• Tutti i numeri sugli stranieri in carcere in Europa (e in Italia)

    Cifra per cifra, le dimensioni di un fenomeno. Gli immigrati sono il 21% dei detenuti in Europa, la sorpresa Svizzera, l’Italia e il caso della custodia cautelare per gli stranieri


    http://openmigration.org/idee/tutti-i-numeri-sugli-stranieri-in-carcere-in-europa-e-in-italia
    #prison #statistiques #Europe #Suisse #étrangers
    cc @simplicissimus serais-tu m’expliquer pourquoi en Suisse ce taux est tellement haut (il faut bien des arguments si cela tombe dans les mains de l’UDC) ? J’imagine qu’il y a des raisons qui expliquent cela... Car c’est beaucoup plus difficile d’acquérir la nationalité en Suisse ?

    Dans l’article on écrit :

    In Svizzera la popolazione detenuta non elvetica è invece addirittura del 74,3%. Un numero impressionante che può essere spiegato anche in considerazione delle tradizionali chiusure frontaliere della Svizzera. Più nello specifico dei 4.896 detenuti stranieri in Svizzera (una parte dei quali italiani), solo 1.330 hanno un permesso regolare di soggiorno e ben 716 hanno lo status di richiedente asilo. Tutti gli altri sono invece irregolari. Gli immigrati che dispongono di regolare permesso di soggiorno, non solo in Svizzera, hanno tassi di devianza bassi.

    –-> En Suisse la population détenue non helvétique est 74,35. Un nombre impressionnant qui peut être expliqué aussi par la traditionnelle fermeture des frontières de la Suisse (???????? Je ne comprends pas le lien !!!!!). Sur les 4896 détenus en Suisse (dont une partie italiens), seulement 1330 ont un permis de séjour et 716 ont le statut de demandeur d’asile. Tous les autres sont irréguliers. Les immigrés qui disposent d’un permis de séjour, pas seulement en Suisse, ont un taux de déviance bas"
    #criminalité #criminalité_étrangère

    • Je ne suis pas familier du système juridique suisse ni de ses statistiques. J’en trouve d’ailleurs assez peu sur le site de l’OFJ (la rubrique Statistiques est particulièrement peu fournie). Essentiellement deux documents :
      • le Bulletin info 1/2008, Étrangers en prison (les données sont un peu anciennes (2005)
      • le Rapport du 18/03/2014, Contrôle de l’exécution des peines et des mesures en Suisse

      C’est André Kunz (que tu connais, je crois) qui expliquait, pour la France, la sur-représentation des étrangers en détention.
      – tout d’abord, il y a le fait que certains délits sont spécifiques aux étrangers, les infractions sur le séjour, évidemment. Dans le premier document, pour 2005, cela représentait 17,7% des étrangers détenus, soit un peu plus de 10% du total des détenus.
      – ensuite, le fait que les étrangers résidant en Suisse sont très majoritairement des hommes en âge d’être actif, catégorie (large) où le taux de délit est plus élevé que le reste de la population,
      – il est très probable que les « peines alternatives à la détention » (j’imagine que cela se fait sous une forme ou sous une autre également en CH) sont moins utilisées pour les étrangers que pour les nationaux (moindres garanties)
      – et par exemple, la part des étrangers dans la détention pour « conversion d’amende » est très supérieure à celle des nationaux. Le deuxième document (p. 69) indique 3% de l’effectif total détenu en 2012 pour conversion d’amende, alors que le premier mentionne que 12,6% des étrangers détenus le sont pour ce motif.

    • On a des pistes, mais je pense qu’il faudra creuser autour de la détention administrative (calculée pour la Suisse à ce que je comprends dans ces chiffres) et autour des différences législatives nationales... Si on trouve la clé, je la publierai ici.
      Merci en tout cas pour ces liens, je vais regarder.

  • Breaking out | The Economist

    http://www.economist.com/news/britain/21644155-britain-bangladeshis-have-overtaken-pakistanis-credit-poor-job-m

    MOST parts of Britain are doing better than Bradford, a smokestack town in West Yorkshire that has struggled since the collapse of the wool industry. But one comparison stings. Fatima Patel, the editor of Asian Sunday, a local newspaper, says Bradford’s leaders look ruefully at Tower Hamlets, a poor borough of London 200 miles to the south. And that comparison has an ethnic tinge, because Bradford is heavily Pakistani, whereas Tower Hamlets is the heart of Bangladeshi Britain (see maps).

    #royaume-uni #étrangers #Migration #ségrégation

  • Jeunes, bobos, coupables : et si on n’avait rien compris à la gentrification ?

    Entretien avec Anne Steiner, qui revient sur cette notion fourre-tout de #gentrification. En gras, ce qui pour moi est éclairant dans cet article.
    http://i-d.vice.com/fr/article/jeunes-bobos-coupables-et-si-on-navait-rien-compris-la-gentrification

    Le souci, lorsqu’on déplore la gentrification, c’est qu’on se trompe de cible : on ne tape jamais sur les gens du 8ème ou du 6ème qu’on trouve très légitimes à vivre dans ces quartiers là ! La véritable bourgeoisie occupe de vastes appartements dans les arrondissements bourgeois (territoire assez étendu par rapport à la surface de Paris), vit dans l’entre-soi, et on ne lui reproche rien. Les analyses radicales de certains sociologues ou de certains journalistes sont en réalité extrêmement bénéfiques aux véritables classes dominantes : les membres de ces classes là sont épargnés, ne sont jamais accusés d’être illégitimes de vivre là où ils vivent. Ils habitent dans leurs quartiers historiques et achètent à leurs enfants dans ces mêmes quartiers.

    En revanche, on reproche à des jeunes diplômés qui gagnent 1500 euros par mois et qui se contentent de toutes petites surfaces, d’habiter ces quartiers de l’Est parisien. Eux sont considérés comme illégitimes sur des territoires dont ils priveraient le peuple ! Et bien, il faut accepter l’idée que le peuple c’est aussi cette jeunesse qui enchaîne les CDD, les stages, les statuts d’intermittents. Et fait parfois les fins de marchés pour se procurer des légumes frais. Alors oui, c’est une jeunesse qui s’habille bien, souvent pour pas cher dans les friperies, c’est une jeunesse qui est belle, comme on est beau à cet âge, qui boit en terrasse des cafés et qui vit avec pas grand chose, sans voiture, sans permis, sans équipement électro-ménager...etc. Mais cette jeunesse, c’est le peuple ! Une partie du peuple ! Je me demande comment ces gens qui pourfendent la gentrification au nom d’un certain peuple rêvent Paris. Si l’on réfléchit un peu sociologiquement, je suis le peuple et toi aussi tu es le peuple. En terme d’origine sociale et en terme de revenus, et aussi parce que plus d’un tiers de la population est aujourd’hui diplômée du supérieur. Donc ce n’est plus un critère permettant de tracer une ligne de démarcation entre peuple et non peuple. C’est une petite minorité qui fait partie de la véritable bourgeoisie. C’est à peine 10% de la population française. Le reste c’est le peuple. Celui qui n’a ni pouvoir, ni biens. Et qui a vocation à se soulever, à inventer un autre monde, c’est le peuple. Ce ne sont pas les seuls travailleurs manuels dont les effectifs ont drastiquement fondu. Le peuple n’est jamais semblable à ce qu’il a été. Il mute. Après, ce qui est déplorable, c’est que ces quartiers seront bientôt dépourvus de familles de classe moyenne car lorsqu’on a on a des enfants, qu’on est juste au-dessus des revenus qui permettent l’accès à un logement social, et qu’on doit vivre (contrairement aux jeunes) dans un espace suffisamment grand, Belleville n’est plus assez abordable. À partir du deuxième enfant, il faut souvent se résoudre à partir.

    Cette notion de #bobo me fait de plus en plus hurler. En fait, elle masque une mutation profonde qui est qu’on a de plus en plus de pauvres et de classes moyennes basses qui ont de hauts niveaux d’étude et des goûts culturels intermédiaires forts (ils ne se paient pas des abonnements annuels au premier rang des opéras hein, mais les items culturels, la vie des idées et la vie culturelle a beaucoup de place dans leur quotidien) entre culture légitime et culture populaire.

    Je pense souvent à des remarques qui sont faites à propos des gens qui n’ont pas la télé. T’as pas la télé, t’es un bobo et les grands écrans à crédit, c’est un truc de prolo. Sauf qu’en fait, on est dans le gros cliché là. Si tu prends les revenus, qui objectivent quand même les questions de classe sociale, plus rien n’est si simple.

    Par contre, où vont les priorités dans les dépenses, la distinction culturelle, l’habitus et l’éthos de classe des milieux populaires et moyens est entrain de changer pour une partie d’entre (j’allais mettre eux mais en fait non) nous. Pour ceux qui ont eu accès à la méritocratie scolaire et pour qui au final, ça ne change pas tant de chose en matière purement économique.

    Alors il y a des différences, sur la propriété par exemple, peut en être un - mais cela dépend encore des territoires - mais je suis frappée quand même, si je prends l’exemple de là où je vis : les revenus de l’imposition locale ne varient pas ce qui fait que malgré son image arty bobo, cette commune reste une des plus pauvres de Belgique (on peut également savoir qui est exonéré grâce aux passe-passe fiscaux - très peu de gens en l’occurrence).

    On y voit beaucoup de jeunes, des cafés, des gens d’autres quartier, mais au final, les grands bourgeois ne viennent pas vivre là. J’en ai entendu deux (français exilés fiscaux) au sortir d’une visite d’appartement dire à l’agent immobilier avec qui ils parlaient sur le trottoir : très bel appartement, mais on a été un peu surpris en venant, vous pensez que ce quartier est sur ? C’est un peu pauvre dans le bas, là.

    Ben oui, chou.

    • depuis quand 1500 euros deviennent la définition du bobo ?
      Un bourgeois bohème n’st plus un bourgeois ?
      C’est quoi la véritable bourgeoisie ?
      On a jamais tapé sur les bourgeois du 8 ou du 6 ?
      La gentrification n’est donc plus une colonisation des quartiers populaires par une classe bourgeoise ?

      Les bourgeois croissent sur un capital fixe et transmis alors que les bobos le font sur un capital financier et fluide lui aussi transmis.
      La bourgeoisie dans l’immuabilité de sa vision de la séparation sociale, l’accompagne par la fixité de la séparation spatiale fixe.
      le bobo est un colonisateur, c’est la bourgeoisie plus le sionisme. La marchandisation d’un territoire et le renvoie des populations dans des zones de contention.

      « Et qui devient Seigneur d’une cité accoutumée à vivre libre et ne la détruit point, qu’il s’attende d’être détruit par elle, parce qu’elle a toujours pour refuge en ses rébellions le nom de la liberté et ses vieilles coutumes, lesquelles ni par la longueur du temps ni pour aucun bienfait ne s’oublieront jamais. Et pour chose qu’on y fasse ou qu’on y pourvoie, si ce n’est d’en chasser ou d’en disperser les habitants, ils n’oublieront point ce nom ni ces coutumes... »
      Machiavel (Le Prince)
      #sociologie _de_comptoir #gentrification_intelectuelle

    • wp :
      Le mot peuple désigne un « ensemble des humains vivant en société sur un territoire déterminé et qui, ayant parfois une communauté d’origine, présentent une homogénéité relative de civilisation et sont liés par un certain nombre de coutumes et d’institutions communes
      En français, le terme de peuple peut avoir aussi une connotation péjorative, envers ceux qui y appartiendraient ou non. Il désigne alors :

      les individus de condition modeste, par opposition aux catégories supérieures ou privilégiées par la naissance, la culture et/ou la fortune.
      les individus appartenant aux classes « inférieures » et éventuellement moyennes de la société, par opposition à l’« aristocratie
      La réponse à la question Qu’est-ce qu’un peuple ? n’est jamais neutre ou objectivable »

    • Quand un quartier décrépit et voit son revenu moyen diminuer et les bourgeois se casser, c’est du sionisme prolétarien le fait que le peuple moins nanti s’y installe ?

    • Bravo Suske, ça c’est envoyé.
      Tu veux dire que le processus d’installation des moins nantis dans des logements vacants car dépréciés et abandonnés est la même chose que chasser les locataires les moins nantis de quartiers à fort potentiel de plus-values.
      Mes félicitations encore une fois.

    • Steiner :"Je ne suis pas spécialiste de ces questions, mais je suis assez agacée par le terme de “gentrification” parce que, de toute façon, il y a une spéculation immobilière qui pousse les gens du centre vers les quartiers et même vers les localités périphériques. Présenter le processus de gentrification comme un complot venu d’en haut pour casser les solidarités populaires me semble tout à fait fantaisiste"
      http://endehors.net/news/anne-steiner-il-faut-faire-la-greve-generale-de-la-consommation
      Pour une non spécialiste elle a des avis bien tranchés.
      Et si on est pas en accord avec elle on est sociologue radical...

    • « À Paris, le discours sur la mixité sociale a remplacé la lutte des classes », Anne Clerval
      http://www.humanite.fr/anne-clerval-paris-le-discours-sur-la-mixite-sociale-remplace-la-lutte-des-

      Cet embourgeoisement de la capitale a été rendu visible par l’apparition des «  bobos  ». Un terme que vous prenez soin de ne jamais utiliser dans votre livre. Pourquoi ?

