• #Charlotte_Delbo et les #femmes du convoi 31000 : enquête sur les #traces d’un #camp_nazi oublié

    Le taxi s’engagea sur un chemin juste à côté de la route principale qui partait du musée d’Auschwitz vers le sud et passa devant une rangée de bungalows avec des jardins un peu en pagaille en ce mois de novembre. Il s’arrêta devant une paire de grilles rouillées, à moitié ouvertes, dont le cadenas pendait. À l’intérieur, on pouvait apercevoir des serres délabrées et envahies par la végétation.

    En sortant du taxi, j’ai poussé les grilles et je suis entrée. Je me suis approchée des serres, en essayant d’imaginer les travailleurs du camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau, situé à proximité, qui ont construit et travaillé de force à cet endroit à partir de 1943.

    Il s’agissait des vestiges du sous-camp de #Rajsko, l’un des 40 #camps_de_concentration satellites d’#Auschwitz.

    Ce fut autrefois une #station_botanique expérimentale nazie destinée à soutenir l’usine #IG_Farben en cultivant et en extrayant le #latex d’une espèce de #pissenlit russe (#Taraxacum_kok-saghyz afin de répondre aux besoins de plus en plus importants des nazis en matière de #caoutchouc de guerre. Le camp était l’enfant rêvé de #Heinrich_Himmler, l’un des principaux architectes des programmes génocidaires d’Hitler.

    Malgré les intentions de Himmler, Rajsko ne produisit pas de caoutchouc et fut liquidé par les nazis en 1945. La station botanique s’est dégradée avant d’être transformée en jardinerie commerciale privée. Elle a été largement oubliée et il était très difficile d’en retrouver l’emplacement – même le personnel du service clientèle auquel j’ai parlé au musée d’Auschwitz n’en avait aucune connaissance.

    Une grande partie du village de Rajsko a été déboisée pour permettre aux SS d’établir cette station de recherche botanique ainsi qu’un SS #Hygiene_Institut. Il s’agissait d’une clinique où l’on examinait le sang et d’autres fluides corporels pour y déceler les signes du #typhus (une des principales causes de mortalité dans les camps), du #paludisme et de la #syphilis.

    Plus tard, le célèbre médecin nazi #Josef_Mengele, qui s’intéressait à la #génétique_raciale, a mené des expériences sur des jumeaux roms et sinti à l’Institut d’hygiène SS. À partir de mai 1944, les sujets des expériences de Mengele ont également été prélevés sur les rampes de déchargement d’Auschwitz.

    Malgré ce passé, il n’y avait pas de panneaux indicateurs, de guides ou de centres d’accueil à Rajsko. Ce camp de concentration a été largement oublié en tant que site historique. Il n’a pas été facile de le retrouver. Après être entrée, je suis tombée sur les deux vieux propriétaires de la #jardinerie, penchés sur des brouettes et des pots de fleurs. Comme je ne parle pas polonais et qu’ils ne parlent pas anglais, nous avons communiqué par l’intermédiaire de leur fils anglophone, que la femme a appelé sur son portable.

    J’ai expliqué ce que je recherchais et, par son intermédiaire, j’ai pu jeter un coup d’œil. Le fils, un homme d’une trentaine d’années, est arrivé peu de temps après, de retour de son service de nuit et prêt à se coucher. Je n’ai pas retenu son nom, mais il a eu la gentillesse de m’emmener, à travers un mur de buissons envahissants, jusqu’au bâtiment central du site, à partir duquel les serres s’étendent en rangées ordonnées vers le nord et le sud. Le bâtiment est fermé à clé et inaccessible.

    Là, une #plaque écrite en polonais est apposée sur le mur, masquée par les arbres. Il s’agit de la seule information et #commémoration de Rajsko en tant que #camp_de_travail_forcé nazi. On peut y lire :

    « De 1942 à 1945, le #jardin_de_Rajsko a été un lieu de #travail_forcé pour les prisonniers et les prisonnières du camp de concentration d’Auschwitz. »

    La chasse au #convoi 31000

    Je me suis rendue à Rajsko à la fin de l’année 2023 dans le cadre d’un voyage de recherche doctorale aux archives d’Auschwitz. J’étais sur la piste du #convoi_31000. Il s’agit du seul transport vers Auschwitz-Birkenau composé uniquement de 230 femmes déportées de France pour leur #activisme_politique, et non en tant que juives.

    Mais seuls des instantanés ont été conservés dans les archives.

    Ce que nous savons, c’est que le groupe était composé de femmes issues de toute la société, parmi lesquelles des enseignantes, des étudiantes, des chimistes, des écrivaines, des couturières et des femmes au foyer. Il y avait une chanteuse de l’Opéra de Paris, une sage-femme et une chirurgienne-dentiste. Ces femmes courageuses ont distribué des tracts antinazis, imprimé des journaux subversifs, caché des résistants et des Juifs, transporté des armes et transmis des messages clandestins.

    La plus jeune était #Rosie_Floch, une écolière de 15 ans qui avait griffonné « V » comme victoire sur les murs de son école, tandis que la plus âgée, une veuve sexagénaire nommée #Marie_Mathilde_Chaux, avait hébergé des membres de la Résistance française. La Gestapo et la police française ont traqué toutes ces femmes et les ont emprisonnées au #Fort_de_Romainville, dans la banlieue de Paris, avant de les mettre dans un train – le convoi 31000 – à destination d’Auschwitz en 1943.

    Je cherchais en particulier des traces des personnes et des lieux que Charlotte Delbo mentionne dans sa littérature. Delbo était une participante non juive à la Résistance française et fait l’objet de ma recherche doctorale, qui examine comment les représentations vestimentaires de Delbo révèlent toutes sortes d’histoires extraordinaires et oubliées sur l’expérience des femmes pendant l’occupation de la France et l’Holocauste.

    Née en 1913 dans la banlieue de Paris au sein d’une famille ouvrière d’origine italienne, Delbo a travaillé comme assistante du célèbre directeur de théâtre et acteur Louis Jouvet et s’est inscrite aux #Jeunesses_communistes. Pendant les premières années de l’occupation nazie de la France, elle a aidé son mari #Georges_Dudach à produire des textes clandestins et à traduire des émissions radiophoniques en provenance du Royaume-Uni et de Russie.

    Delbo et son mari ont été arrêtés par une division spéciale de la police française en mars 1942, et son mari a été exécuté par la #Wehrmacht à #Paris en mai de la même année. Elle a été détenue dans deux prisons à Paris avant d’être déportée à #Auschwitz-Birkenau en janvier 1943, puis transférée à Rajsko en août de la même année, avant d’être finalement transférée au camp de concentration de #Ravensbrück dans le nord de l’Allemagne en janvier 1944.

    Delbo a été évacuée par la Croix-Rouge suédoise en avril 1945 et rapatriée à Paris où elle a passé les 40 années suivantes à écrire sur son expérience et sur d’autres périodes d’oppression, ainsi qu’à travailler comme traductrice pour l’ONU et pour le sociologue Henri Lefebvre. Elle est décédée en mars 1985.

    L’œuvre de Delbo comprend de la prose, de la poésie et du théâtre, ainsi que des textes documentaires. Elle est importante parce que son langage attire l’attention sur des histoires négligées ou cachées, notamment celle des déportés non juifs à Auschwitz. Elle s’intéresse à des lieux peu connus comme Rajsko, aux femmes membres de la Résistance française et à la façon dont les enfants vivent l’héritage de la guerre.

    Elle est l’un des auteurs les plus brillants et les plus stimulants à avoir survécu à Auschwitz, mais la plupart de ses écrits restent relativement méconnus.

    Son ouvrage le plus célèbre est Auschwitz et après, qui donne un aperçu de son séjour à Rajsko. Dans un autre ouvrage, Le Convoi du 24 janvier, Delbo écrit la biographie de chaque femme du convoi. Il s’agit d’une compilation de souvenirs, de recherches et de correspondances menée par une équipe de survivantes. Les histoires racontées mettent en évidence l’hétérogénéité des femmes du convoi, les destructions causées à la vie des femmes elles-mêmes et de leurs familles et la complicité de la police française avec les nazis. Dans un passage du Convoi du 24 janvier, Delbo écrit :

    « Sur les 230 qui chantaient dans les wagons au départ de Compiègne le 24 janvier 1943, quarante-neuf sont revenues après vingt-sept mois de déportation. Pour chacune, un miracle qu’elle ne s’est pas expliqué. »

    Les mensonges nazis dans les archives d’Auschwitz

    Le matin suivant ma visite à Rajsko, j’étais assise dans l’un des baraquements en briques surplombant la tristement célèbre porte « Arbeit Macht Frei » (« Le travail rend libre ») d’Auschwitz I. C’est là que se trouvent les archives du musée d’Auschwitz, et l’archiviste Szymon Kowalski m’a présenté l’histoire de la collection.

    Depuis le Royaume-Uni, j’avais commandé à l’avance des documents concernant Delbo et d’autres membres de son convoi auprès de Wojciech Płosa, responsable des archives. Je n’avais aucune idée du nombre de jours de travail qu’il me faudrait pour parcourir ce matériel et le relier aux textes de Delbo. J’espérais avoir suffisamment de temps pendant ma visite de quatre jours.

    J’ai été stupéfaite d’apprendre de la bouche de Kowalski qu’à peine 5 % des archives du système d’Auschwitz ont survécu, dont seulement 20 à 30 % concernent des femmes. Des recherches antérieures ont également mis en évidence la question des #trous_noirs dans les #archives.

    La perte de 95 % des archives est due à deux systèmes politiques différents qui ont tenté successivement de contrôler l’information sur le passé nazi. Tout d’abord, les SS ont détruit des tonnes de documents à l’approche de l’Armée rouge soviétique en janvier 1945. Ensuite, les Soviétiques ont confisqué les documents après la libération du camp et les ont ramenés à Moscou. Certains ont été remis en circulation dans les années 1990 pendant la perestroïka, mais les autres sont restés en Russie.

    Quelle chance avais-je alors de retrouver Delbo et les femmes dont elle parle dans ses livres si un pourcentage aussi infime des dossiers contenait des références à des femmes ?

    Heureusement pour moi, Płosa avait déjà commencé à affiner ma recherche. Une grande pile de registres pesait sur le bureau devant moi, chacun avec des signets aux pages pertinentes.

    Les archives contenaient deux références à Delbo et les deux mentions attestaient de sa présence à Rajsko. La première mention plaçait Delbo à l’infirmerie de Rajsko entre le 4 et le 8 juillet 1943, souffrant d’une « magen gryppe » (grippe intestinale). En revanche, je n’ai pas pu lire la seconde mention. Elle semblait faire référence à des tests biologiques subis par Delbo à l’Institut d’hygiène SS, mais le volume se trouvait dans le département de conservation et n’était pas disponible pour consultation.

    Pourtant, j’ai vu sur la liste du Dr Płosa que ce volume indisponible contenait également les dossiers de 11 autres femmes du convoi de Delbo, dont certaines étaient membres du groupe de travail envoyé à Rajsko.

    Après avoir creusé un peu plus, j’ai commencé à tirer des conclusions de ces 12 mentions dans le registre de l’Institut d’hygiène SS. La proximité des numéros de page contenant des références à ces femmes suggère que des tests de routine ont été effectués sur elles pendant qu’elles étaient en quarantaine à Auschwitz-Birkenau avant leur transfert à Rajsko. Les SS ne voulaient que des femmes en bonne santé pour travailler avec les précieux pissenlits dans les serres et les laboratoires de Rajsko (dans l’intérêt de la santé des plantes, pas de celle des travailleuses).

    Plus tard, à mon hôtel, j’ai recoupé les noms des femmes figurant dans le registre de l’Institut d’hygiène SS avec l’affirmation de Delbo selon laquelle toutes les femmes du convoi 31000 transférées d’Auschwitz-Birkenau à Rajsko ont survécu à la guerre. La plupart des prisonnières qui ont été contraintes de rester à Birkenau y sont mortes quelques semaines après leur arrivée en janvier 1943. En fait, au mois d’août de cette année-là, il ne restait plus que 57 prisonnières en vie sur les 230 présentes à l’origine. Seules 17 furent transférées à Rajsko. Parmi elles, cinq semblent être mortes avant la fin de leur séjour en quarantaine. Les 12 autres, dont Delbo, ont survécu à Rajsko.

    Delbo attribue la survie de son groupe au transfert à Rajsko et à la période de quarantaine qui l’a précédé. Ce sous-camp dans lequel les travailleurs forcés étaient exécutés semblait, paradoxalement, sauver des vies.

    Retrouver #Raymonde_Salez

    Le lendemain, j’ai examiné le registre des certificats de décès des prisonnières et j’ai vu qu’un membre du convoi de Delbo, Raymonde Salez, était enregistrée comme décédée le 4 mars 1943 à 10h20 de « grippe bei körperschwäche » (grippe et faiblesse générale du corps), le certificat étant signé par un certain « Dr Kitt ». Kowalski m’avait déjà expliqué que les dates, heures et causes de décès étaient fabriquées sur les certificats de décès et qu’aucune mention d’Auschwitz n’était faite afin de dissimuler au grand public la raison d’être du camp.

    N’ayant pas le droit de prendre des photos, j’ai noté avec diligence tous les détails du certificat de décès de Raymonde Salez, au cas où ils seraient utiles. Bien que ce nom ne me soit pas familier, je savais que Delbo avait consigné les noms et surnoms de toutes les femmes de son convoi dans Le Convoi du 24 janvier, ainsi que dans certains de ses autres ouvrages, et je voulais voir si le nom de Salez était mentionné quelque part. De retour à mon hôtel plus tard dans la soirée, j’ai commencé ma recherche de Raymonde Salez.

    J’ai sursauté lorsque j’ai réalisé que Salez était une femme que j’ai appris à connaître grâce à la pièce de Delbo Les Hommes et à ses monologues de survivants Mesure de nos jours. Dans ces textes, Delbo désigne Salez par son nom de guerre, « Mounette », mais la biographie qu’elle consacre à cette femme dans Le Convoi du 24 janvier indique que son vrai nom est Raymonde Salez.

    La pièce de Delbo, Les Hommes, se déroule dans un autre site moins connu de l’Holocauste, le camp de détention de la Gestapo du Fort de Romainville, en banlieue parisienne. C’est là que les femmes du Convoi 31000 ont été détenues juste avant leur déportation à Auschwitz-Birkenau. Dans cette pièce, #Mounette apparaît comme une jeune femme blonde, jolie, les joues roses, qui porte de la lingerie luxueuse en soie framboise empruntée pour jouer dans un spectacle de théâtre que les prisonnières montent dans le camp de détention. Elle est décrite comme « tout à fait mignonne » et son fiancé la voit « avec des anglaises et des petits nœuds dans ses beaux cheveux ».

    Jeune, jolie et dynamique, Mounette s’engage dans la Résistance française et est arrêtée en juin 1942. Elle est déportée à Auschwitz avec le reste du convoi 31000 le 24 janvier 1943. Six semaines plus tard, la voici dans les archives. Morte.

    J’ai pleuré en réalisant qui était vraiment cette personne. Je connaissais si bien le personnage de Mounette, mais la découverte des archives l’a fait revivre.

    Mais lorsque j’ai comparé l’acte de décès de Salez avec le texte de Delbo, j’ai constaté une divergence : Delbo indique que la mort de Mounette est survenue le 9 mars à la suite d’une dysenterie, alors que les nazis ont enregistré la mort de Salez le 4 mars, à la suite d’une grippe et d’un épuisement. Delbo a expliqué comment les détenus se souvenaient de dates et de détails clés à Auschwitz afin de pouvoir témoigner plus tard. Cette divergence semblait être la preuve des mensonges nazis (rappelons que dissimuler leurs crimes et supprimer les preuves était une procédure opérationnelle standard).

    En même temps, bien que le certificat de décès de Salez semble contenir des informations falsifiées, il est important car c’est la seule trace documentée à Auschwitz-Birkenau de sa présence, car il n’existe pas de photographie d’elle en prisonnière.

    https://www.youtube.com/watch?v=6iIHqGjpzYg

    Il reste donc des questions sans réponse perdues dans les archives et ces lacunes attirent l’attention sur la façon dont Salez et tant d’autres personnes ont perdu la vie et ont disparu sans laisser de traces. Néanmoins, cette trace historique est précieuse, étant donné qu’il ne reste qu’un faible pourcentage de documents sur les femmes à Auschwitz.

    Les références à Mounette et à Salez se trouvent dans les ruines des archives et démontrent à quel point le #musée_d’Auschwitz est inestimable, à la fois pour sauvegarder l’histoire et pour mettre en lumière la corruption de celle-ci par les nazis.

    L’examen des références à Mounette dans la littérature de Delbo a permis de mettre en lumière cette ambiguïté. La littérature de Delbo contient également des instantanés de Mounette, qui autrement aurait disparu sans laisser de traces ; elle enregistre des fragments non seulement de son incarcération et de sa mort, mais aussi de sa vie avant qu’elle ne soit consumée par l’Holocauste. Comme l’écrit Delbo :

    « Chère petite Mounette, comme elle est fine, comme elle est douée, si curieuse de tout, avide de tout apprendre. »

    Le bloc de la mort

    Le troisième jour de mon voyage, j’ai visité le centre d’extermination et le camp de travail forcé d’#Auschwitz-Birkenau. J’ai été bouleversée par l’ampleur du site, les rangées de baraquements qui semblaient interminables. J’ai été stupéfaite par le nombre considérable et incompréhensible de victimes d’Auschwitz-Birkenau, par l’étendue de leur anonymat, par l’énorme absence qui remplit l’endroit.

    Ma visite s’est concentrée, non pas sur les chambres à gaz où les juifs entrants ont été assassinés, mais sur les baraquements où les femmes du convoi de Delbo ont été logées : les blocs 14 et 26 de la zone BIa.

    Au bloc 26, j’ai été confrontée à l’horreur : le bloc 25 adjacent était le bloc de la mort. C’est là que les femmes mouraient de faim. Le bloc 26 voisin de Delbo avait une rangée de fenêtres donnant sur l’unique cour fermée du bloc de la mort, ce qui signifie qu’elle et ses camarades de baraquement ont été témoins des personnes laissées pour mortes, criant au secours, empilées à la fois mortes et vivantes dans des camions pour être transportées vers les fours crématoires.

    Le bloc de la mort figure dans de nombreux chapitres très durs d’Aucun de nous ne reviendra, le premier volume d’Auschwitz et après, de façon particulièrement choquante dans « Les Mannequins » et de façon plus touchante peut-être dans « La jambe d’Alice ». Elle y décrit la mort de sa camarade, la chanteuse d’opéra parisienne Alice Viterbo, qui portait une prothèse de jambe.

    Lors d’une « sélection » au début du mois de février 1943, quelques jours seulement après l’arrivée des femmes et au cours de laquelle elles étaient forcées de courir, Alice a fait partie des femmes qui sont tombées et elle a été abandonnée par ses camarades. Elle est alors emmenée au bloc de la mort. À travers la fenêtre grillagée, Alice supplie qu’on lui donne du poison. Alice meurt le 25 ou le 26 février, Delbo ne sait pas exactement, mais elle sait que « La plus longue à mourir a été Alice ». Sa prothèse de jambe est restée dans la neige derrière le bloc pendant plusieurs jours.

    #Alice_Viterbo, une Italienne née en Égypte en 1895, était chanteuse à l’Opéra de Paris jusqu’à ce qu’elle perde une jambe dans un accident de voiture, après quoi elle a quitté la scène et ouvert une école de chant et d’expression orale. Delbo rapporte que la raison de l’arrestation de Viterbo est inconnue mais qu’elle pourrait avoir été impliquée dans un réseau de résistance. Viterbo a fait un effort « surhumain » pour courir lors de la sélection d’Auschwitz-Birkenau, étant déjà debout à l’appel depuis 3 heures du matin.

    Combien d’autres femmes attendent d’être redécouvertes ?

    Il m’a suffi de quatre jours pour découvrir l’existence de Salez, de Rajsko et des mensonges nazis à propos du camp et de ces travailleuses. Qui sait combien d’autres femmes sont oubliées, leur histoire attendant d’être retrouvée ?

    Mon voyage dans les ruines du complexe du camp d’Auschwitz renforce encore la valeur de la littérature de Delbo. Elle apporte un témoignage sur des personnes, des lieux et des expériences qui se sont perdus dans l’histoire. Elle met également en évidence les lacunes et les mensonges de l’histoire. Et elle nous rappelle celles qui, comme Salez, ont disparu sans laisser de traces, leur mort n’ayant pas été commémorée par une tombe. En représentant ces oubliées, la littérature de Delbo se souvient de leur existence. Les quelques fragments qui restent de leur vie sont précieux et soulignent encore plus ce que nous avons perdu avec leur disparition.

    https://www.youtube.com/watch?v=69iCBeHQ0Sw

    En visitant les lieux dont parle Delbo dans sa littérature saisissante et dépouillée, j’ai pris conscience de l’horreur de ce qu’elle et les autres femmes de son convoi ont vécu, du décalage entre ce qu’elles ont vécu et #ce_qui_reste sur le site, et du défi que représente la manière de le représenter par des mots ; d’essayer de combler le fossé d’incompréhension avec tous ceux d’entre nous qui n’étaient pas là.

