• Pour leur rendre #justice, réécrivons les articles qui relatent les morts de #piétons ou de #cyclistes victimes d’automobilistes
    http://carfree.fr/index.php/2022/06/09/pour-leur-rendre-justice-reecrivons-les-articles-qui-relatent-les-morts-de-p

    La « voiture » qui a percuté un enfant de 4 ans dans le titre, devient un « automobiliste… en état de choc » dans le corps de l’article. Personne n’a tué personne. Seul Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Insécurité_routière #accident #besançon #enfants #mort #sécurité_routière

  • Corrosion nucléaire : EDF savait depuis... 1984
    Thierry Gadault (Reporterre) - 31 mai 2022
    https://reporterre.net/Corrosion-nucleaire-EDF-savait-depuis-1984

    Depuis l’annonce de problèmes de corrosion sur certains réacteurs, EDF affirme avoir été prise au dépourvu par ce phénomène présenté comme « inédit ». Il a en réalité déjà touché à plusieurs reprises l’entreprise française depuis 40 ans.

    Chez EDF, il n’y a pas que les tuyaux des réacteurs qui sont corrodés. La mémoire de l’entreprise paraît, elle aussi, mangée par la rouille.

    #Nucléaire

    • Nucléaire : « Les industriels sont dans le déni, les politiques n’y connaissent rien »
      Gaspard d’Allens et Émilie Massemin (Reporterre) avec Mathieu Génon (photographies) - 28 mai 2022
      https://reporterre.net/Nucleaire-Les-industriels-sont-dans-le-deni-les-politiques-n-y-connaisse

      (...) Reporterre — Comment analysez-vous le retour en grâce de la filière nucléaire par Emmanuel Macron, avec la construction de six EPR2 et l’étude de huit additionnels ?

      Bernard Laponche — C’est de la com’ ! Cette opération s’inscrit dans la mythologie qui remonte au général de Gaulle, et qu’Emmanuel Macron a reprise à son compte, selon laquelle le nucléaire civil et militaire est la base de l’indépendance de la France.

      Le parc nucléaire d’EDF traverse sa pire crise depuis sa naissance. L’enlisement du chantier de l’EPR de Flamanville, les arrêts en chaîne de réacteurs à cause de problèmes de corrosion et de fissures, les problèmes aux usines Orano de retraitement de La Hague et de fabrication du Mox [1] à Marcoule, EDF au bord de la faillite... C’est du jamais-vu. Entre 2010 et 2020, près d’une centaine d’incidents se sont produits sur l’ensemble du parc. Bernard Doroszczuk, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l’a reconnu le 7 avril 2021 lors d’une audition au Sénat : « Un accident nucléaire est possible en France. »

      Dans cette situation, il semble très difficile de tenir un discours triomphant sur le nucléaire. Mais les industriels sont dans le déni, les politiques qui le promeuvent n’y connaissent rien. Tous surfent sur l’argument de la lutte contre le changement climatique pour promouvoir la filière. (...)

      #accident_nucléaire

  • Le problème
    http://carfree.fr/index.php/2022/05/31/le-probleme

    La #vidéo suivante n’est pas un clip de la #sécurité_routière bien trop occupée à culpabiliser les victimes, #piétons ou cyclistes, face à l’arrogance automobile. C’est juste une vidéo montrant Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Insécurité_routière #Marche_à_pied #accident #marche #passage_piéton #violence #vitesse

  • Une filiale du groupe Vinci poursuivie pour homicide involontaire suite à la mort d’un intérimaire
    https://basta.media/filiale-Vinci-poursuivi-pour-homicide-involontaire-apres-l-accident-du-trav

    ce n’est pas uniquement par « maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité » que Dodin Campenon-Bernard serait responsable de l’accident de travail de Maxime Wagner. Mais bien par « la violation manifestement délibérée » d’une ou plusieurs obligations de sécurité.

    Pour la famille d’un ouvrier mort sur un chantier du Grand Paris, deux ans d’abandon et de questions sans réponse
    https://basta.media/Accident-du-travail-pour-la-famille-d-un-ouvrier-mort-sur-un-chantier-du-gr

    #accidents_du_travail #vinci #grand_paris #sous-traitance

  • Autopsie d’un accident du travail | Eric LOUIS 69
    https://blogs.mediapart.fr/eric-louis-69/blog/250422/autopsie-dun-accident-du-travail

    9 novembre 2021.

    Thierry et Frédéric travaillent sur une canalisation. Opération simple. Ils en ont vu d’autres, les deux tuyauteurs. Des années de métier à traîner leurs guêtres dans les industries du coin.

    D’autant plus que cette usine leur est familière. La sucrerie Cristal Union se trouve à quelques kilomètres seulement de leur employeur. Ou plutôt, c’est MCMI qui s’est installé près de la sucrerie. Le gérant fondateur de la petite boîte de maintenance ne s’est pas implanté là par hasard. Il travaillait même chez Cristal Union auparavant. La proximité de l’usine lui assure une activité sans enquiller des kilomètres chronophages. Il peut ainsi répondre aux urgences sans délai.

    Dans ce coin du Santerre, tout à l’est de la Somme, l’activité industrielle n’est pas des plus denses. L’emploi s’y fait rare. La Somme est un département économiquement dévasté. Ses contrées les plus reculées en payent le prix fort.

    Thierry et Frédéric ont démonté la vanne. La canalisation est ouverte. Béante. Elle est vide, bien sûr. L’installation a été consignée. Les flux de matière sont neutralisés en amont. Interdits de circuler. Évidemment. Heureusement.

    Une sucrerie, c’est de la grosse industrie, c’est du sérieux. Cristal Union est une grosse boîte : 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, 10 usines implantées en France. 2 000 salariés. Que le PDG appelle ses « collaborateurs ». On mesure la crédibilité d’une entreprise à son niveau de novlangue entrepreneuriale. Là, c’est du sérieux.
    Des services QSE (Qualité sécurité environnement), des procédures éprouvées, une gestion des risques et des dangers maîtrisée.
    Même si l’usine tourne à plein. C’est le début de la « campagne » sucrière. La réception des betteraves, la transformation. La fabrication du sucre. Le temps fort de l’année, qui dure environ trois mois. Un seul mot d’ordre : pas d’arrêt de production. Les installations tournent 24 heures sur 24. 7 jours sur 7.

    Il est presque 11 heures.

    Les gars ne s’en font pas. Le chantier va être rondement mené. Ils assurent un maximum avant la pause casse-croûte. L’après-midi sera tranquille.

    Sans prémices aucuns, la vapeur d’eau sous pression jaillit de la canalisation ouverte. Sa température est de 115 °C. Les deux travailleurs sont frappés de plein fouet par cette vague bouillante. Le choc est terrible. Dévastateur.

    Thierry, 48 ans, est brûlé au troisième degré sur 55 % du corps.