      Anne Clerval. Le terme «  bobo  », inventé par un journaliste réactionnaire aux États-Unis, n’a aucun fondement scientifique. Aucun chercheur en activité ne l’utilise. Je préfère utiliser les termes de gentrifieurs et de gentrification, qui ont été forgés en partie par un courant de géographie radicale anglophone. Cette notion désigne un embourgeoisement spécifique des quartiers populaires par remplacement de population et transformation matérielle de la ville.

    • Les dynamiques spatiales de la gentrification à Paris
      http://cybergeo.revues.org/23231

      « La part des ouvriers et des employés (actifs ou retraités) parmi la population des ménages des IRIS parisiens en 1982, 1990 et 1999. »

      Cet article présente une carte de synthèse des dynamiques spatiales de la gentrification à Paris depuis les années 1960. Si la notion de gentrification a suscité de nombreux travaux depuis les années 1970, en particulier en Angleterre et en Amérique du Nord, rares sont les chercheurs qui ont travaillé en particulier sur les dynamiques spatiales du processus dans une ville donnée et qui en ont proposé une cartographie. Ce processus de gentrification commence seulement à être étudié comme tel en France. La carte de synthèse proposée ici est issue d’une approche globale et multiscalaire de la gentrification à Paris et se fonde sur trois sources différentes : des analyses statistiques sur les données des recensements de 1982, 1990 et 1999, les travaux de Daniel Noin et Yvan Chauviré présentés dans l’Atlas des Parisiens (1984), et des enquêtes de terrain menées dans trois quartiers de Paris situés à des stades différents du processus entre 2004 et 2007. Ces différentes sources permettent d’interpréter la gentrification comme un processus de diffusion spatiale centre-périphérie à partir du noyau historique des Beaux quartiers de l’Ouest parisien. Cela confirme l’analyse avancée par les travaux anglo-américains, selon lesquels la gentrification est un processus de conquête sociale qui prend la forme d’un front pionnier. L’objectif de cet article est d’en présenter une cartographie originale à partir de l’exemple de Paris.

    • « Les dynamiques spatiales de la gentrification à Paris », de Anne Clerval, souligne un fait notable : c’est la présence de nombreux #étrangers « non communautaires » (#pauvres) qui endigue, localement, l’#embourgeoisement à Paris (ville où a été inventé le "étrangers, ne nous laissez pas seuls avec les français" ).

      Ce qu’elle loupe en se basant sur les « catégories sociales » (#CS), et non les #revenus/patrimoine, c’est la #précarisation de nombreux Parisiens. Elle ne tient aucun compte du fait que l’on peut avoir le statut « cadre » ou être considéré, par exemple, comme membre des « professions intellectuelles supérieures » pour le recensement et... dépendre régulièrement ou par intermittence du RSA, du chômage mal ou pas indemnisé, et de divers emplois, missions ou contrats plus ou moins ponctuels, et dont les rémunérations peuvent être fort variables (et souvent faibles).

      Les sociologues, surtout si ils s’appuient sur la statistique (toujours en retard de quelques métros) font des photos, mais ils ne voient pas les films ; c’est d’ailleurs cette carence qui justifie l’expansion actuelle des études de « #trajectoires » et sur les « parcours de vie ».

      Taux de pauvreté des 100 plus grandes communes de France
      http://www.lagazettedescommunes.com/217534/les-taux-de-pauvrete-des-100-plus-grandes-communes-de-france/#methode

      Paris compte 14 % de pauvres en moyenne, mais le taux de pauvreté y atteint plus de 20 % dans des arrondissements qui regroupent 200 000 habitants

    • Un film, c’est exactement ce que fait Clerval, comme d’autres. Mais son art du montage et sa théorie ne me convainquent pas. Elle ne voit que le film qu’elle fait, avec les ingrédients de son taff. Les sociologues sont le plus souvent des gens de #métier qui défendent le métier, des « professionnels de la profession ». Angle mort.

      Il faut commencer par regarder dans les coulisses de la saisie #statistique par « catégorie sociale » dont cette #sociologie fait son miel.

      Et les coulisses de ce type de vision, sont fort étendues. Il y a même des chiffre qui le montrent !
      20% de pauvres (selon un seuil arbitraire), c’est un indicateur de la polarisation sociale dans cette #ville de riches. Si on ajoute ceux qui sont entre la pauvreté monétaire et les ceusses à 1500 boules et alentours dont cause Steiner ça fait du monde. Et à ce tarif, sauf patrimoine conséquent, on est un pas un bourge.

    • #agacement - @unagi j’étais sur une connexion pourrie, je n’ai pas pu réagir tout de suite. Le rapport avec le sionisme là, tu me l’expliques ? Est-ce qu’un rappel de définition serait nécessaire ? Quel est le rapport avec la sauerkraut ?
      (il n’y a pas d’émoticons sur seenthis mais si il y en avait le mien aurait un visage TRES fâché.) Je ne comprends pas le glissement de la conversation. Maintenant, sionisme c’est le mot générique pour désigner les mouvements de population dans un espace géographique ? Qu’est-ce que c’est que cette connerie ? Ou c’est encore un avatar du masque qui recouvre l’amalgame putride juif=bourgeois ?

      @colporteur j’ai pourtant l’impression que justement c’est ce qu’elle fait. Montrer que bien que pouvant être apparentés à des CSP+ compte-tenu des postes occupés et du niveau d’étude, une partie de la population parisienne reste pauvre, et si elle impacte la perception des quartiers populaires, à cause de ses pratiques culturelles, cette population n’est pas pour autant bourgeoise, parce que le bourgeoisie c’est capital culturel (qu’il faudrait encore définir, d’où mon histoire d’abo annuel à l’opéra) + capital financier et je dirais aussi une certaine proximité du pouvoir capitaliste (entreprises, politique etc.) + la propriété etc. Rien à voir avec les gens qui sont considérés comme des avant-gardes de la gentrification. Ce qui m’intéresse chez Steiner, c’est qu’elle montre aussi que certaines catégories sociales ont bougé - cela me fait penser au travail des Rambach sur les intellos précaires - que si les classes sociales recouvrent des réalités économiques similaires(revenus, imposition) elles ne recouvrent pas les même pratiques culturelles, ni les même métiers que par le passé.

    • je me suis expliqué mais tu a le droit d’être en colère.
      Vous devriez arrêter avec ce genre de procès d’intention. En dehors de la posture indignée vous n’êtes pas vraiment capable d’autre chose. Dans les minutes qui suivent le post je comprends, après une nuit un peu moins.
      Ce qui ne veut pas dire que je ne trouve pas sioniste plus que moyen, mais vu la teneur des réactions je n’ai pas grand chose d’autre à ajouter.

    • En dehors de la posture indignée vous n’êtes pas vraiment capable d’autre chose.

      Oh si je suis bien capable d’autre chose sur le sujet. Mais je connais aussi mes démons, et je ne pense pas que seenthis soit le lieu de ce genre de discussions, de débats ou de réflexion de fond sur le sujet, donc je n’ai fait que relever.

      Je remarque qu’après coup, tu trouves cela plus que moyen, cela t’honore.

      Et sur :

      Pour rappel judaïsme n’est pas sionisme, présenter le contraire est un amalgame et pas des plus sains.

      Oui, oui, je suis au courant. En revanche les deux sont absolument liés, pas superposables, mais liés.

    • @unagi ce n’est pas un procès d’intention, je ne comprends pas le rapport et aussi, je ne comprends pas tes explications. J’étais fâchée sur le coup et je le suis encore parce que je suis fatiguée des mots-godwin péremptoires. Je ne suis pas indignée, mais interloquée. Le sionisme est une idéologie politique spécifique et je ne vois pas le rapport là avec la conversation.

    • @supergeante C’est à Clerval et ses lecteurs « scientistes », prêts à donner foi à des stats objectivantes dont les catégories (CS) introduisent un biais important, devraient être critiquées depuis un travail sur d’autres données, du terrain (par exemple dans les centres d’action sociales parisiens) que j’objectais. @unagi n’a rien répondu quant à cette foi dans ces stats.

      Or il y a une population flottante, et de l’hétérogénéité non seulement internes à ces populations mais dans les trajets de nombreux individus dont l’existence ne se définit pas de l’occupation de tel ou tel emploi ou de telle ou telle incursion sur le marché (prestations etc.) à un moment donné. Ces stats là, comme l’ont montré des enquêtes collectives sur l’intermittence, par exemple, ne montrent rien de la #polyvalence sur le #marché_de_l'emploi (pour des postes qui concèdent pas avec une position donnée dans la #hiérarchie_des_qualifications) et moins encore de la forte #variabilité_des_salaires (ou ressources diverses) pour nombre de disponibles sur ce marché de l’emploi (et des « prestations »).
      Enquête socio-économique : première phase exploratoire de l’analyse statistique, novembre 2005
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=2604

      Afin de mieux rendre compte de cette variabilité importante des salaires, nous avons mesuré la variabilité des rémunérations journalières pour chaque intermittent.
      Seulement 5,72% des interrogés déclarent ne pas connaître de variations dans leurs rémunérations journalières.
      Ainsi, si pour quelques comédiens, les rémunérations par cachet sont stables, pour bien d’autres elles peuvent être très variables (l’indicateur de l’amplitude de cette variabilité prend respectivement les valeurs 0 et 23). Et l’on constate que c’est justement pour les catégories de métiers les moins bien rémunérées, en moyenne, sur l’année, que la variabilité des rémunérations journalières est la plus élevée : artistes dramatiques, artistes de la danse, de la musique et du chant.
      Comment, dès lors, le salaire pourrait-il être considéré comme une mesure de la valeur du « salarié », de son niveau professionnel ?

      Quant à Steiner, que tu parais évoquer à nouveau, si je ne partage pas ses positions sur bien des questions politiques, ce qu’elle dit sur la composition sociale de la population parisienne me parait fondé. J’avais d’ailleurs cité son point de vue contre le pseudo radical J-P Garnier il y a quelques jours
      http://seenthis.net/messages/446847

    • Alors on Fait quoi, pour qui ? HLM pour tous ? « Mietpreisbremse » ? Création de zones de gestion sociales urbanes (Quartiersmanagement, Sanierungsgebiet) ?
      Je pense que la gentrification et les discussions autour ne font que nous renvoyer vers la case dėpart : le modėle de la propriété privée nuit aux efforts pour loger tout le monde. Il faudra recommunaliser les espaces d’habitation et mettre fin à la propriété privée dans l’Immobilier. Il faudrait discuter les étapes pour y parvenir.

    • @colporteur Alors souvenons-nous et racontons comment c’était avant l’avènement du libre flux des fonds et la guerre totale du capital immobilier.

      La limitation des profits à tirer de la pierre et du béton par le #contrôle_des_loyers est le fruit des crises et de la pénurie de l’après-guerre. Il faut alors loger tout le monde dans les villes détruites, on impose donc les voisin et les colocataires aux habitants et les prix au propriétaires. Ces mesures sont surtout destinées au populations déjà sur place et, dans le cas de l’Allemagne, des « Heimatvertriebene » victimes de l’échec de la politique expansionniste allemande sous les Nazis.

      Apparamment en France les bidonvilles de maghrébins sont répandues jusqu’au milieu des années 60, période à laquelle les réfugiés allemands de l’Est sont condamnés à se loger dans des hébergements de fortune. Pour les anciens grands propriétaires terriens, les propriétaires d’immeubles et les épargnant nantis on établit un système de dédommagement ( Lastenausgleich ) qui leur permet de conserver leur place dans l’hierarchie sociale. Tout de suite après 1945 les familles nazies s’arrangent pour n’acceuillir que leurs semblables dans leurs appartements. Sur le plan économique ce comportement n’a que de valeur anecdotique, mais ils est important pour le développement de l’état d’esprit des Allemands au dela de l’après guerre immédiat.

      L’immobilier joue un rôle important comme moteur de la construction du capitalisme dans l’Allemagne d’après guerre. Jusqu’en 2004 l’état donne d’amples subventions Eigenheimzulage aux petits gens aspirant à l’aquisition d’un patrimoine immobilier familial. On fait d’une pierre deux coups : On ré-injecte dans l’économie une partie des impôts payés surtout par les classes moyennes et soutient l’industrie du bâtiment. En même temps on sème chez les ouvriers l’espoir d’accéder au statut de petit bourgeois. Par ce changement de perspective ils perdent de vue la solidarité prolétaire et se retirent dans leurs petite maisons individuelles qu’ils continuent à rembourser pendant toute leur vie active. C’est un élément clé du modèle allemand qui remplace la lutte des classes par la Sozialpartnerschaft .

      Dans mes yeux il s’agit de la méthode des chrétiens-démocrates et social-démocrates de poursuivre la construction d’une Volksgemeinschaft avec des entreprises organisées comme Betriebseinheit et des patrons mutés d’abord en Betriebsführer puis en Sozialpartner plus gentils . Pourtant, peu importe l’étiquette collée sur la marchandise, elle est toujours produite et manipulée dans l’intérêt et sous contrôle de l’élite capitaliste.

      Dans la partie de l’Allemagne d’après guerre sous contrôle des alliés de l’Ouest la libération des prix de l’immobilier se fait au fur et à mesure jusqu’au milieu des années 1980 , la prétendue disponibilité de logements adéquats pour tous servant de prétexte. Depuis, la croisade contre État-providence continue sous le drapeau libéral porté par les croisés de la main invisible. Dans leurs yeux le social est un facteur ouvertement économique qu’on fait valoir lors ce qu’il devient trop cher de l’ignorer. L’acccès à la propriété pour tout le monde n’est plus un objectif. Nous, si on suivait cette logique il faudrait mettre à feu et à sang les quartiers victimes de la gentrification .

