• Turkish Cypriot Authorities: Release Detained Syrian Asylum Seekers-Human Rights Watch
    Turkish Cypriot authorities should immediately release 175 detained Syrian asylum seekers, and Greek Cypriot authorities should allow them to cross the line into their territory and process their asylum claims, Human Rights Watch said today.
    #Covid-19#Turquie#Chypre#Syriens#Amnistie#Prisonniers#Politique#Demandeurs_asile#migrant#migration

    https://www.hrw.org/news/2020/04/16/turkish-cypriot-authorities-release-detained-syrian-asylum-seekers

  • Mise à l’abri des personnes sans domicile à #Grenoble dans les places d’internat restées vacantes

    Notre association est préoccupée de l’état de #santé des personnes sans abri ou dans des logements de fortune particulièrement exposées au virus. Le #confinement généralisé suppose d’avoir la capacité d’héberger ou de loger toute personne vivant à la rue. Or si l’Etat a décidé de prolonger de deux mois la #trêve_hivernale, permettant ainsi le maintien ouvert des #hébergements_hivernaux et la #suspension des #expulsions locatives, le parc d’#hébergement_d’urgence reste structurellement sous- dimensionné au regard des besoins. Il en va de même de l’hébergement pour demandeurs d’asile dans le #dispositif_national_d’accueil géré par l’#OFII. Si le Ministère de l’Intérieur a suspendu l’enregistrement des nouvelles demandes, les personnes n’auront pas accès à l’hébergement via l’OFII. Nous notons, par ailleurs, que les entrées dans les dispositifs dédiés se trouvent entravées par les difficultés liées au pilotage particulièrement en cette période de #crise_sanitaire. Des places sont disponibles mais les #demandeurs_d’asile n’y ont pas accès en raison de l’approche catégorielle de l’hébergement et de la lourdeur du pilotage de l’orientation. Les conséquences à ces entraves à un #accueil digne et humain sont perçues et subies très directement à l’échelle du territoire grenoblois par l’ensemble des acteurs. Les demandeurs d’asile, finiront pour certains à renoncer à leur droit à l’hébergement, ce qui peut avoir des conséquences particulièrement graves en termes de #santé_publique. Ces personnes sans domicile qui sont parmi les plus vulnérables au virus sont aussi les moins protégées, confrontées aux défaillances chroniques d’un système de l’hébergement structurellement sous doté. L’annonce des mesures de confinement a provoqué la fermeture de notre accueil au public et un fonctionnement dégradé de nos services, mais nous tentons de garder le lien avec les personnes que nous accompagnons.
    Nous nous sentons néanmoins démunis et en appelons à la #réquisition des places dans les internats restées vacantes pour éviter une catastrophe humanitaire. Aussi, nous vous invitons à vous rapprocher de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale afin d’organiser des orientations permettant de mettre à l’abri ces populations vulnérables et de fournir au personnel bénévole des protections dans cet accompagnement.
    Nous nous tenons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.
    Jacqueline Leininger,
    Présidente de l’ADA – #Accueil_Demandeurs_d’Asile

    –-> #Lettre de l’ADA à #Laurent_Wauquiez, président de la région #Auvergne-Rhône-Alpes du 30.03.2020, reçue via mail le 07.04.2020

    #mise_à_l'abri #SDF #sans-abri #coronavirus #France #covid-19 #hébergement #asile #migrations #réfugiés

  • La pandémie de COVID-19 menace des millions de personnes en Libye et en Syrie - World Socialist Web Site

    Tarik Argaz, porte-parole du HCR en Libye, a déclaré à Al Jazeera : « Les demandeurs d’asile détenus sont particulièrement vulnérables et exposés. Ils vivent dans des conditions de surpopulation et d’insalubrité [dans les centres de détention] et ont accès à une assistance sanitaire très limitée.

    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/04/08/lisy-a08.html
    #Covid-19#migrant#migration#Libye#Détention#Demandeursd'asile

  • The geography of the ‘#ESTIA’ accommodation program for asylum seekers in Athens

    A series of scattered programs targeting asylum seekers and refugees have been planned and implemented by various actors in the urban space of Athens, following the arrivals of large numbers of refugees from 2015 onward. These programs, directly or indirectly affect aspects of the socio-spatial settlement of asylum seekers and refugees in the city, raising questions about the informal trends and the institutional actions that concern interethnic cohabitation at the local level.

    This paper addresses the socio-spatial dimension and the geography of the ‘ESTIA’ accommodation program for asylum seekers in Athens. This dimension was not explicitly and publicly documented during the planning stage of the program. It is selectively explored in this paper by analyzing a) the placement criteria of ESTIA units (apartments and buildings) in the urban fabric and b) the discourse of competent bodies and their perceptions concerning ethnic diversity, dispersal and socio-spatial segregation in Athens. The paper also addresses the planning framework for ESTIA, driven by notions of “emergency” and “integration”, as well as the importance of associated urban actions.. These aspects of the analysis relate to interethnic interaction in the city and correspond to theoretical perceptions of urban studies that regard interethnic cohabitation as a process inextricably interdependent with place. They also re-introduce to the debate crucial questions on ethnic diversity, socio-spatial mix and segregation.

    The research is part of the author’s doctoral thesis and it was conducted through the analysis of relevant legislation, systematic mapping of policies, collection, processing and mapping of quantitative data and qualitative semi-structured interviews with representatives of key stakeholders.


    https://www.athenssocialatlas.gr/en/article/the-geography-of-the-estia-accommodation-program
    #Athènes #demandeurs_d'asile #asile #migrations #réfugiés #logement #hébergement #Grèce #cartographie #visualisation

  • Pour survivre, ce village de montagne a misé... sur les demandeurs d’asile - Divers | BFM Immo
    https://www.lavieimmo.com/immobilier-chambon-le-chateau-18222/pour-survivre-ce-village-de-montagne-a-mise-sur-les-demandeurs-d-asile-47

    Menacé par l’exode rural, un village de montagne, #Chambon-le-Château, a fait le choix peu commun d’accueillir des familles de #demandeurs_d'asile qui font revivre ce petit bout du monde au prix d’un isolement dur à supporter. Au coeur des monts de Lozère, département le moins peuplé de France, Chambon-le-Château compte 300 habitants dont près de 20% de demandeurs d’asile.

    #accueil #asile #vitalité_rurale

  • « Ce qui me gêne, c’est le traitement différencié selon les nationalités » : des officiers de l’OFPRA témoignent (Ouafia Kheniche, France Inter, 07.10.19)
    https://www.franceinter.fr/ce-qui-me-gene-c-est-le-traitement-differencie-selon-les-nationalites-de

    S’ils ont décidé de parler à un média, c’est en grande partie parce qu’ils pensent tous deux que le #droit_d'asile, qui relève de la Convention de Genève, est aujourd’hui attaqué en France. Une crainte renforcée par les propos tenus le 16 septembre dernier par le président de la République. Devant les ministres et parlementaires de la majorité, Emmanuel Macron a évoqué un droit d’asile "détourné de sa finalité par des réseaux".
    […]
    « Tout le problème désormais, avec l’accélération de l’examen de la demande liée à la loi de 2018, c’est qu’on a devant nous des personnes primo-arrivantes. Elles sont dans la #précarité, sans hébergement, sans accompagnement, sans soins médicaux. Elles sont dans une détresse totale. Souvent, quand elles arrivent à l’entretien, leur préoccupation n’est pas la demande d’#asile, mais qu’on leur trouve un logement le soir même. Ils sont dans la survie. Leur première préoccupation c’est : comment je vais manger ce soir ? Cette loi devait permettre d’avoir une réponse plus rapidement pour les #demandeurs_d’asile. Finalement, cela dessert notre travail. Quelqu’un qui dort à la rue, n’a pas mangé depuis plusieurs jours, n’est pas en mesure de pouvoir se concentrer, comprendre nos questions et encore moins d’y répondre. Je gère 367 dossiers par an, ça fait deux demandeurs par jour. C’est un temps insuffisant pour mener un entretien apaisé. »
    […]
    « L’appel d’air, c’est dire qu’accueillir dignement un demandeur d’asile, lui accorder ses droits, ça ferait venir les gens. C’est pas vrai : personne ne quitte son pays pour avoir des allocations. Ça n’existe pas. Tous les gens que j’entends, ils veulent rentrer chez eux, c’est un déchirement pour eux de partir. Ils ne sont pas là pour ça. Donc on peut serrer la vis partout, ils viendront toujours. S’ils doivent quitter leur pays parce que leur vie est menacée, peu importe ce qu’on fait, ils viendront toujours. L’appel d’air n’existe pas. »

  • Entre 3,9 et 4,8 millions de sans-papiers vivent en Europe

    Leur nombre a augmenté en 2015, avec la hausse de la demande d’asile, mais s’est stabilisé dès 2019. La moitié d’entre eux se trouvent en Allemagne et au Royaume-Uni.

    Entre 3,9 et 4,8 millions d’étrangers vivent en situation irrégulière en Europe et la moitié d’entre eux résident en Allemagne et au Royaume-Uni. Dans une étude parue mercredi 13 novembre, le centre de recherche américain Pew Research Center évalue le nombre de personnes qui se trouvaient sans papiers sur le continent en 2017. C’est la première étude du genre depuis dix ans, qui permet notamment d’évaluer l’impact de ce qui a été communément appelé la « crise migratoire ».

    Selon les travaux du Pew Research Center, les sans-papiers représenteraient moins de 1 % de la population européenne (évaluée à 500 millions de personnes). A titre de comparaison, la part des sans-papiers est de 3 % aux Etat-Unis, avec plus de 10 millions de personnes.

    Le Pew Research Center note toutefois une « augmentation récente » du nombre de sans-papiers
    en Europe, due essentiellement à la hausse des demandeurs d’asile depuis 2015, qui pèsent pour
    environ un quart de l’ensemble des personnes en situation irrégulière. Les auteurs de l’étude ont
    en effet choisi d’inclure dans leur estimation les personnes sollicitant un statut de réfugié et qui
    n’ont pas encore obtenu de réponse du fait de leur avenir incertain (38 % des demandeurs ont
    obtenu une protection en 2018). Il est toutefois important de souligner que les auteurs ont
    constaté une stabilisation du nombre de migrants sans titre de séjour à partir de 2016.

    L’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l’Italie, principales destinations
    Environ un million de sans-papiers vivent en Allemagne et autant au Royaume-Uni. Si les volumes
    sont comparables, le nombre de sans-papiers outre-Rhin a presque doublé entre 2014 et 2016,
    alors qu’il est resté plutôt stable outre-Manche, les îles britanniques n’ayant pas été l’une des
    principales destinations des demandeurs d’asile arrivés à partir de 2015. De la même manière, si
    l’Allemagne compte environ quatre fois plus de migrants réguliers qu’irréguliers – ce qui
    correspond à la moyenne européenne –, le Royaume-Uni a autant d’étrangers sans titres que
    d’étrangers pourvus d’un titre de séjour.

    La France et l’Italie arrivent en troisième et quatrième positions avec, respectivement, autour
    de 350 000 et 600 000 sans-papiers. « Comparé aux grands pays de destination des migrants
    en Europe, la France a un nombre relativement plus faible de sans-papiers, soulignent les auteurs.
    Une des raisons possibles est que certains sans-papiers peuvent être régularisés après plusieurs
    années s’ils remplissent certains critères ». Autour de 30 000 personnes bénéficient d’une
    admission exceptionnelle au séjour chaque année, pour des motifs liés principalement à leur
    situation familiale ou professionnelle. Cette particularité montre l’impact des politiques
    gouvernementales sur le volume de sans-papiers.

    Le plus souvent des hommes de moins de 35 ans
    Sur l’ensemble du continent, 56 % des sans-papiers sont présents depuis moins de cinq ans, mais
    plus d’un quart sont présents depuis plus de dix ans. Ils sont, pour les deux tiers d’entre eux, âgés
    de moins de 35 ans et sont des hommes dans plus d’un cas sur deux.
    En Europe, les origines des migrants sans papiers sont plus diverses qu’aux Etats-Unis, où
    l’écrasante majorité d’entre eux viennent du sous-continent américain et en particulier du
    Mexique. En Europe, environ un tiers des sans-papiers sont originaires d’Asie Pacifique – c’est
    particulièrement le cas au Royaume-Uni où ils comptent pour plus de la moitié des sans-papiers ;
    23 % viennent d’Europe et 21 % du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, tandis que 17 % sont
    originaires d’Afrique subsaharienne.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/13/entre-3-9-et-4-8-millions-de-sans-papiers-vivent-en-europe_6019025_3210.html
    #statistiques #estimations #chiffres #sans-papiers #Pew_Research_Center #Europe

    • Europe’s Unauthorized Immigrant Population Peaks in 2016, Then Levels Off

      New estimates find half live in Germany and the United Kingdom.


