• Critique d’Incendo dans la revue Courant alternatif
    http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1274

    Porter un regard distancié et critique sur le féminisme (comme sur n’importe quel autre courant de pensée) a bien sûr son utilité ; et il n’est pas faux de dire que toutes les « avancées » (avortement, contraception… ou autres) obtenues par des mouvements sociaux, sur la base de revendications nées des évolutions économiques, satisfont en partie le capitalisme pour un profit maximal – de même que, quand un rapport de forces sur le terrain économique et social permet d’arracher quelque chose, le pouvoir n’a de cesse de le récupérer pour lui ôter son aspect subversif… Mais, d’une part, que le capitalisme ait pu choisir d’améliorer la « condition féminine » pour favoriser l’industrialisation puis la tertiarisation des emplois ne signifie en rien que le résultat aurait été le même en l’absence du mouvement de libération des femmes. D’autre part, si on pousse plus loin ce type de raisonnement déterministe, pourquoi ne pas attendre tout simplement que les évolutions économiques entraînent les changements sociaux – que, par exemple, les « conditions » soient remplies pour que surgisse un nouveau mouvement des femmes ? (La renaissance de ce mouvement, dit #Incendo, « ne dépend évidemment pas de l’énergie ou du volontarisme de quelques-unes mais des conditions de ce début de XXIe siècle qui restent à étudier ».)

    #communisme #communisation #théorie #genres

  • Quand meurent les insurrections...
    http://www.troploin.fr/textes/32-quand-meurent-les-insurrections

    Dans une période révolutionnaire future, les plus fins et plus dangereux défenseurs du capitalisme ne seront pas ceux qui crieront des slogans pro-capitalistes ni pro-étatiques, mais ceux qui auront vu le lieu de la rupture possible. Loin de vanter la publicité ou l’obéissance, ils proposeront de changer la vie... mais pour cela d’édifier au préalable un vrai pouvoir démocratique. S’ils réussissaient à s’imposer, l’instauration de cette nouvelle forme politique avalerait les énergies, userait les aspirations radicales et, le moyen devenant fin, ferait une fois encore de la révolution une idéologie. Contre eux, et bien sûr contre la réaction ouvertement capitaliste, l’unique voie du succès des prolétaires sera la multiplication et l’extension coordonnée d’initiatives communistes concrètes, dénoncées naturellement comme anti-démocratiques, voire.... « fascistes ». La lutte pour imposer des lieux et des moments de délibération et de décision, seule garantie de l’autonomie du mouvement, est inséparable de mesures pratiques tendant à changer la vie.

    #communisation #communisme #théorie #histoire #Gilles_Dauvé

  • Théorie Communiste N° 24 est sorti
    http://dndf.org/?p=11981

    Cette contradiction était l’essence de tout, elle avait une forme simple et homogène, comprenait tout, expliquait tout, mais… comme une avalanche emporte tout sur son passage. Tout le reste n’était que phénomènes et accidents, contingences. Auprès de l’économie toutes les autres instances du mode de production capitaliste ne faisaient que de la figuration. La segmentation même du prolétariat, la multiplicité des contradictions dans lesquelles étaient engagés ces segments, la contradiction entre les hommes et les femmes, les autres classes entraînées dans la lutte avec leurs propres objectifs, n’étaient que les ombres projetées au fond de la caverne par la réalité substantielle toujours déjà là de l’unité de la classe et du devenir du capital comme contradiction en procès. Poser la contradiction, c’était ipso facto saisir le procès de son abolition et la production de son dépassement.


    #communisation #communisme #théorie #théorie_communiste

  • Chapitre 1 : L’abolition de la valeur selon Marx | Hic Salta – Communisation
    http://www.hicsalta-communisation.com/valeur/labolition-de-la-valeur-feuilleton-3#_ftn12

    1) Introduction : qu’est-ce qui faisait parler Marx ?

    Avant d’étudier la théorie marxienne de la valeur telle qu’elle se présente dans le chapitre 1 du Capital, il convient d’examiner ce que Marx pensait de l’abolition de la valeur. Contrairement aux apparences, cela ne revient pas à mettre la charrue avant les bœufs. En effet, et quoi que Marx ait pu en penser lui-même, la théorie de la révolution n’est pas une science qui déduit le résultat (le communisme) de conditions qu’elle étudierait scientifiquement dans le mouvement du capital (la critique de l’économie politique). La théorie communiste part des luttes du prolétariat, et cherche à comprendre comment la contradiction de classes qu’elles manifestent peut déboucher sur la révolution communiste.