      Bien sûr cela signifierait une politique au profit des spéculateurs immobiliers qui se saisiraient des quartiers détruits. Les révoltes spontanées des dernières années au Royaume Uni ne contribuent pas à la solution du problème fondamental, elles ne sont que le résultat de la guerre sociale menée contre les pauvres.

      Pour revenir au point de départ de ma réflexion : c’est la pénurie causée par le guerre et mise en évidence par par l’arrivée d’un nombre important de réfugiés. Les quartiers bombardés de Stalingrad, Caen, Berlin et Damas sont pareils, leurs habitants aux droits humains violés sont victimes de la même machine capitaliste et méritents tous notre solidarité. Il s’impose alors de trouver des solutions de logement pour les nouveaux arrivants victimes des guerres impérialiste et pour les gens défavorisés sur place.

      Ce contexte permet de faire entendre notre voix. Les partis et élites au pouvoir ne sont pas en mesure de proposer des solutions pour tout le monde, alors allons en avant et brisons l’hégémonie du discours néolibéral. C’est l’heure des solutions solidaires, il est temps de revendiquer qu’on utilise la richesse de nos sociétés pour construire plutôt que d’envoyer des troupes et des armes là où ils font fuire les gens.

      Bref : Il faut construire un nombre important d’appartments pas chers dans les villes .

      –---

      Volksgemeinschaft
      https://de.wikipedia.org/wiki/Volksgemeinschaft

      Betriebsführer
      https://de.wikipedia.org/wiki/Betriebsf%C3%BChrer

      Lastenausgleich
      https://de.wikipedia.org/wiki/Lastenausgleichsgesetz#Leistungen_im_Lastenausgleich
      https://de.wikipedia.org/wiki/Eigenheimzulage

      Modell Deutschland : Erfolgskonzept außer Balance
      http://www.boeckler.de/22333_22338.htm

      Schlafzimmer, Wohnraumbewirtschaftung
      https://de.wikipedia.org/wiki/Schlafzimmer

      Noch bis in das 20. Jahrhundert hinein waren besondere Schlafzimmer vor allem für Arbeiter ein unerschwinglicher Luxus. In Deutschland waren Schlafzimmer aufgrund der Wohnraumbewirtschaftung und Einquartierung von Flüchtlingen und Ausgebombten auch nach dem Zweiten Weltkrieg knapp. So waren viele Menschen gezwungen, im Wohnzimmer zu schlafen, dafür wurden spezielle Bettsessel und Schlafcouches entwickelt. In den 1960er Jahren entspannte sich die Situation, oft konnten neben den Eltern einer Kleinfamilie auch die Kinder ein eigenes Zimmer erhalten.

      Französische Besatzungszone, Wohnraumbewirtschaftung
      https://de.wikipedia.org/wiki/Franz%C3%B6sische_Besatzungszone#Wohnen

      Der Anteil zerstörten Wohnraums lag in der französischen Zone statistisch etwas niedriger als in der britischen und amerikanischen Zone. In den Groß- und Mittelstädten waren 45 Prozent völlig bzw. teilweise zerstört. Die Zentren von Koblenz, Ludwigshafen, Mainz und anderen verkehrswichtigen Städten waren zu mehr als 70 Prozent zerbombt. In ländlichen Ortschaften unter 10.000 Einwohnern waren 90 Prozent des Wohnraums noch intakt.

      Die Wohnraumbewirtschaftung der Zone war für fast sechs Millionen Deutsche, rund 175.000 „Displaced Persons“ (ehemalige Zwangs- und Fremdarbeiter, entlassene KZ- und Kriegsgefange usw.) zuständig. Dazu ab 1946 auch für eine Million Soldaten und Zivilisten der Besatzung, für deren Familien die komfortableren, besser eingerichteten Wohnungen zu beschlagnahmen waren; am 30. Juni 1948 berichtete der rheinland-pfälzische Ministerpräsident Altmaier dem französischen Gouverneur de Boislambert von einer Zunahme des beschlagnahmten Wohnraums von 67.083 m². Die Gesamtfläche der beschlagnahmten Wohnungen betrug 1.624.354 m² bei insgesamt 24.294.695 m² vorhandener Wohnfläche.

      Um den Wohnungsbedarf der Zonenbewohner zu regeln, wurden alle Personen, die ihren Wohnsitz erst nach 1939 in der französischen Zone aufgenommen hatten (Flüchtlinge und Evakuierte), aufgefordert, die Zone zu verlassen. Im Reg.-Bez. Koblenz z. B. waren das im November 1945 71.719 Personen. Darüber hinaus wehrten sich die deutschen Behörden gegen die Aufnahme von Vertriebenen und Volksdeutschen aus dem Osten, und begründeten ihren Widerstand mit Wohnungsmangel und Versorgungsproblemen, aber auch mit der Gefahr einer konfessionellen und andersartigen Überfremdung der einheimischen Bevölkerung.

      L’histoire du quartier Phoenix à Hambourg montre pourquoi les investissements publiques dans des quatier à problèmes ne constitue pas de solution tant qu’on accepte l’immobilier comme secteur de l’économie capitaliste.

      Phoenix-Viertel, Wohnraumbewirtschaftung
      https://de.wikipedia.org/wiki/Phoenix-Viertel#Zweiter_Weltkrieg_und_Nachkriegszeit

      Im Laufe des Zweiten Weltkrieges wurden viele Häuser im Phoenix-Viertel zerstört, so dass nach dem Krieg ein großer Wohnungsmangel herrschte. Infolgedessen wurde in den 1950er Jahren von staatlicher Seite viel für den Wohnungsbau getan. Unter anderem wurde der „öffentlich geförderte Wohnungsbau“ eingeführt, Wohnungen wurden mit Hilfe von öffentlichen Mitteln (Landesdarlehen) errichtet. Diese Wohnraumbewirtschaftung nach dem Zweiten Weltkrieg sahen viele Hauseigentümer im Phoenix-Viertel jedoch als problematisch an. Dadurch, dass viele Häuser im Viertel zerstört waren und mit der Hamburger Wohnungsbaukreditanstalt wieder aufgebaut werden mussten, wurden viele Wohnungen nur an sozial schwache Familien, oft auch mit vielen Kindern, vermietet.

      Zum Problem der Wohnungsraumbewirtschaftung kam, dass viele alte Häuser, die nicht zerstört waren, nach dem Krieg nicht renoviert wurden und so langsam dem Verfall ausgesetzt waren, was ebenfalls sozial schwächere Familien anzog, da die Mieten dementsprechend niedrig waren. Damit einher ging das Verschwinden der kleinen Handwerksbetriebe und Geschäfte im Viertel und die Entstehung von großen Supermarktketten. Viele Bewohner des Viertels hatten nicht viel Geld und mussten daher ihre Lebensmittel und Gebrauchsgüter des täglichen Bedarfs in den oftmals billigeren großen Supermärkten einkaufen. Durch die Verdrängung der kleinen Betriebe durch Supermärkte änderte sich das damals typische Bild des Phoenix-Viertels, das durch „Tante-Emma-Läden“ geprägt war, besonders stark.

      Gerade Straße

      Anfang der 80er Jahre wurde vom Hamburger Senat Geld in „städtebauliche Verbesserungen“ gesteckt, Einbahnstraßen wurden neu gestaltet sowie Spielstraßen eingerichtet. Das Viertel wurde jedoch immer mehr zum sozialen Brennpunkt Harburgs mit hoher Kriminalitäts- und Arbeitslosenrate, vor allem Ende der 90er Jahre häuften sich negative Schlagzeilen. 1999 fielen bei einem Bandenkrieg beispielsweise Schüsse in einem Coffee-Shop in der Hohen Straße, bei dem eines der Projektile eine Tür zur angrenzenden Wohnung durchschlug und den dortigen Mieter verletzte.

      P.S. Les événements de Cologne ne seraient pas arrivés si on avait bien acceuilli (avec tout ce que cela signifie comme encadrement) les pauvres au lieu de les stigmatiser et les menacer d’expulsion. Il est l’heure de revendiquer également un changement budgétaire fondamental. Il faut investir dans les hommes et les femmes au lieu de jeter l’argent public dans la geule des fabricants d’armes.

      #réfugiés #guerre #Allemagne #Europe #histoire #politique

    • @unagi disait :

      (...) Tu veux dire que le processus d’installation des moins nantis dans des logements vacants car dépréciés et abandonnés est la même chose que chasser les locataires les moins nantis de quartiers à fort potentiel de plus-values. (...)

      Non je ne veux pas dire ça, je retourne ta logique. Je note que la recherche et l’installation dans un logement est un « processus » pour les moins nantis. Là où tu trouves que les uns sont victimes et les autres coupables de recherche de plus-values et tenant d’une idéologie colonisatrice, je retourne que la recherche d’un logement est aussi un processus pour des plus nantis et qu’ils ne sont pas non plus dans une idéologie de colonisation... Que tu parles de « chasse » est pour le moins interpellant. A l’échelle individuelle c’est carrément violent.
      Du coup je préfère supposer que ton analyse à une visée généralisante et que tu utilises des figures de style réductrices dans le but de simplifier son expression.

      L’approche de @klaus me parait largement plus constructive et inclusive.

      Il y a un vrai problème avec le logement. Que les processus de gentrification créent des aboutissements d’exclusion de moins nantis est un de ces problèmes mais ce n’est pas non plus sytématique. J’ai vu à Bruxelles des ilots industriels abandonnés depuis 10 à 15 ans être transformés en logement par des gens « trop fortunés » pour rentrer dans un processus pour moins nantis mais trop conscients pour jouer au rachat de logements à rénover en vue de s’y installer. Sans exclusion et avec des projets communautaires solides et ouverts. Ces expériences positives restent dans le cadre du capitalisme et c’est l’idéologie personnelle des personnes qui les ont permises. Il est évident que l’inscription constitutionnelle du droit au logement (art. 53 Const. belge) rentre en conflit frontal avec un « marché immobilier » orienté profit. A fortiori dans un contexte de réduction des allocations sociales, de réduction des bugets et politiques sociales et d’augmentation des inégalités de revenu et de la dispersion de ceux-ci. Le problème est plutôt par là. Pas dans l’idéologie supposée d’une classe supposée de bobos supposés agissant selon des principes supposés consciemment destructeurs.

      Merci à @supergeante pour le lien et à tous pour les apports !

    • Il n’y a aucune logique particulière à ma réponse. Non, je n’ai pas l’impression de m’adresser à des idiots je ne vois pas l’"intérêt de la simplification". Me réponse pour faire court valait ta question.
      Les phénomènes identiques sont constatés et analysés pour Paris, Londre, New york pour ne parler que de quelques capitales. Donc je ne suis pas généralisant c’est la situation qui l’est, générale. On pourra développer si tu le veux.
      Je reviens sur un exemple qui m’est géographiquement proche.
      Je vis dans l’ex est berlinois. La situation près gentrification pour rejoindre klaus . des immeubles ou des parcs d’immeubles ou la propriété est une anomalie. Le marché de l’offre et de la demande est équilibré, il n’y a pas de déficit en surfaces de logement. Berlin devient une capitale attractive, elle attire les capitaux et les nouveaux habitants, la politique de la ville aide au changement, chaque appartement acheté correspond a un logement manquant sur le marché locatif, la nouvelle pression évidement a une influence sur le montant des loyers. Loyers qui sont accessibles à une population extérieure.
      Le secteur devient plus attractif devient une opportunité d’investissement. Les sociétés de gestion héritées de l’est revendent des lots d’immeubles à des investisseurs qui s’empressent de virer les anciens locataires, modernisent et revendent par appartement de standing.
      Un étage correspond grosso modo à 4 unités de 50 m carrés, unités qui après transformation deviennent des appartements qui ont entre 100 et 200 carrés. quand je regarde en face par ma fenêtre, l’immeuble face à moi a un appartement de 200 m carrés occupé par un couple, point barre.
      Les reventes enlèvent des logements au marché locatif, les loyers continuent de monter et ne sont plus accessible qu’à,etc, etc...
      Dans mon immeuble 17 appartements occupés, aujourd’hui 4.
      La population qui part est issue de Berlin est.
      Chômeurs, ouvriers, retraités, employés de bureau...
      Pour retrouver à se loger à un prix équivalent ils vont faire leur deuil de leur géographie pour aller s’excentrer, d’une qualité d’habitation, etc, etc...
      Les appartements les moins attractifs sont loués à ce que steiner appelle les bobos à 1500 euros.
      La gentrification est un phénomène financier mais aussi plus global. Entre sois communauté de pensée la société et l’occupation de l’espace.
      Les commerces originels sont sous une double difficulté.
      Ils ont une activité qui ne correspond plus á leur envirronement social et font aussi face à une augmantation de leur loyer.
      Prenons l’exemple d’un Kneipe, bar intergénérationnel, demi litre de bière à 1 euro 50, décoration approximative.
      Le prix du demi est rendu possible par la faiblesse des loyers. Les consommateurs partent, les loyers augmentent, le lieu appartient au passé et va être remplacé par une galerie ou une agence web, ou de communication, ou un magasin d’articles de Berlin est ou par...
      Il y a un club qui a participé à la construction de la légende Berlinoise, la nuit,l’underground toussa. Berlin ville cool.
      Une fois que les gens s’installent évidement la légende dérange. C’est aussi vrai pour l’appartement de 200 m que pour le bobo steiner à 1500 euros. La vie diurne devient contrôlée, la municipalité veut interdire les tables à l’extérieure, les plantations ornementales, etc, etc... Un mode de vie.
      La structure urbaine est incapable d’absorber le nouvel environnement social. exemple tu avais des familles avec aucune ou une voiture, aujourd’hui la norme est de deux.
      Avec tout ça je ne sais plus en suis.