      Europe has experienced a high level of immigration in recent years, driving debate about how countries should deal with immigrants when it comes to social services, security issues, deportation policies and integration efforts. Among these recently arrived immigrants are many who live in Europe without authorization. Coupled with unauthorized immigrants who were already in Europe, their numbers reach into the millions, though together they make up a small share of Europe’s total population.

      A new Pew Research Center analysis based on European data sources estimates that at least 3.9 million unauthorized immigrants – and possibly as many as 4.8 million – lived in Europe in 2017. The total is up from 2014, when 3.0 million to 3.7 million unauthorized migrants lived in Europe, but is little changed from a recent peak of 4.1 million to 5.3 million in 2016.1

      Overall, unauthorized immigrants accounted for less than 1% of Europe’s total population of more than 500 million people living in the 28 European Union member states, including the United Kingdom, and four European Free Trade Association (EFTA) countries (Iceland, Liechtenstein, Norway and Switzerland). And among the roughly 24 million noncitizens of EU-EFTA countries living in Europe, fewer than one-fifth were unauthorized immigrants in 2017.

      The recent rise in Europe’s long-standing unauthorized immigrant population from nations outside of EU-EFTA countries is largely due to a surge of asylum seekers who mostly arrived in 2015, when more than 1.3 million people applied for asylum in EU-EFTA countries. Many from that wave have been approved to remain in Europe. Many others, however, have had their applications rejected. Some have appealed those denials. Still others whose applications were rejected or withdrawn continue to live in Europe.

      Meanwhile, many asylum seekers in Europe are still awaiting a decision on their pending application, a group that is part of our estimates, and accounted for nearly a quarter (20% to 24%) of Europe’s unauthorized immigrant population in 2017. Although asylum seekers waiting for a decision have a temporary legal standing, their future in Europe is uncertain. Most entered their country of residence without permission, and the majority of applicants are now seeing their applications rejected. Consequently, many have been or could be subject to deportation orders in the future.

      Since asylum seekers waiting for a decision have a temporary lawful status, the Center also produced estimates of the unauthorized immigrant population without this group. These estimates are lower – 2.9 million to 3.8 million in 2017 – yet still show an apparent increase from 2014 before the asylum seeker surge, when the unauthorized immigrant population without asylum seekers waiting for a decision was an estimated 2.4 million to 3.2 million. (For estimates of the unauthorized immigrant population in Europe and by country without waiting asylum seekers, see Appendix C.)

      Unauthorized immigrants made up roughly one-fifth (16% to 20%) of Europe’s total non-EU-EFTA population in 2017, according to estimates, with 4% being unauthorized immigrants with a pending asylum claim that year. This means authorized non-EU-EFTA citizens living in Europe outnumbered unauthorized immigrants by about four to one.
      Who’s counted as an unauthorized immigrant?

      Unauthorized immigrants in this report are people living without a residency permit in their country of residence who are not citizens of any European Union or European Free Trade Association (EFTA) country. Most unauthorized immigrants entered an EU-EFTA country without authorization, overstayed a visa, failed to leave after being ordered to do so or have had their deportation temporarily stayed. The unauthorized population also includes those born in EU-EFTA countries to unauthorized immigrant parents, since most European countries do not have birthright citizenship. Finally, the European unauthorized immigrant population estimate includes asylum seekers with a pending decision. This last group makes up nearly a quarter (20% to 24%) of Europe’s estimated total unauthorized immigrant population.

      Many different immigrant groups can be counted as unauthorized immigrants, as there is no universal definition and the inclusion of some groups over others is a point of debate. A broad definition could include anyone who entered the country without authorization and has yet to procure permanent residency. This definition could include those with subsidiary protection status, a group that does not qualify for refugee status but receives humanitarian protection that can be renewed for one or two years at a time. Those with this status can sometimes sponsor family members and after several years apply for permanent residency.

      By contrast, a narrower definition for unauthorized immigrants would not include those with legal protection from deportation, even if such protection is temporary. From this perspective, unauthorized immigrant populations would not include asylum seekers waiting on a decision, those whose deportation has been deferred or stayed, or children of unauthorized immigrants.

      Pew Research Center has selected an approach that considers a combination of authorized entry, legal certainty and likely permanency. In the U.S., the Center considers those with deportation relief (for example, Deferred Action for Childhood Arrivals or Temporary Protected Status) as well as asylum seekers waiting on their cases as unauthorized immigrants. Although these groups are authorized to work, many entered without permission and their legal future in the U.S. is uncertain, as evidenced by recent policy changes implemented by the U.S. government and subsequent court cases.

      In the same way in EU-EFTA countries, deportees with a stayed or deferred deportation who have a legal right of residence and may even be allowed to work are included as unauthorized immigrants. Children born in Europe to unauthorized immigrant parents are considered part of the unauthorized immigrant population. Similarly, asylum seekers with a pending decision, of whom many entered without permission and whose acceptance rates continue to fall, are also included as unauthorized immigrants. Since the definition of an unauthorized immigrant is a point of debate, the Center has published estimates without asylum seekers awaiting a decision on their application (see Appendix C). Waiting asylum seekers, at nearly 1 million people in Europe in 2017, are likely the largest of unauthorized immigrant groups with an uncertain legal status.

      The Center’s new estimates come at a time when publics across Europe express mixed opinions on the place of immigrants in their societies. A 2018 multi-nation survey from the Center found that majorities in several European countries support the deportation of immigrants living in their countries illegally. On the other hand, when asked about refugees fleeing war and violence, the 2018 survey also found that majorities across Europe support taking them in, a group that has often entered Europe without permission and claims asylum.

      This is the first time Pew Research Center has estimated the size of Europe’s unauthorized migrant population. The methodology used for these new estimates builds on the Center’s more than 15 years of experience in estimating the size of the unauthorized immigrant population in the United States. The unauthorized immigrant population in the U.S. is more than double the size (10.3 million to 10.7 million in 2017) of that in Europe (3.9 million to 4.8 million); has been decreasing in number since 2007; and makes up a larger share of the total population (roughly 3% in the U.S. compared with less than 1% in Europe). (See our related blog post for more details on how unauthorized immigrant populations and their characteristics differ between Europe and the U.S.)

      The Center’s estimates are also the first comprehensive estimate for Europe in a decade. Europe’s unauthorized migrant population was last estimated for 2008 by an EU-funded team of European researchers called the Clandestino project. At that time, the number living in the EU was estimated to be 1.9 million to 3.8 million, not including asylum seekers with pending decisions. By comparison, our estimate for 2017 for EU countries only, excluding asylum seekers with a pending application, is 2.8 million to 3.7 million – the upper end of Clandestino’s 2008 estimate.2
      The Center’s estimates compared with others

      Pew Research Center’s unauthorized immigrant estimates in Europe are in line with other reputable data, including estimates from previous studies, statistics on the number of unauthorized immigrants regularized by governments and analysis of recent migration flows.

      In Germany, for example, a separate 2014 estimate using a different method than the one used by the Center and that did not include waiting asylum seekers, estimated the number of unauthorized immigrants to have been 180,000 to 520,000. For the same year, the Center estimated the number of unauthorized immigrants in Germany to be between 300,000 and 400,000 without waiting asylum seekers, within the 2014 study’s range. Moving forward, our 2017 estimate for Germany of 600,000 to 700,000 unauthorized immigrants, excluding asylum seekers waiting for a resolution in their case, is in line with expected trends. For more, see our Germany estimate methodology.

      Meanwhile, in the UK, a London School of Economics study placed the number of unauthorized immigrants residing in the country between 417,000 and 863,000 in 2007. Ten years later, after hundreds of thousands of additional migrants from non-EU-EFTA countries entered and stayed in the UK, our 2017 estimate of 800,000 to 1.2 million unauthorized immigrants with waiting asylum seekers would be consistent with recent migration trends. For more methodological background, see our UK estimate methodology.

      In Italy, hundreds of thousands of asylum seekers have landed on the country’s shores during the past decade. Many have had their asylum cases rejected, and some have remained in Italy without authorization. Adjusting for regularizations of unauthorized immigrants to authorized status during the past decade, deaths, out-migration and additional arrivals, our estimate of 500,000 to 700,000 for 2017, including asylum seekers with a pending asylum case, is similar to the estimate published by the Iniziative e Studi sulla Multietnicità Foundation. For more information, see our Italy estimate methodology.

      In France, our estimate shows between 300,000 and 400,000 unauthorized immigrants lived in the country in 2017, including some 38,000 asylum seekers waiting for a decision on their case. This estimate is similar to that cited by government leaders as well as several French demographers. Also, some 300,000 people in 2017 were enrolled in a government medical plan accessed by unauthorized immigrants. For more, see our methodology for our France estimate.

      https://www.pewresearch.org/global/2019/11/13/europes-unauthorized-immigrant-population-peaks-in-2016-then-levels-off

      Pour télécharger le #rapport :
      https://www.pewresearch.org/global/wp-content/uploads/sites/2/2019/11/2019.11.13_EU-Unauthorized_FINAL.pdf

    • Commentaire de Serge Slama sur twitter :

      Le journal @lemondefr @JuliaPascualita pourrait prendre des précautions méthodologiques à l’égard de cette étude @pewresearch avec une appréhension très américaine de l’irrégularité qui inclut les demandeurs d’asile entrés illégalement.

      https://twitter.com/combatsdh/status/1194660424177922050

      En France on n’a pas de moyens de comptabiliser le nombre exact de sans-papiers. On connaît les bénéficiaires de l’aide médicale d’Etat (315 835 en 2017), le nombre de déboutés du droit d’asile (80 000 à 90 000 par an), le nombre d’OQTF non exécutées (environ 60 000 par an).
      Enfin on sait qu’environ 30 000 jeunes nés en France de parents étrangers deviennent français à leur majorité (mais on ignore le statut de leurs parents).

      https://twitter.com/combatsdh/status/1194895286491062273

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      Et ce commentaire de Nando Sigona, toujours sur twitter :

      I need to have a closer look at the report, but the estimate for the UK seems too high. The UK has only marginally being affected by the 2013-2015 #refugeecrisis, and does more forced/voluntary removals than other EU states...
      Previous estimates, including LSE, Home Office, Clandestino project and our own on #undocumentedchildren, identified pre-accession EU nationals as one of the larger group of undocumented migrants in the UK. A group that was ’regularised’ through the EU enlargement.
      refused but not removed asylum seekers also contributes to the estimate, but total asylum refusals minus returns may be in the thousands but nothing like what the estimate would require.
      The report is also counting people with short term legal status like subsidiary protection which is again questionable. The report recognises that this approach may be controversial and in Appendix C provides an estimate without asylum seekers.
      and yet they went for the splash number for the press release and from initial media reports it is clear that some of the nuances are lost.
      and by the way, it would seem that there is no variation in the UK between the estimates with and without asylum seekers...

      https://twitter.com/nandosigona/status/1194665603388321798

    • @Pewresearch a publié une étude sur la population immigrée « non-autorisée » en #Europe, dont les résultats ont été largement médiatisés depuis hier https://pewrsr.ch/2OalGIV un certain nombre d’éléments ont retenu l’attention de @DesinfoxMig :
      L’étude adopte un parti pris méthodologique basé sur le contexte américain pour définir le groupe étudié, à savoir la population immigrée « non-autorisée » en E. Cela inclut entre autre les #demandeursasile et les enfants nés en E. de parents en situation irrégulière.
      @Pewresearch
      reconnait que l’acception très large de la notion #immigré « non-autorisé » qui considère une combinaison de facteurs (entrée autorisée, séjour régulier et la probabilité de séjour permanent) fait débat.
      Dans le contexte FR il y a débat car la traduction du terme « unauthorized » en #sanspapier, #clandestin ou en situation irrégulière renvoi à un contexte juridique et administratif différent du contexte US.
      Par ex, en France l’immigré ayant introduit une #demandeasile se voit délivrer par la #préfecture une autorisation provisoire de séjour, il ne peut pas être expulsé, et n’est donc pas considéré comme « sans-papiers » aux yeux du droit français.
      Si on peut ne pas être d’accord avec certains choix méthodologiques – et on apprécierait certaines précautions et nuances de la part des médias qui diffusent cette étude - elle propose une approche comparative d’un phénomène par sa nature même très difficile à quantifier.
      Pour la France, on peut retenir que la part des « non-autorisés » dans #immigration est particulièrement basse (10%), comparé à Allemagne ou aux Etats-Unis (environ 20%) et au Royaume-Uni (45%). Ils représentent au total moins de 1% de la population totale.

      https://twitter.com/DesinfoxMig/status/1195073984099946496

    • Pew Research Centre Estimates on the Irregular Migrant Population the UK and the rest of Europe

      The Pew Research Centre has produced new estimates of the number of irregular (‘illegal’ or ‘unauthorised’) migrants in the EU, including the UK. Here we explain briefly what they find and how they reach their conclusions.