    #marx #communisation #critique #valeur

  • Intime
    https://sites.google.com/site/theoriecommuniste/la-revue/intime

    Il y a un mode particulier d’assignation pour les femmes à ce qu’elles sont par la manière dont elles sont appropriées sexuellement dans le couple par un homme particulier. Elles peuvent sortir ce faisant de leur appropriation potentielle et toujours présente par tous les autres hommes ou au moins la tenir à distance : le désir (désir « d’avoir un mec », puis et donc de « construire » un couple, une famille comme lieu de la reproduction de la force de travail et de la « race des travailleurs », etc., dans tout couple « normalement » constitué, ce qui était lien affectif réapparaît rapports « économiques ») et la crainte (celle d’appartenir à tous, c’est-à-dire de ne pas être « sujet social » mais seulement « femme ») construiraient alors une assignation affective au couple (ce qui construit la forme de l’affect dans cette relation de désir/crainte). Cette assignation est alors un mécanisme de contrainte dans lequel agissent en permanence tous les hommes sur toutes les femmes (c’est-à-dire chaque femme), les hommes dominant l’ensemble d’un espace social sexué, et dont la résultante est le couple comme norme autour de laquelle vont se distribuer toutes les autres pratiques. Il s’agit d’un mode d’introduction dans la sphère privée, cette introduction étant nécessaire et présupposée par la reproduction générale des rapports de classes et hommes/femmes, d’où l’intime comme lieu de production de sujets normés et assignation/intégration à ces normes ; d’où aussi remise en cause de ces sujets, dès lors que le capital a un problème avec les femmes, et avec le travail.

    #communisation #communisme #théorie #genres

  • Critique d’#Incendo par #Théorie_communiste
    http://dndf.org/?p=11934

    Le problème de la construction théorique d’Incendo est de partir de la place spécifique des femmes dans la reproduction (c’est le rôle des paragraphes sur les origines) et d’y ajouter, comme n’importe quel anthropologue, du « social » : « cela se passe en société ». « Processus organisé socialement » ne nous dit rien sur la nature de ce processus, sur sa nécessité et son travail de construction des catégories femmes et hommes. Le point de départ théorique ne peut être cette place spécifique (dont Incendo ne parvient pas à se débarrasser) quoi qu’on y ajoute (même du social), mais ce qui rend cette place spécifique, c’est-à-dire immédiatement du social. C’est le travail comme catégorie économique, comme principale force productive, c’est-à-dire la population, donnée simultanément au surtravail, qui construit cette place et, dans le même mouvement, en fait une place spécifique. Il faut nous dire pourquoi « la grossesse » est « un processus social organisé » qui, en tant que tel, définit deux groupes sociaux. Dans ses prémisses Incendo a déjà mis ce qu’il faut démontrer : les femmes font des enfants et, pour parler simplement, cela va leur retomber sur la gueule. La distinction est déjà là, or c’est précisément cette distinction, « faire des enfants », qu’il fallait produire.

    http://dndf.org/?p=11934
    http://incendo.noblogs.org
    #communisation #communisme #genre

  • Terrain pour une rencontre : l’anarchisme social et la communisation (Collective Action)
    http://dndf.org/?p=11890

    Une traduction d’un texte du groupe « action collective » paru sur le site Libcom [traduction automatique remanié par mes soins] dont le but est de faire brièvement une analyse d’un rapprochement possible de la #théorie de la #communisation avec l’#anarchisme social (et plus particulièrement donc, le communisme-anarchiste). L’intérêt principal, je dirais, de ce texte, c’est d’identifier la nature du contenu de la révolution pour chacune de ces théories (et pratiques), dans l’action de la classe prolétarienne en butte et en opposition à sa nature de classe dans le capitalisme (c.-à-d. définie par le capitalisme). Cette action de la classe prolétarienne s’exprime dans les diverses tentatives d’auto-organisation et de construction de l’autonomie, MAIS, pour la théorie de la communisation comme pour l’anarchisme social du communisme-anarchiste, cette action ne peut être dans la période actuelle de crise et de restructuration du capitalisme, qu’un moyen et non un but de la révolution vers « une résolution directe et immédiate de l’injustice, l’humiliation et la pauvreté quotidienne infligée aux prolétaires » : « l’auto-organisation est le premier acte de la révolution, la suite s’effectuera contre elle… » (Roland Simon). La question qui se pose est celle de la dynamique qui fait que tels moyens (l’autonomie de la classe) déjà présents, même en germe, dans de nombreux mouvements sociaux en viendraient à se dépasser afin de tendre vers l’abolition de la classe en tant que tel et des autres classes par la même occasion (et aussi des genres…).

