #extrême_droite : une romance qui dure

    Kits de survie en pleine nature, stages extrêmes en montagne, littérature florissante, le survivalisme est un #business rentable. Une tendance floue, aux ramifications multiples. Si les angoissés de l’Apocalypse comptent dans leurs rangs une quantité non négligeable de doux dingues plus perfusés à Walking Dead qu’encartés au Rassemblement national, il existe visiblement une frange d’adeptes bien plus obscure. Tour d’horizon d’un mouvement aux priorités très nationales.


    http://cqfd-journal.org/Survivalisme-et-extreme-droite-une
    via @cqfd

  • Dépression post 35 heures
    http://www.radiopanik.org/emissions/pbg/depression-post-35-heures

    En ce lendemain du marathon panikéen qui a vu votre radio préférée proposer pas moins de 35 heures d’antenne non-stop, rythmées par des émissions de 20 minutes s’enchaînant sans pause tel un gigantesque manège infernal et sublime, l’équipe de PBG a une petite forme, voire une forme assez déformée.

    Du coup, on ne parle pas (ou si peu), on sort les galettes #vinyls qui nous remontent le moral et l’énergie, et on vous propose 1h30 de #Mix erratique et collégial, sans guide ni genre, selon les désirs, et ça fait du bien.

    Bonne écoute !

    Tracklist :

    Death Grips - Guillotine The Peas Project - Good This Way Artist 00 - Kyoto (Roulette rekordz 02) Tricky With Gravediggaz - Tonite is a Special Nite Cristian Vogel - Matchless Phresh Phantasy - Come on Acid Hekate - B1 Untitled (The New Fangled (...)

    #the_descent #hangover #survival #the_descent,hangover,vinyls,survival,Mix
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/pbg/depression-post-35-heures_05547__1.mp3

  • DOUGLAS RUSHKOFF « DE LA SURVIE DES PLUS RICHES »
    https://laspirale.org/texte-575-douglas-rushkoff-de-la-survie-des-plus-riches.html

    DOUGLAS RUSHKOFF « DE LA SURVIE DES PLUS RICHES »Quand des patrons de fonds d’investissement new-yorkais font appel à un spécialiste de la société de l’information, afin d’améliorer leurs chances de survie après l’Évènement qui détruira le monde tel que nous le connaissons.

    [ AVERTISSEMENT, CECI N’EST PAS UNE FICTION ] À l’initiative de Céleste Bruandet (que l’on remercie chaudement), une traduction française de l’article Survival of the Richest de Douglas Rushkoff, paru au début du mois de juillet 2018 sur le site Medium.com, qui a fait beaucoup de bruit sur le réseau.

    Il s’agit de la troisième apparition de Rushkoff sur LaSpirale.org, déjà interviewé sur nos pages au début des années 2000, puis traduit à la même période pour son essai, L’évolution comme sport d’équipe.

    Douglas Rushkoff, né à New York le (...)

    #laspirale #Douglas_Rushkoff #techno_milliardaires #crise_climatique #ultra_riches #Elon_Musk