    • @suske (et d’autres), il n’a jamais été question de « destruction » ou de « chasse » volontaire hein.

      La gentrification a toujours été décrite plutôt comme un phénomène dans laquelle une classe moyenne cultivée remplaçait petit à petit la population d’un quartier (sans que ce soit forcément en entier !) pour au moins deux raisons possibles (cumulables) : parce que c’est accessible à leur moyen-budget et parce que culturellement c’est cool d’être dans un quartier vivant, populaire, multiculturel.

      Sauf que la couille dans le pâté, c’est que faisant ça avec une augmentation constante, et du coup massive au bout d’un certain temps : ils détruisent (sans le vouloir) les raisons pour lesquels le quartier était attirant (au moins pour eux) : les prix augmentent (pas juste l’immobilier : TOUT, commerces, bars, restos, etc) + la population est plus uniforme, plus jeune, plus riche, plus blanche, etc (sans forcément que ce soit entièrement, je le répète, mais assez pour que ça se voit).

      Et pis bon, les études socios précises c’est bien hein, je dis pas, mais aussi, pas obligatoirement besoin de grande théorie pour voir la différence à Bordeaux entre Saint-Pierre et Saint-Michel il y a 15 ans, et aujourd’hui (et prochainement Belcier). Et la métropolisation joue à mort dans ce sens en plus (projets urbains, sociaux, économiques, etc).
      (Il me semble que j’avais des liens mais je trouve plus.)

    • Si si, il a été question de chasse volontaire, sauf à prétendre que la colonisation puisse être involontaire. Mais l’incident est clos.

      Pour le reste, oui :-). Je n’ignore pas ce qu’est la gentrification. Et les liens m’intéressent bien sûr : je suis sur #seenthis ;-)

    • Et je maintiens.
      Rastapopoulos a raison de pointer la métropolisation comme une des causes de la volonté de repousser les classes populaires. Pour le volontarisme voire aussi es chiffres des expulsions locatives.
      Un couple en bas de mon immeuble qui me pose des questions sur l’état des ventes des appartements. Tout a été vendu, déception mais quand je leur dit que 4 sont encore occupés par les anciens locataires il fallait voir leur mine choquée. Pourquoi ?
      Ca n’est qu’une anecdote et une petite, mais pour moi elle résume bien l’état d’esprit général. En dehors de environnement, de l’image, du passé, le processus d’acquisition est celui d’un investissement financier. ne pas se couper d’une opportunité et soigner son investissement pour soigner ses plus values et les deux points passent par la chasse des classes populaires.
      Pour reprendre un tag fameux ici, c’est chasse aux pauvres.

    • @unagi Tout ce qui concerne Molenbeek m’interesse :) + je comprends mieux ce que tu voulais dire avec ton dernier post. Thx.

      Ici, ce que je vois aussi, c’est que les maisons unifamiliales, où vivaient plusieurs générations - ce qui se fait encore beaucoup dans les populations d’origine méditerranéennes (espagne, portugal, grèce, maghreb, italie, turquie) issues de l’ancien exil, sont découpées en plus petits appartements, pour couples ou personnes seules.

      Par ailleurs, j’ai posté cet article surtout parce qu’il pointait la précarité de personnes que l’on taxe souvent d’être bourgeoises parce qu’elles ont fait des études et ont des pratiques culturelles visibles fortes. Je crois qu’on a parfois une vision de la société qui ne correspond plus à la réalité.

      #sociologie_de_comptoir
      Dans ma famille, il y a un plombier, un élagueur, et j’ai longuement discuté avec un copain électricien. Et bien, ils ont de plus hauts revenus que moi, et au niveau des pratiques culturelles, ils vont plus au théâtre, au cinéma etc. que moi et on lit à peu près le même type de romans.

      Je ne pense pas qu’ils soient exceptionnels, vu la conversation que j’ai eu récemment avec le mec qui a réparé ma machine à laver - mais bien parce que vous pouvez pas en racheter une et je sais pas combien de temps elle va tenir - immigré albanais dans les années 80, qui était là avec son fils, qui venait de le rejoindre dans la boite de réparation parce qu’il ne trouvait pas de boulot avec son diplôme.

      Ce que je veux dire, c’est qu’ouvrier ou artisan, avec une compétence particulière, ce n’est plus tout à fait comme avant. En fait, les populations qui se font virer, ce sont les gens les moins qualifiés, tirant la langue avec les aides sociales. Et là, on parle d’autre chose que du monde ouvrier.

    • On peut voir à culture dans un sens universaliste, culture populaire pouvant être un sous genre comme le film noir est un sous genre du cinéma. On peut voir la catégorisation culturelle comme sectorisation marketing ou comme élément excluant. J’évacue toute connotation à la définition quant à sa qualité et sa destination.
      Si on reste uniquement sur le fond de ce qui est présenté et sa teneur sociale et politique je fais le constat, c’est personnel, que l’accès se fait principalement à un art idéologique, lisse et à destination d’une certaine catégorie de la population.
      Voire aussi la teneur du cinéma français, cinéma bourgeois qui peine à quitter son nombril.
      Je généralise.
      On peut passer sa vie de films de merde, en expos de merde en pièces de merde. C’est toujours de la culture et à destination des mêmes.
      On ne voit plus les classes pauvres, parce qu’elle regroupe l’essentiel des idiots de notre société ou qu’elles en sont exclues ?

      Dans mon entourage un couple à forte rémunération qui travaille dans la médiation pour sociétés importante. Leur truc c’est de se consacrer une semaine culturelle par an dans une ville à l’étranger. Musées, etc, etc.. De quelle culture parle t’on.

    • Bruxelles : saccage au Quartier Midi

      http://www.dailymotion.com/video/x489pm_bruxelles-saccage-au-quartier-midi_news

      Plan de développement international de
      Bruxelles – Schéma de base
      http://www.quartier-midi.be/wp-images/PDI.pdf

      Tout un dossier chez Agone :
      Agone 38 et 39
      « Villes et résistances sociales » http://atheles.org/lyber_pdf/lyber_431.pdf
      177. L’international sera le genre humain. Une expérience
      de planification néolibérale au quartier Midi (Bruxelles).
      Lond texte sur Marseille.

      Le Monitoring des Quartiers de la Région de Bruxelles-Capitale
      https://monitoringdesquartiers.irisnet.be

      Gentrification positive à Molenbeek
      http://www.ieb.be/IMG/pdf/bem246_25032011.pdf
      Mais aussi dans : Gentrification as policy – empirical frontiers
      http://belgeo.revues.org/7091

      Toujours Bruxelle :
      Urban studies in Belgium http://belgeo.revues.org/2102

      Radio Maritime - Le phare du Kanaal et la gentrification de Molenbeek - saison 2 episode 6
      https://www.mixcloud.com/Gsara_BxL/radio-maritime-le-phare-du-kanaal-et-la-gentrification-de-molenbeek-saison


      https://www.mixcloud.com/Souslespaves_Bruxelles

      Un article du diplo qui était pas mal sur ville durable et classe, malheureusement maintenant sous paywall :

      Dans le laboratoire de l’écolo-bourgeoisie https://www.monde-diplomatique.fr/2011/08/CYRAN/20842

      Pour la dissolution de la Métropole http://www.lepostillon.org/Pour-la-dissolution-de-la-309.html

      Tout ca ne représente qu’un aspect du phénomène.

    • Oui pour le quartier midi, je suis bien au courant. Mais, concrètement, ça ne marche qu’en partie. Saint-Gilles reste une commune pauvre malgré tout ça, car peu de gens y paient de taxes locales. L’objectif actuel de la commune est de garder les familles. Ce qui est une sorte de marche arrière...

    • Les aveugles et l’éléphant : l’explication de la gentrification
      http://strates.revues.org/611#tocto1n10

      Aujourd’hui Smith admet en partie que sa position sur la gentrification comme résultat structurel du foncier et du marché immobilier est discutable. Il ne faut pas pour autant considérer que la thèse du différentiel de loyer était fausse. Seulement le différentiel de loyer n’explique au mieux que la moitié du problème, voire moins. L’existence de logements peu chers et dévalorisés est un élément nécessaire, mais loin d’être suffisant, d’une explication. De la même manière, l’explication par la production de gentrifieurs potentiels, leur culture, leur consommation et leur reproduction, est nécessaire mais insuffisante. Une explication exhaustive de la gentrification doit nécessairement prendre en compte l’origine des gentrifieurs et les raisons pour lesquelles ils gentrifient, la façon dont sont produits les quartiers et les immeubles à gentrifier, et les liens entre ces deux ensembles de conditions. Et il est fort possible que, quel que soit le rôle des acteurs sociaux institutionnels et collectifs comme les agents immobiliers, les promoteurs et les sociétés d’emprunts hypothécaires, les acteurs-clés dans le processus de gentrification aient été les gentrifieurs eux-mêmes. Il faut accepter que l’action individuelle explique une bonne partie de la gentrification et chercher à intégrer la production et la consommation, non en termes de causes structurelles ou d’effets individuels, mais en termes d’action individuelle et de structures.

    • A propos de l’état actuel du « sozialer Wohnungsbau », la version allemandes des HLM

      Les URL sdes sources d’information officielles viennent d’être déplacées, une partie a simplement disparu. On ne veut surtout pas que le public s’informe sur l’histoire de ce qui s’appelle actuellement Wohnraumförderung . La vignette qui est censée nous orienter vers les informations sur ce qui reste du sozialer Wohnungsbau montre une petite maison individuelle. Le lien vers « l’économie de l’immobilier » est symbolisé par l’image d’une de ces baraques que les promoteurs font pousser sur chaque bout de terrain encore libre dans les centre villes. C’est tout dire.
      Champage pour tout le monde ! Trop cher pour toi ? Mais on ne t’a pas adressé la parole. Alors de quoi tu te mêles.
      Parole de social-démocrate


      Bundesministerin Svenja Schulze

      Bauen | Stadt | Wohnen
      http://www.bmu.de/themen/bauen-stadt-wohnen

      Von Dezember 2013 bis März 2018 war das Ministerium unter der Bezeichnung „Bundesministerium für Umwelt, Naturschutz, Bau und Reaktorsicherheit“ auch zuständig für Stadtentwicklung, Wohnen, ländliche Infrastruktur, öffentliches Baurecht, Bauwesen, Bauwirtschaft sowie Bundesbauten.

      Seit dem Erlass der Bundeskanzlerin vom 14. März 2018 ist das Bundesministerium für Umwelt, Naturschutz und nukleare Sicherheit, kurz BMU, nicht mehr für die Aufgabenbereiche Stadtentwicklung, Wohnen und Bauen zuständig. Informationen über Fördermöglichkeiten, Baukindergeld, Sanierung und anderen Bauthemen sind jetzt beim Bundesministerium des Innern, für Bauen und Heimat (BMI) abrufbar. Dort finden Sie jetzt auch den Wohngeldrechner, weitere Ratgeber und Leitfäden.

      Bisherige Meldungen zu Wohngeld, Bauen und Stadtentwicklung sind im Pressearchiv weiterhin nachzulesen:
      https://www.bmu.de/WS4585
      In der Chronologie haben wir die Meilensteine der Baupolitik in der 18. Legislaturperiode gesammelt: https://www.bmu.de/P3861
      Baupolitische Entwicklungen der letzten Jahrzehnte sind hier zusammengefasst:
      https://www.bmu.de/P3862
      Den Wohngeldrechner finden Sie bis auf Weiteres unter:
      https://www.bmu.de/service/wohngeldrechner

      Diese Themenbereiche finden Sie ab jetzt beim BMI:
      ...
      Wohnraumförderung
      https://www.bmi.bund.de/DE/themen/bauen-wohnen/stadt-wohnen/wohnraumfoerderung/wohnraumfoerderung-node.html


      Wohnen ist ein Grundbedürfnis des Menschen. Gute Wohnstandards und intakte Städte sind für die Lebensqualität des Einzelnen von ausschlaggebender Bedeutung. Sie tragen darüber hinaus auch wesentlich zu einem guten sozialen Klima in unserer Gesellschaft bei.

      Wohnungswirtschaft


      https://www.bmi.bund.de/DE/themen/bauen-wohnen/stadt-wohnen/wohnungswirtschaft/wohnungswirtschaft-node.html
      Dem Staat fällt die wichtige Aufgabe zu, die Funktionsfähigkeit der Wohnungsmärkte sicherzustellen. Im föderalen System der Bundesrepublik Deutschland tragen Bund, Länder und Gemeinden wohnungspolitische Verantwortung. Aufgaben des Bundes sind die Gestaltung der Rahmenbedingungen für Wohnungsmarkt und Fördersystem sowie die Beteiligung an der Finanzierung der Förderinstrumente zusammen mit Ländern und Gemeinden.