    #communisme #anarcho-communisme

  • La théorie de la communisation et la question du fascisme
    http://dndf.org/?p=11866#more-11866

    Je doute que les théoriciens de la #communisation nieraient la possibilité de générer du capital meurtrières, des mesures racistes, voire génocidaire de la tête sur le remplacement de la révolution. Mais la question n’est pas seulement la façon dont l’État et le capital pourrait répondre sous la menace, mais la façon dont la dynamique de l’antagonisme social et la crise pourrait donner lieu au #fascisme ou une version 21ème siècle par le bas.

    #communisme #théorie

  • De nouveau une perle tirée d’Incendo hors série sur le rapport entre classes et #genre(http://incendo.noblogs.org) :
    Prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ?
    Sur le travail domestique, les femmes et le capitalisme

    Le travail domestique est généralement présenté comme un ensemble de tâches réalisées dans le foyer et dont l’effectuation est inéquitablement répartie entre les hommes et les femmes. Ces dernières en réalisent en fait la majorité. Une injustice que dénonce la presse (bourgeoise ou militante) en mars de chaque année. Nous n’allons donc pas dresser ici le constat de cette inégalité et aligner les classiques chiffres montrant la muflerie des hommes, mais plutôt lancer quelques pistes de réflexions.

    #théorie #communisme #communisation #incendo

    http://incendo.noblogs.org/genresetclasses/proletaires-de-tous-les-pays-qui-lave-vos-chaussettes

  • Incendo hors série sur le rapport entre genres et classes est sorti.
    http://incendo.noblogs.org

    A l’origine, Incendo est un journal avignonnais créé en 2007 principalement pour relayer l’info sur les luttes locales. Depuis quelques années, notre équipe mène un travail de réflexion sur le rapport hommes/femmes dans le mode de production capitaliste, dont voici le fruit aujourd’hui.

    Première main : « La lutte contre la patriarcat d’abord ! »
    Deuxième main : « Abattre le Capital c’est plus important ! »
    Ultime main : « Au lieu de lutter contre le patriarcat ou contre le capitalisme on ferait mieux de lutter pour le communisme, ça serait plus simple, non ? »

    Le texte Capitalisme, genres et communisme est une sorte de résumé et donne envie d’en lire plus :

    Selon Friedrich Engels, dont les thèses ont eu une grande influence sur le mouvement socialiste, la domination masculine trouve son origine dans l’apparition de la propriété privée (la sédentarisation et l’agriculture permettant la constitution de surplus appropriables). Cependant, les découvertes en ethnologie remettent en cause cette vision, car on trouve des formes de domination masculine dans certaines sociétés primitives (y compris chez des chasseurs-cueilleurs), pourtant égalitaires sur le plan économique (c’est-à-dire qui ignorent la richesse et la pauvreté).

    http://incendo.noblogs.org/genresetclasses/capitalisme-genres-et-communisme

    #théorie #genres #communisme #incendo #communisation

    • INCENDO veut-il "détruire (les autres) hommes et (surtout) les femmes" ?

      Un livre douteux : INCENDO spécial « Genres & classes »

      Ce qui suit mérite je crois d’être diffusé, car on trouve des publicités pour un numéro "INCENDO genres & classes" sur de nombreux sites militants et depuis peu dans des librairies - kiosques. Même si cet ouvrage pourrait paraitre à priori intéressant, il semble cacher un bien triste jeu, et casse bien du sucre sur le dos des Anarchistes, des bourgeoises, de la "déconstruction" (grosso modo, de tout le monde sauf INCENDO). En bref, sous couvert d’une "synthèse des réflexions" INCENDO hait les femmes, insulte tous celleux qui n’adhèrent pas à la "Communisation".