    C’est une lacune que Delbo a elle-même ressentie, comme elle l’a exprimé dans Auschwitz et après :

    Ce point sur la carte
    Cette tache noire au centre de l’Europe
    cette tache rouge
    cette tache de feu cette tache de suie
    cette tache de sang cette tache de cendres
    pour des millions
    un lieu sans nom.
    De tous les pays d’Europe
    de tous les points de l’horizon
    les trains convergeaient
    vers l’in-nommé
    chargés de millions d’êtres
    qui étaient versés là sans savoir où c’était
    versés avec leur vie
    avec leurs souvenirs
    avec leurs petits maux
    et leur grand étonnement
    avec leur regard qui interrogeait
    et qui n’y a vu que du feu,
    qui ont brûlé là sans savoir où ils étaient.
    Aujourd’hui on sait
    Depuis quelques années on sait
    On sait que ce point sur la carte
    c’est Auschwitz
    On sait cela
    Et pour le reste on croit savoir.

    https://theconversation.com/charlotte-delbo-et-les-femmes-du-convoi-31000-enquete-sur-les-trace
    #WWII #seconde_guerre_mondiale #déboisement #oubli #déportation

  • Menschenhandel und Zwangsarbeit: Landsleute ausgebeutet – um Familiensitz in Rumänien auszubauen
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/menschenhandel-und-zwangsarbeit-landsleute-ausgebeutet-um-familiens

    Was bedeutet diese Meldung vom Bau für die Bekämpfung von Schwarzarbeit und Ausbeutung in Taxis und Mietwagen?

    26.8.2024 von Katrin Bischoff - Vater und Sohn stehen in Berlin wegen Menschenhandels und Zwangsarbeit vor Gericht. Nach einem Deal erwartet sie eine milde Strafe. Opfer sind rumänische Arbeiter.

    Constantin L. trägt ein schwarzes T-Shirt, auf dem bezeichnenderweise „Boss“ steht. Hinter dem 52-Jährigen sitzt sein Sohn im Gerichtssaal, der 34-jährige Constantin-Ionut L. Die Männer befinden sich trotz der schweren Vorwürfe, die gegen sie erhoben werden, nicht in Untersuchungshaft.

    Das liegt vor allem an der Länge des Verfahrens. Constantin L. saß vor vier Jahren mal für einen Monat hinter Gittern, dann wurde der Haftbefehl gegen Kaution außer Vollzug gesetzt, schließlich aufgehoben.

    Constantin L. und sein Sohn, zwei untersetzte Männer mit rumänischem Pass, haben ihren Wohnsitz in Berlin-Köpenick. Sie müssen sich seit Montag wegen gewerbsmäßigen und bandenmäßigen Menschenhandels zur Ausbeutung der Arbeitskraft, Zwangsarbeit, Körperverletzung und Vorenthalten von Arbeitsentgeld vor einer großen Strafkammer des Landgerichts verantworten. Und wenn alles gut für sie läuft, kommen sie sehr glimpflich davon.

    Vom 1. November 2015 bis 31. Juli 2020 sollen sie Landsleute als billige und illegale Arbeitskräfte für Abrissarbeiten in die Hauptstadt gebracht haben. Die Arbeiter stammten aus den ländlichen, armen Regionen im Nord- und Südosten Rumäniens. Einige der Angeworbenen, darunter auch Minderjährige, konnten weder lesen noch schreiben, bemerkt die Anklage.

    Insgesamt sollen „der Boss“ und sein Sohn 50 bis 70 Arbeiter im Jahr in ihrer Heimat mit falschen Versprechungen angeworben und in einem teils völlig überladenen Kleinbus nach Berlin geholt haben. Für den Transport wurden den Arbeitern nach Angaben von Oberstaatsanwältin Christine Höfele 150 bis 200 Euro in Rechnung gestellt. Die Männer mussten meist zehn Stunden am Tag, sechs Tage in der Woche arbeiten.

    In den Unterkünften der Arbeiter herrschten nach den Worten der Anklagevertreterin unhaltbare Zustände. Sie schliefen zu zweit auf einer Matratze, waren während der Pandemie zusammengepfercht auf engstem Raum. Sie seien in einem Verhältnis der absoluten Abhängigkeit gehalten worden. Ihnen wurden die Pässe abgenommen, einigen das Telefon zerstört.

    Arbeiter mussten zum „Abendappell“ antreten

    Von dem in Aussicht gestellten Arbeitslohn von zwölf Euro die Stunde war die Höhe des ausgezahlten Geldes weit entfernt. Statt der versprochenen 2000 Euro im Monat habe Constantin L. oft nur 300 bis 600 Euro abgerechnet – auf dem Papier. „Willkürliche Kürzungen bis hin zum kompletten Ausfall einer monatlichen Zahlung waren an der Tagesordnung“, sagt Höfele. Zusätzlich sei für die Unterkunft eine Miete von bis zu 200 Euro abgezogen worden. Ebenso verfuhren die Angeklagten mit der Verpflegung.

    Das Leben der Arbeiter in Berlin war nach den Worten Höfeles klar reguliert: Sie mussten gegen 20.30 Uhr in den Unterkünften und gegen 21 Uhr beim „Abendappell“ sein, bei dem die Arbeit für den nächsten Tag verteilt wurde. Wer den Unwillen von Constantin L. erregte, zu spät heimkam, Alkohol getrunken hatte oder gar in seine Heimat zurückkehren wollte, wurde geschlagen. Bekannt gewesen sei, dass Constantin L. Arbeiter aus der Unterkunft geworfen und sie so der Obdachlosigkeit preisgegeben hätte.

    Höfele spricht in ihrer Anklage von einem System der Risikominimierung bei gleichzeitiger Gewinnoptimierung. Von einer Verschleierung der illegalen Arbeiten durch angebliche Subunternehmer. Constantin L. habe die Arbeiter nicht sozialversichert, wodurch ein Schaden von rund 460.000 Euro entstanden sei. Das Geld, so beantragt es die Oberstaatsanwältin, soll bei dem Angeklagten eingezogen werden.

    Nach Höfeles Überzeugung nutzten die Angeklagten den Gewinn aus den Taten, um „ihren Lebensunterhalt in Deutschland zu bestreiten. Weiterhin bauten sie damit ihren Familiensitz in Rumänien aus.“ Und vermutlich würde das System noch immer funktionieren, wenn nicht Ende Mai 2019 ein verletzter rumänischer Arbeiter geflohen wäre und bei der Polizei Anzeige erstattet hätte.

    Nach Verlesung der Anklage wird hinter verschlossenen Türen verhandelt. Wenig später kann Simon Trost, der Vorsitzende Richter, eine Einigung verkünden, die Oberstaatsanwältin Höfele später als bitter bezeichnen wird. Wenn Constantin L. ein Geständnis ablegt, darf er mit einer Strafe von höchstens zwei Jahren rechnen, die zur Bewährung ausgesetzt werden kann. Zudem soll der Angeklagte maximal 10.000 Euro zahlen.

    Noch ein Bonbon: Zwei Monate gelten als vollstreckt

    Sein Sohn kann ebenfalls von einem milden Urteil ausgehen: höchstens ein Jahr und sechs Monate Haft, ausgesetzt zur Bewährung. Und noch ein Bonbon bekommen die Angeklagten mit: Wegen der „staatlich zu verantwortenden Verfahrensverzögerung“, so Trost, würden bei den Angeklagten zwei Monate als vollstreckt gelten. Vater und Sohn stimmen dem Deal sofort zu. Am Mittwoch wollen sie ihren Teil der Abmachung erfüllen und ein Geständnis ablegen.

    Oberstaatsanwältin Höfele sagt am Rande des Prozesses: Fehlendes Personal bei der Staatsanwaltschaft habe zu der Verfahrensverzögerung geführt. Als Ansprechpartnerin der Staatsanwaltschaft für Menschenhandel durch Arbeitsausbeutung könne sie sagen, dass sich in Berlin nur zwei Staatsanwälte mit diesen Ermittlungen befassten. Das Problem Menschenhandel durch Arbeitsausbeutung werde in Deutschland nicht gesehen.

    #Berlin #Rumänien #Ausbeutung #Justiz

  • Austérité : une des facettes récurrente du capitalisme punitif
    https://ricochets.cc/Austerite-une-des-facettes-du-capitalisme-punitif-7750.html

    Une fois que l’Etat a beaucoup ménagé et subventionné les riches et les multinationales qui « créent de l’emploi » (lol), une fois que l’argent public a beaucoup renfloué les banques en faillite et les entreprises en difficulté à cause des crises capitalistes (la RELANCE), une fois que l’argent a coulé à flot pour les banquets de rois et des événements sportifs fastueux, l’argent vient fatalement à manquer au budget. C’est alors le grand retour de l’AUSTÉRITÉ, ce dispositif magique (...) #Les_Articles

    / #Le_monde_de_L'Economie

    • #capitalisme #austérité #guerre_aux_pauvres #surnuméraires

      Lorsqu’un pays entre en défaut de paiement, ce qui n’est pas le cas pour la France mais qui pourrait bien arriver un jour, deux possibilités s’offrent à lui : refuser de payer ou se soumettre.

      Ce qui nous ramène fatalement à ceci :
      https://seenthis.net/messages/1062569

      Voici une analyse qui est certes bien compatible avec la pensée oligarchique qui roule pour les banques, le profit et l’exploitation de la force de travail, sans vergogne en ce qui concerne la dévastation du vivant mais une chose se prépare : la France est dans le collimateur de toute l’institution financière globalisée et en premier lieu la BCE. En 2024, année « olympique » nous allons connaître un scénario à la grecque et ce sera dévastateur pour les plus modestes d’entre nous.

  • L’ordre de la #dette. Enquête sur les infortunes de l’État et la prospérité du marché

    Pourquoi la #dette_publique occupe-t-elle une telle place dans les débats économiques contemporains, en France et ailleurs ? Comment s’est-elle imposée comme la #contrainte suprême qui justifie toutes les #politiques_d'austérité_budgétaire et qui place les États sous surveillance des agences de notation ?
    À rebours de ceux qui voient la dette comme une fatalité et une loi d’airain quasi naturelle, #Benjamin_Lemoine raconte dans ce livre comment, en France, l’" ordre de la dette " a été voulu, construit et organisé par des hommes politiques, des hauts fonctionnaires et des banquiers, de gauche comme de droite – parmi lesquels François Bloch-Lainé, Charles de Gaulle, Antoine Pinay, Valéry Giscard d’Estaing, Michel Pébereau, Laurent Fabius, Lionel Jospin, Dominique Strauss-Kahn... Autrement dit, il fut le fruit d’un #choix_politique.
    Ce livre reconstitue la généalogie détaillée de ce #choix stratégique, et prend la mesure de la grande transformation de l’État dans l’après-guerre. On réalise alors à quel point les nouveaux rapports entre finance privée et #finances_publiques sont au cœur des mutations du #capitalisme, dans lequel l’État est devenu un acteur de marché comme les autres, qui crée et vend ses produits de dette, construisant par là sa propre prison.

    https://www.editionsladecouverte.fr/l_ordre_de_la_dette-9782707185501

    #livre #austérité

  • Pourquoi l’intelligence artificielle rapporte des millions à une petite île des Caraïbes ?
    https://www.economiematin.fr/ai-zone-domaine-internet-pays-territoire-anguilla

    Anguilla, une petite île nichée dans les Caraïbes orientales, a vu son destin transformé grâce à une ressource inattendue : les noms de domaine en .ai. Ce suffixe, attribué à l’île en 1995 lors de la répartition des extensions de domaine par pays, s’est avéré être une mine d’or avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle. Alors que le monde entier se tourne vers l’IA pour façonner l’avenir, les entreprises cherchent à enregistrer des noms de domaine qui reflètent cette avancée technologique, ce qui a provoqué une explosion des demandes pour des adresses en .ai. Elon Musk, par exemple, a réservé le domaine X.ai pour son entreprise d’IA, illustrant l’attrait mondial pour cette extension spécifique.

    Il faut savoir que chaque enregistrement de domaine génère des revenus substantiels pour le gouvernement anguillais, avec des frais variant de 140 dollars à plusieurs milliers, selon les enchères. En 2023, ces enregistrements ont rapporté à Anguilla environ 32 millions de dollars, une somme qui dépasse les 10% du produit intérieur brut (PIB) de l’île, qui compte près de 16.000 habitants sur 90 km². Pour une île qui dépendait jusqu’alors principalement du tourisme, ces revenus inattendus sont venus compenser les pertes subies à cause des restrictions de voyage liées à la pandémie et d’un ouragan dévastateur en 2017.

    Grâce à son .ai, Anguilla a mené à bien nombre de projets à vocation sociale

    Face à cet afflux financier, le gouvernement d’Anguilla a pris des mesures pour améliorer le quotidien de ses citoyens. Sous le Premier ministre Ellis Webster, les fonds générés ont été utilisés pour offrir des soins de santé gratuits aux résidents de 70 ans et plus. Le gouvernement a également alloué des millions de dollars pour terminer la construction d’une école et d’un centre de formation professionnelle, ainsi que pour améliorer l’aéroport local. Par ailleurs, le budget consacré aux activités sportives a doublé, tout comme celui destiné aux citoyens nécessitant des traitements médicaux à l’étranger.

    Anguilla n’est pas la seule nation à avoir bénéficié d’une telle manne. Tuvalu, par exemple, a engrangé 50 millions de dollars en vendant son domaine .tv, tandis que Niue a perdu une opportunité similaire avec son domaine .nu, qui a été vendu sans qu’elle ne puisse en tirer pleinement profit. Contrairement à ces îles, Anguilla a su saisir l’opportunité au bon moment, garantissant ainsi un avenir plus prospère pour ses habitants grâce à cette ressource numérique inattendue.

  • Terezin, l’imposture nazie (2019)- YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=Ai2zZ-bA09o

    Près de 15000 enfants juifs de Prague, de Bohême-Moravie, d’Allemagne, de Hollande et du Danemark ont été enfermés dans la forteresse de Terezín, avant d’être déportés à Auschwitz. À la libération, des milliers de dessins, des centaines de poèmes et des dizaines de journaux intimes de ces enfants ont été découverts dans les casernes de la citadelle. À partir de ces témoignages exceptionnels, le film de Chochana Boukhobza retrace l’histoire du camp-ghetto de Terezín.

    Cette chronique du ghetto à hauteur d’enfants, évoque aussi le rôle des éducateurs et des artistes qui, jour après jour, ont encadré et accompagné ces enfants, jusqu’à partager leur sort à Auschwitz.
    Réalisateur : Chochana Boukhobza

  • L’industrie des demandeurs d’asile : l’exemple de #Nauru

    Je présente ici une étude passionnante de Julia Caroline Morris, Asylum and Extraction in the Republic of Nauru, Cornell University Press, 2023, qui intéressera non seulement les chercheurs en anthropologie des migrations, ceux qui travaillent sur les politiques d’internement, de déplacement et d’externalisation des réfugiés, mais aussi les amateurs de Critical Geography Studies, ou spécialistes de l’extractivisme ou de néocolonialisme.

    La République de Nauru est un État insulaire de 21 km2, situé au Nord-Ouest des îles Salomon et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, à plus de 1000 kms tout de même, et plus loin encore des Fidji (plus au sud). C’est aussi un des États les plus densément peuplés au monde : cela peut sembler paradoxal quand on prend la mesure de son #isolement. Plus étonnant encore est la fluctuation du revenu par habitants : au milieu des années 70, le #PIB par habitant de Nauru est le second après celui de l’Arabie Saoudite. Trente années plus tard, le pays frôle la #faillite. Avant de retrouver une forme de #prospérité ces dix dernières années (bien que l’avenir demeure très incertain). Autre palmarès dans lesquels il se fait remarquer : le pays n’a quasiment aucune #autonomie_alimentaire, les terres arables ayant été rendues impropres à toute forme de culture, et les zones côtières, ainsi que le corail, ayant été pollués pour une très longue durée. Il importe donc tout ce dont il a besoin pour nourrir le population et ses taux d’#obésité et de #diabète, sont parmi les plus élevés au monde. Sans parler des autres maladies, cardio-vasculaires, affections respiratoires, dues à la toxicité de l’environnement. Et, c’est le sujet du livre de Julia Morris, ces dernières années, c’est le territoire qui compte le plus pourcentage le plus élevé de demandeurs d’asile et de réfugiés rapporté à la population totale.

    Les premiers habitants de l’île, dont il est très difficile de dater l’arrivée, des mélanésiens et des micronésiens, auxquels s’ajoutèrent probablement des voyageurs venus des côtes Philippines ou Chinoises, vécurent fort longtemps avant le débarquement des européens. Les Nauruans, organisés en douze tribus, vivaient des ressources locales, noix de coco, bananes, pandanus ou takamakas, et de poissons qu’ils pêchaient dans les lagunes. Marshall Sahlins parlerait sans doute ici de “#société_d’abondance”. La vérité c’est que nous ne savons quasiment rien de l’histoire précoloniale des Nauruans, parce que l’environnement de l’île fut totalement dévasté par l’#exploitation_industrielle du #phosphate, rendant vain le travail des archéologues.

    Approchée par les premiers européens à la toute fin du XVIIIè siècle, c’est-à-dire assez tardivement comparée aux autres territoires du Pacifique, refuge ponctuel pour des déserteurs et des contrebandiers, l’île ne fut véritablement soumise à l’emprise coloniale qu’un siècle plus tard. D’abord par les allemands, qui, “négociant” avec les autochtones, inscrivent Nauru sur la carte des flux de marchandises internationaux en commercialisant le #coprah, issu de la #noix_de_coco.

    Mais c’est la découverte d’énormes gisements de phosphates qui changera à tout jamais le destin de l’île. “Le phosphate, clé de la vie. Un miracle de la nature exploité par l’ingéniosité de l’homme pour le bénéfice de tous.” déclarait le bureau philatélique de Nauru en 1983. “Bénéfice de tous“, il faut le dire vite. L’#extraction massive du phosphate devient un enjeu pour les empires coloniaux compte tenu de l’accroissement démographique : il permet d’accroître les rendements au point qu’on peut parler, avec la découverte des #engrais phosphatés, d’une véritable #révolution_agricole, et de nourrir les populations métropolitaines. Les conséquences de ce rush colonial vers le phosphate, qui aura permis d’assurer la prospérité des nations coloniales, y compris l’Australie voisine, seront amères pour les Nauruans. Julia Morris le résume ainsi :

    “Nauru est un pays où l’industrie du phosphate et son cortège de #pollutions#déchets_toxiques, maladies respiratoires et alimentaires, #dépendance – sont palpables. Les effets de l’extraction du phosphate ne sont pas seulement ressentis par les personnes directement employées dans les champs d’extraction et les usines de traitement, comme Tony, mais s’étendent bien au-delà du point de production à forte intensité de main-d’œuvre. Depuis 1906, le #minerai_de_phosphate de Nauru est exploité et exporté vers les agriculteurs du monde entier. Paradoxalement, cela a laissé peu d’écosystèmes viables pour le développement agricole de Nauru. La richesse en phosphate aurait pu industrialiser Nauru, mais elle a laissé un cycle de dépendance à l’égard des fast-foods importés. Le système de santé de Nauru est marqué par les conséquences de l’interventionnisme colonial. Le dernier rapport publié par le ministère de la santé de Nauru (2011) indique que 77,8 % de la population de Nauru est en surpoids et que 45,6 % est obèse. En 1975, la prévalence du diabète à Nauru était de 34,4 %. Les Nauruans se classaient ainsi au deuxième rang mondial pour le taux de diabète le plus élevé jamais enregistré, tout en se plaçant au deuxième rang mondial pour le PIB par habitant, derrière l’Arabie saoudite. Aujourd’hui, le gouvernement consacrant environ 20 % de ses dépenses annuelles de santé au diabète, les chiffres ont légèrement baissé. Mais avec 30 %, Nauru conserve l’un des taux de diabète les plus élevés au monde. Ces taux sont associés à un éventail de maladies non transmissibles liées à l’alimentation, notamment les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux et les crises cardiaques. Les #cancers évitables, notamment le cancer gastro-intestinal, le cancer du col de l’utérus et le cancer du poumon, sont importants au sein de la population locale. Une espérance de vie de cinquante-cinq ans est l’un des sous-produits du changement de mode de vie de l’ère coloniale et le coût humain d’une économie basée sur l’extraction.” (Julia Morris, op. cit. p. 69-70).


    Dès le début des années 90, les réserves de phosphate s’épuisent, l’extraction, ayant creusé de plus en plus profondément les terres, laisse l’île dévastée, et la manne économique diminue drastiquement. S’ensuit une période chaotique, politiquement et socialement, où les dirigeants du pays, devenu indépendant en 1968, font le choix de transformer Nauru en #paradis_fiscal, spécialisé dans le #blanchiment_d’argent. Jusqu’au nouveau miracle, qu’on appellera la “#solution_Pacifique“, c’est-à-dire la mise en place par le gouvernement Australien d’une politique de “#remigration_offshore”, suite à l’affaire du #Tampa, un navire Norvégien qui avait recueilli 433 migrants 433 migrants afghans et irakiens en route pour l’Australie dérivant sur un bateau de pêche indonésien, migrants auxquels le gouvernement Howard refuse d’accorder l’asile. Nauru devient alors un des centres de rétention externalisée par l’Australie (avec la base navale de Lambrum à Manus en Papouasie-Nouvelle-Guinée) : avec cette nouvelle manne économique, l’argent australien contre l’internement des réfugiés “en attente d’une régularisation (très) éventuelle”, une véritable #industrie_des_réfugiés se déploie sur l’îlot. Elle se poursuit jusqu’à aujourd’hui, avec des intensités variables, quel que soit d’ailleurs la couleur politique des gouvernements Australiens (conservateurs ou travaillistes). On y construit tout un réseau d’infrastructures complexes, destinés aussi bien au contrôle et à la surveillance des réfugiés qu’à l’accueil d’une population très importante d’intervenants étrangers, chargés de la logistique et de la #militarisation de l’île, mais aussi des avocats, des médecins, des officiels australiens, des interprètes et de nombreux experts envoyés par les ONG.