      What are the key findings for the UK?

      The report estimates that in 2017 there were between 800,000 and 1.2m people living in the UK without a valid residence permit. The authors also estimate that, in 2017:

      Around one third of irregular migrants had been living in the UK for 10 years or more;
      They included similar shares of men and women, and around 14% were children;
      There was no evidence of any increase in the number of irregular migrants living in the UK since 2014;
      Half came from the ‘Asia Pacific’ region, but there no breakdown by individual countries within that region;
      The UK had one of the largest irregular migrant populations in Europe, alongside Germany.

      How are the figures calculated and are they accurate?

      The study uses the ‘residual method’. It compares the estimated the number of non-EU citizens living in the UK to an estimate of the number holding a valid residence permit in the same year.

      The results come with a high degree of uncertainty, because both of these figures are just estimates—as the Pew report recognises.

      In 2017, ONS estimated that there were around 2.4m non-EU citizens living in the UK (this is lower than the 5.7m non-EU born migrants living in the UK that year, because most people born in non-EU countries now hold UK citizenship). The precise figure is uncertain for various reasons, including because it is drawn from a statistical survey to which not everyone agrees to respond.

      Separately, the Home Office is required to report to Eurostat an estimate of the number of the non-EU citizens holding a valid residence permit each year – ranging from temporary work permit holders to long-term residents with Indefinite Leave to Remain (ILR). In 2017, this estimate was roughly 1.5m. The UK government does not actually know the precise number of legally resident non-EU citizens, so the estimate requires various assumptions, for example about how many people with ILR have left the country or died.

      Pew’s ‘lower-bound’ estimate of 800,000 compares the estimated non-EU citizen population with the number of valid residence permits of at least 3 months duration. The ‘upper bound’ estimate of 1.2m instead looks only at those with permits lasting at least a year, and also adjusts the figure upwards to account for the possibility that ONS has underestimated the number of non-EU citizens living here.

      The comparison between the UK and other EU countries is particularly uncertain because the estimates of the number of legal residents are produced in very different ways and are not thought to be comparable.

      In summary, without more accurate data on both the number non-EU citizens in the UK and the number holding valid residence authorisation, it is difficult to know how accurate the figures are likely to be.

      Earlier this year, ONS and the Home Office produced a joint statement suggesting they did not plan to produce a new estimate using this method, because of limitations in the data and methodologies.

      What are the remaining evidence gaps?

      Even if we cannot be certain about the number, it is reasonable to assume based on this and previous estimates that the UK has a substantial irregular migrant population. There are still many things that are not known about the unauthorised population, notably:

      It is not known how many entered illegally vs. came legally but later overstayed or were not able to renew their residence authorisation.
      The figures do not tell us what the impacts of policy have been on the decisions irregular migrants make, and/or whether the figure would have been higher or lower if different policies had been in place.

      Migration Observatory comment

      Madeleine Sumption, Director of the Migration Observatory at the University of Oxford, said: “This report relies on a standard methodology to estimate the irregular migrant population, and gives us the most up-to-date estimate that is available. The big challenge when using this method in the UK in particular is that the data required for the calculation are not very good. In particular, the UK government simply doesn’t have an accurate record of exactly how many people are living in the UK legally. Without more precise data, there will continue to be a high degree of uncertainty around the number of people living here without authorisation.”

      https://migrationobservatory.ox.ac.uk/resources/commentaries/pew-research-centre-estimates-on-the-irregular-migrant-po

    • The Trouble with Pew’s estimates of the “unauthorized” migrant population in Europe

      The Pew Research Center, where I once held a leadership position, published a report on November 13, 2019 entitled, “Europe’s Unauthorized Population Peaks in 2016, Then Levels Off.” The document is at best misleading, the product of an inappropriate statistical exercise. Given the reality of immigration politics in Europe, it is a made-to-order talking point for right-wing nationalists, echoing their attacks on asylum policies and on the migrants themselves. .

      This is Pew’s first effort to estimate the “unauthorized” population in Europe by applying a terminology I authored in 2002 for use in the United States. The current report has led me to conclude that the terminology and aspects of the statistical method that underlie its application are anachronisms that fail to take into account fundamental changes in the nature of migration flow to both Europe and the United States. As such, and no doubt unintentionally, the very knowledgeable people at Pew, including several I value highly as friends and colleagues, have fallen into a perceptual trap with significant political consequences.

      Pew’s critical error is to count as “unauthorized” people who have presented themselves to immigration authorities as required on arrival, have been identified, screened and registered in the lawful exercise of their right to seek asylum and have been granted permission to reside in their country of destination after an initial processing of that asylum claim. Nearly a quarter of the total “unauthorized” population in Europe, and closer to half in Germany, are asylum seekers, according to Pew’s account of its methodology. The estimate claims to be a statistical snapshot of this population on December 31, 2017, but as of that date these individuals, with few exceptions, had been granted documents attesting to their right to reside in these countries legally without fear of deportation and in many cases to work and receive social benefits.

      Pew counts these individuals as “unauthorized” because they had not yet been granted permission to remain as residents on a permanent basis. Germany and other European countries have several different degrees of asylum, including categories that grant protection for a period of years pending developments in their countries of origin and other matters. Moreover, in Europe as in the US, final disposition of asylum cases can take years due to backlogs and appeals, but those with pending cases are fully authorized to remain in the meantime. And, there is another category of persons whose claims have been denied, a small number in the 2017 Pew European estimates but more by now, who are not subject to deportation either by virtue of explicit administrative decisions or the prioritization of enforcement resources, a situation that occurs in the United States as well.

      In an exercise of highly subjective — and, to my mind, ill-informed — speculation, Pew concludes the individuals it observed in 2017 will never be granted permanent status in the future and that they will be subject to removal some day and so they should be counted as “unauthorized” in the present. This prognostication is as highly freighted politically as it is unjustified on any empirical basis. But, it is even more biased and inflammatory as a historical narrative.

      Almost the entire increase in the “unauthorized” population in Europe that peaked as of 2016, according to Pew, is the result of the extraordinary surge of Syrians, more than a million, who came across the Aegean from Turkey from the summer of 2015 to the spring of 2016 to seek refuge. By retroactively categorizing about half of those migrants as “unauthorized,” Pew is offering its statistical support to narratives that characterize that event as illegitimate, an abuse of Europe’s humanitarian values, a criminal effort to exploit social services and rich labor markets, a cynical abuse of the asylum system, a willing dilution of European identity by globalists, a pollution of Europe’s racial purity, etc.

      The methodology is explained in the fine print, and Pew even offers estimates minus the asylum seekers in an appendix. But, that does nothing to change the report’s deliberately attention-grabbing conclusion, its analytical perspective and the way it will be used for political purposes.

      Pew’s US estimates of the “unauthorized” are vulnerable to the same manipulation. They too include asylum seekers and produce the same statistical support for a demagogic portrayal of current migration.

      In the US, more than a million asylum seekers are sitting in an immigration court backlog awaiting adjudication of their claims, a number that has doubled since President Trump took office. These people have identified themselves to immigration officials, registered an asylum claim and have passed a “credible fear” interview with a finding that their claim is worthy of full consideration. By counting them as “unauthorized,” Pew fully embraces the Trump administration’s portrayal of the underlying migration phenomena as illegitimate even criminal. In the US asylum seekers account for a much smaller share of the Pew estimates than in Europe, about 10%, but that does not lessen the weight of the statistical fallacy. They are “unauthorized” only in the eyes of the beholders, in this case Pew and Trump. The result is a highly biased data point.

      In my view the problem with the Pew estimates is that they fail to account for new developments in migration flows to the United States and Europe.

      It was my great fortune to have been asked by the Pew Charitable Trusts in 2001 to create the Pew Hispanic Center and to then be part of the management committee that merged that center and several other stand-alone projects into the Pew Research Center in 2004. When the Pew Hispanic Center began publishing estimates of the “unauthorized migrant” population in 2002, the target was made up overwhelmingly of Mexican labor migrants who had either entered the country illegally or who had overstayed a legal entry and who would be subject to removal if apprehended. I am proud to say those estimates served an important and constructive role in repeated policy initiatives to legalize this population from 2004 to 2014. (I left Pew in 2007 to take a position on the faculty of the University of Southern California.)

      Both the migration phenomena and the focus of policy debate have shifted in the past few years, but Pew’s methodology has not.

      The number of cases in the immigration court backlog did not exceed 200,000 until 2009 and only crossed the 400,000 mark in 2014, according to the Transactional Records Access Clearinghouse at Syracuse University, a source of pure data, just the numbers, on immigration. As such, asylum seekers were a small fraction of the total population which we were measuring in the 00’s which stood at about 11 million people, plus or minus, throughout that period.

      But, in the past decade, as Pew has ably chronicled, migration flows to the United States have changed. Mexican labor migration outside legal channels has been negligible for a decade and meanwhile the number of Central American asylum seekers has increased dramatically in the past five years. In Europe, the 2015–16 events and subsequent arrivals of asylum seekers represent an even more singular event compared to the very small ongoing irregular labor migrations.

      The Pew Research Center remains committed to its version of strict political neutrality, portraying itself as a “fact-tank” that produces data with no spin, no advocacy and only as much analysis as is necessary to make sense of the numbers. (The exercise is fraught and one of the reasons I left, but that is another story.) Taking the institution at its word about its intention, the distortions created by the current report on the “unauthorized” population in Europe should be occasion for a reconsideration of the methodology and terminology.

      First there is a technical issue.

      Both in the United States and in Europe, the population of migrants who are not citizens or legal permanent residents now comprises several categories of individuals with different kinds of status in national immigration systems. Some are indeed “unauthorized” in that they have no legal basis to reside in those countries and would be subject to removal with little recourse if apprehended and put in proceedings. But, there is also this large, and in the United States rapidly growing, population of persons who have presented asylum claims and have been awarded permission to remain in the country until those claims are fully adjudicated. So it is technically a mistake to apply “unauthorized” as a blanket term, and it retrospect it was a technical mistake when I first did it nearly 20 years ago.

      But, now there is a much graver issue about how the data is communicated.

      The nature of the migration phenomena that produce asylum seekers as well as the laws governing migration and the processes to administer it are all the subject of vociferous, brutally-polarized, high-stakes political debates in the United States and across Europe. Pew is taking sides in that debate when it counts asylum seekers as “unauthorized migrants.”

      https://medium.com/@suro_26975/the-trouble-with-pews-estimates-of-the-unauthorized-migrant-population-in-eu

  • Évacués au #Rwanda, les #réfugiés de #Libye continuent de rêver d’#Europe - RFI

    Par Laure Broulard

    Un jeune réfugié dans le centre de transit de Gashora au Rwanda.
    © FFI/Laure Broulard

    Publié le 03-11-2019 Modifié le 03-11-2019 à 07:25

    Le Rwanda accueille depuis quelques semaines des #demandeurs_d’asile évacués de Libye, dans le cadre d’un accord avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et l’#Union_africaine signé le mois dernier. Un programme d’urgence présenté comme une réponse à la crise des quelque 4 700 réfugiés et migrants bloqués dans ce pays en guerre. Reportage.

    Le centre de #Gashora est en pleine effervescence. Situé dans la région du #Bugesera, au sud de #Kigali, il accueillait auparavant des réfugiés venus du #Burundi. Aujourd’hui, des équipes s’affairent pour rénover et agrandir les structures afin d’héberger les quelque 500 réfugiés évacués de Libye que le Rwanda a promis d’accueillir dans un premier temps.

    Les 189 demandeurs d’asile déjà arrivés sont logés dans de petites maisons de briques disséminées dans les bois alentour. Un groupe de jeunes en jogging et baskets se passent la balle sur un terrain de volley. D’autres, le regard fuyant, parfois égaré, sont assis sur des bancs à l’ombre.

    « Je n’ai pas encore réalisé mon rêve »

    #Rodouane_Abdallah accepte de parler aux journalistes, arrivés en groupe dans un bus acheminé par le gouvernement rwandais. Originaire du Darfour, ce jeune homme de 18 ans au regard doux a posé le pied en Libye en 2017. Il a tenté sept fois de traverser la #Méditerranée. Il a survécu par miracle.