      Pour se faire un avis, voir la version gratuite :
      http://incendo.noblogs.org/post/2012/11/02/lire-tous-les-articles-en-ligne

      Sous couvert d’une "synthèse des réflexions" INCENDO hait les femmes, insulte tous cellux qui n’adhèrent pas à sa "Communisation". Ce type de position est souvent qualifié de "masculinisme", dont une définition courante est "qui ne considère que le point de vue masculin". C’est le cas d’INCENDO qui est "andocentré" et "hétérocenté" selon l’avis de féministes l’ayant lu.

      Ainsi son titre, pour faire simple "sexe et argent" (puisque selon INCENDO les "classes" ne seraient QUE économiques), les oublis de INCENDO sont au moins aussi parlants que ses articles. A cet égard, la pesée du glossaire (27 entrées, 1 = nulle + 11 plus ou moins genres + 15 économie-communisme) indique bien de quoi INCENDO veut parler. D’économie, point-barre.

      En dehors de l’analyse économique, pas de salut selon INCENDO. La question des genres n’est ici qu’un paravent, un faire valoir, voire un baume de bonne conscience. A preuve, si besoin est, la volonté assez contradictoire avec l’empathie féministe annoncée en surface par INCENDO, de ne pas dresser dans son ouvrage « un tableau des « inégalités » entre hommes et femmes dans cette société, que l’on peut aisément trouver, notamment dans la presse militante ou bourgeoise, au mois de mars de chaque année. »

      Pourquoi « inégalités » entre guillemets ? ne serait-ce qu’un fantasme féminin ? Pourquoi ne même pas citer les tardives enquête ENVEFF, éditées hors « presse » par des instances étatiques ? Et quel est le but sournois de cette opposition « presse militante ou bourgeoise » plaçant ces deux media dos-à-dos et semble t’il érigeant au-dessus INCENDO ? Ceci fait penser à la critique « ni-ni » décortiquée des 1954 et qui propose que « toute liberté finit toujours par réintégrer une certaine cohérence connue, qui n’est rien d’autre qu’un certain a priori. Aussi, la liberté du critique, ce n’est pas de refuser le parti (impossible !), c’est de l’afficher ou non ... n’en déplaise à nos Ni-Ni, toujours adeptes d’un univers bipartite dont ils seraient la divine transcendance

      Sur la haine d’INCENDO, l’article de "synthèse" use de généralisations à l’emporte pièce, sans jamais balayer devant sa porte. Ainsi, on lit
      http://incendo.noblogs.org/genresetclasses/capitalisme-genres-et-communisme
      ... pour les anarchistes "...c’est le déni qui domine...Dans ce désert, tant pratique que théorique... les conceptions des anarchistes n’ont finalement que peu évolué, alors que l’apparition et la diffusion de la théorie des genres auraient dû provoquer un regain de réflexion." Puis INCENDO continue avec "Pour les anarchistes, il n’y a généralement pas de question féminine en soi, puisque celle-ci est englobée dans le problème plus général de la libération humaine. » INCENDO enfonce alors le clou « Néanmoins, le fort décalage entre la théorie et les pratiques des militants anarchistes est particulièrement frappant (des Milieux libres à la Révolution espagnole) ; la misogynie affichée de certains théoriciens (Proudhon en tête) n’y est sans doute pas pour rien."

      Autre exemple cette phrase dans l’illustration de l’une des premières pages : "l’inéluctable marche des femmes prolo vers le communisme…un terrain glissant pour les bourgeoises". Au paradis d’INCENDO ne s’applique pas l’adage anarchiste : "si l’innocent a besoin d’aide, alors le coupable encore plus" ?

