• Débat TV : Merkel fait le minimum électoral
    http://fr.myeurop.info/2013/09/02/d-bat-tv-merkel-fait-le-minimum-lectoral-12154

    Quentin Bisson

    A moins d’un mois des élections pour la #chancellerie en #Allemagne, les deux favoris sont lancés dans la course à l’investiture. Hier soir, Merkel et Steinbrück se faisaient face dans l’exercice désormais incontournable du duel télévisé, qui a réuni 17 millions de téléspectateurs. Match nul, tranche la presse (...)

    #Politique #Angela_Merkel #débat_télévisé #élection #Médias #Peer_Steinbrück #revue_de_presse

  • Notes à l’intention des opposants à l’enfouissement des déchets nucléaires en Meuse/Haute-Marne et aux pseudo-débats de la CNDP-Cigéo
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=432

    Les 30 et 31 août et 1er septembre 2013 a lieu la 4e édition du « Petit festival contre la grosse poubelle nucléaire de Bure », dans la Meuse (voir : http://festivaldebonnet2013.wordpre...) A cette occasion, voici quelques notes à l’intention des opposants à l’enfouissement des déchets nucléaires et aux pseudo-débats de la Commission nationale du débat public (CNDP). (A télécharger ci-dessous) (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Notes_a_propos_de_la_CNDP-Cigeo.pdf

  • #Damir_Sagolj : l’#image qui a fait débat

    La #guerre, c’est le chaos, la mort, le sang. C’est aussi de longs moments d’attente, d’autres peu spectaculaires, parfois des instants plus légers. Mais, en #photographie, un #stéréotype domine : afficher l’#horreur du conflit dans un cadre à la composition parfaitement maîtrisée, souvent nourri de références artistiques. Les emprunts à l’#iconographie_religieuse ne manquent pas. La lumière est sculptée comme dans un tableau en clair-obscur, les #victimes innocentes prennent des visages de madones et fabriquent des icônes propres à personnifier un #conflit qui semble lointain et irréel.

    Le #photojournaliste est responsable de son cadrage, mais aussi de la #légende qui accompagne l’image. Il doit par exemple veiller à ce que des éléments importants pour la compréhension de l’événement mais absents du cadre figurent dans le texte qui l’accompagne.

    Une autre image, plus ancienne, de Damir Sagolj a fait #débat. Elle montre un soldat américain en pleurs tenant dans ses bras une petite fille irakienne, le 29 mars 2003. La guerre en #Irak a commencé quelques jours plus tôt. Le photographe est « embedded », c’est-à-dire embarqué avec les #soldats américains, et sous leur contrôle, afin de suivre leur progression.

    –-> v. image ci-dessous :

    http://www.arretsurlemonde.com/2013/08/11/damir-sagolj

    #photo #photojournalisme

    cc @albertocampiphoto

  • Michel Foucault et Noam Chomsky débattent sur la question de la nature humaine, de la justice, et du pouvoir.

    http://www.youtube.com/watch?v=3wfNl2L0Gf8


    http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article1719

    #Foucault soutient, dans la seconde partie, que la justice est un effet du #pouvoir : « Et parce qu’il [le #prolétariat] veut renverser le pouvoir de la #classe_dirigeante, il considère que cette guerre est juste ». Or #Chomsky, en tant que #militant #anarchiste, s’oppose à cette analyse de Foucault qu’il perçoit comme ayant les mêmes prémisses argumentatives que le #bolchevisme : « On doit montrer que la #révolution #sociale que l’on conduit est menée à une fin de #justice pour satisfaire des besoins humains fondamentaux et non pour donner le pouvoir à un autre groupe simplement parce qu’il le veut ». La conception de Chomsky suppose une conception #essentialiste de la nature humaine qui le conduit à avoir une conception de la #justice non comme construite, mais comme donnée. C’est sur ce point que porte la première partie du débat entre Foucault et Chomsky. Foucault, au contraire, insiste sur le risque que ce que nous définissions comme étant la nature humaine ne soit en réalité que la projection sur la nature de caractères propres à l’organisation de la société dans laquelle nous vivons. Par exemple, si dans une #société, les #femmes ont un #statut #inférieur aux #hommes, on aura tendance à faire de cette #infériorité, non une #caractéristique sociale, mais #naturelle. Néanmoins, Chomsky semble toucher juste quand il argumente que toutes les formes de #résistances au pouvoir ne nous paraissent pas également valables. Il existe bien le problème de ceux qui se soulèvent et mettent en place un pouvoir encore plus #oppressif que le précédent. Cette question pratique, les militants anarchistes sont amenés, par exemple, à se la poser quand il s’agit de déterminer avec qui être solidaire lors d’un soulèvement. Il faut se souvenir que la position de Foucault l’a amené à soutenir, par exemple, la révolution islamique iranienne.

    Le débat entre Foucault et Chomsky pose donc un problème philosophique fondamental tout en exposant les arguments qui sous-tendent chacune des positions. Si l’on considère que le combat du #prolétariat contre la #bourgeoisie est plus juste que l’oppression par cette même classe, alors il faut supposer l’existence d’une nature humaine universelle. Cette nature humaine, comme chez #Kropotkine, suppose que l’homme tend en réalité à l’entraide et désire la #liberté plutôt que l’#oppression, que tous les hommes sont égaux…Mais cette #conception de la nature humaine ne risque que d’être la projection sur la nature de l’#idéologie que nous défendons. Mais si nous nous passons de l’idée de nature humaine fixe, nous n’avons plus de moyens de distinguer ce qui est #juste et #injuste. Nous nous en remettons alors à la loi du plus fort, que ce plus fort soit la #bourgeoisie ou le prolétariat.

    #Philosophie #Psychologie #Linguistique #Histoire #Sciences #Epistémologie #Concept #objet #Nature #Culture #Politique #Marxisme #Anarchisme #Anarcho_syndicalisme #Pouvoir #Ordre_social #Débat #video

  • #Allemagne : le #sexisme dans le foot marque un but
    http://fr.myeurop.info/2013/07/11/allemagne-le-sexisme-dans-le-foot-marque-un-11520

    Quentin Bisson

    Du 10 au 28 juillet a lieu en Suède le championnat d’Europe de #football féminin. L’occasion pour la chaîne publique allemande #ZDF de lancer une campagne de publicité très clichée. Et pour les féministes, à l’inverse, de montrer que leur combat est loin d’être gagné.

    La chaîne allemande (...)

    #REVUE_DU_WEB #Débat #Société #critique #débat #équipe_féminine #publicité #spot

  • Au nom du père
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/07/03/Au-nom-du-pere

    La polémique autour du mariage pour tous a surtout été une belle occasion ratée d’avoir un vrai #débat de fond sur la société au lieu d’un affrontement stérile autour d’une problématique d’un autre âge. Cela dit, cette pénible surenchère a toujours eu le mérite, pour le pouvoir en place, de détourner l’attention de ce qu’il trame en coulisse et une belle occasion, pour les médias de remplir des colonnes et des éditoriaux à la truelle avec un fond de réflexion qui aurait largement pu tenir sur le recto d’un (...)