    Aujourd’hui, il se souvient encore de toutes les dates avec précision : le nombre de jours et d’heures passées en mer, les mois en détention. Deux ans entre les mains de geôliers ou de passeurs. « Là bas, vous êtes nourris seulement une fois par jour, vous buvez l’eau des toilettes, vous ne pouvez pas vous doucher et vous devez travailler gratuitement sinon vous êtes battus », se souvient-il.

    Rodouane est aujourd’hui logé et nourri à Gashora. Il bénéficie également de soins médicaux et psychologiques. Cependant, il voit le Rwanda comme une simple étape : « Je suis heureux d’avoir eu la chance de pouvoir venir ici. C’est mieux qu’en Libye. Mais je ne suis pas arrivé à la fin de mon voyage, car je n’ai pas encore réalisé mon rêve. Je veux aller en Europe et devenir ingénieur en informatique », assure-t-il. Ce rêve, cette idée fixe, tous la martèlent aux journalistes. Pourtant les places en Europe risquent d’être limitées.

    « #Emergency_Transit_Mechanism »

    Dans le cadre de l’Emergency Transit Mechanism (#ETM), le nom donné à ce programme d’évacuation d’urgence, les réfugiés de Gashora ont aujourd’hui plusieurs possibilités. Ils peuvent soit faire une demande d’asile dans un pays occidental, soit rentrer chez eux si les conditions sécuritaires sont réunies, soit bénéficier d’un processus de #réinstallation dans un pays tiers sur le continent africain. Les mineurs non accompagnés pourraient ainsi rejoindre leur famille et les étudiants s’inscrire dans des universités de la région selon le #HCR.

    « Ils ont beaucoup souffert pour atteindre l’Europe, c’est donc un objectif qui est encore très cher à leur cœur. Mais maintenant qu’ils sont au Rwanda, nous essayons d’identifier avec eux toute une palette de solutions », explique #Élise_Villechalane, chargée des relations extérieures du HCR au Rwanda.

    Mais la démarche inquiète déjà certains réfugiés : « Les pays européens dépensent beaucoup d’argent pour nous éloigner de la mer Méditerranée. Et si c’est pour cela qu’on a été amenés ici, ce serait honteux. La seule chose que je pourrais faire serait de retourner en Libye et de tenter de traverser la Méditerranée », explique un jeune Érythréen, qui préfère garder l’anonymat.

    Une solution viable ?

    Le Rwanda n’est pas le premier pays à mettre en place ce type de mécanisme. Le Niger a lui aussi lancé un ETM en 2017. Depuis, environ 2 900 réfugiés y ont été évacués de Libye. Environ 1 700 d’entre eux ont été réinstallés dans des pays occidentaux à ce jour. Aujourd’hui, l’Union africaine et le HCR appellent d’autres pays africains à suivre l’exemple. Mais certaines ONG sont sceptiques quant à la viabilité du système.

    Au #Niger, le traitement des dossiers est long, ce qui crée des tensions. Le Mixed Migration Center, un centre de recherche indépendant, rapporte que des réfugiés auraient ainsi attaqué un véhicule du HCR en signe de protestation dans le centre de transit d’Hamdallaye en juin dernier.

    Plus généralement, #Johannes_Claes, chef de projet Afrique de l’Ouest au MMC, dénonce une externalisation des obligations des pays occidentaux en matière de droit d’asile : « Avec ce type schéma, l’UE délègue une part de sa responsabilité au continent africain. C’est d’autant plus cynique quand on sait que l’Union européenne finance les garde-côtes libyens qui interceptent les migrants avant de les envoyer en centre de #détention », explique-t-il.

    Du côté des signataires de l’accord, on présente le projet sous un jour différent : « Ce qui compte aujourd’hui, c’est que ces personnes sont en sécurité le temps que leurs dossiers soient traités. Et je suis fière que le Rwanda se soit porté volontaire », indique Hope Tumukunde, représentante permanente du Rwanda à l’Union africaine.

    Début septembre, au moment de la signature de l’accord, #Vincent_Cochetel, l’envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée, assurait à Reuters que la plus grande partie du financement de ce mécanisme d’évacuation d’urgence viendrait de l’Union européenne. Il est depuis revenu sur ces déclarations. Pour le moment, c’est le HCR qui assure la totalité du financement de l’opération.

    http://www.rfi.fr/afrique/20191103-rwanda-refugies-libye-hcr-ua

    ping @cdb_77 —> je me demande encore comment organiser les messages seenthis. En fait, j’aime bien tes métalistes et je me demande si je peux ajouter direct par commenaire ? Mais pas sûre que je connais assez bien ton système. Sinon je te marque et t’ajoutes toi même ? Ou bien je fais mes métalistes à moi...mais peut-être moins efficace qu’essayer de faire ensemble ? ...voilà, j’aime vraiment bien le seenthis et je suis toujours en train d’essayer de comprendre comment faire. En tout cas j’ai du temps maintenant pour m’en investir plus ;)

    • Tout à fait d’accord, j’ai voulu dire cela, c’est parce que je connais pas encore très bien le vocabulaire SeenThis. Alors les métalistes (=liste avec fils de discussion) c’est très bien si tu organises cela, je ne veux pas m’impliquer. Ma question était si je peux ajouter des infos aux fils de discussion (= liste regroupé avec articles autour du même sujet) ? Parce que pour les fils, peut-être possible que je ne choissis pas le bien et j’ai peur de faire de désordre dans ton système. T’es d’accord que j’essaie ? Si cela te dérange tu me le dis ? Et pour l’article là-haut, si tu l’as déjà mis, pourquoi le triangle n’est pas rempli (y a-t-il un autre indice, si oui, je te marque plus ;) ) ?

    • ...oh lala impossible que c’est rempli, j’ai passé trop de temps devant mon ordi alors, n’importe quoi, mieux que je pars checker les structures autonomes...

      Allez, je commence à ajouter alors !

  • Ce #fonds_d'investissement qui prospère... sur l’#hébergement de migrants aux frais de l’Etat

    Une filiale de la #Caisse_des_dépôts_et_consignations (#CDC) a créé un fonds d’investissement pour racheter plusieurs #hôtels pour loger des #demandeurs_d'asile. Elle promet à ses souscripteurs un copieux #rendement. Et sans risque, car c’est l’Etat qui règle le prix des chambres.

    Et si vous investissiez dans le demandeur d’asile ? C’est un placement qui rapporte 3,5 % par an pour une prise de risque limitée, puisque l’Etat garantit quasiment le #rendement. La proposition sonne comme une plaisanterie. Elle est pourtant sérieuse. #Ampère_Gestion, filiale immobilière de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a créé en 2017 un fonds d’investissement baptisé #Hémisphère. Souscrit par des investisseurs institutionnels (dont #BNP_Paribas_Cardif et #CNP_Assurances), il a permis de lever 100 millions d’euros. Cette somme a financé le rachat de 59 hôtels #F1, ex-enseigne low-cost du groupe #Accor, et leur #transformation en #foyers_d'accueil. Au dernier pointage, ces foyers accueillaient deux tiers de demandeurs d’asile et un tiers de personnes hébergées en urgence.


    https://www.marianne.net/fonds-investissement-hotels-demandeurs-asile

    #investissement #asile #migrations #réfugiés #France #économie #business #logement

    hélas #paywall

    ping @karine4 @isskein

  • Aide médicale aux étrangers : Macron veut son débat sur les « excès »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260919/aide-medicale-aux-etrangers-macron-veut-son-debat-sur-les-exces

    Emmanuel Macron a ravivé depuis New York, mercredi 25 septembre, la polémique sur les aides médicales accordées aux étrangers : « On a le droit d’avoir un vrai débat » sur l’AME (réservée aux sans-papiers). Dans l’exécutif, certains réfléchissent aussi à restreindre l’accès aux soins des demandeurs d’asile.

    #France #demandeurs_d'asile,_AME,_réfugiés,_CMU,_Agnès_Buzyn

  • A #Fribourg, un service en ligne fait le lien entre entreprises et réfugiés

    Le canton de Fribourg lance une plateforme en ligne pour mettre en relation les entreprises et les personnes réfugiées sur le marché de l’emploi. Ce service, une première en Suisse, doit permettre de lutter contre la pénurie de main-d’oeuvre et favoriser l’intégration.

    Baptisée FRintegration.ch, cette plateforme a été pensée par et pour les entreprises. Celles-ci ont bénéficié de l’expérience et des bases informatiques de l’Union patronale du canton de Fribourg.

    Sur ce nouveau site internet, les professionnels de l’intégration publient les profils des personnes aptes au travail et répondent aux demandes des entreprises. Si un CV, anonyme, séduit ou colle à une demande, un dossier complet et un entretien suivront.

    « La mise en place de cette plateforme répondait à un besoin, d’une part, des entreprises de pouvoir lutter contre la pénurie de main-d’oeuvre et, d’autre part, des personnes réfugiées ou admises à titre provisoire de pouvoir s’intégrer sur le marché du travail. C’est vraiment une solution win-win », indique Anne-Claude Demierre, conseillère d’Etat en charge de la santé et des affaires sociales, dans le 12h30.
    Coup de pouce du canton

    La plateforme s’adresse à des réfugiés ou à des requérants titulaires d’un permis F ou B, soit des personnes au bénéfice d’un permis de réfugié ou admises à titres provisoire. Actuellement, le canton de Fribourg accueille un peu plus de 822 jeunes femmes et hommes issus de la filière de l’asile. Ils sont âgés de 16 à 25 ans.

    Pour renforcer ce dispositif de soutien à l’intégration, les autorités octroient aux entreprises des subsides à l’embauche jusqu’à hauteur de 6000 francs, en compensation du travail de formation. Par ailleurs, Fribourg se dit prêt à mettre sa nouvelle plateforme à disposition des autres cantons.

    https://www.rts.ch/info/regions/fribourg/10711881-a-fribourg-un-service-en-ligne-fait-le-lien-entre-entreprises-et-refugi
    #plateforme #travail #asile #migrations #Suisse #intégration_professionnelle

    Site web de la plateforme :


    https://www.frintegration.ch

    Et un nouveau #mot :
    #working_refugees
    #terminologie #vocabulaire
    ping @sinehebdo

  • L’UE choisit le #Rwanda pour relocaliser les #demandeurs d’asile

    L’Union européenne va conclure un accord avec le Rwanda pour tenir les demandeurs d’asile à l’écart de ses frontières. Déchirée sur la question des migrants, l’Europe poursuit une politique déjà expérimentée et critiquée, analyse The New York Times.

    L’Union européenne s’apprête à conclure un accord financier avec le Rwanda pour que le pays accueille des demandeurs d’asile en provenance de Libye, afin qu’ils n’entrent pas sur le Vieux Continent. Un mécanisme dont l’UE est coutumière. Cette dernière, rappelle The New York Times, a déchiré le continent et entraîné une recrudescence du populisme en Europe :

    Depuis trois ans, et dans un contexte de montée des partis populistes hostiles aux migrants, l’Union européenne paye d’autres pays pour tenir à distance du continent les demandeurs d’asile

    https://www.courrierinternational.com/article/vu-des-etats-unis-lue-choisit-le-rwanda-pour-relocaliser-les-

    #Union européenne #Externalisation #Demande d’asile #Frontières #Rwanda #Populismes

  • Parce que les mots sont importants, mais parfois aussi ce qui est ajouté avant et après les mots. Dans ce cas des #guillemets... autour du mot réfugiés.
    Entre guillemets, que diable veut bien dire le Courrier international par là ?
    Qu’il s’agit de réfugiés, mais... en réalité, vous savez...

    Nouveau sauvetage pour l’Ocean Viking, Richard Gere en soutien aux « réfugiés » de l’Open Arms

    D’ailleurs, plus loin dans l’article on reprend les propos de Salvini (et voilà que les guillemets semblent bien à un automatisme qui, hélas, ressemble fort à une caisse de résonance des politiciens)...

    - « Clandestins non identifiés » -

    Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, qui a fait éclater jeudi la coalition populiste en Italie et mène déjà campagne en vue de probables élections à l’automne, a adressé un courrier au gouvernement de la Norvège, dont le navire Ocean Viking bat pavillon.

    Notez bien qu’on met en sous-titre et entre guillemets (ah, tiens, aussi !) le mot #Clandestins_non_identifiés (c’est pour toi, cela, @sinehebdo !)...