      Ce qui pourrait être rigolo, si INCENDO n’était pas si triste, c’est cette manière systématique de dénoncer chez les autres, EXACTEMENT tout ce qu’INCENDO fait et dit. Vaguement évoquer les violences faites aux femmes, une fois tous les lustres, comme « la presse bourgeoise ». Mettre en avant des images de femmes selon son propre goût, comme les affiches des partis éligibles ou de syndicats institutionnels. Etaler sa bonne pensée féministe, comme certains « pro-féministes ». Ne parler et ne penser qu’à l’argent, comme les patrons ou les représentants d’état. Considérer passéiste tel terme comme « patriarcat », mais répéter à vau-l’eau de vielles rengaines comme « prolétaires » (qui excluent notamment les jeunes personnes, les handicapés bénéficiaires de pensions, etc.) Un florilège…

      "INCENDO écrit comme si on était encore en 1970. Et ça, c’est...Bizarre ! Ils et elles sont comme un conservatoire où auraient été préservés les thèmes et les conflits des années 70. Ce qu’on voit, qui suinte comme de la sueur, c’est le déni que l’oppression des femmes soit politique, et le refus que les femmes mènent une lutte autonome et sans les hommes. Bien visibles dans des phrases tautologiques comme : "les genres ne sont pas des classes...mais des genres !" Alors même que l’analyse de l’exploitation économique des femmes (analyse documentée dans leur historique, certes partial et biaisé, mais pas complètement faux) a précédé la notion de genre, qui n’aurait pas pu émerger sans cette analyse, et qu’ils ne pourraient donc pas utiliser... La production d’INCENDO est en même temps difficilement datable, même au carbone 14, en raison de l’hétérogénéité du vocabulaire, par exemple "genre" dans une analyse dont l’idéologie se situe avant l’émergence de ce concept... Ma première réaction me rappelle les années 1970 et qu’il y a des marxistes orthodoxes, c’est-à-dire bornés."

      Autre perle, le glossaire vaut son pesant de (mauvaises) cacahuètes, notamment sur le "pro-féminisme" qui est pris tout dans le même sac, avec un "Bref, l’essentialisme est, avec le pro-féminisme, le pire produit du sexisme". Très fin : dire qu’il a fallu de 2007 à 2012 pour en arriver là.

      Mais en fait, pour INCENDO la réponse est posée AVANT la question : obsédée par ses connaissances techniques (on se demande ce que les véritables "leçons de mathématiques » économétriques font dans un spécial genre et classes ?) INCENDO ne fait que vendre un raisonnement binaire et excluant :
      "UN seul mal sur terre = le capital
      UNE seule solution = la communisation.

      la "Définition pro-féministe : homme [...selon une Définition féministe serait une ] excroissance cancéreuse du féminisme, homme qui a mieux compris le sexisme que les féministes, et qui a surtout bien compris que, pour se taper des féministes, il valait mieux s’écraser un peu (en société)" ou en "Note entomologique : le pro-féministe peut aller jusqu’à une vénération/exaltation du féminin qui confère à l’essentialisme (ou du moins à la connerie).. ". Encore une fois, INCENDO est fort brillant et n’aide pas la sacro-sainte "convergence des luttes" si chère aux communisateurEs.

      On retrouve dans INCENDO tous les vieux arguments injustement critiques à l’égard des femmes (ce "spécial genre" est par ailleurs très hétéro-normé et binaire H vs F) matraqués depuis les années 1960 par les "purs communistes gaulois" dont Alzon et sa tristement célèbre "Femme boniche Femme potiche" (vertement critiqué par C. Delphy), qui est d’ailleurs cité en tête de la bibliographie très sélective d’INCENDO.

      Mieux vaut rire d’INCENDO qu’en pleurer, de l’avis de certaines féministes : http://seenthis.net/messages/94945

      Autre extrait d’INCNDO, sa "Note 1 : La « déconstruction » est une idée (et une pratique) que l’on rencontre actuellement dans une partie du mouvement féministe …De là, le personnel prend une importance surdimensionnée par rapport au structurel, parfois jusqu’à devenir le seul terrain d’action. « A cause de l’importance démesurée accordée à l’expérience subjective, la politique de la subjectivité devint une intériorité, c’est-à-dire un changement personnel sans changement de la société ».

      Tel le crapaud de la fable, INCENDO laisse entendre que LUI, il lutte pour de vrai et efficacement. Mais, pour avoir pas mal avoir été parmi des militants divers, je constate à l’inverse d’INCNDO et depuis belle lurette que :
      – les militants les plus actifs et persévérants sont les moins "mononeuroniques" (pas juste 100% antikapital, ou pur nanard....)
      – les plus vivables dans le quotidien et dans les luttes idem ;
      – les moins déprimés / déprimants.
      Certes, ce n’est que mon expérience, mais elle est souvent partagée par ... les filles ayant quitté ces chapelles, par les pédés – goudoux – transEs et autres, lasséEs voire casséEs par le vocabulaire - humour assez beauf de pas mal de groupes, dont INCENDO est un exemple typique.