    Pour Frédéric, 31 ans, c’est encore plus dramatique. Il est touché à 80 %.

    Les deux hommes seront héliportés à l’hôpital militaire Percy, à Clamart, en région parisienne, au service des grands brûlés.

    Frédéric sera plongé dans un coma artificiel.

    Pour ces travailleurs, un long calvaire commence. Leur vie a basculé.

    Retravailleront-ils un jour ?

    Quel traumatisme pour leurs proches ?

    Ces questions, le journaliste du Courrier picard dépêché sur place ne se les pose pas. Il décrit les faits, tels que les lui rapporte le directeur de l’usine.

    Puis il conclut, presque soulagé : « La sucrerie n’a pas été arrêtée. Seul l’approvisionnement des camions a été arrêté durant le temps des opérations, afin de ne pas gêner l’accès des secours et faciliter les opérations, ajoute Vincent Caille, le directeur de l’usine. Les camions betteraviers ont été arrêtés quelques minutes après l’accident.
    C’est donc une longue file d’une quarantaine de camions transportant des betteraves qui s’est formée avant l’entrée de l’établissement. L’approvisionnement de la sucrerie en betteraves a recommencé à 13 h 15. »
    Ouf !

    Dans la courte vidéo accompagnant l’article sur le site internet du Courrier picard, on peut effectivement voir en une perspective quasi artistique la longue file de semi-remorques aux bennes crasseuses, immobilisés le long des bâtiments de l’usine.

    Cet accident m’interpelle. Son traitement honteux me révolte.

    Cristal Union ne m’est pas inconnu. J’y ai bossé. Pour y vider des silos de sucre, à la pioche et à la pelle.

    J’y ai perdu un collègue. Un pote. Quentin Zaraoui-Bruat, enseveli au fond d’un silo le 21 juin 2017, à 21 ans.

    J’ai eu l’occasion de me frotter aux dirigeants de Cristal Union au cours des combats judiciaires qui ont suivi ces drames. A leur cynisme. A leur mépris. A leur obstination à rejeter la faute sur les victimes.

    Il faut dire qu’ils en ont la triste habitude, comme l’annonce le « palmarès » des morts sur leurs sites de production : (...)

    #travail #accidents_du_travail #usine #Cristal_Union #sous-traitance #justice #Direction_régionale_de_l’économie_de_l’emploi_du_travail_et_des_solidarités #CGT #Fakir #François_Ruffin #toctoc

  • La hausse des prix des carburants plonge les services d’aide à domicile dans une situation « critique »

    Pour les professionnels du secteur, la mesure gouvernementale qui va baisser à partir du 1er avril de 15 à 18 centimes le prix du litre à la pompe, ne suffit pas.

    Il y a celles qui écrivent des mails, celles qui déclinent les interventions éloignées, celles qui refusent les remplacements, celles qui démissionnent, celles qui n’ont même pas embauché… « A partir du 20 du mois, on a aussi des salariées qui nous disent “je ne peux plus travailler d’ici à ce que je touche ma paie” », constate Amir Reza-Tofighi, président de la Fédération des services à la personne et de proximité (Fedesap) qui représente plus de 3 000 entreprises. « On est un peu en alerte générale, confie Marie-Reine Tillon présidente de l’Union nationale de l’aide, des soins et des services à domicile (UNA), plus de 800 structures associatives ou publiques. Nous avons toujours eu des difficultés à recruter et des démissions, mais ces dernières semaines on constate une accélération. »

    Alors que 150 000 salariés manquent déjà dans le secteur, la hausse des prix du carburant met l’aide à domicile, où l’usage de la voiture est incontournable, dans une situation délicate. La plupart des salariées (plus de 400 000 en France, essentiellement des femmes) circulent en effet avec leur propre véhicule entre les logements des personnes en perte d’autonomie qu’elles assistent. Elles payent le carburant sur leur tout petit salaire, puis, selon les conventions collectives, sont remboursées de 0,22 à 0,35 euro du kilomètre, un montant censé couvrir l’amortissement du véhicule, l’entretien, l’assurance, et le prix du carburant. Cette indemnité n’a pas varié depuis dix ans. Elle ne prend donc pas en compte la récente envolée des prix à la pompe.

    « On est pris à la gorge », résume Amandine Batelier, aide à domicile, qui parcourt jusqu’à 800 km par semaine, sur les routes de l’Oise avec son diesel. Quatre pleins par mois avec un gazole à plus de 2 euros le litre c’est 400 euros à avancer sur les 1 250 euros net qu’elle gagne pour son temps partiel. « Maintenant quand on fait les courses, on y va avec la calculatrice ! Depuis vingt ans que je suis avec mon conjoint, ça ne nous était jamais arrivé », confie, effarée, cette mère de trois enfants de 4 à 10 ans.

    Elle a alerté ses responsables par mails et courriers. « On se bat à la hauteur de nos moyens. Je peux me mettre en grève sur mes heures de ménage, ce n’est pas vital. Mais je ne me vois pas renoncer à changer la couche d’un papy le matin. »
    La mesure gouvernementale qui va réduire d’au moins 15 centimes le prix du litre à la pompe à partir du 1er avril est pour elle « déjà une petite économie ». Mais cela effacera tout juste la hausse du gazole sur les deux dernières semaines.

    « Il est désolant que le gouvernement n’ait pas eu un geste spécifique pour notre secteur, regrette Eric Fregona de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). Pour les pêcheurs, les routiers, les agriculteurs ou les travaux publics, des enveloppes de 30 à 550 millions d’euros ont été débloquées. « Encore une fois, nos salariées sont les oubliées », fustige Amir Reza-Tofighi. « Contrairement à d’autres nous n’avons pas la capacité de bloquer les routes ou les dépôts pétroliers », remarque Marie-Reine Tillon.

    « Situation critique »

    Pour faire face, « on bricole », dit-elle. Les structures qui le peuvent ont proposé des aides ponctuelles. C’est le cas du réseau de l’aide à domicile en milieu rural (ADMR), qui vient d’augmenter de deux centimes l’indemnité kilométrique jusqu’au 31 mai, avec effet rétroactif au 1er février. « On a fait nos calculs : on peut le financer pendant quatre mois, mais on ne pourra pas en faire une mesure pérenne », précise Laurence Jacquon, directrice adjointe de l’ADMR. L’employeur d’Amandine Batelier va aussi passer son indemnité de 0,35 à 0,37 euro du kilomètre, pour mars et avril. « Apparemment ils ne peuvent pas faire plus », soupire-t-elle.

    « Nous avons peu de marge de manœuvre. Les situations financières des entreprises comme des associations sont très difficiles car le secteur est sous-financé », rappelle Amir Reza-Tofighi. Il n’est pas possible d’augmenter unilatéralement le prix des prestations, dont les tarifs sont encadrés. Toute modification pérenne doit être agréée par l’Etat et pouvoir être supportée financièrement par les départements, acteurs principaux de l’aide à l’autonomie.