    On met tout entre guillemets (et du coup dans le même paquet), désormais, les termes inventé d’un ministre de l’intérieur fasciste et le terme qui désigne des personnes en quête de protection internationale car ils fuient guerres, famines et autres catastrophes...

    https://www.courrierinternational.com/depeche/nouveau-sauvetage-pour-locean-viking-richard-gere-en-soutien-
    #réfugiés #asile #migrations #mots #terminologie #vocabulaire

    ping @reka

  • #Hugues_MOUTOUH : « Le mot “#migrants” traduit un parti pris idéologique que nous devons refuser »

    Le terme de « migrants » s’est imposé dans le ­#discours public et désigne indistinctement des ­réalités très différentes. À la faveur de ce mot ­s’impose ­subrepticement une vision de l’immigration à l’opposé du vœu des Français, s’inquiète l’ancien préfet Hugues MOUTOUH.

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    Depuis quelques années déjà, l’actualité européenne ne parle plus que d’eux. Ils font régulièrement la une des journaux télévisés, sont le sujet de nombreuses conférences intergouvernementales et la source de bien des brouilles diplomatiques. On dit même qu’ils pourraient achever de saper le projet européen, à force de mettre à l’épreuve la solidarité des États membres. Mais de qui parle-t-on ? Des « migrants », bien sûr.

    La France, comme les autres pays européens, n’échappe pas à la fameuse « crise migratoire ». Il suffit d’ouvrir n’importe quel journal de ces derniers jours pour s’en convaincre : « Loire-Atlantique : la préfète juge parfaitement insupportable l’existence d’un campement de migrants dans le centre de Nantes » ; « Nord : les autorités évacuent à nouveau le campement de migrants de Grande-Synthe, où vivent environ 500 personnes ».

    Pas une semaine sans que les mots de « migrant » ou de « migration » ne viennent alimenter les chroniques de presse ou déclarations des personnalités politiques. Tout ou presque sur ce sujet semble avoir été dit… excepté peut-être l’essentiel : pourquoi parle-t-on aujourd’hui de « migrants » et de « migrations » ?

    Ce vocable est nouveau dans la bouche des journalistes et des politiques. Voilà quelques années, les mêmes auraient décrit le phénomène auquel nous sommes actuellement confrontés avec des mots plus classiques. On aurait parlé de #réfugiés, de vagues d’immigrés ou de #clandestins, selon le point de vue adopté. Entre hier et aujourd’hui, les réalités que désignent ces mots n’ont pas changé. Des personnes quittent leurs pays, toujours pour des raisons identiques : la guerre, la famine, ou, le plus souvent, l’espérance d’une vie meilleure plus au nord. En fin de compte, la seule vraie nouveauté est d’ordre sémantique. Dorénavant, d’Emmanuel MACRON à Marine LE PEN, en passant par Jean-Luc MÉLENCHON, un même mot est utilisé pour désigner la chose. Exit la figure de « l’#immigré » ! Dépassé, le débat sur « l’#immigration ». C’est du « migrant » dont il est question.

    « La seule vraie nouveauté est d’ordre sémantique »

    Cette évolution du langage n’est ni anodine ni innocente. On sait qu’en politique, plus que dans n’importe quel autre domaine, les mots ont un sens. Chaque époque conditionne ainsi, à travers les mots que l’on emploie, ce qu’il est possible et acceptable de dire.

    Ce n’est ni par anti-modernisme ou simple esprit de réaction que, pour notre part, nous pensons préférable de reparler en 2018 d’« #immigration ». C’est parce que, selon nous, seul l’emploi de ce terme permet de traiter du sujet comme il devrait l’être : uniquement sous l’angle #politique et non à travers un prisme déformant, exclusivement #humanitaire. Nul ne peut contester à un pays le droit de contrôler en toute #souveraineté son immigration. Il n’y a là aucune question #morale, juste un peu de #droit au service d’une politique nationale. L’immigré est l’#étranger qu’un État accepte d’accueillir sur son sol pendant une durée déterminée, à la condition qu’il se conforme aux règles d’entrée et de séjour qui lui sont signifiées. Lorsqu’il se trouve en situation irrégulière, il n’a vocation ni à entrer ni à demeurer sur le territoire de cet État. Les cas des #demandeurs_d’asile_sincères appellent un traitement particulier, mais le détournement du droit d’asile en filière d’#immigration_illégale doit cesser.

    Or, dès lors que l’on parle de « migrants » et de « migration », les termes du débat se trouvent faussés. S’installe alors, au profit de ces mêmes étrangers, une présomption de #devoir_d’accueil, avec un renversement inédit de la #charge_de_la_preuve : les gouvernants se retrouvent sommés de s’expliquer devant le tribunal de l’opinion. Ils doivent se justifier de ne pas accueillir chaque jour toujours plus de « migrants », qui semblent se voir reconnu (par qui et au nom de quoi ?) un véritable droit de créance sur les États européens, une sorte d’incroyable et de terrible #pouvoir_d’exiger.

    Refuser de parler de « migrants » est donc tout sauf une #coquetterie_langagière. C’est un véritable #acte_de_résistance, le refus de reconnaissance à notre encontre d’une #dette positive pesant sur nos épaules et surtout celles des générations futures. Non, les « migrants » qui sont convoyés par les nouvelles mafias, avec le concours irresponsable (mais pas toujours naïf) de quelques #ONG, ne peuvent exiger de la France, de l’Allemagne ou de l’Italie tout un ensemble de prestations qui vont du droit à l’accueil et à l’assistance au droit au logement, en passant par le droit au travail ou à l’instruction.

    Qui ne comprend qu’accepter de parler de « migration » revient non seulement à faire le jeu de ceux qui militent depuis toujours pour l’abolition des frontières et la fin des nations, mais donne aussi le sentiment que l’Europe est une terre à conquérir ? Pour concevoir et faire appliquer une politique en matière d’immigration, il faut d’abord mener la bataille des mots.

    https://www.association-iceo.fr/actualite-par-thematiques/opinion/hugues-moutouh-le-mot-migrants-traduit-un-parti-pris-ideologique-qu
    #terminologie #mots #vocabulaire #asile #migrations #réfugiés #migrant

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    Le collègue qui m’a envoyé ce texte par email a commenté ainsi :

    Quand on entre dans ce niveau d’approche sémantique, cela ouvre l’attention ? Quand on voit un Préfet parler des « des journalistes et des politiques », ca sent toujours le roussi. A mon avis, il y a un là un personnage intéressant pour comprendre comment la « #peste_brune » pénètre les services de l’État.

    https://www.association-iceo.fr/actualite-par-thematiques/opinion/hugues-moutouh-le-mot-migrants-traduit-un-parti-pris-ideologique-qu

    ping @karine4 @reka @isskein

    Notez ce magnifique terme :
    "#demandeurs_d’asile_sincères" —> @sinehebdo
    #sincérité (et donc #mensonge #abus, vrais et faux réfugiés, #catégorisation)

  • Nouveau mot sur seenthis pour définir les personnes en mobilité: #transitanti

    ... que je signale pour la liste de @sinehebdo

    #transitants #migrations #asile #réfugiés #mots #terminologie #vocabulaire

    Sources:
    Il modello di accoglienza dei migranti a Milano è in crisi?

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    Il transito di centinaia di migliaia di persone intorno alla stazione centrale aveva portato all’apertura di un hub – un centro di prima accoglienza per transitanti – nell’ottobre del 2013 prima all’interno della stazione, poi in via Tonale e quindi, dal maggio del 2016, in via Sammartini.

    https://www.internazionale.it/notizie/annalisa-camilli/2017/05/14/milano-migranti-blitz

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    Quelli che se ne vogliono andare. Ecco chi sono gli immigrati «transitanti»
    https://www.redattoresociale.it/article/notiziario/ef5e774a-4b52-4d4e-bff2-f092440314ce

  • Le « #115 » devra bientôt transmettre la liste des réfugiés qu’il hébergement

    Le gouvernement planche sur un projet qui renforce l’#échange_d’informations entre les associations d’#hébergement_d’urgence et l’office de l’immigration.

    Le ministre de l’intérieur, Christophe #Castaner, et la ministre chargée de la cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, préparent une instruction interministérielle visant à renforcer l’échange d’informations entre la plate-forme d’urgence pour les sans-abri (115) et l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).

    D’après le projet de texte, non encore publié et que Le Monde s’est procuré, le gouvernement veut relancer la dynamique de la « #circulaire_Collomb » du 12 décembre 2017. Celle-ci avait provoqué une levée de boucliers des associations d’hébergement et de solidarité parce qu’elle essayait d’organiser le #contrôle du statut administratif des migrants qui se trouvent dans l’hébergement d’urgence. Le Conseil d’Etat, saisi par les associations, avait d’ailleurs encadré sa mise en œuvre.

    Un an et demi après, le projet d’instruction entend généraliser la transmission d’informations entre le 115 et l’OFII. Le premier devra ainsi « communiquer mensuellement à l’OFII la liste des personnes hébergées dans un dispositif d’hébergement d’urgence », qu’il s’agisse de demandeurs d’asile ou de réfugiés. Des réunions devront ensuite se tenir au niveau des départements, entre l’OFII et le 115, « sous l’autorité du préfet », pour examiner leur situation. L’idée étant notamment de mieux orienter ces personnes migrantes vers des dispositifs d’hébergement dédiés.

    Jusque-là, la circulaire Collomb prévoyait que les préfectures envoient des équipes mobiles dans les structures d’hébergement d’urgence afin de recueillir ces informations. Mais les visites étaient conditionnées à l’accord de l’hébergeur et au consentement des personnes. « Ça a marché doucement », constate un cadre de l’administration.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/06/29/le-115-devra-bientot-transmettre-la-liste-des-refugies-qu-il-heberge_5483118
    #hébergement #OFII #tri #surveillance #préfecture #fichage #France #asile #migrations #réfugiés #demandeurs_d'asile

    L’idée étant notamment de mieux orienter ces personnes migrantes vers des dispositifs d’hébergement dédiés.

    –-> mmmhhh... certainement !
    #tri ?

    #équipes_mobiles #équipe_mobile

    via @isskein
    cc @karine4

    • Et en #Angleterre...

      Secret plan to use charities to help deport rough sleepers

      #Home_Office accused of turning ‘outreach workers into border guards’ as emails reveal new scheme targeting non-UK homeless.

      The Home Office has drawn up a secret programme using homelessness charities to acquire sensitive personal data that could result in the deportation of non-UK rough sleepers, the Observer can reveal.

      A chain of emails from senior Home Office officials from December 2018 to May 2019 also shows that the clandestine programme ignores European privacy laws by passing rough sleepers’ sensitive personal information directly to the Home Office without their consent.

      The scheme, which is still in a trial phase, is seen by charities and campaigners as the latest manifestation of the Home Office’s much maligned “hostile environment” policy. A previous plan to deport EU rough sleepers was defeated 18 months ago when the high court deemed it unlawful and discriminatory.

      But the Home Office, apparently undeterred, has rolled out a remarkably similar new scheme which, according to an internal email, will lead to “enforcement in some cases” – deportation – and targets “non-UK” and non-EEA (European Economic Area) rough sleepers, which after Brexit will include EU nationals.

      Gracie Bradley, policy and campaigns manager for the human rights charity Liberty, said: “It’s disgraceful that the Home Office, local authorities, and charities are attempting to turn trusted homelessness outreach workers into border guards. Homelessness charities must refuse complicity in the hostile environment.”

      A spokesman for the Public Interest Law Centre, which won the high court case, said: “It’s now clear the Home Office – with the Greater London Authority, local councils and some homelessness charities – is trying to resurrect this discriminatory policy under a different guise.”

      The correspondence reveals that some refugee charities have already been asked to forward cases to the programme, called the Rough Sleeper Support Service (RSSS), and at least one has agreed. Emails also reveal that homeless charity St Mungo’s has attended meetings with the Home Office to discuss allowing outreach workers to enter a homeless person’s data into RSSS without their consent.

      An email, dated 10 April 2019 from a Home Office official, confirmed the scheme “provides a single point of contact for LAs [local authorities] to receive rapid immigration status checks on non-UK national rough sleepers”. It also explains why it wants to bypass privacy laws: “A system relying on consent to comply with the GDPR [EU General Data Protection Regulation] would be vulnerable to individuals withdrawing consent.”

      Another email, dated 18 February 2019 to GLA officials, shows that targeting homeless individuals would be prompt, saying “immigration [status] checks are completed on rough sleepers within 24 hours of a referral”.