    La plupart des études portant sur les zones d’internement des migrants, par exemple en Méditerranée, portent sur les conditions d’existence des réfugiés. Plus rarement sur les acteurs institutionnels de ce qu’on peut appeler une véritable industrie de la re-migration offshore. Mais on oublie souvent de s’intéresser aux populations autochtones qui habitent les territoires où sont édifiés les infrastructures de l’internement. En donnant alternativement la parole aux trois groupes d’acteurs directement engagés dans cette société organisée autour de l’industrie des réfugiés, les réfugiés et demandeurs d’asile mais aussi les travailleurs de cette industrie, et surtout les Nauruans eux-mêmes, Julia Morris échappe à l’attraction des narratifs du gouvernement australien tout autant qu’aux récits sensationnalistes qui critiquent ces politiques de répudiation offshore en invoquant la figure racisée du Nauruan “sauvage, barbare, cruel, intéressé” (cet argument qui critique la relégation des migrants dans des pays tiers, en dénonçant la barbarie et l’inhumanité des hôtes autochtones, se retrouve actuellement par exemple en Grande-Bretagne, autour du projet de remigration offshore au Rwanda)

    C’est l’immense mérite du livre décapant de Julia Morris, qui n’épargne pas les discours “humanistes” des opposants à ces politiques d’internement offshore (notamment dans la gauche Australienne), de donner la parole aux Nauruans eux-mêmes, piégés dans ces récits produits par l’imaginaire politique occidental.

    https://outsiderland.com/danahilliot/lindustrie-des-demandeurs-dasile-lexemple-de-nauru
    #Australie #externalisation #asile #réfugiés #migrations #extractiviste #industrie_agro-alimentaire #pacific_solution

    ping @karine4

    • Asylum and Extraction in the Republic of Nauru

      Asylum and Extraction in the Republic of Nauru provides an extraordinary glimpse into the remote and difficult-to-access island of Nauru, exploring the realities of Nauru’s offshore asylum arrangement and its impact on islanders, workforces, and migrant populations. Drawing on extensive fieldwork in Nauru, Australia, and Geneva, as well as a deep dive into the British Phosphate Commission archives, Julia Caroline Morris charts the island’s colonial connection to phosphate through to a new industrial sector in asylum. She explores how this extractive industry is peopled by an ever-shifting cast of refugee lawyers, social workers, clinicians, policy makers, and academics globally and how the very structures of Nauru’s colonial phosphate industry and the legacy of the “phosphateer” era made it easy for a new human extractive sector to take root on the island.

      By detailing the making of and social life of Nauru’s asylum system, Morris shows the institutional fabric, discourses, and rhetoric that inform the governance of migration around the world. As similar practices of offshoring and outsourcing asylum have become popular worldwide, they are enabled by the mobile labor and expertise of transnational refugee industry workers who carry out the necessary daily operations. Asylum and Extraction in the Republic of Nauru goes behind the scenes to shed light on the everyday running of the offshore asylum industry in Nauru and uncover what really happens underneath the headlines. Morris illuminates how refugee rights activism and #RefugeesWelcome-style movements are caught up in the hardening of border enforcement operations worldwide, calling for freedom of movement that goes beyond adjudicating hierarchies of suffering.

      https://www.cornellpress.cornell.edu/book/9781501765841/asylum-and-extraction-in-the-republic-of-nauru

      #livre

  • Erste Details zum Haushalt 2025 : Ampel-Koalition plant massive Kürzungen für Bürgergeld-Empfänger
    https://www.fr.de/wirtschaft/details-zum-haushalt-2025-ampel-plant-massive-buergergeld-kuerzungen-erste-931437

    Le gouvernement néo-libéral allemand tient ses promesses faites à l’industrie de l’armenent : En 2025 il économisera 2,6 milliards d’Euros en allocations Bürgergeld pour réduire le trou budgétaire causé par les efforts de guerre. Les plus pauvres payent pour les riches. On connaît l’histoire. À l’Ouest, rien de nouveau.

    26.6.2024.von Amy Walker - Details zu den Haushaltsberatungen der Ampel-Koalition sind durchgesickert. Es drohen massive Kürzungen im Bereich des Bürgergeldes und der Jobcenter.

    Berlin – Erstmals werden Einzelheiten zu den Haushaltsverhandlungen innerhalb der Ampel-Koalition bekannt. Laut der Landesarbeitsgemeinschaft Arbeit (LAG) und dem Bundesnetzwerk für Arbeit und soziale Teilhabe plant die Bundesregierung, die Ausgaben für den Bereichs des Bürgergeldes und der Jobcenter im Jahr 2025 um beachtliche 2,6 Milliarden Euro zu reduzieren. Dies geht aus einem Schreiben der LAG hervor, das IPPEN.MEDIA vorliegt. Das Netzwerk reagiert darauf mit einem offenen Brief an die Politik und warnt vor „Ausgrenzung von als ‚arbeitsmarktfern‘ geltenden Menschen‘ durch die Einsparungen.“
    Haushalt 2025: Ampel will im Sozialbereich massiv kürzen

    Die geplanten Kürzungen im Bereich des Bürgergeldes sollen laut LAG wie folgt aufgeteilt sein:

    900 Millionen Euro sollen durch Kürzungen im Bereich der Förderung beruflicher Weiterbildung sowie Reha-Leistungen gespart werden (diese Einsparungen wurden bereits im Sommer 2023 bekannt).
    1,6 Milliarden Euro werden in den Budgets der Jobcenter gekürzt. Die Regionaldirektion Nord der LAG hat berechnet, dass allein in Schleswig-Holstein dadurch 70 Millionen Euro im Vergleich zu diesem Jahr fehlen würden

    „Da davon auszugehen ist, dass der Verwaltungshaushalt der Jobcenter auch im kommenden Jahr ebenfalls nicht auskömmlich ist, ist erneut mit einer massiven Umschichtung bereits knapper Eingliederungsmittel in die ebenfalls defizitären Verwaltungshaushalte der Jobcenter zu rechnen“, so das Schreiben der Arbeitsgemeinschaft, unterzeichnet von den beiden Vorständen Dagmar Bez und Christoph Fels.

    Offener Brief an Heil und Lindner zu den Kürzungen für Bürgergeld-Empfänger

    Die LAG und das Bundesnetzwerk für Arbeit und soziale Teilhabe warnen vor den gesellschaftlichen Auswirkungen dieser Kürzungen. In einem offenen Brief an Sozialminister Hubertus Heil (SPD) und Finanzminister Christian Lindner (FDP), der IPPEN.MEDIA vorliegt, äußern sie ihre Bedenken.

    „Schon für 2024 konstatieren unter anderem auch die Jobcenterpersonalräte, dass insbesondere die Arbeitsgelegenheiten (§ 16d SGB II), die Eingliederung von Langzeitarbeitslosen (§ 16e SGB II) und die Teilhabe am Arbeitsmarkt (§ 16i SGB II) längst nicht mehr in ausreichendem Umfang finanzierbar sind“, heißt es in dem Brief. Die geplanten Einsparungen würden den finanziellen Druck erhöhen und könnten in vielen Fällen zu Langzeitarbeitslosigkeit führen, da die Jobcenter nicht mehr über ausreichende Mittel verfügen, um den Betroffenen gezielt zu helfen.

    Kürzungen bei Bürgergeld-Empfängern könnten Arbeitslosigkeit für viele Menschen verschärfen

    Das Netzwerk warnt: „Für die von Langzeitarbeitslosigkeit Betroffenen steigt das Risiko der Dequalifizierung, sie verlieren einen wichtigen Teil ihrer Alltagsstruktur, werden sich selbst überlassen und von sozialen Kontakten abgeschnitten. Dies führt häufig zu weiteren Kosten, die insbesondere die Kommunen belasten, zum Beispiel Beratungs- und Betreuungsleistungen“.

    „Auch wichtige soziale Angebote wie Tafeln, Stadtteilprojekte und Sozialkaufhäuser sind durch die Kürzungen massiv bedroht. Dadurch sind deutliche Mehrkosten für die kommunale Daseinsvorsorge zu erwarten zum Beispiel Übernahme von Wohnungseinrichtung, Erstausstattung und Beratung Geflüchteter, die Versorgung von Rentnern mit Lebensmitteln oder auch die Versorgung einkommensschwacher Familien mit Kindern mit weiteren sozialen Angeboten.“

    Bereits in diesem Jahr wurden die Haushalte der Jobcenter um 500 Millionen Euro reduziert. Die geplanten Einsparungen von 900 Millionen Euro ab 2025 wurden bereits im Sommer 2023 angekündigt. Nun sollen für 2025 weitere 1,6 Milliarden Euro eingespart werden. Laut LAG führten die Kürzungen im Haushalt 2024 bereits zu Schließungen von Einrichtungen und Entlassungen, einige Standorte mussten sogar komplett geschlossen werden. Die neuen Kürzungen hätten „die unwiederbringliche Auflösung wichtiger Versorgungsstrukturen zur Folge.“

    Auf Anfrage schreibt das Arbeits- und Sozialministerium lediglich, dass man „regierungsinterne Gespräche“ nicht kommentiere.

    Haushalt soll bald beschlossen werden: Lindner beharrt auf Schuldenbremse

    Der Haushaltsplan für das kommende Jahr soll am 3. Juli im Bundeskabinett verabschiedet werden. Angesichts eines Haushaltsdefizits von rund 25 Milliarden Euro fordert Lindner erhebliche Kürzungen in den Budgets mehrerer Ministerien, insbesondere des Sozialressorts. Lindner lehnt gleichzeitig Forderungen der Koalitionspartner nach einer Lockerung der Schuldenbremse strikt ab.

    Laut einem Medienbericht plant der Finanzminister, sich durch verschiedene Maßnahmen finanziellen Spielraum zu verschaffen. Lindner plant, in diesem Jahr bisher nicht eingeplante Privatisierungserlöse von vier Milliarden Euro zu nutzen, um eine Etatrücklage zu schonen, berichtet der Spiegel. Die nicht benötigten Mittel könnte er ins nächste Jahr verschieben. Ähnlich wirkt ein Nachtragshaushalt, den Lindner laut Spiegel für dieses Jahr in Betracht zieht. Bis zu zwei Milliarden Euro könnten zudem nach der Zinssenkung der Europäischen Zentralbank beim Schuldendienst eingespart werden.

    Nach dem aktuellen Zeitplan soll der Haushalt in der ersten Sitzungswoche nach der Sommerpause im September im Bundestag diskutiert werden. Die sogenannte Bereinigungssitzung des Haushaltsausschusses mit den Änderungsanträgen ist für den 14. November geplant, sagte kürzlich SPD-Parlamentsgeschäftsführerin Katja Mast. Die Verabschiedung ist für die Sitzungswoche vom 25. bis zum 29. November vorgesehen. (mit dpa)

    #Allemagne #politique #austérité #social #chômage #allocations #guerre

    • Politique économique : le Nouveau Front populaire dessine un #changement_de_cap

      Le programme du Nouveau Front populaire, présenté le 14 juin, indique une direction de politique économique claire : il s’agit de reprendre le chemin d’une #politique_sociale et d’investissement (public et privé), articulée à une #politique_fiscale qui vise à (re)remplir les caisses et à instaurer davantage de #justice_fiscale. C’est une #réorientation marquée par rapport à la politique actuelle.

      Est-ce que les #mesures sont crédibles ? Oui, les pistes de #financement aussi. Est-ce que tout pourra être mis en œuvre et selon quel calendrier ? On verra bien. Dans tous les cas, la situation économique est incertaine et ce, quel que soit le gouvernement qui sera nommé.

      La bonne question n’est pas celle du « #sérieux » – la politique actuelle à maints égards n’est pas sérieuse, ni socialement, ni économiquement, ni budgétairement – mais de savoir quel cap de politique économique nous choisissons pour faire face aux incertitudes et répondre aux questions écologiques et sociales qui se posent. Car oui, il y a le choix.

      Le débat sur le #réalisme est à côté du sujet

      On pourrait résumer le programme du NFP ainsi : suspendre l’application des réformes antisociales, redonner du pouvoir d’achat aux ménages, renforcer les #services_publics, récupérer de l’argent sur le #patrimoine, et générer en retour des #effets_économiques vertueux.

      Cette politique tourne le dos à celle mise en œuvre depuis 2017 dont l’orientation principale, revendiquée par Bruno Le Maire, est la baisse des prélèvements obligatoires et l’horizon la réduction du rôle de la #protection_sociale et des services publics. Cette politique menée à un rythme rapide, comme une fuite en avant, une recherche vaine d’un retour de la #croissance, ne récolte qu’une baisse de la #productivité.

      Une large partie des critiques sur le sérieux du programme du NFP provient de commentateurs pour qui le seul débat économique valable est de savoir s’il faut d’abord définancer les retraites, l’école, les deux en même temps, ou si on n’ajouterait pas encore un peu de baisse de prélèvements sur les entreprises, pour la route.

      Et lorsque ces réformes sont évaluées scientifiquement, qu’on en démontre le #coût_social ou le peu d’#efficacité_économique, le plus souvent ces personnes haussent les épaules et passent à la suivante. Evidemment, une autre politique économique est possible.

      Des mesures sociales tout à fait à portée de main

      Si on considère les principales mesures proposées par le Nouveau Front populaire, elles apparaissent tout à fait envisageables. Elles sont sans doute d’ailleurs un peu plus modérées que celles du programme de la Nupes en 2022, pour tenir compte de la dégradation depuis des comptes publics.

      Pour ne prendre que quelques mesures sur les sujets que je connais le mieux : suspendre la réforme des #retraites de 2023 pour revenir à 62 ans immédiatement est faisable, d’autant que la réforme a à peine commencé d’être appliquée. Cela représente environ 0,8 point de PIB en 2032 pour le système de retraite et c’est en grande partie financé par la hausse prévue des cotisations de 0,6 point pour les employeurs et 0,6 point pour les salariés, selon un chiffrage réalisé d’après le simulateur du COR.

      Il est prudent de ne pas s’engager trop avant sur le droit à la retraite à 60 ans pour toutes et tous, même s’il apparaît évident que pour certaines personnes et certains métiers pénibles qui ne sont aujourd’hui quasiment pas reconnus, la baisse de l’âge de départ devrait être appliquée rapidement.

      Annuler les réformes de l’#assurance_chômage est également très facilement réalisable, la précédente n’étant même pas encore complètement montée en charge et la prochaine n’étant pas encore appliquée.

      Revaloriser le #point_d’indice de la fonction publique de 10 % est un #choix_budgétaire non négligeable dont il s’agit de mesurer l’ampleur, à hauteur de 0,8 point de PIB, selon certaines estimations. Cette priorité constitue bien une partie de la réponse aux graves difficultés de recrutement que connaissent actuellement les services publics.

      C’est particulièrement vrai pour les deux plus importants que sont la santé et l’éducation, dont les concours ne font plus, du tout, le plein. Cela sera sans doute plus utile pour l’avenir que la baisse de la fiscalité pour les ménages les plus aisés.

      L’indexation des salaires, elle, existe sous une certaine forme chez nos voisins Belges, qui ne s’en plaignent pas, et cela mériterait qu’on s’y penche pour en affiner les caractéristiques techniques.

      Aller plus loin sur les recettes

      Côté recettes, là aussi les pistes sont claires : récupérer des moyens sur les patrimoines des millionnaires et milliardaires par le retour à un impôt sur la fortune et l’instauration d’un impôt élevé sur les très hautes #successions. Il est également urgent de revenir sur certaines #niches_fiscales ayant peu d’effet positif et très coûteuses.

      C’est peut-être de ce côté-là d’ailleurs que le programme mériterait d’être approfondi. Un passage en revue systématique de la politique fiscale depuis 2017 pourrait donner des pistes de financement utiles. En effet, depuis cette date, les baisses de prélèvements obligatoires décidées par les différents gouvernements s’élèvent à près de 70 milliards d’euros par an.

      Ces 70 milliards ont eu deux contreparties : une baisse (ou un ralentissement du financement) des protections collectives (retraite, chômage, services publics), mais également un creusement du #déficit_public. Selon l’OFCE, de l’ordre de 40 milliards d’euros de baisse de recettes n’ont jamais été compensés depuis sept ans. Alors que le déficit s’est élevé à 5,5 % du PIB en 2023, ces mesures non compensées représentent environ 1,4 point de PIB, ce qui n’est budgétairement pas très « sérieux ».

      Selon la même logique, revenir sur le #CICE et le #pacte_de_responsabilité, mis en place sous François Hollande, ou sur la baisse de la #cotisation_sur_la_valeur_ajoutée des entreprises (#CVAE) plus récente, pourrait donner davantage de marge de manœuvre. Certes, ce n’est pas parce que ces mesures fiscales étaient contestables, qu’on peut les supprimer toutes, et d’un coup : les entreprises, même si elles n’en avaient pas besoin, s’y sont accoutumées. Mais il y a de la marge pour commencer tout de suite, et récupérer des montants conséquents.

      C’est pour cela qu’une revue paraît opportune afin de savoir jusqu’où et à quel rythme on peut remonter la pente dévalée au cours des dernières années. De manière intéressante, certains amendements aux dernières lois de finances de la majorité présidentielle, le rapport Bozio-Wasmer en cours de rédaction, ou encore la Cour des comptes, esquissent déjà des pistes en ce sens.

      N’esquivons pas le débat démocratique sur la politique à mener

      Ce qui serait « sérieux », et démocratique, c’est que les médias d’information utilisent le temps de cette élection pour mettre en perspective les #visions de politiques économiques alternatives des trois pôles : la baisse des prélèvements et des dépenses sociales de LREM, espérant faire revenir de la croissance, sa version amplifiée par le RN assortie d’une politique économique xénophobe motivée par des orientations racistes, et le changement de cap proposé par le Nouveau Front populaire qui fait le pari d’une réorientation écologique et sociale, appuyée par la fiscalité et dans une perspective keynésienne.

      Si le Nouveau Front populaire gagne, il aura alors à sa disposition tous les moyens de l’Etat pour calibrer, orchestrer, séquencer les mesures de son programme, et proposer des décisions à arbitrer. La feuille de route est suffisamment explicite pour que cela démarre vite, l’administration sait faire. Un programme est là pour définir un cap, le début du chemin et un horizon. En l’espèce, celui du NFP trace des perspectives sans ambiguïtés et enthousiasmantes.

      https://www.alternatives-economiques.fr/michael-zemmour/politique-economique-nouveau-front-populaire-dessine-un-changement-de-cap/00111532
      #crédibilité

  • L’Australie transfère à nouveau des demandeurs d’asile en rétention à Nauru
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/06/11/l-australie-transfere-a-nouveau-des-demandeurs-d-asile-en-retention-a-nauru_

    L’Australie transfère à nouveau des demandeurs d’asile en rétention à Nauru
    Par Isabelle Dellerba (Sydney, correspondance)
    Publié le 11 juin 2024 à 18h25
    Combien de demandeurs d’asile ont-ils été envoyés par l’Australie dans le micro-Etat de Nauru, dans le Pacifique Sud, depuis un an ? En juin 2023, il ne restait plus aucun réfugié sur l’îlot qui, depuis 2012, prend en charge des migrants illégaux sous-traités par Canberra dans le cadre de sa politique migratoire de rétention offshore. Mais dès le mois de septembre, et pour la première fois en neuf ans, l’Australie a transféré là-bas onze nouveaux clandestins suite à une « arrivée maritime non autorisée ». D’autres bateaux ont suivi, dont au moins trois en mai. Depuis, le cap des cent personnes aurait été franchi.
    Le nombre exact est gardé secret par les autorités australiennes « pour des raisons de sensibilité opérationnelle ». Le Asylum Seeker Resource Centre (ASRC), une organisation non gouvernementale qui offre un soutien et des services aux demandeurs d’asile et aux réfugiés, estimait, vendredi 7 juin, qu’ils seraient 101. « Il a été extrêmement difficile d’établir un contact avec eux. Le gouvernement a rendu cela très compliqué en leur fournissant des téléphones qui ne sont pas des smartphones. Mais nous avons finalement réussi à contacter beaucoup d’entre eux, et nous essayons de les aider », explique au Monde Ogy Simic, responsable du plaidoyer pour l’ASRC, qui s’alarme, comme toutes les ONG engagées dans le secteur, du « manque de transparence sans précédent » des autorités concernant à la fois l’identité de ces personnes, les lieux où elles sont envoyées et leurs conditions de détention.
    Arrivé au pouvoir en mai 2022, le premier ministre travailliste, Anthony Albanese, n’a pas renoncé à l’implacable mais populaire politique migratoire développée par les conservateurs en 2013, prévoyant que tout migrant illégal intercepté en mer soit expédié dans un centre de rétention offshore et se voie interdire, à vie, de la possibilité de s’établir sur l’île-continent. L’adoption de cette stratégie avait permis au pays de mettre un terme à l’arrivée de quelque 200 bateaux clandestins par an, en moyenne, entre 2010 et 2013, mais elle avait aussi envoyé en enfer 3 127 personnes originaires d’Afghanistan, du Sri Lanka ou encore du Moyen-Orient, abandonnées loin de tout pour une durée indéterminée. Le régime de traitement offshore de l’Australie constitue un « traitement cruel, inhumain ou dégradant » et viole « les règles fondamentales du droit international », avait ainsi déclaré, en février 2020, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale.
    Au fil des ans, au moins douze personnes sont mortes dans ces centres, dont la moitié se seraient suicidées. Si Canberra a finalement réussi à les vider grâce à des accords d’accueil conclus avec des pays tiers, dont les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande, cela lui a pris des années. Plusieurs centaines de migrants, rapatriés pour raisons sanitaires en Australie, sont toujours dans les limbes. « Nous sommes extrêmement déçus par le gouvernement travailliste qui, au lieu de s’engager fermement à mettre fin à la détention offshore, a renvoyé des nouveaux demandeurs d’asile à Nauru. Nous repartons à zéro. C’est un film d’horreur politique », se désole Ian Rintoul, porte-parole de la Refugee Action Coalition.
    Après les onze premières personnes transférées à Nauru en septembre, d’autres groupes ont suivi, pour atteindre 54 personnes en mars, puis 64 en mai, selon l’un des rares décomptes donnés par les autorités. Les ONG estiment qu’au moins trois bateaux seraient arrivés en Australie en mai et que la plupart de leurs passagers auraient également été transportés sur l’îlot, situé à 3 000 kilomètres au nord-est du continent austral. Là-bas, ils seraient enfermés dans le centre de rétention RPC1 qui, ces dernières années, avait essentiellement servi de petite clinique d’urgence, de centre administratif et de logement pour les gardes de sécurité, tandis que les réfugiés avaient été placés dans des centres ouverts, ce qui n’avait pas suffi à atténuer leur détresse psychologique.
    « Ces nouveaux demandeurs d’asile éprouvent également une anxiété considérable, témoigne Ogy Simic. Nous avons parlé avec des personnes souffrant de problèmes de santé mentale dont les difficultés sont minimisées. Certains d’entre eux ont également des pensées suicidaires. » Leur situation est d’autant plus préoccupante qu’ils ne sont pas compris dans les accords passés avec des pays tiers et qu’ils pourraient devoir attendre, à leur tour, des années avant qu’un Etat n’accepte de les accueillir.
    « Tout cela fait partie d’une politique de relations publiques conçue pour infliger une douleur maximale à des personnes innocentes, prétendument pour envoyer un message aux éventuels passeurs. Le gouvernement australien, qui refuse même aux parlementaires de visiter les centres de rétention, pratique une forme de cruauté performative », dénonce le sénateur David Shoebridge, responsable des questions migratoires au sein des Verts australiens, qui s’insurge également contre le coût exorbitant de cette politique, qu’il considère comme une « utilisation obscène de l’argent public ».
    Selon les derniers chiffres fournis par le gouvernement, début juin, la facture pour les neuf mois entre juillet 2023 et mars 2024 s’élève à 240 millions de dollars australiens (146 millions d’euros). Le maintien des installations, même vides, continuerait de coûter au moins 350 millions de dollars (213 millions d’euros) par an afin qu’elles restent opérationnelles, avaient indiqué les autorités en mai 2023. Depuis 2012, le coût total du régime de traitement offshore de l’Australie est estimé à près de 10 milliards de dollars (6 milliards d’euros).