    #Légilecte #administration #civilisation #femmes #humanité #inégalités #politique #sexualité #société

  • #Peter_Watkins cinéaste engagé et auteur d’un livre radical, « Média Crisis » paru aux édition homnisphères, évoque son film sur la commune et fait un parallèle entre le traitement de la commune dans les manuels d’histoire de France et le rôle des « mass média » audiovisuel(MMAV) qui sont selon lui, sont le moteur de la propagande néolibérale.

    http://www.article11.info/?Peter-Watkins-une-bouffee-d

    Dans son livre « Media Crisis », Peter Watkins analyse le lavage de cerveau médiatique, la pauvreté de la forme et l’inanité du fond de la plupart des productions contemporaines. Portant aussi la casquette de réalisateur, il applique dans ses films des principes inverses à ceux qui président à l’abrutissement des masses. Une efficacité cinématographique démente et un impact politique non négligeable.

    Partie 1
    http://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=endscreen&v=K44rNau16EY

    (...)

    Dans sa très grande majorité, remarque Peter Watkins, la société refuse toujours de reconnaître le rôle de la forme et des processus de diffusion et de réception des productions des #MMAV. Ce qui signifie que les formes de langage qui structurent les messages des #films ou des programmes télévisés, ainsi que les processus tout entiers (hiérarchiques ou autres) de diffusion à l’attention du public sont complètement négligés et ne font pas l’objet de #débat. Consécutivement à ce manque de débat critique public, plus de 95% des messages diffusés par les MMAV sont #structurés selon le principe de #la_Monoforme.
    Ce « manque de débat critique public » est l’un des chevaux de bataille de l’auteur de #Media_Crisis. Non que les #téléspectateurs souhaitent des émissions de mauvaise qualité : ce sont les professionnels des médias qui le leur imposent. Et ce bien que personne n’a jamais demandé aux spectateurs leur avis. C’est même un véritable tabou, provoquant les ricanements du monde #audiovisuel. Faire participer les téléspectateurs aux grilles de programme ? Et puis, quoi encore ? Pourquoi pas leur proposer de se mêler du processus de création du film tant qu’on y est ?
    Dans ce manque de débat public, le formatage induit par les MMAV joue aussi un rôle essentiel. Comment le spectateur pourrait opter pour autre chose, lorsqu’aucun choix ne lui est laissé et qu’il est gavé de saloperie depuis sa naissance ? Quand un véritable #lavage de #cerveau s’ingénie à réduire tout sens critique, à donner constamment le goût des mauvaises choses et de la facilité intellectuelle, sans jamais - ou presque - proposer la moindre alternative valable ou
    crédible ?

    Partie 2
    http://www.youtube.com/watch?v=cFm9q1zzx-Q

    (...)

    Plus fondamentalement, ce que les professionnels des MMAV ont accompli durant les 20 ou 30 dernières années, c’est la diffusion et l’implantation efficace d’un « climat » #psychologique qui a servi de levier à l’idéologie consumériste, écrit Watkins. […] En d’autres termes, l’objet même du #consumérisme, qui sature le rendement des MMAV, est renforcé à de nombreux niveaux inconscients, par un processus caché et hiérarchique - avec son propre discours sociétal souterrain, où il apparaitrait que nous sommes incapables (ou non désireux) de vouloir l’identifier ou de le reconnaître.
    Ce climat, soigneusement inculqué, injecté au plus profond de notre psyché par les formes saccadées et fragmentées du langage des MMAV et par l’industrie du cinéma #commercial à l’échelle globale a entraîné chez nous une sérieuse diminution de notre capacité de concentration, un manque de tolérance pour des processus soutenus ou pour n’importe quelle forme de communication qui exigerait d’y consacrer plus de dix secondes, une amnésie de plus en plus généralisée face à notre histoire (surtout chez les jeunes générations), un besoin perpétuel et accru de changements. Tout cela a permis de façonner une société manifestement plus #privatisée, où règnent l’#insécurité et une agitation constante. Une société où la pensée compétitive, l’#égotisme, le #gain #personnel, et l’#indifférence envers la #violence et la #souffrance deviennent de plus en plus « la #norme » et où disparaissent la #pluralité authentique et l’#interaction #communautaire.

    (...)
    Partie 3
    http://www.youtube.com/watch?v=Z2_JP0vYtSY

    En faisant travailler ces acteurs non professionnels, il s’agit de jouer sur leur conscience politique. De déclencher leurs réactions à chaud. De les aider à oublier la camera. Et de se rapprocher ainsi au maximum de la réalité, de toucher à une authenticité que ne pourraient pas rendre des #acteurs professionnels. Dans les films de Peter Watkins, chacun conserve souvent son propre rôle, à peine travesti par les besoins scénaristiques. Ce qui explique pourquoi les spectateurs peuvent se retrouver soufflés par l’impression de #réalisme.
    Dans La Commune, le #réalisateur a été jusqu’à recruter des acteurs #amateurs en fonction de leurs #opinions conservatrices, avant de les habiller en #soldats versaillais, de les réunir dans une pièce et de les inviter à discuter. En résultent des débats et des prises de position puant le naturel (du genre : « Il faut de l’#ordre dans la #société, c’est évident, sinon ça ne peut pas marcher… »). Dans le même temps, le spectateur est constamment renvoyé à sa propre condition, que ce soit par des adresses directes ou au travers de procédés ana-ou-u-chroniques (qui n’ont pas eu lieu). Dans La Commune, c’est notamment le rôle de deux #journalistes-acteurs, qui interviewent les #communards tout au long du film.
    Un processus si efficace que les acteurs et certains passionnés du film se sont organisés en une association, Rebond pour la Commune, dont le but est de faire perdurer le processus réflexif du film. Une démonstration parfaite que, à l’inverse des productions prédigérées dont on ne se souvient pas cinq minutes après la fin, Watkins arrive à susciter un véritable processus de réflexion. Un réel boulot politique, quoi. Mais aussi un vrai danger pour les tenants de l’ordre #établi.

    Parie 4
    http://www.youtube.com/watch?v=ELj5hJDd-no&NR=1&feature=endscreen

    #Propagande #Télévision #Cinéma #Publicité #Communication #Pédagogie #Education #Enseignement #Critique #Médias #Histoire #1871 #la_commune #Paris
    #Mondialisation #Livre #Vidéo

  • L’ISLAM FACE A LA réalité.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1803

    Un peuple libre, c’est un peuple qui ne se réfère à aucune idéologie, qu’elle soit religieuse ou même politique, puisque embrasser une idéologie quelconque c’est perdre sa liberté et son pouvoir d’action. Car l’idéologie n’est qu’une entrave à la liberté d’agir en toute indépendance. Or, l’idéologie religieuse est une calamité pour un peuple qui se veut libre et florissant… L’islam versus occident On ne cesse de débattre de l’islam et de son impact sur la société, en le comparant le plus souvent à (...)