    « Les employeurs n’ont plus les moyens de retenir les professionnelles. La situation est critique », insiste Eric Fregona. « Le secteur est à bout de souffle, renchérit Amir Reza-Tofighi. Quand ça va exploser, il ne faudra pas nous dire que nous n’avions pas alerté. »

    Nul ne se berce d’illusion sur les chances d’obtenir d’engagement politique fort à dix jours du premier tour de la présidentielle. Au cabinet de la ministre déléguée chargée de l’autonomie, on indique que Brigitte Bourguignon a bien « identifié le sujet ». Et qu’elle invite les acteurs « en capacité » de le faire, à imiter l’initiative de l’ADMR.

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/03/31/la-hausse-des-prix-des-carburants-plonge-les-services-d-aide-a-domicile-dans

    « Il est temps de reconnaître le travail des aides à domicile » (22 septembre 2021)

    Un collectif d’universitaires et de féministes, dont l’écrivaine Annie Ernaux et la sociologue Dominique Méda, plaide, dans une tribune au « Monde », pour la création d’un grand service public de l’aide à l’autonomie ainsi que pour la revalorisation des salaires et des carrières de celles qui ont été les « grandes oubliées » du Ségur de la santé.

    Aides à domicile : la « révolution salariale » engendre des « différences de traitement »

    L’augmentation salariale annoncée en septembre ne s’applique qu’aux salariés du secteur associatif. Dans l’Aisne, 58 % des personnels ne sont pas concernés.

    https://justpaste.it/98zvk

    #travail #salaire #femmes

    • La vieille, avenir de l’homme : "Des femmes de 70 ans [postulent sur des postes d’auxiliaires de vie] pour compléter leur retraite"

      « A l’Ehpad, j’aurais décliné plus vite ! » : dans les Pyrénées, en tournée avec des auxiliaires de vie, Camille Bordenet (Vallées d’Aure et du Louron, Hautes-Pyrénées, envoyée spéciale)

      Dans les vallées d’Aure et du Louron, comme dans le reste du pays, le secteur de l’aide à domicile peine à recruter. Le métier est difficile, peu rémunéré, et pourtant essentiel pour les personnes âgées dépendantes.

      Au travers des dentelures de la chaîne des Pyrénées, les premiers rayons détourent des ombres portées sur les pâturages et les fermes coiffées d’ardoise. Chasuble bleue floquée du sigle de l’Aide à domicile en milieu rural (ADMR), Fabrice Gaillard, auxiliaire de vie, n’a pas le loisir d’admirer les jeux de lumières sur les vallées d’Aure et du Louron, aux confins du pays.

      Son contre-la-montre, ou plutôt contre la badgeuse – une pointeuse avec GPS –, a commencé une demi-heure plus tôt en quittant son domicile, à plus de 20 kilomètres. Premier arrêt éclair au bureau de son employeur, l’ADMR d’Arreau et ses vallées, pour revoir le plan d’aide d’un bénéficiaire. Puis il file direction le village de Vielle-Aure (Hautes-Pyrénées).

      « Bonjour Marie-Thérèse ! » Dans son lit médicalisé, la vieille dame aux cheveux de neige sourit, heureuse de retrouver son auxiliaire de vie. Partenaire de longévité, pourrait-on dire : Marie-Thérèse Guilbaud aura bientôt un siècle. Elle le doit, estime-t-elle, au bonheur de vieillir sereine dans sa maison au creux de ses montagnes. « A l’Ehpad, j’aurais décliné plus vite », dit-elle en se repeignant dans son lit.

      Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), Fabrice Gaillard non plus n’a pas voulu y postuler, lorsqu’il a choisi le secteur de l’aide à domicile, après l’arrêt de son exploitation de canard gras, il y a deux ans. L’une de ses filles y travaille comme aide-soignante. « Je préfère l’usure de la route à celle de travailler à la chaîne. Au domicile, on a encore du temps pour être un soutien moral. » Fabrice veut offrir à ses bénéficiaires ce qu’infirmières et aidants de vie ont permis à son père, atteint d’une tumeur : rester chez lui, jusqu’au bout.

      « On continue pour eux »

      Treize kilomètres de zigzags escarpés plus haut, aux pieds de la station de Piau-Engaly et de la chapelle des Templiers, le village d’Aragnouet est le dernier avant l’Espagne. Gisèle Tabouni, 58 ans, blouse lilas, prépare la chambre de Justin Valencian, berger de 92 ans « né dans cette maison », puis file remuer la purée chez la voisine de la ferme d’en face, sous respirateur devant Cyril Hanouna, dans un intérieur modeste. Exploitant de vaches Casta en difficulté, son fils Eric Péclose aurait du mal à s’occuper seul d’elle, dit-il. « Non mais franchement, vous les voyez, tous, à l’Ehpad ? », demande Gisèle. Sept ans qu’elle monte « là-haut », là où il faut chausser les pneus neige l’hiver, rebrousser chemin parfois et laisser les bénéficiaires se débrouiller. « Faudrait leur fournir un hélico », plaisante à moitié Eric. L’ADMR d’Arreau couvre une superficie étendue : 46 communes, quatre secteurs, trois combes.

      Avant, Gisèle Tabouni tenait un bar-tabac avec son mari, dans le Lot-et-Garonne. « En arrivant, je pensais faire ce boulot un an. Puis on continue pour eux, malgré tout. » Malgré le manque d’effectifs, les plannings morcelés, la frontière des tâches pas toujours claires, les repas « dans la bagnole »… Malgré les 1 600 euros en temps partiel, dont 400 partent en essence, avec un litre à plus de 2 euros, plus ses trois crédits, dont un sur sa voiture achetée après que la précédente l’a lâchée en tournée. Son salaire a bien été augmenté de plus de 300 euros à l’automne 2021, de manière « inespérée » – les aides à domicile du secteur associatif ont bénéficié d’une revalorisation salariale de 13 % à 15 %. « Ça soulage sur le coup, mais c’est englouti en essence », dit-elle.

      Sur ce front-là, le gouvernement a annoncé une baisse de 15 à 18 centimes le litre, mais n’a pas fait de geste spécifique pour les aides à domicile. Sur préconisation de l’Union nationale de l’ADMR, la Fédération des Hautes-Pyrénées a augmenté leur indemnité kilométrique, d’ordinaire à 35 centimes – censés couvrir entretien, assurance et carburant –, de six centimes, pour quatre mois.

      Des compensations qui semblent maigres quand Gisèle, 1,54 mètre et 50 kg, évoque ses douleurs, les « couteaux » qui lui lacèrent le dos, les boutons de fièvre et l’ibuprofène « pour tenir ». Car elle les aime, ses anciens. Ses collègues aussi. Elle pense à « toutes les autres », ces femmes qui, pour un smic, portent à bas bruit et à bout de bras le vieillissement d’une population que l’on voudrait maintenir à demeure.