      #Sozialer_Wohnungsbau #Wohnraumförderung #HLM #vergessliches_WWW

    • Samedi dernier, une #manifestation s’est attaquée à différents lieux à Genève. Principalement ont été attaquées des #banques et des boutiques de #luxe, mais aussi le magasin d’un député d’extrême droite, le Grand Théâtre et un magasin de #sécurité. Un policier s’est aussi mangé un cocktail molotow. En lisant la presse on pourrait croire que ces violences sont sorties de nul part, (...)

      Culture et subventions

      Dans les années 90 existait à Genève une #culture_autonome vivant dans les interstices du système. Elle n’était pas subventionnée et elle ne coûtait donc rien à l’état. En quelques années le procureur général de l’époque Zappelli à anéanti des dizaines voir des centaines de lieux de culture et d’habitat. Ne laissant presque plus que l’Usine comme lieu proposant une culture qui ne rentre pas tout à fait dans le moule. Lorsque Pierre Maudet s’attaque à l’Usine, il s’attaque aussi à ce qui reste de cette culture là. Et la « jeunesse » sait désormais que lorsqu’on se réveille trop tard on peut difficilement résister. Alors prendre la rue c’était montrer que la culture peut exister sans #subvention et que s’ils détruisent l’Usine nous saurons toujours faire la fête, mais peut être pas de la manière qu’ils l’imaginent. Avec tout le mépris que le Conseil Municipal à porté à la culture alternative ces dernières semaines, un peu d’huile de vidange était un minimum pour le Grand Théatre, qui coûte quand même 41 millions par année à la ville de Genève pour que la #bourgeoisie des campagnes alentours vienne y faire sa sieste.

      #Austérité sauf pour mettre des étrangers en prison

      A Genève, on coupe dans le #budget de l’Etat mais pas dans tous les domaines. En effet lorsqu’il s’agit d’investir 70 millions dans une nouvelle prison ou encore 20 millions dans une nouvelle #caserne, pas de problème. Allez, encore 26 millions pour rénover le mobilier du département de la #sécurité et de l’économie et pour l’achat d’équipements et de véhicules de #police. 92 millions pour l’entretien de #prisons qui ont déjà fait 2 morts cette année à Genève. Prisons par ailleurs remplies d’#étrangers en situation irrégulières dont certains n’ont commis d’autre délit que de ne pas avoir de permis de séjour. En vérité ont assiste à un racisme à peine voilé à tous les étages du système répressif. Un procureur général qui défendait l’apartheid dans les années 90, des flics d’extrême droite présents au parlement, des contrôles au faciès dans la rue, des tabassages dans les commissariats et une prison remplie d’étrangers. Et avec une nouvelle loi raciste votée tous les deux ans il faudra bien penser à d’autres moyens de résistance que nos bulletins de vote.

  • Qui est Laurent Wauquiez, le nouveau président de la région Rhône-Alpes-Auvergne ?
    http://rebellyon.info/Qui-est-Laurent-Wauquiez-le-nouveau

    Celui qui n’hésite pas à se qualifier lui-même d’« affreux réactionnaire » a beau avoir nommé son mouvement La droite sociale, il fait partie des droitards les plus affirmés de son parti (Les Républicains). Pour vous mettre tout de suite au parfum, c’est le genre de type qui peut faire des déclarations dans le genre « Je n’aime pas les brevets de bien-pensance, qui consistent à dire qu’il ne faut pas parler avec Éric Zemmour, Michel Houellebecq ou Patrick Buisson ». On a les modèles qu’on peut...

    • Derrière l’épouvantail de l’#assistanat : la chasse aux #pauvres et aux #étrangers

      L’assistanat est devenu le thème phare de Laurent Wauquiez lorsqu’en 2011, ministre chargé des Affaires européennes, il déclarait sur Europe 1 [7] que « l’assistanat est aujourd’hui l’un des vrais cancers de la société française parce que ça n’encourage pas les gens à reprendre un travail, parce que ça décourage ceux qui travaillent ». En ligne de mire lors de cette intervention les récipiendaires du #RSA et les étrangers qui ont l’outrecuidance « très facilement, de bénéficier de nos différents outils de #solidarité ». À l’époque, le journal Le Monde avait publié un article qui faisait la démonstration que les exemples chiffrés donnés par Laurent Wauquiez pour justifier ses propos sur l’assistanat étaient bidons. Depuis, il a pris différentes positions dans la même veine, suggérant notamment qu’il serait plus responsabilisant de ne pas être payé lorsqu’on est en arrêt maladie :

      Si jamais, quand vous tombez malade, cela n’a aucun impact sur votre indemnité et votre salaire, ce n’est pas très responsabilisant. Du coup, on a un peu l’impression que la sécurité sociale est quelque chose sur lequel on peut tirer sans qu’il y ait un impact. (RMC Info, le 16 novembre 2011).

      Reconnaissons quand même qu’élu député en 2004 à l’âge de 29 ans, après quelques années de carrière comme haut-fonctionnaire [8], Laurent Wauquiez s’y connaît en assistanat puisque ça fait 11 ans qu’il vit sous les dorures de la Républiques et qu’il encaisse des #salaires très confortables grâce à l’État depuis des années. Bon, lui donne dans l’assistanat quatre étoiles puisque pour débiter des âneries à l’assemblée il touche environ dix fois le montant du RSA chaque mois (5 148,77 euros nets auxquels il faudrait ajouter son salaire de maire du Puy-en-Velay et, donc, celui de président du Conseil Régional).

      Son rapport à la question, il l’a théorisé (enfin quand Laurent Wauquiez théorise en général ça ressemble plutôt au café du commerce) dans un livre publié en 2011 et intitulé La lutte des #classes_moyennes. Quiconque a un peu de culture politique ou de connaissances sociologiques s’étouffe dès la lecture du titre. Qui a le courage d’aller un peu plus loin dans la lecture (et surtout pas mal de temps à perdre) ne peut que constater l’indigence des pages suivantes. Le nouveau président de la région se vante de briser un « tabou » en donnant la parole à ceux qui seraient des « sans voix » ayant « des difficultés à boucler leur budget en fin de mois ».
      Soit, mais qui sont les classes moyennes dont parlent Laurent Wauquiez ? Et bien les foyers dont les revenus se situent entre 1500 et 5000 euros mensuels, soit pas moins de 43 millions de personnes.

      #réactionnaire #droite_sociale

    • RSA et nazisme : comment Laurent Wauquiez justifie sa droitisation
      http://lelab.europe1.fr/rsa-et-nazisme-comment-laurent-wauquiez-justifie-sa-droitisation-26378

      ...comment le tout nouveau président de la région Rhône-Alpes-Auvergne en est-il arrivé là ? Comment « le jeune Wauquiez-Motte qui affichait une sensibilité de gauche », écrit L’Obs dans un portrait qui lui est consacré ce jeudi 17 décembre, a-t-il fini par être qualifié de « populiste » par son ancien mentor ?

      L’intéressé révèle une partie de la réponse à l’hebdomadaire, via un raisonnement qui allie histoire du nazisme et opposition au RSA. Il explique ainsi tout d’abord que « c’est le terrain, la confrontation avec des situations difficiles » qui l’a fait évoluer. Il raconte ensuite « la seconde rupture », en 2009, alors qu’il était secrétaire d’Etat du gouvernement Fillon chargé de l’Emploi.

      « Pendant deux ans, j’avais joué les courtisans, j’étais lisse, sans conviction : je ne servais à rien », commence-t-il par développer alors qu’il était lors de cette période de « deux ans », secrétaire d’Etat et porte-parole du gouvernement. Puis il ajoute :

      J’ai réfléchi à ce que je voulais porter, aux #classes_moyennes, à la façon dont elles avaient basculé vers le #nazisme parce que la République de Weimar n’avait pas su s’occuper d’elles. Lors de la bataille du RSA, je me suis libéré des logiques courtisanes.
      Un parcours du centre-droit vers la droite dure qui reste en travers de la gorge d’un « leader centriste » qui raconte à L’Obs :

      Il a commencé à la gauche de Jacques Barrot et le voilà plus facho que Le Pen.

      Ni #riches ni #prolos... pipo.

  • Close the #camps
    http://mappemonde.mgm.fr/num43/internet/int14301.html

    Depuis une dizaine d’années, les centres de rétention pour migrants se multiplient au sein de l’Union européenne et dans les pays limitrophes. Ce dispositif, qui n’était au départ qu’une réponse administrative improvisée, s’est progressivement affirmé comme un élément majeur de la politique migratoire européenne. On estime aujourd’hui qu’environ 600 000 étrangers seraient maintenus en rétention.

    Face à ce constat, le réseau Migreurop (voir encadré) a lancé en juillet 2013 le projet « #Cartographie dynamique de l’#enfermement des #étrangers » visant à établir une cartographie participative de l’enfermement des étrangers en #Europe et dans les pays voisins. Ce site web intitulé « close the camps » comme un appel militant pour la suppression de ces « camps » [1] pour migrants, poursuit trois objectifs principaux :
    – documenter les lieux, les formes et les conditions de l’enfermement des étrangers ainsi que leurs conséquences humaines (mineurs isolés, grèves de la faim, suicides…) ;
    – faciliter l’accès aux informations concernant les lieux de détention d’étrangers et le contact avec les personnes détenues ;
    – mobiliser à l’échelle européenne et au-delà, toutes celles et ceux qui s’opposent aux mécanismes d’enfermement et d’éloignement des migrants pour défendre leurs droits fondamentaux.

    @Reka
    @CDB_77

  • The Guardian view on the media after #Paris: from fear to loathing, by way of made-up facts | Editorial | Comment is free | The Guardian
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/nov/24/the-guardian-view-on-the-media-after-paris-from-fear-to-loathing-by-way

    The discrepancy between what people think they know and what is actually the case often explains why they are so unsettled. Anti-immigration sentiment across Europe begins to make more sense when you realise that Brits and Spaniards think they have twice as many immigrants in their country as they actually do, the Italians, Belgians and French assume there are three times as many as there are, the Hungarians eight times and the Poles more than 30 times.

    Animosity towards welfare spending holds a certain logic once you learn that Britons think £24 out of every £100 spent on benefits is claimed fraudulently, when the official estimate is 70p. Generally speaking we think we are a far more violent, licentious, devious nation that is far more generous to foreigners, both home and abroad, than we actually are.

    These misconceptions don’t come from nowhere. The media, of course, has a particular responsibility. By pushing the agendas that target “welfare scroungers” and “bogus asylum seekers”, some outlets have created perceptions of a world that does not exist, incited fears that are not substantiated and sown divisions that are neither necessary nor helpful.

    But while parts of the media may feed on xenophobia, Islamophobia and general anomie, they did not invent them. These falsehoods are rooted in popular anxieties and underpinned by widespread prejudices that find a home in our political culture, where scapegoating provides a cheap and inadequate salve for what actually ails us. They frame debates, drive misinformed policy and provide the carrion on which populist #parasites feed.

    #fausses_croyances

  • Daladiérisme, nous revoilà ! - Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/090515/daladierisme-nous-revoila

    Retour sur une époque en miroir de la nôtre : quand le radical-socialiste Édouard Daladier, entre 1938 et 1940, liquidait les acquis du Front populaire. Il croyait adapter la #gauche aux temps modernes en se conciliant la #droite : il fit le lit de l’#extrême-droite. Ce fut le « daladiérisme », qui n’est pas sans résonner en ce printemps 2015.

    Déjà dans l’histoire de France, alors que montaient les périls, il est arrivé qu’une gauche de gouvernement fourbue, décomposée, fît le lit de l’extrême droite. Durant la guerre d’Algérie, #Guy_Mollet et son proconsul Robert Lacoste cassèrent du fellaga et la démocratie. Au point de frayer la voie, en 1958, à des factieux fascisants jouant la carte d’un général qu’ils espéraient aussi phalangiste qu’eux : de Gaulle. Mauvaise pioche, Charles XI allait se montrer républicain ! [on reconnait la tasse thé tiède de Médiapart]

    Ce qui n’empêcha pas les républicains – c’est-à-dire la gauche – de manifester le 28 mai 1958 à Paris. 500 000 personnes défilèrent contre une sorte de monstre du Loch Ness de la politique française : le césarisme. Aux yeux de ceux qui battaient le pavé, l’homme du 18-Juin récapitulait les deux Napoléon, Pétain, sans oublier un autre général, Boulanger.

    À gauche, le socialiste André Philip. Charles Hernu figure derrière l’ancien ministre de la défense Edouard Daladier...
    En tête de ce cortège vintage : François Mitterrand, facteur de modernité – son œil sait repérer l’objectif du photographe. À sa droite, un spectre chapeauté : Édouard Daladier (1884-1970). Toujours député du Vaucluse à 74 ans, se drapant dans les plis de la morale démocratique, ce revenant incarne pourtant un fiasco tragique : le glissement, entre 1938 et 1940, de la Chambre de Front populaire vers le bâton du maréchal Pétain.

    Ce fut le “daladiérisme”, qui n’est pas sans résonner en ce printemps 2015 : comment une gauche déboussolée croit pouvoir assécher la droite en épousant ses valeurs, au seul profit d’une extrême droite qui attend son heure...

    La période est connue à travers le prisme d’une politique extérieure confrontée au danger hitlérien, auquel tentèrent de parer les accords de Munich en abandonnant la Tchécoslovaquie au Führer (30 septembre 1938). Pourtant, les affaires intérieures françaises de l’époque s’avèrent symptomatiques : Daladier au pouvoir, c’est l’assujettissement du parti radical par son aile droite, au nom d’une nécessaire adaptation aux réalités modernes.