    #débats,contribution,_avis,_citoyen,_société,_vie_publique,_analyse,_opinion,_intervention_citoyenne,_satire #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

  • « Les fachos doivent gouter de notre Talion ! »
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/06/06/Les-fachos-doivent-gouter-de-notre-Talion

    Mais, dans ce cas, qu’est-ce qui nous différenciera d’eux ? Un jeune militant antifasciste (un antifa, comme on dit entre nous) a été battu à #mort, hier soir, par ceux-là mêmes qu’il combattait. Ce matin, les appels à la #violence contre les groupes d’extrême droite se multiplient sur les réseaux. Si l’indignation est partagée et compréhensible, si la colère est une réaction normale, et la peur, et l’effroi, et la rage incontrôlable aussi, ces diatribes guerrières me plongent dans un profond malaise, me (...)

    #Pol-éthique #citoyen #débat #démocratie #folie #lutte #politique #société

  • En #Espagne, « le #débat sur l’#IVG est idéologique »
    http://fr.myeurop.info/2013/06/05/en-espagne-le-debat-sur-l-ivg-est-ideologique-9623

    Grégory Noirot

    L’IVG est à nouveau source de polémiques en Espagne, alors que le gouvernement conservateur envisage de réduire les possibilités d’#avortement. Rencontre avec Francisca Garcia, #gynécologue et porte-parole de (...)

    #Entretien #Société #conservateurs

  • A propos du livre de #Vincent_Descombes « Les embarras de l’identité »
    http://www.laviedesidees.fr/S-individuer-dans-la-societe.html

    L’individualisme, selon V. Descombes, forme une composante essentielle de notre existence et de notre compréhension de nous-mêmes – étant entendu que ce « nous » a cessé depuis belle lurette de ne renvoyer qu’au seul monde occidental. Aucune vision alternative de l’être humain (hyper-valorisation de la tradition, de la religion, de la nation, de l’identité de genre…) qui prétendrait réactiver des formes de vie passées n’a de chances de rencontrer une attention durable. Sur le plan des principes, il n’y a rien d’ailleurs, moralement à lui opposer. On ne peut lui imputer les désordres innombrables liés à l’égoïsme, à la bêtise ou à la malveillance. Pour qui entend interroger l’individualisme, il y a donc seulement – et c’est là où peut commencer l’enquête philosophique – à observer en toute tranquillité les moments où il rend hommage sans le savoir et sans le vouloir à ses autres, c’est-à-dire aux formes de vie qui précèdent et portent les individus, à ce qu’ils n’ont pu choisir.

    Le propre de la société moderne est de fournir aux individus un répertoire d’expériences typiques à reproduire et de mots à utiliser pour exprimer, par exemple au moment de l’adolescence ou de la prime jeunesse, une crise d’identité. Nous sommes même encouragés à mettre en question nos appartenances sociales. Mais, bien évidemment, nous le sommes à titre d’individus socialisés, ayant dû apprendre un certain jeu de langage, ayant dû intérioriser un certain nombre d’expériences typiques représentées comme importantes. La personne moderne peut se définir comme celle qui est socialement interpellée en vue de faire semblant, ne serait-ce que pour une période particulière, de ne pas vraiment appartenir à la société. Mais la désocialisation n’en reste pas moins seconde. Si profonde qu’ait été notre crise d’identité, nous n’avons cessé à aucun moment de rester des êtres sociaux, c’est-à-dire des individus qui ont dû apprendre et reproduire des jeux de langage et des pratiques. « Le sujet découvre avec surprise qu’il ne peut trouver les raisons pour lesquelles il choisit d’être moderne qu’à la condition d’avoir déjà choisi sans raisons cette identité moderne » (p. 165). Or, une fois acquis ce point crucial, on peut, si l’on suit la démarche de Descombes, commencer à aller très vite, puisque le terrain des pratiques a été reconquis. En généralisant la portée de la conclusion « sociologique » à laquelle nous avons été conduits, on parvient à l’idée que les individus ne se choisissent pas eux-mêmes ; il faut dire, moins dramatiquement, qu’ils ne choisissent que d’endosser telles fins particulières. De telle sorte qu’ils ne commencent rien, absolument parlant ; ils adhèrent à des façons de faire qui sont déjà données. On ne s’individue, on n’acquiert, donc, d’identité propre, que dans la société.

    #Philosophie #Individualisme #Nation #Communauté #identité #Débat #livres

    • Simondon, Individu et collectivité. Pour une philosophie du transindividuel, Muriel Combes
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4433

      Simondon est l’un des philosophes contemporains qui a eu la conscience la plus aiguë du nouage de l’#ontologie et de la #politique. Sous le nom de #transindividuel, il identifie le point de réversibilité par où celles-ci ne cessent de passer l’une dans l’autre. Ce qui est en question dans la compréhension d’un tel passage c’est la manière dont la vie, individuelle et collective est engagée dans la pensée.

      Ce livre est paru aux PUF en 1999. Cette maison d’édition a depuis décidé de pilonner les exemplaires dont elle était #propriétaire, conformément aux moeurs de l’antiproduction #capitaliste. Voici ce texte revenu au public :

      L’œuvre publiée de Gilbert Simondon ne comporte à ce jour que trois ouvrages. La majeure partie de cette œuvre est constituée par une thèse de doctorat soutenue en 1958 et publiée en deux tomes séparés par un intervalle de vingt cinq ans : L’individu et sa genèse physico-biologique (1964) et L’individuation psychique et collective (1989). Mais le nom de Simondon est pourtant attaché dans de nombreux esprits à l’ouvrage intitulé Du mode d’existence des objets techniques, porté à la connaissance du public l’année même de la soutenance de la thèse sur l’individuation.

      C’est à cette postérité de « penseur de la technique » que l’auteur d’un projet philosophique ambitieux visant à renouveler en profondeur l’ontologie a dû de se voir davantage cité dans des rapports pédagogiques sur l’enseignement de la technologie qu’invité dans des colloques de philosophie. Il est vrai qu’il voua la plus grande partie de son existence à l’enseignement, notamment dans le laboratoire de psychologie générale et de technologie qu’il fonda à l’université de Paris-V, et que son ouvrage sur la technique reflète souvent un point de vue explicite de pédagogue.