      Devant l’entrée de l’ADMR d’Arreau, un tableau d’écolier implore : « URGENT : l’ADMR recrute auxiliaires de vie. » Dans l’ensemble du pays, 150 000 salariés manquent au secteur. La petite association compose avec les arrêts de travail, les accidents, les démissions, les demandes de dossiers en souffrance et la surcharge de celles qui pallient… avant de s’épuiser à leur tour. Démuni, le président bénévole, Louis Anglade, un ancien de La Poste, a fait appel à un cabinet de coaching « pour tenter d’améliorer le bien-être de nos filles ». Il serait aussi question de les équiper de véhicules de fonction, mais la location, onéreuse, est repoussée… « Le secteur est sous-financé, les assos manquent de moyens », dit-il. Les « filles » d’Arreau s’estiment déjà « bien loties », avec une structure à l’écoute.

      Lutte pour la reconnaissance

      C’est plutôt ceux « d’au-dessus » qu’on pointe du doigt. « Notre revalorisation ? Du foutage de gueule, tranche Véronique Durrieu, 59 ans, dont dix dans le métier, en faisant goûter Serge, en fauteuil roulant. S’ils veulent recruter : salaire minimum de 2 000 euros à toutes, voiture de service, primes de pénibilité. » La voilà qui court faire les courses d’un autre. « Hop hop », re-voiture, re-escaliers, re-badge, emmener aux toilettes une autre, re-voiture, retour chez Serge pour le dîner.

      Ses enjambées souriantes masquent une sciatique depuis qu’un bénéficiaire de 160 kg lui est tombé dessus : un transfert du fauteuil roulant à la chaise percée, « j’avais pourtant tout bien manœuvré ». Une autre fois, elle a glissé sur du verglas. La profession est celle qui compte le plus d’#accidents_de_travail, devant le BTP. Après un mois d’arrêt, cette « Shiva » à plusieurs bras a renfilé sa blouse, gardant son vendredi pour de la rééducation,« sinon, les collègues et les bénéficiaires font comment ? ». Fabrice Gaillard déplore que les hommes soient trop rares, à cause du « cliché de la boniche, or ça demande de la force physique ».

      Après cinq mois de CDD, Typhanie Rouch, 21 ans, capitule. « Pas envie de finir avec le dos en compote », dit-elle en supportant, pour la dernière fois, les relents d’une cuisine jonchée de détritus et de vaisselle sale. « 7 h 30-19 h 30, pas le temps de voir mon copain, de faire mes courses. Et l’ingratitude de certains vous pousse à bout. » Elle est diplômée d’un bac pro de service à la personne. Pour la suite, elle a trouvé un CDD saisonnier. Ses collègues la regrettent déjà. « On va se retrouver qu’entre vieilles, mais à 20 ans je ne l’aurais pas fait non plus, à ce tarif », admet Gisèle Tabouni. Des femmes de 70 ans toquent à l’ADMR pour compléter leur retraite, « voyez la misère ? », dit Véronique. Sa retraite, elle l’attend, même si ça doit être 600 euros, « pour retourner en Grèce, ça suffirait ».

      En attendant, la lutte pour la reconnaissance continue, emmenée par un collectif national créé en 2020 – La force invisible des aides à domicile –, au sein duquel s’investit Christine Fourcade, vingt-six ans d’ADMR à Arreau et une épicondylite au coude. Cette ancienne a vu les cadences tripler, comme celle de son mari à l’usine. Notamment depuis la création de l’Aide personnalisée d’autonomie, en 2002. « On encourage le maintien à domicile, mais sans nous donner les moyens. » Moyens qui devraient aussi être adaptés aux territoires ruraux enclavés.

      La présidentielle ? Soupirs. Ils écoutent d’une oreille la télé, chez leurs bénéficiaires. Evoquent Nathalie Artaud (Lutte ouvrière), Fabien Roussel (Parti communiste), Marine Le Pen (Rassemblement national), Emmanuel Macron… « ou peut-être une rando ». De leurs blouses, ils n’entendent pas parler, ou si peu. « A part [François] Ruffin, mais il est isolé, regrette Fabrice Gaillard. Alors que sans nous, certains aînés seraient en train de dépérir en Ehpad. Ils ont travaillé toute leur vie pour se payer leur maison, ils ont le droit d’y vieillir dignement. »

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/04/01/a-l-ehpad-j-aurais-decline-plus-vite-dans-les-pyrenees-en-tournee-avec-des-a

  • Soignantes, le grand épuisement
    https://disclose.ngo/fr/article/soignantes-le-grand-epuisement

    A l’hôpital, les infirmières et les aides-soignantes sont les plus touchées par les accidents du travail, et les plus exposées aux risques cancérogènes. Des soignantes doivent encore se battre pour faire reconnaître leurs maladies professionnelles. Lire l’article

  • Il faut lire l’article pour savoir que le mort est le grutier...

    Bayonne : une grue tombe sur un immeuble et fait un mort
    https://www.sudouest.fr/pyrenees-atlantiques/bayonne/bayonne-la-grue-d-un-immeuble-en-construction-s-effondre-sur-un-immeuble-vo

    Ce mercredi 9 mars en début d’après-midi, la grue positionnée sur le chantier d’un immeuble en construction s’est effondrée sur un immeuble voisin, boulevard Alsace-Lorraine, quartier Saint-Esprit à Bayonne. Le conducteur de l’engin de chantier est décédé.

    • #Belgique - #Tournai : Le casse-tête des ingénieurs pour extraire la grue encastrée dans le Centre Hospitalier Simon Gerard - RTBF
      https://www.rtbf.be/article/le-casse-tete-des-ingenieurs-pour-extraire-la-grue-encastree-dans-le-chwapi-109

      Elle va rester là « au moins 6 mois » estime Didier Lefevre, le directeur des infrastructures du centre hospitalier de Wallonie picarde. La grue qui s’est effondrée sur le nouveau bâtiment du Chwapi lors de la tempête de février dernier n’a pas bougé d’un pouce. Les ingénieurs n’ont pas encore trouvé la solution pour l’extraire. Impossible de la sortir par le haut. La grue est enchevêtrée dans la structure, ce qui a créé une sorte de mikado géant « tirer la grue vers le haut équivaudrait à soulever une partie du bâtiment, ce qu’aucune grue ne peut faire. »

      L’idée serait donc de couper la grue en petits morceaux. Mais la démarche est plus compliquée qu’il n’y paraît « on a des charges extrêmement importantes : il y a une charge de 30 tonnes à la limite de la façade et une charge de 20 tonnes au milieu du bâtiment. Elles pourraient facilement être déstabilisées. »

      Les ingénieurs ont une autre contrainte : l’enquête. Le centre hospitalier doit lancer ce vendredi une action en référé. Un expert doit être désigné « pour faire la lumière sur les causes de l’accident. » Notez qu’un expert mandaté par l’auditorat du travail est déjà descendu sur les lieux. Mais la direction du centre hospitalier n’a pas encore eu connaissance de ses conclusions.