      Obtained through freedom of information requests from Liberty, the correspondence says the scheme is spearheaded by the lead officer for previous immigration enforcement operations and will be “utilised to resolve the non-EEA national rough sleepers situations”. The emails also chronicle Home Office frustration that the programme is still in the test phase because of a failure to agree a data-sharing deal with charities and local authorities.

      The emails show significant opposition from charities with “push back” from several including St Mungo’s and migrants advocacy group Praxis, who warn of “reputational risks” for groups linked to the scheme. According to one email, Praxis raised several concerns, including that the scheme risked “poorly made decisions”, was unnecessary and that it was “unclear if RSSS referral would make detaining and removal of rough sleepers at their reporting appointments more likely”.

      The charity raises fears that the programme will be primarily geared at removing rough sleepers. “There appear to be no immigration decision-makers in the RSSS, just immigration officers. The culture embedded in the RSSS seems to be one of enforcement,” it said in an email sent on 3 May 2016.

      Even as the scheme was conceived, fears existed that it would be controversial. One email, sent on 18 December 2018, from a GLA officer to the Home Office, cites a “possibility of bad press surrounding the RSSS and there needs to be a clear line on what this team is and how it can help ensure no one dies on the streets”.

      Although some emails show that sharing information with the Home Office could help prioritise a person’s case and ensure homelessness charities offered the right support, Bradley said referrals will likely result in immigration enforcement action.

      She said ministers should be concentrating on combating the root causes of homelessness rather than targeting rough sleepers. “Consent and data protection should also be at the heart of our interactions with public institutions,” she added.

      The Public Law Interest Centre spokesman added: “Despite its name, the new RSSS offers no ‘support’ to homeless migrants living in the UK. It is an ‘hostile environment’ measure in all but name.”

      A St Mungo’s spokesperson said the charity had met Home Office staff “to find ways to respond more quickly” to non-UK cases. “In particular, we are seeking to ensure people who may use the service do so based on informed consent and legal advice from a registered immigration adviser,” they added.

      A Home Office spokesman said the RSSS was set up “to help resolve the immigration status of non-UK nationals sleeping rough, either granting lawful status or providing documentation. This enables individuals to access support or assists them in leaving the UK where appropriate.” He added: “The service prioritises support work on outstanding cases and helps to resolve status issues.”

      A London mayoral spokesperson said: “Heavy-handed enforcement is not the solution to rough sleeping and our services will have no part in it. We have made absolutely clear to the Home Office that we do not support their approach or any other that victimises people sleeping rough.”

      The latest homelessness figures show 8,855 people were seen sleeping rough in London during 2018-19, 18% higher than the previous 12 months.

      https://www.theguardian.com/politics/2019/jul/06/home-office-secret-plan-charities-deport-rough-sleepers
      #SDF #sans-abri #UK

    • Les associations refusent que le « 115 » transmette la liste des réfugiés hébergés

      Vingt-neuf associations ont déposé, lundi 9 septembre, un recours devant le Conseil d’État pour demander la #suspension d’une mesure obligeant les gestionnaires d’hébergements d’urgence à transmettre à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (#OFII) la liste des réfugiés et demandeurs d’asile qu’ils hébergent.

      https://www.la-croix.com/France/Immigration/associations-refusent-115-transmette-liste-refugies-heberges-2019-09-09-12
      #résistance

  • Tout déplacement d’un demandeur d’asile en dehors de la région où il est domicilié est interdit"



    Alice Bougenot ajoute sur twitter (https://twitter.com/Alicebis/status/1118589980832669702) :

    Merci de nous donner la #base_légale que nous puissions en discuter avec vos supérieurs

    #asile #migrations #réfugiés #France #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #OFII #demandeurs_d'asile #France

    Une sorte d’#assignation_à_résidence

    ping @isskein @karine4

  • Homeless asylum-seekers fall through the cracks in the UK

    When asylum-seekers register for asylum in Britain, having fled their home countries, they qualify for asylum support while their claim is assessed by the Home Office. This support should include safe, clean accommodation and a living allowance for food and other necessities.

    If the asylum-seeker’s claim is granted, they then gain refugee status, which means they can live in the UK as a settled person – they can then take on work or study, as they wish.

    If their claim is refused however, the asylum-seeker is given a strict 14-day deadline in which to lodge an appeal. This deadline is usually even shorter in practice, as it corresponds with the date provided on the refusal letter, which is usually dated a few days before it is received. If they do not lodge this appeal in time, they lose their right to remain in the UK, along with all forms of asylum support.

    While many would argue that this process – on paper – makes sense, there are certain flaws it presents when put into practice and when considered alongside the British government’s current attitudes towards asylum and immigration.

    The number of initial asylum denials which are overturned at the appeal stage year-on-year is rising. While in 2017 the number of rejected asylum claims which were granted on appeal was 57%, in 2018 this figure rose to 75% – in other words, three-quarters of all the asylum claims that were denied were later found to be genuine.

    This number shows the frequency with which the Home Office misjudges asylum claims in the first instance, begging the question, what happens to all the genuine asylum-seekers who do not lodge an appeal in time?

    Unable to return to their home countries, many turn to the streets and become part of the ever-growing UK homeless community.

    Homelessness in the UK is steadily rising. Shelter released analysis this winter that showed an increase of 13,000 people becoming homeless in 2018, with an average of 1 in every 200 people across the UK now homeless (including those sleeping on the streets and in temporary accommodation).

    In 2018, the outsourcing giant Serco, which is responsible for housing many asylum-seekers across the UK, launched a mass-eviction policy for those it deemed to be “failed asylum-seekers”. The contractor changed the locks on hundreds of asylum-seekers’ doors, including many who still had a legal right to remain in the UK. The occupants, most of whom were Glasgow-based, were then left to fend for themselves and many slept rough on the streets.

    This is one instance which shows the severity of the impact that the “hostile environment” policy has had on vulnerable people. The policy, which was first introduced by (then Home Secretary) Theresa May in 2012, targeted “illegal immigrants” with the sole aim of making the UK so inhospitable and unwelcoming to them that they would choose to “leave voluntarily”. It culminated last summer with the Windrush scandal, which saw hundreds of Windrush-generation citizens threatened and deported by the Home Office after their documents had been lost and destroyed by the Government. Following this, Home Secretary Sajid Javid has rebranded the policy, replacing “hostile environment” with the phrase “compliant environment.”

    Despite this change in name, the programs developed under the policy continue to impact the lives of legitimate migrants, asylum-seekers and refugees.

    For example, asylum-seekers are still not able to work in most instances in the UK while they wait for the outcome of their claim. The only current exception to this is for those who are able to fill a role on the UK Shortage Occupation list. This list is a resource used by the British government showing the professions that cannot be filled with domestic workers. Roles on this list include chemical engineers, physical scientists and classical ballet dancers – all positions which most asylum-seekers (many of whom are from war-torn or less-developed countries where access to wealth and education is limited) cannot fill. Even if an asylum-seeker were able to fill one of these positions, that person could only do so after being in Britain for 12 months.

    It is this restriction that makes life even harder for vulnerable asylum-seekers, who are seeking much needed refuge in the UK. With no access to work, individuals are unable to save funds, making them entirely reliant on the GBP 5.50 per day that they receive as support. If they then have their initial claim refused, they have nothing to fall back on – no income and no network of work colleagues. It is no wonder then that asylum-seekers are turning to the streets, falling through the cracks of the system.

    It is vital that the asylum process is reviewed, to account for this issue. The UK is able to welcome those who are fleeing from persecution: we must continue to meet our responsibilities if we are to consider ourselves an ethical nation.

    http://rightsinexile.tumblr.com/post/183856311837/homeless-asylum-seekers-fall-through-the-cracks-in
    #UK #Angleterre #hébergement #logement #réfugiés #demandeurs_d'asile #migrations #asile #SDF #sans-abri

  • Greece plans to phase out cash and housing for recognized refugees

    The Greek government has announced it will start asking people with refugee status or subsidiary protection to leave camps and UNHCR accommodation, starting with people who got their status before August 2017. Eventually, it will also end their access to cash assistance, Refugee.Info has learned.

    Gradually, authorities will ask all people who have had refugee status or subsidiary protection for more than 6 months to leave camps and UNHCR accommodation, and gradually it will stop providing them with cash assistance, the Greek Ministry of Migration Policy said.

    Why did the government make this new policy?

    The Greek government says it is not creating a new policy, just enforcing an existing policy. Under the policy, people lose access to camps and #UNHCR accommodation and cash 6 months after they get refugee status or subsidiary protection.

    That policy was made to meet the requirements of the European Union, which funds both the cash program and the UNHCR accommodation scheme. Under the European Union’s rules, cash and accommodation are meant for asylum-seekers — people who don’t yet have a decision on their asylum application.

    Up to now the government hasn’t enforced the 6-months policy strictly, recognizing that for many refugees in Greece, it is very difficult to find a place to stay and a way to support themselves financially.

    Why now?

    Now, the Greek government says it has to enforce the policy because:

    – Greece is still facing high numbers of new arrivals.
    – The islands are overcrowded.
    – There are not enough places in camps and UNHCR accommodation to meet the needs of asylum-seekers.

    The decision came from the Greek Directorate for the Protection of Asylum Seekers, the General Secretariat for Migration Policy and the Ministry of Migration Policy.

    https://blog.refugee.info/exit-accommodation-cash
    #Grèce #réfugiés #asile #migrations #hébergement #logement #HCR #vulnérabilité #demandeurs_d'asile #hotspots #îles

  • « Les salariés à temps partiel ne tireront que peu, voire pas, d’avantage de la réforme de la prime d’activité », François Bourguignon, Paul Champsaur, ex-présidents du groupe d’experts sur le smic, et Gilbert Cette, le président actuel,
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/01/16/les-salaries-a-temps-partiel-ne-tireront-que-peu-voire-pas-d-avantage-de-la-

    Tribune. Le gouvernement a souhaité répondre à la demande de hausse du pouvoir d’achat exprimée ces dernières semaines par le mouvement des « gilets jaunes » en préférant la défiscalisation des heures supplémentaires et le relèvement de la #prime_d’activité à une hausse du smic.

    Le groupe d’experts sur le smic a souligné à plusieurs reprises que le salaire minimum n’était pas, en effet, un instrument efficace pour soutenir le pouvoir d’achat des personnes à bas revenus salariaux.
    D’une part, ses effets sur l’emploi risquent d’être contre-productifs.
    D’autre part, c’est un instrument mal ciblé pour lutter contre la pauvreté des travailleurs et, a fortiori, des personnes sans emploi. Une rémunération au smic ou à un taux proche ne signifie pas nécessairement que la famille concernée soit au-dessous du seuil de pauvreté. Il n’est pas rare en effet qu’un autre membre bénéficie d’un revenu supérieur, qui permet à la famille de dépasser ce seuil.

    Par ailleurs, divers transferts sociaux (prime d’activité, aides au logement, certaines aides locales) sont sous conditions de ressources ou diminuent avec la hausse du revenu d’activité : les effets d’une hausse du smic sur le revenu des ménages éligibles à ces transferts sont donc considérablement réduits.
    Ainsi, les simulations publiées dans les rapports du groupe d’experts ont montré qu’une hausse de 1 % du smic augmentait le revenu disponible moyen des 30 % des ménages les moins aisés de moins de 0,15 %, tandis qu’une hausse de la prime d’activité conduisant au même revenu agrégé de l’ensemble des ménages l’augmentait d’environ 0,4 %, la différence reposant essentiellement sur un meilleur ciblage de la prime d’activité vers le bas de la distribution.

    Bonus variable
    En revanche, ces mesures négligent les personnes et familles dont les revenus d’activité viennent d’un emploi salarié à #temps_partiel, souvent contraint, qui, par définition, ne font pas d’heures supplémentaires et qui sont peu, voire pas concernées par le relèvement de la prime d’activité.
    En effet, le relèvement annoncé de la prime d’activité, pour parvenir à une hausse de 100 euros du pouvoir d’achat au niveau du smic (une fois prise en compte la hausse réglementaire du smic au 1er janvier), ne concerne que la partie « bonification » de cette prime. Car la prime d’activité est constituée de deux parties distinctes.