      Pourtant, même ceux qui ont vu dans sa philosophie de l’#individuation une voie de renouvellement de la métaphysique et lui rendent hommage à ce titre, la traitent davantage comme une source d’inspiration souterraine que comme une œuvre de référence. Gilles Deleuze, qui, dès 1969, cite explicitement L’individu et sa genèse physico-biologique dans Logique du sens et dans Différence et répétition, constitue à la fois une exception par rapport au silence qui accueillit l’œuvre de Simondon et le commencement d’une ligne de travaux - pas nécessairement philosophiques - qui trouveront chez Simondon une pensée à prolonger plutôt qu’à commenter. C’est ainsi qu’un ouvrage comme #Mille_Plateaux, de #Deleuze et #Guattari, s’inspire des travaux de Simondon plus largement qu’il ne les cite. Et qu’une philosophe des sciences comme Isabelle Stengers, mais aussi des sociologues ou psychologues du travail comme Marcelle Stroobants, Philippe Zarifian ou Yves Clot mettent en œuvre les hypothèses simondoniennes dans leurs champs de recherche respectifs.

      Nous voudrions ici explorer un aspect de la pensée de Simondon que les rares commentaires qu’elle a suscités ont laissé de côté, à savoir : l’esquisse d’une éthique et d’une politique adéquates à l’hypothèse de l’être #préindividuel. Cette éthique et cette politique se concentrent dans le concept de transindividuel, dont nous avons tenté de faire un point de vue sur la théorie de l’individuation dans son ensemble.

      Détacher Simondon de son identité de « penseur-de-la-technique », c’est là une condition nécessaire pour suivre le courant d’une pensée du #collectif qui va puiser à la source de l’affectivité sa réserve de transformation. C’est aussi ce qui permet de découvrir dans l’ouvrage sur la technique autre chose qu’une pédagogie culturelle. Du préindividuel au transindividuel par la voie d’un renouvellement de la pensée de la #relation, tel est un possible chemin dans la #philosophie de Simondon. C’est celui que nous avons emprunté.

      #individu (critique de la notion d’) #livre_en_ligne #bibliographie_en_ligne (partielle)

  • La Société Française d’Ecologie (SFE) a le plaisir de vous informer
    qu’une présentation de sa plateforme de dialogue entre scientifiques et
    citoyens « Regards et débats sur la biodiversité »
    (http://www.sfecologie.org/regards) par Anne Teyssèdre, suivie et
    illustrée par une conférence de Robert Barbault sur la biodiversité,
    auront lieu mardi 21 mai à 17 heures au Lycée Louis Le Grand.
    Conférences ouvertes au grand public.

    17h : Présentation de cette plateforme par Anne Teyssèdre, écologue et
    médiatrice scientifique, coordinatrice du projet.

    17h20 : Conférence de Robert Barbault, Professeur émérite à l’Université
    Paris VI et au Muséum National d’Histoire Naturelle, sur le thème « La
    biodiversité, concept écologique et enjeu planétaire »

    18h : Questions du public, débat.

    Lieu : Salle des conférences du Lycée Louis Le Grand, 123 rue Saint
    Jacques, 75005 Paris.

    #ecologie #debat #conference

  • #droit_de_vote_des_étrangers : la #France à la traine jusqu’en 2014
    http://fr.myeurop.info/2013/05/20/droit-de-vote-des-etrangers-la-france-a-la-traine-jusqu-en-2014-8748

    Alexandre Sommer myeurop

    François Hollande veut reporter le #vote sur le droit de vote des étrangers après les #municipales de 2014. Un projet qui ne date pas d’hier. Il était déjà dans le cartons du candidat Mitterrand aux présidentielles de 1981.

    Le #débat n’est pas (...)

    #Politique #élections_municipales #maire

  • Now online: the historic Chomsky (EN) - Foucault (FR) debate (& EN subtitles) | ROAR Magazine
    http://roarmag.org/2013/05/chomsky-foucault-debate-full-video-subtitles

    https://www.youtube.com/watch?v=R_sCRdF2tVI

    (With full transcript of the debate)

    In 1971, with the Vietnam war in full swing and radical social movements destabilizing the social, political and cultural order throughout the Western world, Dutch philosopher Fons Elders invited two of the world’s leading thinkers — the American linguist and activist Noam Chomsky and the French social theorist Michel Foucault — to debate a thorny and perennial question: is there such a thing as an “innate” human nature, and if so, what are its implications for our ideas about power, justice, revolution, and the shape of the ideal human society?

    #philosophie #philosophy #debate #Gespräch #discours

  • Le roi du pop-corn
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve286

    Vous ne le saviez peut-être pas, mais le leader européen du #pop-corn est une entreprise de Midi-Pyrénées, plus exactement gersoise. #Nataïs, c’est comme ça qu’elle s’appelle. Occupant une niche économique pratiquement sans concurrence, cette entreprise engrange tranquillement un chiffre d’affaire qui devrait atteindre 30 millions d’euros cette année et laisser de gros bénéfices. Tout comme Véolia ou Alstom, elle affiche une politique humaniste… Voici quelques mois, n’arrivant pas à faire appliquer leur convention collective, les salariés se sont mis spontanément en grève. Et ils ont très rapidement emporté ce qu’ils voulaient (et que la convention collective prévoyait), le 13ème mois. Depuis, plusieurs grévistes ont été licenciés, les uns après les autres, sous des prétextes divers. Mais le combat se poursuit. Un site d’information a été ouvert par les salariés. Cela a fortement déplu à la direction qui en a traîné trois devant le tribunal correctionnel d’Auch en les accusant de diffamation alors qu’ils ne disaient que la vérité.

    Pour une fois – et c’est suffisamment rare pour être souligné -, c’est Nataïs, son PDG en personne et son DRH qui ont été condamnés pénalement pour abus de procédure. Ce n’est qu’un premier round. Il y a tout un combat autour de l’utilisation du #diacétyle (un produit très dangereux pour les ouvriers), autour des conditions de travail et autour des licenciements que nous jugeons parfaitement abusifs. Les travailleurs de Nataïs ne se laissent pas faire. Ils ont raison. Ils ont besoin de votre #solidarité. Ils vous fourniront toutes les informations et explications utiles lors des deux prochaines réunions de solidarité que la #CNT-AIT organise à Montauban et à Toulouse.

    #Montauban
    Vendredi 17 mai à 20h30
    #Débat_public sur la situation dans l’entreprise Nataïs,
    Salle du Fort, 5 rue du Fort

    #Toulouse
    Samedi 1er juin de 11 h à 20h
    Journée de soutien aux salariés de Nataïs en lutte
    à « La Chapelle », 36 rue Danielle Casanova

  • Les Inrocks - « Les inégalités n’ont pas disparu, elles ont juste été repoussées plus loin dans le cursus scolaire. »
    http://www.lesinrocks.com/2013/04/10/actualite/des-destins-tres-francais-11383786

    La France reste donc une société de classes ?