  • Lidl : révélations sur un système qui brise ses salariées
    https://disclose.ngo/fr/article/lidl-systeme-brise-salariees

    Selon des documents internes à la multinationale allemande, Lidl évalue et classe ses 1 500 magasins selon leur performance. Un système qui inciterait à ne pas déclarer les accidents du travail des salariées. Lire l’article

  • #Tribune. Avec ou sans papiers, les #livreurs veulent faire respecter leurs #droits

    Alors que s’ouvre ce 8 mars, le #procès de #Deliveroo pour #travail_dissimulé, des travailleurs #sans-papiers prennent la parole pour « s’associer à ces attaques en #justice ». Ils demandent « le #salariat et le #contrôle_des_données par ceux qui les produisent en pédalant, et non par ceux qui les minent depuis les ordinateurs. »

    Nous avons appris que des procès étaient en cours ou avaient eu lieu, en France et en Europe, contre #Uber, Deliveroo, #Frichti, #Stuart et d’autres. Un grand procès contre Deliveroo pour travail dissimulé s’ouvrira au printemps 2022 à Paris. Nous avons appris qu’un des enjeux de ces procès était de demander la #requalification d’#auto-entrepreneur en #salarié.

    Le travail à la tâche, le contrôle permanent des GPS et des plateformes, les temps d’attente et de déplacement non-payés, les équipements pour travailler (vélo, tenue, téléphone, électricité…) à la charge des livreurs, les baisses des revenus de livraisons, les accidents non-couverts : nous ne les acceptons pas. Des livreurs sont blessés dans des #accidents de vélo, certains sont morts, sans contrat de travail, sans protection sociale, sans indemnisation, ni couverture des frais médicaux.

    Nous avons également appris que, plus que notre force de pédalage, c’était nos données numériques qui avaient de la valeur. Nous savons que l’utilisation de ces données par les plateformes peut être jugée illégale. Nous avons lu l’article 22 du Règlement Général de Protection des Données : « La personne concernée a le droit de ne pas faire l’objet d’une décision fondée exclusivement sur un traitement automatisé, y compris le #profilage, produisant des effets juridiques la concernant ou l’affectant de manière significative de façon similaire ». L’#automatisation des #suppressions_de_comptes peut être et a déjà été jugée illégale en France et en Europe.

    Nous voulons nous associer à ces attaques en justice qui demandent le salariat et le contrôle des données par ceux qui les produisent en pédalant, et non par ceux qui les minent depuis les ordinateurs.

    Mais il nous faut, avant, préciser que notre situation, est à la fois liée et différente. L’#exploitation qui a cours avec les sans-papiers n’est pas qu’une intensification de l’exploitation en général. C’est aussi un autre métier que nous faisons en n’ayant aucun droit.

    Les #plateformes nous mettent en concurrence, entre ceux qui ont des papiers et ceux qui n’en ont pas. Nous sommes accusés de faire baisser les prix. Diviser pour mieux régner. Nous plaidons pour les luttes et rapports de force avec les plateformes se pensent et s’organisent entre travailleurs, avec et sans papiers.

    La situation est connue mais on préfère la rappeler :

    Une fois que tu as attendu trente minutes pour recevoir une commande, que tu sais que ton propriétaire de compte attend son argent (environ un prélèvement de 30% des revenus bruts), tu es obligé d’accepter tous les genres de commandes, la première qui arrive, même si c’est pour deux euros, même si tu ne comprends pas pourquoi ce prix dérisoire, qu’il pleut et que le client habite loin.

    Nous savons que les plateformes rétorquent que ce n’est pas de leur faute si des personnes sous-louent leurs comptes à des sans-papiers. Des voix s’élèvent pour demander des contrôles plus importants dans l’accès aux #comptes. Mais nous savons aussi que cet ordre arrange les plateformes et l’État : une main d’œuvre aussi corvéable, ça ne se trouve pas si facilement.

    Le problème est d’abord celui de la création légale de sans-papiers. Personne ne peut vivre sans droits dans ce monde, à part pour être gravement exploité.

    Dans les procès, les livreurs disent qu’ils ne sont pas leurs propres patrons, qu’il existe un #rapport_de_subordination entre eux et les plateformes.

    Dans notre cas, nous pourrions dire que nous avons cinq patrons : les sociétés des plateformes ; les clients ; les restaurants ; le propriétaire du compte ; et la Préfecture.

    Il faut vraiment savoir que tout le monde fait semblant : l’Obligation à Quitter le Territoire Français, délivré par les Préfectures, n’est pas qu’une décision qui vise à nous expulser, c’est un permis de travailler sur le vélo clandestinement. Régulièrement, nous livrons des repas aux policiers à l’hôtel de police. Pendant le confinement, nous faisons partie des seules personnes qui avaient le droit de circuler dans la ville pour livrer, nous, ceux qui avons le moins le droit de circuler par ailleurs, ou seulement pour être expulsés.

    Le 24 novembre 2021, nous, livreurs avec et sans papiers, avons fait grève tout le jour à Grenoble. Nous allons recommencer.

    Nous voulons créer des contentieux en droit du travail et aussi pour avoir accès à nos données. Les soutiens syndicaux, juridiques, sociaux, informatiques s’organisent. Nous les appelons aussi par cette tribune. Nous collectons nos propres données informatiques et les étudions : nous appelons à nous réapproprier les chiffres que les plateformes génèrent.

    Si des restaurants et des clients faisaient grève avec nous, simplement arrêter les smartphones un temps, se déplacer pour aller chercher un repas, en solidarité des revendications de transformations des conditions de travail et de régularisations, que se passerait-il ?

    Signataires :

    Laye Diakité, Pathé Diallo, Saâ Raphaël Moundekeno, Mohamed Traoré, co-auteurs.

    avec Sarah Mekdjian et Marie Moreau.

    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/080322/avec-ou-sans-papiers-les-livreurs-veulent-faire-respecter-leurs-droi

    • Nous voulons créer des contentieux en droit du travail et aussi pour avoir accès à nos données. Les soutiens syndicaux, juridiques, sociaux, informatiques s’organisent. Nous les appelons aussi par cette tribune. Nous collectons nos propres données informatiques et les étudions : nous appelons à nous réapproprier les chiffres que les plateformes génèrent.