    Des caciques radicaux s´étaient toujours montrés réticents au Front populaire et à son programme. Ils freinaient des quatre fers dans des journaux alors influents : Émile Roche dans La République, ou Albert Milhaud dans L’Ère nouvelle. Ce dernier, cité par l’historien Serge Berstein, écrit ainsi, en janvier 1938 : « Dans le pays, il n’y a plus que deux partis, celui de l’#ordre et celui du désordre. Les bons apôtres diront que le parti de l’ordre, c’est la réaction. Le parti de l’ordre, c’est le parti du salut de la nation, de la République, de la démocratie. La France veut un #chef : elle préférera de beaucoup un chef légal à un chef révolutionnaire de gauche ou de droite. La formule du Front populaire portait en germe une contradiction interne, celle d’un gouvernement inféodé à des délibérations d’irresponsables du point de vue politique : elle est périmée. »

    Le 12 avril 1938, lorsque Édouard Daladier devient président du conseil en succédant au deuxième cabinet Blum, c’est pour liquider le Front populaire au nom de la #rigueur_budgétaire. Pendant quelques mois, à coups de ruses tactiques passant pour hésitations, le chef du gouvernement avance masqué. Il continue de donner des gages à sa gauche pour l’anesthésier.

    Pourtant le masque finit par tomber, avec le discours radiodiffusé du 21 août 1938 : « Il faut remettre la France au #travail. Ce ne sont pas des sacrifices que je demande aux Français, c’est un effort plus vigoureux… » Au prétexte de ne d’abord viser que les industries travaillant pour la défense nationale, il s’agit, de la part de l’ancien ministre de la défense de Léon Blum en 1936, de détruire la loi des 40 heures. La langue de bois de l’époque évoque un « aménagement » : supprimer le samedi chômé (finie “la #semaine_des_deux_dimanches”) et recourir aux #heures_supplémentaires. Ces dernières ne seront pas rémunérées « à un taux prohibitif » : le patronat exulte, qui vient de surcroît d’obtenir des #allègements_fiscaux.

    Albert Milhaud, coryphée de ce tournant réactionnaire effectué par une prétendue gauche en faveur d’une droite avérée, s’époumone dans L’Ère nouvelle, le 23 août 1938 : « Le discours du président Daladier sonne le glas des #vacances_illimitées dont, depuis 1936, une politique téméraire avait doté notre pays. »

    En octobre 1938, à la suite des accords de Munich qui jouent l’apaisement avec l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste au détriment du #pacte_franco-soviétique de 1935, les communistes – hier alliés au sein du Front populaire – deviennent #ennemis_intérieurs. Ne veulent-ils pas mettre le pays sens dessus dessous, tout en soufflant sur les braises de l’antifascisme au seul prétexte d’attirer les foudres hitlériennes sur les démocraties occidentales plutôt que sur la Russie stalinienne ? Édouard Daladier accuse le parti de Maurice Thorez « de saboter l’autorité gouvernementale en toute circonstance ».

    L’affrontement avec la gauche et les syndicats provoque une fronde : Pierre Cot, Pierre Mendès France ou Gaston Monnerville protestent contre les injustices politiques, économiques, fiscales et diplomatiques. Jean Zay, ministre de l’éducation nationale et des Beaux-Arts, prisonnier de la solidarité gouvernementale, n’en pense pas moins. Daladier passe en force, à coups de #décrets-lois, excipant de la menace extérieure pour faire taire, au nom des sentiments patriotiques, toute conscience progressiste.

    La droite, ravie de trouver un tel régisseur, lui donne quitus. Dans Le Figaro du 28 novembre 1938, un d’Ormesson de service, prénommé Wladimir, triomphe : « Tout ce qui a une âme et une volonté française est aujourd’hui derrière M. Daladier. »

    Le cocorico s’accompagne forcément du haro sur les #étrangers. Le 14 avril 1938, Albert Sarraut, ministre de l’intérieur radical-socialiste, réclame aux préfets « une action méthodique, énergique et prompte en vue de débarrasser notre pays des éléments indésirables trop nombreux qui y circulent et y agissent au mépris des lois et des règlements ou qui interviennent de façon inadmissible dans des querelles ou des conflits politiques ou sociaux qui ne regardent que nous » .

    Le 2 mai 1938, un décret signé Daladier se propose de « créer une atmosphère épurée autour de l’étranger de bonne foi » . Le 12 novembre 1938, un autre décret-loi, « relatif à la situation et à la #police_des_étrangers », complète le dispositif. Les expulsions sont facilitées. Et des « camps de concentration » sont créés pour les étrangers « indésirables » que l’on ne peut renvoyer dans leur pays (les républicains espagnols, puis les Allemands ou Autrichiens anti-nazis – souvent juifs –, sans oublier les « nomades »). La langue politico-administrative de l’heure stipule : « Le nombre sans cesse croissant d’étrangers résidant en France impose au gouvernement, investi du pouvoir législatif dans un domaine nettement défini, d’édicter certaines mesures que commande impérieusement le souci de la #sécurité nationale, de l’#économie générale du pays et de la protection de l’ordre public. »

    La guerre va durcir le trait. Le 1er septembre 1939, un décret-loi prévoit « le rassemblement dans des centres spéciaux de tous les étrangers de sexe masculin ressortissant de territoires appartenant à l’ennemi » âgés de 17 à 50 ans (étendu, dès le 5 septembre, de 50 à 65 ans). Le 18 novembre 1939, un décret-loi étend les mesures d’internement aux « individus dangereux pour la défense nationale et pour la sécurité publique » sur décision du préfet. Les communistes en font principalement les frais.

    Édouard Daladier laisse sa place de président du conseil à son ministre des finances Paul Reynaud le 20 mars 1940, qui passe le relais à son vice-président du conseil, le maréchal Pétain, le 16 juin 1940.

    Et le directeur du cabinet civil d’un Pétain devenu chef de l’État, Henry du Moulin de Labarthète, affirme benoîtement dans ses mémoires publiés à Genève en 1946, que le régime de Vichy s’est d’abord contenté de reconduire la législation française et son arsenal de camps, non sans se féliciter de son existence : « C’était ce que l’on appelait, au ministère de l’intérieur, l’héritage du “daladiérisme”. »

    Le ministre de l’intérieur du gouvernement de Vichy était en 1940 Marcel Peyrouton (1887-1983), brillant esprit de gauche avant-guerre, ayant épousé une demoiselle Malvy (issue d’une dynastie radicale exemplaire). Collaborateur indéniable parvenu à se faire acquitter par la Haute-Cour en 1948, il écrivait deux ans plus tard, avec une dose de mauvaise foi impudente qui vaut néanmoins le détour : « On a beaucoup parlé des camps administratifs ou de concentration, dont le gouvernement de Vichy, à l’imitation des nazis, aurait assuré l’ouverture et le peuplement. C’est inexact. C’est M. Daladier qui, en 1939, en fut le père. Il les réservait aux communistes. Le Maréchal en hérita. Mais en exigea l’aménagement. Des médecins les visitèrent, en proposèrent l’assainissement. Leurs plans furent retenus. De très nombreuses améliorations naturelles et morales y transformèrent les conditions de vie. Elles devinrent plus supportables, sans pour autant être agréables. »

    Il n’existe sans doute pas meilleur témoignage de la Schadenfreude (joie malsaine) qui saisit l’ultra droite française face à un héritage politique, délicieusement empoisonné, reçu de la gauche. Qu’est-ce qui peut bien pousser nos socialistes de gouvernement à persévérer dans cette vacillation diabolique ?

    Leçon d’Histoire pour une gauche au pouvoir. C’est ainsi que l’historien Jean-Noël Jeanneney titrait, en 1977, un livre consacré à la faillite du Cartel (1924-1926) : quand le radical-socialiste Édouard Herriot se heurtait au “mur d’argent”. On a beau lui faire la leçon, la gauche française continue de recevoir de bonnes leçons, mais n’en tire aucune leçon. N’est-ce pas ce dont attestent, sous nos yeux, le hollando-molletisme et le vallso-daladiérisme ?

  • Manifestation anti-étrangers à Pontivy : Ils se sont défoulés sur un passant d’origine maghrébine
    https://www.francebleu.fr/infos/societe/manifestation-anti-etrangers-pontivy-ils-se-sont-defoules-sur-un-passant-

    #Adsav, l’extrême-droite #identitaire bretonne organisait ce samedi, un rassemblement anti-immigrations et anti-réfugiés à Pontivy, dans le Morbihan. Des affrontements ont eu lieu. Un déchaînement de « violence » et de « haine » selon une commerçante, témoin de la scène.

    La #manifestation était prévue depuis plusieurs semaines. « Ils voulaient défiler contre les migrants et les étrangers » explique Christine Le Strat, la maire de Pontivy. Le mot d’ordre a changé, beaucoup plus offensif contre les populations étrangères, et la manifestation a basculé dés le début d’après-midi.

    Un homme pris à parti, puis tabassé sans raison

    Une commerçante raconte la scène : " non loin de notre magasin, un monsieur d’origine maghrébine a été pris par le col. 6 personnes l’ont mis à terre. C’était un défoulement sur lui. C’était déchirant, on ne pouvait pas lui porter assistance. Plus loin c’était exactement pareil. C’était de la violence et de la haine. On voyait qu’on était cerné dans la rue principale. Tous les magasins se sont fermés au fur et à mesure. On avait l’impression qu’on était en état de siège. C’était terrible, terrible... C’est une haine, une haine... Il y avait des jeunes mais aussi des quadragénaires. Ils disaient à la police et à la gendarmerie « on va les tuer, ils n’ont rien à faire ici ». Vraiment c’est la haine. « Les gens couraient, les gens criaient, c’était la panique. » complète un autre habitant.

    #étrangers #identitaires_bretons #ratonnades

  • GISTI - Alexis Spire : Ces #étrangers qui renoncent à leurs droits : Gisti
    http://www.gisti.org/spip.php?article5046

    Le non-recours désigne toutes les situations où une personne ne peut pas bénéficier d’un droit ou d’une prestation alors qu’elle serait fondée à l’obtenir. Reprenant des travaux plus anciens sur les obstacles à l’accès au droit, l’un des premiers articles en français consacré au #non-recours a mis en lumière la nécessité de faire entrer cette thématique dans le débat public [1], en soulignant que la responsabilité n’en incombe pas seulement aux personnes éligibles mais d’abord et surtout à celles et ceux qui conçoivent et mettent en œuvre les dispositifs d’action sociale. Trois grandes raisons ont ensuite été isolées pour expliquer le développement du non-recours : le défaut de connaissance d’un droit auquel on peut prétendre, la non-demande d’un droit ou d’une prestation dont on connaît l’existence et enfin la privation d’un droit qui a été demandé mais qui n’a pas été octroyé [2]. Ce triptyque a acquis à la fin des années 1990 une certaine visibilité récemment amplifiée par la création d’un Observatoire des non-recours aux droits et services (Odenore).

  • Droits entravés, droits abandonnés, Plein droit, n° 106, octobre 2015 - la revue du Gisti
    http://www.gisti.org/spip.php?article5044

    Le non-recours désigne toutes les situations où une personne ne peut bénéficier d’un droit ou d’une prestation qu’elle serait fondée à obtenir. Ces situations peuvent être engendrées par divers facteurs qui vont du défaut de connaissance de ce droit à la non-attribution (l’administration dressant parfois sciemment des obstacles à l’accès), en passant par le renoncement à un droit dont on sait qu’il sera difficile à obtenir. Si cette problématique du non-recours ou du renoncement aux droits émerge aujourd’hui dans le champ du social – les bénéficiaires potentiels s’avérant bien plus nombreux que les fraudeurs ou « assistés » tant décriés –, elle est moins courante dans le champ du droit des étrangers. Ce numéro de Plein droit a pour ambition de revenir sur l’articulation entre #non-recours (et/ou renoncement) aux #droits et immigration, de mettre en lumière les difficultés que rencontrent les #étrangers à l’instar des autres usagers, et celles qui leur sont spécifiques.

    Sommaire

    Édito Le syndrome de Lampedusa
    http://www.gisti.org/spip.php?article5045
    Dossier : Droits entravés, droits abandonnés
    Ces étrangers qui renoncent à leurs droits
    http://www.gisti.org/spip.php?article5046
    L’urgence sociale à l’épreuve du non-recours
    Prestations sociales : la dissuasion organisée
    Le travail tue... lentement
    Accès aux soins : impairs et Pass
    Jurisprudence
    La protection des #droits_sociaux des étrangers par les textes internationaux
    Hors-thème

    Obama et les #immigrés : les illusions perdues
    Hôtel Paris Opéra, entre chagrin et mépris
    Mémoire des luttes
    OS immigrés de Citroën et Talbot : l’insubordination en partage (1982-1984)

  • Squats, abris de fortune... l’habitat précaire gagne du terrain
    http://immobilier.lefigaro.fr/article/squats-abris-de-fortune-l-habitat-precaire-gagne-du-terrain_9853

    Et en 2014, l’#habitat_précaire a encore gagné du terrain en France... et il s’est diversifié ! Abris de fortune faits de carton et divers matériaux, #squats, ou à même la rue, la part de personnes vivant dans ces conditions est passée de 2,9% en 2010 à 3,6% en 2014...
    Ce sont ces types de logements hautement précaires qui ont le plus augmenté, quand la part des personnes vivants dans des #centres_d’hébergements (3,3%) est restée identique, et quasiment identique concernant les hôtels ou pensions (elle est passée de 1,2% en 2010 à 1,1% en 2014). En France, l’ensemble des logements précaires se chiffre en 2014 à 16,3% de logements, contre 83,7% de logements stables.