    La période des Trente Glorieuses a fait croire à certains que les classes sociales étaient mortes, enterrées par le développement des classes moyennes. Or, depuis une quinzaine d’années, les inégalités augmentent à nouveau, en termes de revenus ou de patrimoine. Ce que montre également la persistance d’une si forte reproduction sociale, c’est que l’émergence d’une vaste société “moyenne” relève du mirage. Les destins à ce point contrastés des enfants des classes populaires et des enfants mieux nés soulignent à quel point il subsiste des univers de vie différents dans la société française.

    #Camille_Peugny #sociologie #mobilité_sociale

    • En vrai, le titre est trompeur les inégalités n’ont pas « été repoussées plus loin dans le cursus scolaire », leurs effets visibles peut-être, et encore…
      (Ne serait-ce que du point de vue institutionnel-financier, pour ne pas parler du reste, les budgets des écoles, qui dépendent des mairies, varient de plus de 1 à 10.)

      L’élitisme de l’école n’est-il pas son principal vice ?

      Bin oui, on en revient toujours là.

      Pour cela, il n’y a pas de miracle : il faut plus de moyens – la France dépense 20 % de moins pour l’enseignement primaire que la moyenne des pays de l’OCDE -, des classes moins chargées, des changements dans les pratiques éducatives.

      Le vrai miracle serait une vraie volonté politique pour coordonner augmentation des moyens ET un changement des pratiques éducatives. Le trou noir de la réflexion éducative de la gauche de gauche est que le second n’est absolument pas une conséquence de la première.

    • Enfin, moins visible pour les classes moyennes, qui sont effectivement discriminées plus tard dans le cursus scolaire. Par contre, pour les classes populaires, je peux te dire que le couperet tombe de plus en plus tôt. Dès la maternelle, tu vois déjà comment les petits _cassos" comme on les appelle délicieusement sont traités différemment des autres et combien cette mise à l’écart va s’intensifier tranquillement pendant le primaire pour un direct to CLIS ou Segpa à l’arrivée au collège. Les classes moyennes à fort capital culturel et faible capital financier verront le couperet lors de l’accès aux études supérieures où l’argent fait immanquablement la différence plus que la connaissance des cursus ou les aptitudes des étudiants.

    • La question de la maîtrise de la langue orale est discriminante dès la maternelle. Les écarts (et donc les inégalités) entre les classes de GS de la ville haute et du quartier populaire du #bled-en-chef sont vraiment criantes.
      Pour les classes populaires, il y a à la fois les inégalités de départ (sociales, culturelles) et pour ceux qui s’en sortent malgré tout un effondrement plus tard (au collège) faute d’étayage et aussi de possibilité de se projeter dans l’idée d’un cursus long. L’an dernier, nous avons organisé des séances communes entre un groupe de lycéens et nos CP. J’ai été frappé par le fait de devoir expliquer ce qu’était un lycéen, de fait mes élèves n’en ont pas autour d’eux. Ils connaissent le collège que les grands frères et sœurs fréquentent, mais pas le lycée car les orientations se font avant. Massivement. On retrouve là le tandem élitisme/reproduction sociale.
      Pour les cassos, tu as encore raison. Avant de rejoindre le quartier populaire du #bled-en-chef, j’étais en école rurale et le regard porté par les adultes, et parfois les prises de paroles que ces adultes s’autorisent avec les familles et les gamins, sont tout simplement effrayants. Je ne prétends pas être un bon instit et la question des bonnes pratiques pédagogiques est complexe et je fais mon chemin avec modestie mais il y a un truc dont je suis persuadé c’est que la #bienveillance est une clef pédagogique fondamentale. Une attitude bienveillante de la part des enseignants est une réforme applicable tout de suite, qui ne demande aucun moyen supplémentaire et qui pourrait modifier en profondeur notre système éducatif. L’#effet_Pygmalion est un levier incroyable, j’en ai tous les ans la preuve…

    • Les cassos sont les nouveaux bougnoules de la République. Je suis frappée par l’unanimité du rejet dont il font l’objet et par les attitudes et discours que les gens se croient permis à leur encontre. C’est d’une violence qui m’est assez intolérable et je suis dans cette configuration incroyablement minoritaire. La figure du cassos permet, semble-t-il, de cristalliser tout le besoin de haine et de distinction de l’ensemble du corps social. C’est un racisme anti-pauvres très violent et content de ne pas dire son nom.
      En gros, ils sont un défouloir collectif aux frustrations accumulées ces derniers années, les parfaits boucs émissaires d’un corps social qui se délite totalement.
      Je veux écrire là-dessus, mais quelque part, je n’y arrive pas... même pour moi, c’est trop gros.

    • J’avais mis ça de coté il y a quelque temps sur Diigo :
      http://www.lautrecampagne.org/article.php?id=52

      On peut dire, pour résumer, que l’École française, bien loin d’être une institution « technique » (dont la théorie serait la « pédagogie ») destinée à mettre les générations montantes en possession de connaissances ou de compétences (on ne peut s’étendre ici sur cette distinction pourtant capitale), est au contraire une institution idéologico-politique de formation d’identités hiérarchisées en classes qui utilise la transmission, l’enseignement comme alibi ou masque de cette opération de reproduction, mais qui, en même temps, ne pouvant se passer de ce masque, effectue réellement, pour une part, cette transmission.

      Et, toujours de ce #Bertrand_Oglivie : http://www.revuedeslivres.fr/a-quoi-sert-lechec-scolaire-par-bertrand-ogilvie

      Or il est évident, contrairement à cette représentation de l’échec comme un « ratage », que cette institution a été conçue dès le départ pour qu’un tel ratage statistique important ait lieu, accompagné bien sûr d’un volant étroit de réussite, qui aboutit à ce résultat que l’école reproduit non pas simplement la société telle qu’elle est, mais le fait que les individus qui y vivent considèrent comme naturelles les normes et les hiérarchies dans lesquelles ils viennent se ranger quand ils entrent sur le marché du travail.

      [...1789] il fallait leur donner les moyens, dans tous les domaines possibles, d’être au niveau de ceux qui pensent, qui formulent conceptuellement les problèmes, et non de ceux qui les subissent. Il s’agissait de leur permettre de participer au débat public de plein pied dans le champ de réflexion et d’action de ce grand moment révolutionnaire de 1789. Il fallait donc inventer une institution spéciale dans laquelle on donnerait à toute la population française (avec évidemment, comme toujours, la question de ce qu’on entend par « tous ») la possibilité d’entrer dans la pensée du politique. Ce projet est politique depuis le départ, et l’est resté jusqu’au bout. Aujourd’hui, dans l’esprit des gens qui font fonctionner cette école, ce lieu reste associé – sur un mode assez lâche, qui est plutôt celui de l’association d’idées – à l’idée d’émancipation politique. [...]
      cette école politique ne pouvait pas non plus ne pas affronter la question de savoir ce qu’on fait d’une masse de scolarisés qui, éduqués à égalité, débarquent dans une société profondément inégalitaire, dans laquelle la question de la propriété a été tranchée dans le sens de la protection de l’inégalité, et doivent donc, d’une manière ou d’une autre, articuler, accepter cette injustice d’une formation égalitaire qui ne contrebalance pas la vie inégalitaire qu’ils vont inévitablement mener – la Révolution française n’ayant pas été une révolution communiste, comme on le sait.