    #Covid-19#migrant#migration#australie#asile#nauru#droit#sante#santementale#politiquemigratoire

  • Berlin : Kind in Katzenkorb aus Fenster geworfen – Mordkommission ermittelt
    https://www.berliner-zeitung.de/news/berlin-kind-in-katzenkorb-aus-fenster-geworfen-mordkommission-ermit


    Das 21 Monate alte Mädchen lag schwer verletzt in diesem Katzenkorb. Foto Morris Pudwell

    Dans la capitale allemande c’est la guerre. On n’a pas besoin du couple infernal P&Z, on se la fait nous-mêmes. C’est encore dans le bel arrondissement de Köpenick et c’est encore une petite gamine sur laquelle s’abat la cruauté des conditions sociales résultat des énormes dépenses militaires avec leurs coupes budgétaires dans les aides aux femmes et familles en détresse.

    On ne réfléchit plus quand on est complètement dépassé par les choses de la vie. On tue.

    Alexander Schmalz, Eva Maria Braungart - .Ein kleines Mädchen wurde in Treptow-Köpenick in eine Tiertransportbox gesperrt und offenbar aus dem dritten Stock eines Wohnhauses geworfen. Die Polizei nahm eine Frau fest.

    Ein 21 Monate altes Mädchen ist am frühen Montagnachmittag in Treptow-Köpenick offenbar Opfer eines Verbrechens geworden. Wie ein Polizeisprecher der Berliner Zeitung sagte, hatte ein Passant gegen 13 Uhr vor einem Wohnblock an der Ortolfstraße im Ortsteil Altglienicke einen Katzenkorb entdeckt, in dem ein wimmerndes Kleinkind lag. Wie Bilder zeigen, lag die Tiertransportbox zwischen einem Fahrradständer und einem ausgekippten Müllbeutel.

    Alarmierte Feuerwehrkräfte brachten das Kind schwer verletzt in ein Krankenhaus. Zu dem Zeitpunkt habe Lebensgefahr bestanden, sagte ein Feuerwehrsprecher. Nach Angaben der Polizei sei das am Abend nicht mehr der Fall gewesen. Das Mädchen habe aber wohl mehrere Knochenbrüche erlitten. Es soll sich noch auf der Intensivstation eines Krankenhauses befinden.

    Mutter des Kindes wird von Mordermittlern befragt

    Nach Informationen der Berliner Zeitung soll jemand das Kind in den Korb gesperrt und anschließend aus dem Fenster einer Wohnung in der dritten Etage geworfen haben. Zuvor wurden Zeugen zufolge ein Smartphone, Müllsäcke und Flaschen aus einem geöffneten Fenster geworfen. Eine erwachsene Person, die sich dort aufhielt, wurde festgenommen. Dabei soll es sich um die Mutter des Kindes handeln. Ob sie auch die Tat beging, ist derzeit noch unklar.

    Die Verdächtige wurde in ein Polizeigewahrsam gebracht, wo sie von Ermittlern der 3. Mordkommission vernommen wird. Informationen zum Aufenthaltsort des Vaters gab es zunächst nicht. Die Polizei ermittelt wegen eines versuchten Tötungsdeliktes.

    Ein zweites Kind, bei dem es sich um einen Jungen handeln soll, kam in die Obhut des Jugendamts. Die Fundstelle der Tiertransportbox wurde großräumig abgesperrt. Kriminaltechniker sicherten bis zum Abend Beweismittel in der Wohnung und vor dem Mehrfamilienhaus. Auch eine Drohne kam zum Einsatz.

    #Berlin #Köpenick #fait_divers #austérité #enfanticide #famille #enfants

  • Verbände und Gewerkschaften warnen vor Nullrunde beim Bürgergeld
    https://www.vdk.de/presse/pressemitteilung/verbaende-und-gewerkschaften-warnen-vor-nullrunde-beim-buergergeld

    Ça y est, les liberaux préfèrent les producteurs d’armes aux pauvres concitoyens. Vole un petit peux le pauvres (qui sont nombreux) et tu gagnera beaucoup. Seulement ce petit peux c’est beaucoup pour les pauvres concernés. Les associations sociales et les syndicats exigent un recalcul des aides sociales et s’opposent à la non-augmentation proposée par le gouvernement national malgré l’inflation.

    4.6.2024 Kategorie Armut & Umverteilung

    Bündnis fordert kurzfristige Reform der Bürgergeld-Anpassung für 2025
    VdK-Präsidentin: „Die Regelsätze im Bürgergeld müssen dringend neu berechnet werden.”

    Ein Zusammenschluss aus 8 Wohlfahrts- und Sozialverbänden, Gewerkschaften und Erwerbslosengruppen hat sich mit einem Appell an den Bundesminister für Arbeit und Soziales, Hubertus Heil, und die Abgeordneten im Bundestag gewandt und vor den sozialen Folgen einer Nullrunde beim Bürgergeld gewarnt.

    Das Bündnis fordert eine kurzfristige Reform der Bürgergeld-Anpassung für 2025. Ansonsten drohe Bürgergeldberechtigten ein weiterer Kaufkraftverlust, mit dem sich die Armut von Millionen Erwachsenen und Kindern weiter verschärfen würde. Konkret wird gefordert, ausgehend vom geltenden Regelsatz in Höhe von 563 Euro die aktuellen Preissteigerungen zu berücksichtigen.

    Anders als oft behauptet sei das Bürgergeld auch in den vergangenen zwei Jahren nicht zu großzügig erhöht worden, so die Verfasser des Appells. Im Gegenteil: Aktuelle Analysen zeigen, dass Bürgergeldberechtigte 2021-2023 erhebliche Kaufkraftverluste erlitten haben. Bei einer alleinstehenden Person summieren sich diese Verluste auf bis zu 1012 Euro. Erst mit der Anpassung 2024 habe es eine Trendwende gegeben, wobei die aufgelaufenen Verluste nur zu einem kleinen Teil kompensiert würden.

    Verena Bentele, Präsidentin, Sozialverband VdK Deutschland:

    „„Zwar fallen die Preissteigerungen bei Lebensmitteln, Drogerieartikeln und Energie deutlich geringer aus als noch im vergangenen Jahr. Menschen, die mit dem Existenzminimum auskommen müssen, spüren sie dennoch jeden Tag. Die Nullrunde bei den Bürgergeld-Regelsätzen führt dazu, dass sich viele Menschen schlechter versorgen können. Daher müssen die Regelsätze dringend grundlegend neu berechnet werden. Der heutige Regelsatz spiegelt in keiner Weise wider, was für ein Existenzminimum notwendig wäre.”“

    Joachim Rock, Abteilungsleiter und zukünftiger Hauptgeschäftsführer des Paritätischen:

    „„Das Bürgergeld reicht schon heute nicht aus, um eine gesunde Ernährung, Mobilität und soziale Teilhabe finanzieren zu können. Die Regelsätze bestimmen die Lebensumstände von über sieben Millionen Menschen, die mit steigenden Kosten kämpfen, maßgeblich mit. Eine Nullrunde darf es deshalb nicht geben, sie widerspräche auch Vorgaben des Bundesverfassungsgerichts.”“

    Anja Piel, DGB-Vorstandsmitglied:

    „„Wir brauchen mehr Bezahlung nach Tarif, einen höheren Mindestlohn und beim Bürgergeld auch in Zukunft mindestens einen Inflationsausgleich. Denn das Preisniveau bleibt hoch und damit bleibt das Leben teuer. Auch wenn die Preise zuletzt weniger stark gestiegen sind, kommt man mit einem kleinen Einkommen kaum über die Runden. Es ist ungerecht, Menschen das soziale Netz Bürgergeld wegzureißen.““

    Michael Groß, Vorsitzender des Präsidiums der Arbeiterwohlfahrt:

    „„Ein anständiger Inflationsausgleich für die Ärmsten in unserer Gesellschaft ist eine Frage des Anstands und muss daher selbstverständlich sein. Was derzeit fehlt, ist der Mut für eine zukunftsorientierte Politik, die zuerst Ziele für eine gerechtere Gesellschaft formuliert und im zweiten Schritt mit den dafür nötigen finanziellen Mitteln tatsächlich auch hinterlegt. Wir müssen mit einer Reform der Schuldenbremse und der Stärkung der Einnahmenseite endlich Druck aus dem Kessel nehmen und einen Sozialstaat gestalten, der wirklich keinen zurücklässt.”“

    Maria Loheide, Vorständin Sozialpolitik, Diakonie:

    „„Schon vor der Inflation lag der Regelsatz weit unterhalb der tatsächlichen Bedarfe. Es hat zwei Jahre gedauert, bis mit den letzten Anpassungen die Inflationsfolgen weitgehend ausgeglichen wurden. Die Kaufkraft der Regelsätze darf nicht weiter sinken. Sonst werden immer mehr Menschen in Deutschland existentiell bedroht und können sich das Lebensnotwendige einfach nicht mehr leisten. Das kann ein Sozialstaat nicht einfach hinnehmen.”“
    Pressekontakt
    Das Portraitfoto zeigt Julia Frediani.

    Telefon: 030 9210580-409 030 9210580-409 Mobil: 0175 6604730 E-Mail: j.frediani@vdk.de

    Gemeinsames Positionspapier
    Drohende Nullrunde bei den Regelsätzen abwehren – Kaufkraft erhalten. Stand : 4.6.2024
    https://www.vdk.de/assets/bundesverband/dokumente/newsletter/Positionspapier_-_Drohende_Nullrunde_bei_den_Regels%C3%A4tzen_abwehren.pdf

    #Allemagne #politique #libéralisme #social #austérité #armement #SPD #CDU #FDP

  • Les voitures nous volent notre #territoire… et limitent les échanges sociaux
    https://carfree.fr/index.php/2024/05/24/les-voitures-nous-volent-notre-territoire-et-limitent-les-echanges-sociaux

    Cet article de David Engwicht, un urbaniste australien, est extrait de son livre « Street Reclaiming : Creating Livable Streets and Vibrant Communities » (Récupérer les rues : créer des rues habitables et des Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Argumentaires #Etalement_urbain #Fin_de_l'automobile #Fin_des_autoroutes #Insécurité_routière #2000 #aménagement #australie #culture #mobilité #recherche #san_francisco #société #trafic #transport #urbanisme #ville #ville_compacte

    • En 1970, Donald Appleyard, urbaniste anglo-américain à l’Université de Californie à Berkeley, a mené des recherches novatrices à San Francisco. Il a choisi trois rues résidentielles qui, à première vue, étaient identiques, à l’exception de leur niveau de trafic.

      [...]

      Il a demandé aux gens d’indiquer où vivaient leurs amis et connaissances dans leur rue. Les habitants de la rue calme ont déclaré avoir trois fois plus d’amis et deux fois plus de connaissances dans leur rue que ceux de la rue à fort trafic (figure 1.1).

      Un indice sur la raison pour laquelle les habitants de la rue à fort trafic avaient trois fois moins d’amis et de connaissances que les habitants de la rue calme est apparu lorsqu’Appleyard a demandé aux habitants de dessiner sur la carte de leur rue ce qu’ils considéraient comme leur « territoire familier » (figure 1.2).

      [...]

      Appleyard a découvert que le trafic ne se contente pas d’occuper l’espace physique. Il a une « zone d’influence » qui intimide et prend possession d’un espace sur le plan psychologique. À mesure que la vitesse et le volume du trafic augmentent, la zone d’influence s’étend et le territoire familier se rétrécit. Dans la rue calme, les enfants jouaient encore au milieu de la rue et les gens s’y arrêtaient pour parler. Mais avec l’augmentation du trafic, ces activités se sont déplacées sur le trottoir. Avec l’augmentation du trafic, la fonction du trottoir est passée d’un espace de jeu et de socialisation à un espace utilisé « uniquement comme un couloir entre le sanctuaire des maisons individuelles et le monde extérieur ». L’abandon du trottoir comme espace de socialisation crée un cercle vicieux. Les enfants et les adultes abandonnent cet espace parce qu’il est sale, dangereux et bruyant. La suppression de ces activités rend l’espace encore plus stérile et accroît le sentiment qu’il s’agit d’une sorte de territoire étranger. Il est donc encore plus délaissé.

      Cependant, Appleyard a constaté que le rétrécissement du territoire familier ne s’arrêtait pas au trottoir. Sur la rue à fort trafic, le nombre de personnes jardinant ou simplement assises sur leur perron a considérablement diminué. Le rétrécissement ne s’est pas non plus arrêté au perron. De nombreux habitants de la rue à fort trafic ont abandonné les pièces de leurs habitations donnant sur la rue, les utilisant davantage comme tampon entre la rue et les pièces arrières de la maison. Ainsi, certains habitants de la rue à fort trafic ont même perdu une partie de leur espace de vie interne en tant qu’élément de leur territoire familier.

      L’une des raisons pour lesquelles les habitants de la rue à fort trafic avaient moins de contacts sociaux est précisément qu’ils avaient moins de territoire sur lequel ils pouvaient effectuer des échanges sociaux. La dernière étape de cette saga du rétrécissement du territoire familier a été l’abandon total du logement par certaines personnes, ce qui a eu pour effet de perturber les réseaux sociaux existants. Ce phénomène, combiné au rétrécissement du territoire familier, explique pourquoi les habitants de la rue à fort trafic avaient moins de contacts sociaux dans leur rue.

      #urbanisme #mental_mapping #carte_mentale

  • Who are the Falun Gong ? | Foreign Correspondent
    https://www.youtube.com/watch?v=QzlMQyM8p74

    Tu penses que le #catholicisme est réactionnaire ? Vas d’abord voir chez les Falun Gong .

    Dans ce reportage #Foreign_Correspondent publie des témoignages sur les conséquences pratiques du culte #Falun_Gong sur la vie de ses disciples. On comprend que c’est d"abord une secte religieuse comme d’autres. Le reportage fournit des informations qui soutiennent que c’est aussi une organisation fasciste sans le qualifier ouvertement comme tel. Tous les éléments sont là dont le soutien que Falun Gong apporte à #Donald_Trump.

    L’idée que les métis sont la conséquence d’intrigues d’extraterrestres semble d’abord risible, mais pris au sérieux par des millions de disciples c’est un élément d’idéologie fasciste. L’idée des 81 exterminations de l’humanité n’ajoute pas un iota d’humanisme à l’idéologie suicidaire et génocidaire du falun gong.

    Avec sa puissance financière, son empire d’organisations et ses activités médiatiques dans le monde entier le gourou fondateur #Li_Hongzhi et ses disciples sont un danger derrière une façade souriante. Leur propagande pour le retour à « la Chine avant le communisme » défend un modële de société sans état de droit pratiquant les pieds bandés et l’extermination de la famille entière des délinquents.

    Histoire de Falun Gong (2001)
    https://www.persee.fr/doc/perch_1021-9013_2001_num_64_1_2604
    https://hub.hku.hk/bitstream/10722/194523/2/Content.pdf

    Voilà du racisme, même s’il ne peut avoir d’importance au niveau individuel que pour les croyants : Li Honzhi nous laisse qu’un toute petite part du paradis. Le gros est réservé aux « Chinois ».

    Le souci de pureté de Li Hongzhi s’étend aux races humaines. « II n’est pas permis de mélanger les races du monde. Maintenant que les races sont mélangées, cela crée un problème extrêmement grave ». Car chaque race a son propre monde céleste : la race blanche a son Paradis, qui occupe une toute petite partie de l’univers ; la race jaune possède ses mondes du Bouddha et du Tao qui remplissent presque tout l’univers. Or les enfants issus de mélanges raciaux ne sont liés à aucun monde céleste, « ils ont perdu leur racine » . La loi cosmique interdit les mélanges culturels et raciaux : ainsi, selon Li Hongzhi, Jésus interdit à ses disciples de transmettre sa foi vers l’Orient. C’est pour cela qu’à l’origine, l’Occident et l’Orient étaient séparés par d’infranchissables déserts, une barrière que la technique moderne a détruite.
    Lorsqu’il y a mélange racial [...], le corps et l’intelligence des enfants sont malsains. [...] La science moderne le sait, chaque génération est inférieure à la précédente

    Il y un élément très efficace dans le Falun Gong Dafa qui met à sa juste place la caste médicale, toujours si on est disciple de Li. Le gourou chinois se définit en guérisseur suprême par l’esprit comme dans les temps quand la médecine moderne dite scientifique n’avait pas encore poussé de leur piédestal les superstitions anciennes.

    Le véritable disciple de Li Hongzhi ne doit pas prendre de médicament en cas de maladie. Les soins thérapeutiques ne font que déplacer la maladie , qui provient d’un corps subtil dans un espace profond qui n’est nullement touché par le traitement. La maladie est un moyen de repayer sa dette karmique : il faut donc la laisser suivre son cours naturel, à moins que Li Hongzhi lui- même n’intervienne pour l’éradiquer. Si l’homme ordinaire peut prendre des médicaments, l’adepte de l’ascèse, s’il veut éliminer son mauvais karma, doit s’en abstenir. Il lui est également interdit de soigner d’autres personnes par le Falun Gong.
    ...
    Ceux qui prétendent soigner ont le corps possédé.

    Vu d’aujourd’hui le Falun Gong s’est développé à partir d’un courant chinois sectaire du qui gong dans une organisation fasciste internationale qui recrute de nouveaux disciples parmi les perdus du monde capitaliste qui ont besoin d’une explication de leurs souffrances et d’une idéologie qui les élève au dessus de leurs concitoyens qui demeurent dans le cercle vicieux de la course à la réussite individuelle.

    Le sectarisme du Falun Gong renforce cette dynamique génératrice d’antagonisme confirmant la vision d’un monde partagé entre les disciples sauvés de Li Hongzhi et le reste du monde possédé par les démons. Le fondamentalisme du Falun Gong qui appelle à l’exclusion mutuelle des croyances, des pratiques et des races, et qui interdit d’absorber des idées, des techniques ou des substances (médicaments) étrangers à l’œuvre du Maître, contrarie la tendance syncrétique d’une certaine tradition chinoise toujours soucieuse d’intégrer dans l’harmonie les meilleurs éléments du monde. ... La mort d’adeptes pour cause de refus de soins thérapeutiques attira l’attention critique des médias sur le Falun Gong vers la même période, ajoutant au complexe de persécution de la secte. Et les manifestations répétées d’adeptes avant et après le commencement de la répression officielle, devant les bureaux de journaux, autour de Zhongnanhai, sur la Place Tiananmen — qui ne peuvent que durcir la réaction ô combien prévisible de l’Etat dans la logique du système politique chinois — semblent calculées pour engager le pouvoir sur un champ de bataille moral opposant le Démon persécuteur aux Héros martyrs.
    ...
    L’épisode du Falun Gong montre que le millénarisme chinois n’est pas mort : quelle sera sa prochaine manifestation ?

    Nine familial exterminations
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Nine_familial_exterminations

    Extermination des homosexuels
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Teachings_of_Falun_Gong
    Dans « Wikipedia/Teachings of Falun Gong » on trouve des passages critiques comme le suivant.

    Li additionally stated in a 1998 speech in Switzerland that, "gods’ first target of annihilation would be homosexuals."Although gay, lesbian, and bisexual people may practice Falun Gong, founder Li stated that they must “give up the bad conduct” of all same-sex sexual activity.

    Le texte de l’article « History of Falun Gong » dans Wikipedia par contre fait évidamment partie des campagnes de propagande de la secte contre la Chine. On n’y trouve aucune analyse de la croissance du culte et de son organisation. Les mesures de la Chine y sont présentées comme injustifiées et cruelles.

    Je souffre d’une allergie innée aux croix gammées, alors en espérant d’en partager la sensation avec vous voilà le symbole officiel de la secte.


    Il est composé de cing swastikas dont je ne veux même pas apprendre la signification. Le design en soi est suffisament écoeurant.