    #logement

  • GISTI - Se servir d’un référé devant la juridiction administrative, pour les #prestations dont le contentieux relève du contentieux administratif devant le #TA par ex le #RSA ou l’#ASE
    http://www.gisti.org/spip.php?article4994#tele

    Le droit de contester la légalité d’un acte administratif devant un tribunal peut perdre toute effectivité en raison des très longs délais de jugement.

    C’est notamment le cas pour les personnes étrangères lorsqu’une décision peut entraîner de manière imminente leur expulsion, la rupture de leur vie familiale, l’interruption d’un contrat de travail ou d’un traitement médical, etc. Une carence de l’administration à délivrer un document, à enregistrer une demande d’asile ou de titre de séjour, à exécuter un jugement, etc., peut créer des situations analogues.

    Or, il est possible d’obtenir très rapidement qu’un·e juge prenne des mesures remédiant aux conséquences d’une telle décision ou pratique de l’administration. Ces procédures d’urgence sont appelées « #référés_administratifs ».

    Deux de ces référés, créés par une loi du 30 juin 2000, présentent une utilité particulière pour les étrangères et les #étrangers confrontés à une décision ou à un acte illégal de l’administration : le #référé-suspension et le #référé-liberté. Le référé « mesures utiles » peut également parfois être utilisé pour la défense des droits des personnes étrangères.

    Le #Gisti et le Cicade avaient élaboré en 2003 une Note pratique intitulée Se servir du référé-liberté et du référé-suspension afin d’expliquer à des non-spécialistes quand et comment en faire usage. Il était temps de la refondre en tenant compte de quinze années de #jurisprudence et de pratique : c’est l’objet de la présente note.

    #droit_social #se_défendre

  • La vraie couverture maladie des plus précaires | AlterEco+ Alterecoplus
    http://www.alterecoplus.fr/societe/la-vraie-couverture-maladie-des-plus-precaires-201510271230-00002398.ht

    Des étrangers et des #pauvres profiteurs du système de protection sociale français ? Pas vraiment. Alors que la grande majorité des personnes précaires ont en théorie droit à une couverture maladie, elles ne sont qu’une petite minorité à avoir des #droits effectivement ouverts. C’est ce que montre – une fois de plus – le dernier rapport de l’observatoire de l’accès aux droits et aux #soins de l’association #Médecins_du_Monde, réalisé à partir de données recueillies dans les centres d’accueil, de soins et d’orientation (CASO) de l’ONG, qui reçoit chaque année entre 25 000 et 30 000 personnes. Parmi elles, 95 % d’#étrangers.

  • Pénaliser un demandeur d’asile pour avoir utilisé une fausse identité pour quitter son pays où il était menacé
    http://blogs.mediapart.fr/blog/fini-de-rire/151015/penaliser-un-demandeur-dasile-pour-avoir-utilise-une-fausse-identite

    Bien cachées sous les belles déclarations d’accueil des réfugiés - belles, mais soigneusement limitées, tout de même - les pratiques préfectorales d’empêchement se perfectionnent. Jusqu’à pénaliser les réfugiés sortis illégalement du pays qu’ils fuyaient, au mépris de la Convention de Genève (1951) relative au statut des réfugiés.

    • La nouvelle invention de la #préfecture de Rennes
      Depuis cet été 2015, la préfecture de Rennes a utilisé la loi existante pour élargir le nombre de #demandeurs_d’asile concernés par la #réadmission ou par la #fraude et donc la procédure prioritaire. Au lieu de se contenter de vérifier ce qu’a fait le demandeur d’asile une fois entré en Europe ou en France, elle a décidé de vérifier ce qu’il a fait pour fuir de son pays. Elle a notamment cherché à voir si la personne n’avait pas fraudé pour fuir son pays.

      Au début, nous avons rigolé car nous ne pensions pas qu’une préfecture aurait le droit un jour de reprocher, à une personne qui fuit parce qu’elle est menacée, de mentir ou de tricher pour quitter son pays. Eh bien, nous avons eu tort de rigoler car, le lundi 21 septembre, le #tribunal_administratif vient de donner raison à la préfecture de Rennes ! Ce qui s’est passé est très grave car, grâce à cette nouvelle pratique, la préfecture de Rennes va pouvoir faire réadmettre de force beaucoup plus de demandeurs d’asile ou retirer leur récépissé aux autres.

      Pour gérer des #illégalismes, on va ainsi jusqu’à qualifier et prendre en compte des comportements qui se sont produits hors du territoire national. Elle est pas belle la souveraineté !

      #étrangers #Collectif_de_soutien_aux_personnes_sans-papiers_de_Rennes

  • Hver tredje Oslo-borger har innvandrerbakgrunn - osloby

    http://www.osloby.no/nyheter/Hver-tredje-Oslo-borger-har-innvandrerbakgrunn-8203608.html

    Un tiers des habitants d’Oslo à au moins un parent étranger 200 000 sur 600 000. Aftenposten sort ce matin cette intéressante carte d’Osloqui montre l’évolution de la population étrangère entre 2000 et 2015.

    le rapport complet : http://ssb.no/befolkning/artikler-og-publikasjoner/innvandreres-demografi-og-levekar-i-groruddalen-sondre-nordstrand-gamle-oslo-og-

    dag har 208.654 av Oslos 652.044 innbyggere innvandrerbakgrunn, viser tall fra SSB.

    De siste 15 årene har andelen økt fra 19 til 31 prosent av befolkningen. I Norge som helhet er tilsvarende tall i dag 15 prosent.

    Øverst i saken kan du se utviklingen på innvanderbefolkningen i byen fra år 2000 (til venstre i bildet) og frem til 2015 (kartet til høyre i bildet).

    SSB inkluderer disse to gruppene i tallene sine :

    Personer som selv er innvandrere
    Personer som er født i Norge, men er barn av to innvandrere

    #oslo #norvège #population #démographie #cartographie #cartoexperiment #migrations #étrangers

  • La CEDH se prononce jeudi sur des allocations refusées à des familles étrangères
    http://www.leparisien.fr/strasbourg-67000/la-cedh-se-prononce-jeudi-sur-des-allocations-refusees-a-des-familles-etr

    Les parents #étrangers peuvent-ils être privés d’#allocations_familiales pour leurs enfants venus en France en dehors de la procédure de regroupement familial ? C’est la question que doit trancher jeudi la Cour européenne des droits de l’Homme, saisie par deux familles congolaises.

    « C’est une décision très attendue par des milliers d’étrangers » en situation similaire, a expliqué à l’AFP Me Hélène Gacon, l’avocate de l’une des deux familles requérantes.
    Ses clients, un couple de Congolais résidant dans la banlieue de Rennes, se battent depuis des années devant la justice, en vain, pour que la Caisse d’allocations familiales (#CAF) prenne en compte leurs quatre enfants pour le calcul de leurs allocations.
    Or la CAF ne « reconnaît » que leurs deux derniers enfants, nés en France. Les deux aînés, nés en République démocratique du Congo et arrivés en France en 2002, ne sont pas pris en considération, car ils n’ont pas rejoint leurs parents selon une procédure de regroupement familial - comme le stipule le #Code_de_la_Sécurité_sociale.
    Sont concernées non seulement les allocations familiales, mais aussi l’allocation de rentrée scolaire, ou encore des aides au logement, calculées en fonction de la taille du foyer.
    « Le cas fréquent, c’est une famille arrivée en France avec un visa de court séjour, puis qui est restée illégalement sur le territoire après l’expiration de ce visa », explique l’avocate, également membre du #Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés).
    « Plus tard, la famille a été régularisée. Mais la CAF ne veut pas prendre en compte les enfants, alors que toute la famille réside désormais légalement en France. C’est ça qui est discriminant, car pour une famille de nationalité française, la question ne se pose pas », poursuit Me Gacon.
    Saisie de cas similaires, la Cour de cassation avait donné raison en 2004 aux familles étrangères, avant d’opérer un changement de jurisprudence en 2011. C’est ce revirement que les familles concernées contestent devant la #CEDH, en faisant valoir une discrimination et une atteinte à la vie familiale.
    Selon l’économiste Antoine Math, de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES), ce problème concernerait au maximum 9.000 enfants étrangers en France.
    Les ressortissants de pays liés à l’Union européenne par un accord d’association (notamment les Algériens, Marocains, Tunisiens et Turcs) ne sont pas concernés, la Cour de cassation ayant jugé en 2013 qu’en vertu de ces accords ils devaient bénéficier des mêmes #prestations familiales que les Français.

    #préférence_nationale aux mille visages #droit_social

  • Les écoles, les banques et la Sécurité sociale devront aider les préfets à s’informer sur les étrangers

    Le projet de #loi_sur_l'immigration de #Bernard_Cazeneuve confère au préfet le pouvoir de demander des informations sur les étrangers à des institutions précises sans qu’elles s’y opposent.

    http://www.rtl.fr/actu/politique/les-ecoles-les-banques-et-la-securite-sociale-devront-aider-les-prefets-a-s-info
    #migration #étrangers #contrôle #surveillance #France

  • #Intégration des #immigrés : la #France crée plus d’#obstacles que d’#opportunités

    Plutôt que de faciliter la tâche aux immigrés, les pouvoirs publics leur compliquent la vie. Réalisée par des think tanks européens, l’étude #Mipex publiée ce mercredi critique vertement la politique d’intégration de la France.

    http://www.mediapart.fr/article/offert/e0986828a4127d3d40c7e403bce7353d
    #migration #étrangers #politique_d'intégration #statistiques #chiffres

    Article de @carine

  • « Concentrée au niveau du SMIC », la prime d’activité cible les pauvres les plus employés

    http://www.lesechos.fr/journal20150423/lec1_france/02124542117-lambition-de-la-prime-dactivite-mieux-cibler-les-travailleurs-p

    Quelque 180.000 #étudiants et #apprentis seront intégrés au dispositif à partir de 950 euros de revenus nets mensuels .
    Viser moins de monde, pour plus d’efficacité. C’est la promesse de la #prime_d'activité, qui doit remplacer en janvier 2016 le RSA activité et la prime pour l’emploi (PPE). Le nouveau dispositif détoure la partie « aide aux travailleurs pauvres » du RSA, pour la renforcer en la concentrant au niveau du #SMIC, et en y apportant l’argent versé auparavant dans la PPE. C’est en quelque sorte un RSA activité dopé aux stéroïdes [diantre !].

    De fait, la nouvelle prime sera versée à environ 5,6 millions de #travailleurs_pauvres, soit 4,5 millions de ménages, alors que la PPE était versée chaque année à 6 millions de foyers (chiffre 2012). On avait droit à la prime pour l’#emploi dès que l’on gagnait moins de 1,2 SMIC, même logé chez un concubin roulant carrosse : travailleur, oui ; pauvre, pas vraiment. Cela ne sera plus le cas avec la prime d’activité, qui prend en compte l’ensemble des revenus du ménage. D’autant que seront incluses dans le #calcul des ressources les #allocations et les aides au logement.

    Exclus du dispositif en revanche : tous les #étrangers qui ne pourront attester de « 5 ans de séjour régulier ».

    http://seenthis.net/messages/346552#message361579

    #précarisation

    • Prime d’activité : encore une réforme ratée, Thomas Piketty
      http://www.liberation.fr/economie/2015/05/18/prime-d-activite-encore-une-reforme-ratee_1311803

      L’avantage de la PPE est qu’elle est automatique : dès lors que le salarié remplit les conditions, en termes de salaire et de situation familiale, et qu’il coche la case correspondante sur la déclaration de revenus, il la touche automatiquement. Le problème est que nous sommes le seul pays développé à ne pas avoir généralisé le prélèvement à la source, et donc à administrer l’impôt sur le revenu avec un an de retard, si bien que la PPE est également versée avec un an de retard. Après l’avoir augmenté au début des années 2000, les gouvernements successifs ont gelé le barème de la PPE depuis 2008, ce qui leur a permis de faire des milliards d’économies sur le dos des bas salaires.

      Le RSA présente les problèmes inverses. Créé en 2009 afin d’inciter les titulaires du RMI à prendre un emploi à bas salaire, il est administré par les caisses d’allocations familiales qui, en principe, peuvent ajuster le montant chaque trimestre. Mais la majorité des salariés concernés n’en font pas la demande, sans doute parce que la procédure est à la fois complexe et stigmatisante. Selon les estimations officielles, à peine un tiers des salariés concernés touchent effectivement le RSA auquel ils ont droit. Ce déni de droit a là encore permis aux gouvernements successifs de faire des économies sur le dos des plus fragiles, dans l’indifférence générale.

      Que propose maintenant le gouvernement ? En gros, de supprimer la PPE et de remplacer l’ensemble par une prime d’activité qui fonctionnera comme l’actuel RSA. Autrement dit, le gouvernement a choisi de généraliser un système dont le taux de recours est ridiculement faible. Il sait pertinemment que des millions de salariés modestes ne toucheront rien, l’intègre dans ses calculs, et continue sa route.