      Sans vouloir lancer un #débat_interminable (quoique...), je suis depuis longtemps assez sidéré par la naiveté de l’exigence d’’#égalité_des_chances, et qui est assez marquée dans cet entretient des inrock : d’abord, la #mobilité_sociale ascendante suppose soit la disparition du travail non-qualifié, soit sa délocalisation, soit le recours à l’immigration, soit, enfin, une mobilité sociale descendante des enfants des classes bourgeoises et moyennes... Ensuite, pour poursuivre l’idée d’Oglivie, dans une société inégalitaire, l’idée d’égalité des chances semble revendiquer que les enfants de pauvres et les enfants de riches doivent avoir les mêmes chances de devenir... pauvres ou riches. Si l’on veut l’égalité des chances, comment ne pas vouloir l’égalité tout court ? : [ http://www.barbery.net/philo/chouette/salaire.htm ]

      il n’est pas vrai que des familles à revenus différents peuvent offrir les mêmes chances de développement à leurs enfants.
      Ce pourquoi, alors qu’il n’y a pas plus de justification rationnelle en faveur de l’égalité que de la hiérarchie des salaires, il faut à mon avis défendre l’égalité des revenus, c’est pour rendre effective et réelle l’égalité des chances des êtres humains.

  • De la marchandisation des droits
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/04/11/De-la-marchandisation-des-droits

    À quoi sert un droit si l’on est dépossédé des moyens concrets de le réaliser ?

    Il y a ce que l’on appelle communément des droits acquis. C’est un peu un abus de langage parce que chacun sait bien que depuis le règne de Laurence Parisot et avant elle, celui de Madame Thatcher, que tout est précaire, surtout quand il s’agit précisément des droits des plus fragiles et que donc, rien ne doit jamais être tenu pour acquis.

    Prenons la #retraite, comme ça, totalement au hasard.

    Personne ne se pointera jamais (...)

    #Pol-éthique #citoyen #confiscation_démocratique #débat #inégalités #libéralisme #lutte #marchand #politique #santé #société #solidarité #économie

    • Le billet sur ton blog me rappelle un article sur Valeur Mutualiste (magazine des adhérents MGEN) concernant le non-recours aux droits et services sociaux.
      On peut déjà aller sur le site de la mutuelle pour en prendre connaissance :
      http://www.mgen.fr/index.php?id=2745

      Puis sur le document suivant qui donne quelques éclairages supplémentaires.

      DROITS SOCIAUX : des silences qui en disent long :

      Chaque année, en France, des milliers de personnes ne réclament pas les milliards d’euros de prestations sociales auxquelles elles auraient droit. Une réalité ignorée, bien plus importante que la fraude sociale.

      Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été marqué par un discours sur la « fraude sociale », répandant l’idée que les droits économiques et sociaux se méritent. A force de pister l’assisté et le fraudeur, une suspicion est née à l’encontre des bénéficiaires légitimes. A l’inverse des principes qui fondent le modèle social français, il a été prétendu que les droits ne sont pas une obligation et les prélèvements les finançant pas un devoir. Résultat, un sondage IFOP publié en début d’année1 se montrait sans appel : 8 Français sur 10 y estimaient qu’ « il y avait trop d’assistanat et (que) beaucoup de gens abusent des aides sociales. ». Or, selon des chercheurs de l’Observatoire des non-recours aux droits et services (Onedore), le non-recours est bien plus important que la fraude sociale : ils l’estiment à 4 milliards d’euros par an2.

      Une exclusion aux causes multiples :

      Quelles sont les causes du non-recours ? Philippe Warin, politologue, directeur de recherche au CNRS et cofondateur de l’Onedore, nous éclaire : « Pour différentes raisons, des personnes ou des ménages n’accèdent pas aux droits et services auxquels ils peuvent prétendre. Ce phénomène s’explique par le manque d’information, la complexité des démarches, le contenu de l’offre ou encore par une inhibition des ayant-droit. » De plus, certains individus n’engagent plus de démarches et les institutions les perdent de vue. « Beaucoup de jeunes ont perdu l’idée de droit à l’aide. On ne leur a pas transmise et ils la trouvent stigmatisante. Alors ils rompent avec la citoyenneté et vivent hors droits. » Un constat formulé également par Pierre Mazet, sociologue, chargé d’études à l’Onedore : « Certaines populations s’excluent de la société ; Ce sont des invisibles sociaux. Je ne parle pas des grands exclus comme les SDF à qui l’on offre beaucoup d’aides. Je pense à celles et ceux que j’appelle les « mamies biscottes », telles ces personnes âgées avec un toit sur la tête mais avec une toute petite retraite. Pour elles, c’est une honte de demander de l’aide de l’assistanat. »

      Un surcoût pour la collectivité :

      Le phénomène a d’énormes conséquences. Les prestations sociales représentant un salaire indirect, leur non-versement a une incidence sur le niveau de vie des ménages. Ce que confirme Philippe Warin : « Les non-dépenses liées au non-recours peuvent être vues comme des économies, mais ce searit oublier le surcoût qu’elles induisent à termes pour la collectivité. Car les dommages sanitaires et sociaux qu ’elles provoquent reviennent ensuite peser sur le système social. Un jeune ou un adulte qui ne se soigne pas régulièrement aura ainsi recours aux urgences quand il lui arrivera quelque chose, beaucoup plus chères pour la collectivité. Le non-recours est destructeur de richesse. » Et Pierre Mazet d’ajouter : « Quand une personne âgée n’a pas d’aide, elle ne consomme pas, elle n’emploie pas de personne à son domicile. »
      La lutte contre le non-recours bénéficie aujourd’hui d’un vent meilleur. En décembre dernier, lors de la conférence sur la pauvreté et l’exclusion, la ministre des affaires Sociales, Marisol Touraine, a clairement affirmé : « Il y a dans notre pays non pas des excès de fraude mais des excès de non-recours à des droits qui existent et auxquels nos concitoyens ne font pas appel pour des raisons diverses. » sa collègue en charge de la Lutte contre l’exclusion, Marie-Arlette Carlotti, a dernièrement consulté les chercheurs de l’Onedore. Quant au Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, il a annoncé une hausse de 2% des plafonds de la Couverture Maladie Universelle complémentaire (CMU-C) et de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) en septembre 2013. De sorte à ne pas laisser sur le bord du chemin une bonne partie des destinataires de prestations sociales. Reste que réduire le non-recours implique mécaniquement plus de dépenses et demande à regarder plus loin que la crise économique actuelle et les coupes budgétaires qu ’elle engendre. Dilemme.