      Enfin, quelques questions reliant « argent & sexe » qu’INCENDO a pris soin de ne pas aborder :
      Quid des aspects très virils du capital / communisme classique...rien dans INCENDO....
      Quid du sexisme / violence militant....ou les filles sont exploitées (au sens marxiste) pour pas un kopek... rien dans INCENDO…
      Quid des prostituées (qui reçoivent des sous pour des services sexuels) … rien dans INCENDO…
      Quid des homosexuels (dont on n’entend quasi pas parler, sauf s’illes sont devenus riches / éluEs peut être pour échapper à méchanceté des hétérosexuels).... rien dans INCENDO…
      Quid des handicapéEs (dont certainEs aimeraient peut être bien acheter des services sexuels ?)... rien dans INCENDO…
      Quid des rapports entre contraception et argent... rien dans INCENDO…
      Rien notamment sur la contraception "masculine", ou sur le retard en France sur le nombre de vasectomies, alors qu’elles se comptent en millions aux USA et Chine pays très marqués par l’économie de marché..., rien dans INCENDO…
      Rien non plus dans INCENDO sur les personnes raciséEs, et par exemple les luttes des femmes de ménage, leur viol par des édyles, etc.

      INCENDO préfère recopier maladroitement des pages et des pages de technique économétrique (qui ne changeront rien à rien, notamment au sexisme militant).

    • TC vs INCENDO - COMBAT COMUNISATEUR SUR LE TERRAIN DU SEXISME :

      Enfin ! diront certainEs, les non-mecs vont savoir, grâce à Théorie Communiste alias TC, qui ILLES sont, ce dont ILLES souffrent exclusivement, ainsi que ce qu’ILLES doivent penser et dire.

      La rumeur l’avait annoncée, INCENDO spécial genres « allait s’en prendre plein la g… » de TC. Voilà qui est fait. A l’approche des fêtes, TC nous offre une « critique d’INCENDO par Théorie Communiste » (cf. http://dndf.org/?p=11934).

      Pourtant, INCENDO avait été prévenuE. Puisque TC avait déjà imposé au monde ébahi sa lumière salvatrice : selon TC « C’est du SURTRAVAIL QUE VIENNENT LES HOMMES ET LES FEMMES, leur distinction donc leur contradiction ; c’est du même surtravail que viennent les classes et leur contradiction ….Quatre éléments, deux contradictions, une dynamique : celle du capital comme contradiction en procès. » (SIC).

      C’est donc non sans une certaine insolence que INCENDO avait fait ce que TC dénomme un « MPC » (ce qui veut dire « Marcher sur le Pré-Carré » de TC). Qu’on se le tienne toutEs pour dit, pas touche mon MPC, sauf licence exclusive concédée par TC. Autrement posé, TC interdit à quiconque d’autre de coupler le mot sacré « communisation » avec le verbiage des « genres ».

      Mais TC dans sa mansuétude toute virile, ne manquera pas de le répéter aux oublieuSes. Car TC est comme Jean Gabin, il dit « Je sais ». Quitte à distribuer comme un maître d’école les bon points et les blâmes. D’aucunEs sont d’ailleurs remémorés dans cette « critique d’INCENDO par TC » que ces dernièrEs avaient été contraints de rappeler à l’ordre par une condescendante « réponse aux Américaines », ce que les femmes doivent écrire.

      Pour celleux qui n’auront pas le temps de lire cette (longue, ma version imprimée fait 31 pages) « critique d’INCENDO par TC », entre la sapin et les marrons, quelques joyaux tout justes tirés du feu.

      Après avoir critiqué les contradictions historiques de INCENDO et « plein [de ses] ambiguïtés et non-dits », TC affirme que le mode de production capitaliste (à ne pas confondre avec le MPC) est « le premier mode de production fondé sur l’exploitation du travail qui a un problème avec le travail ». Tiens donc ? doit-on comprendre que les Césars de la Rome antique n’ont pas de problème avec les Spartacus ? sur le même registre « Dans le mode de production capitaliste, les sphères publique et privée sont radicalement séparées, l’exclusion des femmes hors de l’espace public est fondamentalement plus radicale que dans les modes de production antérieurs ».