      #data

  • Aides à domicile, les sacrifiées de la santé
    https://disclose.ngo/fr/article/aides-domicile-sacrifiees-sante

    Le nombre d’accidents du travail chez les aides à domicile a augmenté de 110 % en dix ans. En cause, la précarisation du métier, la course à la rentabilité et les cadences extrêmes. Lire l’article

    • Le secteur associatif, qui emploie 230 000 personnes en France, n’est pas épargné par le mal-être des aides à domicile. Disclose a pu consulter les témoignages recueillis sur Pros-Consulte, une cellule d’écoute psychologique dédiée au milieu associatif. En 2021, 94 % des 1 419 appels reçus ont été émis par des femmes. Leur analyse donne un aperçu saisissant de la situation. Extraits : « Cette aide à domicile se dit en plein burn-out (…) elle sent qu’elle est en plein “pétage de plomb” après des années de travail intense » ; « Madame a été séquestrée hier par une bénéficiaire. Une intervention externe a été nécessaire pour la libérer. » Plus grave encore, le cas d’une femme « agressée sexuellement par le mari d’une bénéficiaire ». La psychologue ayant pris l’appel précise : « Madame a écrit un mail à sa direction pour relater les faits. Elle n’a toujours pas été contactée. Elle est en état de choc. »

      L’épuisement au travail finit parfois même par tuer. Comme ce jeudi 26 mai 2016, dans un petit village du Jura. Ce jour-là, Christine Rozet a succombé à un arrêt cardiaque au cours d’une intervention chez des personnes âgées. Agée de 58 ans, elle travaillait depuis treize ans pour le compte de l’association d’Aide à domicile en milieu rural (ADMR), près de 94 000 salariés répartis sur toute la France. « Le jeudi, c’était sa grosse angoisse. Elle commençait très tôt et finissait très tard, se remémore sa fille, Maryline Rozet, 39 ans. Le midi, elle mangeait en roulant dans sa voiture. »

  • « Silence, des ouvriers meurent » : sur les chantiers du Grand Paris, des accidents de travail à répétition | Pierre Jequier-Zalc
    https://basta.media/Accidents-du-travail-chantiers-Grands-Paris-Jeux-Olympiques-silence-des-ouv

    Basta ! a recensé au moins quatorze accidents du travail graves, dont quatre ayant entraîné la mort d’ouvriers, sur les chantiers liés au Grand Paris et aux Jeux olympiques. Le recours à l’intérim et à la sous-traitance en cascade pose question. Source : Basta !

  • Révélations sur la souffrance des femmes au travail
    https://disclose.ngo/fr/article/revelations-souffrance-femmes-travail

    En l’espace de vingt ans, la santé des femmes au travail s’est lourdement dégradée. Premières victimes de ce fléau invisibilisé par les pouvoirs publics : les travailleuses essentielles. Lire l’article

  • Downfall : The Case Against Boeing
    https://en.wikipedia.org/wiki/Downfall:_The_Case_Against_Boeing


    A voir. La réalisatrice Rory Kennedy est une fille du sénateur Robert Kennedy alors ce documentaire est marqué par une compréhension approfondie du sujet et du système de production étatsunien accompagnée par des conclusions à portée limitée comme on peut lire dans l’article sur Wikipedia.

    Kennedy said about the 21st-century history of Boeing "There were many decades when Boeing did extraordinary things by focusing on excellence and safety and ingenuity. Those three virtues were seen as the key to profit. It could work, and beautifully. And then they were taken over by a group that decided Wall Street was the end-all, be-all. There needs to be a balance in play, so you have to elect representatives that hold the companies responsible for the public interest, rather than just lining their own pocketbooks.

    Voici l’événement qui a vraisemblablement échappé à votre attention à cause de l’énorme poids de l’épidémie #Covid-19.

    Boeing 737 MAX groundings
    https://en.wikipedia.org/wiki/Boeing_737_MAX_groundings

    In August 2020, the FAA published requirements for fixing each aircraft and improving pilot training. On November 18, 2020, the FAA ended the 20-month grounding, the longest ever of a U.S. airliner. The accidents and grounding cost Boeing an estimated $20 billion in fines, compensation and legal fees, with indirect losses of more than $60 billion from 1,200 cancelled orders. The MAX resumed commercial flights in the U.S. in December 2020, and was recertified in Europe and Canada by January 2021.

    On comprend la signification du titre Downfall quand on cherche pour d’autres oeuvres qui portent le même nom.

    Downfall (2004 film)
    https://en.wikipedia.org/wiki/Downfall_(2004_film)

    Downfall (German: Der Untergang) is a 2004 German-language historical war drama film directed by Oliver Hirschbiegel from a screenplay by its producer, Bernd Eichinger. It is set during the Battle of Berlin in World War II, when Nazi Germany is on the verge of defeat, and depicts the final days of Adolf Hitler (portrayed by Bruno Ganz).

    Berlin : The Downfall 1945
    https://en.wikipedia.org/wiki/Berlin:_The_Downfall_1945

    Berlin: The Downfall 1945 (also known as The Fall of Berlin 1945 in the US) is a narrative history by Antony Beevor of the Battle of Berlin during World War II. It was published by Viking Press in 2002

    Downfall (1997 film)
    https://en.wikipedia.org/wiki/Downfall_(1997_film)

    Downfall (Korean: 창; RR: Chang) is a 1997 South Korean film by Im Kwon-taek. The story revolves around an orphan girl who is forced into prostitution, finds love with one of her clients, but finds it impossible to break free of the pimps and procurers exploiting her.

    Adolf Hitler : My Part in His Downfall (film)
    https://en.wikipedia.org/wiki/Adolf_Hitler:_My_Part_in_His_Downfall_(film)

    Adolf Hitler: My Part in His Downfall is a 1973 film adaptation of the first volume of Spike Milligan’s autobiography.

    The Decline of the West
    https://en.wikipedia.org/wiki/The_Decline_of_the_West

    The Decline of the West (German: Der Untergang des Abendlandes), or more literally, The Downfall of the Occident, is a two-volume work by Oswald Spengler. The first volume, subtitled Form and Actuality, was published in the summer of 1918. The second volume, subtitled Perspectives of World History, was published in 1922. The definitive edition of both volumes was published in 1923.

    The Fall of the Roman Empire (film)
    https://en.wikipedia.org/wiki/The_Fall_of_the_Roman_Empire_(film)

    The Fall of the Roman Empire is a 1964 American epic film directed by Anthony Mann and produced by Samuel Bronston, with a screenplay by Ben Barzman, Basilio Franchina and Philip Yordan. The film stars Sophia Loren, Stephen Boyd, Alec Guinness, James Mason, Christopher Plummer, Mel Ferrer, and Omar Sharif.

    When filming for El Cid (1961) had finished, Anthony Mann saw a copy of Edward Gibbon’s 1776–1789 six-volume series The History of the Decline and Fall of the Roman Empire inside the Hatchards bookshop. He pitched a film adaptation of the book to Samuel Bronston, who then agreed to produce the project.