      Louise Bazin

      Chiffres clés :

      Le non-recours aux droits sociaux ne concerne jamais moins de 10 % de la population.

      Selon l’OCDE, il atteint entre 20 et 40 % de la population selon les pays.

      En France, il varie entre 10 et 90 % en fonction des prestations (ex : 50 % des ayant-droit au RSA et 68 % des ayant-droit au RSA-activité en 2011). Ne sont ainsi pas versé :
      5,3 milliards d’euros de RSA
      700 millions d’euros de CMU-C
      378 millions d’euros d’ACS
      (Sources : DARES, Observatoire des inégalités, OCDE, Onedore)

      On appréciera (ou justement pas) la posture de l’auteur qui, me semble-t-il, caresse un peu trop la social-démocratie dans le sens du poil.

      En savoir plus sur l’Onedore http://www.economia.ma/fr/numero-14/kq/investir-dans-la-societe

      Le site de la DARES http://travail-emploi.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-de,76

  • Schiste happens
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/04/02/Schiste-happens

    http://blog.monolecte.fr/public/.schiste0001_m.jpg

    Les plus confiants d’entre nous en étaient restés à l’idée rassurante et confortable que le nouveau président en exercice avait interdit pour toute la durée de son quinquennat l’exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique, ce qui nous laisserait largement le temps de voir si ce nouvel eldorado énergétique tenait vraiment toutes ses promesses dans les autres coins du monde où il tourne à plein régime. C’était bien, cette idée que la mobilisation citoyenne fait reculer les hyènes (...)

    #Poil_à_gratter #bled #catastrophe #confiscation_démocratique #débat #Les_Affabulateurs #lutte #écologie #économie #gaz_de_schiste

    • En fait de médias de masse, nous avons surtout hérité de propagande massive où le mensonge est le mode d’expression par défaut. J’ai vu la plupart des reportages sur les gaz de schiste et ils ont tous en commun de rapporter comment des salariés des groupes qui opèrent dans ce secteur sont venus raconter aux populations concernées que les gaz de schiste, c’était juste la solution à tous les problèmes et qu’il n’y avait aucun danger afférent. Sauf que, nous disposons de suffisamment de sources différentes et convergentes pour savoir que l’exploitation des gaz de schiste, c’est forcément dégueulasse pour l’environnement, les populations alentour et, à terme, via la contamination des nappes phréatiques (les gaz remontent pendant des années à la surface, traversant toutes les couches supérieures du sol, sans compter les liquides pollués et non traitables qu’on va forcément retrouver un peu partout par la suite !), pour de très grandes régions.

      Vous pouvez interroger les spécialistes de l’eau qui vous expliqueront que les nappes phréatiques du Sud-Ouest communiquent entre elles sur tout le territoire et que donc, la pollution de l’une sera la pollution définitive et irréversible de toutes. Je pense qu’on peut tout à fait se passer de gaz, mais se passer d’eau potable n’est absolument pas possible.

      Nous savons et il est public que les liquides injectés pour la fracturation hydropique sont particulièrement nocifs et pourtant, dans l’un des reportages (celui qui est passé sur Arte pour la soirée spéciale, il y a un mois ou deux), on entend un salarié d’un groupe minier annoncer aux gens qui vivent sur place qu’il n’y a aucun danger et que ça revient à injecter de la limonade. Ce mec ment. Il ment effrontément en regardant les futures victimes dans les yeux. Il ment en toute tranquillité parce qu’il est payé pour mentir et probablement bien payé. Il est absolument impossible que ce mec ignore ce qu’il est en train de faire. Il est absolument impossible que les groupes qui jouent la cavalerie financière sur les gaz de schiste ignorent ce qu’ils font réellement. Leurs responsables et nombre de leurs salariés choisissent délibérément de faire ce qu’ils font pour de l’argent, tout en se sentant totalement irresponsables des conséquences de leur comportement.

      Cette impunité doit cesser. Il ne doit plus être possible de prendre délibérément des décisions et de participer en toute connaissance de cause à ce genre de décision sans porter la responsabilité des conséquences de ces actes. Je pense que si chaque personne physique impliquée dans des empoisonnements industriels était pénalement responsable de ces empoisonnements, il y aurait beaucoup moins de salopards qui toucheraient de l’argent pour déclarer aux gens que l’exploitation des gaz de schiste se fait avec des la limonade...

    • Tout à fait d’accord avec toi.. et ça me rappelle que je voulais réfléchir à l’occasion manquée liée à l’instauration du principe de précaution.
      Les mots sont importants comme diraient l’autre : le principe de précaution joue sur le registre de la sécurité, donc de la peur. Résultat ses détracteurs s’en donnent à coeur joie pour démonter ce qu’ils qualifient de « principe de frilosité », pour binariser le débat entre obscurantisme et progrès. Il leur suffit de nous rassurer avec n’importe quelle étude scientifique bidon ou en discréditant telle autre étude, et hop, cela leur offre un grand boulevard pour se lancer dans les actions les plus irresponsables.

      Au lieu de cela, nous aurions mis en place un « principe de responsabilité », je pense que cela aurait été plus efficace. Il s’agirait d’interdire toute introduction technologique dont le bénéficiaire ne peut assumer seul les conséquences civiles et environnementales.
      Ou bien l’obliger à provisionner financièrement les risques liés à son exploitation, si tant est qu’ils soient estimables et que cette exploitation soit réversible. On verrait que bien des ruées vers l’or s’avéreraient moins alléchantes du coup.

      L’aspirant-exploitant devrait prouver que les risques sont réparables. Ce qui n’est pas le cas d’une exploitation se soldant par un décès humain, une modification biologique immaitrisable, ou une pollution irréversible à l’échelle humaine (par exemple qui dure sur plus d’une génération ?), et exclue de facto les OGM, et le nucléaire, et sans doute le gaz de schiste...
      Vu qu’on est incapable de moraliser le monde économique, tentons au moins de le responsabiliser en rendant mécaniquement non rentables les perspectives qui nous font prendre des risques forcément inutiles...

      Les capitalistes sont des pitbulls pas si difficiles à neutraliser finalement, ils ne s’attaquent qu’à ce qui est rentable.
      Ce n’est pas un hasard si la première mission de l’OMC a été de désarmer les Etats pour les empêcher de garantir l’intérêt général et leur interdire de peser sur la rentabilité des marchés, au nom de la lutte contre le protectionnisme...