      Sans vouloir blasphémer à l’endroit de TC, je croyais avoir lu d’une anthropologue (sans doute une « bourgeoise » diront en cœur TC et INCENDO) que de l’autre côté du globe, dans une population qui devait bien se nourrire et donc « produire », le groupe des femmes n’avaient pas le droit de marcher sur le même chemin « public » que le groupe des hommes, et toujours rester dans une position inférieure à ce dernier groupe. Sous peine de mort. Ma mémoire doit défaillir, quand je remémore des cérémonies de culte regroupant tout le « public » d’un clan, où toute femme regardant, ou parlant alors au mâle prêtre, était tuée et / ou violée.

      Autre registre à la fois dualiste et convergeant entre TC et INCENDO : la classique « haine des femmes cachées en amour des prolétaires ». TC tente didactiquement de donner un exemple de « bourgeoise » : la « polytechnicienne ». On pourrait y voir un Hypokhâgne amoureux de technique économétrique voulant se rassurer en disqualifiant la réussite d’homologues « bourgeoisEs » technophiles.

      Sur ces polytechniciennes mises en regard des « prolétaires » ou parfois des « ouvrières » TC nous livre sa vérité : la « VRAIE contradiction par la conjonction … est un état pour l’une (la bourgeoise) est pour l’autre (l’ouvrière) une activité. ». Et après avoir fustigé l’illogisme de INCENDO, TC d’affirmer que « La femme qui est toujours telle dans toutes les situations (même la polytechnicienne) doit se scinder. » Plus loin TC assène le fonds de sa pensée « la conjonction de l’exploitation et de la contradiction entre les hommes et les femmes … n’existe pas pour la polytechnicienne. » (SIC). On peut craindre que TC signifie ainsi deux choses, toutes aussi effrayantes l’une que l’autre : que l’ouvrière serait seulement son activité vivrière, et ne serait donc pas humaine en quelque sorte / que les femmes nanties ne sont jamais exploites par le groupe des hommes. A croire qu’aucun président de fonds monétaire accusé de troussage de domestique n’a pas exploité sa conjointe pour être exonéré de cette accusation ?

      Pour terminer ce tour d’horizon, le point où l’on craint de voir converger des groupes masculinistes tels que SOSpapa et nos communisateurEs de TC (ou INCENDO avec son « Le rôle de la bourgeoisie dans l’oppression des femmes est primordial »). Nous soulignerons néanmoins une différence temporelle de perception des recherches féministes par ces deux groupes : les groupes masculinistes estiment que les féministes sont allés trop loin, et nos communisateurEs en quelque sorte pas assez (puisque les féministes n’ont pas soufflé le vent communisateur).

      Un argument classique des masculinistes est de placer en égalité leurs souffrances avec les 75.000 viols par an en France dont 12.000 au travail, les 2,5 femmes tuées chaque semaine par leurs conjoints, les énormes souffrances causées par les hommes. Pour sa part, TC est d’avis que « En un mot (si seulement…) … simplement [les hommes] sont des hommes et, il ne faut pas l’oublier, c’est TOUT AUTANT une construction sociale que d’être une femme.

      Mais comme le dit si bien TC « personne de sérieux ne critique ainsi le MPC ».

      TC y étant allé de son cadeau pour les étrennes, permettez deux petits présents, qui espérons le apporteront un peu de gaieté :

      Le premier est un pastiche du célèbre article de TC23 « Distinction de genres, programmatisme et communisation » (voir PDF « Certaines personnes enceintes sont des femmes »). Il avait permis cette introduction qui en impose d’amblée « Vu le sujet, je me sens contraint(e) de signaler que tout au long de ce texte je me suis dispensé(e) du travail fastidieux à l’écriture et à la lecture consistant à ajouter des (e). Quand c’est nécessaire, le lecteur (trice) le fera d’elle (lui)-même. » (cf. : http://meeting.communisation.net/archives/summer-meeting-2008/ateliers/article/distinction-de-genres ).

      Le second est un pastiche intitulé « JOYAUX CACHES DE L ECOMMUNISME PROVENCAL (PDF) du non moins célèbre article « Le pas suspendu de la communisation » de SIC (filiale encore plus internationale que feu Meeting, maintenant TC, de ce qui se dit) dont la soporifique substance est là :
      http://riff-raff.se/texts/fr/sic1-le-pas-suspendu-de-la-communisation

      Bonne fin du monde à toutEs :-)

      Scum Attribute.