    D’une part un montant forfaitaire : le montant de base est égal au RSA socle, soit 550 euros par mois pour un célibataire et plus selon la composition familiale, mais il est diminué de 38 % des revenus d’activité du ménage. Il s’amenuise donc au fur et à mesure de la hausse de ces revenus, jusqu’à disparaître lorsque le revenu atteint, pour une personne seule à temps plein, 1,2 smic.
    D’autre part, la prime d’activité comprend un bonus mensuel variable, destiné à inciter les salariés à travailler à plein-temps. Dans le barème de 2018, il est en effet versé à partir de 0,5 smic, atteint un maximum de 70 euros à 0,8 smic, puis diminue progressivement à partir de 1,2 smic pour disparaître à 1,3 smic.
    La nouvelle bonification est toujours nulle au-dessous de 0,5 smic, mais elle augmente fortement à partir de 0,8 smic. Le bonus atteint 90 euros au niveau du smic, puis reste constant avant de s’annuler progressivement entre 1,3 et 1,5 smic – il est encore de 45 euros à 1,4 smic. Les autres paramètres de calcul de la prime d’activité restent inchangés.

    Temps partiel contraint
    En conséquence, la hausse de pouvoir d’achat sera nulle pour les personnes qui ne travaillent qu’à mi-temps ou moins, et minime juste au-dessus. Les salariés à temps partiel réduit ne tireront donc que peu, voire pas, d’avantage de la réforme de la prime d’activité. Or, cette population est loin d’être négligeable : la proportion de l’emploi salarié travaillant à mi-temps ou moins pour qui la réforme n’apportera rien est de 11 % pour les femmes et de 4 % pour les hommes. Rappelons en outre que près de 45 % du temps partiel est contraint, et que ce chiffre est beaucoup plus élevé dans certains métiers – les caissières de supermarché par exemple.

    Il aurait été possible de jouer sur les autres paramètres de la prime d’activité pour atteindre l’objectif d’une hausse du pouvoir d’achat de 100 euros au niveau du smic, tout en améliorant celui des travailleurs à temps partiel. On aurait pu aussi simplifier l’ensemble du dispositif de la prime d’activité, dont la complexité et l’opacité contribuent sans doute à un taux encore élevé – environ 30 % – de non-recours.
    Souhaitons que ces limitations de la prime d’activité et plus généralement la complexité du système redistributif français figurent en bonne place parmi les questions à aborder dans le grand débat qui s’engage. Souhaitons aussi que, dans ce grand débat, ne soit pas oublié le fait que la France est l’un des rares pays développés à souffrir encore de chômage massif et que la priorité y reste la création d’emplois, la baisse du #chômage et celle de la #précarité.

    • Une lecture de la revalorisation du « bonus individuel » de la prime d’activité proposée par Ankhôlie @reventoline sur l’oiseau bleu
      https://twitter.com/reventoline/status/1090073920852684800

      C’est aujourd’hui que les bénéficiaires à temps partiel de la prime d’activité découvrent avec amertume - surtout ceux entre 0,5 et 0,6 smic - le montant pathétique de leur "gain"... bien loin des 90€ réservés à celles et ceux gagnant au moins 1203,60€ soit 1 smic net (ou +).

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      @loic_jeune En réponse à @le_pape_alain @stephaneeti @MalikAcher_RTFr : Et pourquoi j’ai 2,40€ de prime d’activité en plus maintenant ? C’est vrai, avec 695€ net de salaire je fais partie des privilégiés
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      Oui c’est normal (enfin façon de parler, c’est injuste mais normal en regard du mode de calcul :) La "hausse" de la prime passant par la revalorisation du #bonus_individuel qui en est une composante, et celui-ci croissant proportionnellement aux revenus plus on se rapproche du niveau de revenu plancher = 591,77€ ou le bonus=0, plus le gain est faible et inversement plus on va vers 1 #smic net, plus le Graal des 90 euros est proche. A 615 euros de revenus, le gain est de moins d’un euro. ?

      Je dois retourner travailler là mais fav si tu veux que je te prédise ce soir la hausse pour chaque tranche de revenu entre 0,5 et 1 smic. Je suis un simulateur de gain vivant :) (et je te révèle mon secret aussi :)

      Le montant du gain pour les temps partiel, donc. Eh bien c’est assez simple, la "hausse de prime" se résumant en fait comme je vous le disais à un gain de bonus individuel, le gain est égal à la différence entre le montant (variable en fonction des revenus) du nouveau bonus « augmenté » de 2019 et celui de l’ancien bonus en 2018 (pour une personne hein, s’il s’agit d’un couple les montants s’additionnent, le bonus étant individuel, et le gain peut aller jusqu’à 180 euros par foyer).

      180 euros si les deux gagnent au moins un smic et jusqu’à 2,4 smic pour un couple avec 2 enfants. A côté de ça le gain d’une mère isolée à mi-temps payée au smic est de : nada.

      J’avais fait un thread expliquant la raison pr laquelle AUCUN temps partiel ne toucherait la hausse de 90€ : à cause du choix du Gouvernement de passer par une revalorisation du montant max. de la bonification individuelle et d’élever le niveau de revenu à partir duquel on l’atteint de 0,8 smic à 1 smic dc (ce qui permet à la fois de réduire la hausse entre 0,5 et 0,8 smic et d’exclure au passage les tps partiels entre 0,8 et 1 smic du gain maximal qu’ils atteignaient en 2018 et dc de limiter les frais, mon 1er tir était le bon)

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      https://twitter.com/reventoline/status/1083840877527748608

      Je viens de comparer les décrets du Gouvernement sur la revalorisation de 20 euros de la prime d’activité en octobre (Décret n° 2018-836 du 3 octobre 2018) et celui de la revalorisation exceptionnelle de 90 euros pour le 1er février (Décret n° 2018-1197 du 21 décembre 2018)...

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      Ça a pu paraître technique à certains mais au-delà du fait que tout (s’)est (et était) vérifié, les choix techniques c’est politique vous savez :)

      Mais qu’est-ce au juste que cette "bonification individuelle" ? (Petite présentation avant l’estimation des gains :) Créée au départ avec un objectif unique d’incitation à l’emploi, mais fonctionnant davantage jusqu’à présent comme compensation de la décrue de la prime d’activité avec les revenus (le bonus individuel commence et croît en effet au moment où la prime décroît), la bonification est établie individuellement pour chaque travailleur(se) membre du foyer en fonction de ses revenus professionnels (plus ils sont hauts, plus elle est élevée) et est calculée selon des règles énoncées à l’article D. 843-2 du code de la sécurité sociale, modifié par le décret n°2018-1197 du 21 décembre 2018 dit de « revalorisation exceptionnelle de la prime d’activité » (en fait du bonus individuel) https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=E5DDAD269F25C078B37CFA0E4FD390A0.tpl

      Depuis le Décret du 21 décembre (prise d’effet en janvier 2019), le montant maximal de la bonification s’élève donc à 29,101 % du montant forfaitaire applicable à un foyer composé d’une seule personne (contre 12,782% du montant de ce forfait de base auparavant), soit à désormais 160,49€ contre 70,49€ avant la réforme, ce qui correspond bien une hausse de 90 euros… mais du montant maximal du bonus par rapport à 2018 et non du montant forfaitaire de la prime, montant maximum que seules les personnes d’un niveau de rémunération désormais égal ou supérieur à un smic (au lieu de 0,8 smic avant la réforme) peuvent percevoir, les autres percevant un bonus proportionnel à leur revenu dans le rapport de ce nouveau montant maximum : leur bonus augmente donc aussi p/r à celui de 2018, mais pas de 90 euros.

      Composante du calcul de la prime (rappel de sa formule de calcul : montant forfaitaire éventuellement majoré selon la composition du foyer + 61% des revenus pro + BONUS INDIVIDUEL – total des ressources du foyer dont revenus pro), cette bonification modulable est donc octroyée à chaque membre du foyer bénéficiaire dont les revenus professionnels sont supérieurs à 59 fois le smic horaire soit 591,77€ (et donc nulle pour les niveaux de revenu inférieurs ou égaux à ce seuil), et croît à partir de ce seuil de façon proportionnelle avec les revenus jusqu’à un certain plafond (désormais élevé au niveau d’un smic, donc) où elle atteint alors son maximum sans plus augmenter pr les revenus situés au-dessus.
      Comme son nom l’indique, la bonification individuelle majore la prime à titre INDIVIDUEL et non pas familial comme c’est le cas du montant forfaitaire (majoré de son côté en fonction de la composition du foyer), et la part des foyers comportant au moins une personne éligible à une bonification individuelle est de 87,4% selon la Cnaf.

      La bonification concerne donc 2,4 millions de foyers sur les 2,8 millions actuellement bénéficiaires de la prime d’activité, et dc au minimum 2,4 millions de personnes sur les 2,66 millions d’adultes au total responsables du dossier (sans compter les conjoints éligibles au bonus) à quoi il faut ajouter 100% des 1,2 millions des nouveaux foyers éligibles à la prime d’activité (chiffres du Gouvernement), puisque précisément (c’est le but) ils entrent ds le dispositif grâce à leur bonification maximale dont l’augmentation les rend mécaniquement éligibles.

      Ce qui nous fait 2,4 + 1,2 = 3,6 millions de foyers au total comportant AU MOINS une personne percevant un bonus individuel, dont 1/3 dc de foyers du haut ++ du panier, privilégiés par le Gouvernement ds l’arbitrage entre incitation et soutien aux plus modestes des "bonifiés".

      C’est - je le répète - un choix politique très clair du côté du renforcement du versant incitatif de la prime et un "soutien" (quasi symbolique pr certains) du pouvoir d’achat des classes moyennes au lieu des petits temps partiels au smic, considérés sûrement comme déjà bien assez aidés par la prime (dégressive avec les revenus, contrairement au bonus individuel), et pourtant de l’avis de certains rapports qui mettent en garde contre le risque de délaisser la lutte contre la pauvreté pas assez redistributive relativement au RSA activité qu’elle remplace.

      L’idée, c’est de calmer les classes moyennes qui n’ont pas droit aux aides sociales et se considèrent lésées par rapport aux plus pauvres alors qu’elles bossent (bien plus) dur. Bien au delà des stricts smicards, on privilégie ceux qui ont le moins besoin et exclut ceux qui ont le plus besoin de la revalorisation de la prestation et à qui elle aurait été vraiment salutaire, dans un but d’incitation au travail et dans le cas des couples, à la « biactivité ». C’était d’ailleurs dans le programme En Marche, si on s’en souvient : « Nous augmenterons encore plus le pouvoir d’achat de tous ceux qui travaillent davantage » par une « revalorisation des dispositifs d’incitation au travail tels que la prime d’activité ».

      Bon, les chiffres (j’ai creusé le sujet et vous ai même concocté des graphiques et tableaux, s’il vous plaît :). La bonification individuelle étant une fonction croissante sur l’intervalle de 591,77 à 1203,60 euros nets avec un bonus augmentant proportionnellement aux revenus de 0 à désormais 160,49 euros (nouveau montant maximum du bonus), le gain de toutes celles et ceux en-dessous de 591,77 euros est donc de 0 (on ne le répètera jamais assez, y’a pas je ne m’y fais pas).

      En dessous ou au niveau de 591,77 euros donc (c’est le seuil) : pas de bonification.
      Pour 602 euros net de revenus soit 0,5 smic en 2019, c’est moins d’1 euro de « gain ». Si vous êtes à 0,6 smic (720 euros environ), comptez la miette de 8 à 9 euros de hausse de bonus.

      A 0,7 smic (840€ net environ), vous devriez percevoir autour de 17 euros, et 26 euros si vous êtes à 0,8 smic. Pour celles et ceux qui gagnent dans les 1080 euros nets (0,9 smic), la miette tombée de la Macron-croquette de 90€ devrait être un peu plus grosse : autour de 58€.

      Et à partir de 1203,60 euros de revenus (très précisément, oui, car c’est le niveau de revenu où est attribué le bonus maximum fixé par décret) et jusqu’aux anciens plafonds (au-delà, c’est plus compliqué), le gain est maximal, soit de 90 euros,
      Cela pour une personne.

    • La prime d’activité va être versée à plus d’un million de nouveaux bénéficiaires
      https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/prime-dactivite-plus-dun-million-de-nouveaux-beneficiaires_3219119.html

      Les conditions d’accès à la prime d’activité ont été élargies en décembre pour répondre à la colère de « gilets jaunes ».

      La prime d’activité a vu son montant augmenté et ses conditions de ressources élargies pour bénéficier jusqu’à 5 millions d’allocataires.
      La prime d’activité, dont les conditions d’accès ont été élargies pour répondre à la colère des « gilets jaunes », est versée à 1,1 million d’allocataires supplémentaires par rapport à l’an dernier, a indiqué mardi 5 mars le gouvernement. "C’est un succès remarquable. On se rapproche de la barre des 5 millions de bénéficiaires" , a indiqué Christelle Dubos, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Santé.