      Que faudrait-il faire ? Au minimum, commencer, pour les salariés dont la prime d’activité sera inférieure à la CSG et aux cotisations prélevées à la source, par remplacer la prime d’activité par une baisse de CSG et de cotisations. De cette façon, tous les salariés concernés disposeront d’une hausse de leur salaire net mensuel, et tous les problèmes de non-recours disparaîtront.

      Prenons un exemple concret, qui concerne des millions de personnes. Un salarié employé au Smic à plein temps dispose d’un salaire brut d’environ 1 460 euros par mois. Desquels il faut déduire plus de 300 euros en CSG et cotisations sociales (environ 22% du salaire brut au total), dont près de 120 euros pour la seule CSG (8% du salaire brut), si bien que le salaire net réellement touché est de 1 140 euros. Avec la prime d’activité, un salarié célibataire au Smic à plein temps touchera 130 euros par mois de prime d’activité (à condition qu’il la demande).

      Quel sens cela a-t-il de réduire le salaire net des smicards de plus de 300 euros par mois de façon certaine (prélèvement à la source), puis de leur reverser de façon aléatoire 130 euros par mois de prime d’activité ? Il serait hautement préférable de réduire la CSG et les cotisations de 130 euros par mois au niveau du Smic. Cela permettrait en outre d’affirmer clairement que les travailleurs à bas salaires sont des citoyens comme les autres, qui paient de lourds impôts (CSG, cotisations, TVA et autres impôts indirects), souvent beaucoup plus lourds que nombre d’évadés fiscaux et de privilégiés, et non pas des personnes vivant de la charité publique et de l’assistanat.

      Alors, pourquoi le gouvernement refuse-t-il de s’engager dans cette voie en commençant par instituer un taux réduit de CSG pour les bas salaires ? Un tel taux réduit existe déjà pour les basses retraites, et, pour peu que les députés le décident, ce système pourrait parfaitement être étendu aux salariés. La vérité est que le gouvernement craint d’être entraîné petit à petit dans une #réforme_fiscale qu’il avait promise mais qu’il a choisi de repousser indéfiniment. Quitte à priver de leur droit des millions de salariés modestes.

    • L’État, sponsor officiel des jobs de merde et des salaires indigents ! Et pour ce prix, ma petite dame, je vous colle un flic social au cul.
      Et puis, surtout, ça reste un truc par foyer, donc avec police de la culotte en prime, pour vérifier que les femmes ne couchent pas avec un mec qui pourrait casquer... et les maintenir dans la dépendance financière !

  • La future #prime_d’activité selon Le Monde
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/02/28/comment-la-nouvelle-prime-d-activite-va-fonctionner_4585089_823448.html

    La prime pour l’emploi (PPE) et le #RSA_activité sont bientôt morts, bienvenue à la nouvelle « prime d’activité ».

    La PPE, qui consiste en un crédit d’impôt versé en septembre, bénéficie en effet à 6,3 millions de foyers qui gagnent entre 0,3 et 1,3 smic, mais son montant moyen mensuel était de seulement 36 euros. Trop de bénéficiaires pour un montant trop faible, versé trop tard : la PPE était critiquée pour son absence d’effet incitatif. Elle sera versée pour la dernière fois en septembre 2015. De son côté, le RSA activité (à différencier du RSA socle pour les personnes qui ne travaillent pas du tout et qui va perdurer) bénéficiait lui à seulement 700 000 personnes, mais pour un montant moyen de 176 euros.

    Jugée trop complexe, cette prestation est sous-utilisée, avec à peine un tiers des bénéficiaires potentiels qui en font la demande. « Le bénéficiaire doit effectuer deux déplacements physiques, remplir six pages de formulaires et fournir de nombreuses pièces justificatives pour déposer une demande », dénonçait le député PS Christophe #Sirugue, dans un rapport remis en juillet 2013 et qui a servi de base à la réforme du gouvernement.

    Selon nos informations, M. #Valls devrait annoncer que la nouvelle prime, dont le fonctionnement sera très proche du RSA activité, sera concentrée sur les travailleurs gagnant entre 570 et 1 360 euros net, soit entre 0,5 et 1,2 #smic. Tous les bénéficiaires actuels de la PPE au-delà de ce seuil ne percevront plus rien, mais le gouvernement estime que la perte sera très faible, de l’ordre de quelques dizaines d’euros par an.

    La prime d’activité sera bien versée dès le premier euro gagné mais les #salariés touchant jusqu’à 0,5 smic (soit environ 570 euros) ne devraient pas voir de grand bouleversement, le montant de la nouvelle prime d’activité restant pour eux à peu près le même que celui du RSA activité. « Il s’agit de ne pas inciter les tout petits contrats à temps partiel », justifie un des acteurs du dossier [ah ! ah ! ah !, ndc]. « Le dispositif doit fonctionner comme une incitation à travailler davantage », abonde Matignon. Quitte à ne pas aider les #travailleurs les plus #pauvres. Le montant devrait être maximum pour les salariés gagnant autour de 800 euros . Le collectif Alerte, qui regroupe les associations de lutte contre la pauvreté, a demandé que ce maximum soit de 250 euros, mais le rapport Sirugue avait évoqué de son côté 215 euros.

    Un geste pour les #apprentis ?

    Surtout, la prime d’activité sera ouverte aux #jeunes entre 18 et 25 ans, qui n’ont aujourd’hui pas accès au RSA. Selon le rapport Sirugue, environ #300000_jeunes pourraient ainsi toucher cette prestation. Mais les derniers arbitrages du gouvernement pourraient finalement être bien moins généreux, car les jeunes résidant chez leurs parents verront les revenus de l’ensemble du foyer fiscal pris en compte . « Nous voulons que les jeunes de moins de 25 ans qui travaillent puissent en bénéficier quoi qu’il arrive de manière autonome, sinon seulement 200 000 jeunes pourront en profiter », critique François Soulage, président du collectif Alerte. Le gouvernement s’y oppose pour l’instant, mais serait prêt à faire un geste pour les apprentis qui au départ ne devaient pas bénéficier de la prime. « C’est un point qui pourra bouger lors de l’examen parlementaire [prévu cet été] et faire l’objet d’amendement », confirme Matignon.

    Cette nouvelle prime, qui entrera en vigueur début 2016, devrait coûter environ 4 milliards d’euros par an, le même coût que la PPE et le RSA cumulés. Environ 7 millions de personnes y seraient éligibles, mais Matignon a fondé ses calculs sur le fait que seulement 50 % des bénéficiaires potentiels en feront au final la demande . En revanche, l’allocation spécifique de solidarité (ASS), versée par Pôle emploi à 450 000 chômeurs en fin de droit, ne sera pas incluse dans la réforme et gardera donc son − complexe − fonctionnement propre. Au grand regret des associations de lutte contre la pauvreté.

    En 1998, lorsqu’il était premier ministre et confronté à une mobilisation massive des #chômeurs et #précaires, Lionel Jospin dénigrait déjà -bien avant Sarkozy...- la #solidarité. Il avait déclaré : "je préfère une société de travail à l’#assistance" .

    Voir À gauche poubelle, précaires rebelles
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374

    #Droits #non_recours #précarité #salaire #travail #emploi #travaillisme #inégalité #idéologie_du_travail #activation_des_dépenses_passives (comme ils disent)

    • Toujours à la rubrique, #l'économie_est_la_politique_du_capital, les 5,3 milliards d’économie réalisées actuellement par l’état grâce au non-recours des #ayants_droits potentiels qui ne demandent pas le RSA ne seront pas perdus avec cette #prime_d'activité : « Matignon a fondé ses calculs sur le fait que seulement 50 % des bénéficiaires potentiels de cette prime en feront au final la demande. »...
      Le salaire que soutiendra le moins mal cette prime c’est 800 boules. Pour les #jeunes, faudra pas qu’ils soient déclarés sur les impôts de leur parents, sinon ceinture. Et toujours pas de droit au RSA « socle » pour ces centaines de milliers d’entrants dans le #salariat qui n’ont pas droit à une #allocation_chômage..

      #austérité #pauvreté #exploitation

    • La « #préférence_nationale » introduite dans la loi RMI en 1988 continue à faire des petits...Ègalite ? mon oeil. Extraits dun mel reçu :

      La future nouvelle « prime d’activité » va remplacer (fusionner) le RSA activité (qui relève, avec le RSA dit « socle », du CASF) et la prime pour l’emploi (qui relève du code des impôts). Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2016 (article 26 avant projet de loi), sauf pour Mayotte où ce sera une ordonnance...

      Le RSA activité, comme le RSA, est conditionné pour les étrangers non UE à une résidence régulière depuis plus de 5 ans (cadeau Hirsch-Sarkozy de la loi RSA)
      La prime pour l’emploi ne comporte pas de telles conditions, elle était due à tout contribuable, donc y compris au sans papiers.
      Eh bien pour la nouvelle prime d’activité (qui relèvera du Code de la sécurité sociale), quelle est la condition retenue ? bingo ! c’est la plus restreinte et discriminatoire des deux... (seul point positif, tous les étrangers UE y ont droit, mais c’est une obligation du droit de l’UE, cela découle de la libre circulation des travailleurs).

      Politiquement, puisque cette prime d’activité est destinée aux #pauvres_méritants car ils travaillent (même pour des semblants de boulot, des bribes de travail, des heures..), et non comme le RSA socle à ces feignasses d’assistés qui se prélassent dans l’oisiveté, on peut se demander pourquoi en priver les étrangers en situation régulière « méritants » qui travaillent ?
      Et pourquoi, puisque l’objectif de la prime d’activité, comme le RSA activité, est d’inciter au travail (), d’encourager à la vertu, de permettre l’insertion professionnelle, pourquoi ne pas vouloir de cet objectif pour les #étrangers résidant régulièrement en France et qui y travaillent ? () selon l’exposé des motifs « encourager l’activité en soutenant le pouvoir d’achat des travailleurs modestes, de façon simple et lisible, avec une prime mensuelle, dont le montant est étroitement lié aux revenus d’activité des bénéficiaires »
      Le maintien de la condition d’antériorité de 5 ans (en séjour régulier avec droit au travail) est lamentable. Lamentable de la part du mnistère du travail Rebsamen en charge de ce projet de loi, et probablement de la ministre des affaires sociales Touraine (sans doute co-responsable sur le volet sécurité sociale / prime d’activité).

      Voir l’avant projet de loi dialogue social dans lequel figure cette condition, l’article 23 concerne la prime d’activité.
      Pour les autres conditions de la prime d’activité, il semble que c’est un copié-collé des articles du CASF sur le RSA (ce serait à vérifier), avec des choses renvoyées aux décrets.

      #Xénophobie_d'état

  • Pour qu’ils évitent d’attendre des heures dans le froid ou la nuit, un ingénieur à la retraite a distribué lundi des tickets numérotés aux #étrangers venus renouveler leur titre de séjour à la #préfecture du Rhône, ce qui lui a valu de passer une heure au commissariat pour trouble à l’ordre public et de se faire qualifier d’huluberlu par le préfet.
    http://www.franceinfo.fr/actu/societe/article/un-lyonnais-se-retrousse-les-manches-pour-reduire-l-attente-des-etrangers

  • relogement vs « évacuation », les bidonvilles en France, d’hier à aujourd’hui, Lola Schulmann via @vacarme
    http://www.vacarme.org/article2716.html

    En 1966 environ 75 000 personnes vivent dans des bidonvilles en France. Pour l’essentiel des travailleurs et leurs familles, plus pauvres que les pauvres, aux 4⁄5e immigrés. La question est prise dans celle d’une crise du logement persistante, et posée comme telle par les groupes et partis mobilisés. Aujourd’hui 15 à 20 000 y vivent encore. Mais on parle à peine de crise du logement. Plutôt de « #campements_illicites ». Parce que la plupart de leurs habitants sont roms ? Sans droits, pas de toit ; sans toit, pas de droits, semble dire l’adage français.


    Les bidonvilles en Ile-de-France en 1966.


    Évacuations des bidonvilles en Île-de-France en 2013.

    #Bidonvilles #prolétariat #migrants #logement #politiques_publiques

  • Les vrais chiffres de l’immigration en #France et en #Europe
    http://fr.myeurop.info/2014/12/09/vrais-chiffres-immigration-en-france-et-europe-14262

    Renaud de Chazournes

    Réduire l’immigration des Européens en Grande-Bretagne est la nouvelle idée fixe de David Cameron. Il est vrai que les #étrangers Européens en Europe sont de plus en plus nombreux. Voici les vrais chiffres.

    L’Allemagne, est loin devant la France ou la Grande Bretagne, le pays qui accueille le plus de migrants en Europe. lire la suite

    #Société #Allemagne #Espagne #Italie #Portugal #Eric_Zemmour #FN #immigrants #immigration #immigrés #nationalisme

  • La #Bavière veut imposer aux #étrangers de parler #allemand, même « en famille »

    L’Union chrétienne-sociale (#CSU) qui dirige la Bavière depuis des décennies veut empêcher les étrangers de parler une autre #langue que l’allemand, même en famille. Alors que ce parti tient son congrès les 12 et 13 décembre, la résolution sur l’#intégration indique que « qui veut durablement vivre ici doit s’engager à parler allemand dans l’#espace_public et en #famille ». Connue depuis samedi, cette résolution provoque amusements et indignation dans toute l’Allemagne. Amusement, car on voit évidemment mal comment cette disposition peut être contrôlée. A moins de faire renaître la Stasi en Bavière.


    http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/12/07/la-baviere-veut-imposer-aux-etrangers-de-parler-allemand-meme-en-famille_453
    #migration