    Fall of the Western Roman Empire
    https://en.wikipedia.org/wiki/Fall_of_the_Western_Roman_Empire

    The fall of the Western Roman Empire (also called the fall of the Roman Empire or the fall of Rome) was the loss of central political control in the Western Roman Empire, a process in which the Empire failed to enforce its rule, and its vast territory was divided into several successor polities.

    #Etats-Unis #USA #aviation #industrie #capitalisme #bourse #néolobéralisme #accident

  • Le gouvernement demande aux Français d’arrêter de se placer dans la trajectoire des balles des chasseurs
    https://www.legorafi.fr/2020/12/07/le-gouvernement-demande-aux-francais-darreter-de-se-placer-dans-la-trajecto

    Après un nouveau décès en marge d’une battue, le gouvernement a demandé, de manière plus solennelle, aux Français d’arrêter de se trouver systématiquement dans la trajectoire des balles des chasseurs.

    « Cet accident tragique aurait pu être évité si les Français écoutaient le gouvernement et cessaient de se mettre constamment dans la trajectoire des balles des chasseurs » se lamente le porte-parole des fédérations de chasseurs. Face à la recrudescence des accidents, le gouvernement devrait en outre présenter dans la journée un guide pratique, ainsi qu’un numéro vert, pour prévenir les prochains accidents. Plusieurs conseils ont ainsi été retenus et seront mis en application dans les départements les plus concernés. Il sera ainsi conseillé de ne pas se trouver dans un département pratiquant la chasse en extérieur. Si cela n’est pas possible il sera alors recommandé de se tenir à plat ventre toute la journée, ou de creuser une tranchée dans son jardin pour être en sécurité. « De cette manière, près de 70% des accidents de chasses seront évités » se félicite le gouvernement. Autre piste, le port obligatoire du gilet pare-balles, d’un casque kevlar et d’un bouclier en fonte réglementaire homologué par les forces du GIGN. Attention cependant, le non-port de ces ustensiles simples et efficaces pourrait être sanctionné d’une amende forfaitaire de 135 euros.

    De même les personnes qui continueront d’être dans la trajectoire des balles et de contribuer de par leur décès à faire une mauvaise publicité à la chasse se verront, elles aussi, verbalisées d’une amende forfaitaire de 350 euros, voire d’une convocation devant un tribunal en cas de récidive de décès.

    #chasse #france  #mort #femmes #violence #accidents #police

  • à partir de 01:03:30
    C politique - Invités : Lucile Schmid, Olivier Mangin et William Bourdon diffusé le dim. 06.02.22 | France tv
    https://www.france.tv/france-5/c-politique/c-politique-saison-13/3058195-invites-lucile-schmid-olivier-mangin-et-william-bourdon.html

    un doc exceptionnel sur le lanceur d’alerte de la centrale nucléaire du Tricastin.
    - William Bourdon (son avocat)

    #Nucléaire #accident_nucléaire #lanceur_d'alerte

  • BALLAST • Le monde des laborieux
    https://www.revue-ballast.fr/le-monde-des-laborieux

    Par la voix d’une gro­tesque énarque et ancienne cadre supé­rieure, le minis­tère de l’Industrie a loué, il y a peu, « la magie de l’a­te­lier où l’on ne dis­tingue pas le cadre de l’ou­vrier ». Le sang d’Éric Louis n’a fait qu’un tour. C’est que cet ancien cor­diste de la Somme, « ouvrier, fils d’ou­vrier, petit-fils d’ou­vriers », sait de quoi il en retourne vrai­ment. « Ça fait un an que je bosse en conti­nu. Un an d’usine. Neuf mois de tôle­rie dans la fer­raille hui­leuse de radia­teurs élec­triques. Trois mois dans l’alu des écha­fau­dages. » Fort de son expé­rience, il répond dans nos colonnes à la ministre déléguée.

    #travail #intérimaire #prolétariat #précariat #accidents_du_travail

    Éric Louis a exercé le métier de cordiste et dans ce cadre, a exercé des missions dangereuses au fond de silos industriels.

    Il relate sa vie d’ouvrier intérimaire dans un entretien accordé à SST Mag, trimestriel d’information consacré aux secours et à la sécurité en milieu professionnel :
    https://www.sstmag.fr/2021/11/16/livre-a-la-loupe-mes-trente-peu-glorieuses

    Il a publié un billet de blog concernant la mise en danger d’une équipe d’intérimaires dont deux membres ont perdu la vie dans un silo de sucre.
    https://blogs.mediapart.fr/eric-louis-69/blog/150921/silo-n-4-la-sentinelle-assassine

  • La dangerosité des « villes prudentes »
    http://carfree.fr/index.php/2021/11/18/la-dangerosite-des-villes-prudentes

    L’association « Prévention Routière » qui est une émanation du #lobby automobile vient une nouvelle fois de se ridiculiser avec son label « Ville prudente » qui récompense des villes où l’accidentologie est plus Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Insécurité_routière #Marche_à_pied #Vélo #accident #association #critique #lyon #sécurité_routière #ville #vitesse

  • Un jour après son lancement - tesla retire son système avancé d’aide à la conduite
    http://www.lessentiel.lu/fr/hi_tech/story/tesla-retire-son-systeme-avance-d-aide-a-la-conduite-15290610

    La firme automobile a renoncé à la dernière version bêta de son système FSD (Full Self Driving), un jour seulement après l’avoir déployée, en raison de « problèmes ».

    Tesla rétropédale. Moins d’un jour après avoir déployé la version bêta 10.3 de son système FSD (Full Self Driving), à savoir la version entièrement autonome du système de pilotage automatique, le constructeur de voitures électriques l’a suspendue temporairement pour revenir à l’ancienne version 10.2. Son patron Elon Musk l’a confirmé dimanche dans un tweet, évoquant des « problèmes » en guise d’explication. « Veuillez noter que cela est normal avec un logiciel bêta. Il est impossible de tester toutes les configurations matérielles dans toutes les conditions avec l’assurance qualité interne, d’où la version bêta publique », a essayé de rassurer le dirigeant.


    Le logiciel avait été déployé auprès de 2 000 propriétaires de Tesla. (photo : REUTERS)

    La nouvelle version du logiciel avait été rendue disponible auprès de 2 000 propriétaires de Tesla triés sur le volet aux États-Unis sur la base de leur « score de sécurité ». Il s’avère que certains de ces utilisateurs ont rapporté de fausses alertes de collision et d’autres dysfonctionnements du pilote automatique et du régulateur de vitesse sensible au trafic (TACC).

    En août, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), agence américaine de la sécurité routière, avait lancé une enquête visant Tesla et son système avancé de conduite autonome, à la suite d’une série d’accidents ayant causé des blessés aux États-Unis.