      Le montant de la prime d’activité, allouée aux salariés autour du smic, a aussi été augmenté au 1er janvier de 90 euros maximum – avec effet réel sur le versement du 5 février. Pour une personne célibataire sans enfant rémunérée au smic (1 204 euros), la prime d’activité s’élève maintenant à 241 euros par mois.

      Les oppositions nous accusent de ne distribuer que des miettes. Mais 241 euros [soit 90 euros de plus qu’avant], pour un smicard, ce ne sont pas des miettes, c’est un joli coup de pouce. Christelle Dubos à l’AFP

      Avec cette prime bonifiée, le gouvernement entend honorer la promesse d’Emmanuel Macron d’augmenter de 100 euros les personnes ayant des revenus au niveau du smic.

      Des bénéficiaires qui ne demandaient pas la prime

      Les allocataires déjà enregistrés dans les fichiers des caisses d’allocations familiales ont bénéficié automatiquement de cette hausse. Sur les 1,1 million de nouveaux inscrits dans le dispositif, quelque 55% étaient des ménages qui remplissaient déjà les conditions pour en bénéficier l’an dernier – avant l’élargissement des critères – mais qui ne la demandaient pas , a précisé la secrétaire d’Etat. La ministre des Solidarités Agnès Buzyn et sa secrétaire d’Etat se sont félicitées dans un communiqué « que les Français se soient largement saisis » de cette prestation.

      On se souviendra que sous Jospin en 1998, la création d’un « fonds d’urgence sociale » en réponse aux mobilisations de chômeurs et précaires avait fait apparaître 30% de #demandeurs_de_revenu totalement inconnus de l’ensemble des services sociaux.

    • Quand a été créée la « prime pour l’emploi », ancêtre de la « prime d’activité » ? J’avais souvenir que c’était une réponse à la « prime de Noël » des chômeurs marseillais en 97-98...

    • La prime pour l’emploi a été crée en 2001 sous ce même Jospin qui disait « préférer une société de travail à l’assistance » (à rebours de la tradition révolutionnaire, cf. les traces laissées dans l’actuel préambule de la Constitution française ou l’assistance est une dette sacrée de la société vis-à-vis de ses membres).
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Prime_pour_l%27emploi
      C’était effectivement après que un peu partout des chômeurs s’essaient à vider en fin d’année des reliquats de caisse Assedic en fin d’année (prime de fin d’année ou prime de Noël, selon les obédience), et après la mobilisation massive qui avait eu pour point de départ la suppression du « fonds social des assedic ».
      Théoriquement elle s’appuie sur un principe avec lequel on en a pas finit (cf. RSA, PA) la Less eligibility , voir
      Less eligibility et activation
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3738

      Le less eligibility (L.E.) est la logique qui régule l’attractivité de l’assistance par rapport au travail. Cette logique s’exprime sous forme d’un principe qui peut s’écrire ainsi : « que l’homme secouru par la nation, et qui est à sa charge, doit cependant se trouver dans une situation moins bonne que s’il n’avoit pas besoin de secours, et qu’il put exister par ses propres ressources (…) le besoin qui naît du manque de travail dans un homme qui n’en a pas cherché, dans celui qui n’a pas pensé à s’en procurer, pénible sans doute pour un cœur humain et compatissant, est, dans un Etat où il y a une grande masse de travail en activité, une punition utile et d’un exemple salutaire. ». Ce principe d’action répond au risque d’une trop grande attractivité de l’assistance par rapport au travail.

      #assitance #less_eligibility #travail #travaillisme (au sens actuel...) #activation_des_dépenses_passives

    • Donc, le post fb de la cip-idf n’était pas complètement délirant (je l’ai retrouvé)

      Cip- Idf
      10 décembre 2018 ·

      Rectifier les « fake news » présidentielles : il n’y aura pas d’augmentation du SMIC, il y aura accélération sur l’augmentation de la prime d’activité qui était déjà prévue ("Contacté par franceinfo, l’Elysée a confirmé que ces 100 euros d’augmentation comprenaient les hausses déjà prévues de la prime d’activité : 30 euros en avril 2019, 20 euros en octobre 2020 et 20 euros en octobre 2021.")
      La prime d’activité est financée non par les patrons, mais par l’impôt (donc, par les contribuables eux-mêmes), elle est sous condition de ressources (avec un conjoint au salaire correct, vous n’y avez pas droit - si, jeune, vous dépendez des impôts de vos parents, vous n’y avez pas droit), il faut la demander (tous les 3 mois à la CAF : 30% des gens qui y auraient droit ne la demandent pas), les étrangers doivent prouver 5 ans de résidence pour y accéder, et bien sûr elle n’est pas comptabilisée ni pour la retraite ni pour l’assurance chômage. Le bonus qu’elle constitue est ciblé sur le temps plein : le bonus individuel est nul à 0,5 smic, progressif entre 0,5 et 1 smic puis fortement régressif entre 1 et 1,2 smic. En l’état un.e salarié.e à mi-temps au Smic n’y gagnera rien...

      La « prime d’activité » est l’héritière de la « prime pour l’emploi », réponse au mouvement de chômeurs de la fin des années 90, qui exigeait la revalorisation des minima sociaux. Son principe est de diviser pour mieux régner et de monter les pauvres les uns contre les autres : petit bonus pour les pauvres « méritants » (qui acceptent n’importe quel boulot sous-payé, pourvu qu’ils travaillent) pour faire honte aux « mauvais » pauvres (les chômeurs qui réclament de quoi vivre dignement). Le but de la manœuvre est de créer une part la plus importante possible de « travailleurs pauvres », pour faire baisser les salaires de toutes et tous.

      L’autre aspect de l’allocution présidentielle était de dresser les pauvres français contre les pauvres immigrés en réouvrant le débat sur « l’identité nationale » - faire monter l’extrême-droite et diviser les pauvres entre eux est la meilleure chance de survie pour un président des riches. Quand le pays entier débat des questions sociales, rien de tel que de relancer la rengaine sarkozyste de « l’identité nationale » pour détourner le regard de la suppression de l’ISF, du CICE, de la casse des services publics, etc.

      Bref, une parfaite cohérence et une belle continuité.

      #BLOCAGESPARTOUT

  • Prime d’activité élargie : les Caf croulent sous les demandes
    https://www.bfmtv.com/economie/prime-d-activite-elargie-afflux-de-demandes-aux-caisses-d-allocations-familia

    L’élargissement des conditions d’accès à la #prime_d'activité s’est traduit par un afflux de demandes de cette prestation dans les caisses d’allocations familiales depuis début janvier. Du 1er au 7 janvier, quelque 120.000 nouvelles demandes ont été déposées, dont 73.000 ont déjà été examinées et ont reçu une réponse positive.

    Les demandes pour bénéficier de la prime d’activité élargie ont bondi début janvier 2019. Du 1er au 7 janvier, quelque 120.000 nouvelles demandes ont été déposées, dont 73.000 ont déjà été examinées et ont reçu une réponse positive, soit environ six fois plus que le nombre de dossiers déposés sur la période comparable de début 2018 , a précisé Christelle Dubos, la secrétaire d’État chargée de la lutte contre la pauvreté.

    Depuis le 1er janvier, "on a eu des jours à plus de 25.000 demandes, alors que de janvier à novembre 2018 la moyenne quotidienne des demandes de prime d’activité était de l’ordre de 2500" , a précisé de son côté Vincent Mazauric, le directeur général de la caisse nationale d’allocations familiales (#Cnaf). "On voit une augmentation forte du nombre de gens qui se sont dit : peut-être qu’en effet j’ai droit à quelque chose", a souligné la secrétaire d’Etat. Une campagne de communication sera néanmoins « effectuée par la #CAF dans le but de diminuer au maximum le #non-recours », a-t-elle ajouté.

    Une augmentation qui peut atteindre jusqu’à 90 euros

    Cet afflux de demandes résulte directement à la fois de l’élargissement des conditions d’obtention et du montant de la prime d’activité, allouée aux salariés autour du Smic. Elle a été augmenté au 1er janvier de 90 euros maximum, augmentation dont bénéficient automatiquement les allocataires déjà enregistrés dans les fichiers des caisses d’allocations familiales. Parallèlement, le gouvernement a également décidé d’élargir l’assiette de cette prestation, qui doit en principe bénéficier désormais à 5 millions de foyers, contre 3,8 millions précédemment.

    « Avec ces mesures d’urgence, nous augmentons de plus d’un million le nombre d’allocataires qui pourront prétendre à la prime d’activité », a résumé la secrétaire d’État, lors d’une visite dans une CAF parisienne ."On voit une augmentation forte du nombre de gens qui se sont dit : peut-être qu’en effet j’ai droit à quelque chose", a souligné la secrétaire d’État.

    L’exécutif veut réduire le « non-recours » des allocataires

    Une campagne de communication sera néanmoins « effectuée par la CAF dans le but de diminuer au maximum le non-recours », a précisé la secrétaire d’État. Pour mieux informer les nouveaux allocataires éligibles à la prime d’activité nouvelle formule, les CAF ont mis en place sur leur site internet (www.caf.fr) un #simulateur permettant à chacun de savoir, en quelques clics, s’il est éligible. En trois jours, du 1er au 3 janvier, ce simulateur a enregistré 1,4 million de consultations. Selon Vincent Mazauric, directeur général de la CNAF, seules 77% des personnes pouvant prétendre à la prime d’activité la demandent - des chiffres qui ne tiennent pas compte du récent afflux de dossiers.

    Le gouvernement espère « toucher 100% des personnes » pouvant bénéficier de la prime d’activité élargie dès 2019 et « fera en sorte que son versement soit automatique à partir de 2020 », avait récemment affirmé la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, promettant « des campagnes d’information via internet, les mairies, Pôle emploi ».

    #revenu #demandeurs_de_revenu

  • Stop security guard and police violence! Justizwatch on the Bamberg police raid of Dec 11, 2018

    Statement by Justizwatch on the police raid in the AEO Bamberg (Bavaria, Germany) on the night of December 11, 2018

    18.12.2018

    A dispute between Eritrean asylum seekers and security guards in the AnkER Centre of Upper Franconia (AEO) in Bamberg (Bavaria, Germany) on December 11, 2018 shortly after midnight was followed by a large-scale, brutal police raid involving 100 to 200 police officers and the Special Deployment Commando (SEK). According to the police report, nine asylum seekers were arrested. Pre-trial detention orders were later issued against four of them. The accusations by the public prosecutor are severe: it investigates among other things because of attempted manslaughter and serious arson.

    The police and the public prosecutor’s office describe the asylum seekers as extremely violent: Allegedly they first attacked guards, then barricaded themselves in a building, set fire to an apartment and threw cobblestones at police officers. The media uncritically adopted this depiction. Hardly any journalist took the trouble to talk to the victims on the spot and to check the information provided by the police.

    However, talking to the affected Eritreans results in a completely different picture. They report that security guards attacked and severely beat them after a verbal dispute. This resulted in serious injuries, including broken teeth and a broken rib. The abuse by the guards continued even after the police had arrived on site. However, the police were not interested in the perspective of the asylum seekers, and simply arrested them.

    The incident follows systematic security guard violence in the camp that is known to both to the Bamberg public prosecutor and the AEO management. They know that employees of the company Fair Guards and its subcontractors founded a so-called “special team” in the summer of 2017. This team has been responsible for countless attacks against asylum seekers, especially Black men. Complaints by asylum seekers concerning these attacks to the AEO management and by former security employees against the main company Fair Guards have so far remained largely without consequences. Instead, the police and the prosecutor have criminalized the victims of such attacks in several cases.

    Most reports on the December 11 police raid in Bamberg also do not mention that after the arrest of the Eritreans, the police carried out a brutal raid in other AEO buildings. Civil servants violently destroyed the doors of unlocked apartments and searched the rooms of completely uninvolved residents. They took eight asylum seekers from Nigeria out of their beds at 4 a.m., handcuffed them and drove them, some still half-naked, to the police station – on the unfounded accusation that they had participated in the dispute between the Eritreans and the guards.

    We demand a complete investigation of the police raid on December 11, 2018 and a thorough examination of all the evidence in the Bamberg Security Complex.

    We demand that the role and complicity of the security company Fair Guards, the camp management and law enforcement be investigated.

    We demand an end to the constant police raids in the AnkER Centres that have no other purpose than to stage refugees as criminals and to intimidate them.

    We call for journalism that allows refugees to voice their views.

    http://cultureofdeportation.org/2018/12/18/justizwatch-on-the-bamberg-police-raid
    #police #violences_policières #Bamberg #Allemagne #réfugiés #migrations #médias #criminalisation #réfugiés_érythréens #demandeurs_d'asile #violence #Anker-Zentrum