    N. B. vous remarquez l’expression de l’esprit originel allemand : nos designers #nazis ont inversé le sens des crochets de la swastika religieuse. En Asie ça tourne vers la gauche, en Allemagne on l’a établi en symbole conséquent qui est orienté à droite ;-)

    #Chine #Taiwan #USA #Australie #presse #médias #religion #sectes #fascisme #anticommunisme #qui_gong

  • Exklusiv: Straftäter kommen frei, Polizei Berlin fährt nur noch zu dringendsten Einsätzen
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/exklusiv-straftaeter-kommen-frei-polizei-berlin-faehrt-nur-noch-zu-

    Kommt die Polizei in Zukuft noch rechtzeitig, um mir gegen renitente Fahrgäste zu helfen, oder muss ich zur Waffe greifen? Vielleicht wird auch wieder mal alles nicht so heiß gegessen wie gekocht. Aber klar, so ein Krieg und die Aufrüstung gehen vor. Wozu noch innere Sicherheit, wenn Deutschland mit dem Säbel rasselt. Es landen sowieso alle Verbrecher an der Front, oder?

    15.5.2024 von Andreas Kopietz - Die Berliner Zeitung erhielt exklusiven Einblick in die „Sparliste des Grauens“. Terroristen, Kriminelle und Verkehrssünder können sich freuen.

    Funkwagen können nur noch zu den wichtigsten Einsätzen fahren. Schwerstkriminelle aus der Organisierten Kriminalität werden vor Gericht aus Mangel an Beweisen freigesprochen, weil das Landeskriminalamt nicht mehr arbeitsfähig ist.

    Veranstaltungen und Demos werden verboten, weil die Sicherheit nicht mehr gewährleistet werden kann. Solche Szenarien befürchtet zumindest die Gewerkschaft der Polizei angesichts der vom Berliner Senat geplanten Einsparungen bei der Inneren Sicherheit.

    Die Haushälter der Berliner Innenverwaltung von Iris Spranger (SPD) haben in diesen Tagen Posten für Posten durchgerechnet, was die Sparvorgaben konkret bedeuten würden und ihre Anmerkungen dazu gemacht. Die Berliner Zeitung konnte in die „Sparliste des Grauens“ Einblick nehmen.

    Der Kauf neuer Fahrzeuge wird verschoben: Der Investitionsstau von 50 Millionen Euro für den Fuhrpark erhöht sich. Das Ausfallrisiko für den Einsatzdienst ist aus Sicht der Verwaltung nicht mehr tragbar. Eigentlich müssten für vier Millionen Euro unbedingt 45 Einsatzwagen neu beschafft werden. Doch dieses Geld wird eingespart.

    Videoüberwachung: Die geplante Videoüberwachung an kriminalitätsbelasteten Orten muss verschoben werden. Hierfür waren 1,5 Millionen Euro eingeplant. Die Videoüberwachung ist eigentlich ein Prestigeprojekt der CDU, das nach einer Änderung des Allgemeinen Sicherheits- und Ordnungsgesetzes umgesetzt werden soll.
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    Bodycams: Die Beschaffung von Körperkameras (Bodycams) und Dashcams für Polizeiautos wird verschoben, denn 2,1 Millionen Euro fallen weg. Das verursacht eine deutliche Verzögerung bei der Umsetzung eines bedeutsamen politischen Vorhabens von CDU und SPD.

    Falschparker wird’s freuen: Widerrechtlich abgestellte Autos auf Radwegen und Feuerwehrzufahrten können nur noch eingeschränkt umgesetzt werden. Denn mit den externen Abschleppunternehmen müssen neue Verträge geschlossen werden, um 200.000 Euro weniger auszugeben. Umsetzungen seien unumgänglich, heißt es aus der Innenverwaltung, insbesondere vor dem Hintergrund der bevorstehenden Fußball-EM.

    Tempo- oder Rotlichtsünder: Sie werden ebenfalls leichteres Spiel haben. Denn der Kauf und die Ersatzbeschaffung von Verkehrsüberwachungsanlagen für 1,34 Millionen Euro wird verschoben.

    Computer und Netzausbau: Gerade in Zeiten zunehmender Terrorgefahr können die Rechenzentren der Polizei Berlin nicht modernisiert werden. Bisher vorhandenes Geld ist für Verpflichtungen aus den Vorjahren gebunden. Das Netz zur Abwehr von Terror und Cybercrime kann nicht ausgebaut werden, obwohl es höchste Priorität hat.

    Kommunikationstechnik: Informations- und Kommunikationstechnik für das LKA wird aus Sicht der Innenverwaltung nur noch eingeschränkt funktionieren. Dringend erforderliche Ersatzbeschaffungen seien nicht mehr möglich und das LKA somit nicht mehr voll arbeitsfähig. Straftaten könnten nicht mehr aufgeklärt werden. 300.000 Euro fallen hierfür weg.

    Cybercrime und Organisierte Kriminalität: Massendatenauswertung, zum Beispiel aus Kommunikation organisierter Schwerkrimineller über den von der Polizei geknackten Kryptodienst Encrochat ist nur noch eingeschränkt möglich. Unter anderem wird die Beschaffung von Hardware und Spezialanwendungen zur Bekämpfung von Cybercrime verschoben, denn 842.000 Euro fallen weg. Und weil weitere 1,15 Millionen Euro gestrichen werden, kann auch keine Hard- und Software für Back-up-Speicher beschafft werden.

    Verdeckte Überwachung: Beschaffungen von verdeckter Überwachungstechnik der Spezialeinheiten müssen verschoben werden. Geplant waren 90.000 Euro.

    Islamistischer Terrorismus und Staatsschutzdelikte: Konspirative Wohnungen, etwa zur Überwachung islamistischer Gefährder, können nur noch eingeschränkt angemietet und Örtlichkeiten nur noch eingeschränkt technisch überwacht werden, weil 200.000 Euro fehlen. Auch diese Ausgaben sind nicht beeinflussbar, weil sie von den jeweiligen Ermittlungen abhängen.

    Digitalfunk: Noch immer gibt es beim digitalen Behördenfunk Funklöcher, etwa in Betongebäuden oder Tunneln. Doch die Ausstattung öffentlicher Gebäude mit Objektfunkanlagen muss wegen des Wegfalls von 1,5 Millionen Euro verschoben werden. So kann es passieren, dass bei Schadenslagen Einsatzkräfte nicht kommunizieren können.

    Kriminaltechnisches Institut: Dem Kriminaltechnischen Institut im Landeskriminalamt werden 500.000 Euro fehlen für die Beschaffung von Laborbedarf und kriminaltechnischem Verbrauchsmaterial. Auswertung und Beweissicherung werden damit eingeschränkt. Die Ausgaben sind abhängig von den Ermittlungsvorgängen in den Dienststellen der Berliner Polizei und sind nicht beeinflussbar, weil sie von den Ermittlungen abhängen.

    DNA-Untersuchungen: Forensische Dienstleistungen müssen verschoben werden, zum Beispiel DNA-Untersuchungen durch externe Labore, weil 300.000 Euro gestrichen werden. Auch diese Ausgaben können nicht beeinflusst werden, weil sie abhängig sind von den Ermittlungsvorgängen.

    Strafprozesse können platzen: Dem Kriminaltechnischen Institut werden weitere 150.000 Euro gestrichen für den Ersatz dringend erforderlicher Geräte. Straftaten können dadurch nicht aufgeklärt werden. Nach Ansicht von Experten könnten ganze Strafprozesse platzen, weil Analysegeräte nicht auf dem neuesten Stand sind, deshalb ihre Akkreditierung verlieren und Berlin dadurch nicht in der Lage ist, Beweismittel richtig auszuwerten.

    Arbeitsbedingungen: Eine Million Euro werden eingespart für die Beschaffung bei Büroausstattung und Mobiliar. Das bedeutet eine Verschlechterung der Arbeitsbedingungen und der Erfüllung von Arbeitsschutzvorschriften, worüber sich bereits der Personalrat beschwert hat.

    Auch die Berliner Feuerwehr muss sparen

    Auch bei der Feuerwehr muss erheblich gespart werden. Hier eine Auswahl einiger Sparpositionen:

    Löschfahrzeuge: Der Kauf von drei Löschhilfsfahrzeugen wird gestrichen, weil 2,09 Millionen Euro wegfallen. Somit erhöht sich der Investionsstau auf derzeit 140 Millionen. Die geplanten Aufbauten für die Fahrzeuge im nächsten Jahr mit einem Preis von insgesamt 2,79 Millionen Euro entfallen somit auch.

    Tanklöschfahrzeuge: Zwei Fahrgestelle für Tanklöschfahrzeuge werden gestrichen, weil 339.000 Euro wegfallen. Somit erhöht sich der Investitionsstau auf 140 Millionen Euro. Geplante Aufbauten für die Fahrzeuge im nächsten Jahr in Höhe von 372.000 Euro fallen ebenfalls weg.

    Drehleitern: Drei Fahrgestelle für Drehleitern werden gestrichen, weil 424.000 Euro wegfallen. Die für das kommende Jahr vorgesehenen Aufbauten (insgesamt 2,5 Millionen Euro) entfallen.

    Höhenrettung: Ein geplanter Gerätewagen für die Höhenrettung und ein Wechsellader werden ebenfalls nicht kommen, weil 752.000 Euro wegfallen.

    Katastrophenschutz: Fahrzeuge für den Katastrophenschutz können nicht angeschafft werden, denn 2,7 Millionen Euro werden gestrichen. Es besteht das Risiko, dass Fahrzeuge außer Dienst genommen werden müssen.

    Blackout: Bei Stromausfall wird es mit der Überwachung der Notstromversorgung in den Feuerwachen schwierig, weil 100.000 Euro fehlen. Das Tanknotstromsystem überwacht die Tankfüllstände der Aggregate und den Zustand der Starter-Batterien dafür.

    Funk: Auch Digitalfunkgeräte für die Fahrzeuge können nicht erneuert werden, weil 100.000 Euro gestrichen werden. Die Fahrzeuge können zudem nicht mit Navigations- und Datendisplays ausgestattet werden.

    Risiko für Einsatzkräfte:
    Ersatzbeschaffungen für Drohnen werden reduziert, weil 480.000 Euro wegfallen, die Beschaffung eines Roboters zur Fernerkundung und Gefahrgutanalyse entfällt. All dies würde das Risiko für die Einsatzkräfte erhöhen.

    Ausbildung: Für Aus- und Fortbildung werden bei der Feuerwehr insgesamt 450.000 Euro eingespart. Das betrifft unter anderem Seminare oder auch die Anschaffung von Übungsmaterialien, was zu Qualitätsverlusten im Unterricht führen wird.

    „Diese Auflistung zeigt jedem deutlich, dass das 29-Euro-Ticket zulasten der Inneren Sicherheit finanziert wird“, sagt der Landeschef der Gewerkschaft der Polizei, Stephan Weh. „Die Menschen in dieser Stadt werden diese wahnsinnigen Einsparforderungen spüren.“ Der Senat müsse gemäß seiner Verantwortung für die Bevölkerung Polizei und Feuerwehr priorisieren, verlangt Weh. „Sollte das nicht passieren, kann nur ein Sondervermögen Innere Sicherheit, Justiz und Bevölkerungsschutz den Kollaps verhindern.“

    #Berlin #Polizei #Feuerwehr #Sicherhei #Austerität.

  • L’Australie et les Tuvalu ont finalisé un traité historique prévoyant l’accueil de réfugiés climatiques
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/05/11/l-australie-et-les-tuvalu-ont-finalise-un-traite-historique-prevoyant-l-accu

    L’Australie et les Tuvalu ont finalisé un traité historique prévoyant l’accueil de réfugiés climatiques
    Par Isabelle Dellerba (Sydney, correspondance)
    L’archipel des Tuvalu, un micro-Etat insulaire du Pacifique Sud menacé de disparaître sous les flots d’ici à la fin du XXIe siècle, pouvait difficilement refuser la main tendue par Canberra. En novembre 2023, l’Australie a offert l’asile climatique à l’ensemble de sa population en échange d’un droit de regard sur les pactes de sécurité qu’il envisagerait de signer avec d’autres nations. Ce traité historique a provoqué de vifs débats dans l’archipel, inquiet pour sa souveraineté. Jeudi 9 mai, les deux pays ont conclu un « mémorandum explicatif » qui, en levant certaines zones d’ombre, devrait permettre sa mise en œuvre dès l’année 2024.
    Principal point de contentieux, l’article 4, qui stipule que Canberra aura son mot à dire sur « tout partenariat, accord ou engagement » que les Tuvalu voudraient conclure avec d’autres Etats ou entités sur les sujets de sécurité et de défense ; une clause très critiquée par les Tuvaluans, qui l’ont associée à un droit de veto.Pour mettre fin au débat, le mémorandum précise que cet article ne s’appliquera que dans un « nombre restreint de circonstances » et que les « Tuvalu n’ont pas besoin de la permission de l’Australie avant de commencer à discuter avec d’autres partenaires ». Afin d’aplanir les derniers doutes, il ajoute que chaque partie « peut suspendre les obligations et même résilier le traité par accord mutuel ou unilatéralement ».
    De manière générale, ce mémorandum détaille et confirme les principales dispositions du traité. Il rappelle que l’île-continent viendra en aide à ces îles polynésiennes en cas d’agression militaire, de catastrophe naturelle ou encore de pandémie. Mais aussi et surtout que l’Australie offrira, chaque année, la résidence permanente à 280 Tuvaluans – « tirés au sort » parmi les candidats au départ –, ce qui devrait lui permettre d’accueillir, à terme, les 11 200 habitants de l’archipel.
    Richard Gokrun, directeur de l’organisation Tuvalu Climate Action Network, joint par téléphone par Le Monde, n’a pas l’intention de faire ses valises, mais plutôt de se battre pour assurer un avenir à son peuple, même s’il ne peut que constater chaque jour les dégâts causés par le changement climatique dans son pays constitué de neuf atolls coralliens à fleur d’eau. (...) Cette année, le phénomène océanographique qui submerge habituellement les zones basses de cette langue de terre perdue en plein milieu de l’océan Pacifique a été encore amplifié par de fortes pluies et des vents violents. Les vagues ont atteint 3,41 mètres. L’eau salée a recouvert les cultures, y compris dans des zones jusqu’ici épargnées, a poussé des rochers sur la terre et a endommagé des parties de la route principale, paralysant l’activité des habitants. Avant la fin du siècle, 95 % du territoire des Tuvalu pourrait être inondé par de grandes marées périodiques si la hausse des températures n’est pas maintenue en dessous de 1,5 °C, rendant le pays inhabitable.
    (...) Sur place, les autorités sont à pied d’œuvre. Elles ont d’ores et déjà entrepris de gagner 7,5 hectares de terre sur la mer, en draguant le sable du lagon, pour arrêter les vagues et empêcher l’eau de monter à travers le sol. A terme, elles ont prévu, avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement, de surélever une partie du territoire de la capitale pour y relocaliser progressivement les infrastructures et la population, si elles obtiennent le financement nécessaire.
    Jeudi, le gouvernement australien a annoncé qu’il allait investir 12 millions d’euros pour soutenir ces projets d’adaptation et débourser, au total, 67 millions d’euros d’aides supplémentaires. « Mais il y a déjà de nombreux Tuvaluans qui envisagent de partir pour mettre à l’abri leur famille et assurer leur avenir », regrette l’activiste Richard Gokrun. Ce dernier aurait souhaité que l’Australie, qui continue à approuver de nouveaux projets de mines de charbon, dont quatre ces deux dernières années, s’engage aussi à faire davantage pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
    Le gouvernement travailliste, dirigé par Anthony Albanese, s’est doté d’une politique climatique relativement ambitieuse – réduire de 43 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 2005 –, mais qui est pour l’heure insuffisante pour limiter le réchauffement au-dessous de 2 °C par rapport à l’aire préindustrielle. D’autant plus que, jeudi, il a annoncé qu’il prévoyait de recourir au gaz naturel « d’ici à 2050 et au-delà ». Cette annonce a immédiatement provoqué la colère des organisations de défense de l’environnement. « Nous croyons que le Pacifique mérite un avenir meilleur que celui que cette stratégie gazière nous impose. L’Australie ne peut pas espérer réparer les relations avec la région tout en continuant d’extraire et d’exporter la destruction climatique », a notamment condamné Joseph Sikulu, directeur de la région Pacifique de l’ONG 350.org. Avant son entrée en vigueur, le traité, qui est le premier accord bilatéral jamais conclu spécifiquement axé sur la mobilité climatique, sera examiné par les Parlements des deux pays et fera l’objet d’une consultation publique.

    #Covid-19#migrant#migration#australie#tuvalu#refugieclimatique#securite#environnement#sante#asileclimatique#politiquemigratoire

  • Confronting the Parasite Economy
    https://prospect.org/labor/confronting-parasite-economy

    Bemerkenswerte Argumente eines venture capitalist für #Mindestlohn und angemessene Bezahlung

    00.07.2016 by Nick Hanauer - There are two types of businesses in America today: those that pay their workers a living wage-the real economy-and those that don’t-the parasite economy. And all of us who live and work in the real economy should be royally pissed at the way the parasite economy is sucking us dry.

    Here in the real economy, we solve the problems, build the things, and pay the wages that make America great. When politicians of both parties promise to attract “good jobs” to their districts or states, they’re talking about the kind of real-economy jobs that pay a decent middle-class wage-jobs that provide the income, benefits, and security necessary to participate robustly in the economy as a consumer and taxpayer. It is the real economy that drives both production and demand, and that fills our tax coffers with the money needed to educate our children, maintain our infrastructure, invest in research and development, fund our social safety net, and provide for the national defense.

    But in the parasite economy-where companies large and small cling to low-wage business models out of ignorance or habit or simple greed-"good jobs," and the economic dynamism they produce, are in short supply. This is the economy in which tens of millions of Americans work for poverty wages with few if any benefits, often in the face of abusive scheduling practices that make it impossible to plan their life from day to day, let alone month to month.

    The difference between these two economies is stark. The real economy pays the wages that drive consumer demand, while the parasite economy erodes it. The real economy generates about $5 trillion a year in local, state, and federal tax revenue, while the parasite economy is subsidized by taxes. The real economy provides our children the education and opportunity necessary to grow into the next generation of innovators, entrepreneurs, and civic leaders, while the parasite economy traps them in a cycle of intergenerational poverty.

    The real economy delivers on the promise of capitalism.

    The parasite economy relentlessly undermines it.

    If, as many on the right are wont to do, we divide our nation into one of “makers” and “takers,” it’s not the working poor who deserve our derision, but the low-wage businesses that exploit them. These are the real deadbeats of the parasite economy: companies with a business model predicated on a cheap supply of taxpayer-subsidized labor, growing fat on the vast wealth of consumer demand generated by the middle-class wages of the real economy, while leaving employees with little if any discretionary income of their own.

    To be clear, I am not making a moral argument for the real economy (though there is surely a moral argument to be made), but rather a cold and calculated economic appeal based on self-interest properly understood. You see, I am an entrepreneur and venture capitalist invested mostly in technology companies that pay the sort of middle-class wages that enable our workers to fully participate in the economy as consumers of other companies’ products. That’s the way a market economy is supposed to work. We buy your products. You buy ours. But low-wage workers at parasite companies-mostly giant and profitable corporations like Walmart and McDonald’s-cannot afford to robustly consume our products, or most anybody else’s, in return. The parasite economy is simply bad for business.

    At best, a worker earning the federal minimum wage of $7.25 an hour can barely manage to the pay the rent, buy some groceries, and maybe a bus pass, leaving little disposable income for anything else. No restaurants. No hair salons. No health club or yoga studio memberships, let alone the latest tech gadget or service from one of my companies. In business, the first, second, and third most important thing is demand. If demand is high, almost any other obstacle can be overcome. Workers earning $7 or $8 an hour cannot demand most products and services. They can barely subsist.

    As an entrepreneur and investor, I have founded or financed 35 companies across a wide range of industries: manufacturing, retailing, software, e-commerce, robotics, health care, financial services, and banking. I know a thing or two about sales and customers. And I have never been in a business that considered minimum-wage workers earning $10,000 to $20,000 per year as our target customer. Except for pawnshops or payday lenders, a typical business’s core customers very likely earn more than minimum wage. It is demand from middle-income workers that supports the small local businesses that create 64 percent of new private-sector jobs and 49 percent of all jobs in America. So a fair question to ask is:

    If no business wants customers who make $7.25 an hour, why in the world would we tolerate-or even worse, subsidize-businesses that pay their workers so little?

    A leading advocate of the parasite economy is the National Restaurant Association (the other NRA), which has worked assiduously to keep wages low. The federal minimum wage for tipped workers, unchanged since 1991, is a shocking $2.13 an hour. Lest you think all those workers are raking in tips, as a small elite of servers in high-end urban restaurants do, the median hourly wage for restaurant servers, including tips, is just $9.25 per hour. Tipped workers are more than twice as likely as the average worker to fall under the federal poverty line, and restaurant servers nearly three times as likely, according to a 2011 study by the Economic Policy Institute. Ironically, in its 2014 edition of “Consumer Spending in Restaurants,” the NRA notes that “[t]he primary influencer on consumer spending in restaurants is disposable income.” American households earning less than $30,000 a year-about a third of all households-make up only 15 percent of all restaurant spending, the NRA reports. Can you imagine how much more profitable the restaurant industry would be if one out of three Americans had more disposable income to spend at restaurants? The NRA appears to want every American to eat in restaurants-except restaurant workers.

    And it’s not just the rise of the service sector that’s to blame for falling wages. America has lost millions of manufacturing jobs since 2000, but those that remain are no longer the golden ticket into the middle class they once were. According to a new study from the UC Berkeley Labor Center, the families of one in three manufacturing production workers now rely on public assistance at a cost of $10.2 billion a year to state and federal taxpayers. Blue-collar manufacturing workers didn’t earn solid middle-class incomes because they were better trained, better educated, or more productive than their service-sector counterparts, or because their employers were larger or more profitable than the giant service companies of today. Manufacturing workers earned middle-class wages because they were unionized, and as their bargaining power declined, so did their incomes.