      La ficelle est si grosse qu’elle nous bouche les yeux. Il suffirait juste de rétablir la souveraineté politique des peuples... Vaste programme....

    • Nous savons tous, je pense, que l’appétit salarial du journaliste de média de masse ne se contente ni des revenus de vente des journaux, ni du statut fiscal sur mesure de la profession.

      Ne lui suffit pas davantage les revenus annexes des ménages ou même la publicité officielle dans la presse. Il lui faut de plus monnayer l’influence (réelle ou supposée) de sa plume. Au point qu’on en vient à se demander s’il a jamais eu d’autre ambition pour elle que s’en nourrir.

      En ce qui me concerne, j’ai pour habitude de fermer ma porte aux témoins de Jéhova et aux vendeurs d’aspirateurs. C’est donc fort logiquement que j’interdis à la presse papier, radio, ou télévisée d’entrer dans mon foyer. Car je refuse sous couvert d’information d’être désinformé, de devenir le cerveau disponible que cette engeance vend au premier industriel venu.

      Etant maintenant admis que le bourgeoisie continuera avec ou sans allocs plafonnées à fournir le capital en plumes mercenaires, nous pouvons être certains que tôt ou tard le gaz de schiste sera exploité en France comme partout. Nous pouvons également être certains que ce sera de la manière la moins sûre et la plus polluante, donc la plus économique pour l’exploitant. A la différence du nucléaire, nous pouvons espérer que les premiers accidents industriels ne tarderont pas à se produire. Et, là, on verra, comme d’habitude, sans que les institutions n’aient le moins du monde contribué à éviter un pire annoncé.

  • La #charia_laïque : quand le #voile_islamique remplace le foulard
    http://reflets.info/la-charia-laique-quand-le-voile-islamique-remplace-le-foulard

    (En l’espace de 10 ans, la défense de la laïcité a basculé dans une forme d’#islamophobie non assumée, relayée par des média de plus en plus abrutis au point de déformer l’objet du délit et nier la culture d’origine d’une partie de la population…) En 2003, il y eut le grand débat sur le port [...]

    #A_la_Une #France #Tribunes #contrôle_social #Débat_sur_la_place_de_l'islam_dans_la_république #featured #france_islamophobe #Journalistes #Laïcité #musulmans #xénophobie

  • #Algérie #Algeria : la #paranoïa s’en prend aux #syndicalistes et #chômeurs #maghrébins
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1643

    Le #social des Chômeurs et des Travailleurs, #danger aux décideurs.

    La descente de la « Bouteflicaille », avant que la #rencontre ne s’ouvre, expose sous les regards des #jeunes venus des #pays du #Maghreb , l’ #image d’un #pouvoir emprisonné dans la paranoïa. En asphyxiant de telles #débats où syndicalistes et chômeurs voulaient échanger leurs #expériences, autant les contextes où ils vivent y sont aussi identiques, les responsables Algériens craignent que leur règne ne soit touché…

  • Mariage homo : le débat en débat
    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5588

    « Tout le monde croit que le débat contradictoire est fécond ; moi je pense exactement l’inverse. Je pense que le débat contradictoire est un spectacle, c’est sûr, c’est la société du spectacle qui le veut. Vous savez, je suis historien des sciences, tout le monde croit que les débats sont fertiles pour l’invention, mais c’est faux : ils ont toujours été catastrophiques ! Ce qui a été inventif c’est des communautés qui se sont mises ensemble pour chercher un truc, et ça c’est un vrai dialogue. Mais un dialogue où on doit se battre est un dialogue absolument infertile ! » Michel Serres

    [...]

    C’est l’autre handicap du débat : il pose un problème dans des termes qu’on n’a pas choisis et dont on peut vouloir contester la pertinence. En ce qui me concerne, au delà du fait que je juge que d’autres débats - sur la conduite des affaires économiques de la Cité - sont extrêmement urgents et ne devraient pas être occultés, j’estime que le mariage civil est une institution archaïque et rétrograde, en ce qu’elle organise le contrôle et la surveillance des moeurs sexuelles par la collectivité. Je considère, personnellement, qu’aucune instance représentative de l’Etat, de la République, de la Nation ou que sais-je n’est fondée à mettre le nez sous la couette des adultes consentants.

    [...]

    En tant qu’institution symbolique héritée de la #tradition, le mariage en effet n’est pas simplement un contrat ouvrant des droits mais une alliance fixant des devoirs, prescrivant des comportements conformément à une #morale_sexuelle (la monogamie exclusive) que la collectivité prétend pouvoir prononcer, relativement à la vie privée d’adultes aussitôt infantilisés par ce rappel à l’ordre public.
    Mariés flics

    On s’étonne qu’aujourd’hui tant de gens réclament de pouvoir assujettir leur comportement sexuel à cette instance de moralisation - et il ne s’agit pas là de revendiquer pour tous la dissolution de moeurs du libertinage, mais de montrer qu’une fidélité préconisée par la collectivité en tant que pilier de l’ordre public perd singulièrement de sa valeur, faisant de nous non les sujets d’une sexualité autonome (fixant elle même les règles de son jeu), mais les bons petits agents du maintien de l’ordre moral.

    C’est peut-être ça, qui, en douce, fait rigoler Taubira.

    Au-delà du #mariage_pour_tous posons la question du #mariage en général : #institution rétrograde et patriarcale ? Et aussi celle du #débat en tant que tel. Est-il bon par lui-même où doit-il être adapté pour une vraie #démocratie ? J’aime ce genre de texte, qui m’amène à me poser des questions que je ne m’étais jamais posées...

  • La Educaciòn Prohibida

    Documentaire (2h25) qui vise à alimenter le #débat sur la pertinence du #système_scolaire actuel et sur la façon dont l’acte d’éduquer est entendu, à travers des expériences éducatives alternatives.

    Le documentaire est en espagnol, mais il est possible (via l’interface You Tube) d’avoir les sous-titres en plusieurs langues, dont le français.

    À voir ici : http://www.educacionprohibida.com

    La Educación Prohibida es una película documental que se propone cuestionar las lógicas de la escolarización moderna y la forma de entender la educación, visibilizando experiencias educativas diferentes, no convencionales que plantean la necesidad de un nuevo paradigma educativo.

    La Educación Prohibida es un proyecto realizado por jóvenes que partieron desde la visión del quienes aprenden y se embarcaron en una investigación que cubre 8 países realizando entrevistas a más de 90 educadores de propuestas educativas alternativas. La película fue financiada colectivamente gracias a cientos de coproductores y tiene licencias libres que permiten y alientan su copia y reproducción.

    La Educación Prohibida se propone alimentar y disparar un debate reflexión social acerca de las bases que sostienen la escuela, promoviendo el desarrollo de una educación integral centrada en el amor, el respeto, la libertad y el aprendizaje.