    #test #cobayes #version_beta #tesla #fsg #conduite_autonome #voiture #accidents #elon_musk

  • Pratique ! Le constat amiable d’accident de chasse.

    Conscients que la volonté de sortir de chez soi sans se faire tirer dessus est un truc de bobo citadin qui ne connait rien à la ruralité, nous vous proposons, afin de faciliter vos démarches, ce constat amiable d’accident de chasse. A remplir et à renvoyer à la page BANG BANG : https://www.facebook.com/accidents.chasse

    #accidents #chasse #chasseurs #France #Hulot #Macron #tradition #Campagne

  • Tout peut exploser

    Savez-vous combien d’#accidents_industriels subit la France chaque année ? Plus de 68 000. Environ 187 par jour.
    Vous n’en avez jamais entendu parler ? C’est normal ! La plupart du temps, ils suscitent juste un entrefilet dans la presse régionale. Seuls les accidents les plus meurtriers font la une. #AZF nous a ainsi douloureusement marqués il y a vingt ans. Trente et une personnes ont perdu la vie parce qu’une centaine de tonnes de #nitrate_d’ammonium avait explosé. Ce même matériau a provoqué plus de 200 morts à Beyrouth en 2020.
    Pourtant, des ports comme Marseille ou Saint-Malo continuent à en stocker jusqu’à 60 000 tonnes.
    Vous l’ignoriez ?
    Savez-vous seulement que des milliers de trains remplis de cette même matière dangereuse transitent, chaque matin, par la gare de triage de Drancy, en Seine-Saint-Denis ? À deux pas du RER B que 400 000 Franciliens empruntent quotidiennement ?
    Vous tremblez ? Vous pouvez.
    Et s’il n’y avait que ça. Imaginez, demain, la rupture du #barrage de Vouglans dans le Jura. Plausible, vu l’état de #vétusté de ces #infrastructures. La vague que la rupture provoquerait pourrait atteindre la #centrale_nucléaire du Bugey dans l’Ain, entraînant potentiellement la libération d’un nuage radioactif à 30 kilomètres de Lyon. Cinq millions de personnes seraient menacées dans un rayon de 100 kilomètres.
    Que font nos dirigeants pour nous protéger de ces risques et de tant d’autres présentés dans ce livre ? Trop peu. En dix ans, 10 000 contrôles sur des #sites_dangereux ont été supprimés ; les budgets des pompiers, amputés. Quant aux industriels, pour faire des économies sordides ils remplacent des salariés par des intérimaires ou des sous-traitants : 92 % de ce personnel travaillant sur des sites à #risques d’incendie n’ont pas été formés à l’utilisation d’un extincteur.
    Autant vous dire que… tout peut exploser.

    https://www.fayard.fr/documents-temoignages/tout-peut-exploser-9782213720722
    #livre #sous-traitance #néo-libéralisme #seveso #risques

  • #Suisse : Les femmes sont davantage victimes d’accidents dans les transports publics
    https://www.letemps.ch/societe/femmes-davantage-victimes-daccidents-transports-publics


    Le genre de l’usager a une incidence sur le risque d’être victime d’un accident dans les transports publics. Le « Tages-Anzeiger » a analysé les données collectées par l’Office fédéral des transports et ses conclusions sont limpides : les femmes ont deux fois plus d’accidents que les hommes

    Une enquête du Tages-Anzeiger https://www.tagesanzeiger.ch/frauen-verunfallen-doppelt-so-oft-wie-maenner-327166680901 révèle que les femmes sont plus souvent blessées que les hommes dans les transports en commun. Pour tirer cette conclusion, le quotidien a passé au crible la base de données nationale des événements de l’Office fédéral des transports, qui consigne l’ensemble des incidents qu’ils soient mineurs ou graves. Plus précisément, il a analysé les signalements effectués par les entreprises de transport depuis 2019, année depuis laquelle le sexe de la personne est mentionné. Ainsi, ces deux dernières années 1 278 passagères ont été signalées contre 602 passagers.


    Talons et sacs à main ?
    Une différence qui va au moins du simple au double. Contactés par le Tages-Anzeiger, les transports publics bernois Bernmobil, lucernois Verkehrsbetriebe Luzern et zurichois Zürcher Verkehrsbetriebe, déclarent ainsi avoir respectivement recensé sur cette même période 78 femmes blessées contre 26 hommes, 114 femmes contre 18 hommes et 350 femmes contre 130 hommes.

    Plusieurs raisons sont évoquées. Pour Beat Nater, membre de la direction de Verkehrsbetriebe Luzern, l’écart est principalement dû au « comportement de signalement. » Selon lui, les hommes sont moins susceptibles de déclarer un accident lorsqu’ils sont blessés.

    Autre cause suggérée : le déséquilibre provoqué chez les femmes par le port de talons haut et de sacs à main. Une explication soutenue par le responsable de la sécurité de Zürcher Verkehrsbetriebe, Heinz Illi.

    Les hommes sont tout simplement plus forts […] Ils peuvent mieux s’accrocher lorsqu’ils sont secoués, déclare-t-il.

    Le porte-parole de Bernmobil, Rolf Meyer, confie de son côté être « complètement perdu quant aux raisons » qui pourraient expliquer ce que le journal qualifie de « disproportion flagrante. » Son hypothèse : la population est vieillissante et les femmes sont plus nombreuses à emprunter leur réseau. Une piste balayée par le quotidien qui souligne que le nombre de femmes accidentées n’ayant pas atteint l’âge de la retraite est conséquent et qu’au niveau national, 61% des femmes et 52% des hommes disposent d’un abonnement aux transports publics.

    Des besoins spécifiques
    Egalement confrontées à cette problématique, des associations allemandes et autrichiennes avancent un autre argument. L’agencement des rames et wagons ainsi que la planification du trafic sont majoritairement décidés par des hommes. Pour Barbara Spalinger, la vice-présidente du syndicat du personnel des transports, les femmes n’occupent qu’une « infime proportion » des métiers techniques. Or les femmes utilisent davantage les transports en commun chargées de commissions, agrippées à une poussette ou accompagnées d’enfants. Et ces besoins ne seraient pas suffisamment pris en considération.

    Les statistiques montrent que la première cause d’accident résulte d’une infraction à la réglementation ou à la signalisation routière par un tiers – par exemple un automobiliste qui freine brusquement, obligeant le conducteur du bus ou du tram à freiner brutalement à son tour et provoquant des secousses parmi ses passagers. La seconde cause d’accident est une conduite inadaptée en montant ou en descendant du véhicule, enfin des accidents surviennent aussi quand on s’accroche mal aux barres d’appui dans les voitures. Et le Tagi de suggérer une question : ces défauts de conduite pourraient-ils être réduits grâce à des infrastructures mieux adaptées aux usages des passagères ?
    #transports_publics #accidents #femmes #hommes #genre #disproportion #courses #commissions #poussettes #infrastructures