    I used to take parasitic business practices for granted, believing that they were an inherent and unavoidable feature of capitalism. But the more I examined the evidence, the more I realized that this just isn’t true. Some companies just choose to pay their workers as little as possible, and others don’t-while some companies have simply never bothered to imagine that there might be any other way. And yes, some companies reluctantly keep wages low in the face of market pressure from more willfully parasitic competitors. But in the end, all of us-workers and business owners alike-pay the price in the form of decreased demand, higher taxes, and slower economic growth.

    And yes, these low-wage business models are a choice. While there are parasite companies and parasite jobs, there are no parasite industries or occupations, and there is no line of work worth doing that cannot command a living wage. For every Walmart, there’s a Costco. For every McDonald’s, there’s an In-N-Out Burger. For every single mom waiting tables at the local diner for $2.13 an hour, there’s a healthier, wealthier counterpart earning $13 an hour or more (soon to be $15!) in Seattle or San Francisco or in the thousands of real-economy businesses nationwide where management understands that the “minimum wage” is meant to be a minimum, not a maximum.

    In any industry there are many different strategies for running a profitable business-some of which honor the contributions of their workers and some that don’t. And if these businesses that choose to follow a low-wage model represented isolated incidents, I would shower them with moral opprobrium and leave it at that. But there’s nothing isolated about it: It’s a pervasive pattern that warps the entire economy. Economists have a name for this sort of strategy; they call it “free riding.” And make no mistake-free riding doesn’t come free.

    According to data compiled by the Brookings Institution, 73 million Americans-nearly one-quarter of our population-live in households eligible for the Earned Income Tax Credit (EITC), a benefit exclusively available to the working poor. I want to underscore this point. Nearly a quarter of our fellow citizens are poor-not because they don’t have jobs, but because they or their family members do-mostly working for giant profitable corporations. These are people who labor long hours preparing our food, stocking our shelves, cleaning our offices, caring for our children, and performing the many other tasks and services that define our modern way of life.

    Today, a majority of the money we collectively spend on anti-poverty programs doesn’t go to the jobless, it goes to the working poor. According to a recent analysis by the Economic Policy Institute, 69.2 percent of all public benefits go to non-elderly households with at least one working member, nearly half of whom work at least full-time. In 2014, the EITC alone cost U.S. taxpayers $67 billion, directly supplementing the incomes of the working poor and, thus indirectly, the payrolls of their parasite employers. The Child Tax Credit (CTC) cost the federal government another $58 billion; food stamps, $80 billion; housing vouchers and rental assistance, $38 billion-again, all programs that largely benefit families of the working poor.

    These numbers keep growing; the most recent 10-K filings of food manufacturer Mead Johnson reported that “approximately 47% of all infants born in the United States during the 12-month period [that] ended December 31, 2015 benefited from the WIC [Women, Infants, and Children] program,” which provides food assistance to “those considered to be at nutritional risk, including low-income pregnant, postpartum and breastfeeding women and infants and children up to age five.” It is a national disgrace that the parents of nearly one in two infants born in America require government aid just to meet the daily nutritional needs of their children.

    And then there’s Medicaid. According to the Kaiser Family Foundation, total state and federal Medicaid spending cost U.S. taxpayers $475 billion in 2014. Conservatives disparage Medicaid as a costly “entitlement,” but an entitlement to whom? Workers can’t work when they’re sick or dead; that’s why real-economy companies provide their workers with health insurance and paid sick leave. But parasite economy companies pass that cost off to taxpayers.

    This is a ridiculously inefficient way to run an economy. Complex bureaucracies like food stamps, Medicaid, and housing assistance are expensive to administer, while the relentless task of applying, qualifying, and maintaining eligibility for the various state and federal programs can be a time-consuming and humiliating process for those compelled to use them. Being poor is hard work in and of itself. So why spend billions on a bureaucratic redistribution system when employers could simply pay workers enough to afford food, medical care, and housing on their own?

    I am not making an argument against anti-poverty programs; the EITC alone lifted 6.2 million Americans out of poverty in 2013 (more than half of them children), while reducing the severity of poverty for another 21.6 million working Americans and their families. But while the EITC has done an admirable job incentivizing low-wage work, it also has the unintended consequence of incentivizing employers to keep wages low-indeed, a 2010 study by Andrew Leigh in The B.E. Journal of Economic Analysis & Policy finds that “a 10 percent increase in the generosity of the EITC is associated with a 5 percent fall in the wages of high school dropouts and a 2 percent fall in the wages of those with only a high school diploma.”

    Why in the world would you pay your workers enough to clothe, house, and feed themselves, a growing number of my fellow CEOs apparently figure, when taxpayers are willing to do it for you?

    In the fast-food industry, more than half of all families-52 percent-are enrolled in at least one public assistance program, at a combined cost of $7 billion a year. (Until 2013, McDonald’s even provided a “McResources” hotline to help its impoverished workers apply for government aid.) And Walmart alone, according to a 2014 report from Americans for Tax Fairness, costs U.S. taxpayers an estimated $6.2 billion a year in public assistance to its 1.4 million mostly low-wage workers-coincidentally, an amount roughly equal to the $6.5 billion a year the company lavished on stock buybacks over the previous decade. Quite simply, McDonald’s and Walmart and other businesses in the parasite economy have grown to rely on the tax dollars of other companies and other workers to indirectly subsidize their payroll-and their immense profits. In effect, many real-economy companies end up subsidizing their parasite-economy competitors.

    Compare Walmart’s Sam’s Club chain of warehouse discount stores with its rival Costco-perhaps the most elegant (and studied) head-to-head comparison of low-wage versus living-wage business models in America today. In an effort to reverse high turnover costs, a reputation for poor customer service, and stagnant same-store sales, notoriously low-wage Walmart recently made news by raising starting wages at all its stores, including Sam’s Club, to $9 an hour in April 2015, and to $10 an hour 2016. “Bottom line-it’s working,” Walmart CEO Douglas McMillon reassured nervous investors in a recent a blog post. But don’t mistake this minor course correction for a change in business models; Sam’s Club wages remain substantially lower than those at rival Costco.

    To the casual observer, the two chains look virtually identical: cavernous warehouses stacked high with pallets of heavily discounted goods, from groceries to apparel, electronics to major appliances, and everything in between. Both chains earn a substantial portion of their profits from annual membership fees ($45 a year at Sam’s Club, $55 at Costco), and both chains offer myriad other discounted services to their members, from insurance to travel to banking. Together, the two chains dominate the warehouse retail category: Sam’s Club claims the largest geographic footprint, with 652 stores located throughout the U.S. and Puerto Rico, compared with Costco’s 492 stores. But Costco is the perennial market leader in paid members (currently 84 million, while Sam’s Club had 47 million in 2012), gross revenue ($113 billion in 2014 versus $57 billion), and pre-tax earnings ($3.2 billion versus $2 billion).

    But the biggest difference? Costco offers its average worker the opportunity to earn a living wage, while Sam’s Club does not.

    Neither company publishes its wage scale, so exact numbers are hard to pin down, but Costco is famous for its generous compensation policies. Walmart is infamous for the opposite. Glassdoor.com, which relies on worker-reported data, lists an average wage for a Sam’s Club cashier at less than $10 an hour, while a Costco cashier earns nearly $15. Costco’s wages may start only a couple bucks an hour higher than at Sam’s Club, but Costco quickly rewards workers for their loyalty and experience. A 2008 article in Slate reported that a Costco cashier with five years’ experience earns $40,000 a year plus benefits-enough for a two-cashier Costco family to find themselves firmly ensconced in the American middle class, enough to pay into the federal treasury rather than draw out of it.

    Which brings us to the cruelest irony of these dueling business models: High-wage Costco and its workers are essentially subsidizing through their taxes their competition from low-wage Sam’s Club. But it isn’t just the tax subsidies that are so maddening. Costco employees can afford to shop at Sam’s Club, while impoverished Sam’s Club employees cannot afford to shop at Costco.

    This irony is repeated throughout the nexus between the real and parasite economies: Low-wage McDonald’s (just over $8 an hour) is subsidized by higher-wage In-N-Out Burger (about $11.50 an hour). Low-wage Macy’s (about $9 an hour) is subsidized by higher-wage Nordstrom (nearly $12 an hour). Low-wage Kroger (just over $8 an hour) is subsidized by higher-wage Safeway (more than $11 an hour).

    In industry after industry, direct competitors are paying employees vastly different wages to perform the exact same job.

    But there is little difference between a Sam’s Club cashier and a Costco cashier other than the fact that one qualifies for government assistance while the other helps pay for it.

    Both models can be highly profitable-both Costco and Sam’s Club have returned billions of dollars to shareholders. But only one model lifts workers into the Great American Middle Class that is the primary engine of economic growth. So why should we subsidize a low-wage parasite economy when the high-wage real economy offers so much more?

    Of course, some will argue that the question is moot-that the labor market efficiently determines wages, not well-meaning CEOs or self-serving policymakers (or meddling know-it-alls like me), and that if a Sam’s Club cashier is worth $15 an hour, then that is what the labor market would force Sam’s Club to pay. “Supply and demand,” and all that.

    That is nonsense. Take it from someone who has created dozens of businesses-people don’t get paid what they are “worth.” They get paid what they negotiate. We can all point to examples of CEOs who negotiated far more than they are worth, but there are many, many more people in our country who are worth far more than they negotiated.

    That’s because more than any other market, the labor market is distorted by a profound imbalance of power between buyers and sellers; in fact, other than the small share of workers who have a collective-bargaining agreement, the vast majority of workers enjoy little bargaining power at all. Most workers have limited resources and immediate needs-to eat, to pay rent, to provide for their children-while most employers could leave any particular position unfilled indefinitely without suffering any personal hardship at all. As Adam Smith noted in The Wealth of Nations: “In the long run the workman may be as necessary to his master as his master is to him; but the necessity is not so immediate.”

    So why do parasite employers keep wages low? Because they can. And in recent decades, employers have relentlessly exploited this power imbalance, eroding labor’s share of the economy from an average of 50 percent of GDP between 1950 and 1980 to a ten-year-average of only 43 percent today, while profits’ share of GDP has risen by a similar amount. That’s about a trillion dollars a year that used to go to wages that now goes to profits. But that trillion dollars isn’t profit because it needs to be, or has to be, or should be. It’s profit because powerful people like me prefer it to be, and workers no longer have enough power to negotiate a fairer and more economically sensible split.

    Clearly, wages are low in the parasite economy because many employers choose to keep them low and workers lack the power to affect that choice. And in highly price-competitive markets, even the most noble and generous CEOs are limited by the dynamics of competition.

    This brings me to an uncomfortable confession, and the part of this essay that is least fun to write: I’m a parasite, too. And I hate it.

    I worked my way up through the family business, Pacific Coast Feather Company, one of the largest domestic manufacturers of textile products in the nation. We employ roughly 750 workers in factories across the United States, making pillows, comforters, and mattress pads. And I’ll admit it: I am not proud of the wages we pay many of our workers. We do pay more than 90 percent of our employees above the state minimum wage-and the majority of those minimum wage workers are in California, where the wage floor was recently raised to $10 an hour (and will go to $15 over the next five years)-but at any given time, between 20 and 30 percent of our workforce (around 250 people, give or take) come from temporary labor firms, which very likely do not pay those employees enough to sustain anything close to a middle-class life.

    Today, I co-chair the board with my brother; a non-family CEO manages the day-to-day operations. But like many other business owners in the parasite economy, I feel trapped by the low standards and competitive dynamics of our highly price-sensitive industry. The retailers we sell our product through are viciously price-competitive; if our prices inch higher than our competitors’ on pillows and comforters of comparable quality, we’d lose the bulk of our market share in a New York minute. I desperately want to pay our workers a living wage, but while labor only accounts for a fraction of our costs, we just couldn’t compete against manufacturers paying at parasitic wage levels. No doubt our better-paid workers would be more productive, happy, and loyal, but I fear the labor cost differential might be too great and our margins too small for us to survive.

    And yet.

    If every company paid a reasonable wage, everybody would benefit as a result. Every worker would benefit from higher wages. Every company would benefit from higher worker productivity, lower turnover, and from increased demand for goods and services, without being squeezed by low-wage competitors. Every community would benefit from the jobs created by that extra demand. Every taxpayer would benefit from decreased need for poverty programs. Imagine an economy in which every worker could afford to treat themselves daily to a fancy espresso drink-how great would this be for Starbucks, even if Starbucks had to pay its own workers a little bit more, too?

    If you give the poorest Americans a raise, they will spend that money within their community. We have plenty of data to back this up. When San Jose increased its minimum wage by $2 in 2013, the organization Puget Sound Sage reports, registered businesses in San Jose increased by 3 percent in the year after the raise, and small-retailer registration increased by 19 percent. Furthermore, unemployment decreased by a full percent, and more than 4,000 jobs were added in the restaurant and hospitality sector alone.

    Which brings me to my main point. We could collectively solve the problem of the parasite economy quickly and fairly, simply by raising the federal minimum wage back to a reasonable level-say $12 to $15 an hour. And the ironic part is that everyone would benefit-even the companies that currently pay low wages.

    Markets are defined by rules; indeed, no high-functioning market economy is possible without the effective rule of law. Some of these rules are necessary to prevent companies from cheating-for example, the enforcement of standard weights and measures. Some of these rules are necessary to protect the health and safety of consumers, such as food and drug standards. And some of these rules are necessary to prevent companies from gaining an unfair advantage by externalizing their costs-such as dumping toxic chemicals rather than paying the cost of safe disposal. In a very real sense, that is exactly what parasite companies are doing: externalizing their costs. They pay their workers so little that that they are forcing the rest of us to pick up part of the cost. And in the process, these parasite companies gain an unfair labor cost advantage over their higher-wage competitors, setting off a downward spiral of lower wages and lower consumer demand.

    A race to the bottom isn’t how you build an economy; it’s how you take advantage of it.

    So let’s stop conflating collectivism-which is bad-with collective action-which is indispensable to the success of every social human endeavor. Collective action can enable individuals to take actions they know are beneficial-for themselves and others-but that they feel constrained from doing by themselves. Throughout the 1970s, most National Hockey League players refused to wear helmets, despite the known risk of serious head injuries. Some players went helmetless out of vanity, or fear of being ridiculed, while others believed that wearing a helmet imposed a slight competitive disadvantage. In 1969, one player admitted to Newsweek: “It’s foolish not to wear a helmet. But I don’t-because the other guys don’t. I know that’s silly, but most of the players feel the same way. If the league made us do it, though, we’d all wear them and nobody would mind.” A decade later, the NHL began requiring helmets, and now every player-and the league as whole-is better off as a result. Both the NHL’s helmet rule and the minimum wage are forms of collective action; they solve collective problems that no individual could solve on his or her own. Collective action is not anti-capitalist or anti-market; in fact, a functional market would not be possible without it.

    Yes, the parasite economy is a choice. But while there are some individual bad players, it is largely a choice that we as a nation have collectively made. In Washington, D.C., and in state capitols nationwide, we have chosen to erode the minimum wage and the overtime threshold and the bargaining power of labor. We have chosen to sit quietly by as corporate America has stripped workers of the benefits that define what it means to be middle class. We have chosen not just to tolerate the parasite economy, but also to subsidize it.

    But the great news is: Collectively, we can make a different choice.

    Stagnant wages are a collective-action problem that Pacific Coast Feather Company cannot solve on its own; but if Congress were to solve it for us by gradually raising the minimum wage for all American workers-including those of our competitors-it would be no problem for us at all. In fact, it would be fantastic-not just for workers, but also for my family business. Obviously, the three million hourly workers currently scraping by at or below the $7.25 federal minimum wage aren’t buying many new pillows-and neither are the tens of millions of Americans earning just a few bucks more. Nineteen percent of American workers currently earn under $12.50 an hour; 42 percent earn under $15. Every dollar an hour amounts to another $2,080 in annual income. In 2010, Americans spent $740 million on pillows. How many more would be sold if half of America could afford one more pillow per year? Sure, the price of a new pillow might rise a few pennies to cover the higher labor costs. But what a trade-off! What a difference! What a great nation in which to sell pillows!

    Given a choice between a high-wage America and a low-wage America, I’d happily choose higher wages. But I can’t make this choice on my own. I need you to make me do it. I need you to level the playing field by forcing me and my competitors to raise our wages, so that one low-wage employer can no longer drag the rest of us down with him. I need you to raise the minimum wage.

    Many readers will claim this is all a pipe dream, that it could never work in practice. But in fact, it is working-right where I live, in Washington state. Washington has long recognized the fundamental law of capitalism-that when workers have more money, businesses have more customers and hire more workers. That is the model that we have been following here, and our economy has been booming as a result. At $9.47 an hour (indexed to inflation), Washington state’s minimum wage had long been the highest in the nation, and as one of a handful of states with no tip penalty, our tipped workers already earn four and a half times the $2.13-an-hour tipped minimum wage in much of the rest of the country.

    And yet according to Bloomberg, high-wage Seattle supports the second-highest concentration of eateries per capita in the nation-trailing only even-higher-wage San Francisco. And according to the Paychex IHS Small Business Jobs Index, Washington also enjoyed the highest rate of small-business job growth in the nation, while even higher-wage Seattle ranks second by major metropolitan areas.

    Why are small businesses booming here despite our high minimum wage? Because that’s how capitalism works!

    Our minimum-wage workers spend so much more on the things that drive small businesses than they ever could while earning just $7.25 an hour. They eat at restaurants. They get haircuts and manicures. They send their mom flowers on Mother’s Day.

    When workers have more money, businesses have more customers. And when businesses have more customers they create more jobs.

    In 2014, Seattle took its high-wage model one step further, passing the first $15 minimum wage in the nation. Restaurateurs and right-wing think tanks warned of ruin. Businesses would close. Workers would lose their jobs. The invisible hand would punch us in the mouth. But it never happened.

    As the Puget Sound Business Journal recently reported in a front page story titled “Apocalypse Not: $15 and the cuts that never came,” six months after the first wage increase went into effect, Seattle’s restaurant industry is growing faster than ever. Even celebrity chef Tom Douglas, who had warned that Seattle could lose a quarter of its downtown restaurants, has continued to add restaurants to his local empire. “Douglas has now changed his mind about the law,” the PSBJ reports, “saying he was ’naïve’ to think that restaurants would raise pay on their own.” That he was. And then on February 15, 2016, The Seattle Times reported that ADP’s national survey of economic vitality ranked Washington state number one in the country for both wage and job growth. And you thought higher wages killed jobs. Not hardly.

    It is appealing to believe that the parasite economy will eventually correct itself. Or that a few high-road employers will set an example that will eliminate it. But trust me when I tell you: This is wishful thinking. I know because I am one of those employers. People, like me, when faced with brutal competitive dynamics, will not pay workers a living wage unless all of our competitors do the same. And the only way that will happen is if citizens like you require employers like us to do it. Until then, corporate America will continue to build its record profits on the backs of cheap labor.

    “I do not prize the word ’cheap,’” President William McKinley once said. “[Cheap] is not a badge of honor. It is a symbol of despair. Cheap prices make for cheap goods; cheap goods make for cheap men; and cheap men make for a cheap country.”

    In the absence of collective action, the parasite economy will continue to pay parasite wages, cheapening the real economy with it. But when we lift wages through reasonable increases in the minimum wage, everyone prospers-and more than just financially. Dezi Bonow, the head chef at Douglas’s new Carlile Room, told the PSBJ that $15 is a particular boon to kitchen employees, who don’t get tips. “It legitimizes cooking as a craft,” he said.

    Imagine an economy where all work is honored as craft, and all craftsmen are compensated accordingly. Imagine a country where no labor is dismissed as “cheap.”

    #Ausbeutung

  • ’Parasites’ : Restaurants ask customers to shun services like Uber Eats
    https://www.smh.com.au/business/small-business/parasites-restaurants-ask-customers-to-shun-services-like-uber-eats-20180808

    Anfangs gab es Widerstand ... was ist daraus geworden ? Hat Uber-Eats ind Australien überlebt ?

    8.8.2018 by Emma Koehn - Restaurants in Australia’s biggest cities have started speaking out against food delivery services such as Uber Eats and Menulog, claiming the third-party operators are exploiting small businesses and delivery drivers.

    On Tuesday, iconic Melbourne eatery Marios Cafe called the food delivery platforms “parasites”, imploring customers to never use ordering systems like Uber Eats. In Sydney, Upper North Shore restaurant Taste of Texas BBQ stopped accepting delivery requests via Menulog.

    The moves come days after delivery service Foodora signalled it was exiting the Australian market.
    ’A certain ugliness’: Delivery platforms like UberEats are getting pushback from local restaurants.

    ’A certain ugliness’: Delivery platforms like UberEats are getting pushback from local restaurants.Credit: Akio Kon

    Marios Cafe, a stalwart of Melbourne’s Brunswick Street Fitzroy since the 1980s, took to Facebook to plead with customers to “get up off your ass” and go pick up takeaway orders instead of relying on third-party sites, which hurt small hospitality venues.

    The business said the tendency for these platforms to take commissions of up to 30 per cent wasn’t fair given the number of people - including restaurants and delivery drivers - losing money.

    “Do not order from any of the delivery groups call the restaurant direct and make sure they have their own delivery,” the business wrote on Facebook.

    “Please spare a thought for the people who are loosing [sic] money for your comfort factor and the delivery people are earning next to nothing for their work, while the people in their ivory towers are earning big time for doing nothing: PARASITES.”

    Marios co-founder Mario Maccarone told Fairfax Media that while he thinks food delivery services may work “brilliantly” for some businesses, he and business partner Mario de Pasquale have never bought in.
    Mario de Pasquale and Mario Maccarone have decided to steer clear of food delivery platforms - and are asking customers to do the same.

    Mario de Pasquale and Mario Maccarone have decided to steer clear of food delivery platforms - and are asking customers to do the same. Credit: Penny Stephens

    “We’ve been approached by all of the platforms - but with those huge big plastic backpacks, well, there’s a certain ugliness about it,” Maccarone says.