  • Réflexions sur la #communisation - Basse Intensité
    http://basseintensite.internetdown.org/spip.php?article608

    Il y a, en particulier en France à l’heure actuelle, des discussions sur le thème de la communisation qui ne relèvent pas que d’effets de mode, parfois sur fond de réunions et de séances d’étude du Livre I du Capital, l’œuvre du maître présentée comme majeure et presque indépassable dans le domaine de la critique du capital par les aficionados de Sic. Evidemment, à condition d’accepter sans sourciller les présupposés scientistes de Marx, résumés sans mystère dans les préfaces et les postfaces du Capital, il est facile d’être impressionné par la rigueur du discours dès les premiers chapitres. Lesquels donnent l’impression de procurer enfin le fil d’Ariane indispensable pour sortir du labyrinthe dans lequel nous errons aujourd’hui (août 2012)

    http://basseintensite.internetdown.org/IMG/pdf/reflexioncommunisation.pdf

  • « COMMUNISATION » : L’IMPENSABLE PROJET
    http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=343

    J’avais découvert le terme de « #communisation » dans la défunte revue Meeting . Je dis bien « le terme », n’ayant pu accéder au « concept ». Comprenez... que je n’avais pas compris ce que « communisation » pouvait bien signifier. J’avais retenu qu’il s’agissait d’une espèce d’équivalent antistalinien de la « période de transition », dont je ne voyais pas ce qu’elle apportait par rapport à la vision anarchiste des choses.

    Habitué à manier des mots, je suis gourmand de métaphores bien venues, mais réticent aux concepts, qui prétendent renouveler la pensée. Il n’est pas rare (en histoire, par exemple) que je ne comprenne pas l’intérêt qu’ils présentent aux yeux de leurs auteur(e)s. Je n’exclue pas que cette difficulté trahisse simplement chez moi des capacités d’abstraction limitées ou une formation intellectuelle insuffisante, mais je suis bien obligé de faire avec.

  • « Il lato cattiva » - nouveau site italien sur la #communisation
    https://www.lereveil.ch/contrib/il-lato-cattiva-nouveau-site
    « Le #communisme est et reste le seul dépassement possible de la société capitaliste ; cependant sa forme et son contenu ne sont pas invariants, mais ils sont historiques et discontinus. Une époque – celle du mouvement ouvrier – s’est terminée, et ne reviendra plus. L’héritage théorique des luttes passées ne manquera pas de manifester son obsolescence. Il s’agit alors, pour ceux qui se posent le problème de la révolution, d’en tirer toutes les conséquences. Il s’agit de comprendre le rapport qui actuellement existe entre les luttes quotidiennes du prolétariat, la révolution et le communisme. Il s’agit néanmoins de saisir finalement cette compréhension comme un élément qui est entièrement à l’intérieur de ce rapport : sans lutte, pas de #théorie ; sans théorie, pas de révolution. »
    http://illatocattivo.blogspot.com

  • Présentation de la revue SIC à Athènes
    https://www.lereveil.ch/contrib/presentation-de-la-revue-sic-a
    "Enfin, pour toutes ces raisons, les participants à SIC pensent que la révolution contemporaine ne pourrait être une quelconque forme de pouvoir ouvrier ou de gestion ouvrière stable (abolition de l’État et création de conseils ouvriers ou autogestion), ou encore de collectivisation. La communisation ne sera pas une réappropriation des capitaux individuels par les prolétaires. Les prolétaires ne se réapproprient rien, ils ne se réapproprient pas les moyens de production : ils les changent et ils cassent la séparation entra production et reproduction. La communisation n’est pas une lutte pour la réappropriation des “commons”. En plus, il n’y a pas aujourd’hui de structures de communisation : les occupations, les locaux comme celui-ci [un local autonome à Athènes], sont des centres de lutte très importants, et leur importance ira en s’accroissant avec le développement de la crise ; mais ils ne sont pas de petits territoires communisés qui seraient appelés à s’étendre et qui, avec la révolution, deviendraient tout."
    Source : http://dndf.org/?p=10993#more-10993
    #communisation