    He says “the way they [the platforms] employ people” also has to be considered, observing there’s a “whole generation of kids” becoming more reliant on gig economy jobs.

    “It’s a thing that may work brilliantly for some, but we’re not interested in buying into it.”

    When contacted by Fairfax Media, an Uber Eats spokesperson said the company’s 13,000 active restaurant users were evidence its system was “proving popular” with hospitality venues wanting to grow their businesses.

    “Uber Eats can be a cost-effective channel for reaching an entirely new customer base,” the company said.
    ’Unsustainable’ cost

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    Marios isn’t the only one saying the time has come for a tough choice on food delivery services. In Sydney, Waitara-based Taste of Texas BBQ has decided to no longer accept delivery requests via Menulog.

    Owner Prabhakar Raj told Fairfax Media “the big challenge for small businesses” at the moment was making tough choices about the food delivery platforms they can afford.

    Menulog takes a lower commission on orders than its peer in Uber Eats, and while it has recently launched a in-house delivery option, restaurants have traditionally had to supply their own drivers.

    This is a cost that is “unsustainable” despite the loyalty of customers ordering through the app, Raj says.

    Customers of Taste of Texas BBQ will still be able to place takeaway orders through Menulog if they pick it up themselves, but the business says it’s done offering delivery through the app.

    The business will stay on the Uber Eats platform, but Raj says his restaurant “doesn’t make a cent out of it”.

    “I’m only using it [Uber Eats] as a promotional platform,” he said.

    Taste of Texas only offers a restricted menu via the platform and Raj says he believes other businesses are also limiting what they offer via Uber Eats in order to make it sustainable.

    Menulog says that, for the most part, restaurants are very happy with its service, and restaurants like Taste of Texas can choose whether they offer delivery through the platform or just pick-up orders.

    “Menulog offers a suite of solutions, including both restaurant-own and delivery services, ‘click and collect’ and catering, which allows restaurants to tailor their offering to digital customers in line with their business strategy and operating model,” the company’s commercial director Rory Murphy told Fairfax Media.

    Last week, delivery competitor Foodora signalled it was exiting the Australian market, a move small businesses said was unsurprising.

    “At the end of the day these aggregators all take a percentage so the fewer you have, the better it is for your business,” owner of Sydney business Fratelli and Co, Robert Galati, said on Friday.

    #Australien #Uber #Uber-Eats #disruption #Gastronomie

  • Transférer les demandeurs d’asile au Rwanda : l’obstination du gouvernement de Rishi Sunak
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/22/transferer-les-demandeurs-d-asile-au-rwanda-l-obstination-du-gouvernement-de

    Transférer les demandeurs d’asile au Rwanda : l’obstination du gouvernement de Rishi Sunak
    Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)
    Dans le jargon parlementaire britannique, cela s’appelle un « ping-pong ». Une délicate passe d’armes entre la Chambre des communes et celle des Lords s’est engagée mercredi 20 mars derrière les murs épais du palais de Westminster. Menés par des membres du Labour et une poignée d’évêques (membres de droit de la Chambre haute), les Lords tentent d’adoucir les termes du Safety of Rwanda Bill, un projet de loi visant à déporter des demandeurs d’asile au Rwanda. Le Parlement étant suspendu quinze jours à partir du 26 mars, le projet de loi retournera aux Communes à la mi-avril où, les conservateurs disposant d’une majorité, les ajouts des Lords seront probablement biffés.
    Ce « ping-pong » durera jusqu’à ce que le gouvernement cède du terrain ou, plus vraisemblablement, que les Lords lâchent prise, la Chambre haute n’ayant pas le dernier mot sur des projets de loi. Le premier ministre conservateur, Rishi Sunak, veut que le texte soit adopté pour que des avions puissent décoller pour le Rwanda dès « ce printemps ». Son ambition est devenue largement symbolique. A en croire les médias britanniques, seuls 150 à 200 demandeurs d’asile ont été identifiés par le Home Office pour être envoyés au Rwanda, où un unique hôtel, le Hope Hostel, à Kigali, la capitale, est prêt à les accueillir. Mais les tories sont en perdition dans les sondages, et ces vols vers le pays d’Afrique de l’Est semblent être le dernier espoir de Rishi Sunak de ne pas sombrer aux élections générales de l’automne. Si le Safety of Rwanda Bill est adopté, si d’ultimes recours en justice ne clouent pas les avions au sol, leurs passagers seront les premiers déplacés forcés dans le cadre du fameux accord « Rwanda », annoncé deux ans auparavant mais toujours pas opérationnel car ayant viré à la saga politico-juridique.
    14 avril 2022 : l’hôte de Downing Street s’appelle encore Boris Johnson, le dirigeant, encalminé dans le scandale du « partygate » (qui lui coûtera son poste quelques mois plus tard), crée la surprise en dévoilant un accord avec le Rwanda, dirigé d’une main de fer par le président Paul Kagame, toujours marqué par le génocide de 1994, mais qui connaît un fort dynamisme économique. Il s’agira d’y déporter les personnes arrivées illégalement au Royaume-Uni (sans visa, en bateau ou cachés dans des camions). Elles ne pourront réclamer l’asile que sur le territoire du Rwanda, qui examinera leur demande. Le Royaume-Uni est le premier pays européen à tenter une délégation totale de ses responsabilités dans les procédures de
    Avec cet accord, résultat de neuf mois de négociations avec Kigali, Boris Johnson jure qu’il s’agit de lutter contre les passeurs « qui engendrent trop de misère humaine et de morts », après la mort de vingt-sept personnes, noyées dans la Manche en novembre 2021.
    Mais, depuis le Brexit, Londres ne peut plus invoquer le règlement de Dublin pour renvoyer des demandeurs d’asile vers leur pays de première entrée dans l’Union européenne. Et, ses relations avec le président français, Emmanuel Macron, étant exécrables, M. Johnson peut difficilement demander plus d’efforts à Paris pour stopper les traversées. Or ces dernières ont bondi : en 2021, plus de 28 000 personnes ont franchi le Channel en small boats, des bateaux pneumatiques. D’où la solution « créative » rwandaise, comme la qualifie Priti Patel, la ministre de l’intérieur de M. Johnson, connue pour ses positions antimigrants, bien que ses parents, d’origine indienne, aient trouvé asile au Royaume-Uni dans les années 1970, après avoir fui le régime du dictateur Idi Amin Dada en Ouganda.
    Londres a pris modèle sur Canberra, l’Australie ayant expérimenté à partir des années 2000 l’expulsion de demandeurs d’asile sur les îles pacifiques de Nauru, en Micronésie, et de Manus, en Papouasie-Nouvelle Guinée. Cette politique controversée s’est révélée traumatisante pour les déplacés : des cas de mauvais traitements et des suicides ont été rapportés, tandis que les associations de protection des droits humains dénonçaient des détentions indéfinies. L’accord « Rwanda » révulse de la même manière les ONG et les autorités religieuses britanniques : sous-traiter les responsabilités du pays en matière d’asile « est contraire à la nature de Dieu », fustige Justin Welby, archevêque de Canterbury et primat de l’Eglise anglicane. Lord Alf Dubs, rescapé de l’horreur nazie grâce à l’opération Kindertransport (qui a permis le sauvetage d’enfants juifs vers le Royaume-Uni entre 1938 et 1940), dénonce un « trafic [d’humains] sponsorisé par l’Etat ».
    La résistance s’organise. Epaulés par des ONG, des demandeurs d’asile saisissent les tribunaux pour éviter d’être expulsés. Le premier (et le seul à ce jour) avion affrété pour Kigali, un Boeing 767 devant décoller le 14 juin 2022 d’une base militaire du sud du pays, reste cloué au sol en raison d’une mesure provisoire de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui estime que les passagers risquent de ne pas accéder à des procédures d’asile justes au Rwanda. Trois autres décisions de justice se succèdent : le 19 décembre 2022, la Haute Cour de justice de Londres conclut que l’accord « Rwanda » est légal. La Cour d’appel d’Angleterre et du Pays de Galles la contredit le 29 juin 2023. Le 15 novembre, la Cour suprême confirme dans une décision unanime que l’accord « Rwanda » est « illégal », celle-ci estimant « réel » le risque de voir des migrants renvoyés vers leur pays d’origine par les autorités rwandaises, et ce même dans le cas où leur demande de protection serait justifiée.
    Pourtant, Rishi Sunak s’entête. Arrivé à Downing Street fin 2022, il a mis la promesse de « stopper les bateaux » au cœur de son mandat. En décembre 2023, il annonce un « traité » avec le Rwanda et le projet Safety of Rwanda Bill, visant, fait inédit dans l’histoire législative britannique, à contourner la décision de la plus haute instance juridique du pays.Le traité est une version améliorée de l’accord « Rwanda », avec des engagements de Kigali à ne pas refouler les demandeurs d’asile vers leur pays d’origine. Le projet de loi décrète, lui, que le Rwanda est un pays « sûr », et restreint donc les possibilités pour les migrants de faire appel de leur expulsion au motif qu’il ne l’est pas. Le texte donne aussi pouvoir aux ministres de s’opposer aux mesures provisoires de la CEDH. Il pose des problèmes évidents : « On ne peut pas décréter par la loi que les chiens sont des chats, que le ciel est vert et le gazon bleu », raille Stephen Kinnock, ministre à l’immigration du cabinet fantôme travailliste.
    « Il risque de mettre le Royaume-Uni en contradiction avec la Convention européenne des droits de l’homme [dont il est signataire], en particulier ses articles 2 et 3, actant le droit à la vie et le droit de ne pas être torturé ou de subir de traitement dégradant », relève Sarah Singer, spécialiste du droit des réfugiés à l’université de Londres. Ce projet de loi soulève aussi de graves questions constitutionnelles. « En contournant une décision unanime de la plus haute instance juridique du pays et en limitant significativement la possibilité pour les juges de questionner l’action du gouvernement [ils ne peuvent contester le caractère “sûr” du Rwanda], il déstabilise notre Etat de droit », s’inquiète Sarah Singer, d’autant que la Cour suprême ne peut contrer le Parlement, en l’absence de Constitution écrite.Pour beaucoup, ce texte prouve la dérive populiste du Parti conservateur, déjà amorcée avec le Brexit, l’essentiel de ses députés ne cillant plus quand il faut voter contre un amendement des Lords au Safety of Rwanda Bill visant à éviter la déportation d’ex-collaborateurs de l’armée britannique en Afghanistan. Une frange radicale menée par Suella Braverman, ex-ministre de l’intérieur de M. Sunak (issue, comme lui et Mme Patel, de l’immigration) réclame même la sortie de la CEDH, oubliant que Winston Churchill (1874-1965) en est l’un des pères fondateurs. Rishi Sunak passe pourtant pour un modéré : « Il ne croyait pas à l’accord “Rwanda” quand il était chancelier de l’Echiquier [ministre des finances ; jusqu’en 2022], mais il l’a défendu durant sa campagne pour remplacer Boris Johnson à la tête du parti, pour séduire les membres tory », décrypte Sunder Katwala, directeur de British Future, un cercle de réflexion spécialiste de la migration.
    Lire aussi | Près de 30 000 migrants ont traversé illégalement la Manche en 2023, le gouvernement britannique se félicite d’une forte baisseQuel intérêt le Rwanda a-t-il à figurer dans ce psychodrame britannique ? L’argent est une motivation indéniable. Londres a déjà promis 370 millions de livres sterling (431 millions d’euros) à Kigali, même sans envoi de migrants, et 120 millions supplémentaires quand les 300 premières personnes auront été déplacées. En 2023, le Home Office évaluait à 169 000 livres le coût de l’envoi d’un demandeur d’asile au Rwanda. « C’est plus cher que de leur payer le Ritz », déplore sur le réseau social X le député travailliste Chris Bryant. Et l’effet dissuasif recherché n’a rien de garanti : plus de 29 000 personnes ont traversé le Channel en 2023 (et près de 4 000 depuis janvier 2024), l’annonce du plan « Rwanda » ne les ayant manifestement pas arrêtées.
    « Rishi Sunak ne peut pas tenir sa promesse de “stopper les bateaux” car, pour que le plan “Rwanda” fonctionne à plein, il faudrait que le Royaume-Uni se retire de la CEDH, et le premier ministre n’est pas assez populiste ni stupide pour cela », tranche Rory Stewart, ancien ministre du développement de Theresa May.
    M. Sunak maintient-il l’accord en vie pour des raisons politiques, car il a besoin de l’aile droite de son parti pour se maintenir à Downing Street ? Ce serait maladroit, à en croire Sunder Katwala, pour qui l’accord « Rwanda » n’est pas spécialement populaire : « L’électorat Labour le trouve cruel, les sympathisants tory veulent un meilleur contrôle des frontières, mais au moyen d’un système juste, proposant l’asile au Royaume-Uni à ceux qui le méritent. »
    Même si l’accord se limitait à un ou deux avions en partance pour Kigali, Rashmin Sagoo, directrice du programme droit international à l’institut de réflexion Chatham House, redoute qu’il abîme la réputation du pays, alors que « le Royaume-Uni est considéré comme exemplaire en matière de promotion et de respect de l’Etat de droit ». L’universitaire Sarah Singer s’inquiète aussi à l’idée que Londres donne un « chèque en blanc » à d’autres pays tentés de renoncer à leurs responsabilités : fin 2023, le Pakistan a cité l’accord « Rwanda » pour justifier sa décision d’expulser en masse des milliers d’Afghans ayant fui les talibans.
    Pour le Labour, l’accord « Rwanda » est un « gadget », il a promis de s’en débarrasser s’il remporte les élections générales (en janvier 2025 au plus tard). Le Royaume-Uni a besoin de solutions de long terme, argue le parti : une coopération accrue avec les autres pays européens pour lutter contre les passeurs et un système d’asile national plus efficace, alors que le Home Office manque de moyens, avec plus de 130 000 demandes d’asile en souffrance. Les personnes en attente sont logées dans des conditions précaires, des hôtels, et même, pour environ 300 d’entre elles, sur une barge, le Bibby-Stockholm, amarré depuis l’été 2023 au large de Portland, dans le Dorset.(...) »

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#rwanda#migrationirreguliere#australie#CEDH#asile#manche#traversee#immigration#frontiere#sante

  • Le naufrage de Rohingya en Indonésie révèle une crise humanitaire grandissante
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/22/le-naufrage-de-rohingya-en-indonesie-revele-une-crise-humanitaire-grandissan

    Le naufrage de Rohingya en Indonésie révèle une crise humanitaire grandissante
    Par Brice Pedroletti (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est)
    Le naufrage, mercredi 20 mars, d’un bateau de Rohingya au large des côtes indonésiennes, lors duquel plus d’une cinquantaine de personnes auraient péri, est un nouveau signe de la détresse de cette minorité apatride originaire de Birmanie. Plusieurs milliers de Rohingya ont pris la mer en 2023 sur des embarcations vétustes.
    Or cette crise humanitaire à bas bruit dans les eaux du détroit de Malacca et du golfe du Bengale a tout lieu de s’aggraver : la « révolution birmane » a gagné le nord-est de l’Etat de Rakhine, en Birmanie, où vivent les quelque 650 000 Rohingya restés dans ce pays après le grand exode de 2017.
    Au Bangladesh voisin, où près d’un million de Rohingya vivent dans des camps de réfugiés – dont 750 000 arrivés en 2017 après les atroces massacres perpétrés par l’armée birmane dans l’Arakan (Etat de Rakhine, selon l’appellation officielle), la situation humanitaire n’a cessé de se détériorer. Les Rohingya sont une minorité autochtone de l’Etat de Rakhine, de confession musulmane et ethniquement apparentée aux Bengalis. Mais les dictatures birmanes successives en ont fait des « immigrés illégaux », les privant en 1982 de la citoyenneté birmane.
    Les 75 survivants du 20 mars, en majorité des hommes, entassés sur la coque retournée de leur embarcation au large de Kuala Bubon, sur la côte occidentale d’Aceh (île de Sumatra), ont d’abord été secourus par des pêcheurs, avant que des sauveteurs ne recueillent le lendemain la majorité d’entre eux. Un survivant du nom de Zaned Salim a fait état de cent cinquante personnes embarquées à l’origine, dont beaucoup de femmes et d’enfants, présumés morts noyés. Ils auraient quitté un « centre de réfugiés » malaisien pour tenter de rejoindre l’Australie. Mais ce témoignage reste sujet à caution tant la méfiance règne chez ces damnés de la Terre, rejetés de toute part. La plupart des Rohingya fuient les camps du Bangladesh, mais aussi la Birmanie, pour tenter de gagner la Malaisie, jugée plus tolérante, où 108 500 d’entre eux étaient, en février, enregistrés comme demandeurs d’asile selon l’UNHCR, l’agence des Nations unies pour les réfugiés. Mais la Malaisie ne reconnaît pas ce statut et a durci, ces dernières années, sa politique anti-immigration : beaucoup de Rohingya se retrouvent dans des centres de détention pour migrants illégaux. En février, une centaine d’entre eux s’étaient d’ailleurs évadés d’un de ces centres. L’Australie, elle, envoie les rares réfugiés qui atteignent ses côtes sur l’île de Nauru, dans le Pacifique, dans un centre de traitement des demandes d’asile.
    L’afflux de bateaux de réfugiés rohingya en Indonésie a pris de l’ampleur depuis octobre 2023 : sur les 4 500 qui, selon les estimations de l’UNHCR, ont pris la mer en 2023, 1 500 Rohingya auraient, depuis, accosté sur les rivages de la province d’Aceh. Les morts présumés se comptent par centaines. Or cet afflux suscite une vague de rejet parmi les Acehnais : en novembre, près de 200 Rohingya sinistrés ont été parqués une nuit entière sur une plage de Sabang, sur l’île de Weh, au large de Banda Aceh, la capitale provinciale. Les habitants voulaient les repousser vers la mer.
    Fin décembre, une centaine d’étudiants ont manifesté et pris d’assaut un local où des familles rohingya étaient hébergées à Banda Aceh, poussant l’UNHCR à se déclarer « profondément troublée par l’attaque d’une foule sur un site abritant des familles de réfugiés vulnérables ». Les survivants du 20 mars ont eux aussi vu affluer des villageois avec des pancartes « pas de Rohingya chez nous ».Car depuis novembre, une virulente campagne de haine agrémentée de fake news dépeint sur les réseaux sociaux indonésiens, en particulier TikTok, les Rohingya comme des « voleurs », voire de la « vermine » – reprenant sans aucun recul les stéréotypes racistes et islamophobes diffusés à l’envi par l’armée birmane sur les réseaux sociaux dans les années précédant les massacres de 2016 et 2017. Selon un observateur de l’Internet indonésien consulté par Le Monde en février, certains des messages de haine diffusés à grande échelle remontent à au moins l’un des « influenceurs » de la campagne de Prabowo Subianto, le général qui a gagné l’élection présidentielle indonésienne du 14 février et est vu comme un farouche nationaliste.
    Cruelle ironie : on sait que les Acehnais, de pieux et conservateurs musulmans sunnites comme les Rohingya, ont subi pendant des décennies les exactions de l’armée indonésienne lors de leur combat pour plus d’autonomie, puis furent, après le tsunami dévastateur de 2004, sous perfusion de l’aide internationale durant dix ans. Ce manque d’empathie est dénoncé en Indonésie par des figures progressistes, et des ONG locales viennent en aide aux Rohingya en détresse. Si Djakarta met en avant ses obligations de non-refoulement des réfugiés en perdition, la marine indonésienne a été soupçonnée d’avoir fait la chasse à des bateaux de Rohingya pour qu’ils n’accostent pas.Or les raisons qui poussent les Rohingya à prendre la mer ont tout lieu de se renforcer. Au Bangladesh, les conditions se détériorent dans la trentaine de camps qui les accueille autour de Cox’s Bazar, de l’autre côté de la frontière avec la Birmanie. La criminalité s’y répand, des incendies dévastent des quartiers entiers. Les Nations unies, qui financent les camps, n’ont pu lever en 2023 que la moitié des 876 millions de dollars (809 millions d’euros) nécessaires à leur fonctionnement. Au point que le Programme alimentaire mondial a dû, en mars 2023, réduire progressivement de 12 à 8 dollars mensuels le bon alimentaire attribué à chaque résident du camp, alors même que 40 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique. Le montant a toutefois pu être réévalué à 10 dollars en janvier.
    En Birmanie, les zones d’habitation des Rohingya, dans le nord-est de l’Etat de Rakhine, comme les villes ghettos de Maungdaw, Buthidaung, et Rathedaung, font l’objet d’intenses combats entre l’armée birmane et l’Armée de l’Arakan. Le groupe rebelle arakanais opposé à la junte a lancé en janvier une offensive massive sur les positions de l’armée, qui recule mais bombarde régulièrement les zones habitées. A Sittwe, la capitale de l’Etat de Rakhine, les combats forcent la population à s’enfuir, mais les Rohingya, pour la plupart parqués dans des camps dans la périphérie, sont à la merci de l’armée birmane. « Il ne reste que des musulmans [rohingya] dans la ville. Ils n’ont nulle part où fuir et n’ont pas de carte d’identité. Le régime les exploite, en a forcé certains à suivre un entraînement militaire », confiait récemment au site birman en exil The Irrawaddy un cadre de l’Armée de l’Arakan. L’armée rebelle s’est dite, le 4 mars, par le truchement d’un porte-parole, prête à accueillir dans les zones libérées les Rohingya qui risquent sinon d’être utilisés comme « boucliers humains » par la junte : celle-ci en aurait recruté de force plusieurs centaines, depuis l’annonce en février de la conscription obligatoire.

    #Covid-19#migrant#migration#birmanie#australie#malaisie#bangladesh#rohinhya#indonesie#refugie#conflit#sante

  • Er fuhr Kunden durch Berlin
    UBERmäßig ausgebeutet! Ein Fahrer packt aus
    https://www.bz-berlin.de/archiv-artikel/ubermaessig-ausgebeutet-ein-fahrer-packt-aus

    22.7.2019 - Ein Berliner kutschierte im Uber-Wagen drei Monate lang Kunden durch die Hauptstadt. Doch dann reichte es ihm ...

    „Ich bin nicht gegen den freien Markt, aber das ist krank“, sagt Ex-Uber-Fahrer Przemyszlaw Woscieszek (45). „Man zerstört Taxis und kann nicht mal davon leben.“

    Der Pole zog im Januar aus der Heimat nach Berlin, als linksliberaler Regisseur hatte er im streng konservativen Polen keine Aufträge mehr bekommen. Den Personenbeförderungs-Schein bekam er nach einem Besuch beim Arzt vom Bürgeramt. „Es gibt kein Training, keine Instruktionen, außer – sei so nah dran wie die Taxis. Uber nimmt jeden mit. P-Schein und Führerschein und los geht’s.“

    Nach jahrelangem Rechtsstreit drängt „Uber X“ seit 2016 auf den Berliner Markt. Hybrid-Autos, meist brandneue Toyota Auris, die über Mietwagenfirmen vermittelt für das Unternehmen fahren. Die Passagiere bestellen den Wagen per App. Auch die Fahrer werden per Smartphone, das an der Frontscheibe hängt, durch die Stadt navigiert.

    Woscieszek glaubt, das finale Ziel des Start-Ups sei, den Markt zu monopolisieren. „Es ist günstiger und schneller, sie fahren die ganze Zeit, haben keine Parkplätze wie Taxis. Um Geld zu machen, sind zwölf Stunden Fahrt Minimum.“ Dadurch, dass man nicht direkt für das Unternehmen fahre, sondern über zwischengeschaltete Partner, könne man keinen Betriebsrat gründen, keine Rechte einfordern. Besonders Menschen wie er, die neu in Deutschland leben, würden ausgebeutet werden.

    Tobias Fröhlich, Pressesprecher von Uber-Deutschland: „Wenn ein Mietwagenunternehmer jemanden einstellt, gilt der gesetzliche Mindestlohn. Wir sind günstiger, weil unsere Autos mehr als 50 Prozent der Zeit auf der Straße mit Kunden unterwegs sind, Taxis nur zu 25 bis 30 Prozent”.

    Von neun Euro bleiben nur 2,40 Euro für den Fahrer

    Wenn er am Wochenende von 18 Uhr abends bis sechs Uhr morgens durchgehend fuhr, habe er in einer guten Nacht gerade mal 80 Euro gehabt, über 1000 Euro in den Monaten Februar, März und April sei er nie gekommen, sagt Woscieszek. Seine Kontoauszüge bestätigen das: „Uber nimmt 30 Prozent, vom Rest nahm meine Firma, die mit Uber kooperiert, 60 Prozent. Zwischen 40 und 60 Prozent nehmen die alle.“ Von neun Euro, die der Gast für eine Fahrt bezahlte, blieben ihm so 2,40 Euro.

    Uber teilt B.Z. mit, man nehme 25 Prozent von Mietwagenfirmen plus Mehrwertsteuer. Der größte Kooperationspartner zahle Stundenlöhne von zwölf bis 15 Euro. Fröhlich: „Die Fahrzeit liegt in der Verantwortung der Unternehmer. Natürlich müssen die rechtlich vorgeschriebenen Pausenzeiten eingehalten werden. Nach 12 Stunden schaltet sich die App ab.“

    Woscieszek erzählt weiter. In einer schlechten Nacht, wenn partout keine Fahrgäste „anbissen“, habe er gerade mal 30 Euro gemacht, manchmal drei Stunden Leerlauf. Hungerlohn, findet er. „Die einzige Möglichkeit für viele Fahrer, über die Runden zu kommen, ist dann, die App auszumachen und ,schwarz‘ zu fahren. Besonders nachts mit Prostituierten, die zu Freiern wollen. Wenn du nicht betrügst, überlebst Du nicht.“

    „Um zu überleben, muss man die Regeln brechen“

    In seinem einseitigen „Vertrag“ verpflichtete Woscieszek sich, nach jeder Kunden-Fahrt zur Firmenzentrale („Return to Garage“) zurückzukehren. Das sind die gesetzlichen Bestimmungen für Uber in Berlin. Nur: Laut dem Ex-Fahrer hält sich daran so gut wie niemand.

    „Um zu überleben, muss man die Regeln brechen, ansonsten müsste man 15 Stunden fahren. Und das lange fahren ist gefährlich, man fährt keine Steine, sondern Menschen.“ Berliner Taxifahrer ächzen unter der günstigeren Konkurrenz. Bülent (39), seit 18 Jahren am Flughafen Tegel: „Seitdem die fahren dürfen, haben wir 40 Prozent weniger Einnahmen. Besonders Gäste aus dem Ausland haben die Uber-App auf dem Handy und nutzen die.“

    Wie viele Uber-Wagen es in Berlin gibt, verrät das Unternehmen nicht. Der Taxi-Markt ist eh schon hart umkämpft. Gerade erst hat die Verkehrsverwaltung angekündigt, die Taxipreise anzuheben (von 1,50 Euro auf 1,65 Euro pro Kilometer). Uber ist in jedem Fall billiger.

    Der polnische Regisseur Woscieszek fährt mittlerweile keine Menschen mehr, sondern Pakete aus. Er hat seine Erfahrungen in einem Theaterstück verarbeitet. Ein Mann namens „P“ sagt da über „Über“, wie hier die Firma genannt wird: „Über ist das Endziel, auf das der Kapitalismus hinausläuft. Zero-Hour-Verträge in England, Minijobs in Deutschland, Drecksverträge in Polen. Der Kapitalismus verschlingt langsam die Demokratie, und wenn das Mahl vorbei ist, rülpst er den Faschismus hervor. In Berlin lebend, habe ich einen Platz in der ersten Reihe, um das zu beobachten. Tagsüber fuhr ich fröhliche Hipster, nachts traurige Gestalten aus Berliner Bordellen.“

    Pressesprecher Fröhlich wehrt sich gegen den Vorwurf der Ausbeutung: „Zu sagen, dass Mietwagen-Unternehmer ihre Mitarbeiter schlechter behandeln, ist ein Mythos, der gerne von interessierten Kreisen verbreitet wird. Nach unseren Erhebungen ist die Zufriedenheit der Fahrer sehr hoch.“

    #Berlin #Uber #Ausbeutung

  • Immer in die Hot Zone: Warum ich nach Feierabend Autos durch Berlin fahre
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/brutal-berlin-unternehmen-ubiq-streetcrowd-carsharing-immer-in-die-

    Der Job ist total illegal und der Anbieter, besser gesagt „Arbeitgeber“ mit Namen Ubiq sollte dafür zur Rechenschaft gezogen werde. Im Artikel liest man Beschreibungen von Scheinselbständigkeit, Steuern- und Abgabenverkürzung und Verstößen gegen Arbeitszeitgesetz, Mindestlohngesetz und andere Arbeitnehmer schützende Regelungen.

    Ohne Lohndumping funktioniert die ganze schöne Welt des „Carsharing“ (besser: PKW-Kurzzeitvermietung) und der billigen Pseudo-Taxis von #Uber, Bolt umd anderen nicht.

    Es geht nicht alleine um Ausbeutung. Wir alle zahlen drauf, subventionieren diese Geschäftsmodelle, wenn die Arbeitenden Sozialleistungen beziehen, die sie bei rechtstreuem Verhalten der Unternehmen nicht benötigen würden. Dass existierende Gewerbe durch illegales Lohndumping der Konkurrenz zerstört werden ist ein weiteres Problem.

    Die größte Gefahr für unser aller Zusammenleben entsteht jedoch dadurch, dass man von der Arbeit in immer mehr Branchen kaum noch oder überhaupt nicht mehr leben kann. Von Verzweifelten Aktionen der durchs soziale Netz Gefallenen, von Raub, Mord und Totschlag erfahren wir mittlerweile täglich.

    4.2.2023 von Tiago Pinto Pais - Unser Autor ist Mitglied der StreetCrowd. Er fährt Carsharing-Autos in Gegenden, wo sie gebucht werden. Das wird nicht nur bezahlt, sondern ist auch eine Art Meditation.

    Es ist Sonntag, einer der wenigen sehr kalten Tage im Dezember. Um 17 Uhr steige ich aus dem Bus X7 am Flughafen BER. Ich habe kein Gepäck dabei und laufe auch nicht wie alle anderen zum hell erleuchteten Terminal. Ich laufe allein zu den Parkplätzen im Dunklen. Das heißt, nein, ein zweiter Typ mit Leuchtweste dreht sich genau wie ich in Richtung der Autos. Er überholt mich. Ist er ein Flughafenmitarbeiter? Oder haben wir dasselbe Ziel? Als wir kurz darauf vor demselben Auto stehen, sagt er zu mir: „Das ist meins! Willst du irgendwohin mitfahren?“

    Ach, er ist ein StreetCrowder, wie ich.

    StreetCrowd ist ein Angebot des österreichischen Unternehmens Ubiq, das am 9. Dezember 2020 in Berlin startete. Sie versprachen: „Mach deinen eigenen Zeitplan“, „Verdiene Geld, wann du willst“, „Die Gelegenheit ist überall“ und „Täglich 100 Euro und mehr“. All das sei möglich, indem man einfach Carsharing-Autos aus Gebieten mit geringerer Nachfrage in Gebiete mit höherer Nachfrage fahre.

    Wie bei einem nicht verkauften Sitzplatz auf einem Flug oder einem nicht vermieteten Zimmer in einem Hotel verliert ein Carsharing-Unternehmen Geld mit jeder Minute, in der ein Auto aus seinem Fuhrpark nicht vermietet ist. Daher ist ein stehendes Auto nicht in seinem Interesse. Das Unternehmen muss permanent Anreize schaffen, um diese „kalten Autos“ in Bewegung zu halten. Fahren also Carsharing-Nutzer mit dem Auto von A nach B, sind wir Streetcrowder dazu da, sie zurück von B nach A zu fahren.

    In Berlin gibt es mehrere sogenannte Hot Zones. Hier leben Menschen, die gern Carsharing nutzen, vor allem dann, wenn sie nicht weit zum Auto laufen müssen. Prenzlauer Berg, Kreuzberg, Friedrichshain, Savignyplatz und Neukölln (Reuterkiez) – das sind die Zonen, in die wir die „kalten Autos“ bringen. Die App schlägt drei Zonen vor und wir entschieden uns für eine, entweder, weil dort das nächste kalte Auto nicht weit weg steht, oder weil wir heimfahren wollen.

    Ich habe die StreetCrowd-App in der Pandemie für mich entdeckt. Ich fahre gern Auto, und gerade nachts ist das in Berlin einfach eine schöne Beschäftigung. Musik oder Nachrichten hören und in einem schönen, sauberen und warmen Auto durch die Stadt fahren – das ist für mich Freizeit. Zusätzlich ist es auch ein Spiel: Ich kann durch die Stadt laufen und wie beim Spiel PokemónGo nach „kalten Autos“ suchen. Finde ich sie, bevor ein anderer StreetCrowder sie wegfängt? Oder jemand vom Wartungsteam des Carsharing-Unternehmens?

    Eigentlich bin ich Besitzer eines kleinen Geschäfts in Kreuzberg, aber im zweiten Lockdown wurde StreetCrowding für mich zur Rettung. Ich konnte etwas tun, das zumindest etwas Geld einbrachte und gleichzeitig wie Meditation für mich war. Es wurde zu meinem Feierabend-Job. Außerdem saß ich in schönen neuen Autos und lernte die Stadt kennen: Ich war im tiefsten Lichtenberg, Steglitz und im Märkischen Viertel, ich nahm den 240er-Bus, die M13 und die 16. Ich kenne mich jetzt wirklich gut aus in Berlin.

    Je nach Länge der Fahrt verdient ein StreetCrowder zwischen drei und 13 Euro. Das ist nicht wahnsinnig viel, zumal man ja erst einmal das Auto erreichen muss. Mehr als drei Fahrten pro Stunde habe ich nie geschafft – und Gott weiß, dass ich es probiert habe. Das Gute: Am Ende eines Tages wird das Geld sofort überwiesen. Das Nervige: Gerade im Reuterkiez kann abends die Suche nach einem Parkplatz mehr Zeit einnehmen als die Fahrt dorthin.

    Aber die Firma hat auch verstanden, dass es für viele StreetCrowder ein Spaß ist, wie eine Schnitzeljagd durch Berlin. Sie begannen irgendwann mit Sonderaktionen: Wer zum Beispiel 30 Autos an einem Tag bewegte, bekam 50 Euro extra. Ich probierte es aus, ich begann morgens um fünf Uhr und schaffte es kurz vor Mitternacht. Ein Tag, 30 Autos. Aber ich hatte immer noch nicht genug.

    Die nächste Aktion: Wer von den StreetCrowdern schafft die meisten Auto-Bewegungen in einer Woche? Ich schaffte 72 Fahrten, das war der zweite Platz. Immerhin gab es dafür einen Preis. Die letzte große Aktion dieser Art gab es zu Weihnachten 2021: Wer zwischen dem 25. November und dem 31. Dezember 670 Autos bewegte, erhielt 670 Euro Prämie. Ich konnte nicht teilnehmen, aber es ist eben nicht mein Haupt-Job.

    Denn ich merkte, ich arbeite für ein Unternehmen, das für einen Service noch nicht einmal den Mindestlohn zahlen muss, weil wir StreetCrowder es ja freiwillig und gern tun. Doch inzwischen sind wir eine Gruppe von rund 400 registrierten Nutzern in Berlin. Davon sind rund 100 so aktiv wie ich. Wir bringen dem Unternehmen Millionen Euro ein, dafür will uns StreetCrowd mit einer Art Gemeinschaftsgefühl belohnen. Es gibt eine WhatsApp-Gruppe, in der die unterschiedlichsten Berliner sind: Studenten, Migranten, Auto-Nerds und Kleinunternehmer wie ich.

    Neulich trafen sich viele von uns in echt, nicht in einer Chatgruppe: Frauen waren nur wenige dabei, und endlich konnten wir uns einmal richtig unterhalten. Zunächst die üblichen Fragen nach der Steuerabrechnung und wie man das Gewerbe angemeldet hat. Da merkte ich, dass es wirklich Menschen gibt, die das hauptberuflich machen. Und für sie ist es wirklich von Bedeutung, dass ab jetzt zum Beispiel die Vergütung für Fahrten länger als 10 Kilometer sinkt – während die Carsharing-Preise in derselben Zeit gestiegen sind. Wie kann das sein?! Alle regten sich sofort auf.

    Aber für mich ist es ja ohnehin nur ein Hinzuverdienst. Ich spare das Geld, um einmal gut essen zu gehen oder ein schönes Wochenende an der Ostsee zu haben. Es ist nicht das Geld, das ich zum Überleben brauche. Trotzdem merke ich, dass wir StreetCrowder auch Teil einer neuen Art von Kapitalismus sind: der UBERifizierung der Wirtschaft. Alle sind Freiberufler, oder: gut gelaunte Selbstausbeuter.

    Obwohl es auch diese Tage gibt, an denen gar nichts klappt. Das war neulich, an einem Sonntag, als ich mal wieder Zeit übrig hatte und etwas Auto fahren wollte. Ich fuhr zum ersten Wagen nach Lichtenberg: vor meiner Nase weg. Der zweite in Friedrichshain ebenfalls, der dritte in Neukölln. Jedes Auto, zu dem ich fuhr, verschwand, kurz bevor ich dort ankam. Irgendwann gab ich auf. Es war einfach nicht mein Tag.

    Ganz anders der Sonntag im Dezember, an dem der andere StreetCrowder mir am Flughafen BER das Auto wegschnappte. Ich habe sein Angebot, mit zurückzufahren, nicht angenommen. Zeit ist Geld, und Stillstand bringt weder Einkommen noch Fahrspaß. Ich öffnete die StreetCrowd-App und fand in Schönefeld ein „kaltes“ Auto. Die App schlug Prenzlauer Berg als Ziel vor. Dort wohne ich. Ich verdiente also zwölf Euro mit der Fahrt zu meiner Haustür. Und machte Feierabend von meinem Feierabend-Job.

    #Berlin #Arbeit #Ausbeutung #Lohndumping #Gigworking #Scheinselbständigkeit

  • Sieben Oscars für den Favoriten : „Oppenheimer“ triumphiert – Sandra Hüller geht leer aus
    https://www.tagesspiegel.de/kultur/sieben-oscars-fur-den-favoriten-oppenheimer-triumphiert--sandra-huller-


    Contraierement aux hommes tous les murs ne sont pas égaux.

    Bester Internationaler Film
    Warnung der Vergangenheit an die Gegenwart: „The Zone of Interest“ von Jonathan Glazer..

    #cinéma #Auschwitz #banalité_du_mal

    • Selon lui, la moitié des habitants de ce quartier populaire arrive à la retraite invalide. « Ce sont des travailleurs qui ont des conditions de travail difficiles, explique Dominique Tribillac. Jusqu’à 45 ans, ils n’ont pas d’arrêt, et après ça commence.

      L’usure se déclare à cause de mouvements répétitifs qui sollicitent les mêmes membres ou muscles. « On arrive donc à une situation bancale en fin de carrière. Le patient peut-il encore travailler ou non, faire le même job… »

      Le médecin pointe aussi le manque de spécialistes dont les délais d’attente pour un rendez-vous sont de plus en plus élevés : « Les gens ne peuvent donc pas reprendre leur travail sans les avoir vus. »
      Un médecin dans l’illégalité

      Mais tous ces arguments n’ont pas convaincu l’Assurance maladie. Ainsi, le docteur Tribillac a été sanctionné malgré un avis favorable d’une commission consultative pour le laisser exercer sereinement. C’était sans compter sur la direction de la CPAM de Seine-Maritime qui en a décidé autrement. Cette dernière n’a d’ailleurs pas souhaité répondre à nos questions au sujet du médecin du Val-Druel.

    • Quand un membre de l’ordre médical se solidarise avec les patients il est systématiquement réprimandé puis annihilé s’il continue à lutter du côté des patients.

      Unit 731
      https://en.m.wikipedia.org/wiki/Unit_731


      L’exemple historique qui a défini cette logique de classe sont les aides soignants et médecins tués par leurs pairs dans les camps de la mort japonais parce qu’ils ne supportaient plus de participer aux vivisections et expérimentations quotidiennes. Ces médecins trop humains subissaient le même sort que les autres victimes des médecins japonais.


      Shirō Ishii / 石井 四郎, médecin chef et directeur du camp de recherche médicale l’unité 731
      https://en.m.wikipedia.org/wiki/Unit_731
      On traite le sujet des Mengele et Ishii dans le cadre de la documentation des crimes de guerre japonais et du génocide des juifs d’Europe par les nazis.

      https://en.m.wikipedia.org/wiki/Japanese_war_crimes
      https://en.m.wikipedia.org/wiki/German_war_crimes

      C’est faux car la shoa n’était pas un crime de guerre mais une politique d’extermination conçue indépendamment de la stratégie militaire. L’holocauste a été possible à cause du contexte de la guerre. La Endlösung était gérée par une administration indépendante de l’appareil militaire allemand.


      Berlin, Unter den Eichen 135, l’ancien SS-Wirtschafts- und Verwaltungshauptamt

      Elle. constituait un élément clé de l’organisation criminelle nazie sans aucune place dans les actions et stratégies militaires. Dans une logique administrative il faudrait la placer au niveau policier qui est différent du domaine militaire.

      La raison d’être des camps de la mort japonais était la recherche médicale et biologique dans un but et contexte militaire. A la différence des camps nazis ils faisaient partie de l’organisation militaire et les médecins y avaient des grades militaires japonais.

      Pourtant le rôle des médecins dans ces mécaniques meurtrières constitue un sujet particulier qu’on fait disparaître derrière le brouillard idéologique des discussions du racisme et nationalisme. Parfois on évoque même l’idéologie du surhomme nazi et de la race suprême japonaise.

      La vérité cachée du rôle central des médecins dans les organisations de la mort

      L’élément commun à toutes ces horreurs et à l’histoire du gentil médecin de famille qui paie de sa poche les indemnités de.ses patients est le pouvoir de sélection, de triage à la rampe d’Auschwitz comme dans le cabinet ou le médecin accepte ou refuse d’accorder un arrêt de travail pour cause de maladie.

      Les médecins participent à la rentabilisation des investissements dans le capital humain en limitant les arrêts maladie au minimum nécessaire. Ce triage concerne tous les assurés et condamne à la souffrance et la mort un plus grand nombre de travailleurs que celui des pauvres victimes du triage à la rampe d’Auschwitz. Au fond c’est la même chose.

      Il y a une différence remarquable entre les deux systèmes :

      L’extermination des juifs et opposants politiques n’était pas rentable immédiatement. On comptait sur l’effet à long terme dans un monde sans parasites et sous-hommes. La recherche des médecins japonais, plus « sérieuse » et efficace que les sordides expérimentations farfelues du côté allemand, misait sur sa rentabilisation par le succès des armes chimiques dans les guerres á venir. A partir de 1945 les me´decins japonais ont d’alleurs réussi à acheter leur impunité contre la communication de leurs données aux médecins proches du général MacArthur.

      Le médecin dans un pays démocratique par contre exerce un métier qui doit contribuer à la rentabilité immédiate de la coûteuse ressource humaine. Il doit réaliser l’équilibre entre les dépenses pour le bien aller des individus et le profit qu’ils sont censés produire pour la classe économique au pouvoir.

      Les expérimentations meurtrières des Mengele/Ishii ne font d’ailleurs que confirmer la véracité de la définition du médecin comme maître incontesté des décisions sur la vie et la mort des patients.

      #iatrocratie #mafia_médicale #médecine_de_classe
      #unit_731 #Auschwitz #médecine #crimes_de_guerre #armes_biologiques